• il y a 6 mois
L'invité d'actu 8h15 de France Bleu Paris

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00:00Député de l'Essonne, Paul Midi, avec nous, bonjour.
00:02Bonjour à tous.
00:03Vous représentez donc le camp Macron.
00:05Votre affiche de campagne, Paul Midi, avec ou sans la tête de Macron ?
00:08Bien sûr, avec le Président et puis avec notre Premier Ministre, Gabriel Attal.
00:12Parce que vous savez, le choix du 30 juin et du 7 juillet, c'est de donner un gouvernement à la France.
00:18Et donc, les Français ont trois choix.
00:20Ils ont d'un côté les extrêmes avec Jordan Bardella, Premier Ministre,
00:24ou Monsieur Mélenchon comme Premier Ministre pour le Front Populaire.
00:28Et aujourd'hui, nous, on propose Gabriel Attal, Premier Ministre.
00:32C'est notre Premier Ministre et je pense que ça me paraît infiniment mieux.
00:36Mais ce ne serait pas plus facile pour vous de faire campagne sans avoir la photo de Macron sur l'affiche ?
00:43Non, pas du tout.
00:44Vous savez, dans ma circonscription, la majorité présidentielle est arrivée en tête dimanche.
00:48Et donc, moi, c'est le projet que je porte depuis deux ans.
00:51Il n'y a pas une crispation sur le terrain ?
00:53Écoutez, on peut avoir son avis sur le Président de la République ou pas.
00:58Le sujet, c'est le projet et qui va gouverner la France au partir du 8 juillet.
01:04Et donc, nous, on propose un projet qui est à la fois de se battre contre les extrêmes
01:08et puis de porter un projet qui est positif et enthousiasmant pour la France avec trois points importants.
01:14Un, moi, je veux une économie forte qui met fin au chômage.
01:18Qu'on aille vers le plein emploi, qu'on crée de l'emploi, qu'on améliore les salaires,
01:21qu'on améliore le pouvoir d'achat, qu'on réindustrialise.
01:24Deux, qu'on soit la première nation verte au monde, qu'on arrive à faire le zéro carbone à 2050,
01:30qu'on accélère la transition écologique.
01:32Moi, je veux qu'on soit fiers en tant que Français d'être les meilleurs au monde sur la transition écologique.
01:36Et troisième élément, c'est la sécurité et la défense.
01:39Il faut qu'on protège nos concitoyens à l'intérieur des frontières,
01:43mais aussi à l'extérieur des frontières de l'Europe parce que nous sommes menacés par des régimes autoritaires.
01:48– Vous avez entendu ça sur le terrain, Paul Midi, les électeurs, ils l'entendent ?
01:52– Oui, tout à fait.
01:53– Dans ce contexte de bordel ambiant ?
01:55– Oui, non, non, ils l'entendent bien et je pense qu'ils ont très bien compris ce qui se passe.
01:58Moi, je me suis lancé en porte-à-porte dès lundi matin
02:01et je faisais déjà beaucoup de porte-à-porte pour la campagne des européennes.
02:04J'ai vu d'une semaine à l'autre le changement très clair.
02:08Pendant les européennes, bien sûr, il y a des messages qui ont été passés
02:12sur l'action qui était menée.
02:15Aujourd'hui, les électeurs, ils sont dans une campagne qui est totalement différente.
02:19Ça n'est plus est-ce que je passe ou pas un message à l'occasion des européennes.
02:23– Il n'y aura pas de vente anti-Macron là ?
02:25– C'est qui va diriger le pays ?
02:26– Il n'y aura pas de vente anti-Macron ?
02:28– Alors, j'imagine qu'il y aura certains électeurs qui vont vouloir Jordan Bardella
02:31et Monsieur Mélenchon comme Premier ministre.
02:33Et ça sera leur choix, nous sommes en démocratie.
02:35Mais moi, je me bats pour qu'on ait la majorité présidentielle
02:38et un Premier ministre qui est aujourd'hui excellent.
02:41– C'est quoi le danger pour vous, chez vous ?
02:43Paul Midi, c'est le Rassemblement National ou la Force Insoumise ?
02:46Parce que vous étiez arrivé vraiment en tête, mais à un cheveu près en 2022
02:52devant le candidat de la NUPES qui était à l'époque Cédric Villani.
02:55– Exactement, et donc je peux imaginer que ce soit la même configuration.
02:58Nous dans notre circonscription, j'ai la chance d'avoir assez peu de Front National.
03:04Mais je peux imaginer me retrouver peut-être au second tour
03:08face à ce qui est appelé aujourd'hui le Front Populaire
03:11mais qui est en fait une NUPES Acte II.
03:13Il faut être très clair, cet accord d'appareil,
03:17c'est un accord qui est derrière la France Insoumise,
03:19qui est ultra majoritaire dans cet accord dit de Front Populaire.
03:23Mais c'est terrible de devoir utiliser ce mot-là
03:25quand on connaît l'histoire du Front Populaire.
03:27– Et c'est aussi dangereux ? C'est plus dangereux ?
03:29– C'est tout aussi dangereux et surtout,
03:31parce que derrière c'est Monsieur Mélenchon Premier ministre.
03:34Et c'est tout aussi dangereux qu'en 2022, mais sauf qu'en 2022…
03:36– C'est pas fait encore, il s'est proposé mais c'est pas fait encore.
03:38– Il s'est proposé et Monsieur Faure vient de le qualifier ce matin
03:42chez un de vos concurrents.
03:43Pourquoi c'est tout aussi dangereux et voire même pire ?
03:46C'est qu'en 2022, on pouvait dire qu'on ne savait pas
03:48ce que c'était que la France Insoumise.
03:50Ça fait deux ans qu'on sait ce que c'est.
03:52C'est un projet de violence, de chaos institutionnel
03:56et c'est un projet qui a mis l'antisémitisme
03:59comme méthode politique et ça c'est trop grave.
04:02– Les appels du pied refaits hier par le Président à la droite, à la gauche
04:07pour un bloc central, est-ce que c'est possible chez vous ?
04:10– Oui bien sûr, moi j'y crois, je pense que par exemple
04:13avec à la fois d'un côté tous les LR qui ne se reconnaissent pas
04:18dans le fourvoiement d'appareils avec cet accord entre les LR
04:23et le Rassemblement National, on peut travailler ensemble.
04:25Mais aussi bien sûr, tous ceux qui sont sociodémocrates
04:29du Parti Socialiste, les écologistes, on a tellement plus en commun ensemble
04:34qu'avec M. Mélenchon ou avec M. Bardella.
04:38Je donne deux sujets, la nécessité de construire l'Union Européenne,
04:43la nécessité de faire la transition écologique,
04:46et ces deux sujets sont ensemble.
04:48Qu'est-ce qu'ils nous répondent ?
04:50Ils nous répondent qu'ils n'ont évidemment pas envie d'avoir Mélenchon
04:53en Premier ministre, qu'ils en ont soupé de la France Insoumise
04:57et donc, généralement, je suis très bien accueilli.
05:00Paul Midi, juste un dernier mot, si on écoute le Président aussi hier
05:04qui est un petit peu entré en campagne, il a mis notamment sur la table
05:07le sujet de la réforme de l'assurance chômage qui risque de crisper un petit peu
05:10et puis l'interdiction du portable chez les jeunes.
05:13C'est un peu mince, non ?
05:15C'est-à-dire ?
05:16Moi, comme programme.
05:17Alors, je pense que si vous avez écouté deux heures de conférences de presse
05:21comme moi hier, il y avait quand même beaucoup plus d'idées que celles-là.
05:24Mais vous mentionnez ces idées.
05:26Si vous parlez du numérique, moi je connais bien ces sujets-là
05:29et ils sont, je pense, très importants.
05:31J'étais entrepreneur avant d'être député dans le numérique
05:34et c'est en tant que député que j'ai été rapporteur de la loi numérique.
05:39Il faut bien sûr une majorité numérique.
05:41Nous l'avons votée à l'Assemblée Nationale à 15 ans.
05:43Mais il faut qu'on se dote.
05:45Il a baissé ?
05:46Non.
05:47Il y a deux choses différentes.
05:48Il y a le fait de ne pas utiliser de portable pour les enfants avant 11 ans.
05:52C'est la proposition du Président de la République.
05:54Et le fait d'avoir une majorité numérique à 15 ans,
05:56c'est-à-dire pas d'accès aux réseaux sociaux avant 15 ans,
05:59sans l'autorisation parentale.
06:01Ce qu'il faut faire, c'est, comme pour la prévention routière,
06:05on a mis en place une politique publique complète depuis 30 ans
06:08qui a permis de réduire le nombre de morts de 10 000 par an à 3 000.
06:11Il faut qu'on mette une politique publique de prévention numérique
06:15complète avec tous les outils, avec des étapes.
06:18On a avant 11 ans, on n'a pas de téléphone portable.
06:21Avant 15 ans, on ne va pas sur les réseaux sociaux
06:23sans l'autorisation parentale.
06:25De l'éducation, de la formation.
06:28Et c'est un thème que vous allez défendre, du coup,
06:30durant cette campagne.
06:31On est obligés de s'arrêter là pour le midi.
06:33Vous savez, les temps de parole sont comptés désormais.
06:36Merci beaucoup d'être venu jusqu'à nous.
06:37Donc, depuis l'Essonne, vous vous représentez pour le camp Renaissance
06:40dans la cinquième circonscription qui englobe le Nord.
06:43Et plus que pour le camp Renaissance, pour toute la majorité présidentielle.
06:46Et j'en profite en 15 secondes pour remercier deux femmes exceptionnelles
06:50qui font ce combat avec moi.
06:52Ma suppléante, Anne Cornier, qui est responsable associative.
06:55Et Sylvie Retailleau, ancienne présidente de l'université Paris-Saclay
06:58qui préside mon comité de soutien.
07:00Je les remercie parce que ce combat, c'est un combat d'équipe.
07:02Et bon retour, il reste 17 jours avant le premier tour.
07:05Et nous décompterons ces 15 secondes supplémentaires.

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