Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Midi News, heureux de vous retrouver, on est ensemble
00:00:05jusqu'à 13h, avec au sommaire de notre première partie, il veut incarner un espoir
00:00:10pour la France.
00:00:11Les premières confidences de Michel Barnier à nos confrères du JDD, il livre un entretien
00:00:16exclusif, entretien dans lequel le nouveau Premier Ministre esquisse sa méthode le respect
00:00:21et l'écoute.
00:00:22Nous reviendrons sur cette affaire sordide, l'histoire de Gisele Pellico, droguée, violée
00:00:26et livrée à des inconnus par son propre mari, Régine Delfour, suit ce procès, elle
00:00:31sera avec nous dans un instant pour en parler.
00:00:33Et puis 10 jours après la disparition de la petite Camilia, tuée par un motard, un
00:00:38week-end d'hommage en soutien à la famille est organisé par son club de foot de Mougins,
00:00:43le père de Camilia, très touché par cette initiative, a témoigné au micro de CNews,
00:00:49nous l'écouterons tout à l'heure.
00:00:51Je vous présente dans un instant mes invités, mais juste avant, il est 11h, l'heure de
00:00:54retrouver Isabelle Piboulot pour le rappel des titres de l'actualité.
00:00:58Bonjour Isabelle.
00:00:59Bonjour Mickaël, bonjour à tous, 110 000 manifestants mobilisés hier en France selon
00:01:04le ministère de l'Intérieur, 300 000 selon les organisateurs, près de 150 rassemblements
00:01:09ont eu lieu à travers le pays à l'appel de la France Insoumise, notamment qui dénonce
00:01:14un coup de force d'Emmanuel Macron, les détails avec Célia Gruyère.
00:01:17Ils étaient 110 000 dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur, dont
00:01:2726 000 à Paris, des manifestations pour dénoncer un coup de force d'Emmanuel Macron après
00:01:32la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre.
00:01:35Barnier va nommer au gouvernement des ministres du RN malheureusement je pense, et donc c'est
00:01:42que le début de la lutte.
00:01:43Barnier vient d'arriver mais c'est un ALR, c'est quand même le groupe qui est arrivé
00:01:46avant-dernier aux élections législatives, donc il n'y a aucune légitimité, et voilà,
00:01:51on se fout de nous quand même.
00:01:53En tête de cortège à Paris, la France Insoumise qui a appelé largement à se mobiliser ce
00:01:58samedi.
00:01:59On a besoin de tous les démocrates et on a trois moyens, premièrement la censure, on
00:02:03fera censurer le gouvernement de Michel Barnier, deuxièmement la destitution d'Emmanuel Macron,
00:02:08on ira jusqu'au bout pour destituer Emmanuel Macron, et troisièmement la mobilisation,
00:02:12on a besoin du peuple dans la rue.
00:02:14Quand le président de la République s'assoit sur le résultat des élections, quand il
00:02:17déçoit non pas l'Assemblée Nationale mais la démocratie, ce qu'on défend ici, dehors
00:02:21dans la rue, ce n'est pas le Nouveau Front Popular, c'est juste la démocratie représentative.
00:02:25Jean-Luc Mélenchon, également présent, s'est directement adressé à Emmanuel Macron.
00:02:30Monsieur Macron, je vais vous expliquer la différence entre la démocratie et un coup
00:02:37de bourse.
00:02:39La démocratie, ce n'est pas seulement l'art d'accepter d'avoir gagné, c'est aussi l'art
00:02:46et l'humilité d'accepter de perdre, et vous l'avez perdu, non pas une fois, trois fois.
00:02:53Une contestation qui se déroule également sur les bancs de l'Assemblée Nationale.
00:02:57Les Insoumis ont déposé une procédure de destitution du président de la République.
00:03:03Agressions homophobes à proximité du canal Saint-Martin, à Paris, un homme et son conjoint
00:03:08ont été pris à partie dans la nuit de vendredi à samedi, l'un d'eux a été blessé à
00:03:14la tête.
00:03:15Quatre personnes ont été placées en garde à vue.
00:03:17Une enquête est ouverte pour violences volontaires, ayant entraîné une incapacité totale de
00:03:21travail supérieure à huit jours, des violences commises en réunion avec armes et en raison
00:03:26de l'orientation sexuelle.
00:03:28On poursuit avec l'église Sacré-Cœur de Nice, vandalisée.
00:03:32Un homme a été interpellé vendredi après avoir brisé trois statues et menacé une
00:03:37femme avec un couteau.
00:03:38Retour sur les faits avec Corentin Alonso.
00:03:41Il portait un sac à dos et un pantacourt, comme n'importe quel touriste.
00:03:47Un peu avant 15h, ce vendredi, un homme s'est introduit dans l'église du Sacré-Cœur à
00:03:51Nice.
00:03:52Mais l'individu sort un couteau et menace une croyante qui priait.
00:03:56La dame était en train de prier, il y a eu une altercation avec cette dame-là, il a
00:04:01jeté son couteau et heureusement la dame n'a pas été atteinte par ce couteau.
00:04:08L'homme furieux s'en prend aux statues, il renverse et brise la statue du Cœur Eddars,
00:04:13celle de Notre-Dame de Lourdes et celle du Sacré-Cœur.
00:04:16Évidemment, ça a choqué tout le monde.
00:04:18La police était là, on a fermé les portails et on a vu les statues qui étaient brisées.
00:04:25L'église a été nettoyée le soir même pour pouvoir poursuivre les célébrations religieuses.
00:04:30L'individu a été arrêté par la police municipale de Nice et a été placé en garde
00:04:34à vue.
00:04:35L'enquête se poursuit pour établir ses motivations.
00:04:38Une plainte a été déposée par le prêtre.
00:04:40Je vous retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:04:44Michael, c'est à vous.
00:04:45Merci beaucoup Isabelle.
00:04:46A tout à l'heure, Florian Tardif nous a rejoint du service politique de CNews.
00:04:50Bonjour Florian.
00:04:51Bonjour.
00:04:52Ces derniers jours ont évoqué ces premières confidences de Michel Barnier à nos confrères
00:04:56du JDD.
00:04:57Ils veulent incarner un espoir pour la France.
00:05:00Notre nouveau Premier ministre a reçu hier à Matignon Laurence Ferrari, Raphaël Stainville
00:05:04et Geoffroy Lejeune pour un entretien exclusif, entretien dans lequel le nouveau Premier ministre
00:05:08esquisse sa méthode, le respect et l'écoute.
00:05:11On voit cela d'abord avec le sujet de Mathilde Ibanez et on en parle juste après avec mes
00:05:15invités que je vous présente tout de même.
00:05:16Ah oui, je ne vous ai même pas souhaité la bienvenue.
00:05:18Bonjour.
00:05:19Oui, je me suis dit que tu étais peut-être le seul à...
00:05:20J'avais un.
00:05:21Effectivement, je pensais que je l'avais fait avant le journal, mais pas du tout.
00:05:24Bonjour à Anthony Bem qui est avec nous, avocat, ravi de vous accueillir.
00:05:27Shannon Seban également, présidente renaissance de Seine-Saint-Denis.
00:05:30Bonjour Shannon.
00:05:31Bonjour à Maxime Thiebaud, avocat et bonjour à Patrice Arditi.
00:05:35Je suis ravi de vous accueillir et puis Régine Delfour qui sera avec nous pour nous parler
00:05:39d'une toute autre affaire dans un instant.
00:05:42Le sujet donc de Mathilde Ibanez sur cet entretien exclusif entre Michel Barnier et
00:05:46le JDD et on en parle juste après.
00:05:48En poste depuis le 5 septembre, Michel Barnier ne cesse de répéter son mantra et compte
00:05:56être le premier ministre qui va incarner un espoir pour les Français.
00:05:59Moi je viens d'en bas, il n'y a pas d'ambiguïté, chaque citoyen est important.
00:06:04Une prise de fonction compliquée où les classes politiques ne cessent de se déchirer
00:06:09lui souhaite le respect.
00:06:10Respecter les Français, faire respecter la France, quel qu'il soit, où qu'il soit,
00:06:16j'écouterai tout le monde.
00:06:17Ces gens-là ont des idées et en aura le bol que ça tombe d'en haut.
00:06:22Un travail complexe qui peut se faire dans l'unité.
00:06:25C'est le moment que tous ceux qui veulent que la France marche se retroussent les manches,
00:06:29j'écouterai tout le monde.
00:06:31Selon une enquête réalisée par l'IFOP, les Français sont satisfaits à 52% de sa nomination.
00:06:36Le nouveau premier ministre est décrit comme compétent, ouvert au dialogue, sympathique,
00:06:42avec de l'autorité et inspire même la confiance.
00:06:45Une popularité est favorable auprès des Français.
00:06:48Problème maintenant, gagner la confiance de tous les députés à l'Assemblée nationale.
00:06:52Car selon les Français, à 74%, le nouveau gouvernement de Michel Barnier pourrait être censuré.
00:07:00Il est intéressant ce sondage, une majorité de Français ont une bonne opinion de lui,
00:07:05l'estiment compétent, ouvert au dialogue, sympathique, avec de l'autorité, qui inspire confiance.
00:07:10C'est un bon début, Florian Tardif, pour un premier ministre qui, rappelons-le, a une épée de Damoclès
00:07:15au-dessus de la tête.
00:07:16C'est plutôt même un très très bon début. Pourquoi je dis cela ?
00:07:18Tout simplement parce que lorsque l'on voit la contestation du choix politique d'Emmanuel Macron,
00:07:23que ce soit dans la rue ou même du côté de la gauche, ou que ce soit de l'autre côté de l'échiquier politique,
00:07:35assez souvent, il y a cet élément qui revient sans cesse dans la bouche des opposants au président de la République,
00:07:44plus largement à cette coalition qui est en train de se former entre les macronistes et les républicains.
00:07:54On utilise le terme de déni démocratique assez régulièrement, en disant que ce qui est en train de se passer
00:08:01va à l'encontre de ce que souhaitent les électeurs.
00:08:04Alors bien évidemment, les personnes qui répondent à ce sondage ne représentent pas l'ensemble des électeurs du pays.
00:08:10Néanmoins, c'est un échantillonnage représentatif de la population.
00:08:15Et qu'est-ce que cela nous montre ?
00:08:17Cela nous montre tout de même que les électeurs ne sont pas en train de tenir tout à fait le même discours,
00:08:23en expliquant tout simplement qu'ils attendent de voir, ils sont peut-être plutôt rassurés par rapport au chaos politique
00:08:29suite à cette dissolution souhaitée par le président de la République et tout ce qui s'en est suivi durant l'été,
00:08:36et qu'ils ont plutôt un regard qu'on pourrait qualifier de responsable vis-à-vis de Michel Barnier,
00:08:43en disant qu'il a eu de premiers mots qui peuvent nous rassurer.
00:08:47Premiers mots à l'égard d'une partie justement de l'électorat de gauche, peut-être,
00:08:52d'une partie également de cette coalition que j'évoquais à l'instant,
00:08:57et d'une autre partie à l'égard des électeurs qui auraient pu voter pour le Rassemblement national et leurs alliés.
00:09:03Donc voilà, c'est plutôt assez intéressant comme sondage qui va peut-être à l'encontre d'un certain discours
00:09:09qu'on peut entendre ici ou là d'une partie de la classe politique.
00:09:13Une partie de la classe politique, c'est intéressant.
00:09:14Shannon Seban, effectivement, ce paradoxe qu'il y a finalement entre ces chiffres,
00:09:17qui estiment que plus de la moitié des Français sont satisfaits par ce choix,
00:09:22et ce que disent une partie de la classe politique, une large partie de la gauche,
00:09:26qui était dans les rues dans près de 150 villes de France hier.
00:09:31Oui, mais si vous voulez, moi, je ne suis pas étonnée,
00:09:33puisqu'encore une fois, cette partie-là de la gauche dont vous parlez,
00:09:35donc le Nouveau Front populaire, n'a pas vocation à gouverner le pays,
00:09:38tout simplement parce qu'ils ne veulent pas gouverner le pays.
00:09:41Il faut bien comprendre que, vous savez, en politique, on a, moi, je crois, deux écoles.
00:09:45On a celles et ceux qui s'engagent en politique pour exercer un mandat politique,
00:09:49pour changer la vie des Français au quotidien, pour améliorer le quotidien des Français,
00:09:53et qui sont dans l'action, qui sont dans le mouvement,
00:09:56et qui veulent avancer dans un esprit de compromis,
00:09:59non pas de compromission, mais de compromis.
00:10:01Et puis, vous avez l'autre école,
00:10:03l'autre école qui est aujourd'hui incarnée dans notre pays par le Nouveau Front populaire,
00:10:06et qui n'a qu'un seul objectif, c'est de créer le chaos et d'entretenir
00:10:10l'instabilité politique dans notre pays.
00:10:12Et aujourd'hui, c'est incarné par le Nouveau Front populaire.
00:10:15Donc, encore une fois, rien d'étonnant.
00:10:17Et quelle que soit la personnalité qui aurait été choisie à Matignon,
00:10:20ils auraient hurlé au déni de démocratie,
00:10:23tout simplement parce que cela fait partie d'une stratégie extrêmement bien rodée,
00:10:28bien huilée, bien travaillée.
00:10:30Madame Castex n'a été qu'un pantin pour le Nouveau Front populaire.
00:10:33Elle a été, malheureusement et malgré elle, instrumentalisée
00:10:36pour que le 7 septembre, on se demande même si la date n'était pas bloquée aux agendas,
00:10:40pouvoir hurler au déni de démocratie, appeler au soulèvement de la rue.
00:10:45Tout cela n'a pas de sens.
00:10:46Ces gens-là ne veulent pas gouverner,
00:10:48ne veulent pas améliorer les quotidiens des Français.
00:10:50Ce qu'ils veulent, c'est le chaos.
00:10:52Alors, toujours est-il que Michel Barnier poursuit aujourd'hui ses consultations à Matignon.
00:10:56On va retrouver tout de suite Dunia Tengour et Laura Lestrade.
00:11:00Bonjour Dunia, notre nouveau Premier ministre Michel Barnier
00:11:05qui doit s'entretenir ce matin avec Édouard Philippe et avec les membres d'Horizon.
00:11:14Bonjour Mickaël.
00:11:15Alors, ce que je peux vous dire, c'est que la tâche s'annonce difficile
00:11:17pour le Premier ministre Michel Barnier.
00:11:19Mais les consultations se poursuivent ce dimanche,
00:11:21puisque ce matin, le Premier ministre est en train de s'entretenir,
00:11:24là, en ce moment même, là où je vous parle,
00:11:27avec Édouard Philippe qui est désormais à la tête du parti Horizon.
00:11:30Nous l'avons vu arriver à pied il y a quelques instants.
00:11:33L'entretien, comme vous l'avez dit, a lieu avec d'autres membres du parti.
00:11:36On rappelle qu'hier, Michel Barnier s'est entretenu avec Elisabeth Borne,
00:11:40mais aussi avec la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet.
00:11:44Alors, malgré la difficulté à composer un gouvernement,
00:11:47eh bien, Michel Barnier souhaite répondre aux attentes.
00:11:50Vous l'avez dit dans vos débats, il a déclaré au journal du dimanche
00:11:53qu'il écouterait tout le monde et qu'il veut incarner un espoir pour la France.
00:11:58Et enfin, lors de son déplacement hier à l'hôpital Necker,
00:12:01le nouveau locataire de Médsignon a tenu à répondre au Rassemblement national
00:12:07en assumant sa position et se déclarant bien sous la surveillance de tous les Français.
00:12:13Merci beaucoup, Dounia Tengour, et les images de Laura Lestrade pour CNews.
00:12:18Voilà pour Michel Barnier qui s'entretient avec Édouard Philippe,
00:12:21avec les dirigeants du parti Horizon, et puis les déclarations du Rassemblement national.
00:12:27Jordan Bardella, qui était hier soir sur TF1,
00:12:29il assure ne pas vouloir participer au désordre institutionnel et au chaos démocratique.
00:12:34Il lance un avertissement tout de même au nouveau Premier ministre.
00:12:37Je le jugerai sur pièce, j'allais dire sur place.
00:12:40Je le jugerai sur pièce, une réaction, Patrice Arditi.
00:12:43Déjà, il y a une chose qui me tourlupine, si je peux dire,
00:12:48c'est que je ne sais pas si la parole de M. Bardella est plus importante que celle de Marine Le Pen.
00:12:54Ils se chevauchent, si je puis dire, de tous les deux,
00:12:58et d'un côté, nous avons... c'est peut-être quelque chose qu'ils ont mis au point,
00:13:03mais d'un côté, nous avons M. Bardella qui fait semblant de dire
00:13:06« on va attendre et juger sur pièce, j'ai eu aucun contact, rien »,
00:13:11et puis de l'autre côté, Marine Le Pen qui, elle, dit « j'ai eu des contacts et j'ai reçu des assurances ».
00:13:17Et derrière ça, en toile de fond, et ils ont intérêt quand même à surveiller leurs troupes,
00:13:24ils ont quand même des élus comme, je crois, Jean-Philippe Tanguy,
00:13:28qui traite le Premier ministre de fossiles, n'ayant subi que des échecs.
00:13:32Alors franchement, est-ce que c'est corrompu ou pas ?
00:13:35– Ne vous inquiétez pas, je peux vous dire que j'ai suivi un tout petit peu ce qui s'était passé,
00:13:39c'était jeudi matin et ça a créé quelques surfroides à l'Élysée.
00:13:43J'ai reçu un message même d'un membre de l'entourage du Président de la République
00:13:48qui m'a tout de suite dit « regarde ce que dit Tanguy »,
00:13:51ils se sont tout de suite inquiétés puisque le deal était en train d'être scellé
00:13:54entre Michel Barnier et Emmanuel Macron, ils se sont dit « mais mince,
00:13:57Jean-Philippe Tanguy est en train de nous dire, peu ou prou,
00:14:00qu'il serait prêt à censurer ce nouveau Premier ministre »,
00:14:03c'est ce qui a fait capoter le deal avec Xavier Bertrand.
00:14:05C'est que le Rassemblement National regardait ce qui était en train de se passer,
00:14:09qu'il y avait une certaine animosité avec Xavier Bertrand
00:14:12et qu'ils ont, peu ou prou, dit « attention, si vous mettez Xavier Bertrand,
00:14:15vous avez entendu ce qu'il a dit ces dernières années,
00:14:17alors certes il faisait campagne contre nous dans le Nord,
00:14:20mais il ne nous aime pas, on ne l'aime pas non plus et la censure est proche ».
00:14:24Peu ou prou, il s'est passé ça et je peux vous dire de sources assez proches,
00:14:28également de l'entourage de Marine Le Pen, de Jordane Bardella,
00:14:32qu'on lui a fait comprendre que ses propos étaient justement hors de propos,
00:14:35compte tenu du contexte.
00:14:36Ce que vous dites là veut dire quelque chose de très clair, c'est qu'en réalité,
00:14:40le pouvoir, c'est le Rassemblement National qui l'a.
00:14:42Parce que c'est le Rassemblement National qui vient dire « Ok, Michel Barnier,
00:14:45non pas Xavier Bertrand, non pas M. Cazeneuve ».
00:14:48C'est le Rassemblement National qui est un peu le maître du jeu aujourd'hui.
00:14:50Bien sûr, mais en réalité, vous avez trois blocs.
00:14:52La situation, c'est que vous avez trois blocs quasiment inconciliables.
00:14:54L'extrême-gauche qui, de toute façon, ne veut pas d'autres gouvernements que le sien,
00:14:58vous avez un groupe centriste qui est prêt à travailler
00:15:00et vous avez le Rassemblement National qui a dit « nous, on est dans l'attente
00:15:03et on va voir ce qui va être proposé ».
00:15:05Et qui joue d'une certaine façon la carte de l'apaisement finalement,
00:15:08en disant « nous, on n'est pas là pour bordéliser,
00:15:11on est là pour voir ce qui va se passer ».
00:15:13Les Français, avec la rentrée, avaient une inquiétude incroyable.
00:15:16Et ils veulent de la stabilité.
00:15:17Et M. Barnier incarne cette stabilité.
00:15:19Mais pour autant, ils ne veulent pas que leur électorat et que leur vote soient trahis.
00:15:23C'est-à-dire que le Rassemblement National dit « ok » pour M. Barnier
00:15:26parce qu'il ne nous a jamais insultés,
00:15:27mais derrière, c'est notre programme qu'il va falloir respecter,
00:15:29notamment dans le cadre budgétaire.
00:15:31Alors justement, le Rassemblement National fait sa rentrée politique aujourd'hui
00:15:34à Hénin-Beaumont avec le discours tout à l'heure de Marine Le Pen.
00:15:37Thomas Bonnet est sur place.
00:15:38Bonjour Thomas.
00:15:39Marine Le Pen qui a déambulé ce matin sur la braderie d'Hénin-Beaumont.
00:15:46Oui, retour aux fondamentaux pour la présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée
00:15:50puisqu'elle est donc à Hénin-Beaumont pour l'inauguration de la braderie annuelle.
00:15:55Elle a donc déambulé, comme vous l'avez dit, pendant quelques minutes.
00:15:57Et puis, elle s'est exprimée face à la presse,
00:15:59ses premiers mots depuis la nomination de Michel Barnier.
00:16:03Et on voit bien, comme vous le disiez en plateau,
00:16:05que le Rassemblement National se place en arbitre.
00:16:09Elle dit qu'elle a eu quelques garanties, au moins sur le respect déjà de Michel Barnier
00:16:14quant aux électeurs du Rassemblement National, les 11 millions d'électeurs du RN.
00:16:19Et c'était sans doute l'étape la plus importante selon Marine Le Pen,
00:16:22qui a également dit qu'il ne serait pas forcément opportun de censurer le Premier ministre
00:16:29juste après sa déclaration de politique générale.
00:16:31Comprenez, on va attendre le budget et de voir les premiers choix véritablement politiques
00:16:35de Michel Barnier.
00:16:36Et puis, elle répond aussi à cette petite musique.
00:16:39« Non, je n'ai pas choisi le Premier ministre.
00:16:40Je ne suis pas à la DRH » d'Emmanuel Macron, a déclaré Marine Le Pen face aux journalistes.
00:16:46On comprend bien qu'il y a donc une posture d'attente, en quelque sorte,
00:16:49du Rassemblement National.
00:16:51Jordan Bardella avait parlé de Premier ministre sous surveillance.
00:16:54Et c'est visiblement un peu le même état d'esprit du côté de Marine Le Pen,
00:16:58même si on comprend bien que c'est pour une période assez déterminée,
00:17:00parce que Marine Le Pen compte sur une nouvelle dissolution d'ici un an.
00:17:04Et elle espère qu'entre-temps, proportionnel aura été mis en place un mode de scrutin
00:17:08qui pourrait favoriser une éventuelle majorité du RN.
00:17:12En attendant, elle poursuit sa déambulation, Marine Le Pen.
00:17:15Elle sera dans quelques instants, juste derrière moi, dans sa permanence,
00:17:18où elle va prononcer son discours de rentrée.
00:17:21L'occasion pour nous, là encore, d'en savoir un peu plus sur la position
00:17:24du Rassemblement National vis-à-vis du nouveau locataire de Matignon.
00:17:28Merci beaucoup Thomas Bonnet et merci à Charles Pousseau
00:17:31qui vous accompagne donc à Hénin-Beaumont.
00:17:33Shannon Seban, Marine Le Pen, elle n'a pas choisi le Premier ministre,
00:17:37elle n'a pas non plus donné de consignes à Emmanuel Macron, selon vous ?
00:17:41Mais encore une fois, moi je veux qu'on sorte de cette petite phrase
00:17:46et de cette petite musique qui voudrait nous faire croire aujourd'hui
00:17:48que le RN détiendrait le pouvoir dans le pays
00:17:51ou que le Président de la République serait soumis au RN.
00:17:55Non, je suis désolée.
00:17:57Le Président de la République préside, le Premier ministre gouverne
00:18:00et la souveraineté appartient au peuple.
00:18:02Cette souveraineté, elle est exercée par le biais de ses élus
00:18:05et de ses représentants à l'Assemblée Nationale notamment
00:18:07mais je crois que faire parfois référence à la Constitution ne fait de mal à personne.
00:18:11D'accord, mais après sur le plan mathématique,
00:18:15il y a l'effet, on sait que le RN a des voix qui comptent et qui comptent.
00:18:21Oui, mais ils n'ont 140 députés, ce n'est pas de 189 députés,
00:18:26ce n'est pas la majorité absolue au sein de cet hémicycle.
00:18:31Donc encore une fois, si le RN voulait gouverner,
00:18:34il n'avait qu'à pousser un nom pour motiver ce qu'il a dit.
00:18:36Donc le RN n'est pas le maître du jeu aujourd'hui dans cette nomination ?
00:18:40Non, parce que le RN ne veut pas gouverner.
00:18:42On est quand même d'accord que l'Elysée a appelé Marine Le Pen,
00:18:46lorsque Jean-Philippe Tandil a dit non, pas M. Barnier, c'est un vieux dinosaure,
00:18:49que l'Elysée a appelé Marine Le Pen en disant
00:18:51attendez, est-ce que si on nomme M. Barnier, vous allez le censurer ou pas ?
00:18:54Et que Marine Le Pen a répondu, on ne le censurera pas
00:18:57sauf si le budget ou sa politique générale ne correspond pas.
00:19:00Alors on laisse répondre Charlene Seban.
00:19:02On va voir la personne qui a réellement le pouvoir.
00:19:04Si je peux juste me permettre pour deux raisons.
00:19:07Le président de la République est garant de la stabilité des institutions,
00:19:10ça c'est le premier point.
00:19:11Donc qu'il y ait eu effectivement un long cycle de négociations
00:19:14pour aboutir à la nomination de M. Barnier, il n'y a ici rien d'étonnant.
00:19:18Il s'agit effectivement de consulter très largement.
00:19:20Le second point, c'est que dans notre pays, il ne s'agit pas aujourd'hui
00:19:24d'invisibiliser les 11 millions de Françaises et de Français
00:19:28qui ont voté pour le Rassemblement national.
00:19:30Vous savez, je méprise le Rassemblement national.
00:19:32Et si Marine Le Pen avait dit non, pas M. Barnier ?
00:19:34Je peux juste terminer s'il vous plaît.
00:19:35Non, je vous pose la question.
00:19:36Maxime, c'est bon, on laisse terminer.
00:19:37Charlene Seban, s'il vous plaît.
00:19:38Je méprise le Rassemblement national, tout comme je méprise la France insoumise
00:19:41parce que je méprise l'idéologie des extrêmes de manière générale.
00:19:45En revanche, je ne méprise pas et je respecte, et je respecte ces électeurs.
00:19:50Je respecte ces électeurs parce que quand 11 millions de Français se déplacent...
00:19:53Vous méprisez le Rassemblement national,
00:19:55mais vous ne méprisez pas les électeurs du Rassemblement national.
00:19:57Je méprise le parti pour ses idées.
00:19:59Je méprise le parti pour son histoire.
00:20:01Mais je ne méprise pas les électeurs.
00:20:03Vous n'êtes pas tout à fait dans la ligne gouvernementale.
00:20:05Mais c'est ma ligne personnelle et je l'assume.
00:20:07Mais si Marine Le Pen avait dit non...
00:20:09On va devoir avancer, Maxime Thiault.
00:20:11Très bien, on va passer à un tout autre sujet en compagnie de Régine Delfour
00:20:15qui est avec nous et qui va nous parler de cette affaire, de cette histoire
00:20:18sordide à présent, l'histoire de Gisèle Pellicot, droguée, violée,
00:20:22livrée à des inconnus par son propre mari.
00:20:25Le procès a débuté lundi, procès que vous suivez, Régine,
00:20:28qui va durer 4 mois en raison du nombre de personnes
00:20:32impliquées dans cette affaire.
00:20:34Une cinquantaine de personnes.
00:20:3651 personnes, exactement.
00:20:38Il y en aurait près de 83.
00:20:42En ce début de procès, Régine,
00:20:44ce début de procès a été marqué cette semaine
00:20:46par le témoignage de Gisèle Pellicot.
00:20:48On va en parler avec vous
00:20:50de ce témoignage dans un instant,
00:20:52si vous le voulez bien, on va marquer une courte pause
00:20:54et on reviendra évidemment sur ce témoignage
00:20:57poignant et puis vous nous expliquerez
00:20:59ce qui va se passer également dans les jours à venir
00:21:01dans ce procès.
00:21:03Restez avec nous pour la suite de Midi News sur CNews.
00:21:05A tout de suite.
00:21:1111h29, la suite de Midi News.
00:21:13On poursuit nos discussions dans un instant
00:21:15et puis nous parlerons de ce drame,
00:21:17de cette histoire sordide.
00:21:19L'histoire de Gisèle Pellicot,
00:21:21droguée, violée, livrée à des inconnus
00:21:23par son propre mari.
00:21:26Le procès a démarré lundi.
00:21:28Elle a livré cette semaine un témoignage poignant.
00:21:30On va en parler dans un instant avec Régine Delfour.
00:21:32Mais juste avant, le rappel des titres de l'actualité.
00:21:34C'est avec Isabelle Piboulot.
00:21:36Après des semaines de ferveur autour du sport,
00:21:38les Jeux paralympiques tireront leur révérence
00:21:40ce soir pour passer le flambeau à Los Angeles.
00:21:42Une fête aux sonorités électro
00:21:44est prévue au Stade de France
00:21:46en présence de 24 DJ,
00:21:48toutes générations confondues.
00:21:5060 000 spectateurs sont attendus dès 20h30.
00:21:52Plus de 4000 para-athlètes
00:21:54fileront pour la dernière fois.
00:21:56Ces images impressionnantes de la grotte de Lourdes
00:21:58inondée après les pluies diluviennes
00:22:00de vendredi soir.
00:22:02Grâce à la mobilisation des équipes du sanctuaire,
00:22:04la grotte a pu être nettoyée
00:22:06et rouverte aux pèlerins hier.
00:22:08Les chapelles des Lumières également
00:22:10sont à nouveau accessibles au public.
00:22:12Enfin, trois départements placés en vigilance orange
00:22:14par Météo France pour pluie,
00:22:16inondation, la Manche,
00:22:18le Var et les Alpes-Maritimes.
00:22:20Ces deux derniers étant également concernés
00:22:23par une vigilance aux orages
00:22:25au moins jusqu'à 18h.
00:22:52Les personnes qui se retrouvent aujourd'hui
00:22:54dans le box des accusés,
00:22:56il y a 51 personnes.
00:22:58Elles représentent finalement
00:23:00notre société.
00:23:02Il y a des journalistes,
00:23:04il y a des pompiers,
00:23:06des ex-policiers.
00:23:08Il y a à peu près tous les corps de métier.
00:23:10C'est effrayant.
00:23:12Cette semaine a été marquée
00:23:14par le témoignage
00:23:16de Gisèle Pellicot-Régine.
00:23:18Vous l'avez suivi ce témoignage ?
00:23:20C'est la première fois qu'elle prenait la parole
00:23:22depuis quatre ans.
00:23:24Sa parole était évidemment
00:23:26attendue.
00:23:28Pendant une heure et quart,
00:23:30elle va témoigner. C'est une femme extrêmement digne,
00:23:32extrêmement courageuse,
00:23:34très calme pendant tout le long de son témoignage.
00:23:36Elle dit d'abord
00:23:38en septembre que son mari
00:23:40est en région parisienne chez ses enfants
00:23:42pour garder ses petits-enfants.
00:23:44Son mari l'appelle pour dire « j'ai fait une bêtise ».
00:23:46Il lui parle quand il a été surpris
00:23:48dans l'hypermarché de Carpentras
00:23:50en train de filmer sous les jupes
00:23:52des femmes. Elle lui dit
00:23:54« il va falloir que tu présentes tes excuses à ces femmes,
00:23:56mais tu vas te faire suivre,
00:23:58je vais t'épauler. »
00:24:00Puisqu'elle dit « on est mariées
00:24:02depuis 71,
00:24:04c'est 50 ans de ma vie,
00:24:06on était un couple vraiment
00:24:08fusionnel. »
00:24:10L'inspecteur lui demande « comment vous le décrivez,
00:24:12votre mari ? » « C'est un chic type,
00:24:14toujours attentionné. » Au mois de novembre,
00:24:16quand elle est convoquée
00:24:18au commissariat de Carpentras, elle pense
00:24:20qu'on va lui parler de cette histoire
00:24:22du supermarché. Mais là, l'enquêteur
00:24:24qui a fait des recherches
00:24:26dans l'ordinateur
00:24:28de Dominique Pellicot va lui montrer
00:24:30des clichés qui la concernent.
00:24:32Et elle le dit.
00:24:34Des clichés et des vidéos.
00:24:36Elle a vu d'abord une première image
00:24:38parce qu'elle ne prend connaissance
00:24:40qu'en mai 2024
00:24:42de tout le dossier, parce que c'était beaucoup
00:24:44compliqué pour elle. Et que ses avocats
00:24:46lui disent « il faut absolument avant le début du procès
00:24:48que vous regardiez ».
00:24:50Mais elle n'en avait pas le courage et la force.
00:24:52Donc elle voit d'abord ces images où elle voit des scènes
00:24:54où elle dit « c'est un viol, c'est de la barbarie,
00:24:56je ne me reconnais même pas ». Et là, son monde
00:24:58s'écroule, tout s'effondre.
00:25:00Donc elle parle de son parcours
00:25:02quand il a fallu un peu se reconstruire,
00:25:04partir de Mazan, partir en région
00:25:06parisienne. Et puis
00:25:08elle raconte ses absences
00:25:10de mémoire, puisque
00:25:12avec les médicaments qui lui étaient administrés
00:25:14par Dominique Pellicot,
00:25:16elle dormait pendant des heures.
00:25:18Elle qui était une femme plutôt active,
00:25:20elle disait « moi j'avais l'habitude de me lever
00:25:22le samedi, de faire mes courses, d'aller au pressing.
00:25:24Et puis en fait, parfois je me
00:25:26réveillais à 18h sans aucune
00:25:28explication ». Donc elle a peur
00:25:30d'être atteinte de la maladie
00:25:32d'Alzheimer. Donc elle va consulter,
00:25:34elle va voir des neurologues, elle va passer des scanners,
00:25:36des IRM, mais évidemment
00:25:38il n'y a rien.
00:25:40Et après,
00:25:42quand elle découvre tout ça,
00:25:44elle veut ce procès,
00:25:46si elle a décidé que ce procès ne soit pas
00:25:48huis clos, c'est
00:25:50par rapport à la soumission chimique.
00:25:52Elle veut absolument que
00:25:54ce fléau, tout le monde
00:25:56puisse maintenant en parler, qu'il y a sûrement
00:25:58des femmes qui sont victimes de cela,
00:26:00et que si elle, elle avait
00:26:02entendu cela,
00:26:04ça lui aurait sûrement mis la puce à l'oreille.
00:26:06Elle dit aussi,
00:26:08bon, elle est en train de divorcer,
00:26:10elle dit « Pendant toute la durée du procès,
00:26:12je vais m'appeler Madame Pédico, mais à la fin
00:26:14du procès, je vais reprendre mon nom de
00:26:16jeune fille, et peut-être que
00:26:18plus tard, avec ce témoignage, il y a des femmes qui vont dire
00:26:20« C'est l'histoire de Madame Pédico ».
00:26:22Il y a aussi quelque chose qu'elle dit
00:26:24dans son témoignage,
00:26:26c'est qu'en 2010,
00:26:28son ex-mari, c'est à Carpentras,
00:26:30c'est en septembre 2020 qu'il est pris
00:26:32dans l'hypermarché en train de filmer sous
00:26:34les jupes des femmes, mais en 2010,
00:26:36il est déjà surpris
00:26:38en région parisienne,
00:26:40et elle n'a pas été mise au courant.
00:26:42Et là, elle dit « C'est une non-assistance
00:26:44à personne en danger, j'ai perdu
00:26:46dix ans de ma vie ».
00:26:47Vous le disiez, son monde s'est écroulé,
00:26:49on l'avoue,
00:26:51cette femme très digne, très courageuse,
00:26:53vous l'avez dit, à ce procès, mais c'est également
00:26:55toute une famille
00:26:57qui se brise et qui se fracasse
00:26:59à travers cette histoire.
00:27:01On a également aperçu sa fille, pendant ce
00:27:03procès, qui a également été très digne et très
00:27:05courageuse, puisqu'elle soutient
00:27:07évidemment sa mère, elle doit faire face
00:27:09au regard de son père aussi, qui se trouve
00:27:11dans le box des accusés.
00:27:13Une fille qui, d'une
00:27:15certaine façon, a peut-être aussi
00:27:17été victime, puisqu'il y a des photos
00:27:19de cette fille
00:27:21de la fille de Gisèle
00:27:23Pellicot et de Dominique Pellicot,
00:27:25qui ont été retrouvées également dans l'ordinateur.
00:27:27Parce qu'en fait, Dominique Pellicot avait
00:27:29mis des caméras un peu partout,
00:27:31il a filmé à son insu
00:27:33et sa fille, et ses belles-filles.
00:27:35Il y avait un dossier dans l'ordinateur
00:27:37qui concernait
00:27:39sa fille,
00:27:41et d'ailleurs, au deuxième jour du procès, elle a dû
00:27:43partir quand le président de la Cour criminelle
00:27:45parle de ce dossier.
00:27:47Elle est prise de tremblement et elle doit sortir.
00:27:49Elle dit même, mon père est sans doute
00:27:51l'un des plus grands criminels
00:27:53sexuels de ces 20 dernières années.
00:27:55Elle a écrit un livre, maintenant
00:27:57son nom c'est Darien, son nom
00:27:59qu'elle a pris pour la plume,
00:28:01où elle dit, j'ai arrêté
00:28:03de t'appeler papa.
00:28:05Elle a créé aussi une association
00:28:07justement par rapport à cette soumission
00:28:09chimique.
00:28:11Anthony Bem, ce procès, il est totalement hors norme ?
00:28:13Il est hors norme
00:28:15à diverses égards.
00:28:17D'abord parce que cette affaire a duré
00:28:19près de 10 ans, 2010,
00:28:212020. Par le nombre
00:28:23de personnes mises en cause, il n'y en a que
00:28:2550 aujourd'hui dans le box des accusés.
00:28:27Néanmoins, sur les vidéos, il y en a
00:28:29plus de 80 qui n'ont pas pu être
00:28:31tous identifiés.
00:28:33C'est une affaire hors norme parce que
00:28:35cette femme a été violée,
00:28:37sans le savoir aussi.
00:28:39Elle a été droguée par son mari
00:28:41par voie médicamenteuse.
00:28:43On lui donnait des somnifères.
00:28:45Elle ne se souvenait plus
00:28:47de ce qui lui arrivait. Elle n'a été consultée.
00:28:49Aucune analyse biologique
00:28:51n'avait été faite. Donc, on n'a pas pu
00:28:53déterminer finalement d'où ces mots
00:28:55provenaient. Et elle s'est rendue
00:28:57compte, finalement, totalement par
00:28:59inadvertance, par hasard.
00:29:01Parce que son mari a été interpellé
00:29:03pour un délit, pour avoir pris
00:29:05sous la jupe d'une femme
00:29:07dans un supermarché, une photo
00:29:09et la caméra de surveillance l'a interpellée.
00:29:11C'est comme ça qu'il a été interpellé, garde à vue,
00:29:13exploitation de son téléphone portable.
00:29:15Heureusement, par les forces de l'autre,
00:29:17qui ont vu des vidéos d'une femme
00:29:19inanimée. Plusieurs fois,
00:29:21ces vidéos, la même femme,
00:29:23est violée par plusieurs hommes. Et c'est comme ça
00:29:25qu'il a été remonté chez lui, qu'ils ont
00:29:27perquisitionné son domicile.
00:29:29Et cette affaire aussi est particulière
00:29:31parce que c'est l'affaire de Coco.
00:29:33M. Dominique Pellicot allait pour recruter
00:29:35ces violeurs sur le site
00:29:37coco.org.
00:29:39Qui a été fermé il y a quelques semaines,
00:29:41quelques mois, par les autorités judiciaires
00:29:43françaises. Néanmoins,
00:29:45qui a réouvert. Qui aujourd'hui s'appelle
00:29:47coco.cc. C'était coco.gg
00:29:49il y a quelques mois.
00:29:51C'est un chat.
00:29:53C'est un chat où on peut s'enregistrer
00:29:55en deux secondes, dire l'âge
00:29:57qu'on veut en deux secondes, mettre le pseudo qu'on veut
00:29:59en deux secondes. Et il n'y a pas de collecte
00:30:01d'informations. Il n'y a pas d'IP parce que
00:30:03c'est dans des paradis fiscaux. Néanmoins,
00:30:05Coco est en Bulgarie le siège
00:30:07social de cette société. Le droit
00:30:09européen est susceptible de pouvoir s'appliquer.
00:30:11Donc, je ne comprends pas encore
00:30:13aujourd'hui qu'on soit encore
00:30:15en train de parler de Coco, coco.cc.
00:30:17Mais ça, c'est un débat.
00:30:19Pour dire que Coco a été la plateforme
00:30:21où beaucoup de guet-apens sont
00:30:23intervenus, des délits,
00:30:25des crimes, des délits homophobes
00:30:27et pédocriminels.
00:30:29Régine Delfour, qu'est-ce qui va se passer
00:30:31dans les jours qui vont suivre la semaine prochaine ?
00:30:33Demain, ça va être
00:30:35autour des auditions des
00:30:37experts et des psychiatres qui ont examiné
00:30:39Dominique Pellico
00:30:41et qui, on espère,
00:30:43puissent donner quelques pistes
00:30:45pour savoir, puisque cet homme ne présente pas
00:30:47de pathologie mentale,
00:30:49d'une anomalie.
00:30:51Il est décrit comme un patriarche, comme un manipulateur.
00:30:53Mais cette journée
00:30:55est importante et puis c'est surtout
00:30:57mardi après-midi où c'est
00:30:59l'audition de Dominique Pellico.
00:31:01Merci beaucoup, Régine Delfour.
00:31:03Retour à présent sur le drame
00:31:05de Valoris, dix jours après
00:31:07la disparition de la petite Camilia, tuée par un motard.
00:31:09Un week-end d'hommage en soutien
00:31:11à la famille est organisé par son club
00:31:13de foot de Mougins.
00:31:15Le père de Camilia, très touché par
00:31:17cette initiative, a témoigné au micro
00:31:19de CNews. C'est un reportage de
00:31:21Frank Trivio.
00:31:23Une passe pour marquer le lancement
00:31:25d'un match hautement symbolique.
00:31:27Au stade de la Valmasque,
00:31:29les membres du FC Mougins se sont réunis
00:31:31pour rendre un dernier hommage à Camilia.
00:31:33Ça me touche énormément
00:31:35parce que je vois que...
00:31:37Et ça montre en plus
00:31:39que tout le monde
00:31:41est touché. Ça montre vraiment la
00:31:43valeur de la France et du
00:31:45peuple français.
00:31:47Dans les moments durs, on arrive quand même
00:31:49à se retrouver tous et à s'unir.
00:31:51Franchement,
00:31:53c'est touchant. Je ne suis pas fort comme je montre.
00:31:55J'essaie de lui ressembler.
00:31:57J'essaie de lui ressembler
00:31:59et je tiens la force d'elle.
00:32:01Un club dans lequel la famille de
00:32:03Camilia est impliquée depuis plusieurs
00:32:05années. Au sein du club, on a été
00:32:07énormément touchés du fait que Camilia
00:32:09a été licenciée au sein du FC Mougins.
00:32:11On a aussi son
00:32:13grand frère Mehdi qui est licencié chez nous
00:32:15et le papa aussi qui est dirigeant.
00:32:17Donc on se devait de lui rendre hommage.
00:32:19Toute l'équipe est touchée.
00:32:21Les parents sont touchés et les enfants aussi.
00:32:23Ça fait
00:32:25deux ans qu'elle jouait Camilia avec notre fille
00:32:27et c'est vrai que ça a été
00:32:29un choc épouvantable.
00:32:31Ce week-end, plusieurs initiatives sont
00:32:33prévues pour honorer la mémoire de Camilia.
00:32:35Des t-shirts à l'effigie de la
00:32:37petite fille, un brassard noir pour
00:32:39symboliser le deuil ainsi qu'une minute
00:32:41de silence observée avant tous les
00:32:43coups d'envoi des matchs à domicile.
00:32:45Une réaction
00:32:47évidemment à ces mots prononcés
00:32:49à notre micro par
00:32:51le père de Camilia,
00:32:53Patrice Arditi.
00:32:55Il est bouleversant parce que
00:32:57on ne peut pas se mettre à sa place.
00:32:59On ne veut surtout pas se mettre à sa place.
00:33:01C'est incroyable. On ne peut pas s'imaginer
00:33:03déjà parler dans un micro
00:33:05alors qu'on est atteint par un drame
00:33:07pareil. Non seulement il y parvient
00:33:09mais en plus
00:33:11il fait une extension.
00:33:13C'est-à-dire qu'il a pris
00:33:15sur lui de demeurer
00:33:17raisonnable, de ne pas craquer
00:33:19et de dire qu'il faut que ça serve de leçon
00:33:21aux autres. Mais c'est quelque chose
00:33:23d'incroyable au niveau
00:33:25de puissance, de caractère.
00:33:27C'est quelque chose que je
00:33:29ne m'explique pas mais il faut
00:33:31qu'il soit entendu parce qu'il y a forcément
00:33:33et il l'a évoqué, une responsabilité
00:33:35des élus.
00:33:37Shannon Seban ?
00:33:41Faut-il commenter ?
00:33:43Très sincèrement.
00:33:45Je n'ose même pas imaginer la douleur
00:33:47de ce père, la douleur de cette famille.
00:33:49Encore une fois, ce n'est pas un fait divers.
00:33:51C'est un drame, ça veut dire beaucoup
00:33:53sur la nécessité
00:33:55de renforcer l'impunité,
00:33:57de lutter justement contre l'impunité
00:33:59qui peut
00:34:01exister dans ce genre de situation.
00:34:03Bien évidemment que c'est absolument terrible
00:34:05et très sincèrement moi, à titre personnel
00:34:07je n'ai pas envie de commenter. Je pense que
00:34:09cette initiative, elle est
00:34:11très belle de la part de ce papa, elle est
00:34:13très digne. Mais juste respecter
00:34:15la douleur de la famille, je me passerais
00:34:17de commenter bien volontiers.
00:34:19Quand il dit aussi, ce père, ce n'est pas
00:34:21un problème de route, c'est un problème
00:34:23de délinquance
00:34:25routière. Il faut aussi
00:34:27insister là-dessus. C'est le
00:34:29comportement de ce motard qui
00:34:31est seul responsable
00:34:33de ce drame, Maxime Thibault.
00:34:35Vous savez, la route, c'est un espace de
00:34:37liberté par excellence qui suppose
00:34:39qu'on respecte la liberté des autres.
00:34:41C'est-à-dire qu'on respecte le code de la route,
00:34:43qu'on respecte autrui. Et ce
00:34:45papa, par ses mots très forts et très dignes,
00:34:47a simplement rappelé qu'il
00:34:49faut lutter contre ceux qui ne respectent pas
00:34:51la liberté d'autrui, de circuler
00:34:53sur la route, comme sa fille qui malheureusement
00:34:55a été fauchée et tuée.
00:34:57Et ce que j'ai trouvé terrifiant,
00:34:59c'est qu'on sait pertinemment que ces jeunes
00:35:01qui font de la motocross
00:35:03ou du scooter sans casque,
00:35:05à faire des roues, à traverser la ville,
00:35:07à toute allure pour se montrer
00:35:09les uns les autres comme étant
00:35:11plus performants qu'un autre et puis venir provoquer
00:35:13la police ou la gendarmerie quand on passe devant eux
00:35:15parce qu'on sait très bien que la police ou la gendarmerie
00:35:17ne vont pas les poursuivre, ne vont pas mettre leur vie
00:35:19en danger. On sait très bien ce qui se passe
00:35:21quand la police chasse ces
00:35:23délinquants et que ces derniers viennent à mourir.
00:35:25Après, on vient reprocher à la police d'avoir fait son travail.
00:35:27Donc, ce qu'il faut, c'est
00:35:29que ces jeunes-là,
00:35:31quand ils montent sur leur moto et qu'ils commencent à faire ça,
00:35:33ils comprennent, en regardant les images
00:35:35qui sont celles aujourd'hui présentées par CNews,
00:35:37qu'ils mettent la vie d'autrui en danger.
00:35:39Et qu'ils ont une arme entre les mains.
00:35:41Parce qu'une voiture, ça devient
00:35:43une arme par destination.
00:35:45Quand on prend la voiture
00:35:47alcoolisée ou qu'on est drogué, une moto,
00:35:49c'est pareil, quand on fait des figures et qu'on n'est pas capable
00:35:51de regarder où est-ce qu'on circule parce qu'on regarde le ciel
00:35:53avec sa roue, eh bien forcément,
00:35:55on met en danger la vie d'autrui.
00:35:57J'espère que ce petit message va passer,
00:35:59mais il doit passer premièrement par l'hommage
00:36:01qui a été fait à cette petite Camilia,
00:36:03mais il doit passer secondement par la justice
00:36:05qui doit être particulièrement sévère
00:36:07et qui doit avoir des condamnations très fermes
00:36:09pour montrer l'exemple, parce que c'est le but
00:36:11du juge pénal que de rétablir aussi l'ordre public,
00:36:13l'ordre social, en ayant des peines
00:36:15qui soient aussi, et parfois exemplaires
00:36:17quand on a un trouble comme celui-ci
00:36:19et en condamnant sévèrement les jeunes délinquants.
00:36:21J'aimerais qu'on écoute à nouveau
00:36:23le père de Camilia.
00:36:25Il a également évoqué
00:36:27évidemment sa fille,
00:36:29il parle d'elle au présent,
00:36:31des mots très forts, je vous propose de l'écouter.
00:36:33Camilia, c'est une pile électrique,
00:36:35c'est une fille pleine de joie,
00:36:37c'est une fille qui s'oriente tout le temps,
00:36:39c'est un enfant, comme les autres.
00:36:41Après, elle était un peu spéciale
00:36:43parce qu'elle était attachante,
00:36:45mais elle n'a pas plus de valeur
00:36:47qu'un autre enfant.
00:36:49Ça reste un enfant, et un enfant aux yeux
00:36:51de ses parents,
00:36:53c'est immense.
00:36:55Elle a touché tout le monde,
00:36:57c'est pas parce que...
00:36:59Je pense que tout le monde
00:37:01s'est rendu compte qu'on était fragiles
00:37:03et qu'ils avaient eu peur
00:37:05pour leurs enfants,
00:37:07parce que tout le monde s'est dit
00:37:09que ça aurait pu arriver à n'importe qui.
00:37:11Ça aurait pu arriver à n'importe qui,
00:37:13Patrice Arditi.
00:37:15Oui, bien entendu que ça aurait pu arriver
00:37:17à n'importe qui, et franchement,
00:37:19c'est tout ce que les parents
00:37:21peuvent craindre lorsqu'ils voient
00:37:23leurs enfants partir.
00:37:25Rappelons-le, elle traversait un passage piéton
00:37:27avec son grand frère,
00:37:29et ils ont fait un signe
00:37:31au premier automobiliste, donc
00:37:33ça aurait pu arriver à n'importe qui.
00:37:35Maintenant, je voudrais revenir sur ce qui a été dit.
00:37:37Il est évident que la justice
00:37:39va faire son travail, mais
00:37:41il y a des gens
00:37:43qui ne se ressemblent pas. Il y a des délinquants
00:37:45qui ne se ressemblent pas. D'abord, un primo délinquant,
00:37:47c'est pas quelqu'un qui est habitué à faire
00:37:49des bêtises.
00:37:51Ce jeune homme,
00:37:53loin de moi, l'idée,
00:37:55l'envie de l'innocenté,
00:37:57ce jeune homme a fait une irréparable
00:37:59bêtise, mais quelque chose
00:38:01d'absolument incroyable.
00:38:03Mais on ne peut pas
00:38:05le juger en pensant à tous
00:38:07les crétins, aux dizaines
00:38:09de crétins qui, toutes les semaines,
00:38:11font des rodéos
00:38:13et commettent ce genre
00:38:15de choses. C'est pas possible.
00:38:17C'est pas le même.
00:38:19Lui aussi, c'est pas la première.
00:38:21Il est primo délinquant, mais il faisait également
00:38:23ce comportement régulièrement.
00:38:25Je sais, mais on ne peut pas mettre tout le monde
00:38:27dans le même sac, parce qu'il y a eu un certain
00:38:29nombre de témoignages disant que
00:38:31ça n'était pas un voyou.
00:38:33Maintenant, qu'il soit un voyou ou qu'il ne soit pas
00:38:35un voyou, ça ne va pas enlever la douleur de la famille
00:38:37de Camillia. Il doublait une file
00:38:39de voitures. Il était
00:38:41à proximité d'un passage piéton où une voiture
00:38:43était arrêtée ou en train de s'arrêter.
00:38:45La vitesse était limitée et il faisait
00:38:47une roue arrière. Donc, à partir de là,
00:38:49c'est un vrai délinquant. Peu importe
00:38:51que ce soit un primo délinquant, c'est quelqu'un
00:38:53qu'il faut non seulement prévenir
00:38:55des dangers pour la société,
00:38:57pour éviter que ce type d'accident,
00:38:59pour reprendre l'expression, se reproduise,
00:39:01mais c'est une tragédie pour toute cette famille
00:39:03et donc que jamais
00:39:05on pourra réparer.
00:39:07La justice ne le réparera jamais.
00:39:09Elle restera présente, car
00:39:11c'est un vrai délinquant qui, dans son inconscience,
00:39:13a commis un drame irréparable
00:39:15et elle sera présente au rendez-vous.
00:39:17Mais malheureusement, on ne pourra jamais réparer.
00:39:19Camillia ne reviendra pas.
00:39:21Un homme a été interpellé hier
00:39:23pour avoir vandalisé une église
00:39:25à Nice. Il s'agit de l'église Sacré-Cœur.
00:39:27Plusieurs statues ont été brisées.
00:39:29Il a menacé une femme
00:39:31avec un couteau. Les précisions
00:39:33de Corentin Alonso. On en parle juste après.
00:39:37Il portait un sac à dos
00:39:39et un pantacourt, comme n'importe quel touriste.
00:39:41Un peu avant 15h, ce vendredi,
00:39:43un homme s'est introduit dans l'église du Sacré-Cœur
00:39:45à Nice. Mais l'individu
00:39:47sort un couteau et menace
00:39:49une croyante qui priait.
00:39:51La dame était en train de prier.
00:39:53Il y a eu une altercation avec cette dame-là
00:39:55et il a jeté son couteau.
00:39:57Heureusement, la dame
00:39:59n'a pas été atteinte
00:40:01par ce couteau.
00:40:03L'homme furieux s'en prend aux statues.
00:40:05Il renverse et brise la statue du curé d'Ars,
00:40:07celle de Notre-Dame de Lourdes
00:40:09et celle du Sacré-Cœur.
00:40:11Evidemment, ça a choqué tout le monde.
00:40:13La police était là
00:40:15et on a fermé les portails.
00:40:17On a vu la statue qui était
00:40:19brisée. L'église a été nettoyée
00:40:21le soir même pour pouvoir poursuivre
00:40:23les célébrations religieuses.
00:40:25L'individu a été arrêté par la police municipale
00:40:27de Nice et a été placé
00:40:29en garde à vue. L'enquête se poursuit
00:40:31pour établir ses motivations.
00:40:33Une plainte a été déposée par le prêtre.
00:40:35Les agressions contre
00:40:37les chrétiens, contre les lieux de culte
00:40:39ça fait forcément réagir
00:40:41Shannon Seban. Il y a eu 857
00:40:43faits anti-chrétiens recensés en France
00:40:45en 2021.
00:40:47Ce sont des chiffres de 2022 dont
00:40:49752 atteintes aux lieux de culte
00:40:51et cimetières chrétien.
00:40:53Je trouve que c'est absolument terrible et que ces
00:40:55chiffres veulent dire quelque chose.
00:40:57Je crois que ces derniers
00:40:59mois, ces dernières années en tout cas,
00:41:01on assiste à une augmentation absolument
00:41:03considérable des attaques
00:41:05aux lieux de culte, qu'ils soient
00:41:07des églises, des synagogues
00:41:09bien évidemment, des mosquées et c'est
00:41:11absolument inacceptable parce que quand on s'en prend
00:41:13à un lieu de culte, on s'en prend à la République
00:41:15toute entière. Donc c'est la République
00:41:17dans sa chair, je dis bien
00:41:19dans sa chair, qui est attaquée.
00:41:21Et donc moi quand je vois ces images
00:41:23de statues qui sont ravagées
00:41:25balayées au sol,
00:41:27moi ça me fait mal au cœur. Et puis du vandalisme
00:41:29qui aurait pu tourner au drame.
00:41:31Du vandalisme parce qu'il y avait un homme armé
00:41:33d'un couteau. Voilà parce que la femme
00:41:35a failli se prendre un coup de couteau quand même.
00:41:37Absolument. Et moi ce que je veux dire ici, c'est effectivement
00:41:39apporter encore une fois tout mon soutien
00:41:41à la communauté et aux
00:41:43fidèles de l'église du Sacré-Cœur et leur dire
00:41:45qu'il ne faut pas reculer, qu'il ne faut pas
00:41:47céder face aux tentatives d'intimidation
00:41:49et au contraire se tenir debout. Et la
00:41:51nation toute entière doit se tenir
00:41:53debout et la protection
00:41:55des lieux de culte doit demeurer
00:41:57aujourd'hui notre priorité absolue.
00:41:59Parce qu'un lieu de culte, c'est un sanctuaire.
00:42:01Ça ne doit pas devenir un lieu de danger.
00:42:03Patrice Arditi. Shannon, si je peux me permettre,
00:42:05ça n'est pas la République qui est attaquée.
00:42:07C'est la religion, simplement.
00:42:09Oui mais quand on s'attaque à la religion...
00:42:11C'est très différent. On s'attaque aussi à la religion.
00:42:13Parce que ceux qui
00:42:15attaquent la religion,
00:42:17la République, ils la mettent de côté.
00:42:19C'est quelque chose qui
00:42:21devient banal, qui est banalisé,
00:42:23qui est extrêmement dangereux et
00:42:25qui fait beaucoup plus de mal que si on s'attaque
00:42:27à la République. La liberté de culte, c'est
00:42:29d'une certaine façon la République, Patrice.
00:42:31C'est la République, M. Arditi. Vous contendrez que
00:42:331905, la séparation de l'Église et de l'État...
00:42:35Je vous dis, ce n'est pas bien d'attaquer
00:42:37la religion, comme il n'est pas bien, évidemment,
00:42:39d'attaquer la République. Je l'entends.
00:42:41Mais la laïcité, c'est la République.
00:42:43Quand on s'en prend à ce principe...
00:42:45Vous avez parfaitement raison. On s'attaque aussi bien
00:42:47à la religion qu'à la République. Parce que la République française
00:42:49garantit la liberté de culte. Vous avez parfaitement raison.
00:42:51Ce qui est terrible, c'est le nombre
00:42:53d'actes christianophobes dans notre pays.
00:42:55Et des maires
00:42:57de petites communes... Et je crois
00:42:59qu'il y avait eu des déclarations lors de l'Association
00:43:01des maires de France, lors de
00:43:03le précédent salon, et qui disaient, mais on a des
00:43:05exemples un peu partout dans nos communes
00:43:07d'actes christianophobes. On vient casser des
00:43:09statues, on s'attaque à ce qu'était
00:43:11l'Église catholique
00:43:13en France. Et ça, je pense qu'il faut
00:43:15qu'on le dénonce davantage, parce que le
00:43:17silence reste quand même assez gardé sur ces actes-là.
00:43:19Et ce sera le mot de la fin.
00:43:21Merci, Maxime Thibault. Enfin, le mot de la fin. On va revenir
00:43:23dans un instant, mais on va remercier tout de même Shannon Feuban
00:43:25et Anthony Bem qui nous quittent. Merci d'avoir
00:43:27été avec nous. On marque une courte pause
00:43:29et la deuxième partie, bien sûr, de Midi News. Dans un instant,
00:43:31nous reviendrons sur les manifestations
00:43:33d'hier dans plus de 150
00:43:35villes de France. L'appel avait
00:43:37été lancé par l'union syndicale lycéenne
00:43:39et l'union étudiante
00:43:41pour s'opposer à ce qu'ils
00:43:43nomment, je les cite, à un coup de force
00:43:45d'Emmanuel Macron. Restez avec nous
00:43:47pour la suite de Midi News sur CNews.
00:43:49...
00:43:53De retour sur le plateau de
00:43:55Midi News. En compagnie de mes
00:43:57invités, on va revenir dans un instant sur
00:43:59cette manifestation dans plus
00:44:01de 150 villes de France.
00:44:03L'appel avait été lancé par
00:44:05l'union syndicale et
00:44:07par l'union étudiante pour s'opposer
00:44:09à ce qu'ils qualifient de coup de force d'Emmanuel Macron.
00:44:11Mobilisation qui a pris une tout
00:44:13autre tournure depuis la nomination de
00:44:15Michel Barnier. Une nomination
00:44:17rendue possible grâce, selon
00:44:19nos confrères du JDD, à une entente secrète
00:44:21entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
00:44:23Les coulisses de cette rencontre, on va
00:44:25en parler dans un instant avec notre journaliste
00:44:27politique Florian Tardif.
00:44:29Et puis le festival du film israélien
00:44:31Shalom Europa de Strasbourg
00:44:33annulé pour des raisons de sécurité.
00:44:35Il devait se tenir dès aujourd'hui
00:44:37jusqu'à mardi et a été
00:44:39annulé en raison des menaces proférées
00:44:41par certaines associations.
00:44:43On en débat dans un instant.
00:44:45Mais tout de suite,
00:44:47il est midi, il est l'heure de retrouver Isabelle Piboulot
00:44:49pour le journal Rebonjour Isabelle.
00:44:51Rebonjour Mickaël, bonjour à tous.
00:44:53Michel Barnier à la une
00:44:55du journal du dimanche ce matin.
00:44:57Selon ses premières confidences,
00:44:59le Premier ministre entend respecter
00:45:01et être à l'écoute des citoyens.
00:45:03Les Français qui sont d'ailleurs une majorité
00:45:05à l'estimer compétents et ouverts
00:45:07au dialogue selon un sondage
00:45:09IFOP pour le JDD. Les détails
00:45:11de cet entretien avec Mathilde Ibanez.
00:45:13En poste
00:45:15depuis le 5 septembre,
00:45:17Michel Barnier ne cesse de répéter son mantra
00:45:19et compte être le Premier
00:45:21ministre qui va incarner un espoir
00:45:23pour les Français. Moi je viens d'en bas.
00:45:25Il n'y a pas d'ambiguïté.
00:45:27Chaque citoyen est important.
00:45:29Une prise de fonction compliquée
00:45:31où les classes politiques ne cessent de se déchirer
00:45:33lui souhaite le respect.
00:45:35Respecter les Français,
00:45:37faire respecter la France,
00:45:39quel qu'il soit, où qu'il soit.
00:45:41J'écouterai tout le monde.
00:45:43Ces gens-là ont des idées et en aura
00:45:45le bol que ça tombe d'en haut.
00:45:47Un travail complexe qui peut se faire
00:45:49dans l'unité. C'est le moment que
00:45:51tous ceux qui veulent que la France marche
00:45:53se retroussent les manches. J'écouterai
00:45:55tout le monde. Selon une enquête réalisée
00:45:57par l'IFOP, les Français sont satisfaits
00:45:59à 52% de sa nomination.
00:46:01Le nouveau Premier ministre
00:46:03est décrit comme compétent, ouvert
00:46:05au dialogue, sympathique,
00:46:07avec de l'autorité et inspire même
00:46:09confiance. Une popularité
00:46:11est favorable auprès des Français.
00:46:13Problème maintenant, gagner la confiance
00:46:15de tous les députés à l'Assemblée nationale
00:46:17car selon les Français,
00:46:19à 74%, le nouveau gouvernement
00:46:21de Michel Barnier pourrait être censuré.
00:46:25Week-end d'hommage en l'honneur de
00:46:27Camilia, dix jours après la mort
00:46:29tragique de la jeune fille tuée
00:46:31par un chauffard. Le club de foot
00:46:33du FC Mougin a organisé un match
00:46:35en sa mémoire. La petite fille et son
00:46:37frère y étaient licenciés.
00:46:39Les parents et membres du club sont tous
00:46:41sous le choc.
00:47:07Un club dans lequel
00:47:09la famille de Camilia est impliquée
00:47:11depuis plusieurs années.
00:47:13Au sein du club, on a été énormément touchés
00:47:15du fait que Camilia a été licenciée au sein
00:47:17du FC Mougin. On a aussi
00:47:19son grand frère Mehdi
00:47:21qui est licencié chez nous et le papa aussi
00:47:23qui est dirigeant. Donc on se devait
00:47:25de lui rendre hommage. Toute l'équipe est touchée,
00:47:27tous les parents sont touchés
00:47:29et les enfants aussi.
00:47:31Ca fait deux ans qu'elle jouait Camilia
00:47:33avec notre fille et c'est vrai
00:47:35que ça a été un choc épouvantable.
00:47:37Ce week-end, plusieurs
00:47:39initiatives sont prévues pour honorer la mémoire
00:47:41de Camilia. Des t-shirts à l'effigie
00:47:43de la petite fille, un brassard noir
00:47:45pour symboliser le deuil
00:47:47ainsi qu'une minute de silence observée
00:47:49avant tous les coups d'envoi des matchs
00:47:51à domicile. Dans le reste
00:47:53de l'actualité, une étudiante de
00:47:5523 ans a été agressée vendredi
00:47:57soir à Nice. La jeune femme
00:47:59a reçu plusieurs coups de couteau après
00:48:01avoir refusé les avances de son
00:48:03agresseur qui a pris la fuite.
00:48:05Écoutez les précisions de Laurent Alcaraz,
00:48:07syndicat Alliance Police Sud.
00:48:09Elle a rencontré
00:48:11un individu qui,
00:48:13sans raison, l'a jeté au sol et lui a
00:48:15scéné une dizaine de coups
00:48:17de couteau, essentiellement sur le
00:48:19côté gauche, ça part du bras, le flanc,
00:48:21les cuisses, et a
00:48:23pris la fuite dans la foulée.
00:48:25Actuellement, l'enquête est en cours,
00:48:27on est en train de rechercher cet auteur.
00:48:29Qu'est-ce qui va s'en suivre ?
00:48:31Une diffusion
00:48:33du signalement
00:48:35de l'individu et
00:48:37je ne doute pas que la police judiciaire
00:48:39mènera son enquête à terme et on aura
00:48:41l'interpellation de ce dernier.
00:48:43Enfin au Proche-Orient, début
00:48:45du douzième mois de guerre entre Israël
00:48:47et le Ramas, des manifestations
00:48:49massives se sont tenues hier soir
00:48:51à Tel Aviv et Jérusalem pour réclamer
00:48:53un accord afin de faire libérer
00:48:55les otages. Sur les
00:48:57251 personnes enlevées le 7 octobre,
00:48:59on le rappelle, 97 sont
00:49:01toujours retenues dans la bande de Gaza, dont
00:49:0333 ont été déclarées mortes
00:49:05par l'armée. Voilà pour
00:49:07l'essentiel de l'actualité, on se retrouve dans un peu
00:49:09moins de 30 minutes. La suite, c'est avec
00:49:11vous, Mickaël. Merci beaucoup Isabelle
00:49:13et à tout à l'heure. Nous sommes
00:49:15toujours avec Maxime Thiébaud, avec Patrice
00:49:17Arditi, avec Florian Tardif et bonjour à
00:49:19Lauriane Rossi qui vient de nous rejoindre
00:49:21sur ce plateau. Bonjour présidente
00:49:23de Renaissance
00:49:25dans les Hauts-de-Seine. On va partir
00:49:27tout de suite à Matignon, rejoindre
00:49:29Dunia Tengour et Laura Lestrade
00:49:31Matignon où les consultations se
00:49:33poursuivent. Michel Barnier vient
00:49:35de s'entretenir avec
00:49:37Édouard Philippe.
00:49:39Effectivement
00:49:41Mickaël, le Premier ministre est
00:49:43entretenu avec l'un de ses prédécesseurs
00:49:45à ce poste, Édouard Philippe, qui
00:49:47est à la tête du Parti Horizon. On vient
00:49:49de le voir quitter l'hôtel
00:49:51de Matignon à pied. On rappelle
00:49:53qu'hier, Michel Barnier s'est entretenu
00:49:55aussi avec Elisabeth Borne et la présidente
00:49:57de l'Assemblée nationale, Yael
00:49:59Braun-Pivet. Les consultations se
00:50:01poursuivent et la tâche s'annonce très
00:50:03difficile. Malgré la difficulté
00:50:05à composer un gouvernement,
00:50:07Michel Barnier
00:50:09tente de rassurer
00:50:11et de répondre aux nombreuses
00:50:13attentes. Il a déclaré, vous l'avez
00:50:15dit précédemment au journal
00:50:17du dimanche, qu'il écouterait tout le monde
00:50:19et qu'il veut incarner un espoir
00:50:21pour la France. Lors de
00:50:23son déplacement hier à l'hôpital
00:50:25Necker, il a tenu
00:50:27à répondre au Rassemblement national
00:50:29en assumant sa position
00:50:31et en se déclarant bien sous la surveillance
00:50:33de tous les Français.
00:50:35Merci beaucoup, Donia Tengour, et merci à
00:50:37Laura Lestrade qui vous accompagne
00:50:39cet après-midi devant l'hôtel de
00:50:41Matignon. Des manifestations hier
00:50:43dans plus de 150 villes
00:50:45de France. L'appel avait été lancé
00:50:47par l'union syndicale lycéenne
00:50:49et par l'union étudiante pour s'opposer
00:50:51à ce qu'il qualifie de coup
00:50:53de force d'Emmanuel Macron.
00:50:55Mobilisation qui a pris une toute autre tournure
00:50:57depuis la nomination de Michel Barnier.
00:50:59Retour d'abord sur cette journée
00:51:01d'hier avec ce sujet de Célia
00:51:03Gruyère.
00:51:05Tous ensemble, tous ensemble,
00:51:07très généreux ! Ils étaient 110 000
00:51:09dans toute la France selon le ministère de l'Intérieur
00:51:11dont 26 000 à Paris.
00:51:13Des manifestations pour dénoncer
00:51:15un coup de force d'Emmanuel Macron
00:51:17après la nomination de Michel Barnier
00:51:19comme Premier ministre.
00:51:21Barnier va nommer au gouvernement
00:51:23des ministres du RN malheureusement je pense
00:51:25et donc c'est que le début
00:51:27de la lutte. Barnier vient d'arriver
00:51:29mais c'est un LR, c'est quand même le groupe qui est arrivé
00:51:31avant dernier aux élections
00:51:33législatives, donc il n'y a aucune légitimité.
00:51:35Et voilà,
00:51:37on se fout de nous quand même. En tête de cortège
00:51:39à Paris, la France insoumise
00:51:41qui a appelé largement à se mobiliser
00:51:43ce samedi. On a besoin de tous
00:51:45les démocrates et on a trois moyens.
00:51:47Premièrement, la censure. On fera censurer
00:51:49le gouvernement de Michel Barnier. Deuxièmement,
00:51:51la destitution d'Emmanuel Macron.
00:51:53On ira jusqu'au bout pour destituer Emmanuel Macron.
00:51:55Et troisièmement, la mobilisation.
00:51:57On a besoin du peuple dans la rue.
00:51:59Quand le Président de la République s'assoit
00:52:01sur le résultat légion, quand il déçoit non pas
00:52:03l'Assemblée nationale mais la démocratie,
00:52:05ce qu'on défend ici, dehors, dans la rue,
00:52:07c'est pas le Nouveau Front Océan, c'est juste
00:52:09la démocratie représentative. Jean-Luc Mélenchon,
00:52:11également présent, s'est directement
00:52:13adressé à Emmanuel Macron.
00:52:15Monsieur Macron,
00:52:17je vais vous expliquer la différence
00:52:19entre la démocratie
00:52:21et un coup de bourse.
00:52:23La démocratie,
00:52:25ce n'est pas seulement
00:52:27l'art d'accepter d'avoir gagné,
00:52:29c'est aussi l'art
00:52:31et la humilité d'accepter de perdre.
00:52:33Et vous avez perdu !
00:52:35Non pas une fois, trois fois !
00:52:37Une contestation qui se déroule
00:52:39également sur les bancs de l'Assemblée nationale.
00:52:41Les Insoumis ont déposé
00:52:43une procédure de destitution
00:52:45du Président de la République.
00:52:47Voilà, pour cette manifestation
00:52:49hier dans les rues de Paris
00:52:51et pas qu'à Paris d'ailleurs, Florian Tardif,
00:52:53manifestation qu'aurait dû réunir toute la gauche
00:52:55puisqu'à l'origine c'était pour protester
00:52:57contre la non-nomination de
00:52:59Lucie Casté. Finalement, il y a eu des désistements,
00:53:01le PS n'y a pas participé.
00:53:03Il n'y a pas vraiment eu de désistements,
00:53:05disons que ça a été lancé par la France insoumise.
00:53:07Mais c'est surtout la France insoumise qu'on a vu défiler hier.
00:53:09Oui, tout simplement parce que...
00:53:11Moi j'ai beaucoup souri
00:53:13en écoutant ce reportage
00:53:15et en aigrédant l'ensemble des
00:53:17fake news
00:53:19qui ont été prononcées.
00:53:21Premièrement, je m'étonne
00:53:23de cette militante de gauche
00:53:25qui manifeste parce qu'il y aurait
00:53:27soi-disant des ministres
00:53:29du Rassemblement national
00:53:31qui seraient nommés. Elle n'en sait rien
00:53:33et vraisemblablement, selon nos informations,
00:53:35ça ne sera pas le cas.
00:53:37Ça c'est le premier point.
00:53:39Deuxièmement, on l'entend assez régulièrement,
00:53:41c'est un coup de force démocratique.
00:53:43Emmanuel Macron s'assoit sur les élections,
00:53:45etc. Il a dissous le peuple français.
00:53:47Je veux rassurer
00:53:49tous ces électeurs
00:53:51vraisemblablement de gauche qui ont
00:53:53manifesté pour justement
00:53:55entre guillemets soutenir
00:53:57la nomination de Lucie Castex.
00:53:59Mais si la gauche a gagné, rassurons-les,
00:54:01nous sommes bien toujours en démocratie
00:54:03et il existe certes
00:54:05l'article 8 et l'article 5
00:54:07dont on cite beaucoup de la Constitution
00:54:09sur le pouvoir de nomination du président de la République
00:54:11et sur le fait qu'il doit maintenir la stabilité du pays.
00:54:13Mais il y a également l'article 49 qu'on a beaucoup cité
00:54:15d'ailleurs lors des précédentes
00:54:17mobilisations contre la réforme des retraites.
00:54:19S'ils sont majoritaires dans le pays,
00:54:21si la gauche a vraiment gagné lors des dernières
00:54:23élections législatives, je tiens
00:54:25à les rassurer. Ils vont pouvoir faire tomber
00:54:27le gouvernement dès le début
00:54:29de l'ouverture de la section
00:54:31extraordinaire appelée
00:54:33de ses voeux par Yael Brown-Pivet.
00:54:35Sauf que le problème, vous allez le voir,
00:54:37et on peut commencer les paris, je pense qu'ils n'arriveront
00:54:39pas à faire tomber le gouvernement.
00:54:41Tout simplement parce qu'ils n'ont pas gagné
00:54:43lors des dernières élections législatives.
00:54:45Et s'ils avaient voulu,
00:54:47disons-le, qu'un Premier
00:54:49ministre soit nommé
00:54:51à la tête du pays, il aurait fallu
00:54:53faire preuve d'ouverture.
00:54:55C'est le seul problème aujourd'hui de la gauche.
00:54:57Certes, ils ont 190
00:54:59députés, mais il aurait fallu montrer
00:55:01à Emmanuel Macron qu'ils
00:55:03auraient pu avoir peut-être 230,
00:55:05240, 250 députés.
00:55:07Tenter de séduire l'aile gauche,
00:55:09tenter de ne pas expliquer sur tous les plateaux,
00:55:11ce sera le programme
00:55:13du Nouveau Front Populaire, uniquement le programme
00:55:15du Nouveau Front Populaire. Lionel Jospin
00:55:17en 1997 pouvait le dire,
00:55:19c'est le programme du Parti Socialiste,
00:55:21uniquement le programme du Parti Socialiste.
00:55:23Mais pourquoi ? Tout simplement parce qu'à l'époque,
00:55:25suite aux élections législatives
00:55:27anticipées, je crois qu'ils avaient eu
00:55:29aux alentours de 310
00:55:31députés, 317 même, il me semble,
00:55:33mais plus de 300 députés.
00:55:35Donc le match est plié. Ils ont la majorité
00:55:37absolue à l'Assemblée nationale,
00:55:39ce n'est pas le cas aujourd'hui. Bien évidemment,
00:55:41ils font ce qu'ils veulent. Si la gauche
00:55:43avait la majorité
00:55:45absolue à l'Assemblée nationale, je vous
00:55:47tiendrais le même discours.
00:55:49Le même discours, je dirais,
00:55:51et je soutiendrais ici, comme
00:55:53ce qui a été fait en 1997, tout simplement
00:55:55parce que nous respectons la démocratie, c'est le
00:55:57programme du Nouveau Front Populaire, tout le programme du Nouveau Front Populaire.
00:55:59Le problème, c'est qu'ils n'ont pas
00:56:01gagné ces élections législatives. Et ça, le problème,
00:56:03ils ne l'ont pas compris. Et c'est pour cette
00:56:05raison que Michel Barnier
00:56:07a déclaré qu'il avait vécu une
00:56:09situation de cohabitation et que ce n'était pas
00:56:11exactement le cas. Mais ce n'est pas du tout la même chose.
00:56:13Et c'est d'ailleurs pour cela que le grand défi,
00:56:15et on en parlera peut-être, de Michel Barnier,
00:56:17c'est de montrer l'ouverture. Et il a commencé
00:56:19à le montrer dans son discours. Après,
00:56:21au-delà du discours, il va falloir le montrer dans les actes,
00:56:23dans les premières mesures qu'il va prendre,
00:56:25mais il a très bien compris qu'il va falloir
00:56:27pour lui... — Il a dit qu'il allait davantage agir que parler.
00:56:29— Oui. Non mais ça, c'est
00:56:31important, mais on le verra dans...
00:56:33Je pense que, effectivement, c'était aussi un petit pic
00:56:35envoyé à Gabriel Attal, qui était à ses côtés
00:56:37à ce moment-là.
00:56:39C'est un peu le problème du macronisme.
00:56:41Il parle beaucoup. D'ailleurs, je vais peut-être me taire.
00:56:43— Il l'a répété aussi à l'hôpital Necker. C'est ce qu'il a...
00:56:45— Oui, oui, oui. Non, mais il va donner des gages,
00:56:47vous allez le voir, à la gauche, mais également
00:56:49à la droite, et notamment
00:56:51à Marine Le Pen.
00:56:53— Lauriane Rossi, vous avez entendu ces
00:56:55militants de gauche qui défilaient
00:56:57hier dans ce reportage que l'on vient de voir
00:56:59de Célia Gruyère. Qu'est-ce que vous avez
00:57:01envie de leur répondre aujourd'hui ?
00:57:03— Déjà, premièrement, sur cette manifestation,
00:57:05on a pu voir
00:57:07certains panneaux, certains slogans, des drapeaux
00:57:09aussi, qui m'interrogent fortement sur
00:57:11l'objet même de cette manifestation.
00:57:13— Faites allusion au drapeau palestinien.
00:57:15— Proamas, j'ai vu certains
00:57:17slogans qui m'ont profondément choquée.
00:57:19Et qui, je crois, ont choqué aussi certains participants
00:57:21militants ou sympathisants
00:57:23de gauche qui étaient venus manifester.
00:57:25— Mais même les drapeaux palestiniens, on se demande ce que viennent faire des drapeaux palestiniens dans une manifestation
00:57:27contre le gouvernement.
00:57:29— Et on voit là, de nouveau, ce fonds
00:57:31antisémite, populiste
00:57:33de la France insoumise et d'une partie
00:57:35de la gauche
00:57:37dans son ensemble.
00:57:39Plus généralement, moi, la situation
00:57:41est lunaire, si vous voulez. Vous avez des responsables
00:57:43de la gauche, en l'occurrence Jean-Luc Mélenchon,
00:57:45Olivier Faure pour le Parti Socialiste, qui ont
00:57:47torpillé toutes les chances
00:57:49du NFP
00:57:51de pouvoir constituer un gouvernement.
00:57:53D'une part, en mettant des semaines avant de se mettre d'accord
00:57:55sur un nom. En se mettant ensuite d'accord
00:57:57sur un nom, mais en disant le programme, rien que le programme
00:57:59et en étant incapables, vous l'avez très justement
00:58:01dit, d'engager une discussion
00:58:03alors même qu'ils n'ont pas la majorité absolue
00:58:05à l'Assemblée nationale. Et donc, d'être
00:58:07dans la discussion, la concession, le compromis,
00:58:09l'ouverture. Ils ont été incapables
00:58:11de cela. Et quand l'hypothèse
00:58:13Bernard Cazeneuve s'est présentée, ils ont eux-mêmes
00:58:15torpillé la possibilité
00:58:17de cette nomination. Et
00:58:19ils organisaient hier une manifestation
00:58:21appelant au déni
00:58:23démocratique. Il y a là quand même une contradiction
00:58:25qui, je crois,
00:58:27n'échappe à personne, y compris à une
00:58:29grande partie de l'électorat de gauche. Je pense
00:58:31à l'électorat de gauche réformiste, social-démocrate
00:58:33qui, lui,
00:58:35et j'en viens, je le dis d'autant plus que j'en viens,
00:58:37j'étais moi-même, il y a plusieurs années, membre du
00:58:39Parti Socialiste, dans sa
00:58:41branche social-démocrate.
00:58:43Et je ne me reconnais pas
00:58:45dans cette gauche sectaire qui refuse
00:58:47tout dialogue et tout compromis.
00:58:49Jean-Luc Mélenchon était bien sûr présent.
00:58:51On l'a entendu. On va l'écouter une nouvelle
00:58:53fois. Jean-Luc Mélenchon qui, pour lui,
00:58:55le dit clairement, la bataille ne
00:58:57fait que commencer. Écoutez-le.
00:58:59Vous n'avez pas
00:59:01à décider qu'est-ce qu'une solution
00:59:03stable ou pas en démocratie.
00:59:05C'est l'Assemblée nationale
00:59:07qui le décide. C'est
00:59:09pourquoi il n'y aura
00:59:11pas de pause, pas de
00:59:13trêve. Je vous appelle
00:59:15à une bataille,
00:59:17à une lutte de longue durée.
00:59:19Parce qu'elle sera
00:59:21de longue durée. Ne croyez pas,
00:59:23quoi qu'il advienne,
00:59:25que ces choses-là puissent être effacées,
00:59:27le déni de démocratie.
00:59:29Une bataille d'une très longue
00:59:31durée, Patrice Arditi.
00:59:33La stratégie de la France insoumise
00:59:35reste donc la même.
00:59:37On la comprend, celle de bordéliser
00:59:39sans tenir compte, finalement, des Français
00:59:41qui l'ont fait savoir aussi à plusieurs reprises.
00:59:43Les Français en ont assez de ce spectacle.
00:59:45Mais il s'en fiche
00:59:47un peu de l'opinion des Français. Ce qu'il veut,
00:59:49c'est conserver son électorat.
00:59:51Et qu'est-ce qu'il a fait hier avec cette
00:59:53manifestation à l'appel de jeunes ?
00:59:55Justement, c'est de ratisser
00:59:57l'arge chez les jeunes
00:59:59pour garder cette
01:00:01maîtrise de la rue.
01:00:03C'est une stratégie
01:00:05des insoumis et qui va
01:00:07perdurer de toute façon
01:00:09pratiquement deux ans. On l'a dit
01:00:11le NFP n'avait pas
01:00:13l'intention, et surtout les insoumis
01:00:15n'avaient pas l'intention de gouverner
01:00:17comme le parti de
01:00:19Marine Le Pen et de
01:00:21Jordan Bardella. Et franchement
01:00:23les aboiements, si je puis dire
01:00:25de M. Mélenchon
01:00:27concernant la démocratie,
01:00:29mais c'est un gag, il faudrait qu'on lui
01:00:31dise en face que M. Mélenchon,
01:00:33la démocratie, c'est ce qui vous permet
01:00:35de manifester et de bourrer
01:00:37les crânes. Sauf que cette posture
01:00:39de Jean-Luc Mélenchon, cette posture
01:00:41de la France insoumise, tout comme ce
01:00:43rassemblement d'hier, Florian Tardif,
01:00:45il continue de fissurer
01:00:47le Nouveau Front Populaire.
01:00:49Oui, et c'est le problème
01:00:51de la gauche, c'est-à-dire
01:00:53qu'il n'arrive à se mettre d'accord
01:00:55que lorsqu'il y a une élection.
01:00:57J'en veux pour preuve ce qui s'est passé ces
01:00:59dernières années. C'est-à-dire que là
01:01:01il y a eu la constitution du Nouveau Front Populaire,
01:01:03on pourrait remonter à 2022 la constitution
01:01:05de la NUPES.
01:01:07Et d'ailleurs, si on refait
01:01:09exactement le flashback
01:01:11de ce qui s'est passé,
01:01:13le Nouveau Front Populaire est né
01:01:15d'abord grâce à une alliance
01:01:17de circonstances
01:01:19où ils se sont d'abord
01:01:21partagé les circonscriptions, et ensuite
01:01:23ils sont tombés sur un programme commun.
01:01:25Donc ça en dit long quand même
01:01:27sur effectivement la manière
01:01:29dont s'est construite cette alliance
01:01:31de circonstances. Et malheureusement
01:01:33c'est bien tout
01:01:35le problème parce qu'ils ne sont pas d'accord
01:01:37sur le fond. C'est-à-dire que s'ils sont
01:01:39d'accord sur la forme, s'ils sont d'accord sur le fait
01:01:41qu'aujourd'hui il faut se rassembler
01:01:43pour pouvoir gagner une élection,
01:01:45le problème c'est qu'ils défendent des mesures
01:01:47parfois totalement inverses.
01:01:49Comment pouvez-vous expliquer
01:01:51que Fabien Roussel
01:01:53puisse faire un accord
01:01:55avec Jean-Luc Mélenchon
01:01:57alors que sur
01:01:59par exemple
01:02:01que ce soit des sujets
01:02:03internationaux ou nationaux
01:02:05ils ne sont pas
01:02:07d'accord ? Pas du tout d'accord.
01:02:09Je vais vous donner un exemple
01:02:11assez simple. Le nucléaire.
01:02:13Fabien Roussel défend le nucléaire,
01:02:15Jean-Luc Mélenchon défend
01:02:17tout à fait l'inverse. Tout comme les écologistes,
01:02:19tout comme le Parti Socialiste.
01:02:21Et on pourrait continuer comme cela
01:02:23sur la défense, sur
01:02:25les traités internationaux,
01:02:27sur différents aspects économiques.
01:02:29Et en fait on en vient
01:02:31toujours à la même chose, c'est-à-dire qu'il y a
01:02:33la gauche qui arrive à s'unir, et d'ailleurs ça a été
01:02:35la grande erreur d'Emmanuel Macron avec sa
01:02:37dissolution, qui arrive quand même assez rapidement à s'unir
01:02:39lorsqu'il se rend
01:02:41compte, parce que ce sont quand même de fins
01:02:43tacticiens, qu'ils ne peuvent gagner
01:02:45s'ils n'arrivent pas à une alliance
01:02:47rapidement. Mais sauf que le problème c'est
01:02:49qu'à chaque fois, et c'est toujours
01:02:51le même scénario, ça a été le cas
01:02:53en 2022, c'est le cas aujourd'hui, vous allez
01:02:55voir qu'il va encore plus se fissurer dans
01:02:57les mois qui viennent, tout simplement parce que
01:02:59lorsque il y a des sujets importants
01:03:01qui vont être mis sur la table et qu'ils vont devoir
01:03:03se prononcer dessus, ils ne seront pas
01:03:05d'accord, et on parlera de nouveau
01:03:07sur un nouveau front populaire qui
01:03:09se fissure de plus en plus.
01:03:11Oui, je suis entièrement d'accord avec ce que vient de dire
01:03:13Florian, et en fait on est dans la logique de
01:03:15conflictualisation qu'a voulue Jean-Luc Mélenchon,
01:03:17notamment sous la précédente législature.
01:03:19L'objectif de Jean-Luc Mélenchon, c'est d'aller
01:03:21se créer un socle de personnes
01:03:23qui ne supportent plus la République française
01:03:25telle qu'elle existe, c'est la constitution de la Ve République.
01:03:27Donc il veut créer un nouveau système
01:03:29politique fondé sur sa sixième République
01:03:31avec un nouveau mode de démocratie,
01:03:33et il a besoin de conflictualiser au maximum.
01:03:35Donc toutes les occasions font
01:03:37le larron. Pour autant,
01:03:39lorsqu'il s'agissait de tambouiller pendant
01:03:41le deuxième tour des législatives en juin pour
01:03:43éviter une majorité relative
01:03:45suffisamment importante pour permettre à M. Bardella
01:03:47d'être Premier ministre, M. Mélenchon
01:03:49ne s'est pas gêné de mettre
01:03:51en place ce système qui a permis
01:03:53de connaître aujourd'hui ces trois blocs
01:03:55quasiment inconsidérables. Donc c'est un petit peu
01:03:57paradoxal de venir nous parler de déni
01:03:59de démocratie quand on a
01:04:01contribué très fortement à créer
01:04:03une Assemblée nationale qui permet à un gouvernement
01:04:05très difficilement
01:04:07stable. Donc je suis
01:04:09un petit peu amusé
01:04:11par le comportement de M. Mélenchon
01:04:13parce qu'en réalité, ce qu'on vit aujourd'hui, c'est
01:04:15exactement une vie démocratique
01:04:17parlementaire qui existe
01:04:19avec un rassemblement national
01:04:21qui participe de cette vie démocratique,
01:04:23un bloc centriste aussi, et les républicains
01:04:25qui essayent de tirer un petit peu à M. Barnier
01:04:27leur épeinte du jeu. Et le
01:04:29seul parti qui ne veut pas participer
01:04:31de la vie démocratique, c'est l'extrême-gauche
01:04:33avec le Nouveau Front Populaire. Alors la France
01:04:35Insoumise, ce matin, Manuel Bompard était
01:04:37l'invité du grand rendez-vous, c'est News Europe 1
01:04:39Les Echos. Je vous propose de l'écouter
01:04:41et Manuel Bompard
01:04:43qui s'en prend directement au rassemblement
01:04:45national. La question, c'est de
01:04:47respecter les
01:04:49aspirations qui sont exprimées par les électrices
01:04:51et les électeurs. Ça, c'est important dans une démocratie.
01:04:53Ça, c'est déterminant. Ensuite, on peut
01:04:55avoir de la conflictualité, des confrontations
01:04:57très fortes avec leurs représentants.
01:04:59On peut considérer, par exemple, et c'est ce que je
01:05:01considère, que les représentants du rassemblement
01:05:03national trompent une partie de leurs
01:05:05électrices et de leurs électeurs. Et ça,
01:05:07c'est pas contraire à la démocratie de le dire.
01:05:09Les mots de Manuel Bompard
01:05:11ce matin sur CNews
01:05:13et Europe 1
01:05:15pour parler du rassemblement
01:05:17national. Le rassemblement
01:05:19national qui promet, on l'a entendu
01:05:21Jordan Bardella hier à la télévision, de surveiller
01:05:23de près le Premier
01:05:25ministre et son action.
01:05:27Jordan Bardella l'a rappelé.
01:05:29S'il est le nouveau prêtenant du
01:05:31macronisme et qu'il poursuit la politique
01:05:33qui a été conduite par Emmanuel Macron et qui a été
01:05:35très sévèrement sanctionné dans les urnes
01:05:37en juillet dernier, alors ce gouvernement
01:05:39tombera. On va en parler justement
01:05:41du rassemblement national
01:05:43car ce nouveau Premier ministre,
01:05:45Michel Barnier, il aurait été nommé
01:05:47selon nos confrères du JDD
01:05:49grâce à une entente
01:05:51secrète entre Emmanuel Macron et
01:05:53Marine Le Pen. Les coulisses de cette
01:05:55rencontre nous est donc racontée
01:05:57dans le journal du dimanche. On en parle
01:05:59avec vous, Florian Tardif.
01:06:01Florian, selon le JDD, ce
01:06:03deal secret aurait été orchestré par
01:06:05un homme et cet homme, c'est Thierry Solaire.
01:06:07Oui, on sait notamment que
01:06:09Thierry Solaire agit
01:06:11cela fait un certain temps
01:06:13maintenant, même si on en parlait
01:06:15un tout petit peu moins parce qu'il s'était un tout petit peu
01:06:17éloigné du
01:06:19palais ces derniers mois,
01:06:21mais il a repris, entre guillemets,
01:06:23une activité beaucoup plus
01:06:27on va dire poussée pour
01:06:29tenter de permettre
01:06:31au Président de la République
01:06:33d'éviter qu'on se retrouve dans la
01:06:35situation dans laquelle on était encore
01:06:37il y a quelques jours, c'est-à-dire
01:06:39un pays avec une instabilité
01:06:41politique importante.
01:06:43Lorsque l'on dit cela,
01:06:45on peut poursuivre un tout petit peu la discussion
01:06:47et tenter de comprendre le rôle
01:06:49de Thierry Solaire. C'est quelqu'un
01:06:51qui a un poids important
01:06:53au sein de la droite et qui
01:06:55tente de tisser
01:06:57des liens avec
01:06:59le Rassemblement National,
01:07:01notamment tout simplement parce que le Rassemblement National
01:07:03depuis
01:07:052022, puis plus
01:07:07fortement depuis ces élections
01:07:09législatives anticipées, représente
01:07:11un poids important dans l'hémicycle
01:07:13qu'il ne faut pas minimiser.
01:07:15C'est-à-dire que lors de la
01:07:17législature, lors du premier quinquennat
01:07:19d'Emmanuel Macron, il n'y avait que quelques
01:07:21députés du Rassemblement National.
01:07:23Donc, peu ou prou,
01:07:25ni Emmanuel Macron, ni même
01:07:27d'autres partis
01:07:29qui, lors de leur niche
01:07:31parlementaire, peuvent proposer
01:07:33des propositions de loi pour
01:07:35tenter de faire avancer
01:07:37le pays et dégager des majorités, avaient besoin
01:07:39du Rassemblement National. Là, aujourd'hui,
01:07:41ils sont quasiment, si on compte également
01:07:43leurs alliés, 150.
01:07:45150, c'est
01:07:47un peu moins d'un tiers
01:07:49de l'hémicycle, mais on ne peut pas
01:07:51faire sans. Et donc,
01:07:53Thierry Solaire est l'homme
01:07:55du Président pour tenter
01:07:57de tisser ces liens avec le Rassemblement
01:07:59National. Et en fait, à quoi sert-il ?
01:08:01C'est précisément
01:08:03tenter, via Thierry Solaire, de
01:08:05comprendre ce que pensent Marine
01:08:07Le Pen et Jordan Bardella.
01:08:09Quelle est la position de Jordan Bardella et de Marine Le Pen ?
01:08:11Et là, peu ou prou,
01:08:13on a très bien compris pourquoi Xavier Bertrand n'avait pas
01:08:15été nommé à Matignon, tout simplement parce que ça bloquait
01:08:17du côté du Rassemblement National.
01:08:19Donc, apprendre aujourd'hui que
01:08:21l'Élysée a tenté
01:08:23de faire quelques appels du pied pour comprendre
01:08:25quelle était la position de Marine Le Pen et de Jordan Bardella
01:08:27sur Michel Barnier,
01:08:29c'est excellemment bien
01:08:31raconté par Jules Torres, mais c'est
01:08:33pas un grand scoop, on s'y attendait tous, on savait
01:08:35très bien qu'il y avait eu des contacts.
01:08:37On sait un tout petit peu comment ça se passe en
01:08:39coulisses, la politique,
01:08:41depuis un certain nombre d'années.
01:08:43Bien évidemment que Marine Le Pen, avec
01:08:45ses quasiment 130 députés, et si on
01:08:47prend les alliés avec ses quasiment 150 députés...
01:08:49Elle essaie de faire valoir cet atout.
01:08:51On aura peut-être l'occasion d'en parler.
01:08:53Mais on en parle dans un instant.
01:08:55On continuera d'en parler. Vous allez voir que la gauche
01:08:57permet à Marine Le Pen
01:08:59de faire ça aujourd'hui. On va revenir sur ce
01:09:01deal, c'est comme ça que le JDD
01:09:03le nomme dans son article, ce deal, cette rencontre
01:09:05entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
01:09:07Et puis je vous poserai la question aussi à vous,
01:09:09Lauriane Rossi, dans un instant, pour la
01:09:11dernière partie de Midi News Week-end.
01:09:13Restez avec nous.
01:09:17De retour pour la dernière partie
01:09:19de Midi News Week-end.
01:09:21On va poursuivre nos discussions, nos débats dans un instant,
01:09:23juste après le rappel des titres de l'actualité.
01:09:25C'est avec Isabelle Piboulot.
01:09:27Un employé municipal grièvement blessé
01:09:29par balle à Grenoble, touché
01:09:31à deux reprises au thorax. Son pronostic
01:09:33vital est engagé. Les faits se sont passés
01:09:35ce matin vers 7h30
01:09:37à proximité de la mairie.
01:09:39La victime a tenté d'empêcher l'auteur
01:09:41d'un accident de la circulation de s'enfuir.
01:09:43Le suspect venait de percuter un autre
01:09:45véhicule. Il est activement recherché.
01:09:47Dans l'actualité internationale,
01:09:49le pape François a célébré une
01:09:51messe géante en plein air à Port-Moresby.
01:09:5335 000 fidèles y ont
01:09:55assisté. La visite du
01:09:57souverain pontife en Papouasie-Nouvelle-Guinée
01:09:59se terminera demain. Le pape
01:10:01poursuivra sa tournée au Timor-Oriental.
01:10:03Enfin, Pedro Almodovar
01:10:05sacré à la Mostra de
01:10:07Venise. Le réalisateur espagnol
01:10:09de 74 ans a reçu
01:10:11Le lion d'or, l'un des titres les plus
01:10:13prestigieux de sa carrière pour son
01:10:15premier film américain,
01:10:17La chambre d'à côté, un long-métrage
01:10:19portant sur le suicide assisté.
01:10:21Autre récompense, Vincent Lindon
01:10:23repart avec le trophée de meilleur
01:10:25acteur pour son rôle dans Jouer
01:10:27avec le feu de Delphine et Muriel Coulain.
01:10:29Il y incarne un père confronté
01:10:31à la dérive de l'un de ses fils
01:10:33vers l'extrême droite violente.
01:10:35Merci beaucoup Isabelle
01:10:37et à tout à l'heure, Frédéric Zetoun
01:10:39nous a rejoint sur ce plateau. Bonjour Frédéric.
01:10:41Bonjour. Artiste, journaliste
01:10:43que les téléspectateurs de France 2 connaissent bien.
01:10:45Effectivement. Vous avez
01:10:47publié l'année dernière je crois
01:10:49un livre qui s'appelle... Autobiographie.
01:10:51Autobiographie qui s'appelle Fauteuil d'artiste.
01:10:53Vous parlez de vous, c'est évidemment le principe
01:10:55de votre vie, de votre handicap
01:10:57aussi. On va y revenir dans un instant
01:10:59et puis nous parlerons de cette
01:11:01dernière journée de Jeux Paralympiques.
01:11:03La cérémonie de clôture c'est ce soir.
01:11:05Mais d'abord on va revenir évidemment sur
01:11:07la politique. Michel Barnier va-t-il
01:11:09pouvoir gouverner sans se faire
01:11:11renverser ? C'est un peu la question.
01:11:13Rien n'est certain. A gauche on appelle à la
01:11:15mutinerie, à droite on attend de voir. C'est en
01:11:17substance la position du
01:11:19Rassemblement National qui promet de
01:11:21surveiller de près le Premier ministre
01:11:23et son action. Et pourtant, Florian Tardif,
01:11:25ce nouveau Premier ministre aurait été nommé
01:11:27grâce à une entente secrète entre
01:11:29Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
01:11:31Oui mais grâce à qui ?
01:11:33Qui permet aujourd'hui
01:11:35à Marine Le Pen... Vous allez me dire le nouveau Front
01:11:37Populaire. Non mais bien évidemment.
01:11:39Puisque Marine Le Pen est en incapacité
01:11:41d'avoir
01:11:43dans
01:11:45ses cartes cette menace
01:11:47qu'est la motion de censure à elle seule.
01:11:49C'est-à-dire que pourquoi
01:11:51est-ce qu'elle a
01:11:53entre ses mains la vie
01:11:55ou la mort du prochain
01:11:57Premier ministre ? Tout simplement parce que
01:11:59quoi qu'il se passe, vous avez
01:12:01à minima 190
01:12:03députés, allez peut-être un peu moins
01:12:05puisqu'il y aura peut-être quelques socialistes
01:12:07ou quelques écologistes qui décideront de ne pas forcément
01:12:09censurer à chaque fois le nom
01:12:11d'un nouveau Premier ministre, qui ne serait pas
01:12:13Lucie Castex, mais vous avez quasiment un socle
01:12:15de 150 députés
01:12:17qui, peu importe ce qui se passe,
01:12:19voteront toutes les motions de censure
01:12:21si ce n'est pas Lucie Castex qui est à Matignon.
01:12:23Donc, en partant de ce principe-là,
01:12:25Marine Le Pen fait le
01:12:27calcul. 150 députés,
01:12:29peut-être 160, plus mes 149
01:12:31députés, bon bah je suis
01:12:33en capacité de pouvoir voter n'importe quelle
01:12:35motion de censure, et c'est moi
01:12:37qui est la maître du jeu
01:12:39aujourd'hui. Qui est le maître du jeu aujourd'hui.
01:12:41Florian, elle a un souci de respectabilité
01:12:43quand même. Non mais il y a ça en plus,
01:12:45bien évidemment. Elle veut absolument
01:12:47se montrer raisonnable et de plus en plus
01:12:49raisonnable, donc effectivement
01:12:51elle tient la baguette, là
01:12:53actuellement, mais elle fera pas n'importe
01:12:55quoi. Bien sûr, bien sûr.
01:12:57Et puis cette volonté de tenir une posture
01:12:59à l'opposé de celle tenue justement par la
01:13:01France Insoumise. Comme elle le fait
01:13:03depuis déjà un certain nombre de
01:13:05mois. Lauriane Rossy,
01:13:07je rappelle que vous êtes présidente du Parti
01:13:09Renaissance dans les Hauts-de-Seine.
01:13:11Cette rencontre entre Emmanuel Macron
01:13:13et Marine Le Pen
01:13:15qui aurait donc précédé
01:13:17la nomination de
01:13:19Michel Barnier. Il n'y a pas eu de rencontre,
01:13:21il y a eu des échanges entre l'Elysée
01:13:23et Marine Le Pen.
01:13:25Il se crée que le président de la République
01:13:27ait consulté largement
01:13:29l'ensemble des présidents de partis et des présidents
01:13:31de groupes sur la situation politique, qui est totalement inédite
01:13:33et très fracturée.
01:13:35Et c'est son rôle, je le crois, compte tenu
01:13:37de l'enjeu, celui
01:13:39de faire avancer notre pays et de répondre
01:13:41aux attentes des Français. Moi je veux rejoindre ce qui a été dit.
01:13:43On est encore là, en train
01:13:45de toucher du doigt l'hypocrisie de la gauche.
01:13:47Je disais tout à l'heure qu'ils ont torpillé eux-mêmes
01:13:49toutes les chances qu'ils avaient de constituer un gouvernement,
01:13:51en tout cas d'y participer,
01:13:53en ne parvenant pas à se mettre d'accord,
01:13:55puis ensuite en nous sortant un nom, celui
01:13:57de Mme Castet, et en disant
01:13:59« le programme règne le programme », ensuite en
01:14:01décrédibilisant l'hypothèse Cazeneuve,
01:14:03et maintenant ils crient au pacte Emmanuel Macron-RN,
01:14:05alors que ce sont eux, c'est-à-dire
01:14:07la gauche, qui effectivement,
01:14:09en indiquant que ce sera la censure permanente
01:14:11si ce gouvernement n'est pas conduit
01:14:13par eux-mêmes, eh bien évidemment,
01:14:15ils placent le RN en position de mettre le jeu.
01:14:17Bien sûr.
01:14:19Et ça c'est irresponsable. Et on voit bien
01:14:21qu'ils sont guidés non pas par l'intérêt général,
01:14:23le sens des responsabilités, la volonté de faire
01:14:25avancer le pays, mais par des intérêts personnels,
01:14:27parce qu'ils sont tétanisés
01:14:29à l'idée de perdre leur circonscription
01:14:31dans l'hypothèse de futures législatives,
01:14:33et omnubilés par 2027.
01:14:35Allez, un tout autre sujet à présent.
01:14:37Le festival du film israélien Shalom Europa
01:14:39de Strasbourg, annulé pour des raisons
01:14:41de sécurité. Il devait se tenir
01:14:43dès aujourd'hui jusqu'à mardi,
01:14:45et il a donc été annulé
01:14:47en raison de menaces proférées
01:14:49par certaines associations. Les organisateurs
01:14:51ont dénoncé la pression
01:14:53exercée par des collectifs
01:14:55pro-palestiniens, des collectifs qui avaient
01:14:57appelé, dès le départ,
01:14:59à l'annulation de ce festival. A noter
01:15:01qu'il devait initialement avoir lieu
01:15:03en juin. Il avait donc déjà été
01:15:05reporté en raison des tensions liées
01:15:07au conflit dans la bande de gaz. A écouter
01:15:09la réaction d'Élie Corchiat, il est président
01:15:11du Conseil d'Histoire central de France.
01:15:13On l'écoute.
01:15:14C'est déplorable, et j'espère que
01:15:16cette situation sera résolue
01:15:18prochainement. Shalom Europa, les deux mots
01:15:20sont très clairs. Shalom, c'est la paix. Europa,
01:15:22c'est l'Europe, vous l'avez dit. Strasbourg, capitale
01:15:24européenne, accueille depuis 16 ans
01:15:26ce festival, sans qu'il n'y ait jamais
01:15:28eu de difficultés. C'est un festival
01:15:30qui est ouvert sur le monde, ouvert sur les autres,
01:15:32d'ailleurs même sur les relations
01:15:34entre les israéliens, les palestiniens,
01:15:36le Proche-Orient. C'est un festival
01:15:38qui a toujours été un festival d'unité
01:15:40et c'est déplorable de voir cela.
01:15:42Là, on voit qu'il y a cet
01:15:44antisionisme féroce
01:15:46d'une partie d'associations d'extrême-gauche
01:15:48pro-palestinienne contre
01:15:50Israël et qui s'en prend
01:15:52à ce festival.
01:15:54Lauriane Rossy, vous souhaitez réagir
01:15:56à ce que dénoncent les organisateurs de ce
01:15:58festival. On vient ici importer
01:16:00un conflit entre Israël et
01:16:02le Hamas, qui est à plus de 4000 kilomètres
01:16:04de Strasbourg, dans un festival
01:16:06dédié au cinéma.
01:16:08Un festival qui n'est absolument pas politique.
01:16:10Oui, c'est un festival
01:16:12qui se tient depuis plus de 15 ans,
01:16:14je crois. C'est dramatique.
01:16:16Et que des associations
01:16:18militantes pro-palestinienne
01:16:20aient obtenu gain de cause
01:16:22pour annuler cet événement
01:16:24culturel dans lequel on n'a pas
01:16:26importé une crise
01:16:28majeure géopolitique que je ne nie pas et à laquelle
01:16:30il faut répondre par ailleurs. Mais ça n'est pas le lieu
01:16:32que de s'en prendre
01:16:34à ce festival de renom.
01:16:36Il y a d'ailleurs très bien dit
01:16:38Shalom Europa, paix et Europe.
01:16:40C'est un exemple d'antisémitisme.
01:16:42C'est un exemple d'antisémitisme parce que
01:16:44la volonté de l'antisémitisme et de l'antisionisme
01:16:46c'est d'effacer Israël et toutes ses représentations.
01:16:48Aller s'attaquer à ce
01:16:50festival, c'est une volonté purement
01:16:52antisémite. Surtout lorsque l'on connait
01:16:54l'ouverture du cinéma israélien.
01:16:56C'est un cinéma où justement
01:16:58c'est complètement ouvert
01:17:00et c'est vraiment un cinéma
01:17:02intelligent, un cinéma où la main
01:17:04est tendue extrêmement souvent dans les scénaris
01:17:06qui sont tournés. Là c'est absolument scandaleux.
01:17:08Oui c'est de l'antisémitisme pur et simple, je suis d'accord avec vous.
01:17:10Pas très sarditier.
01:17:12Ce qui me gêne c'est la finalité, c'est qu'on soit obligé
01:17:14de baisser notre culotte si je puis dire.
01:17:16Bah oui, bah oui.
01:17:18Parce qu'il y a eu des pressions.
01:17:20Que ce soit des pressions pro-palestinienne
01:17:22ou des pressions autres. Je suis désolé.
01:17:24Souvenez-vous, il y avait
01:17:26quand même des gens qui manifestaient
01:17:28pour que les athlètes israéliens ne puissent pas compter.
01:17:30Mais bien sûr, mais c'est du même acabit.
01:17:32Mais Patrice, là on cède à la pression
01:17:34et on cède à la peur finalement. Parce qu'on a peur
01:17:36des débordements, on a peur voire de...
01:17:38Jusqu'où ?
01:17:40On parlait de M. Mélenchon avec ses troupes.
01:17:42Il fait exactement la même chose.
01:17:44Dans les universités c'est exactement
01:17:46la même chose. On a peur.
01:17:48On a peur parce que
01:17:50on a peur du bruit.
01:17:52On a peur de ce qui pourrait se passer. Mais franchement
01:17:54si on continue à avoir peur, moi je suis
01:17:56désolé. Il ne faut plus être français.
01:17:58Ce n'est pas possible.
01:18:00Vous faites référence aux athlètes israéliens.
01:18:02Évidemment qu'on n'a pas
01:18:04cédé à la pression. Mais on ne peut pas mettre autant
01:18:06de moyens en termes de sécurité
01:18:08dans tous les événements. Évidemment que
01:18:10vous savez bien que ce soit pour les Jeux olympiques
01:18:12ou les Jeux paralympiques, il y avait
01:18:14un dispositif de sécurité hors normes.
01:18:16Et les athlètes olympiques
01:18:18et paralympiques israéliens étaient
01:18:20surveillés évidemment.
01:18:22Je vais vous donner un exemple. Il y a un excellent film
01:18:24qui vient de sortir qui s'appelle Tatami.
01:18:26Tatami sur une judoka
01:18:28qui est iranienne.
01:18:30Je ne vais pas raconter l'histoire
01:18:32mais le scénario a été réalisé
01:18:34par une iranienne
01:18:36et par une israélienne. À ce moment-là
01:18:38il faut boycotter aussi. Et puis
01:18:40il n'y aura plus rien d'israélien.
01:18:42De toute façon,
01:18:44il faut quand même arrêter de mettre
01:18:46dans le même sac
01:18:48ce qui se passe en Israël
01:18:50et les gens, les français
01:18:52juifs qui sont ici
01:18:54il y en a qui sont tout à fait d'accord
01:18:56évidemment avec ce qui peut se passer
01:18:58et cette guerre contre le Hamas
01:19:00et il y en a d'autres qui marchent
01:19:02à reculons en disant qu'on n'est pas tout à fait d'accord.
01:19:04C'est absolument ridicule.
01:19:06Mais ce qui me paraît le plus
01:19:08ridicule, une fois de plus, c'est de baisser sa culotte.
01:19:10C'est d'accepter de reporter
01:19:12ce festival. C'est honteux.
01:19:14Frédéric Zetoun, vous aviez ajouté quelque chose ?
01:19:16Non, ce qui m'a beaucoup fait rire
01:19:18dans les raisons de
01:19:20l'annulation de ce festival, c'est qu'on ne voulait pas
01:19:22laisser un état génocidaire
01:19:24s'exprimer. Le cinéma d'un état
01:19:26est génocidaire. On est, je crois,
01:19:28à un mois du 7 octobre. Quand on parle
01:19:30de génocidaire en parlant d'Israël, ça me fait beaucoup rire.
01:19:32Voilà, c'est tout.
01:19:34Vous allez garder la parole, Frédéric Zetoun.
01:19:38C'est ce soir que vont
01:19:40se refermer les Jeux Paralympiques
01:19:42de Paris. La parenthèse enchantée
01:19:44dont on a tant parlé se referme
01:19:46réellement ce soir, puisque
01:19:48il y a des semaines à soutenir nos athlètes français
01:19:50olympiques et paralympiques.
01:19:52Notre patriotisme s'est d'ailleurs
01:19:54réveillé, vous avez remarqué, lors de ces Jeux
01:19:56Olympiques et lors de ces Jeux Paralympiques.
01:19:58C'est étrange, d'ailleurs, cette façon qu'on a
01:20:00d'être patriote lorsqu'il y a des Jeux Olympiques
01:20:02et lorsqu'il y a des
01:20:04Coupes du Monde.
01:20:06Et surtout lorsqu'il y a des médailles
01:20:08qui sont gagnées.
01:20:1074 médailles, je crois, pour les Paralympiques.
01:20:1274, donc 19 médailles d'or.
01:20:14C'est énorme.
01:20:16Alors, toujours est-il qu'une grande
01:20:18cérémonie de clôture est prévue ce soir.
01:20:20On va en parler avec vous, artiste,
01:20:22je le disais, journaliste.
01:20:2474 médailles, dont 19 médailles d'or.
01:20:26C'était l'objectif pour la France
01:20:28de terminer en 8ème place.
01:20:30Nos athlètes paralympiques n'ont pas
01:20:32démérité, mais vous souhaitez aussi mettre en lumière
01:20:34le combat des personnes
01:20:36en situation de handicap.
01:20:38C'est toute l'année, en fait.
01:20:40En fait, aujourd'hui,
01:20:42il ne s'agit en aucun cas
01:20:44de ne pas féliciter ces athlètes.
01:20:46Ce sont des athlètes, c'est des performances,
01:20:48c'est génial. Il y a eu peut-être un nouveau
01:20:50regard pour une fois. On a vraiment couvert
01:20:52à la télévision les Jeux paralympiques,
01:20:54ce qui n'était pas le cas du tout avant.
01:20:56Donc ça, vraiment, on ne va pas bouder notre plaisir
01:20:58et c'est vachement bien. Moi, je voulais juste te dire
01:21:00qu'en tant que citoyen, personne
01:21:02en situation de handicap, aujourd'hui,
01:21:04vouloir avoir une vie normale, vouloir se déplacer
01:21:06dans Paris ou dans n'importe quelle
01:21:08ville de France, aujourd'hui, les Jeux olympiques,
01:21:10c'est tous les jours. Le podium, lorsqu'on
01:21:12veut vivre aujourd'hui et ne pas
01:21:14rester chez soi et se mettre à l'écart de la société,
01:21:16lorsque l'on veut vivre et prendre part
01:21:18à la cité, prendre part, avoir voix au chapitre,
01:21:20aujourd'hui, les Jeux olympiques, le podium,
01:21:22on le mérite tous les jours. Donc, je suis très
01:21:24surpris et très content
01:21:26de voir tous nos hommes politiques
01:21:28s'ébaubir de ce qui s'est passé.
01:21:30Depuis 15 jours, wheelchair is
01:21:32beautiful, c'est très bien.
01:21:34Mais vous savez, on n'a pas
01:21:36forcément vocation à courir
01:21:38avec des prothèses, on n'a pas forcément vocation
01:21:40à être un athlète et à battre des records
01:21:42pour avoir le droit de vivre. Aujourd'hui, il y a des tas
01:21:44de gens qui, comme moi, ne sont pas spécialement
01:21:46sportifs, qui font du sport comme ça
01:21:48de façon à titre
01:21:50de hobby, mais qui veulent juste
01:21:52être respectés. Or, en France, aujourd'hui,
01:21:54il y a une loi qui s'appelle la loi de l'accessibilité
01:21:56universelle, qui a été votée à l'initiative du
01:21:58président Chirac en 2005, et cette
01:22:00loi, aujourd'hui, est proprement bafouée.
01:22:02Cette loi n'est pas respectée. L'accessibilité
01:22:04des lieux publics, des lieux publics
01:22:06destinés à recevoir tous les publics,
01:22:08aujourd'hui, on s'en contrefous. Ce n'est
01:22:10pas respecté. Alors, il y a
01:22:12d'un côté
01:22:14toutes ces lumières dans les yeux, en voyant
01:22:16« Oh là là, mais c'est formidable ! » Là, on voit
01:22:18des gens exceptionnels. Moi, j'aimerais que le respect
01:22:20soit aussi fait pour des gens ordinaires.
01:22:22Et cette banalisation du regard
01:22:24effectivement passe par
01:22:26des athlètes en situation
01:22:28de handicap qui sont des athlètes, donc des êtres
01:22:30exceptionnels. J'aimerais bien que cette banalisation puisse
01:22:32se faire dans nos villes, au quotidien,
01:22:34en voyant, sans que ce soit un sujet,
01:22:36des gens en situation de handicap pouvoir
01:22:38aller travailler, que les entreprises respectent
01:22:40la loi des 6% de salariés
01:22:42en situation de handicap. Il y a
01:22:4431% des entreprises qu'aujourd'hui
01:22:46n'embauchent pas une personne en situation
01:22:48de handicap. 71%
01:22:50contreviennent à la loi et 31%
01:22:52n'ont pas un salarié en situation de handicap.
01:22:54Ils n'en ont pas trouvé un. Même un type
01:22:56qui boite, il n'arrive pas à le trouver.
01:22:58Donc ça, voilà, je voulais juste pousser un petit peu.
01:23:00Ce n'est pas un coup de gueule. C'est un constat.
01:23:02C'est formidable ce qui se passe.
01:23:04Sur ce qui se passe aussi dans les transports
01:23:06et notamment à Paris.
01:23:08Combien de stations de métro
01:23:10à Paris aujourd'hui sont accessibles ?
01:23:12303 stations de métro. Je crois qu'il y en a 14 accessibles.
01:23:14La ligne 14, dont on nous rebat les oreilles
01:23:16depuis des années. La ligne 14, il faut
01:23:18habiter, festoyer, se marier,
01:23:20dormir sur la ligne 14
01:23:22et pour peu qu'il y ait un ascenseur en panne,
01:23:24cette ligne 14 n'est pas accessible.
01:23:26Qui est une des plus récentes en plus.
01:23:28Qui est l'une des plus récentes.
01:23:30A toutes fins utiles et sous forme de boutade,
01:23:32le point valide n'est toujours pas accessible
01:23:34aux personnes en situation de handicap.
01:23:36C'est juste
01:23:38un petit peu scandaleux.
01:23:40Je trouve que d'un côté, il y a cet émerveillement
01:23:42et encore une fois, il ne s'agit pas
01:23:44de bouder notre plaisir. Ces athlètes méritent
01:23:46d'être récompensés, méritent enfin d'avoir
01:23:48de la lumière sur eux. J'aimerais bien qu'au quotidien,
01:23:50que demain matin,
01:23:52une fois que ces Paralympiques seront finies,
01:23:54on continue à prendre ce problème en cause
01:23:56et qu'enfin on fasse respecter
01:23:58les lois. Il y a une loi qui a été votée
01:24:00en 2005. Cette loi, 20 ans après,
01:24:02bientôt, enfin 19 ans après, n'est pas respectée.
01:24:04Et ça, c'est proprement inacceptable.
01:24:06Nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone.
01:24:08Je rappelle quand même qu'il y a en France aujourd'hui,
01:24:10entre les gens en situation de handicap
01:24:12temporaire et permanente, il y a
01:24:1412 millions d'électeurs
01:24:16dont on n'entend pas la parole.
01:24:18Et ça, franchement, il serait grand temps
01:24:20que tous les hommes politiques, toutes tendances
01:24:22confondues, enfin nous écoutent.
01:24:24Et pourquoi le président Chirac ? Pour une raison toute simple.
01:24:26Sa fille était en situation de handicap.
01:24:28Donc lui, ça l'a fait bouger.
01:24:30Et ça n'a pas été suivi.
01:24:32Et ça veut dire qu'il ne faut pas changer la loi,
01:24:34mais en tout cas, il faut déjà respecter la loi qui existe.
01:24:36On ne demande que ça.
01:24:38On ne demande que ça.
01:24:40Et la banalisation du regard, elle passe par là.
01:24:42Si la cité est accessible
01:24:44à tout le monde, si les lieux publics
01:24:46destinés à recevoir tous les publics peuvent recevoir
01:24:48tous les publics sans que vous ayez
01:24:50une boule à l'estomac
01:24:52qui consiste, alors que vous êtes dans un repas
01:24:54avec des amis, à vous demander si vous allez pouvoir aller aux toilettes
01:24:56ou pas un moment ou un autre,
01:24:58si ça, c'est justement respecté, on n'aura plus de soucis.
01:25:00Maxime Thibault.
01:25:02C'est vrai que la loi de 2005 sur le nouveau bâti,
01:25:04elle a été particulièrement respectée, sinon les établissements
01:25:06ne pouvaient pas ouvrir, mais sur les anciens bâtis
01:25:08et notamment le métro qui date du début
01:25:10du XXe siècle, malheureusement,
01:25:12les travaux n'ont pas été faits.
01:25:14J'ai commencé mes études d'avocat en 1980,
01:25:16on parlait déjà du métro
01:25:18accessible dans 20 ans.
01:25:20Valérie Pécresse a parlé du métro accessible dans 20 ans.
01:25:22Il y a 40 ans,
01:25:24on en parlait déjà. J'ai 63 ans,
01:25:26dans 20 ans, j'en aurai 83. Je ne suis pas sûr
01:25:28d'être de ce monde, j'espère bien vivre vieux,
01:25:30mais ça voudrait dire qu'une vie entière sera passée
01:25:32et qu'on n'aura pas vu le métro accessible.
01:25:34C'est proprement scandaleux.
01:25:36Et quant à la loi de 2005, je vous rappelle quand même qu'il y a des tas
01:25:38de dérogations possibles. Cette loi n'a rien de
01:25:40coercitif. Vous payez aujourd'hui
01:25:42et vous commettez un délit,
01:25:44on vous condamne.
01:25:46En France, même la loi de 2005
01:25:48sur les nouveaux bâtis dont vous parlez,
01:25:50vous pouvez en sortir totalement en payant
01:25:52les amendes. Cette loi n'a aucune force
01:25:54coercitive. Vous pouvez vous dédire
01:25:56de cette loi en disant,
01:25:58il n'y a pas très longtemps, en bas de chez moi, un café qui a fermé
01:26:00pendant 2 ans, j'y retourne, on lui demande
01:26:02si enfin ses toilettes sont accessibles. Il me répond
01:26:04non, parce qu'on ne voit pas beaucoup de gens comme vous.
01:26:06Mais attention, je paye l'amende.
01:26:08Mais il n'y a pas de payer l'amende. On ferme.
01:26:10Aux Etats-Unis et au Canada, vous n'avez même pas
01:26:12à vous poser ce genre de questions. Je ne pense pas qu'ils
01:26:14aient un gène spécifique de l'amour du
01:26:16handicap. C'est juste qu'on respecte la loi.
01:26:18Donc vous rentrez quelque part, vous savez que vous allez
01:26:20pouvoir consommer comme tout un chacun.
01:26:22C'est tout ce qu'on demande aujourd'hui.
01:26:24Vous avez publié un livre en 2022,
01:26:26Fauteuil d'artiste. C'est une biographie,
01:26:28une autobiographie. Vous parlez de vous,
01:26:30vous parlez de votre handicap
01:26:32et vous évoquez effectivement
01:26:34quelques... Vous faites allusion à
01:26:36des difficultés que vous rencontrez au quotidien
01:26:38et qui pourraient finalement être
01:26:40largement facilitées.
01:26:42En respectant la loi, tout simplement,
01:26:44il y a encore
01:26:46un an, pour pouvoir prendre un billet de train, pour pouvoir
01:26:48être sûr de monter dans un train, il fallait s'y prendre
01:26:5048h à l'avance. Excusez-moi,
01:26:52on a tous des urgences, on peut avoir une naissance,
01:26:54un décès qui nous amène... Alors,
01:26:56ce délai a été ramené à 24h.
01:26:58Mais même 24h,
01:27:00c'est beaucoup trop.
01:27:02C'est-à-dire que vous ne pouvez pas prendre, réserver un billet de train
01:27:04la dernière minute. On peut réserver un billet de train,
01:27:06le service assistant-garde ne vous
01:27:08montre pas si vous n'avez pas
01:27:10fait cette réservation 24h à l'avance.
01:27:12Et il faut arriver une demi-heure à l'avance.
01:27:14Vous arrivez 25 minutes à l'avance, on vous le fait remarquer,
01:27:16parfois, on vous reproche, et on peut même
01:27:18vous sanctionner, vous sanctionner,
01:27:20en refusant de
01:27:22vous monter dans le train. Ça m'est arrivé aussi.
01:27:24Non mais, aujourd'hui, il faut quand même...
01:27:26Et avant, c'était 48h. Voilà. Aujourd'hui,
01:27:28les personnes en situation de handicap
01:27:30ont les mêmes devoirs que tout le monde, et tant mieux.
01:27:32Elles n'ont pas les mêmes droits. La liberté
01:27:34d'aller et de venir, telle que
01:27:36décrite à l'article 2, à l'article 4
01:27:38de la Déclaration des Droits
01:27:40de l'Homme, aujourd'hui, cette
01:27:42liberté-là, nous ne l'avons pas.
01:27:44Donc, il serait grand temps, grand temps, grand temps
01:27:46que nos dirigeants politiques entendent ça.
01:27:48– Merci beaucoup, Frédéric Zetoun,
01:27:50fauteuil d'artiste.
01:27:52C'est le titre de votre livre aux éditions L'Archipel.
01:27:54Merci d'avoir été avec nous. – Merci à vous.
01:27:56– Merci également à Patrice Arditi, à Maxime Thiebault,
01:27:58Lauriane Rossi, merci également d'avoir été
01:28:00avec nous, présidente du parti Renaissance
01:28:02des Hauts-de-Seine, et merci à
01:28:04Florian Tardif.
01:28:06Moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver tout à l'heure à 17h
01:28:08pour Punchline, et tout de suite, c'est Emmerick pour B,
01:28:10pour Enquête d'Esprit. Bonne après-midi,
01:28:12bon dimanche sur CNews.