DB - 24-06-2024
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TVTranscription
00:00:00Bonsoir.
00:00:09Vous ne me reconnaissez pas ?
00:00:11Si.
00:00:13Imogène.
00:00:15Imogène de Dantec.
00:00:19La fille de l'amiral de Dantec.
00:00:21Grand héros de la bataille de l'Atlantique.
00:00:24Oh papa.
00:00:27A Chouchen, à votre santé.
00:00:32Je suis ici ce soir pour vous raconter une bien étrange histoire.
00:00:35Une histoire bien étrange en vérité.
00:00:38A tout de suite.
00:00:56L'héros de la bataille de l'Atlantique.
00:01:01L'héros de la bataille de l'Atlantique.
00:01:24Coup direct.
00:01:26Une minute d'arrêt.
00:01:32Pardon, monsieur l'agent.
00:01:34Excusez-moi, monsieur l'agent.
00:01:36Mon képi.
00:01:38Vous savez combien ça me coûte un képi comme ça ?
00:01:40C'est quand même pas très grave, monsieur l'agent.
00:01:42C'est pas très grave, mais je rêve.
00:01:44Regarde-moi, je suis pas agent.
00:01:46Je suis adjudant de la gendarmerie nationale.
00:01:48C'est pas pareil, faut pas confondre.
00:01:50Sans blague.
00:01:54Laisse tomber, Suzanne.
00:01:56Le képi s'est alors ramolli de serment.
00:01:59Qu'est-ce qu'il a dit, le zazou ?
00:02:02Je peux répéter pour voir ?
00:02:08Dites-moi, gendarme.
00:02:10Vous êtes déjà allé au guignol ?
00:02:13Oui, pourquoi ?
00:02:15Vous connaissez Niafron, alors ?
00:02:17Pas personnellement, non.
00:02:19En tout cas, ça fait rire les gens.
00:02:21La preuve.
00:02:29Dans un premier temps,
00:02:31je ramasse mon képi avec mes petites mains.
00:02:35Dans un deuxième temps, j'en parle à personne.
00:02:59Ça y est.
00:03:01Je suis généreux.
00:03:29C'est bien.
00:03:33On fait caser notre hémogène.
00:03:35Je vous entends, docteur.
00:03:37Dieu n'a rien à y voir.
00:03:39C'est le recordage.
00:03:44Tu te trouves pas un peu vieux, toi ?
00:03:46C'est pas qu'ils sont vieux.
00:03:48C'est la vie.
00:03:50C'est la vie.
00:03:52C'est la vie.
00:03:54C'est la vie.
00:03:56Tu te trouves pas un peu vieux, toi ?
00:03:58C'est pas qu'ils sont vieux.
00:04:00C'était ça ou rien.
00:04:02On va pas en plus nous faire la difficile, non ?
00:04:04Un colonel.
00:04:06À la santé d'hémogène.
00:04:16Oh, Erwan.
00:04:20Chic, chic, chic.
00:04:22C'était à ma mère.
00:04:24Non seulement vous êtes beau, subtil, intelligent, gracieux.
00:04:26Propre, mais...
00:04:28En plus, vous avez du cœur.
00:04:32Et le cœur, c'est tellement rare.
00:04:38Non, c'est trop tôt.
00:04:42C'est pas toi qui m'aurais offert la bague de ta mère.
00:04:44Je fais jamais de cadeaux.
00:04:46C'est un principe.
00:04:48C'est pour quoi ?
00:04:50C'est pour une chambre.
00:04:52Ah, c'est complet.
00:04:54On a réservé.
00:04:56Quel nom ?
00:04:58Tanguy.
00:05:00Tanguy, non.
00:05:02Vous pouvez pas regarder sur le registre ?
00:05:06C'est comme ça que tu reçois la clientèle ?
00:05:08N'oublie pas que tu n'as qu'une étoile.
00:05:10Si tu continues, ton hôtel va tomber dans un trou noir.
00:05:12Occupe-toi de ce qui est sur la carte.
00:05:14Allez, venez.
00:05:16Tout le monde s'amuse.
00:05:32Merci.
00:05:34M'autorisez-vous à descendre à la cave ?
00:05:36Bien sûr.
00:05:38Tout ce qui est à moi est à vous, mes amis.
00:05:40Mon amie.
00:05:42S'il vous plaît.
00:05:44Je voulais vous dire...
00:05:46Je sais pas ce que ça fait d'être fiancé,
00:05:48mais ça a l'air formidable.
00:05:50C'est merveilleux, Kevin.
00:05:52Mais merveilleux.
00:05:54C'est enivrant et...
00:05:56Pas comme le chouchum, bien sûr.
00:05:58Comme quoi ? Comme du champagne ?
00:06:00Voilà, exactement.
00:06:02Merci.
00:06:04Regarde-moi ça.
00:06:06Le Kevin, il la ramène beaucoup.
00:06:08Depuis que son chef est parti...
00:06:10Pour une fois, il s'amuse.
00:06:12Alors, Kevin ?
00:06:16Il est pas là, l'équipe, ils dansent ?
00:06:18C'est sûr que si.
00:06:20Je serais bon pour le rapport au capitaine.
00:06:26Au rapport, Kevin.
00:06:36Kevin !
00:06:42C'est moi.
00:06:44Gardez-vous.
00:06:46Vous avez été renvoyé du GIGN, lieutenant ?
00:06:48Ici, c'est moi qui pose les questions.
00:06:50J'ai des questions mineures.
00:06:52Maison du travail.
00:06:54Vous tenez tellement à gâcher mes fiançailles ?
00:06:56Vous...
00:06:58Oui, je savais que ça vous ferait un choc.
00:07:00Erwann ?
00:07:02Erwann ?
00:07:04Oui, mon aimé, je suis là.
00:07:06Je débouche les bouteilles,
00:07:08je suis à vous tout de suite.
00:07:10Chacun ses goûts.
00:07:12Vous allez trinquer avec nous, crouillé ?
00:07:14Non, merci, je ne bois plus.
00:07:16Kevner, en route.
00:07:18Pas du tout, c'est mon invité.
00:07:22Et moi, c'est mon support de nez.
00:07:24Je regrette, c'est mon invité.
00:07:26Et moi, c'est mon support de nez.
00:07:28Attention, le dentec,
00:07:30ne le prenez pas comme ça.
00:07:32En stage, j'ai appris plein de choses.
00:07:34Moi, je peux vous assommer d'un...
00:07:36Comme ça.
00:07:38Vous devriez mettre ce trublillon à la porte, Erwann.
00:07:42Où est-il ?
00:07:46Eh bien, je vous souhaite bien du courage.
00:07:48Kevner, on s'en va.
00:07:58Eh bien ?
00:08:00Pardon ?
00:08:02Vous ne trouvez rien de mieux que de vous cacher au fond de la salle ?
00:08:04Voyons.
00:08:06Vous vous respectez, moi, de pusillanimité, de dérobade.
00:08:08Voyons, vous errez, Mamie.
00:08:10Vous laissez un pandore gâcher nos fiançailles ?
00:08:14Belle mentalité, Erwann.
00:08:22Vous butez trop de champagne, Mamie.
00:08:24Je bute ce que je veux
00:08:26et qui je veux.
00:08:28Vous êtes colonel, oui ou non ?
00:08:30Oui, bien sûr.
00:08:32Ne vous mettez pas dans des états pareils.
00:08:34Faites-moi un sourire.
00:08:36Un douce.
00:08:38Ma douce, Mamie, mon aimée.
00:08:40Vous m'échauffez la galette, Erwann.
00:08:44Je vais te réveiller, Eugène.
00:08:54À partir de maintenant,
00:08:56comme combien j'en bois,
00:08:58je redémarre à zéro.
00:09:00Attendez.
00:09:02Je vous en mets un gros bloc de papier, moi.
00:09:12C'est fou ce que le mariage peut rendre sur-de-soi.
00:09:16Un.
00:09:18Yvette, la bouteille.
00:09:30Un.
00:09:42C'est pas Dieu possible.
00:09:46Pire que son père.
00:09:52Tu n'as pas honte.
00:09:54Moi qui croyais que t'étais devenue raisonnable.
00:09:56Mais qu'est-ce qu'il va dire,
00:09:58ce qu'il va me dire ?
00:10:00J'ai l'impression que je ne me marierai jamais.
00:10:02C'est ça, c'est sûr.
00:10:04Tu continues à te conduire comme une fille des rues.
00:10:06À boire et à te battre en public.
00:10:10Tu vois, maman, il y a seulement 24 heures,
00:10:12je trouvais que c'était l'homme,
00:10:14mais idéal.
00:10:16Et maintenant, je ne crois plus en rien.
00:10:18Veux-tu te taire ?
00:10:20Ce serait toi, je ne ferais pas les difficiles.
00:10:22C'est le Kersélex.
00:10:24C'est un bel homme, qui a du bien.
00:10:26C'est une belle femme.
00:10:28Ce qui ne gâte rien.
00:10:30Et breton par-dessus le marché.
00:10:32Tu avoueras qu'on ne peut pas rêver mieux pour toi.
00:10:38Et pourtant, tu vois, je ne me vois pas du tout
00:10:40finir mes jours avec ce gominu.
00:10:42Je préfère rester fille.
00:10:44Tu as raison, ma grande.
00:10:46Continue.
00:10:48Ce n'est pas fille que tu resteras.
00:10:50C'est vieille fille.
00:10:52Il va me dire quoi ?
00:10:56Il va me dire quoi ?
00:11:02On peut dire que vous avez le chic pour arriver au bon moment.
00:11:04Bonjour, belle et à corte soubrette.
00:11:06Je viens dans son temple adorer l'éternel.
00:11:08Pourrais-je susurrer un mot
00:11:10dans le pavillon de ma fiancée ?
00:11:12Non.
00:11:14Non ? Diable, diable,
00:11:16lui murmurer une nommatopée, peut-être.
00:11:18Non.
00:11:20Ce n'est pas grave.
00:11:22Je me tairai.
00:11:24Ces épines seront des virgules.
00:11:28Pardon.
00:11:30Imogène n'est pas en état de vous recevoir.
00:11:32Sortez immédiatement de cette maison.
00:11:38Qui était-ce, Marivonne ?
00:11:40J'ai cru reconnaître la voix
00:11:42de l'autre abruti.
00:11:46C'est bien moi.
00:11:48Belle Imogène.
00:11:50Qu'est-ce que vous faites dans cette chambre ?
00:11:52L'air vous va bien.
00:11:54Permettez,
00:11:56Belle Imogène, au plus empressé des amants,
00:12:00cette intrusion.
00:12:02Vous, mon amant ?
00:12:04Sens dix-huitième, bien sûr.
00:12:06Vous êtes ici
00:12:08dans ma chambre de jeune fille.
00:12:10Aucun homme n'y est jamais entré.
00:12:12Sauf papa, bien sûr.
00:12:14Alors sortez immédiatement.
00:12:16Écoutez, je ne comprends pas.
00:12:18Mon amour,
00:12:20hier soir, à peine nous fêtions
00:12:22nos fiançailles, ce matin...
00:12:24Ce matin, nous fêtons notre rupture.
00:12:26Ah oui ?
00:12:28Bon, puisque c'est comme ça,
00:12:30rends-moi la bague.
00:12:32Que vous êtes vulcaire, Erwann !
00:12:36Première sommation.
00:12:40La seconde sera la dernière, Erwann.
00:12:46Je préfère m'en aller.
00:12:50Bon.
00:12:56Dunaire, mon garçon, Dunaire.
00:12:58Tu dois changer ici.
00:13:00J'ai appris beaucoup de choses pendant le stage,
00:13:02notamment qu'une gendarmerie, c'est comme une ambassade.
00:13:04Il faut que quand on y entre, on dise
00:13:06c'est ça, la France, c'est beau, c'est grand,
00:13:08c'est généreux.
00:13:12Après le sol, vous me ferez les carreaux.
00:13:20Dis donc, Hemmer.
00:13:24Ça vous dit rien, sa tête ?
00:13:26J'ai déjà vu ce type-là quelque part.
00:13:28C'est le fiancé d'Himogène ?
00:13:30Je suis pas aveugle.
00:13:32État civil.
00:13:34Colonel Kerselek.
00:13:36Grande croix de la Légion d'honneur.
00:13:38Un héros.
00:13:40Un héros, c'est pas un métier.
00:13:42Il est de Quimperlé.
00:13:44Mais je sais pas où est-ce qu'Himogène est allé le chercher.
00:13:46Sa tête me dit quelque chose,
00:13:48mais c'est tout trop fin.
00:13:50Et tout.
00:13:54Voulez-vous que j'aille l'arrêter, chef ?
00:13:56Pour quel motif ?
00:13:58Pour vous faire plaisir.
00:14:02Laissez-moi vous dire,
00:14:04ce ne sont pas les occasions qui vous manquent.
00:14:06C'est vrai, chef.
00:14:08À Plougueric,
00:14:10on attendait plus que vous.
00:14:18Je vous chienne, chef.
00:14:20C'est la dernière cuvée.
00:14:22Ça guérit tout, ça.
00:14:24Allez me jeter ça en toilette.
00:14:26Jeter quoi, chef ?
00:14:28Ça.
00:14:30Oh non.
00:14:32Vous pouvez pas me faire ça.
00:14:34Ça fait deux mois que je la garde,
00:14:36spécialement pour vous.
00:14:38Je vous ai déjà dit qu'il y a un certain moment
00:14:40que vous ne pouvez pas me faire ça.
00:14:42Vous ne pouvez pas me faire ça.
00:14:44Vous ne pouvez pas me faire ça.
00:14:46Je vous ai déjà dit qu'il y a un certain nombre
00:14:48d'objets que je ne veux plus voir traîner
00:14:50dans cette gendarmerie.
00:14:52Les verres et les bouteilles en font partie exécution.
00:14:54Exécution, chef.
00:14:56C'est le mot ?
00:15:02Je le connais.
00:15:16C'était bien, Karine ?
00:15:18Oui.
00:15:24Je vous prie de me suivre, monsieur Le Cameneur.
00:15:26Désolé, je ne suis pas en service.
00:15:28Je dors.
00:15:30Oh, peut-être.
00:15:32Je vais en faire
00:15:34de la chair à saucisse.
00:15:40J'en peux plus, Jean-Marc.
00:15:42Je crois qu'on va être heureux,
00:15:44nous aussi.
00:15:58Dandrocopos Minor
00:16:00Piquet-Péchette.
00:16:12Piquet-Péchette.
00:16:36Imogen.
00:16:38Trouillé de mon cœur.
00:16:40Je vous embrasse.
00:16:44Elle m'a encore disjoncté.
00:16:46Un peu de tenue,
00:16:48mademoiselle Edentech.
00:16:50Au nom de la France,
00:16:52je souhaiterais vous poser quelques questions
00:16:54à propos de votre fiancée.
00:16:56Le Guidaouègue.
00:16:58Il a déjà porté plainte ?
00:17:00Porté plainte ? Contre qui ?
00:17:02Suivez-moi. J'ai refroidi ses ardeurs
00:17:04pendant toute la matinée,
00:17:06avant qu'elle perde de temps, Trouillé.
00:17:08Ça ne m'intéresse pas.
00:17:10Qu'est-ce que vous voulez à ce glandourène ?
00:17:12Un confidentiel.
00:17:14Je sais que la délation et la menace sont les deux mamelles
00:17:16de la police, mais je suis ici, chez moi.
00:17:18Alors fichez le camp avant que je m'énerve, Trouillé.
00:17:20Je ne suis pas policier, je suis gendarme.
00:17:22Un mot de plus et je vous arrête pour racolage sur la voie publique.
00:17:28Si on se mariait, Trouillé ?
00:17:30Puisque c'est comme ça, je me passerai de vos réponses.
00:17:32Passez votre lune de miel où vous voulez,
00:17:34avec qui vous voulez, mais tenez-vous-le pour dit.
00:17:36Vous ne passerez pas le seuil de ma gendarmerie.
00:17:40Il faudra bien que vous m'y emmeniez
00:17:42dans votre gendarmerie, Trouillé.
00:17:44Parce que je connais un colonel qui va se faire refroidir
00:17:46et ça sera pour de bon.
00:17:48À la jeunesse
00:17:50et
00:17:52à la beauté.
00:17:54C'est rare en ce monde.
00:18:02Surtout dans ce trou.
00:18:06Vous buvez quelque chose ?
00:18:08Une bière ?
00:18:10Une pression ?
00:18:12Je veux dire une pression.
00:18:14Tiens,
00:18:16sers-lui une.
00:18:18Mais qu'est-ce qu'elle croit, mon dieu ?
00:18:20Mais qu'est-ce qu'elle croit ?
00:18:22Je suis amoureux d'elle, moi.
00:18:26Franchement,
00:18:28franchement.
00:18:30Parce qu'elle n'avait pas
00:18:32cette baraque.
00:18:36Ils sont dix ans là, mais qu'il n'y a rien d'héritable.
00:18:40Il reste de l'eau incorporée.
00:18:42Il y a longtemps que je leur ai viré.
00:18:48Seulement, la baraque
00:18:50me passe le nez. Mais en plus, je vais perdre
00:18:52les 25 000 balles de la bague.
00:18:54Oui, ça suffit.
00:18:56Vous avez assez bu.
00:18:58Pardon ? Alors allez, cuvez dehors.
00:19:00Tu ne vas pas virer des clients maintenant, Bougrain, non ?
00:19:02C'est un vrai monsieur.
00:19:04C'est un monsieur qui dit la vérité, ça.
00:19:06Tais-toi.
00:19:08Moi, vivant, personne ne lira de mal d'hymogène
00:19:10derrière mon comptoir.
00:19:14Ça, ça peut s'arranger.
00:19:16Bande de gars.
00:19:22Allez, ne me visitez plus
00:19:24au direct.
00:19:26Pas
00:19:28la paire de Bretagne.
00:19:30Tiens, un peu.
00:19:32Tais-toi.
00:19:34Couche-toi.
00:19:38Ça va coucher ton chien pourri.
00:19:44Alors visitez-le,
00:19:46Plouguet.
00:19:48La paire de Bretagne,
00:19:50ses bistrots, ses boudins, sa piste d'âne, etc.
00:19:52Tu parles de...
00:19:54La paire.
00:19:58Si c'était encore ton colonel,
00:20:00c'est lui.
00:20:02Dis-lui que je fais charger la cavalerie.
00:20:04Et si ça ne lui suffit pas,
00:20:06je fais donner l'artillerie lourde.
00:20:10Non, non, non. Laisse.
00:20:12Je vais lui montrer qu'une fille de Plouguet
00:20:14ne baisse pas son bignou
00:20:16devant un milliard de gamelots.
00:20:24Viens voir le colonel au café.
00:20:26Il était comme un fou.
00:20:28Il avait trop bu.
00:20:30Il hurlait votre nom.
00:20:32Mais Suzanne, c'est normal.
00:20:34Il est très, très amoureux.
00:20:36Oui, enfin...
00:20:38Garce, salope,
00:20:40il aime mieux comme mot d'eau, je crois.
00:20:42Oui.
00:20:44Quoi d'autre?
00:20:46Il a parlé de votre maison,
00:20:48120 m2,
00:20:50et de votre bac de fiançailles.
00:20:52Fin de son prix.
00:20:54Il a dit combien?
00:20:563 000.
00:21:00Il s'est fait avoir.
00:21:02Ou alors il raconte des histoires.
00:21:04J'ai vu la même dans le catalogue des Trois Dolmènes,
00:21:06à 3 002.
00:21:08Il a juré devant tout le monde
00:21:10qu'il voulait la reprendre de force.
00:21:12Il a juré.
00:21:14Eh bien, moi aussi, je vais jurer.
00:21:16Je vais lui faire avaler sa goujaterie.
00:21:18Est-ce que je peux vous demander un service, Suzanne?
00:21:20Un très grand service.
00:21:26C'était rien, chef.
00:21:28C'était juste le câble d'embrayage.
00:21:30Quand tu seras avec les mains, tu iras à la papeterie.
00:21:32Sortons, je vais te parler.
00:21:42Kemener, j'aurai besoin de 700 fiches
00:21:44d'un casier asserru.
00:21:46Des fiches? Pourquoi faire, chef?
00:21:48Le B à bas du gendarme.
00:21:50Nous allons neuter un casier asserru.
00:21:52Le B à bas?
00:21:54Le B à bas du gendarme.
00:21:56Nous allons noter scrupuleusement
00:21:58les habitudes, les qualités,
00:22:00les défauts, le comportement, les tares familiales
00:22:02des 700 habitants de Plouguirec.
00:22:04A commencer par Mlle Le Dantec,
00:22:06pour elle, j'aurai besoin de grandes fiches.
00:22:08Cartonnées 21-29-7.
00:22:10Les fiches, c'est comme pour des criminels.
00:22:12Mais, chef, on les connaît par cœur.
00:22:14C'est des amis.
00:22:16Le gendarme n'a qu'un ami, son uniforme,
00:22:18Kemener, et il est temps de combler
00:22:20les lacunes dues à ton incompétence.
00:22:22Enfin, chef, c'est ridicule.
00:22:24Ils ont rien fait.
00:22:26En stage, le psychologue nous a appris
00:22:28que l'innocence était un état transitoire
00:22:30pouvant mener aux pires excès.
00:22:32Landru.
00:22:34Landru.
00:22:36Avant de devenir Landru.
00:22:38Qu'est-ce qu'il avait fait?
00:22:40Rien, chef.
00:22:42Vous voyez bien. Il était innocent.
00:22:46Ah oui, chef.
00:22:52M. Terzelek.
00:22:54Ah, j'ai pas le temps.
00:22:56Je l'ai déjà acquitté, ce village de fous.
00:22:58Moi, mieux, je me porterai.
00:23:00Je voulais juste vous dire, M. Terzelek,
00:23:02je vous approuve du fond du cœur.
00:23:04Ah bon?
00:23:06Quand je pense, cette femme...
00:23:08Ne me parlez pas d'elle.
00:23:10Dire qu'elle avait la chance de vous avoir.
00:23:12Un homme comme vous, plein d'intelligence,
00:23:14de courage, un héros au charme viril.
00:23:16Tout le monde n'a pas votre discernement.
00:23:18Cela me fait tant de peine.
00:23:20Que vous partiez si vite.
00:23:24Je comprends votre réaction de dignité,
00:23:26mais...
00:23:28Y a pas qu'Hémogène sur terre.
00:23:30Je suis là, moi aussi.
00:23:38Et votre fiancé?
00:23:40Oh, lui, à part la pêche,
00:23:42y a que ça qui l'intéresse.
00:23:44Alors qu'il y a de si belles promenades
00:23:46à faire tous les deux, la main dans la main.
00:23:50Oui.
00:23:56Encore une autre.
00:23:58La carce.
00:24:00La carce.
00:24:12Je vous en prie, Juan.
00:24:14Je déteste qu'on vous voie sans public.
00:24:16Un public?
00:24:18Il n'y a personne, à des kilomètres à l'avant.
00:24:24Au sein de cette nature, en fait,
00:24:26je me sens comme l'âme du Dieu le Pont.
00:24:30Suzanne,
00:24:32soyez mon Aphrodite.
00:24:34Oh, Juan.
00:24:36Venez.
00:24:38J'opère une grange un peu plus loin.
00:24:40Entièrement tapissée de foie.
00:24:44Quand le sens pratique s'allie à la poésie.
00:24:46Ah, vous êtes la plus adorable des femmes.
00:24:50Vous habitez dans le coin?
00:24:52Non, pourquoi?
00:24:54Comme ça.
00:24:56J'essayais d'imaginer la maison de vos rêves.
00:24:58Oh, la mienne est immense,
00:25:00avec des fenêtres au fond
00:25:02sur un jardin entièrement planté de glissines.
00:25:04J'en changerais pour rien au monde.
00:25:08On va en faire grand'chose ensemble.
00:25:10Croyez-moi.
00:25:12Oh, Juan.
00:25:14C'est hyper caramélisé.
00:25:24Quel gars de merde.
00:25:38C'est superbe.
00:25:40C'est spacieux.
00:25:44Je ne vois point de foin, Suzanne.
00:25:48Tiens.
00:25:50Quelle surprise.
00:25:52Suzanne Ekerzelek.
00:26:00Un guet-apens?
00:26:02Vous êtes fait, Ekerzelek.
00:26:04Bande de salopes.
00:26:08Alors vous, vous allez me le payer.
00:26:10Tite, tite, tite, tite.
00:26:12J'ai trouvé.
00:26:14Tenez.
00:26:16La bague de votre mère.
00:26:18La bague de...
00:26:20De toute façon, je n'en ai rien à foutre.
00:26:22C'est une copie en toc.
00:26:26Mais c'est quoi ce folklore?
00:26:28Vous m'avez gravement offensé, Ekerzelek.
00:26:30Vous me devez réparation.
00:26:32J'ai oublié mes gants.
00:26:34Moi, je pourrais très bien vous coller une mornifle.
00:26:36Vous avez le choix des armes.
00:26:38Je ne suis pas Manuel.
00:26:42Ça m'aurait donné.
00:27:08Défendez-vous, je vous découpe un rondel.
00:27:10Je me sens un petit peu ballonné.
00:27:24Imogène!
00:27:28Arrêtez, Imogène.
00:27:30Ce n'est pas le moment de vous évanouir, Ekerzelek.
00:27:38Arrêtez.
00:27:40Arrêtez.
00:27:42Arrêtez.
00:28:08Oh, merde!
00:28:10Oh, c'est pas bon, ça.
00:28:40Yann, je viens de voir quelque chose d'horrible.
00:28:42Il y a un coup de tchouchène.
00:28:44Il n'y a plus de tchouchène, ici.
00:28:46Alors, qu'est-ce qui vous arrive, le couédic?
00:28:48Vous avez vu le fantôme du presbytère?
00:28:50Non, c'est pire, bien pire.
00:28:52Le fiancé, Ekerzelek.
00:28:54Il est tendu, raide mort, dans un grand jeu d'armes.
00:28:56Il faut y aller, chef. Vite.
00:29:00Non, prenons.
00:29:02Il est où, la scie, là, sur le bureau?
00:29:04Vous ne me reconnaissez pas.
00:29:06Je suis le menuisier.
00:29:08Le couédic.
00:29:12Bien.
00:29:14Que faisiez-vous au lieu d'y aller, à grand jeu d'armes?
00:29:18Je ne vois pas le rapport.
00:29:20Répondez.
00:29:24J'étais allé inspecter mon bois de sapin.
00:29:26Pour la coupe.
00:29:30Tu sais ce que c'est, quand Imogène est...
00:29:32Tu sais ce que c'est, quand Imogène est à Plouguirec,
00:29:34j'essaie toujours d'en avoir un ou deux d'avance.
00:29:36Un ou deux quoi?
00:29:38Des cercueils.
00:29:40Voilà que ça recommence.
00:29:42Vous vous foutez de ma gueule.
00:29:44Non, la preuve, ça n'a pas traîné.
00:29:46On va aller voir.
00:29:50Mais si vous vous foutez de ma gueule,
00:29:52moi, je vous casse.
00:29:54Vous, vous gardez le poste.
00:29:56Vous appelez le médecin.
00:29:58Vous lui dites de nous rejoindre à la grande.
00:30:00Allez.
00:30:06J'ai soif.
00:30:08Et voilà comment on rompt ses fiançailles
00:30:10quand on est né à Plouguirec.
00:30:12C'est net et sans babures.
00:30:14Je voudrais bien avoir votre courage.
00:30:16J'ai été mariée de force,
00:30:18avec une obrété épouvantable.
00:30:20Un monstre.
00:30:22Un monstre? Mais c'est monstrueux, Suzanne.
00:30:24Et le divorce, vous y avez pensé?
00:30:26Tu veux pas en entendre parler?
00:30:28Tu veux pas en entendre parler?
00:30:30Il tient trop à l'argent de mes parents.
00:30:32Et puis, il a dit qu'il me tuerait avant.
00:30:34Si on commençait à tuer
00:30:36tous les gens qu'on aime pas,
00:30:38ce serait un vrai bain de sang
00:30:40entre la Pointe du Ras et le Mont-Saint-Michel,
00:30:42sans oublier Plouguirec.
00:30:44Non, croyez-moi, il veut me tuer.
00:30:46Il en est capable.
00:30:48C'est pour ça que je me suis enfuie avec Jean-Marc.
00:30:50Et qu'est-ce que Jean-Marc en pense,
00:30:52de tout ça?
00:30:54Jean-Marc, il en sait rien.
00:30:56J'ai pas voulu le mêler à tout ça.
00:30:58Je lui ai rien dit.
00:31:00Rien dit.
00:31:02Il me gêne.
00:31:06J'ai un grand service à vous demander.
00:31:10J'ai un certain don pour régler
00:31:12les problèmes des autres.
00:31:14Non, non, non.
00:31:16Ne me vexez pas.
00:31:18J'ai pas l'habitude de facturer mes prestations.
00:31:20Je marche principalement au feeling,
00:31:22accessoirement au chouchenne, mais de toute façon, je marche.
00:31:24Non, mais c'est pas ce que vous croyez.
00:31:28J'ai récupéré une dizaine de petits diamants avant de m'enfuir.
00:31:30Et je voudrais pas que mon mari les retrouve.
00:31:34Vous êtes la seule personne en qui j'ai confiance.
00:31:36Je vous en prie, gardez-les.
00:31:40Je vous remercie de votre confiance.
00:31:42Ça me touche beaucoup, ma petite Suzanne.
00:31:44Et croyez-moi, ils sont...
00:31:46en sécurité, vos cailloux.
00:31:50Si jamais il m'arrivait quelque chose,
00:31:52donnez-les à Jean-Marc,
00:31:54en souvenir de moi.
00:31:58Allons, allons, allons.
00:32:00Il va rien vous arriver du tout.
00:32:02Je suis là. Et quand Hymogène est là, tout va.
00:32:04Vous connaissez maintenant.
00:32:06Vous avez vu comment je prends les problèmes.
00:32:08Je prends le corps.
00:32:10Ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:32:12Vous savez, Hymogène, je vous trouve vraiment formidable.
00:32:14C'est vrai que je suis formidable.
00:32:16Un peu trop, même.
00:32:18C'est bien pour ça que j'ai toutes les preuves du monde
00:32:20que vous êtes aussi formidable que moi.
00:32:22Mais non, je suis sûre qu'il existe.
00:32:24C'est qu'une question de temps.
00:32:26Mais oui, vous allez le trouver.
00:32:28Séduisante comme vous êtes.
00:32:30Vraiment ?
00:32:32Vraiment.
00:32:36Je vois rien.
00:32:38Il était là. Il était là, comme je vous vois.
00:32:50Oh, merde, il s'est ressuscité.
00:32:52Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
00:32:54Oh, mais c'est moi.
00:32:56C'est moi.
00:32:58Je n'ai rien fait.
00:33:08Personne ne vous accuse.
00:33:10Qui vous a attaqué ?
00:33:14Cette salope avec ses cheveux rouges.
00:33:16Ses deux complices, les amoureux.
00:33:18Ça, je me vengerai.
00:33:20Expliquez-vous.
00:33:22Il me gêne, le dentec. Elle m'a attiré dans un guet-apens.
00:33:24Ça, c'est parfait.
00:33:26Ah, oui ?
00:33:28C'est parfait. Est-ce que vous êtes en état de nous suivre jusqu'à la gendarmerie ?
00:33:30Pour quoi faire ?
00:33:32Vous portez plainte, pardit.
00:33:34Non, pas question.
00:33:36Comment, pas question ?
00:33:38Non, je ne porte pas plainte.
00:33:40Je vous somme de porter plainte.
00:33:42Un deux-quarts élèques ne va pas régler ses comptes devant un maréchaussé.
00:33:44Si vous vous obstinez,
00:33:46c'est pour vagabondage et pour outrage à force de l'ordre.
00:33:48Fichez-moi la paix, il va à la fin.
00:33:50Je ne vous ai rien demandé.
00:34:00Eh bien, ce cadavre, où est-il ?
00:34:02Ah, voilà.
00:34:06Ça vous amuse, Adjudant-Chef ?
00:34:08J'étais en pleine consultation.
00:34:10Vous vous prenez pour qui, Trouillet,
00:34:12le Mussolini de Ploughirin ?
00:34:14Un mot de plus,
00:34:16et je vous embarque pour outrage à agence sur la voie publique.
00:34:18C'est du délire paranoïaque, ça.
00:34:20Je vous aurais prévenu, Kerber.
00:34:22Le Quédic.
00:34:24Adjudant.
00:34:26Emmenez-moi cet abruti au poste.
00:34:28Je ne suis pas gendarme, je suis menuisier.
00:34:30Ah, vous aussi vous y mettez.
00:34:32Alors bon, dans ce cas, c'est moi qui vous emmène au poste.
00:34:34Tous les trois. Allez.
00:34:36Calmez-vous, mon ami.
00:34:38Je vais vous recevoir à mon cabinet.
00:34:40Je ne suis pas votre ami, je ne suis l'ami de personne.
00:34:42Je suis adjudant-Chef, ça ne se voit pas ici ?
00:34:44Si.
00:34:46Il faut que je me calme.
00:34:48Où étions-nous ? Il y avait un monsieur.
00:34:50Monsieur.
00:34:52Monsieur !
00:34:56Colonel.
00:34:58Colonel.
00:35:00Vous voulez porter plainte ?
00:35:04On ne fera pas dingue dans ce bled.
00:35:12C'est pas possible.
00:35:20Burrico,
00:35:22démunis.
00:35:24Avec un père,
00:35:26Triste a une liaison.
00:35:28Avec Kerber.
00:35:30Je m'en fous.
00:35:42Il y a des morts.
00:36:02Il y a des morts.
00:36:04Réveille-toi.
00:36:06Réveille-toi, grand con.
00:36:08Qu'est-ce que c'est ?
00:36:10Réveille-toi.
00:36:12C'est là.
00:36:14Si c'est encore une blague stupide,
00:36:16j'ordonne votre internement d'office.
00:36:18Non, ce n'est pas une blague.
00:36:20Ils m'ont tout taché, la moquette, les draps.
00:36:22Je ne vais jamais avoir tout ça.
00:36:24J'y vais.
00:36:40Et lui ?
00:36:46Il respire.
00:36:50Allez.
00:36:52Alors,
00:36:54qu'est-ce que je vous avais dit ?
00:36:56Chacun aime bien reconnaître un mort d'un vivant.
00:36:58Oui, c'est ça.
00:37:00Allez voir en bas.
00:37:02Chef,
00:37:04imaginez que, par hasard,
00:37:06un mec ne soit pas alcoolique.
00:37:08Ça lui donnera envie de le devenir.
00:37:12Comme ça, on assassine dans votre hôtel
00:37:14et vous n'entendez rien.
00:37:16J'ai une nouille anormalement développée.
00:37:18Je me mets des boules qui aissent pour dormir.
00:37:20Elle n'est pas trop sale, la chambre ?
00:37:22Ici, c'est moi qui pose les questions.
00:37:24Combien de chambres occupées dans l'hôtel ?
00:37:26Encore une. Le colonel.
00:37:28Tiens.
00:37:32Elle se retrouve toujours seule.
00:37:58...
00:38:10...
00:38:12...
00:38:14...
00:38:16...
00:38:18...
00:38:20...
00:38:22...
00:38:24...
00:38:26...
00:38:28...
00:38:30...
00:38:32...
00:38:34Je vous avertis.
00:38:36Je parlerai qu'en présence de mon avocat.
00:38:38On n'en peut pas parler. On vous demande de nous suivre.
00:38:40Allez !
00:38:42Je ne vous avais pas le droit de m'emmener.
00:38:44Si vous êtes innocent, ça ne sera pas long.
00:38:46Les renseignements, c'est votre voisinage.
00:38:48C'est pas de ma faute s'ils sont morts.
00:38:50Ils sont au courant du meurtre.
00:38:52Les nouvelles vont vite à Plouguirec.
00:38:54Allez !
00:38:56...
00:38:58Il faut que je prenne mon train.
00:39:00Je vais rater la correspondance pour Carrois.
00:39:02C'est pas grave.
00:39:04La compagnie des autocartes d'Armoric fait la correspondance
00:39:06par Daoulas, sa mec du jour.
00:39:08Je vais vous expliquer.
00:39:10Je sais que c'est un peu idiot,
00:39:12mais je ne peux pas rentrer dans un commissariat.
00:39:14On s'y fait. Allez !
00:39:16...
00:39:18...
00:39:20J'espère que tu prends bonne note
00:39:22de ma méthode de travail.
00:39:24L'assassin a arrêté.
00:39:26...
00:39:28Le dossier est presque entièrement bouclé.
00:39:30En moins de temps,
00:39:32tu l'envoies à la victime pour cesser de respirer.
00:39:34C'est beau, chef. C'est comme dans le manuel.
00:39:36Maintenant, il n'y a plus qu'à faire avouer le coupable.
00:39:38Je suis innocent.
00:39:40Allons, Plumeau.
00:39:42Un peu de cran.
00:39:44Tu ne la feras pas.
00:39:46Plumeau. Plumeau.
00:39:48Il ne s'appelle pas Plumeau, chef. Il s'appelle Ker...
00:39:50Les explications viendront plus tard qu'émener.
00:39:52Allons, Plumeau. On t'écoute.
00:39:56Il ne manquait plus que celle-là, tiens.
00:39:58Vous n'avez pas convoqué, il me semble.
00:40:00Ne vous dérangez pas pour moi, Trouillet.
00:40:02Je ne fais que passer.
00:40:04Je suis simplement
00:40:06venu vous dire que
00:40:08Kerzelek était innocent.
00:40:10Merci, Imogen.
00:40:12Merci.
00:40:14C'est un imbécile.
00:40:16Un cloporte.
00:40:18Un lâche.
00:40:20Il serait incapable
00:40:22de s'y coucher, un petit moustique.
00:40:24Je vous vendrai ça,
00:40:26Imogen.
00:40:28Kerzelek...
00:40:30On a eu un Kerzelek ici?
00:40:32Je ne sais pas.
00:40:34Qui me l'heure?
00:40:36Il a recommencé à boire?
00:40:38Mademoiselle de Dantec,
00:40:40avec tout le respect que j'ai pour vous,
00:40:42il est immense.
00:40:44Je vais vous demander de débarrasser le plancher tout de suite.
00:40:46D'accord, Trouillet.
00:40:48D'accord.
00:40:50Mais attention pour votre avancement, mon vieux.
00:40:52Je vais m'en occuper, moi, du véritable assassin.
00:40:54Le véritable assassin.
00:40:56Il est devant vous,
00:40:58le véritable assassin.
00:41:00Ambroise Plumeau, déjà arrêtée pour
00:41:02escroquerie, bigamie, usurpation d'identité,
00:41:04captation d'héritage.
00:41:06Me voilà, votre héros.
00:41:08Ni breton, ni colonel, un escroc.
00:41:10Spécialisé dans la jeune fille en mal d'affection.
00:41:12Alors...
00:41:14Toujours amoureuse?
00:41:16Oh!
00:41:18À tard, chef.
00:41:20Toujours amoureuse, Trouillet.
00:41:22Très amoureuse, terriblement amoureuse.
00:41:28Qu'est-ce que t'as fait?
00:41:34Bon.
00:41:36Reprenons Plumeau.
00:41:40Il est minuit.
00:41:42Vous êtes dans votre chambre, furieux.
00:41:44Vous entendez les deux tourtereaux
00:41:46qui rentrent dans la chambre d'un côté.
00:41:48Ils rient. Ils se moquent de vous.
00:41:50La tête vous tourne.
00:41:52C'est le coup de sang.
00:41:54Normal.
00:41:56Vous auriez pu en profiter pour nous débarrasser
00:41:58d'Hymogène par la même occasion.
00:42:00Je plaisante, Kemener.
00:42:02Je plaisante.
00:42:10Comment va-t-il?
00:42:14Il n'a rien cassé. C'est le choc.
00:42:16Vous êtes sa mère?
00:42:18Sa cousine.
00:42:20Sa petite cousine.
00:42:22Telle obstination mérite au moins
00:42:24dix ans de prison supplémentaire.
00:42:26Alors, ou tu avoues, ou je te boucle tout de suite.
00:42:28Je vois pas la différence.
00:42:32Allô?
00:42:34Chef.
00:42:36Allô, chef.
00:42:38Allô, oui.
00:42:40Un cadavre?
00:42:42Mais qui êtes-vous?
00:42:44Je sors accroché.
00:42:46Je file au port.
00:42:48C'est moi qui l'a refroidi, celui-là.
00:42:50C'est moi, tête.
00:42:52Qu'est-ce que je me fous dans ce pays?
00:42:54Ca suffit maintenant. Vous vous taisez.
00:42:58J'avais pas quelque chose à boire.
00:43:00J'ai des frissons.
00:43:02Voilà. Ca, ça peut se faire.
00:43:04Ne bougez pas.
00:43:08Elle est à moitié vide.
00:43:10Je vous jure.
00:43:12Je vous jure, elle était à moitié pleine.
00:43:14C'est pas le moment de picoler,
00:43:16Kimmeneur.
00:43:18Il y a eu un cadavre.
00:43:20Il y a eu un mec qui a téléphoné.
00:43:22Il y a encore un cadavre au port.
00:43:24Ouais, non.
00:43:26Comment, non?
00:43:28Le coup de fil, c'était moi.
00:43:30J'ai un petit compte à régler
00:43:32avec ce monsieur.
00:43:34Kimmeneur, ça m'arrangerait
00:43:36que vous alliez au village.
00:43:38Interrogez tout le monde au sujet
00:43:40d'un barbu costaud, grand,
00:43:42avec une paire de jumelles.
00:43:44Voilà le portrait robot du tueur.
00:43:46D'accord?
00:43:50Prenez ça, vous.
00:43:54Tu vas pas me laisser seul avec elle?
00:44:00Je pense qu'on a plus rien à se dire.
00:44:02Je vous ai fait des cadeaux
00:44:04et ça vous suffit pas?
00:44:14D'accord, je vous dis tout.
00:44:16J'ai entendu des bruits.
00:44:18Des coups, des cris.
00:44:20C'est tout.
00:44:22Et vous n'avez pas eu idée d'intervenir?
00:44:24Non, j'étais déjà en pyjama.
00:44:26Il fallait que je me réveille.
00:44:28Quand je pense que je me suis fiancée avec ça.
00:44:30Et puis?
00:44:32Rien.
00:44:34Enfin, je...
00:44:36Je sais plus.
00:44:38J'ai entendu la porte s'ouvrir
00:44:40et puis la porte se refermer.
00:44:42J'avais oublié
00:44:44mes pantoufles.
00:44:50Qu'est-ce que vous faites?
00:44:52La bague.
00:44:54La bague?
00:44:58Non, ça va pas.
00:45:00Vous êtes complètement cinglés.
00:45:02Rendez-moi ça.
00:45:04Mais c'est à moi, cette bague!
00:45:06Non!
00:45:08J'ai bluffé à la grange.
00:45:10C'est du haut de gamme.
00:45:14La voilà, votre bague.
00:45:16Et si je m'écoutais,
00:45:18je vous ferais subir le même sort qu'un zelec.
00:45:24Allez!
00:45:42Vous avez vu le cadavre?
00:45:44Euh... oui.
00:45:46Attention!
00:45:48Vous avez vu le cadavre?
00:45:50Euh... oui, oui.
00:45:52Ah, mais...
00:45:54Je sais pas.
00:45:56Il est con, quoi.
00:45:58On aurait pu penser
00:46:00qu'en se fiançant, ça irait mieux.
00:46:02On va l'envoyer au préfet et au député.
00:46:04Dès qu'on aura plus de 100 signatures,
00:46:06il faut qu'on nous en débarrasse.
00:46:08Faut voir.
00:46:10Plus un touriste.
00:46:12Toute la commune pleine de cadavres et d'assassins.
00:46:14C'est ça que vous voulez?
00:46:16Qu'est-ce qu'il se passe encore?
00:46:18T'occupe!
00:46:20Les pleines, oui.
00:46:22Et les vides? Elles vont se ranger toutes seules, les vides?
00:46:26C'est bon, je sais.
00:46:30Bonjour, tout le monde.
00:46:32Mon petit bougrin.
00:46:34J'ai besoin de ta vitrine.
00:46:36Vous avez besoin de ma vitrine?
00:46:38Et on peut savoir pour quoi faire?
00:46:40Voilà. Le portrait robot de l'assassin.
00:46:42Je veux que tout Plougirec le voit.
00:46:44Mais moi, je veux pas de cette horreur chez moi.
00:46:46Si tu l'avais pas ramenée à Plougirec,
00:46:48c'est vrai.
00:46:50Et puis d'abord, l'assassin, c'est ton fiancé.
00:46:52Il est en taule.
00:46:54Bon, vous les pin-up.
00:46:56Dégage du plancher.
00:46:58Donne-moi un petit chouchen de bougrin.
00:47:00C'est ça, Imogen. Non, mais te gêne pas.
00:47:02Vas-y, vire les clients de mon café.
00:47:04Je te dirai rien.
00:47:06Et toi, tu dis rien, toi.
00:47:08Bon, écoute, Yvette, ne crie pas comme ça.
00:47:10Comment ça que je crie pas comme ça?
00:47:12Tu sais très bien qu'Imogen déteste ça.
00:47:14Ah, parce que maintenant, tu prends sa défonce.
00:47:16Tu te débrouilles tout seul avec ton café.
00:47:20C'est pas facile de vivre à debout.
00:47:24Dis-moi,
00:47:26tu sais que tout le monde va avoir envie de le voir.
00:47:36Le village entier va défiler dans ton bistrot.
00:47:38Tu vois?
00:47:40Et Trouillet, qu'est-ce qu'il en dit?
00:47:42Il est à 100 % avec moi.
00:47:46Merci, bougrin. Fier fait service.
00:48:16Trouillet!
00:48:18C'est vous qui m'avez envoyé au port pour cette histoire de cadavre, hein?
00:48:20Moi, mon agent?
00:48:22C'est ça.
00:48:24Vous savez que ça peut vous coûter cher, ça.
00:48:28Pourquoi me persécutez-vous, Trouillet?
00:48:30Moi?
00:48:32C'est moi qui vous persécute?
00:48:34Mais vous venez me menacer jusqu'à mon domicile.
00:48:36Vous bouclez mon fiancé. C'est pas de la persécution, ça?
00:48:38Alors qu'est-ce?
00:48:40Mademoiselle Le Dantec, si vous continuez
00:48:42à jouer à ce petit jeu avec moi,
00:48:44je vais vous donner des mesures draconiennes.
00:48:46Pourquoi êtes-vous agressif, Trouillet?
00:48:48Est-ce une façon de vous cacher à vous-même
00:48:50vos propres sentiments?
00:48:52Mes propres sentiments, je...
00:48:54Voyons, Norbert, nous ne sommes plus des enfants.
00:48:56Pourquoi ne pas se dire clairement les choses?
00:48:58Depuis votre retour du stage,
00:49:00je vous sens tendu.
00:49:02Surtout mes fiançailles, d'ailleurs.
00:49:04Et je ne parle pas de cette aversion instinctive
00:49:06que vous avez contre mon fiancé, Kersélek.
00:49:08Évidemment, c'est un escroc.
00:49:10Je suis un gendarme aîné, moi.
00:49:12Ces cocos-là, je les sens.
00:49:16Voyons, Trouillet.
00:49:18Qu'il aille se faire pendre ailleurs,
00:49:20je l'ai corrigé, moi. Relâchez-le.
00:49:22Mais il n'est rien pour moi.
00:49:24Nous allons chercher ensemble
00:49:26le véritable assassin, toi et moi.
00:49:28Je vous interdis de me tutoyer.
00:49:32Trouillet, Trouillet, vous m'aimez.
00:49:34Il faut m'oublier.
00:49:36Mon destin m'est inconnu, certes.
00:49:38Et une chose est certaine,
00:49:40c'est qu'il n'est pas du domaine du quotidien, Trouillet.
00:49:48Trouillet, Trouillet, pourquoi lutter contre l'inéluctable?
00:50:08C'est la mort.
00:50:10C'est la mort.
00:50:32C'est la mort.
00:50:34C'est la mort.
00:50:38Les salauds!
00:50:44Je viens faire ma déposition.
00:50:46Vous tombez bien. Il manquait plus que ça
00:50:48pour boucler le dossier.
00:50:50Vous reconnaissez cet homme?
00:50:52Evidemment.
00:50:54Sélection sédimogène.
00:50:56Le prétendu colonel de Kersélek.
00:50:58Et le véritable assassin de votre ami?
00:51:00Jamais de la vie.
00:51:02Comment jamais de la vie?
00:51:04Vous allez pas commencer à me contrarier?
00:51:06Non, mais l'assassin de Suzanne était plus jeune,
00:51:08plus fort.
00:51:10J'ai à peine eu le temps de le voir, mais je peux jouer d'une chose.
00:51:12Il avait une barbe.
00:51:14Une énorme barbe.
00:51:16Ouvrez immédiatement cette porte.
00:51:18Sinon je vous poursuis pour arrestation arbitraire.
00:51:20On vous a rien demandé, vous.
00:51:22Chef.
00:51:24Si Kersélek est innocent,
00:51:26ça risque de vous coûter cher.
00:51:28Alors si toi aussi tu prends la défense des criminels,
00:51:30je rends mon képi.
00:51:32Allez, libère-le, puisque je te dis.
00:51:34Kersélek, vas-y.
00:51:42Sortez.
00:51:44Sortez. Vite.
00:51:54Alors vous l'apprenez, ma déclaration?
00:51:56Ben oui, je l'apprends.
00:51:58Répéte en zéro, pourquoi pas.
00:52:00J'espère que vous réalisez
00:52:02que le suspect numéro un de cette affaire,
00:52:04maintenant, c'est vous.
00:52:06Ah ben merde, alors.
00:52:08Vous aviez pensé avant.
00:52:10Si on accepte et si on oublie ce barbu mythique
00:52:12que vous êtes bien le seul à avoir vu...
00:52:14Je vous demande bien pardon.
00:52:16C'est le mari de Suzanne.
00:52:18Demandez à mademoiselle le dentec.
00:52:20Elle l'a vu, elle aussi.
00:52:22Justement. C'est bien pour ça que j'en crois pas un mot.
00:52:24Figurez-vous que le mari de votre victime,
00:52:26c'est un bijoutier de Provins.
00:52:28Honnête, estimable.
00:52:30Vous l'avez interrogé?
00:52:32Non, on n'a pas pu. Il était en voyage d'affaires à Amsterdam.
00:52:34Ah, je vois.
00:52:36Bonjour l'enquête.
00:52:38Vous avez vérifié s'il a une barbe, au moins?
00:52:40Vous savez combien il y a de barbus en France?
00:52:44Non?
00:52:46Ben, il y en a beaucoup, des barbus.
00:52:48Et la barbe fait pas l'assassinat.
00:52:50Chef.
00:52:52Landru.
00:52:54Il était barbu.
00:52:56C'est vous qui me l'avez dit.
00:52:58Et Karl Marx?
00:53:00Karl Marx.
00:53:02Portait-il la barbe?
00:53:04Karl Marx.
00:53:08Il était barbu, chef.
00:53:10Jésus.
00:53:12Jésus portait le boucan.
00:53:16Jésus portait la croix.
00:53:18Et alors?
00:53:22Ne me regardez pas comme ça.
00:53:28Je sais pas, chef.
00:53:32Vous voulez boire quelque chose?
00:53:34Non merci, ramassez ce que vous voulez.
00:53:36Voilà.
00:53:46Je viens de poser une plainte.
00:53:48C'est un scandale.
00:53:50Et je vous en tiens personnellement responsable, Trouillet.
00:53:52Allons bon, qu'est-ce qu'il se passe encore?
00:53:54Ce salaud, il a démoli ma vitrine à cause de vous.
00:53:56C'est bien fait pour vous, mon gars.
00:53:58Ça vous apprendra à mettre des affiches grotesques dans votre vitrine.
00:54:00Prenez-moi ça.
00:54:06Qu'est-ce qu'il lui prend?
00:54:08Il a bu.
00:54:10Il ne boit plus que de l'eau.
00:54:14C'est officiellement.
00:54:20Il est vide.
00:54:22Vide?
00:54:24Je vais t'en ramener une pleine.
00:54:26Pendant que tu enregistres ma plainte.
00:54:28Le salopard.
00:54:30Bon, il a étranglé une étrangère.
00:54:32Ça passe encore.
00:54:34Mais démolir les vitrines, il s'en tirera pas comme ça.
00:54:42Quand je pense salaud, je pense à...
00:54:44Le sang, Jean-Marc.
00:54:46Je le hume, je l'exhale.
00:54:48Vous connaissez les poissons volants?
00:54:50Non.
00:54:52Aucun.
00:54:56Trouillet n'aime pas les blondes.
00:54:58Trouillet n'aime pas la vie.
00:55:00Vous n'exagérez pas un peu.
00:55:02Quand on a la physique de Trouillet,
00:55:04on est en devoir de détester la vie, non?
00:55:06Vous n'êtes pas objectif.
00:55:10Moi, je veux la peau de ce salaud d'assassin.
00:55:12Je le rencontrerai.
00:55:16Je lui parlerai et je l'arrêterai, Jean-Marc.
00:55:18Avec vous, tout paraît si simple.
00:55:22Vous connaissez mon nom, Jean-Marc?
00:55:24Je m'appelle Imogen.
00:55:32Il y a quelqu'un?
00:55:34C'est pourquoi?
00:55:36Je voudrais une chambre.
00:55:38Pas de bagages,
00:55:40pas d'enfants, pas de femmes.
00:55:42Mais c'est à chaque fois le même topo.
00:55:44Mais c'est à chaque fois le même topo.
00:55:46À chaque fois que quoi?
00:55:48À chaque fois qu'il y a un crime ici.
00:55:52Je vous ai repéré. Vous, journaliste?
00:55:54Vous avez gagné, bravo.
00:55:56Ouest-France, Sud-Ouest, France-Soir?
00:55:58Centre-Ouest.
00:56:00Je ne connais pas, là.
00:56:02Et vous restez longtemps, là?
00:56:04Ça dépend. Le temps de réunir les éléments,
00:56:06d'écrire mon papier.
00:56:08C'est bien ici que la victime a été...
00:56:10Je m'en serais bien pensé, là.
00:56:12Elle aussi, sûrement.
00:56:14On peut visiter les chambres?
00:56:16Non, c'est impossible.
00:56:18Elle est scellée.
00:56:20On tue chez vous.
00:56:22Les clients ont peur. Ils vont s'en aller.
00:56:24Qui va vous dédommager?
00:56:26Pas la justice et encore moins l'assassin.
00:56:28Vous préférez les Français-Suisses?
00:56:30Moi, je vais dans ma cuisine.
00:56:32Je veux rien avoir à faire avec tout ça.
00:56:34Montez au 12.
00:56:36Vous me la redescendez, là.
00:56:38C'est vraiment pour vos rangs de service.
00:56:42C'est bon.
00:57:12Oui, non.
00:57:14Non, c'est un peu trop...
00:57:18Oh, là, là.
00:57:20Au secours, au secours.
00:57:24Ah.
00:57:26C'est...
00:57:28C'est quoi, là?
00:57:42Je vois quel.
00:57:48Je ne sais pas.
00:57:50C'est quoi, là?
00:57:58Maison, pierre de taille,
00:58:00280 mètres carrés,
00:58:02sur deux étages.
00:58:04C'est pas mal.
00:58:06Pas mal du tout.
00:58:14Qu'est-ce qui se passe dans cette chambre, là, encore?
00:58:20Qu'est-ce qui se passe?
00:58:50Ah.
00:59:06Qu'est-ce que c'est?
00:59:12Je peux vous parler?
00:59:14Entrez.
00:59:20J'ai tout entendu hier soir.
00:59:22Ah, oui.
00:59:24Et pourquoi vous n'allez pas voir la police?
00:59:26J'y vais, j'y vais.
00:59:28Cela dit, je préférais partir d'ici,
00:59:30m'occuper de cette histoire.
00:59:32Le problème, c'est que
00:59:34je suis un petit peu gêné en ce moment.
00:59:36Mais oui.
00:59:38Tiens.
00:59:40A ma chance, la prochaine fois,
00:59:42il y aura une majoration.
00:59:44Pas pour moi, s'il te plaît.
00:59:46Monsieur, dame.
00:59:48Vous les rangez pas pour moi, je fais le passé.
00:59:52Ah, Imogen,
00:59:54j'ai fait tout le tour du bourg.
00:59:56Votre barbu, c'est l'arlesienne.
00:59:58Personne ne les connaît.
01:00:00Je me demande si le chef avait pas raison.
01:00:02Je te félicite, hein, Imogen.
01:00:04C'est encore moi qui ai payé la casse.
01:00:06Mais fais faire une pétition par les soeurs Troineck.
01:00:08Mais les assurances,
01:00:10c'est pas pour moi.
01:00:12C'est pas pour moi.
01:00:14Mais les assurances,
01:00:16c'est pas fait pour les chiens.
01:00:18Allez.
01:00:20Tu veux trinquer avec nous, Imogen ?
01:00:22Non, merci.
01:00:26C'est pas son père qui aurait refusé la goutte.
01:00:28Amiral ou pas,
01:00:30il fallait se mettre à quatre pour le sortir à la fermeture.
01:00:32Hein ?
01:00:34Tu la fais taire.
01:00:36Sinon, c'est ton bistrot qui va trinquer.
01:00:44Merde !
01:01:14Il a juré de m'emmerder jusqu'au bout, celui-là.
01:01:16Il avait pourtant pas l'eau.
01:01:18Ce n'est pas l'eau qui l'a tuée.
01:01:20C'est un col trop serré.
01:01:22Ça se voit tout de suite.
01:01:24J'aime pas ça.
01:01:26J'aime pas ça du tout.
01:01:34Heureusement que j'étais plus amoureuse de Karzalek.
01:01:36J'aurais été obligé de porter la goutte.
01:01:38J'aurais été obligé de porter la goutte.
01:01:40J'aurais été obligé de porter la goutte.
01:01:42J'aurais été obligé de porter la goutte.
01:01:44J'aurais été obligé de porter la goutte.
01:01:46J'aurais été obligé d'être plus amoureuse de Karzalek.
01:01:48J'aurais été obligé de porter la goutte.
01:01:52C'est pour vous que ça doit être dur, Jean-Marc.
01:01:54Vous vous aimez si fort, Suzanne, et vous.
01:01:56Bien sûr que c'est dur.
01:01:58Et tellement brutal.
01:02:02Ce qui me fait le plus de peine, c'est que
01:02:04il me reste plus rien d'elle.
01:02:06Rien.
01:02:08Même pas un souvenir.
01:02:10J'aurai quelque chose à vous dire, mais...
01:02:14Pour l'instant, je ne peux rien faire.
01:02:17C'est en rapport avec le paquet qu'elle vous a laissé ?
01:02:20Tout Plouguirac en parle.
01:02:22Peut-être. Peut-être.
01:02:25Imagine, je suis très inquiet pour vous.
01:02:27Suzanne est morte.
01:02:29Pas de panique, Jean-Marc.
01:02:30C'est pas un tueur, même barbu, qui va me faire dresser les cheveux sur la tête.
01:02:34Et avec ça, je transformerai une galette de pontavène en crème dentelle.
01:02:41Je crois qu'il vaudrait mieux que je reste avec vous cette nuit.
01:02:46Soit.
01:02:48Mais pas de malentendu, Jean-Marc.
01:02:50En camarade.
01:02:52Oui.
01:02:53C'est d'accord ?
01:02:55Oui, oui.
01:02:56En copain ?
01:02:57Oui, oui, oui.
01:03:02Yann, j'ai entendu un bruit chez Hymogène.
01:03:05Un bruit de quoi ?
01:03:06Comme un coup de feu, puis après avec des cloches.
01:03:08Non, c'est rien, ça.
01:03:09C'est sa télé.
01:03:10Y a que des trucs où on se tire dedans, de toute façon, à la télé.
01:03:13À Plouguirec, y a pas besoin de brancher le poste.
01:03:16Les westerns, y en a un nouveau tous les jours.
01:03:18Les shérifs, ici, c'est pas des John Wayne.
01:03:32Chef.
01:03:34Y a un règlement de compte à Plouguirec.
01:03:37Ah !
01:03:38Chez la recune à pédales, c'est ça ?
01:03:40C'est ça, chef.
01:03:41Chez Hymogène le dantique.
01:03:45Je vous écoute.
01:03:46Faut aller chez Hymogène.
01:03:47C'est peut-être le barbu qui veut la tuer.
01:03:49Mais non, mais qui aurait envie de tuer Hymogène ?
01:03:53C'est pas moi.
01:03:55Qu'est-ce qui est malheureux ?
01:03:59Il est encore plus gourdifou que je ne pensais, ton crétin de chef.
01:04:03Quoi qu'il en soit,
01:04:05s'il arrive quoi que ce soit à Hymogène,
01:04:08ici, ce sera plus une brigade de gendarmerie,
01:04:13ce sera Fort-Apache.
01:04:19Mais si j'étais vous, chef,
01:04:20j'irais quand même faire un petit tour du côté de chez Hymogène.
01:04:23Moi, je suis moi,
01:04:25et je n'ai aucune envie d'aller chez cette tordue.
01:04:29C'est pourtant pas difficile à comprendre, Kevin.
01:04:31C'est pas difficile.
01:04:32C'est pas difficile.
01:04:38C'est pas difficile.
01:05:08C'est pas difficile.
01:05:38Mademoiselle Odontèque, il faut que je...
01:06:09Non !
01:06:18Vous passez par là et vous par là.
01:06:38Arrêtez !
01:07:08Mais arrêtez ! Rendez-moi cette arme ! Vous décevez énormément !
01:07:15Excusez-moi, je ne sais pas ce qui m'a pris.
01:07:28Je vous amène Gustave Pertogno, ex-barbu, ex-mari de Suzanne, accessoirement son assassin et l'assassin de mon ex-fiancé.
01:07:36Je vous fais un paquet cadeau ou je vous le livre comme ça ?
01:07:38Non, ça va.
01:07:50Ex-barbu. Ex-barbu, moi je veux bien. Qu'est-ce qu'il prouve ?
01:07:55Il saigne. On vient de nettoyer le bureau, il va tout salir.
01:07:58Quebneur, qu'est-ce que vous attendez ? Qu'il salisse tout ? Allez me chercher une ambulance, qu'on me débarrasse de ça.
01:08:04Qu'est-ce que vous avez fait un peu ?
01:08:07Moi ? J'ai résolu deux meurtres.
01:08:10Vous prenez pour un imbécile ?
01:08:13Les imbéciles ne sont ni petits, ni à moitié chauves, ni moustachus.
01:08:16Non, je sais, les imbéciles sont grands avec un blouson marron, je sais. Qu'est-ce que c'est ça ?
01:08:20Vous avez un permis pour ça ? Confisqué.
01:08:22Non. Un morceau de revolver de papa.
01:08:25C'est ce qu'on veut voir.
01:08:29On vous a tiré dessus ? J'entends pas plus fort. On vous a tiré dessus ?
01:08:33Oui ? Oui ? Il a dit oui.
01:08:36Je vous arrête pour tentative de meurtre, au moins ça vous calmera pendant un bout de temps.
01:08:40Ça me permettra surtout de rester plus longtemps auprès de vous, Norbert.
01:08:44Et vous, M. Tanguy, je vous arrête pour complicité de meurtre.
01:08:47C'était de la légitime défense. Vous n'avez pas le droit.
01:08:50Ça faudra le prouver.
01:08:52Kemene !
01:08:54Emmène-moi ces deux individus au trou.
01:08:57Ne vous dérangez pas, Kemene. Je connais le chemin par cœur.
01:09:16Ça y est, je viens de l'hôpital, il a tout avoué.
01:09:18Les deux noirs ? Non, les fractions.
01:09:21Vous êtes libre ? Vous êtes libre.
01:09:28C'est bon, vous pouvez partir. Le juge vous notifiera si vous êtes inculpé ou pas.
01:09:32Rendez-moi le revolver de papa.
01:09:34Évidemment pas, mademoiselle, c'est une pièce à conviction.
01:09:38Si je ne soupçonnais les raisons qui vous font me garder,
01:09:41j'exigerais que vous me le rendiez immédiatement, Trouillet.
01:09:45Sortez. Au revoir, Norbert.
01:09:49Est-ce que c'est moi ou pas ?
01:09:51Je ne sais pas, si vous voulez mon avis...
01:09:53Je ne veux surtout pas votre avis, je veux qu'on me fiche la paix.
01:09:56Sortez, allez mettre des PV, faire des rondes, mais enfin,
01:09:59qu'on me laisse seul, j'ai besoin de travail. Allez.
01:10:19Ce soir, j'ai du chaleur.
01:10:22Dès que je l'ai vu, je me suis dit, ce type-là, il n'est pas catholique.
01:10:26C'est un journaliste, et tu parles bien.
01:10:29Moi, je n'ai jamais douté que c'était lui.
01:10:31Un type qui est capable de casser une vitrine, est capable de tout.
01:10:34Il faudra remarquer que votre suspect a toujours travaillé.
01:10:37On me laisse seulement ça ?
01:10:39C'est ce que j'ai fait.
01:10:41C'est ce que j'ai fait.
01:10:43C'est ce que j'ai fait.
01:10:45C'est ce que j'ai fait.
01:10:47Le type de suspect a toujours travaillé.
01:10:49On me laisse seulement cinq minutes en tête à tête avec lui.
01:10:52Tu vas voir.
01:10:54Occupe-toi de tes verres, au lieu de dire n'importe quoi.
01:10:59À propos de verres, Mme Ivette, je peux en avoir un petit, s'il vous plaît ?
01:11:03Une petite mousse.
01:11:07Alors, Thierry, vous partez déjà ?
01:11:10Vous ne voulez pas profiter du bon air de Plouguerrec ?
01:11:13J'offre la tournée générale.
01:11:43Trouillet ! Trouillet !
01:11:53Jean-Marc, mais qu'est-ce que vous faites ?
01:12:13Je viens vous dire adieu.
01:12:19Vous avez une curieuse façon de dire adieu, Jean-Marc.
01:12:22Chaque minute à Plouguirec me rappelle la présence de Suzanne et nous avons été si heureux.
01:12:27Ah non, mais vous dévissez complètement.
01:12:29Je compte quitter la France, m'expatrier, l'Australie peut-être.
01:12:34Suzanne pensait souvent à l'Australie.
01:12:36Vous devez continuer parce que vraiment ça m'intéresse.
01:12:38C'est à cette seule condition que je retrouverai la paix de l'âme.
01:12:42Parce que c'est vous, Kiki.
01:12:44De mes deux mains, oui.
01:12:45C'est vous.
01:12:47Mais vous les estimez, ces diamants.
01:12:50Suzanne n'était pas du tout la petite oie blanche que vous imaginez.
01:12:54Les diamants, elle les avait volés à son gros bijoutier de mari.
01:13:00Et si elle vous les a laissés en garde, c'est seulement parce qu'elle a paniqué.
01:13:05Elle avait peur qu'il les récupère.
01:13:07Vous montez et en plus je ne vous crois pas.
01:13:09Ça n'a plus d'importance maintenant.
01:13:37Eh bien, on a tout notre temps maintenant.
01:13:40Vous savez, Suzanne voulait que je l'aide à se débarrasser de lui.
01:13:45Seulement, ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'après la raclée qu'il nous a collé,
01:13:50je terminais le travail sur elle.
01:13:55La Kerzélèque, c'est moi aussi.
01:13:57Ben oui.
01:14:00Il avait vu Gustave entrer et sortir de notre chambre.
01:14:04Il a entendu Suzanne crier, mais Gustave était déjà parti.
01:14:09Il s'est montré vulgaire.
01:14:11Mais il voulait de l'argent.
01:14:13Je suis désolé, Imogène, mais cette fois, il faut que ça passe pour un suicide.
01:14:18La vieille fille, esselée, alcoolique, tout le monde comprendra.
01:14:35Arrêtez de bouger, c'est trop tard maintenant.
01:14:37Espèce d'immonde brinique, vous m'avez trompé depuis le début.
01:14:40Oh non, je vous aime bien, Imogène.
01:14:43Je vous promets que vous n'allez pas souffrir.
01:14:45Vous ne trouverez jamais les diamants.
01:14:47Ben oui, c'est ça.
01:14:56C'est fini, Imogène.
01:14:59C'est fini, Imogène.
01:15:21Oubliez ce baiser tout de suite, Trouillet.
01:15:29Kim Null !
01:15:45Fluc direct, 10 minutes d'arrêt.
01:15:54Vous avez bien réfléchi, Norbert.
01:15:57Vous partez vraiment.
01:15:58Quand vous reviendrez, il y aura peut-être quelqu'un à votre place.
01:16:01Dans mon coeur.
01:16:02Je voudrais pas être désagréable, mademoiselle Edentech.
01:16:04Mais c'est ce qui pourrait vous arriver de mieux.
01:16:07A moi aussi, d'ailleurs.
01:16:09Très bien.
01:16:10Allez faire le zouave avec vos petits copains du GIGN.
01:16:14Jouez avec des explosifs.
01:16:17Les distractions sont si rares à Fluc direct.
01:16:20Mais surtout, Norbert, oubliez-moi.
01:16:22Ça sera pas difficile.
01:16:24Et toi, tâche de faire honneur à ton uniforme.
01:16:26Je veux que quand je revienne, tout soit nickel.
01:16:28Et les fiches remplies de A à Z.
01:16:30A vos ordres, mon adjudant-chef.
01:16:31Mais à propos de fiches, j'ai regardé dans tout Fluc direct.
01:16:34Y a pas un seul nom qui commence par Z.
01:16:35Y a pas un seul nom qui commence par Z.
01:16:37Mais moi, je connais que ça.
01:16:38Des Z à Fluc direct.
01:16:39Y a des Zébus, des Déserts, des Zigotos, des Zigomars.
01:16:43Et surtout, des Imogènes.
01:16:46C'est des abrutis, Norbert.
01:16:47Vous en connaissez ?
01:16:55Vous savez pas à quelle heure part le prochain train ?
01:16:59Vous savez pas ?
01:17:00On va regarder.
01:17:05Alors.
01:17:08Euh, voilà.
01:17:10Vous êtes vraiment passé par-dessus ?
01:17:12On vous attend.
01:17:14Parce que vous l'avez dit.
01:17:15C'est pas possible.
01:17:16C'est pas possible.
01:17:17C'est pas possible.
01:17:18C'est pas possible.
01:17:19C'est pas possible.
01:17:20C'est pas possible.
01:17:21C'est pas possible.
01:17:22On vous attend.
01:17:23Non.
01:17:24Parce que vous l'avez pas vu.
01:17:25Plouguerec, c'est son meilleur jour.
01:17:26Non, non, non.
01:17:27Vous aimez le mignon ?
01:17:28Ah, ça, non.
01:17:29Changez-vous.
01:17:30Moi-même, personnellement.
01:17:32En amateur, bien sûr.
01:17:34Non, non, non.
01:17:35Et puis...
01:17:36Non, ça, c'est pas bon.
01:17:37Et puis...
01:17:38Y a...
01:17:39C'est...
01:17:40C'est...
01:17:41C'est...
01:17:42C'est...
01:17:43C'est...
01:17:44C'est...
01:17:45C'est...
01:17:46C'est...
01:17:47C'est...
01:17:48C'est...
01:17:49C'est...
01:17:50C'est...
01:17:51C'est...
01:17:52C'est...
01:17:53Oui.
01:17:54Non.
01:17:55work...
01:17:57cheese.
01:17:58Cheese.
01:17:59Arrowscoff, brilliant...
01:18:00Arrowscoff, brilliant...
01:18:02Mais...
01:18:03En prenant un cas, Arrowscoff,
01:18:05vous pouvez être un provint à près de ma matin.
01:18:09Bin bien sûr, il faut pas rater la Michelin à Gỗ.
01:18:12et puis, alors, si y a pas de Michelin,
01:18:14il devrait y avoir une navette, normalement.
01:18:18mais...
01:18:19Ah. Ah. Non. Non. Non plus. Non plus.
01:18:28Ah oui. Oui oui. Ah. Voilà.
01:18:39Je suis un sacré phénomène et je m'appelle Hymogène
01:18:44C'est un prénom que m'ont légué mes ancêtres écossais
01:18:49Moi j'suis bretonne et j'en suis fière et j'adore me bagarrer
01:18:54Elle est bretonne, on en est fière, elle veut bien rigoler
01:18:59Taisez-vous les grands fous ou j'vais vous jouer du bignou
01:19:06Hymogène
01:19:11Hymogène
01:19:16Hymogène
01:19:21Hymogène
01:19:26Hymogène
01:19:31Hymogène
01:19:36Hymogène
01:19:41Hymogène
01:19:46Hymogène
01:19:51Hymogène
01:19:56Hymogène
01:20:01Hymogène
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01:20:26Hymogène