• l’année dernière
Avec Laurent KARILA, Psychiatre, médecin spécialisé dans l'addictologie, auteur de plusieurs ouvrages et de « Docteur : Addict ou pas ? » - Éditions Harper Collins + Son podcast AddiKtion.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-06-10##
Transcription
00:00:00CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:0614h-16h, Brigitta et Sud Radio.
00:00:11Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:15Nous serions tous de plus en plus addicts, la faute aux réseaux sociaux et autres nouvelles technologies.
00:00:21Et pourtant, notre invité Laurent Carilla nous rappelle que l'addiction, c'est quelque chose qui fait souffrir.
00:00:27Alors si on aime s'adonner à notre passe-temps favori et qu'on n'en souffre pas,
00:00:31eh bien il ne s'agit pas d'addiction mais juste d'une passion plus ou moins dévorante.
00:00:36C'est bien quand même de temps en temps de rappeler les choses.
00:00:39Eh bien je vous propose avec lui qu'on se penche plus particulièrement sur l'addiction au porno,
00:00:45parce que le porno est de plus en plus décrié, et avec justement pour argument,
00:00:49quand on regarde du porno, on devient forcément addict.
00:00:53Alors évidemment c'est faux, mais quelle est la limite ?
00:00:56A partir de quand peut-on parler d'addiction à la pornographie ?
00:00:59Et quels sont les dangers d'en regarder beaucoup ?
00:01:02On va en parler avec vous, comme on pourra aussi aborder les fous du sexe.
00:01:07Vous savez, ceux qui ont besoin de se masturber plusieurs fois par jour ou d'avoir une multitude de partenaires.
00:01:12A partir de quand peut-on considérer que c'est ennuyeux ?
00:01:16Peut-être quand on commence à avoir des ampoules au niveau des mains, je ne sais pas.
00:01:20En tout cas, on va parler de tout ça.
00:01:22Et si c'est votre partenaire qui est très très addict et que vous avez besoin de conseils,
00:01:26Laurent Carilla pourra évidemment vous en donner.
00:01:28Notre numéro, vous le connaissez, 0 826 300 300.
00:01:31Bonjour Laurent Carilla.
00:01:32Bonjour Brigitte.
00:01:33Merci d'être avec nous.
00:01:35Je suis addict à vous Brigitte.
00:01:36Oui, bien sûr, et moi aussi.
00:01:38Mais on ne se voit pas assez souvent pour que ce soit vraiment une addiction.
00:01:42Oui, mais j'ai un syndrome de sevrage qui est dur quand je ne vous vois pas,
00:01:45et quand je vous revois, c'est reparti.
00:01:47C'est reparti, bon, très bien.
00:01:48En tout cas, vous êtes médecin.
00:01:50Vous êtes spécialisé dans l'addiction depuis très longtemps.
00:01:52Vous êtes un des premiers à avoir évoqué l'addiction.
00:01:55Vous avez écrit différents livres.
00:01:57Vous avez même édité un podcast qui marche très bien, Addiction.
00:02:02Avec un quart.
00:02:03Avec un quart, bien sûr.
00:02:04Et surtout, vous avez écrit un livre, récemment, sur le plaisir.
00:02:09Et je crois que c'est important de rappeler que le plaisir, il en faut, c'est bien.
00:02:16C'est notre moteur.
00:02:17C'est notre moteur.
00:02:18Le livre s'appelle Docteur, addict ou pas ?
00:02:20Parce que c'est une question qu'on me pose en consultation.
00:02:22Mais en fait, ce livre, ce n'est pas un livre sur les addictions.
00:02:24C'est un livre sur notre plaisir, nos comportements habituels,
00:02:28comment on peut basculer pour certains.
00:02:31Et c'est vrai qu'on parle de plus en plus d'addiction,
00:02:33et on oublie tout simplement une chose,
00:02:35c'est que le plaisir, ça fabrique de la dopamine.
00:02:38Oui, tout à fait.
00:02:39Et si on n'en abuse pas, on ne devient pas addict.
00:02:42Tout à fait.
00:02:43Il y a plein de facteurs sous-jacents,
00:02:45plein de facteurs de vulnérabilité personnelle.
00:02:47Tout le monde ne va pas être malade, heureusement.
00:02:49Et puis, ceux qui sont malades, il faut les aider.
00:02:51Et il faut aider l'entourage aussi.
00:02:53Oui, il faut aider l'entourage aussi.
00:02:55Vous le dites souvent, quand on sombre dans l'addiction,
00:02:59c'est parce que, quelque part, on a une vulnérabilité.
00:03:03Il y a plein de racines touchées.
00:03:05Il n'y a pas un seul facteur qui explique la maladie.
00:03:09C'est comme pour toutes les maladies.
00:03:10Il y a plein de facteurs.
00:03:11Il faut aller les explorer.
00:03:13Traitez que le problème de drogue, d'alcool, de tabac ou de comportement.
00:03:18Vous le traitez.
00:03:20Si vous ne traitez pas ce qu'il y a en dessous, ça revient.
00:03:22Quand on arrive à traiter un symptôme, il y en a un autre qui arrive.
00:03:25Si on n'a pas justement tué la racine.
00:03:29Il faut les racines, oui.
00:03:30Et puis, la pornographie, j'ai eu envie qu'on revienne un peu là-dessus.
00:03:34Je ne sais pas si vous avez entendu récemment,
00:03:38on entendait sans arrêt que la pornographie, c'est mauvais pour nous.
00:03:42Ce n'est pas bien pour le couple.
00:03:43Ce n'est pas bien pour notre sexualité.
00:03:45Et surtout, j'ai dû même faire un débat avec quelqu'un
00:03:50qui était persuadé que dès qu'on regarde de la pornographie, on devient addict.
00:03:54Mais c'était un débat.
00:03:56La personne en face était archaïque.
00:04:00Je ne connais rien de sa sexualité.
00:04:04Je pense qu'elle ne doit pas être très au fait de tout ça.
00:04:08La pornographie, c'est dangereux pour les ados.
00:04:11Et les enfants.
00:04:13Les très jeunes, oui, bien sûr.
00:04:15Mais les ados, il faut arrêter de se leurrer.
00:04:17Il y a plus de 50% des ados qui vont voir les sites pornographiques en streaming
00:04:22pour voir ce qu'il se passe.
00:04:23Il n'y a pas assez d'éducation sexuelle dans les cours.
00:04:27Il n'y a pas assez d'éléments...
00:04:30Les parents parlent peu avec leurs enfants de ces éléments-là.
00:04:34Ils vont voir.
00:04:35Et surtout, il n'y a rien entre les bisounours et la pornographie.
00:04:40Exactement, c'est ce que je voulais.
00:04:42Et surtout maintenant, les ados ne vont même pas sur des sites porno ciblés.
00:04:48Ils vont sur les réseaux sociaux.
00:04:50Où c'est accessible.
00:04:52Et à partir de quand on peut considérer qu'on est addict
00:04:56ou en tout cas qu'il faut tirer la sonnette d'alarme ?
00:04:59C'est mon moyen mémotechnique.
00:05:00Les 5 C pendant 12 mois.
00:05:025 fois la lettre C, c'est des symptômes.
00:05:04On perd contrôle, premier C.
00:05:05Deuxième C, on a un usage compulsif du comportement du produit.
00:05:09Troisième C, on a un usage continu qui est assez régulier.
00:05:13Quatrième C, c'est un mot anglais qui s'appelle craving.
00:05:16L'envie irrépressible d'y aller.
00:05:18Et le dernier C, il y a des conséquences sur notre vie.
00:05:20Quand on a tous ces C pendant au moins un an, on est dans l'addiction.
00:05:24Il faut ces C, exactement.
00:05:26C'est pas mal comme symbole mémotechnique.
00:05:30C'est important de le rappeler parce qu'après tout,
00:05:34on peut regarder de la pornographie tous les soirs avant de s'endormir.
00:05:37Si il n'y a pas de conséquences,
00:05:41si ce n'est pas chronophage,
00:05:43ce n'est pas très grave.
00:05:46D'autant plus que pour la santé,
00:05:50ça n'a pas d'effet secondaire comme l'alcool, la drogue et la cigarette.
00:05:55Quand vous avez un usage problématique de pornographie,
00:05:58il y a le mot.
00:06:00S'il y a un problème,
00:06:02si vous avez une mauvaise nouvelle au travail,
00:06:05et que vous allez voir du porno,
00:06:09ça va prendre 3 heures.
00:06:11Je soigne des patients qui consomment le porno comme ça.
00:06:14C'est-à-dire très chronophage,
00:06:18ça les empêche de bosser, ils sont en retard au travail,
00:06:21ils mettent leur vie de couple de côté, etc.
00:06:24Je ne vous provoque pas,
00:06:26vous êtes très à l'aise avec tout ça.
00:06:28Est-ce que c'est plus grave de regarder pendant 3 heures du porno
00:06:31que d'être 3 heures sur son téléphone à regarder YouTube ?
00:06:36Ce n'est pas l'idée de gravité.
00:06:38C'est plutôt l'idée de...
00:06:40Si on utilise un support qui est plaisant,
00:06:43voir de la pornographie quand on est adulte,
00:06:46c'est un truc qui est gratifiant,
00:06:48on va se faire plaisir,
00:06:50on peut être tout seul ou à deux,
00:06:52on peut le voir pendant une ou deux heures,
00:06:55mais l'idée c'est,
00:06:57si vous l'utilisez comme un anxiolytique,
00:06:59ou comme un antidépresseur,
00:07:01ou comme un hypnotique,
00:07:03j'ai des gens qui me disent
00:07:05« j'arrive pas à dormir, je vais voir du porno »
00:07:07et ça les excite, ça excite leur cerveau,
00:07:09mais ils ne sont même plus excités,
00:07:11et on sait que beaucoup de porno,
00:07:13ça altère, même chez les adultes,
00:07:15ça altère la sexualité de couple.
00:07:17Bien sûr, puisque ça nuit à la fantasmatique,
00:07:20et finalement on n'est plus...
00:07:22Il y a quand même un phénomène de tolérance
00:07:24pour les gens qui sont un peu sensibles,
00:07:26c'est-à-dire, j'augmente mes doses pour être excité,
00:07:28et on voit, moi je le vois plutôt chez les patients,
00:07:30ou chez les patientes d'ailleurs,
00:07:32qui me disent « moi il faut que je vois du contenu
00:07:34de plus en plus hardcore, plus en plus trash,
00:07:36pour avoir de l'excitation,
00:07:38et pour jouir, et même pas pour jouir,
00:07:40parce qu'il y a aussi des patients
00:07:42qui regardent du porno sans se m'assurer.
00:07:44Oui, oui.
00:07:46Alors que celui qui regarde du porno
00:07:48comme ça de temps en temps,
00:07:50juste pour s'exciter un peu,
00:07:52ça n'a aucune espèce d'importance.
00:07:54Moi pour moi c'est garant de pathologie,
00:07:56je le dis aux gens,
00:07:58il y a des gens qui viennent me voir en consul
00:08:00pour me dire « docteur, je veux que vous
00:08:02me sevriez en masturbation ».
00:08:04Je dis « mais c'est pas possible,
00:08:06la masturbation c'est un acte naturel,
00:08:08vous pouvez faire des breaks,
00:08:10mais vous allez reprendre ».
00:08:12Parce qu'il y en a qui me disent
00:08:14« hé docteur, ça fait un mois,
00:08:16ça leur fait plaisir ».
00:08:18Et il y en a qui me disent « mais c'est pas grave
00:08:20si vous voyez du porno deux fois dix minutes par jour ».
00:08:22Oui, oui.
00:08:24Mais c'est vrai que cette question de masturbation,
00:08:26c'est pareil, où est le problème ?
00:08:28Il n'y a pas de problème à la masturbation.
00:08:30Sauf si on commence à avoir des ampoules aux mains,
00:08:32ça vous a fait sourire.
00:08:34Après il y a des masturbateurs compulsifs,
00:08:36c'est une forme d'addiction sexuelle,
00:08:38mais là ils sont malades.
00:08:40Oui, oui, au bureau on est obligé
00:08:42toutes les heures d'aller s'enfermer dans les toilettes
00:08:44et puis il peut y avoir des blessures dermatologiques
00:08:46sur le pénis ou sur le clitoris, etc.
00:08:48Bon, on parle de soucis avec
00:08:50Jérôme Carilla,
00:08:52et on va donner la parole peut-être à Patrick
00:08:54dans un instant.
00:08:56Sud Radio,
00:08:58votre attention est notre plus belle récompense.
00:09:00Moi je regarde les matchs,
00:09:02je fais le couple-son de la télé
00:09:04et je mets Sud Radio.
00:09:06Les meilleurs commentateurs, c'est Sud Radio, il n'y a rien à dire.
00:09:08Sud Radio, la radio du rugby.
00:09:1114h-16h,
00:09:13Brigitte Laé, Sud Radio.
00:09:15Laurent Carilla est avec nous,
00:09:17psychiatre et
00:09:19auteur notamment de
00:09:21Docteur, addict ou pas ?
00:09:23aux éditions Harper Collins.
00:09:25Et justement, si vous regardez beaucoup de porno,
00:09:27et bien venez nous demander
00:09:29si vous êtes addict ou pas,
00:09:31et c'est ce que fait Patrick. Bonjour Patrick.
00:09:33Oui bonjour Brigitte, bonjour Laurent.
00:09:35Bonjour Patrick.
00:09:37Bonjour, oui, donc
00:09:39je regarde beaucoup
00:09:41depuis longtemps
00:09:43et je ne me retrouve pas du tout
00:09:45blasé du tout
00:09:47bien au contraire.
00:09:49Par contre,
00:09:51par rapport à ce que disait votre invité,
00:09:53effectivement, nous sommes dans une situation
00:09:55de l'institut dans la vraie vie,
00:09:57par rapport à
00:09:59l'hormis.
00:10:01C'est-à-dire, vous n'avez plus
00:10:03trop envie de rencontrer des femmes ?
00:10:05C'est ça que vous voulez dire ?
00:10:07Alors l'envie, elle est là,
00:10:09ce n'est pas le problème.
00:10:11Là où se situe le problème,
00:10:13c'est que quand je rencontre une femme dans la vraie vie
00:10:15et qu'on va avancer un peu,
00:10:17et qu'il n'y a pas le côté qu'on peut imaginer
00:10:19de l'excès,
00:10:21je n'arrive pas
00:10:23à aller plus loin.
00:10:25J'ai très peu de rapport avec...
00:10:27Vous vous ennuyez sexuellement
00:10:29avec une femme
00:10:31que vous rencontrez dans la vraie vie ?
00:10:33Bien souvent, je ne passe même pas
00:10:35en fait,
00:10:37je ne rencontre...
00:10:39Je suis célibataire depuis 4 ans,
00:10:41de faire venir une femme chez moi
00:10:43et puis il ne se passe rien,
00:10:45c'est déjà la vie.
00:10:47D'accord, parce que
00:10:49visiblement, vous avez dans la tête
00:10:51des images de femmes un peu plus
00:10:53sensuelles, plus libres,
00:10:55plus coquines, c'est ça ?
00:10:57Oui, un échange
00:10:59qui va venir sur
00:11:01l'ultra-sexualisation qu'on a dans la vraie vie.
00:11:03Oui, c'est intéressant
00:11:05ce que nous dit Patrick justement.
00:11:07Quand il y a
00:11:09un peu de...
00:11:11d'excès de consommation,
00:11:13sans que ce soit pathologique, sans que ce soit maladif,
00:11:15on se fait des filtres en fait,
00:11:17ça s'appelle des filtres psychiques,
00:11:19où on peut voir
00:11:21des scènes comme ça,
00:11:23des images mentales, des représentations mentales des scènes,
00:11:25et ça peut interférer
00:11:27avec la vraie vie.
00:11:29Et aussi, ce qui peut interférer avec la vraie vie,
00:11:31c'est que ce qui se passe
00:11:33dans les films, on le reproduit
00:11:35rarement dans la réalité.
00:11:37D'ailleurs, tous les professionnels de l'industrie
00:11:39pour adultes le diront.
00:11:41Ils n'ont pas cette sexualité qu'ils ont dans les films.
00:11:43Je ne sais pas si vous êtes d'accord
00:11:45avec moi Brigitte, mais en tout cas,
00:11:47ce n'est pas comme ça,
00:11:49ce n'est pas des litres de sperme,
00:11:51ce n'est pas des filles qui sont prêtes
00:11:53à tout dans tous les sens.
00:11:57Moi j'avais eu le cas d'un patient
00:11:59qui me disait, moi docteur,
00:12:01je ne peux pas éjaculer comme dans les films.
00:12:03Je lui ai dit, mais ce n'est pas la réalité,
00:12:05quand on éjacule, c'est 1 à 2 millilitres maximum.
00:12:07Donc là, ce que vous voyez dans les films,
00:12:09c'est des hectolitres de gaviscon.
00:12:11C'est un peu du trucage.
00:12:13Et donc, il était sorti rassuré.
00:12:15Et après, il m'avait renvoyé un message,
00:12:17je l'avais vu, il m'avait dit...
00:12:19Je peux vous donner la recette du fausse sperme ?
00:12:21Souvent, c'est
00:12:23du blanc d'œuf avec de la crème,
00:12:25avec du lait en crème,
00:12:27du lait concentré.
00:12:29On le met en chat et ça donne l'aspect du sperme.
00:12:31Mais ça l'avait vachement rassuré.
00:12:33Et donc, vous voyez,
00:12:35il n'avait pas trop de problèmes,
00:12:37mais il s'identifiait justement à ce qu'il voyait dans les films.
00:12:41Comme le fait de tenir très très longtemps ?
00:12:43Exactement, ça n'existe pas.
00:12:45Dans la vraie vie, c'est...
00:12:47Les études, c'est en moyenne, je crois que c'était 13 minutes,
00:12:49mais c'est des études.
00:12:51Ce qui est déjà pas mal.
00:12:53C'est déjà pas mal, 13 minutes.
00:12:55Patrick, ce qu'il y a d'ennuyeux,
00:12:57c'est si ça vous fait souffrir
00:12:59de ne plus avoir de relations sexuelles avec des femmes
00:13:01et de rester célibataire.
00:13:03Déjà.
00:13:05Alors, j'ai trouvé un palliatif qui vaut ce qui vaut,
00:13:07mais là, maintenant, je suis très raccord
00:13:09avec des femmes professionnelles.
00:13:11D'accord.
00:13:13Qui là, vous pouvez leur demander
00:13:15ce que vous voulez, elles sont d'accord.
00:13:17Et bien, alors,
00:13:19on est sur un sujet où...
00:13:21Là, on vient
00:13:23d'arriver sur la thématique.
00:13:25Je m'occupe d'abord, généralement,
00:13:27des demoiselles.
00:13:29Et on part dans une complicité.
00:13:31Et donc, il m'est arrivé
00:13:33même d'avoir des histoires
00:13:35qui ont duré un petit peu.
00:13:37Un peu perturbant
00:13:39aussi, également.
00:13:41Mais on n'est pas dans un modèle...
00:13:43Oui.
00:13:45Moi, je pense que...
00:13:47En tout cas, si ça ne vous gêne pas,
00:13:49mais si ça vous gêne un peu
00:13:51cette modalité relationnelle,
00:13:53je pense que vous pouvez aller l'explorer avec quelqu'un.
00:13:55C'est pourquoi, quand j'ai une relation
00:13:57on va dire standard, entre guillemets,
00:13:59avec une partenaire,
00:14:01pourquoi je n'arrive pas à aller plus loin, etc.
00:14:03Pourquoi j'ai besoin
00:14:05des représentations pornographiques
00:14:07ou de la sexualité tarifée. Et je ne critique pas ça.
00:14:09Mais c'est ça,
00:14:11pour vous, s'il y a des questions à se poser,
00:14:13à mon sens. Mais si ça ne vous pose aucun problème,
00:14:15ça ne vous pose aucun problème.
00:14:17Mais on a l'impression quand même que ça vous pose un petit problème.
00:14:19Ben oui,
00:14:21c'est vrai que quand je me retrouve avec un ami,
00:14:23aller en club,
00:14:25mais pourtant, en fait,
00:14:27il n'y a pas si d'excès.
00:14:29Ben oui, je me rends compte que c'est...
00:14:31Il y a un côté qui est perturbant
00:14:33que je ne m'explique pas. C'est clair.
00:14:35Mais qu'est-ce que vous aimeriez,
00:14:37actuellement par exemple,
00:14:39qu'est-ce que vous aimeriez dans votre vie
00:14:41sentimentale ?
00:14:43Je voudrais bien avoir un vrai
00:14:45rapport avec une fille qui me plaît,
00:14:47mais quand j'ai une fille qui me plaît, je ne lui plais pas.
00:14:49C'est depuis que je me suis séparé.
00:14:51D'accord.
00:14:53Une fille qui vous plairait, celle qui vous plaise,
00:14:55vous n'arrivez pas à les séduire ?
00:14:57Pas du tout.
00:14:59Je suis transparent. J'ai encore eu l'exemple ce week-end,
00:15:01je croise une petite demoiselle que je trouvais
00:15:03hyper charmante, etc.
00:15:05Je la recroise hier, je lui dis bonjour,
00:15:07elle m'a à peine vue.
00:15:09C'était transparent. C'est ça, c'est un exemple.
00:15:11C'est ma réalité.
00:15:13C'est vraiment le quotidien.
00:15:15Il faut travailler
00:15:17sur l'estime de vous,
00:15:19c'est plutôt ça.
00:15:21Ou alors vous mettez la barre trop.
00:15:23Si vous choisissez des femmes
00:15:25qui sont trop
00:15:27hors de votre portée,
00:15:29il faut baisser un peu vos ambitions.
00:15:33On revient sur le sujet du départ
00:15:35de tout à l'heure. C'est vrai que sur la notion
00:15:37de ce qu'on a
00:15:39dans la vision des films,
00:15:41on choisit des profils
00:15:43qui sont ultra-séduisants.
00:15:49Pour une demoiselle dans le quotidien,
00:15:51elle va avoir 25 ans de moins que moi,
00:15:55par exemple.
00:15:57Oui, je comprends bien.
00:16:01Encore une fois, Patrick,
00:16:03ce qui pose peut-être problème pour vous,
00:16:05c'est que vous n'avez pas encore compris
00:16:07que la beauté ou le côté sexy
00:16:09d'une femme, ce n'est pas ça qui fait une bonne compagne
00:16:11pour la vie de tous les jours.
00:16:13Ça peut faire une bonne compagne
00:16:15pour passer un 5 à 7,
00:16:17mais ce ne sont pas forcément
00:16:19ces femmes-là
00:16:21qui feront une bonne compagne pour le quotidien.
00:16:23C'est à vous de savoir aussi
00:16:25est-ce que vraiment vous avez envie
00:16:27de vous investir
00:16:29avec une femme. Je ne suis pas sûr.
00:16:31Je crois que pour l'instant, vous cherchez plus
00:16:33la galipette,
00:16:35si je puis dire.
00:16:37Peut-être qu'indirectement,
00:16:39vous vous retrouverez dans la facilité
00:16:41avec ces 10 sujets qui sont
00:16:43abordés.
00:16:45Moi, je crois,
00:16:47intuitivement, c'est ce qui me vient,
00:16:49je vous donne l'info,
00:16:51je crois que vous n'êtes peut-être pas encore
00:16:53complètement remis de votre rupture
00:16:55il y a 4 ans. Peut-être que quelque part,
00:16:57vous n'avez pas encore envie
00:16:59de cette place vide
00:17:01de la remplir avec une autre femme.
00:17:05Disons que c'est vrai qu'on était
00:17:07extrêmement complices
00:17:09et ce n'est pas la sexualité
00:17:11qui nous a fait se séparer.
00:17:13C'est sûr.
00:17:15Peut-être que ça vaudrait le coup
00:17:17d'aller voir quelqu'un
00:17:19et de voir un petit peu
00:17:21comment vous pouvez faire le deuil
00:17:23de cette histoire passée qui est finie
00:17:25pour laisser un peu la place
00:17:27libre à une autre femme.
00:17:29En attendant,
00:17:31je crois qu'il n'y a pas de risque.
00:17:33Continuez à regarder du porno.
00:17:35Je suis obligée de signaler que
00:17:37on n'a plus le droit d'aller voir des prostituées.
00:17:39Il y a une loi.
00:17:41Après, je l'ai dit, faites ce que vous voulez.
00:17:47On va travailler sur le sujet.
00:17:49Oui, je pense.
00:17:51Je pense que c'est juste
00:17:53un problème de deuil qui n'est pas fini.
00:17:55D'accord.
00:17:59Si ça vous gêne, allez-y.
00:18:01Ça peut se régler assez vite.
00:18:03D'accord.
00:18:05Merci.
00:18:07On fait une petite pause.
00:18:09On se retrouve dans un instant
00:18:11avec Hélène aussi
00:18:13qui voudrait évoquer le sujet
00:18:15avec nous.
00:18:25On continue à évoquer l'addiction
00:18:27au sexe, au porno avec Laurent Carilla
00:18:29qui est avec nous, psychiatre
00:18:31spécialiste de l'addiction
00:18:33et avec son podcast
00:18:35Addiction avec un K.
00:18:37Vous pourrez, si vous avez envie,
00:18:39mieux comprendre de quoi il s'agit. Bonjour Hélène.
00:18:41Oui, bonjour Laurent,
00:18:43bonjour Brigitte. Bonjour Hélène.
00:18:45Toujours très intéressante de vous
00:18:47écouter. Merci.
00:18:49Brigitte, c'est la meilleure.
00:18:51Oui, c'est vrai, c'est la meilleure, ça c'est clair.
00:18:53C'est clair, je soutiens votre avis.
00:18:55Eh bien, oui, je voulais témoigner
00:18:57moi, c'est vrai que je trouve ça triste,
00:18:59c'est vrai que les hommes
00:19:01deviennent très tristes face à la
00:19:03sexualité.
00:19:05Ils n'ont plus de fantaisie parce que
00:19:07effectivement, je pense qu'ils sont beaucoup
00:19:09addicts au porno.
00:19:11Les gros seins, les grosses fesses,
00:19:13tourne-toi comme ça, mets-toi comme ça,
00:19:15tout ça pour le faire plaisir
00:19:17et voilà.
00:19:19Vous voulez dire que vous rencontrez des
00:19:21hommes qui ont tendance à avoir un
00:19:23comportement comme si vous étiez
00:19:25une actrice de porno.
00:19:27Oui, tout à fait.
00:19:29J'ai quand même des copains, quand je les entends parler,
00:19:31les hommes n'ont pas
00:19:33beaucoup de considération pour la femme.
00:19:35Je trouve qu'ils ne sont pas très joueurs, ils ne sont pas fantaisistes.
00:19:37Cela dit,
00:19:39des hommes entre eux qui parlent des femmes,
00:19:41ça a toujours existé.
00:19:43Oui, ça a toujours existé,
00:19:45on est d'accord.
00:19:47Quand on les laisse entre eux,
00:19:49peut-être que les femmes entre elles sont aussi...
00:19:51Les femmes entre elles, vous parlez aussi quand même,
00:19:53non ?
00:19:55Je ne dis pas ça pour ça.
00:19:57Ils ont
00:19:59très souvent une vision des femmes
00:20:01très limitée, je trouve.
00:20:03Je trouve ça un peu triste.
00:20:05Qu'est-ce que vous aimeriez, Hélène ?
00:20:09Qu'est-ce que j'aimerais ?
00:20:11Qu'est-ce que j'aimerais ?
00:20:13Moi, j'aime bien...
00:20:15Mais ça se discute, la sexualité, comme dit Brigitte.
00:20:17Quand on rencontre quelqu'un, on ne connaît pas la personne.
00:20:19Donc, on est tous différents.
00:20:21On a tous des désirs,
00:20:23des particularités.
00:20:25Bon, mais il faut en parler.
00:20:27Pour moi, c'est un jeu, la sexualité.
00:20:29Moi, je ne suis pas très...
00:20:31Au niveau de la pénétration,
00:20:33je trouve qu'il y a tellement plus de choses intéressantes
00:20:35que... Alors oui, OK, c'est la finalité,
00:20:37ça peut être sympa.
00:20:39Mais avant ça, il y a quand même...
00:20:41Il y a beaucoup d'hommes, dès qu'ils ont
00:20:43le sexe un peu dur,
00:20:45ça y est, il faut qu'ils pénètrent.
00:20:47Il faut absolument qu'ils...
00:20:49Voilà, quoi.
00:20:51Je dirais qu'ils fassent la guirlande électrique.
00:20:53Je fais rire des copines, mais même des copains.
00:20:55Il faut qu'ils fassent...
00:20:57J'allume, j'éteins, j'allume, j'éteins, j'allume,
00:20:59j'éteins. Bon, voilà, quoi.
00:21:01C'est toujours très passionnant, quoi.
00:21:03Alors, la question, Hélène,
00:21:05est-ce que c'est le porno
00:21:07qui est responsable ? Moi, je ne suis pas certaine
00:21:09parce que ce côté...
00:21:11Ce côté droit au but,
00:21:13on l'a toujours connu chez les hommes
00:21:15depuis la nuit des temps.
00:21:17Oui, oui, oui.
00:21:19C'est ce que je fais souvent quand ils n'arrivent pas, justement,
00:21:21avec une femme parce qu'ils ne veulent pas...
00:21:23ou en discuter de la sexualité
00:21:25ou souvent...
00:21:27Alors, bon, c'est peut-être les rencontres que j'ai faites
00:21:29et l'image paternelle
00:21:31et fraternelle que j'avais, si vous voulez,
00:21:33et peut-être que la vie m'a mis des hommes comme ça
00:21:35sur la route.
00:21:37Voilà, donc...
00:21:39Mais à ce jour,
00:21:41ces hommes-là, je ne les trouve pas intéressants
00:21:43du tout, sexuellement. Ils ne sont pas joueurs, quoi.
00:21:46Mais vous en rencontrez pas
00:21:49de temps en temps un peu plus intéressants ?
00:21:53Si, si, si.
00:21:55J'ai eu un amant très intéressant,
00:21:57très joueur. Si, si, si, si.
00:21:59Mais c'était quoi, joueur, alors, Hélène ?
00:22:01Ça m'intéresse. Il avait d'autres addictions.
00:22:03C'est quoi, joueur ? Ouais, il était quoi, cet amant ?
00:22:05Quelqu'un qui aimait jouer
00:22:07avec son sexe.
00:22:09Qui aimait jouer avec son sexe, avec le sexe de l'autre.
00:22:11La sexualité,
00:22:13se frotter, se caresser,
00:22:15se masser.
00:22:17Enfin, je sais pas, quoi. Il y a tellement de choses
00:22:19qui amènent, alors
00:22:21qui amènent, effectivement.
00:22:23À la finalité, parce qu'effectivement,
00:22:25quand vous jouez un moment à ce jeu-là,
00:22:27évidemment, vous avez envie qu'on vous prenne
00:22:29à un moment donné, quoi.
00:22:31D'accord, mais
00:22:33qu'il y ait autre chose, que le va-et-vient ?
00:22:35Que le va-et-vient, quoi.
00:22:37On est d'accord. Mais alors, vous disiez
00:22:39que celui-là, il était addict, alors,
00:22:41quand même, d'autre chose ?
00:22:43Il était addict à d'autres choses, ouais.
00:22:45À quoi ? Malheureusement.
00:22:47À la poudre blanche.
00:22:49Donc, bon, voilà.
00:22:51J'ai quitté la relation, parce que pour moi,
00:22:53c'était pas possible.
00:22:55Mais c'était un très, très...
00:22:57un excellent amant, ça, c'est sûr.
00:22:59Voilà. Elle est canon, Hélène.
00:23:03Et vous avez pas eu envie
00:23:05de lui conseiller de se sortir
00:23:07de son addiction ?
00:23:09Non.
00:23:11Ah, j'ai essayé, j'ai essayé.
00:23:13Sauf que, non, je sais pas,
00:23:15que cet homme-là, il est...
00:23:17Et puis, il y a encore...
00:23:19Il en a perdu sa maison, il en a perdu
00:23:21plein de choses.
00:23:23C'est un addict sévère, ouais.
00:23:25Oui, c'est un addict sévère, ouais.
00:23:27Donc, non.
00:23:29Oui, donc là, vous avez raison.
00:23:31Sinon, il vous entraîne dans sa chute.
00:23:33Non, j'ai préféré partir, ouais.
00:23:35Voilà.
00:23:37Mais aujourd'hui, depuis,
00:23:39c'est pas terrible, quoi.
00:23:41Mais qu'est-ce que vous faites,
00:23:43alors, Hélène ?
00:23:45Oh, mais moi, je suis la reine de la masturbation.
00:23:47Mais évidemment.
00:23:49Et vous regardez du porno ?
00:23:51Non, pas du tout.
00:23:53Non, je trouve ça...
00:23:55je trouve ça vulgaire.
00:23:57Non, ça m'intéresse pas.
00:23:59Mais il y a différents types de pornographie.
00:24:01Ouais, certainement, mais bon,
00:24:03je vais pas la rechercher.
00:24:05Je fais ma séance dans ma tête,
00:24:07mon film, mon petit truc,
00:24:09et puis voilà, quoi.
00:24:11Cela étant dit, moi, je crois que c'est quand même
00:24:13toujours la meilleure chose, c'est de faire fonctionner
00:24:15son imaginaire érotique.
00:24:17Son imagination, ouais.
00:24:19À la limite, je vais préférer dire une bande dessinée.
00:24:21Érotique.
00:24:23Oui.
00:24:25C'est très à la mode, la bande dessinée.
00:24:27Ah bon ?
00:24:29Je n'en ai pas, je n'ai pas de bande dessinée.
00:24:31Mais moi, comme je suis très...
00:24:33très imaginative, la bande dessinée,
00:24:35je me la fais toute seule et dans la tête.
00:24:37Elle est forte cette Hélène.
00:24:39Et alors, vous pensez à qui ? Vous pensez à quelqu'un que vous avez rencontré dans la journée ?
00:24:41Vous pensez à Laurent Carilla, ce soir, en vous masturbant ?
00:24:43Comment vous faites ?
00:24:45Non, non, non, je peux avoir un amant
00:24:47ou une amante imaginaire,
00:24:49un couple, n'importe quoi.
00:24:51Je me fais...
00:24:53Ça vient comme ça, voilà.
00:24:55J'ai pas de choses prédéfinies.
00:24:57Le scénario, quoi.
00:24:59Ouais, c'est comme ça, ça vient comme ça.
00:25:01D'accord. Vous laissez votre imaginaire
00:25:03vous emporter au moment
00:25:05dès le début de votre masturbation.
00:25:07C'est ça, c'est ça.
00:25:09C'est bien,
00:25:11c'est la meilleure solution.
00:25:13Ouais, ouais, voilà.
00:25:15Est-ce que pour le coup, trop de porno, ça peut annihiler
00:25:17l'imaginaire érotique ?
00:25:19Je pense, parce que bon...
00:25:21Et puis après, le porno, c'est toujours pareil, quoi.
00:25:25Ah bah non, non, non.
00:25:27Non, non, il y a plein de styles.
00:25:29Je parle pas, donc je veux dire...
00:25:31Je crois qu'il faut vraiment arrêter
00:25:33de croire aujourd'hui qu'il y a le porno.
00:25:35Le porno, la pornographie,
00:25:37il y a énormément de différences
00:25:39entre des films des années 70
00:25:43et certaines plateformes.
00:25:45Il y a vraiment
00:25:47toutes sortes de pornographie aujourd'hui.
00:25:51Il y a certainement des vieux clichés, ouais.
00:25:53Je suis d'accord.
00:25:55Vous avez raison, à partir du moment où votre imaginaire fonctionne bien,
00:25:57qu'est-ce que vous avez besoin d'un support ?
00:26:03Et puis, visiblement,
00:26:05il fonctionne bien, votre imaginaire.
00:26:07Ça a l'air, en tout cas, Hélène.
00:26:09Ça a l'air en pleine forme.
00:26:11Oui, tout à fait.
00:26:13Tout à fait, c'est ça.
00:26:15Merci, en tout cas, de ce témoignage.
00:26:17Mais pour vous, donc, ce serait la pornographie
00:26:19qui font que les hommes
00:26:21n'ont plus envie de trop jouer dans leur sexualité.
00:26:23De jouer ?
00:26:25De discuter avec l'autre ?
00:26:27Parce que, facilement, ils se retangent derrière ça.
00:26:29C'était, en tout cas,
00:26:31ce que nous disait Patrick.
00:26:33Ça, c'est vrai.
00:26:35On le prend en note.
00:26:37On va voir tout au long de l'émission
00:26:39ce qu'on entend.
00:26:41Merci beaucoup, Hélène.
00:26:43Et puis, nous avons Jean-Luc qui va répondre
00:26:45à trois questions intimes.
00:26:47Première, évidemment, Jean-Luc,
00:26:49est-ce que vous regardez beaucoup de porno ?
00:26:51Bonjour, Jean-Luc.
00:26:53Laurent, pardon.
00:26:55Est-ce que je regarde beaucoup de porno ?
00:26:57Non, pas spécialement.
00:26:59Non, pas spécialement, très bien.
00:27:01Deuxième question, est-ce que vous vous masturbez
00:27:03beaucoup ?
00:27:05Pareil,
00:27:07beaucoup, non. Ça m'arrive
00:27:09quand même.
00:27:11C'est vrai qu'avec ma question, on a l'impression que ce serait
00:27:13une critique.
00:27:15Alors que ce n'est pas du tout une critique, loin de là.
00:27:17Non, ce n'est pas une critique.
00:27:19Non, non, ce n'est pas une critique.
00:27:21Je ne le prends pas comme ça.
00:27:23Je réfléchissais à c'est quoi, beaucoup.
00:27:25Et en fait, non, je ne me
00:27:27masturbe pas beaucoup.
00:27:29Donc, raisonnablement, très bien.
00:27:31Quand il faut.
00:27:33Je fais plaisir, de temps en temps.
00:27:35Vous avez bien raison.
00:27:37C'est bien ordonné.
00:27:39On commence par soi-même, on est d'accord.
00:27:41Dernière question, est-ce que depuis Me Too,
00:27:43vous avez du mal à draguer
00:27:45ou à séduire les femmes ?
00:27:47Alors là, clairement,
00:27:49là, je fais partie de ces gens
00:27:51qui,
00:27:53les gens qui ont créé Me Too,
00:27:55je les mettrais presque
00:27:57bien au mur.
00:27:59Ça pourrit la relation homme-femme
00:28:01d'une force extraordinaire.
00:28:03Alors, ce n'est pas Me Too
00:28:05parce que Me Too était nécessaire,
00:28:07mais c'est la manière dont on en a
00:28:09fait une arme.
00:28:11Oui, oui, on est bien d'accord.
00:28:13Il fallait faire quelque chose,
00:28:15mais ça a été détourné,
00:28:17galvaudé, il y a de l'abus
00:28:19et ça devient horrible.
00:28:21Et pour aller essayer de rencontrer
00:28:23une femme, séduire une femme,
00:28:25c'est extrêmement dur.
00:28:27On ne sait jamais
00:28:29ce qu'on peut dire, même en essayant d'être
00:28:31élégante, des fois, on se retrouve
00:28:33surpris.
00:28:35Moi, en tout cas, je me retrouve surpris.
00:28:37Oui, mais c'est ça qui est bizarre,
00:28:39c'est qu'il y a beaucoup de femmes qui sont
00:28:41d'accord avec vous, Jean-Luc,
00:28:43et avec moi, mais en même temps,
00:28:45on ne sait jamais à quel genre de femme
00:28:47on a affaire, et si on a affaire à une femme
00:28:49qui est très
00:28:51contre les hommes,
00:28:53on peut se faire embarrer
00:28:55très violemment, c'est vrai.
00:28:57Oui, je trouve ça complètement
00:28:59faux furieux comme réaction, parce que
00:29:01si on fait, ne serait-ce
00:29:03qu'un tout petit peu attention au sens des mots,
00:29:05elle devrait bien voir
00:29:07qu'il n'y a pas de vulgarité,
00:29:09il n'y a pas d'oppression...
00:29:11En même temps, c'est...
00:29:13Jean-Luc, tout ça, c'est très subjectif.
00:29:15Moi, je propose un truc, on devrait,
00:29:17nous, les femmes qui sommes encore libres
00:29:19et acceptons d'être séduites,
00:29:21on devrait porter un petit bracelet
00:29:23rose ou quelque chose, pour que vous puissiez...
00:29:25Oui, ça fait un peu
00:29:27comme dans certains clubs, où on met des petits bracelets...
00:29:29C'est ça, oui, comme
00:29:31chez Arthur Vernon au Sud Paradise.
00:29:33Oui, voilà.
00:29:35Ça pourrait
00:29:37être quelque chose de... Mais après,
00:29:39est-ce que ça ne risquerait pas
00:29:41justement, à partir du moment où une femme
00:29:43porterait un bracelet,
00:29:45d'attirer
00:29:47toutes les
00:29:49passions qui ne seraient pas forcément dans l'élégance,
00:29:51dans la portoise...
00:29:53C'est un risque.
00:29:55Donc finalement, il n'y a pas de solution.
00:29:57Ce serait
00:29:59déjà que les femmes se détendent un petit peu
00:30:01et qu'elles reprennent le sens des mots
00:30:03et qu'elles s'aperçoivent que
00:30:05quand on dit à une femme qu'elle est jolie ou qu'elle est sexy,
00:30:07ce n'est peut-être pas qu'on a envie de la sauter tout de suite.
00:30:09Mais ça peut être un compliment
00:30:11gratuit
00:30:13à quelqu'un qui est sexy.
00:30:15Non ?
00:30:17Sexy, c'est déjà un petit peu orienté quand même.
00:30:19Oui, c'est poussé.
00:30:21Je sais, Brigitte,
00:30:23quand une femme s'habille de façon
00:30:25à être sexy, quand un homme
00:30:27qui ne la connaît pas lui dit
00:30:29vous êtes quand même bien sexy,
00:30:31je ne sais pas...
00:30:33Je ne sais pas...
00:30:35On ne peut plus le dire, ça, maintenant.
00:30:37Non, ça, on ne peut plus le dire.
00:30:39On ne peut clairement plus le dire. Je suis d'accord avec vous, Laurent.
00:30:41Mais en même temps...
00:30:43Ça devient un peu dur d'essayer
00:30:45d'aborder une femme. Je sais, c'est vraiment...
00:30:47C'est compliqué.
00:30:49Bon, écoutez,
00:30:51on va faire avec.
00:30:53Vous pouvez poser une question à Laurent Carilla,
00:30:55il vous écoute, Jean-Luc.
00:30:57Alors, Laurent, ça m'arrive
00:30:59quand même de regarder du porno.
00:31:01Je regarde du porno,
00:31:03je n'ai pas une catégorie
00:31:05de prédilection.
00:31:09Je regarde un petit peu,
00:31:11si vous voulez, je me documente.
00:31:15La nature humaine me fascine.
00:31:17Je ne sais pas
00:31:19si vous, en tant que
00:31:21thérapeute, vous
00:31:23regardez aussi
00:31:25toutes ces plateformes, mais quand on voit
00:31:27toutes les catégories
00:31:29qu'il y a maintenant, que ce soit
00:31:33dans le monde hétéro,
00:31:35dans le monde homo, dans le monde transgenre...
00:31:39Moi, je suis fasciné
00:31:41de la nature humaine, en fait.
00:31:43Alors, est-ce que vous, thérapeute,
00:31:45vous voyez ça plus comme...
00:31:47Il y a quand même tout un tas de catégories pathologiques
00:31:49ou est-ce que...
00:31:51Non, l'espèce humaine
00:31:53est vraiment fluleuse dans ses capacités.
00:31:55L'espèce humaine est, pardon, je n'ai pas entendu.
00:31:57Fabuleuse dans ses capacités.
00:31:59L'espèce humaine est fabuleuse.
00:32:01Et oui, moi,
00:32:03de par mon métier,
00:32:05je me tiens au courant de ce qu'il y a
00:32:07sur la pornographie
00:32:09et je regarde aussi, de temps en temps,
00:32:11de la pornographie à titre privé.
00:32:13Mais c'est important de savoir
00:32:15ce qui se passe, en tout cas.
00:32:17Je reçois des patients et des patientes
00:32:19qui en consomment beaucoup
00:32:21et c'est important pour moi de voir tous les styles,
00:32:23qu'est-ce qui se passe.
00:32:25Moi, je ne traite que
00:32:27des problèmes d'addiction sexuelle,
00:32:29donc ça sort toutes les perversions sexuelles,
00:32:31tout ce qui est pédopornographie,
00:32:33etc.
00:32:35Ça, ce n'est pas de mon ressort.
00:32:37C'est vraiment de la pornographie standard
00:32:39et voir, il y a plein de supports.
00:32:41Ça reste une industrie
00:32:43pour adultes, avec
00:32:45des choses très bien faites et des choses moins bien faites
00:32:47quand même.
00:32:49Il y a quand même maintenant plus d'éthique,
00:32:51je trouve. Enfin, ça commence un peu,
00:32:53autour de tout ça, dans le milieu
00:32:55professionnel quand même.
00:32:57Et alors, du coup,
00:32:59j'imagine certaines catégories,
00:33:01vous êtes à même de porter
00:33:03des jugements quand même sur certaines catégories
00:33:05qui sont vraiment très très limite-limite ?
00:33:07C'est-à-dire ? Il a l'air très au courant
00:33:09pour quelqu'un qui ne regarde pas beaucoup de porno.
00:33:11C'est-à-dire ? Catégorie limite, ça veut dire quoi ?
00:33:13Je regarde toutes les catégories
00:33:15qui existent, toutes les petites
00:33:17vignettes qui font les têtes de chapitre
00:33:19et il y a des trucs, j'y vais
00:33:21pour voir...
00:33:23Juste pour information.
00:33:25Oui, oui. Après,
00:33:27c'est pas ça qui va m'exciter plus particulièrement
00:33:29mais comme dirait Laurence, c'est...
00:33:31Non, mais Jean-Luc,
00:33:33vous avez raison, il y a énormément
00:33:35de pornographie qui est regardée parce
00:33:37que c'est des trucs qu'on ne fera jamais mais que par curiosité
00:33:39on est attiré
00:33:41et on va regarder, bien sûr.
00:33:43Donc, oui, je disais
00:33:45au niveau du jugement,
00:33:47il y a certains trucs qui sont
00:33:49limite-limite, style avec les gosses,
00:33:51style avec les animaux.
00:33:53C'est interdit.
00:33:55Tout ça, c'est des supports interdits.
00:33:57Moi, quand je vois des patients ou des patientes en consultation,
00:33:59une des premières questions,
00:34:01je suis au courant de ce qui se passe sur des plateformes
00:34:03comme Pornhub ou X-Video,
00:34:05peu importe les noms,
00:34:07où il y a absolument tout,
00:34:09mais dans la légalité.
00:34:11Mais la première question
00:34:13que je pose, c'est est-ce que vous voyez de la pédopornographie
00:34:15directement ? Et si c'est oui,
00:34:17est-ce qu'ils les réorientent et ils vont se faire suivre
00:34:19ailleurs ?
00:34:23Moi, je ne porte aucun jugement sur
00:34:25de la pornographie légale,
00:34:27légale autorisée, c'est-à-dire à partir de 18 ans
00:34:29jusqu'à...
00:34:31Vous avez des supports avec maintenant des gilfs,
00:34:33des grands-mères ou des grands-pères.
00:34:35Après,
00:34:37ce n'est pas à moi de porter un jugement sur ce que les gens regardent.
00:34:39C'est plutôt, moi, ce qui m'intéresse
00:34:41dans les gens que je reçois,
00:34:43c'est plutôt qu'est-ce qu'ils font de ça
00:34:45et pourquoi ils sont attirés par ça.
00:34:47Mais la plupart du temps, moi, les patients que je vois
00:34:49ou les patientes voient plein de contenus
00:34:51différents. Et c'est ça qui fait la définition
00:34:53de l'addiction sexuelle, en fait.
00:34:55Ce n'est pas monocentré sur une thématique.
00:34:57D'accord. Et alors, du coup,
00:34:59est-ce qu'on peut imaginer que...
00:35:01Tu as une taille de Jean-Luc.
00:35:03Alors attendez, Jean-Luc, on va faire une petite
00:35:05pause et puis on vous redonne la parole, puisque
00:35:07visiblement, vous avez beaucoup de questions
00:35:09à poser à Laurent Carilla et je suis sûr que ça
00:35:11intéresse évidemment tous ceux qui nous écoutent.
00:35:13On va faire une pause et on vous retrouve, Jean-Luc.
00:35:15Vous voulez parler à
00:35:17Brigitte Lahaie ? 0826
00:35:19300 300
00:35:21CAM4.fr, le plus grand
00:35:23site de webcam live réservé aux
00:35:25adultes.
00:35:2714h-16h, Brigitte Lahaie
00:35:29Sud Radio. Et bien,
00:35:31Laurent Carilla, vous êtes toujours
00:35:33avec nous. Jean-Luc est là et pose
00:35:35beaucoup de questions sur la pornographie
00:35:37qui sont des questions que certainement
00:35:39beaucoup d'éditeurs se posent. Donc,
00:35:41Jean-Luc, allez-y, vous faites plaisir
00:35:43à tous ceux qui nous écoutent.
00:35:45C'est vrai, tant mieux.
00:35:47Si ça peut aider les gens, tant mieux.
00:35:49Oui, une dernière
00:35:51petite question. Allez-y, Jean-Luc.
00:35:53Vous qui voyez,
00:35:55qui recevez des gens pour ces problèmes
00:35:57d'addiction à la
00:35:59pornographie,
00:36:01est-ce qu'on peut
00:36:03associer certaines catégories
00:36:05de pornographie
00:36:07à des blessures d'enfance ?
00:36:09Non, ce n'est pas lié aux catégories.
00:36:11En fait, la pornographie, c'est comme
00:36:13une substance, comme une drogue,
00:36:15dans ce cas-là.
00:36:17Ce n'est pas lié à des catégories,
00:36:19c'est plutôt lié à la consommation.
00:36:21Quelqu'un qui est addict au sexe,
00:36:23donc malade,
00:36:25lui, les supports,
00:36:27il s'en fout un peu, c'est multi-supports
00:36:29parce que ça peut être plein de thématiques
00:36:31différentes sur un site,
00:36:33mais ça peut être aussi à côté des webcams,
00:36:35ça peut être à côté
00:36:37du sexe en audio,
00:36:39etc.
00:36:41Et maintenant, il y a des trucs qui sont très à la mode,
00:36:43c'est des supports
00:36:45audio-vidéo, c'est-à-dire
00:36:47des images fixes avec
00:36:49une femme, la plupart du temps,
00:36:51il doit en avoir avec des hommes aussi,
00:36:53mais une femme qui raconte des histoires très sexuelles
00:36:55où elle augmente
00:36:57l'excitation
00:36:59pour faire monter un peu la pression
00:37:01pour une masturbation.
00:37:03D'accord, je ne connais pas du tout ce support-là.
00:37:05Je vous ai donné une thématique.
00:37:07Comme vous dites, il y a beaucoup d'émissions
00:37:09où ça vient régulièrement
00:37:11dans les blessures d'enfance et tout ça.
00:37:13Oui, mais de toute façon, il faut les chercher.
00:37:15Quand il y a une addiction, il faut chercher les racines du problème.
00:37:17Il y a souvent des traumas, des blessures,
00:37:19il y a souvent
00:37:21une mauvaise estime de soi,
00:37:23un déficit d'attention,
00:37:25etc.
00:37:27Mais ça, c'est valable pour toutes les addictions.
00:37:29D'accord.
00:37:31En fait, Jean-Luc,
00:37:33il faut comprendre que lorsqu'on va tomber dans l'addiction,
00:37:35c'est souvent parce qu'on a un vide intérieur
00:37:37et on le remplit
00:37:39par un produit,
00:37:41que ce soit de l'alcool,
00:37:43de la pornographie,
00:37:45de la drogue, de la cigarette.
00:37:47Si on est bien
00:37:49avec soi-même, donc avec son monde intérieur,
00:37:51on n'a pas besoin
00:37:53de le remplir.
00:37:55La semaine dernière, vous avez reçu un invité
00:37:57dont l'émission
00:37:59m'a particulièrement
00:38:01ému,
00:38:03mais ça m'a touché
00:38:05quand même.
00:38:07C'était le monsieur
00:38:09qui faisait faire de la musique
00:38:11pendant ses conférences.
00:38:13Christophe Médici,
00:38:15sans doute, oui.
00:38:17Je ne sais plus.
00:38:19Bon, écoutez, c'est pas...
00:38:21Il faisait faire de la musique en dix minutes,
00:38:23vous aviez fait remarquer qu'il faisait faire
00:38:25du piano en dix minutes.
00:38:27Ah oui, oui, Marc Véla.
00:38:29Lundi dernier, absolument.
00:38:31J'écoutais son témoignage
00:38:33et il y a eu à un moment donné un monsieur
00:38:35qui a appelé pour dire qu'il était homosexuel
00:38:37et qui cherchait
00:38:39souvent des relations avec des hommes
00:38:41beaucoup plus mûrs que lui.
00:38:43Et vous et votre invité
00:38:45vous aviez
00:38:47réussi à faire sortir le fait
00:38:49qu'il
00:38:51avait eu un problème,
00:38:53un manque par rapport à son
00:38:55propre père, ce qui avait touché
00:38:57Marc aussi particulièrement.
00:38:59Et c'est en ça que ça m'avait, moi aussi...
00:39:01Ça vous a touché parce que
00:39:03ça vous a parlé, évidemment.
00:39:05Je comprends.
00:39:07C'est le côté de sa réaction émotionnelle
00:39:09qui m'a
00:39:11touché.
00:39:13Du coup, je me disais
00:39:15est-ce que c'est pathologique, par exemple,
00:39:17quand on est homosexuel
00:39:19et qu'on cherche des gens plus vieux
00:39:21que...
00:39:23Déjà, c'est pas pathologique d'être homosexuel.
00:39:25Mais c'est pas pathologique de chercher
00:39:27des hommes plus vieux.
00:39:29Rien n'est pathologique.
00:39:31Ce qui est pathologique, et on est face à un psychiatre,
00:39:33Laurent Carilla, ce qui est pathologique,
00:39:35c'est quand on est complètement coincé
00:39:37dans un besoin
00:39:39toujours le même qui
00:39:41nous fait souffrir.
00:39:43C'est ça qui est pathologique.
00:39:45Mais après, c'est des histoires
00:39:47personnelles
00:39:49sur des représentations.
00:39:51Il y en a qui aiment des gens plus âgés,
00:39:53plus jeunes, mais majeurs.
00:39:55Et voilà.
00:39:57Mais en même temps,
00:39:59tout le monde fait comme il peut.
00:40:01Il n'y a pas de jugement à avoir.
00:40:03En tout cas, merci Jean-Luc.
00:40:05Merci beaucoup de votre fidélité.
00:40:07On continue avec Vanessa qui nous rejoint.
00:40:09Bonjour Vanessa.
00:40:11Bonjour Brigitte, bonjour Laurent.
00:40:13Bonjour Vanessa.
00:40:15Alors, moi je voulais
00:40:17un petit peu intervenir sur le côté de
00:40:19l'addiction.
00:40:21Je ne peux pas, on va dire,
00:40:23pour parler de la mienne, si tant est que ça
00:40:25en soit une,
00:40:27mais j'entendais
00:40:29les auditeurs qui parlaient
00:40:31essentiellement du besoin
00:40:33du film porno,
00:40:35etc. pour faire monter
00:40:37la pression, on va dire.
00:40:39Eh bien moi,
00:40:41je suis devenue un petit peu, on va dire,
00:40:43accro aux massages tantriques.
00:40:45Et je peux passer des heures
00:40:47à masser
00:40:51avant de,
00:40:53comment dire, de conclure ou de passer
00:40:55aux dernières minutes
00:40:57de finale,
00:40:59on va dire.
00:41:01Et
00:41:03je pense que c'est un
00:41:05substitut, c'est un côté cérébral
00:41:07qui est assez intéressant.
00:41:09Et je
00:41:11trouve que ça
00:41:13remplace très largement
00:41:15ce qu'on pourrait apporter,
00:41:17on va dire, un film porno.
00:41:19Mais est-ce que c'est grave, docteur ?
00:41:23Mais tant que ça, ça vous fait plaisir, non ?
00:41:25Ah mais complètement !
00:41:27Et c'est quoi ?
00:41:29Ça vous récompense ? Ça vous gratifie ?
00:41:33Alors oui, c'est excitant
00:41:35bien évidemment. C'est gratifiant
00:41:37parce qu'on donne.
00:41:39Bien évidemment,
00:41:41c'est...
00:41:43Mais Vanessa, qu'on comprenne bien,
00:41:45vous aimez masser assez longuement un homme
00:41:47avant
00:41:49une relation sexuelle, on est bien d'accord.
00:41:51Et vous vous faites
00:41:53payer ou c'est gratuit ?
00:41:55Ah non, non, c'est mon partenaire.
00:41:57Mais il a de la chance alors ?
00:41:59Bah oui.
00:42:03Je trouve pas que ça soit une addiction, c'est une addiction positive
00:42:05je dirais moi pour vous. Et il aime ça ?
00:42:07Lui ?
00:42:09Apparemment il s'en plaint pas.
00:42:11Donc c'est cool.
00:42:13Vous êtes pas addict ?
00:42:15Mais bon, ça peut durer 3 heures.
00:42:17Ah ouais ?
00:42:19Ou voilà,
00:42:21je donne,
00:42:23je ne prends pas particulièrement
00:42:25mais je prends
00:42:27en donnant, je sais pas comment l'expliquer.
00:42:29Ouais, c'est un échange.
00:42:31C'est presque comme une masturbation
00:42:33on va dire, en fait.
00:42:35C'est que le fait
00:42:37de voir le plaisir...
00:42:39Mais est-ce que vous avez l'impression
00:42:41que ça dure de plus en plus longtemps ?
00:42:47Ça peut être une question qui se pose.
00:42:49Je me rends compte qu'effectivement
00:42:51j'y prends énormément de plaisir.
00:42:53Et vous avez besoin que ça dure.
00:42:55La dernière fois ça durait 3 heures, ça n'avait jamais duré aussi longtemps.
00:42:57Et vous avez l'impression que ça pourrait
00:42:59devenir... En tout cas, ce qui est
00:43:01intéressant, Laurent Carilla,
00:43:03c'est que Vanessa nous appelle.
00:43:05Donc quelque part ça doit la perturber.
00:43:07Je vous propose qu'on la retrouve après les infos.
00:43:09Parce que là, on va laisser la place aux infos.
00:43:11Et voir un peu ce qui
00:43:13pourrait peut-être la gêner.
00:43:15Vous allez pouvoir faire un diagnostic
00:43:17tout à fait lucide.
00:43:21Et une petite devinette avant les infos, bien sûr.
00:43:23Quelle différence entre un moustique
00:43:25et une femme ?
00:43:27Laurent Carilla, vous pourrez nous
00:43:29donner la réponse évidemment après les infos.
00:43:31Si vous aussi vous avez envie de poser des questions
00:43:33à Laurent Carilla, profitez-en.
00:43:35On se retrouve après les infos.
00:43:49Nous sommes aujourd'hui avec Laurent Carilla.
00:43:51On pose la question de l'addiction.
00:43:53L'addiction, c'est un mot qu'on met un petit peu
00:43:55à toutes les sauces.
00:43:57Actuellement, on est addict à tout.
00:43:59L'addiction, c'est une maladie.
00:44:01Voilà, rappelons que c'est une maladie.
00:44:03C'est quelque chose qui fait souffrir
00:44:05la personne qui est addict,
00:44:07l'entourage, la famille,
00:44:09qui peut même faire perdre
00:44:11beaucoup d'argent, faire perdre son boulot.
00:44:13C'est quand même vraiment
00:44:15quelque chose de grave.
00:44:17Elle est quand même aussi en nette augmentation
00:44:19depuis ces dernières années,
00:44:21l'addiction.
00:44:23Et elle n'est pas isolée. Il y a des troubles en dessous.
00:44:25Des troubles psychiques, des troubles physiques, même les deux parfois.
00:44:27D'où la nécessité d'en parler.
00:44:29On va retrouver Vanessa dans un instant.
00:44:31À mon avis, on n'est pas dans
00:44:33un cas d'addiction, mais on va voir pourquoi
00:44:35elle a eu envie de vous appeler.
00:44:37Mais d'abord, la devinette.
00:44:39Quelle différence entre un moustique et une femme ?
00:44:41Vous ne vous souvenez plus de la réponse.
00:44:43Je ne me rappelle plus la réponse, mais c'est une histoire avec
00:44:45une piqûre.
00:44:47Les deux nous sucent.
00:44:49La différence, c'est que
00:44:51la femme, si tu lui files une claque,
00:44:53elle arrêtera de sucer.
00:44:55Tandis que le moustique, lui, il arrête.
00:44:57Il n'y a qu'une femme
00:44:59qui peut donner cette devinette.
00:45:01Surtout là, au moment.
00:45:03Alors Vanessa,
00:45:05on a compris, vous adorez
00:45:07masser, des massages tantriques.
00:45:09Votre partenaire adore. A priori, on a
00:45:11envie de se dire que tout va bien.
00:45:13Pourquoi vous avez appelé pour poser la question
00:45:15à Laurent Karila ? Ça vous inquiète un peu ?
00:45:17Non, pas du tout.
00:45:19Ça ne m'inquiète pas.
00:45:21Non.
00:45:23Maintenant, la question, effectivement,
00:45:25est-ce qu'il y a
00:45:27quand même une limite ? Parce que l'objectif,
00:45:29ce n'est pas non plus que ça prenne le pas
00:45:31sur une sexualité ordinaire, on va dire.
00:45:33Est-ce que
00:45:35il y a quand même une limite ?
00:45:37Ou est-ce qu'il faut...
00:45:39On peut se laisser aller dans ce...
00:45:41Enfin, je peux, en tout cas, surtout moi,
00:45:43me laisser aller
00:45:45dans...
00:45:47En gros, est-ce qu'il faut que je fasse attention
00:45:49autant ?
00:45:51Pour ne pas, justement, que ça en devienne
00:45:53une addiction, ou que ça
00:45:55remplace, en fait, la sexualité
00:45:57normale ?
00:45:59Une addiction, c'est, en gros,
00:46:01vous souffrez, et vous faites le massage
00:46:03tantrique pour ne pas souffrir,
00:46:05et ça dure des heures,
00:46:07et vous n'arrivez pas à vous en sortir, etc.
00:46:09Là, moi, je crois plutôt, c'est
00:46:11qu'il faut un échange
00:46:13avec votre partenaire, où de temps en temps,
00:46:15il y a du tantrisme, et de temps en temps,
00:46:17il y a du standard, on va dire,
00:46:19ou même, de temps en temps, il y a un peu des deux.
00:46:21Mais il faut faire attention à
00:46:23un désir uniquement unilatéral,
00:46:25et vous faites attention, peut-être,
00:46:27autant, il faudrait préciser, une fois de temps en temps,
00:46:29ça dure deux, trois heures, bon, c'est très, très
00:46:31long, mais...
00:46:33Le risque, en fait, Vanessa, c'est que
00:46:35à force, vous ne puissiez
00:46:37avoir une relation
00:46:39corporelle que comme ça,
00:46:41et là, on serait dans
00:46:43ce qu'on appelle une paraphilie, c'est-à-dire que
00:46:45vous ne pourriez avoir envie
00:46:47de rapport intime
00:46:49qu'en faisant des massages tantriques,
00:46:51et uniquement des massages tantriques.
00:46:53Et on n'est pas dans l'addiction, en fait.
00:46:55Et là, on est plus dans une paraphilie que dans
00:46:57une addiction, ce n'est pas la même chose.
00:46:59Est-ce que c'est clair ?
00:47:01Oui, oui, oui, très bien, c'est parfait pour moi.
00:47:03Voilà, donc, à partir
00:47:05du moment où vous aimez ça
00:47:07tout particulièrement, mais que vous pouvez
00:47:09encore avoir une relation
00:47:11sexuelle comme votre compagnon
00:47:13aurait envie, il n'y a pas de problème.
00:47:17Oui, on est d'accord.
00:47:19Justement, la question
00:47:21que je me posais, c'était
00:47:23est-ce qu'à un moment donné, c'est un petit peu
00:47:25comme l'excès d'utilisation
00:47:27de sextoys, à un moment donné, l'intensité
00:47:29est telle que
00:47:31pour arriver à
00:47:33la même chose avec un homme,
00:47:35ça peut devenir compliqué quand c'est abusé.
00:47:37Là, ma question, elle était aussi dans ce sens.
00:47:39Est-ce que le fait de...
00:47:41C'est un petit peu comme si je
00:47:43me faisais moi-même
00:47:45monter mon propre plaisir, en fait.
00:47:47Et est-ce que...
00:47:51Oui, c'est ce que je viens de vous dire.
00:47:53Si vous avez l'impression que vous ne pouvez
00:47:55passer que par ça et que
00:47:57c'est quelque chose qui vous habite
00:47:59complètement et qui vous éloigne
00:48:01finalement de l'autre,
00:48:03qui n'est que l'objet de votre plaisir,
00:48:05en effet, on rentre
00:48:07dans une sexualité un petit peu
00:48:09paraphilique.
00:48:11Monocentrée, quoi.
00:48:13Et c'est ennuyeux parce que
00:48:15la sexualité, normalement, c'est
00:48:17deux sujets qui
00:48:19échangent et qui échangent
00:48:21de manière
00:48:23harmonieuse.
00:48:25Oui, alors du coup,
00:48:27je ne pense pas que ce soit ça parce que
00:48:29la recherche
00:48:31elle n'est pas
00:48:33axée sur mon plaisir. Mon plaisir, c'est
00:48:35de...
00:48:37Mon plaisir, c'est plutôt de voir
00:48:39le plaisir qui est créé.
00:48:41C'est plutôt l'inverse. Alors, est-ce que les deux
00:48:43se rejoignent ? Je ne sais pas, finalement.
00:48:47Les deux se rejoignent parce que très souvent
00:48:49quand on est avec quelqu'un qui est dans
00:48:51une relation sexuelle un peu
00:48:53paraphilique, c'est toujours pour faire
00:48:55plaisir à l'autre, souvent, l'argument.
00:48:57Mais je crois que Vanessa,
00:48:59si vous savez
00:49:01aussi sortir de
00:49:03ce schéma-là,
00:49:05il n'y a pas de problème. C'est juste
00:49:07si vous êtes complètement de plus en plus
00:49:09coincée dans ça,
00:49:11peut-être que ça peut poser un problème.
00:49:13Mais ça, c'est vous qui savez.
00:49:15Oui, non, non, je ne suis pas
00:49:17coincée dedans, mais je me rends
00:49:19compte que si j'ai envie
00:49:21de ce moment
00:49:23en un sens plus sensuel,
00:49:25je peux y mettre de plus
00:49:27en plus de temps. Mais je peux être
00:49:29complètement...
00:49:31Mixer les plaisirs.
00:49:33Ah oui, oui, oui, dans le même...
00:49:35Mais si lui... Multiplier
00:49:37dans le vrai sens du terme, d'ailleurs.
00:49:39Et si lui est ravi quand ça dure trois heures,
00:49:41on s'en fout, tout va bien.
00:49:43Exactement. Tant qu'il n'y a pas de souffrance,
00:49:45il faut se faire plaisir.
00:49:47D'accord, ok.
00:49:49Bon, ben voilà. Donc, je ne suis pas encore dans l'addiction,
00:49:51c'est parfait. Voilà, Vanessa.
00:49:53Vous n'avez pas d'addiction. En tout cas,
00:49:55sur cette thématique-là.
00:49:57Merci, Vanessa. Merci bien.
00:49:59Est-ce que Christelle est avec nous ?
00:50:01Christelle. Oui.
00:50:03Bonjour, Brigitte. Bonjour, Laurent.
00:50:05Bonjour, Christelle.
00:50:07Écoutez, moi, je voulais te témoigner
00:50:09parce que j'aime beaucoup la pornographie.
00:50:11Surtout
00:50:13en ce qui concerne les films
00:50:15des années 80.
00:50:17Voilà. Donc,
00:50:19j'étais assez jeune
00:50:21et j'avais un mari qui n'était pas
00:50:23vraiment
00:50:25très
00:50:27addict à la sexualité, on va dire.
00:50:29Il n'avait pas beaucoup de désir, pas beaucoup de libido.
00:50:31Et un jour, je suis tombée sur un film
00:50:33qui s'appelle Le Dévoyeur. Et là,
00:50:35j'ai été complètement addict à ce film
00:50:37et je le regardais deux fois,
00:50:39enfin, des séances
00:50:41parce que je travaillais. Donc,
00:50:43j'avais besoin de regarder ce film
00:50:45plusieurs fois par jour,
00:50:47presque tous les jours. Et j'arrivais
00:50:49à prendre
00:50:51beaucoup de plaisir en me
00:50:53masturbant. Et
00:50:55voilà. Donc, j'aimais beaucoup le film, j'aimais beaucoup
00:50:57l'histoire, j'aimais beaucoup les acteurs.
00:50:59Il y avait Gabriel.
00:51:01Je ne me souviens plus de son nom de famille.
00:51:03Il était très très beau.
00:51:05Et j'adorais parce que
00:51:07quand il faisait une scène, il avait le rouge
00:51:09sur les joues. Il avait ce
00:51:11plaisir. J'avais l'impression que c'était
00:51:13complètement naturel et ça m'excitait
00:51:15complètement. Enfin, j'avais vraiment
00:51:17envie d'être dans ses bras.
00:51:19Et du coup,
00:51:21j'arrivais à m'exciter en regardant
00:51:23ce film, à me caresser, à avoir
00:51:25beaucoup de plaisir. Et donc, après,
00:51:27je suis devenue complètement addict.
00:51:29Addict, ça veut dire que vous êtes malade ?
00:51:31Non !
00:51:33Mais c'est vrai que c'est un mot que je n'aime pas
00:51:35trop en plus. Mais en tout cas,
00:51:37j'étais accro.
00:51:39Voilà.
00:51:41J'étais accro à l'endorphine,
00:51:43l'ocytocine, voilà, toutes tes hormones.
00:51:45Mais c'est vous qui l'avez dégagé ça,
00:51:47c'est pas les films.
00:51:49Mais oui, mais grâce au film, parce qu'on parle de la
00:51:51pornographie, donc grâce à ce film,
00:51:53en particulier. Le dévoyeur
00:51:55vous dites. Le dévoyeur,
00:51:57voilà. Et c'était un film
00:51:59magnifique. J'aimais beaucoup
00:52:01l'actrice principale qui s'appelait Elisabeth.
00:52:03Elisabeth Buré.
00:52:05Elle était
00:52:07magnifique dans ce film parce qu'en fait,
00:52:09elle avait un rôle
00:52:11qui était
00:52:13fabuleux. Parce qu'au début,
00:52:15elle n'était pas trop pour
00:52:17coucher avec des hommes.
00:52:19Et après, elle est devenue
00:52:21passionnée par la sexualité.
00:52:23Enfin,
00:52:25j'ai beaucoup aimé ce film. Et du coup,
00:52:27maintenant, ça continue.
00:52:29Je continue à regarder quelques séances.
00:52:31Mais par contre, c'est pas du tout pareil.
00:52:33Parce que maintenant, on a
00:52:35ces vidéos pornographiques
00:52:37gratuitement, très
00:52:39facilement. Et on ne voit plus
00:52:41les hommes. On ne voit plus leur visage.
00:52:43On ne voit plus que les femmes. On met les femmes
00:52:45en avant, leur visage, leur corps.
00:52:47Et les hommes, on ne les voit pas. On ne voit que leur sexe.
00:52:49Et ça, ça n'existe pas du tout.
00:52:51Moi, j'ai besoin de voir des émotions.
00:52:53J'ai besoin de voir le visage. J'ai besoin de
00:52:55voir des expressions.
00:52:57Et en fait, je suis...
00:52:59Je ne comprends pas ce qu'on puisse faire.
00:53:01J'ai l'impression que c'est que pour les hommes.
00:53:03Ce n'est plus pour les femmes, ce genre de séance
00:53:05pornographique.
00:53:07Votre témoignage est vraiment intéressant.
00:53:09On va revenir avec vous
00:53:11et Laurent Carilla.
00:53:13Parce qu'en effet,
00:53:15là, on entend bien que ça a
00:53:17marqué votre jeunesse
00:53:19sexuelle,
00:53:21si je puis dire.
00:53:23Ça a permis
00:53:25de nourrir votre fantasmatique.
00:53:27La preuve, c'est que vous vous en souvenez
00:53:29encore de ce film.
00:53:31Et puis, on va voir ce qu'il en est
00:53:33de la pornographie aujourd'hui qui a peut-être
00:53:35perdu, en effet,
00:53:37ce côté
00:53:39d'histoire
00:53:41qui raconte quelque chose
00:53:43qui peut plaire aux spectateurs.
00:53:45On fait une petite pause. On se retrouve tout de suite
00:53:47sur Sud Radio.
00:53:53Depuis plusieurs années
00:53:55que je me suis rendue compte
00:53:57qu'on ne nous disait pas tout à la télévision.
00:54:05Laurent Carilla
00:54:07est avec nous.
00:54:09Addict ou pas, c'est le titre de votre dernier livre
00:54:11Dr. Addict ou pas aux éditions
00:54:13Harper Collins où vous
00:54:15évoquez tout, mais alors tout ce qui nous fait
00:54:17plaisir dans la vie. Absolument tout.
00:54:19Votre livre est franchement formidable.
00:54:21Il y a des tests
00:54:23et puis on sait si on est addict ou pas.
00:54:25Il y a plein de conseils.
00:54:27C'est vraiment un livre, c'est une sorte de bible
00:54:29que je peux recommander
00:54:31si vous avez envie de savoir si vous êtes accro
00:54:33ou addict.
00:54:35Ça s'appelle Dr. Addict ou pas ?
00:54:37Christelle, merci de votre témoignage
00:54:39parce que, oui,
00:54:41c'est aussi ça, la pornographie
00:54:43c'est permettre, quand on démarre
00:54:45dans sa fantasmatique érotique,
00:54:47dans sa sexualité,
00:54:49de pouvoir avoir un support
00:54:51qui nous permet
00:54:53de nourrir notre
00:54:55imaginaire.
00:54:57C'est marrant parce que
00:54:59votre témoignage, on l'aurait attendu
00:55:01plutôt d'un homme et c'est bien de voir
00:55:03que les femmes aussi peuvent...
00:55:05C'est mon problème
00:55:07parce que finalement
00:55:09les hommes après me traitaient
00:55:11d'obsédé sexuel.
00:55:13Elles étaient jalouses
00:55:15parce que vous aviez vu une belle vidéo.
00:55:17J'avais l'impression
00:55:19d'avoir la libido d'un homme
00:55:21et en fait
00:55:23je n'avais pas d'homme
00:55:25qui avait cette libido donc j'étais toujours demandeuse
00:55:27par rapport à mes partenaires
00:55:29et ça a été très compliqué
00:55:31pour moi et difficile parce que
00:55:33j'aime tellement faire l'amour
00:55:35et je trouve que c'est
00:55:37un moyen de se relaxer
00:55:39de libérer ses tensions
00:55:41son stress
00:55:43moi je suis en forme, quand j'ai une sexualité
00:55:45épanouie, je suis beaucoup mieux
00:55:47dans ma tête, dans mon corps
00:55:49et voilà, donc j'ai besoin de ça
00:55:51et du coup je passais pour
00:55:53pour une obsédé
00:55:55Bon
00:55:57tout ça, ça va
00:55:59vous êtes en paix avec tout ça ?
00:56:01Oui, mais
00:56:03je voulais ajouter aussi
00:56:05que
00:56:07j'aime beaucoup Laurent
00:56:09Merci
00:56:11et voilà, j'aime beaucoup
00:56:13d'avoir pu vous écouter
00:56:15et j'aime beaucoup tout ce que vous dites
00:56:17et votre libération
00:56:19dans tous les sens en fait
00:56:21Merci
00:56:23Merci d'avoir témoigné Christelle
00:56:25Merci beaucoup
00:56:27Franck est avec nous maintenant, bonjour Franck
00:56:31Bon, on avait Franck
00:56:33On a plus Franck
00:56:35Je crois qu'il voulait parler d'une autre addiction
00:56:37mais on n'a pas
00:56:39Aujourd'hui, quelle est l'addiction la plus répandue
00:56:41En comportement
00:56:43ou en produit ?
00:56:45Je sais pas
00:56:47Si on reste dans la thématique de l'émission d'aujourd'hui
00:56:49comportement c'est
00:56:51la sexualité
00:56:53et les jeux d'argent
00:56:55C'est ce qu'on voit
00:56:57Bon, on te signe que Franck est là
00:56:59Franck is back
00:57:01Bonjour Franck
00:57:03Bonjour, vous m'entendez bien ?
00:57:05Très bien, allez-y, je vous en prie
00:57:07Bien, oui, Franck is back
00:57:09Oui, je pensais pas
00:57:11franchement Brigitte
00:57:13reprendre l'antenne aujourd'hui
00:57:15mais bon, je crois que je suis appelé un petit peu encore à témoigner
00:57:17Oui, alors
00:57:19moi j'ai commencé
00:57:21à me masturber, j'avais 10 ans
00:57:23et ça a été assez rapidement
00:57:25un comportement compulsif
00:57:27et ça m'a empoisonné aussi la vie
00:57:29pendant bien des années
00:57:31donc
00:57:33je voulais surtout rappeler que
00:57:35c'est
00:57:37comment dire, c'est quand même
00:57:39je vais à nouveau un peu faire le même
00:57:41discours que la dernière fois
00:57:43c'est quand même une souffrance
00:57:45et puis c'est très lié aussi au manque
00:57:47de confirmation dans la masculinité
00:57:49de mon père, au manque
00:57:51de compliments certainement
00:57:53au manque d'estime
00:57:55de moi-même aussi, de confiance en moi
00:57:57qui n'a pas été développée par un père
00:57:59qui a fait 13 ans mais qui a effectivement
00:58:01été très absent
00:58:03Mais quand vous dites
00:58:05vous commencez à vous masturber à 10 ans
00:58:07vous trouvez que c'est agréable, je suppose que ça vous calme
00:58:09que ça vous fait du bien
00:58:11et puis à partir de quand
00:58:13ça vous a fait souffrir
00:58:15de vous masturber ?
00:58:17Ben quand j'ai
00:58:19constaté que
00:58:21c'était une réponse
00:58:23qui n'était pas du tout, j'étais plus chef
00:58:25de moi-même et que
00:58:27la pulsion sexuelle
00:58:29elle est le dessus sur moi
00:58:31C'était avec du porno ?
00:58:33Pas spécialement, pas avec du porno
00:58:35non non, comme ça
00:58:37sans stimulation vraiment
00:58:39pornographique
00:58:41Et c'était quoi en réponse à du stress ?
00:58:43En réponse à de la tristesse ?
00:58:45Voilà, à du stress
00:58:47Et je voulais éclairer aussi
00:58:49toute votre émission
00:58:51sur le fait qu'il faut vraiment
00:58:53je reviens aussi à ça, le comprendre
00:58:55le pourquoi, pourquoi est-ce qu'on fait ça
00:58:57et dans quel état surtout et motifs
00:58:59on est quand on
00:59:01cède à la masturbation
00:59:03C'est très important d'avoir
00:59:05ce moment où avant
00:59:07de se masturber, on se dit
00:59:09pourquoi je fais ça
00:59:11quand c'est vraiment une réponse
00:59:13compulsive je parle
00:59:15Oui mais il faut se faire aider
00:59:17Je suis d'accord avec vous
00:59:19Je me suis fait aider Laurent
00:59:23Comme je disais l'autre jour, j'ai une quarantaine d'années
00:59:25de
00:59:27cheminement personnel
00:59:29Et puis comme je donnais
00:59:31un livre la semaine dernière, Brigitte
00:59:33je vais aussi pouvoir conseiller un film
00:59:35qui m'a aussi beaucoup apporté, que j'ai trouvé très fort
00:59:37je pense que Laurent voulait te le dire
00:59:39qui s'appelle Shame
00:59:41C'est extraordinaire
00:59:43comme film, c'est vraiment un film qui m'a
00:59:45beaucoup touché aussi, où je me suis un petit peu retrouvé
00:59:47dans ce personnage, joué par
00:59:49cet acteur extraordinaire
00:59:51Et voilà
00:59:53quand on n'est plus chef de soi-même
00:59:55c'est là où ça pose vraiment
00:59:57un souci
00:59:59et puis par rapport à l'intervention
01:00:01de l'intervenant
01:00:03qui a rappelé mon témoignage la semaine dernière
01:00:05je voulais
01:00:07préciser que
01:00:09je ne me considère pas
01:00:11ça va peut-être vous paraître un petit peu
01:00:13étrange, je ne me considère pas
01:00:15comme une personne homosexuelle
01:00:17je me considère comme une personne attirée par le même sexe
01:00:19c'est
01:00:21peut-être très subtil
01:00:23comme différence
01:00:25pour moi c'est important parce que
01:00:27quand on dit quelqu'un qui est homosexuel
01:00:29on ramène un peu à sa pratique
01:00:31la personne
01:00:33or on ne naît pas de homosexuel
01:00:35on le devient
01:00:37donc on naît d'abord comme femme et puis après
01:00:39on peut avoir ce que je considère moi comme une déviance sexuelle
01:00:41c'est à dire la pratique homosexuelle
01:00:43voilà donc je me suis un peu
01:00:45alors ça
01:00:47je ne vois pas pourquoi ce serait une déviance
01:00:49non ce n'est pas une déviance
01:00:51d'être attiré par le même sexe que soi
01:00:53je veux dire
01:00:55on a toujours
01:00:57ça fait partie de l'éventail de la sexualité
01:00:59humaine
01:01:01et chacun à ses directions
01:01:03on ne peut pas parler de déviance
01:01:05ça c'était dans les années 70
01:01:07dans des classifications qui n'ont plus lieu d'être
01:01:09je pense vraiment qu'on ne peut plus dire ça
01:01:11honnêtement
01:01:13et même toutes les questions de transsexualité
01:01:15de transgenre
01:01:17tout ça ce n'est pas des déviances
01:01:19c'est de la sexualité
01:01:21l'être humain est un être différent
01:01:23comme un grand parapluie
01:01:25quand on l'ouvre il y a plein de branches
01:01:27et on est différent des animaux
01:01:29en tout cas moi
01:01:31j'apporte ce témoignage là
01:01:33non mais vous avez le droit
01:01:35bien sûr
01:01:37la semaine dernière je parlais d'une bulle
01:01:39j'ai apporté mon témoignage dans ce domaine là
01:01:41et je trouvais que c'était
01:01:43juste de parler en ce terme
01:01:45en ce qui concerne mon histoire
01:01:47bien sûr mais vous avez le droit
01:01:49vous avez le droit de considérer
01:01:51que vous êtes trompé de route
01:01:53vous mais on ne peut pas parler de déviance
01:01:55c'est toute la différence
01:01:57soi-même on a le droit
01:01:59de ne pas avoir apprécié ce qu'on a fait
01:02:01mais ça ne veut pas dire pour ça qu'il faut
01:02:03penser que ce n'est pas bien
01:02:05pour les autres
01:02:07je ne dirais pas bien ou mal
01:02:09pour moi c'était
01:02:11que ce soit la pratique de la masturbation
01:02:13ou même la pratique
01:02:15de l'homosexualité
01:02:17c'était une recherche
01:02:19de qui j'étais
01:02:21par rapport à un manque
01:02:23dès l'enfance et ça se rejoint
01:02:25sauf que
01:02:27Franck on est tous dans ce schéma là
01:02:29on est tous quand on sort
01:02:31de l'adolescence dans une
01:02:33recherche de ce qui va nous faire
01:02:35du bien, de nous permettre de nous construire
01:02:37et la sexualité
01:02:39on va parfois
01:02:41aller dans des sexualités qui ne sont pas celles
01:02:43qu'on va garder mais qui vont à un moment donné
01:02:45nous permettre de nous découvrir
01:02:47et c'est pour ça
01:02:49que je ne cesserai de dire que la
01:02:51sexualité c'est parfois aussi
01:02:53efficace voire plus qu'une thérapie
01:02:55et je crois que Laurent Carilla
01:02:57ne sera pas contre ce que je viens de dire
01:02:59voilà
01:03:01mais merci Franck d'avoir témoigné
01:03:03c'est Jean-Luc tout à l'heure qui parlait
01:03:05de votre témoignage avec Marc Vellat
01:03:07la semaine dernière. On fait une petite pause
01:03:09on se retrouve pour le Love Conseil
01:03:11on va parler du plaisir quotidien
01:03:13de Laurent Carilla
01:03:15à tout de suite
01:03:17Vous voulez parler à Brigitte Laé
01:03:190826 300 300
01:03:21cam4.fr
01:03:23le plus grand site
01:03:25de webcam live réservé aux adultes
01:03:27Brigitte Laé
01:03:29Sud Radio
01:03:31Le Love Conseil
01:03:33Le plaisir quotidien
01:03:35je ne sais pas si vous avez remarqué Laurent Carilla
01:03:37mais il y a des gens qui ont du mal
01:03:39avec le plaisir au quotidien
01:03:41qui considèrent
01:03:43qu'il faut toujours être dans le devoir
01:03:45et jamais dans le plaisir
01:03:47et je voulais revenir sur cette capacité justement
01:03:49à savourer des petits plaisirs
01:03:51parce que plus on est capable d'accéder
01:03:53à ces petits plaisirs du quotidien
01:03:55plus on va être capable
01:03:57de se laisser aller à la jouissance
01:03:59à l'inverse
01:04:01pour pouvoir accéder plus facilement
01:04:03au plaisir sexuel
01:04:05c'est mieux de s'autoriser
01:04:07des plaisirs simples
01:04:09et profiter de ces moments
01:04:11agréables parce que notre
01:04:13cerveau sinon
01:04:15reste dans une sorte d'inhibition
01:04:17vous êtes d'accord avec ça
01:04:19en tant que psychiatre
01:04:21alors moi je trouve que des plaisirs simples
01:04:23il y en a tout partout
01:04:25un rayon de soleil qui va nous chauffer le corps
01:04:27une senteur
01:04:29agréable qui va nous rappeler
01:04:31quelque chose qu'on aime bien
01:04:33une chanson de Kiss
01:04:35oui bien sûr
01:04:37une chanson qu'on aime
01:04:39alors souvent je trouve
01:04:41qu'on pense pas assez à notre peau
01:04:43la peau c'est un organe très réceptif
01:04:45aux sensations
01:04:47certes pas toujours agréable mais quand même
01:04:49une douche chaude
01:04:51un tissu agréable, une crème parfumée
01:04:53une caresse de nez
01:04:55ou reçu, enfin tout ça c'est quand même
01:04:57des choses qu'on peut faire
01:04:59sans arrêt
01:05:01sinon qu'est-ce qu'on pourrait dire d'autre
01:05:03bon alors la musique oui
01:05:05écoutez
01:05:07réécoutez des chansons qu'on aime bien
01:05:09ou de la musique classique
01:05:11enfin bref qu'importe
01:05:13et puis quand vous mangez prenez le temps
01:05:15de savourer réellement ce que vous êtes en train de manger
01:05:17ne vous nourrissez pas
01:05:19pour vous nourrir
01:05:21et bref devenez un peu plus
01:05:23hédoniste
01:05:25et puis pensez aussi
01:05:27entre vous
01:05:29à vous regarder un peu mieux
01:05:31je trouve que
01:05:33les couples au long cours on ne sait plus se regarder
01:05:35on ne sait plus s'apprécier
01:05:37voilà
01:05:39c'est les plaisirs simples
01:05:41voilà et les plaisirs simples
01:05:43si on les
01:05:45prend au quotidien
01:05:47on sera plus à même à être heureux tout simplement
01:05:49ouais c'est bien
01:05:51vous avez tout à fait raison Brigitte
01:05:53de toute façon c'est notre moteur
01:05:55les plaisirs
01:05:57c'est un moteur
01:05:59qui ne coûte pas cher et qui rapporte gros
01:06:01Joël bonjour
01:06:03oui bonjour Brigitte
01:06:05bonjour Joël
01:06:07Laurent Carilla c'était avec nous
01:06:09vous voulez revenir
01:06:11sur les dangers de la pornographie
01:06:13je crois
01:06:15oui disons que
01:06:17les dangers ou pas les dangers
01:06:19mais voilà j'étais en train d'en discuter
01:06:21avec une amie sexothérapeute
01:06:23à Bambou
01:06:25je vois ce que peuvent parfois
01:06:27sur les enfants
01:06:29très ados
01:06:31les dégâts que peut faire
01:06:33la vision de la pornographie
01:06:35j'ai pour exemple un enfant
01:06:37qui a vu avec ses cousins
01:06:39avec ses copains
01:06:41beaucoup de pornographie
01:06:43qui se met dans un personnage
01:06:45où il dit ouais moi je baise
01:06:47et qu'on vient amener des attouchements
01:06:49à effectuer des attouchements sur les tout petits
01:06:51alors Joël
01:06:53qu'on soit clair
01:06:55Laurent et moi on est absolument d'accord
01:06:57la pornographie
01:06:59ne devrait pas être vue par des gens
01:07:01de moins de 15 ans
01:07:03puisque c'est 15 ans la majorité sexuelle
01:07:05c'est le rôle
01:07:07des parents
01:07:09d'évoquer avec leurs enfants
01:07:11et notamment maintenant
01:07:13via les smartphones, via les tablettes etc
01:07:15de surveiller les contenus
01:07:17de parler de sexualité avec leurs enfants
01:07:19parce qu'on est trop dans un monde
01:07:21de n'importe quoi
01:07:23et s'il y a ce type d'incidents
01:07:25que vous l'évoquez
01:07:27il faut qu'il y ait un conseil de famille
01:07:29il faut vite tout rebriefer
01:07:31tout le monde
01:07:33voir des spécialistes de la question
01:07:35parce qu'on ne peut pas avoir des jeunes
01:07:37c'est une autre question
01:07:39il y a un travail qui s'engage
01:07:41mais je vois pour avoir des situations
01:07:43avec une de mes petites filles
01:07:45qui a 14 ans
01:07:47qui elle me dit avoir, elle a juste son smartphone
01:07:49maintenant et qui dit à sa maman
01:07:51qu'elle a vu quelques éléments de pornographie
01:07:53mais qui n'est pas trop attirée par ça
01:07:55même si elle a une petite relation
01:07:57avec un petit copain
01:07:59mais qui partage à son grand-père
01:08:01les échanges qu'ils ont avec leurs copains
01:08:03sur le genre, sur ces choses là
01:08:05et c'est aussi intéressant
01:08:07ça se partage avec les parents
01:08:09sur la notion du consentement
01:08:11sur la notion de la qualité de la relation
01:08:13donc
01:08:15je dirais que
01:08:17et en plus la pornographie
01:08:19on peut tout mettre dans le même sac
01:08:21je crois qu'il y a une quête aujourd'hui
01:08:23sur des pornographies plus respectueuses
01:08:25de la femme et de sa place
01:08:27que j'appellerais plus de l'érotisme
01:08:29mais on est entre les deux
01:08:31et
01:08:33je dirais que la pornographie
01:08:35comme vous le disiez
01:08:37avant 15 ans me paraît
01:08:39un danger
01:08:41surtout celle qu'on a
01:08:43je dirais
01:08:45de bas étage
01:08:47et après
01:08:49la reconstruction de l'adulte
01:08:51effectivement
01:08:53je dirais, même pour moi
01:08:55il m'arrive de regarder
01:08:57de temps à autre
01:08:59et sans en avoir une addiction
01:09:01je peux parfois y trouver
01:09:03un certain plaisir
01:09:09vous parliez des émotions tout à l'heure
01:09:11à nourrir quelques moments d'émotion
01:09:13pourtant j'ai des relations sexuelles
01:09:15assez régulières et diverses
01:09:19mais parfois
01:09:21ça peut chez moi apporter
01:09:23un petit boost
01:09:25dans les fantasmes
01:09:27mais ça c'est pas pathologique
01:09:29non je crois pas
01:09:31je vous le confirme
01:09:33c'est pas pathologique
01:09:35vous savez Joël
01:09:37je crois qu'il ne faut pas tout mélanger
01:09:39il est évident que
01:09:41voir des images pornographiques
01:09:43quand on est un enfant
01:09:45c'est traumatisant
01:09:47on l'a tous
01:09:49Laurent et moi
01:09:51c'est le pire truc
01:09:53c'est comme des scènes de sadomasochisme pour le cerveau
01:09:55il faut vraiment en parler
01:09:57et prévenir
01:09:59après il ne faut pas croire
01:10:01que c'est parce que
01:10:03des ados de 16-18 ans
01:10:05regardent de la pornographie
01:10:07qu'ils vont avoir par la suite une sexualité débridée
01:10:09ou je ne sais quoi
01:10:11il n'y a pas de règles
01:10:13et je pense qu'il ne faut pas
01:10:15c'est pas le diable
01:10:17non plus la pornographie
01:10:19donc je crois que
01:10:21ce qui manque aujourd'hui
01:10:23c'est une éducation
01:10:25à la sexualité
01:10:27plus jeune pour justement
01:10:29protéger les enfants
01:10:31qui tomberaient sur des images pornographiques
01:10:33pour qu'ils sachent
01:10:35quand ils tombent sur une image comme ça
01:10:37qu'ils puissent tout de suite
01:10:39C'est une forme de préparation
01:10:41à ce qui existe aujourd'hui dans notre société
01:10:43dans l'information
01:10:47Vous savez
01:10:49on ne pourra pas interdire
01:10:51la pornographie
01:10:53sur les réseaux sociaux
01:10:55donc il faut en amont
01:10:57protéger les enfants
01:10:59de manière à ce que quand l'un d'entre eux
01:11:01par mégarde ou malencontreusement
01:11:03tombe dessus
01:11:05il sache tout de suite que ce n'est pas pour lui
01:11:07et qu'il puisse en parler
01:11:09éventuellement
01:11:11C'est tout
01:11:13C'est important de libérer la parole
01:11:15effectivement je crois
01:11:17et les parents
01:11:19l'entourage
01:11:21s'il est en accueil de cette parole là
01:11:23c'est important
01:11:25parce que
01:11:27ça pose vraiment surtout quand on voit
01:11:29la pornographie aujourd'hui
01:11:31ça renvoie tout de suite au consentement
01:11:33très très rapidement au consentement de la femme
01:11:35C'est-à-dire ?
01:11:37C'est-à-dire que
01:11:39dans la pornographie
01:11:41on voit
01:11:45Je crois
01:11:47comprendre ce que vous dites Joël
01:11:49mais je ne suis pas d'accord avec vous
01:11:51c'est comme si on disait que dans les films violents
01:11:53ça provoque la violence dans la société
01:11:57Non ce n'est pas parce qu'on a regardé
01:11:59des films pornographiques
01:12:01qu'on va harceler une femme
01:12:03et lui sauter dessus et ne pas attendre son consentement
01:12:05c'est parce qu'on aura été
01:12:07mal éduqué
01:12:09qu'on n'aura pas eu une culture
01:12:11et une éducation digne de ce nom
01:12:13qu'on ne respectera pas la femme
01:12:15et qu'on lui tapera dessus
01:12:17ou qu'on considérera qu'on peut la sauter
01:12:19sans lui demander son avis
01:12:21Je suis d'accord là-dessus
01:12:23ce que je dirais c'est ce qui est insidieux
01:12:25c'est ce que la femme doit faire
01:12:27à l'homme
01:12:29dans ce que donne cette pornographie
01:12:31et sa position qu'on lui donne
01:12:33fait que ça peut pour des personnes
01:12:35plus ou moins jeunes
01:12:39Il est évident que si on a
01:12:41une fragilité et une mauvaise éducation
01:12:43on va
01:12:45avoir envie de copier
01:12:47ce qu'on voit dans la pornographie
01:12:49et on va considérer
01:12:51que c'est tout à fait de notre droit
01:12:53mais c'est parce qu'en amont il n'y a pas eu
01:12:55une sorte d'éducation
01:12:57au respect de la femme
01:12:59c'est pour ça que je fais souvent le parallèle
01:13:01avec les films violents
01:13:03Normalement, on sait très bien
01:13:05quand on regarde un film porno
01:13:07qu'on voit des choses qu'on ne ferait pas dans la vraie vie
01:13:09et c'est pour ça que ça nous excite
01:13:15Je comprends tout à fait
01:13:17pour avoir été moi-même
01:13:19éduqué dans cette démarche-là
01:13:21avoir éduqué mes enfants
01:13:23et filles comme garçons
01:13:25dans cette même démarche
01:13:27et quand je les vois fonctionner avec leurs enfants
01:13:29je vois effectivement
01:13:31ce respect de l'autre
01:13:33quel que soit son sexe
01:13:35de la personne, de son consentement
01:13:37je vois que c'est très présent chez eux
01:13:39mais quand on parle
01:13:41avec eux
01:13:43d'autres sont plus fragiles dans leur éducation
01:13:45dans ce qui leur a été transmis
01:13:47peuvent être plus sensibles
01:13:49à une forme de généralité
01:13:51de ce qu'il faut faire sans se poser
01:13:53la question du consentement
01:13:55Bien sûr, mais encore une fois
01:13:57ce n'est pas la pornographie
01:13:59qui aura provoqué ça
01:14:01elle va évidemment
01:14:03donner
01:14:05une sorte d'autorisation
01:14:07supplémentaire
01:14:09mais en amont
01:14:11il y a de toute façon un manque
01:14:13de respect pour la femme
01:14:15complètement
01:14:17et là on ne parle que de l'hétérosexualité
01:14:19mais il y a aussi tout ce qui est
01:14:21dans l'homosexualité de la même manière
01:14:23mais
01:14:25la pornographie de toute façon
01:14:27forcément va montrer des choses
01:14:29qui sont
01:14:31plus extrêmes que ce qu'on fait
01:14:33dans la vie
01:14:35dans la sexualité
01:14:37sinon
01:14:39regarder une scène
01:14:41d'un couple
01:14:43normal qui fait l'amour
01:14:45ça n'excitera pas beaucoup de monde
01:14:49ça ne va pas toucher
01:14:51des domaines
01:14:53qui sont plus parfois de l'ordre
01:14:55du fantasme
01:14:57de l'imaginaire
01:14:59mais Joël, je peux vous rassurer
01:15:01parce qu'il y a quand même de plus en plus de porno éthique
01:15:03on essaye
01:15:05il y a beaucoup de productions
01:15:07surtout les jeunes actrices
01:15:09qui essayent de voir
01:15:11si les actrices sont réellement consentantes
01:15:13on avance quand même dans le bon sens
01:15:15je crois qu'on a été
01:15:17j'ai un peu l'impression qu'on a été au bout du bout
01:15:19et qu'on revient à quelque chose
01:15:21de plus
01:15:23d'un peu mieux
01:15:25ça s'impose aujourd'hui
01:15:27c'est ça
01:15:29c'est toujours comme pour tout
01:15:31un mouvement de va et vient
01:15:33c'est le moment de la vie aussi
01:15:35en tout cas merci Joël de votre témoignage
01:15:37on continue dans un instant
01:15:39et toujours avec Laurent Carilla
01:15:41vous pouvez nous rejoindre sur Sud Radio 0826
01:15:43300 300, à tout de suite
01:15:5314h16
01:15:55Brigitta et Sud Radio
01:15:57Et bien on va conclure
01:15:59Laurent Carilla
01:16:01psychiatre spécialiste
01:16:03dans l'addiction
01:16:05et auteur de Docteur addict ou pas
01:16:07point d'interrogation c'est aux éditions Harper Collins
01:16:09je l'ai dit tout à l'heure
01:16:11un livre dans lequel
01:16:13vous expliquez quels sont nos plaisirs
01:16:15et à partir de quand
01:16:17on frôle l'addiction
01:16:19avec des tests pour tout
01:16:21c'est important
01:16:23parce que c'est vrai qu'on a parfois
01:16:25tendance à aimer
01:16:27quelque chose, prendre par exemple
01:16:29un peu d'alcool et puis un petit peu plus
01:16:31et puis il vaut mieux
01:16:33prendre conscience
01:16:35dans le livre il y a
01:16:37comment, où j'en suis
01:16:39par rapport à ma consommation
01:16:41est-ce que c'est excessif, comment je fais si c'est excessif
01:16:43et si c'est addictif comment je fais
01:16:45mais le bouquin c'est vraiment ce que vous disiez
01:16:47c'est vraiment tous nos comportements de tous les jours
01:16:49manger, boire, faire l'amour
01:16:51draguer, du sexe
01:16:53faire du sport, acheter etc
01:16:55le travail aussi
01:16:57tout peut devenir
01:16:59tous nos comportements
01:17:01de la vie quotidienne
01:17:03et nous allons conclure
01:17:05sur la pornographie justement
01:17:07avec Olivier, bonjour Olivier
01:17:09bonjour
01:17:11bonjour Brigitte, bonjour notre invité
01:17:13merci d'être
01:17:15avec nous Olivier
01:17:17donc vous n'avez pas d'addiction
01:17:19a priori
01:17:21je suis un petit peu comme tout le monde
01:17:23mais pas au film, je ne suis pas accroché au film
01:17:25c'est pas, c'est le truc qui m'a
01:17:27jamais fait
01:17:29qui m'a jamais emballé
01:17:31en fait, je ne sais pas pourquoi
01:17:33j'ai des, même adolescent
01:17:35j'ai des potes qui étaient très
01:17:37très branchés dessus
01:17:39moi non
01:17:41c'est pas le genre de chose qui m'a
01:17:43qui m'a emballé, c'est bizarre
01:17:45mais c'est comme ça, après
01:17:47l'addiction, je pense que j'en ai
01:17:49quelques unes
01:17:51vous êtes malade
01:17:53oui, oui
01:17:55malade, j'ai
01:17:57droit à ça
01:17:59vous seriez addict à quoi ?
01:18:03déjà je vous ai eu plusieurs fois au téléphone
01:18:05vous savez que je suis libertin
01:18:07donc
01:18:09oui je sais
01:18:11c'est pas une maladie mais bon, voilà
01:18:13et puis
01:18:15donc c'est forcément, ça pose question
01:18:17dans la majorité de
01:18:19des gens qui vous écoutent
01:18:21parce que c'est des choses qui
01:18:23même si ça s'est
01:18:25démocratisé, c'est des choses qui sont
01:18:27un petit peu en marge
01:18:29oui mais Olivier
01:18:31on sait, enfin quand on travaille
01:18:33un peu sur la sexualité, comme Laurent
01:18:35et moi, on sait très bien que
01:18:37dès qu'on a quelqu'un
01:18:39qui fait des choses que nous
01:18:41on n'ose pas faire ou qu'on
01:18:43trouve que, on va
01:18:45le critiquer
01:18:47mais c'est pas pour autant
01:18:49c'est pas pour autant
01:18:51que vous êtes critiquable
01:18:53oui je comprends
01:18:55le libertinage
01:18:57c'est entre personnes consentantes
01:18:59et il n'y a pas de
01:19:01et
01:19:03allez-y, allez-y
01:19:05disons que la seule chose que je peux
01:19:07dire, c'est que moi
01:19:09je trouve qu'aujourd'hui
01:19:11notre jeunesse
01:19:13a tendance à reproduire
01:19:15dans leur vie
01:19:17sexuelle ce qu'ils voient dans les pornos
01:19:19et dans les
01:19:21je dirais
01:19:23dans les
01:19:25dans les divers sites
01:19:27de rencontres
01:19:29et d'échanges
01:19:31partout au quotidien
01:19:33et malheureusement
01:19:35là où notre génération
01:19:37arrive à faire le tri
01:19:39eux ils ont un modèle
01:19:41j'ai l'impression
01:19:43qu'ils le reproduisent
01:19:45alors que c'est pas du tout le cas
01:19:47alors moi, pardon
01:19:49allez-y Laurent
01:19:51nous les vieux
01:19:53on faisait le tri mais nous on n'avait
01:19:55pas un accès direct
01:19:57à tout en deux secondes
01:19:59qui gratifie immédiatement
01:20:01donc il y a ça aussi
01:20:03et après il y a comme le dit Brigitte
01:20:05il y a aussi notre part d'éducation
01:20:07parentale
01:20:09notre part d'éducation de la vie, notre part d'éducation sexuelle
01:20:11moi je pense Olivier
01:20:13d'abord qu'il ne faut pas mettre tous les jeunes dans le même panier
01:20:15il y a des jeunes qui vont très bien
01:20:17et qui sont en recherche
01:20:19d'amour et d'engagement
01:20:21après je pense
01:20:23qu'il y a un petit problème
01:20:25dans la jeunesse et je pense notamment
01:20:27à ceux qui avaient entre 15 et
01:20:29je vais même dire entre 14 et
01:20:3118 ans pendant le confinement
01:20:33c'est un vrai problème
01:20:35pour toute cette jeunesse là
01:20:37et il y a
01:20:39beaucoup beaucoup d'anxiété
01:20:41chez les jeunes
01:20:43et de dépression
01:20:45et ça c'est vrai que ça peut
01:20:47entraîner des addictions
01:20:49ça peut entraîner des comportements
01:20:51qui sont difficiles
01:20:53oui c'est vrai
01:20:55mais
01:20:57qu'est-ce qu'on peut faire
01:20:59si ce n'est les écouter, les aider
01:21:01et les repérer aussi
01:21:05oui c'est un peu dur d'ailleurs
01:21:07mais il y a une substance de repérage et de prévention
01:21:09il faut en faire beaucoup beaucoup à mon sens
01:21:11et comment on les repère justement
01:21:13Laurent et Camilla ?
01:21:15déjà par informer et sensibiliser
01:21:17les gens
01:21:19informer à la fois les parents, les grands-parents
01:21:21mais aussi les collégiens, les lycéens
01:21:23et ça manque en France ce type de campagne
01:21:25de prévention ciblée
01:21:27sur on va à la rencontre de collégiens
01:21:29lycéens pour parler de ces questions-là
01:21:31qui sont comportements
01:21:33d'allure addictif parce que quand on est ado
01:21:35on n'est pas addict, on a des comportements
01:21:37de consommation, on a des comportements de transgression
01:21:39etc. et ceux qui sont addicts
01:21:41c'est vraiment une faible minorité mais il faut
01:21:43aller et repérer, il y a des outils pour repérer
01:21:45il y a des questionnaires, les questionnaires
01:21:47qu'il y a dans mon livre c'est des questionnaires de repérage
01:21:49finalement
01:21:51il y a une autre chose aussi dont on n'a pas parlé
01:21:53c'est l'accès aux drogues, il est très facile
01:21:55aujourd'hui
01:21:57c'est plus facile de tomber dedans
01:21:59qu'il y a 20 ans
01:22:01ils consomment surtout, les ados
01:22:03les jeunes adultes ont un nouveau paysage
01:22:05des drogues donc c'est vrai que
01:22:07par exemple il y avait là
01:22:09il n'y a pas très longtemps
01:22:11il y a toujours le protoxyde d'azote
01:22:13le gaz hilarant, il y a des drogues
01:22:15le chemsex c'est plus pour les adultes
01:22:17mais c'est vrai qu'il y en a des jeunes
01:22:19qui se disent moi je vais consommer pour être performant
01:22:21il y a
01:22:23les cannabinoïdes de synthèse
01:22:25dans les cigarettes électroniques
01:22:27il y a plein de choses
01:22:29ils sont assez forts pour ça
01:22:31les jeunes
01:22:33à notre époque c'était l'alcool
01:22:35à notre époque il y avait de l'alcool
01:22:37à notre époque il y avait
01:22:39de la mauvaise bière
01:22:41à notre époque il y avait un peu de cannabis
01:22:43là maintenant c'est plus ça
01:22:45il y a des médicaments opioïdes dans de la limonade
01:22:47et on met du sirop de grenadine
01:22:49dedans et on boit ça toute la journée
01:22:51les produits
01:22:53on détourne l'usage de la cigarette électronique
01:22:55qui est un outil important et on met des drogues dedans
01:22:57et puis il y a toutes les drogues
01:22:59je ne veux pas faire de la promotion
01:23:01mais j'ai fait un travail là récemment
01:23:03avec différents partenaires institutionnels
01:23:05sur les nouveaux produits de synthèse
01:23:07il y a plein de nouvelles drogues de synthèse qui sont accessibles par internet
01:23:09donc il faut être très très prudent
01:23:11et en parler
01:23:13de toute façon
01:23:15Olivier
01:23:17je crois que ce qu'il faut bien comprendre
01:23:19c'est qu'il y a une désespérance actuelle
01:23:21il serait temps de redonner
01:23:23un peu de sens
01:23:25à la vie
01:23:27et aller vers le plaisir
01:23:29être addict au plaisir
01:23:31et prendre le plaisir simple
01:23:33c'est l'essentiel
01:23:35l'addict au plaisir c'est l'essentiel
01:23:37moi je suis toujours étonné quand il y a une fête
01:23:39qu'on soit obligé de boire autant
01:23:41pour faire la fête
01:23:43pour en profiter
01:23:45c'est ce qui m'épate
01:23:47beaucoup plus maintenant qu'avant
01:23:49je sais qu'avant aussi il y en avait
01:23:51qui se prenaient des bitures
01:23:53entre guillemets
01:23:55mais je trouve que maintenant
01:23:57les jeunes ne savent pas
01:23:59il faut absolument
01:24:01qu'ils consomment une substance
01:24:03pour pouvoir faire la fête
01:24:05je le vois
01:24:07je l'ai vécu au travers de mon fils
01:24:09même si en dehors de ça
01:24:11il ne boit pas, il ne fume pas
01:24:13mais pour pouvoir s'amuser
01:24:15il faut qu'il se murge un peu
01:24:17il n'y a pas de système
01:24:19il faut qu'il soit
01:24:21qu'il utilise une ou
01:24:23plusieurs substances différentes
01:24:25c'est pour ça
01:24:27c'est pour ça que toutes ces intoxications aiguës
01:24:29à n'importe quelle substance
01:24:31il faut faire beaucoup de prévention
01:24:33et ce n'est pas assez fait
01:24:35et vraiment
01:24:37et quant à l'addiction
01:24:39au sexe
01:24:41alors moi j'aime bien faire
01:24:43un parallèle
01:24:45moi j'estime
01:24:47que le sexe
01:24:49c'est comme un
01:24:51plat que vous préparez en cuisine
01:24:53si vous préparez votre plat
01:24:55et que vous ne mettez pas assez d'épices
01:24:57il va être fade
01:24:59si vous en mettez trop
01:25:01il sera immangeable
01:25:03c'est justement pouvoir assaisonner
01:25:05votre plat
01:25:07l'art de l'assaisonnement c'est tout un art
01:25:09on peut faire la comparaison
01:25:11avec la sexualité
01:25:13et moi j'adore dire ça
01:25:15parce que pour moi c'est exactement
01:25:17le parallèle
01:25:19j'adhère
01:25:21à votre comparaison
01:25:23trop de piment
01:25:25ça devient insupportable
01:25:27et c'est pareil
01:25:29mais en même temps
01:25:31là où on pourrait faire la comparaison
01:25:33si on a l'habitude de manger très salé
01:25:35on aura besoin de manger très salé
01:25:37et c'est pareil dans le sexe
01:25:39si on a besoin de trucs de plus en plus fort
01:25:41on risque de devenir accro
01:25:43alors je vous rappelle
01:25:45il faut diminuer vos quantités de sel
01:25:47dans vos repas c'est le meilleur pour la santé
01:25:49moi je mange sans sel
01:25:51c'est bien aussi
01:25:53on a fait plein de messages
01:25:55de prévention dans cette émission
01:25:57c'est important
01:25:59parce qu'on peut
01:26:01vraiment s'autoriser des plaisirs
01:26:03tout à fait
01:26:05la vie est faite de plein de plaisir
01:26:07il n'est pas la peine d'aller tout le temps
01:26:09chercher des trucs extrêmes
01:26:11pour se prouver je ne sais quoi
01:26:13merci Olivier
01:26:15d'avoir conclu
01:26:17avec nous
01:26:19je crois que c'est une vraie question
01:26:21de société
01:26:23vous avez tiré la sonnette de l'arme
01:26:25il y a déjà 15 ans
01:26:27il y a une quinzaine d'années
01:26:29et on voit que ça s'accélère
01:26:31on me le disait à un congrès récemment
01:26:33en 2010-2012
01:26:35j'avais commencé
01:26:37à parler du cyberporno
01:26:39et des risques chez les jeunes
01:26:41et c'est vrai qu'il faut être prudent
01:26:43il faut parler avec vos enfants
01:26:45vos ados
01:26:47et si vous avez les 5 C pendant 12 mois
01:26:49il faut se poser des questions
01:26:51et aller chercher les racines du problème
01:26:53peut-être que ça devrait
01:26:55être abordé dans les prochaines élections
01:26:57pourquoi pas
01:26:59la prévention des addictions
01:27:01c'est un vrai phénomène
01:27:03de société
01:27:05c'est des gens malades
01:27:07qui ne vont pas bien, qui coûtent cher
01:27:09à la sécurité sociale
01:27:11et qui forcément
01:27:13détruisent leur santé
01:27:15et n'utilisez plus le mot
01:27:17je suis addict ou j'ai des petites addictions
01:27:19dites je suis accro
01:27:21merci Laurent Carilla
01:27:23addict ou pas
01:27:25c'est aux éditions HarperCollins
01:27:27mais vous avez mis le mot addict dans votre livre
01:27:29c'est la question des patients
01:27:31docteur est-ce que je suis addict ou pas
01:27:33demain on sera avec Christian Jamin
01:27:35et on parlera de la sexualité
01:27:37et de la ménopause
01:27:39sujet
01:27:41évidemment passionnant
01:27:43tout de suite vous retrouvez Alexandre Delevanne

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