Imogène - 1990 - Episode 05

  • il y a 4 mois
DB - 24-06-2024

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00:00:00Bonsoir, Hymogène, Hymogène d'Antèque, de Blouguerec, Finistère Nord, la fille de l'amirale d'Antèque, grand héros de la bataille de l'Atlantique.
00:00:13Papa...
00:00:21Au début j'ai cru à une mauvaise blague, mais non, écoutez plutôt.
00:00:26Toi, Hymogène d'Antèque, as été choisi pour relever l'étendard plouguerois, l'oriflame aux couleurs du chou-fleur, de l'huître creuse et de l'artichaut breton, le drapeau sacré des druides dont le blason sorne encore du traumate de vermeil et de la crampousse de bronze.
00:00:45Décemment, je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:00:56Je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:00:59Je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:01:02Je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:01:05Je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:01:08Je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:01:11Je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:01:14Je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:01:17Je ne pouvais pas dire non, alors j'ai dit oui.
00:01:20Le jour de la mort
00:01:35Il n'est pas encore aujourd'hui qu'on voit l'affiché complet.
00:01:41Bonjour, mesdemoiselles.
00:01:43Fidèle au poste, c'est bien, c'est bien.
00:01:46Fidèle à notre seigneur, monsieur l'abbé.
00:01:51Un jour, j'irai à Rome.
00:02:06Je hais les dimanches.
00:02:08Pourquoi vous dites ça, chef?
00:02:11Tous les dimanches, je te dis je hais les dimanches.
00:02:14Et tous les dimanches, tu me le dis.
00:02:17Je hais les dimanches.
00:02:19Et tous les dimanches, tu me réponds pourquoi vous dites ça, chef.
00:02:23Mais pourquoi vous dites ça, chef?
00:02:26Enfin, je veux dire, pour une fois que c'est calme.
00:02:43C'est calme.
00:02:45Trop calme.
00:02:49Beaucoup trop calme.
00:03:01Salut, les altons.
00:03:03Allez.
00:03:05Viens ranger-moi la cacaillerie.
00:03:08Je ramène dans les paniers.
00:03:10Marie-Jeanne!
00:03:13Bon, alors, ça vient?
00:03:15Bonjour, ma grande.
00:03:16Bonjour.
00:03:17Bonjour, Marie-Jeanne.
00:03:18C'est une vraie jeune fille, maintenant.
00:03:20On n'en parle pas.
00:03:22Ça donne bien du souci.
00:03:24Mademoiselle n'en fait qu'à sa tête.
00:03:26La nouvelle mode, c'est de plus aller à la chasse avec son père.
00:03:28Je suis presque majeure.
00:03:30Tu es peut-être presque majeure, mais c'est encore moi qui commande.
00:03:33Tu m'as bien compris?
00:03:35Tu ne bouges pas de la maison.
00:03:37Tu ne deviens pas me raconter qu'on t'a vu traîner dans la rue avec je ne sais pas qui.
00:03:41Oui, papa.
00:03:42Bon, allez, les gars. Jibier ne va pas attendre.
00:03:44Allez, on y va.
00:03:46Allez, fais une bise à ton père.
00:03:48Tu m'as bien compris?
00:03:50Tu ne veux pas faire de la peine à papa?
00:03:52Non.
00:03:54Sale môme.
00:03:56Je vous jure, vous ne connaissez pas votre bonheur de ne pas en avoir.
00:04:12Alors, on va à la chasse?
00:04:14Bravo, Trouillet. Beau sens de l'observation.
00:04:16Une vraie fière gendarme.
00:04:19Il paraît qu'il y a du perdre-eau en ce moment.
00:04:22Moi, je préfère les belles petites biches.
00:04:24Si par hasard, vous voyez passer une grande chèvre rousse,
00:04:27n'hésitez pas à l'abattre.
00:04:29Vous ferez oeuvre de salubrité publique.
00:04:35Je vous jure, vous ne connaissez pas votre bonheur de ne pas en avoir.
00:04:39Heureusement qu'il reste encore des gens comme Ifo dans ce cloac.
00:04:44Fille Dimanche,
00:04:46qu'est-ce qu'on fait le dimanche quand on est gendarme?
00:04:49Le dimanche, on va s'encheter un petit au Café de la Marine, chef.
00:04:52Et on fait son cursé.
00:04:54Non, Kemeneur. Le dimanche, on installe le radar à la sortie du bourg
00:04:57et on prépare les alco-tests. Exécution.
00:04:59Bon, chef.
00:05:09T'es au sort.
00:05:11Pis mort.
00:05:13Andouillette!
00:05:39Jowell, à toi.
00:05:48Décidément, c'est pas ton jour.
00:05:50J'ai pas la tête à ce que je fais.
00:05:54Tiens, Jowell.
00:05:56Mets-donc ça. C'est de l'alcool d'artichaut.
00:05:58Ça va te refaire une santé.
00:06:01C'est à cause de ta fille que j'ai perdu ma vie.
00:06:04Ça va te refaire une santé.
00:06:07C'est à cause de ta fille que tu t'inquiètes.
00:06:10Je n'ai plus qu'elle et je commence à me faire vieux.
00:06:13Elle a l'air bizarre, cette ancienne.
00:06:15Comment ça, bizarre?
00:06:17Je sais pas, moi. C'est comme si elle avait la tête ailleurs.
00:06:19Elle écoute des disques, elle lit des magazines.
00:06:21Et puis, je te fais des mines dans la glace
00:06:23et que je te mets de la peinture sur les yeux.
00:06:25Ça n'a rien de bizarre, ça.
00:06:27C'est normal pour une fille.
00:06:29Non, c'est plus la même, je te dis.
00:06:31À la crèmerie, elle me fait tout le travers.
00:06:33Elle se mélange dans la monnaie, elle me confond.
00:06:35Je glisse elle avec la margarine.
00:06:37Ça fait monner près devant les clients.
00:06:39Et tu as pour une explication?
00:06:41Ce qui est curieux, c'est qu'elle est devenue comme ça
00:06:43depuis qu'elle voit l'autre grande chèvre.
00:06:45Imogène?
00:06:47Oui, Imogène.
00:06:49Je pense qu'elle fricote toutes les deux,
00:06:51mais j'ai bien peur qu'elle lui ait mis le vis dans la pousse,
00:06:53ce bourrique.
00:06:55Moi, j'ai peut-être une explication toute simple.
00:06:57Laquelle?
00:06:59Ah ben, va alors, tu qui fasses.
00:07:01C'est une bonne petite femme,
00:07:03avec tout ce qu'il faut et là où il faut.
00:07:05Reste correcte, Jean-René.
00:07:07C'est peut-être bien la chose qui la travaille.
00:07:09Après tout, c'est de son âge.
00:07:11Mais dis donc, pas d'adrie, Erwann.
00:07:13C'est une môme.
00:07:15C'est pas ce qu'on dit au village.
00:07:19Qu'est-ce qu'on dit au village?
00:07:23Allez, ça suffit.
00:07:25Si ça continue, on va rentrer brodouiller.
00:07:27Si on va à la chasse, on va à la chasse.
00:07:29Moi, j'y vais.
00:07:31De toute façon, moi, je crois pas les racontards.
00:07:35C'est que j'apprends qu'ils le fréquentent.
00:07:37Ils vont me manquer de respect, alors là,
00:07:39je fais un malheur. Vous m'entendez? Un malheur!
00:07:41Calme-toi, Jean-René.
00:07:57Tu es sûr que personne ne t'a vu?
00:07:59Garantie, pièces et manœuvres.
00:08:01Vous inquiétez pas, j'ai changé le silencieux
00:08:03de mon pot d'échappement.
00:08:05Très bien.
00:08:07Ah!
00:08:09Bonjour, Marie-Jeanne.
00:08:11Bonjour, Mademoiselle de Nantec.
00:08:13Écoute, appelle-moi immédiatement.
00:08:15J'ai besoin d'aide.
00:08:17J'ai besoin d'aide.
00:08:19J'ai besoin d'aide.
00:08:21J'ai besoin d'aide.
00:08:23J'ai besoin d'aide.
00:08:25Bonjour, Mademoiselle de Nantec.
00:08:27Écoute, appelle-moi immogène, comme tout le monde.
00:08:31Ils sont mignons.
00:08:33On dirait un petit couple de sonneurs amoureux.
00:08:35Comme sur les boîtes en fer des galettes de plébins.
00:08:41Gardez votre souffle pour tout à l'heure, vous en aurez besoin.
00:08:43Oui, Mademoiselle de Nantec.
00:08:45Tu es dure, immogène.
00:08:49C'est pas un aphrodisie, hein, Clartichaud?
00:08:51Hein?
00:08:53C'est toi qui connais tout, Jean-René.
00:08:55Je suis vétérinaire, pas sexologue.
00:08:59L'Afrique.
00:09:03T'es autre chose que Plouguirec.
00:09:05Moi, je vais vous dire une bonne chose.
00:09:07Le gibier, il se laisse plus tirer comme avant.
00:09:09Eh oui, Jean-René.
00:09:11Tout fout le camp.
00:09:13De gibier, des colonies.
00:09:15Et peut-être bientôt ta fille.
00:09:17Arrête de m'instigoter, Jean-René.
00:09:19Tu vas me cacher mon dimanche.
00:09:21C'est vrai, ça?
00:09:23C'est pas ce qu'elle fait, la Marie-Jeanne, à ce temps-là.
00:09:25Peut-être qu'elle est en train de recouler avec un drôle.
00:09:27Va savoir.
00:09:31Retire ça tout de suite, les gars.
00:09:33Je peux pas me faire ça, la Marie-Jeanne.
00:09:35Elle m'a fait la promesse.
00:09:37Calme-toi, Jean-René.
00:09:41Viens, on va boire un coup.
00:09:51Autant que tu le saches.
00:09:55On raconte que ta fille,
00:09:57elle traîne souvent du côté du garage Karadec.
00:10:01Apparemment,
00:10:03le nouveau mécano l'aurait tapé dans l'oeil à ta mort.
00:10:07C'est pas possible, pas le mécano à Karadec.
00:10:11Il sait même pas d'où il vient. Il gagne une misère.
00:10:13Et en plus, il est même pas breton.
00:10:15Eh oui.
00:10:17J'avoue que ça m'a fait un coup, moi aussi.
00:10:19Il peut pas me faire ça, ma petite Marie-Jeanne.
00:10:23Pas à son père.
00:10:33Chef.
00:10:35Chef.
00:10:37J'ose pas vous le dire, chef.
00:10:39C'est qui, le chef ?
00:10:41C'est vous, l'or ?
00:10:45On a volé le radar.
00:10:47Il y a plus qu'à en commander un autre, gros malin.
00:10:51C'est quoi, ce bazar ?
00:10:53C'est du binou, chef.
00:10:55Un jobadao.
00:10:57Je reconnais même le doigté de notre Imogène.
00:10:59Imogène ?
00:11:01J'espère qu'elle va pas nous faire Woodstock
00:11:03à plus guirée que cette grande hippie.
00:11:13T'as compris, Anna ?
00:11:15Je souffle dans le cuillot.
00:11:17L'outre gonfle.
00:11:19Le bourdon sonne.
00:11:21Et avec mes mains, tu joues
00:11:23sur le chalumeau.
00:11:33Ben là, si ça t'intéresse pas,
00:11:35dis-le tout de suite.
00:11:37J'ai des milliers de choses à faire, moi.
00:11:39Le binou, pour moi, c'est du breton. Je suis pas breton.
00:11:41Parlez-moi plutôt de la musique d'un V8 turbo.
00:11:43Je connais les gammes. Alors, la cornemuse...
00:11:47Mais qu'est-ce que tu dis, petit malheureux ?
00:11:49Tu confonds le binou et la cornemuse ?
00:11:51Mais c'est à des détails comme ça
00:11:53que le père Lelouette va te juger ?
00:11:55Il faut dire que vous lui en demandez beaucoup.
00:11:57Dimanche dernier, c'était les crêpes.
00:11:59Celui d'avant, le chouchen. Faut le temps d'assimiler.
00:12:01Pour nous, on est nés là-dedans,
00:12:03alors ça paraît simple. Mais pour lui...
00:12:05Mais enfin, tu connais ton père, Marie-Jeanne.
00:12:07Y a pas plus bretonnant que lui.
00:12:10Il te laissera jamais épouser un étranger.
00:12:12Enfin, je veux dire, un pas breton.
00:12:15Alors, si tu veux qu'Alain ait l'air d'un vrai brisou,
00:12:17on continue, et c'est dans la poche.
00:12:21Si tu m'aimes vraiment, fais un effort.
00:12:23Je m'appelle Alain Martin, pas Alain le Martinec.
00:12:27Alain, on recommence, s'il te plaît.
00:12:29Et la semaine prochaine, on attaque la bombarde
00:12:31et le Two Steps.
00:12:40J'y arriverai, Camille.
00:12:44Quand je me vois en jeu, ça paraît simple.
00:12:46Moi, dès que je pilote là-dessus, ça patine comme un vieux embrayage.
00:12:48C'est vrai que quand on vous entend,
00:12:50c'est plutôt décourageant.
00:12:52Oui, mais...
00:12:54La vie de Marie-Jeanne, j'ai aucun mérite.
00:12:56J'ai appris à jouer du mignou
00:12:58grâce à un quartier-maître du Bagate de l'Ambioué,
00:13:00il y a quelques années, à Lorient.
00:13:02J'ai eu le doigt tout.
00:13:04Allez, matelot.
00:13:10Ouh!
00:13:24On revient peut-être
00:13:26avec rien dans l'égyptière,
00:13:28mais on se ramène quand même
00:13:30avec une bonne musette.
00:13:32T'as raison.
00:13:34On va les brouiller comme des traumates.
00:13:40Eh, vous êtes cons, toi!
00:13:42Vous avez failli me dégommer!
00:13:44On s'excuse, Jaouen.
00:13:46On t'avait pas vu.
00:13:48La prochaine fois, j'emmène Marie-Jeanne.
00:13:50J'espère que vous donnez l'exemple.
00:13:52Préviens-nous à la horse.
00:13:54On ira chez le coiffeur.
00:13:59Mais plaisante, c'est ça. Amuse-toi.
00:14:01C'est que je t'aurais pas tourné autour de ma fille.
00:14:05Tu me prends pour un hiérarchiste, Jaouen?
00:14:07Pas gentil, ça.
00:14:09Jaouen,
00:14:11on va le voir, le gamin.
00:14:13C'est ça. On va finir la journée au garage.
00:14:17Hein, Jaouen?
00:14:21Au garage.
00:14:29Déjà, le bignou, quand c'est bien joué,
00:14:31faut être du pays pour l'apprécier.
00:14:33Mais quand c'est mal joué, ça rend fou.
00:14:35C'est comme le chouchen.
00:14:39Non, c'est pas la peine.
00:14:41C'est pas la peine. On perd notre temps. J'y arriverai pas.
00:14:43Je vais aller lui parler à ton père.
00:14:45Non, vas-y pas. Il va te tuer.
00:14:49J'ai de quoi me défendre.
00:14:51Alain. Alain, range-moi cette table.
00:14:53C'est pas parce qu'on est dans l'ouest
00:14:55que tu dois jouer les cow-boys.
00:14:57Bon. Moi, je vais aller me changer
00:14:59et j'irai voir ton père.
00:15:01Et si j'étais vous, j'irais manger une petite crêpe au porc.
00:15:05Quand je dis une petite crêpe,
00:15:07faites ce que vous voulez.
00:15:23Tu vois qui meurt?
00:15:25La Bretagne.
00:15:27Je pourrais la supporter
00:15:29s'il n'y avait pas les crêpes,
00:15:31la pluie,
00:15:33les mouettes,
00:15:35le bignou
00:15:37et Hémogène.
00:15:39Comme ça, chef,
00:15:41tu serais pas tout à fait la Bretagne.
00:15:43Tu sais bien ce que je dis?
00:15:47Trouillé!
00:15:49C'est pas encore aujourd'hui que tu seras budget.
00:15:53Ça va pas du tout, ça. Ça va pas.
00:15:57Allez, les gars.
00:15:59On va s'en jeter un dernier avant d'aller au garage.
00:16:01On va s'en jeter un dernier avant d'aller au garage.
00:16:19Et si on se levait ensemble, comme ça, tout de suite?
00:16:23T'es mineur?
00:16:27Tu sais combien ça coûte un détournement de mineur?
00:16:29Quand on aime, on calcule pas.
00:16:31Je te demande bien pardon,
00:16:33mais dans l'histoire, c'est moi qui paye.
00:16:35Si je te rembourse de cette façon?
00:16:39Plus les intérêts?
00:16:41Plus les intérêts.
00:16:45Vous avez pas vu ma fille, Trouillé?
00:16:51Tiens, voilà la grande chèvre.
00:16:59Où est Marie-Jeanne?
00:17:01C'est à cause de vous, tout ça.
00:17:03C'est un vrai retour au Moyen-Âge, les louettes.
00:17:05Mais laissez-la faire ce qu'elle veut.
00:17:07Vous voyez qu'elle sait où elle est.
00:17:09Allez, faites-la parler. Faites-la parler!
00:17:11Le Dantec, si vous savez quelque chose,
00:17:13vous devez parler.
00:17:15Ces hommes ont bu.
00:17:17Trouillé, vous devez les arrêter
00:17:19pour conduite en état d'ivresse.
00:17:21Si vous continuez, je vous arrête
00:17:23pour trouble à l'ordre public.
00:17:25Faites-le, Trouillé.
00:17:27C'est ce qu'elle a avec ce mécano du malheur.
00:17:29Les louettes!
00:17:31Les louettes!
00:17:35Mon bignon, c'est plus que ma vie.
00:17:37C'est mon destin.
00:17:39Tu parles!
00:17:41C'est Vanupierre qui n'est même pas breton.
00:17:43C'est à cause d'elle, à cause de ce bignon.
00:17:45Arrêtez, les louettes!
00:17:47J'ouvre pas mon poisson à la gueule, moi.
00:17:49Elle a cassé mon bignon.
00:17:51Vous feriez bien de vous réveiller,
00:17:53les louettes.
00:17:55C'est là que Marie-Jeanne file le parfait amour avec Alain.
00:17:57Et pendant ce temps-là,
00:17:59vous tirez sur des petits oiseaux.
00:18:01Ils vont se marier et vous n'y pourrez rien.
00:18:11Ils sont trop mignons, tous les deux.
00:18:15Je crois que je vais aller chercher un grand porc.
00:18:17Un grand porc?
00:18:19Un grand porc!
00:18:25Tu fais une connerie ou quoi?
00:18:27Une connerie.
00:18:37Oh piché Gwennemestrat!
00:18:39Qui va la tuer?
00:18:55T'inquiète pas, Marie-Jeanne.
00:18:57On va partir.
00:18:59Avec mes économies, j'achèterai le garage Caltex.
00:19:01Juste derrière la conserverie.
00:19:03Ça te changera la crème fraîche.
00:19:25T'inquiète pas, Marie-Jeanne.
00:19:27On va partir.
00:19:55Papa, la chasse est ouverte.
00:19:57Juste un petit avant l'assaut.
00:19:59Tu permets?
00:20:25C'est toi qui a tiré?
00:20:27C'est parti tout seul.
00:20:29Tu es dingue ou quoi?
00:20:31Chef, j'ai entendu des coups de feu.
00:20:33C'est sûrement Hymogène.
00:20:35Sois sérieux.
00:20:37Deux minutes, Kemener.
00:20:39Si c'était Hymogène,
00:20:41on aurait entendu plusieurs coups de feu.
00:20:43Encore des coups de feu, chef.
00:20:45Va me chercher mon gilet pare-balle.
00:20:47Pare-balle?
00:20:49Oui.
00:20:51Encore des coups de feu, chef.
00:20:53Va me chercher mon gilet pare-balle.
00:20:55Pare-balle? À pied?
00:20:57Je ne pénètrerai pas dans ce hangar
00:20:59sans porter mon gilet pare-balle.
00:21:01Allez!
00:21:11C'est lui. J'ai reconnu sa voix.
00:21:13Faut pas qu'il nous trouve ensemble.
00:21:15C'est s'il lui parlait à ton père.
00:21:21Je vais mettre de l'huile dans son moteur.
00:21:23On va voir s'il va continuer de couiner.
00:21:25C'est pas ça. Il est capable de tout.
00:21:27Moi aussi.
00:21:29Je m'en vais.
00:21:49M. Le Loué,
00:21:51c'est moi. Alain Le Mécano.
00:21:55Je sais que vous êtes là.
00:21:57Il faut qu'on se parle !
00:22:24Sortez tous d'ici !
00:22:28Les Loèdes, vous m'entendez ?
00:22:33Je compte jusqu'à trois et je tire !
00:22:50Un...
00:22:53Deux...
00:22:54Deux...
00:22:56Deux et demi...
00:22:59Deux trois quarts...
00:23:03Les Loèdes !
00:23:04C'est mon dernier avertissement !
00:23:07De quoi je m'en bats, Limogène ?
00:23:09Je suis l'attaque famille !
00:23:10Papa, pitié !
00:23:12Monsieur le Loède, si ça continue, je vais avec le turbo !
00:23:25Il faut pitié !
00:23:49Ne laissez pas tout seul !
00:23:54T'es pas encore mort, toi ? T'es pas encore né, c'est clair à ma peau ! Fous ça,
00:24:04ton biais ! C'est lui que je veux zigouiller ! Pauvre pomme ! Baisse ton arme !
00:24:08C'est pas tous les jours dimanche.
00:24:38Sale destin ! Le Govic Erwann, avez-vous tiré sur Menace Jean-René ? J'ai tiré
00:25:04comme tout le monde. Pas spécialement sur lui. Tout ce que je voulais savoir, pouvez
00:25:08disposer. Le Louet Jawen, est-ce vous qui avez tué le cadavre ? Ben non, c'est lui
00:25:18que je voulais tuer. Je comprends pas, j'avais bien visé, pourtant. Vous êtes libre. Le
00:25:27Dantec Imogen, désolé de manquer de galanterie, mais vous avez tué le vétérinaire. Je veux
00:25:34bien croire qu'il s'agit d'un accident. Je vous offre le chouchen si vous me suivez
00:25:39sans histoire. Vous perdez la tête, mon pauvre Norbert. J'ai appris à tirer avant de marcher.
00:25:44Par contre, vous aviez une arme. C'était peut-être vous qui aviez tué le vétérinaire.
00:25:48Je suis représentant de la loi, vous me devez le respect. Vous êtes bourré comme un cartable,
00:25:56Norbert. Et alors ? Et ça ? C'est encore tout chaud. Ça fume, ça vient de servir.
00:26:03Osez dire le contraire. Je tirais en l'air, sommation d'usage. Quand on tire en l'air,
00:26:11ça retombe. Parfois trouillé. Comme si la gendarmerie avait besoin de ça. Rendez-moi
00:26:16cette arme. Vous êtes drogué jusqu'aux yeux. Outrage à sous-officier de la gendarmerie.
00:26:22Je vous arrête. Exécution. Imogen le Dantec en état d'arrestation ? Vous rêvez, Norbert.
00:26:31Sans impatience, priez pour moi. Mais avant de t'accuser à la prison, les gars, laissez.
00:26:34Fais pas cette tête. Je veux te sortir de là, Alain. Je pense à Marie-Jeanne,
00:26:44elle doit tellement s'inquiéter. Elle s'emballe si vite, un petit moteur comme ça,
00:26:48faut pas trop le pousser. Tu vas finir ta vie avec elle. Profite un peu du temps qui te reste.
00:26:54J'ai pas fini, c'est conciliat d'huile, non ? Sortez-moi de là, Norbert. Vous voulez une
00:27:00nouvelle affaire Dreyfus, un plus grec ? Une affaire quoi ? Attention à ce que vous dites,
00:27:05le Dantec. Il parle un peu fort, mais c'est intendant. Il est fou, amoureux de moi,
00:27:10depuis des années, il n'a jamais osé me le dire. C'est mignon, non ? Et en fait,
00:27:15cette histoire d'outrage à l'agence, c'est pour m'avoir plus près de lui. N'est-ce pas, Norbert ?
00:27:20Bon, pour cette fois, ça va. Vous êtes sous contrôle judiciaire, interdit de quitter le
00:27:33canton. Moi, quitter le canton ? Sans outrouiller ? Mais jamais de la vie, vous voyez. Et moi,
00:27:39alors ? Je m'occupe de toi, Alain. Il y aura bientôt une opération porte ouverte à la
00:27:42gendarmerie de plus grec, fais-moi confiance. Allez-y, allez-y, me faites pas regretter ma
00:27:46bonté. Quel avoue, tout le monde. Et à très bientôt. La gendarmerie, plus grec, j'écoute.
00:27:55Oui, il est là. Mais respect, mon colonel. Chef, c'est la section de gendarmerie de Brest. Oui,
00:28:02chef. Mais respect, chef, oui. Oui, le coupable est sur les verrous, non ? Ah non,
00:28:06il n'a pas encore avoué, mais ça serait tardé. Au revoir, chef. Mais respect, chef.
00:28:11C'est pas moi. Qu'est-ce que je lui dis que je suis innocent ? On verra ça plus tard. Dites-lui,
00:28:20vous qui m'énerve, je suis innocent.
00:28:41Alors, Menaise était là. Les louettes, ici. Et Alain, là. Je vois pas comment la balle d'Alain
00:28:55a pu atteindre Menaise. On n'a rien. Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? C'est pas malheureux,
00:28:59non ? Un si beau bignou de chez Trembley. Je sais que tu l'aimais pas beaucoup, le vétérinaire.
00:29:05Ouais, il est beau. Et tu suis sûre que ça qu'il est innocent, le mécano ? Parce que au village,
00:29:13ça jase. On raconte même que ton Alain, il aurait tué le vétérinaire pour une sombre histoire de...
00:29:20Arrête de colporter les ragots du village, Marivonne. C'est pas du tout ton genre. En plus,
00:29:25je sais très bien d'où ça vient. De lui, les louettes ou craché. Je vais lui claquer le
00:29:29beignet, moi. C'est à me battre. Je t'avais dit, pas plus de six par jour et je suis dans
00:29:38les temps. Je dis pas plus de six par jour. Ça fait trois quarts d'heure que tu es arrivé,
00:29:42tu en es déjà à ton cinquième. Justement, tu vas te rendre malade, Imogène. Malade. Malade. Mais
00:29:52c'est bien sûr, Marivonne. Médecin. Médicament. Merci. Merci. Ma douée,
00:30:03Bénéguette. N'a-t-il pas que notre Imogène, elle entend des voix, maintenant ?
00:30:22Pardon. J'ai deux mots à vous dire. Imogène, je suis contente de vous voir. Moi aussi,
00:30:44Mariline. Justement, je pensais passer chez vous pour vous présenter mes condoléances.
00:30:48Oh, je suis toute retournée. Faut pas. Reste-moi avec le bon docteur Kerberil. C'est une grande
00:31:01perte pour l'Auglirec. Mais le coupable n'est pas loin, Mariline. Vous pouvez compter sur moi.
00:31:07Il était si discret, si bon, si gentil. Surtout avec les animaux. On se voit tout à l'heure ? Bien
00:31:22sûr. C'est quoi, cette fois-ci ? Délirium ? Insuffisance hépatique ? Trou de mémoire ? C'est
00:31:34pas franchement le moment de plaisanter, docteur. Je viens enquêter sur la mort de Ménèze. Quand
00:31:42vous l'avez examiné, vous n'avez rien remarqué de bizarre ? J'ai dit bizarre ? Si. Il était mort.
00:31:50Ne plaisantez pas. Je ne plaisante pas. Combien de trous de balle lui avez-vous compté ? Pas des
00:31:58balles, Hémogène. Des plombs. Vous voulez parler de chevroutines. Ça ne fait pas du tout les mêmes
00:32:05trous. Des petits trous. Des petits trous. Toujours des petits trous. C'est à mon tour de plaisanter,
00:32:11docteur. Merci. Bonjour tout le monde. Bonjour, Hémogène. Quelle manière vous avez les bottins ?
00:32:20C'est pas une poste, ici. C'est quoi, alors ? Alors, toi ? Non, ça c'est parce que le suspect a
00:32:27énervé à leur chef. Il a fait une petite distribution de calmant. Allez me chercher les
00:32:31pièces à conviction numéro 1 et 5. J'ai mis les celliers. Eh ben, vous les remettrez ? Un petit
00:32:40coup de cire, c'est quand même facile. Exécution. Kemener. Kemener, avec la carabine, tu vises le
00:32:53bottin de gauche et tu tires. Le bottin. Parfait. Maintenant, tu prends le revolver et tu tires sur
00:33:17l'autre bottin. Kemener, déplacez-moi cette pièce à conviction tout de suite. Trouillez du calme.
00:33:32Je viens vous mâcher votre travail. Et voilà comment vous me remercier. Ça, c'est le cadavre
00:33:39de Menez, abattu par un fusil de chasse. Et ça, c'est le trou qu'on aurait dû trouver sur son corps
00:33:45si Alain s'était servi de son revolver. Vous faites la différence ? Non. Menez a été abattu par
00:33:54une décharge de chevrotine calibrose. Alors le crémier aurait tué le vétérinaire ? Pourquoi ? Et
00:34:04pourquoi pas ? Bon chef, opération porte ouverte. Opération ce que vous voulez, allez-y comme un
00:34:12propriétaire.
00:34:42Mon capitaine, c'est pas ma faute. Je croyais tenir les coupables, j'attendais les résultats du
00:35:02labo. Oui, bien sûr Trouillet, bien sûr. Non, je ne mets pas en doute vos capacités Trouillet,
00:35:09simplement l'affaire est grave. Le meurtre d'un vétérinaire en pays bigoudin, Trouillet,
00:35:15c'est pas la peine de vous faire un dessin. Ah oui, j'oubliais. Vous n'êtes pas breton,
00:35:25adjudant Trouillet. Bien, nous allons vous envoyer quelqu'un pour vous venir en aide. Voilà,
00:35:31c'est ça. Au plaisir, adjudant Trouillet. Vous avez entendu, lieutenant Cuglioli, Trouillet s'est
00:35:39encore ridiculisé en arrêtant un innocent. Et vous savez qui lui a damé le pion, bien sûr. Je
00:35:44m'en doute mon capitaine, c'est pas l'autre glaine mort en jupeau par hasard. Affirmatif Cuglioli,
00:35:50Imogène de Dantec. Dites-moi, ça ne vous dirait pas un petit séjour au frais de la princesse à
00:35:57Plouguerec ? Je vous ferai payer. Et pourquoi moi, mon capitaine ? Qu'est-ce que je vous ai fait ?
00:36:06Calmez-vous Cuglioli, c'était juste une question. Est-ce que l'aspirant Etchigaray est là ? Très bien,
00:36:19dis-le. Merci Patrick, merci. Bon, ben ça va. Capitaine. Quoi ? J'aimerais vous parler de ma femme.
00:36:29Mais vous arrêtez pas de m'en parler de votre femme, mon vieux. Ben quand même. Quoi ? Elle a quand même
00:36:33pris pour dix ans ? Oui, bon. Ben. Quoi ? Bon, alors si j'interroge Saphir, je serai en vieillesse
00:36:44à la maison avec Judex. Si ça marche pas, quoi. Bon, du coup, je vais pas me prendre à la tête avec ces conneries.
00:36:52Oh, putain, mon capitaine, je vous avais pas entendu arriver, quoi. Restez poli, Etchigaray. Vous aimez la
00:37:02Bretagne ? Pas tant que l'eau paillisse, mais on se fait à tout. C'est très bien. Vous partez dans une heure à Plouguerec.
00:37:08A Plougué quoi ? Rec. Cette tour de marche, là, mon capitaine. Un peu de respect, voulez-vous. Plouguerec, c'est formidable.
00:37:21Oh, putain, le caramel que je vais me prendre. Pleine les dents quand je vais en avoir.
00:37:39Mais qu'est-ce que c'est que ça, encore ? En tout cas, y a pas de chez-nous, hein.
00:37:49Mes sœurs, soyons indulgents. Il n'est peut-être que le passage. Au revoir, M. Leclerc.
00:37:55M. Leclerc, s'il vous plaît. On est bien à Plouguerec. P-L-O-U-G-U-I-R-E-C. Plouguerec.
00:38:16Ah, le pauvre. Eh bien, on peut dire que je n'avais pas de nuit. Pour une fois, je me plante pas.
00:38:22Avez-vous parlé de Jésus, qui vous a permis d'arriver jusqu'à nous ?
00:38:25Oui, non, non, attendez, non, mais Jésus, il attendrait un petit peu. Parce que là, j'ai les neurones qui se font un peu la malle.
00:38:31Et puis, avec la pluie, la gadoue, j'ai l'impression de n'avoir les pieds comme un confidant.
00:38:37Jésus n'a jamais pris le quart. Par contre, il a bien connu la pluie. Voudriez-vous qu'on en discute un peu ?
00:38:47Bonjour.
00:38:53T'as qu'un cœur ?
00:38:55Et c'est pour quoi ?
00:38:57Je vous ai téléphoné ce matin, pour le télégramme de Brest.
00:39:00Ah, le journaliste. Allez donc, vous avez du pain sur la planche. Il y en a à raconter, croyez-moi.
00:39:08Et si on commençait tout de suite ?
00:39:13Tout ça, c'est de la faute de la sorcière.
00:39:17La sorcière ?
00:39:19Ah oui, mais vous êtes pas du pays, vous. Mais non, ça s'entend, hein. Ça se voit, là.
00:39:24En tout cas, c'est pas la sorcière. Imogène le dantec.
00:39:28Imogène le... le dame quoi ?
00:39:30C'est une furie. Une fille infernale. La honte de Plouguerec.
00:39:35Tous les voyous, tous les ivrognes, ils jurent que pareil.
00:39:40Ah bon ?
00:39:41Alors, ils picolent, ils se bagarrent, ils s'occupent de ce qui les regarde pas.
00:39:46Et puis, au bout du compte, ils zigouillent à un vétérinaire.
00:39:52Mais les gendarmes, putain, ils font rien, les cons.
00:39:56Et entre nous, les gendarmes, c'est l'horloge pour des flèches, hein.
00:40:00Ah bon ?
00:40:03Et elle niche où, la vieille père ?
00:40:05Derrière l'église. Kirby New, c'est le nom de sa maison.
00:40:09Kirby quoi ?
00:40:11New.
00:40:12New ?
00:40:13New.
00:40:14Bon ben, je vous remercie pour le renseignement.
00:40:30Qu'est-ce que c'est que ce mec ?
00:40:33Ah putain, la carnelle, hein.
00:40:35Je commence à sentir le peigne qui me monte à la gorge, au moins.
00:40:45Putain.
00:40:46Putain.
00:41:11Paris, Bordeaux. Paris, Bordeaux-le-Mar.
00:41:14Putain, il a marché.
00:41:16Paris, Bordeaux. Paris, Bordeaux-le-Mar.
00:41:45Imogène Le Dantec ?
00:41:47Ma douée. Il m'a fait peur, l'animal.
00:41:50Qu'est-ce que vous lui voulez, Imogène ?
00:41:52Euh, non, c'est pour le télégramme de Brest. Je suis journaliste.
00:41:56Elle est pas là, Imogène. De toute façon, elle ne parle pas aux étrangers.
00:42:00Quoi, aux étrangers ? Putain, vous voulez voir mes papiers ?
00:42:04C'est ça qu'on sait, pas français ?
00:42:06Quoi ?
00:42:07Qu'est-ce que vous voulez voir ?
00:42:09Qu'est-ce que vous voulez voir ?
00:42:11Qu'est-ce que vous voulez voir ?
00:42:13Qu'est-ce que vous voulez voir ?
00:42:15Qu'est-ce que vous voulez voir ?
00:42:17Qu'est-ce que vous voulez voir ?
00:42:20Qu'est-ce que vous voulez voir ?
00:42:22Putain, vous voulez voir mes papiers ?
00:42:24Mais non, ça sert à rien.
00:42:25À rien ?
00:42:26Vous ne savez pas français ?
00:42:28Dehors, le mal poli !
00:42:30Jamais on ne m'a parlée comme ça.
00:42:32Et quoi, putain, qu'est-ce que j'ai encore dit ?
00:42:38Quelle bande ne me frappe pas l'aigle.
00:42:39Ah, il commence à me mettre les boules, hein.
00:42:41C'est mon fiancé. Faut pas lire des choses qui sont pas vraies.
00:42:44Moi, je serai toi, je la fermerai ma boîte à commander.
00:42:47Mais sans blague.
00:42:48Je vais aller lui parler à ton ajout. Et fais-moi confiance, cette fois-ci, je ne l'arrêterai pas.
00:42:51Et moi, j'irai me jeter du haut de la falaise des Trois-Moines. Tu seras bien avancé.
00:42:54Non, mais tu vas te taire !
00:42:56Ou je vais chercher le manche à barattes.
00:42:59Je vous jure.
00:43:00On n'est plus maids de chez soi.
00:43:02Et avec ça, qu'est-ce que je leur mets ?
00:43:04J'ai un beau petit crotin de caper et en promotion.
00:43:06Avec une petite pointe de beurre salé et une galette de blé noir.
00:43:09C'est goûteux.
00:43:11Bon, on vous met ça sur le compte, comme d'habitude ?
00:43:14Au revoir, mesdames. Marie-Jeanne fait l'addition.
00:43:20Bonjour.
00:43:21Et bon, monsieur, ce sera ?
00:43:23Ah non, c'est pas pour les fromages. Je suis là...
00:43:27C'est pour la fondue.
00:43:30Pas fondue.
00:43:31Vous savez, Imogène d'Hantek.
00:43:35La fondue !
00:43:36Je vois.
00:43:37Soyez pas de journalistes, par hasard.
00:43:41Marie-Jeanne va donc chercher des couilles à main au frigo.
00:43:45J'ai à causer avec monsieur.
00:43:47Faut pas l'écouter.
00:43:48C'est pas Alain qui a tué le vétérinaire.
00:43:50Non, mais tu vas te taire, bougot d'andouille !
00:43:52Oui, non, mais...
00:43:53Laissez-la s'expliquer, putain.
00:43:55Elle a le droit de parler, con.
00:43:57Et vous, restez poli.
00:43:58Et toi, monte là-haut ou je vais te dérouler devant lui.
00:44:00Tu peux me faire tout ce que tu veux, mais Alain, il est pas coupable.
00:44:03Moi, je me marierai avec lui.
00:44:08Il est de retour ici.
00:44:20Ici, Shistera appelle Bonaparte.
00:44:26Je répète.
00:44:28Ici, Shistera appelle Bonaparte.
00:44:37C'est pas une enquête, là, hein.
00:44:39Oui, oui, je sais.
00:44:41Ah, le jambon, il est d'où ?
00:44:43Pas de Ploutguirac, pardon.
00:44:45Oh, putain.
00:44:46Et de Bayonne, vous n'en avez pas du jambon ?
00:44:49Des chipirons, des pibales, de la garbure, des tapascom ?
00:44:52Vous n'en avez pas ?
00:44:53Non, mais nous avons des grands pouces de chez Mme Pinson, à la mode globale.
00:44:56C'est des abattes-porcs.
00:44:58Faut en profiter, parce que ça ne se garde pas.
00:45:00Con !
00:45:01Attention, le gopé !
00:45:03Vous pouvez m'insulter, parce que je suis gentil, mais il y a des limites.
00:45:08Apportez-moi un steak-salade, con.
00:45:26Alors, on me cherche ?
00:45:28Vous, du coup, qu'est-ce que c'est, ce corridor, Mme ?
00:45:31Jeanne d'Antec, vous avez demandé à me voir, me voilà.
00:45:35Cheikara Yétienne, ditiez-nous, je suis journaliste au Télégramme de Brest.
00:45:46C'est faisant de lui, si on permute ?
00:45:48Ah, non, non, pas du tout.
00:45:49C'est gentil.
00:45:55Alors, vous êtes journaliste ?
00:45:57Oui.
00:45:58C'est un merveilleux métier.
00:45:59Quand même, dès que je peux, je suis dans les journaux.
00:46:01À la rubrique, il fait d'hiver.
00:46:05Et au Télégramme ?
00:46:07Vous connaissez Fernand ?
00:46:09Fernand qui ?
00:46:10Fernand Fernand.
00:46:12Ah, Fernand !
00:46:13Oui, bien sûr.
00:46:15Toujours le mot pour rire, lui.
00:46:18Surtout depuis qu'il est à la rubrique nécrologique.
00:46:20Oui, il en faut.
00:46:23Surtout qu'on meurt beaucoup, ces jours-ci, dans la région.
00:46:27Nous y voilà.
00:46:31C'est un merlant. C'est la même chose.
00:46:34Bon, c'est pas un parloir, ici. Il faut consommer, là.
00:46:37Alors, le Dantek Chouchenne, j'imagine ?
00:46:40Un petit doigt. J'en sens de la hauteur.
00:46:47Il faudrait consommer comme deux membres, celle-là.
00:46:49Alors, comme ça, vous vous intéressez à nos histoires de clochers ?
00:46:52De clochers ? Comment vous y allez, vous ?
00:46:54Parce que quand vous les sonnez, les cloches, on les emmène jusqu'à Saint-Jean-de-Luz.
00:46:59J'ai amené la bouteille. Ça m'évitera des allers-retours.
00:47:01Vous allez me faire une bonne réputation. Merci, le gars.
00:47:07Qu'est-ce que vous voulez savoir, au juste ?
00:47:09L'idéal, ça serait le nom, l'adresse,
00:47:14la date de naissance de l'assassin, éventuellement, le mobile du crime.
00:47:18Et puis, j'entends tout ça dans l'ordinateur.
00:47:21Vite fait, bien fait, je me fais pas chier.
00:47:23Et puis, je descends à Saint-Jean-Pied-de-Port,
00:47:25bouffer un bon confit avec tous mes potes de l'avion mayonnaise.
00:47:29Alors, vous m'en donnez, ce tuyau ?
00:47:31Toi, il n'y a pas de la police, non ?
00:47:36J'ai tous les renseignements qu'il vous faut.
00:47:39Mais pour les obtenir, il y a un gage.
00:47:42Ah ben, nous voilà bon.
00:47:46Le gaufre ! Apporte-moi mon bignou !
00:47:48Ah non, non, non, pas le bignou, pas le bignou.
00:47:53Il me gêne qu'on soit bien d'accord tous les deux.
00:47:55Pas de tapage toute la nuit. Compris ?
00:47:58Tu renies tes origines, le gaufre, c'est grave, c'est très grave.
00:48:01Mets-lui l'embout dans la bouche.
00:48:04Alors, vous me jouez les quatre premières mesures des filles de camarade,
00:48:07et je vous livre le nom de l'assassin.
00:48:09Oui, oui, jouez où les doigts ?
00:48:11Ici, les doigts.
00:48:12Ah là, les doigts ?
00:48:13Voilà, et on lâche celui-là.
00:48:14Alors, le lâche.
00:48:19Oh !
00:48:27Non, non, non, c'est pas possible, c'est pas possible.
00:48:29Je sais pas ce que vous m'avez fait faire, vous, alors.
00:48:32Lieutenant Hachigaray ?
00:48:36Non, rien.
00:48:38Bonne nuit.
00:48:40Putain que je suis con, c'est pas possible d'être si con.
00:48:48C'est pas possible d'être si con.
00:48:50C'est pas possible.
00:48:51C'est pas possible.
00:48:56Quoi ?
00:49:03Vite, vite !
00:49:12On a de la veine qu'on soit au cinquième ?
00:49:14Il faut voir là-dedans, on peut rien nous attendre.
00:49:16Et lui non plus, d'ailleurs.
00:49:24Comme nous sommes tous.
00:49:26Pax.
00:49:27Amen.
00:49:30Jean-René Ménez n'était pas seulement un enfant de Dieu.
00:49:36Il était aussi un homme remarquable.
00:49:40Et remarqué.
00:49:42Intelligent.
00:49:43Sensible.
00:49:45Fin.
00:49:46Le regard fier.
00:49:48Il aimait la vie.
00:49:50Et la vie le lui rendait bien.
00:49:55Sa passion pour Plouguirec était connue de tous.
00:50:02Au revoir, Jean-René.
00:50:08Comme nous sommes tous.
00:50:15Au revoir, Jean-René.
00:50:34Courage, Mme Ménez.
00:50:36Merci, Docteur. Vous êtes très gentil.
00:50:41Mais sincère condoléance, chère Mme Ménez.
00:50:44Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites-moi signe.
00:50:47Vous savez que vous pouvez compter sur moi.
00:51:01Ça avance, lieutenant ?
00:51:03Ce n'est plus qu'une question d'heures.
00:51:05Enfin un point sur lequel nous sommes d'accord.
00:51:07Je crains que ce ne soit le seul.
00:51:09Et comment vous pouvez être aussi sûre de vous, Mlle Dantec ?
00:51:12Merci, lieutenant. Je connais tout le monde.
00:51:14J'ai passé des années à l'état civil.
00:51:16Ça me donne un peu d'avance sur vous.
00:51:22Trouillé.
00:51:26Bravo, Imogen.
00:51:27Merci, Cloné.
00:51:29Imogen !
00:51:33Tout marche comme prévu.
00:51:35J'ai peur, j'ai peur.
00:51:37Ayez confiance en moi. J'ai la situation bien normale.
00:51:40Hé, bonhomme, tu m'écoutes ?
00:51:42Hé, écoute-moi, c'est mon dernier avertissement.
00:51:44Si je te vois encore tourner autour de ma fille,
00:51:46il y aura bientôt un nouvel enterrement à Poudierrec.
00:51:48Je ne fais rien de mal.
00:51:49Mais dis-lui à ton père que tu es bien avec moi.
00:51:51Je l'ai dit, mais il ne veut rien entendre.
00:51:53Tu t'entends ou tu reçois une viagerie ?
00:51:54Je vous interdis de la toucher.
00:51:56Tu m'interdis ?
00:51:57Je veux la haute chose.
00:51:58Non, mais pour qui tu te prends, espèce de bâtard ?
00:52:00Tu crois que je n'ai pas vu ton petit manège,
00:52:02mais tu peux toujours courir, tu n'auras jamais la crèmerie.
00:52:04Tu m'entends ou jamais ?
00:52:07Hé, tu as entendu ce que je t'ai dit ?
00:52:09Arrête !
00:52:10Arrêtez !
00:52:11Tu n'auras jamais la crèmerie, tu as entendu ?
00:52:12Arrêtez !
00:52:13Les louettes, vous n'allez pas recommencer ici
00:52:15le scandale que vous venez de faire au cimetière.
00:52:16Un peu de pudeur !
00:52:18Vous, la grande chèvre, mêlez-vous de ce qui vous regarde.
00:52:20Allez donc plutôt cuiver votre chuchenne.
00:52:22Retirez immédiatement ce que vous venez de dire, les louettes.
00:52:25Ou vous allez le regretter.
00:52:28Bon, allez-y, toi maintenant, tu quittes Poudierrec.
00:52:30Et je ne veux plus te voir dans les parages.
00:52:32Lâchez-le, monsieur les louettes.
00:52:34Je ne veux plus te voir dans les parages.
00:52:36Lâchez-le, monsieur les louettes, lâchez-le.
00:52:38Un homme est déjà mort à cause de vous, vous ne trouvez pas que c'est suffisant ?
00:52:43Vous faites moins le malin quand madame Hénèse vous parle.
00:52:46Qu'est-ce que vous êtes en train d'insinuer, le dantèque ?
00:52:48Je n'insinue rien, j'affirme.
00:52:50Notre bon crémier fait des leçons de morale.
00:52:53Et en douce, il fricote avec des femmes mariées.
00:52:58Jaouen et Marie-Louise,
00:53:01je le tiens à mon mobile.
00:53:03L'amant jaloux qui veut se débarrasser du mari gênant.
00:53:06Madame Hénèse, le moment n'est pas bien choisi.
00:53:09Mais, monsieur les louettes, vous êtes-il vraiment manqué de respect ?
00:53:19Oui.
00:53:29Allez.
00:53:33Allez.
00:53:42Enfin, vous n'allez pas les croire, elles sont de mèche toutes les deux.
00:53:45Elles ont raconté ça uniquement pour me faire du tort.
00:53:48C'est une machination.
00:53:49Ça va, ça va.
00:53:50Un complot.
00:53:53Mais oui, mon capitaine, c'est banal, en somme.
00:53:55C'est le crime passionnant de sa splendeur, oui.
00:53:58Oui, je transmets mon rapport aux instructions, bien sûr, oui.
00:54:01Non, non, non, je dis pas.
00:54:04Ça ne serait tardé.
00:54:06Ça ne serait tardé.
00:54:14Monsieur les louettes,
00:54:18on est pareil tous les deux.
00:54:21Ah bon ?
00:54:23On est tous les deux des grands nerveux.
00:54:28T'es un nerveux, toi ?
00:54:30Ouais.
00:54:32Monxieux, surtout.
00:54:38Vous voulez ma balle ?
00:54:41Ça calme ?
00:54:42Ouais.
00:54:49Comme ça ?
00:54:56Allez-y.
00:55:01N'est-il de vous faire un dessein, Kuliosi ?
00:55:04Ou hier encore trouvé un coupable ?
00:55:09Espérons que cette fois-ci, ça sera le bon.
00:55:12Chistera à Bonaparte.
00:55:14Il manquait plus que lui.
00:55:21Chistera, ici Bonaparte.
00:55:26Ici Bonaparte.
00:55:30Waterloo, Morneplaine.
00:55:32Je répète, Waterloo, Morneplaine.
00:55:39Surcoupe se plante en arrêtant le crémier.
00:55:42Je répète, surcoupe se plante en arrêtant le crémier.
00:56:01Donne-toi et tes vitamines.
00:56:05Bonjour, ma grande.
00:56:08Tu bois du jus de légumes ?
00:56:10T'as raison, c'est meilleur pour la santé.
00:56:13Tu vois, il est drôle de couleur.
00:56:17Qu'est-ce que t'as mis dedans ?
00:56:19J'ai pas envie de les préparer.
00:56:31Tenez, M. Lelouette. Je vous ai apporté un peu de café bien chaud.
00:56:41T'es gentil, toi, t'es pas comme ton chef.
00:56:46Vous savez tout ce qu'il m'a mis ?
00:56:48Y a des traces, non ?
00:56:50C'est pas grave, ça. C'est des bretins.
00:56:52Ça fait mal sur le cou, mais ça laisse pas de traces.
00:56:55C'est pas grave, ça. C'est des bretins.
00:56:57Ça fait mal sur le cou, mais ça laisse pas de traces.
00:57:02Excusez-moi pour hier soir. J'étais un peu fatigué.
00:57:04C'est pour ça que je suis rentré me coucher.
00:57:09On me demande s'il m'a pas cassé mon bridge.
00:57:13Je t'en veux pas.
00:57:17Trouillet, il a eu la forme pour deux.
00:57:22Vous avez rien signé, au moins ?
00:57:25Euh, si.
00:57:29Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
00:57:32Je signerai jamais dans des moments comme ça en réfléchissant.
00:57:36Il fallait pas faire ça.
00:57:39Parce que maintenant, le juge va être obligé de vous inculper.
00:57:44Et là, vous avez pris une option pour perpète.
00:57:47Perpète ?
00:57:54Oscar ! J'ai été empoisonnée !
00:57:56Empoisonnée !
00:57:58Oh, qu'elle est là !
00:58:00Appelez vite la salle !
00:58:02Je souffre !
00:58:08J'ai ru ma vie en biais d'Oscar !
00:58:10C'était pas vrai !
00:58:13Imogen, arrêtez ! C'est l'écalement du chef, ça !
00:58:18C'est tout chef, c'est l'écalement, c'est pas bon !
00:58:22Kemener.
00:58:24Kemener.
00:58:32Où suis-je ?
00:58:36Oh, l'enfer.
00:58:38Vous êtes pas encore morte ?
00:58:41Dommage.
00:58:43Quand j'ai vu ce que c'était, j'ai préféré revenir.
00:58:47J'ai quelque chose à vous dire.
00:58:51J'ai rien envie d'entendre.
00:58:55Laissez votre fille, Marie-Jeanne,
00:58:58épouser Alain, et je vous sors de là.
00:59:02Jamais, vous ne m'entendez jamais.
00:59:05Vous aurez en paix, laissez-moi tranquille.
00:59:08Réfléchissez bien, Léloëtte.
00:59:11Réfléchissez.
00:59:13Allez, on va faire un petit dodo, hein, dans son grand lit.
00:59:16Bien gentiment, voilà.
00:59:18Trouillé, on va peut-être pas confondre
00:59:20intoxication et sénilité précoce, hein ?
00:59:23Tu es pas encore gâteuse, loin de là !
00:59:26Léloëtte, pensez à ce que je vous ai dit.
00:59:30Merci beaucoup, Trouillé.
00:59:31Votre chouchenne m'a mis dans une forme exceptionnelle.
00:59:33Au revoir, Trouillou.
00:59:36Oh, putain ! Je sais pas comment vous faites.
00:59:40Comment je fais quoi ?
00:59:41Eh bien, pour exiger une appareil à quantité.
00:59:44Parce que moi, j'ai la casquette à plomb
00:59:46qui commence à me pousser sur le fronton.
00:59:49C'est que j'ai pas l'habitude de passer la journée à la stinquette.
00:59:54Et puis, alors, ce qui m'embête,
00:59:55c'est que je suis pas prêt de me coucher encore, hein.
00:59:58Je suis pas prêt de me coucher encore, hein.
01:00:01Je suis pas prêt de me coucher encore.
01:00:03Ce qui m'embête, c'est que je suis pas prêt de me coucher encore, hein.
01:00:07Enfin !
01:00:09Je vous remercie, hein, pour votre aide.
01:00:11Oh non, mais c'est bien normal, hein.
01:00:14J'ai toujours eu un petit faible pour l'uniforme.
01:00:16Ah oui ?
01:00:17Mon père était amiral.
01:00:19Grand héros de la bataille de l'Atlantique.
01:00:21Ah bon ?
01:00:26Y a ma drogue, ou quoi ?
01:00:28Imogen, tu as encore fait des ravages.
01:00:30Ce petit lieutenant est fou, amoureux de toi, mais ça creve les yeux.
01:00:34Dieu merci, c'est pas du tout mon genre.
01:00:41C'est fermé, le Dantec.
01:00:43Vous n'êtes pas mortes, alors laissez-nous vivre.
01:00:48Alors, les louettes, vous avez réfléchi ?
01:00:56Ouais.
01:00:58Donc j'avais oublié comment on faisait.
01:01:01Et alors ?
01:01:02C'est du chantage, le Dantec.
01:01:04Parfaitement, c'est du chantage, les louettes.
01:01:08Lisez et signez.
01:01:21Tenez, ma fille, y a un mécano qui est même pas brisé.
01:01:28Bon, dis ça y a trois jours, j'aurais pas cru.
01:01:35Y a ma libération, le Dantec.
01:01:39Les louettes, chaque chose en son temps.
01:01:43Je marche pas.
01:01:45Et rendez-moi ce papier !
01:01:47Si vous pouviez faire un peu moins de vacarme, nous, on aime bien manger tranquille.
01:01:52Bon, pauvre Norbert, j'ai une très mauvaise nouvelle à vous annoncer.
01:01:56Que vous libérez le Crémier.
01:01:57Mais c'est vous qui nous aviez dit de le...
01:01:59Est-ce que vous croyez tout ce que je raconte ?
01:02:02Mais calmez-vous.
01:02:06Chef, opération porte ouverte ?
01:02:10Non, opération cliché fermé.
01:02:14Oh putain, y a quelqu'un derrière la fenêtre.
01:02:17Oh, j'aime pas ça.
01:02:43J'aime pas ça.
01:03:13Oh putain.
01:03:43Oh putain, j'aime pas ça.
01:04:13Oh putain.
01:04:32Non, je vois rien.
01:04:34Entrez.
01:04:41Oh putain.
01:04:43Oh putain, je me suis dit qu'il allait se faire virer, le connard.
01:04:47Je les tiens, ce coup-ci.
01:05:08Vous êtes sûr de votre coup, mon lieutenant ?
01:05:10Affirmatif.
01:05:11L'ordinateur est formel, ça ne peut être qu'elle.
01:05:14Mais ça m'arrange pas du tout, ça.
01:05:15J'ai dit que je tenais un coupable.
01:05:17Qu'est-ce que je lui racontais au capitaine ?
01:05:19Vous savez qu'à l'heure telle que vous étiez trompé, chef, ce serait pas la première fois quand même.
01:05:22Alors vous, vous feriez mieux d'aller cerner la maison, allez.
01:05:28Mais pourquoi, s'il est pas coupable, il a signé ses aveux ?
01:05:32Et quand on tabasse un type pendant toute une nuit,
01:05:34il faut s'attendre à ce qu'il craque un moment ou un autre, non ?
01:05:38J'ai pas tapé dessus, moi, il est tombé dans l'escalier de la gendarmerie.
01:05:41Oui, je veux bien vous croire, mon adjudant.
01:05:44Mais je vous signale qu'il n'y a pas d'étage dans la brigade.
01:05:47Bien sûr.
01:05:50Messieurs, il est six heures.
01:05:57Marilyn Marzin, Vave Menez, vous êtes en état d'arrestation.
01:06:03La maison est cernée.
01:06:05Sortez sans opposer de résistance.
01:06:11Fou du con, j'ai encore réveillé toute la ménagerie.
01:06:16Vous avez cinq minutes pour vous rendre.
01:06:18Ne nous obligez pas à faire usage de la force.
01:06:21Nous savons que c'est vous qui avez tué votre mari.
01:06:24Imogène, Imogène, réveille-toi, ma grande.
01:06:28Il y a l'autre grossier qui est en train de faire du scandale dans la rue.
01:06:31Imogène.
01:06:33Tu ne t'affoles pas, Marilyn. Il fait exactement ce que j'attendais de lui.
01:06:37Encore deux minutes.
01:06:39Ma douille.
01:06:41N'est-ce pas qu'ils font les GIGN à Ploguirec maintenant ?
01:06:45Quel malheur.
01:06:48Calme-toi, Marilyn.
01:07:02Calme-toi.
01:07:27Mais qu'est-ce qui vous prend ? Vous êtes devenu fou ?
01:07:30Nez Marzin, je vous arrête pour le meurtre de votre mari.
01:07:32Et vous, Martin Alain, je vous arrête pour complicité de meurtre.
01:07:36Trouillé.
01:07:40Voilà l'arme du crime.
01:07:42Affirmatif.
01:07:44Affirmatif.
01:07:50Dégoute-toi. Mets-toi de l'écart si c'est pas malheureux.
01:07:52Trouillé, dépêchez-vous.
01:08:00Trouillé.
01:08:06Trouillé, dispersez-vous encore.
01:08:11Bon, c'est suffit maintenant.
01:08:17Marilyn.
01:08:19Alain.
01:08:21C'est pas possible.
01:08:30Il est ouvert et libre.
01:08:32Quant à vos aveux, ils auraient été obtenus dans des circonstances contraires au code de procédure pénale.
01:08:37Il est où son dossier ?
01:08:38Sous le bureau.
01:08:45Voilà, il n'y en a plus de dossier.
01:08:48Et si vous voulez porter plainte, adressez-vous à la gendarmerie.
01:08:52Lillouette.
01:08:54Vous lui avez annoncé la bonne nouvelle ?
01:08:57Bon, je t'accorde la main de ma fille.
01:09:00La gendarmerie, tu l'auras jamais, tu m'entends jamais.
01:09:02Bon là là, du calme, du calme. C'est pas pour aujourd'hui le mariage.
01:09:05Parce qu'avec le caramel qui va prendre nos assises, vous n'êtes pas prêts d'être grimpés, c'est moi qui vous le dis.
01:09:12Allez, menottes.
01:09:18Quoi ?
01:09:22Mais vous êtes complètement malade, mon pauvre vieux.
01:09:26Et vous avez des preuves ?
01:09:30Mais c'est pas avec des presses qu'on verrouille un dossier.
01:09:35Je veux des aveux.
01:09:37Débrouillez-vous.
01:09:46Je vais vous dire comment ça s'est passé, moi.
01:09:49L'épouse de Ménez et le mécanicien Martin entretiennent des relations adultérines depuis déjà un certain temps.
01:09:56Alors ils se voient de cachette, et peu à peu, l'idée du meurtre commence à germer et le mari devient gênant.
01:10:05Alors, contrairement à ce que vous pensiez et trouviez, ce n'est pas lui qui va tirer, c'est elle.
01:10:13Formidable.
01:10:14Ah non mais attendez, attendez, c'est pas fini.
01:10:18C'est elle.
01:10:20Mme Ménez, que faisiez-vous le jour du crime ?
01:10:28Mon mari était à la chasse et je regardais la télévision.
01:10:33Ah, vous regardiez la télévision.
01:10:36Et qu'est-ce qu'il y avait au programme ce jour-là à la télévision ?
01:10:44La chance aux chansons, je crois.
01:10:47La chance aux chansons, fin de dimanche.
01:10:50Ah non, excusez-moi.
01:10:52Non, non, non, c'était Jacques Martin, je m'en souviens avec les enfants.
01:10:57Jacques Martin avec les enfants.
01:10:59Vous tombez mal.
01:11:00Parce que vous avez lu le programme, mais moi j'ai vu l'émission.
01:11:03Et les enfants, il n'y en avait pas ce jour-là, il n'y avait que des vieux.
01:11:07Eh oui.
01:11:09Mais par contre, vous saviez très bien que votre amante avait ramené vous avec la fille du crémier,
01:11:14le lois de Marie-Jeanne.
01:11:16Et vous saviez très bien, en même temps, que son père
01:11:20allait lui déclencher une colère énorme.
01:11:24Alors, pourquoi pas une fusillade ?
01:11:30Et la suite est facile à imaginer.
01:11:45C'est rustique.
01:11:47Oh, c'est beau, mon capitaine.
01:11:48Non, c'est pas beau, c'est rustique.
01:11:51Bon, t'es gentil, tu vas me garer la voiture, hein.
01:11:53Capitaine.
01:11:58Et il vous restait plus qu'à remettre le fusil au râtelier après l'avoir nettoyé, voilà.
01:12:02Félicitations, lieutenant Echegaray.
01:12:04Quelle imagination, mais quel talent.
01:12:06C'est ce que j'ai.
01:12:07C'est ce que j'ai.
01:12:08C'est ce que j'ai.
01:12:09C'est ce que j'ai.
01:12:10C'est ce que j'ai.
01:12:11C'est ce que j'ai.
01:12:12C'est ce que j'ai.
01:12:13C'est ce que j'ai.
01:12:14Quel talent.
01:12:18Eh bien, justement, vous attendez pour les signes, mon capitaine ?
01:12:21Ah oui.
01:12:22Ah. Pas du tout.
01:12:23Elle est innocente.
01:12:24Qui c'est, celle-là ?
01:12:26C'est Chérimogène Ledendtec, mon capitaine.
01:12:28Fille de l'amiral Ledendtec, grand héros de la bataille de l'Atlantique.
01:12:33C'est Ledendtec qui a eu le plaisir de vous rencontrer.
01:12:36Ça fait tellement longtemps qu'on parle de vous.
01:12:38Complété.
01:12:40Capitaine, puis-je me permettre de vous donner un conseil ?
01:12:42Libérez tout ce monde.
01:12:44Quoi ?
01:12:47Suivez-moi, j'ai de moi vous dire.
01:12:52Pourquoi il libère tout le monde ?
01:12:54C'est pas normal ça ?
01:12:57Quoi ?
01:12:58Non rien, il libère tout le monde.
01:13:12Il libère tout le monde.
01:13:42Il libère tout le monde.
01:13:44Il libère tout le monde.
01:14:12C'est la fin du voyage, Marilyn.
01:14:14Fais pas ça, Erwan. T'as rien compris.
01:14:19Elle est à moi. T'as pas le droit de la toucher.
01:14:24Oh putain, il est armé.
01:14:27Mais c'est une carabine.
01:14:29Non, c'est un fusil.
01:14:34Arrêtez le govic !
01:14:39Alors ? Anxieux ?
01:14:42Nerveux ?
01:14:45On tremble le govic ?
01:14:48Un pas de plus, j'lui fais sauter la cervelle.
01:14:51Un meurtre, ça ne vous suffit pas le govic ?
01:14:54Vous mêlez pas de ça.
01:14:56Vous allez faire une nouvelle bêtise.
01:14:58Je m'en fous, j'ai plus rien à perdre.
01:15:00Si, si.
01:15:02Alain, depuis quand sais-tu que Marilyn est ta mère ?
01:15:05Depuis hier.
01:15:07C'est votre dernière trouvaille, imagine.
01:15:09Avec moi, ça prend pas.
01:15:14C'est vrai.
01:15:16Alain est mon fils.
01:15:19C'est notre fils.
01:15:22Eh oui, le govic.
01:15:24Vous lui avez fait un enfant.
01:15:26Vous l'avez abandonné.
01:15:28Et quand vous avez décidé de revenir,
01:15:31Marilyn n'a pas voulu de vous.
01:15:34Marilyn n'a pas voulu de vous.
01:15:36Taisez-vous.
01:15:38Alors vous avez tué son mari.
01:15:40Oh putain, j'ai tout fou.
01:15:43C'était pour elle.
01:15:44Pour la sauver des pattes de minère, c'est ce qu'il la faisait chanter.
01:15:47Ben dis-leur, toi.
01:15:49Dis-leur que tu étais malheureuse avec lui.
01:15:50Oui, j'étais malheureuse.
01:15:53Mais qu'est-ce que je pouvais faire ?
01:15:55Quand il est parti en Afrique, il m'a laissé toute seule.
01:15:59J'étais mineure, je pouvais pas parler à mes parents.
01:16:02Ils m'auraient tuée.
01:16:05Heureusement que Jean-René Ménez était là.
01:16:08Il a proposé de m'aider.
01:16:10C'est grâce à lui que j'ai pu donner le journal.
01:16:13Et puis il y avait une condition, Marilyn, n'est-ce pas ?
01:16:18Que j'accepte de l'épouser.
01:16:22Et que j'abandonne l'enfant.
01:16:25Sinon, il racontait tout.
01:16:30Le govic.
01:16:32Pourquoi c'est fermé ?
01:16:36C'est à cause de vous, tout ça.
01:16:40Le govic.
01:16:41C'est pas bien.
01:16:42C'est vraiment pas bien, le govic.
01:16:43Énorme.
01:16:46Imogène.
01:16:48Imogène.
01:16:50Imogène.
01:16:51Restez avec nous.
01:16:52Imogène.
01:16:56Je ne sais pas quoi faire.
01:16:57Vous avez vu le travail ?
01:16:59Dites-donc, Ichigara, j'ai pas vu ça dans votre rapport.
01:17:02C'est pas votre faute, mon capitaine.
01:17:04C'est la puce de l'ordinateur qui s'est plantée grave.
01:17:08Comme quoi, rien ne vaut une bonne Imogène.
01:17:11Et croyez-moi, les puces, elles me connaissent.
01:17:23J'avais l'intention d'aller à Rome, mais je crois que je vais rester à Plougirek.
01:17:28Plougirek.
01:17:29P-L-O-U-G-U-I-R-E-C.
01:17:32Plougirek.
01:17:36Allez, mon petit.
01:17:46Allez, les enfants.
01:17:53Merci beaucoup, moi.
01:17:54Parce que sans vous, je me mangeais un caramel, putain.
01:17:57Pourquoi vous êtes toujours aussi grossier, vous ?
01:17:59Non, mais parce que je suis content, me parlez.
01:18:02Enfin, voilà une affaire ronde de ma menée.
01:18:05Mais il y a un truc qui me tourne l'épine.
01:18:08Comment vous avez fait pour trouver le faiblement de l'histoire ?
01:18:12Secret professionnel, mon lieutenant.
01:18:20Mais, mais, oh !
01:18:21Oh !
01:18:23Alors, vous êtes contents, toutes les rentrées dans l'ordre ?
01:18:25Ben, c'est calme, c'est trop calme.
01:18:34Eh ben, dis donc, il n'y en a plus que pour vous, aujourd'hui.
01:18:37Une vraie vedette, notre Imogène.
01:18:40Ça me fait plaisir de vous voir comme ça, les louettes.
01:18:43Non, il y a quelque chose que je voulais vous demander.
01:18:46Pourquoi vous avez été raconté que Marie-Lune et moi...
01:18:49Ça ne vous aurait pas franchement déplu ?
01:18:52Pour être honnête, ça ne m'aurait plus.
01:18:54C'est honnête.
01:18:57C'est vrai que maintenant, elle est veuve, tout comme moi.
01:18:59Mais, dis donc, M. Lelouette, qu'est-ce que vous racontez, là ?
01:19:02Eh ben, c'est elle, c'est une vraie marieuse, notre Imogène.
01:19:07Qu'est-ce que vous allez faire, maintenant, Marie-Lune ?
01:19:10Je ne sais pas.
01:19:12En tout cas, je n'attendrai pas M. Lelouette pendant 20 ans.
01:19:18Oh, regardez comme ils sont mignons.
01:19:20Deux amis.
01:19:22C'est vrai, deux vrais petits amis.
01:19:26Merci.
01:19:27Vous savez, sans vous, on n'y serait jamais arrivés.
01:19:30Tenez, Imogène.
01:19:32Je voulais réparer.
01:19:33Mais le soir au garage, j'avais du temps.
01:19:37Merci, Anna.
01:19:43Ah non, je suis vraiment réjouie.
01:19:46Merci, ça me fait très très plaisir, Anna.
01:19:49Vous voyez, Lelouette ?
01:19:50C'est un vrai breton, votre genre.
01:20:16Je suis un sacré phénomène
01:20:19Et je m'appelle Imogène
01:20:22C'est un prénom que m'ont légué
01:20:25Mes ancêtres écossais
01:20:27Moi, je suis bretonne et j'en suis fière
01:20:30Et j'adore me bagarrer
01:20:32Elle est bretonne, on en est fier
01:20:35Elle nous fait bien rigoler
01:20:38Taisez-vous, les grands fous
01:20:41Ou je vais vous jouer du bino
01:20:42Taisez-vous, les grands fous
01:20:44Ou je vais vous jouer du bino
01:21:12Imogène
01:21:14Imogène
01:21:16Imogène
01:21:18Imogène
01:21:20Imogène
01:21:22Imogène
01:21:24Vous feriez mieux de vous méfier
01:21:26Quand je sors mon pistolet
01:21:28Il ne faut pas se payer ma tête
01:21:30Je suis bretonne
01:21:32Et j'en suis fière
01:21:34Imogène
01:21:36Imogène
01:21:38Imogène
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