David Belliard, adjoint en charge des transports et des mobilité à Paris
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00:00 *Musique*
00:05 Fini le bling bling, Paris veut faire payer trois fois plus cher les grosses voitures, les grosses Mercos, les grosses SUVs pour se garer.
00:11 Résultat de la votation hier pour à 54,5% mais à peine un peu plus de 5% de votants.
00:19 Les parisiens ont voté et vous alors ? Vous auriez voté quoi en banlieue ?
00:22 Vous les franciliens ? 0,1, 42, 30, 10, 10 parce que ça concerne les tarifs visiteurs.
00:27 Donc vous êtes directement concerné ce matin.
00:30 Ardente défenseur du pour, on en parle avec notre invité ce matin, c'est David Béliard.
00:34 Bonjour David Béliard.
00:35 Bonjour.
00:36 Vous êtes adjoint à la maire de Paris en charge des transports, des mobilités.
00:40 Quand vous voyez ce résultat sérieusement, David Béliard, vous en êtes fier ?
00:44 C'est pas la question, c'est pas de savoir si j'en suis fier ou pas.
00:47 Oui d'abord je suis content, je suis content qu'une majorité des votants et des votantes
00:51 ait décidé d'appliquer un tarif de stationnement, de multiplier par 3 le tarif de stationnement
00:57 pour les très gros véhicules.
00:59 Je le dis d'autant plus que c'est compliqué de poser une question en disant aux gens
01:02 qu'on va finalement augmenter une forme de taxe pour un certain nombre de véhicules,
01:08 même si, on va peut-être revenir sur le fond, même si évidemment tout ça se justifie.
01:12 Mais vous n'êtes pas fier ?
01:14 Non mais pas fier.
01:15 Ani Dallot est fier ?
01:16 D'abord je suis fier du fait qu'on ait pu poser le débat, je suis fier de pouvoir venir ici
01:22 et de pouvoir discuter aussi du fond, parce que c'est pas simplement la consultation,
01:25 c'est aussi la place des grosses voitures.
01:27 Et puis je suis fier aussi que Paris se dise qu'à un moment donné où il y a un affaiblissement démocratique,
01:33 on tente des choses, on essaye de faire vivre la démocratie participative.
01:38 Donc oui pour toutes ces raisons je suis fier.
01:40 Par contre je ne suis pas fier du résultat en tant que tel, d'abord parce que je respecte
01:43 celles et ceux qui ont voté, qui n'ont pas voté la même chose que ce que je défends ici
01:48 et ce que j'ai défendu ces derniers jours sur un certain nombre de plateaux.
01:52 Et ça c'est normal, c'est la démocratie.
01:54 Donc il faut respecter aussi celles et ceux qui ne sont pas d'accord.
01:56 Et puis ensuite, puisque vous allez me poser, ou que vous allez sans doute me poser la question sur la participation.
02:01 Évidemment 5,68% de participation, 78 000 électeurs, c'est quand même un désaveu.
02:06 Non c'est pas un désaveu, 78 000 personnes qui viennent voter encore une fois sur une question
02:10 vraiment pratico-pratique et une question aussi de tarification, c'est beaucoup.
02:15 Est-ce que c'est assez ? J'aurais aimé qu'on en ait un peu plus.
02:18 5,68% c'est beaucoup ?
02:19 Non mais j'aurais aimé qu'on en ait beaucoup plus bien sûr.
02:22 C'est moins que pour la votation pour les trottinettes ?
02:24 Parce qu'on est sur un sujet qui était un sujet moins concernant.
02:27 Parce que les trottinettes, il y avait une forme d'unanimité sur le fait que franchement
02:31 c'était très agaçant et qu'il fallait s'arrêter là.
02:33 Un sujet moins concernant, est-ce que c'est une votation inutile ?
02:36 Non pas du tout, c'est au contraire une votation très utile.
02:38 C'est une votation très très utile parce qu'elle pose la question des gros véhicules
02:42 et ça n'a jamais été posé en débat de cette manière.
02:45 Et je pense que Paris peut s'honorer et que nous pouvons nous honorer
02:48 du fait de pouvoir poser ce débat-là qui a des conséquences majeures
02:54 à la fois en termes de climat, de sécurité routière, de cherté des véhicules,
02:58 de pollution de l'air, bref, on a des enjeux et donc c'est important de pouvoir en discuter.
03:02 On va entrer dans le débat mais juste David Béliard,
03:04 est-ce qu'il y a eu des irrégularités lors de ce vote ?
03:07 Quand on regarde les résultats dans le 14ème arrondissement, on est à 108% de votants.
03:11 Alors d'abord, vous savez, ce vote, il est d'une certaine manière,
03:17 il y a une institution, enfin il y a même une instance,
03:20 qui est aujourd'hui présidée par M. Charpenel,
03:23 qui est un ancien magistrat, parfaitement objectif,
03:26 et qui annonce les résultats et qui contrôle les opérations de vote.
03:30 Il a indiqué hier que ces opérations de vote avaient été exemplaires.
03:35 C'est ce qu'il a dit.
03:37 108% de votants dans le 14ème ?
03:39 J'étais en face de lui, je sais pas, j'ai pas ce chiffre-là, mais...
03:42 C'est sur votre site, sur le site de la Mairie de Paris, vous avez les résultats.
03:45 Alors sans doute qu'il y a...
03:46 Pour, contre, vous additionnez, et on est à plus de 100%.
03:49 Bon alors, sans doute qu'il y a une erreur, on va vérifier ce point,
03:52 mais en tout cas, ce qu'il a indiqué hier, c'est que ça avait été exemplaire.
03:56 Il n'y a pas d'irrégularité.
03:58 Alors après, est-ce qu'on peut s'améliorer ?
03:59 Oui, on peut sans doute s'améliorer sur la formation,
04:01 on peut s'améliorer sur le nombre de bureaux de vote.
04:04 Bref, tout ça, si encore une fois, même vous et celles et ceux qui nous écoutent
04:09 ont des idées pour qu'on puisse effectivement toucher plus de monde encore,
04:14 eh bien nous sommes évidemment aujourd'hui ouverts à ces critiques
04:18 et surtout ouverts à ces propositions.
04:20 Mais parler d'irrégularité, non.
04:22 Mais on va vérifier ce qui se passe sur le site.
04:23 Très bien, David Bellias, entendu.
04:25 Entrons dans le fond du sujet.
04:26 Donc vous avez les pours, 54,5%,
04:29 mais vous avez aussi les contre, à 45%.
04:32 Est-ce que vous les entendez, les contre ?
04:34 Est-ce que vous entendez ces électeurs qui vous disent ça, par exemple ?
04:38 C'est malhonnête vis-à-vis de tous ces gens qui viennent travailler à Paris et nous aider.
04:43 Il n'y a pas uniquement des riches dans les SUV.
04:45 C'est malhonnête pour tous ces gens qui viennent à Paris,
04:47 donc pour tous ces franciliens qui n'ont pas pu voter
04:50 et qui seront pénalisés par cette mesure.
04:53 D'ailleurs, il y a même le ministre des Transports, Clément Beaune,
04:55 qui vous dit à quand un vote accessible à tous ?
04:58 C'est dommage, parce que quand il était ministre,
05:01 il aurait pu, par exemple, modifier les règles.
05:04 Le stationnement, c'est une compétence municipale,
05:08 et on aurait pu imaginer, on pourrait imaginer d'ailleurs,
05:11 une compétence métropolitaine.
05:12 Ça aurait évidemment du sens de pouvoir discuter sur l'ensemble de la métropole.
05:17 Moi, j'y suis très favorable.
05:18 Donc si vous m'interrogez sur le fond,
05:20 moi je suis évidemment favorable à ce que...
05:22 Mais la parole n'a pas été donnée aux franciliens qui vont être concernés par le triplement des tarifs.
05:27 Nous donnons la parole, nous donnons la parole,
05:29 et nous faisons une consultation citoyenne sur un levier sur lequel nous avons la main.
05:34 Là où nous avons la main, c'est effectivement sur le tarif du stationnement.
05:38 Et c'est la raison pour laquelle nous avons posé cette question.
05:42 Enfin, de quoi parle-t-on quand même ?
05:43 Juste un petit peu sur le fond.
05:45 On parle de très gros véhicules.
05:46 Les très gros véhicules, c'est les véhicules qui sont les véhicules les plus chers.
05:49 D'ailleurs, ça se voit quand même dans les résultats.
05:52 On voit bien que c'est plutôt l'Ouest parisien qui a refusé la mesure.
05:55 Celles et ceux qui possèdent des voitures, et surtout,
05:57 celles et ceux qui possèdent ces voitures qui sont extrêmement onéreuses.
06:00 Tandis que l'Est parisien, plus populaire, plus mixte socialement,
06:03 a voté favorablement à cette mesure.
06:07 On parle des voitures thermiques et hybrides de plus de 1600 kilos,
06:10 et des électriques de plus de 2000 kilos.
06:14 Ça veut dire qu'on parle des gros SUV, mais pas que.
06:19 Il y a aussi les berlines, les breaks, certains congoos
06:23 qui vont être concernés par cette mesure.
06:26 Et ça concerne donc des familles nombreuses.
06:29 Ça concerne des familles nombreuses, c'est la question du poids.
06:31 Vous savez, l'essentiel de la gamme, par exemple 5008,
06:34 pas une petite voiture, il ne me semble pas en tout cas,
06:37 c'est un gros SUV familial.
06:40 La plupart de la gamme va être en dessous de 1,6 tonne.
06:46 En fait, par exemple, la 5008 ne sera pour l'essentiel de la gamme
06:50 pas considérée par cette mesure.
06:53 Ensuite, qu'est-ce qu'on veut dire aussi ?
06:55 Qu'est-ce que disent les Parisiens et les Parisiennes ?
06:57 Ils disent aussi qu'il faut peut-être arrêter de faire des voitures
06:59 qui sont des voitures très lourdes,
07:01 qu'une partie de la gamme du congoo fasse plus de 1,6 tonne.
07:04 Il y a quand même quelque chose d'aberrant dans tout ça.
07:06 À un moment où on a une accélération des dérèglements climatiques,
07:09 est-ce que ce n'est pas aberrant qu'on continue à construire des énormes voitures ?
07:13 - Mais est-ce que ce n'est pas aberrant de faire payer le consommateur
07:16 plutôt que de s'en prendre à l'origine du mal, le constructeur ?
07:19 C'est au constructeur qu'il faut dire de construire moins gros, moins lourd.
07:24 - C'est ce que les Parisiens et les Parisiennes, c'est ce que les 80 000 personnes hier
07:27 se sont déplacées pour porter un message.
07:30 C'est ça aussi le message que nous portons.
07:32 - Vous pensez qu'ils vous entendent les constructeurs ?
07:33 Vous pensez que les constructeurs vont se dire
07:35 "Ah là là, à Paris ils ont voté pour tripler le tarif des grosses voitures,
07:39 je ne vais plus en construire."
07:40 - Les constructeurs, ils constatent qu'il y a 10 ans,
07:42 on parlait des SUV au travers des publicités
07:44 qui nous vendaient un imaginaire qui était un imaginaire de liberté
07:46 et un imaginaire d'une forme d'esthétique urbaine absolument décalée avec la réalité
07:51 et puis qu'aujourd'hui on est sur votre plateau
07:53 et qu'on a des paroles qui sont des paroles critiques sur ce type de voiture
07:57 et qu'une partie des gens aujourd'hui refusent ce type de gros véhicule.
08:02 - Vous savez ce qu'a dit Carlos Tavares, le patron de Stellantis ?
08:05 - Alors vous allez me le dire.
08:06 - Il a dit "Si la France ne veut pas de SUV, très bien, je les vendrai à d'autres pays,
08:10 faites attention, faites attention."
08:12 - Il a dit "J'en ai rien à faire."
08:14 - C'est toujours la même chose.
08:16 Chaque fois que vous faites de l'écologie,
08:18 chaque fois que vous avez une parole pour l'écologie,
08:20 on le voit par exemple avec les agriculteurs,
08:22 il y a toujours une sorte de chantage à l'emploi.
08:24 Vraiment, moi en plus je viens de l'Est de la France,
08:27 l'Est de la France, là d'où je viens c'est Peugeot,
08:29 c'est le berceau de Peugeot.
08:31 Peugeot est intimement lié à un territoire,
08:33 la marque Peugeot est intimement liée à la France,
08:37 moi je ne crois pas du tout que Peugeot ou Stellantis
08:41 partira du territoire français,
08:44 et d'ailleurs je vais vous dire, il ne partira pas,
08:46 parce que d'autres villes et notrement Londres,
08:49 si je peux me permettre pour terminer là-dessus,
08:51 notamment le maire de Londres a annoncé il y a deux jours
08:55 qu'il regardait avec attention le résultat à Paris,
08:58 parce qu'il voulait faire la même chose.
09:00 Vous savez, on est tous et toutes confrontés au même sujet.
09:04 - On passe aux réactions des auditeurs, s'il vous plaît, David Béliard qui nous appelle.
09:07 - Et juste le résultat, je vous rappelle, vous dites les Parisiens,
09:09 il y a 5% des Parisiens qui se sont exprimés.
09:11 - Les votants et les votantes, mais ils se donnent une idée quand même.
09:14 - On part de l'autre côté du périphérique,
09:16 justement pour poser la question à tout le monde ce matin sur France Bleu Paris.
09:18 On a Armand par exemple qui est au Plessis-Bouchard.
09:21 Armand, bonjour.
09:22 - Oui, bonjour.
09:23 - Si vous aviez pu voter, vous, hier, qu'auriez-vous voté ?
09:27 - Bah écoutez, moi j'aurais dit non, tout simplement,
09:30 parce que ça commence à bien faire toutes les conneries qui sont faites à Paris.
09:34 Moi je ne comprends pas, sincèrement je ne comprends pas.
09:37 Déjà ils demandent de changer de voiture,
09:39 les gens passent à l'électrique, on se retrouve avec des voitures propres,
09:43 et puis voilà quoi, je suis un peu écœuré, sincèrement, de tout ce qui se passe.
09:51 Je suis un ancien Parisien qui a quitté Paris à cause de ça, par écœurement.
10:01 Je vois les restaurants qui ferment les uns après les autres,
10:06 parce qu'ils ne peuvent plus se faire livrer correctement,
10:09 parce que tout devient cher, il n'y a plus de clientèle.
10:13 Je vois des magasins qui ferment aussi, alors il y a plusieurs raisons, tout ça.
10:18 Et puis, bien sûr, le tarif, pour moi quand je vais à Paris,
10:24 ça me coûte 25 euros en transport en commun, avec ma fille et ma femme,
10:29 à l'air tour d'un point A à un point B, sans faire d'escale.
10:33 Ça fait un peu cher quand même.
10:35 Alors on préfère la voiture, sauf que maintenant, la voiture, ça va nous coûter encore plus cher.
10:41 Alors je ne vais plus à Paris.
10:43 Et puis quand je pense que Paris représente quand même un peu la France,
10:47 et que là on va passer au J.O.
10:49 Un touriste qui vient à Paris et qui voit la poubelle que c'est, sincèrement, je suis écœuré.
10:56 - Là on est en train de basculer sur d'autres sujets qui ne sont pas de la compétence de David Béliard,
11:03 mais Armand, en tout cas, on entend votre colère ce matin.
11:08 0142316, répondez à Armand, sans aucun problème à David Béliard.
11:11 - Qui dit finalement qu'on n'y comprend plus rien, parce que j'ai un vieux diesel,
11:15 on me dit d'acheter plus propre, j'achète un SUV critérain, et puis maintenant on va me taxer plus.
11:20 - D'abord, non, ce n'est pas ce qu'on est en train de dire.
11:24 Peut-être deux choses, d'abord, il parle des livraisons.
11:29 Je rappelle quand même que les professionnels sont exemptés de cette mesure.
11:32 Justement parce que pour préserver notamment l'activité économique.
11:36 La deuxième chose, c'est la question du prix des transports en commun.
11:45 Parce que ce qui est posé, c'est l'alternative, c'est l'usage aussi de la voiture.
11:49 Le prix des transports en commun, il est trop élevé.
11:52 Et ça, je suis d'accord avec Armand.
11:54 - Et ça, vous allez dire, c'est la région.
11:56 - Non, je dis simplement qu'il y a une cohérence dans ce que nous faisons.
12:00 Et lorsque moi, je me mobilise avec l'ensemble de mes collègues parisiens
12:04 pour arrêter avec l'augmentation du pass Navigo,
12:06 c'est justement pour permettre d'avoir une alternative en termes de transport
12:10 qui soit une alternative accessible, pas chère, populaire et surtout écolo,
12:15 qui s'appelle les transports en commun.
12:17 - On continue de réagir au 0 à 42, 30, 10, 10 avec Armand qui nous appelle.
12:21 Bonjour Armand.
12:22 - On vient de l'avoir Armand, c'est Frédéric de Maurepas.
12:24 - Bonjour Frédéric.
12:25 - Bonjour.
12:26 - Quand vous vous êtes appelé aux urnes hier en tant que Parisien,
12:30 vous vous êtes de Maurepas, vous n'avez pas pu donner votre avis.
12:33 - Ah oui, non, j'aurais voté.
12:34 Alors j'étais dans le blanc avec une tendance sur le non,
12:37 parce que c'est qu'une question ouverte, c'est oui, non.
12:41 Mais Armand a très bien résumé la situation.
12:44 Paris, j'y vais que par obligation.
12:47 Mais imaginez qu'il faille, je veux aller à un spectacle ou quoi, avec des enfants.
12:52 Alors moi, je n'ai pas d'enfants, mais les gens veulent aller avec un spectacle.
12:54 Allez, vous comptez 4 heures entre le temps d'y aller et le temps de récupérer le véhicule,
12:59 parce qu'il faut y aller avant.
13:00 Je vais Armand dire à 20, vous comptez 80 euros de plus pour aller au spectacle,
13:04 pour emmener vos enfants au moment de Noël.
13:06 C'est aberrant.
13:07 De toute manière, Paris ne pense qu'à eux intra muros.
13:10 - Ça c'est vraiment une réaction qui arrive beaucoup au Standard de France Bleu Paris ce matin.
13:15 Paris, on la fuit.
13:17 - Elle va, elle va, peut-être restons sur le stationnement, elle va rester.
13:22 - C'est ce que nous disent Armand et Frédéric, ils ne vont plus venir, c'est trop cher.
13:25 - Alors d'abord, juste sur cette question-là, peut-être de quoi on parle.
13:31 La mesure qui a été, en tout cas sur laquelle les votants et les votantes ont majoritairement dit oui,
13:39 eh bien, va concerner à peu près 10% du parc, à peu près, c'est ce qu'on estime.
13:44 Donc c'est plutôt sur les voitures qui sont les voitures les plus chères.
13:47 - Par de 16%.
13:48 - En tout cas, disons entre 12 et 16%, en tout cas, c'est des voitures qui sont quand même aujourd'hui les voitures les plus chères.
13:54 Moi, j'ai regardé, pour faire un peu les débats, je regarde un petit peu quels sont les modèles.
13:59 Et effectivement, les modèles qui ne sont pas concernés sont plutôt sur les familiales, entre 30 et 40 000 euros.
14:03 Celles qui sont concernées commencent plutôt entre 70 et 80 000 euros.
14:08 Donc j'entends effectivement l'augmentation importante,
14:11 mais qui va concerner uniquement les possesseurs de véhicules qui sont des véhicules très chers
14:16 et qui, du coup, on peut légitimement se dire que ce sont celles et ceux qui ont le plus de moyens.
14:22 Et on préserve le tarif de stationnement tel qu'il est aujourd'hui.
14:26 Et effectivement, à Paris, je ne vais pas vous dire que c'est donné de se stationner
14:30 puisque justement, nous souhaitons limiter la place de la voiture.
14:34 Et ce n'est pas simplement Paris.
14:36 - Et vous savez que vous allez du coup engraisser les parkings privés ?
14:39 - Non, nous n'allons pas engraisser, ça fait partie de la politique que nous sommes.
14:42 - Ils vont aller dans les parkings privés, dans les parkings souterrains,
14:45 qui ne sont pas soumis à cette tarification.
14:47 - Vous avez parfaitement raison et c'est tout à fait voulu.
14:50 Pas engraisser, ce n'est pas le mot que j'employerais,
14:53 surtout parce que les opérateurs privés versent à la ville, évidemment, un certain nombre de concessions.
14:58 - Mais c'est voulu. De donner l'argent aux concessionnaires privés.
15:01 - Non, je vais vous dire exactement ce que nous souhaitons.
15:04 Nous souhaitons libérer l'espace public pour inciter les gens à aller se garer en sous-sol.
15:11 Là où nous avons plein de places, parce qu'à Paris, pour une voiture qui circule,
15:16 il y a 5 places disponibles. La plupart se retrouvent en sous-sol.
15:20 Et oui, nous avons besoin de libérer nos rues et nos trottoirs.
15:23 Vous savez pour faire quoi ? Pour planter des arbres.
15:25 Parce que planter des arbres, c'est ça qui va nous permettre de continuer à vivre à Paris.
15:29 Sinon, on ne fera plus d'émissions comme celle-là.
15:31 - Merci beaucoup David Pelliat d'être venu réagir ce matin à l'issue de cette votation.
15:35 - Je peux vous dire que si, on en fera des émissions.
15:37 - Non, je ne veux pas dire à Paris.
15:38 - Je veux dire, la question qui se pose, c'est la vivabilité de Paris, de la métropole du Grand Paris.
15:42 - Et vous allez revenir parce qu'il y a plein de sujets qu'on n'a pas pu aborder,
15:44 notamment cette histoire de nid de poule.
15:46 "Budget trop faible", dit la Cour des Comptes.
15:49 On aurait bien aimé vous faire réagir, mais vous allez revenir.
15:51 - Bien sûr, vous allez revenir.
15:53 - Évidemment.
15:54 - A chaque fois, c'est un échange qu'on vous propose sur France Plus Paris.
15:56 - Toujours un plaisir.