Imogène - 1989 - Episode 03

  • il y a 3 mois
DB - 24-06-2024
Transcript
00:00:00Bonjour, Imogène, Imogène de Dantec, et oui, la fille de l'amiral, grand héros de la bataille de l'Atlantique.
00:00:09Je vis toujours à Plouguirec, mais je vous avoue que, entre la campagne, les parties dominos, du café de la marine et les matchs du football le dimanche, je m'ennuie un peu et j'ai tendance à forcer sur Chauchene.
00:00:22Alors là, je rêve du bon vieux temps, des missions secrètes, de la bagarre.
00:00:27Et si la sainte patronne des espionnes m'écoute, qu'elle me trouve une bonne petite affaire bien embrouillée, genre les époux tu ranges et vous verrez que j'ai pas peur de la merde.
00:00:38Je suis un sacré phénomène et je m'appelle Imogène. C'est un prénom que m'ont légué mes ancêtres écossais.
00:00:48Moi je suis bretonne et j'en suis fière et j'adore me bagarrer.
00:00:53Elle est bretonne, on en est fiers, elle veut bien rigoler.
00:00:58Taisez-vous les grands fous ou je vais vous jouer du bignou.
00:01:04Imogène, Imogène, Imogène, Imogène, Imogène.
00:01:35Aujourd'hui, à 15h, on voit un si régulieur se foutre au terrain du Bordeaux.
00:01:42Un match plus viré que Vivaro.
00:01:45Des supporters de plus virés centralités et avenir nombreux pour défendre les couleurs de la Bretagne.
00:01:51Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro
00:02:21Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro, Vivaro
00:02:37Dis donc vous grandes, qu'est ce que j'apprend ?
00:02:38Il parait que le capitaine de l'équipe de Vivaro n'est autre que le beau frère de Trouillet ?
00:02:42Ah ça j'en sais rien sulique, qui c'est qui vous a dit ça ?
00:02:45Et bah le vrai, faut qu'il lui demandait
00:02:47Salut la compagnie !
00:02:48Mademoiselle Le Dortec, je vous offre un verre.
00:02:53Trouillet, vous savez très bien que je ne vous offre plus la parole.
00:02:55Allez, on fait une trêve aujourd'hui, en l'honneur du match.
00:02:58Beau grain, c'est à lui un verre.
00:03:00Ça va être un beau match, qu'est-ce que vous en pensez Trouillet ?
00:03:02Ah ben ça, Plouguirec va prendre sa pâté.
00:03:04Ah oui ? Et qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
00:03:07Parce que c'est pas du jus de navet qu'ils ont dans les veines à l'Ivaro.
00:03:10C'est du vrai sang de normand.
00:03:12Et les bretons ? C'est du jus de moule qu'ils ont dans les veines, Trouillet ?
00:03:14Ah, pour cela je ne sais pas, mais ceux de Plouguirec, oui.
00:03:17Et ça, c'est du jus de quoi ?
00:03:23De la part des supporters de Plouguirec.
00:03:25Ça, ça devait arriver, chef.
00:03:27Vous, vous le perdez.
00:03:30Vous ne l'avez qu'à mettre.
00:03:35Ah, comme on verrait vite, je le plains.
00:03:37Quand il est plein, je le vide.
00:03:39Non, non, non, M. Laguet, mais si, c'est pas pénible ça.
00:03:42Alors, ils vont être dans un état pendant le match.
00:03:45Et vous allez voir après quand ils vont fêter la victoire.
00:03:48Tu veux plutôt dire ce qu'on se dit de la défaite ?
00:03:51C'est Plouguirec, qui c'est ?
00:03:53Les salauds, c'est l'Ivaro !
00:03:55Oui !
00:04:00Cette femme, c'est le diable.
00:04:02Allez, tournée générale.
00:04:05Allez, M. Laguet !
00:04:11Allez !
00:04:25C'est pas vrai.
00:04:27Et Karizic, tu veux que je te perde le ballon ?
00:04:30C'est pas vrai, ça.
00:04:32Il y va, il y va.
00:04:34Attention, oui.
00:04:36Il va le faire, il va le faire.
00:04:41Mais qu'est-ce qu'ils foutent, mon dieu ?
00:04:43Alors, il n'y a même plus de paire de couilles, il n'y a plus Plouguirec ?
00:04:46Fils d'endocycle.
00:04:52Deux à un, c'est pas fini, mon dieu.
00:04:54C'est un faire du quatre à un. J'ai bien fait de faire venir l'Ivaro.
00:04:57Plouguirec n'a pas dit son dernier mot, chef.
00:04:59Mais ils sont fichus, mon dieu. Ils sont fichus.
00:05:01Ça doit se remonter.
00:05:03Il ne se méfie pas, c'est de l'attaque.
00:05:05Ils sont mous, ils sont mous.
00:05:07Allez, viens, va leur dire.
00:05:09N'empêche que le petit truchet, il ira loin, c'est moi qui te le dis.
00:05:11Là, il était parti pour égaliser.
00:05:13Moi, j'achète tous mes produits chez Supermadec à des prix raisonnables.
00:05:16Parce que Supermadec, c'est super correct.
00:05:18Je vous prie de m'excuser. Vous êtes bien Mlle Le Dantec ?
00:05:21Oui, c'est moi.
00:05:23Je me présente, Jean Béraud.
00:05:25Professeur de littérature au Collège Saint-Gonzague.
00:05:27À Quérantec.
00:05:29Enchantée.
00:05:31J'aurais aimé m'entretenir un court instant avec vous.
00:05:34Mais je vous écoute.
00:05:38C'est-à-dire qu'ici, vous gènera-t-il que nous allions un peu à l'écart ?
00:05:44Non, pas du tout.
00:05:46Merci, mademoiselle.
00:05:50J'ai beaucoup entendu parler de vous dans la région.
00:05:52Ah, si, si, si.
00:05:53Je suis un de vos admirateurs.
00:05:55Et je me suis dit...
00:05:58De quoi s'agit-il, M. Béraud ?
00:06:01D'un meurtre.
00:06:03Un meurtre ?
00:06:04Oui.
00:06:05Oui, un meurtre va être commis au Collège Saint-Gonzague.
00:06:07Et j'estime que je n'ai pas le droit de me taire.
00:06:11Et qui doit commettre ce meurtre ?
00:06:14Un de nos professeurs.
00:06:16Et il sait que je suis au courant de ses intentions.
00:06:18Il faut l'en empêcher.
00:06:20C'est pour cette raison que je suis venu vous trouver, mademoiselle.
00:06:22Vous avez très bien fait, M. Béraud.
00:06:26Mademoiselle Imogène, venez vite !
00:06:28Vous allez rater le début de la deuxième mi-temps !
00:06:30J'arrive !
00:06:32M. Béraud, à la fin du match, vous venez chez moi.
00:06:34Et vous me racontez tout.
00:06:36Je verrai ce que je peux faire.
00:06:38Oh, merci.
00:06:39Oh, merci, mademoiselle.
00:06:41Je savais que je pouvais compter sur vous.
00:06:48Quelle horreur.
00:06:50Devinez ce que je viens de voir.
00:06:52La rouquine en train de se faire lutiner par un jeune con.
00:06:55Imogène ?
00:06:56Oh non, c'est pas possible.
00:07:01S'il vous plaît !
00:07:02Dégagez, dégagez !
00:07:07Il est mort.
00:07:17Pourquoi avez-vous crié ?
00:07:20Pourquoi j'ai crié ? Pourquoi j'ai crié ?
00:07:21Mais vous voyez bien pourquoi j'ai crié.
00:07:24C'est ce genre de question à la noix qui me fait bondir.
00:07:26Autre question à la noix.
00:07:27Pourquoi avez-vous jugé utile d'assassiner cet homme ?
00:07:30Mais je n'ai pas assassiné cet homme.
00:07:32C'est pas parce que je me retrouve avec un cadavre à mes pieds
00:07:35que je suis forcément l'assassin.
00:07:37Et moi, j'ai toutes les bonnes raisons de croire que c'est vous l'assassin.
00:07:40Ah oui ? Et lesquelles ?
00:07:42Je vous ai surpris tous les deux.
00:07:44Chelle, ne liez pas.
00:07:47Vous baisez les mains fougueusement.
00:07:49Mais je n'ai pas l'habitude de tuer tous les hommes qui me baisent la main.
00:07:52Tous ? Non. Mais lui,
00:07:55vous vouliez le forcer à vous épouser,
00:07:58il a résisté.
00:08:06Vous savez ce que vous êtes, trouillé ?
00:08:09Un vieux porc lubrique.
00:08:20Mais ne te fais pas la gueule.
00:08:22Il était exquise, ton lapin à la bouteille.
00:08:24C'est pas ça.
00:08:27C'est le soir de cet après-midi ?
00:08:29Tu avais promis de te tenir tranquille.
00:08:31Tu ne changeras jamais, ma grande.
00:08:33Tais-toi et arrête de planicher.
00:08:36Cet homme, je ne le connaissais pas.
00:08:38Je ne l'avais jamais vu. On l'a assassiné.
00:08:40Qu'est-ce que je pouvais faire ?
00:08:42Rien. Mais alors, comment ça se fait
00:08:44que ce genre d'histoire, ça t'arrive toujours à toi ?
00:08:48C'est un journal de télégramme. Je ne suis pas là.
00:08:53Allô ? Oui ? Quoi ?
00:08:56Ah bon.
00:08:59C'est pour toi, c'est une voix d'homme.
00:09:01Il me dit de te dire, ils ont des chapeaux ronds.
00:09:04Il paraît que tu comprendras.
00:09:13Allô, Vive la Bretagne ?
00:09:16Oui, bonsoir, c'est moi.
00:09:20Je me souviens parfaitement de vous, capitaine.
00:09:26Demain ? Entendu.
00:09:28A quelle heure ? Très bien.
00:09:31Qu'est-ce qui se passe ?
00:09:34Je ne peux rien dire.
00:09:36La France a besoin de moi.
00:09:40Toi, ma grande, tu vas encore t'embarquer dans une sale histoire.
00:09:46Alors, ici, vous avez des Triglas lucerna.
00:09:48Remarquez bien les petits barbillons articulés.
00:09:52Venez voir, mademoiselle de Dantec.
00:09:54Venez voir.
00:09:56Là, ce sont des Morones labrax,
00:09:58des chasseurs redoutables.
00:10:00Savez-vous qu'au moment des amours,
00:10:02la femelle enfouit sa queue dans le sable
00:10:05et le mâle tourne autour d'elle en lui agaçant les nageoires ?
00:10:11Ah, venez voir ceux-ci.
00:10:13Ils sont particulièrement intéressants.
00:10:15Ecoute-moi, capitaine.
00:10:17Vous ne m'avez pas donné rendez-vous ici
00:10:19pour me faire une visite commentée de l'aquarium.
00:10:21Vous avez raison, mademoiselle Dantec.
00:10:23Je me laisse entraîner par ma passion au piscicole.
00:10:29Le professeur Jean Béraud avait travaillé dans le temps pour nos services.
00:10:33Béraud ?
00:10:35Et vous pensez que ce meurtre a un rapport avec son ancienne activité ?
00:10:38Nous ne devons négliger aucune piste.
00:10:40C'est pourquoi le ministre m'a chargé de vous contacter.
00:10:44Le ministre ?
00:10:45Oui. Il a beaucoup d'admiration pour vous.
00:10:49Il y a un hic, capitaine.
00:10:50Trouillet m'accuse de ce meurtre.
00:10:52C'est un imbécile. Vous allez ranger tout ça.
00:10:54Non, il y a beaucoup plus grave.
00:10:57L'assassin vous a vu parler avec la victime.
00:11:00Il va donc tenter de vous éliminer.
00:11:03Il va être forcé de se démasquer.
00:11:06Je vais vous faire entrer comme professeur au collège Saint-Gonzague.
00:11:11Professeur ?
00:11:12Mais je n'ai aucun diplôme.
00:11:21Marie-Paul !
00:11:22Ça y est, je l'ai !
00:11:25Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
00:11:26J'ai mon diplôme !
00:11:28Le ministre veut l'envoyer. Ça y est, je suis professeure.
00:11:30Toi ?
00:11:31Professeure de quoi ?
00:11:34De littérature française.
00:11:36Littérature française, les poètes, tout ça ?
00:11:39Tu ne m'en crois pas capable.
00:11:41Ah, si, si, si.
00:11:42Ça me fait un coup de travailler chez un professeur.
00:11:45Ce n'est pas pareil.
00:11:47Dis-moi, il va falloir que je t'appelle maître, maintenant ?
00:11:51Absolument, Marie-Paul.
00:11:54Imogène professeur.
00:11:57Ah, ma douée.
00:11:59Tu ne pourras donc jamais tenir en place.
00:12:01Est-ce que toi, tu pourras garder ça pour toi ?
00:12:03Bien sûr, ma grande, comme d'habitude.
00:12:08Puisque je vous dis que c'est Marie-Paul elle-même qui me l'a dit il n'y a pas un quart d'heure.
00:12:11Elle part comme professeure à Saint-Gonzague.
00:12:14Professeure, les pauvres élèves.
00:12:16Moi aussi, si j'avais voulu, j'aurais pu rentrer à l'université.
00:12:20J'étais douée, Simone.
00:12:22Tout de même, Imogène dans un collège comme Saint-Gonzague.
00:12:25Vous direz ce que vous voudrez, mais moi je trouve que ça l'affiche mal.
00:12:28Pourquoi donc ?
00:12:29Qu'est-ce que tu crois que c'est, les professeurs ?
00:12:31C'est des gens comme nous qui ont fait des études, c'est tout.
00:12:33Bah, tu te fois bougre, tu ne connais rien, toi.
00:12:35T'as même pas ton certificat d'études, alors.
00:12:37J'ai pas voulu.
00:12:38Nuance.
00:12:40N'empêche que moi, je trouve qu'elle a un sacré culot, hein.
00:12:42De piquer la tasse encore chaude d'un homme qu'elle a assassiné.
00:12:48Imogène, il paraît que tu nous quittes déjà.
00:12:52J'espère que tu ne me verras pas plus guérée qu'avec tes amis.
00:12:55Ni mes ennemis, Yvette. Sois tranquille.
00:12:57Je vous sers un petit bain, mademoiselle Imogène.
00:12:59C'est pour arroser votre nomination.
00:13:01Merci beaucoup, mon petit bougre.
00:13:04Je vois que les nouvelles vont vite.
00:13:07Yvette.
00:13:08Hein ?
00:13:09Tu peux me dire un petit mot ?
00:13:10Oui, à moi.
00:13:12Qu'est-ce que tu veux me dire ?
00:13:15Tu pourrais apprendre à la boucler.
00:13:16Ça, c'est la meilleure, alors je peux plus parler chez moi, maintenant.
00:13:20Quand on accuse une personne absente,
00:13:22c'est-à-dire incapable de se défendre d'être une meurtrière,
00:13:24c'est de la diffamation.
00:13:25Je pourrais très bien t'attaquer en justice.
00:13:27Mais je ne le ferai pas parce que j'ai beaucoup d'estime pour ton mari.
00:13:29M'attaquer en justice, la bonne blague.
00:13:31Alors c'est elle qui assassine et puis c'est moi qui m'en attaque, évidemment.
00:13:34Tu veux retirer ce que tu viens de dire ?
00:13:35Non, je ne retirerai rien du tout.
00:13:48Ce sera tout pour aujourd'hui, Yvette.
00:13:55Au revoir.
00:14:11Mais dis-donc, le couiclic, on avait dit 4 heures.
00:14:14Il a fallu que je livre un cercueil en urgence à Kervinek.
00:14:17Mais t'en fais l'ombre, on sera là-bas avant la nuit.
00:14:20Ah ben dis-donc, joyeuse compagnie pour un voyage.
00:14:24Je ne suis pas superstitieux, mais j'aime motorouler avec quelqu'un, ça rassure.
00:14:27Surtout avec ça.
00:14:29On n'a rien à craindre de panique.
00:14:32Regarde ça.
00:14:33Ils sont vides au moins.
00:14:35Eh ben oui.
00:14:37Bon, il y en a un à ta taille.
00:14:39Je t'en prie.
00:14:40Je ne plaisante pas avec ça.
00:14:42Allez, ma grande, vas-y.
00:14:43Regarde à toi et ne fais pas de bêtises.
00:14:46Allez, je t'appelle.
00:14:47C'est ça.
00:14:48Alors, ne vous mettez pas en retard.
00:14:50Roulez doucement.
00:14:51Que Saint-Christophe vous protège.
00:14:53Mais Marie-Vol, on a 5 kilomètres à faire.
00:14:55On ne part pas pour le Paris-Dakar.
00:14:56Moi, je n'aime pas tous ces engins.
00:14:58Et en plus, avec tous les fous sur la route maintenant.
00:15:01Allez, route pour l'aventure.
00:15:18Ça ne roule pas vite, mais ça avance.
00:15:42Tu n'as pas un petit coup de chouchette en attendant, non ?
00:15:44Dans la boîte à gants.
00:15:48Je ne suis pas superstitieux, mais c'est vrai,
00:15:51transporter des cercueils en pleine campagne,
00:15:54ça fait bizarre.
00:15:57T'as qu'à te dire que tu transportes des caisses de sardines.
00:16:03Merde, qu'est-ce qu'il y a ?
00:16:05Oh, Dieu, le bon Dieu de Saint-Christophe.
00:16:09Je l'ai donné chez Kervizik il y a deux semaines
00:16:11et ça recommence.
00:16:13C'est l'allumage, ça.
00:16:16Il va m'entendre, Kervizik.
00:16:19Il m'a pris 700 balles pour un réglage.
00:16:23Et ça recommence.
00:16:26À mon avis, c'est un coup de carburateur, ça.
00:16:28Non, c'est... c'est... c'est...
00:16:42Saloperie de saloperie.
00:16:46Non, mais tu vas la noyer, là. Va voir sous le capot.
00:17:02Alors ?
00:17:04C'est l'allumage.
00:17:06Je vais essayer de réparer, moi.
00:17:10Ça va être long ?
00:17:12Ça va être long ?
00:17:14Ah, ça, je suis pas un mécanicien. Moi, je suis menuisier.
00:17:20On est où, là, exactement, le Kwedik ?
00:17:22Dans la campagne.
00:17:24Oui, bon, merci. Ça, je vois.
00:17:26À combien de kilomètres de Kerentech ?
00:17:28Par la route, trois kilomètres.
00:17:31Bon, ben, j'y vais à pied.
00:17:35Dis, Kwedik, je t'ai piqué une couverture.
00:17:37Oh, je suis frigorifiée, là.
00:17:39Mais tu vas pas me laisser tout seul.
00:17:41Je connais pas plus que toi en mécanique.
00:17:43Ça te servira à rien du tout.
00:17:45Et puis, je vais être en retard au collège.
00:17:47Dès que ta voiture est réparée, tu peux faire livrer mes bagages, là-bas ?
00:17:50Oui, oui.
00:17:51Allez, qu'il y en a vaut.
00:17:57Il me gêne.
00:18:00Il me gêne, tu...
00:18:12Il me gêne.
00:18:38Oh, ma douille !
00:18:41Oh, ma douille !
00:19:12Tu m'aimes ?
00:19:13Oui, je t'aime. Embrasse-moi.
00:19:19T'entends ?
00:19:21Non, y a rien.
00:19:22Oh, merde, mais j'ai peur, je te jure, j'ai entendu du bruit.
00:19:25Mais non.
00:19:28Faudrait peut-être mieux de rentrer.
00:19:42Allons, allons, jeune homme.
00:19:44Vous semblez avoir du jus de moule dans les veines.
00:19:48Allez, tu crans.
00:19:51Et relevez-vous, un peu de tenue.
00:19:54Qu'est-ce que vous fabriquez dans le parc, à cette heure-ci ?
00:19:56Et vous ?
00:19:57Je pose les questions.
00:19:59Qu'est-ce qui se passe ?
00:20:00Qui a crié ?
00:20:01C'est moi. C'est à cause d'elle, elle m'a fait peur.
00:20:03Oui, eh bien, vous seriez restée dans votre chambre, ça ne serait pas arrivé.
00:20:06Et vous, qui êtes-vous ?
00:20:07Alors, M. Gras, on organise des garden parties à deux heures du matin, maintenant.
00:20:11Vous deux, rentrez directement dans vos chambres.
00:20:13On s'occupera de votre cadre demain au conseil de discipline.
00:20:17Bonjour, madame. Est-ce que je peux vous demander qui vous êtes
00:20:19et ce que vous faites dans le parc du collège à cette heure-ci ?
00:20:23Je suppose que vous êtes M. Vermuth, le directeur ?
00:20:26Oui.
00:20:27Bonjour, Imogène Le Dantec, professeure de littérature française.
00:20:31Je remplace ce pauvre M. Béraud.
00:20:33Mais nous vous attendions pour le dîner.
00:20:35Hélas, j'ai eu une panne de voiture et je me suis égarée dans la campagne, c'est tout bête.
00:20:40Avant de vous faire accompagner à votre chambre, je vous présente M. Gras, notre professeur d'anglais.
00:20:45M. Rondeau, professeur de gymnastique.
00:20:48Et M. Fluot, qui s'occupe des sciences naturelles.
00:20:55Mais c'est bientôt fini, ce bordel !
00:20:57J'estime qu'à deux heures du matin, je combrerai quelques heures de sommeil !
00:21:02Excusez-nous, M. Chopion.
00:21:04Un acte d'indiscipline dont nous reparlerons demain matin, si vous le voulez bien.
00:21:08Ce que je veux surtout, c'est qu'on me foute la paix !
00:21:11Si ce vacarme doit continuer sous ma fenêtre, je vous jure que demain matin, je quitte cette boîte de tarés irresponsables !
00:21:17Non, M. Chopion, je vous assure que je n'y suis pas...
00:21:19Vous n'allez pas là-haut ?
00:21:20Vous allez réveiller tout le collège si vous continuez à beugler comme un âne en chaleur !
00:21:24Qui ose parler de moi de cette façon ? Qui ?
00:21:27C'est moi, Imogène Le Dantec.
00:21:29La seule personne qui ose clouer le bec à un malentrui de votre espèce !
00:21:33Quoi ? Quoi ? Qu'est-ce que vous avez dit, là ?
00:21:36Je vais vous faire rentrer ces paroles à grands coups de pied dans le cul !
00:21:39Mlle Le Dantec, vite, allez dans votre chambre, il serait capable de le faire !
00:21:42Mais il ne me fait pas peur, ce vieux par-lubrique ! Je l'attends ici, moi !
00:21:46Non, non, non, non, ça suffit, arrêtons le scandale, allez, dépêchez-vous !
00:21:49Ah, il va me foutre un coup de pied au cul ! Il va voir !
00:21:52M. Gras, emmenez Mlle Le Dantec dans sa chambre.
00:21:54Allez, dépêchons, allez, dépêchons, passez par derrière !
00:21:56Allez, vite, bonne nuit, hop, hop, hop !
00:22:04J'ai la sueur, j'ai la sueur !
00:22:06Où elle est, cette folle ?
00:22:08Même deux heures du matin ? Vous n'avez rien entendu ?
00:22:11Au moins, au moins !
00:22:13Parce que nous, nous avons entendu depuis deux heures.
00:22:15Ah, Mlle Le Dantec.
00:22:21J'espère que vous avez bien dormi.
00:22:27Permettez-moi de vous présenter notre directrice, Mme Fleur Vermuth,
00:22:31qui assure également la fonction de professeure de décoration florale.
00:22:34Bonjour, Mlle.
00:22:35Bonjour, Mme la directrice.
00:22:37Mlle Madeleine Morny, notre professeure d'histoire et géographie.
00:22:40Je vous félicite, Mlle Le Dantec.
00:22:42Jean-Pierre Gras m'a raconté la façon dont vous avez tenu tête cette nuit
00:22:45à la terreur de Saint-Gonzague, l'éminent champion professeur de mathématiques.
00:22:49Cette histoire m'a profondément amusée.
00:22:51Moi pas, Mlle Morny, je trouve ce genre d'esclandre totalement déplacé.
00:22:54Merci, Mlle.
00:22:57Comme vous venez de le constater, Mlle Nicole Pincet,
00:22:59qui est notre professeure de physique chimie,
00:23:01n'a pas exactement le même sens de l'humour que Mlle Morny.
00:23:04Non, je suis Sophie D'Etrecin, le nouveau professeur de dessin.
00:23:07Je tiens à vous dire que je vous admire beaucoup,
00:23:10et que j'envise votre courage.
00:23:12Merci.
00:23:13Cette tourterelle effarouchée n'est pas là depuis huit jours
00:23:16que déjà elle a le ton de m'exaspérer.
00:23:20Gras, je ne vous permets pas.
00:23:22Il n'est pas content ?
00:23:23Eh bien voilà, je crois que vous connaissez tout le monde.
00:23:31Café ?
00:23:32Thé ?
00:23:34Café au lait avec un pain beurre.
00:23:38Bonjour tout le monde.
00:23:40Mlle Le Dantec,
00:23:42j'espère que votre aventure de cette nuit ne vous a pas empêché de dormir.
00:23:46Non, je suis assez bien reposée.
00:23:48Eh bien, vous m'envoyez ravi.
00:23:51Eh bien, je pense que tout le monde est au courant
00:23:53de la faute dont se sont rendus coupables hier soir
00:23:55François Sarbourg et Hervé Lebon.
00:23:58En tant que directeur de cet établissement,
00:24:01je crois qu'il convient de les châtier sévèrement.
00:24:04Néanmoins, j'aimerais votre avis à tous.
00:24:07Je vous écoute.
00:24:10En trompant la confiance de leur professeur et de leurs parents,
00:24:14ces deux jeunes gens se sont rendus coupables d'une faute très, très grave.
00:24:17Moi, je suis David Leroy.
00:24:19Mlle Le Dantec, vous ne savez peut-être pas
00:24:21que Françoise Sarbourg est la fille des Confitures Sarbourg.
00:24:24Et Hervé Lebon, le fils d'Elino et Moquet du même nom.
00:24:28Mais je rêve tout de bout.
00:24:29Leurs parents sont des membres bienfaiteurs très puissants du collège Saint-Gonzague.
00:24:34Qu'est-ce que vous faites ici ?
00:24:35De l'éducation ou du commerce ?
00:24:40Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, M. Graal.
00:24:42Non, mais pardonnez-moi, M. le directeur.
00:24:43Je suis sûr que Mlle Le Dantec, qui est un excellent professeur,
00:24:46je ne sais pas si elle aurait le doigté nécessaire pour être un bon directeur de collège.
00:24:50Ne seriez-vous pas en train de railler, M. Graal ?
00:24:52Moi, M. le directeur, pas du tout.
00:24:54Ah, maître, nous vous attendions.
00:24:56Je voulais que ça me fasse.
00:24:57Nous croyions que vous ne soyez souffrant.
00:25:00Ça n'aurait rien d'étonnant après la nuit que la folle m'a fait passer.
00:25:05La folle s'appelle Imogène Le Dantec.
00:25:08Et son père était le héros de la bataille de l'Atlantique.
00:25:14Ah, c'est vous.
00:25:17Qu'est-ce qui vous a pris, Vermuth, d'engager un clown ?
00:25:21C'est pour nous faire rire à la fête de Fagonet ?
00:25:24Dis donc, corne d'autruche en rute.
00:25:27Quatre.
00:25:28Le numéro préféré du clown Zabata.
00:25:30Mademoiselle.
00:25:31Vermuth !
00:25:32Vermuth, si c'était très détendu à ce choix, j'aurais eu lui.
00:25:35Quatre.
00:25:36La gueule !
00:25:38M. Chaupion est la gloire de Saint-Gonzal.
00:25:40Avant de fermer l'analyse !
00:25:43Je le regrette beaucoup pour Saint-Gonzal.
00:25:45Mais tout de voir qu'il est, son devoir est de rester poli avec les femmes !
00:25:54Vous, euh...
00:26:00M. Kraut, redonnez-moi un peu de café.
00:26:03Chaud.
00:26:04Le premier bol était tiède.
00:26:13Fleur, la situation est inexplicable.
00:26:16Si je renvoie Hémogène, ils vont me couper tous mes crédits.
00:26:19Et si je la garde, Chaupion fait ses valises.
00:26:21Tu sais ce que ça veut dire, la gloire de Saint-Gonzal.
00:26:24La sommité internationale des mathématiques modernes.
00:26:27Mais quelle est la solution, hein ?
00:26:29Oh, mon Dieu !
00:26:30Fleur.
00:26:31Oui ?
00:26:32Tu dois aller parler à Chaupion.
00:26:34Moi ?
00:26:36Mais oui.
00:26:37Il acceptera mieux si c'est une femme qui lui explique la situation.
00:26:40Demande-lui des délais.
00:26:42On lui fera porter ses repas dans sa chambre.
00:26:45Je les lui porterai moi-même s'il le faut.
00:26:47Jure-lui que jamais plus il ne la rencontrera.
00:26:52Fais-le pour Saint-Gonzal, mon amour.
00:27:02Christian.
00:27:03Vous croyez que vos parents m'accepteront ?
00:27:06Moi, chérie.
00:27:07Comment pourraient-ils ne pas vous aimer ?
00:27:09Vous êtes merveilleuse.
00:27:11Sophie, j'ai envie de vous embrasser.
00:27:14Oh, non, non.
00:27:16Non, il ne faut pas.
00:27:17Et puis, on pourrait nous voir.
00:27:19Qu'est-ce que ça peut faire puisqu'on va se marier ?
00:27:21Comment ont-ils réagi quand vous leur avez appris la nouvelle ?
00:27:24Ils étaient ravis.
00:27:26Ils nous attendent pour la Grande Côte.
00:27:27Vous leur plairez, j'en suis sûr.
00:27:29Vous allez voir, le château est magnifique.
00:27:31Attention, ma famille est une des plus grosses fortunes de Bordeaux.
00:27:34Finalement, je ne regrette pas d'avoir voulu me lancer dans l'enseignement sur un coup de tête.
00:27:38Ça m'aura permis de vous rencontrer.
00:27:41Alors, quand nous serons mariés, ils n'en se mireront plus ?
00:27:45Bien sûr que non.
00:27:46Moi, je vais m'occuper des ignobles.
00:27:48Et vous, vous ferez partie de la haute société bordelaise.
00:27:50Sophie, je vous aime.
00:27:54Et vous, vous m'aimez ?
00:27:56Évidemment.
00:27:57Vous en doutez ?
00:27:58Allons discrètement dans ma chambre.
00:28:00Il me reste une heure avant le début des cours.
00:28:02Non, il ne faut pas.
00:28:04Sophie, j'en peux plus.
00:28:06Non !
00:28:07Mais allez-y, bon sang de bois, ça vous fera un bien fou !
00:28:12Moi, j'en connais qui ne se ferait pas prier aussi longtemps.
00:28:14Vous nous écoutiez ? Félicitations.
00:28:16Je ne vous écoutais pas, je vous entendais.
00:28:18Vous devriez être un petit peu plus discret dans vos démonstrations amoureuses, M. Fliot.
00:28:21Mais je ne vous permets pas.
00:28:23Sophie !
00:28:24Vous êtes contente ?
00:28:25Oui, je suis contente.
00:28:27Je ne vous permets pas.
00:28:28Sophie !
00:28:29Vous êtes contente maintenant, elle est vexée.
00:28:31Mais elle est largement dans sa chambre.
00:28:32Allez-y, bon sang.
00:28:33Elle ne demande que ça.
00:28:38Je reste toute boule.
00:28:39Tout ça pour une malheureuse partie de jambes en l'air.
00:28:57M. Fliot !
00:29:22M. Fliot !
00:29:23Il n'y a pas moyen de travailler tranquille dans cette foutue marque !
00:29:26M. Fliot !
00:29:27Vous n'allez pas partir ?
00:29:29Si la folle reste, je m'en vais !
00:29:32Le professeur de mathématiques de ma qualité ne recommande à la retrouver une place, même en condamné.
00:29:35Oh, mais je n'en doute pas, René.
00:29:38Vous permettez que je vous appelle René ?
00:29:43Il y a quelque chose qui ne va pas, Mme Vermutes ?
00:29:47Appelez-moi Fleur René.
00:29:52Je ne comprends pas, qu'est-ce que...
00:29:53Non, non, non, mais ne cherchez pas à comprendre.
00:29:55Je vous aime, René.
00:29:57Du jour où vous êtes arrivé dans ce collège, j'ai su que vous étiez l'homme que j'attendais.
00:30:00Aujourd'hui, je ne peux plus me taire.
00:30:02Voilà, c'est tout.
00:30:04Alors maintenant, René, que vous connaissez mon secret.
00:30:06Ne m'abandonnez pas.
00:30:11Si c'est pour me retenir ici, je vous préviens !
00:30:13Oh, René, mais vous ne savez pas lire dans le regard d'une femme.
00:30:18Jusqu'à présent, je m'étais consacré aux mathématiques et...
00:30:21pas vraiment à la compterielle.
00:30:24Maintenant, rattrapons le temps perdu ensemble, oh René.
00:30:28René, ta bouche.
00:30:32Fleur ?
00:30:33Oui ?
00:30:34À quoi est égal le carré de l'hypoténuse ?
00:30:41À la somme des carrés des autres côtés.
00:30:46Oh, Fleur !
00:30:47Fleur !
00:30:51Fleur !
00:30:54C'est pas possible !
00:30:56Pas vous !
00:30:58Réglons cette affaire entre hommes.
00:31:00Monsieur Vermut, votre femme et moi, nous nous aimons.
00:31:02Depuis quand ?
00:31:03À l'instant.
00:31:04Vous fichez pas de moi, Chopion.
00:31:06Vermut, vous m'énervez, là.
00:31:08Je trouve ma femme dans vos bras et c'est moi qui vous énerve.
00:31:11Vous ne faites plus partie de ce collège.
00:31:13Je vous chasse.
00:31:14Allez préparer vos bagages immédiatement, je ne veux plus vous voir.
00:31:16Vermut, je partirai quand j'en aurai envie.
00:31:19Très bien.
00:31:20Si je vous trouve encore ici,
00:31:22demain, je vous tue.
00:31:24Vous m'entendez ?
00:31:25Je vous tue !
00:31:27Toi, quant à toi,
00:31:28va donc faire ton cours de décoration florale au troisième année
00:31:31au lieu de te prendre pour une Juliette de prise unique.
00:31:34Allez !
00:31:35Allez !
00:31:43Salut,
00:31:44Roméo de banlieue.
00:31:53Florent.
00:31:56Bonsoir.
00:32:22Mes chers collègues,
00:32:26je suis au regret de vous apprendre le départ de M. Chopion.
00:32:32M. le directeur, nous sommes tous surpris d'une telle décision.
00:32:35Mais surprenons pas, c'est comme ça.
00:32:37Je vais pas vous demander la permission, M. Gras.
00:32:39Je vous l'aurai donné de bon cœur,
00:32:41parce que si vous êtes un excellent professeur,
00:32:43vous n'en êtes pas moins l'homme le plus mal embouché de la terre.
00:32:46Mais restez assis, Roméo,
00:32:47et calmez-vous,
00:32:48vous allez faire peur à Juliette.
00:32:56Vous, la folle, vous avez de la chance que je m'en aille.
00:32:59Sinon, je vous aurais fait passer le goût de la plaisanterie, moi.
00:33:02Comme à ce pauvre Jean Béraud.
00:33:05Quoi ? Vous allez dire que je l'ai assassiné ?
00:33:08Je vous en crois tout à fait capable.
00:33:11Mademoiselle de Tantec,
00:33:13je quitte ce collège demain,
00:33:15mais en attendant,
00:33:16je vous demande d'éviter de vous trouver sur mon passage,
00:33:19parce que je meurs d'envie de vous tuer.
00:33:22Chopion, je vais vous décevoir, vous n'êtes pas le premier.
00:33:25Ah, mais je comprends.
00:33:28Et vous comprendrez aussi que,
00:33:30puisque je suis là,
00:33:31ce sont eux qui sont morts.
00:33:34Vous voulez dire que...
00:33:35Oui, monsieur.
00:33:37Je les ai tués.
00:33:39Et j'en suis fière.
00:33:41Alors, un conseil en valant un autre,
00:33:43évitez de vous trouver aussi sur mon chemin dans votre propre intérêt.
00:33:47Saint-Gonzague est devenu une curieuse maison d'éducation,
00:33:50comme les vermuths,
00:33:51où l'on préfère enseigner l'art de tuer son prochain,
00:33:54plutôt que les mathématiques.
00:33:57Vous comprendrez que je sois très heureux
00:33:59de quitter cet établissement.
00:34:04Rassurez-vous, monsieur le directeur,
00:34:05je ne tue qu'en cas de légitime défense.
00:34:07Je reprendrai volontiers une oisette de beurre.
00:34:12Allô ?
00:34:13Ils ont des chapeaux ronds.
00:34:17C'est moi, Emogène de Tantec.
00:34:19Non, non, rien de grave, au contraire.
00:34:21J'ai la situation bien en main.
00:34:23Non, pas encore, mais...
00:34:25dans deux jours ou plus tard.
00:34:27Ah non, on ne se doute de rien.
00:34:29Parfaitement.
00:34:31Je suis bien avec tout le monde.
00:34:33Oui, oui, comme vous dites.
00:34:35J'ai raté ma vocation.
00:34:38Attention, la volante !
00:34:50Mandorama, tout le monde ?
00:34:58Nous allons consacrer notre cours d'aujourd'hui
00:35:00aux plus grands des poètes bretons,
00:35:02Saïc,
00:35:04Erwann,
00:35:09Kergoat.
00:35:12Kergoat.
00:35:20Scrillet.
00:35:22Perhac écria Scrillet,
00:35:24Bennose et Noallet.
00:35:28Non, Serret ?
00:35:31Non ?
00:35:33Serret ?
00:35:37Mademoiselle Zarbour.
00:35:39Oui, vous voulez un renseignement ?
00:35:41Quand on est interrogé, on se lève et on répond
00:35:43« Oui, mademoiselle ».
00:35:45Oui, mademoiselle.
00:35:48Oui, mademoiselle.
00:35:51Puis-je vous demander la cause de votre hilarité ?
00:35:55C'est parce que vous parlez Petit Nègre.
00:35:57Le Petit Nègre, mademoiselle, n'est autre que votre langue maternelle.
00:36:00Je suis navrée que vous ne la connaissiez pas.
00:36:04Monsieur Béraud ne vous parlait jamais breton ?
00:36:06Non.
00:36:07Il avait quelque chose contre la Bretagne ?
00:36:09Je sais pas, il disait « tête de breton », « tête de cochon ».
00:36:12Et il s'adressait à l'un de ses collègues en particulier ?
00:36:14Sans doute à vous, mademoiselle.
00:36:16Ok.
00:36:26Mademoiselle Zarbour,
00:36:28savez-vous pourquoi je ne vous ai pas répondu tout de suite ?
00:36:31Vous n'aviez rien à répondre ?
00:36:33Pour me permettre de compter jusqu'à trente.
00:36:35Ah oui, pourquoi ?
00:36:37Parce que vous n'avez rien répondu.
00:36:39Pour me permettre de compter jusqu'à trente.
00:36:41Ah oui, pourquoi ?
00:36:45Pour ne pas vous flanquer l'aller-retour de votre vie.
00:36:49Vous savez à qui vous parlez ?
00:36:51Je suis la fille unique d'Alexandre Grégoire de Zarbour.
00:36:54Les confitures, Zarbour.
00:36:55J'ai horreur de la confiture.
00:36:57Et maintenant, mademoiselle, présentez-moi vos excuses.
00:36:59Des excuses ?
00:37:01Les Zarbours, mademoiselle, ne présentent des excuses qu'aux gens de leur condition.
00:37:04On sait même pas d'où vous sortez.
00:37:10Si quelqu'un désirait manger de la confiture Zarbour,
00:37:12ce n'est pas le moment d'en acheter.
00:37:14La dernière cuvée vient de tourner.
00:37:21Non, André, ne me frappe pas, je ne suis pas coupable.
00:37:24J'ai été imprudente, c'est vrai,
00:37:26mais c'était pour ça un gros zague.
00:37:32André !
00:37:35André, tu te fais du mal pour rien.
00:37:38T'entends, chéri ?
00:37:40Pardon ?
00:37:42Chéri, je veux pas que tu souffres.
00:37:44Il faut pas que tu t'imagines des choses.
00:37:47Fleur, je n'imagine pas.
00:37:49J'ai vu.
00:37:51Non.
00:37:53Non, André.
00:37:55Tu as cru voir.
00:37:57Arrête de me prendre pour un imbécile.
00:38:00Enfin, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:38:04Non, non, non, pas maintenant.
00:38:06Mais si quelqu'un rentrait.
00:38:08Mais qu'est-ce qui t'arrive ?
00:38:10Je veux te rassurer.
00:38:12Je veux calmer ton désarroi injustifié.
00:38:15Injustifié ?
00:38:17Mais toute la classe en a été témoin.
00:38:20Témoin de quoi ?
00:38:22Du dernier exploit de la folle.
00:38:24Mais qu'est-ce qu'elle a fait encore, celle-là ?
00:38:27Elle a giflé la confiture.
00:38:32Elle a giflé Françoise Zarbour ?
00:38:35Jamais. Après la manière dont elle s'est déjà conduite avec Chopin.
00:38:38S'il te plaît.
00:38:40Celui-là, n'en parlons plus.
00:38:42Oh non, mais je te jure.
00:38:44Ne me jure rien.
00:38:48Je dois penser à Saint-Gonzague.
00:38:50Uniquement à Saint-Gonzague.
00:38:54Il ne faut pas que la petite Zarbour se plaigne à son père.
00:38:57Tu te rends compte ?
00:38:59Si elle quittait le collège.
00:39:01Oh non.
00:39:03Je ne sais plus où j'en suis.
00:39:05Reprenons.
00:39:07Jean Béraud a été assassiné parce qu'il savait qu'un crime allait être commis dans ce collège.
00:39:12Ça ne me dit pas qui voulait tuer qui.
00:39:15Mademoiselle Le Dantec, est-ce que je peux vous parler une seconde ?
00:39:18Je vous écoute.
00:39:20Vous avez giflé Françoise Zarbour.
00:39:22C'est exact.
00:39:24J'exige que vous vous excusiez auprès de Françoise de l'avoir frappée.
00:39:27Ah bon ?
00:39:29Sinon j'en parlerai à mon père.
00:39:31Et qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ?
00:39:34Mon père c'est les moquettes Elino Lebon.
00:39:37Les moquettes Elino Lebon ? Mais c'est très intéressant.
00:39:40Allez donc rejoindre vos camarades.
00:39:42Mon père vous fera renvoyer de Saint-Gonzague.
00:39:46C'est qui commence à m'agacer ce genre de crétin ?
00:39:48Figurez-vous que votre père c'est Elino et vous-même, je n'en ai rien à secouer.
00:39:52Jamais personne n'a osé me parler sur ce ton.
00:39:55Quel ton ?
00:39:58Il n'y a pas de lurette que quelqu'un aurait dû oser lui parler sur ce ton.
00:40:16André ?
00:40:18André, qu'est-ce qui vous arrive ?
00:40:23De l'eau, vite !
00:40:28Tenez André, buvez, buvez.
00:40:37Cette fille...
00:40:39Mais quelle fille ?
00:40:41Imogène Le Dantec.
00:40:43Elle est morte ?
00:40:45Non.
00:40:47Mais c'est pire.
00:40:49Elle a failli tuer le fils Lebon.
00:40:53Les moquettes.
00:40:57Les moquettes.
00:41:03Mes chers collègues,
00:41:05en tant que directeur de cet établissement,
00:41:10j'ai pris une décision que je crois nécessaire.
00:41:15Mlle Le Dantec ayant frappé deux élèves
00:41:17qui comptent parmi ceux auxquels Saint-Gonzague tient le plus,
00:41:20j'entends que dès demain matin, elle ait quitté cette maison.
00:41:23Sans commentaire.
00:41:25Cela s'agit bien sûr dans l'intérêt du collège.
00:41:29Maintenant que cette affaire est réglée, je vous souhaite à tous bon appétit.
00:41:32Merci.
00:41:40Chers collègues,
00:41:42monsieur le directeur,
00:41:44en tant que professeur dans cet établissement,
00:41:47je me permets de vous dire que je ne partirai d'ici
00:41:50qu'après en avoir pris moi-même la décision.
00:41:55Je vous ferai expulser par la police.
00:41:57Ça m'étonnerait. Je suis ici pour l'aider.
00:42:00L'aider ? A quoi, grand-dieu ?
00:42:04A démasquer le meurtrier de Jean Béraud.
00:42:07Vous voulez dire qu'il est parmi nous ?
00:42:10Très perspicace pour un professeur de gymnastique, monsieur Rondeau.
00:42:14Effectivement, le meurtrier est parmi nous.
00:42:17Monsieur Jean Béraud lui-même me l'a dit.
00:42:20J'imagine le fantôme de ce pauvre Béraud
00:42:23rentrant dans votre chambre.
00:42:27C'est ma chère, mon assassin.
00:42:30Il me gêne. Vengez-moi.
00:42:34Quelques instants avant sa mort,
00:42:37Béraud m'a révélé le nom de la personne qui allait le tuer.
00:42:40Dites-le-nous ce nom au lieu de tourner autour du pot.
00:42:44Monsieur Chopion, je suis la seule ici
00:42:47à connaître le nom de l'assassin.
00:42:50Mais il me faut des preuves.
00:42:52Et je suis ici pour les découvrir.
00:42:58Sur ce, vous m'avez coupé l'appétit. Je n'ai plus faim.
00:43:02Bonne nuit.
00:43:04À demain.
00:43:07Mlle Le Dantec,
00:43:09cette nuit fermez bien la porte de votre chambre.
00:43:12Si ce que vous avez dit est vrai, vous êtes maintenant en danger de mort.
00:43:16L'assassin sait que vous le connaissez.
00:43:20Merci de vos conseils, monsieur.
00:43:35Mlle Le Dantec,
00:43:37je me doutais depuis le début que vous n'étiez pas professeure.
00:43:40Je suis emballée par vos exploits.
00:43:42La gifle à la petite peste, le crochet au fils à papa,
00:43:45la tasse de thé à ce mufle de Chopion.
00:43:47Croyez-moi, vous en avez vengé plus d'un.
00:43:50Et pourtant, j'avais très, très peur d'être ridicule.
00:43:54Si vous êtes inquiète, désirez-vous que je reste avec vous cette nuit ?
00:43:58Non, ce n'est pas la peine. J'ai tout ce qu'il faut pour me défendre.
00:44:01Bonne nuit. Merci beaucoup.
00:44:02Vous permettez que je vous accompagne jusqu'à votre chambre ?
00:44:04Oui, je vous en prie.
00:44:13Et si Jean Béraud s'était trompé ?
00:44:15Si le meurtrier n'était pas parmi nous ?
00:44:17Il l'est.
00:44:18Enfin, nous ne sommes pas si nombreux.
00:44:20Si nous éliminons Vermut, c'est sa femme qui, comme je vous l'ai dit,
00:44:23n'a pas quitté le collège ce jour-là.
00:44:26Il reste encore beaucoup de monde.
00:44:28A mon avis, on peut également éliminer Christian Fliot et Sophie Détrossac.
00:44:31Ils sont amoureux.
00:44:33Lui surtout.
00:44:34Ils vivent dans un autre monde.
00:44:37Et Nicole Pincet ?
00:44:38Vous n'y pensez pas ? Rien ne l'intéresse en dehors de ses alambiques et de ses corps nus.
00:44:43Évidemment, le nombre de coupables se rétrécit.
00:44:47Merci de votre collaboration, Mlle Morny.
00:44:49Je vous souhaite une bonne nuit de réflexion, Mlle Le Dantec.
00:44:52Bonsoir.
00:44:53Bonsoir.
00:45:12Bonsoir.
00:45:42Monsieur Chopin ?
00:46:11Bonsoir.
00:46:30Installez-vous ici, vous serez tranquilles pour rédiger votre rapport.
00:46:36Allez me chercher immédiatement tous les professeurs.
00:46:38Monsieur le directeur et madame également ?
00:46:39Bien sûr.
00:46:40Ils ont été très secoués.
00:46:41Je vais faire mon possible.
00:46:46Alors, Kellner ?
00:46:49Vos conclusions ?
00:46:51Je n'ai fait aucun doute que le seigneur Chopin est mort d'une batte dans la tête.
00:46:54Ah bon ? Je croyais qu'il était mort empoisonné.
00:46:56Non, je ne plaisante pas, chef.
00:46:58Mais s'il s'agissait d'un suicide.
00:47:06On aurait retrouvé l'arme de crime à ses côtés,
00:47:08or le jardinier formel n'a rien vu.
00:47:10Ça, quelqu'un aurait pu le...
00:47:15Entrez !
00:47:18Vous nous avez fait demander ?
00:47:19Entrez.
00:47:29Tout le monde est là ?
00:47:30Non, il ne manque que monsieur le directeur.
00:47:32Ah ben, le voilà.
00:47:39Mon mari s'excuse, il n'a pas pu vous recevoir tout à l'heure
00:47:41parce qu'il était trop...
00:47:43trop secoué.
00:47:45Je vous en prie, asseyez-vous.
00:47:46Merci.
00:47:49Je ne vois pas mademoiselle Le Dantec.
00:47:50Elle n'est pas dans sa chambre.
00:47:52Le concierge la cherche partout.
00:47:53Bien.
00:47:56Nous allons commencer sans elle.
00:48:00Mesdames et messieurs,
00:48:01je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'il s'agit d'un meurtre.
00:48:06Le deuxième
00:48:07dont a été victime un professeur de ce collège.
00:48:10Que ce soit bien clair entre nous, je n'accuse personne.
00:48:15Enfin, pour le moment.
00:48:17Monsieur Chopion a été tué d'une balle de révolver.
00:48:22Il faut retrouver l'arme.
00:48:25Mon adjoint va fouiller vos chambres.
00:48:26Non.
00:48:28Ne protestez pas, je connais mon devoir
00:48:29et personne ne m'empêchera de l'accomplir.
00:48:32Monsieur,
00:48:33vous allez servir de guide à mon adjoint.
00:48:35Mais enfin, qu'est-ce qu'il y a, Romain ?
00:48:36Oui, à vos ordres, chef.
00:49:04Alors, qu'est-ce qu'il y a ?
00:49:06Je ne sais pas.
00:49:17Il a servi à pas très longtemps.
00:49:20Et je vous fiche mon billet
00:49:21que la balle qu'on va trouver dans le crâne de la victime
00:49:23sera du même calibre que celui de ce pistolet.
00:49:27Il faut quand même attendre l'autopsie, chef.
00:49:28Merci, je connais mon métier.
00:49:30Où allez-vous trouver cette arme ?
00:49:33Eh bien, dans une chambre
00:49:34que ce monsieur m'a dit être celle de mademoiselle Le Dantec.
00:49:39Peut-on savoir ce qu'il y a d'étonnant
00:49:40à ce que l'on retrouve dans ma chambre
00:49:41un revolver qui m'appartient ?
00:49:43Rien, assurément.
00:49:45Mais maintenant, vous allez nous dire
00:49:46pourquoi c'est votre revolver
00:49:47qui a servi à tuer Chopion.
00:49:49Simplement parce qu'on me l'a volé.
00:49:51Très original comme défense.
00:49:53Mon pauvre Norbert.
00:49:55Mais la vérité n'est jamais très originale.
00:49:58Je ne suis pas votre pauvre Norbert
00:49:59et maintenant, ça suffit.
00:50:01Vous avez tué Chopion
00:50:02comme vous avez tué Béraud.
00:50:03Et pourquoi je les aurais tués ?
00:50:05Parce que vous êtes un monstre.
00:50:07Parce que...
00:50:08Parce que depuis que je suis à Plouguirec,
00:50:10vous essayez de me rendre fou.
00:50:12Parce que vous avez le meurtre dans le sang.
00:50:14Parce que...
00:50:15Parce que dès que vous êtes dans la région,
00:50:17j'ai l'impression de vivre en enfer.
00:50:20Parce que...
00:50:21Parce que...
00:50:23Parce que...
00:50:25Parce que...
00:50:26Parce que...
00:50:28Mon pauvre Norbert.
00:50:30Lui faire un coup, ça vous fera un bien fou.
00:50:34Non.
00:50:36Elle a empoisonné.
00:50:38Elle va vous tuer.
00:50:40Ça ne vous fait rien à vous comme leur.
00:50:42Vous voulez prendre ma place ?
00:50:45Je vais la tuer !
00:50:46Je vais la tuer !
00:50:47Qu'est-ce qu'il se passe encore ici ?
00:50:49Trouillé.
00:50:50On vous entend hurler à l'autre bout du parc.
00:50:52Mais il n'y avait rien, monsieur le juge.
00:50:53Alors, vous en êtes où de cette enquête ?
00:50:56Nous avons retrouvé l'arme du crime
00:50:58dans la chambre de Mademoiselle de Dantec.
00:51:00Elle a avoué que...
00:51:01que ce revolver lui appartenait.
00:51:02Tenez, monsieur le juge.
00:51:03C'est exact ?
00:51:04Oui, c'est exact.
00:51:05Bien.
00:51:06Trouillé est fait devenir le médecin légiste,
00:51:07le photographe, en bref, le topo habituel.
00:51:09Je suis étonné d'avoir vous le demander.
00:51:10Tout cela aurait dû être fait depuis longtemps.
00:51:13Tout le monde dehors, s'il vous plaît.
00:51:24Attendez-moi derrière la porte.
00:51:25Oui.
00:51:29Vous vous rendez compte, Mademoiselle de Dantec,
00:51:30que tout vous désigne
00:51:31comme la meurtrière de René Chopion ?
00:51:34Alors, il suffit que le criminel
00:51:35prépare n'importe quelle mise en scène
00:51:36digne d'un débile profond
00:51:37pour qu'immédiatement, vous tombiez dans le panneau.
00:51:39Je vous en prie, Mademoiselle de Dantec.
00:51:40Je vous en prie.
00:51:42Pouvez-vous m'expliquer les raisons
00:51:44pour lesquelles j'aurais tué Chopion ?
00:51:51Oui, monsieur Vermute.
00:51:52Ce que se passe-t-il ?
00:51:55C'est elle qui a tué Chopion.
00:51:56Tiens.
00:51:57Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer ça ?
00:51:58Elle l'a menacée de mort,
00:51:59devant témoin, hier au déjeuner.
00:52:02Mademoiselle de Dantec ?
00:52:04Petite phrase lancée en l'air,
00:52:05comment on lance comme ça
00:52:07quand on n'a rien à dire ?
00:52:08Oui, tiens, ce serait trop facile, hein ?
00:52:12Il y a beaucoup plus grave, monsieur le juge.
00:52:15Il y a les menaces que monsieur Vermute
00:52:16s'est adressées à monsieur Chopion
00:52:18lorsqu'il l'a surpris avec sa femme entre ses bras.
00:52:21Oh !
00:52:22Monsieur Vermute, c'est vrai ?
00:52:24Oui.
00:52:28C'est ennuyeux, ça, monsieur Vermute.
00:52:31Très ennuyeux pour vous.
00:52:33Vous aviez un motif plausible
00:52:34pour vous débarrasser de René Chopion.
00:52:37Très mauvais, ça, monsieur Vermute.
00:52:38Très mauvais.
00:52:43Monsieur le juge,
00:52:45je voudrais vous soumettre une réflexion
00:52:46que je me suis faite
00:52:47à propos de la mort de René Chopion.
00:52:49Je l'écoute.
00:52:51Je connais peu mademoiselle de Dantec
00:52:52et pourtant, je suis certain
00:52:54que si elle avait voulu abattre Chopion,
00:52:56elle ne se serait pas servie de son propre revolver.
00:52:58Pourquoi ?
00:52:59Je suis persuadé qu'il y a eu erreur sur la personne.
00:53:02Le duffle coat que portait Chopion
00:53:04ressemblait étonnamment à celui
00:53:05que portait mademoiselle de Dantec ce soir-là.
00:53:07Et alors ?
00:53:08Dans la nuit, la confusion était possible.
00:53:11À mon avis,
00:53:12le meurtrier de Chopion
00:53:14est le même que celui de Jean Béraud.
00:53:17Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer ça ?
00:53:19Mademoiselle de Dantec a eu l'imprudence hier soir
00:53:22de dire devant tout le monde
00:53:23qu'elle connaissait le nom de ce meurtrier.
00:53:26On comprend aisément qu'elle n'ait pas perdu de temps.
00:53:28Je le vois.
00:53:29Je vous remercie.
00:53:46Oh, mon Dieu !
00:53:50Monsieur directeur !
00:53:52Monsieur directeur !
00:53:53Monsieur directeur !
00:53:56Que se passe-t-il, mademoiselle Pincet ?
00:53:57C'est affreux, monsieur directeur.
00:53:59Je viens du laboratoire.
00:54:00On a fracturé la porte de l'armoire aux produits toxiques.
00:54:03On a dérobé un flacon de cyanure de potassium
00:54:06et du coup empoisonné tout le collège.
00:54:09Mais qu'est-ce qu'il y a encore, André ?
00:54:12Oh, rien, ma pauvre amie.
00:54:13Les ennuis continuent.
00:54:20Non, attendez !
00:54:24Allez-y.
00:54:25Vous pouvez boire sans crainte.
00:54:28Moi, j'ai ma bouteille de lait.
00:54:29Il n'y a rien de tel comme antidote.
00:54:35C'est incroyable.
00:54:36Je ne me suis pas absentée plus de dix minutes du laboratoire.
00:54:44Prends donc un peu de purée.
00:54:45Non, non, écoute.
00:54:46Moi, je ne peux rien avaler.
00:54:47Je ne peux rien avoir.
00:54:48Je ne peux rien avoir.
00:54:49Je ne peux rien avoir.
00:54:50Je ne peux rien avoir.
00:54:51Je ne peux rien avoir.
00:54:52Non, écoute.
00:54:53Moi, je ne peux rien avaler.
00:54:54J'ai trop peur.
00:54:56André, regarde la purée.
00:54:58Elle a une drôle de couleur.
00:54:59Enfin, tout le monde en a à manger.
00:55:01Mais ce n'est pas une raison.
00:55:04Allez-y de bon cœur.
00:55:05N'hésitez pas.
00:55:07Faites-moi ce que je vous dis.
00:55:09Vous l'avez bien cherché.
00:55:10C'est bien fait.
00:55:12Mais qui nous dit que l'assassin
00:55:13ne va pas tous nous éliminer
00:55:14pour être sûr de ne pas vous rater ?
00:55:23Alors, il n'y a personne de malade ?
00:55:24Non, personne.
00:55:27Bon sang, les fromages.
00:55:28Attendez.
00:55:33Alors, Kemner ?
00:55:35Il n'y a toujours pas de pépins, chef.
00:55:37Il n'y en aura plus.
00:55:38Le suspect sait que je suis là.
00:55:39Tout de même.
00:55:40Je vous dis qu'il ne se passera rien.
00:55:42Je connais le coupable
00:55:43et le coupable sait que je le connais.
00:55:45Vous ne pensez pas Mlle Le Dantec ?
00:55:46Si, justement.
00:55:48Elle a réussi à tromper le juge
00:55:49mais moi, elle ne me trompera pas.
00:55:50Je vais exercer une surveillance discrète
00:55:52et au premier geste du suspect,
00:55:53je lui passe les menottes
00:55:54et là, la main dans le sac,
00:55:55elle sera bien obligée d'avouer.
00:55:57Venez, il ne faut pas la perdre de vue.
00:56:21C'est bon ?
00:56:22Oui.
00:56:50C'est bon ?
00:56:51Oui.
00:57:08Un petit coup de veau,
00:57:09mon amour.
00:57:20Un petit coup de veau.
00:57:51Entrez !
00:57:54C'est moi.
00:57:57Je ne vous dérange pas ?
00:57:58J'étais en train de travailler,
00:57:59qu'est-ce que vous voulez ?
00:58:00Il y a une drôle d'odeur
00:58:01dans ce flacon. Sentez.
00:58:04Oui, c'est du chouchane, ça pue.
00:58:05C'est bon ?
00:58:06Oui.
00:58:07C'est bon ?
00:58:08Oui.
00:58:09C'est bon ?
00:58:10Oui.
00:58:11C'est bon ?
00:58:12Oui.
00:58:13C'est bon ?
00:58:14Oui.
00:58:15C'est bon ?
00:58:16Oui.
00:58:17C'est bon ?
00:58:18Oui.
00:58:19C'est bon ?
00:58:20Oui.
00:58:21C'est bon ?
00:58:22Oui.
00:58:23C'est bon ?
00:58:24Oui.
00:58:26C'est bon ?
00:58:27Oui.
00:58:28C'est bon ?
00:58:29Oui.
00:58:30C'est bon ?
00:58:31Oui.
00:58:32Le chouchane, ça pue.
00:58:33Mais je regrette,
00:58:34le chouchane n'a jamais pué.
00:58:37Il y a une odeur très bizarre là-dedans.
00:58:41Effectivement,
00:58:42je connais mal l'odeur du chouchane,
00:58:44mais j'en connais une autre
00:58:45qui me dit quelque chose.
00:58:47On va en avoir le garnet.
00:58:48Il venait pour vous violer.
00:58:49Mais, Mlle Dantès, je ne permettrai pas.
00:58:51Mais, à Blouguerec, il est très connu.
00:58:53Il fait la sortie des écoles, nous sous son imperméable.
00:58:56S'il n'était pas gendarme, il y a belle lurette qui serait sous les verrous.
00:58:59Satyre.
00:59:03Mais que c'est vilain, trouillé, que c'est dur.
00:59:06Venez, vous êtes passés.
00:59:14Il n'y a pas de doute, c'est bien Lucianio le potassium.
00:59:17On n'a pas les inaïs, il y avait de quoi tuer un d'autre.
00:59:19Vous en avez bu ?
00:59:21Évidemment.
00:59:23J'en prends tous les jours avant de me coucher.
00:59:25Pour être sûre de dormir comme une bûche.
00:59:27N'en abusez pas, Mlle Pincé, c'est très dangereux.
00:59:48Luciano, viens.
00:59:58Non !
00:59:59Non, s'il te plaît !
01:00:01Non !
01:00:18Arrêtez, arrêtez !
01:00:24C'est lui, le monstre.
01:00:26Il va vouloir m'assassiner.
01:00:28Mais calmez-vous. Qu'est-ce qui s'est passé.
01:00:30C'est lui.
01:00:31Emmenez la folle.
01:00:33Je vous en supplie.
01:00:35Vous m'emmenez la folle.
01:00:37Aller, Rondeau, conduisez-la dans sa chambre.
01:00:40J'ai été dans le couloir à surveiller.
01:00:42Puis je vois la folle qui se ramasse.
01:00:44à surveiller, puis je vois la folle qui se ramène du haut de l'escalier, elle me dit
01:00:48quelque chose. Peu après, j'entends un bruit de lutte. Alors je me rapproche, et puis je
01:00:55vois, je vois quelqu'un qui se bat avec quelqu'un d'encagoulé. J'interviens, j'accupe l'encagoulé,
01:01:04qui me file entre les doigts parce qu'il y a l'hystérique qui m'a tiré par le bas
01:01:06du pantalon, qui m'a fait tomber par terre et qui s'est rué sur moi. « Non, il y a
01:01:11des pommes, quelque chose à boire, puis prune. » « Aïe ! »
01:01:18« Attention. » « Maintenant, reposez-vous bien. »
01:01:23« J'étais inquiet, chef. On vient de me dire que vous étiez en infirmerie. »
01:01:28« Vous avez une drôle de tête. Qu'est-ce qui s'est passé ? »
01:01:31« Vous ne devinez pas ? » « Non. »
01:01:33« J'ai été agressé cette nuit en portant secours à quelqu'un en danger de mort. »
01:01:36« Par qui, chef ? » « Vous me demandez par qui ? »
01:01:40« Vous ne voulez pas dire... »
01:01:42« C'est elle. L'hystérique. Le danger public. »
01:01:46« Mademoiselle Imogène... » « Ne prononcez pas ce nom devant moi ! »
01:01:49« Mais pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ? »
01:01:51« Cette fois-ci, c'est décidé. Ou je la tue, ou je me suicide. »
01:01:56« La prochaine fois que je la vois, je lui tire dessus avant qu'elle dise un mot. »
01:02:00« Puis j'écouterai ses explications après. »
01:02:02« Non, vous n'avez pas le droit, chef. C'est contraire au règlement. »
01:02:05« Je m'en fous ! »
01:02:07« Mon Dieu ! Mais c'est vrai, on ne m'a pas menti ! »
01:02:14« Vous m'avez dit que vous étiez à l'infirmerie, Norbert. »
01:02:16« Je ne voulais pas le croire. »
01:02:19« Vous avez une drôle de tête. »
01:02:23« Je venais m'excuser pour hier soir. »
01:02:25« Je ne vous avais absolument pas reconnue. »
01:02:29« Il paraît que vous m'avez sauvée la vie. »
01:02:32« Sans recul, je vous embrasse. »
01:02:38« Vous piquez. »
01:02:40« Mais vous avez un très joli turban, Norbert. »
01:02:44« Et m'embrassez. »
01:02:46« Et m'embrassez. »
01:02:48« Et m'embrassez, la sorcière ! »
01:02:50« Au secours ! Au secours ! Au secours ! Au secours ! »
01:02:55« Ça ne s'arrange pas, Trouillet. »
01:03:02Heureusement qu'il est inoffensif.
01:03:04En tous les cas, Mademoiselle Le Dantec,
01:03:06vous venez encore d'échapper à la mort.
01:03:09Quoi ?
01:03:11Il est chargé ?
01:03:14Non !
01:03:23Entrez.
01:03:25Je vous dérange ?
01:03:26Pas du tout.
01:03:27J'ai besoin de vous parler.
01:03:29Je vous ai dit que je serais ravie de vous aider.
01:03:31Asseyez-vous.
01:03:34Vous connaissez bien Jean-Pierre Grand ?
01:03:36Ça fait deux ans qu'il est ici.
01:03:38J'ai beaucoup de plaisir à bavarder avec lui.
01:03:40Il a un certain humour.
01:03:42Vous le soupçonnez ?
01:03:44Je le soupçonne de protéger quelqu'un.
01:03:46Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
01:03:48Hier soir, il a voulu me sauver la vie en vidant mes bouteilles d'eau.
01:03:53Il savait que j'allais mourir.
01:03:55Les bouteilles d'eau.
01:03:57Il savait qu'il y avait du poison dedans.
01:03:59Vous pensez qu'il savait aussi qui l'avait mis ?
01:04:03Évidemment.
01:04:05Peut-être une femme dont il était amoureux.
01:04:08Ou un homme.
01:04:10Un homme ?
01:04:12Il est homosexuel ?
01:04:13Non, ce n'est pas cela.
01:04:14Mais il a un grand sens de l'amitié.
01:04:16C'est lui qui a fait engager Raymond Rondeau à Saint-Gourzac.
01:04:18Autrefois, Rondeau lui a sauvé la vie au cours d'un incendie,
01:04:21et il ne l'a pas oublié.
01:04:23Et vous pensez que Rondeau pourrait tuer quelqu'un ?
01:04:27Je ne connais rien de lui.
01:04:29Il parle peu, ne s'occupe que de sport et de gymnastique.
01:04:33C'est un garçon curieux.
01:04:35Je découvrirai ce qui a poussé Raymond Rondeau à assassiner Jean Perrault.
01:04:54Je vous en prie, je vous en prie.
01:04:55Allez, on y va ?
01:04:57Allez.
01:04:58Allez, viens un peu plus, s'il vous plaît.
01:05:23Allez, on y va ?
01:05:54Kemner.
01:05:56C'est Fritz que je viens d'apprendre.
01:05:57Oui, elle a été assommée, chef.
01:05:59Un mauvais coup sur la tête.
01:06:00C'est trop beau.
01:06:01Je n'arrive pas à y croire.
01:06:03Elle va mourir.
01:06:04Ah non, elle est juste commissionnée.
01:06:06Norbert.
01:06:08Kemner, vous êtes là, mes amis.
01:06:11Je ne suis pas morte.
01:06:13Hélas.
01:06:14Kemner, je vous confie la garde de Mademoiselle Ledoux.
01:06:17Je vous en prie.
01:06:18Je vous en prie.
01:06:19Je vous en prie.
01:06:20Je vous en prie.
01:06:21Kemner, je vous confie la garde de Mademoiselle Ledantek.
01:06:23Il est hors de doute qu'on cherche à l'éliminer.
01:06:26Si vous avez des courses à faire en ville, mon vieux.
01:06:29Vous venez pas.
01:06:36Je me demande comment je ne suis pas morte.
01:06:39Je me souviens de deux mains autour de mon cou.
01:06:43Et puis c'est le trou noir.
01:06:46On ne sait pas exactement ce qui s'est passé.
01:06:48C'est M. Gras qui vous a ramené dans ses bras.
01:06:51Il a dit que vous avez trouvé près des vieilles écuries.
01:06:55Il a rien dit d'autre ?
01:06:57Non.
01:06:59C'est parce qu'il tient à cacher son complice.
01:07:02Quel complice ?
01:07:07Raymond Rondeau.
01:07:10Un hôteux Raymond Rondeau.
01:07:14Kemner, allez me chercher une bouteille de chouchenne.
01:07:16J'en ai bien besoin.
01:07:17Oh, non, Mademoiselle Imogène.
01:07:19Faites ce que je vous dis.
01:07:20Je cherche l'assassin, vous cherchez le chouchenne.
01:07:22Je ne peux pas tout faire, Kemner.
01:07:26Trouillez, cette affaire n'a que trop duré.
01:07:28Je veux le nom du meurtrier ce soir.
01:07:29Vous m'entendez ? Ce soir.
01:07:30Mais, M. le juge...
01:07:31Débrouillez-vous, vous avez assez d'éléments comme ça.
01:07:34Sinon, je mets la police sur le coup.
01:07:36Et vous, je vous fais muter à la circulation.
01:07:38Mais, M. le juge...
01:07:39C'est clair ?
01:07:40C'est la rouquine, vous voyez ?
01:07:41Ça suffit.
01:07:42N'essayez pas toujours de rejeter la faute sur les autres.
01:07:44Vous n'avez qu'à vous en prendre à votre propre incapacité.
01:07:47D'accord.
01:07:49Au revoir, M. le juge.
01:07:50Bonne route.
01:08:07Mademoiselle Dantec, nous sommes heureux de vous revoir saine et sauve parmi nous.
01:08:11Vous nous avez fait peur.
01:08:13Je me suis laissé dire que vous m'aviez sauvé la vie, M. Grant.
01:08:15N'exagérons rien.
01:08:16Je me suis contenté de vous retrouver inanimée par terre.
01:08:19Et puis, de vous ramener au collège.
01:08:21C'est tout.
01:08:23Vous savez ce qui m'est arrivé exactement ?
01:08:25Vous avez dû vous cogner dans une branche.
01:08:28Une branche ?
01:08:32Qu'en pensez-vous, M. Rondeau ?
01:08:34Moi, rien.
01:08:35Pourquoi ?
01:08:37Parce que...
01:08:40Je suis étonnée, je ne vois pas M. le directeur.
01:08:43Eh bien, oui, Mademoiselle.
01:08:44Ritalité.
01:08:46M. Sarbourg vient de retirer sa fille du collège.
01:08:48Ça commence.
01:08:57Mademoiselle Dantec ?
01:08:58Yes ?
01:09:00Mademoiselle Dantec, Jean-Pierre Grant sort de chez moi.
01:09:02Il passera vous voir à l'heure du dîner quand tous les autres seront dans la salle à manger.
01:09:05Il m'a laissé entendre qu'il vous révélera le nom du coupable.
01:09:09Et pourquoi pas maintenant ?
01:09:10Il veut essayer de le convaincre cet après-midi de se dénoncer lui-même.
01:09:14C'est ce qu'il veut.
01:09:45Oh !
01:09:47Mademoiselle Dantec, cette fois-ci, vous aurez beaucoup à manger.
01:09:50Je vous en prie.
01:09:51Je vous en prie.
01:09:52Je vous en prie.
01:09:53Je vous en prie.
01:09:54Je vous en prie.
01:09:55Je vous en prie.
01:09:56Je vous en prie.
01:09:57Je vous en prie.
01:09:58Je vous en prie.
01:09:59Je vous en prie.
01:10:00Je vous en prie.
01:10:01Je vous en prie.
01:10:02Je vous en prie.
01:10:03Je vous en prie.
01:10:04Je vous en prie.
01:10:05Je vous en prie.
01:10:06Je vous en prie.
01:10:07Je vous en prie.
01:10:08Je vous en prie.
01:10:09Je vous en prie.
01:10:10Je vous en prie.
01:10:11Je vous en prie.
01:10:12Je vous en prie.
01:10:13Je vous en prie.
01:10:14Je vous en prie.
01:10:16Vous savez, il vous est très difficile de prouver votre innocence.
01:10:32Attention !
01:10:33Monsieur Grund n'est pas en danger.
01:10:36Il ne se trouve pas mal.
01:10:38Il est touché.
01:10:39Oh mon Dieu.
01:10:40Je suis à vos ordres, M. le juge.
01:10:43Le coupable est là.
01:10:45Mlle Le Dantec s'est rendu coupable d'une tentative d'agression sur la personne de M. Gras.
01:10:50Et elle est responsable vraisemblablement des deux autres meurtres.
01:10:53J'ai peur que vous n'alliez un petit peu vite en besogne.
01:10:56Je vous ai demandé un coupable, c'est vrai, mais pas n'importe lequel.
01:10:59Et votre obstination à vous acharner sur Mlle Le Dantec...
01:11:01M. le juge, j'ai surpris Mlle Le Dantec au moment même où...
01:11:05Oui, Kemener ?
01:11:06Oui, je crois qu'il est bon de préciser, M. le juge,
01:11:08que nous n'avons pas vu Mlle Limogène frapper M. Gras,
01:11:11mais seulement accroupi à côté de la victime et tenant l'arme à la main.
01:11:15C'est vrai, Trouillet ?
01:11:17Oui, je sais pas.
01:11:20Kemener, avez-vous eu l'impression que Mlle Le Dantec
01:11:24tenait l'arme à la main comme quelqu'un qui vient de frapper ou qui s'apprête à frapper à nouveau ?
01:11:27Ah non, pas du tout.
01:11:29Plutôt comme quelqu'un qui vient de trouver quelque chose de bizarre
01:11:33et qui se demande où il l'a déjà vu.
01:11:35Merci, Kemener.
01:11:37Vous, au moins, vous êtes honnête.
01:11:39C'est pas comme ce vieux bigorneau.
01:11:41Vous avez entendu, M. le juge ? Elle m'insulte.
01:11:43Ne hurlez pas, Trouillet. Je ne suis pas sourd.
01:11:45Ça fait des années qu'elle assassine tous les gens qui passent à sa portée,
01:11:49mais maintenant c'est fini. Elle est coincée.
01:11:51Maintenant, ça suffit. Sortez.
01:11:53Ce serait plus utile dehors en empêchant qui que ce soit de quitter la pièce.
01:11:57Allez dehors.
01:12:00Mademoiselle Le Dantec, votre intervention a mis en fuite l'assassin de M. Gras.
01:12:04Est-ce que vous l'avez reconnu ?
01:12:06Non. Tout ça s'est passé tellement vite.
01:12:08S'est-on allé à M. Gras quand il s'est fait attaquer ?
01:12:11Oui. Chez moi.
01:12:13Chez vous ? Et pourquoi ?
01:12:16Il venait me donner le nom du coupable.
01:12:19Il n'en a pas eu le temps.
01:12:22Mais moi, je le connais.
01:12:25Celui qui a tué Béraud et Chaupion, qui a essayé deux fois de m'assassiner
01:12:29et qui a blessé Jean-Pierre Gras, c'est lui.
01:12:33Attendez !
01:12:35Mon Dieu !
01:12:37Vous êtes fous !
01:12:39Mademoiselle Rondeau, expliquez-vous !
01:12:41Vous êtes tous fous !
01:12:43Et la rouquine encore plus que les autres.
01:12:45Votre système de défense est stupide.
01:12:47Je n'ai pas à me défendre puisque je ne suis pas coupable.
01:12:49C'est exact, M. Gras.
01:12:51Jean-Pierre !
01:12:53Mais je sais qui c'est.
01:12:55Le coupable, c'est...
01:13:01Halt ! Où allez-vous ?
01:13:07Sophie !
01:13:09Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Vous êtes fous !
01:13:11Édez-moi !
01:13:13Les gens parlent à vos supérieurs ! Vous serez cassés !
01:13:15Je ne suis pas coupable !
01:13:17Je ne suis pas coupable !
01:13:19Les gens parlent à vos supérieurs ! Vous serez cassés !
01:13:21Vous n'avez pas le droit de la frapper !
01:13:23Je pensais que c'était Mlle Le Dantec !
01:13:25Merci, Norbert.
01:13:27Vous l'avez tuée ?
01:13:29Le coupable, c'est elle.
01:13:33Vous vous dites n'importe quoi pour vous rendre intéressant.
01:13:35C'est de la pure invention !
01:13:37Vous êtes un mythomane paranoïaque !
01:13:39Calmez-vous, Christian.
01:13:41Je sais que vous l'aimez d'un amour sincère,
01:13:43mais elle n'en voulait qu'à votre argent.
01:13:45C'est faux ! Vous vous mentez !
01:13:47Vous êtes jaloux.
01:13:49Il y a quelques années, Sophie d'Etressac
01:13:51s'appelait Sophie Gerbois.
01:13:53C'était la femme de mon meilleur ami,
01:13:55Alain Gerbois.
01:13:57Alain est mort dans des circonstances étranges,
01:13:59après avoir contracté une assurance sur la vie.
01:14:01Son épouse a disparu
01:14:03avec le montant de la prime,
01:14:05et la police n'a jamais pu prouver sa culpabilité.
01:14:07Mais pour moi, c'est elle qui l'a tuée.
01:14:09C'est de la diffamation !
01:14:11La police n'a rien pu prouver. Vous le dites vous-même !
01:14:13Quelques jours avant sa mort,
01:14:15Alain est venu me trouver pour me dire
01:14:17qu'il soupçonnait sa femme de vouloir l'assassiner.
01:14:19Dites-moi,
01:14:21c'est très grave ce que vous dites là, M. Graas,
01:14:23mais ça ne prouve pas que Mlle d'Etressac
01:14:25ait tué Jean Béraud.
01:14:27Voyez, Graas,
01:14:29vous n'avez pas encore gagné la partie.
01:14:31Il y a quinze jours, notre directeur,
01:14:33M. Vermutsch,
01:14:35nous a annoncé l'arrivée d'un nouveau professeur de dessin
01:14:37chaudement recommandé par vous,
01:14:39M. Fluot.
01:14:41Et j'ai eu la surprise de voir arriver Sophie Gerbois.
01:14:43Enfin, je veux dire Sophie d'Etressac.
01:14:47Elle a semblé contrariée de me trouver dans ce collège,
01:14:49mais elle n'en a rien laissé paraître.
01:14:51Jusqu'au jour où...
01:14:55Qui est-ce ?
01:14:57C'est moi. C'est Jean-Pierre.
01:14:59Sophie, il est temps qu'on se parle.
01:15:01Mais il est très tard !
01:15:03De quoi voulez-vous qu'on parle ?
01:15:05J'en ai pour un instant.
01:15:07Qu'est-ce qu'il y a ?
01:15:09J'ai une migraine épouvantable. J'ai envie de me coucher.
01:15:13Qu'est-ce que vous comptez faire avec Christian Fluot ?
01:15:15C'est pas pour me demander ça
01:15:17que vous me dérangez maintenant.
01:15:19Vous allez l'épouser ?
01:15:21Ça vous regarde pas.
01:15:23Et puis d'abord,
01:15:25qu'est-ce que ça peut vous faire ?
01:15:27Vous avez l'intention de le tuer,
01:15:29comme vous avez tué Alain ?
01:15:31Écoutez, je ne vous permets pas.
01:15:33Vous sortez de ma chambre ou j'appelle au secours.
01:15:35Allez-y, ça ne me dérange pas du tout.
01:15:37Ah oui ? Et qu'est-ce que vous savez ?
01:15:39Vous êtes qu'un minable.
01:15:41Vous croupissez dans votre médiocrité
01:15:43et vous croyez que vous allez pouvoir mettre des bâtons dans les roues ?
01:15:47Pour la mort d'Alain, en plus, on n'a jamais rien pu prouver contre moi.
01:15:49Et ce sera pareil
01:15:51après la mort de Christian Fluot ?
01:15:53Écoutez, c'est pas un petit
01:15:55professeur de merde
01:15:57qui va m'empêcher de faire ce que je veux.
01:15:59Et si je vous dénonce ?
01:16:01Si vous me dénoncez, je vous tuerai.
01:16:03Je vous jure que je vous tuerai.
01:16:05Je vous en crois tout à fait capable.
01:16:07D'ailleurs, si je devais mourir d'une façon accidentelle,
01:16:09sachez qu'il y a une lettre chez un inter
01:16:11où je révèle pas mal de choses vous concernant.
01:16:13J'y laisserai peut-être ma peau,
01:16:15mais je me suis juré de venger Alain.
01:16:17Bon, ça suffit, allez-vous sortir.
01:16:19Ne l'écoutez pas, il raconte n'importe quoi.
01:16:23Tout va bien ?
01:16:25Oui, Christian, tout va bien.
01:16:29Monsieur le juge, cette nuit-là,
01:16:31Jean Béraud a entendu notre conversation.
01:16:35J'étais obligée de le tuer.
01:16:37Sophie...
01:16:41René Chopion, c'était une erreur.
01:16:43Dans l'obscurité,
01:16:45je l'ai pris pour mademoiselle Le Dantec.
01:16:47Je croyais que Jean Béraud
01:16:49avait eu le temps de lui révéler mon nom.
01:16:51Vous êtes d'être sac,
01:16:53vous êtes en état d'arrestation.
01:16:55Bon, allons,
01:16:57monsieur Friot, soyez raisonnable.
01:16:59Je veux pas, je l'aime !
01:17:01Sophie, je vous paierai le meilleur avantage.
01:17:03Sophie, je vous paierai le meilleur avocat
01:17:05et il vous sortira de là.
01:17:07Sophie, je vous épouserai.
01:17:11Bravo, mademoiselle Le Dantec.
01:17:13Dites-moi, il y a longtemps
01:17:15que vous saviez que mademoiselle d'être sac
01:17:17était coupable ?
01:17:19Dès le début, cette jeune femme apparaît suspecte.
01:17:21Je savais que c'était elle.
01:17:23Ça, elle est forte, notre image.
01:17:25Comment t'as fait pour la coincer ?
01:17:27Un vieux truc de métier, le colique.
01:17:29On commence par accuser un innocent,
01:17:31le coupable n'est plus sur le qui-vive
01:17:33et tu portes la stockade.
01:17:35T'entends ça, Yvette ?
01:17:37Elle est rusée, Imogène.
01:17:39Bougrin, tu m'emmerdes.
01:17:41Il veut pas nous gonfler toute la soirée
01:17:43avec son Imogène, celui-là.
01:17:45Madame Bougrin est pas dans un bon jour, on dirait.
01:17:47Je vois ça.
01:17:49Laisse tomber, Bougrin.
01:17:51On finira par les mater, nos babèches.
01:17:53Et puis, Trouillet, qu'est-ce qu'il a fait dans l'histoire ?
01:17:55Trouillet, l'équidique ?
01:17:57Il a tourné en rond, comme d'habitude.
01:17:59Mais, par contre,
01:18:01y'en a un qui va monter en grade,
01:18:03c'est Kemener.
01:18:05C'est un gars du pays.
01:18:07Bon, allez, c'est ma tournée. Pour les gars du pays, hip hip hip...
01:18:09Pour Imogène, hip hip hip...
01:18:11Hip hip hip...
01:18:13Hip hip hip...
01:18:29Hip hip hip...
01:18:33Tu veux plaire, Imogène ?
01:18:59Imogène
01:19:01Imo imo imo imo imo
01:19:03Imogène
01:19:05Imo imo imo imo imo
01:19:07Imogène
01:19:09Imo imo imo imo imo
01:19:11Imogène
01:19:13Imo imo imo imo imo
01:19:15Imogène
01:19:23Je suis un sacré phénomène
01:19:25et je m'appelle Imogène
01:19:27C'est un prénom
01:19:29que m'ont légué
01:19:31mes ancêtres écossais
01:19:33Moi, je suis bretonne
01:19:35et j'en suis fière
01:19:37et j'adore me bagarrer
01:19:39Et les bretonnes, on en est fières
01:19:41elles nous aiment bien rigoler
01:19:43Taisez-vous
01:19:45les grands fous
01:19:47ou je vais vous jouer du bignou
01:19:49Imo imo imo imo imo
01:19:51Imogène
01:19:53Imo imo imo imo imo
01:19:55Imogène
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01:19:59Imogène
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01:20:03Imogène
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01:20:07Imogène
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