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Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur le plateau de 180 minutes Info Week-end pour une spéciale législative et les manifestations anti rassemblement national dans toute la France et principalement à Paris Place de la République où nous serons en direct avec nos équipes.
00:00:14La manifestation va démarrer dans quelques instants mais pour l'analyse sur le plateau de notre émission on a plaisir à recevoir Yoann Uzay du service politique de CNews.
00:00:22Bonjour soyez le bienvenu avec nous également Marc Baudrier bonjour Frédéric Lose secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale bonjour et bienvenue.
00:00:31On a besoin de votre expertise et de vos informations pour la journée d'aujourd'hui mais aussi sur ce qui va se passer dans les prochaines semaines avec notamment les os olympiques.
00:00:39Christian Proutot bonjour et Nathan Devers bonjour bienvenue vous êtes nombreux mais on va trouver du temps de parole effectivement pour tout expliciter dans quelques instants.
00:00:46Mais d'abord comme à chaque fois et comme chaque jour on retrouve Isabelle Piboulot pour l'information bonjour Isabelle.
00:00:52Bonjour Lionel bonjour à tous à la une François Hollande candidat aux élections législatives en Corrèze.
00:00:58L'ancien président de la République se présente sous la bannière du nouveau front populaire pour les scrutins du 30 juin et 7 juillet.
00:01:05Jeudi l'ancien chef d'état socialiste s'était dit favorable à l'union à gauche pour faire barrage à l'extrême droite alors qu'en pensent les français ?
00:01:13Audrey Legray et Dunia Tengour vous ont posé la question.
00:01:16Peut-être que d'un point de vue politique ça se fait pas trop d'avoir été président de la République et de revenir quelques années plus tard en tant que premier ministre.
00:01:23C'est peut-être un petit peu une faute politique je sais pas trop mais moi personnellement vu que c'est plutôt mon bord politique ça me choque pas et je le verrais plutôt d'un bon oeil d'avoir François Hollande en tant que premier ministre.
00:01:34Je sais pas si c'est une très bonne chose surtout que maintenant il fait partie du conseil constitutionnel donc pas parce que c'est François Hollande mais je pense qu'un ancien président de la République doit rester là où il est et pas forcément essayer de réintégrer l'assemblée nationale.
00:01:45Je trouve ça affligeant de voir tous ces hommes d'état ou du gouvernement qui changent de veste constamment et pendant ce temps-là le peuple souffre en fin de compte.
00:01:58Environ 200 rassemblements contre l'extrême droite sont prévus tout le week-end en France.
00:02:03Jusqu'à 350 000 personnes sont attendues dont 100 000 dans la capitale.
00:02:07Il est 14h, top départ pour le cortège parisien. On va retrouver l'une de nos équipes Place de la République.
00:02:14Quelle est l'ambiance sur place en ce début de manifestation ?
00:02:18Pour l'instant la manifestation est dans le calme. Elle va démarrer ici Place de la République avec le traditionnel itinéraire République, Bastille, Nation.
00:02:30Les opposants à l'extrême droite se sont donc rassemblés en nombre à l'appel de cinq confédérations syndicales, des associations mais aussi du nouveau front populaire et ils défilent tous ensemble.
00:02:40Ce samedi après-midi vous l'avez dit entre 50 et 100 000 personnes sont attendues dans les rues de Paris.
00:02:45Les forces de l'ordre eux aussi sont en nombre et sont mobilisées tout autour de ce cortège puisque selon une note de la préfecture de police 100 à 200 éléments radicaux pourraient se greffer à cette manifestation.
00:02:57Le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure sera également présent avec notamment des membres du nouveau front populaire.
00:03:04Tous se sont rassemblés avec un seul mot d'ordre, faire front à l'extrême droite à deux semaines du premier tour des élections législatives anticipées.
00:03:11On suivra l'évolution du cortège tout au long de l'après-midi. On poursuit avec la colère du côté de la France insoumise.
00:03:18Alexis Corbière, Raquel Garrido et Daniel Simonnet ne seront pas investis comme candidats aux législatives.
00:03:24Alexis Corbière accuse Jean-Luc Mélenchon de vouloir régler ses comptes avec lui et ses amis.
00:03:29Écoutez le député sortant de Seine-Saint-Denis invité sur France Info ce matin.
00:03:34Vendredi j'avais 350 personnes en meeting. Les deux maires des communes de Montreuil et Bagnolet qui me soutiennent, on était en campagne.
00:03:40C'est absurde et d'un seul coup des gens qu'on ne connaît même pas deviennent candidats et un comité, je ne sais même pas qui en fait partie, désigne.
00:03:47Et j'apprends à 23h en regardant sur le site de la France insoumise que je ne suis plus candidat, pas un seul coup de fil.
00:03:53Et puis la justice a tranché. Éric Ciotti reste président des Républicains.
00:03:58Son exclusion a été invalidée par le tribunal judiciaire de Paris.
00:04:02Une décision qui déchire au sein des LR les précisions de Célia Gruyère.
00:04:08Il reste juridiquement à la tête des Républicains.
00:04:11Le tribunal a ordonné la suspension de l'exclusion d'Éric Ciotti de la présidence du parti.
00:04:16Le tribunal judiciaire de Paris a suspendu mon exclusion des Républicains.
00:04:20Je conserve donc l'exercice de mes fonctions de président.
00:04:23Il a toutefois été précisé que cette suspension ne valait que jusqu'au prononcé d'une décision au fond définitive.
00:04:28Un verdict qui divise encore au sein du parti.
00:04:31Éric Ciotti pour nous n'est pas président. Nous allons contester la décision qui a été rendue.
00:04:36L'exclusion de mon ami Éric Ciotti de la présidence de LR invalidée par la justice.
00:04:40Maintenant vous pouvez arrêter de dealer les circonscriptions avec Macron s'il vous plaît.
00:04:45Exclu deux fois au cours de cette semaine de la présidence des LR par le bureau politique du mouvement.
00:04:49Éric Ciotti avait saisi la justice en référé.
00:04:52Selon son avocat, le bureau politique est invalide puisqu'il ne pouvait être convoqué qu'à la demande d'Éric Ciotti lui-même.
00:04:59Et puis à l'approche des législatives et alors que les Français sont dans la rue pour protester contre la montée de l'extrême droite.
00:05:06Hier, Jordan Bardella a appelé à l'apaisement, explication de Tancrede Guillotel.
00:05:11Un premier déplacement pour préparer les élections législatives à venir.
00:05:16Dans le Loiret ce vendredi, Jordan Bardella, le président du Rassemblement National a expliqué sa stratégie.
00:05:22J'ai dans un premier temps lancé un appel à toutes les formations républicaines et patriotes du pays.
00:05:26Je me félicite de cet accord avec Éric Ciotti, avec 70 candidats dans les circonscriptions de France
00:05:32qui seront soutenus à la fois par les républicains et par le Rassemblement National
00:05:35et qui ont vocation à appuyer mon action de Premier ministre et celle de mon gouvernement.
00:05:40Une alliance pour contrer le Nouveau Front Populaire, coalition de gauche qu'il considère comme son principal adversaire.
00:05:46Pressenti pour siéger à Matignon en cas de victoire de son parti aux législatives, Jordan Bardella esquisse son projet.
00:05:52Sur le plan migratoire, la première mesure que je ferai adopter c'est la suppression du droit du sol
00:05:58et des mesures visant à faciliter en plus l'expulsion des délinquants et criminels étrangers.
00:06:03Il a également appelé à l'apaisement au vu des tensions lors des nombreuses manifestations anti-RN.
00:06:08Ces appels à la rébellion, ces appels à l'insurrection, ces appels à contester le fonctionnement de la démocratie française
00:06:17m'apparaissent extrêmement dangereuses.
00:06:19Au total, 150 manifestations contre le Rassemblement National sont prévues ce week-end sur tout le territoire
00:06:25avec entre 300 et 350 000 participants attendus.
00:06:29On se retrouve à 15h pour un nouveau journal, le décryptage de l'actualité, c'est tout de suite dans 180 minutes.
00:06:35Merci Isabelle Piboulot avec notre thématique autour de cette manifestation Place de la République et un peu partout en France également.
00:06:42Normalement des centaines de milliers de manifestants prévus, on va retrouver nos envoyés spéciaux.
00:06:46J'en profite avec nos invités en plateau juste pour préciser que Christian Pouteau est venu avec le nouvel ouvrage du 50e anniversaire du GIGN
00:06:54aux éditions Télémat que je vous recommande, il vient à peine de sortir.
00:06:58Voilà qui est fait et vous allez pouvoir prendre la parole dans un instant Christian Pouteau
00:07:02mais d'abord avec nos invités Yohann Usaï, Marc Baudrier, Frédéric Clause, Nathan Devers et vous-même.
00:07:08Nous sommes en direct de la Place de la République, tout à côté d'ailleurs d'un camion et d'une estrade qui ont été montées par le Front Populaire
00:07:15par les élus et les représentants du Front Populaire.
00:07:17On retrouve l'une de nos équipes, nos journalistes et nos envoyés spéciaux pour nous parler du climat, de l'ambiance
00:07:22et de ce qui est prévu pour le début de cette manifestation.
00:07:27Où il y a du monde, Place de la République, la mobilisation commence à prendre.
00:07:33Il y a les militants de la France Insoumise, les militants du Parti Socialiste, ceux du Parti Communiste,
00:07:39tous unis autour d'un même camion, celui du Front Populaire qui a été transformé en estrade pour la manifestation
00:07:45avec une banderole indiquant un nouveau Front Populaire pour tout changer.
00:07:50Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti Socialiste, est attendu ici.
00:07:54Dans quelques minutes, la coalition de la gauche va tenter de surfer sur la dynamique enclenchée par l'accord officialisé hier.
00:08:00La campagne va être rapide, intense. L'objectif, pour les organisateurs, mobiliser contre l'extrême droite.
00:08:06Il ne faut surtout pas que le RN l'emporte, nous disent les manifestants.
00:08:10Et on vous retrouve tout au long de l'après-midi avec toutes nos équipes sur place dans cette manifestation contre le Rassemblement National.
00:08:17Avant de parler de l'aspect sécuritaire, nous aille juste une petite question ou une tendance.
00:08:22Est-ce que c'est une manifestation qui se veut démocratique, puisque l'on est effectivement dans une campagne avec un scrutin le 30 juin puis le 7 juillet ?
00:08:31Est-ce qu'on peut manifester contre un parti politique, qu'il soit en tête des sondages ou pas ?
00:08:36En France, on a le droit de manifester à peu près contre tout ce qu'on veut.
00:08:39Mais la réalité, c'est quand même que ce qui compte dans une démocratie, me semble-t-il, ce sont les élections.
00:08:44Et nous sommes précisément en pleine campagne électorale.
00:08:46Les Français ont d'abord rendu un premier verdict dimanche dernier.
00:08:49Il est très très net, ils ont placé le RN très largement en première position.
00:08:53Il y a des élections législatives anticipées qui sont convoquées par le Président de la République.
00:08:57Les Français vont à nouveau s'exprimer.
00:08:59Contre quoi manifestent-ils ? Contre quoi le nouveau Front populaire manifeste-t-il ?
00:09:04Il manifeste contre les Français qui ont voté pour le RN ?
00:09:07C'est un peu antidémocratique, effectivement.
00:09:09Précisément, est-ce que vous pensez que c'est la place d'Olivier Faure, de Yann Brossat,
00:09:12qu'on aperçoit sur ces images en direct avec son écharpe tricolore ?
00:09:15Il est sénateur. Vous pensez que c'est sa place d'aller manifester contre les résultats des élections
00:09:19et contre le résultat possible ou probable d'une élection qui est à venir ?
00:09:23Mais le rôle d'un politique, c'est d'aller convaincre, c'est d'aller tracter sur les marchés,
00:09:26d'aller rencontrer les électeurs, de débattre avec ses opposants, d'imposer son point de vue,
00:09:30de convaincre que son programme est le meilleur.
00:09:32Mais ce n'est pas d'aller manifester contre des Français qui ont exprimé un choix qui est clair.
00:09:36Ça me semble en effet assez antidémocratique.
00:09:39Frédéric Lowe, cela peut créer évidemment des tensions,
00:09:41comme bien souvent cela rappelle de nombreuses manifestations que nous avons pu vivre
00:09:45dans les rues de Paris ou partout en France,
00:09:47notamment la réforme des retraites ou que sais-je encore,
00:09:50avec des confrontations possibles avec le service d'ordre, avec les forces de l'ordre.
00:09:54C'est toujours une problématique pour les forces de sécurité, pour les forces de l'ordre,
00:09:58que de tenir à distance des manifestants qui pourraient éventuellement devenir violents.
00:10:03On pense aux Black Blocs notamment.
00:10:05C'est toujours une problématique.
00:10:07Quand les manifestations sont déclarées à temps, qu'elles sont tout simplement déclarées,
00:10:11ça limite le risque de la violence en fin de manifestation.
00:10:15Ça n'a pas toujours été le cas.
00:10:17On l'a vu avec les Gilets jaunes et de façon générale,
00:10:20on a une dégradation de l'organisation de l'ordre public en France.
00:10:25Moi, je voulais quand même aussi dire que les policiers sont assez sidérés,
00:10:29assez fatigués et stupéfaits par ce qui s'est passé
00:10:33parce qu'on n'est pas simplement une variable d'ajustement.
00:10:36Vous parlez de la dissolution de l'Assemblée nationale
00:10:38et de l'annonce un peu brutale s'il en est dimanche dernier.
00:10:41Oui, parce qu'on se préparait aux Jeux Olympiques.
00:10:43Ce n'est pas simplement un problème technique ou des épreuves sportives.
00:10:46C'est 4 milliards de téléspectateurs dans le monde, 12 millions de spectateurs,
00:10:5120 000 journalistes, 12-13 000 athlètes, peut-être une centaine de chefs d'État.
00:10:56Donc des enjeux en termes d'images pour la France de retomber,
00:11:00des enjeux sécuritaires, cybermenaces, des risques terroristes,
00:11:04tout simplement les enjeux de la violence du quotidien
00:11:08et les enjeux de l'organisation d'un tel événement
00:11:11où d'habitude on fait preuve d'excellence.
00:11:14On a mobilisé les forces de l'ordre en leur disant
00:11:16suppression de tout ou partie des congés,
00:11:20des servitudes beaucoup plus fortes
00:11:23parce que l'intérêt général commande qu'on réussisse cet événement.
00:11:28Et puis là on se retrouve à gérer ce genre de manifestations un samedi,
00:11:32des manifestations anti-RN, à sécuriser et surveiller les bureaux de vote,
00:11:38les soirées électorales avec un deuxième tour qui va avoir lieu en plein été,
00:11:42c'est-à-dire pratiquement la veille de l'organisation des Jeux Olympiques,
00:11:47de l'arrivée des chefs d'État où toute la planète va braquer ses yeux.
00:11:50Donc les policiers seront évidemment au rendez-vous,
00:11:53les policiers, les gendarmes, les forces de l'ordre,
00:11:56mais il y a quand même une inquiétude sur la disponibilité,
00:12:01une inquiétude liée à la fatigue.
00:12:03Vous avez vu les événements en Nouvelle-Calédonie,
00:12:05comme demain à Mayotte, sur la disponibilité des forces.
00:12:08On est un peu sonnés, stupéfaits,
00:12:11et puis il y a aussi un mécontentement,
00:12:14pour ne pas dire une colère rentrée,
00:12:16parce que vous avez aussi des policiers qui vont devoir à nouveau
00:12:19faire sauter leurs congés parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer.
00:12:22Je rappelle qu'à la même époque,
00:12:24il y avait des violences urbaines inouïes qui ont frappé la France,
00:12:27qui en capillarité se sont répandues dans l'ensemble du territoire,
00:12:32et on avait vu à quel point c'était compliqué.
00:12:34Donc les problèmes de sécurité ne doivent pas être des variables d'ajustement,
00:12:38les problèmes de sécurité doivent, je l'espère dans l'avenir,
00:12:42être prioritaires et qu'on en prenne conscience.
00:12:44Nous sommes effectivement à un an de ces émeutes auxquelles vous faites allusion,
00:12:48et avant d'évoquer la mèche possible que cela pourrait allumer
00:12:52avec le premier tour du scrutin,
00:12:54aujourd'hui vous avez le sentiment que les policiers sont exsangues,
00:12:57qu'ils ont ras-le-bol et que c'est particulièrement compliqué,
00:13:00d'autant qu'ils sont parfois des cibles des manifestants.
00:13:04Désormais, ils font ce genre de manifestations.
00:13:06Oui, bien sûr, ils sont des cibles,
00:13:08parce qu'il y a une violence contre les forces de l'ordre
00:13:10et les dépositaires de l'autorité publique.
00:13:12D'ailleurs, il y a pour ceux qui disent
00:13:14peut-être la faute un petit peu à la police,
00:13:16il y a une violence également contre les pompiers,
00:13:18contre les enseignants.
00:13:20Donc, quand on dit qu'il y a un problème
00:13:22comme un mantra d'autorité, de délitement de l'autorité,
00:13:25c'est une réalité qu'il faut prendre en compte.
00:13:27Cela ne concerne pas que la seule police,
00:13:29c'est les murs fondateurs qu'il va falloir reconstruire
00:13:32et parfois consolider.
00:13:34Oui, les policiers sont aussi inquiets.
00:13:36Il n'est pas normal qu'un policier
00:13:38voie la multiplication d'attaques physiques, verbales,
00:13:42voire des attaques contre leur famille en République.
00:13:45C'est le dernier rempart. Après, il reste quoi ?
00:13:48Je vais faire circuler la parole dans un instant,
00:13:50mais juste encore une question sur l'aspect sécuritaire.
00:13:52Craignez-vous qu'il y ait des débordements
00:13:54en fonction du résultat du premier tour
00:13:56de ces élections législatives le 30 juin prochain ?
00:13:58Des manifestations de ce type,
00:14:00voire avec une population plus nombreuse
00:14:02et peut-être plus violente ?
00:14:04Écoutez, évidemment qu'on le craint,
00:14:07on va rester vigilants.
00:14:09Les policiers, en particulier les commissaires de police,
00:14:11les chefs de service,
00:14:13vont être là, pratiquement à H24,
00:14:16pour sécuriser ça, sécuriser l'inconnu,
00:14:18sécuriser les événements impromptus.
00:14:20Ça fait partie du métier, on sera là.
00:14:22Mais néanmoins, ça fait partie des craintes.
00:14:25Et je le rappelle, on est à J moins quelques jours
00:14:29avant les Jeux olympiques.
00:14:31Donc c'est problématique.
00:14:33Si effectivement, normalement en démocratie,
00:14:36on ne devrait pas avoir de violence.
00:14:38Qu'il y ait des manifestations, la liberté de manifester,
00:14:40c'est la liberté et la règle en France,
00:14:42et les manifestations sont encadrées.
00:14:44Par contre, la violence n'est pas une liberté.
00:14:46Oui, on le craint, on espère que ça n'arrivera pas.
00:14:49Christian Proutot, ces élections peuvent-elles,
00:14:52qui ont été évidemment provoquées assez rapidement
00:14:56et voire brutalement dimanche dernier
00:14:58par le Président de la République,
00:14:59avec la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:15:01tout le monde est pris de court,
00:15:02les forces de l'ordre, les mairies, l'organisation.
00:15:04Est-ce que ça peut aussi susciter,
00:15:06selon vous, des événements violents,
00:15:08des gens qui veulent prendre la parole
00:15:10pour l'apprendre et l'exercer justement,
00:15:12vont essayer de, passez-moi l'expression,
00:15:14bordéliser le pays ?
00:15:16Je ne suis pas sûr qu'il puisse y avoir cette réaction.
00:15:21Qu'on sache qu'on va avoir des problèmes d'effectifs,
00:15:26que les forces de l'ordre savent très bien réagir
00:15:30quand les événements le demandent.
00:15:32Les Jeux Olympiques, ils sont déjà cadrés,
00:15:36tout est mis en place.
00:15:38Les manifestations qu'il va y avoir autour,
00:15:41justement, de l'aspect politique que vous évoquez,
00:15:45en général, tous les mouvements sont plus encadrés
00:15:49que dans certaines manifestations,
00:15:51comme les écologistes, on le voit.
00:15:53Mais effectivement, ça peut attirer les blablocs
00:15:56et tous les gens qui sont désireux,
00:15:58de toute façon, fichent le bazar,
00:15:59quelle que soit la problématique mise en avant.
00:16:02Que ça soit les crapauds ou les grenouilles
00:16:05de je ne sais pas trop où,
00:16:06ou d'autres problèmes autour de l'écologie,
00:16:10mais également d'autres problèmes politiques.
00:16:13Cela dit, même si on va être sous tension,
00:16:17et vous faisiez bien de rappeler la Nouvelle-Calédonie,
00:16:20parce qu'effectivement, il y a pas mal de forces engagées
00:16:23en Nouvelle-Calédonie,
00:16:25les élections en elles-mêmes,
00:16:27les fonctionnaires feront comme ils font toujours.
00:16:30Ils vont être obligés de s'adapter
00:16:32à ce que la politique décide,
00:16:34puisque c'est la politique qui décide,
00:16:36et les politiques qui décident.
00:16:38Ça ne fait pas forcément plaisir,
00:16:40mais c'est comme ça.
00:16:42Je pense qu'il y a une certaine résilience
00:16:44depuis pas mal de temps,
00:16:45et puis il faudra faire avec.
00:16:47Oui, mais peut-être, Marc Baudrier,
00:16:48que cette résilience, à un moment donné,
00:16:50va s'exprimer de différentes manières,
00:16:52et que ces élections peuvent provoquer,
00:16:55chez une partie silencieuse de la population,
00:16:59l'occasion de s'exprimer différemment,
00:17:02et peut-être de vouloir créer le désordre
00:17:04pour exprimer une colère.
00:17:06Oui, c'est le risque que prennent
00:17:08ces manifestants de gauche
00:17:10qui rassemblent un nombre
00:17:12d'associations et de partis
00:17:14vraiment incroyables,
00:17:16avec toutes les composantes d'une gauche,
00:17:18avec des mouvements
00:17:20qui sont liés à certains pays,
00:17:22oppositions marocaines, etc.,
00:17:24qui appellent tous, avec Rima Hassan,
00:17:26le nouveau parti anticapitaliste, etc.
00:17:28On va voir comment se déroulent
00:17:30les manifestations aujourd'hui,
00:17:32et s'il y a des débordements ce soir,
00:17:34mais ces débordements sont plus qu'à craindre.
00:17:36Le plus surprenant dans cette affaire,
00:17:38c'est de voir le Parti Socialiste,
00:17:40un grand parti de gouvernement,
00:17:42avec des gens à la tête du Conseil Constitutionnel,
00:17:44comme Laurent Fabius,
00:17:46qui était un éléphant du Parti Socialiste,
00:17:48se mêler à ça,
00:17:50et défiler avec Rima Hassan,
00:17:52en essayant, comme l'a très bien dit Nuzay,
00:17:54de bordéliser un peu le pays.
00:17:56Qu'est-ce qu'ils cherchent ?
00:17:58Évidemment qu'ils sont libres de manifester,
00:18:00d'exprimer leur mécontentement,
00:18:02mais là, on prend des risques inconsidérés,
00:18:04de mettre la pagaille en France.
00:18:06Ça risque quand même, je pense,
00:18:08de braquer, comme on l'avait vu avec De Gaulle,
00:18:10au moment de 68,
00:18:12il y a eu une espèce de réaction de la droite,
00:18:14qui avait défilé sur les Champs-Elysées,
00:18:16un défilé énorme,
00:18:18parce qu'ils avaient eu peur du bazar.
00:18:20Là, ils prennent ce risque-là.
00:18:22– Oui, Yoann Nuzay, si débordements il y a,
00:18:24à qui cela pourrait profiter ?
00:18:26– Au militant de gauche,
00:18:28de cette ultra-gauche
00:18:30qui provoque ces incidents,
00:18:32ou bien, tout simplement,
00:18:34au Rassemblement National,
00:18:36contre qui les manifestants sont en train
00:18:38de battre le pavé aujourd'hui,
00:18:40en se disant, finalement,
00:18:42s'il y a de la violence dans les rues,
00:18:44peut-être le Rassemblement National va pouvoir régler tout cela.
00:18:46– C'est très difficile à dire,
00:18:48parce qu'il y a peut-être une partie des électeurs
00:18:50qui se diront, effectivement,
00:18:52il est temps de remettre de l'ordre.
00:18:54La violence est en train de gagner du terrain dans le pays,
00:18:56donc on va voter pour le Rassemblement National
00:18:58qui a fait de la sécurité
00:19:00l'une des priorités depuis très longtemps maintenant.
00:19:02Et vous avez aussi peut-être une partie des électeurs
00:19:04qui vont se dire,
00:19:06attention, si le Rassemblement National arrive au pouvoir,
00:19:08il va y avoir des manifestations monstres,
00:19:10le pays va être bloqué, ça va être le chaos,
00:19:12c'est la stratégie du chaos,
00:19:14c'est d'ailleurs ce que dit la majorité aujourd'hui.
00:19:16La majorité dit, ce sera le chaos économique,
00:19:18ce sera le chaos dans les rues parce qu'il y aura des manifestations violentes,
00:19:20les banlieues vont être un peu à feu et à sang.
00:19:22Donc c'est très difficile à dire,
00:19:24il y aura sans doute deux types de réactions.
00:19:26Mais on attend M. Ford
00:19:28dans le cortège parisien,
00:19:30Olivier Ford,
00:19:32qui est le premier secrétaire du Parti Socialiste.
00:19:34Mais si le dernier président socialiste,
00:19:36en l'occurrence François Hollande,
00:19:38avait réussi son quinquennat,
00:19:40s'il avait brillé,
00:19:42s'il avait réussi à redresser la France,
00:19:44mais nous n'en serions pas là,
00:19:46nous n'aurions sans doute pas eu les résultats de dimanche dernier.
00:19:48Parce que les Français, ils ont sanctionné cette politique,
00:19:50c'est aussi un vote de sanction,
00:19:52c'est un vote d'adhésion de plus en plus pour le Rassemblement National.
00:19:54Mais c'est aussi un vote de sanction.
00:19:56C'est un vote de sanction contre les politiques
00:19:58qui ont été menées précédemment et qui ont échoué.
00:20:00Donc Olivier Ford,
00:20:02premier secrétaire du Parti Socialiste,
00:20:04a aussi une part de responsabilité dans la situation du pays.
00:20:06Et maintenant, il vient faire la leçon aux Français.
00:20:08Nous avons échoué quand nous étions au pouvoir,
00:20:10mais vous, vous avez mal voté.
00:20:12Aujourd'hui, il faudrait re-voter pour nous qui avons déjà échoué.
00:20:14C'est quand même très paradoxal.
00:20:16Et on en vient à l'information principale
00:20:18de ce dimanche également, Nathan Devers.
00:20:20C'est François Hollande.
00:20:22Le nom a été prononcé par Yohann Uzay
00:20:24il y a quelques secondes.
00:20:26Il sera donc candidat en Corrèze
00:20:28pour un nouveau mandat de député.
00:20:30Aurait-il sa place dans une manifestation
00:20:32comme celle-là désormais ?
00:20:34Puisque sous l'étiquette PS,
00:20:36mais avec le Front Populaire,
00:20:38il sera soutenu par le Front Populaire pendant ces élections législatives.
00:20:40Est-ce qu'il serait normal
00:20:42qu'il participe à ce style de manifestation ?
00:20:44Alors justement, c'est toute la question.
00:20:46Qu'il y ait une manifestation contre l'extrême-droite
00:20:48dans la logique de la grande manifestation
00:20:50et de la série de manifestations
00:20:52qu'il y a eu en 2002,
00:20:54ça me paraît tout à fait logique
00:20:56et tout à fait, si vous voulez, répondre
00:20:58à une certaine forme de généalogie dans l'histoire de France.
00:21:00Savoir que c'est la première fois
00:21:02de toute l'histoire de France
00:21:04que cette force politique peut être portée au pouvoir
00:21:06par le suffrage universel direct.
00:21:08Ça ne s'est jamais produit de toute l'histoire de France.
00:21:10En 2002, on manifestait,
00:21:12mais enfin, l'enjeu était de savoir
00:21:14que le nombre de peines allait être à 18%,
00:21:16à 16%, à 22%.
00:21:18Il n'y avait aucun suspense, il n'y avait aucune peur.
00:21:20Mais justement, la comparaison est intéressante.
00:21:22En 2002, tous les républicains
00:21:24de gauche et de droite
00:21:26étaient dans la rue,
00:21:28ils étaient très clairs et en face,
00:21:30il y avait ce qu'on appelait une extrême-gauche aussi.
00:21:32Mais enfin, on n'assistait pas à ce qu'on voit aujourd'hui.
00:21:34Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est quoi ?
00:21:36C'est une union de la gauche
00:21:38qui reprend
00:21:40ce grand rêve du Front Populaire,
00:21:42ce grand rêve de la gauche unique
00:21:44qui, en effet, dans l'histoire a apporté des avancées sociales,
00:21:46mais pour faire une union
00:21:48contre nature avec des gens
00:21:50qui, depuis sept mois,
00:21:52jour après jour, ont dépassé toute la ligne rouge
00:21:54de la République. Je ne vais pas revenir sur l'antisémitisme
00:21:56parce qu'on en a tellement parlé, tout le monde sait très bien.
00:21:58J'aimerais juste donner un élément dont on parle très peu.
00:22:00Jean-Luc Mélenchon
00:22:02et quelques autres, ces derniers jours,
00:22:04ont dit, insinués,
00:22:06que les élections n'étaient pas forcément très régulières.
00:22:08Ils ont commencé à jeter,
00:22:10notamment sur les réseaux sociaux, quotidiennement,
00:22:12le trouble dans les esprits,
00:22:14en reprenant cette méthode trumpienne
00:22:16de dire, mais attendez, il y a des gens
00:22:18qui sont radiés, etc. Le service
00:22:20Check News de Libération leur a dit ce que vous dites est faux
00:22:22et ils ont continué de faire ça.
00:22:24On sait très bien ce que c'est, ça. Si vous voulez qu'un parti
00:22:26politique important commence
00:22:28à dire qu'une démocratie n'est pas une démocratie,
00:22:30on sait très bien ce que ça veut dire.
00:22:32Ça, c'était lors du scrutin des Européennes.
00:22:34Lors du scrutin des Européennes, exactement.
00:22:36La semaine dernière et les jours précédents.
00:22:38Et donc, j'appelle, moi,
00:22:40à avoir la même intransigeance
00:22:44vis-à-vis du Rassemblement national
00:22:46et de dénoncer, par exemple,
00:22:48ce qu'a fait Monsieur Ciotti quand il a
00:22:50s'aborder son propre parti politique.
00:22:52Voilà. L'avoir aussi
00:22:54vis-à-vis de gens qui, depuis
00:22:56des mois et des mois, ont décidé de sortir
00:22:58de, non seulement de ce qu'on appelle
00:23:00les valeurs de la République, je ne sais pas trop ce que ça veut dire,
00:23:02mais de la possibilité d'une vie démocratique.
00:23:04C'est ça ce qu'ils sont en train de miner.
00:23:06Vous dites, Nathan Devers, que l'extrême-droite
00:23:08serait portée au pouvoir
00:23:10si elle gagnait ses élections législatives.
00:23:12Peut-on considérer aujourd'hui, et les Français
00:23:14considèrent aujourd'hui que le Rassemblement national,
00:23:16je ne parle pas du Front national, je parle du Rassemblement national,
00:23:18est encore un parti d'extrême-droite ?
00:23:20Alors, vous avez raison de poser la question. En effet,
00:23:22le Rassemblement national, ce n'est pas la même chose
00:23:24que le Front national de Jean-Marie Le Pen.
00:23:26Cependant, quand on dit extrême-droite, extrême-gauche, etc.,
00:23:28premièrement, ce sont des concepts positionnels.
00:23:30L'extrême-gauche actuelle
00:23:32n'est pas la même que l'extrême-gauche
00:23:34qu'était l'URSS à l'époque. Elle a évolué,
00:23:36son programme n'est pas forcément le même, etc.
00:23:38Donc, tous les partis évoluent.
00:23:40Cependant, d'un point de vue positionnel,
00:23:42le Rassemblement national continue d'être situé
00:23:44à l'extrême-droite de ce qui était la droite républicaine
00:23:46que M. Ciotti veut détruire, premièrement.
00:23:48Et deuxièmement, quand vous regardez leur programme,
00:23:50la grande valeur qui guide
00:23:52toute leur proposition,
00:23:54c'est l'idée que vous allez faire dépendre
00:23:56les droits des individus en fonction
00:23:58de leur identité, leur conception de la priorité nationale
00:24:00qui s'applique à un certain nombre de droits.
00:24:02Et ça, évidemment, ce n'est pas du tout
00:24:04positionné ni au centre-gauche,
00:24:06ni dans la droite républicaine. C'est une idée
00:24:08qui est de l'extrême-droite pure et due.
00:24:10Je crois d'abord que le programme du Rassemblement
00:24:12national ne s'appliquera pas en fonction
00:24:14de l'identité de chacun, mais en fonction de la nationalité,
00:24:16ce qui me semble quand même être quelque chose
00:24:18de très différent. L'idée est que
00:24:20les Français aient davantage de droits
00:24:22que ceux qui ne sont pas français.
00:24:24Alors, on peut débattre de cela. Est-ce que c'est condamnable ?
00:24:26Je n'en sais rien, mais c'est
00:24:28un débat politique. Ça ne me semble pas condamnable
00:24:30a priori.
00:24:32Mais, pardon, moi, cette
00:24:34manifestation, elle me choque.
00:24:36La politique, la vie politique
00:24:38n'est pas faite de manifestations. La vie syndicale
00:24:40est faite de manifestations. Mais la vie politique,
00:24:42elle est faite de débats. Elle est faite de grands débats,
00:24:44d'échanges d'idées, de confrontations
00:24:46verbales. Mais la vie politique
00:24:48ne peut pas être faite de
00:24:50manifestations. Mais parce que sinon,
00:24:52on ne s'en sort plus. Alors, on pourrait aussi avoir
00:24:54la droite qui appelle, aujourd'hui,
00:24:56à manifester contre le Front populaire
00:24:58contre la présence du NPA au sein de ce Front populaire.
00:25:00Parce que rappelons que le NPA,
00:25:02le soir même du 7 octobre,
00:25:04quelques heures seulement après le pogrom du 7 octobre,
00:25:06a estimé qu'il fallait soutenir
00:25:08le Hamas et tous les moyens
00:25:10qu'il jugerait utiles pour la
00:25:12résistance. Donc, le NPA qui est
00:25:14aujourd'hui dans ce Front populaire,
00:25:16M. Poutou a été
00:25:18investi par
00:25:20le Front populaire. Lui qui a signé
00:25:22ce communiqué infâme le 7 octobre,
00:25:24il a été investi. Mais on pourrait imaginer que la droite
00:25:26appelle à manifester, aujourd'hui, contre le
00:25:28NPA, contre le Front populaire.
00:25:30Et la vie démocratique, elle ressemble à quoi ?
00:25:32Elle est faite de manifestations, de confrontations
00:25:34entre deux cortèges dans les rues ? Non, ça n'est pas ça
00:25:36la vie politique. La vie politique, ce sont
00:25:38des débats et des échanges d'idées.
00:25:40Et ensuite, les électeurs tranchent dans les urnes.
00:25:42– Avez-vous le sentiment, Frédéric Lowe, est-ce que les policiers,
00:25:44les forces de l'ordre, seraient
00:25:46mieux défendus avec un autre parti
00:25:48au pouvoir que le gouvernement actuel
00:25:50par rapport à la situation sociale que l'on connaît
00:25:52et les gens qui sont dans la rue ?
00:25:54Est-ce qu'il y a des violences que cela peut éventuellement
00:25:56susciter et provoquer ? Et que, finalement, les conditions
00:25:58de travail des policiers seraient améliorées
00:26:00si, par exemple, le Rassemblement national
00:26:02était porté au pouvoir ? – Alors, je vais faire une
00:26:04réponse, ce qui ne constitue pas
00:26:06beauté en touche, mais je pense
00:26:08qu'un des piliers, aussi,
00:26:10de la démocratie, c'est un syndicalisme
00:26:12qui est impartial.
00:26:14Les policiers, comme les gendarmes,
00:26:16sont républicains.
00:26:18Donc, ils servent la République.
00:26:20A pas servir, non plus, n'importe quoi.
00:26:22Il y a une boussole républicaine.
00:26:24Mais, on ne se mêle pas
00:26:26des débats politiques
00:26:28et le syndicalisme,
00:26:30c'est dans nos statuts, nous, c'est dans le statut
00:26:32du syndicat des commissaires
00:26:34de la police nationale,
00:26:36on ne débat pas de politique.
00:26:38Évidemment, les problèmes de sécurité
00:26:40sont souvent à la charnière
00:26:42des problèmes sociétaux et des problèmes politiques.
00:26:44C'est certain.
00:26:46Donc, pour notre part,
00:26:48on respectera
00:26:50et on a toujours respecté
00:26:52le suffrage universel,
00:26:54il n'y aura aucune ambiguïté là-dessus.
00:26:56Après, chaque policier,
00:26:58évidemment, comme chaque organisation syndicale,
00:27:00le débat syndical
00:27:02et le débat syndical, chaque policier
00:27:04a ses propres convictions.
00:27:06On a le droit, aussi, de s'exprimer,
00:27:08parce qu'on est concerné, notamment quand il y a
00:27:10des événements comme ça. Comme citoyen,
00:27:12je pourrais m'exprimer,
00:27:14je ne le peux pas, parce que je suis secrétaire général
00:27:16d'un syndicat, j'aurais des choses à dire,
00:27:18mais comme secrétaire général d'un syndicat,
00:27:20et ça fait partie aussi de la démocratie,
00:27:22c'est que nous sommes neutres, nous sommes impartiales,
00:27:24et ça a été rappelé par le général Proutaud,
00:27:26force de l'ordre,
00:27:28on est au service de la République.
00:27:30Après, évidemment,
00:27:32on est des baïonnettes intelligentes.
00:27:34Frédéric Jolot, je comprends votre devoir de réserve
00:27:36et je le respecte totalement, mais est-ce que ce serait
00:27:38difficile
00:27:40ou plus aisé, ou moins aisé
00:27:42de travailler avec un gouvernement
00:27:44si c'est, par exemple,
00:27:46le Front Populaire qui venait à gagner
00:27:48ces élections législatives, dont
00:27:50certains membres, certains alliés disent que la police tue ?
00:27:52Alors,
00:27:54avec,
00:27:56effectivement, des personnes,
00:27:58même élues, qui disent
00:28:00que la police tue, bien sûr que ça sera
00:28:02difficile. Et bien sûr qu'à un moment donné,
00:28:04même si les forces de l'ordre,
00:28:06comme je l'ai dit, sont impartiales,
00:28:08loyaux envers l'État,
00:28:10mais on ne laissera pas dire ça, tout simplement
00:28:12parce que c'est faux. On peut améliorer
00:28:14les conditions d'intervention de la police,
00:28:16évidemment, mais
00:28:18on ne laissera pas,
00:28:20c'est à ça aussi que servent les
00:28:22syndicats, on ne laissera pas parfois
00:28:24dire n'importe quoi, et notamment
00:28:26des propos qui seraient
00:28:28faux et infamants. Améliorer
00:28:30l'intervention policière
00:28:32fait partie du débat, mais présenter
00:28:34la police dans une démocratie comme
00:28:36une police qui tue,
00:28:38un, c'est faux, c'est scandaleux, c'est infamant,
00:28:40c'est diffamant,
00:28:42et puis surtout, je pense
00:28:44aux dizaines de milliers de
00:28:46policiers, de gendarmes,
00:28:48de policiers municipaux qui sont
00:28:50blessés chaque année,
00:28:52et l'explosion de ces violences
00:28:54contre les forces de l'ordre depuis de nombreuses
00:28:56années, parce que le débat, c'est ça.
00:28:58Après, si vous avez des partis,
00:29:00des individus qui
00:29:02axent de façon systémique
00:29:04leur campagne là-dessus,
00:29:06bien évidemment
00:29:08que nous serons là pour dire
00:29:10un, que c'est faux, et deuxièmement
00:29:12pour défendre l'honneur des policiers
00:29:14qui mettent en cause aujourd'hui,
00:29:16chaque jour lors des manifestations
00:29:18de violences physiques, leur intégrité physique,
00:29:20et sans arrêt
00:29:22parfois leur famille,
00:29:24parce que ce qui est anormal, c'est
00:29:26les violences qu'on a, qui se multiplient,
00:29:28je le redis,
00:29:30contre les forces de l'ordre, ça c'est
00:29:32anormal, et
00:29:34ces sujets-là n'ayant pas été traités,
00:29:36ou pas suffisamment traités,
00:29:38nous avons des propositions à faire,
00:29:40quel que soit le gouvernement
00:29:42qui viendra, mais en tout cas,
00:29:44là vous êtes venu sur quelque chose de très
00:29:46particulier, on ne laissera pas dire
00:29:48que la police tue.
00:29:50Parce que la question se pose, ou la question se
00:29:52posera de toute manière, si jamais cette réalité
00:29:54devait arriver, voilà.
00:29:56Bien sûr, mais
00:29:58on ne laissera pas dire ça,
00:30:00tout simplement, on est en
00:30:02démocratie, et les
00:30:04organisations syndicales sont aussi là
00:30:06pour défendre les
00:30:08policiers, notamment
00:30:10lorsqu'ils sont attaqués et diffamés.
00:30:12C'était le cas à Seine-Solide, ça a été le cas sur le projet d'autoroute
00:30:14Toulouse 4, ça peut être le cas aussi lors
00:30:16de la manifestation aujourd'hui, voilà pourquoi
00:30:18avec les images en direct en permanence sur
00:30:20notre antenne, vous suivez cette
00:30:22déambulation, le cortège qui s'élance
00:30:24de la place de la République, qui va commencer
00:30:26avec les manifestants à se diriger
00:30:28dans les rues de Paris, avec notamment les élus
00:30:30de la France Insoumise, ou des élus
00:30:32du Front Populaire, qui avec
00:30:34leur écharpe tricolore rejoignent
00:30:36ce cortège. Vous vouliez peut-être réagir,
00:30:38Christian Proutot, à ce qui a été dit par
00:30:40Frédéric Clos, avec peut-être cette
00:30:42réflexion que nous tous, en tant que
00:30:44citoyens, nous devons avoir, c'est que
00:30:46au soir du 7 juillet,
00:30:48la France va peut-être basculer dans
00:30:50un inconnu qu'on ne maîtrise pas, avec
00:30:52une nouvelle cartographie
00:30:54politique et sociale de notre pays.
00:30:56Oui, je suis tout à fait d'accord, mais il ne faut pas
00:30:58oublier que les hommes politiques passent
00:31:00et les hauts fonctionnaires restent, et là c'est
00:31:02le haut fonctionnaire qui parle, et que
00:31:04l'ensemble de nos institutions
00:31:06est malgré tout, d'une manière sous-jacente,
00:31:08pas forcément aussi visible
00:31:10que l'on voudrait, pour certains,
00:31:12tient la machine
00:31:14et fait en sorte que
00:31:16le régalien, la manière
00:31:18dont on conçoit notre République,
00:31:20fonctionne depuis des années,
00:31:22y compris dans les grands changements politiques,
00:31:24il y en a eu beaucoup,
00:31:26et heureusement d'ailleurs, il y a cette
00:31:28espèce de
00:31:30de ligne
00:31:32continue, où
00:31:34on a beau nous dire, si
00:31:36vous allez voir ce que vous allez voir, quand on sera au pouvoir,
00:31:38tous les méchants seront
00:31:40enfermés,
00:31:42ou resteront plus longtemps à prison,
00:31:44après il y a l'exercice normal
00:31:46de la police et de la gendarmerie,
00:31:48qui se fait en fonction de règles
00:31:50qui, elles, ne changent pas en fonction
00:31:52des gouvernements, sauf quand
00:31:54l'Assemblée Nationale décide
00:31:56de changer ses textes,
00:31:58c'est que, d'une manière invariable,
00:32:00il y a ce continuum
00:32:02au niveau des forces de police et gendarmerie,
00:32:04au niveau de la justice,
00:32:06au niveau des grands corps de l'Etat.
00:32:08Moi, je suis plutôt serein, il y a une agitation,
00:32:10il y a des propos,
00:32:12alors qu'il y ait ensuite, dans une élection,
00:32:14puisque c'est, d'une manière
00:32:16affirmée,
00:32:18ce que vous laissez dire
00:32:20à travers vos propos, c'est que
00:32:22dans le Front Populaire,
00:32:24je trouve que les gens sont assez gonflés
00:32:26d'avoir repris ce titre,
00:32:28c'est mon point de vue.
00:32:30Peut-être que Léon Blum se retourne dans sa tombe,
00:32:32c'est ça que vous êtes en train de dire.
00:32:34Mais bon, il y a
00:32:36cette extrême gauche que l'on ne supporte pas,
00:32:38on est d'accord, mais ils ne seront
00:32:40pas majoritaires. Dieu merci,
00:32:42il y aura une partie, je l'espère,
00:32:44de gens qui
00:32:46amèneront
00:32:48à ce que des décisions ne soient
00:32:50pas prises. Je voudrais juste
00:32:52avoir une réflexion sur ce, justement,
00:32:54Front Populaire,
00:32:56avec M. Glucksmann.
00:32:58Je ne comprends pas
00:33:00qu'il
00:33:02ait été éjecté de tout ça,
00:33:04parce que malgré tout, c'est autour
00:33:06de son nom que la gauche revient
00:33:08et est revenue. Parce que
00:33:10ils ont fait presque autant
00:33:12que Renaissance.
00:33:14A-t-il vraiment été éjecté ? Il a peut-être
00:33:16avalé des couleuvres, mais enfin, il est toujours dans le champ politique.
00:33:18Aujourd'hui, il a mangé son chameau.
00:33:20On va continuer à en parler avec vous,
00:33:22avec nos invités, mais juste un détour
00:33:24par la Place de la République. Vous voyez les images en direct,
00:33:26et évidemment, ça va être notre fil rouge permanent
00:33:28pendant cet après-midi, mais on va retrouver l'une de nos équipes
00:33:30sur place pour nous parler, notamment dans
00:33:32le début de cette déambulation,
00:33:34de savoir si
00:33:36tout se déroule dans le calme, pour le moment.
00:33:40Oui, tout à fait.
00:33:42Tout se déroule dans le calme pour ce début de
00:33:44manifestation. Le cortège s'était
00:33:46lancé peu après 14h.
00:33:48L'ambiance bonne enfant et festive,
00:33:50on retrouve les traditionnels
00:33:52chars des différents syndicats et associations.
00:33:54Un camion d'influence populaire est également
00:33:56présent sur cette manifestation.
00:33:58Les participants de tous âges,
00:34:00quelques familles et enfants sont ici
00:34:02dans ce cortège
00:34:04pour défiler dans les rues de Paris.
00:34:06Ils défilent sous la musique.
00:34:08Certains sont même unis de pancartes.
00:34:10On peut notamment y lire, non à l'extrême droite,
00:34:12liberté en danger.
00:34:14Les opposants à l'extrême droite se sont
00:34:16rassemblés en noms, comme vous pouvez le voir,
00:34:18à l'appel de 5 confédérations syndicales
00:34:20et des associations du Nouveau Front Populaire
00:34:22qui défilent donc en flanc.
00:34:24Entre 50 et 100 000 personnes
00:34:26étaient attendues pour
00:34:28cette manifestation parisienne.
00:34:30Les forces de l'ordre aussi sont en noms
00:34:32et mobilisées tout autour du cortège.
00:34:34Et ce cortège
00:34:36qui s'était lancé de la place
00:34:38de la République et qui devrait passer
00:34:40direction Bastille
00:34:42et pour terminer à la place de la Nation,
00:34:44tous se sont rassemblés avec
00:34:46un seul mot d'ordre pour faire face
00:34:48à l'extrême droite à deux semaines du premier tour
00:34:50des élections législatives anticipées.
00:34:52On va se connecter évidemment avec
00:34:54toutes nos équipes en direct de la place de la République
00:34:56et pendant la déambulation de cette manifestation
00:34:58dans les rues de Paris. Je rappelle aussi
00:35:00comme le précisait Frédéric Clos tout à l'heure,
00:35:02il y a des manifestations un peu partout en France aussi.
00:35:04Cela mobilise beaucoup de monde dans des
00:35:06villes de province, notamment en ce moment
00:35:08à Nancy et à Quimper, entre autres choses.
00:35:10Yoann Usail, vous vouliez apporter encore
00:35:12un complément concernant notre débat
00:35:14si d'aventure le Front Populaire venait
00:35:16à arriver au pouvoir.
00:35:18Ce qui m'interpellait davantage,
00:35:20je me faisais une réflexion,
00:35:22ce que montre cette manifestation aussi
00:35:24au fond, c'est que l'extrême gauche
00:35:26ne supporte pas d'être contredite.
00:35:28Elle ne supporte pas d'être mise en minorité.
00:35:30On a parlé de la présence des responsables politiques
00:35:32dans les cortèges, une présence que je trouve
00:35:34pour ma part anormale.
00:35:36On pourrait parler de la présence de certains magistrats
00:35:38puisque je vous rappelle que
00:35:40le syndicat de la magistrature notamment
00:35:42a appelé à défiler aujourd'hui partout en France.
00:35:44Le syndicat de la magistrature est présent
00:35:46dans les cortèges parisiens.
00:35:48Qu'est-ce que ça signifie ?
00:35:50Ça signifie que si le Rassemblement National,
00:35:52si une coalition de droite l'emporte
00:35:54le 7 juillet prochain, arrive à Matignon,
00:35:56ces syndicats-là vont se mettre en grève,
00:35:58ils vont se rebeller contre l'autorité,
00:36:00contre les responsables politiques,
00:36:02contre le gouvernement en place.
00:36:04Ils ne respecteront pas les directives
00:36:06ou les lois qui seraient
00:36:08votées par le Parlement,
00:36:10les circulaires imposées par le garde des Sceaux.
00:36:12C'est profondément antidémocratique aussi.
00:36:14Il serait temps quand même que
00:36:16l'extrême-gauche, qui est minoritaire dans ce pays,
00:36:18qui refuse de l'admettre,
00:36:20qui refuse de voir la réalité en face,
00:36:22se plie quand même aux exigences
00:36:24de la majorité des Français et à la volonté
00:36:26du peuple qui est le seul souverain.
00:36:28La majorité verra bien ce que disent
00:36:30les Français le 30 juin et le 7 juillet prochain,
00:36:32mais les choses
00:36:34semblent quand même assez claires.
00:36:36L'extrême-gauche est minoritaire dans ce pays.
00:36:38Elle ne peut pas, avec des manifestations,
00:36:40imposer ce qu'elle n'a pas réussi
00:36:42à imposer dans les urnes.
00:36:44Et le Front populaire Marc Baudrillé,
00:36:46l'extrême-gauche a un autre handicap,
00:36:48c'est que pour l'instant, il n'y a pas de Premier ministre désigné.
00:36:50C'est le cas pour le Rassemblement national
00:36:52avec Jordan Bardella.
00:36:54Pour l'instant, c'est toujours la confusion
00:36:56dans les alliances de l'ancienne NUPES aujourd'hui.
00:36:58François Hollande, dont on parlait tout à l'heure,
00:37:00qui sera donc l'ancien président
00:37:02de la République candidat en Corrèze,
00:37:04pourrait-il être cet homme ?
00:37:06Le Premier ministre en puissance.
00:37:08Et là, on imagine évidemment
00:37:10si ça devait se réaliser de cette manière-là.
00:37:12Finalement,
00:37:14un gouvernement avec Emmanuel Macron
00:37:16président et François Hollande Premier ministre.
00:37:18Vous voyez la scène ?
00:37:22Le point sur la manifestation en France
00:37:24anti-Rassemblement national,
00:37:26mais également d'autres débats politiques à venir.
00:37:28Mais d'abord, le point complet sur l'information
00:37:30avec Isabelle Piboulot.
00:37:32À la une, les Français mobilisés contre la montée
00:37:34de l'extrême droite.
00:37:36Près de 200 rassemblements sont prévus
00:37:38tout le week-end dans le pays.
00:37:40Jusqu'à 358.000 personnes sont attendues,
00:37:42dont 100.000 dans la capitale.
00:37:44Et on va faire un point avec l'une de nos équipes en direct.
00:37:46Le cortège s'était lancé
00:37:48depuis la place de la République,
00:37:50Noir de Monde.
00:37:54Oui, effectivement.
00:37:56Le cortège s'était lancé peu après 14h,
00:37:58place de la République.
00:38:00Ici, l'ambiance est bonne enfant et festive.
00:38:02On retrouve les traditionnels chars
00:38:04des différents syndicats et associations.
00:38:06Un camion du Front populaire est également présent
00:38:08sur cette manifestation.
00:38:10Des participants de tous âges,
00:38:12quelques familles et enfants défilent
00:38:14dans les rues de Paris, en musique.
00:38:16Pour certains, munis de pancartes.
00:38:18On pouvait notamment y lire
00:38:20« Nom à l'extrême droite », « Liberté en danger ».
00:38:22Les opposants au Rassemblement national
00:38:24se sont donc rassemblés en nombre,
00:38:26comme vous pouvez le voir sur ces images,
00:38:28à l'appel de cinq confédérations syndicales
00:38:30et des associations
00:38:32et du nouveau Front populaire.
00:38:34Ils défilent donc tous ensemble.
00:38:36La manifestation s'est donc élancée
00:38:38de place de République
00:38:40et va prendre la direction de Bastille
00:38:42pour ensuite terminer à Nation.
00:38:44Tous se sont rassemblés avec un seul mot d'ordre
00:38:46pour faire front face au Rassemblement national
00:38:48à deux semaines du premier tour
00:38:50des élections législatives anticipées.
00:38:52On peut ajouter que
00:38:5421 000 membres des forces de l'ordre
00:38:56sont mobilisés tout le week-end
00:38:58puisque les autorités craignent des débordements.
00:39:00Plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu
00:39:02hier, comme à Lyon,
00:39:04où 3 500 manifestants se sont réunis.
00:39:06Des violences ont éclaté,
00:39:08faisant quatre blessés, dont trois policiers
00:39:10selon la préfecture.
00:39:12François Hollande, candidat aux législatives
00:39:14en Corrèze, sous la bannière
00:39:16du nouveau Front populaire.
00:39:18L'annonce de l'ancien président de la République
00:39:20ne laisse pas les Français indifférents.
00:39:22Si pour certains, ce retour sur l'échiquier politique
00:39:24est de bonne augure,
00:39:26d'autres déplorent un air de déjà-vu.
00:39:28Écoutez ces réactions au micro
00:39:30d'Audrey Legret et d'Ounia Tengour.
00:39:32François Hollande, il a déjà été président
00:39:34de la France.
00:39:36Son mandat, il a quand même été relativement
00:39:38bon au vu des événements
00:39:40qu'il a dû traverser avec la France.
00:39:42Donc je me dis que ça fait toujours
00:39:44des électeurs en plus et que c'est
00:39:46un bon argument encore en plus
00:39:48pour contrer le Rassemblement
00:39:50national avec Marine Le Pen et
00:39:52Jordan Bardella.
00:39:54Il est déjà au dernier présidentiel
00:39:56donc il n'y a pas
00:39:58de raison
00:40:00qu'il puisse revenir
00:40:02maintenant.
00:40:04Je pense que c'est un retour désespéré de sa part
00:40:06pour revenir au niveau du gouvernement.
00:40:08Il n'y a pas vraiment de raison après
00:40:10tous les scandales qui l'ont un peu éclaboussé.
00:40:12Il n'y a pas vraiment là aujourd'hui de raison
00:40:14de revenir comme ça malgré tout ce qui se passe en ce moment.
00:40:16C'est comme
00:40:18essayer de revenir
00:40:20quand on a quitté son ex et de s'agripper.
00:40:22À un moment donné, il faut tourner la page.
00:40:26Dans le reste de l'actualité,
00:40:28le sommet pour la paix a débuté en Suisse
00:40:30autour du président ukrainien.
00:40:32Volodymyr Zelensky s'attend à une union
00:40:34quasi mondiale derrière l'Ukraine
00:40:36durant ces deux jours. Le sommet se tient
00:40:38en présence des représentants de près de
00:40:4090 pays excepté la Russie
00:40:42et la Chine. Harold Iman, notre journaliste
00:40:44internationale, est avec nous.
00:40:46Bonjour. Harold, Emmanuel Macron
00:40:48aussi y participent aux côtés
00:40:50des membres du G7. Pour quelles raisons ?
00:40:52Le président français
00:40:54est un soutien majeur
00:40:56en Europe de l'Ukraine
00:40:58de Volodymyr Zelensky.
00:41:00C'est Zelensky qui avait demandé
00:41:02aux diplomates suisses, qui semblaient
00:41:04partant, d'organiser
00:41:06dans les Alpes
00:41:08ce sommet.
00:41:10Il est déjà arrivé. Zelensky, les autres
00:41:12chefs d'État arrivent, mais ils ne sont même pas
00:41:14tous arrivés.
00:41:16Ce ne sont pas les mêmes qui étaient au G7
00:41:18qui vont tous faire le déplacement.
00:41:20Ça a été un tout petit peu boudé,
00:41:22il faut dire. Il n'y aura pas
00:41:24Joe Biden, il y aura Kamala Harris,
00:41:26la vice-présidente.
00:41:28Il n'y aura évidemment pas
00:41:30Vladimir Poutine, qui lui n'est même pas invité
00:41:32puisqu'il est sous le coup d'un mandat d'arrêt
00:41:34international. Il n'y aura pas
00:41:36Xi Jinping.
00:41:38Bref, on n'a pas vraiment les grands
00:41:40joueurs qui pourraient
00:41:42être des intermédiaires
00:41:44entre les deux camps.
00:41:46Hier, Vladimir Poutine a déjà
00:41:48dit que ce sommet ne valait
00:41:50rien, car il fallait
00:41:52déjà que l'Ukraine
00:41:54restitue l'intégrité
00:41:56des quatre provinces
00:41:58que, lui, Poutine a déclaré faire
00:42:00partie de la Russie, même
00:42:02s'il ne les occupa entièrement,
00:42:04militairement, et qu'il fallait
00:42:06que l'Ukraine se retire
00:42:08et promette de ne jamais rejoindre
00:42:10l'OTAN. Seulement là, il
00:42:12négocierait. Zelensky,
00:42:14lui, a un plan totalement inverse.
00:42:16Restitution totale des territoires ukrainiens,
00:42:18restitution des prisonniers.
00:42:20On n'arrivera pas jusque-là
00:42:22en Suisse, et on va se borner
00:42:24à parler de la liberté de
00:42:26navigation, la sécurité nucléaire
00:42:28et les prisonniers de guerre. Le vrai rendez-vous
00:42:30sera le 9 au 11 juillet
00:42:32à Washington, le sommet
00:42:34de l'OTAN.
00:42:36Merci beaucoup, Harold Eman, pour toutes ces précisions.
00:42:38On poursuit avec
00:42:40les heures qui continuent en Nouvelle-Calédonie.
00:42:42Deux agents de sécurité d'un centre
00:42:44commercial ont été blessés par
00:42:46arme à feu, dont l'un grièvement.
00:42:48L'effet remonte à la nuit dernière
00:42:50au Mont d'Or, dans la banlieue de Nouméa,
00:42:52soit deux jours après une opération
00:42:54de sécurisation des forces de l'ordre.
00:42:56Une enquête est en cours. Pour rappel,
00:42:58le bilan humain des émeutes s'élève
00:43:00à neuf morts. Juliette Sadat.
00:43:02Forces de l'ordre déployées,
00:43:04carcasses de voitures,
00:43:06un mois après le début des émeutes,
00:43:08le calme n'est pas encore revenu en Nouvelle-Calédonie.
00:43:10Ce jeudi avait lieu
00:43:12une opération de renforcement du dispositif
00:43:14de gendarmerie dans le sud du Mont d'Or.
00:43:16200 gendarmes,
00:43:18deux hélicoptères et plusieurs blindés
00:43:20étaient mobilisés. Une opération
00:43:22complexe et dangereuse.
00:43:24Sur ces images amateurs, un hélicoptère
00:43:26de la gendarmerie tente de se poser,
00:43:28mais il est contraint de changer de cap
00:43:30sous le feu des meutiers.
00:43:34Sur ces images, des véhicules blindés
00:43:36déplayent les axes routiers
00:43:38avec les pneus crevés.
00:43:40Des opérations
00:43:42de sécurisation qui continuent
00:43:44sur l'île, alors qu'Emmanuel Macron
00:43:46a annoncé ce mercredi la suspension
00:43:48du projet de loi constitutionnelle.
00:43:50Une décision qui a provoqué
00:43:52un sentiment de découragement chez les habitants,
00:43:54toujours mobilisés sur les barricades
00:43:56pour se protéger de potentiels émeutiers.
00:43:58La lassitude, elle est là.
00:44:00Le ras-le-bol, il est un petit peu là.
00:44:02Et puis, il y a tout ce côté
00:44:04où, suite à la dissolution de l'Assemblée,
00:44:06le projet ne va pas être présenté.
00:44:08Et ça, il y a un côté où on se dit
00:44:10tout ça pour ça.
00:44:12Tout ça pour ça.
00:44:14Que ce soit le côté indépendantiste de la CCAT
00:44:16qui a broilé la moitié de Nouméa pour rien,
00:44:18aussi bien que les gens qui ont tenu
00:44:20sur des barrages pendant un mois.
00:44:22Selon le dernier bilan des autorités,
00:44:249 personnes ont été tuées dans les émeutes,
00:44:26une centaine d'autres a été blessée.
00:44:28Quant aux dégâts matériels,
00:44:30ils sont estimés à plus d'un milliard d'euros.
00:44:32Et on se retrouvera à 15h30
00:44:34pour un prochain point sur l'actualité.
00:44:36La suite, c'est avec vous, Lionel.
00:44:38Merci Isabelle Publiot, à tout à l'heure pour l'info.
00:44:40On va se retrouver avec Yoann Uzaï et Nathan Devers
00:44:42qui étaient déjà avec nous dès le début de l'émission.
00:44:44Et nous accueillons avec plaisir Caroline Pilastre.
00:44:46Bonjour Lionel.
00:44:48Pascal Bitto Panelli à vos côtés, bonjour.
00:44:50Et Martin Garagnon, bonjour.
00:44:52Soyez les bienvenus sur le plateau. Dans quelques instants,
00:44:54nos débats autour des législatives, bien sûr,
00:44:56et on jettera toujours un oeil sur la manifestation
00:44:58anti-Rassemblement National à Paris
00:45:00en ville de France. Ce sera après la pause.
00:45:02A tout de suite sur CNews.
00:45:06Toujours en direct sur l'antenne de CNews,
00:45:08180 minutes info, week-end,
00:45:10la deuxième partie avec nos invités
00:45:12Yoann Uzaï, Caroline Pilastre, Pascal Bitto Panelli,
00:45:14Martin Garagnon et Nathan Devers.
00:45:16Vous l'avez vu sans doute
00:45:18ces derniers jours, premier sondage
00:45:20de ces élections législatives
00:45:22avec le Rassemblement National qui est en tête
00:45:24et la deuxième place
00:45:26notamment à l'extrême gauche
00:45:28avec le Front Populaire.
00:45:30Hier, Emmanuel Macron a joué
00:45:32sa partition et continue
00:45:34à participer en quelque sorte à la campagne
00:45:36au G7 à Paris puisque
00:45:38dit-il, les partis politiques
00:45:40qui sont en tête aujourd'hui ne sont pas
00:45:42prêts à gouverner et notamment
00:45:44le favori qui est l'ERN. On écoute
00:45:46le Président de la République.
00:45:48Ils ne sont pas prêts à gouverner.
00:45:50C'est une bonne nouvelle pour les Français.
00:45:52Il y a des gens qui sont prêts à gouverner, qui gouvernent
00:45:54depuis 7 ans et qui font un travail qui a
00:45:56des résultats économiques. Voilà.
00:45:58Si on n'est pas prêt à gouverner, il ne faut pas se présenter devant les Français.
00:46:00En tout cas, très sincèrement,
00:46:02ça n'est juste pas sérieux.
00:46:04Mais j'appelle
00:46:06chacun aussi à la raison à regarder
00:46:08les choses.
00:46:10Votre réaction, Martin Garagnon, à cette
00:46:12déclaration du Président qui
00:46:14est assez directe, voire
00:46:16s'il en est un tout petit peu méprisant
00:46:18à l'endroit de ses adversaires politiques ?
00:46:20Je pense qu'il n'y a aucun mépris de la part du Président.
00:46:22Il y a simplement de la clarté.
00:46:24Vous l'avez vu depuis l'annonce de la dissolution,
00:46:26on est dans une séquence de clarification
00:46:28qui, à mon sens, est extrêmement saine.
00:46:30Il faut qu'on sache maintenant qui habite où et avec qui.
00:46:32Le Président, dans ce qu'il dit,
00:46:34il a raison. Vous avez d'un côté
00:46:36le bloc de gauche, sous le nom Front Populaire
00:46:38qui en fait était un upès bis,
00:46:40parce que c'est les mêmes acteurs, la même impréparation,
00:46:42qui se découvrent des accords en 48 heures
00:46:44alors qu'ils ont passé les derniers mois
00:46:46à se taper dessus en expliquant à quel point ils ne s'entendaient
00:46:48sur rien et qui maintenant nous expliquent
00:46:50qu'ils sont d'accord sur tout. Et vous avez de l'autre côté
00:46:52l'extrême droite qui nous explique depuis deux ans
00:46:54qu'ils se préparent à gouverner, qu'ils ont gagné
00:46:56en compétences, etc. Et qui ne savent
00:46:58même pas en fait quel est leur programme. Quand vous avez
00:47:00M. Chenu qui vous annonce
00:47:02une mesure sur
00:47:04la double nationalité et qui se dédie une heure
00:47:06après parce que finalement il s'est aperçu que ça fait
00:47:08des mois que Marine Le Pen l'a enlevée de son programme,
00:47:10on voit bien qu'il y a quand même une impréparation incroyable.
00:47:12Et je ne vous parle même pas des chiffres que
00:47:14génère le programme de la NUPES avec un surcoût
00:47:16qui est évalué à 300 milliards
00:47:18de dépenses supplémentaires par an. 300 milliards.
00:47:20Bon, le président
00:47:22a raison, ce n'est pas sérieux.
00:47:24Il faut pouvoir le dire aux Français.
00:47:26Donc moi je peux entendre parfaitement le mécontentement
00:47:28d'une partie de nos compatriotes
00:47:30pour tout dire, ce matin j'ai passé ma matinée
00:47:32à tracter à Venves pour Gabriel Attal dans la
00:47:34dixième circonscription des Hauts-de-Seine.
00:47:36On a eu beaucoup de citoyens qui sont venus nous voir, qui nous ont dit
00:47:38on n'a pas voté pour vous aux Européennes, mais là
00:47:40je vous le dis avec les mots qui ont été utilisés
00:47:42déconnez pas. Parce qu'on ne veut pas d'eux
00:47:44et on ne veut pas des autres. Donc faites votre...
00:47:46Car aux Européennes il y a sans doute eu une forte
00:47:48abstention parmi les électeurs de Renaissance.
00:47:50Ça vous en avez conscience ? Vous avez pu le quantifier ?
00:47:52Oui, on le constate.
00:47:54On a bien vu qu'on était effectivement
00:47:56notre socle électoral
00:47:58s'était abstenu là où il s'était mobilisé
00:48:00auparavant. On a bien vu aussi qu'on avait
00:48:02des électeurs qui nous avaient rejoints
00:48:04et qui ont préféré un vote Glucksmann
00:48:06on le dit en toute transparence
00:48:08et ces électeurs-là, on s'adresse aussi à eux
00:48:10parce que ces électeurs-là c'est eux qui
00:48:12nous retrouvent aujourd'hui pour nous dire
00:48:14nous on n'a pas voté pour Mélenchon en fait.
00:48:16On a voté pour Glucksmann parce qu'on croit en une gauche de gouvernement
00:48:18responsable avec laquelle on peut
00:48:20travailler au quotidien en responsabilité.
00:48:22Ils ne veulent pas de Mélenchon.
00:48:24A l'heure actuelle, la configuration du bloc de gauche
00:48:26c'est voter pour ce bloc de gauche là
00:48:28c'est voter pour la LFI et voter pour la LFI
00:48:30c'est voter pour Mélenchon. On le voit bien
00:48:32les mélodrames qui se jouent heure par heure
00:48:34maintenant on n'arrive même plus à suivre tellement il y en a
00:48:36mais c'est LFI qui a une volonté
00:48:38d'hégémonie de prédation sur le bloc de gauche
00:48:40et LFI qui est ce qui tire les ficelles
00:48:42c'est Mélenchon. Les investitures
00:48:44enlevées à la dernière minute
00:48:46à des députés très bien identifiés
00:48:48pour lesquels je n'ai pas de sympathie politique
00:48:50mais qui visiblement ont quand même été extrêmement
00:48:52choqués par la brutalité
00:48:54de ces décisions. On voit bien que derrière ça
00:48:56il y a Jean-Luc Mélenchon. Donc il faut être clair
00:48:58voter pour la gauche. A l'heure actuelle, dans cette configuration là
00:49:00c'est voter pour Mélenchon.
00:49:02Moi je salue les discours qui ont été en responsabilité
00:49:04de certains responsables de gauche
00:49:06Monsieur Guedj, Monsieur Cazeneuve
00:49:08qui ont pris leur responsabilité et qui ont dit
00:49:10ça n'est pas notre gauche. On ne s'allie pas avec des antisémites
00:49:12et des anti-parlementaristes.
00:49:14Je vous ferai réagir tout à l'heure, en plateau évidemment
00:49:16Martin Garagnon mais nos autres invités sur
00:49:18la candidature aussi de François Hollande
00:49:20l'ancien président qui rejoint donc ce Front Populaire
00:49:22mais on reste un tout petit peu sur cette déclaration
00:49:24il y en a eu beaucoup hier de la part d'Emmanuel Macron
00:49:26mais sur cette déclaration sur la capacité
00:49:28du Rassemblement National à pouvoir
00:49:30gouverner, Yoann Uzail
00:49:32dans le fond, le Président
00:49:34n'a peut-être pas tort puisque le Rassemblement National
00:49:36n'a jamais été au pouvoir
00:49:38donc il est extrêmement difficile de savoir
00:49:40son capacité de le faire.
00:49:42Je vais répondre avec question mais si vous me permettez avant de rebondir sur ce que disait
00:49:44Monsieur Garagnon, vous avez dit
00:49:46le Front Populaire c'est la NUPES
00:49:48de... Non, moi je crois que
00:49:50le Front Populaire c'est la NUPES en pire
00:49:52parce que le Front Populaire c'est la
00:49:54NUPES rejoint par
00:49:56l'infâme partie qui est le NPA de
00:49:58Monsieur Poutou. Donc oui, le Front Populaire
00:50:00c'est bien pire que ce qu'a été
00:50:02la NUPES me semble-t-il.
00:50:04Pour répondre à votre question
00:50:06est-ce que le Rassemblement National est prêt à gouverner ?
00:50:08Notamment ce n'est pas à moi de répondre à cette question, je ne veux pas
00:50:10entrer dans ce débat-là mais
00:50:12je constate quand même que le Président de la République
00:50:14là va sur le terrain politique
00:50:16dire que le Rassemblement National n'est
00:50:18selon lui pas prêt à gouverner, qu'il n'a pas
00:50:20les ressources humaines pour gouverner,
00:50:22que son programme est éventuellement mauvais,
00:50:24que son programme ruinerait la France ou
00:50:26je ne sais quoi, ce sont des arguments politiques
00:50:28et je suis quand même heureux
00:50:30de voir que nous entrons réellement
00:50:32dans un débat politique, qu'on n'en est plus
00:50:34à convoquer le retour du nazisme,
00:50:36du fascisme, etc.
00:50:38Peut-on encore parler d'extrême-droite d'ailleurs ?
00:50:40C'est ce que vous avez dit Martin Garagnon en parlant du Rassemblement National,
00:50:42le parti d'extrême-droite, peut-on considérer
00:50:44aujourd'hui encore, de la part
00:50:46de la population française, ce n'est pas au commentateur
00:50:48de le dire, mais qu'on
00:50:50considère que le Rassemblement National est un parti
00:50:52d'extrême-droite ? Je crois que les Français ne considèrent
00:50:54plus que le Rassemblement National
00:50:56est un parti d'extrême-droite,
00:50:58les caractéristiques de l'extrême-droite
00:51:00il y en a beaucoup mais parmi les caractéristiques
00:51:02de l'extrême-droite il y a l'anti-parlementarisme,
00:51:04on ne peut pas dire que le Rassemblement
00:51:06National aujourd'hui s'inscrive dans un quelconque
00:51:08anti-parlementarisme, ça n'est pas
00:51:10vrai, il n'y a pas
00:51:12de mesure dans le programme
00:51:14de Marine Le Pen à la présidentielle de
00:51:162022 qui me
00:51:18semble sortir
00:51:20du cadre républicain,
00:51:22je ne le crois pas,
00:51:24il y a des partis d'extrême-droite en Europe,
00:51:26l'AFD en Allemagne par exemple, et
00:51:28me semble-t-il un parti d'extrême-droite, mais
00:51:30le Rassemblement National qui a pourtant été
00:51:32allié à l'AFD, il y a eu une rupture
00:51:34qui a été faite très récemment,
00:51:36elle est très récente, c'est vrai, mais
00:51:38le Rassemblement National
00:51:40le qualifier d'extrême-droite
00:51:42ne me semble pas
00:51:44tout à fait justifié, non. – Je me sens un peu en désaccord
00:51:46Martin Garagnon. – Oui et non parce
00:51:48que moi j'ai toujours été
00:51:50extrêmement clair, il n'y a pas en France
00:51:5240% de fachos, les électeurs
00:51:54de Marine Le Pen il ne faut pas les mépriser, il ne faut pas
00:51:56les déconsidérer et il ne faut pas les ramener
00:51:58à une opinion politique qu'ils ne partagent pas,
00:52:00il y a 40% de personnes qui ont voté pour
00:52:02Marine Le Pen qui ont exprimé un
00:52:04désaccord majeur avec ce qu'on a pu faire,
00:52:06un ras-le-bol, une exaspération
00:52:08et ça il faut aussi qu'on l'entende, donc à nous
00:52:10aussi de prendre notre part par rapport à ça,
00:52:12mais c'est faux de dire qu'il y a 40% de fachos en France,
00:52:14ce n'est pas vrai, il y a peut-être un noyau dur qui a
00:52:16toujours une véritable identité
00:52:18nauséabonde que l'on combat politiquement
00:52:20mais ces Français-là, il faut aussi
00:52:22leur expliquer ce que c'est que le Rassemblement National.
00:52:24Je vous prends deux
00:52:26exemples, on a vu il y a quelques jours
00:52:28une agression
00:52:30homophobe à Paris où
00:52:32des militants RN ont clairement dit
00:52:34enfin dans trois semaines on va pouvoir casser du PD.
00:52:36Texto, voilà.
00:52:38On a eu hier une ratonnade à Lyon, des militants
00:52:40d'extrême droite qui sont allés
00:52:42casser de l'arabe, c'est ça aussi
00:52:44d'extrême droite, ces gens-là n'attendent qu'une
00:52:46chose, c'est une libération de la violence.
00:52:48Donc moi je veux bien entendre les appels au calme
00:52:50de Monsieur Bardella, mais
00:52:52avant d'appeler au calme, c'est un peu comme
00:52:54Mélenchon qui appelle au calme alors qu'il souffre sur les braises
00:52:56à la longueur de temps. Voilà.
00:52:58Donc c'est une réalité factuelle.
00:53:00On parle de choses concrètes demain, c'est
00:53:02le chaos. Déjà parce qu'on l'a dit, ils sont
00:53:04pas prêts à gouverner mais effectivement on pourrait en débattre
00:53:06et rentrer dans un discours très politique
00:53:08parce que c'est ça aussi qu'attendent les Français.
00:53:10Projet contre projet. Moi je fais pas
00:53:12d'ostracisme idéologique à les ramener
00:53:14à des origines, des racines,
00:53:16pétinistes, etc. C'est pas mon
00:53:18sujet et je vais vous dire ça fait 40 ans qu'on combat
00:53:20le RN en appuyant sur
00:53:22des arguments de moralisation,
00:53:24ça fait 40 ans que le RN monte. Donc il faut aussi
00:53:26s'attaquer aux vraies raisons du vote
00:53:28RN qui est un vote de colère
00:53:30beaucoup plus que d'adhésion à une idéologie antisémite.
00:53:32Pardonnez-moi mais pas uniquement.
00:53:34Pourquoi ? C'est une des premières fois
00:53:36où quand vous discutez avec les gens et que vous n'êtes pas
00:53:38déconnectés, ils vous disent
00:53:40on a autant voté pour Marine Le Pen,
00:53:42pour Jordane Bardella, concernant
00:53:44leur programme, que contre
00:53:46vous, pardon.
00:53:48En attendant, ils ont
00:53:50proposé des choses liées à l'immigration,
00:53:52à l'islamisme,
00:53:54à l'antisémitisme.
00:53:56Mais qu'on soit d'accord ou pas, monsieur,
00:53:58moi je ne suis pas politique, même si
00:54:00j'étais militante et sympathisante chez les LR
00:54:02et je trouve que tout ce spectacle est consternant.
00:54:04Je ne peux pas être plus sincère et plus honnête intellectuellement.
00:54:06Mais il faut arrêter de brandir
00:54:08l'étendard du fascisme et du nazisme
00:54:10concernant Marine Le Pen, parce que
00:54:12je ne dis pas que c'est vous, sauf que ça n'est pas
00:54:14uniquement un vote de contestation, c'est un
00:54:16vote d'adhésion. Et quand j'entends certains
00:54:18partis politiques comme le vote, mais vous êtes dans votre
00:54:20couloir, je ne suis pas en train de
00:54:22vous reprocher quoi que ce soit en tant que tel,
00:54:24personnellement je ne vous agresse pas, monsieur.
00:54:26Mais dire, on dissocie les électeurs
00:54:28de ceux pour qui ils votent,
00:54:30ça n'est pas possible. Quand vous votez
00:54:32pour une personnalité, un
00:54:34porte-parole, c'est que vous avez des affinités,
00:54:36des accointances avec cette personne.
00:54:38Vous vous y retrouvez quelque part.
00:54:40Mais arrêtons de faire de la pédagogie pour ces gens.
00:54:4240% de la population
00:54:44française, que cela plaise ou
00:54:46non, ont voté
00:54:48dimanche dernier. Donc c'est bien qu'ils
00:54:50adhèrent à un
00:54:52programme, ne vous en déplaise, et
00:54:54à ces personnalités. Au même titre
00:54:56qu'il y a eu le rapprochement
00:54:58avec la NUPES, bis, en pire
00:55:00je vous rejoins à Johan, concernant
00:55:02l'ENPA. Malgré tout, il faut
00:55:04entendre la colère et
00:55:06l'envie aussi de changement de la plupart des
00:55:08français. Nous sommes arrivés à un
00:55:10stade où ce changement de paradigme
00:55:12est obligatoire. Il n'y a que les
00:55:14politiques bien installées et hors-sol
00:55:16qui n'ont pas vu ce qui allait arriver.
00:55:18La majorité des français, quand vous parliez
00:55:20avec eux avant les élections, et
00:55:22depuis même la seconde élection
00:55:24de M. Macron, son second mandat,
00:55:26vous disait « On veut tout changer.
00:55:28On n'en peut plus. On ne nous écoute plus.
00:55:30En dehors des abstentionnistes. » Mais
00:55:32les français sont un peuple très politisé.
00:55:34Comme je le dis toujours, lorsqu'on rencontre les français,
00:55:36ils vous parlent essentiellement, ça peut paraître anecdotique,
00:55:38de météo et de politique.
00:55:40Tout le monde a une opinion. Et à force
00:55:42de prendre de haut les français
00:55:44dans leur généralité,
00:55:46et d'être dans un côté
00:55:48un peu confortable, bobo,
00:55:50élitiste, quelle que soit la sensibilité,
00:55:52je me dissocie vraiment de qui je suis
00:55:54et de ce que je pense, et bien on en arrive à un
00:55:56résultat pareil. Donc il n'y a rien d'étonnant.
00:55:58Et tout ce qui se passe actuellement est extrêmement
00:56:00latent. Et ne pas le prévoir
00:56:02est quand même assez hallucinant.
00:56:04Ce qui crée la confusion, et je vous laisse répondre, Martin Garagnon,
00:56:06c'est peut-être aussi qu'il y ait une manifestation
00:56:08anti-Rassemblement National, alors que vous êtes
00:56:10le premier et beaucoup d'autres le disent.
00:56:12Le Rassemblement National est un parti
00:56:14démocratique, et qu'il y a encore des associations
00:56:16d'idées faites avec les
00:56:18incidents qui sont insupportables
00:56:20que vous avez cités, avec
00:56:22bientôt on va pouvoir, je cite, casser du
00:56:24PD, on va pouvoir...
00:56:26faire des ratonnades.
00:56:28Peut-on associer ces deux éléments
00:56:30aujourd'hui au Rassemblement National,
00:56:32et à Jordan Bardella ? C'est là où la confusion peut
00:56:34éventuellement se créer.
00:56:36Évidemment que je ne rends pas responsable
00:56:38directement M. Bardella de ses agissements.
00:56:40Il n'empêche que, et une fois de plus
00:56:42c'est factuel, ce sont des personnes qui se revendiquent
00:56:44politiquement de cette
00:56:46adhésion-là. On le
00:56:48constate, on le sent bien, il y a
00:56:50une envie d'une libération, d'une violence
00:56:52qui est incroyable, qui est latente.
00:56:54Et là où je vous rejoins, c'est parce que
00:56:56des problèmes majeurs
00:56:58n'ont pas eu de solution concrète
00:57:00que cette montée en violence
00:57:02est faite au fur et à mesure. Mais cette montée en violence,
00:57:04on la retrouve aussi de l'autre côté de l'échiquier politique, à l'extrême-gauche.
00:57:06Quand vous voyez qu'il n'y a plus une manifestation
00:57:08qui se déroule dans le calme maintenant...
00:57:10C'est formidable parce que vous nous dites
00:57:12effectivement, s'il y a de la violence aujourd'hui,
00:57:14si la violence
00:57:16ne demande qu'à être libérée dans la société,
00:57:18c'est parce que les problèmes n'ont pas
00:57:20été résolus. Pas tous. Mais qui est au pouvoir
00:57:22depuis 7 ans ? C'est la responsabilité
00:57:24du Président de la République, c'est la responsabilité
00:57:26des premiers ministres qui se sont succédés
00:57:28depuis 7 ans. Vous avez une
00:57:30grande part de responsabilité dans ce qui
00:57:32se passe. Or on a l'impression que vous
00:57:34remettez la faute sur le Rassemblement National.
00:57:36Non, le Rassemblement National
00:57:38jusqu'à présent n'a pas exercé de responsabilité.
00:57:40S'il y a des responsables à aller chercher,
00:57:42c'est plutôt de votre côté, pardonnez-moi.
00:57:44Mais c'est bien parce que justement, on prend
00:57:46notre part de responsabilité que le Président a pris
00:57:48cette décision. On ne peut plus démocratique
00:57:50de dissoudre. Il n'y a pas
00:57:52d'acte plus démocratique que la dissolution, c'est redonner
00:57:54la parole au peuple. Lorsque l'on constate
00:57:56qu'il y a un tel déphasage entre
00:57:58les attentes de la population, l'instabilité
00:58:00finalement politique, parce qu'on l'a bien vu
00:58:02ces deux dernières années, depuis 2022,
00:58:04la difficulté et la bordélisation,
00:58:06pour reprendre un terme à la mode qu'on a vu
00:58:08à l'Assemblée Nationale,
00:58:10on clarifie, c'est-à-dire on redonne
00:58:12la parole au peuple. C'est l'esprit de la
00:58:14cinquième, le Président en est le garant
00:58:16et il agit en
00:58:18responsable politique majeur en faisant ça.
00:58:20Juste avant le flash et avant le rappel des titres,
00:58:22on attend de voir votre réaction à ce débat qui
00:58:24est intéressant finalement parce qu'il y a peut-être
00:58:26un mélange des genres et une confusion dans les idées,
00:58:28dans la chronologie des idées et de l'histoire
00:58:30des partis aujourd'hui qui s'est créé au sein
00:58:32du cerveau des électeurs.
00:58:34Il y a une étude qui a été faite il n'y a pas très longtemps, ce mois-ci je crois,
00:58:36qui montre que chez les électeurs
00:58:38RN, la colère,
00:58:40la défiance est plus grande
00:58:42envers les élites culturelles, entre guillemets,
00:58:44qu'envers les élites économiques.
00:58:46En gros, les gens
00:58:48qui participent au débat public,
00:58:50quelqu'un comme moi, et qui
00:58:52s'opposent au Rassemblement National, on suscite beaucoup
00:58:54plus de défiance chez les électeurs
00:58:56du Rassemblement National
00:58:58que des patrons du CAC 40,
00:59:00des gens du MEDEF,
00:59:02qui peuvent être liés à des politiques antisociales.
00:59:04Ça c'est très intéressant. Je pense que
00:59:06pour les prochaines années, il va falloir en effet
00:59:08radicalement repenser
00:59:10la manière dont
00:59:12intellectuellement, on peut combattre
00:59:14le Rassemblement National.
00:59:16Ça veut dire, premièrement, le faire avec plus de rigueur intellectuelle.
00:59:18Vous entendez tout à l'heure la discussion
00:59:20sur l'extrême-droite, pas l'extrême-droite.
00:59:22Comme je le disais, l'extrême-droite
00:59:24c'est un mot positionnel en science politique.
00:59:26Ça désigne juste la position
00:59:28d'une force politique
00:59:30relative aux autres forces politiques.
00:59:32Aujourd'hui, je le disais, le Rassemblement National...
00:59:34Il y a une connotation qui est très péjorative.
00:59:36Ce que je veux dire, c'est qu'après, il faut mettre du contenu.
00:59:38Quand on dit ça, il faut mettre du contenu.
00:59:40Le contenu aujourd'hui, c'est que le Rassemblement
00:59:42National est un parti nationaliste.
00:59:44Il le dit, préférence nationale, c'est son programme.
00:59:46C'est un parti populiste
00:59:48pendant très longtemps.
00:59:50Aujourd'hui, il est un peu moins populiste, mais en tout cas,
00:59:52il garde quand même cette veine populiste. Et c'est un parti
00:59:54qui a été eurosceptique,
00:59:56qui aujourd'hui, fin deux lettres moins, parce qu'il n'est plus
00:59:58dans la sortie de l'Europe, mais qui quand même,
01:00:00concrètement, veut miner de l'intérieur
01:00:02toutes les institutions européennes.
01:00:04Et, si vous regardez sa politique extérieure,
01:00:06c'est un parti qui propose
01:00:08une inversion quasiment totale
01:00:10des liens diplomatiques français,
01:00:12notamment notre relation vis-à-vis de la Russie.
01:00:14Donc, tous ces sujets, ce n'est pas extrême-droite
01:00:16ou extrême-droite, c'est des choses très concrètes.
01:00:18On continue le débat, bien sûr, avec nos invités
01:00:20autour du Rassemblement National, avec d'autres réactions.
01:00:22Pascal Bittopanelli pourra prendre la parole,
01:00:24il ne s'est pas exprimé pour l'instant.
01:00:26Mais d'abord, on vous retrouve Isabelle Piboulot pour le rappel de l'information.
01:00:30Elle était très attendue.
01:00:32La princesse Kate a fait son retour
01:00:34officiel à la mi-journée, lors de la parade
01:00:36militaire pour l'anniversaire du roi Charles III.
01:00:38L'épouse du prince William
01:00:40a été aperçue dans un carrosse
01:00:42avec ses trois enfants,
01:00:44avant un salut en famille depuis le balcon
01:00:46du palais de Buckingham.
01:00:48De quoi rassurer les Britanniques.
01:00:50La princesse Kate, atteinte d'un cancer,
01:00:52était absente de la sphère publique
01:00:54depuis six mois.
01:00:56Le sommet pour la paix a débuté en Suisse
01:00:58autour du président ukrainien.
01:01:00Volodymyr Zelensky s'attend à une union
01:01:02quasi mondiale derrière l'Ukraine.
01:01:04Le sommet se tient en présence des représentants
01:01:06de près de 90 pays,
01:01:08excepté la Russie et la Chine.
01:01:10Vladimir Poutine avait exigé la capitulation
01:01:12de Kiev avant tout pour parler.
01:01:14Le président ukrainien, lui,
01:01:16a dénoncé un ultimatum à la Hitler.
01:01:18Enfin, une marée humaine
01:01:20afflue vers le mont Arafat en Arabie
01:01:22et Saoudite.
01:01:24Plus d'un million et demi de musulmans sont en pèlerinage
01:01:26malgré une chaleur extrême.
01:01:28Vêtus de blancs, certains sont arrivés
01:01:30dès l'aube pour escalader la colline
01:01:32près de la Mecque. Les fidèles passeront la journée
01:01:34à réciter le Coran et à prier
01:01:36afin d'accomplir l'un des principaux rites.
01:01:40Merci Isabelle Piboulot. On vous retrouve à 16h
01:01:42pour un point complet sur l'information.
01:01:44Toujours ce débat autour du Rassemblement national
01:01:46suite aux déclarations notamment d'Emmanuel Macron
01:01:48au sommet du G7 hier
01:01:50avec cette incapacité selon le chef
01:01:52de l'état du Rassemblement national mais également
01:01:54aussi du Front populaire de pouvoir
01:01:56gouverner, de ne pas être en capacité
01:01:58de le faire et cette
01:02:00diabolisation encore, c'est peut-être
01:02:02l'un des effets de la campagne
01:02:04de tentative de diabolisation du Rassemblement
01:02:06national. On continue à en débattre
01:02:08mais d'ailleurs pour apporter peut-être
01:02:10des éléments supplémentaires à notre
01:02:12débat et à notre conversation, je vais vous faire
01:02:14écouter le témoignage d'un footballeur
01:02:16de l'équipe de France. C'est assez rare
01:02:18que des footballeurs prennent partie. En général
01:02:20ils ont des propos sur la politique qui sont assez
01:02:22lénifiants, en tout cas depuis
01:02:24Zinedine Zidane. Jusqu'à présent ceux
01:02:26qui ont été interrogés, vous savez que l'équipe de France va jouer
01:02:28l'Euro de football en Allemagne avec son premier match
01:02:30contre l'Autriche lundi prochain. Jusqu'à présent
01:02:32beaucoup disent il faut voter, il n'est pas
01:02:34normal qu'on n'aille pas voter, qu'il y ait un taux d'abstention
01:02:36très fort. Marcus Thuram
01:02:38qui est le fils de Lilian Thuram, qui est un
01:02:40parangon de la lutte
01:02:42contre le racisme depuis
01:02:44très longtemps, s'est exprimé aujourd'hui
01:02:46et lui aussi s'empare du sujet.
01:02:48Écoutez-le en conférence de presse
01:02:50à deux jours de ce match contre l'Autriche
01:02:52il dit, il ne faut pas que le rassemblement
01:02:54national arrive au pouvoir.
01:02:56C'est la triste
01:02:58réalité de notre société aujourd'hui
01:03:00je pense qu'il y a
01:03:02des messages qui sont véhiculés tous les jours à la télé
01:03:04pour aider ce
01:03:06parti à passer. Je pense que
01:03:08comme l'a dit Ousmane, il faut
01:03:10aller voter
01:03:12il faut dire à tout le monde d'aller voter
01:03:14et surtout il faut
01:03:16en tant que citoyen, que ce soit vous
01:03:18que ce soit moi, il faut se battre
01:03:20au quotidien pour que ça ne se
01:03:22reproduise pas et pour que
01:03:24l'ARN ne passe pas.
01:03:26Ce qui est dit par ce joueur
01:03:28qui est suivi par beaucoup de jeunes, notamment
01:03:30sur les réseaux sociaux, Marcus Thuram c'est une
01:03:32star du football. C'est pas
01:03:34Griezmann, c'est pas Mbappé, mais tout de même c'est
01:03:36une star. Cela peut
01:03:38porter tout de même
01:03:40assez loin
01:03:42une forme de message qui continue
01:03:44de diaboliser le RN alors que
01:03:46nous sommes en train de dire sur ce plateau que ce n'est plus le cas
01:03:48que finalement il y a une dichotomie aujourd'hui
01:03:50qui s'est créée dans l'esprit des gens.
01:03:52Oui tout à fait. Bon en même temps
01:03:54vous savez il y a énormément de jeunes qui sont
01:03:56extrêmement séduits
01:03:58par Jordan Bardala. On le voit.
01:04:00C'est vrai. Agiter les épouvantails
01:04:02continuer dans
01:04:04des symboles
01:04:06qu'on peut croire quand on est à la maternelle
01:04:08du genre il y a une présomption
01:04:10d'humanisme quand on est de gauche
01:04:12et forcément une présomption de fascisme
01:04:14quand on est de droite.
01:04:16Accuser le RN
01:04:18de tous les mots
01:04:20et sur votre question dire qu'il n'aura pas
01:04:22si je comprends bien la technicité
01:04:24nécessaire pour tenir un gouvernement
01:04:26c'est déjà je trouve
01:04:28des choses qui risquent d'être contre-productives
01:04:30et rien ne prouve que
01:04:32dans l'état-major du RN
01:04:34on n'a pas d'anciens préfets,
01:04:36généraux, experts, policiers
01:04:38énarques, polytechniciens
01:04:40qui ne sont pas déjà
01:04:42l'arme au pied et qui seraient
01:04:44prêts à tenir un gouvernement.
01:04:46Qui peut le dire ?
01:04:48Mais Yoann Uzay, ce qui est ancré
01:04:50de ce qui ressort, en tout cas ce qui émane
01:04:52de la déclaration de Marcus Huram c'est qu'il y a
01:04:54une idéologie qui est ancrée, en tout cas une idée
01:04:56un postulat qui est ancré sur ce qu'est le
01:04:58RN aujourd'hui. C'est peut-être là que le
01:05:00bas blèche justement dans le débat politique
01:05:02et démocratique.
01:05:04Mais je crois que c'est en train de devenir marginal
01:05:06dans le sens où après la dédiabolisation
01:05:08la normalisation
01:05:10du RN
01:05:12me semble-t-il est actée
01:05:14les résultats de dimanche dernier le prouvent
01:05:16il y a maintenant la stratégie de la crédibilisation
01:05:18on verra bien ce que donnent
01:05:20les résultats du 30 juin et du 7 juillet prochain
01:05:22mais cette crédibilisation
01:05:24elle est de fait en marche, les sondages
01:05:26le montrent, les sondages donnent aujourd'hui
01:05:28250 sièges à peu près
01:05:30vous avez des sondages à 200, d'autres à 270
01:05:32disons 250 sièges
01:05:34pour le RN
01:05:36ça montre que les français estiment
01:05:38que le RN est en capacité
01:05:40de gouverner. Ces sondages-là
01:05:42sont la preuve me semble-t-il
01:05:44mais je veux quand même rebondir sur ce que disait Marcus Thuram
01:05:46pardonnez-moi mais je refuse de recevoir
01:05:48des leçons de morale, des leçons de droiture
01:05:50des leçons de vertu de la part
01:05:52de monsieur Thuram
01:05:54j'entends qu'il veut dicter le vote
01:05:56des français, dicter la
01:05:58conduite que doivent adopter les français
01:06:00les 30 juin et le 7 juillet prochain
01:06:02mais est-ce que monsieur Thuram est le mieux placé
01:06:04pour comprendre les problèmes que vivent
01:06:06les français au quotidien ? Est-ce que
01:06:08monsieur Thuram est confronté à la vie chère
01:06:10à l'inflation, aux difficultés à finir
01:06:12les mois ? Est-ce que monsieur Thuram est
01:06:14confronté à l'insécurité ?
01:06:16Manifestement pas. Donc
01:06:18venir donner des leçons si vous voulez
01:06:20quand vous êtes tout en haut
01:06:22de l'échelle sociale
01:06:24quand vous n'avez aucune difficulté
01:06:26dans la vie, je trouve cela
01:06:28assez malvenu en réalité.
01:06:30Mais c'est un message qu'il peut porter
01:06:32auprès des jeunes et des électeurs
01:06:34et qui peut influencer, c'est vrai, Martin Garagnon
01:06:36le scrutin. Oui, on ne va pas non plus
01:06:38enlever le droit de vote aux personnes qui ont des moyens
01:06:40Evidemment. Je n'ai pas dit ça.
01:06:42Là c'est des leçons de morale et de vertu.
01:06:44Il y a une grosse différence quand même. Il n'empêche que
01:06:46soit un footballeur, un sportif, un chanteur, un acteur
01:06:48ce sont des citoyens, ils ont
01:06:50une opinion politique, il se trouve qu'ils ont
01:06:52une audience donc il est libre à eux de le partager
01:06:54moi je ne suis pas spécialement fan en général
01:06:56du mélange des genres, mais c'est son
01:06:58droit le plus absolu d'exprimer
01:07:00son opinion, après
01:07:02on la partage ou on ne la partage pas, mais en tout cas il l'exprime
01:07:04je ne suis pas sûr que ça ait beaucoup d'impact
01:07:06en revanche, là où effectivement je vous
01:07:08rejoins M. Usail, c'est que
01:07:10cessons de polémiquer sur
01:07:12est-ce que le RN est
01:07:14un parti démocratique ? Il se présente
01:07:16aux règles, aux jeux démocratiques, il est
01:07:18élu, point barre, c'est le vertige de l'élection
01:07:20Il y a des centaines de milliers de personnes dans les rues, Martin Garagnon
01:07:22pour manifester contre le RN
01:07:24Moi ce que j'aimerais qu'on puisse avoir comme débat
01:07:26c'est quelle est la proposition, quel est le
01:07:28programme du rassemblement national
01:07:30Cessons les débats sur les
01:07:32origines idéologiques du RN, etc.
01:07:34Chacun est libre de se faire son opinion et finalement ça ne fait pas
01:07:36avancer à grand chose. Moi ce qui m'importe c'est que
01:07:38dans deux semaines on a un vote, qui est un vote
01:07:40historique, qui est un vote de valeur et qui
01:07:42est un vote sur ce que va devenir notre pays
01:07:44Moi je vous le dis, le pays
01:07:46court à sa ruine avec l'élection
01:07:48aussi bien du bloc
01:07:50droite nationaliste ou extrême droite, peu importe la
01:07:52situation, que du bloc de gauche
01:07:54Nupes 2 ou extrême gauche
01:07:56Voilà, donc j'aimerais qu'on puisse
01:07:58aussi avoir ce débat sur ça, qu'est-ce que
01:08:00concrètement le RN propose, parce qu'ils nous ont
01:08:02expliqué depuis des années que eux, ils feraient
01:08:04mieux sur tout, l'immigration, l'insécurité,
01:08:06le pouvoir d'achat, etc. Et là on entend quand même
01:08:08déjà des renoncements à des programmes
01:08:10à des mesures phares du programme de Marine Le Pen
01:08:12sur le retour de la retraite, ils commencent à nous expliquer
01:08:14on va faire un audit, et puis on va
01:08:16voir que finalement la situation en France, elle est pas terrible
01:08:18Donc vous comprenez bien que c'est pas de notre faute
01:08:20Mais on va pas pouvoir appliquer notre programme
01:08:22Donc ils nous ressortent des grosses ficelles qu'on entend depuis
01:08:2440 ans, qu'ils sont les premiers à dénoncer
01:08:26quand ils sont dans l'opposition, et ils l'ont toujours été
01:08:28Et ils préparent le terrain, parce que maintenant ils se voient
01:08:30beaux, ils se voient arriver, et c'est très bien pour eux
01:08:32Mais moi ce qui m'intéresse c'est ce que demain
01:08:34il va se passer pour les français, pour les retraités
01:08:36pour le pouvoir d'achat, pour les jeunes
01:08:38Allons là-dessus, peut-être que nous on s'est plantés sur certains
01:08:40points, et y'a aucun problème, il faut aussi qu'on prenne notre part
01:08:42Je vous l'ai dit, l'autocritique ça doit faire partie
01:08:44Peut-être que, voilà, mais
01:08:46Voyons ce qu'ils proposent eux
01:08:48Allons-y au débat, fait contre fait
01:08:50proposition contre proposition, chiffrons
01:08:52analysons, ils sont même pas capables de savoir
01:08:54quel est leur programme
01:08:56Donc soyons sérieux, quand le président
01:08:58dit qu'ils ne sont pas prêts, ils sont pas prêts
01:09:00Mais débattons-en et démontrons-le, on a deux semaines
01:09:02pour le faire, donc effectivement on est mobilisés
01:09:04là-dessus. Programme ou pas programme
01:09:06en tout cas s'il y a une forme de vacuité
01:09:08dans le programme du RN
01:09:10Manifestement avec les sondages, on va le voir encore
01:09:12une fois, que ce soit ceux de lundi ou ceux
01:09:14d'hier, Caroline Pilastre
01:09:16un peu comme pour les élections européennes
01:09:18le Rassemblement National et Jordan Bardella
01:09:20en tant que futur Premier Ministre
01:09:22Caracol en tête, donc ça a tout de même du sens
01:09:24néanmoins, ça veut dire qu'il n'y a pas que le
01:09:26programme, il y a la colère évidemment
01:09:28mais aussi l'incarnation qui compte
01:09:30dans le bulletin de vote. C'est au-delà de ça, c'est au-delà
01:09:32du programme pour moi, je pense que
01:09:34même la question liée à la sécurité
01:09:36à l'immigration, à l'islamisme
01:09:38et à l'antisémitisme
01:09:40beaucoup de
01:09:42français juifs ont voté pour le RN
01:09:44c'est pour dire, quand je parlais précédemment
01:09:46de changement de paradigme, à quel point
01:09:48actuellement, on est dans un
01:09:50nouveau monde, si je puis dire
01:09:52c'est bien que la peur de cette
01:09:54catégorie de français a changé
01:09:56de camp, pardonnez-moi
01:09:58il y a une question culturelle et civilisationnelle
01:10:00que cela plaise ou que cela ne
01:10:02plaise pas, ça n'est pas un mot tabou
01:10:04quand on voit les résultats des votes
01:10:06par rapport à la carte électorale de dimanche
01:10:08la France est coupée en deux, entre Paris
01:10:10l'île de France et le reste des territoires
01:10:12et ces personnes se sont
01:10:14dépossédées depuis des années, il y a la question
01:10:16inflationniste avec le pouvoir
01:10:18d'achat, la question des élites
01:10:20je ne pense pas que ce soit des gens haineux
01:10:22pour être haineux, mais ils se disent
01:10:24toutes ces personnalités de droite
01:10:26et de gauche et
01:10:28monsieur Macron, qui est le mix
01:10:30de tout ça depuis 7 ans, ne nous
01:10:32comprennent pas, ce sont des beaux discours
01:10:34des éléments de langage, des slogans de campagne
01:10:36que l'on entend constamment, mais
01:10:38à l'arrivée, que se passe-t-il ? Plus vous pouvez
01:10:40intégrer à cela la crise
01:10:42des agriculteurs, et la boucle
01:10:44est bouclée, les gens
01:10:46en ont marre d'être méprisés, et cela peut
01:10:48s'entendre humainement, ils ont
01:10:50conscience de ce qui se passe dans notre pays et
01:10:52ailleurs dans le monde, puisque ça n'est pas uniquement
01:10:54une crise nationale que nous traversons, c'est une
01:10:56crise européenne, voire internationale
01:10:58cela en dit long, alors
01:11:00moi j'entends que chacun soit dans son couloir
01:11:02que chacun soit dans son rôle politiquement
01:11:04parlant, et une fois de plus, c'est bien
01:11:06normal, mais où est l'intérêt des français, là-dedans ?
01:11:08Quand est-ce qu'on parle de leurs
01:11:10difficultés de vie, à part des
01:11:12petites places, des postes...
01:11:14Ce que font peut-être un peu tard aujourd'hui les députés sortants de
01:11:16Renaissance, et les membres du gouvernement, qui disent
01:11:18nous allons au contact des français,
01:11:20ce que ne disent pas forcément les gens du Rassemblement
01:11:22National ou du Front Populaire, en disant
01:11:24nous ce qu'on veut c'est le pouvoir, et vous allez voir ce que
01:11:26vous allez voir. Mais vous savez, juste pour terminer,
01:11:28en termes d'éléments de langage, il y a quelque chose moi qui me sidère
01:11:30depuis les résultats de dimanche, c'est que
01:11:32beaucoup de médias, beaucoup
01:11:34de ce qu'on appelle intelligentsia mediatico-politique
01:11:36et des élites, parlent
01:11:38du Front National, du retour du Front National.
01:11:40C'est-à-dire que pour un peu plus diaboliser
01:11:42le RN,
01:11:44on rappelle
01:11:46qui a été à l'origine, en fait,
01:11:48de ce mouvement. Et donc, implicitement,
01:11:50on voit l'image de Monsieur Le Pen,
01:11:52et ça efface quelque part Jordan Bardella
01:11:54et Marine Le Pen, en disant
01:11:56vous voyez, attention, les nazis sont
01:11:58au bord du pouvoir,
01:12:00ils vont avoir les clés de l'Elysée et de Matignon.
01:12:02Sauf qu'il faut comprendre que pour une majorité
01:12:04de français, à tort ou à raison,
01:12:06ça ne fonctionne pas, c'est contre-productif
01:12:08et c'est pour cela,
01:12:10et là je vous donne raison,
01:12:12que le vote a été contestataire.
01:12:14Mais le vote est pour moi autant
01:12:16de l'adhésion actuellement que de la contestation.
01:12:18N'y a-t-il pas aussi à travers ce vote,
01:12:20Nathan Devers, et dans ce décalage
01:12:22que l'on peut estimer avec
01:12:24le Rassemblement National, un rejet aussi
01:12:26d'Emmanuel Macron, qui pourrait desservir
01:12:28les députés de Renaissance ?
01:12:30Oui, mais probablement. Il y a un rejet
01:12:32d'Emmanuel Macron, il y a une souffrance,
01:12:34une souffrance sociale, une souffrance réelle.
01:12:36Il y a eu, la chaîne Arte
01:12:38a fait un documentaire très intéressant
01:12:40sur la jeunesse qui soutient Jordan Bardella,
01:12:42militante et la jeunesse des électeurs.
01:12:44Et c'était vraiment
01:12:46très, moi ça m'a vraiment
01:12:48interpellé, parce qu'on voyait des réflexes
01:12:50qui ressemblaient beaucoup,
01:12:52de manière très différente, mais aux électeurs
01:12:54d'Emmanuel Macron en 2017. Beaucoup de jeunes
01:12:56quand on leur disait alors pourquoi tu votes Bardella,
01:12:58il est beau, il est formidable,
01:13:00il parle bien, il est intelligent,
01:13:02je l'adore les vidéos qu'il fait.
01:13:04C'est intéressant,
01:13:06parce que Bardella et Macron
01:13:08évidemment sont absolument opposés,
01:13:10ils incarnent deux France totalement différentes,
01:13:12et de la même manière qu'en 2017
01:13:14une certaine sociologie
01:13:16politique s'est reconnue dans
01:13:18Emmanuel Macron, ça veut dire que c'était leur image idéale
01:13:20de la France parfaite telle qu'il
01:13:22la fantasmait, voire parfois, vous savez, les électeurs
01:13:24votent aussi pour l'image qu'ils veulent avoir d'eux-mêmes.
01:13:26De la même manière, il y a des gens
01:13:28qui se reconnaissent en Jordan
01:13:30Bardella, sachant que
01:13:32même l'esthétique
01:13:34personnelle, je ne parle pas de son
01:13:36physique, je parle de son style, sa manière de parler,
01:13:38etc. est évidemment très différente d'Emmanuel Macron,
01:13:40ces deux mondes. Alors une fois qu'on a dit ça justement,
01:13:42je pense qu'il faut quand même,
01:13:44on est peut-être tous d'accord pour dire
01:13:46que nous voyons l'éducation nationale,
01:13:48une baisse du niveau, une baisse
01:13:50de la culture historique, une perte de la mémoire
01:13:52nationale, une perte de l'histoire
01:13:54et du sens de l'histoire. Il faut un peu gratter
01:13:56derrière les vidéos TikTok, par exemple.
01:13:58Parce que Jordan Bardella, il se fait connaître
01:14:00auprès de la jeunesse, il se fait aimer de la jeunesse
01:14:02parce qu'il est excellent en vidéo TikTok
01:14:04et je ne lui enlève pas ça. Et en effet,
01:14:06rappeler la généalogie
01:14:08d'un parti, rappeler son
01:14:10point de départ, rappeler par qui il a été
01:14:12fondé, rappeler dans quelle généalogie
01:14:14politique, à savoir la nostalgie
01:14:16de l'OAS, la nostalgie de Vichy
01:14:18et puis derrière, une vision,
01:14:20j'appellerais, contre-révolutionnaire,
01:14:22fondamentalement. La France, moi, c'est ce qui
01:14:24me distingue fondamentalement de ça.
01:14:26Une minute, mais je vais aller vite. Le nationalisme
01:14:28qu'incarne le Rassemblement National,
01:14:30vous dit on aime la France parce que c'est notre pays,
01:14:32notre patrimoine, notre héritage, etc.
01:14:34S'ils étaient italiens, s'ils étaient espagnols,
01:14:36s'ils étaient hongrois, ils diraient la même chose.
01:14:38La Hongrie, l'Italie... Pour ma part,
01:14:40j'aime la France parce que je pense que la France est un
01:14:42pays à part. Je pense que la France
01:14:44est un pays insigne dans l'histoire du monde
01:14:46pour beaucoup de raisons, mais notamment
01:14:48pour une raison qui est que dans son histoire,
01:14:50c'est le seul pays du monde qui a écrit un texte
01:14:52qui s'appelle la déclaration des droits de l'homme
01:14:54et du citoyen. C'est-à-dire qu'avant de poser
01:14:56la nation comme le principe
01:14:58où réside fondamentalement la souveraineté,
01:15:00c'est un texte qui dit
01:15:02l'homme a des droits, et des droits qui sont
01:15:04inaliénables. Vous lisez le programme actuel
01:15:06du Rassemblement National, je ne vous parle pas du Front National de Jean-Marie Le Pen.
01:15:08Ce programme dit non.
01:15:10Si vous n'avez pas telle ou telle identité,
01:15:12vous n'avez pas tel ou tel droit inaliénable.
01:15:14Je ne parle pas du droit de vote, ça évidemment qu'il faut à la citoyenneté.
01:15:16Des droits inaliénables relatifs à la santé,
01:15:18à des aides premières
01:15:20sans lesquelles un individu ne peut pas vivre.
01:15:22Ça, c'est le problème. Rappelez une généalogie,
01:15:24expliquez l'évolution, mais expliquez
01:15:26qu'ils n'ont jamais fondamentalement bougé
01:15:28de, je dirais,
01:15:30du sillon dans lequel ils ont décidé.
01:15:32Cette déclaration des droits de l'homme n'est-elle pas
01:15:34caduque aujourd'hui dans notre société, dans la France
01:15:36d'aujourd'hui ? Ah bah dire ça, c'est tuer la France.
01:15:38Dire que la déclaration des droits de l'homme
01:15:40et du citoyen serait caduque, bah dans ce cas-là
01:15:42si vous voulez, c'est comme si vous disiez
01:15:44que la chose la plus belle que la France
01:15:46n'a sans doute jamais faite de son histoire, sur le plan politique,
01:15:48vous le supprimez.
01:15:50Donc dans ce cas-là, si vous voulez,
01:15:52l'amour de la France, ça a un contenu.
01:15:54Si c'est juste dire j'aime ce pays parce que c'est le mien,
01:15:56parce que je suis né dedans et parce qu'il a
01:15:58un patrimoine et une gastronomie et un art de vivre,
01:16:00tous les pays ont un patrimoine, des vieilles pierres
01:16:02et une gastronomie. On l'aime.
01:16:04Mais ça renvoie aujourd'hui à la thématique de l'immigration, la déclaration des droits
01:16:06de l'homme. C'est ça la question que je vous pose
01:16:08Nathan Devers. Et aujourd'hui, est-ce qu'il n'y a pas un décalage
01:16:10entre la déclaration des droits de l'homme
01:16:12et le XXIe siècle et la situation
01:16:14que les pays européens et la France vivent ?
01:16:16Avec notamment l'immigration
01:16:18au cœur de la déclaration des droits de l'homme.
01:16:20Alors, vous avez raison
01:16:22de soulever ce point. La déclaration des droits de l'homme,
01:16:24elle fixe un cadre
01:16:26d'action politique. Ensuite,
01:16:28évidemment, il y a l'action politique.
01:16:30Et l'action politique, dire que face
01:16:32à tel ou tel défi auquel nous
01:16:34pourrions être confrontés,
01:16:36il faut agir, et que l'action, évidemment,
01:16:38ça nécessite de faire des choix, etc.
01:16:40Mais on choisit de le faire dans ce cadre.
01:16:42Et la France, dans son histoire,
01:16:44elle a affronté des crises bien plus graves
01:16:46que celles que nous traversons aujourd'hui.
01:16:48On oublie, on est tellement amnésique, on a l'impression
01:16:50qu'on vit les ères les plus sombres de toute l'histoire. Non, pas du tout.
01:16:52Je veux dire, vous revenez le XXe siècle,
01:16:54c'était pas du tout une partie de plaisir, le XXe siècle en France.
01:16:56Et quand elle a dérogé à sa déclaration
01:16:58des droits de l'homme et des citoyens, on sait ce que ça a donné.
01:17:00Quand elle a décidé d'affronter
01:17:02ces crises en estimant qu'elle ne sortait
01:17:04pas de son cadre, eh bien, elle était grande.
01:17:06Dans le monde entier, elle était grande.
01:17:08Et c'est ça, à mon avis,
01:17:10la différence fondamentale
01:17:12entre le Rassemblement National, je ne parle pas des électeurs,
01:17:14et les gens qui s'y opposent aujourd'hui.
01:17:16Yohann Nuzay.
01:17:18Ce qui est certain, c'est qu'il y a dans ce problème
01:17:20un pays qui est lié à l'immigration.
01:17:22Je crois que tout le monde s'accorde à dire la même chose.
01:17:24Les Français le disent très massivement.
01:17:26Emmanuel Macron a d'ailleurs dit,
01:17:28depuis Paris,
01:17:30que les Français en avaient ras-le-bol
01:17:32de l'immigration et des problèmes
01:17:34d'insécurité liés en partie
01:17:36à cette immigration,
01:17:38puisque je vous rappelle que le gouvernement a fait un lien
01:17:40très explicite entre
01:17:42une partie de l'immigration et une partie de l'insécurité.
01:17:44Donc ce problème lié à l'immigration,
01:17:46il faut le régler.
01:17:48Et il y a ce qu'on appelle en France un certain nombre
01:17:50d'appels d'air
01:17:52qui sont nombreux dans notre pays,
01:17:54qui sont particulièrement nombreux en France.
01:17:56Et ces problèmes liés à ces appels d'air,
01:17:58il faut quand même les soulever et y apporter
01:18:00une réponse. Est-ce que l'on doit
01:18:02effectivement soigner l'ensemble des étrangers
01:18:04comme on soigne les Français ?
01:18:06Est-ce qu'on doit tenter de loger
01:18:08les étrangers alors même
01:18:10qu'une partie des Français n'arrive pas
01:18:12à se loger ? Est-ce que l'on doit
01:18:14aider, scolariser
01:18:16l'ensemble des enfants
01:18:18étrangers alors même que les classes
01:18:20sont déjà en sureffectif ?
01:18:22Ce sont des questions qui se posent.
01:18:24Je ne prétends pas y apporter une réponse, ça n'est pas mon rôle.
01:18:26Ce serait émettre un avis, un avis de citoyen.
01:18:28Je suis journaliste, je pose des questions.
01:18:30Sur le plan politique,
01:18:32je constate que ces questions-là,
01:18:34elles sont posées par un nombre
01:18:36de plus en plus important de Français
01:18:38et les politiques doivent y apporter
01:18:40des réponses.
01:18:41Et la Déclaration des droits de l'homme répond-elle
01:18:42aujourd'hui à ces questions aussi ?
01:18:44Il semble que, pour le coup,
01:18:46la réponse soit non. Au soir du
01:18:4830 juin et du 7 juillet,
01:18:50en fonction du résultat.
01:18:52Imaginons, comme le disent les sondages,
01:18:54que le Rassemblement national soit nettement en tête
01:18:56et puis accède au pouvoir,
01:18:58parce qu'elle vit au panéli. Étant donné qu'il y a
01:19:00des manifestations, des manifestations
01:19:02et une forme de mouvement avec des footballeurs
01:19:04qui prennent la parole, notamment, contre le Rassemblement national.
01:19:06Est-ce que cela peut provoquer le désordre,
01:19:08voire la violence
01:19:10dans les rues, un an après les émeutes ?
01:19:14Écoutez,
01:19:16ça sera une période qui sera sans doute
01:19:18sensible au niveau du maintien
01:19:20de l'ordre. Il faudra que les forces
01:19:22de police, les forces régaliennes,
01:19:24soient attentives. Vous faire une réponse
01:19:26extrêmement opérationnelle
01:19:28reste difficile.
01:19:30Il y aura un peu plus de temps.
01:19:32C'est une mèche qui peut être allumée.
01:19:34C'est une mèche, effectivement. On va dire que la poudre
01:19:36sera un peu plus près du feu.
01:19:38Mais écoutez, on a les forces
01:19:40et on a les moyens, je pense,
01:19:42de contrôler notre pays.
01:19:44Je souhaite que ce soit ce qui arrive.
01:19:46Il ne s'agit pas que
01:19:48la France rentre dans le chaos.
01:19:50Il ne faut pas non plus qu'on agite cette peur
01:19:52en disant que ce soit telle partie
01:19:54ou tel autre qui peut passer.
01:19:56Attention, ça va être
01:19:58la révolution en France. Non, ça sera un nouveau
01:20:00un autre épouvantail qui ne serait
01:20:02pas bon à manier.
01:20:04En tout état de cause,
01:20:06je vous l'aurai dit, Lionel, on aura
01:20:08les moyens de
01:20:10stabiliser et de contrôler la situation.
01:20:12On l'a bien noté
01:20:14et on marque une pause. Je remercie Nathan Devers
01:20:16de nous avoir accompagné. D'autres débats
01:20:18à venir avec nos invités, bien sûr.
01:20:20A tout de suite sur CNews, toujours dans le cadre de la manifestation
01:20:22pour l'instant un peu partout en France et notamment
01:20:24à Paris qui se déroule dans le calme
01:20:26pour le moment et puis
01:20:28évidemment toute l'actualité de ces
01:20:30législatives exceptionnelles. A tout de suite sur CNews.
01:20:36Toujours en direct sur le plateau de CNews
01:20:38180 minutes info, week-end avec
01:20:40nos invités. La dernière partie, d'abord
01:20:42les informations avec Isabelle Piboulot.
01:20:44Ce week-end, les Français sont dans la rue
01:20:46pour dire non à l'extrême droite.
01:20:48A l'appel de cinq confédérations
01:20:50syndicales, l'ensemble de la gauche et des
01:20:52associations sont mobilisées.
01:20:54A Paris, le cortège s'était lancé vers
01:20:5614h depuis la place de la République.
01:20:58On va retrouver en direct l'une
01:21:00de nos équipes sur place depuis midi
01:21:02malgré la crainte des autorités pour
01:21:04l'heure où qu'un incident majeur n'est à signaler.
01:21:08Effectivement, l'ambiance
01:21:10est toujours bonne enfant et festive
01:21:12ici au niveau de ces
01:21:14manifestations parisiennes, mis à part un petit
01:21:16moment de flou où la Bravem est intervenue
01:21:18en amont de la place de la Bastille
01:21:20où trois détonations de grenades de
01:21:22désencerclement ont été entendues.
01:21:24Le cortège a continué à avancer
01:21:26et a quitté la place
01:21:28de la Bastille et se dirige maintenant
01:21:30vers Nassif. Mais dans l'ensemble
01:21:32on retrouve
01:21:34les traditionnels chars des différents syndicats
01:21:36des associations, les participants
01:21:38de tous âges, quelques familles et enfants
01:21:40sont défilent dans les rues de Paris
01:21:42en musique munie pour certains
01:21:44de pancartes. On pouvait notamment lire
01:21:46non à l'extrême droite, liberté
01:21:48en danger. Certains nous disaient
01:21:50qu'il était important d'être mobilisés
01:21:52aujourd'hui, pendant que d'autres nous disaient
01:21:54qu'il était peut-être déjà trop tard pour manifester
01:21:56et faire barrage au rassemblement
01:21:58national, même s'ils ont tout de même
01:22:00répondu à l'appel
01:22:02de cette manifestation.
01:22:04Ils sont d'ailleurs venus en
01:22:06nombre ici dans ce cortège
01:22:08parisien. La manifestation
01:22:10a parti vers 14h
01:22:12et va continuer jusqu'à
01:22:14Nation. Tous se sont rassemblés
01:22:16avec un seul mot d'ordre
01:22:18faire front au rassemblement national
01:22:20à deux semaines du premier tour des élections législatives
01:22:22anticipées. Des élections qui se tiendront
01:22:24le 30 juin et 7
01:22:26juillet. François Hollande
01:22:28candidat aux élections législatives justement
01:22:30sous la bannière du nouveau Front Populaire
01:22:32le PS a pris acte
01:22:34du choix de la Fédération de Corrèze
01:22:36et investit l'ancien président de la République
01:22:38et vous allez l'entendre
01:22:40pour certains cette candidature
01:22:42est une fausse bonne idée mais d'autres voient déjà
01:22:44François Hollande en haut de l'affiche
01:22:46Peut-être que d'un point de vue
01:22:48politique ça ne se fait pas trop d'avoir été
01:22:50président de la République et de revenir
01:22:52quelques années plus tard en tant que Premier Ministre
01:22:54c'est peut-être un petit peu une faute politique
01:22:56je ne sais pas trop mais moi personnellement
01:22:58vu que c'est plutôt mon bord politique
01:23:00pareil ça ne me choque pas
01:23:02je le verrais plutôt d'un bon oeil d'avoir François Hollande
01:23:04en tant que Premier Ministre. Je ne sais pas si c'est une très bonne chose
01:23:06surtout que maintenant il fait partie du Conseil Constitutionnel
01:23:08donc pas parce que c'est François Hollande
01:23:10mais je pense qu'un ancien président de la République
01:23:12doit rester là où il est et ne pas forcément essayer
01:23:14de réintégrer l'Assemblée Nationale
01:23:16Je trouve ça affligeant de voir
01:23:18tous ces hommes d'État
01:23:20ou du gouvernement qui changent
01:23:22de veste constamment
01:23:24et pendant ce temps-là le peuple
01:23:26souffre en fin de compte
01:23:28La candidature de l'ancien
01:23:30chef d'État socialiste a fait
01:23:32réagir aussi du côté des politiques
01:23:34en déplacement à Lisieux dans le Calvados
01:23:36Édouard Philippe s'est exprimé
01:23:38le maire du Havre et ancien Premier Ministre
01:23:40il a eu du mal à saisir la démarche de François Hollande
01:23:42Dans une démocratie
01:23:44quand on a envie
01:23:46de défendre ses idées
01:23:48il n'est jamais illégitime de se présenter à une élection
01:23:50François Hollande a été président de la République
01:23:52il a eu beaucoup de mal
01:23:54avec les frondeurs
01:23:56et il a décidé de s'allier
01:23:58avec les frondeurs avec lesquels il n'était pas d'accord
01:24:00pour apporter la même étiquette
01:24:02pour s'engager sur un programme qui est l'inverse
01:24:04de ce qu'il a fait quand il était président de la République
01:24:06Si vous n'avez pas compris
01:24:08moi non plus
01:24:10Et puis dans le reste de l'actualité
01:24:12le sommet pour la paix a débuté
01:24:14en Suisse autour du président
01:24:16ukrainien. Deux jours d'échange
01:24:18auxquels ne participeront ni la Russie
01:24:20ni la Chine
01:24:22Je vous propose de retrouver notre journaliste
01:24:24spécialiste des questions internationales
01:24:26Harold Iman
01:24:28Emmanuel Macron participe bien sûr
01:24:30au sommet aux côtés des membres du G7
01:24:32alors que Volodymyr Zelensky s'attend
01:24:34à une union quasi mondiale
01:24:36derrière l'Ukraine
01:24:38Mais il n'aura pas cette union quasi mondiale
01:24:40car déjà il manque Xi Jinping
01:24:42il manque Narendra Modi
01:24:44Premier Ministre
01:24:46de l'Inde qui est un des
01:24:48pays neutres qui permet
01:24:50à la Russie de faire encore fonctionner
01:24:52son économie en vendant
01:24:54du pétrole
01:24:56Donc c'est déjà un sommet
01:24:58qui commence avec un léger handicap
01:25:00mais bon, le président de la République
01:25:02lui qui est un soutien
01:25:04de plus en plus ferme
01:25:06et affirmé de Volodymyr Zelensky
01:25:08ne pouvait pas ne pas jouer
01:25:10un rôle central
01:25:12Zelensky voulait ce sommet
01:25:14il l'a demandé aux Suisses qui étaient très partants
01:25:16et qui l'ont organisé
01:25:18sur mesure
01:25:20et cependant comme Volodymyr Poutine
01:25:22qui lui n'a pas été invité
01:25:24qui ne pourrait même pas réagir puisqu'il est sous
01:25:26le coup d'un mandat d'arrêt international
01:25:28émis par la Cour pénale internationale
01:25:30et bien il a déjà
01:25:32déclaré Poutine
01:25:34que c'était une farce
01:25:36et que c'était très simple pour avoir la paix
01:25:38il fallait que l'Ukraine cède
01:25:40la totalité des 4
01:25:42provinces où les
01:25:44soldats russes tiennent
01:25:46une partie, une grande partie
01:25:48du territoire mais non pas même
01:25:50la totalité et qu'ensuite
01:25:52l'Ukraine
01:25:54promette de ne pas entrer dans l'OTAN
01:25:56et ensuite on pourrait négocier
01:25:58Volodymyr Zelensky a dit
01:26:00exactement l'inverse en arrivant
01:26:02j'ai 10 points pour la paix dont le premier
01:26:04c'est rendez-nous tous les territoires
01:26:06donc de quoi on va parler ?
01:26:08On va parler du dossier nucléaire
01:26:10qui inquiète le monde entier
01:26:12on va parler de la possibilité
01:26:14de livrer le blé ukrainien
01:26:16par voie maritime
01:26:18et enfin la question des prisonniers de guerre
01:26:20et bien sûr le grand rendez-vous
01:26:22après ceci sera le 9 au 11
01:26:24juillet à Washington, le sommet de
01:26:26l'OTAN justement
01:26:28Merci beaucoup Harold Hyman pour toutes ces précisions
01:26:30c'est la fin de ce journal
01:26:32je vous retrouve à 16h30 pour un prochain point sur l'actualité
01:26:34c'est déjà la dernière heure
01:26:36pour 180 minutes info au week-end avec vous Lionel
01:26:38En effet la dernière partie et le rendez-vous est pris pour 16h30
01:26:40à tout à l'heure Isabelle Piblot
01:26:42d'ailleurs nous allons revenir avec nos invités
01:26:44avec Yohann Usaï, Caroline Pilastre
01:26:46Pascal Vito Panelli et Martin Garagnon
01:26:48sur l'une des informations de votre journal à savoir
01:26:50en quelques instants
01:26:52la candidature de François Hollande
01:26:54en tant que député en Corrèze
01:26:56et pourquoi pas potentiellement
01:26:58le Premier Ministre du Front Populaire
01:27:00mais avant cela celui qui a été désigné
01:27:02par le Rassemblement National
01:27:04qui on le disait tout à l'heure est en tête des sondages
01:27:06c'est Jordan Bardella
01:27:08qui pourrait être Premier Ministre dans une cohabitation
01:27:10avec Emmanuel Macron
01:27:12il a la confiance Jordan Bardella
01:27:14il s'y voit déjà en tout cas dans ses déclarations
01:27:16c'est ce que l'on peut percevoir
01:27:18puisqu'il énonce lui
01:27:20en tant que Premier Ministre ce qu'il fera
01:27:22lorsqu'il sera au pouvoir le 7 juillet au soir
01:27:24j'ai indiqué que
01:27:26mon action de Premier Ministre se découperait
01:27:28en deux temps
01:27:30un premier temps qui serait celui des urgences
01:27:32dans lequel j'intègre l'urgence
01:27:34du pouvoir d'achat
01:27:36la sécurité et la question de l'immigration
01:27:38il y a aujourd'hui dans notre pays
01:27:40beaucoup de gens qui sont
01:27:42de nationalités étrangères
01:27:44et qui commettent des crimes et des délits
01:27:46je souhaite que les étrangers
01:27:48qui sont présents sur notre sol
01:27:50qui commettent des crimes et des délits soient expulsés
01:27:52du territoire de la République française
01:27:54j'ai l'ambition
01:27:56avant d'être Premier Ministre
01:27:58de bâtir une majorité
01:28:00qui soit la plus large possible
01:28:02et évidemment de constituer au regard de l'état du pays
01:28:04et du paysage politique
01:28:06un gouvernement d'union nationale
01:28:08c'est à dire un gouvernement
01:28:10qui verrait en son sein
01:28:12nommer des personnalités
01:28:14qui ne sont pas forcément issues du rassemblement national
01:28:16j'ai dans un premier temps
01:28:18lancé un appel à toutes les formations républicaines
01:28:20les patriotes du pays
01:28:22je me félicite de cet accord avec Eric Ciotti
01:28:24avec 70 candidats
01:28:26dans les circonscriptions de France
01:28:28qui seront soutenus à la fois par les républicains
01:28:30et par le rassemblement national
01:28:32et qui ont vocation à appuyer mon action de Premier Ministre
01:28:34et celle de mon gouvernement
01:28:36S'y voit-il déjà Caroline Pilastre ?
01:28:38Est-ce que ce n'est pas un peu présomptueux
01:28:40déjà d'annoncer les décisions qu'il prendra
01:28:42quand il sera au pouvoir ?
01:28:44Certes il est en tête des sondages mais l'élection n'est pas faite
01:28:46Effectivement mais cela fait partie du jeu
01:28:48et quel que soit le candidat qui aurait obtenu
01:28:50un score pareil
01:28:52se projetterait dans la suite
01:28:54bien évidemment
01:28:56il faut de l'humilité et de la modestie
01:28:58parce que rien n'est encore gagné
01:29:00c'est comme un match de foot tant que le résultat final
01:29:02tant qu'on n'a pas sifflé le résultat final
01:29:04rien n'est gagné
01:29:06néanmoins
01:29:08ils ont quand même raison d'y croire
01:29:10si on en croit une fois de plus
01:29:12les sondages qui peuvent effectivement se tromper
01:29:14donc rien n'est acquis d'avance
01:29:16et maintenant il est en train de dérouler
01:29:18plus officiellement leur programme
01:29:20qui pouvait précédemment passer
01:29:22pour amateur
01:29:24puisqu'il ne savait pas réellement
01:29:26où il serait placé sur l'échiquier politique
01:29:28dimanche, même si une fois de plus
01:29:30les enquêtes d'opinion les mettaient vraiment
01:29:32en tête de liste
01:29:34j'attends de savoir ce qu'ils vont faire
01:29:36si c'est eux qui arrivent au pouvoir
01:29:38à voir la reconfiguration politique
01:29:40mais surtout si on va passer
01:29:42enfin de la théorie à la pratique
01:29:44que ce soit sa sensibilité politique
01:29:46lorsqu'on est honnête intellectuellement
01:29:48on ne peut pas ignorer le marasme
01:29:50dans lequel est la France
01:29:52et moi tout ce que je souhaite pour mon pays
01:29:54individuellement et globalement
01:29:56c'est qu'on arrive sur tous les points importants
01:29:58liés à la question de l'insécurité
01:30:00immigrationniste, inflationniste
01:30:02internationale, de s'en sortir
01:30:04parce qu'on est dans une situation
01:30:06complètement délétère et mortifère
01:30:08et je pense que beaucoup de français
01:30:10je ne veux pas parler en leur nom
01:30:12à part de moi-même
01:30:14veulent ça en fait à l'arrivée
01:30:16et c'est pour ça que les résultats sont aussi
01:30:18sidérants, ahurissants pour une partie des politiques
01:30:20mais pas pour une partie des français
01:30:22à l'arrivée. Avez-vous le sentiment que c'est un manque
01:30:24d'humilité, Martin Garagnon
01:30:26de la part de Jordan Bardella qui bombe le torse
01:30:28comme Marine Le Pen aussi au lendemain des élections
01:30:30européennes et à quelques jours
01:30:32maintenant, deux semaines, des élections législatives
01:30:34Alors ma réponse va peut-être vous surprendre
01:30:36mais non absolument pas, je suis même
01:30:38enchanté d'entendre quelles vont être
01:30:40les premières mesures de M. Bardella
01:30:42si jamais demain il devait accéder à Matignon
01:30:44et je vais vous dire même plus, j'en veux davantage
01:30:46je veux vraiment que M. Bardella
01:30:48nous explique quelles vont être
01:30:50ces mesures, comment il souhaite gouverner, avec qui
01:30:52parce que là, excusez-moi
01:30:54Pardonnez-moi parce que
01:30:56nous sommes avec les images en direct vous le voyez dans la
01:30:58manifestation qui semble se tendre
01:31:00et je vous céderai la parole tout à l'heure mais nous allons
01:31:02vivre le direct et l'information
01:31:04de ce qui se déroule dans cette manifestation
01:31:06parisienne contre le Rassemblement National
01:31:08je le rappelle, avec des forces de police
01:31:10conséquentes mais qui sont en train
01:31:12maintenant de passer à l'action pour essayer
01:31:14de contrôler ce qui pourrait ressembler à
01:31:16des débordements, alors on ne sait pas
01:31:18exactement s'il s'agit de Black Blocs
01:31:20ou si ce sont des mouvements de foule tout simplement
01:31:22mais il semble qu'il y ait des oppositions, on peut le voir
01:31:24avec les policiers
01:31:26qui essayent de contenir
01:31:28donc ces manifestants, il y a quelques échanges
01:31:30verbaux et surtout des policiers
01:31:32qui tiennent à distance certains de
01:31:34ces manifestants dans les rues de
01:31:36Paris. En régie vous pourrez me dire dès que
01:31:38nous aurons éventuellement
01:31:40retrouvé l'un de nos envoyés spéciaux
01:31:42pour essayer de commenter ces images en direct
01:31:44si tant est que nos envoyés évidemment
01:31:46sont en direct mais on voit pour l'instant
01:31:48les forces de l'ordre qui sont en train de
01:31:50reculer et Pascal Bitto-Panelli
01:31:52on est là maintenant dans une
01:31:54procédure policière et de
01:31:56sécurité qui
01:31:58est assez classique s'il en est
01:32:00mais que l'on pouvait malheureusement prévoir
01:32:02sur cette manifestation
01:32:04Oui, on pouvait le prévoir
01:32:06déjà sur le
01:32:08motif, la première raison
01:32:10de cette manifestation et on pouvait penser
01:32:12que le premier degré du
01:32:14maintien de l'ordre qui s'appelle le service
01:32:16d'ordre montera au deuxième
01:32:18degré qui s'appelle le maintien de l'ordre
01:32:20donc on voit des unités qui se
01:32:22mettent en barrage physique, qui se mettent
01:32:24en vague de refoulement et qui commencent à
01:32:26se préparer à une montée
01:32:28en tension qui est inévitable
01:32:30je souhaite que ça en reste là
01:32:32qu'on ne tombe pas dans le rétablissement de l'ordre
01:32:34et qu'on n'ait pas des groupuscules radicaux
01:32:36qui viennent
01:32:38par petits groupes très mobiles et fluides
01:32:40kidnapper
01:32:42cette manifestation
01:32:44et inverser l'ensemble
01:32:46des équilibres de leur public pour cet après-midi
01:32:48ce qui l'importe surtout
01:32:50c'est qu'il n'y ait pas de blessés bien sûr
01:32:52On a aperçu un drapeau palestinien
01:32:54brandi par un manifestant
01:32:56juste à côté de la police et évidemment
01:32:58des manifestants qui pour l'instant
01:33:00avec certains fumigènes qui ont été tirés
01:33:02par la police, je parle sous votre contrôle
01:33:04Pascal Bitto Panelli
01:33:06qui recule néanmoins, des policiers qui reculent
01:33:08non pas devant les assauts
01:33:10mais devant les menaces de ce mouvement
01:33:12de foule. Quel est l'objectif de la police
01:33:14dans ce cas là ? Y a-t-il
01:33:16un sentiment, une volonté
01:33:18de réplique ou tout simplement de
01:33:20contenir cette foule pour qu'elle ne puisse
01:33:22pas se développer un peu plus ?
01:33:24Le nouveau schéma du maintien de l'ordre est
01:33:26très clair, on canalise, on contient
01:33:28et dès lors qu'on a des exactions
01:33:30des unités spécialisées
01:33:32vont interpeller
01:33:34vont sortir les auteurs
01:33:36des faits et on va
01:33:38baisser la tension, essayer de continuer
01:33:40dans la canalisation de ce
01:33:42maintien de l'ordre.
01:33:44Écoutez
01:33:46on va attendre de voir comment se déroule
01:33:48précisément la fin de cette manifestation
01:33:50parce que ça ce sont des images auxquelles nous sommes
01:33:52hélas habitués, on verra bien si ça
01:33:54dégénère véritablement
01:33:56ou si les choses en restent là
01:33:58néanmoins on est quand même obligé
01:34:00de constater que la violence
01:34:02elle est systématiquement du côté de l'extrême
01:34:04gauche, la violence elle ne vient
01:34:06pas de la droite, elle est
01:34:08sporadique à droite, il y a de la violence
01:34:10mais elle est marginale
01:34:12là la violence
01:34:14elle est systématique du côté
01:34:16de l'extrême gauche, il n'y a pas une manifestation
01:34:18dans notre pays qui ne dégénère
01:34:20pas en raison
01:34:22à cause de ces éléments
01:34:24de l'extrême gauche, la seule
01:34:26manifestation qui se soit bien déroulée
01:34:28dans notre pays me semble-t-il
01:34:30au cours des dernières années
01:34:32c'est la marche contre l'antisémitisme du mois
01:34:34de novembre dernier, on est obligé
01:34:36de le constater, la marche contre l'antisémitisme
01:34:38il n'y a eu aucune violence
01:34:40aucun débordement
01:34:42ça montre bien
01:34:44de quel côté est la violence
01:34:46encore une fois
01:34:48c'est un constat qui
01:34:50est simple mais qui est hélas
01:34:52une réalité
01:34:54Est-ce que Martin Garagnon, ce genre de violence
01:34:56profite justement à
01:34:58l'extrême gauche ou au front populaire
01:35:00en tout cas
01:35:02s'il s'agit de manifestants d'ultra-gauche
01:35:04en l'occurrence, est-ce que ça fait le jeu
01:35:06politique des candidats de gauche ?
01:35:08En tout cas elle ne profite pas à la France et aux Français
01:35:10et elle ne profite pas aux milliers de participants
01:35:12qui sincèrement, avec authenticité
01:35:14sont allés défiler aujourd'hui
01:35:16pour défendre les valeurs qu'ils portent
01:35:18donc on assiste malheureusement
01:35:20beaucoup trop souvent
01:35:22désormais à ce type d'infiltration
01:35:24d'éléments perturbateurs qui
01:35:26le plus souvent sont extérieurs aux cortèges
01:35:28à proprement parler de la manifestation
01:35:30qui débordent des services d'ordre
01:35:32qui pourtant sont historiquement
01:35:34très bien tenus, les services d'ordre
01:35:36de syndicats comme la CGT, ils connaissent leur boulot
01:35:38ils sécurisent ces cortèges-là
01:35:40mais malheureusement on assiste à ces scènes-là
01:35:42là les images que l'on voit
01:35:44moi ça me révolte à chaque fois
01:35:46de s'en prendre aux forces de l'ordre
01:35:48vous avez le droit de manifester en France
01:35:50et encore heureux, les interdictions de manifestation
01:35:52sont
01:35:54la portion congrue et en général
01:35:56se font sur des motifs
01:35:58d'ordre public
01:36:00mais la règle c'est la liberté
01:36:02de manifester mais pas la liberté de casser
01:36:04pas la liberté d'agresser les forces de l'ordre
01:36:06donc là on voit des gens avec des drapeaux
01:36:08qui sont a priori des drapeaux
01:36:10on a vu des drapeaux de la CNT qui flottait
01:36:12qui est un syndicat anarchiste dont on connait
01:36:14les positions farouchement anti-police
01:36:16les forces de l'ordre ils sont là pour sécuriser
01:36:18et pour assurer la sécurité des manifestants
01:36:20pas pour être pris pour cible
01:36:22donc évidemment c'est condamnable
01:36:24on voit que quand même l'immense majorité
01:36:26des participants heureusement manifestent dans le calme
01:36:28et avec respect
01:36:30c'est ce qu'on attend de la part de tout type de manifestations
01:36:32là où quand même je voudrais apporter une nuance
01:36:34c'est quand vous dites que la violence
01:36:36est systématiquement du côté de l'extrême gauche
01:36:38elle l'est, mais elle n'est pas que du côté de l'extrême gauche
01:36:40vous avez aussi de la violence qui vient
01:36:42de l'extrême droite, une fois de plus
01:36:44il n'y a aucune volonté de stigmatisation
01:36:46de ma part, mais enfin bon
01:36:48quand vous avez des personnes qui sont encore très proches
01:36:50et ça a été documenté par certains de vos confrères
01:36:52comme Lustau ou Chatillon
01:36:54qui sont dans l'entourage de l'extrême droite
01:36:56il y a une violence
01:36:58qui est réelle, qui se matérialise
01:37:00malheureusement, j'ai donné des exemples
01:37:02j'ai vu qu'on me l'avait reproché sur les réseaux sociaux
01:37:04mais peu importe, ce sont des violences factuelles
01:37:06on ne peut pas les nier, celle que j'ai donnée
01:37:08par exemple, celui qui dit on va casser du PD
01:37:10vivement dans trois semaines parce qu'on va enfin
01:37:12pouvoir casser du PD, et les ratonnades
01:37:14qu'on a vues hier dans les rues Lyon
01:37:16donc on ne peut pas dire, moi je condamne
01:37:18toute forme de violence politique, c'est la règle de la République
01:37:20c'est la règle de la démocratie et le débat
01:37:22se passe dans les urnes, par le débat politique
01:37:24la confrontation d'idées, de projets
01:37:26pas dans la rue, pas au rapport de force
01:37:28donc il faut les condamner de manière
01:37:30totalement identique, force est de constater
01:37:32qu'effectivement ces derniers mois, ces dernières années
01:37:34l'expression
01:37:36d'une violence
01:37:38très forte, elle se passe du côté de l'extrême gauche
01:37:40et parfois avec la complicité
01:37:42d'élus de la République
01:37:44qui se bardent de leur écharpe
01:37:46bleu-blanc-rouge pour couvrir
01:37:48ceux qui derrière ont des marteaux
01:37:50et des boules de pétanque dans le sac à dos, ça c'est inacceptable
01:37:52Ca veut dire que ces élus cautionnent les violences auxquelles
01:37:54on a assisté sur nos images en direct
01:37:56Lorsque je prends l'exemple le plus symptomatique de Sainte-Soline
01:37:58lorsque vous avez des députés
01:38:00qui assistent à une manifestation qui est
01:38:02interdite, donc déjà ils n'ont pas leur place
01:38:04sur site
01:38:06et qu'on voit des policiers
01:38:08aspergés de coquetels, molotovs
01:38:10s'enflammer, des camions de police
01:38:12incendiés, etc. Excusez-moi
01:38:14mais c'est parfaitement inexcusable
01:38:16quand vous êtes élu de la République, vous êtes garant
01:38:18aussi d'un ordre institutionnel, vous ne pouvez pas
01:38:20cautionner par votre participation
01:38:22et en plus avec une écharpe bleu-blanc-rouge
01:38:24des agissements qui n'étaient pas résiduels
01:38:26c'était des centaines et des centaines de black blocs
01:38:28qui venaient pour en décondre avec les forces de l'ordre
01:38:30et pour casser du flic, pour tuer du flic
01:38:32Bon, c'est ça la NUPES 2
01:38:34c'est aussi ça, donc moi je fais la part des choses
01:38:36je sais que dans la NUPES, on a des socialistes
01:38:38avec lesquels il n'y a absolument pas
01:38:40de sujet de cette nature-là, mais vous avez
01:38:42aussi, et c'est bien pour cela que cette alliance
01:38:44contre nature doit être dénoncée, vous avez aussi
01:38:46des députés LFI
01:38:48qui ont eu des propos antisémites
01:38:50il faut le dire, qui ont eu des
01:38:52aucune condamnation des attentats du Hamas
01:38:54du 7 octobre et qui cautionnent cette violence
01:38:56quotidienne dans les manifestations
01:38:58Peut-être les mêmes d'ailleurs qui participent
01:39:00aux manifestations pro-palestiniennes
01:39:02puisqu'on a aperçu tout à l'heure un drapeau palestinien
01:39:04dans les heures avec les forces de l'ordre
01:39:06là maintenant avec les images en direct nous montrons
01:39:08Pascal Bito-Panay, on est plutôt en tête
01:39:10du cortège, ou dans un coeur
01:39:12de cortège qui est plus
01:39:14souriant, plus bienveillant
01:39:16et qui est là, qui manifeste avec
01:39:18les membroles et qui va continuer
01:39:20de déambuler et d'avancer
01:39:22mais c'est vrai que tout à l'heure on a vu ces violences
01:39:24avec les policiers qui sont donc obligés
01:39:26de réagir face à des manifestants
01:39:28particulièrement hostiles
01:39:30et je le redis avec
01:39:32notamment un drapeau palestinien à un moment
01:39:34donc à peu près le même profil
01:39:36de manifestants, de fauteurs de troupes qu'on a vus
01:39:38dans ces manifestations pro-palestiniennes
01:39:40chaque week-end quasiment. C'est ça, de l'antifa
01:39:42aux pro-palestiniens
01:39:44aux black blocs qui viennent
01:39:46s'introduire, pénétrer
01:39:48la manifestation
01:39:50l'enflammer et on sait
01:39:52dans les techniques bien sûr de l'ordre public
01:39:54que plus on a de densité
01:39:56dans une manifestation
01:39:58et de fluidité, c'est-à-dire une manifestation
01:40:00qui se déplace, plus il est facile
01:40:02pour ces groupes radicaux
01:40:04préparés et quasi-professionnels
01:40:06de la violence urbaine
01:40:08de pénétrer et de faire basculer
01:40:10une dynamique de basculement des manifestations.
01:40:12Voilà, on voit notamment
01:40:14M. Ford, l'état-général
01:40:16du parti socialiste
01:40:18avec d'autres élus effectivement
01:40:20en tête de ce cortège
01:40:22ça crée un décalage
01:40:24Caroline Pilastre entre les images de violences
01:40:26que l'on a vues tout à l'heure
01:40:28la façade en tout cas de ce que les élus
01:40:30veulent montrer, évidemment
01:40:32officiellement
01:40:34ils ne cautionnent pas ces violences-là
01:40:36et ça peut venir perturber
01:40:38ou salir leur message
01:40:40politique, ça peut desservir
01:40:42le front populaire, ce genre de violences.
01:40:44C'est un drôle de mélange des genres, vraiment
01:40:46moi j'ai beaucoup de mal avec cette espèce de gloubi-boulga
01:40:48alors comme vous tous évidemment
01:40:50je condamne la violence et les élus
01:40:52qui restent dans des manifestations
01:40:54où se produisent ce genre de faits
01:40:56sont pour moi complices
01:40:58c'est de la connivence et agissent plus
01:41:00comme des militants activistes haineux
01:41:02que comme des élus du peuple qui devraient pacifier
01:41:04les situations, quels que soient une fois de plus
01:41:06leurs bords politiques
01:41:08mais ils ne trompent personne
01:41:10à part peut-être eux-mêmes et leur électorat
01:41:12ces gens n'ont rien en commun
01:41:14mais ces gens sont tous meilleurs amis
01:41:16la semaine dernière à cette heure-ci, ils se détestaient
01:41:18ils s'invectivaient, ils s'insultaient
01:41:20à coup de propos antisémites
01:41:22pour monsieur Glucksmann qui
01:41:24rappelons-le, a eu sur ses affiches
01:41:26de campagne des croix gammées
01:41:28dessinées, qui étaient traitées
01:41:30de salles juives de la part de certains d'entre eux
01:41:32et cordialement
01:41:34désormais, ils sont
01:41:36tous main dans la main, c'est magnifique en fait
01:41:38ce manque de valeur
01:41:40enfin moi j'ai beaucoup de mal, je vais vous dire
01:41:42j'aime pas
01:41:44me mettre en avant, mais j'étais
01:41:46depuis que je suis une
01:41:48petite personnalité publique, beaucoup
01:41:50approchée par différents
01:41:52forces politiques, j'ai toujours refusé
01:41:54parce que je ne m'y retrouvais pas
01:41:56quand on a, pour moi, une vocation
01:41:58une fonction d'élu, on doit penser
01:42:00à la majorité, et pas uniquement
01:42:02à son ambition personnelle
01:42:04et ces gens vont à la gamelle, ces gens
01:42:06vont manger à la soupe pour obtenir
01:42:08ou conserver leur poste, et c'est déplorable
01:42:10parce qu'une fois de plus, où est la France ?
01:42:12Où sont les Français en fait dans tout ça ?
01:42:14A part leur place, qu'est-ce qui les
01:42:16intéresse à tous ces gens-là ? Et je pourrais vous le dire
01:42:18aussi de ma famille politique, de ma famille
01:42:20de coeur des LR, qui sont
01:42:22consternants actuellement, parce que
01:42:24sous couvert de ce qui se passe, ne vous l'aurez
01:42:26pas pour toutes les personnes qui n'ont pas
01:42:28l'habitude d'être militants ou sympathisants
01:42:30dans des partis politiques. Ce qui se passe
01:42:32chez les LR était également
01:42:34latent depuis longtemps. Les électeurs
01:42:36depuis des années, moi j'ai tracté pour
01:42:38Nathalie Kosciusko-Morizet, NKM
01:42:40et M. Sarkozy à l'époque. Déjà
01:42:42à l'époque, vous demandez l'union des droites
01:42:44donc les LR, ex-UMP
01:42:46et ex-RPR, désiraient
01:42:48depuis des années l'union des droites, qui n'est pas
01:42:50un gros mot, qui n'est pas un tabou, car
01:42:52la majorité des gens de droite
01:42:54de la droite républicaine sont
01:42:56autant centristes de droite
01:42:58que plus fermes sur le régalien
01:43:00et se retrouvent dans le programme
01:43:02de Marine Le Pen, de M. Zemmour
01:43:04et de M. Sciotti désormais.
01:43:06Donc tout ça est un grand jeu de
01:43:08dupes, mais au détriment des Français.
01:43:10Yoann Usail.
01:43:12Oui, on a aperçu Olivier Faure qui
01:43:14dansait tout sourire en tête
01:43:16de cortège.
01:43:20Moi, ça me pose
01:43:22un problème, si vous voulez, parce que
01:43:24voir Olivier Faure très content
01:43:26de lui, manifestement,
01:43:28dans une forme d'auto-satisfaction, parce qu'il
01:43:30a pu sauver quelques
01:43:32dizaines de sièges de député pour le Parti
01:43:34socialiste, parce qu'il a
01:43:36effectivement sans doute sauvé
01:43:38les financements de son parti.
01:43:40Mais, à côté de cela,
01:43:42pour garder ces quelques sièges,
01:43:44il a dealé avec l'antisémitisme.
01:43:46Il a investi
01:43:48M. Poutou.
01:43:50Il a soutenu l'investiture
01:43:52de M. Poutou
01:43:54et du NPA,
01:43:56cette infâme partie qui a fait l'apologie
01:43:58du terrorisme le 7 octobre dernier,
01:44:00le jour même où a eu lieu
01:44:02le pogrom en Israël.
01:44:04Le Parti socialiste, aujourd'hui,
01:44:06est complice, complice
01:44:08de la libération de la parole antisémite
01:44:10dans notre pays. Le Parti socialiste
01:44:12qui, jadis, fut un grand parti
01:44:14républicain, un parti de
01:44:16gouvernement, aujourd'hui,
01:44:18se retrouve un parti satellite
01:44:20de la France insoumise
01:44:22qui a flirté, qui ne cesse
01:44:24de flirter depuis le 7 octobre avec l'antisémitisme
01:44:26et voir M. Ford
01:44:28tout sourire, afficher cette
01:44:30satisfaction, alors
01:44:32même qu'il a dealé avec l'antisémitisme,
01:44:34qu'il s'est assis sur les valeurs républicaines
01:44:36qui étaient autrefois celles du
01:44:38Parti socialiste, je trouve cela
01:44:40consternant. L'analyse de
01:44:42Yohann Usaï et Martin Garagnon, vaut-elle aussi
01:44:44pour François Hollande, l'ancien président
01:44:46de la République, qui est donc
01:44:48candidat en Corrèze à cette
01:44:50législative, avec peut-être un objectif
01:44:52qu'on peut imaginer déceler
01:44:54ou pas, d'ailleurs, vous allez
01:44:56nous le dire, mais l'analyse qui est faite
01:44:58par Yohann, peut-elle s'appliquer également
01:45:00à François Hollande ? Malheureusement,
01:45:02oui. Pour moi, la surprise, ce n'est pas de boule de
01:45:04cristal, mais pour moi, la surprise, ça n'a pas été
01:45:06sa déclaration de candidature de ce matin, ça a été
01:45:08son ralliement au Front populaire
01:45:10à la NUPES 2, l'autre soir, en direct.
01:45:12Parce que François Hollande
01:45:14a été victime de ces mêmes personnes avec
01:45:16lesquelles, maintenant, il s'allie.
01:45:18Donc, lorsqu'il a déclaré qu'il validait
01:45:20finalement qu'il mettait son coup de tampon sur cette alliance
01:45:22bis-coronus, cette alliance baroque
01:45:24contre-nature, ça laissait effectivement
01:45:26entendre qu'il avait
01:45:28quelque chose derrière la tête, visiblement,
01:45:30on l'a découvert ce matin. Donc, je ne sais pas où ça en est
01:45:32puisque d'heure en heure, on découvre qu'il a
01:45:34l'investiture, finalement, il ne l'a plus, finalement, il l'a à nouveau
01:45:36parce que la Corrèze seule décide
01:45:38des investitures, ce qui est quand même assez étrange
01:45:40dans le cadre d'un parti national.
01:45:42C'est le maire de Tulle qui devait être candidat
01:45:44mais il lui a cédé la place parce que c'est un ami
01:45:46voilà pourquoi il y a peut-être
01:45:48une petite divergence.
01:45:50Ce sont les histoires internes du Parti Socialiste, je ne m'en mêle pas
01:45:52maintenant, moi, j'ai eu ma carte au PS il y a de longues
01:45:54années, quand je vois ça, je sais pourquoi
01:45:56je n'ai plus depuis aussi de longues années, voilà.
01:45:58Bon, c'est leur histoire, ce que
01:46:00je constate, c'est qu'ils ont vendu Solferino
01:46:02maintenant, ils bradent leur valeur
01:46:04jusqu'où ira la décadence de cette gauche-là
01:46:06qui est une gauche qui pourtant se respecte
01:46:08qui est une gauche qui incarne quelque chose
01:46:10qui a une histoire, même le nom Front Populaire
01:46:12qu'elle insulte, qu'elle insulte à l'histoire
01:46:14de ce qu'est le Front Populaire de Léon Blum.
01:46:16Le Front Populaire c'est un programme qui a mis des années
01:46:18à se construire, c'est une alliance qui s'est faite
01:46:20sur des bases, sur des valeurs solides et
01:46:22costaudes, pas sur un coin de nappe en 48 heures
01:46:24comme ça a été le cas maintenant, et le Front Populaire
01:46:26c'est Léon Blum, on est là avec
01:46:28un Front Populaire, une UPS2, avec des
01:46:30antisémites notoires, quelle honte.
01:46:32On marque une pause et on se retrouve dans quelques
01:46:34instants pour la dernière partie de 180 Minutes Info
01:46:36toujours consacrée aux législatives, bien sûr,
01:46:38à tout de suite.
01:46:42Toujours en direct sur CNews,
01:46:44180 Minutes Info week-end avec nos invités
01:46:46Martin Garagnon, Pascal Bitto-Panelli,
01:46:48Caroline Pilastre et Yoann Uzay
01:46:50et le rappel de l'information avec Isabelle Piboulot.
01:46:56Elle était très attendue, la princesse
01:46:58Kate a fait son retour officiel lors de la
01:47:00parade militaire pour l'anniversaire du roi
01:47:02Charles III à la mi-journée.
01:47:04L'épouse du prince William a été
01:47:06aperçue dans un carrosse avec
01:47:08ses trois enfants, avant un salut
01:47:10en famille depuis le balcon du palais de
01:47:12Buckingham, de quoi rassurer
01:47:14les Britanniques. La princesse Kate,
01:47:16atteinte d'un cancer, était absente
01:47:18de la sphère publique depuis six mois.
01:47:20Du nouveau à l'approche des Jeux
01:47:22Olympiques, 14 sportifs russes
01:47:24et 11 Bélarusses sont autorisés à
01:47:26participer aux JO de Paris sous
01:47:28manière neutre dans quatre disciplines.
01:47:30Outre les qualifications, les athlètes
01:47:32ont passé un double contrôle par
01:47:34les fédérations internationales puis
01:47:36le CIO. L'objectif était de
01:47:38démontrer leur absence de soutien actif
01:47:40à la guerre en Ukraine et l'absence
01:47:42de liens avec l'armée de leur pays.
01:47:44Enfin, les obsèques de François Zardy
01:47:46se tiendront jeudi à partir
01:47:48de 15h au cimetière du Père Lachaise
01:47:50à Paris. Un bel hommage sera rendu
01:47:52à celle qui a mené une carrière de plus de
01:47:5450 ans dans la chanson, icône des
01:47:56Sixties. Elle était une des artistes
01:47:58françaises les plus admirées à l'étranger.
01:48:00Après avoir lutté contre un cancer
01:48:02apparu en 2004, François Zardy
01:48:04s'est éteinte mardi. Elle avait 80 ans.
01:48:08Merci Isabelle Piboulot. L'information
01:48:10revient à 17h en direct sur l'antenne
01:48:12de CNews. Avec nos invités, nous évoquons
01:48:14encore le contexte des législatives
01:48:16et notamment l'Union des Gauches qui s'est
01:48:18formée autour de ce qu'on appelle désormais
01:48:20le Front populaire et le garde des
01:48:22souhaits Eric Dupond-Moretti s'est exprimé.
01:48:24Vous allez l'entendre, il s'en prend notamment
01:48:26comme le disait le souligné Yoann Uzaï
01:48:28tout à l'heure, à Philippe Poutou qui sera
01:48:30candidat pour le Front populaire, donc à ses
01:48:32législatives. Écoutez.
01:48:34Monsieur Poutou,
01:48:36quand on arrose
01:48:38le commissariat
01:48:40de la Courneuve avec des mortiers
01:48:42qui pourraient blesser, qui pourraient tuer,
01:48:44ils trouvent que c'est un joli
01:48:46feu d'artifice. Et ce type-là
01:48:48vient applaudir
01:48:50après le massacre
01:48:52perpétré par
01:48:54le Hamas le 7 octobre.
01:48:56C'est l'allié de monsieur
01:48:58François Hollande aujourd'hui.
01:49:00Je trouve ça extraordinaire.
01:49:02Je pense que dans la vie
01:49:04il faut se tenir et qu'on
01:49:06ne peut pas se vendre pour un plat de lentilles.
01:49:08Je pense que
01:49:10le sens de l'honneur en politique
01:49:12ça n'est pas un sens interdit.
01:49:14Glucksmann
01:49:16s'est fait
01:49:18houspiller, injurier,
01:49:20bousculer.
01:49:22C'est lui qui a fait la campagne
01:49:24des européennes. Aujourd'hui,
01:49:26il est relégué aux oubliettes.
01:49:28J'imagine, Martin Garagnon,
01:49:30que vous n'allez pas démentir le garde des Sceaux
01:49:32sur ses propos et sur cette alliance
01:49:34contre nature, dit-il, notamment
01:49:36avec Philippe Poutou. Je ne vais pas démentir
01:49:38et je ne vais pas rivaliser avec la
01:49:40faconde du garde des Sceaux qui s'exprime
01:49:42de manière extrêmement claire et en même temps
01:49:44très humoristique. Effectivement, le sens
01:49:46de l'honneur en politique ça n'est pas un sens interdit.
01:49:48On ne comprend pas.
01:49:50On ne comprend pas ce qui constitue cette
01:49:52alliance de l'extrême-gauche
01:49:54avec la gauche. On ne comprend plus rien
01:49:56parce qu'il y a une confusion des valeurs
01:49:58et, je vous le dis, on ne construit pas de l'avenir
01:50:00lorsqu'on n'est pas clair sur ces valeurs.
01:50:02Et lorsque vous avez autant de divergences
01:50:04sur des sujets aussi fondamentaux
01:50:06que l'antisémitisme,
01:50:08pour reprendre l'exemple que Dupond-Moretti
01:50:10avançait, eh bien, ça n'est pas
01:50:12possible. Donc, moi, je veux bien
01:50:14qu'il y ait une convergence d'égo, qu'il y ait une convergence
01:50:16d'ambition personnelle.
01:50:18Mais, dans le cas de François Hollande,
01:50:20je ne sais pas ce qu'il anime et, une fois de plus, je respecte
01:50:22la personnalité politique qu'il est, le président
01:50:24qu'il a été. Enfin, il faut rappeler
01:50:26qu'il a quand même été dans l'incapacité de se représenter
01:50:28en 2017, empêché par son
01:50:30propre camp. Et maintenant, le revoilà
01:50:32sur la scène. Quand vous reprenez l'histoire politique
01:50:34de la Ve, il n'y a jamais eu
01:50:36un retour qui a été possible.
01:50:38Giscard d'Estaing l'avait essayé.
01:50:40Nicolas Sarkozy l'a essayé.
01:50:42Lionel Jospin l'a essayé.
01:50:44Ils ont été nombreux à essayer.
01:50:46Et je peux le comprendre. Je peux le comprendre
01:50:48parce que certains étaient animés d'une volonté de
01:50:50servir leur pays encore et encore.
01:50:52Le seul pour lequel ça a fonctionné, c'est le général
01:50:54de Gaulle en 58, dans des circonstances
01:50:56que je ne souhaite pas voir
01:50:58actuellement en France.
01:51:00Donc, bon, ce sont
01:51:02ces raisons personnelles, mais
01:51:04je trouve effectivement extrêmement
01:51:06grave que
01:51:08on puisse à ce point renier
01:51:10des valeurs essentielles lorsque
01:51:12vous avez exercé les plus hautes responsabilités.
01:51:14François Hollande, il sait ce que c'est
01:51:16que la responsabilité de gouverner. Il a été confronté
01:51:18à l'exercice du pouvoir. Il a vécu
01:51:20ce mur de la réalité
01:51:22sur notamment les mesures fiscales
01:51:24qui sont annoncées dans le programme de la NUPES 2.
01:51:26Ça n'est pas possible. Ça n'est pas crédible
01:51:28un instant. Il le sait. Comment peut-il
01:51:30soutenir ce rassemblement-là ?
01:51:32Et puis, effectivement, quand vous avez
01:51:34dans votre même camp Philippe Poutou,
01:51:36bon, là,
01:51:38on n'est plus à tergiverser sur des mesurettes.
01:51:40On est dans le cœur de ce qui constitue
01:51:42la nature de votre engagement politique.
01:51:44Donc, sur ça, on ne
01:51:46ne tergiverse pas. Moi, je suis un patriote,
01:51:48je suis un démocrate, je suis un républicain,
01:51:50je me suis engagé en politique pour des valeurs,
01:51:52pas pour aller à la gamelle. Donc,
01:51:54quand on est à ce stade-là, et c'est ce qui se joue en ce moment
01:51:56en France, c'est le combat des valeurs.
01:51:58Donc, il faut être clair et il faut assumer
01:52:00ce pourquoi on est engagé en politique.
01:52:02Yohann Uzay, le Front Populaire, c'est l'armée mexicaine ?
01:52:04Écoutez, moi, je sais une chose.
01:52:06Je sais que M. Poutou
01:52:08et son infâme parti, le NPA,
01:52:10sont des dangers pour la France.
01:52:12Ce sont des dangers pour notre pays.
01:52:14Il faut que chacun en ait bien conscience.
01:52:16Quand ils vont... Les électeurs, naturellement,
01:52:18se déterminent en toute conscience.
01:52:20Quand ils sont dans l'isoloir, on vote pour qui on veut.
01:52:22Mais c'est vrai que
01:52:24les électeurs qui voteront pour
01:52:26le Front Populaire doivent savoir
01:52:28qu'ils vont soutenir, à ce moment-là,
01:52:30l'ensemble des investitures qui ont été
01:52:32accordées. Et ils soutiendront, notamment,
01:52:34eh bien, ils valideront le choix de
01:52:36M. Poutou, qui a obtenu l'investiture
01:52:38du Nouveau Parti Anticapitaliste.
01:52:40Tout cela a été dealé
01:52:42avec la France Insoumise, avec le Parti Socialiste,
01:52:44avec le Parti Communiste, avec
01:52:46Europe Écologie-Les Verts. M. Poutou,
01:52:48dont le parti
01:52:50a signé cet abjecte
01:52:52communiqué le 7 octobre,
01:52:54à quelques heures seulement,
01:52:56après le pogrom du 7 octobre,
01:52:58disant qu'il fallait soutenir le Hamas
01:53:00dans toutes les formes
01:53:02qu'il jugerait légitimes pour résister.
01:53:04Il a cautionné, il a validé
01:53:06le pogrom du 7 octobre, il a fait
01:53:08l'apologie du terrorisme.
01:53:10D'ailleurs, la justice est saisie
01:53:12concernant ce communiqué.
01:53:14Eh bien, malgré tout cela,
01:53:16le président Hollande, lui aussi,
01:53:18intègre ce Front Populaire
01:53:20qui rassemble des personnes comme
01:53:22M. Poutou, comme Mme Keké,
01:53:24comme Mme Obono, comme M.
01:53:28Girod, qui est allé dire en Tunisie
01:53:30que les bébés placés dans le four
01:53:32en Israël avaient été par Tsahal
01:53:34et non pas par le Hamas.
01:53:36David Girod est un négationniste.
01:53:38Eh bien, François Hollande, se présentant
01:53:40sous cette étiquette du Front Populaire,
01:53:42entend siéger à l'Assemblée nationale
01:53:44aux côtés de ces personnages
01:53:46qui ont flirté, et peut-être même plus,
01:53:48avec l'antisémitisme.
01:53:50Mais François Hollande a été président
01:53:52de la République.
01:53:54Cela l'oblige.
01:53:56Quand on a été président
01:53:58de la République, on a des devoirs
01:54:00vis-à-vis de cette fonction.
01:54:02Et je crois qu'on ne peut pas s'autoriser
01:54:04à soutenir des personnes
01:54:06qui sont des personnes anti-républicaines,
01:54:08qui ne s'inscrivent en aucun cas
01:54:10dans les valeurs de notre République
01:54:12et qui, encore une fois, sont véritablement
01:54:14des dangers. Le danger, il est
01:54:16à l'extrême gauche.
01:54:18Et j'ajoute, concernant Philippe Poutou,
01:54:20qu'il est l'homme aussi qui, il y a un an,
01:54:22lors des émeutes, a dit que c'était
01:54:24de très belles lumières, je cite,
01:54:26dans le ciel de France,
01:54:28qui avaient été utilisées à l'époque
01:54:30les fusées et autres armes.
01:54:32C'est ce qu'a expliqué, pardon, Donald, le ministre de la Justice.
01:54:34Il en a fait un peu allusion.
01:54:36Oui, il y a fait allusion.
01:54:38Donc on a, Caroline Pilastre,
01:54:40des associations
01:54:42ou des coalitions contre nature
01:54:44au sein de cette
01:54:46armée mexicaine, peut-être,
01:54:48que pourrait représenter le Front Populaire
01:54:50et aussi un programme,
01:54:52en l'occurrence, il y en a un,
01:54:54mais un programme économique, notamment,
01:54:56qui a été présenté hier,
01:54:58qui semble totalement irréaliste,
01:55:00voire surréaliste.
01:55:02Réforme des retraites,
01:55:04notamment la réforme aussi de l'assurance
01:55:06chômage, qui serait remise
01:55:08en question. Mais ça coûterait...
01:55:10Mais ça coûterait extrêmement cher.
01:55:12Ça coûterait extrêmement cher et ça générerait
01:55:14donc des impôts supplémentaires.
01:55:16Une dette encore plus habitable que les 3 000 milliards
01:55:18que nous avons actuellement.
01:55:20Je ne suis pas une spécialiste. Moi, j'ai écouté,
01:55:22comme beaucoup d'entre nous, les économistes
01:55:24faire leurs analyses. Et effectivement,
01:55:26c'est assez effrayant. Et d'ailleurs,
01:55:28il rapproche, il y a une porosité
01:55:30concernant certaines mesures entre
01:55:32la NUPES-BIS et
01:55:34l'ERN. Mais
01:55:36je voudrais également en revenir
01:55:38à cette espèce de mélange des genres
01:55:40qui est totalement
01:55:42fou et consanguin. Je trouve ça extrêmement
01:55:44effrayant. Et pardonnez-moi
01:55:46de revenir également, comme Johan,
01:55:48sur cette question de l'antisémitisme
01:55:50qui est prégnante dans notre pays,
01:55:52vu le nombre d'actes antisémites
01:55:54depuis des mois, et vu
01:55:56ce que vit cette population
01:55:58française juive qui doit se cacher
01:56:00actuellement et qui n'est pas en train de se victimiser
01:56:02comme on peut entendre de la part
01:56:04de certaines de ces personnes. Donc c'est encore plus indécent
01:56:06et indigneux de leur part, sachant qu'eux
01:56:08sont obligés de se cacher lorsqu'ils portent
01:56:10une kippa, doivent enlever leur
01:56:12mézouza. Ceux qui ont un patronyme à
01:56:14consonance reconnaissable
01:56:16doivent enlever leur boîte aux lettres.
01:56:18Ils parlent de ce qui se passe en Israël
01:56:20sans toucher de près ou de loin
01:56:22de manière extrêmement
01:56:24discrète. C'est
01:56:26effrayant, en fait, pour eux, ce qui se passe.
01:56:28Parce qu'actuellement, ils représentent
01:56:30moins d'un pour cent de la population française.
01:56:32Et effectivement, cet électorat
01:56:34ne concerne pas toutes ces personnes
01:56:36qui, électoralement, sont totalement idéologisées
01:56:38vis-à-vis, entre autres, du conflit
01:56:40israélo-palestinien,
01:56:42mais qui n'accueurent, en fait,
01:56:44de ce que vit, en termes d'antisémitisme,
01:56:46les Français juifs.
01:56:48Et c'est quand même incroyable, sachant
01:56:50que ce sont des gens qui, du matin au soir,
01:56:52vous parlent de valeurs, vous parlent de
01:56:54principes de vie, du fameux vivre-ensemble,
01:56:56qui n'incluent pas toute la communauté
01:56:58républicaine, tous les
01:57:00démocrates de ce pays. Ils font une scission,
01:57:02ils font un clivage. Alors, grand
01:57:04bien face au NPA, qui a une promotion
01:57:06extraordinaire, qui ne pouvait pas rêver
01:57:08mieux il y a encore
01:57:10une semaine. Mais quelle honte !
01:57:12Je parle en mon nom propre, et là, je me
01:57:14désocialise, je me désolidarise, une fois de plus,
01:57:16de mon rôle d'éditorialiste, mais en tant que
01:57:18citoyenne. Pour un grand parti
01:57:20qu'a été le PS républicain, un parti
01:57:22gouvernemental, à sa tête, avec
01:57:24M. Hollande, qui a vécu le terrorisme,
01:57:26ne l'oublions pas,
01:57:28de manière majeure, durant
01:57:30son quinquennat, qui puisse
01:57:32flirter avec des individus
01:57:34aussi méprisants
01:57:36et méprisables, pour moi, c'est scandaleux.
01:57:38Et ça, une partie des Français le voient,
01:57:40et d'où les résultats des urnes
01:57:42dimanche dernier, et sans doute le 30 juin
01:57:44et le 7 juillet. Et cela crée, évidemment,
01:57:46des clivages dans le paysage politique,
01:57:48mais également dans tout le pays. C'est ce que disait
01:57:50d'ailleurs Emmanuel Macron, hier,
01:57:52au G7, à Paris, écoutez.
01:57:54Sincèrement, que le pays,
01:57:56plus que jamais, a besoin de dépasser
01:57:58des clivages, et que,
01:58:00je note par ailleurs que,
01:58:02sur beaucoup de sujets, vous parlez
01:58:04des camps, quelle est leur cohérence ?
01:58:06Je le disais, on parle des... Quels sont les
01:58:08grands sujets qui ont animé le pays, ces derniers temps ?
01:58:10Les retraites.
01:58:12Mais vous avez des gens
01:58:14qui ont été dans la gauche
01:58:16de gouvernement, ils ont porté une réforme des retraites.
01:58:18C'était pas il y a une éternité, c'était à moins
01:58:20de 10 ans, qui s'allient avec des gens qui veulent
01:58:22revenir à la retraite à 60 ans ou 62 ans,
01:58:24l'alliance Alephi. Et de l'autre côté, vous avez
01:58:26des gens qui nous expliquaient qu'on ne faisait pas assez d'économie,
01:58:28et qui s'allient avec le Rassemblement
01:58:30national, et qui veulent revenir sur la retraite à 62 ans.
01:58:32Pardon, mais ça,
01:58:34ce n'est pas cohérent. Donc, que feront ces
01:58:36alliances aux deux extrêmes sur ce sujet ?
01:58:38On est chez les fous, ce n'est pas sérieux.
01:58:40Donc, nos compatriotes qui regardent ça,
01:58:42ils se disent, ça ne peut pas être sérieux.
01:58:44Donc, je crois au contraire, moi je crois au dépassement
01:58:46politique, mais sur une base de cohérence.
01:58:48On peut s'étendre
01:58:50un tout petit peu, Pascal Bitto-Panelli, sur
01:58:52la réforme des retraites. Faut-il
01:58:54revenir en arrière ou pas ? C'est ce que
01:58:56dit Emmanuel Macron. Mais c'est aussi la
01:58:58sémantique, les mots qu'il emploie.
01:59:00On est chez les fous. C'est ce que dit le président de la République
01:59:02tout de même. Tout à fait, oui.
01:59:04Je trouve que c'est passé inaperçu, mais c'est quand même
01:59:06le chef de l'État qui dit, on est chez les fous,
01:59:08parlons de la France, des paysages politiques
01:59:10et des oppositions, bien sûr.
01:59:12Écoutez, on voit
01:59:14après ce séisme des mariages
01:59:16forcés, des alliances contre nature,
01:59:18des couteaux qui s'aiguisent et qui se
01:59:20rengagnent dans leurs étuis.
01:59:22On voit des anti-nupes qui
01:59:24deviennent des profonds
01:59:26populaires, et je pense que les surprises
01:59:28ne sont pas terminées. Je pense que tout
01:59:30cela décrébilise
01:59:32encore un peu plus
01:59:34le monde politique vis-à-vis
01:59:36des Français. M.
01:59:38Dupond-Moretti parle du sens
01:59:40de l'honneur. Je pense qu'il faut aussi qu'on parle
01:59:42du sens de la France.
01:59:44Il faut qu'on sorte la France
01:59:46de cette dynamique de déclin
01:59:48et qu'on laisse les électeurs voter
01:59:50avec leurs convictions
01:59:52pour les candidats qui penseront
01:59:54être ceux qui vont
01:59:56ramener une vie dans
01:59:58la durée plus favorable
02:00:00pour les Françaises et les Français.
02:00:02On est chez les fous, Yvann Usail ?
02:00:04On vit une période de fous.
02:00:06La période que nous vivons
02:00:08est politiquement complètement folle.
02:00:10Mais le président
02:00:12de la République a raison de pointer
02:00:14évidemment ses divergences d'approche,
02:00:16notamment concernant la vision économique
02:00:18de notre pays. Il est dans son rôle,
02:00:20il fait campagne, et là ce sont des arguments politiques.
02:00:22Ce sont des arguments qui sont tout à fait entendables.
02:00:24Concernant les Républicains
02:00:26et le Rassemblement National, il est vrai que
02:00:28leur vision économique
02:00:30de ce que devrait être
02:00:32la politique appliquée
02:00:34à notre pays sont deux visions
02:00:36qui sont aux antipodes l'une de l'autre.
02:00:38Il est vrai que concernant la réforme
02:00:40des retraites, notamment, ce que prône
02:00:42le Rassemblement National n'a absolument rien à voir
02:00:44avec ce que prônent les Républicains.
02:00:46Mais il me semble que les électeurs,
02:00:48notamment de droite,
02:00:50considèrent que
02:00:52les questions liées à la sécurité
02:00:54et à l'immigration
02:00:56l'emportent sur les questions économiques. Parce que la situation
02:00:58de notre pays est telle, aujourd'hui,
02:01:00que les problèmes liés à l'insécurité
02:01:02et à l'immigration
02:01:04sont aujourd'hui devenus prioritaires.
02:01:06Et l'économie, finalement, quelque part
02:01:08passe et est reléguée au second plan.
02:01:10Pour les électeurs, en tout cas.
02:01:12Il me semble que ceux qui voteront pour cette
02:01:14alliance initiée par Éric Ciotti
02:01:16et par Jordan Bardella, voteront d'abord
02:01:18en espérant que cette alliance,
02:01:20si elle arrive au pouvoir, puisse résoudre
02:01:22les problèmes liés à l'insécurité
02:01:24et à l'immigration
02:01:26avant d'apporter une réponse économique, me semble-t-il.
02:01:28La situation est grave, c'est ce que vient de dire
02:01:30l'ancien chef de l'État François Hollande,
02:01:32candidat aux législatives en Corrèze,
02:01:34dit-il. Je reviens
02:01:36car la situation est grave.
02:01:38Déclaration, donc, il y a quelques instants
02:01:40de François Hollande. Est-ce là aussi
02:01:42pour tirer sur la bobine
02:01:44de l'expression « on est chez les fous »,
02:01:46est-ce que là aussi, avec cette déclaration
02:01:48et ce retour
02:01:50de François Hollande, on est chez les fous ?
02:01:52Est-ce que la politique rend fou, Martin Garagnon,
02:01:54au détriment des Français ?
02:01:56Je pense que la politique peut rendre fou
02:01:58lorsque vous n'avez pas de garde-fou,
02:02:00justement, dans votre vie quotidienne.
02:02:02François Hollande est parfaitement légitime
02:02:04pour pouvoir à nouveau
02:02:06affronter le suffrage universel,
02:02:08aucun débat là-dessus.
02:02:10En revanche,
02:02:12considérer qu'il est la solution
02:02:14à un problème
02:02:16qu'il a en partie créé,
02:02:18je trouve que c'est quand même légèrement problématique.
02:02:20François Hollande, il faut se rappeler
02:02:22aussi quel a été le bilan de François Hollande
02:02:24quand même.
02:02:26La pression fiscale a augmenté
02:02:28sous le quinquennat de François Hollande.
02:02:30Là où Emmanuel Macron n'a pas bougé d'un iota,
02:02:32les impôts des Français, il les a même
02:02:34diminués. Ça, on peut en débattre,
02:02:36mais c'est factuel.
02:02:38La suppression de la taxe d'habitation et bien d'autres sujets,
02:02:40c'est du concret. Il n'y a pas eu d'augmentation
02:02:42des impôts sous Emmanuel Macron,
02:02:44il y en a eu sous François Hollande.
02:02:46Donc, une fois de plus, la période
02:02:48de campagne électorale qui s'ouvre
02:02:50et qui est très courte, ne doit pas non plus
02:02:52donner la liberté à chacun de raconter
02:02:54n'importe quoi parce qu'on veut
02:02:56être élu. Et malheureusement,
02:02:58quand le président annonce
02:03:00qu'on est chez les fous, c'est ce qu'il dénonce.
02:03:02C'est ce qu'il dénonce avec beaucoup de franchise
02:03:04et de sincérité et de légitimité.
02:03:06On est chez les fous parce qu'on voit
02:03:08qu'à droite comme à gauche, on est prêt à n'importe quoi
02:03:10pour essayer de gratter un siège
02:03:12quelque part. Un marocain,
02:03:14un siège à l'Assemblée nationale.
02:03:16Et ça, c'est indigne. C'est indigne parce que la politique,
02:03:18c'est sérieux. La politique, c'est de la responsabilité.
02:03:20C'est l'avenir de notre pays qui se joue au quotidien
02:03:22quand on exerce une fonction politique.
02:03:24Quand vous êtes maire, c'est l'avenir de votre ville que vous engagez.
02:03:26Donc, on ne fait pas tout et n'importe quoi.
02:03:28Je comprends les ambitions des uns et des autres. Il n'y a aucun problème là-dessus.
02:03:30Mais il faut toujours ramener
02:03:32à ce qu'est la politique. La politique,
02:03:34c'est s'engager au service des autres.
02:03:36Avec les valeurs auxquelles on croit
02:03:38sincèrement. Donc, il faut les assumer
02:03:40de derrière. Mais se renier à ce point,
02:03:42je veux dire, madame Pilestre, vous avez pointé
02:03:44du doigt à juste titre
02:03:46que finalement,
02:03:48il y avait des convergences entre le programme économique
02:03:50de l'extrême gauche et le programme économique de Bardella.
02:03:52Parce que les deux sont inconsistants.
02:03:54Quand vous avez un Ciotti qui est prêt maintenant
02:03:56à se rallier à Bardella, alors que vous l'avez dit,
02:03:58sur des sujets aussi essentiels
02:04:00que la politique économique,
02:04:02la politique internationale, ils n'ont pas le début
02:04:04d'une queue de cerise de solutions ensemble,
02:04:06c'est quand même dramatique. Quel est le message que vous envoyez
02:04:08à vos électeurs ? Enfin, sur la retraite,
02:04:10c'est un sujet essentiel. Vous avez
02:04:12deux discours diamétralement opposés
02:04:14entre l'ERN et les LR que
02:04:16vous avez incarné, Eric Ciotti, et qu'il a défendu.
02:04:18Pour que l'Union des Droites gagne, c'est peut-être
02:04:20pour cette raison que Ciotti...
02:04:22Est-ce que la victoire vaut le sacrifice de toutes vos valeurs ?
02:04:24C'est un vrai sujet.
02:04:26Est-ce que la victoire est
02:04:28une fin en soi ? La victoire n'est là que pour
02:04:30servir des valeurs, des engagements au service de vos
02:04:32compatriotes. Pas pour vous
02:04:34vous assurer votre avenir personnel. C'est pas ça la politique.
02:04:36Et on a trop connu ça.
02:04:38Moi, je fais partie d'une génération où
02:04:40on a trop connu ça. Moi, je me suis engagé en politique
02:04:42justement contre ce
02:04:44système-là. Et Emmanuel Macron aussi,
02:04:46puisque c'est ce qu'il a incarné avec une génération de personnalités
02:04:48qui n'avaient pas fait de politique auparavant.
02:04:50Néanmoins, la justice a donné raison à Eric Ciotti, puisqu'il est
02:04:52toujours président des Républicains.
02:04:54Ça, vous savez, c'est comme l'histoire de l'investiture du PS.
02:04:56Je ne rentre pas là-dedans, parce que je ne suis pas un spécialiste
02:04:58des statuts des LR. Ce que j'en ai compris,
02:05:00néanmoins, c'est qu'Eric Ciotti s'apprêtait à donner des investitures
02:05:02au nom des LR, alors que, visiblement,
02:05:04statutairement, c'est une commission nationale
02:05:06d'investiture qui est habilitée à le faire,
02:05:08et qu'il ne contrôle pas. Donc, là aussi,
02:05:10on va rentrer dans un mic-mac, et je trouve que, je vous rejoins
02:05:12une fois de plus, Madame Pilastre, mais le spectacle
02:05:14qu'on donne aux concitoyens est lamentable,
02:05:16à gauche comme à droite, parce que
02:05:18il y a des vrais sujets.
02:05:20Et quand l'ERN considère
02:05:22qu'il a le point à tort, à mon avis,
02:05:24sur des sujets comme l'immigration et l'insécurité,
02:05:26mais qu'il dit qu'il fait campagne sur le pouvoir
02:05:28d'achat, une fois de plus, tout à l'heure, Bardella,
02:05:30il nous expliquait qu'elle a attelé les premières mesures qu'il allait
02:05:32prendre, mais il n'a rien dit de concret. Il a dit
02:05:34qu'il allait prendre des mesures d'urgence en faveur du pouvoir d'achat.
02:05:36Mais quoi, concrètement, qu'il me le dise ?
02:05:38Mais moi, je veux savoir.
02:05:40C'est quoi ? Il va faire un chèque à tous les Français demain ?
02:05:42Non.
02:05:44Est-ce qu'il a dit concrètement, tout à l'heure,
02:05:46une seule mesure concrète ?
02:05:48Le programme de l'ERN, on le connaît. On peut être
02:05:50pour ou on peut être contre, mais il y a
02:05:52une base. Par exemple, la baisse de
02:05:54la TVA sur l'ensemble
02:05:56des produits consommant l'énergie,
02:05:58l'électricité, le gaz.
02:06:00Vous pouvez être pour ou contre.
02:06:02Vous comprenez ce que je veux vous dire ?
02:06:04Vous pouvez être pour ou contre, mais il y a un programme.
02:06:06Mais ne dites pas qu'il n'y a pas de programme,
02:06:08ça n'est pas vrai.
02:06:10Tout à l'heure, dans l'extrait que vous avez passé,
02:06:12M. Bardella, il a dit qu'il allait prendre des mesures d'urgence.
02:06:14Mais naturellement, parce qu'on n'a pas tout diffusé,
02:06:16mais le programme du Rassemblement national, il est quand même connu.
02:06:18Mais ça reste des punchlines.
02:06:20Vous le savez aussi, ça reste des éléments de langage.
02:06:22Mais les Français en ont marre des punchlines.
02:06:24Je vais me faire l'avocat du diable. Vous savez que j'apprécie
02:06:26échanger avec vous, et moi, je respecte
02:06:28tout le monde, quelle que soit la sensibilité
02:06:30des uns ou des autres, c'est ce qui s'appelle le débat d'idées,
02:06:32la liberté de pensée et d'expression, et nous sommes
02:06:34fiers sur ce plateau et sur cette chaîne,
02:06:36contrairement à ce que pensent beaucoup de nos détracteurs.
02:06:38Malgré tout, quand M. Macron
02:06:40parle de fou, de folie,
02:06:42pardonnez-moi, mais il est quand même
02:06:44responsable aussi de cette folie.
02:06:46Il est au pouvoir depuis 7 ans. Je ne vous accuse
02:06:48pas les uns et les autres, mais si vous avez fait
02:06:50de si mauvais résultats, c'est que vous avez
02:06:52quand même votre part de responsabilité,
02:06:54et que les Français n'ont plus confiance en vous
02:06:56pour une partie d'entre eux. Je ne parle pas
02:06:58de votre électorat. Vous avez une base
02:07:00extrêmement solide depuis le départ.
02:07:02Mais comment faire
02:07:04pour ne pas voir ce qui se passe et
02:07:06toujours nier vos responsabilités ?
02:07:08En fait, quand on entend M. Macron
02:07:10aussi stratège
02:07:12qu'il soit, parce que pour moi, M. Macron
02:07:14est un bon
02:07:16tacticien, mais un mauvais
02:07:18stratège, contrairement à ce qui est dit.
02:07:20On a l'impression qu'il n'est responsable de rien depuis 7 ans.
02:07:22En fait, qu'il est en train de revenir sur la politique
02:07:24précédente des gens de droite
02:07:26comme des gens de gauche. Mais cela fait 7 ans
02:07:28que vous êtes au pouvoir, donc il faudrait peut-être
02:07:30à un moment donné, sur ces questions existentielles,
02:07:32prégnantes, passer de la théorie
02:07:34à la pratique. Et une fois de plus, je sais très bien
02:07:36qu'on ne peut pas tout faire en politique et que beaucoup d'entre
02:07:38vous sont sclérosés, contrairement à ce que
02:07:40pensent les gens. Il n'y a pas d'hommes ou de femmes
02:07:42providentielles. Mais arrêtez un petit peu
02:07:44avec les éléments de langage constamment. C'est ça
02:07:46qui fait la chute de René Girard.
02:07:48Je vous laisse répondre à ce qu'on arrive à la fin de l'émission.
02:07:50Je n'ai aucun problème pour débattre
02:07:52du bilan des 7 dernières années et de ce que
02:07:54Emmanuel Macron a encore à proposer aux Français en termes
02:07:56d'offres politiques. Je n'ai aucun problème pour en débattre.
02:07:58En revanche, vous ne pouvez pas rendre
02:08:00Emmanuel Macron responsable
02:08:02du reniement des valeurs, à gauche comme à droite.
02:08:04Bien sûr que non. Mais du reniement de ces valeurs
02:08:06par rapport à ces propositions. Ils sont libres à gauche et à droite d'incarner
02:08:08leurs valeurs ou de les renier. Et ce qu'ils dénoncent
02:08:10là, on est chez les fous, c'est ce reniement des valeurs
02:08:12là qu'ils pointent du doigt. C'est ça qu'il faut
02:08:14dénoncer. Mais après, on peut débattre effectivement
02:08:16du bilan d'Emmanuel Macron, de ce qu'on a fait.
02:08:18Et on a bien compris que vous êtes favorable à un débat éventuellement
02:08:20entre Jordan Barlela et Gabriel Attal
02:08:22comme le Premier ministre le souhaite.
02:08:24Et notamment Jean-Luc Mélenchon qui l'a refusé.
02:08:26On a bien compris. Merci de nous avoir accompagnés.
02:08:28Merci à tous les quatre. Vous restez avec nous évidemment
02:08:30puisque l'actualité continue sur l'antenne de CNews.
02:08:32C'est Punchline dans quelques instants.
02:08:34Avec Olivier Decker en flec. Et nous, on se retrouve
02:08:36demain à 14h pour 180.
02:08:38Bonne soirée.

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