• il y a 6 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ce soir, l'affiche du Rassemblement national montrant un gendarme de dos avec inscrit "Je suis gendarme, le 9 juin je vote Bardella" qui fait débat.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00 On va en entendre Gabriel Attat sur un autre sujet si vous le voulez bien.
00:04 Il était justement l'invité du fameux 8.30 France Info,
00:08 dont il parlait lui-même dans le sonore qu'on a entendu.
00:11 En fait, il parlait de la réponse de Jordan Bardella au général Rodriguez.
00:14 Le général Rodriguez, c'est le patron de la gendarmerie nationale
00:17 qui lui-même s'insurge contre les fameux visuels
00:20 "Je suis gendarme, je vote Bardella".
00:23 Comment est-ce qu'on peut à un gendarme, un général de gendarmerie,
00:26 M. Rodriguez, qui a donné sa vie à la gendarmerie nationale,
00:29 à la protection des Français en risquant sa vie,
00:32 lui faire la leçon en lui expliquant qu'il ne respecte pas sa fonction ?
00:35 Quand on a 28 ans, je dis ça, je peux me permettre de le dire, j'ai 35 ans,
00:38 quand on a 28 ans et qu'on n'a pas, je crois, donné sa vie
00:42 pour protéger les Français dans la gendarmerie ?
00:44 Il y a un moment où on ne peut pas en permanence dire
00:46 "Il faut respecter l'autorité,
00:47 il faut que les jeunes respectent nos policiers et nos gendarmes",
00:50 et quand on est un responsable politique,
00:52 faire la leçon comme ça et s'adresser avec une telle condescendance
00:56 à un général de gendarmerie comme c'est le cas ?
00:58 Là, on rentre dans la politique politicienne.
01:00 C'est de la polémique ridicule en tout point.
01:03 Ça commence évidemment avec ce visuel du RN
01:06 qui n'est pas très bien senti, qui n'est pas très à propos.
01:08 On demandera tout à l'heure à Laurent Jacobelli à 20h10,
01:10 il sera notre invité.
01:11 Qu'est-ce qui leur a pris par la tête de faire ça ?
01:13 Ça commence par le directeur de la gendarmerie nationale
01:15 qui lance cette polémique en réalité
01:17 et qui d'une certaine manière sort un petit peu de son devoir de réserve
01:21 parce que personne ne l'avait vu ce visuel.
01:23 Il y a une photo de gendarme, certes,
01:25 il y a une photo de militaire, certes, mais sans visage.
01:27 - Mais ils sont en uniforme, Jules !
01:29 - Oui, mais on ne voit pas de visage.
01:31 - Mais ils sont en uniforme ! C'est l'institution, Jules !
01:33 - Alors, alors, alors...
01:35 En face, ils font feu de tout bois.
01:38 Ça ne fait que confirmer ce que nous disions tout à l'heure,
01:40 c'est qu'ils sont très mal.
01:42 Imaginez ce qui va se passer si les scores restent ce qu'ils sont
01:45 et que Mme Ayé termine à moitié moins que le jeune Barthéla.
01:51 Vous imaginez la façon dont le pays va être gouverné ensuite,
01:55 en majorité à l'Assemblée nationale,
01:57 et avec des députés qui n'auront aucune idée, c'est de leur faire la peau.
02:00 Donc ça va être très difficile, je comprends à la limite
02:03 qu'ils faillent feu de tout bois pour dire...
02:05 Là, ils ont tiré un bout d'argument en disant
02:08 "Oh, qu'est-ce que c'est ? Une affiche avec un militaire et un gendarme ?"
02:11 Et en plus, c'est vrai.
02:13 Reconnaissons-le, Barthéla a été maladroit.
02:15 - Ah oui, ça je comprends. - Très maladroit dans sa réponse.
02:18 - Le visuel n'est pas à propos, et la réponse ensuite de Barthéla
02:21 qui s'en fout au général Jules Rodriguez...
02:23 - Vous croyez que c'est interdit ? - Pas du tout.
02:25 La preuve, c'est que ce n'est pas interdit.
02:27 - C'est-à-dire que c'est l'intention qui est reprochée.
02:31 C'est ce qui a été expliqué tout à l'heure,
02:33 et on en reparlera tout à l'heure avec Laurent Jacobelli,
02:36 et puis encore une fois avec le général Gomart,
02:38 le numéro 3 de la liste de France 6 MME,
02:40 qui avait posé. Mais pour le coup, on voyait son visage.
02:43 Là, le problème, c'est que ce n'est pas personnifié.
02:45 - Oui, mais il consent à le faire, donc ce n'est pas exactement la même chose.
02:48 Et là, c'est un uniforme, c'est l'institution.
02:50 On ne porte pas, je peux vous le garantir, on ne porte pas l'uniforme.
02:53 - En effet, c'est clair. - Il faut demander à l'institution
02:55 de ne pas être prisonnière d'un parti, et pour le coup, elle a tout à fait raison.

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