Avec Ariane CALVO, Psychologue. Auteure de plusieurs ouvrages et de « L’Autonomie émotionnelle » - Éditions Robert Laffont.
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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-05-21##
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00:00:0614h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:11Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:14Alors même si nous avons vécu une enfance heureuse, forcément nous avons quelques blessures
00:00:20puisque nos premières années de vie sont toujours marquées par des moments
00:00:24durant lesquels on se sent incompris, abandonné.
00:00:27Bref, nous sommes des êtres hyper émotifs et il faut bien le dire aussi extrêmement dépendants
00:00:34de nos parents qui, les pauvres, ne peuvent pas satisfaire tous nos besoins, tous nos désirs.
00:00:38Eh bien, ces blessures d'enfance vont jouer un rôle essentiel plus tard dans nos relations amoureuses
00:00:44et je vous propose en compagnie de Ariane Calvo qu'on en parle justement de vos blessures
00:00:50afin que peut-être vous compreniez mieux en quoi elles peuvent vous gêner dans le domaine amoureux.
00:00:56Parce que nos blessures d'enfance, c'est à nous de les réparer, ce n'est pas notre partenaire qui peut les guérir.
00:01:02En revanche, il est bien vrai que c'est notre partenaire qui les réactive
00:01:06et qui donc nous en fait prendre conscience.
00:01:09Et c'est ça qu'on va essayer de voir ensemble avec Ariane Calvo
00:01:12et je vous invite donc à venir nous rejoindre pour témoigner, poser vos questions.
00:01:16Notre numéro, c'est le 0 826 300 300.
00:01:21Bonjour Ariane.
00:01:22Bonjour Brigitte, bonjour à tous.
00:01:23Merci d'être avec nous Ariane Calvo, vous êtes psychologue, auteure de plusieurs ouvrages,
00:01:27notamment le dernier qui est formidable, L'autonomie émotionnelle, c'était aux auditions.
00:01:32Robert Laffont, on en parlait en déjeunant tout à l'heure et on parlait de l'amour
00:01:38et qui finalement très souvent nous emmène vers quelqu'un qui va appuyer là où ça fait mal
00:01:46comme si l'amour était là aussi pour nous réparer.
00:01:49Oui, alors que l'on cherche probablement inconsciemment à réparer,
00:01:52on va trouver exactement la personne qui active la blessure.
00:01:56Alors après, effectivement, comme vous le dites très bien, c'est à nous de réparer.
00:01:59Ce n'est pas notre partenaire amoureux et j'ajouterai, ce n'est pas non plus à nos parents.
00:02:03Une fois que l'on est adulte, on a tendance à continuer à attendre,
00:02:07espérer, vouloir absolument que nos parents reconnaissent nos erreurs,
00:02:12qu'ils demandent pardon, qu'ils réparent, qu'ils ne savent pas quoi.
00:02:15Non, là c'est à nous de le faire et de s'en responsabiliser.
00:02:18Alors c'est ce qu'on va voir tout au long de ces deux heures.
00:02:21On sait qu'il y a cinq blessures principales.
00:02:24Celle dont on parle le plus quand on parle d'amour, c'est la blessure d'abandon.
00:02:28Je ne suis pas sûre que ce soit forcément la plus importante.
00:02:32On dit souvent qu'il y a deux blessures principales émotionnelles,
00:02:35qu'on a soit l'une soit l'autre, c'est abandon et rejet.
00:02:38Et ensuite les trois autres, trahison, humiliation, injustice,
00:02:41qui sont un peu en secondaire.
00:02:44Après, évidemment, ça dépend des histoires de chacun.
00:02:47Mais c'est vrai que, par contre,
00:02:51elles sont un peu datées peut-être.
00:02:55Il faudrait réussir à les réinventer.
00:02:58D'abord parce que, heureusement, on commence quand même un peu à connaître tout ça,
00:03:02même le grand public, à comprendre, à travailler,
00:03:06à essayer de se comprendre, de comprendre les autres.
00:03:09Et puis aussi parce que j'ai l'impression qu'on arrive à se responsabiliser
00:03:13justement un peu plus de tout ce qui nous traverse.
00:03:17Typiquement, la blessure d'abandon que vous mentionnez,
00:03:19peut-être qu'elle est moins répandue qu'avant
00:03:22parce qu'on est de moins en moins abandonnables.
00:03:24C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si tout va bien, à peu près bien,
00:03:28les femmes comme les hommes ne sont pas abandonnables
00:03:32puisqu'on peut tenir debout toute seule, on peut travailler,
00:03:35on peut se débrouiller, être autonome.
00:03:38Ce qui ne veut pas dire qu'on n'a besoin de personne, comme on le disait tout à l'heure.
00:03:41Mais effectivement, la blessure d'abandon, comme toutes les autres blessures,
00:03:45c'est plus une représentation que la réalité d'un abandon.
00:03:49Et puis, il faut bien comprendre que là, on parle des blessures,
00:03:53des cinq blessures principales, etc.
00:03:55Mais il y a des choses bien plus subtiles qui se passent dans une relation d'amour.
00:04:00Et ce qui est important à comprendre, c'est pourquoi ce que nous dit l'autre
00:04:06va autant nous blesser, autant on va se sentir attaqué,
00:04:10alors qu'en fait, c'est juste parce que ça appuie quelque part où ça fait mal.
00:04:13C'est déjà qu'on peut expliquer peut-être dans un premier temps.
00:04:15Mon formateur en thérapie de couple, il disait toujours une engueulade de couple,
00:04:19c'est 20% ici et maintenant, donc le sujet sur lequel on s'engueule,
00:04:23et 80% avant et ailleurs.
00:04:25Ça dit très bien ce que ça veut dire.
00:04:27Oui, c'est ça, c'est-à-dire que 80% de ce qui se passe,
00:04:30et surtout de l'intensité avec laquelle ça se passe,
00:04:32elle concerne en fait d'autres personnes qui sont très probablement nos parents.
00:04:36Alors nos parents ne sont pas les seuls référentiels adultes blessants de notre enfance,
00:04:40mais quand même, c'est les principaux.
00:04:42Et ailleurs, c'est-à-dire dans notre famille et dans notre enfance,
00:04:46et pas du tout dans ce qui est en train de se passer réellement, dans le réel.
00:04:51Je pense déjà à deux choses principales qui n'ont rien à voir avec les cinq blessures,
00:04:55enfin pas directement en tout cas,
00:04:57c'est notamment les personnes qui sont un peu fragiles dans leur estime d'eux-mêmes,
00:05:01qui vont forcément à la moindre remarque prendre ça pour une critique,
00:05:05et être terriblement blessées, terriblement, voire même agressées, se sentir agressées.
00:05:12Et puis il y a aussi toutes ces questions d'envie, de jalousie,
00:05:16qui viennent aussi souvent de l'enfance, et qui n'ont rien à voir avec le partenaire.
00:05:20Et de l'estime de soi, à quel point on se considère aimable ou pas,
00:05:24et à quel point on est en confiance avec soi-même en fait.
00:05:27Ça a très peu souvent un rapport avec la confiance qu'on a en l'autre.
00:05:30Donc ça c'est aussi des choses qu'il faut arriver à repérer assez vite,
00:05:33pour ne pas penser que l'autre ne nous aime plus, ou se détache de nous ?
00:05:40Oui, parce que la tentation, quand on ne repère pas quelque chose en soi,
00:05:43c'est évidemment de l'attribuer à l'autre.
00:05:45Alors que c'est très souvent injuste, et surtout inefficace.
00:05:48On ne peut rien faire pour ce qui concerne l'autre.
00:05:51Il y a des choses qui concernent vraiment l'autre.
00:05:53Et on sait très bien qu'on ne peut rien y faire.
00:05:55Donc attribuer nos blessures à l'autre, ça nous rend juste impuissants.
00:05:59Là où on pourrait faire quelque chose pour les traverser, les résoudre,
00:06:02et peut-être même les guérir.
00:06:04Donc c'est ce qu'on va essayer de faire durant ces deux heures.
00:06:08Est-ce que les mêmes blessures touchent les hommes et les femmes ?
00:06:12Ou est-ce que vous avez vu des différences fondamentales ?
00:06:15Alors traditionnellement, on disait beaucoup que la blessure d'abandon
00:06:18était plutôt féminine, et la blessure de rejet plutôt masculine.
00:06:21Je ne suis pas sûre que ce soit encore valable.
00:06:24Ça dépend tellement des vécus de chacun,
00:06:27que les notions de genre m'échappent un peu,
00:06:30pour les questions de blessures émotionnelles.
00:06:33Bon, on va faire au cas par cas, si vous le voulez bien.
00:06:36Dans un instant, c'est Samantha qui va nous rejoindre
00:06:39et qui nous racontera ce qui lui fait mal.
00:06:42Parce qu'au fond, c'est toujours ça.
00:06:45C'est ce qui nous fait mal qui parle de nous.
00:06:48Oui, et puis c'est ça qu'il est important de résoudre,
00:06:51parce que quand on a bien travaillé sur soi, qu'on se connaît bien,
00:06:54qu'on est un peu doux avec soi-même et avec l'autre,
00:06:57il n'y a pas de raison d'être en train de souffrir tout le temps.
00:07:00C'est un peu terrible à dire comme ça, surtout quand les personnes vivent des choses douloureuses.
00:07:03C'est vrai, on pourrait s'éviter tellement de complications,
00:07:06de choses qui nous effondrent,
00:07:09si on prenait un peu le temps de regarder en face notre histoire,
00:07:12ce qui s'est passé et ce qu'on peut en faire.
00:07:15Exactement, c'est ce qu'on va faire avec vous, Ariane Calvo.
00:07:18On fait une petite pause, Samantha nous a déjà rejoint, on la retrouve dans un instant.
00:07:26Je voulais vous dire que j'apprécie vraiment Sud Radio sans quoi vous flatter,
00:07:29parce que vous êtes les seuls quasiment qui êtes capables d'inviter des personnalités
00:07:32qui ont des points de vue différents.
00:07:41Nous sommes aujourd'hui avec Ariane Calvo,
00:07:44et on va essayer de comprendre comment on peut aller mieux en amour
00:07:47et ne pas se laisser envahir par notre passé.
00:07:50Bonjour Samantha.
00:07:53Bonjour Brigitte, bonjour Ariane.
00:07:56Merci d'être avec nous Samantha.
00:07:59Je vous en prie, on vous écoute.
00:08:02Vous avez envie de nous raconter ce qui vous est arrivé
00:08:05quand vous étiez plus jeune, enfant donc ?
00:08:08Je pense que quand on arrive déjà à un demi-siècle d'existence,
00:08:11on arrive à comprendre beaucoup de choses,
00:08:14beaucoup plus de choses.
00:08:17On a un recul, que ce soit sur l'enfance,
00:08:20certains traumatismes de l'enfance,
00:08:23et sur les réactions que l'on a eues lors des séparations amoureuses.
00:08:26Ça prouve que vous avez travaillé sur vous ?
00:08:29J'essaye. Depuis ma dernière séparation,
00:08:32je me suis prise en main,
00:08:35dans le sens où je ne veux plus subir
00:08:38quelque chose d'atrocément douloureux,
00:08:41et je pense qu'on peut inverser un petit peu la machine
00:08:44par rapport à ces traumatismes de l'enfance,
00:08:47ou la blessure de l'abandon,
00:08:50que j'ai toujours ressenti lors des ruptures amoureuses.
00:08:53Je vivais ça comme la troisième guerre nucléaire.
00:08:56C'était quelque chose
00:08:59où je souffrais énormément.
00:09:02Vous vous sentiez dévastée quand on vous quittait, c'est ça ?
00:09:05Oui, d'abord on m'a souvent quittée,
00:09:08et je l'ai toujours subie.
00:09:11Et maintenant je ne veux plus subir,
00:09:14tout simplement. J'ai envie de vivre pour moi,
00:09:17j'ai envie de m'améliorer là où je pêche,
00:09:20j'ai vraiment envie d'être plus heureuse,
00:09:23et de ne pas vivre la rupture amoureuse
00:09:26comme la fin du monde.
00:09:29Ça voudrait dire peut-être
00:09:32que déjà quand on vous quittait,
00:09:35vous aviez l'impression de tout perdre,
00:09:38et de ne pas savoir à quoi vous raccrochez ?
00:09:41Tout à fait. J'étais dévastée psychologiquement,
00:09:44ça avait un impact physiologiquement,
00:09:47même à l'heure d'aujourd'hui,
00:09:50je me dis que ce n'est pas possible d'avoir vécu une telle douleur
00:09:53alors que ce n'est pas si grave.
00:09:56C'est avec le recul qu'on dit ça.
00:09:59C'est intéressant ce que dit Samantha Ariane Calvo,
00:10:02parce que c'est vrai, on entend souvent ça,
00:10:05la rupture amoureuse, tout s'écroule,
00:10:08c'est une sorte de tsunami.
00:10:11Je ne pourrais plus jamais aimer quelqu'un comme ça.
00:10:14C'est intéressant quand j'entends les patientes au cabinet dire ça,
00:10:17parce qu'on sait que le cœur est une machine extraordinaire
00:10:20et qu'on a une capacité à aimer incroyable.
00:10:23Mais sur le moment, on a l'impression que le monde est dévasté,
00:10:26que plus rien n'a de sens.
00:10:29Je pense que c'est vraiment mon expérience
00:10:32et le recul,
00:10:35une pointe de sagesse en avançant dans la vie,
00:10:38avec ses points forts et ses points faibles,
00:10:41qu'on arrive vraiment à un peu plus relativiser.
00:10:44Ma dernière rupture, j'ai bien souffert.
00:10:47Mais là, je suis vraiment dans cette image
00:10:50où vous plongez au fond de la piscine
00:10:53et après vous donnez ce grand coup de pied et vous remontez
00:10:56et vous reprenez de l'oxygène.
00:10:59Je ne veux plus souffrir comme ça.
00:11:02Maintenant, je me protège un peu, beaucoup peut-être.
00:11:05Comment ça, vous vous protégez ?
00:11:08J'ai des relations.
00:11:11D'ailleurs, les hommes avec qui je sors,
00:11:14le sage, je leur dis,
00:11:17je ne veux pas de relations sérieuses.
00:11:20J'aime bien avoir plusieurs partenaires
00:11:23et je ne veux pas de relations sérieuses.
00:11:26Je fuis l'idée du couple,
00:11:29de tout ce que j'étais avant.
00:11:32Oui, mais là, Samantha,
00:11:35ça ne va pas parce que finalement,
00:11:38vous évitez d'être à nouveau dans une belle relation
00:11:41amoureuse où vous pourriez vivre quelque chose de chouette.
00:11:44Il faudrait peut-être plus essayer
00:11:47de comprendre pourquoi ça vous dévastait autant
00:11:50et qu'est-ce qui fait que vous pourriez
00:11:53trouver en vous
00:11:56une solidité qui vous permettra
00:11:59éventuellement, si une autre relation se terminait,
00:12:02ne pas être dévastée.
00:12:05Vous ne pensez pas que ce serait un chemin peut-être plus positif ?
00:12:08Oui, mais peut-être aussi que j'arrive à...
00:12:11Alors, peut-être que ce n'est pas une bonne pensée que j'ai,
00:12:14mais je me dis que je ne suis pas faite...
00:12:17Ça va peut-être vous faire bondir, mais je me dis que je n'ai pas les épaules
00:12:20où je ne suis pas faite pour l'amour, en fait.
00:12:23Je suis pour plein de choses.
00:12:26Alors, Samantha, j'aime beaucoup ce que dit Aruna Lipstick.
00:12:29Elle dit que l'amour, il vient et il s'en va.
00:12:32On n'est pas ni faite ou pas faite
00:12:35ou fait ou pas fait pour l'amour.
00:12:38C'est juste quelque chose qui circule,
00:12:41qui est toujours prêt à circuler
00:12:44et qu'on accueille ou qu'on n'accueille pas.
00:12:47Oui.
00:12:50Est-ce que vous avez l'impression que vous voulez vivre ce que vous êtes en train de vivre
00:12:53ou que c'est une façon d'éviter de vivre quelque chose qui vous fait peur ?
00:12:56Il y a une ambivalence chez moi.
00:12:59Effectivement, sous couvert de l'amusement, de la passion,
00:13:02du sourire,
00:13:05parce que je suis quelqu'un qui sourit beaucoup,
00:13:08il y a un évitement important
00:13:11parce qu'il y a quand même une peur
00:13:14et une façon de se protéger.
00:13:17Et puis, la difficulté de faire confiance.
00:13:20La difficulté de se dire
00:13:23est-ce que je vais être quittée ou pas ?
00:13:26Mais à partir du moment où on se dit
00:13:29que la mort va probablement finir.
00:13:32Les relations amoureuses finissent.
00:13:35Quelle que soit la raison, que ce soit une séparation ou la mort d'un des deux,
00:13:38a priori, ça va finir.
00:13:41Si on se débarrasse de cet impératif
00:13:44qu'il faudrait absolument
00:13:47rester ensemble tout le temps,
00:13:51vivre ce qu'il y a à vivre là maintenant,
00:13:54sans se demander si c'est valable que parce que
00:13:57ça va durer toute la vie,
00:14:00que parce qu'on vivrait ensemble et on aurait des enfants,
00:14:03ou que parce qu'on serait je ne sais pas quoi à ce qu'on se raconte.
00:14:06Mais il y a beaucoup de choses qui sont du domaine des croyances
00:14:09et qui nous empêchent de vivre les choses telles qu'elles sont.
00:14:12Oui, vous avez raison. Je pense que j'ai longtemps cru
00:14:15en l'amour unique, en l'amour sincère, en l'amour familial,
00:14:18en l'amour des corps.
00:14:21Dans un idéal, Samantha.
00:14:24Et c'est vrai que le temps qu'on n'a pas fait le deuil de cet idéal,
00:14:27on ne peut être que déçu et donc malheureux.
00:14:30Ou croire qu'on va décevoir
00:14:33ou qu'on va être déçu.
00:14:36Je ferais presque une comparaison.
00:14:39C'est comme ces personnes qui, par peur de mourir,
00:14:42ne vivent pas.
00:14:45Oui.
00:14:48On va aller plus loin, Samantha.
00:14:51Qu'est-ce qui fait que vous n'avez pas suffisamment confiance dans votre force intérieure
00:14:54à surmonter les épreuves ?
00:14:57Oui, oui.
00:15:00Je ne sais pas.
00:15:03Là, vous me bloquez.
00:15:06Je ne sais pas quoi répondre.
00:15:09C'était pas mon but.
00:15:12Je cherche tellement à tirer le positif de mon expérience
00:15:15et en même temps à me protéger.
00:15:18Non, je vais vous dire les choses autrement.
00:15:21Vous êtes capable aujourd'hui d'envisager de vivre seule
00:15:24et de n'avoir que des relations sexuelles plus ou moins transitoires.
00:15:27Ce qui veut bien dire que vous avez une force à vivre seule.
00:15:30Oui, tout à fait.
00:15:33Cette force à vivre seule peut vous permettre,
00:15:36si vous vivez une très belle histoire d'amour,
00:15:40Oui, c'est possible.
00:15:43Pourquoi vous empêcher d'être heureuse en amour ?
00:15:46Il y a une forme de peur.
00:15:49Encore une fois, la peur d'être laissée tomber.
00:15:52Je préfère avancer tel une sorte de bélier
00:15:55ou un taureau dans mes relations.
00:15:58Allons plus loin.
00:16:01Des hommes vous ont laissé tomber.
00:16:04Non, je les laisse pour le côté.
00:16:08Est-ce qu'on peut laisser tomber les gens quand ils sont adultes ?
00:16:11Oui.
00:16:14Personne ne me laisse tomber.
00:16:17On peut me quitter, mais on ne me laisse pas tomber.
00:16:20Se séparer, ce n'est pas forcément laisser tomber quelqu'un.
00:16:23Si je te dis que je ne souhaite plus vivre notre histoire
00:16:26comme on l'a vivé amoureusement jusque-là,
00:16:29mais je préfère qu'on soit des amis ou rien
00:16:32parce que je ne te supporte plus, je ne te laisse pas tomber.
00:16:35Oui.
00:16:38Et pourtant, dans toutes les relations que j'ai vécues,
00:16:41on a fait ça en fait.
00:16:44C'est parce qu'un mec qui laisse tomber, ce n'est pas un mec bien, Samantha.
00:16:47Je n'ai connu que ça.
00:16:50Ça ne veut pas dire que c'était des mauvaises personnes toutes,
00:16:53mais je n'ai connu que ça.
00:16:56Ou alors vous êtes tellement insupportable qu'on ne peut que vous laisser tomber.
00:16:59C'est possible.
00:17:02C'est possible.
00:17:05Je plaisantais.
00:17:08Vous avez peut-être fait que des mauvais choix pour qu'on vous laisse tomber.
00:17:11Oui, c'est possible.
00:17:14Ça veut dire qu'il y a quelque chose en vous
00:17:17qui n'ose pas croire à l'amour ?
00:17:20Qui cherche à démontrer que les hommes ne sont pas des salauds ?
00:17:23Oui.
00:17:26Je vous avais contacté, Brigitte,
00:17:29d'une émission sur le transgénérationnel.
00:17:32Je vous avais expliqué qu'en fait,
00:17:35j'avais une tendance à répéter
00:17:38ce qui avait été de manière filiale par la mère et la grand-mère.
00:17:41En termes d'échecs amoureux.
00:17:44Si vous avez repéré ça,
00:17:47il faut sortir de cette croyance.
00:17:50Il faut sortir, oui.
00:17:53On arrête de confirmer le schéma, effectivement.
00:17:56C'est peut-être pour ça.
00:17:59J'essaie d'évoluer quand même.
00:18:02Je ne ferme pas toutes les portes.
00:18:05C'est un petit entrebaillement depuis deux ans.
00:18:08Mais j'ai tellement retrouvé un équilibre
00:18:11en étant seule, en me valorisant toute seule.
00:18:14En étant célibataire ?
00:18:17Oui, et de me redécouvrir en tant que femme
00:18:20sur même le pouvoir que je pouvais avoir
00:18:23sur les autres, que je ne pensais pas avoir.
00:18:26Je n'ai jamais été autant épanouie, finalement, même à mon âge
00:18:29que quand j'avais 20 ans.
00:18:32C'est une bonne période actuelle pour vous consolider.
00:18:35Et puis vous verrez par la suite.
00:18:38En tout cas, vous êtes sur le chemin, comme on dit, donc tout va bien.
00:18:41J'espère. On l'entend, ne vous inquiétez pas.
00:18:44Merci beaucoup, Samantha. Merci à vous.
00:18:47On fait une petite pause et on se retrouve dans un instant avec vous
00:18:50sur Sud Radio 0826 300 300. A tout de suite.
00:19:01En compagnie d'Ariane Calvo, on parle de nos blessures d'enfance
00:19:04et de l'amour.
00:19:07C'est un révélateur de nos blessures, l'amour.
00:19:10Bonjour, Fabienne.
00:19:13Bonjour, Brigitte. Bonjour, Ariane.
00:19:16Je vous en prie, révélateur de nos blessures, l'amour.
00:19:19Qu'est-ce que vous nous en dites?
00:19:22Alors, écoutez, moi, je vous contacte
00:19:25parce que j'espère que vous allez pouvoir m'aider à comprendre
00:19:28pourquoi on sait qu'il y a forcément cinq blessures
00:19:31en conscience et que dans notre vie quotidienne
00:19:34de tous les jours, on a ses blessures avec nous.
00:19:37Moi, c'est le cas. Moi, pas toutes.
00:19:40Moi, c'est notamment, je pense, l'abandon
00:19:43et la trahison. Mais me dire, je le sais,
00:19:46j'essaye de le travailler.
00:19:49Mais dans ma vie de tous les jours et notamment dans mes relations amoureuses,
00:19:52malgré la conscience,
00:19:55j'ai du mal à le gérer. Je vous explique.
00:19:58Je sors d'une relation de huit ans
00:20:01où j'étais très amoureuse
00:20:04d'un homme marié qui était formidable
00:20:07au départ. Et là,
00:20:10en un an et demi, tout s'est dégradé et la relation s'est arrêtée.
00:20:14Et là, je ressens vraiment
00:20:17la trahison et le rejet de la trahison.
00:20:20Mais j'ai cautionné tout cela.
00:20:23C'est ça qui est difficile pour moi à comprendre. C'est de me dire
00:20:26que je ne suis pas la blanche colombe
00:20:29et j'ai aussi ma part de responsabilité.
00:20:32Mais il n'empêche que je me sens rejetée
00:20:35et trahie, même si c'est moi qui ai mis un terme à cette relation.
00:20:38Et là où on s'y attend le moins possible,
00:20:41je fais de nouveau une rencontre où je m'étais blindée
00:20:44en me disant que je vais être dans le polyamour,
00:20:47je ne vais pas tomber amoureuse, je vais avoir des relations sérieuses
00:20:50mais légères, je ne vais plus ressentir,
00:20:53je ne veux pas être dépendante,
00:20:56je ne veux pas penser à la personne.
00:20:59Malgré toutes mes barrières
00:21:02et toutes mes limites, je suis humaine
00:21:05et je sais qu'une personne,
00:21:08c'est récent, qui est depuis un mois,
00:21:11qui est très indépendant. Ce qui est rigolo,
00:21:14c'est que quand je suis avec lui, il est très présent avec moi
00:21:17et quand on n'est pas ensemble, je vais percevoir sa contexto,
00:21:20on ne va pas dire à quelle heure on va se voir
00:21:23alors que je sais qu'on va se voir et qu'il est très présent.
00:21:26Et là, j'ai un peu l'impression d'être abandonnée.
00:21:29Je pense que ça vient de l'enfance.
00:21:32Par contre, ce qui est bien, c'est que j'arrive à me dire dans ces cas-là
00:21:35tu te repositionnes, c'est un sentiment que tu as
00:21:38mais ce n'est pas parce que c'est le sentiment, que c'est la vérité
00:21:41qu'il va se passer.
00:21:44Mais c'est vrai qu'au quotidien, c'est un peu gymnastique
00:21:47de dire pourquoi je ressens ça
00:21:50alors que j'essaie de travailler sur moi-même,
00:21:53que je suis en conscience.
00:21:56Je pense qu'il y a quelque chose d'enfoui malgré un travail
00:21:59mais je trouve que c'est un peu pénible à vivre assez régulièrement.
00:22:02Est-ce qu'il y a une peur de la trahison
00:22:05quand il ne donne pas de nouvelles
00:22:08ou que vous le perdez un peu de vue
00:22:11parce qu'il est occupé par mille choses quand vous n'êtes pas ensemble ?
00:22:14Non, c'est la peur de l'abandon.
00:22:17Je pense que c'est la peur de souffrir.
00:22:20Je ne veux plus donner mon cœur.
00:22:23C'est débile, je vais vous parler comme une petite fille, veuillez m'excuser.
00:22:26Mais si je donne mon cœur, c'est pour que ce soit réciproque et partagé
00:22:29mais pas pour ressouffrir ensuite après.
00:22:35Mais Fabienne, vous n'êtes pas quelqu'un de suffisamment bien ?
00:22:38Si, je pense.
00:22:41Pourquoi on vous abandonnerait ?
00:22:44Parce qu'on l'a fait par le passé
00:22:47notamment quand j'étais petite.
00:22:50Quand j'étais petite, j'étais un petit peu le vilain petit canard
00:22:53au niveau familial, pas au niveau scolaire
00:22:56mais au niveau familial.
00:22:59Donc finalement, je crois que je me trimballe un petit peu cette blessure.
00:23:02Alors maintenant, je sais que je peux exister par moi-même
00:23:05et que je brille même aux yeux des autres.
00:23:08Mais attendez Fabienne,
00:23:11avoir eu la sensation d'être le vilain petit canard
00:23:14ça veut dire pas mal de choses
00:23:17et il faudrait que vous précisiez ce que ça voulait dire pour vous.
00:23:20Est-ce que ça voulait dire que vous vous sentiez incomprise ?
00:23:23Est-ce que vous vous sentiez un peu rejetée parce que trop différente ?
00:23:26Qu'est-ce que vous diriez de ça ?
00:23:29J'étais incomprise, j'étais rejetée.
00:23:32Mais voyez que vous n'avez pas dit j'étais abandonnée.
00:23:35Non, c'est vrai.
00:23:38C'est pas la même chose déjà.
00:23:41Oui, c'est vrai. Non, je n'ai pas du tout été abandonnée.
00:23:44Mais j'ai plutôt été rejetée et incomprise.
00:23:47Mais par contre, c'est vrai qu'il y a la blessure de rejet
00:23:51mais je ne ressens pas cette blessure de rejet.
00:23:54Je ne ressens plus cette blessure d'abandon.
00:23:59Parce qu'il faut faire attention aux mots qu'on met aussi
00:24:02qui nous semblent justes et qui ont comme ça
00:24:05intellectuellement du sens mais qui finalement
00:24:08ne représentent pas ce qu'on ressent parce que là
00:24:11on voit bien que vous êtes dans une nouvelle relation
00:24:14donc sans doute avec un sentiment un peu passionnel
00:24:17qui est sans doute réciproque d'ailleurs visiblement
00:24:20et ce sentiment quand il n'est pas là
00:24:23c'est forcément un sentiment de vide qui prend la place.
00:24:26Vous voyez ? Et ça c'est j'allais dire presque obligatoire.
00:24:29La passion c'est comme une drogue
00:24:32et donc dès qu'il n'est pas là vous avez un sentiment de vide.
00:24:35Si ce n'est que ça, j'allais dire c'est normal
00:24:38mais comme vous êtes en chemin et que vous êtes en train
00:24:41de vouloir comprendre mieux qui vous êtes, vous essayez
00:24:44d'analyser en mettant des mots de blessure, de rejet
00:24:47et je ne sais quoi d'autre.
00:24:50Donc il faut faire attention à ça aussi.
00:24:53Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ?
00:24:56Oui je comprends mais le problème c'est
00:24:59il faut bien évidemment faire attention à ça
00:25:02mais c'est pour ça que je vous parlais tout à l'heure de conscience
00:25:05c'est-à-dire que dans la vie au quotidien
00:25:08même si on est conscient de ça et je suis pertinemment
00:25:11d'accord avec vous, votre façon d'être ou votre façon de penser
00:25:14ou alors des idées ou des croyances limitantes
00:25:17vont venir vous parasiter. C'est ça qui est pénible à vivre
00:25:20c'est de se dire j'ai pertinemment conscience
00:25:23mais il n'empêche que ça revient.
00:25:26Parce que vous êtes en ce moment sur un chemin
00:25:29de réparation qui est positif mais
00:25:32qui n'est pas encore suffisamment abouti et donc vous êtes
00:25:35tout le temps dans cette ambivalence entre
00:25:38ce que vous ressentez qui vous fait souffrir
00:25:41et comment vous essayez de l'analyser.
00:25:44Mais justement vous disiez tout à l'heure c'est comme un exercice
00:25:47qu'on doit tout le temps refaire. Oui au début sortir
00:25:50d'une blessure émotionnelle c'est un exercice que l'on doit toujours
00:25:53refaire en conscience et c'est ça qui est un peu
00:25:56fatigant au démarrage et c'est pour ça d'ailleurs très souvent
00:25:59qu'on ne fait pas ce travail-là. Ce qui est dommage
00:26:02parce qu'en fait ça paye très vite et c'est très rapidement
00:26:05beaucoup plus reposant d'arrêter d'interpréter
00:26:08tout ce que fait l'autre comme un danger
00:26:11et de pouvoir être dans une forme de confiance en soi et en l'autre
00:26:14qu'il fait ce qu'il pense être bon pour lui et que nous aussi
00:26:17on va faire ce qu'on pense être bon pour nous et que si ça match
00:26:20et que c'est compatible et bien c'est super et sinon c'est pas
00:26:23très grave. Moi j'ai l'impression qu'il vaudrait mieux vous dire
00:26:26en ce moment Fabienne, bon ben ça y est je suis
00:26:29en train d'être à nouveau amoureuse
00:26:32et donc dès qu'il n'est pas là
00:26:35et bien j'ai un petit peu peur
00:26:38et c'est normal et c'est pas grave
00:26:41et puis quand vous le revoyez
00:26:44c'est d'autant meilleur que vous avez eu peur
00:26:47Ah mais complètement ! Ce qui est dingue
00:26:50c'est de se dire que le problème en fait c'est ça
00:26:53je suis le problème. Vous voyez il n'y a pas de problème
00:26:56Pourquoi vous seriez le problème ?
00:26:59Je me crée en fait un truc
00:27:02parce que vous savez des fois
00:27:05on peut avoir la relation
00:27:08Vous voudriez avoir
00:27:11l'intensité de l'amour mais sans l'intensité de la peur
00:27:14Vous voyez c'est pas possible
00:27:17Vous pouvez pas être à la fois dans cette nouvelle
00:27:20relation qui visiblement semble assez
00:27:23chouette sans avoir des inquiétudes
00:27:26Parce que pour l'instant vous êtes dans le début d'une relation
00:27:29donc vous n'avez aucune certitude
00:27:32Mais c'est normal
00:27:39Toutes mes règles de sécurité
00:27:42elles sont en train de tomber
00:27:45C'est formidable ça veut dire que votre coeur est resté ouvert
00:27:48Oui au lieu de se blinder c'est quand même un peu plus intéressant
00:27:51Parce que si on se blinde de la douleur de l'amour
00:27:54C'est ce que disait Boagy tout à l'heure
00:27:57Si on a peur de la mort on ne vit pas
00:28:00On ne peut pas démarrer une histoire passionnelle
00:28:03sans avoir peur, c'est pas possible
00:28:06Parce que c'est trop fort
00:28:09Quand c'est intéressant c'est précieux, c'est rare
00:28:12Evidemment qu'on a peur de perdre ça
00:28:15Et puis comme on ne le connait pas l'autre
00:28:18forcément on peut interpréter de travers
00:28:21Il faut juste quand vous êtes dans ce sentiment
00:28:24ces émotions, ces ressentis pas très agréables
00:28:27Il faut juste vous dire
00:28:30Qu'est-ce que ça va être bon quand je vais le revoir
00:28:33Et c'est normal, c'est là où vous mettez le doigt dessus
00:28:36Je veux dire que c'est normal
00:28:39Et c'est d'autant plus beau votre témoignage
00:28:42que vous êtes en train de savoir écouter vos ressentis
00:28:45C'est peut-être ça que vous appeliez le petit canard
00:28:48C'est peut-être votre intensité qui a été perçue
00:28:51comme une forme d'anormalité
00:28:54C'est possible
00:28:57Mais aujourd'hui votre intensité dans cette relation amoureuse
00:29:00elle est peut-être très indiquée
00:29:03et complètement normale
00:29:06Je crois, maintenant que vous me le montrez de cette façon
00:29:09je pense que vous êtes dans le vrai
00:29:12Merci
00:29:15Oui !
00:29:18Lui aussi va pouvoir nous remercier
00:29:21Oui, je crois
00:29:24Mais ça va être mon jardin secret
00:29:27Je ne vais pas lui dire ce qu'il a témoigné parce que ça m'appartient
00:29:30Mais ça me fait beaucoup de bien
00:29:33Je me posais vraiment ce problème
00:29:36de cette peur consciente que je n'ai vraiment pas lieu d'avoir
00:29:39Et vous m'aidez énormément puisque je suis simplement humaine
00:29:42Je développe un sentiment, je le vis
00:29:45C'est vrai que c'est un peu la dualité des choses
00:29:48Je vis quelque chose de très fort
00:29:51Mais après, c'est là où je me dis
00:29:54De toute façon, vis le moment présent
00:29:57Demain, je m'en fous
00:30:00Et puis, apprécie ce que tu as
00:30:03Ce qui me fait aussi du bien de vous entendre
00:30:06C'est de me dire que je suis...
00:30:09En tout cas, moi, c'est mon cas
00:30:12Est-ce que je suis normale ?
00:30:15Grâce à vous, je me perçois tout à fait normale
00:30:18Non, vous êtes un vilain petit canard
00:30:21Et sur votre histoire de blessure de trahison avec un homme marié
00:30:24Pardon, mais...
00:30:27Je ne sais pas comment vous dire
00:30:30À quoi vous vous attendiez 8 ans avec un homme marié ?
00:30:33Mon côté naïf
00:30:36À part être trahi, qu'est-ce qu'on pouvait vivre d'autre ?
00:30:39C'est vrai, mais en plus, je suis la première
00:30:42Comme je vous le disais tout à l'heure
00:30:45Je suis la première responsable de ça
00:30:48Non, tu n'es pas la première responsable de ça
00:30:51Parce que vous ne trahissiez personne
00:30:54Non, je ne trahissais personne
00:30:57Mais après, c'est une excellente leçon de vie
00:31:00Et justement, je rebondis sur ça
00:31:03Je suis à l'heure actuelle libre et célibataire
00:31:06Et qu'est-ce que ça fait du bien de la différence
00:31:09Entre un homme marié où vous êtes caché
00:31:12Et avec un homme où vous allez au cinéma
00:31:15Vous allez aux expos ensemble
00:31:18On a du temps
00:31:21Et je me permets de passer ce petit message-là
00:31:24Aux auditrices qui m'écoutent et qui sont folles amoureuses d'un homme marié
00:31:27Parce que c'est vrai qu'on accepte beaucoup de choses par amour
00:31:30Mais on s'aperçoit qu'après
00:31:33On a été peut-être un petit peu bêtes
00:31:36Parce qu'on a mis les choses en parenthèse de sa vie
00:31:39Mais on a appris
00:31:42Mais quand après on a la chance de rencontrer quelqu'un de libre
00:31:45C'est merveilleux sur plein de domaines
00:31:48Merci Fabienne
00:31:51Pierre est avec nous
00:31:54Vous allez répondre à trois questions
00:31:57Vous seriez plutôt passionné ou quand même assez raisonnable ?
00:32:00Passionné oui
00:32:03Vous le dites avec une voix
00:32:06On n'a aucun doute là-dessus
00:32:09En ce moment est-ce que vous êtes amoureux ?
00:32:12Oui
00:32:15Oui complètement
00:32:18Mais ça fait huit ans
00:32:21Que je suis en couple
00:32:24Je pense que la passion m'a transformé
00:32:27En amour plus profond
00:32:30Oui une espèce de métamorphose
00:32:33En amour plus profond
00:32:36Et j'espère durable
00:32:39Donc ça prouve que vous êtes toujours en amour
00:32:42Puisque vous avez envie que ça dure
00:32:45Et dernière question
00:32:48Dans votre sexualité ça vous tente un peu le BDSM ?
00:32:51Ou pas du tout ?
00:32:54Le quoi ?
00:32:57Le BDSM c'est à dire une petite fessée, des menottes, des bandeaux
00:33:00J'ai compris
00:33:03Je ne sais pas vous auriez pu ne pas savoir
00:33:06Les acronymes
00:33:09Non pas forcément
00:33:12Non
00:33:15Dégoutez pas les autres Pierre
00:33:18Vous avez raison c'est génial
00:33:21Je ne sais pas
00:33:24Vous pouvez poser une question Ariane
00:33:27Alors moi j'ai une question
00:33:30Par rapport à mes rapports dans la sexualité
00:33:33Je ne sais pas comment formuler ça
00:33:36Je n'ai jamais trouvé la vraie réponse
00:33:39Par rapport à ma vie, à mon enfance peut-être
00:33:42J'ai du mal à supporter
00:33:45Avec mon partenaire ou quel qu'il soit
00:33:48Le non
00:33:51Quand j'ai envie de faire l'amour
00:33:54La frustration ?
00:33:57Alors oui probablement
00:34:00On peut l'appeler comme ça
00:34:03Jusqu'à m'en rendre malade
00:34:06Alors bien sûr
00:34:09J'accepte par correction
00:34:13Ça ne va pas au-delà
00:34:16Par contre moi j'intègre ça très très mal
00:34:19C'est très fort chez moi
00:34:22Je dirais que ça peut me mettre
00:34:25Dans des états moraux dégradés
00:34:28Le désir sexuel
00:34:31C'est très fort et très puissant
00:34:34Pour tout le monde
00:34:37Mais ce qui m'intrigue
00:34:41C'est quand vous vous ressentez comme une forme de déprime
00:34:44Qu'est-ce que vous appelez état moraux ?
00:34:47Difficile
00:34:50Je ne sais pas
00:34:53Ça peut m'empêcher de dormir
00:34:56Pendant la moitié de la nuit
00:34:59J'en ai eu pleurer
00:35:02Pierre on va vous reprendre
00:35:05Parce que ça mérite une réponse un peu plus grande
00:35:08On se retrouve dans un instant
00:35:11C'est quelque chose que ressentent pas mal d'hommes
00:35:14C'est quelque chose qu'on entend assez fréquemment
00:35:17On se retrouve dans un instant Pierre
00:35:21Vous voulez parler à Brigitte Lahaye
00:35:240826 300 300
00:35:27CAM4.fr le plus grand site de webcam live
00:35:30Réservé aux adultes
00:35:3314h-16h Brigitte Lahaye Sud Radio
00:35:36Nous sommes avec Ariane Calveau aujourd'hui
00:35:39Pierre vient de vous poser une question
00:35:42Une question à laquelle ça mérite une réponse un peu plus longue
00:35:45D'autant qu'on entend ces hommes
00:35:48qui ont envie d'avoir une relation sexuelle avec la femme
00:35:51qu'ils aiment, elle leur dit non
00:35:54et au lieu d'accepter ce non
00:35:57ça provoque un tsunami intérieur
00:36:00Oui
00:36:03Ce qu'on se disait c'est que ça provoque un tsunami
00:36:06du registre de la colère
00:36:09de la frustration
00:36:12qui peut provoquer parfois de l'insistance
00:36:15parce qu'on n'accepte pas cette frustration
00:36:18Là ce que vous dites c'est que ça vous dévaste complètement
00:36:21et plus de l'ordre de la tristesse
00:36:24On se demandait du coup si ce qu'il se passe
00:36:27c'est pas que vous interprétez ce non
00:36:30que vous vous dites des choses au sujet de vous même
00:36:33mais que ça a peu de rapport avec la sexualité
00:36:36plus avec l'amour qu'on vous porte ou le désir
00:36:39En fait ça me rend effectivement très triste
00:36:43C'est pas de la colère
00:36:46Il y a de l'incompréhension sûrement
00:36:49parce qu'il y a l'absence
00:36:52j'interprète ça en l'absence
00:36:55d'un minima de générosité
00:36:58je comprends que ma compagne n'est pas toujours en vie
00:37:03Mais je suis dans le
00:37:06Vous vous sentez un peu incompris déjà
00:37:09dans la gentillesse
00:37:12et le dévouement
00:37:15dans mes rapports humains en général
00:37:18Donc là j'ai l'impression
00:37:21de ne pas être compris
00:37:24de ne pas avoir
00:37:27C'est fou ce que je veux dire
00:37:30On est en retour de ça
00:37:33Ce que vous dites c'est que c'est injuste
00:37:36Elle vous donne pas assez ?
00:37:41En partie oui
00:37:44Il y a un peu de ça
00:37:47Et puis après ça me pilote sur la peur du refus
00:37:50et du coup j'esquive
00:37:53les autres fois j'esquive
00:37:56je vais tout faire pour éviter
00:37:59d'être dans une situation
00:38:02je sais pas vous donner des exemples
00:38:06C'est délicat parce qu'il peut y avoir
00:38:09une différence de libido
00:38:12de désir sexuel, de besoin sexuel
00:38:15et qui est pas forcément
00:38:18contre vous
00:38:21ça n'a même probablement aucun rapport
00:38:24et pas un manque de générosité non plus
00:38:27et c'est très difficile de passer par dessus
00:38:30un manque de désir
00:38:34C'est même ultra délicat
00:38:37de lui demander, même sans lui demander ça
00:38:41D'accord
00:38:44C'est pour ça que la générosité
00:38:47est pas...
00:38:50Là où je crois qu'il serait important
00:38:53que vous réalisiez quelque chose
00:38:56c'est que si vous faites tout pour elle
00:38:59en espérant recevoir un rapport sexuel
00:39:02quelque chose qui n'a pas suffisamment été
00:39:05négocié, le terme est peut-être mal choisi
00:39:08mais évoqué avec elle
00:39:11Non mais c'est pas aussi direct que ça
00:39:14J'entends bien mais c'est quand même
00:39:17ce que vous avez dit
00:39:20et je crois que c'est important
00:39:23parce que forcément vous vous sentez
00:39:26un peu injustement traité
00:39:29Encore une fois, il faut bien faire la différence
00:39:32entre ce qu'on ressent et la réalité
00:39:35de la relation
00:39:38mais comme c'est ce que vous ressentez
00:39:41ça devient quelque chose de plus en plus pénible
00:39:44et de plus en plus douloureux
00:39:47parce que vous vous sentez incompris
00:39:50vous avez l'impression que vous en faites beaucoup
00:39:53pour pas recevoir suffisamment en retour
00:39:56Et donc c'est important que vous puissiez déjà...
00:39:59Non, je m'accepte.
00:40:02J'ai même pleuré un soir dans le lit
00:40:05à côté d'elle et elle en avait rien à faire
00:40:08donc c'était une souffrance extrêmement forte pour moi
00:40:11Est-ce qu'elle en avait rien à faire
00:40:14ou est-ce qu'elle savait pas quoi en faire
00:40:17parce que si vous pensez qu'elle doit se forcer
00:40:20effectivement elle ne peut rien faire
00:40:23Imaginez la situation inverse
00:40:26Vous, vous n'ayez pas du tout envie
00:40:29Comment ça ?
00:40:32Par exemple, si je vais faire un effort
00:40:35Oui mais j'entends bien Pierre
00:40:38mais c'est parce que vous ne vous rendez pas compte
00:40:41de ce que représente la sexualité
00:40:44pour une femme
00:40:47vous projetez ce qu'est la sexualité pour vous
00:40:50sur votre compagne
00:40:53C'est quelque chose de tellement extraordinaire
00:40:56qu'on pourrait accepter même si on n'en a pas envie
00:40:59Vous voyez ?
00:41:02Je ne sais pas dans quelle mesure
00:41:05vous demandez peut-être beaucoup
00:41:08et que ça a coupé sa libido
00:41:11mais ce que j'entends bien
00:41:14c'est que ça vous met dans un état de rejet
00:41:17comme une sorte d'être mal aimée par sa compagne
00:41:20ça j'entends bien
00:41:23Et puis que c'est des interprétations
00:41:26qui vous mettent mal plus que la réalité de la situation elle-même
00:41:29Elle n'a pas envie donc elle dit non
00:41:32ça c'est la réalité de la situation
00:41:35et vous vous dites ah oui mais elle n'est pas généreuse
00:41:38mais avec tout ce que je fais pour elle
00:41:41moi à sa place je ferais si
00:41:44mentalement ou émotionnellement à ce qui se passe
00:41:47qui vous fait souffrir
00:41:50Et donc comment aller au-delà du non ?
00:41:53Je pense que là ça nécessiterait
00:41:56d'aller rencontrer
00:41:59quelqu'un ensemble
00:42:02que tout ça soit mis au clair
00:42:05parce que là je pense que vous allez finir par vous en vouloir
00:42:08pour quelque chose qui peut-être peut se régler de manière
00:42:11En en parlant oui
00:42:14Parce que si ça se trouve elle serait prête à faire l'amour un peu plus souvent
00:42:17de manière plus cool
00:42:20parce que là j'entends bien
00:42:23du coup vous vous renfermez sur vous-même
00:42:26vous n'osez plus et ça doit poser des problèmes
00:42:29relationnels
00:42:32Tous les deux allez voir quelqu'un
00:42:35pour mettre le dialogue clairement sur la table
00:42:38Il me semble que ça peut vous aider
00:42:41à avancer tous les deux
00:42:44parce que je pense qu'elle n'imagine même pas
00:42:47à quel point ça vous met dans cet état-là
00:42:50Ou alors que si elle l'imagine parce que vous le dites
00:42:53ça lui met juste la pression encore plus
00:42:56et donc ça risque de la couper encore plus
00:42:59Je pense qu'elle l'imagine parce que ça fait 8 ans qu'on est ensemble
00:43:02On a toujours tendance à penser que l'autre a tout compris
00:43:05Mais malheureusement c'est loin d'être le cas
00:43:08et on s'en rend compte nous tous les jours
00:43:11Je pense que ça serait bien Pierre d'essayer de voir si vous pouvez aller ensemble
00:43:14consulter une bonne fois pour toutes
00:43:17Et puis peut-être que vous ne savez pas dans quel état ça la met elle
00:43:20quand vous lui demandez et qu'elle ne veut pas
00:43:23et que ensuite ça vous met aussi mal
00:43:26C'est possible que ça l'affecte énormément
00:43:29En tout cas ça mérite un éclaircissement
00:43:33On fait une petite pause, on se retrouve tout de suite après les infos
00:43:36On revient sur nos blessures d'enfance et l'amour
00:43:48Nous continuons à essayer de comprendre l'amour
00:43:51à travers nos blessures d'enfance
00:43:54grâce à vous Ariane Calvo
00:43:57Je rappelle ce livre, l'autonomie émotionnelle aux éditions Robert Laffont
00:44:01C'est une sorte de bible de nos émotions
00:44:04C'est un livre dans lequel vous pourrez
00:44:07bien comprendre plusieurs clés pour mieux
00:44:10comprendre vos émotions et être un peu plus autonome
00:44:13Bonjour Amélie
00:44:16Bonjour
00:44:19Vous aussi ça a l'air d'aller bien
00:44:22Oui
00:44:25Vous êtes en couple actuellement ?
00:44:28Oui depuis 18 ans
00:44:31Je suis mariée depuis 18 ans et on a 3 enfants
00:44:34Tout va bien a priori
00:44:37Oui dans la surface
00:44:40Qu'est-ce qui ne va pas bien en profondeur ?
00:44:43En profondeur
00:44:46avec mon mari ça fait depuis l'âge de 16 ans
00:44:49qu'on se connait, aujourd'hui on en a 34
00:44:52on en a 35
00:44:55et jusque là tout va très bien
00:44:58le souci c'est moi
00:45:01parce qu'en fait
00:45:04j'ai pas mal de blessures de rejet
00:45:07vous allez me dire abandon oui et non
00:45:10mais plus ou moins si
00:45:16depuis mon enfance jusqu'à aujourd'hui
00:45:19jusqu'à aujourd'hui
00:45:23Dans le couple à quoi vous sentez que vous avez des blessures ?
00:45:26Dans le couple ça se passait bien
00:45:29ça se passe toujours bien
00:45:32sauf que c'est moi qui me suis refermée
00:45:35depuis le départ volontaire de mon père
00:45:38depuis son décès
00:45:41volontaire
00:45:44sans vraiment dire le mot
00:45:47et depuis ce moment là
00:45:51je me suis vraiment refermée
00:45:54complètement
00:45:57je sais que mon mari comprend
00:46:00il prend un peu de temps
00:46:03ça fait combien de temps que votre père est mort ?
00:46:06Pour le moment il est juste
00:46:09porté disparu parce qu'on ne l'a pas retrouvé
00:46:12ça fait 3 ans
00:46:15c'est pas la même chose
00:46:18c'est quelque chose de plus difficile encore
00:46:21parce qu'on fait pas le deuil
00:46:24on espère, on comprend pas
00:46:27j'espère plus
00:46:30l'idée de l'abandon
00:46:33à l'époque à maintenant
00:46:36c'est mon père qui nous abandonne
00:46:39malgré qu'on a 35 ans
00:46:42on a toujours besoin de nos parents
00:46:45ma mère a toujours été jalouse de moi
00:46:48de ce que je suis
00:46:51ça fait 6 ans qu'on ne se parle plus
00:46:54avant qu'on se parlait
00:46:57elle ne me montrait aucun signe d'affection pour moi
00:47:00sauf votre cuisine
00:47:03vous voulez dire que votre mère
00:47:06vous trouvait rivale
00:47:09par rapport à son mari et donc votre père ?
00:47:12non ils sont divorcés
00:47:15mais me trouvait rivale dans la vie en général
00:47:18je pense que je réussis
00:47:21là où elle n'a pas réussi
00:47:24qu'est-ce qui fait que la disparition de votre père
00:47:27vous ferme à votre couple ?
00:47:30je vous assure je n'arrive pas à faire le lien
00:47:33c'est un surplus
00:47:36mon père pour moi
00:47:39il m'a abandonné
00:47:42ma mère ça fait 6 ans
00:47:45qu'on ne se voit plus
00:47:48mon seul frère jumeau
00:47:51aujourd'hui j'ai l'impression
00:47:54d'être abandonnée de tous
00:47:57je me ferme mais radicalement
00:48:00pour ne plus souffrir
00:48:03vous avez peur que votre mari vous abandonne ?
00:48:06si j'ai peur que mon mari m'abandonne
00:48:09et mes enfants aussi
00:48:12j'ai toujours peur que mes enfants me disent
00:48:15qu'on ne veut plus te voir
00:48:18comme si le monde entier allait vous abandonner ?
00:48:21comme si l'enseignement que vous donne la vie
00:48:24c'est que tout le monde va vous lâcher ?
00:48:27c'est ça que vous vous dites ?
00:48:30Amélie si on comprend bien votre histoire
00:48:33à 16 ans vous tombez amoureuse de l'homme
00:48:36avec qui vous êtes depuis 18 ans
00:48:39vous avez donc à 16 ans eu le courage
00:48:42la force de quitter un foyer familial
00:48:45qui certainement n'était pas bon pour vous
00:48:48vous avez certainement choisi un homme
00:48:51qui est bon pour vous
00:48:54puisque visiblement il est très compréhensif
00:48:57et fiable
00:49:00qui a été digéré de votre enfance
00:49:03qui refait surface parce que
00:49:06avec votre mère il n'y a pas possibilité de réparer
00:49:09puisque vous êtes fâchée
00:49:12et votre père il n'y a non plus moyen de réparer
00:49:15puisqu'il est parti
00:49:18donc la seule chose à réparer c'est vous vis-à-vis de vous même
00:49:21oui
00:49:24même s'il est bon
00:49:27Amélie
00:49:30j'entends vous êtes à deux doigts
00:49:33de craquer
00:49:36mais si vous êtes une petite fille qui tout d'un coup
00:49:39ne sait plus comment elle va pouvoir se redresser
00:49:42mais vous avez eu ce courage
00:49:45à 16 ans de partir
00:49:48vous comprenez ?
00:49:51mais vous n'avez pas fait le travail à 16 ans
00:49:54ça vous revient en boomerang actuellement
00:49:57donc c'est actuellement que vous avez besoin de comprendre
00:50:00pourquoi à 16 ans c'était insupportable
00:50:03et qu'il fallait quitter le foyer familial
00:50:06après à 16 ans
00:50:09avec mon père ça allait très bien
00:50:12malgré que ça aille bien avec quelqu'un
00:50:15finalement on nous abandonne
00:50:18moi je sais que le jour où je ne suis plus avec mon mari
00:50:21Amélie on est de toute façon seule dans la vie
00:50:24quoi qu'il arrive c'est seule qu'il faut faire face
00:50:27à tout ce qui va nous arriver
00:50:30quand vous avez mis vos trois enfants au monde
00:50:33au moment d'accoucher vous étiez seule
00:50:36la souffrance c'est vous qui l'avez vécu 100%
00:50:39pas tellement parce qu'au final j'avais mon mari autour de moi
00:50:42c'est votre corps qui a souffert
00:50:45et c'est vous qui l'avez mis au monde
00:50:48vous avez su traverser tout ça
00:50:51donc maintenant il faut vous faire confiance
00:50:54et ce qui revient au boomerang c'est vos blessures d'enfance
00:50:57vous avez raison on est en plein dans le sujet
00:51:00mais pas forcément que d'enfance
00:51:03parce que finalement à 33 ans
00:51:06c'est ce qui revient
00:51:09c'est ce qu'on appelle
00:51:12en psychologie
00:51:15une reviviscence
00:51:18de ce qui n'a pas été réellement travaillé à l'époque
00:51:21et donc ça revient plus fort
00:51:24parce que vous vous dites tout allait très bien avec mon père
00:51:27on avait une relation merveilleuse et pourtant il est parti quand même
00:51:30et il a souhaité disparaître de ma vie
00:51:33c'est ça que vous vous dites ?
00:51:36c'est ça
00:51:39et c'est sûr ça ?
00:51:42ça c'est sûr
00:51:45c'est sûr et certain
00:51:48il a dit ça va très bien avec ma fille mais je la laisse tomber quand même
00:51:51non
00:51:54il a dit la vie est trop dure et insupportable
00:51:57au revoir je suis désolée de vous laisser
00:52:00mais c'est pas pareil
00:52:03ça n'a rien à voir
00:52:06vous vous racontez un truc qui est
00:52:10mais il a assumé de me laisser quand même
00:52:13et donc ça va super bien avec mon mec
00:52:16mais il pourrait très bien assumer de me laisser quand même
00:52:19mais vous oubliez la variable énorme
00:52:22de trouver la vie absolument insupportable et douloureuse chaque seconde
00:52:25ouais
00:52:28pour moi je pense que quand on a des enfants
00:52:31bien sûr
00:52:34pour vous oui mais pas pour lui
00:52:38en plus Amélie
00:52:41personne ne nous appartient
00:52:44votre père ne vous appartenait pas c'est son libre arbitre
00:52:47il a le droit s'il ne veut plus de la vie d'y mettre fin
00:52:50ouais mais après c'est vrai que ça fait beaucoup
00:52:53entre ma mère et mon père
00:52:56Amélie je suis d'accord c'est bien pour ça que je dis
00:52:59que vous êtes en train de traverser une souffrance terrible
00:53:02et que c'est ça dont vous avez besoin de parler à quelqu'un
00:53:06parce que sinon cette souffrance terrible va vous ronger de l'intérieur
00:53:09et va mettre en danger votre couple
00:53:12votre relation à vos enfants
00:53:15vous allez mal et ça peut se comprendre
00:53:18parce que je pense que votre enfance n'a pas été la plus rose
00:53:21et c'est pas par hasard qu'à 16 ans vous tombez amoureuse
00:53:24de cet homme qui est un homme bien
00:53:27ah oui il est bien
00:53:30donc vous comprenez bien qu'actuellement vous êtes en train de
00:53:33mais il est bien aujourd'hui mais ça se peut que dans 10 ans
00:53:36ou dans 5 ans il va me lâcher pour aller
00:53:39et mes enfants pareil
00:53:42j'entends bien Amélie j'entends bien tout ça
00:53:45mais c'est vos croyances là qui vous font dire ça
00:53:48c'est bien sûr qu'il peut partir
00:53:51tout le monde peut partir il peut mourir
00:53:54il peut avoir un accident
00:53:57là vous êtes en train de vous répéter quelque chose
00:54:00qui vous fait mal
00:54:03et très peur
00:54:06et c'est pour ça que vous avez besoin
00:54:09de comprendre
00:54:12ce poison intérieur
00:54:15qui vous ronge depuis très longtemps
00:54:18et que pour l'instant auquel vous avez pu faire face
00:54:21sauf que là il se passe trop de choses et vous n'arrivez plus à faire face
00:54:24vous dites très bien c'est le cumul
00:54:27qui vous fait généraliser à toutes les personnes que vous aimez
00:54:32et puis du coup je ferme complètement
00:54:35et puis Amélie il y a une chose qui est importante à savoir
00:54:38et je le dis et tout le monde doit l'entendre ça
00:54:41vos parents n'ont pas été suffisamment présents
00:54:44suffisamment aimants suffisamment sécurisants
00:54:47ils ont fait ce qu'ils ont pu mais en aucun cas c'est de votre faute
00:54:51après ils ont fait ce qu'ils ont pu oui
00:54:54après ma mère a plus été vers mon frère
00:54:57que vers moi du coup
00:55:00ok mais c'est pas de votre faute
00:55:04bah demandez si des fois on n'est pas en trop
00:55:07dans cette histoire
00:55:10non mais voyez bien à partir du moment où vous considérez que c'est peut-être un peu de votre faute
00:55:13à ce moment là vous pouvez imaginer que votre mari aussi va vous quitter
00:55:16vous voyez ce que je veux dire mais vous y êtes pour rien
00:55:19si il me quitte oui effectivement ça serait un peu de ma faute
00:55:22par rapport au fait que j'ai fermé un peu le...
00:55:25réécoutez ce qu'on vous a dit en podcast
00:55:28ça va peut-être faire un petit peu écho
00:55:31parce que je crois que c'est vraiment important que vous vous rendiez compte
00:55:34qu'actuellement vous n'allez pas bien et vous avez besoin d'être écouté
00:55:37et de comprendre à quel point tout vous revient en boomerang
00:55:40et de démêler les situations
00:55:43absolument merci en tout cas Amélie merci beaucoup
00:55:46on va faire une petite pause et on se retrouve dans un instant
00:55:49sur Sud Radio 0826 300 301 tout de suite
00:55:52Sud Radio votre attention est notre plus belle récompense
00:55:55j'adore vous entendre
00:55:58j'adore les multiplex j'adore franchement
00:56:01chapeau
00:56:04Sud Radio la radio du rugby
00:56:0714h-16h Brigitte Lahaye Sud Radio
00:56:10Ariane Calvo est avec nous
00:56:13psychologue et votre dernier livre
00:56:17c'est aux éditions Robert Laffont on retrouve Adélie maintenant
00:56:20bonjour
00:56:23bonjour à tous d'abord merci
00:56:26j'avais juste une petite question
00:56:29je voulais savoir si les blessures de l'âme
00:56:32interviennent exclusivement dans l'enfance
00:56:35ou si elles pouvaient être créées qu'une fois qu'on était adulte
00:56:38je m'explique
00:56:41j'ai passé 17 ans je me suis mariée j'ai eu 2 enfants avec un pervers narcissique
00:56:44je me suis séparée il y a maintenant 4 ans
00:56:47depuis je cumule les relations sans engagement
00:56:50alors non pas de mon désir
00:56:53le petit pervers en face qui ne veut pas s'engager
00:56:56je reproduis
00:56:59c'est un schéma répétitif je reproduis systématiquement la même chose
00:57:02donc est-ce que ça pourrait provenir de cette relation toxique
00:57:05que j'ai eu pendant 16 ans
00:57:08ou est-ce qu'il faudrait aller chercher plus loin dans mon enfance
00:57:11j'essaie mais j'ai beaucoup de difficultés
00:57:14à aller rechercher des souvenirs pour essayer de comprendre d'où ça vient
00:57:17vous êtes resté 16 ans avec lui ?
00:57:20oui 16 ans
00:57:23et pendant 16 ans comment ça s'est passé ?
00:57:26c'était de la violence qu'elle soit physique ou verbale
00:57:29c'était très compliqué j'étais sous emprise
00:57:3216 ans sous emprise en vivant de la violence
00:57:35c'est difficile d'imaginer qu'il ne s'est rien passé du tout dans l'enfance
00:57:38qu'est-ce qui vous a appris à laisser se superposer
00:57:41amour et violence, amour et peur ?
00:57:44j'ai pensé au moment où je me suis séparée
00:57:47j'ai eu ce sentiment que ma mère
00:57:50essayait de prendre le relais dessus, de revenir à la charge
00:57:53donc je me suis filé, j'ai essayé de me faire une carapace
00:57:56on va dire comme une combinaison
00:57:59que votre mère essayait de revenir à la charge dans votre vie ?
00:58:02c'est ça
00:58:05ça veut dire que votre mère
00:58:08avait été quand même une mère un peu
00:58:11abusive on va dire
00:58:14c'est ce que je comprends, on va dire que c'est tout neuf
00:58:17ça se démantèle pas en quelques années
00:58:20il faut du temps
00:58:23quand vous rencontrez cet homme pervers narcissique
00:58:26vous aviez quel âge ?
00:58:29vous étiez encore chez vos parents ?
00:58:32grosso modo ni familial
00:58:35il y a de fortes chances en effet
00:58:38que votre mère était quelqu'un d'assez toxique
00:58:41et que vous retrouvez un homme assez toxique
00:58:44et que tout ça vous semble normal
00:58:47c'est ce que je me suis dit
00:58:50pour rester 16 ans avec un homme comme ça
00:58:53c'est que j'y retrouvais une normalité qui m'avait été inculquée de petite
00:58:56je me le suis expliqué comme ça en tout cas
00:58:59et comme la perversion narcissique avance masquée
00:59:02c'est possible aussi que la toxicité de votre mère
00:59:05ne soit pas d'une évidence
00:59:08directe mais par contre il y a forcément quelque chose
00:59:11je n'imagine pas que ce soit juste cette relation
00:59:14qui soit tombée nulle part parce que pour supporter
00:59:17de la violence pendant 16 ans il faut avoir appris à le faire
00:59:20oui ça vous a paru
00:59:23normal et sinon vous seriez parti très vite
00:59:26même si on a le sentiment au fond, on sait que ce n'est pas normal
00:59:29au fond on le sait et pourtant on y reste
00:59:32je pense qu'il n'y a que les personnes qui ont vécu l'emprise
00:59:35qui peuvent le comprendre parce que c'est particulier
00:59:38après voilà pourquoi j'arrive aujourd'hui
00:59:41j'avance encore, il y a encore beaucoup de travail à faire
00:59:44par rapport à cette arère narcissique
00:59:47d'autant plus que j'ai deux enfants avec
00:59:50donc forcément il y a toujours celui-là
00:59:53vous l'avez quitté il y a combien de temps ?
00:59:56il y a 4 ans
00:59:59on a un lien de toute façon qui sera indestructible
01:00:02avec les enfants donc c'est comme ça
01:00:05j'apprends à faire en sorte que ça glisse sur moi
01:00:08et j'essaie d'aider mes enfants au mieux
01:00:11je sais qu'ils n'en sortiront pas indemne mais j'essaie de l'accepter
01:00:14maintenant comment je peux moi aujourd'hui
01:00:17arrêter de, parce que je pense que ça vient de moi
01:00:20de reproduire un schéma de non-engagement
01:00:23alors est-ce que c'est la peur justement de l'engagement
01:00:26qui fait que la personne en face
01:00:29surtout pas venir vers moi
01:00:32est-ce que vous, vous avez peur de vous engager
01:00:35ou peur d'être remis sous emprise si vous vous engagez
01:00:38et de ne pas savoir en partir ?
01:00:41oui peut-être qu'il y a de ça
01:00:44la peur de reproduire la même chose, de reproduire le cycle
01:00:47de commencer sans vous en rendre compte
01:00:50et de pas vous rendre compte avec qui ou quel degré de violence
01:00:53était cachée derrière la personne que vous rencontrez
01:00:56ce qui est dommage là c'est que vous vous privez de rencontres
01:00:59au-delà de l'engagement
01:01:02Adélie, si vous faites le bilan
01:01:05et si vous essayez d'être très objective
01:01:08au fond les indices qu'il était pervers
01:01:11narcissique vous les connaissez maintenant ?
01:01:14donc forcément les hommes que vous rencontrez maintenant
01:01:17on est bien d'accord
01:01:20voyez bien que vous pouvez maintenant vous faire confiance
01:01:23vous retomberez pas sur ce genre de personnes
01:01:26en général ou alors vous n'auriez pas ce discours
01:01:29clair que vous avez avec nous
01:01:32en tout cas vous vous engagerez sûrement pas avec quelqu'un comme ça
01:01:35surtout avec deux enfants déjà à protéger de quelqu'un d'autre
01:01:38du premier, on va peut-être pas en remettre une couche
01:01:42maintenant comment essayer de casser ce schéma ?
01:01:45j'avoue que je bloque là
01:01:48j'ai vu beaucoup de livres, j'ai essayé de faire un protocole
01:01:51de Natacha qu'elle exprimait, j'ai essayé plein de choses
01:01:54la question c'est vraiment la rencontre
01:01:57je rencontre quelqu'un donc je lui laisse une chance
01:02:00j'observe, j'explore, j'écoute
01:02:03je regarde vraiment cette personne, je suis pas dans une comparaison
01:02:06je suis pas dans un référentiel absolu
01:02:09tous les hommes sont comme ci comme ça
01:02:12je suis dans cette rencontre
01:02:15faites-vous confiance à votre intuition Adélie
01:02:18et faites un petit peu le point
01:02:21sur tous ces hommes que vous avez rencontrés depuis 3-4 ans
01:02:24quels étaient leurs points communs ?
01:02:27c'était certainement des hommes
01:02:30qui de toute façon n'avaient pas envie de s'engager
01:02:33oui mais là pour autant le dernier avait dit
01:02:36ça va faire 2 ans qu'on est ensemble
01:02:39il freine mais au cas de faire c'est terrible
01:02:42vous aussi à mon avis
01:02:45vous êtes deux blessés, pourquoi il freine ?
01:02:48parce qu'il est blessé de son côté aussi
01:02:51c'est une rencontre miroir
01:02:54on a des choses à régler chacun
01:02:57dites-vous l'un en face de l'autre tout ce que vous avez à régler
01:03:00et puis vous allez avancer ensemble
01:03:03ayez le courage de lui dire pourquoi vous freinez
01:03:06et puis lui va aussi ouvrir son coeur
01:03:09et ça va vous faire passer un cap
01:03:12oui j'espère
01:03:15c'est dur de se dire qu'on est soumis à ça
01:03:18j'arrive pas à trouver la clé
01:03:21alors faites-moi confiance
01:03:24puis ensuite faites-vous confiance et faites-lui confiance
01:03:27ça marche très bien
01:03:30merci Adélie
01:03:33on se retrouve pour le Love Conseil
01:03:36comment mieux connaître son vagin
01:03:39on va tester aussi un jouet ventouse
01:03:42vous pouvez nous rejoindre au 0826 300 300
01:04:00c'est un Love Conseil totalement sexo
01:04:03mieux connaître son vagin
01:04:06c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui n'osent pas
01:04:09s'aventurer à explorer le vagin
01:04:12et c'est un peu dommage parce que c'est quand même une bonne manière
01:04:15de mieux se connaître et d'accéder plus facilement au plaisir
01:04:18donc je crois qu'il faut quand même
01:04:21oser dire deux choses
01:04:24d'abord c'est important de regarder sa vulve
01:04:27le seul moyen de réellement regarder sa vulve
01:04:30c'est de s'accroupir au dessus d'un miroir
01:04:33il n'y a pas 36 solutions
01:04:36et d'oser écarter les grandes lèvres
01:04:39et de regarder et d'étirer
01:04:42pour apercevoir le clitoris
01:04:45et puis ensuite le vagin
01:04:48il faut oser introduire un doigt
01:04:51de préférence un doigt bien lubrifié
01:04:55et ensuite j'ai dit bien un doigt et non pas un objet
01:04:58parce que quand on enfonce un ou deux doigts
01:05:01on va sentir les pressions qu'exerce le vagin
01:05:04grâce aux contractions du périnée
01:05:07et on peut à ce moment là
01:05:10contracter, se décontracter si je puis dire
01:05:13et on va sentir que le vagin se ferme, se détend
01:05:16se relâche, s'ouvre
01:05:19toutes ces choses là
01:05:22ça peut donner vie au vagin
01:05:25le problème de beaucoup de femmes qui ne ressentent pas tellement
01:05:28de sensations au moment de la pénétration
01:05:31c'est parce qu'elles n'ont pas appris
01:05:34à ressentir les choses
01:05:37et parfois c'est plus facile toute seule
01:05:40de ressentir des choses
01:05:43parce que là on est face à soi même
01:05:46si je puis dire
01:05:50c'est intéressant comme exercice à faire
01:05:53quand je travaillais en maternité comme psychologue
01:05:56il y avait énormément de femmes qui nous parlaient du vaginisme
01:05:59et de ce blocage du vagin au moment des rapports sexuels
01:06:02parce qu'évidemment elles avaient peur d'accoucher
01:06:05d'autant plus qu'elles disaient si déjà le sexe de mon mari ne peut pas rentrer
01:06:08comment on va faire pour faire sortir un bébé de là ?
01:06:11et la seule façon de se sortir du vaginisme
01:06:14c'était regarder, explorer, toucher
01:06:17connaître mieux et ça passait
01:06:20c'est important de vraiment donner
01:06:23toute son authenticité
01:06:26à son vagin
01:06:29c'est humide, ça bouge, ça souffle, ça se ferme
01:06:32ça a du goût, ça a une odeur
01:06:35et à partir de ce moment là vous aurez des ressentis
01:06:38je vous conseille aussi
01:06:41pendant cette exploration d'observer vos émotions
01:06:44vos ressentis, vos inhibitions, vos peurs, vos excitations
01:06:47ce n'est pas grave, vous allez ressentir des choses
01:06:50qui vont vous surprendre mais ça parle de vous
01:06:53et de la relation que vous avez avec votre vagin
01:06:56et c'est comme ça qu'on avance
01:06:59dans la compréhension de soi
01:07:02et si vous avez des émotions plutôt négatives
01:07:05ça montre bien que vous n'êtes pas encore suffisamment femme
01:07:08vous êtes peut-être encore un peu trop petite fille
01:07:11ou pas apte à accepter votre féminité
01:07:14c'est bien dommage
01:07:17et que vous avez besoin d'aller regarder ce qu'il s'est passé
01:07:20voilà, et on peut évidemment en parler à tout moment
01:07:23Vanessa, bonjour
01:07:26bonjour
01:07:29Ariane Calvo qui est avec nous
01:07:32alors vous avez reçu ce dongue Leda
01:07:35que l'on retrouve sur l'enseigne rue-des-plaisirs.com
01:07:39si ça va j'ai réussi à le décoller de la table
01:07:42alors un dongue
01:07:45c'est une sorte de pénis
01:07:48très souple
01:07:51mais avec une ventouse
01:07:54parce que la ventouse permet de le fixer
01:07:57sur un sol rigide
01:08:00ou un mur
01:08:03oui, j'ai reçu
01:08:07moi de mon côté je n'ai pas été
01:08:10hyper emballée par ce jouet
01:08:13c'est spécial
01:08:16ça ne vibre pas
01:08:19c'est très souple
01:08:22oui c'est assez particulier
01:08:25d'un point de vue esthétique il est super sympa
01:08:28il est doux
01:08:31en plus il est assorti à ma veste
01:08:35mais j'ai trouvé que la ventouse
01:08:38n'était pas top top
01:08:41il est un peu court
01:08:44il faut être une gymnaste aguerri
01:08:47si on veut le mettre au sol
01:08:50parce qu'il n'est pas très long
01:08:53et je trouve que le côté
01:08:56incurvé
01:08:59il est courbé
01:09:02il est doux, il est agréable
01:09:05mais je ne l'ai pas trouvé sensationnel
01:09:08c'est très particulier
01:09:11c'est un objet qui correspond pour certaines pratiques
01:09:14mais qui n'est pas le plus habituel
01:09:17la ventouse n'est pas très
01:09:20adhérente
01:09:23nous on a du mal à le décoller de la table
01:09:26moi je ne grimpe pas sur la table
01:09:30ce qu'on a à porter de la main ici
01:09:33à la radio c'est une table
01:09:36et les différents journalistes
01:09:39qui regardaient tout à l'heure
01:09:42on s'est déjà bien amusé avec
01:09:45Vanessa avait du mal à le décoller
01:09:48je pense que vous ne l'avez pas assez laissé adhérer
01:09:51quand j'appuie bien chaque endroit
01:09:54sur la table
01:09:58à force peut-être qu'il...
01:10:01ça se défait
01:10:04l'objectif c'est de bouger
01:10:07puisque lui il est fixe
01:10:10moi je l'ai mis
01:10:13sur une chaise
01:10:16c'est dangereux sur une chaise
01:10:19non au contraire
01:10:22c'était à Califourchon
01:10:26c'était plutôt sympa
01:10:29mais effectivement
01:10:32il ne tient pas très longtemps
01:10:35peut-être que c'était l'adhérence
01:10:38qui faisait que...
01:10:41c'est agréable mais
01:10:44je n'ai pas trouvé mon compte
01:10:47on a compris, donnez moi sa note
01:10:50on n'en parle plus
01:10:54vous êtes généreuse Vanessa
01:10:57oui parce qu'il est beau, il est doux
01:11:00si on pouvait l'améliorer
01:11:03il devrait être un petit peu plus long
01:11:06pour compenser le...
01:11:09pas pour qu'il soit plus profond
01:11:12mais juste pour compenser
01:11:15le fait que si c'est au sol
01:11:18il faut vraiment être assez sportif
01:11:21c'était pas l'espace non plus
01:11:42bonjour Laura, bonjour Brigitte
01:11:45bonjour Ariane
01:11:49je ne sais plus son prénom
01:11:52excusez-moi
01:11:57je voulais amener un témoignage
01:12:00plus positif par rapport à tout ce que j'ai entendu
01:12:03j'ai un vécu assez similaire
01:12:06à la personne
01:12:09mon papa s'est suicidé
01:12:12quand j'avais 12 ans et demi
01:12:15on était dans un foyer
01:12:18on était tous bienveillants
01:12:21j'ai eu une enfance
01:12:24très normale
01:12:27rien de particulier
01:12:30la vie a passé
01:12:33on s'est reconstruit avec ma maman
01:12:36et j'ai rencontré à l'âge de 16-17 ans
01:12:39je me suis mise en couple
01:12:42au départ qui me rende heureuse
01:12:45mais qui m'a très vite insécurisée
01:12:48à l'époque je n'avais pas fait le lien avec la perte de mon père
01:12:51et encore moins la blessure de l'abandon
01:12:54parce qu'à 17 ans on n'est pas trop dans ça
01:12:57je m'en suis séparée
01:13:00parce que ce côté très insécurisant
01:13:03ça ne pouvait plus durer
01:13:06ça a réveillé en moi des angoisses
01:13:10j'ai pu faire un travail sur moi
01:13:13j'ai rencontré mon mari actuel
01:13:16sans grand étonnement
01:13:19qui a 20 ans de plus que moi
01:13:22avec qui je me sens en sécurité émotionnelle
01:13:25la question de votre thème
01:13:28c'était comment réparer
01:13:31cette blessure de l'abandon
01:13:34d'en prendre conscience
01:13:38ça a été la première révélation
01:13:41qui se fait souvent par des difficultés de vie
01:13:44des épreuves de vie
01:13:47ce qui est aussi ambivalent
01:13:50c'est que j'ai choisi quelqu'un avec une différence d'âge
01:13:53qui me sécurise
01:13:56et à la fois la question qu'on me pose
01:13:59et j'en parlais encore récemment avec une personne de ma famille
01:14:02elle me disait tu te rends compte dans 20 ans
01:14:05tu ne seras peut-être plus là
01:14:08on a deux enfants ensemble
01:14:11j'avais fait que j'en avais conscience
01:14:14j'ai signé en état de cause
01:14:17j'avais choisi le présent
01:14:20toutes les projections
01:14:23que je m'étais faites
01:14:26avec mon père quand j'étais petite fille
01:14:29avec mon premier amour
01:14:32elles m'ont apporté plus de souffrance
01:14:35que ce que j'aurais pu en tirer de positif
01:14:38et je me suis dit que là je préférais penser à mon présent
01:14:41puisque c'est une personne qui me rend heureuse
01:14:44aujourd'hui j'ai construit une vie de famille
01:14:47et je n'aurais pas un homme qui me rend plus heureuse que lui
01:14:50dans tous les sens du terme
01:14:53et je me suis dit que même si mon passé
01:14:56où je savais que j'allais peut-être finir seule
01:14:59que je l'acceptais
01:15:02et que c'était quelque part le prix à payer
01:15:05pour cette vie aujourd'hui que j'ai épanouie
01:15:08prix à payer on n'en sait rien
01:15:11c'est un peu fort
01:15:14mais c'est un peu ça quand même
01:15:17c'est un peu ce que je ressens
01:15:20de laisser place à mon présent
01:15:23et peut-être au dessus de mon passé
01:15:26c'est un message qui se veut positif et on le prend comme tel
01:15:29Laura, moi ce que je veux juste dire c'est qu'on ne sait pas
01:15:32ce que la vie nous réserve et notamment en amour
01:15:35et si on rencontre quelqu'un avec qui on est bien
01:15:38vivons parce que sinon
01:15:41si on est en train tout le temps de projeter le futur
01:15:44on passe à côté
01:15:47accepter l'incertitude c'est pas tellement un prix à payer
01:15:50c'est vraiment juste la normalité quand on acte ce qu'est la vie
01:15:53c'est-à-dire que la vie ce n'est qu'aujourd'hui
01:15:56hier c'est passé et demain ça n'existe pas
01:15:59donc on n'en sait rien
01:16:02alors j'ai compensé parce que j'en ai eu conscience
01:16:05et à un moment donné c'est vrai que la question s'est posée
01:16:08je me suis dit je sors avec
01:16:11je sors avec quelqu'un qui a 20 ans de plus que moi
01:16:14entre ce qui m'apporte
01:16:17et peut-être ce qui comme vous dites
01:16:20hypothétiquement m'arrivera
01:16:23le choix est vite fait et cette sécurité
01:16:26que la vie malheureusement
01:16:29mon père il a fait ce qu'il a fait
01:16:32mais je suis restée
01:16:35j'ai grandi avec le manque d'un père
01:16:38et une insécurité qui va avec alors qui se reconstruit au fur et à mesure des années
01:16:41parce que c'est vrai que quand on avance dans l'âge
01:16:44il y a certaines choses d'autant plus quand on a des enfants
01:16:47mais je l'ai pris pour
01:16:50j'ai récupéré avec cette différence d'âge
01:16:53ce qui fait aujourd'hui
01:16:56même la solidité de notre couple
01:16:59c'est quelque chose qui est
01:17:02très important entre nous
01:17:05et à la fois on y pense
01:17:08il y a une ambivalence
01:17:11la différence d'âge
01:17:14il y a une certaine ambivalence
01:17:45et nous parlons aujourd'hui de l'amour
01:17:48l'amour qui est une sorte de miroir grossissant
01:17:51de nos blessures d'enfance
01:17:54avec vous Ariane Calvo vous parlez beaucoup de nos blessures
01:17:57et de nos émotions dans ce livre
01:18:00l'autonomie émotionnelle aux éditions Robert Laffont
01:18:03on conclut avec vous Valérie bonjour
01:18:06bonjour à Brigitte et bonjour à votre invitée
01:18:09Ariane qui est avec nous
01:18:13alors voilà moi j'aurais voulu avoir un éclairage
01:18:16effectivement sur
01:18:19je pense des blessures d'abandon
01:18:22de choses comme ça
01:18:25qui a pu se produire dans mon enfance
01:18:28où j'ai des flashs
01:18:31et des images
01:18:34d'un petit peu ces choses là
01:18:37et qui me poursuivent quand même
01:18:41c'est quoi ces flashs, ces images ?
01:18:44c'est une maman qui est partie
01:18:47qu'on doit aller rechercher
01:18:50avec papa et les frères
01:18:53donc c'est à moi qu'on demande de faire cette démarche
01:18:56oui c'est des choses comme ça
01:18:59et vous avez quel âge
01:19:02quand votre maman
01:19:05s'enfuit si je comprends bien
01:19:08du domicile familial ?
01:19:11je suis petite, je dois avoir
01:19:14entre 7 et 9 ans je crois
01:19:20pour autant c'est des choses
01:19:23que je garde en mémoire
01:19:26je ne me rappelle plus du visage
01:19:29de ma mère à ce moment là mais je me rappelle bien
01:19:32de la scène, de la démarche où je sors de la voiture de mon papa
01:19:35parce qu'on me dit d'aller chercher ma mère
01:19:38pour qu'elle revienne
01:19:41je ne me souviens pas de la personne
01:19:44avec qui elle est, je ne me souviens pas
01:19:47de ce qu'elle me raconte
01:19:50et puis il y a eu d'autres épisodes
01:19:53où il y avait un problème d'alcool
01:19:56encore une fois papa m'appelait pour que je m'occupe de maman
01:19:59qui était alcoolique donc ?
01:20:02occasionnellement en fait
01:20:05déjà Valérie ce qu'on peut dire
01:20:08c'est que ce n'est pas à vous d'aller chercher
01:20:11votre maman et c'est une responsabilité
01:20:14qu'on vous a donnée qui ne vous incomblait pas
01:20:17évidemment
01:20:20tout à fait, pour autant aujourd'hui
01:20:23dans ma vie d'adulte
01:20:26j'ai tous ces petits blocages
01:20:29tous ces petites choses là
01:20:32qui n'ont pas été vues, qui n'ont pas été dites
01:20:35qui n'ont pas été travaillées
01:20:38je pense qu'ils ressurgissent un petit peu
01:20:41vous voulez dire que vous vous sentez toujours obligée
01:20:44de prendre la responsabilité des autres
01:20:47des choses comme ça ?
01:20:50je pense aussi que ça fait partie de ma nature
01:20:53je pense
01:20:56de mon métier aussi
01:20:59mais
01:21:02c'est vrai qu'il y a une évolution
01:21:05puisque à un moment donné j'ai quand même tapé sur la table
01:21:08assez tard quand même, je crois que j'avais 38 ans
01:21:11où j'ai mis les poings sur les lits et les bas sur les pieds
01:21:14avec mes parents pour leur dire ça suffit
01:21:17mais pour autant
01:21:20je sens que ça me poursuit
01:21:23dans ma vie de tous les jours
01:21:26il est évident que
01:21:29quand on est une enfant, que la maman s'enfuit
01:21:32qu'elle est de temps en temps alcoolique
01:21:35donc totalement incapable
01:21:38d'être adulte
01:21:41il est évident que ça marque fort
01:21:44et c'est obligatoire que ça laisse des traces
01:21:47effectivement il y a des traces
01:21:50des peurs d'abandon
01:21:53de peur de tout événement
01:21:56un événement basique à l'extérieur
01:21:59vous savez Valérie
01:22:02ça provoque une insécurité
01:22:05une insécurité puisque la mère
01:22:08c'est quand même elle qui est censée nous apporter l'amour
01:22:11le père, la sécurité
01:22:14alors votre mère, elle ne vous aime pas tant que ça puisqu'elle s'en va
01:22:17c'est ce que se dit la petite fille
01:22:20et votre père, il n'est pas capable d'assurer votre sécurité
01:22:23puisque c'est vous qu'il envoie rechercher votre mère
01:22:26que vous soyez marqué par beaucoup de peur
01:22:29parce que qu'est-ce que fait l'enfant quand il manque d'amour et de sécurité
01:22:32il met en place des croyances et des peurs
01:22:35donc tout ça c'est normal
01:22:38maintenant il faut arriver à décoder
01:22:41quelles sont vos peurs et vos croyances
01:22:45oui oui alors j'y travaille
01:22:48puisque j'écoute régulièrement
01:22:51il y a plein d'intervenants
01:22:54qui nous éveillent et qui nous éclairent
01:22:57pour certaines blessures
01:23:00pour autant on sent bien que c'est quelque chose de profond
01:23:03comme si ça nous appartenait
01:23:06comme si ça faisait partie de notre carte ADN
01:23:09c'est un gêne
01:23:13c'est un gêne qui a poussé
01:23:16et qu'il faut repousser
01:23:19mais ce n'est précisément pas notre carte ADN
01:23:22c'est vraiment les blessures d'enfance
01:23:25c'est un acquis, c'est le contraire de l'inné
01:23:28donc c'est quelque chose qu'on nous a appris
01:23:31là ce qu'on vous a appris c'est que les personnes qui sont censées vous protéger
01:23:34peuvent se révéler pas fiables et insécurisantes
01:23:37donc forcément dans toutes vos relations affectives
01:23:41mais plus vous allez voir que c'est une croyance
01:23:44et pas forcément le réel, c'est ramener cette pensée à sa juste place
01:23:47et la différencier de la réalité
01:23:50plus vous allez pouvoir choisir et re-choisir
01:23:53ce que vous faites de vos relations affectives
01:23:56il y a aussi la confiance
01:23:59j'avais un papa qui me disait
01:24:02très souvent
01:24:05alors que je gérais la maison
01:24:09que j'étais une bonne à rien
01:24:15ce mot là est revenu très souvent
01:24:21mais est-ce que vous, vous pensez que vous êtes une bonne à rien ?
01:24:24pas du tout
01:24:27vous observez votre vie, vous voyez qu'il y a des réussites, des accomplissements
01:24:30des choses qui sont vos compétences à vous en propre
01:24:33au contraire
01:24:36j'ai eu tout le contraire puisque j'ai essayé de prouver
01:24:39alors Valérie
01:24:42je vais vous dire une chose qui va peut-être vous surprendre
01:24:45remerciez votre père de vous avoir dit que vous étiez une bonne à rien
01:24:48parce que comme ça vous avez passé votre vie à lui prouver que vous étiez bonne à tout
01:24:51et à vous dépasser
01:24:54voyez comment on peut aussi de quelque chose qui paraît terrible
01:24:57quelque chose de très toxique
01:25:00en faire une grande force
01:25:03c'est une injonction négative de votre père
01:25:06oui, il est trop tard pour lui dire
01:25:09ça va, on ne va pas le remercier non plus
01:25:12il ne faut peut-être pas exagérer Valérie
01:25:15je lui ai écrit et j'ai brûlé la lettre
01:25:18j'ai mis des écrits dessus
01:25:21comme quoi aussi je le pardonnais
01:25:24de ses actes
01:25:27et vous l'avez certainement beaucoup aimé votre père malgré tout
01:25:30et c'est pour ça que vous êtes presque prête à le remercier
01:25:33de vous avoir dit quelque chose de négatif
01:25:36mais ça c'est normal, on aime toujours ses parents même s'ils nous ont fait du mal
01:25:39c'est vrai
01:25:42oui, mais c'est bien
01:25:45parce que ça veut dire que vous êtes capable de comprendre
01:25:48que vous l'avez aimé mais en même temps
01:25:51vous êtes capable de comprendre qu'il vous a fait du mal
01:25:54mais vous en avez fait quelque chose de positif
01:25:57vous avez bien grandi Valérie
01:26:00je l'espère
01:26:03et puis vous aviez une mère
01:26:06qui n'était pas compétente
01:26:09mais ce n'est pas de sa faute
01:26:12c'est certainement son passé qui l'a rendue alcoolique
01:26:15et la pauvre
01:26:18elle a certainement beaucoup souffert
01:26:21et forcément elle vous a fait beaucoup souffrir
01:26:24ça ne veut pas dire qu'elle ne vous a pas aimé
01:26:27oui, c'est le constat que je fais aujourd'hui
01:26:30sur toutes ces années
01:26:33pour le coup elle est toujours vivante
01:26:36et ça vaudrait le coup
01:26:39de pouvoir lui dire tout ça
01:26:42je crois que vous êtes prête pour lui dire Valérie
01:26:45merci d'avoir conclu avec nous
01:26:48avec ce beau témoignage
01:26:51c'est toujours beaucoup d'émotions quand on parle de nous
01:26:54et de nos enfances
01:26:57parce que c'est l'enfant qui revient avec l'émotion intacte
01:27:00et c'est ça qu'il faut bien se dire
01:27:03gardons quand même en nous nos émotions d'enfant
01:27:06merci beaucoup Ariane Calvo
01:27:09tout de suite vous retrouvez Alexandre Delovane
01:27:12demain on sera avec Hugues Rennes
01:27:15qui travaille beaucoup sur le désir d'enfant
01:27:18Sud Radio, parlons vrai