• il y a 6 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir à tous, c'est Elisabeth Lévy, Olivier D'Artigolle, Gilles, William, Golnadel, Philippe Bilger et Yoann Ouzaï.
00:06Un peu de légèreté pour commencer son émission.
00:08Salon, le match de l'équipe de France que nous avons regardé ensemble.
00:12Cette qualification a pas été formidable peut-être, mais l'important c'est de...
00:19Non pas de participer d'ailleurs, mais l'important c'est d'être qualifié.
00:22Match un par tour entre la France et la Pologne.
00:26Deux buts marqués sur pénalty.
00:28Alors je sais que ces noms ne vous disent rien.
00:30J'ai le William Golnadier.
00:32Vous avez quand même bénéficié de mes explications techniques.
00:34Le monsieur qui vient de tirer s'appelait Kylian Mbappé.
00:37C'est un grand joueur français.
00:39Non, lui c'est Robert Lewandowski.
00:42Il joue aujourd'hui à Barcelone et qui a joué longtemps au Bayern Munich
00:46et qui est un des meilleurs joueurs du monde.
00:48La France est qualifiée.
00:50Je sais que vous savez à peine que le ballon est grand.
00:52Bien sûr, mais un peu de légèreté.
00:56Pourquoi ?
00:58L'actualité est dramatique, elle est lourde.
01:01Ça ne vous a pas échappé.
01:02Et nous allons commencer par la parole ce soir de quelqu'un, un moraliste de notre temps.
01:09Un homme, une boussole d'une certaine manière.
01:14Une boussole de vertu, une leçon d'éthique.
01:17Et c'est important je pense de l'écouter.
01:20Ça y est, c'est écrit.
01:22Dominique Strauss-Kahn a pris la parole.
01:25Effectivement, il est le mieux placé pour donner des sons de vertu et d'éthique à la France.
01:32Alors qu'a-t-il dit M. Strauss-Kahn ?
01:35Ne commettons pas la même erreur que les sociodémocrates allemands en 1933
01:41qui sous-estimaient les conséquences de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite.
01:45À ceux qui voulaient être dans la vraie vie, je dis qu'il faut savoir choisir son meilleur ennemi
01:51et pour moi, sans hésitation, le meilleur ennemi est celui qui met en cause de façon principielle
01:58les fondements même de la République, principielle.
02:01Celui dont l'existence même se fonde sur la xénophobie.
02:05C'est celui dont l'histoire montre qu'il ne quitte jamais pacifiquement le pouvoir une fois qu'il l'a conquis.
02:09Dominique Strauss-Kahn, je l'appelle leçon de vertu, boussole de notre temps.
02:13Et en cas de duel entre un candidat RN et un candidat LFI,
02:16certains seront rebutés par les outrances insupportables de Jean-Luc Mélenchon.
02:19Mais il ne faudra pas hésiter, il faut savoir choisir son meilleur ennemi pour éviter le pire.
02:24Voilà ce qu'a dit aujourd'hui Dominique Strauss-Kahn.
02:29Philippe Bilger, tiens.
02:32Je suis tout de même, tous les jours, je crois être cynique et en fait je suis naïf.
02:40Je n'aurais jamais imaginé que Dominique Strauss-Kahn puisse s'appuyer sur sa vertu privée
02:48discutable pour donner des leçons de morale en politique.
02:53Alors que voilà un homme intelligent, tout de même, on peut tout dire de lui
02:58et pourtant il n'hésite pas à se lancer dans l'espace public pour dire une aneille.
03:04Non mais qu'il soit intelligent, ce n'est pas le souci.
03:07Mais si, on peut espérer que les gens intelligents, parfois,
03:10se dissuadent eux-mêmes de dire des inepties ou des bêtises.
03:15Il faut l'espérer tout de même.
03:17Mettez-vous à la place d'un électeur du Nouveau Front Populaire, Pascal Praud,
03:23qui veut voter, je sais que ça va être assez facile, je peux très bien.
03:29Mettez-vous à la place d'un électeur du Nouveau Front Populaire
03:32ou d'une personne qui se dit je vais très certainement choisir ce bulletin de vote dimanche.
03:38Est-ce que vous pensez, une seconde, que les propos publics de DSK
03:44vont l'éloigner de ce vote-là ?
03:47Ça n'a aucun effet sur les comportements électroniques.
03:50Aucun effet. C'est un peu le sujet parce que précisément, comme ils le savent.
03:54Oui, c'est un peu le sujet.
03:55Comme ils le savent.
03:56On sait que ça va flétrir le Nouveau Front Populaire.
03:58C'est pas ça, mais c'est pas du tout ça.
04:00C'est pas du tout le sujet, c'est pas du tout l'enjeu de la discussion.
04:02On parle de Strauss-Kahn, là, franchement, tu inventes une discussion.
04:07Non, c'est un peu le sujet parce que, moi, ce qui m'intéresse,
04:11c'est pourquoi le font-ils ?
04:12Puisqu'ils savent parfaitement que ça ne fait pas bouger un vote.
04:15Et donc, je pense qu'à la fin, quelqu'un, peut-être, je ne sais pas,
04:19dans les hautes sphères, va faire la liste de ceux qui n'ont pas déclaré leur vote
04:23et qu'ils seront punis.
04:25J'en sais rien, mais pourquoi le font-ils ?
04:27Sinon, pour montrer dans les dîners, à leurs amis, à France Inter,
04:30qu'ils sont bons. Je ne vois pas pourquoi, sinon.
04:33La parole tourne.
04:35Je ne sais pas s'il faut s'aventurer jusqu'à aller dans un dîner
04:39avec Dominique Strauss-Kahn, si vous permettez.
04:41D'abord, il a le droit de donner son avis.
04:44Ça n'est pas parce qu'il y a eu cette histoire du Sofitel.
04:46Je suis tout à fait d'accord.
04:47Qu'il ait discrédité à vie, il a eu de très grandes responsabilités.
04:50Donc, qu'il donne son avis n'est pas choquant.
04:52Bien sûr.
04:53Mais il y a, moi, une chose.
04:54Il n'y a aucun doute, en plus, sur tout ce qui s'est passé dans la chambre du Sofitel.
04:57OK.
04:58Moi, ce qui me choque...
04:59Le gars, il n'a pas été con.
05:00Il a payé.
05:01Il a payé.
05:02Ce qui me choque, c'est qu'il utilise le terme d'outrance
05:06pour parler d'antisémitisme.
05:07Il dit les outrances de Jean-Luc Mélenchon.
05:09Ce ne sont pas des outrances.
05:10Les propos de certains membres de l'LFI, c'est de l'antisémitisme.
05:14Pas de l'outrance.
05:15Et la deuxième chose qui me navre, c'est que l'ancien directeur du FMI
05:19n'évoque pas le programme économique absolument désastreux du Nouveau Front Populaire.
05:24250 milliards d'euros chiffrage de ce projet.
05:28L'ancien directeur du FMI n'en dit pas un mot.
05:31C'est étrange.
05:32Mais il peut même exister, ça ne m'étonnerait pas chez lui,
05:35une forme de perversité à vouloir que le Front Populaire passe en France.
05:40Je n'exclus pas ça chez M. Strauss-Kahn.
05:44Je n'exclus rien d'ailleurs chez lui.
05:47Mais je n'exclus pas ça.
05:48Qu'il puisse se réjouir de là où il est aujourd'hui.
05:51Que la France aille mal.
05:52Vous êtes dans le registre.
05:54Je ne l'exclus pas.
05:56Comme vous le dites, que l'ancien président du FMI
06:00préfère le programme populaire de l'LFI.
06:04Qui ruinerait la France.
06:05En fait, c'est invraisemblable.
06:07Je cherche une explication.
06:10Le programme économique de l'ARN garantit les finances publiques.
06:13Je pose la question naïvement.
06:16Mais ça n'a rien à voir.
06:18Oui, ça n'a rien à voir.
06:20Au moins, il parle de produire.
06:22Vous êtes dans le registre de la perversion particulière.
06:26Je n'exclus rien.
06:27Je cherche une explication.
06:29Je ne vous dis pas que c'est ça.
06:31Premièrement, je ne lui ai jamais accordé en ce qui me concerne
06:36une clairvoyance politique particulière.
06:39Mais quand la circonstance, il compare l'ARN au nazi
06:44et qu'il n'ait pas une remarque sur l'antisémitisme
06:49de la France insoumise, il fallait quand même le faire.
06:52D'autre part, sur l'effet que ça porte,
06:54parce que coupable ou innocent,
06:56il a quitté la vie politique pour des raisons
07:00qui ne l'honorent pas particulièrement bien.
07:03Donc, quel est l'effet sur un électeur
07:06que quelqu'un qui n'a quand même pas très bonne presse
07:10donne un avis sur le terrain moral ?
07:13A mon avis, il est contre-productif.
07:15Voilà ce que je pense.
07:17Vous ne voyez pas le but de cela.
07:22Pourquoi il dit ça ? Cherchez.
07:26Non, c'est pour se refaire une virginité
07:30auprès d'une certaine presse.
07:32C'est pas les dîners en ville.
07:34Ceux qui parleront de Dominique Strauss-Kahn,
07:37malgré ce qu'il a fait, diront
07:40que beaucoup plus important, il a été barrage.
07:44C'est plus terre-à-terre que ça encore.
07:46C'est plus terre-à-terre encore.
07:49Il est dans son riad marocain
07:53et il y a quelqu'un qui l'appelle
07:55pour recueillir son avis.
07:57Il est content d'exister.
07:59C'est tout.
08:00C'est pas d'exister.
08:02Il est content de montrer
08:04qu'il est dans le camp du bien.
08:06Ça n'est même plus vrai.
08:08Il y a que des pétitions dans le sens.
08:10T'as vu une pétition disant
08:12on va voter pour le Berlin ?
08:14Ça n'est pas parce qu'il y a des gens
08:16qui s'auto-désignent bons
08:18qu'ils sont maintenant dans le camp du bien.
08:20C'est fini.
08:22C'est bien optimiste.
08:24Quelqu'un qui écoute l'audiovisuel
08:26de sévices publics ?
08:28Il sait que l'audiovisuel de sévices publics
08:30a très peu d'effet sur le peuple.
08:32Je crois beaucoup à l'argument.
08:34C'est pas le sujet.
08:36Je veux complètement le sujet.
08:38Le camp du bien existe et il n'est pas lié au public.
08:40Le camp du bien existe
08:42mais il n'impressionne plus personne.
08:45Tout ça est vrai mais c'est pas le sujet.
08:47Avant c'était pas vrai.
08:49On s'en fiche.
08:52Je préfère pouvoir marcher dans la rue
08:54sans être désigné du doigt.
08:56Voilà c'est tout.
08:58C'est une manière, vous l'avez dit Pascal,
09:00de revenir dans l'espace politique.
09:03C'est d'autant plus surprenant
09:05de la part d'un homme
09:07qu'il y a des années
09:09il représentait une incarnation
09:11valable
09:13de la social-démocratie.
09:15C'est ça qui me gêne.
09:17À une certaine époque.
09:19Une imposture.
09:21Pardonnez-moi de dire comme ça.
09:23Une imposture.
09:25Politiquement et toujours.
09:27Une imposture.
09:29Une posture à la rigueur
09:31mais pas une imposture.
09:33Sandrine Rousseau
09:35avait posté un tweet
09:37et elle l'a supprimé.
09:39Elle avait mis A-Bin quand même.
09:41Elle s'est souvenu
09:43qu'il s'était peut-être passé quelque chose
09:45dans une certaine chambre d'hôtel
09:47mais elle avait mis A-Bin quand même.
09:49On l'a moqué comme féminin.
09:51Et ça ne s'écrit pas comme ça.
09:53Vous ne pouvez pas demander à Sandrine Rousseau
09:55d'écrire...
09:57Elle est prof de fac.
09:59Vice-présidente d'université, s'il vous plaît.
10:01Déjà, ce n'était pas en écriture inclusive.
10:03Vous devriez être contente.
10:05Les tribunes,
10:07ni RN ni LFI,
10:09c'est dans une tribune au Monde
10:11signée notamment par deux anciens premiers ministres
10:13Manuel Valls et Bernard Cazeneuve
10:15de la philosophie Elisabeth Baninter
10:17des personnalités de gauche renvoient dos à dos
10:19le Rassemblement National et la France Insoumise.
10:21Notre voix ne se portera ni sur un candidat RN
10:23ni sur un candidat LFI.
10:25C'est assez intéressant d'ailleurs.
10:27On a avancé des signataires
10:29qui estiment que les deux parties
10:31ne respectent pas les valeurs fondamentales
10:33sur lesquelles repose notre démocratie.
10:35Face aux risques majeurs
10:37engendrés par le cynisme des uns et la lâcheté des autres,
10:39nous appelons tous les citoyens
10:41qui refusent de se voir dépossédés de leur choix
10:43à ne pas se soumettre aux calculs
10:45aussi illégitimes que dérisoires.
10:47Il faut refuser l'enfermement politique
10:49entre les deux extrêmes en apportant nos suffrages
10:51aux candidats les plus à même d'accarter
10:53les valeurs dans lesquelles la gauche républicaine
10:55s'est reconnue. Notre voix ne se portera
10:57ni sur le RN ni sur LFI.
10:59C'est quand même bizarre quand même.
11:01Pour des gens dont on connaît la pensée
11:03comme monsieur Valls
11:05ou madame Baninter
11:07refuser de choisir
11:09entre la grippe et le cancer
11:11c'est particulier.
11:13Quand on voit les tribunes
11:15à côté dans la même partie du monde
11:17il y a une hiérarchie dans l'horreur.
11:19C'est quand même intéressant
11:21qu'ils continuent
11:23à écrire très tranquillement
11:25que, je crois
11:27que c'était à propos du RN ce que vous avez montré,
11:29que ces partis menaceraient la démocratie
11:31et les libertés. Ça n'est jamais
11:33démontré. Ils le disent de deux partis.
11:35Ça veut dire que
11:37probablement peut-être
11:3950 à 60% des Français s'apprêtent
11:41à voter pour deux partis non-démocrates.
11:43Mais alors il faut demander leur interdiction.
11:45C'est tout. Ça devient délirant
11:47cette histoire d'ils menacent la démocratie.
11:49Et c'est un peu de la diffamation
11:51quand même, non ?
11:53Et autre tribune, parce qu'il y a
11:55toutes les heures une tribune, cette fois
11:57Barrage contre le RN, c'est 220 personnalités politiques
11:59donc Raphaël Glucksmann,
12:01Agnès Pannier-Runacher,
12:03Marine Tondelier demandent dans une tribune
12:05au monde qu'un accord de désistement
12:07soit passé avant le 30 juin
12:09pour faire barrage au RN le
12:117 juillet.
12:13Donc...
12:15Il faut qu'il se dépêche.
12:17Mais il y a beaucoup de macronistes là, non ?
12:19220 personnalités politiques.
12:21Il y a Agnès Pannier-Runacher,
12:23l'ancien ministre des Transports.
12:25Donc là, accord de désistement.
12:27Le ravalement de façade opéré ces dernières années
12:29par le RN ne doit tromper personne
12:31en effet. L'extrême-droite reste ce qu'elle a
12:33toujours été, une ennemie décidée de la démocratie
12:35et un propagateur de haine.
12:37Le problème c'est que, on ne va pas le dire
12:39matin, midi et soir, mais est-ce que
12:41le RN correspond
12:43à la définition de l'extrême-droite ?
12:45On attend toujours.
12:47Ce n'est pas moi qui le dis, pour le coup c'est Nicolas Sarkozy.
12:49Donc c'est toujours l'anathème.
12:51Moi je veux bien que ce soit
12:53l'extrême-droite. En fait ce n'est pas l'extrême-droite
12:55tel que dans les cours
12:57de constitut à Sciences Po, on l'apprenait.
12:59On a le droit de...
13:01Je comprends qu'on puisse être opposé au programme du RN.
13:03Bien sûr.
13:05On est éventuellement peur de quelqu'un qui n'est jamais gouverné.
13:07Mais on ne convoque pas le nazisme, pardon.
13:09C'est complètement délirant. Ce que dit Dominique Strauss-Kahn
13:11qui reparle des années 30,
13:13c'est délirant. Et l'extrême-droite,
13:15je l'ai dit plusieurs fois sur différents plateaux,
13:17mais l'extrême-droite, quelle est la définition
13:19de l'extrême-droite ? C'est l'anti-parlementarisme.
13:21C'est la violence, c'est l'antisémitisme.
13:23Je le redis,
13:25tout cela on le retrouve désormais non pas
13:27à l'extrême-droite, mais on le retrouve
13:29à l'extrême-gauche.
13:31Quand on dit qu'on ne peut pas parler, c'est-à-dire que même
13:33ce que dit rationnellement
13:35Johan, c'est inaudible aujourd'hui
13:37auprès de ces gens-là. Ce qu'il dit,
13:39moi, qu'on nous dise en quoi
13:41le RN est antisémite aujourd'hui.
13:43Qu'on nous dise en quoi
13:45le RN est anti-parlementaire
13:47aujourd'hui.
13:49Mais en réalité, ce que vous pointez, Pascal...
13:51Alors chacun a sa définition de l'extrême-droite.
13:53Mais ce que vous ciblez, c'est le fait
13:55d'une perversion absolue. C'est-à-dire
13:57que les gens qui attaquent
13:59le RN comme s'il était
14:01le même qu'hier,
14:03montrent à quel point ils ne supportent
14:05pas le fait qu'il a changé.
14:07Mais en plus,
14:09entre un mur ravalé, pour reprendre
14:11leur expression, entre un mur ravalé
14:13et un mur où il y a marqué mort aux juifs,
14:15c'est quand même pas la même chose.
14:17Deux réflexions rapides. D'abord, par rapport
14:19à la dernière tribune,
14:21il semblerait ce soir, c'est une information,
14:23le parisien, qu'Emmanuel Macron et son proche entourage
14:25aient décidé d'aller sur
14:27des triangulaires, 200-300 triangulaires
14:29très certainement, vers
14:31une décision ni RN
14:33ni LFI.
14:35Cela aura un impact important
14:37sur les...
14:39Est-ce que c'est vrai Johan ?
14:41C'est une information parisienne.
14:43Mais ça veut dire quoi ?
14:45Il y a eu une réunion en début d'après-midi
14:47à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron et des ténors
14:49de la majorité, où il a été
14:51acté, ce sera officiellement en fin de semaine,
14:53mais où il a été quand même décidé qu'en cas
14:55de duel entre le Rassemblement
14:57national et un candidat
14:59de la France insoumise, il y aurait
15:01le nini.
15:03Qu'est-ce que ça veut dire ?
15:05Il n'y a pas de désistement ?
15:07Non, ça c'est en cas de duel.
15:09C'est une consigne de vote.
15:11Exactement. Ne vous déplacez pas.
15:13Ça c'est en cas de duel.
15:15Le nini, c'est qu'il n'y a pas de consigne de vote.
15:17On choisit ni l'un ni l'autre.
15:19Mais ça c'est en cas de duel.
15:21Quelles conséquences ?
15:23Des conséquences importantes.
15:25Pourquoi ?
15:27Vous n'alliez pas donner une consigne de vote
15:29pour les défis, quand même ?
15:31Avant, il y avait ce qu'on appelait le barrage républicain.
15:33Oui, c'est ça.
15:35En tout cas, ça fait écho à la tribune que vous avez citée.
15:37C'est-à-dire que la décision est prise.
15:39D'ailleurs, il faudra voir si d'autres partenaires
15:41de l'Alliance présidentielle
15:43disent la même chose dans les prochaines heures.
15:45Ce sera intéressant à suivre.
15:47Sur le reste, on peut très bien, encore aujourd'hui,
15:49dans notre pays, ne pas vouloir
15:51voter pour le RN
15:53sans recycler des arguments
15:55qu'on pouvait avoir face au FN.
15:57C'est-à-dire qu'il y a des personnes...
15:59C'est l'un des sujets.
16:01Il y a des personnes qui, par exemple,
16:03ne veulent pas le...
16:05Programme économique.
16:07Il y a des personnes, par exemple, qui sont attachées
16:09au droit du sol.
16:11C'est un sujet sérieux. C'est celui de la citoyenneté.
16:13Et qui donc sont opposées
16:15au projet du Rassemblement national.
16:17Mais qui n'ont pas de nazisme.
16:19C'est ce que je viens de vous dire.
16:21Ce que je dis, c'est ce que vous avez dit.
16:23Donc ça, c'est un sujet sérieux.
16:25Mais ça ressemble à une évidence.
16:27Je termine cette trilune.
16:29C'était une des personnalités de gauche
16:31bloquer le RN. Malgré les profondes divergences
16:33qui existent entre les forces démocratiques,
16:35il nous paraît indispensable qu'elles s'entendent
16:37pour empêcher que le RN n'obtienne une majorité
16:39à l'Assemblée nationale le 7 juillet.
16:41Alors eux, ils sont sur le barrage, etc.
16:43Ils sont donc, comme tu l'as prévenu,
16:45dans une situation...
16:47Moi, je suis frappée par la surdité réelle.
16:49Je ne crois pas que ce soit qu'une comédie.
16:51Il y a une partie des élites de ce pays
16:53qui, visiblement,
16:55continuent réellement à penser cela.
16:57Et regarde les gens qui ont voté pour le RN.
16:59Je vous assure.
17:01Mais vous avez dit vous-même, les arguments rationnels
17:03n'ont pas de prise.
17:05Dans un débat public, mais dès que vous sortez
17:07d'un plateau,
17:09ils vous disent le contraire.
17:11Vous pensez que Dominique Chroskan,
17:13entre LFI et RN,
17:15au fond, il ne préfère pas
17:17que ce soit le RN qui passe pour lui-même
17:19et ses propres intérêts ?
17:21Je parle de certains milieux.
17:23Tant qu'une personnalité comme François Molins
17:25dit, je juge,
17:27que le plus grand danger en France
17:29est l'extrême droite,
17:31je pense qu'il le pense.
17:33Sauf que l'extrême droite,
17:35je voudrais que vous me la définissiez.
17:37Je vous ai donné, par exemple,
17:39l'exemple en quoi
17:41le Rassemblement national
17:43est d'extrême droite dans ce pays.
17:45Ça m'intéresse.
17:47Je vous ai déjà dit que, par exemple,
17:49la rupture avec le droit du sol
17:51est pour moi quelque chose qui est essentiel.
17:53Je vous ai dit ça.
17:55Ça, c'est d'extrême droite.
17:57Je voudrais répondre.
17:59Je n'avais pas terminé les exemples.
18:01On vous répond sur celui-là, déjà.
18:03Vous dites que c'est d'extrême droite.
18:05Le droit du sol, c'est intéressant.
18:07D'abord, contrairement à ce qu'on nous raconte,
18:09ça n'est pas gravé dans le marbre
18:11de la Constitution française depuis toujours.
18:13Il y a eu du droit du sang et du droit du sol.
18:15Pardon, je n'ai pas terminé.
18:17Je n'ai pas terminé, merci.
18:19Ce n'est pas vrai depuis François 1er.
18:21Il y a eu des changements. Ce n'est pas vrai.
18:23Arrête de dire que c'était tout le temps.
18:25La deuxième chose, c'est que
18:27choisir les gens à qui nous donnons
18:29la citoyenneté,
18:31à qui nous proposons l'honneur
18:33d'être français, c'est d'extrême droite.
18:35Mais c'est insupportable.
18:37Je peux continuer.
18:39En quoi ?
18:41On m'intéresse aussi.
18:43Je vous répète, c'est un débat,
18:45le droit du sol. Je ne perçois pas
18:47en quoi le droit du sol,
18:49de préférer le droit du sang
18:51au droit du sol, c'est ça. Je ne perçois pas.
18:53Si on me l'explique.
18:55Donnez-moi un argument.
18:57Vous me dites que c'est François 1er. Ce n'est pas un argument.
18:59Non, c'est lié à une identité française forte.
19:01On n'a pas le droit de choisir.
19:03Quand vous naissez dans ce pays
19:05et que l'homme de vos parents est français,
19:07vous êtes français.
19:09Même si vous détestez les valeurs françaises,
19:11même si vous détestez les meurtres françaises.
19:13Je comprends que ce ne soit pas ce projet, mais pour moi, c'est quelque chose qui compte.
19:15Tout à l'heure, vous parliez...
19:17Mais d'abord, dans le cas, on demandera simplement de choisir.
19:19La personne aura de choisir.
19:21Elle devra choisir.
19:23Je crois qu'il y a aussi un projet
19:25de ne pas donner la nationalité automatiquement.
19:27Ce n'est pas des Français de papier.
19:29On ne les veut pas.
19:31Mais vous disiez tout à l'heure
19:33que non, puisque
19:35la volonté d'abolir le droit du sol
19:37c'est de supprimer
19:39ces Français de papier.
19:41C'est-à-dire qu'ils sont uniquement
19:43mus par une pulsion administrative.
19:45Mais vous parliez
19:47de Nicolas Sarkozy.
19:49Il a très bien défini
19:51les raisons pour lesquelles
19:53le Rassemblement national n'était pas
19:55d'extrême droite, mais il y a
19:57quelqu'un d'autre qui est un grand spécialiste
19:59de l'extrême droite, Jean-René Camus,
20:01qui a démontré
20:03lumineusement...
20:05On ne marque qu'une pause.
20:07Il est 21h, mais on marque une pause.
20:09La seule chose que je veux dire,
20:11c'est que les 35%, là où on est à 36-37%,
20:13se parlent.
20:15Oui, c'est le principe.
20:17Je n'avais pas compris ça.
20:19Il n'y a pas dit un mot sur le truc,
20:21mais ça va.
20:23Il faut qu'on fasse la pause, Gilles.
20:25Non, puisque vous parlez.
20:27Bon, je sens
20:29qu'il faut que la pause arrive.
20:31Il faut que je lance la pause.
20:33Faisons la pause.
20:35Je vous lance la pause.
20:37Pas pour lancer la pause,
20:39cher ami.
20:41La pause. A tout de suite.
20:47Nous revenons sur ce débat de la tribune.
20:49On parlait de l'extrême droite.
20:51Manifestement, 36% des gens,
20:53c'est ce que je voulais dire en terminant.
20:55Ils n'ont pas le sentiment qu'ils sont d'extrême droite.
20:57On peut continuer
20:59ce débat qui n'a pas beaucoup d'intérêt,
21:01sauf dans les médias.
21:03Pardon de vous le dire,
21:05je pense qu'il n'a plus aucun intérêt.
21:07Contrairement à ce que vous semblez penser,
21:09ici ou là,
21:11le fait maintenant d'être qualifié d'extrême droite
21:13ne nuit pas dans un salon
21:15ou dans la rue.
21:17De manière pavlovienne.
21:19Non, de manière pavlovienne.
21:21Il y a encore des gens
21:23qui considèrent qu'il ne faut pas
21:25voter RN pour des raisons de convenance,
21:27mais ça ne fonctionne plus.
21:29La réalité morale,
21:31et je pense que ça,
21:33c'est sanctionné moralement,
21:35c'est entre une extrême gauche
21:37qui encourage l'antisémitisme
21:39et une gauche
21:41que ça ne décourage pas.
21:43Le vrai regard moral en ce moment,
21:45il est là, à mon avis.
21:47Emmanuel Macron,
21:49je rappelle quand même que dans Le Point,
21:51c'est la seule tribune des intellectuels
21:53qui ont appelé à l'ac républicain.
21:55C'est le salvatore Schiffer qu'on a reçu hier.
21:57Il y a 30 intellectuels, dont Michel Onfray,
21:59Luc Ferry et Pascal Bruckner.
22:01Ça, c'est une tribune pour faire barrage
22:03au Front populaire.
22:05Emmanuel Macron, la guerre civile,
22:07vous connaissez ce qu'il a dit,
22:09la réponse de l'extrême droite,
22:11parce qu'elle renvoie des gens à une religion,
22:13à une origine divise,
22:15et pousse à la guerre civile.
22:17On l'a dit dès hier soir,
22:19mais s'il considère que cette dissolution
22:21amène la guerre civile,
22:23il faut qu'il parle.
22:25Parce que si vraiment il y a guerre civile,
22:27il ne fallait pas dissoudre, M. le Président.
22:29Et effectivement,
22:31je l'ai dit dès ce matin,
22:33tout est permis.
22:35Si on considère qu'il y a guerre civile,
22:37article 16,
22:39on n'en est pas là.
22:41Je suis désolé de vous le dire,
22:43si tu penses que le RN au pouvoir,
22:45c'est la guerre civile,
22:47c'est la logique du raisonnement.
22:49Il ne dit pas spécifiquement que c'est le RN au pouvoir.
22:51Je suis partagée.
22:53Face à ça, je me dis,
22:55soit il dit la vérité,
22:57et il y a des véritables ferments de guerre civile dans le pays,
22:59s'il dit la vérité,
23:01est-ce qu'il faut le dire ?
23:03Est-ce qu'il ne faut pas regarder ça en face ?
23:05Il y a quand même des choses
23:07qui ne vont pas dans ce pays.
23:09Il y a le face-à-face dont parlait Gérard Collomb.
23:11Tout le monde est tombé dessus, Emmanuel Macron.
23:13Je comprends ce que vous dites,
23:15que c'est de sa faute si elle existe.
23:17Si il y a des ferments de guerre civile,
23:19il en a été l'un des...
23:21Ce que vous dites n'est pas très clair, si vous me permettez.
23:23Ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'est-ce qu'on doit taire
23:25si on pense qu'il y a des ferments de guerre civile ?
23:27Est-ce qu'on doit le taire ?
23:29Vous êtes là pour donner votre avis.
23:31Je parle même de le président.
23:33Est-ce qu'il doit le taire ?
23:35Gérald Darmanin.
23:37Écoutons Gérald Darmanin sur ce sujet.
23:39On écoutera également Marine Le Pen et Manon Aubry.
23:41On peut écouter les trois personnes
23:43qui se sont exprimées sur ce sujet.
23:45Darmanin, Marine Le Pen,
23:47Manon Aubry sur la guerre civile.
23:49Écoutons-les, les trois.
23:51Le président de la République appelle les Français à voter.
23:53Les Français voteront ce qu'ils souhaitent.
23:55C'est la démocratie après une campagne
23:57et après une défaite que nous avons subie.
23:59Il faut mettre des mots sur les choses.
24:01Nous avons subi une grande défaite aux élections européennes.
24:03Je pense qu'il y a dans les programmes
24:05de certains candidats,
24:07la France Insoumise en particulier,
24:09les germes de troubles extrêmement importants.
24:11Les troubles de sécurité,
24:13quand on veut désarmer la police par exemple.
24:15Ça ne crée pas les conditions d'une paix civile.
24:17C'est pour le nouveau Front Populaire.
24:19Oui, mais c'est extrêmement important.
24:21Je pense que beaucoup de Français seraient d'accord
24:23avec moi pour dire que la France Insoumise
24:25est extrêmement dangereuse pour la société.
24:27C'est évidemment à rejeter.
24:29Et puis il y a des germes de troubles sociaux
24:31extrêmement graves, moi je le pense aussi,
24:33dans les conséquences économiques
24:35des programmes démagogiques qui sont présentés.
24:37Il n'a pas beaucoup évolué.
24:39Il nous a fait toutes les campagnes présidentielles
24:41« Moi ou le chaos ».
24:43Il incarnait le chaos
24:45depuis sa première élection par ailleurs.
24:47Et je trouve que c'est un argument
24:49extrêmement faible qui démontre
24:51d'ailleurs, d'ores et déjà,
24:53qu'il pense avoir perdu cette élection.
24:55On voit très bien la stratégie du président de la République.
24:57C'est de dire
24:59« Moi ou le chaos ».
25:01Mais pardon, nous avons déjà le chaos
25:03avec Emmanuel Macron.
25:05C'est un chaos social d'un pays
25:07dans lequel il y a 10 millions de pauvres,
25:09dans lequel les inégalités n'ont jamais été aussi grandes.
25:11C'est un chaos écologique.
25:13C'est un chaos à plein
25:15de manières que ce soit.
25:17Et donc ce président de la République,
25:19s'il a si peur du chaos
25:21que cela, pourquoi a-t-il fait
25:23une dissolution ? Il a été élu
25:25démocratiquement, donc moi je reconnais
25:27la légitimité
25:29démocratique du président de la République.
25:31Je conteste juste
25:33aujourd'hui sa politique qui nous amène
25:35dans cette situation de chaos. Donc c'est lui qui prendra
25:37sa décision. En tout cas, il me trouvera
25:39toujours sur sa route pour le combattre.
25:41Je ne sais pas ce qui se passerait
25:43si le Rassemblement National
25:45arrivait au pouvoir. Il y aurait sans doute des manifestations.
25:47On peut imaginer qu'il y aurait quelques fonctionnaires réfractaires.
25:49Mais je ne crois pas au chaos.
25:51En revanche, je suis persuadé que si
25:53la France Insoumise, si le Front Populaire,
25:55si le programme
25:57de la France Insoumise, parce que sur l'immigration
25:59par exemple, c'est le programme de la France Insoumise
26:01qui est dans le programme du nouveau Front Populaire,
26:03il y aurait des millions d'immigrés supplémentaires.
26:05Jean-Luc Mélenchon
26:07considère qu'il n'y a pas de problème d'insécurité
26:09dans ce pays. Il n'y en a à ce point
26:11aucun qu'il veut désarmer
26:13la police, Jean-Luc Mélenchon.
26:15Il y a le problème de l'antisémitisme à l'extrême-gauche.
26:17Je suis persuadé en revanche que
26:19oui, si l'extrême-gauche arrivait
26:21au pouvoir, il y aurait une confrontation
26:23extrêmement violente entre les Français.
26:25J'en suis intimement convaincu.
26:27Il y a une troisième hypothèse et c'est
26:29celle que je crains le plus.
26:31C'est que
26:33le RN gagne,
26:35même de manière relative,
26:37et que la France Insoumise
26:39refuse
26:41justement la légitimité populaire.
26:43On peut lui reprocher
26:45beaucoup de choses, mais elle est active
26:47dans la rue. Il y a même
26:49des antifas qui sont
26:51candidats. Elles portent ces couleurs.
26:53Elles se caractérisent
26:55par l'intolérance
26:57et par le mépris
26:59souverain pour un peuple souverain.
27:01C'est un peu ce qu'a dit Sandrine Rousseau.
27:03Philippe Bilger.
27:05Lorsque le Président
27:07dit que la guerre civile
27:09peut nous menacer, j'ai l'impression
27:11que de manière un peu
27:13perverse, c'est
27:15château brillant. Levez-vous,
27:17orages désirés. Mais il n'empêche
27:19que derrière, je rejoins
27:21totalement ce qu'a dit Gilles William,
27:23on est en train de sous-estimer
27:25ce qui se passera
27:27le 7 juillet au soir
27:29ou le 8 juillet,
27:31lorsque
27:33si le rassemblement
27:35national arrivait
27:37au pouvoir, l'extrême-gauche
27:39n'acceptera jamais
27:41passer. Eh bien,
27:43il y a des forces dans son pays
27:45qui sont là pour
27:47faire accepter l'ordre
27:49républicain.
27:51On comprendrait qu'on n'est pas loin
27:53d'une situation quand même. Si on devait
27:55en arriver à faire respecter le résultat
27:57désir par les armes,
27:59ça serait quand même un peu problématique.
28:01Moi, j'y crois pas.
28:03On ne va pas rentrer dans ce scénario.
28:05Le jour d'après, les uns et les autres.
28:07Le scénario
28:09du jour après,
28:11les uns et les autres, en fait,
28:13vous n'en savez strictement rien. C'est la même merde
28:15dont ça va se passer. Il faut faire preuve d'humilité.
28:17Ce que je sais, moi,
28:19dans les démocraties occidentales,
28:21le dernier exemple achevé d'une contestation
28:23du vote, c'est le trumpisme.
28:25C'est là. Et donc,
28:27j'ai confiance dans mon pays pour respecter
28:29le vote.
28:31C'est une réalité.
28:33Le syndicat de la magistrature,
28:35la CPT, la CGT
28:37qui explique Mme Binet
28:39qui décrète déjà
28:41que si le Rassemblement national
28:43pond des lois qu'elle considérera
28:45comme illégales, elle ne les respectera pas.
28:47C'est être démocrate, ça ?
28:49Alors, question, Gilles-William Gondanel.
28:51Disons, majorité absolue,
28:53gouvernement du RN,
28:55avec des premières décisions, ce qui a été dit,
28:57mesures d'urgence, etc.
28:59Il ne sera donc pas possible par des moyens légaux
29:01de contester cette politique, par la démocratie sociale,
29:03par la manifestation,
29:05y compris par des règles. Bien sûr que c'est possible.
29:07C'est la démocratie.
29:09Il y a des moyens légaux.
29:11Il ne faut pas refuser d'appliquer les lois,
29:13pas dire que ces lois sont illégales.
29:15Il y a la vie parlementaire, la vie politique,
29:17la démocratie sociale.
29:19Mme Binet qui autodécrète.
29:21Vous contestez la stratégie
29:23présidentielle jouant sur le peur
29:25et le chaos, mais vous l'alimentez par votre discours.
29:27Est-ce que vous pouvez
29:29traduire ?
29:31Je vais vous dire,
29:33il y a une phrase que je commence à dire partout, on ne peut plus se parler.
29:35Ce que j'entends est hallucinant.
29:37Pourquoi ?
29:39Je ne vais pas répondre à l'ami Olivier.
29:41Ça m'intéresse.
29:43Parce qu'il
29:45dit quelque chose, et vous l'interprétez
29:47comme il ne l'a pas dit, donc vous ne pouvez pas vous entendre,
29:49ou vous feignez de l'interpréter
29:51différemment. On ne vous parle pas
29:53de la démocratie parlementaire.
29:55Il vous dit que certains disent
29:57qu'on n'appliquera pas les lois votées.
29:59J'ai mal compris.
30:01Arrêtez.
30:03Je m'arrête.
30:05On m'avait déjà répondu sur le front de piste.
30:07On n'est pas aux Etats-Unis.
30:09On est en France.
30:11Vous voulez que je vous parle
30:13de Staline ?
30:15Vous venez là
30:17tel un provocateur
30:19de bas étage en train de balancer
30:21Trump. Il dit que Trump n'est pas français.
30:23Laissez Trump où il est.
30:25On parle de la France. On vous parle de gens qui
30:27ne veulent pas accepter le verre d'idée qu'ils
30:29urnent en France, et vous dites que la dernière chose qui s'est
30:31passée, c'est Trump aux Etats-Unis.
30:33Ce n'est pas le sujet.
30:35Ça fait peur.
30:37Ça fait diversion.
30:39Ça me fait peur.
30:41Vous êtes très fort pour ça.
30:43C'est votre technique.
30:45On avance.
30:47On avance. Tiens, écoutons Eric Zemmour
30:49puisque lui, il imagine une guerre civile,
30:51mais pour d'autres raisons.
30:53Parce que moi, quand je parlais
30:55de guerre civile, tout le monde me disait
30:57et les journalistes en premier
30:59mais alors, c'est parce que vous la
31:01favorisez, vous la souhaitez.
31:03Vous vous souvenez. Moi, je pense
31:05que ce ne sont pas les programmes des
31:07extrêmes qui mènent à la guerre civile, comme il dit.
31:09C'est le fait
31:11d'avoir laissé rentrer depuis
31:1320 ans, 30 ans, et
31:15avec une accélération sous Emmanuel Macron
31:17500 000 entrées légales
31:19des gens
31:21qui pour beaucoup
31:23n'ont pas
31:25nos mœurs, n'ont pas notre culture.
31:27Je récaisse la ligne de lecture. Bien sûr,
31:29Eric Ciotti aussi a parlé de guerre civile.
31:31Gérald Darmanin a parlé des agitateurs.
31:33Je veux bien qu'on les écoute, mais on ne va pas
31:35beaucoup avancer. Qu'est-ce qu'il a dit Eric Ciotti ?
31:37Précisément, j'ai l'impression que c'est un souhait
31:39de la part d'Emmanuel Macron. Il a souvent mobilisé
31:41la stratégie de la peur.
31:43Quand on est responsable, quand on est chef de l'État,
31:45on est garant des intérêts supérieurs à la cohésion
31:47de la nation. Et puis Gérald Darmanin
31:49qui était avec nous ce matin,
31:51s'est également exprimé là-dessus.
31:53Gérald Darmanin d'ailleurs qui a dit qu'il souhaitait
31:55quitter le gouvernement et siéger à l'Assemblée nationale pour
31:57m'occuper de mon territoire et pour aussi sans doute construire
31:59un autre projet. Il faut savoir
32:01pourquoi on a été
32:03battus aux élections
32:05pour comprendre
32:07qu'il y a des choses
32:09à refaire. C'est l'un des rares que je regretterais.
32:11Mais peut-être que
32:13là il s'annonce
32:15pour 2027 son projet.
32:17Ah non, ça a été même
32:19de mon point de vue un bon ministre.
32:25L'insécurité.
32:27Ouvrons le débat de l'insécurité. Et on va
32:29écouter la phrase qui me paraît incroyable
32:31d'Emmanuel Macron, qu'il a
32:33dite hier dans le podcast.
32:35C'est-à-dire que tu as l'impression qu'il découvre
32:37les problèmes de l'insécurité. Donc évidemment
32:39c'est pas audible.
32:41C'est pas audible, puisqu'on en parle
32:43matin, midi et soir. Écoutez cette phrase
32:45sur laquelle on peut revenir.
32:49Je pense qu'il faut qu'on aille beaucoup plus vite, beaucoup plus fort
32:51sur l'insécurité, c'est clair.
32:53Et c'est un de mes regrets. Et si, je veux dire,
32:55il y a une des choses que j'ai retenue
32:57de l'élection aux européennes et du message
32:59envoyé le 9 juin, c'est ça. On doit aller plus vite,
33:01plus fort sur la
33:03violence des mineurs. A la fois par
33:05un effort éducatif, l'accompagnement des familles,
33:07la politique de la jeunesse, mais également
33:09en répondant beaucoup plus vite quand on a
33:11des mineurs qui deviennent délinquants. Il n'y a rien qui
33:13justifie des situations
33:15qu'on est en train de vivre, d'extrême violence,
33:17de viol, le mineur. Et donc là,
33:19il faut qu'on aille beaucoup plus vite, plus fort, comparution
33:21immédiate, peine immédiate
33:23pour qu'à la fois elle soit visible
33:25par tout le monde et intelligible par
33:27tout le monde.
33:29Bon, alors ça, il y a 5 ans, quelqu'un aurait dit ça,
33:31il était d'extrême droite. C'est toujours pareil.
33:33Aujourd'hui, il ne l'est plus et lui-même dit le contraire
33:35de ce qu'il a fait pendant 7 ans.
33:37Ça fait 7 ans qu'il est là,
33:39il a mené, il a nommé
33:41Mme Belloubet à la justice
33:43et M.
33:45Comment il s'appelait le ministre de l'Intérieur en même temps ?
33:47M. Castaner.
33:49M. Castaner à l'Intérieur et maintenant
33:51il regrette qu'on ait des problèmes de sécurité.
33:53Il voulait faire agenouiller
33:55les policiers après l'affaire
33:57Georges Floyd. Vous vous rendez compte le traumatisme ?
33:59On en est là,
34:01on a failli en être là en France.
34:03On est en plein Covid et il y a les Traoré
34:05qui sont de...
34:07Il y a le confinement, ils sont devant le palais de justice
34:09et Mme Belloubet, ils n'ont pas le droit,
34:11personne ne pouvait sortir. Mme Belloubet a dit qu'elle comprenait
34:13et il veut lutter
34:15contre l'insécurité.
34:17Et d'impuissance
34:19en impuissance, les derniers
34:21engagements qu'il prend n'ont aucune
34:23possibilité de convaincre
34:25qui que ce soit. C'est assez
34:27dramatique de voir ce président
34:29se heurter
34:31à la réalité
34:33et croire qu'il va convaincre.
34:35Non mais là, il ne croit plus.
34:37Ah, j'en suis...
34:39Là, il a fait tapis avec la disposition
34:41avec une paire de trois dans les mains.
34:43Il a tout de même une haute opinion de lui-même.
34:45Oui, c'est sûr.
34:47Ça ne lui est pas rapproché.
34:49Franchement, ça ne lui est pas rapproché.
34:51Je ne vais pas dire qu'ils sont tous pareils.
34:53Lionel Jospin que j'ai entendu
34:55sur 2002, qu'est-ce qu'il a dit ?
34:57On a perdu parce qu'on était divisé.
34:59Il ne lui vient pas à l'idée
35:01qu'il a perdu, lui, parce qu'il
35:03était mauvais. Parce qu'il s'est
35:05retrouvé dans un avion avec Jacques Chirac et il a dit
35:07ce qu'il ne fallait pas dire. Parce que le lien
35:09qu'il avait avec les Français n'était pas celui
35:11qui convenait pour un président de la République.
35:13Il ne dit pas
35:15j'étais mauvais pour être président de la République.
35:17J'étais peut-être un excellent basketteur, pourquoi pas
35:19un premier ministre de qualité, mais je n'étais pas
35:21fait pour être président de la République. Donc, tu exclues
35:23ta responsabilité, toujours,
35:25surtout. Voilà.
35:27C'est jamais de ta faute.
35:29Ce qui a fait perdre Jospin en 2002, c'est
35:31surtout les problèmes liés à l'insécurité.
35:33Il ne les a pas vus, il ne les a pas entendus,
35:35il ne les a pas résolus. Emmanuel Macron se
35:37réveille après 7 ans. C'est quand même très
35:39étrange. 7 ans où il y a eu des signaux.
35:41Il a bien vu ce qui se passait dans la
35:43société. Il nous dit
35:45j'ai péché par naïveté
35:47en fait, c'est ce qu'il nous dit dans ce podcast.
35:49Il a dit il y a 10 jours que c'était de la faute des médias.
35:51Il a été naïf
35:53alors. Seulement quand on est président
35:55de la République, la naïveté, ça n'est pas une excuse.
35:57La naïveté, ça n'est pas une excuse.
35:59C'est une faute.
36:01Il a été dans le déni organisé.
36:03Il a dit il y a 10 jours.
36:05Ça fait des années que ces gens ne veulent qu'on leur dit
36:07voilà ce qui se passe. Quand même, ils ont des
36:09journaux, ils ont les télés, ils ont ces news.
36:11Il paraît qu'on le regarde beaucoup à l'Élysée.
36:13Ça fait des années qu'on leur dit, ils savent
36:15ce qui se passe pour l'islamisme.
36:17Rappelez-vous ce que François Hollande disait
36:19en privé aux deux journalistes du monde.
36:21C'est ça leur crime. C'est
36:23de savoir et d'avoir dénié,
36:25d'avoir menti. Moi, je ne crois
36:27pas qu'il se soit illusionné.
36:29Emmanuel Macron
36:31vous dirait qu'il a fait des choses
36:33avant. C'est là le problème.
36:35Il y a deux choses sans doute.
36:37Il a toujours un rapport uniquement
36:39sur l'économie. Il pense que si l'économie marche
36:41bien, tout ira bien et les problèmes de sécurité
36:43seront oubliés. Mais surtout, il manque
36:45de courage. Il ne veut pas rentrer dans ces sujets.
36:47Je crois qu'il n'a pas réellement vu l'état du pays.
36:49Je pense qu'il n'a pas vu
36:51réellement ce qui passait dans ce pays.
36:55Je pense qu'il est vain
36:57de faire l'exégèse de ses
36:59propos qui changent
37:01avec la couleur du temps. Je suis désolé
37:03comme vous le rappeliez
37:05il y a huit jours, il n'y avait pas
37:07de problème d'insécurité. C'était les médias
37:09qui le créaient. Et maintenant, il y a de l'insécurité.
37:11Et les deux fois, je vous assure
37:13qu'il est sincère. Donc, pardon.
37:15Moi, ça fait longtemps que j'ai renoncé.
37:17Il y a une chose dans son tempérament
37:19qui est très marquante.
37:21Et d'un sujet à l'autre, depuis 2017,
37:23il est persuadé, mais ça fait
37:25partie aussi de sa personnalité,
37:27que s'il ne s'en occupe pas,
37:29personne ne peut le faire aussi bien que lui.
37:31Et il termine bien sûr très
37:33mal, mais il est convaincu de ça.
37:35S'il ne se saisit pas d'un sujet, le sujet
37:37ne sera pas bien présenté,
37:39pas bien traité,
37:41et qu'il aurait lui seul la capacité
37:43de convaincre. Il n'est pas le seul.
37:45Mais c'est très poussé chez lui.
37:47D'accord. C'est très poussé.
37:49Et sauf quand il y a un désastre, ça n'est plus de sa faute.
37:51Ce sont les Français.
37:53Ce n'est jamais de sa faute. C'est les conseillers.
37:55Les Français.
37:57C'est ce qu'il a dit.
37:59Vous savez, on écoute beaucoup de gens en ce moment.
38:01C'est très drôle.
38:03Le rejet de Macron, il n'est pas tant
38:05sur les faits parfois, sur les résultats
38:07et tout ça, que sur la personnalité.
38:09Ah oui, c'est clair.
38:11Les gens, ils habillent ça en disant qu'ils ne nous écoutent pas,
38:13qu'ils nous méprisent. Je suis très frappé
38:15d'entendre ça. Ils ne nous aiment pas.
38:17Il y a eu une rupture.
38:19Il ne nous aime pas.
38:21Il ne nous aime pas.
38:23Il ne nous regarde pas. Il ne nous comprend pas.
38:25Il ne sait pas qui on est.
38:27C'est quand même très curieux pour un Président qui a autant
38:29parlé aux Français dans les grands débats.
38:31C'est quand même incroyable que même de ça,
38:33il ne lui en soit pas...
38:35C'est-à-dire qu'il est monologué.
38:37Il a beaucoup été.
38:39Il les écoute pas.
38:41Quand il est avec les gens, vous voyez bien,
38:43il est plus fort intellectuellement
38:45qu'il les écrase.
38:47Il ne les laisse pas parler.
38:49Moi, j'ai toujours été frappé de ça.
38:51Il n'y a pas une forme d'écoute,
38:53d'humilité, de sensibilité.
38:55Non, je parle.
38:57Tu es un imbécile, je sais.
38:59Tais-toi, écoute.
39:01Il veut se montrer lui-même dans ça.
39:03Evidemment qu'il est plus intelligent que les autres,
39:05mais ce n'est pas le problème.
39:07À quoi ça sert d'être plus intelligent que les autres
39:09pour arriver à ce bilan ?
39:11Tu aimerais qu'il le soit moins ?
39:13Non ?
39:15C'est très intéressant.
39:17À quoi ça sert d'être intelligent
39:19pour avoir ce bilan ?
39:21Le tempérament joue aussi, visiblement.
39:25Que reste-t-il
39:27à évoquer
39:29ce soir ?
39:31L'insécurité, on en a parlé.
39:33Il y avait cette affaire du collège Bas d'Inter
39:35qui m'a beaucoup intéressé.
39:37Là aussi, on est dans le non-dit.
39:39Évidemment qu'on peut considérer
39:41que c'est
39:43les choses
39:45les plus importantes.
39:47Avant de parler de Robert Bas d'Inter,
39:49après une semaine de silence, de chagrin et de sidération,
39:51les parents de cette fillette de 12 ans
39:53kidnappée et violée par un groupe de garçons
39:55de son âge à Courbevoie
39:57ont parlé. Les parents se sont exprimés.
39:59C'est terrible.
40:01Cette petite fille, ce qu'elle a subi, c'est absolument terrible.
40:03Cette petite fille a beaucoup de force et de caractère,
40:05paraît-il, manifestement.
40:07C'est une forme de résilience. Elle a tout dit, tout raconté.
40:09Elle dit tout. Il faut vivre avec ça aujourd'hui.
40:11Vous voyez le sujet, exactement.
40:13L'avocat de ce matin est sur Europe avec nous.
40:15Écoutez Audrey Bertheau.
40:17Après une semaine de silence
40:19et de douleur, les parents
40:21de la jeune fille de 12 ans, kidnappée et violée
40:23à Courbevoie, ont accepté de prendre
40:25la parole. Dans le journal Le Parisien,
40:27ils témoignent et racontent
40:29l'horreur qu'a vécue leur fille.
40:31Elle était en pleurs, en détresse totale.
40:33Elle m'a tout de suite dit « Papa, j'ai été violée.
40:35Ils m'ont tout fait. Je n'ai rien le droit
40:37de te dire. Ils m'ont fait jurer de ne rien dire.
40:39Sinon, ils me tueraient.
40:41Ils m'ont menacée de mort et ils m'ont dit
40:43qu'ils vous feraient du mal à vous aussi. »
40:45Concernant le caractère antisémite du viol,
40:47pour les parents, il n'y a pas
40:49de doute. Il y a, selon nous, un mimétisme
40:51entre les actes perpétrés par les terroristes
40:53du Hamas dans les kibbutz et ce que
40:55notre fille a subi en bas de chez nous, à Courbevoie.
40:57Interrogée sur ce sujet,
40:59l'avocate de la fillette s'est également
41:01exprimée sur Europe 1.
41:03Le fait qu'elle ait été traitée
41:05de salle juive,
41:07le fait qu'on lui ait reproché
41:09le conflit au Proche-Orient,
41:11qu'on l'ait tenue directement responsable
41:13pour ce qui se passait à Gaza,
41:15tous ces éléments-là
41:17ont été rappelés
41:19du début jusqu'à la fin de son calvaire,
41:21font que la circonstance aggravante
41:23d'antisémitisme a été reconnue
41:25par le magistrat à ce stade
41:27de l'enquête. Curieusement,
41:29le magistrat a choisi d'écarter
41:31cette circonstance sur les faits de viol
41:33mais l'a retenue pour toutes les autres infractions.
41:35Les parents espèrent que la société française
41:37prendra conscience de la gravité des faits.
41:39Deux mineurs de 13 ans ont été
41:41mis en examen. Un troisième mineur
41:43de 12 ans a lui été placé
41:45sous le statut de témoin assisté
41:47pour les faits de viol.
41:49Ce sont des enfants qui vivent
41:51et qui ont écouté pendant 6 mois ce que disaient
41:53M. Mélenchon et Mme Marima Hassan.
41:55Tout le reste, c'est de la littérature.
41:57Il a raison.
41:59Il répète exactement les mêmes choses.
42:01Il a parfaitement raison.
42:03C'est quelque chose qui n'est jamais arrivé avant.
42:05Il n'y a rien à rajouter sur ce que vous avez dit.
42:07D'ailleurs, on sait.
42:09Le collège Badinter,
42:11un collège de Saint-Étienne-de-Cune,
42:13ça c'est intéressant,
42:15refuse d'être baptisé Robert Badinter.
42:17Dans une lettre adressée au conseil
42:19départemental, les professeurs ont expliqué
42:21que les collégiens ne connaissaient pas
42:23suffisamment cette personnalité.
42:25J'ai envie de leur dire, c'est peut-être à vous,
42:27enseignants,
42:29d'apprendre et de savoir qui est Robert Badinter,
42:31vous êtes un peu là pour ça, semble-t-il,
42:33et risquerez de la confondre
42:35avec l'enseigne de supermarché intermarché.
42:37Badinter intermarché,
42:39Badinter marché, on en est là.
42:41Mais la vraie raison,
42:43qui n'est pas dite,
42:45c'est que ces profs,
42:47ils ont peur que leur collège,
42:49peut-être, c'est une hypothèse,
42:51je n'ai pas de preuve de ce que j'avance,
42:53j'ai une hypothèse,
42:55ils ont peur que leur collège
42:57porte le nom d'un juif
42:59et que dans
43:01le monde d'aujourd'hui,
43:03pour leur petite santé,
43:05ils se méfient
43:07de cela, et qu'il y ait
43:09des conséquences. Parce que
43:11expliquer que les collégiens
43:13ne connaissent pas suffisamment cette personnalité,
43:15les collégiens ne connaissent pas beaucoup de personnalités,
43:17vous leur parlez de l'histoire de France, je ne suis pas sûr qu'ils la connaissent,
43:19je le répète, c'est le job des profs
43:21de l'employé,
43:23de leur apprendre.
43:25Et l'autre argument ne tient pas.
43:27Enfin, l'autre argument,
43:29vous vous rendez compte, c'est des profs qui disent,
43:31ils vont confondre Badinter avec Intermarché ?
43:33Mais en fait, t'es sérieux ?
43:35Je vous assure, mais c'est dramatique.
43:37C'est au-delà de dramatique.
43:39Ça prouve qu'ils ont vraiment intégré, au contraire,
43:41la réalité. Je vous rappelle que ça s'est passé aussi
43:43pour Samuel Paty. Il y a donc des gens
43:45qui anticipent,
43:47déjà, que
43:49ce nom, un nom juif d'un côté,
43:51le nom de Samuel Paty de l'autre,
43:53pourrait attirer, évidemment,
43:55ils ont peur de la violence, ils ont peur d'attaques
43:57islamistes, ils ont peur de ce genre de choses.
43:59Donc, eux, ils ont intégré la menace,
44:01et ils se soumettent.
44:03C'est plus confortable pour nous
44:05d'en parler depuis le plateau.
44:07Mais parce que Robert Badinter, on a le droit de le contester.
44:09Je veux dire. Non, mais à la limite,
44:11il pourrait dire ça, il pourrait dire ce nom,
44:13à la limite, c'est la seule chose.
44:15Il pourrait dire, Robert Badinter
44:17ne mérite pas, ça pourrait être un
44:19débat naturel.
44:21Mais ce n'est pas ce qu'il dit.
44:23Mais juste une chose.
44:25C'est une lettre qui est écrite par l'équipe enseignante
44:27qui a été transmise à Nathalie Schmid,
44:29vice-présidente du département délégué au collège.
44:31Il est écrit, la plupart des enseignants ne souhaitent
44:33pas que le collège s'appelle Robert Badinter.
44:35À travers le nom de notre collège, il nous semble
44:37important de mettre en avant un aspect de notre environnement
44:39naturel, pour plusieurs raisons.
44:41Le problème dans cette lettre, c'est la manière
44:43dont il s'en explique. Parce que les
44:45explications qu'il donne, en fait, n'arrivent pas
44:47à nous convaincre. C'est le premier problème.
44:49Après, attention à une chose, c'est que
44:51ça nous est confortable de discuter de ces sujets-là
44:53ici. Après, faire le métier d'enseignant
44:55dans notre société,
44:57c'est compliqué.
44:59Je ne souhaite pas qu'on rende hommage
45:01aux enseignants que lorsque
45:03ils se font assassiner, pour résumer.
45:05Je pense qu'au quotidien, on a un très grand
45:07nombre d'enseignants qui sont des héros du quotidien.
45:09Et qui essaient d'expliquer
45:11justement qui était Robert Badinter.
45:13Il y a des gens qui sont sous protection, ici même, pour avoir dit
45:15ce genre de choses. Et je ne conteste pas ça.
45:17Je ne conteste pas ça.
45:19Je dis simplement qu'il y a
45:21dans notre pays, et vous le savez
45:23aussi bien que moi en fait, un très grand
45:25nombre d'enseignants qui
45:27passent leur journée dans leur
45:29établissement et qui essayent de faire de leur mieux.
45:31Vous allez me dire peut-être faire de son mieux.
45:33Ça n'est pas assez.
45:35Mais c'est déjà beaucoup mieux. Alors pourquoi
45:37vous leur rendez hommage ?
45:39De reculade en reculade.
45:41Ça fait 20 ans qu'on recule.
45:43Ça fait 20 ans qu'on ne veut pas voir les choses.
45:45Notamment en raison des syndicats d'enseignants.
45:47Ce sont eux qui ont laissé tomber
45:49l'hépatie et compagnie. Maintenant vous nous expliquez
45:51que même Badinter, il ne faut pas en parler.
45:53J'ai dit ça.
45:55Vous expliquez. J'ai dit ça Gilles-Williams.
45:57Vous excusez.
45:59J'ai commencé par dire que les explications
46:01n'étaient pas convaincantes. Il faut comprendre.
46:03Ils ont peur.
46:05On est dans la peur. Oui, je dis que certains ont peur.
46:07On est dans la peur parce que pendant 20 ans,
46:09on l'a fermé. Ça ne fait pas des lâches.
46:11C'est la force.
46:13Les gens qui annonçaient la catastrophe,
46:15on leur crachait dessus.
46:17Maintenant la catastrophe est là.
46:19Pour ceux qui ont peur,
46:21tu en penses quoi ?
46:23J'ai toujours peur des gens qui ont peur.
46:25J'en ai peur de ces gens-là.
46:27Et vous, vous n'avez jamais peur de rien ?
46:29Si. Comme vous.
46:31Bien sûr que j'ai peur.
46:33J'ai peur comme vous de plein de choses intimes, personnelles.
46:35J'ai peur des enfants.
46:37On peut considérer qu'il y a des choses
46:39mais en revanche, j'ai peur des gens qui ont peur.
46:41Les gens qui ont peur me font peur.
46:43Oui, donc vous vous faites peur.
46:45Et qui sont aux commentaires ?
46:47C'est vraiment un sophisme.
46:49C'est vraiment...
46:51C'est Socrate est un chat.
46:53Je l'ai dit hier.
46:55Tous les chats sont mortels, donc Socrate est un chat.
46:57Bon, écoutez...
46:59C'est fini ?
47:01Ça a l'air de...
47:03On a pu continuer à en discuter, non ?
47:05Vous voulez qu'on finisse par le football ?
47:07On avait commencé par le football.
47:09C'est bien, vous m'avez laissé terminer une phrase.
47:11Je suis content.
47:13Vous n'aviez pas peur que je lance la publicité tout à l'heure ?
47:15De toute façon, l'incident est clos.
47:17Monsieur Ouzaï m'a donné raison.
47:19Vous m'avez présenté vos plates-excuses.
47:23Ça n'a pas été un joli moment de l'émission.
47:25Je suis sorti grandi de cet incident.
47:27Je peux vous le dire.
47:29C'est tout.
47:31Ça a été moche.
47:33Ils sont de retour.
47:35En forme des duos les plus célèbres de France.
47:37Ils sont réconciliés.
47:39Je vous signale qu'on a tous les deux un an de plus depuis quelques heures.
47:41Vous êtes nés le même jour ?
47:43Bon anniversaire, Olivier.
47:49Je vous retourne le compliment, Charles.
47:51Olivier, qui est beaucoup plus jeune que Julien.
47:53Olivier, d'abord, félicitations pour votre saison.
47:57C'est vrai que c'est une saison particulière pour vous.
47:59Parce que vous avez pris cette tranche de 21 heures.
48:03Et comme Gilles William,
48:05quand je dis que c'est une saison particulière,
48:07c'est parce que vous êtes plus touché peut-être que d'autres.
48:11Parce qu'il s'est passé le 7 octobre.
48:13Et que cette émotion, cette incarnation que vous avez eue,
48:15ces prises de parole,
48:17je pense qu'elles ont touché le public.
48:19Parce qu'effectivement, dans ces cas-là,
48:21il y a le journaliste.
48:23Il y a aussi l'homme.
48:25Et ce rapport que vous avez avec les téléspectateurs aujourd'hui,
48:27vous ne l'aviez peut-être pas il y a un an ou il y a deux ans.
48:31Je pense que c'est très important
48:33dans le succès aussi de CNews et de cette tranche.
48:35Vous êtes avec Gilles William, désormais,
48:37de 21 heures à minuit, tous les soirs.
48:39Je ne sais pas si vous avez prévu un petit gâteau pour cet anniversaire.
48:43On a quand même l'entamé.
48:45Il vous reste une petite part.
48:47L'actualité est grave.
48:49On n'a peut-être pas l'humeur à célébrer des anniversaires.
48:53C'est grave.
48:55Mais il y a quand même des petites choses réjouissantes
48:57dans la politique.
48:59On va continuer à suivre un feuilleton qui a commencé hier.
49:01C'est le feuilleton du logo du Nouveau Front Populaire.
49:03Vous avez parlé de celui-là ?
49:05Le feuilleton du logo.
49:07Qui va pouvoir l'utiliser ?
49:09Garido ?
49:11Il y a une décision ce soir
49:13du tribunal de Paris
49:15et une autre décision du tribunal de Bobigny
49:17qui ont décidé quelque chose de très intéressant.
49:19Mais pour le savoir,
49:21il faut rester avec nous, bien sûr.
49:23Et on commentera tout ça avec des invités de prestige
49:25comme chaque soir.
49:27On ne parle pas de Johan et de Gauthier
49:29qui font partie des meubles désormais
49:31et qui sont la boussole de cette émission.
49:33Henri Guaino sera présent.
49:35Pierre Lelouch, ancien ministre également,
49:37pour ne citer qu'eux.
49:39Restez avec nous.
49:41Est-ce que vous rendrez hommage également
49:43à cette grande conscience nationale
49:45qui est Dominique Schroskan
49:47qui depuis le Maroc dans son Riyad
49:49ne paye plus d'impôts en France
49:51depuis sans doute des années
49:53mais qui vient quand même donner la leçon
49:55C'est bien. Je trouve ça formidable.
49:57Et je le salue s'il nous écoute.
49:59Virginie...
50:01Et il peut venir.
50:03Et il est le bienvenu.
50:05Et j'espère qu'il nous invitera également
50:07dans son Riyad.
50:09Pourquoi pas.
50:11C'est peut-être effectivement pas recommandé.
50:13Virginie Leblond,
50:15Tayeb était à la réalisation.
50:17Pascal Choup était à la vision.
50:19Merci à Jean-François Couvlard.
50:21Benjamin Naud, Saïd Hamda
50:23et Guilhem Lafache.
50:25Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr
50:27Salons en équipe de France une nouvelle fois.
50:29Elle est qualifiée. Elle n'a pas été exceptionnelle peut-être.
50:31Mais l'important...
50:33Vous allez avoir la Belgique en 8e.
50:35Vous ferez moins le malin, Pascal.
50:37On va avoir la Belgique ?
50:39Non mais c'est probable.
50:41Mais on est 1er.
50:43On est 2e.
50:45On est 2e.
50:47Vous avez le tableau avec le Portugal,
50:49l'Allemagne, l'Espagne...
50:51Vous êtes dans le très mauvais tableau.
50:53Je suis parti tout à l'heure.
50:55L'Autriche a fait quoi ?
50:57L'Autriche est 1re.
50:59Elle a gagné.
51:01Elle a battu les Pays-Bas.
51:03Les triches ont battu les Pays-Bas.
51:05On s'intéresse à ça.
51:07Bonne soirée à demain.