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NoticiasTranscripción
00:00On est arrivé, pour faire ce live exceptionnel, repris sur YouTube, et on va entrer dans le coeur du sujet, on va parler des élections.
00:08Alors il y a eu, on va faire dans l'ordre je pense, on va faire dans l'ordre avant d'aborder les législatives,
00:12je sens qu'il y a beaucoup d'enthousiasme vis-à-vis de ces élections, parce que le message, il y a eu donc les européennes,
00:16le message de ces européennes, qui sont des élections à un tour, je vais pouvoir faire une virgule comme je les aime,
00:22le concept, avant de critiquer même l'essence des partis politiques et de la démocratie, le concept des élections à deux tours
00:28entraîne le vote utile et non pas le vote d'adhésion, et entraîne les alliances et les clans pour le second tour,
00:33ce qui entraîne en fait un système qui sait se maintenir. On sait dans la stratégie, il faut mettre en face de toi le Rassemblement National
00:40parce que c'est l'épouvantail qui t'assure la victoire, tu vois.
00:44L'épouvantail volontaire.
00:45Comment ?
00:45L'épouvantail volontaire.
00:46Oui, l'épouvantail volontaire non plus, etc. Donc c'est bon, c'est très bien rodé.
00:50Donc oui, on a eu ces élections européennes qui sont à un tour et qui ont donc mis, je crois, le Rassemblement National en tête avec 31% quelque chose comme ça.
00:56Ouais, c'est ça, ouais.
00:57Donc tu vois, une répartition assez équivalente dans les votes dans les tranches d'âge, sauf évidemment dans les catégories 60 et plus.
01:03Ce qui est drôle, parce que les réactions sur Twitter, c'était « Ouais, je ne laisserai plus jamais un vieux s'asseoir dans le bus sans la racisme » et tout.
01:08Ouais, ouais, ouais.
01:09Bon bref. Donc en réalité, ce vote, il traduit une exaspération parce que c'est un vote pour les européennes, donc finalement, c'est pas un vote…
01:15Il y a eu beaucoup de… Dans la campagne, il y a eu des promesses de l'intérieur, comme si au Parlement européen, on disait « Alors s'il vous plaît, Ursula von der Leyen,
01:20est-ce qu'on pourrait avoir plus de sécurité ? » Bon, tu vois, en France, bon, c'est pas le thème du tout.
01:27Avant que je fasse 15 mille virgules, parce qu'il faut que j'essaie d'être structuré, tu as eu le Rassemblement national en tête,
01:31tu as eu, avec moitié moins des votes, le parti du Président.
01:34Renaissance.
01:35Ouais, Renaissance. Avant, c'était La République En Marche, LREM, je ne sais pas quoi, Renaissance maintenant.
01:39Ce qui est extrêmement grave, parce qu'en plus, avec un taux d'abstention de 50 %, ça signifie qu'il est validé par 7,5 % du peuple.
01:46C'est ridicule.
01:47Ce n'est pas légitime.
01:48Tu as en troisième position, Glucksmann. Honnêtement, c'est une surprise.
01:52Alors, c'était prévu par les sondages, les sondages veulent ce qu'ils valent.
01:55Ça ne m'a pas surpris, moi.
01:57En fait, moi, ce qui m'exaspère, avec le vote Glucksmann, c'est que c'est les mêmes qui ont voté Macron.
02:03Oui, exactement.
02:04Et qui, en fait, changent juste de profil. Ah, voilà, ils changent de photo de profil, ces fils de pute.
02:08Ils changent de photo de profil.
02:09C'est-à-dire que, parce qu'il y a la mode, je ne dis pas qu'elle n'est pas méritée, du Macron bashing.
02:14Comme d'habitude, avec un Président, tu dis « Ouais, Macron, il a ruiné le pays, je ne sais pas quoi, je ne sais pas quoi, je ne sais pas quoi. »
02:17Et donc, c'est moins… Tu vois, avant, on disait, on ne sait pas qui sont ces gens qui votent Front National.
02:21Aujourd'hui, on ne sait pas qui sont ces gens qui votent Renaissance.
02:23Tu connais les gens qui votent Renaissance ?
02:24Non, aucun.
02:25Le débat est vachement polarisé.
02:26Et en fait, Glucksmann, c'est le vote qui se reporte, le vote de bonne conscience, qui était bien chez Macron,
02:31mais maintenant, il n'y a plus trop la côte.
02:32Mais c'est n'importe quoi.
02:33Putain, mais c'est à l'image de la démocratie, tu vois.
02:35Et ce mec est une énorme plaie dans son programme.
02:38C'est un mec renforceur d'Europe, renforceur d'ukrainisme, qui était fou le covidisme, qui était fou le climatisme.
02:42Oui, c'est la Macronnie.
02:43C'est des gens qui signent pour leur arrêt de mort.
02:47Tu sais, c'est le fameux mème, au moins, on ne m'a pas traité de raciste.
02:49C'est le moment où tu as quatre poignards plantés dans le dos, tu es un esclave, ton budget a été divisé par deux, ton confort de vie a été divisé par deux.
02:55Mais bon, au moins, on ne t'a pas traité de raciste, tu vois.
02:56Donc, il y a ça.
02:57En quatrième position, alors là, ça a surpris tout le monde, vu, comme d'habitude, la campagne monumentale sur les réseaux sociaux, LFI avec 10%.
03:03Le Parti Européco-Gévard n'a pas de raison d'exister, puisqu'il est repris par LFI et par Glucksmann.
03:07Et quelque part par Macron, parce que Macron obéit à l'Union Européenne.
03:11De toute façon, je vais te laisser la parole après, et après, on va élargir le champ de vision.
03:15Et puis ensuite, tu as reconquête à 5% et quelques.
03:21Ça, je ne sais plus du tout, je n'ai pas regardé.
03:22Oui, et puis ensuite, tu as, je suis désolé, je n'ai pas trop fait gaffe, tu as le Parti Animaliste qui fait quand même le double de UPR, Asselineau et de Florian Philippot,
03:30qui sont pourtant les deux partis qui ont des idées.
03:32Oui, de divorce de l'Europe.
03:35C'est marrant, parce que ce thème-là était ultra, ultra, ultra contesté et tabou il y a plusieurs années, malgré d'ailleurs le refus au référendum en 2005.
03:45Mais après, c'était en mode, si vous voulez quitter l'Europe, vous allez tuer la nation, etc.
03:48Bon, c'est la même propagande qu'en Great Britain.
03:51Et aujourd'hui, il est beaucoup plus entendu, surtout avec la guerre en Ukraine, et puis surtout avec la question paysanne.
03:56Peut-être que tu voudras développer là-dessus.
03:58Mais quand même, il y a quand même un Parti Animaliste, c'est pour donner un état un peu des idées de comment les médias influencent les votes, parce que c'est la réalité aussi.
04:06Tu vois, on va parler de la censure, l'Assemblée Nationale fait partie des partis qui ont eu le plus d'exposition médiatique.
04:10Oui, oui, largement, même.
04:12D'ailleurs, Bolloré, avec sa stratégie sur CNews, sur C8 aussi, a participé.
04:15C'est pour dire ce qu'on dit depuis longtemps, c'est-à-dire que la démocratie est faite par les médias.
04:19Bien sûr, y compris quand ça touche l'extrême droite.
04:21Oui, tout à fait, parce que c'est un ennemi de choix aussi, c'est un adversaire de choix.
04:24Et puis après, il y a tous les partis de merde.
04:26Oui, le PCF.
04:27Ouais, ouais, on s'en bat les couilles, ils ont tous une idée bizarre du monde, comme si le communisme...
04:31Qui commence par prendre ton argent et le demande.
04:33Ouais, ouais, et rétablir une égalité totale.
04:35Enfin, je sais pas, c'est inintéressant au possible.
04:37Les gens, ils kiffent Poutou, parce que des fois, ils lâchent des punchlines.
04:39Quand les Raphos, ils passent à la télé, bon, bref.
04:41Est-ce que tu as un commentaire à faire sur ces résultats, peut-être ?
04:44Comme tu l'as dit, Glucksmann, c'est rigolo, parce que si tu veux,
04:46la gauche a fait un truc assez inhabituel, c'est qu'elle s'est mise à avoir de la testo.
04:50Tu sais, des fois...
04:51Ah ouais, ça m'intéresse.
04:52Non, mais justement...
04:53Tu peux développer.
04:54Je peux te dire, la gauche, de temps en temps, dans son histoire, a eu de la testo, tu vois.
04:57Enfin, je veux dire, quand il y a la 5e armée devant Paulus, la 6e, qui rentre instantanément...
05:00Ah oui, d'accord.
05:01Ah oui, c'est ce genre de gauche, OK.
05:03Des gauches qui font des millions de morts.
05:04La gauche, quand tu recules, il y a des mecs qui te fusillent, en fait.
05:06Non, mais il faut le dire, tu vois.
05:07Tu sais, Guevara, les trucs comme ça, bon, c'est quand même un imaginaire.
05:09OK, non, je pensais que tu parlais du Parti Socialiste.
05:11Non, là, la testo...
05:12Non, justement, là, si tu veux, ce qu'il y a d'intéressant, c'est que la gauche nous a fait de la petite testo avec la Palestine, si tu veux.
05:16La Palestine est un sujet testo, puisque ça touche un conflit, donc...
05:19Une révolte populaire.
05:20Une révolte populaire, donc là, ça parle de mort, ça parle de choses...
05:22Voilà, donc là, on est dans des questions, avec des images qui sont servies, un imaginaire,
05:26ou en tout cas, une réalité qui est servie, avec des images qui sont prenantes et tout,
05:29avec un discours de...
05:32qui induit qu'il va y avoir bagarre, tu vois.
05:34Bon, voilà, donc, ils étaient dans ce truc-là.
05:35Et alors, c'est très, très drôle, parce qu'on en revient au matériau.
05:37Mais la gauche est...
05:38En fait, la gauche est victime de la même chose que la droite, en fait.
05:40C'est qu'en fait, on est dans une gérontocratie de fils de pute,
05:43avec des vieux qui ne sont pas sages,
05:44parce qu'en fait, dans les sociétés précédentes, comme les vieux prenaient cher,
05:46ils avaient énormément de sagesse,
05:47et en fait, ils arrivaient à un grand âge,
05:48ils avaient la tempérance pour fabriquer des sociétés
05:50qui, certes, n'étaient pas au service de la testo de la jeunesse,
05:52qui feraient tout et n'importe quoi,
05:53mais qui, en même temps, n'étaient pas en train de dégénérer ces nids-là, tu vois.
05:55Bon. Et donc là, si tu veux, on a une gérontocratie,
05:57à droite comme à gauche,
05:58qui fait que, dès qu'il y a un truc un peu testo,
06:00qui veut émerger, mais qui serait intéressant dans les deux cas,
06:02ben, ça déboucherait sur, je sais pas,
06:04mais même de leur côté, tu vois,
06:05ça déboucherait sur une révolution pour la gauche,
06:06ou sur des heures et une reprise de pouvoir pour la droite, tu vois.
06:08En fait, on n'a même plus ça.
06:09C'est qu'en fait, tout le monde est tellement lâche,
06:10c'est-à-dire la majorité des Français, qui sont très, très vieux,
06:12parce qu'on a une population vieillissante,
06:14ils sont tellement lâches, ils sont tellement domestiqués,
06:16ils ont tellement peur de leur ombre, si tu veux,
06:18que les partis qui porteraient un projet, un peu,
06:20vont être de suite supplantés et ramenés
06:22à quelque chose de beaucoup plus mou,
06:24par des forces comme, ben, le,
06:26comment ça s'appelle ?
06:28La Macronie, ou la Socialiste,
06:30les Républicains, pour les mecs de droite,
06:32ou les Socialistes.
06:33Oui, j'ai oublié les Républicains, je sais pas,
06:34tellement on s'en bat les couilles.
06:35Ils ont ressuscité, ceci dit, avec Bellamy, je crois.
06:38Bon, c'est vrai que moi, je m'intéresse pas beaucoup
06:40à ce petit jeu, parce que, honnêtement,
06:42c'est le jeu des chaises musicales, quoi.
06:43Ce que je veux dire, si tu veux, c'est que, de toute façon,
06:45le système est fait pour que ça ne déborde pas,
06:47et pour que le spectacle soit contrôlé.
06:49C'est le catch, en fait.
06:50Tu as Hulk Hogan qui rentre, qui minge, il fait Ultimate Warrior,
06:52il prend un suplex, il tombe par terre, on compte le voir.
06:54Là, il doit taper la main de Randy Savage,
06:56c'est ça, les partis se passent la main,
06:59et, en fait, se valident.
07:00C'est toujours pareil, pour que Hulk Hogan soit intéressant,
07:02ils lui font en face un mec qui lui met de la difficulté,
07:04comme ça, ça crée un combat.
07:06En fait, Ultimate Warrior existe parce que Hulk Hogan est là,
07:08et Hulk Hogan existe parce que Ultimate Warrior est là, en fait.
07:10Et c'est parfait, le public s'est régalé.
07:11Sauf que tout le monde est resté obèse,
07:12et, en fait, rien n'a été résolu, tu vois.
07:13Alors, de toute façon, ça, je voulais l'aborder
07:15dans les élections législatives,
07:16parce que, du coup, on revient au terrain national.
07:18Là, on est sur des élections européennes.
07:19J'aimerais rappeler un petit peu en quoi ça consiste.
07:22Tu vas dans l'Union Européenne, tu as 27 pays.
07:24Tu as le Conseil de l'Europe, tenu par les présidents,
07:27tu as la Commission Européenne,
07:29et tu as le Parlement Européen.
07:31Les présidents, ils coquent.
07:32En gros, à part, peut-être, Orban, tu vois, qui refuse de trois trucs.
07:34Quand tu ne coques pas, déjà, il faut des votes à l'unanimité.
07:36OK ?
07:37Von der Leyen, donc, qui est la présidente,
07:38je crois qu'elle est présidente de la Commission, pas du tout.
07:40En fait, elle a un objectif,
07:41c'est qu'on arrête les votes à l'unanimité dans ses 27 pays membres,
07:43parce que le Parlement, je crois qu'il y a 700 et quelques députés.
07:45On arrête le vote à l'unanimité parce qu'on perd du temps.
07:47On ne coque pas assez vite, tu vois.
07:48Il faut entraîner une destruction.
07:49Alors, certains, un peu complotistes,
07:51vont jusqu'à dire que l'Union Européenne est une arme,
07:54est une administration créée par les États-Unis pour dominer l'Europe.
07:58Pour les complotistes, c'est De Gaulle.
08:02Donc, tu vois, en fait, le Conseil de l'Europe des présidents,
08:05qui va donner les très grandes lignes,
08:07que qu'est pour le climat en ce moment,
08:08que qu'est pour l'Ukraine,
08:09que qu'est pour ce que tu veux.
08:10La Commission Européenne, par exemple,
08:12le Commissaire Européen, c'est Thierry Breton,
08:13va commencer à donner les grands axes
08:15qui vont faire voter, après, au Parlement.
08:17Et le Parlement va faire des amendements.
08:19C'est-à-dire qu'en gros, ils vont changer deux, trois trucs.
08:20Ça ne me voulait pas.
08:21Il y a 700 mecs.
08:22Tout est très mou, ou à gauche.
08:24Parce qu'il y a la même chose.
08:25Non, mais je veux dire,
08:26non pas que je sois un bandeur de droite.
08:27Pour moi, les concepts de droite-gauche,
08:28ça fait longtemps que c'est aboli.
08:30Mais du coup, en fait,
08:32la réalité des élections européennes,
08:33c'est que tu vas déterminer
08:35combien de gens du parti
08:37qui te représentent, selon toi, le plus.
08:39Pourtant, ils te représentent sur des questions intérieures.
08:41Va pouvoir te représenter dans le vote au Parlement Européen.
08:44Et le problème, c'est que le Parlement,
08:46comme je te l'ai dit, va voter des choses
08:47qui vont être largement conseillées
08:49et orientées par la Commission Européenne.
08:51Et donc, en fait, le pouvoir, en réalité,
08:53c'est ce qu'on appelle le manque d'autonomie.
08:57Quel est le terme de Philippot et compagnie ?
09:00Le manque de souveraineté totale.
09:02Donc là, en fait, en réalité,
09:03tu décides qui va prendre 7 000 euros par mois.
09:05C'est la réalité des Parlements européens.
09:09Et ça, j'ai l'impression que les gens
09:10ont du mal à le saisir.
09:11Surtout aussi parce que le discours anti-Europe
09:13n'est pas du tout médiatisé.
09:14Il est même vachement...
09:15Ou il ne rentre pas dans le cadre de ce qu'on propose.
09:17Voilà, il est mis de côté parce qu'il ne plaît pas.
09:19Il a été abandonné par l'ORN
09:20parce qu'à cette époque,
09:21on a tout mis sur Philippot et compagnie,
09:22parce que ça ne plaisait pas,
09:23parce que Marine Le Pen n'a dit que de la merde aussi.
09:25Elle s'est effondrée au débat avec les culs,
09:27je ne sais pas quoi, tu vois.
09:28Mais parce que pour faire 30 %,
09:29il faut abandonner ça.
09:30Et en fait, ils abandonneront tout
09:31pour devenir la Macronie.
09:32Tout à fait.
09:33Et en fait, le problème,
09:34c'est qu'en gros, les grandes ligues
09:35sont dictées bien au-delà du Parlement européen.
09:37Et il y a un cheminement
09:39auquel tous les pays vont devoir se soumettre.
09:42Et ça, les gens ne le réalisent pas.
09:44Et donc, quand on leur dit
09:45« Mais gros, dans tout programme,
09:46tu vas à l'encontre de telle directive européenne »,
09:48bon, le programme est caduque.
09:50Et ça aussi.
09:51Et ça aussi.
09:52Et ça aussi.
09:53Et pour l'immigration,
09:54et pour le marché,
09:55et je ne sais pas quoi.
09:56Et quand tu vois la composition
09:57en plus du Parlement européen
09:58et que tu vois l'angle d'attaque
09:59de la politique globale
10:01qui est l'accélération
10:02de tout ce qui détruit, en fait,
10:04l'Occident globalement
10:05et qui détruit l'Europe.
10:06Et tu vois, avec l'Ukraine,
10:07c'est pour ça que des gens comme Glucksmann et tout...
10:09Macron, il me fait marrer.
10:11Macron, c'est un bon communicant.
10:13On ne peut pas lui enlever ça.
10:14Il arrive à te mentir les yeux dans les yeux.
10:16Il te dit clairement.
10:17Il tient un truc et un autre dans la même phrase.
10:19C'est le fameux « en même temps ».
10:20Il est très fort.
10:21Il t'explique comment on va redresser le pays.
10:23Des enfoirés qui l'ont saboté
10:24alors que c'est lui le président.
10:25Tu vois, des trucs comme ça.
10:26Il est fort.
10:27Mais tu vois, les gens ne se rendent pas compte
10:28qu'on se dirige notamment
10:29avec la question ukrainienne.
10:30Et forcément, qu'est-ce qu'on a fait
10:31pour désamorcer ça ?
10:32On a dit que tu es poutiniste,
10:33tu es un pro-russe,
10:34tu es un espion et je ne sais pas quoi,
10:35haut de trahison
10:37parce qu'on ne leur a pas fait payer
10:38leurs responsabilités.
10:39Ils continuent à donner leur opinion de merde.
10:40Ils ne se rendent pas compte
10:41de la direction dans laquelle on va
10:42et à laquelle on ne peut pas échapper
10:43tant qu'il y a cette chape
10:44de l'Union européenne sur nous.
10:45Et donc, la réalité, je te dis,
10:46de ces élections,
10:47après je te donne la parole,
10:48la réalité de ces élections,
10:49c'est qui va avoir un poste d'eurodéputé
10:50et va peut-être influencer modestement.
10:51Et c'est vrai que quand tu fais cette remarque
10:52aux partis comme Reconquête
10:53ou comme Ration nationale,
10:54ils te disent
10:55« Non, mais tu ne te rends pas compte,
10:56on est à l'aube d'un grand rassemblement
10:58de droite en Europe. »
10:59Ce n'est pas vrai.
11:00Tu regardes l'État
11:01et puis à la fin,
11:02vous allez juste faire des amendements
11:03sur ce qu'on vous dit plus haut
11:04et en plus, on peut contourner tout ça.
11:05Bien sûr.
11:06Non, mais en fait,
11:07le mirage du vote,
11:08c'est de penser...
11:09Parce qu'en fait, c'est très simple.
11:10Il y a une demande qui est la souffrance
11:11qui est réelle.
11:12Les Français souffrent.
11:13Il y a vraiment des peuples qui souffrent,
11:14qui rendent dans une situation
11:15d'appauvrissement, d'inflation.
11:16Donc en fait,
11:17tu as un contexte
11:18avec une énorme souffrance.
11:19Le système explique
11:20que tout est verrouillé
11:21sauf le vote.
11:23Vous n'avez aucune autre
11:24manœuvre que ça,
11:25c'est la démocratie.
11:26Et en plus, quand tu te plains,
11:27il te dit que tu n'avais qu'à mieux voter
11:28ou que les Français ont voté.
11:29Les Français ont voté.
11:30Ça légitime.
11:31Exactement.
11:32Donc, il y a une offre,
11:33presque,
11:34il y a une demande qui est cette souffrance.
11:35Donc, il y a une offre qui se crée
11:36qui est la gestion de cette souffrance.
11:37Comment on gère cette souffrance ?
11:38Tu as la manière de gérer
11:39cette souffrance d'extrême gauche,
11:40tu as la manière de gérer
11:41cette souffrance d'extrême droite,
11:42tu as la manière de gérer
11:43cette souffrance du centre
11:44et encore, le centre n'est pas motivé
11:45par la souffrance
11:46parce que la souffrance
11:47crée des désirs extrêmes.
11:48Le centre est sur la volonté
11:49d'immobilisme des vieilles générations.
11:50C'est sur ça que...
11:51C'est sur ce qui prospère encore.
11:52Il est sur la fausse,
11:53pardon, je te coupe,
11:54la posture morale de n'être
11:55ni trop extrême.
11:56Oui.
11:57Les raisonnables,
11:58les gens raisonnables sont au centre.
11:59On va bien faire attention
12:00à ce que ta maison au Cap Ferré,
12:01elle ne soit pas trop imposable
12:02et qu'il n'y ait pas trop de problèmes.
12:03Et toi, tu nous laisses tranquillement.
12:04Détruire la jeunesse et le pays.
12:05T'inquiètes, toi, tu t'en sortiras.
12:06T'inquiètes,
12:07t'as une grosse pension de retraite.
12:08Voilà.
12:09Donc, si tu veux,
12:10il y a une souffrance.
12:11Et alors là,
12:12en fait, c'est terrible
12:13parce que si tu veux,
12:14t'as tout un tas de gens
12:15qui n'ont pas intérêt
12:16à ce que cette souffrance s'arrête
12:17parce que c'est un moteur
12:18qui les justifie en...
12:19Je vais encore revenir une fois.
12:20Je vais arrêter avec le cas.
12:21Je vais prendre l'exemple de la boxe.
12:22Pour qu'il y ait Furry et Sick,
12:23il ne faut pas qu'il y ait un des deux
12:24qui se cassent en entraînement
12:25en fait
12:26parce qu'il n'y a plus de championnat du monde.
12:27Donc, il faut que tout le monde
12:28arrive très préparé.
12:29Il faut qu'il y ait un engouement.
12:30Il faut qu'il y ait un teasing.
12:31Il faut qu'il y ait des enjeux.
12:32Il faut qu'on le vende en fait.
12:33Il faut qu'on le vende ce truc.
12:34Donc, c'était comme la boxe
12:35dans les années 90.
12:36Oh, c'est le combat du siècle.
12:37Il y en a eu, je ne sais plus combien.
12:38Il y avait un magazine
12:39qui s'y avait compté.
12:40Ils ont présenté
12:41130 combats du siècle
12:42entre César Chavez
12:43et je ne sais plus qui.
12:44Mike Tyson contre Razor Hudock.
12:45Enfin bref.
12:46Il y a toujours un enjeu de fou.
12:47Oui, il y a toujours un enjeu de fou.
12:48C'est incroyable.
12:49C'est du jamais vu.
12:51Il y a un vrai frère
12:52qui pourrait venir et dire
12:53qu'il a pris un chaos
12:54et qu'il est toujours pauvre
12:55et un alphabète.
12:56Il s'est fait dépouiller par le fisc.
12:57Bref.
12:58En fait,
12:59ce qu'il y a de terrible,
13:00c'est que tu as toute cette masse de gens
13:02qui ont leur espoir,
13:03qui sont sincères,
13:04qui ont leurs problèmes,
13:05qui sont sincères.
13:06Et là, tu as des professionnels
13:07de la gestion du désespoir
13:08qui arrivent,
13:09qui mettent de la techno.
13:10Ça, c'est Golem de droite
13:11qui avait posté une story.
13:12Il m'a beaucoup fait rire.
13:13En fait, il avait isolé un passage
13:14de quand tu as
13:15un meeting du RN,
13:16si tu veux.
13:17Et on leur passe
13:18d'une espèce de techno
13:19de fils de pute
13:20avec des drapeaux.
13:21Tu as des effets de lumière.
13:22Pour de vrai ou c'est un montage ?
13:23Non, c'est réel.
13:24C'est du Giorgio D'Agostino.
13:25Oui, c'est un peu,
13:26mais c'est un peu.
13:27On est en Tribisa
13:28et on va trouver une solution
13:29pour la civilisation décadente.
13:30Ne vous inquiétez pas.
13:31Revenez après la pub.
13:32Pompela, Pompelup.
13:33Ça me rappelle les émissions
13:34sur la gymnastique
13:35dans les années 90 à la télé.
13:36Avec des poufiasses
13:37qui avaient des...
13:38Tu as un numéro
13:39pour le SMS à 66 centimètres.
13:40Exactement.
13:41Allez, on se reprend.
13:43Les gens répètent dans la télé.
13:44Mais c'est infernal.
13:45Là, il y a un côté.
13:46Ils sont face à des gens désespérés.
13:47Mais tous les partis font ça.
13:48Tous les partis font ça.
13:49On est juste pour aller vite.
13:50Si tu veux,
13:51là où je te rejoins,
13:52c'est qu'on est dans la théâtralisation,
13:53dans le spectacle.
13:54Et en fait,
13:55on nous propose un échiquier
13:56avec tant de solutions.
13:57Donc, avec le nombre de parties.
13:58On ne nous dit jamais
13:59vous pouvez jouer
14:00avec un autre échiquier.
14:01Il y a une injonction
14:02qui est vraiment très présente
14:03dans le cerveau des gens
14:04qui est de donner son avis
14:05parce qu'en fait,
14:06cet échiquier,
14:07il est considéré
14:08comme étant immuable.
14:09On est dans un contexte républicain.
14:10Tu n'as pas le droit,
14:11tu es criminalisé
14:12si tu dis non,
14:13je ne veux pas jouer
14:14avec les codes de la République.
14:15Je ne veux pas jouer
14:16avec cet échiquier.
14:17C'est très mal vu.
14:18Moi, la comparaison
14:19que j'ai faite
14:20avec le système électoral,
14:21c'est exactement
14:22comme quand tu joues
14:23avec un petit
14:24et que tu lui passes une manette
14:25et qu'elle est putain
14:26de pas branchée,
14:27tu vois.
14:28Donc en fait,
14:29non mais c'est ça
14:30en fait qui se passe.
14:31C'est que tu lui fais
14:32putain,
14:33tu joues à Crash Bandicoot
14:34et lui,
14:35sa manette,
14:36donc il y a cette illusion
14:37d'avoir les manettes,
14:38d'avoir un des leviers
14:39de contrôle.
14:40C'est ça que je veux dire,
14:41tu vois.
14:42Et derrière,
14:43en réalité,
14:44tu auras la même politique
14:45plus ou moins,
14:46tu vois,
14:47elle aussi
14:48sur le truc du milieu,
14:49tu vois,
14:50qui sera de toute façon
14:51dictée malheureusement
14:52par l'Union européenne.