Midi News Week-End (Émission du 07/06/2024)

  • il y a 3 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 -Bonjour à tous, dans un instant, midi news, on évoquera cette affaire révoltante.
00:00:09 Berthe, 90 ans, battue à mort à son domicile parisien, c'était il y a 3 ans.
00:00:14 Et c'est en ce moment même que se tient le procès du principal suspect, un migrant clandestin venu du Pakistan sous le coup d'une OQTF non exécutée.
00:00:22 Vous entendrez l'émotion de ses enfants et notamment de son petit-fils qui était sur le plateau de CNews ce matin dans la matinale de Romain Desarbres.
00:00:28 A tout de suite.
00:00:30 (Générique)
00:00:34 -Bonjour à tous et bienvenue dans midi news à la une de votre émission.
00:00:38 Cette affaire atroce qui illustre la barbarie humaine, un Pakistanais frappé d'une OQTF, d'une obligation de quitter le territoire français,
00:00:45 a été éjugé aujourd'hui pour le passage à tabac d'une femme de 90 ans à son domicile parisien.
00:00:50 Elle s'appelait Berthe, elle est décédée des suites de ses blessures, c'était il y a 3 ans.
00:00:54 Vous entendrez dans quelques instants l'émotion et la colère de sa famille.
00:00:58 Arrow sur le rassemblement national toujours en tête des intentions de vote aux européennes à moins de 48 heures du scrutin.
00:01:03 Emmanuel Macron a profité de son interview télévisée hier pour sortir de sa neutralité, rappeler la menace que constitue selon lui l'extrême droite pour l'Europe.
00:01:11 Et puis Éric Zemmour qui tire également à boulet rouge sur Jordan Bardella, un vote pour rien, un vote pour rire.
00:01:17 Il était l'invité de Romain Desarbres dans la matinale de CNews et vous l'entendrez.
00:01:21 Et puis un cap a-t-il été franchi ? D'ici la fin de l'année, la France va livrer des avions de chasse à l'Ukraine, des Mirage 2000, annonce d'Emmanuel Macron hier soir.
00:01:29 Alors a-t-on les moyens de proposer ces avions ? Ne risque-t-on pas d'affaiblir la France ?
00:01:34 On posera la question au général Bruno Clermont, notre consultant défense, mais également à nos invités.
00:01:39 Ce sera juste après le journal de Somaïa Labidi. Bonjour Somaïa.
00:01:42 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:01:44 L'actualité de cette journée, rythmée par la visite de Volodymyr Zelensky à Paris. Après les honneurs militaires aux Invalides, le chef de guerre s'est exprimé devant les députés au cœur de son discours, un plaidoyer pour la paix.
00:01:57 Nous vivons à une époque où l'Europe n'est plus un continent de paix malheureusement.
00:02:03 Et à une époque où le nazisme revient malheureusement.
00:02:09 De nouveau en Europe, les villes sont entièrement détruites et des villages sont incendiés.
00:02:15 De nouveau en Europe apparaissent des camps de filtration, des déportations et la haine, ce qui est devenu un nouveau culte russe.
00:02:23 On passe à présent à l'émotion à La Rochelle suite au décès d'une fillette de 10 ans.
00:02:28 La petite Margot a succombé à ses blessures après l'accident causé par une octogénaire et un groupe de jeunes cyclistes mercredi matin.
00:02:35 Une autre enfant de 10 ans, en urgence absolue, est toujours hospitalisée dans un état grave à Poitiers.
00:02:41 Dans le reste de l'actualité, mise en examen du chauffard de 14 ans qui a tué un automobiliste à Clamart dans la nuit de lundi à mardi lors d'un refus d'obtempérer, les précisions de notre journaliste police-justice Noémie Schultz.
00:02:55 Le suspect a été mis en examen des chefs d'homicide involontaire avec deux circonstances aggravantes, absence de permis et violation manifeste à une obligation de prudence et de sécurité,
00:03:08 refus d'obtempérer et à une sommation de s'arrêter, recel de vol et rébellion au moment de son arrestation.
00:03:14 Selon le parquet de Créteil, ce mineur, âgé de 14 ans, déjà connu de la police et de la justice pour des faits de vol avec violence et d'atteinte à l'intimité de la vie privée,
00:03:23 a reconnu tous les faits qui lui sont reprochés, sauf la rébellion.
00:03:28 Il a été placé sous contrôle judiciaire avec un placement en centre éducatif fermé, une interdiction de conduire tout véhicule, obligation de soins et un couvre-feu dans son communiqué.
00:03:39 Le parquet précise que le placement en détention provisoire n'était pas possible à ce stade pour ce mineur de moins de 16 ans, poursuivi pour des faits délictuels.
00:03:49 En revanche, s'il viole son contrôle judiciaire, s'il cherche par exemple à quitter le centre éducatif fermé, alors il pourrait être incarcéré.
00:03:58 L'enquête va maintenant se poursuivre sous la direction d'un juge d'instruction.
00:04:02 Puis, ce mineur sera renvoyé devant un tribunal pour enfants qui statuera sur sa culpabilité et la peine.
00:04:09 Il peut rester placé dans le centre éducatif fermé jusqu'au moment du procès.
00:04:13 Et puis à 50 jours des Jeux de Paris, la Dame de Fer se met à l'heure olympique.
00:04:19 Depuis cette nuit, la Tour Eiffel est ornée des fameux anneaux de quoi susciter la fierté de la maire de Paris.
00:04:25 La Tour Eiffel et ses anneaux, c'est le signal que les Jeux vont démarrer.
00:04:31 On y est presque, presque, presque.
00:04:34 Et c'est beaucoup de joie, de fierté et d'émotion pour moi en tant que maire de Paris de pouvoir ouvrir et donner ce signal-là extraordinaire.
00:04:44 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi et demi, Anthony.
00:04:48 Merci infiniment, ma chère Somaïa. On vous retrouve tout au long de l'émission pour le rappel de l'actualité.
00:04:52 Je vous présente à présent mes invités sur ce plateau. Céline Pina, bonjour.
00:04:56 Bonjour.
00:04:57 Essayiste et journaliste.
00:04:59 Michel Taub, également, qui nous accompagne. Bonjour, cher Michel.
00:05:02 Bonjour, Anthony. Bonjour à tous.
00:05:03 Fondateur du site Opinion International. Nous avons également Joachim Leflocki-Mahde. Bonjour.
00:05:07 Bonjour.
00:05:08 Essayiste, enseignant également. Nous avons Pierre-Henri Bovis, avocat.
00:05:12 Bonjour.
00:05:13 Bonjour. Merci d'être avec nous. Et à vos côtés, ce cher Thomas Bonnet du service politique de CNews pour le décryptage de l'actualité politique.
00:05:21 On va commencer malheureusement avec ce fait terrible, cette affaire atroce dont on voulait vous parler aujourd'hui.
00:05:27 Il y a trois ans, quasiment jour pour jour, Berthe, 90 ans, était sauvagement agressée à son domicile parisien.
00:05:33 Elle est retrouvée au petit matin inanimée, dénudée, couverte de bleu sur le corps.
00:05:38 Son visage tuméfié et méconnaissable. Elle décède à l'hôpital quelques heures plus tard.
00:05:43 L'agresseur présumé est finalement identifié par les traces ADN retrouvées sur la victime.
00:05:47 C'est un migrant clandestin venu du Pakistan, frappé d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français.
00:05:53 Et il est jugé depuis mercredi pour violence ayant entraîné la mort.
00:05:56 Avant de vous faire écouter sur ce plateau le témoignage très émouvant du petit-fils de la victime,
00:06:02 on fait d'abord le point sur les faits avec Amaury Bucaud.
00:06:05 Un homme est jugé depuis mercredi par la Cour d'Assise de Paris pour violence ayant entraîné la mort.
00:06:12 Les faits remontent à la nuit du 9 au 10 juin 2021.
00:06:17 Cette nuit-là, Berthe, une dame vulnérable et âgée de 90 ans, est agressée à son domicile parisien du 13e arrondissement.
00:06:25 C'est en fait son aide à domicile qui la retrouve au petit matin, à la fois dénudée mais aussi couverte de multiples coups.
00:06:32 Et Berthe, malheureusement, va décéder le lendemain à l'hôpital de suite de ses blessures.
00:06:37 Sur place, les policiers retrouvent à la fois des ADN, des empreintes,
00:06:40 et vont identifier un clandestin pakistanais au parcours migratoire assez chaotique,
00:06:46 puisqu'il était passé par la Grèce, l'Italie, avant d'arriver en France en 2019.
00:06:50 Chaque fois, ses demandes d'asile avaient été rejetées.
00:06:52 Et il était déjà connu en France pour des faits de violence.
00:06:56 Alors il est très difficile de savoir ce qui s'est passé cette nuit-là,
00:06:59 puisque la victime est décédée et que le mis en cause dit n'avoir aucun souvenir de ce qui s'est passé.
00:07:04 Mais pour la famille, ce procès est très important.
00:07:06 Ils attendent quand même une reconnaissance de la culpabilité de l'homme qui est supposé avoir tué leur mère et grand-mère.
00:07:13 Et avant de faire réagir mes invités autour de la table, je voudrais vous partager le témoignage de Marius,
00:07:19 qui est le petit-fils de Berthe, très en colère contre l'État français.
00:07:22 Il était l'invité de la matinale de CNews, on l'écoute.
00:07:25 J'en veux à l'État français pour négligence.
00:07:30 Comment se fait-il que cette personne qui était connue pour des faits de violences,
00:07:38 de vols avec violence, et qui était sous le coup du NoQTF, a-t-il pu commettre ce crime ?
00:07:47 Comment se fait-il que cette personne était encore en liberté à ce moment-là ?
00:07:51 C'est quelque chose qui me heurte.
00:07:58 Vous savez, nous, on est une famille bénéton.
00:08:01 Ma mère est métisse gaudeloupéenne normande.
00:08:05 Mon père est né sous X. Il a été adopté par un père français, par une mère catalane.
00:08:10 Il est d'origine juif séfarade.
00:08:15 On est au-dessus du soupçon de racisme, mais il y a quand même une vraie question qui se pose
00:08:20 quand des gens viennent et, malgré des faits de violences avérés, sont libres de leurs actes.
00:08:27 Céline Pina, à chaque fois on est pris d'émotion quand on entend ce type de témoignage.
00:08:31 Malheureusement, la question que pose Marius ce matin sur CNews
00:08:36 est la question qu'on pose presque à chaque fois dans ce type d'affaires.
00:08:39 Hélas, oui.
00:08:40 Regardez, Marius qui a toutes les raisons à la limite d'exprimer une colère
00:08:46 qui pourrait peut-être même être maladroite dans ses mots parce qu'il est pris par une émotion,
00:08:51 parce que c'est sa grand-mère qui l'émet tendrement, qui a été assassinée de si horrible manière.
00:08:56 Eh bien, la chose à laquelle il pense, c'est avant tout de se défendre des accusations de racisme
00:09:01 qu'on pourrait émettre à son encontre, tout simplement parce que l'agresseur de sa grand-mère
00:09:07 est un migrant, sous OQTF, on en arrive au stade...
00:09:11 Comme si on n'avait plus le droit de s'indigner naturellement de cette situation.
00:09:14 Oui, comme si...
00:09:16 Le fait de s'en indigner était déjà coupable en soi.
00:09:18 Et vous ramenez, et vous renvoyez à l'extrême droite,
00:09:21 vous renvoyez une forme de fascisme et de racisme auquel il n'a pas du tout envie d'être assimilé.
00:09:26 Donc, comment est-ce que vous voulez résoudre des situations
00:09:29 quand vous ne pouvez pas examiner en face la situation de ceux qui ont commis ces actes atroces
00:09:36 parce que simplement le fait de dire qui ils sont et qu'ils sont sous OQTF
00:09:41 vous amène à être accusé de racisme.
00:09:43 C'est aussi parce que notre société est complètement bloquée à ce niveau-là
00:09:47 que l'on n'arrive pas à agir et il a raison de pointer la lâcheté et l'irresponsabilité de nos dirigeants.
00:09:53 Maître Pierre-Henri Bovis.
00:09:55 La colère, c'était une colère froide, celle de Marius,
00:10:01 qui a pris au trip, je pense, beaucoup de Français avec son témoignage.
00:10:06 Et il a raison de venir sur les plateaux télé aussi pour faire vivre la mémoire de sa grand-mère.
00:10:12 On comprend évidemment aisément la colère froide qu'il ressent auprès de l'État français,
00:10:17 notamment lorsqu'il exprime son indignation sur la manière dont cet individu
00:10:24 qui a fait l'objet d'une OQTF, une obligation de quitter le territoire français,
00:10:27 était encore présent sur les lieux au moment des faits.
00:10:29 En ayant déjà commis d'autres violences par ailleurs.
00:10:31 Commis des faits par ailleurs.
00:10:33 La question sera de savoir si ce Pakistanais a fait des recours contre cette OQTF
00:10:39 qui du coup suspend son exécution.
00:10:41 Mais là aussi, ça pose une vraie question.
00:10:43 Est-ce qu'à l'avenir, pour justement résoudre ce problème d'OQTF,
00:10:47 il faudra maintenir ce dispositif législatif qui permet de suspendre cette exécution d'obligation en cas de recours ?
00:10:54 C'est une vraie question qui se pose.
00:10:56 Je termine ce point quand on parle de l'inexécution des OQTF à hauteur de 90% à peu près.
00:11:04 6,9% d'exécution des autres OQTF l'an dernier.
00:11:07 On est au-delà de 90%, c'est un des taux les plus bas.
00:11:10 Le problème de ces laissés-passer consulaires, mais il y a aussi le problème des recours qui sont exercés
00:11:15 qui suspendent cette obligation avec des tribunaux administratifs qui sont littéralement engorgés
00:11:20 et des délais qui sont situés entre 1 et 3 ans.
00:11:23 Il faut l'entendre ça aussi.
00:11:26 Donc c'est une vraie question qui se pose, qui se pose dans tous les cas d'OQTF lorsqu'il y a un drame
00:11:32 et qui se pose dans le cas spécifique de ce dossier.
00:11:35 C'est pour cette raison que Marius a raison de témoigner.
00:11:39 Et pour venir sur les faits, lorsqu'on est capable de tabasser une nona génère,
00:11:48 d'aller dans la cuisine se séver un verre de lait, de renverser l'appartement,
00:11:53 la première des cruautés c'est l'indifférence à la souffrance.
00:11:57 Et là, cette cour d'assise, c'est évidemment un moment, j'en fais quelques fois,
00:12:03 c'est un moment qui est indispensable pour les victimes.
00:12:06 On dit souvent que la cour d'assise c'est la cathédrale des malheurs.
00:12:09 C'est ce moment où ça vous prend aux tripes et on attend le verdict.
00:12:12 En tout cas, cette personne-là qui est sous OQTF, c'est la réclusion criminelle à perpétuité.
00:12:17 Je vais vous donner la parole également.
00:12:19 Je voudrais qu'on écoute aussi l'émotion de Marius quand il nous parle du souvenir de sa grand-mère,
00:12:23 ce qu'il veut qu'on garde aujourd'hui d'elle et ce pourquoi il est venu justement sur le plateau de CNew ce matin.
00:12:28 Je veux que la mémoire de ma grand-mère puisse survivre.
00:12:34 Et dans ces moments-là, on parle beaucoup de l'assassin.
00:12:38 On parle beaucoup des faits.
00:12:40 On parle beaucoup de sujets annexes comme justement ces OQTF.
00:12:44 Et on oublie la victime.
00:12:47 Ma grand-mère, c'est quelqu'un qui a eu une vie difficile et qui a été très courageuse.
00:12:52 Qui a connu la guerre, qui a vu sa maison détruite,
00:12:55 qui a parcouru les routes avec sa propre grand-mère pour revenir jusqu'à Paris.
00:12:59 Qui a travaillé toute sa vie.
00:13:02 Qui a travaillé dans les chais à Bercy.
00:13:04 Qui a été comptable pour Citroën, qui a été une employée modèle pendant des années.
00:13:07 Qui a élevé ma mère seule dans des tout petits appartements, dans des HLM, avec les toilettes sur le palier.
00:13:12 C'est quelqu'un qui faisait une heure et demie de trajet aller, une heure et demie de trajet retour
00:13:15 pour s'occuper de moi quand j'étais petit, quand ma mère et mon père travaillaient.
00:13:19 C'est quelqu'un qui donnait de sa faible retraite et de ce qu'elle avait au SDF du coin.
00:13:25 Vous voyez l'ironie du sort quand même.
00:13:28 Voir sa vie achevée comme ça par un SDF qui avait recueilli le chien d'un SDF décédé dans le quartier
00:13:35 et qui en a pris soin jusqu'à la mort de ce dernier.
00:13:39 Je voudrais que Berthe Picot, aujourd'hui, elle ne soit pas ignorée.
00:13:45 Je voudrais que sa mémoire puisse vivre et que les Français connaissent son nom, connaissent un minimum son histoire
00:13:52 et qu'on ne parle pas que de cette ordure qui a mis fin à sa vie.
00:13:56 Parce que nous, vous savez le verdict il va tomber aujourd'hui.
00:14:00 Son témoignage, Joachim Lefloch, il nous prend au trip, il nous met en colère aussi.
00:14:07 Mais encore une fois, ça fait partie des nombreux témoignages qui peuvent nous mettre aussi en colère sur ce plateau.
00:14:11 Parce que des situations comme celle-ci, on en entend assez régulièrement.
00:14:14 C'est exactement ça, ce témoignage est en effet bouleversant.
00:14:17 Mais au-delà du caractère tout à fait sordide de l'assassinat et de la colère plus que légitime du petit-fils de cette dame,
00:14:24 il faut bien voir que cette affaire, elle est révélatrice d'une vraie lame de fond qui traverse la société française.
00:14:28 Du fait que toutes les digues que l'on avait érigées face à la barbarie sont en train de céder les unes après les autres.
00:14:32 Les coups et blessures volontaires ont été multipliés par cinq depuis 1996.
00:14:36 On a un taux d'homicidité record depuis 50 ans, on a 1000 agressions par jour.
00:14:40 Ce qu'il faut bien comprendre aujourd'hui, c'est qu'il n'y a aucune fatalité à cette situation.
00:14:44 L'insécurité qui explose sur le sol de France, elle n'est pas née d'une opération du Saint-Esprit.
00:14:48 Il y a des choix politiques en matière judiciaire, en matière de maintien de l'ordre, en matière migratoire qui ont été faits.
00:14:53 Il y a une jurisprudence européenne qui nous corsette, mais je crois qu'il n'y a pas de fatalité à ça,
00:14:57 dès lors qu'une volonté politique sera enfin de retour face à elle.
00:14:59 Il n'y a pas de fatalité à ça ? Selon vous Michel Thaube, on a l'impression que pour l'instant, il y a une incurie totale des pouvoirs publics sur cette question.
00:15:04 En tout cas, il ne faut pas s'étonner si de jour en jour, de semaine en semaine, des affaires comme celle-là provoquent une onde de choc et ont des conséquences politiques.
00:15:14 Il ne faut pas se leurrer, il faut se dire les choses en face.
00:15:18 Les Français considèrent qu'effectivement, tant qu'il n'y aura pas de changements politiques, on va revivre des éléments comme ceux-là.
00:15:24 Et dernier point, je veux dire, Marius qui est d'une très grande dignité, parle d'une famille Benetton.
00:15:32 Moi, je veux dire, la France Benetton, c'est très bien. On est peut-être nombreux ici à en être le fruit,
00:15:39 mais cette France Benetton, elle repose sur des frontières maîtrisées et sur une sécurité maintenue
00:15:46 et l'expulsion de ceux qui n'ont pas à bénéficier de cette France Benetton.
00:15:51 Et c'est à mon avis ce que veut dire aussi le jeune Marius dans ses différentes interventions.
00:15:56 Allez, 12h45 sur CNews, le rappel de l'actualité, Somaïa Labidi.
00:16:00 L'actualité, l'Europe n'est plus un continent de paix. Le nazisme revient de nouveau.
00:16:05 Déclaration de Volodymyr Zelensky devant les députés.
00:16:09 "Nous n'avons pas le droit de perdre Poutine, c'est l'anti-Europe", a poursuivi le chef de guerre lors de son allocution à l'Assemblée nationale.
00:16:18 Au cœur de ce déplacement, une nouvelle salve d'aides françaises à l'Ukraine.
00:16:22 Après les missiles et les canons, Emmanuel Macron a d'ores et déjà annoncé la session à Kiev d'avion Mirage 2000.
00:16:28 Elle dit raison qui s'accompagnera, je cite, de "session de formation de chasseurs ukrainiens", précise le chef de l'État.
00:16:35 Et puis l'émotion à la Rochelle suite au décès d'une fillette de 10 ans.
00:16:39 La petite Margot a succombé à ses blessures après l'accident causé par une octogénaire et un groupe de jeunes cyclistes mercredi matin.
00:16:46 Une autre enfant de 10 ans en urgence absolue est toujours hospitalisée dans un état grave à Poitiers.
00:16:52 Allez, tout autre sujet à présent. On va profiter de la présence de Thomas Bonnet sur ce plateau pour le décryptage politique.
00:17:00 À moins de 48 heures des élections européennes, Thomas, notre tout dernier baromètre Opinion Way pour CNews, Europ1 et le JDD.
00:17:07 On y voit Jordan Bardella qui gagne encore un point par rapport à la semaine dernière et arrive largement en tête avec 33% des intentions de vote.
00:17:17 La liste Renaissance de Valérie Ayé fait moins de la moitié même si elle reste encore stable à 15% cette semaine.
00:17:23 Le PS est juste derrière avec 13%, LFI Les Républicains 7%. Reconquête perd un point et tombe à 6%.
00:17:30 Europe Ecologie Les Verts à 6% également et le Parti Communiste à 3%.
00:17:35 Thomas Bonnet, qu'est-ce qu'on peut retenir selon vous comme analyse de ce baromètre ?
00:17:40 Il y a plusieurs enseignements. D'abord, jamais le RN n'avait été aussi haut dans les intentions de vote.
00:17:45 On atteint 33%, ce qui est un score considérable pour le RN.
00:17:49 S'il venait à convertir ses sondages en score réel dimanche, l'écart actuellement selon le sondage est de 18 points avec Valérie Ayé qui est deuxième.
00:17:58 C'est absolument gigantesque en termes d'intentions de vote.
00:18:01 L'autre enseignement, c'est que jamais aucun sondage n'aura donné Raphaël Glucksmann devant Valérie Ayé.
00:18:07 Ils ont été très proches parfois, 0,5% parfois, mais jamais il ne l'aura dépassé dans les intentions de vote.
00:18:12 Ce sera peut-être le cas dimanche. En tout cas, dans les sondages, ce n'a jamais été le cas.
00:18:15 Et puis, le troisième enseignement, c'est qu'on voit que ça se joue dans un mouchoir de poche entre LR, LF, Reconquête et EEC Les Verts.
00:18:22 On est dans l'ordre de la marge d'erreur et on verra selon le scrutin de dimanche comment tout cela va se décanter.
00:18:29 Il faut quand même noter qu'il y a encore beaucoup de personnes qui ne savent pas aujourd'hui pour qui ils vont voter.
00:18:33 Selon les spécialistes, il y a près d'un Français sur cinq qui se décide le dernier jour, le dimanche, même parfois en allant au bureau de vote.
00:18:40 Donc, il y a encore une forme d'incertitude pour ce scrutin.
00:18:43 En tout cas, ce que l'on peut dire pour finir, c'est que la stratégie de la majorité présidentielle qui aura consisté pendant toute cette campagne à faire du RN la cible unique de leurs attaques
00:18:53 aura été complètement contre-productive puisque jamais le Rassemblement National n'avait été aussi haut.
00:18:57 Et comme vous le disiez, puisque tout peut se jouer jusqu'à la dernière minute, chacun essaie de renverser un petit peu le jeu jusqu'à la dernière minute.
00:19:05 Vous parliez du RN qui était la cible de tir croisé depuis le début de la campagne, on peut le dire, mais encore ces dernières heures.
00:19:13 On va parler d'Emmanuel Macron justement qui n'a pas conservé très très longtemps sa neutralité hier lors de son interview à la télévision.
00:19:21 L'Europe est menacée selon lui par l'extrême droite, il en appelle à un réveil, à un sursaut.
00:19:26 Si demain l'extrême droite a une minorité de blocage en Europe face à l'immigration clandestine que nous subissons, vous n'aurez plus les textes qui nous protègent.
00:19:33 Il dit encore c'est une extrême droite qui pourra arrêter le prochain plan de relance ou encore vous n'aurez pas une Europe des vaccins.
00:19:41 Encore une fois, si l'extrême droite a une minorité de blocage en Europe.
00:19:46 On ne va pas se mentir, à trois jours du scrutin, la ficelle est assez grosse.
00:19:51 C'est une dernière chance de sauver Valérie Ayé, Céline Pina. Un baroud d'honneur exactement.
00:19:56 J'allais dire malheureusement il va peut-être falloir qu'Emmanuel Macron se rende compte à quel point il est contre-productif.
00:20:02 C'est-à-dire que ce qu'on voit aujourd'hui c'est une forme de mise en place.
00:20:06 A partir du moment où on a supprimé le septéna pour mettre en place le quinquennat, vous n'aviez plus de grandes élections
00:20:12 qui pouvaient permettre aux Français de donner leur avis sur leur gouvernement et d'envoyer des messages d'avertissement extrêmement forts.
00:20:18 Et du coup, les élections européennes sont devenues des formes d'élections de mi-mandat dans lesquelles les Français règlent leur compte.
00:20:26 C'est ce qui est en train de se passer. Et donc plus Emmanuel Macron se montre, plus il donne l'impression qu'on est sur ces élections de mi-mandat
00:20:34 et plus il motive ceux qui ne le supportent plus à se déplacer pour aller voter.
00:20:39 Ça c'est le premier problème. Et le deuxième problème, c'est que les Français ne sont pas non plus complètement crétins.
00:20:45 Et ce qu'ils voient aujourd'hui c'est que s'il y a un parti qui est en pleine dérive fasciste, c'est LFI.
00:20:49 LFI coche toutes les cases de la dérive fasciste. Autrement dit, appel à la sédition, recours à la violence politique, antisémitisme forcené,
00:20:59 déformation de l'histoire pour créer la haine entre communautés, etc.
00:21:05 Tout ça se fait sous les yeux des Français. Et ils voient un type qui leur explique que s'ils veulent vaincre le fascisme,
00:21:11 il va falloir qu'ils combattent l'ERN. Mais pour eux, l'ERN c'est un parti qui est redevenu dans l'axe républicain.
00:21:18 Ils croient qu'ils ont des solutions ou ils n'y croient pas. Mais en tout cas, l'accusation de fascisme et d'extrême droite ne fonctionne pas.
00:21:27 On va marquer une courte pause. On va revenir sur ce sondage dans quelques minutes.
00:21:31 Je vous ferai écouter Eric Zemmour, là aussi du côté de Reconquête, à Rose sur le Rassemblement National.
00:21:36 Le vote pour Jordan Bardella est un vote pour rien, un vote pour rire, dit-il.
00:21:41 Je vous le ferai écouter puisqu'il était l'invité de la matinale de CNews.
00:21:45 On décrypte ça avec les invités, avec Thomas Bonnet sur ce plateau tout de suite.
00:21:49 Bonjour à tous et bienvenue à ceux qui nous rejoignent dans Midi-News.
00:21:56 On est encore ensemble jusqu'à 14h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:21:59 À la une de votre émission, un cap a-t-il été franchi ?
00:22:02 D'ici la fin de l'année, la France va livrer des avions de chasse à l'Ukraine.
00:22:05 Des Mirage 2000, annonce d'Emmanuel Macron hier soir.
00:22:08 Alors, a-t-on les moyens de proposer ces avions ? Ne risque-t-on pas d'affaiblir la France ?
00:22:13 On posera la question au général Bruno Clermont, notre consultant défense, ainsi qu'à nos invités.
00:22:18 La statue du roi Louis XIV de la place Bellecour à Lyon est la cible régulière de l'extrême gauche.
00:22:23 L'œuvre emblématique sort à peine d'un an de restauration et son socle est à nouveau tagué.
00:22:27 La Métropole annonce portée plainte. Vous verrez notre reportage.
00:22:30 Et puis enfin, l'enfer des embouteillages parisiens.
00:22:34 La moitié du périphérique sera fermée cet après-midi pour la deuxième journée consécutive de la Porte d'Orléans à la Porte d'Anières.
00:22:40 Tenez-vous bien, ça va durer de 14h30 jusqu'à 23h30 quasiment en continu.
00:22:45 Une situation chaotique qui exaspère les automobilistes et qui donne sans doute un avant-goût des JO cet été.
00:22:50 On en parlera à la fin de cette émission.
00:22:52 Mais tout d'abord, le journal de Somaïa Labidi.
00:22:55 À la une de l'actualité, la visite de Volodymyr Zelensky à Paris.
00:23:00 Après les honneurs militaires aux Invalides, le chef de guerre s'est exprimé devant les députés
00:23:05 et en a profité pour tirer à boulet rouge sur le chef du Kremlin.
00:23:08 Regardez ce qu'est le contrôle russe.
00:23:13 C'est des ruines incendiées et désertes de nos villes.
00:23:16 Et ça, c'est des faits.
00:23:18 Regardez ce que Poutine fait de son propre pays et de son propre peuple.
00:23:23 C'est un territoire où la vie n'a plus de valeur.
00:23:27 C'est tout le contraire de tout ce à quoi nous aspirons et de nos valeurs.
00:23:34 C'est le contraire de la liberté, le contraire de l'égalité et le contraire de la fraternité.
00:23:42 Donc c'est le contraire de l'Europe.
00:23:44 C'est l'anti-Europe. Voilà ce que c'est Poutine.
00:23:47 Un ressortissant français de 48 ans arrêté hier à Moscou.
00:23:52 Une information confirmée par Emmanuel Macron.
00:23:54 Ce brillant chercheur et membre du ONG humanitaire suisse est accusé
00:23:58 d'avoir violé la loi russe sur les agents étrangers.
00:24:01 Un délit passible de 50 prisons en Russie.
00:24:05 On passe à présent à la douleur des proches de Berthe.
00:24:08 91 ans, battue à mort à Paris en 2021.
00:24:11 Le procès de son meurtrier présumé s'est ouvert hier.
00:24:14 De quoi raviver la tristesse de ses proches dont Muriel, sa fille.
00:24:19 J'ai qu'un seul fils.
00:24:21 Donc je veux dire, on est une famille ramassée.
00:24:23 Là c'était la fête des mères il y a quelques jours.
00:24:25 Je veux dire à toutes les occasions pour prendre maman.
00:24:28 Au début quand elle pouvait marcher, on l'a emmenée au restaurant.
00:24:32 On l'a emmenée en vacances.
00:24:34 J'ai essayé de lui rendre tout ce qu'elle m'a donné.
00:24:38 J'ai fait des études, c'est grâce à elle.
00:24:40 Elle s'est saignée vraiment comme des parents peuvent se saigner pour leurs enfants.
00:24:45 Et de voir qu'un mec comme ça, tout d'un coup il vous...
00:24:51 Il fracasse votre vie quoi.
00:24:54 Et vraiment je regrette pas de ne pas avoir vu le cadavre de maman.
00:25:00 Et je sais que, je pense qu'il y a des images au procès qui vont passer.
00:25:05 Mon avocat me préviendra, je ne pourrai pas rester dans la salle.
00:25:09 Ce n'est pas possible.
00:25:10 L'émotion également à la Rochelle.
00:25:12 Suite au décès d'une fillette de 10 ans, la petite Margot a succombé à ses blessures
00:25:17 après l'accident causé par une octogénaire et un groupe de jeunes cyclistes.
00:25:20 Mercredi matin, une autre enfant de 10 ans en urgence absolue
00:25:24 est toujours hospitalisée dans un état grave à Poitiers.
00:25:27 Et puis il y a 50 jours des Jeux de Paris,
00:25:30 la Dame de Fer se met à l'heure olympique.
00:25:33 Depuis cette nuit, la Tour Eiffel est ornée des fameux anneaux
00:25:36 de quoi susciter la fierté de la maire de Paris, Corentin Briau.
00:25:40 La Dame de Fer, enfin Paris.
00:25:45 Les cinq anneaux olympiques ont été accrochés cette nuit sur la Tour Eiffel.
00:25:49 Après le Tower Bridge à Londres, le long de la plage de Copacabana à Rio
00:25:54 ou encore dans la baie de Tokyo lors des derniers Jeux d'été,
00:25:58 c'est donc au tour du Monument français de respecter la tradition.
00:26:02 Ce moment vient de très très loin,
00:26:05 de très loin parce que ça fait quand même une candidature lancée en 2015.
00:26:10 On y a pensé, rêvé et là aujourd'hui ça devient une réalité.
00:26:16 Et la Tour Eiffel et ses anneaux, c'est le signal que les Jeux vont démarrer.
00:26:22 On y est presque presque presque.
00:26:25 Des anneaux qui vont être éclairés nuit et jour jusqu'à la fin des Jeux.
00:26:30 Fixés à 70 mètres de hauteur, ils sont fabriqués en acier recyclé.
00:26:35 Les cinq anneaux mesurent 29 mètres de large pour 15 mètres de haut
00:26:39 et pèsent une trentaine de tonnes.
00:26:41 Une prouesse technique d'ampleur et une fierté made in France.
00:26:45 Tout au long des usines françaises, que ce soit à Châteauneuf,
00:26:49 que ce soit au Creusot, à Dunkerque, à Denain,
00:26:53 toutes les gens qui ont participé à cette élaboration,
00:26:57 il y a une fierté de démontrer le savoir-faire.
00:27:00 Ces anneaux sont les troisièmes à être installés,
00:27:03 après ceux à l'aéroport Charles de Gaulle et à la Défense Arena.
00:27:07 Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h.
00:27:10 Ce sera aussi le début des complications, ces anneaux de la Tour Eiffel.
00:27:15 On en parlera d'ici la fin de cette émission.
00:27:19 Je voudrais qu'on revienne sur ce sondage qu'on vous montrait tout à l'heure,
00:27:22 notre baromètre Opinion Way pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:27:25 À moins de 48h des élections européennes,
00:27:28 Jordan Bardella qui gagne encore un point par rapport à la semaine dernière.
00:27:31 33% des intentions de vote, l'écart n'a jamais été aussi grand
00:27:34 avec la majorité de Valérie Ayé.
00:27:37 Il y a l'illustre Renaissance, 15%. Cette semaine, elle reste stable.
00:27:41 Le PS est juste derrière avec 13%. LFI Les Républicains, 7%.
00:27:45 Reconquête perd un point et tombe à 6%.
00:27:48 Des intentions de vote très élevées pour le Rassemblement National
00:27:51 qui suscite les tirs croisés d'à peu près tout le monde
00:27:54 et notamment d'Éric Zemmour. Le vote RN est un vote pour rien.
00:27:58 Un vote pour rire, nous dit-il, était l'invité ce matin de Romain Désarbe
00:28:02 dans la matinale de CNews.
00:28:04 Le vote Bardella est un vote inutile, deux fois inutile en Europe
00:28:08 parce que le RN est isolé, ostracisé, alors que nous, à Reconquête,
00:28:12 nous sommes dans le groupe qui monte et qui pourra faire des alliances
00:28:16 pour imposer une vision de droite au Parlement européen.
00:28:19 Et en France, je vous l'ai dit, ça fait deux fois
00:28:22 que le RN gagne les élections européennes en 2014 et en 2019
00:28:26 et ça n'a rien changé, ni en Europe, ni en France.
00:28:29 Le vote Bardella, c'est un vote pour rien.
00:28:31 C'est un vote bidon, c'est un vote pour rire,
00:28:33 c'est un vote, une victoire de témoignage.
00:28:36 Alors, Joachim Le Floch, il m'a dit une analyse sur ce sondage.
00:28:40 Emmanuel Macron avait déclaré en mars 2024 que s'il y avait 12 points d'écart
00:28:46 entre la liste du RN et sa liste, il serait le seul à rester
00:28:49 autour de la table jusqu'en 2027. On voit bien que ce pari est perdu
00:28:52 et que ce qui a été présenté comme un référendum anti-Macron
00:28:55 par beaucoup de gens dans l'opposition est en passe de finir
00:28:58 en débâcle absolu pour la majorité.
00:29:00 Quoi qu'il se passe dimanche soir, ce sera évidemment une victoire
00:29:03 immense pour le RN, à trois titres, je crois.
00:29:06 Tout d'abord, l'écart que je viens de rappeler entre le RN
00:29:09 et la majorité présidentielle.
00:29:10 - S'il est confirmé par les résultats, bien sûr.
00:29:12 - S'il est confirmé, mais il y a quand même peu de chances
00:29:14 qu'il soit sous les 29-30%, disons.
00:29:16 Donc l'écart entre le RN et la majorité présidentielle,
00:29:19 ce qui est une première victoire la plus évidente,
00:29:22 c'est une victoire également pour le RN dans la mesure où
00:29:24 ils ont élargi leur base électorale comme jamais auparavant.
00:29:27 Le RN a longtemps été présenté comme le parti d'une classe,
00:29:31 le parti d'une lutte des blocs. On voit bien que ce n'est plus
00:29:33 tout le cas, même s'il est très largement en tête
00:29:35 chez les employés, chez les ouvriers. À 47%, je crois,
00:29:37 il a élargi sa base électorale comme jamais auparavant.
00:29:40 Il est en tête chez les retraités, chez les CSP+,
00:29:43 et aussi chez les jeunes. On disait, Diams chantait auparavant
00:29:46 que la jeunesse emmerdait le RN. Il y a quand même eu des sondages
00:29:49 qui ont montré que le RN faisait jusqu'à 44%
00:29:51 chez les moins de 25 ans, ce qui est totalement inédit.
00:29:54 Et enfin, c'est une victoire pour le RN, je crois,
00:29:57 cette élection, dans la mesure où ils tendent à donner
00:30:00 le sentiment qu'ils deviennent un parti de gouvernement
00:30:02 comme les autres. Il y a un écart de niveau, quoi qu'on dise,
00:30:04 entre la liste de 2019 et la liste de 2024,
00:30:07 sur laquelle on retrouve des intellectuels, des gens comme
00:30:09 Malika Sorel, des hauts fonctionnaires comme Légeri,
00:30:12 comme Pierre Pimpi, qu'on pourrait imaginer peut-être demain
00:30:14 dans un gouvernement, et aussi des gens qui ont une expérience
00:30:16 d'élu au niveau local, qui ont été approuvés à plusieurs reprises
00:30:20 par le verdict des urnes. Donc je pense que tout ça,
00:30:23 c'est le résultat d'une lame de fond dans la société française
00:30:25 très profonde.
00:30:26 Un dernier mot, Michel Taubes. Ce qu'on réalise, c'est que finalement,
00:30:28 jeter l'anathème sur le RN comme cela a été fait
00:30:31 tout au long de cette campagne par un certain nombre
00:30:34 de candidats ne fait finalement que renforcer le parti.
00:30:37 C'est ce qu'on a observé tout au long de cette campagne.
00:30:39 Non, mais effectivement, je pense que les Français
00:30:41 sont de plus en plus convaincus d'une marche inexorable
00:30:44 vers le pouvoir de Marine Le Pen et que si cela devait arriver,
00:30:47 il faut laisser les Français en décider, mais ce serait pour
00:30:50 évidemment pour Emmanuel Macron une bérésina pour ne pas dire
00:30:53 beaucoup plus. Moi, ce sur quoi je voudrais quand même insister,
00:30:56 on est à deux jours du vote, il y a quand même des marges d'erreur,
00:30:59 il y a 17% des Français, et c'est l'honnêteté de l'afficher
00:31:03 à chaque fois que vous mettez des sondages, ce qui n'est pas le cas
00:31:06 de tous les autres médias qui parlent, qui publient des sondages,
00:31:10 il y a quand même 17% de Français qui n'ont pas encore
00:31:13 véritablement décidé pour qui voter. On ne sait pas quel va être
00:31:16 le taux d'abstention, il y a une marge d'erreur, donc il pourrait
00:31:19 y avoir des grosses surprises également. Peut-être que la seule
00:31:22 non-surprise, c'est que le RN va faire un score important.
00:31:25 En revanche, pour Reconquête, pour LR, pour les Insoumis,
00:31:29 donc moi je pense qu'il pourrait y avoir un score important,
00:31:32 rien n'est joué et il pourrait y avoir dimanche soir des grosses surprises.
00:31:35 Allez, on va avancer sur nos thèmes. Un cap a-t-il été franchi
00:31:39 d'ici la fin de l'année, la France va livrer des avions de chasse
00:31:42 à l'Ukraine, des Mirage 2000, annonce faite hier soir par le chef de l'Etat
00:31:45 lors de son interview télévisée. Emmanuel Macron annonce également
00:31:48 que la France va former une brigade de 4 500 soldats ukrainiens
00:31:52 équipés et armés. Dans un instant, on aura l'éclairage du général Bruno Clermont,
00:31:57 notre consultant défense, mais tout d'abord, regardez les détails
00:31:59 des annonces du chef de l'Etat.
00:32:01 Pour Emmanuel Macron, aider l'Ukraine, c'est protéger notre droit,
00:32:06 la souveraineté des Ukrainiens et éviter la loi du plus fort.
00:32:10 Hier soir, le président de la République a annoncé une nouvelle coopération
00:32:14 avec Kiev, avec pour commencer la session de Mirage 2000-5
00:32:19 avec un programme de formation des pilotes.
00:32:21 Dès demain, nous allons lancer un programme de formation des pilotes
00:32:25 et puis de session de ces avions. Ce qui est le facteur dimensionnant,
00:32:28 c'est le temps de formation des pilotes. Et donc, on va proposer
00:32:31 au président Zelensky que les pilotes puissent être formés dès cet été.
00:32:34 Il faut normalement cinq à six mois. Et donc, d'ici la fin de l'année,
00:32:37 il puisse y avoir pilotes et avions.
00:32:39 Une brigade ukrainienne sera formée par des instructeurs français.
00:32:42 4500 soldats ukrainiens sont concernés.
00:32:45 De les équiper, de les entraîner.
00:32:47 Il y aura des formateurs français sur le sol ukrainien.
00:32:50 Moi, je pense qu'il ne doit pas y avoir de tabou sur ce sujet.
00:32:53 Le sol ukrainien est souverain. Il ne s'agit pas d'aller former
00:32:56 sur la zone de combat.
00:32:57 Concernant le sujet épineux de l'envoi au nom de troupes françaises
00:33:00 en Ukraine, le président n'exclut pas l'idée.
00:33:03 Mais la décision se fera collectivement.
00:33:06 Enfin, Emmanuel Macron a une nouvelle fois soutenu la candidature
00:33:09 de l'Ukraine pour entrer dans l'Union européenne.
00:33:12 Et nous sommes avec le général Bruno Clermont.
00:33:16 Bonjour, général. Vous êtes notre consultant défense.
00:33:19 Ma première question, tout d'abord, qu'on comprenne bien
00:33:22 et qu'on soit assez pédagogique pour les Français qui nous regardent
00:33:25 ce midi. Qu'est-ce qu'un mirage de mille ?
00:33:29 Il y a plusieurs types de mirages de mille en service.
00:33:32 Actuellement, dans l'armée de l'air, il reste trois types de mirages de mille.
00:33:35 Des mirages de mille D, qui sont des avions d'attaque au sol.
00:33:38 Des mirages de mille B, bi-places, qui sont des avions sur lesquels
00:33:41 on forme les pilotes sur les mirages de mille.
00:33:44 Et il reste également des mirages de mille-5, qui sont des monoplaces,
00:33:47 qui sont des évolutions d'un mirage de mille qui est rentré en service
00:33:50 dans l'armée de l'air au début des années 1980.
00:33:53 Et c'est un avion qui fait exclusivement de la défense aérienne.
00:33:56 Il n'a pas de capacité d'attaque au sol.
00:33:59 Il emporte un radar performant, il emporte des contre-mesures performantes
00:34:02 et des missiles MICA électromagnétiques et infrarouges.
00:34:05 L'armée de l'air en possède 26.
00:34:08 Et sur les 26 mirages de mille-5 qu'elle possède,
00:34:11 cinq ou une petite dizaine sont déployés en permanence à Djibouti.
00:34:14 Et c'est d'ailleurs un mirage de mille-5 qui a abattu un drone-outil
00:34:17 il y a quelques semaines au-dessus de la mer Rouge.
00:34:20 Alors vous nous dites on en a 26, ça veut dire qu'on en a pas beaucoup non plus.
00:34:23 Est-ce qu'on en a suffisamment finalement pour en livrer à l'Ukraine ?
00:34:26 Et par ailleurs, est-ce qu'on a aussi des instructeurs
00:34:29 pour former les pilotes ukrainiens à ces nouveaux avions ?
00:34:32 Alors effectivement, c'est la bonne question.
00:34:35 Est-ce qu'on en a suffisamment ?
00:34:38 Que ce soit l'armée de l'air, la marine ou l'armée de terre,
00:34:41 les moyens de nos armées sont extrêmement comptés.
00:34:44 C'est la raison pour laquelle le Parlement a voté une loi de programmation militaire ambitieuse
00:34:47 qui est censée réarmer nos armées.
00:34:50 Là, si on prélève d'une flotte de 26 mirages de mille-5
00:34:53 une quantité qui sera comprise entre 6 et 12,
00:34:56 on ne connaît pas le chiffre exactement,
00:34:59 eh bien tout ça sont des mirages de mille qui vont manquer à nos armées.
00:35:02 Je rappelle que la différence avec ce qu'ont fait nos alliés
00:35:05 quand ils ont fait la coalition de F-16, vous vous souvenez,
00:35:08 c'est un programme qui a été lancé il y a plus d'un an
00:35:11 avec l'accord des Américains, c'est à peu près 80 à 90 F-16
00:35:14 qui arriveront progressivement sur le sol ukrainien
00:35:17 dans les mois qui viennent.
00:35:20 Tous ces avions sont fondés par des États
00:35:23 et ce sont des avions qui étaient retirés du service
00:35:26 et qui sont réactivés pour être donnés aux Ukrainiens.
00:35:29 Là, en France, on prélève des avions sur la substance même de nos forces,
00:35:32 sur la substance même de l'armée de l'air,
00:35:35 on serait les premiers à faire ça.
00:35:38 S'agissant de la formation des pilotes,
00:35:41 la France, je reviens à l'historique un petit peu,
00:35:44 cette demande des Ukrainiens de fournir des avions de combat,
00:35:47 elle est très ancienne.
00:35:50 La France s'y est opposée, mais sans le dire comme telle
00:35:53 et a dit à la place, on ne peut pas donner de virage 2000
00:35:56 parce qu'on n'en a pas beaucoup, c'était la raison invoquée
00:35:59 sans être invoquée dans les mois précédents.
00:36:02 On a décidé de former des pilotes ukrainiens sur Alpha Jet.
00:36:05 Donc depuis le mois de janvier dernier,
00:36:08 des pilotes ukrainiens se formaient sur Alpha Jet en France
00:36:11 et ces pilotes ukrainiens avaient vocation
00:36:14 à aller ensuite être formés sur F-16
00:36:17 avant d'armer les escadrons de F-16.
00:36:20 Donc on comprend que ces pilotes ukrainiens formés en France sur Alpha Jet
00:36:23 rejoindront la formation en France sur Mirage 2000
00:36:26 afin de basculer sur Mirage 2000-5
00:36:29 le moment venu.
00:36:32 Mais cette formation, c'est beaucoup plus que 5 mois.
00:36:35 Pour former un pilote au pilotage d'un Mirage 2000 classique,
00:36:38 il faut compter entre 3 et 4 mois.
00:36:41 Et ensuite, pour faire un pilote qui sait piloter un Mirage 2000,
00:36:44 un pilote qui sait faire la guerre avec un Mirage 2000,
00:36:47 il faut 12 mois. Donc on voit bien que c'est plutôt un environnement,
00:36:50 un horizon de 18 mois qui sera à peu près l'horizon
00:36:53 auquel on sera capable de livrer des pilotes opérationnels
00:36:56 et des avions opérationnels aux Ukrainiens.
00:36:59 Ça veut dire que ces avions ne vont pas faire la différence tout de suite pour l'Ukraine.
00:37:02 Ça va mettre quand même pas mal de temps à en avoir de l'effet sur le terrain
00:37:05 alors que la situation pour l'Ukraine est assez urgente,
00:37:08 on le voit au niveau du front.
00:37:11 Vous avez raison. La question pourquoi cette décision maintenant,
00:37:14 alors qu'elle avait été refusée, sans le dire comme telle précédemment,
00:37:17 la ligne politique c'était de dire "on ne se refuse rien".
00:37:20 Bon, on s'était refusé rien mais on ne l'avait pas fait,
00:37:23 alors que les autres l'avaient fait. On l'a fait aujourd'hui.
00:37:26 L'argument avancé par le Président, il est celui qui a permis à partir du juin dernier
00:37:29 d'autoriser, de livrer des missiles Scalp à l'Ukraine
00:37:32 et de les autoriser à frapper le territoire de la Crimée
00:37:35 avec ces missiles-là.
00:37:38 Et les Ukrainiens l'ont fait à partir de l'été dernier.
00:37:41 Et la deuxième étape, c'est une étape qui a commencé en février,
00:37:44 lorsque le Président Macron a commencé à évoquer la possibilité
00:37:47 d'envoyer des troupes au sol.
00:37:50 Puis ensuite, il y a eu très récemment, à l'occasion de la rencontre
00:37:53 avec le chancelier allemand, la décision d'autoriser
00:37:56 les Ukrainiens à utiliser des armements livrés par la France
00:37:59 au-dessus du territoire de la Russie, contre des forces russes.
00:38:02 Ça s'inscrit dans une logique, qui est de faire le constat
00:38:05 qu'aujourd'hui, les forces ukrainiennes sont en difficulté
00:38:08 pour éviter la défaite de l'Ukraine, parce que c'est vraiment
00:38:11 ça dont il s'agit. Il faut augmenter les capacités militaires
00:38:14 qu'on donne aux Ukrainiens. Et il faut également jouer un peu
00:38:17 sur les lignes rouges, c'est-à-dire de faire en sorte que ce ne soit pas
00:38:20 Poutine qui décide de là où doit s'arrêter,
00:38:23 la façon dont les Occidentaux vont coopérer.
00:38:26 Moi c'est une analyse froide que je fais, clinique.
00:38:29 Évidemment tout ça a des conséquences sur l'équilibre et le rapport
00:38:32 de force entre les Ukrainiens, entre les Russes et les Occidentaux.
00:38:35 Et on voit bien que chaque fois qu'on pousse les lignes rouges,
00:38:38 les menaces russes augmentent. Mais on constate
00:38:41 objectivement que chaque fois qu'on les a bougées,
00:38:44 il n'y a jamais eu de menaces qui ont été
00:38:47 effectivement mises à exécution par les Russes.
00:38:50 Typiquement, les Ukrainiens n'avaient pas le droit
00:38:53 de frapper le sol de la Crimée avec des armaments occidentaux
00:38:56 parce que c'est considéré par la Russie et par les Russes.
00:38:59 Ça a été fait depuis maintenant plusieurs mois, pas de réaction
00:39:02 particulière des Russes sur le sujet. Donc si les Russes ne réagissent pas,
00:39:05 ça veut dire qu'eux non plus n'ont pas envie
00:39:08 d'avoir une escalade. Donc ces fameuses lignes rouges
00:39:11 évidemment sont fluctuantes, elles ne sont pas fluctuantes éternellement,
00:39:14 c'est la question de l'escalade et de l'engrenage qui se pose évidemment.
00:39:17 - Merci infiniment Général Bruno Clermont
00:39:20 d'avoir accepté de nous témoigner,
00:39:23 de témoigner de votre expertise sur notre antenne ce midi.
00:39:26 On va juste faire le rappel de l'actualité à 13h17 sur CNews
00:39:29 et dans un instant je donne la parole à Pierre-Henri Bovis pour son analyse.
00:39:32 A tout de suite.
00:39:34 - L'Europe n'est plus un continent de paix, le nazisme revient de nouveau.
00:39:37 Déclaration de Volodymyr Zelensky devant les députés.
00:39:40 "Nous n'avons pas le droit de perdre, Poutine c'est l'anti-Europe"
00:39:43 a poursuivi le chef de guerre lors de son allocution
00:39:46 à l'Assemblée Nationale.
00:39:49 Au cœur de ce déplacement, une nouvelle salve d'aides françaises à l'Ukraine.
00:39:52 Après les missiles et les canons, Emmanuel Macron a d'ores et déjà
00:39:55 annoncé la cession à Kiev d'avion Mirage 2000.
00:39:58 Livraison qui s'accompagnera, je cite,
00:40:01 "de cession de formation de chasseurs ukrainiens", précise le chef de l'Etat.
00:40:04 Et puis un ressortissant français de 48 ans
00:40:07 a été arrêté hier à Moscou.
00:40:10 Une information confirmée par Emmanuel Macron.
00:40:13 Ce brillant chercheur et membre du ONG humanitaire suisse
00:40:16 est accusé d'avoir violé la loi russe sur les agents étrangers.
00:40:19 Un délit passible de 5 ans de prison en Russie.
00:40:22 Pierre-Henri Bovis, pourquoi Emmanuel Macron annonce
00:40:28 maintenant livrer des avions de chasse à l'Ukraine ?
00:40:31 Pourquoi, je ne sais pas, 48 heures avant les élections européennes ?
00:40:34 Est-ce que c'est un lien selon vous ?
00:40:37 Oui, on peut y voir qu'un lien.
00:40:40 Je ne sais pas si on peut parler jusqu'à présent
00:40:43 d'instrumentalisation du conflit.
00:40:46 Mais en effet, 48 heures avant, on se demande
00:40:49 si cette nouvelle déclaration n'est pas un pas de plus
00:40:52 vers l'escalade et vers une rupture qui s'annonce,
00:40:55 on ne l'espère pas, mais qui s'annonce définitive
00:40:58 avec la Russie. Dans votre reportage,
00:41:01 il y a une phrase qui m'a interpellé
00:41:04 et qui m'avait déjà interpellé au moment de la déclaration
00:41:07 lorsque Wlodimir Zelensky parle du retour du nazisme en Europe.
00:41:10 Il ne faut pas oublier une chose.
00:41:13 Cette cérémonie du débarquement m'a beaucoup marqué sur ce point.
00:41:16 Si il n'y a eu sans Staline, il n'y aurait pas eu de débarquement.
00:41:19 C'est un point d'histoire.
00:41:22 C'est la conférence de Téhéran, c'est Staline qui demande
00:41:25 aux alliés de mener un front de l'Ouest
00:41:28 tandis que lui s'occupe de l'Est.
00:41:31 C'est lui qui convainc Churchill et Roosevelt à l'époque
00:41:34 de se concerter pour qu'il y ait le débarquement.
00:41:37 D'ailleurs, ça a été reconnu, mais très tardivement.
00:41:40 Les Russes ont été mis de côté pendant une quinzaine d'années,
00:41:43 une vingtaine d'années,
00:41:46 avant qu'ils puissent être invités à cette commémoration.
00:41:49 Le fait même qu'il n'y ait aucun représentant,
00:41:52 je comprends bien que Poutine ne soit pas présent,
00:41:55 il est sous mandat d'arrêt, ce n'est pas le sujet,
00:41:58 mais qu'il n'y ait pas un représentant,
00:42:01 moi, m'interpelle parce que c'est balayer l'histoire
00:42:04 totalement. Quand j'entends en plus,
00:42:07 en parallèle de ce fait historique qu'on balaie
00:42:10 d'un revers de main, que le nazisme est de retour
00:42:13 en Europe, déjà, c'est aussi, à mon avis,
00:42:16 faire une insulte à la mémoire de tous ceux
00:42:19 qui sont tombés sous le nazisme pendant cette
00:42:22 horrible période, et c'est surtout
00:42:26 travestir ce qui se passe actuellement.
00:42:29 Les déclarations d'Emmanuel Macron
00:42:32 me paraissent, personne ne le pourrait,
00:42:35 à mon niveau, dangereuses,
00:42:38 parce que ça va vers l'escalade, et surtout,
00:42:41 et je terminerai sur ce point, ce que disait
00:42:44 votre intervenant, c'est très inquiétant,
00:42:47 notamment pour les finances de la France,
00:42:50 on parle de cessions, mais en réalité c'est un don
00:42:53 que la France fait pour ces mirages,
00:42:56 sans compter le matériel, le carburant,
00:42:59 donc c'est un coût exorbitant, en plus que la France
00:43:02 s'apprête à faire, donc je ne sais pas si tout ça
00:43:05 va nous donner raison dans l'histoire.
00:43:08 Écoutez ce que disait ce matin le président ukrainien
00:43:11 Volodymyr Zelensky à l'Assemblée nationale devant les députés français.
00:43:14 Chère France,
00:43:17 Poutine peut-il gagner cette bataille ?
00:43:20 Non, parce que nous n'avons pas
00:43:23 le droit de perdre.
00:43:26 Cette guerre peut-elle s'étendre
00:43:29 se limitant aux lignes qui existent actuellement ?
00:43:32 Non, car il n'y a aucune ligne pour le mal,
00:43:35 tout comme il y a 80 ans,
00:43:38 tout comme maintenant.
00:43:41 Et si quelqu'un, tout seul, essaie de dessiner
00:43:44 des lignes de partage provisoire, ça ne donnera
00:43:47 qu'une pause avant une nouvelle guerre.
00:43:50 De même qu'à l'époque, lorsque le mal
00:43:53 déployait son agression contre ses voisins
00:43:56 dans les années 30, Hitler a franchi
00:43:59 ligne après ligne. Poutine
00:44:02 fait de même.
00:44:05 Marine Le Pen expliquait ce matin,
00:44:08 chef de file des députés RN, d'un côté il y a
00:44:11 la France insoumise qui ne parle que de Gaza,
00:44:14 qui instrumentalise Gaza, et de l'autre côté il y a Emmanuel Macron
00:44:17 qui ne parle que de l'Ukraine. Emmanuel Macron a instrumentalisé l'Ukraine
00:44:20 maintenant deux ans, il l'a fait pendant la campagne présidentielle, il continue à le faire
00:44:23 presque jusqu'à la nausée. Voilà ce que dit Marine Le Pen. Et d'un côté,
00:44:26 on a Volodymyr Zelensky qui nous dit "mais attention, si vous ne faites rien de plus pour l'Ukraine,
00:44:29 si on stoppe la ligne de front là où elle est actuellement,
00:44:32 Poutine ne s'arrêtera pas là.
00:44:35 Poutine continuera." Alors ça pose la question.
00:44:38 Est-ce qu'il instrumentalise véritablement le conflit ukrainien ?
00:44:41 Volodymyr Zelensky n'a pas le choix, il est en train
00:44:44 de perdre cette guerre. C'est manifeste,
00:44:47 les généraux vous le disent, tous les stratèges vous le disent.
00:44:50 Donc aujourd'hui, en fait, on est
00:44:53 sur la ligne de crête. Soit on décide de rentrer
00:44:56 en économie de guerre, ce qui est clairement ce que ne veulent
00:44:59 ni les Etats-Unis ni l'Europe, ils ne s'en donnent pas les moyens.
00:45:02 Rentrer en économie de guerre, c'est orienter toute sa production
00:45:05 industrielle sur les munitions, sur les armements,
00:45:08 sur les véhicules de combat, etc.
00:45:11 Non seulement on en est loin, mais personne ne veut le faire. Pour l'instant,
00:45:14 on se joue à la guerre en Europe, on se fait peur,
00:45:17 mais on ne se donne pas du tout les moyens d'intervenir.
00:45:20 Donc oui, on est en train d'instrumentaliser ce conflit
00:45:23 en Europe, parce que nos
00:45:26 dirigeants ont peur de l'arrivée du
00:45:29 Rassemblement national en France et de l'extrême droite ailleurs,
00:45:32 qui ne sont que la conséquence de leur nullité,
00:45:35 de leur incapacité à répondre aux inquiétudes de leur peuple.
00:45:38 Et ils s'amusent à nous dire "mais si on n'intervient pas
00:45:41 tout de suite, l'Ukraine est perdue", alors qu'avec ce qu'ils proposent,
00:45:44 l'Ukraine est de toute façon perdue.
00:45:47 Donc la question, c'est comment est-ce qu'on fait quand on explique aux gens
00:45:50 que le nazisme est de retour et qu'on ne peut pas
00:45:53 abandonner l'Ukraine et qu'en fait on ne se donne absolument pas les moyens
00:45:56 de renverser la donne et qu'en fait on joue au chef de guerre
00:45:59 sans en avoir les moyens ? Je trouve ça franchement affligeant.
00:46:02 Allez, on va marquer une courte pause, on revient dans un instant.
00:46:05 On ira dans deux villes du pays, à Lyon tout d'abord
00:46:08 pour évoquer la place Belcourt et sa statue
00:46:11 dont le coût de nettoyage est évalué à 1,4 million d'euros
00:46:14 chaque année. Elle a été encore une fois taguée alors qu'elle
00:46:17 vient tout juste d'être rénovée et on ira à Paris
00:46:20 pour parler des embouteillages qui s'annoncent
00:46:23 cet après-midi et il y a de quoi dire, à tout de suite.
00:46:26 Alors dans un instant, on va parler de la statue du roi Louis XIV,
00:46:33 place Belcourt, la plus grande place d'Europe à Lyon,
00:46:36 mais ce sera juste après le rappel de l'actualité.
00:46:39 Signez Sommeil à la bise.
00:46:42 A la une, l'Europe n'est plus un continent de paix, le nazisme revient
00:46:45 de nouveau, déclaration de Volodymyr Zelensky devant les députés.
00:46:48 Nous n'avons pas le droit de perdre, Poutine, c'est l'anti-Europe
00:46:51 a poursuivi le chef de guerre lors de son allocution à l'Assemblée nationale.
00:46:54 Et au cœur de ce déplacement, une nouvelle salve d'aide
00:46:57 française à l'Ukraine. Après les missiles et les canons,
00:47:00 Emmanuel Macron a d'ores et déjà annoncé la session à Kiev
00:47:03 d'avion Mirage 2000, une livraison qui s'accompagnera
00:47:06 de sites de session de formation de chasseurs ukrainiens,
00:47:09 précise le chef de l'Etat. Et puis l'émotion à la Rochelle,
00:47:12 suite au décès d'une fiette de 10 ans,
00:47:15 la petite Margot a succombé à ses blessures
00:47:18 après l'accident causé par une octogénaire et un groupe
00:47:21 de jeunes cyclistes mercredi matin. Une autre enfant de 10 ans
00:47:24 en urgence absolue est toujours hospitalisée dans un état grave
00:47:27 à Poitiers.
00:47:30 Et on est toujours sur ce plateau avec Michel Taubes, Céline Pinard,
00:47:33 Joachim Le Floquimade, Pierre-Henri Bovis
00:47:36 pour décrypter ensemble toute l'actualité. Je vais vous donner
00:47:39 ce chiffre, 1 400 000 euros, c'est l'argent dépensé
00:47:42 chaque année pour la rénovation de la statue du roi
00:47:45 Louis XIV de la place Bellecour à Lyon. Pourquoi ?
00:47:48 Parce qu'elle est la cible régulière de l'extrême gauche,
00:47:51 l'œuvre emblématique sort à peine d'un an de restauration
00:47:54 et son socle est à nouveau tagué. La métropole annonce portée
00:47:57 par la police. On vous propose de regarder ce sujet assigné
00:48:00 Olivier Madinier et Goderic Baie.
00:48:03 Des dégradations incessantes. Ce mardi, de nouveaux tags
00:48:06 ont été inscrits sur le socle de l'emblématique statue
00:48:09 de Louis XIV. C'est la deuxième fois qu'elle est vandalisée
00:48:12 depuis la fin de sa rénovation, achevée il y a deux semaines
00:48:15 après 10 mois de travaux. La semaine dernière,
00:48:18 ce sont des tags et des autocollants pro-palestiniens
00:48:21 qui avaient été affichés sur le marbre. Des actes
00:48:24 qui scandalisent riverains et touristes.
00:48:27 C'est désolant, c'est désolant. On ne sait pas qui fait ça.
00:48:30 C'est vraiment désolant. C'est affolant. On ne peut plus
00:48:33 rien protéger. C'est lamentable.
00:48:36 C'est dommage, c'est malheureux, c'est impensable.
00:48:39 Pour protéger ce symbole lyonnais, l'opposition souhaite
00:48:42 renforcer la sécurité. Je propose l'installation
00:48:45 de caméras nomades autour de la statue et l'installation
00:48:48 de barrières de protection. Il est urgent de protéger
00:48:51 notre patrimoine. La municipalité, si elle déplore
00:48:54 ce vandalisme, refuse pour le moment de limiter
00:48:57 l'accès à l'édifice. Les tags sur la statue de Louis XIV
00:49:00 sont la conséquence d'une politique laxiste des écologistes
00:49:03 lyonnais. Les militants d'extrême gauche châlissent et
00:49:06 abîment notre ville. Le maire de Lyon laisse faire.
00:49:09 Chaque année, la mairie de Lyon consacre au détagage
00:49:12 de la ville un budget d'un million quatre cent mille euros.
00:49:15 Maître Pierre-Henri Bovis, c'est complètement improbable.
00:49:18 Des caméras nomades, des barrières de protection
00:49:21 pour protéger une statue simplement parce qu'elle est sans cesse
00:49:24 dégradée par des militants d'extrême gauche.
00:49:27 On se dit souvent dans le domaine de la justice que la bêtise
00:49:30 ne figure pas au code pénal, sinon les prisons seraient
00:49:33 engorgées encore plus qu'aujourd'hui.
00:49:36 On a autre chose à faire que dépasser de l'argent pour protéger une statue.
00:49:39 C'est affligeant, surtout cette statue à Bellecour
00:49:42 qui a été fondue à Paris dans le bronze en 1825.
00:49:45 Vous imaginez, elle a été transportée par 24 chevaux jusqu'à Lyon
00:49:50 et je crois qu'elle pèse plusieurs tonnes.
00:49:53 Elle a été dressée à Lyon en 1825 et depuis 1825, elle est protégée.
00:49:59 Elle a résisté à des révolutions, à des manifestations,
00:50:04 elle a résisté à des guerres et elle doit là maintenant
00:50:08 passer sous le joug de quelques abrutis qui décident de la taguer,
00:50:13 de, aussi en quelque sorte, taguer notre histoire,
00:50:17 cracher sur notre histoire.
00:50:19 Louis XIV fait partie des plus grands rois de France.
00:50:22 Il est à l'origine du château de Versailles,
00:50:25 il est à l'origine des frontières actuelles de la France.
00:50:28 Il est aussi, nous sommes en plein déclaration d'impôt,
00:50:32 alors certains vont hurler, mais Colbert a largement révolutionné
00:50:37 aussi la collecte de l'impôt en son temps.
00:50:41 Le nôtre a fait rayonner les jardins,
00:50:44 ces jardins et la manière dont ils étaient dessinés à travers le monde.
00:50:48 Louis XIV est une fierté pour la France,
00:50:51 nonobstant après chacun à sa part d'ombre,
00:50:55 mais globalement il a fait rayonner la France.
00:50:58 On devrait être fiers de ce patrimoine
00:51:00 et je ne comprends pas qu'une bande d'abrutis saccage autant notre patrimoine,
00:51:04 saccage autant notre histoire et qu'on se retrouve,
00:51:07 et comme vous le disiez si bien,
00:51:09 devoir maintenant mettre des agents de sécurité, des caméras.
00:51:12 C'est totalement lunaire.
00:51:13 On doit déjà protéger nos compatriotes de l'insécurité, de la violence dans la pays,
00:51:17 si on doit en plus protéger des statuts, ça devient complètement lunaire.
00:51:20 Oui, et je pense que malheureusement ce n'est pas que de la bêtise,
00:51:23 je pense que c'est aussi une intention.
00:51:26 Il y a eu tellement de statuts qui ont été vandalisés ces dernières années,
00:51:29 je regardais les noms, Voltaire, Colbert, Galieni,
00:51:33 il y a même une statue de Général de Gaulle qui a été vandalisée.
00:51:36 La réalité c'est que c'est une forme de haine de la France
00:51:38 qui se manifeste par des personnes qui détestent notre histoire,
00:51:41 qui ne se reconnaissent pas et qui pour certains malheureusement sont français.
00:51:45 Donc effectivement quant à Louis XIV, Louis XIV à Lyon,
00:51:48 Louis XIV c'est le roi soleil, c'est le roi qui évidemment,
00:51:52 nous n'aurions pas l'histoire de France que nous avons eue sans Louis XIV.
00:51:57 Louis XIV qui est né Saint-Germain-en-Laye dans un très beau pavillon
00:52:01 qui s'appelle Henri IV aujourd'hui et qui est encore une fois consubstantiel
00:52:05 à l'histoire de France.
00:52:06 Donc taguer Louis XIV, c'est s'attaquer à l'image et à l'histoire de France.
00:52:11 Il y a le symbole et il y a aussi juste la pénibilité pour les Lyonnais.
00:52:16 C'est-à-dire que les Lyonnais paient les réparations,
00:52:18 la rénovation en permanence de cette statue.
00:52:20 Ils ont une des plus belles places du monde ou d'Europe en tout cas,
00:52:23 c'est la plus grande et à chaque fois qu'elle est rénovée,
00:52:26 on retrouve des inscriptions comme celle-ci.
00:52:28 Joachim Leflocq-Himade.
00:52:29 J'ai du mal à voir le lien entre Louis XIV et la globalisation néolibérale
00:52:33 mais bon, à la limite, passons.
00:52:35 Vous l'avez dit, ça montre une forme de mépris vis-à-vis de l'argent du contribuable.
00:52:38 Enfin, 1,5 million pour un tour d'université de statut, c'est absolument immense.
00:52:42 Mais surtout d'un point de vue symbolique, ça montre, oui, cette défiance,
00:52:47 cette haine vis-à-vis de ce que nous sommes qui est savamment entretenue
00:52:49 par des entrepreneurs identitaires et par une large partie de l'extrême gauche aujourd'hui.
00:52:53 Et surtout, ça montre un rapport qui est de plus en plus caricatural,
00:52:57 de plus en plus manichéen à l'histoire.
00:52:58 L'histoire, elle est aussi faite pour nous édifier.
00:53:00 On doit en tirer des leçons.
00:53:02 Aujourd'hui, la tendance que nous avons vis-à-vis de l'histoire,
00:53:04 c'est de la convoquer devant le tribunal de Moderne qui se sent omnipotent,
00:53:09 sans jamais faire preuve de doute, sans jamais faire preuve de nuance.
00:53:12 Je suis retombé en venant sur le plateau sur une phrase d'Albert Camus dans "L'homme révolté".
00:53:17 "L'homme n'est pas entièrement coupable, il n'a pas commencé l'histoire,
00:53:19 il n'est pas non plus tout à fait innocent puisqu'il la continue."
00:53:22 C'est cet esprit de doute, de modération avec lequel je pense que certains devraient renouer aujourd'hui.
00:53:26 - Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, vous avez tout à fait raison,
00:53:29 il y a un tribunal de la modernité qui fait qu'avec les lunettes de 2024 ou 2023,
00:53:33 puisque ça a commencé déjà l'année dernière,
00:53:35 on essaie de juger les événements passés,
00:53:38 et certains avec une espèce de moraline qui est tout à fait insupportable.
00:53:41 Vous faites bien de le souligner.
00:53:43 - Mais peut-être parce que quand aujourd'hui, on ne propose pas de chemin politique,
00:53:48 il n'y a pas d'action politique possible.
00:53:50 Donc dans ces cas-là, il ne reste plus qu'à jeter des têtes à la foule,
00:53:54 et la foule devient friande de sang.
00:53:56 C'est-à-dire que quand vous ne proposez pas aux gens de se lever,
00:53:59 de se mettre en direction vers un avenir qu'ils pourraient construire
00:54:02 et qu'ils pourraient voir meilleur pour leurs enfants,
00:54:05 quand les gens ne voient à l'horizon que la destruction de ce qu'ils ont réussi à construire
00:54:09 et que la peur de voir leurs enfants affronter des guerres, affronter des difficultés,
00:54:14 ils sont en rage, ils ont la haine, et c'est cette haine qui est en train de s'exprimer.
00:54:19 Le seul problème, c'est qu'elle n'offre aucun débouché,
00:54:22 autre que la terreur et le fait de s'en prendre à son voisin.
00:54:25 Et c'est ça que je trouve très effrayant dans la France qu'on est en train de construire.
00:54:29 Il nous reste quelques minutes, et je vous propose de finir sur l'enfer des embouteillages parisiens, cette fois.
00:54:35 Oui, mais moi en tout cas, ça m'énerve un petit peu, comme probablement beaucoup d'habitants de la capitale.
00:54:41 La moitié du périphérique parisien qui sera à nouveau fermé cet après-midi
00:54:44 pour la deuxième journée consécutive, de la porte d'Orléans à la porte d'Agnères,
00:54:48 ça va durer de 14h30 jusqu'à 23h30, avec une interruption d'une heure autour de 18h30.
00:54:54 Bon voilà, ça reste qu'une interruption d'une heure.
00:54:56 Tout comme hier, des centaines de kilomètres de bouchons sont à prévoir en cause.
00:55:00 Les travaux pour les Jeux olympiques, mais pas seulement,
00:55:02 il y a aussi le passage du président américain Joe Biden.
00:55:05 Une situation chaotique qui exaspère les automobilistes.
00:55:08 Camille Joly est allée à la rencontre.
00:55:11 Un jeudi noir pour ces automobilistes.
00:55:16 Hier soir à 18h, plus de 400 kilomètres de bouchons ont été recensés à Paris et en Ile-de-France.
00:55:21 Les automobilistes perdent patience face à la situation.
00:55:25 J'ai resté deux heures et demie sur place sans bouger, sur le rempart.
00:55:29 Les parisiens sont en colère. Ils sont en colère les parisiens.
00:55:33 C'est fatiguant, tu sors du boulot, tu as juste envie de rentrer chez toi
00:55:37 et sans raison on te bloque toute la circulation, on te bloque de partout.
00:55:40 J'ai fait 5 kilomètres en 40 minutes et le trajet n'est pas fini, le client est descendu, le pauvre.
00:55:47 Moi ça me fait pitié même pour les clients.
00:55:49 C'est un enfer.
00:55:51 Ça fait bientôt une heure qu'on est là.
00:55:53 Compliqué surtout quand on nous prévient au dernier moment, le matin notamment.
00:55:56 On fait avec mais il faudrait qu'on soit prévenu vraiment en avance.
00:56:00 D'autres embouteillages sont à prévoir ce week-end en raison de la visite officielle du président Joe Biden et de son épouse.
00:56:06 Samedi, un large périmètre sera inaccessible autour des Champs-Elysées pour les automobilistes
00:56:10 et le périphérique sera fermé de la porte d'Orléans à la porte d'Anières à certains horaires de la journée.
00:56:15 Depuis plusieurs semaines, les conducteurs d'Ile-de-France subissent déjà de nombreux bouchons en raison des travaux prévus pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:56:23 Et ce n'est donc qu'un avant-goût Céline Pina de ce qui nous attend pour les Jeux Olympiques cet été.
00:56:29 Ça va être compliqué pour beaucoup de Parisiens et pas seulement les Parisiens intramuros,
00:56:33 je veux dire ceux qui habitent dans l'agglomération parisienne.
00:56:35 En fait ce que je trouve insupportable aujourd'hui, c'est finalement tout ce qui retombe sur le dos-lots des travailleurs,
00:56:42 sur le lot finalement de nous tous.
00:56:45 Autrement dit, aujourd'hui on a des privilégiés pour qui on ferme pendant des heures et des heures des axes de communication essentiels pour les travailleurs.
00:56:53 C'est quotidien, ça s'accumule de plus en plus.
00:56:57 La fatigue, les Jeux Olympiques sont loin d'avoir commencé, que la fatigue et l'énervement est déjà là.
00:57:03 Et que nos dirigeants ne voient pas cette espèce d'inégalité qu'ils sont en train de construire, ces privilèges permanents infligés au peuple.
00:57:12 Je trouve ça franchement un peu stupide de leur part.
00:57:16 Michel Thaub.
00:57:18 Écoutez, moi je suis un chaud partisan des Jeux Olympiques, mais je pense effectivement qu'on a très mal préparé en termes de sécurité, on verra.
00:57:27 Mais en matière de logistique, effectivement il y a des problèmes.
00:57:30 Mais on ne va pas se voler la face. Quand on fait des Jeux Olympiques, ça se fait forcément sur le dos de quelqu'un.
00:57:35 Oui, évidemment, mais en plus la ville de Paris...
00:57:38 Je ne sais pas si j'aurais vraiment pu faire mieux en vérité pour les Parisiens.
00:57:41 C'est un peu ce que je voulais dire, mais après c'est vrai qu'en termes d'anticipation, d'explication et de solutions alternatives proposées aux Parisiens, non il n'y en a pas.
00:57:49 Et ça va effectivement, on peut le dire, être extrêmement compliqué.
00:57:52 Il y a de plus en plus de difficultés d'accès dans certains quartiers.
00:57:56 Je ne dis même pas les conséquences en matière commerciale pour les commerces qui ne peuvent quasiment plus travailler, les livraisons.
00:58:03 Tout devient impossible et ça va durer longtemps.
00:58:06 Et comme je le dis très souvent, les Jeux Olympiques, c'est deux phases.
00:58:09 C'est en plein été les Jeux Olympiques, donc là, beaucoup de Parisiens peuvent peut-être partir en vacances ou s'éloigner de la capitale.
00:58:16 Mais le pire, moi je vais me permettre de le prévenir depuis des semaines et des semaines, ça va être les Jeux paralympiques.
00:58:21 Parce que les restrictions sécuritaires de déplacement sont toujours maintenues.
00:58:26 Mais tout début septembre, c'est la rentrée scolaire.
00:58:29 Les Parisiens seront de retour, ils devront emmener leurs enfants à l'école.
00:58:32 Et là, ça va être extrêmement compliqué, au point que pour Reptresque, ce que je vous ai demandé, ce ne sera pas être contraint,
00:58:37 ce ne sera pas une joie, mais de reporter la rentrée scolaire de quelques jours.
00:58:41 Parce qu'encore une fois, la première semaine de septembre pendant les Jeux paralympiques, ça sera invivable pour les Parisiens qui seront de retour.
00:58:49 Maître Pierre-Henri Bovis.
00:58:51 Il y a quelques instants, on a appelé Albert Camus, moi je l'ai appelé Chateaubriand,
00:58:54 qui disait très justement que l'ambition dont on n'a pas la compétence relève d'un crime.
00:59:00 Et je trouve qu'il y a un nombre de criminels à ce stade, que ce soit à l'Hôtel de Ville de Paris, ou que ce soit à l'organisation de ces Jeux olympiques.
00:59:11 La France a les moyens d'organiser des Jeux olympiques.
00:59:14 Je suis d'accord, mais vous l'avez dit.
00:59:15 Les moyens, la compétence et l'ambition.
00:59:17 Oui, mais il y avait une anticipation.
00:59:19 On a une certaine idée de la France quand même, non ?
00:59:21 Il y a une anticipation qu'on se retrouve littéralement avec ces embouteillages-là,
00:59:27 avec une ville littéralement coincée, où plus personne ne peut prendre les transports,
00:59:32 où plus personne ne peut circuler dans Paris sans mettre deux heures.
00:59:36 On voit bien qu'il y a un problème.
00:59:38 De toute manière, il faudrait faire un micro-trottoir très simple pour voir que les Parisiens voient bien ce problème-là.
00:59:44 De toute manière, il y a un sujet d'ordre général sur les transports à Paris et sur la circulation dans Paris.
00:59:51 On est tous autour de la table à se transporter dans Paris.
00:59:54 Ça devient insupportable.
00:59:57 Insupportable parce qu'il y a une quantité de travaux qui ont été lancés avec une main d'œuvre qui n'existe pas.
01:00:03 Vous avez des travaux, je ne sais pas si vous l'avez vu, il y a des chantiers où il n'y a personne.
01:00:07 Mais personne.
01:00:08 Il y a des machines qui sont posées là, et sans aucun travailleur.
01:00:12 Donc moi je veux bien qu'on lance des travaux, mais autant il faudrait aussi avoir la main d'œuvre.
01:00:15 Et à côté de ça, il y a des métros dont on souffre là aussi encore d'un problème de modernité.
01:00:23 Parce que vous le savez, vous allez juste en Espagne, vous voyez la qualité des métros espagnols par rapport à la qualité des métros français.
01:00:29 Il y a aussi là, à mon avis, un sujet.
01:00:31 Enfin bref, je trouve que ces Jeux Olympiques-là, c'est un peu le concours lépine de l'improvisation.
01:00:37 Et c'est très regrettable, parce que comme vous le dites si bien, les Jeux Olympiques aussi, normalement devraient faire rayonner un pays.
01:00:45 Et j'ai plus l'impression qu'on s'enfonce là, dans une sorte de honte, qu'on va devoir se traîner pendant des années, plutôt que d'une fierté.
01:00:52 C'est peut-être mon côté pessimiste.
01:00:54 On aura l'occasion d'en reparler dans Midi News au fur et à mesure qu'approche la compétition.
01:00:59 On va finir avec le rappel de l'actualité, signé Somaïa Lapiti à 13h45.
01:01:03 À la lune de l'actualité, l'émotion à La Rochelle suite au décès d'une fillette de 10 ans.
01:01:08 La petite Margot a succombé à ses blessures après l'accident causé par une octogénaire et un groupe de jeunes cyclistes mercredi matin.
01:01:15 Une autre enfant de 10 ans, en urgence absolue, est toujours hospitalisée dans un état grave à Poitiers.
01:01:21 Vous en parliez à l'instant avec vos invités, Anthony.
01:01:24 Les automobilistes franciliens devront encore s'armer de patience.
01:01:28 Depuis mercredi, la circulation en Ile-de-France est très compliquée.
01:01:31 Conséquence, plus de 200 km de bouchons ce matin.
01:01:34 Préparez-vous, puisque dès cet après-midi, 14h30, c'est le périphérique parisien qui sera fermé à la circulation.
01:01:41 Et puis, à 50 jours des Jeux de Paris, la Dame de Fer se met à l'heure olympique.
01:01:46 Depuis cette nuit, la Tour Eiffel est ornée des fameux anneaux.
01:01:50 Pour rappel, chaque cercle représente l'un des cinq continents.
01:01:53 Un ensemble de 30 tonnes accrochés à plus de 70 mètres de haut.
01:02:00 Et on arrive donc à la fin de cette émission.
01:02:02 Le temps pour moi de remercier mes invités, Michel Taubes, Céline Pina, Joachim Lefloch, Imad et Maître Pierre-Henri Bovis.
01:02:08 Merci.
01:02:09 Restez avec nous dans quelques minutes.
01:02:10 180 minutes info démarre avec Nelly Denac sur CNews.
01:02:14 Un mot pour vous rappeler notre soirée électorale.
01:02:16 Dimanche soir, à partir de 17h avec Romain Desarbres.
01:02:19 19h, ce sera Laurence Ferrari et Pierre De Villeneau sur CNews et sur Europe 1.
01:02:24 Et puis, de 22h à minuit 30, Eliott Deval pour le débrief.
01:02:28 Je vous souhaite une très bonne journée, un très bon après-midi sur CNews.
01:02:30 On se retrouve demain matin pour la matinale.
01:02:32 Sous-titrage ST' 501
01:02:34 ...

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