Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, c'est Louis-Lambeau, Nadel, Geoffroy Lejeune, Philippe Guibert et Georges
00:14 Fenech sont avec nous ce soir.
00:16 Je vous propose de commencer par une information qui me paraît vraiment très, très importante.
00:20 Le collectif des hijabeuses était devant la justice aujourd'hui.
00:23 Ces femmes demandent de pouvoir jouer au football en compétition tout en portant le hijab.
00:27 Un sujet qui est vraiment central, en tout cas important de notre société.
00:31 Ce vêtement est un voile porté par les femmes musulmanes qui couvrent la tête et laissent
00:35 apparaître le visage, comme vous le savez.
00:37 Ce qui m'intéresse et ce que je trouve sidérant, le rapporteur public, je le répète,
00:43 le rapporteur public du Conseil d'État recommande la possibilité de participer à des compétitions
00:51 de foot voilées.
00:52 Voilà la France d'aujourd'hui.
00:55 La fédération, je rappelle, interdit toujours cette pratique et la décision du Conseil
00:59 d'État est attendue d'ici à trois semaines.
01:00 Ce n'est pas dire que le Conseil d'État va prendre cette décision, mais le rapporteur
01:03 dit oui, les femmes peuvent jouer avec un hijab sur la tête.
01:09 C'est la France d'aujourd'hui.
01:11 Alors après, chacun, effectivement, en pense ce qu'il veut.
01:15 Je vous propose d'écouter Noémie Schultz parce qu'on voit bien sur tous les domaines
01:20 qu'il y a un basculement qui s'opère dans la société française sur de nombreux sujets.
01:26 L'écologie, bien sûr, le sociétal.
01:29 Emmanuel Macron est à Marseille, on pourra voir ce qu'il propose sur la drogue.
01:35 Mais on est au cœur aujourd'hui d'un moment qui peut être décisif pour notre société.
01:40 Écoutons Noémie Schultz.
01:42 À la question "Les joueuses de football ont-elles le droit de participer voilées à des compétitions ?"
01:48 la recommandation du rapporteur public est de répondre oui.
01:51 Dans une démonstration d'une heure environ, il a pris soin de faire la différence entre
01:55 les joueuses de l'équipe de France qui représente le pays et doivent s'abstenir de manifester
02:00 leur appartenance religieuse et les joueuses des équipes locales, de simples usagères
02:05 du service public qui doivent pouvoir porter le voile.
02:08 Valider l'interdiction marquerait un infléchissement important de votre jurisprudence, a mis en
02:13 garde le rapporteur public, ce qui a suscité la satisfaction de la présidente du collectif
02:18 des hijabeuses à la sortie de l'audience.
02:21 On se dit que c'est quand même positif et que c'est quand même favorable et qu'on
02:24 avait raison de croire en la justice française et aux droits.
02:27 Et que depuis le début, on le dit, on est seulement des usagères.
02:31 Et nous ne sommes pas des agents du service public, nous ne sommes pas représentants
02:34 de la FFF.
02:35 Et ceci démontre que nous avons le droit d'être sur ce terrain-là avec nos revendications,
02:41 excusez-moi, mais avec nos appartenances religieuses et nous avons le droit d'être
02:47 là.
02:48 Et donc le fait que le rapporteur aujourd'hui le démontre avec des arguments qui soient
02:52 concrets, nous montre que nous avons raison de porter ce combat-là.
02:55 Alors les conclusions prononcées par le rapporteur public ne sont pas une décision.
03:00 C'est maintenant aux neuf magistrats qui composent la formation de jugement du conseil
03:04 d'état de trancher.
03:05 Ils rendront leur arrêt dans un délai de deux à trois semaines.
03:08 Mais il est important de souligner que dans la très grande majorité des affaires, les
03:12 juges suivent les recommandations du rapporteur.
03:15 C'est toujours intéressant de savoir ce qu'était le conseil d'état.
03:17 Le conseil d'état, c'est une institution créée par Napoléon pour fortifier l'État
03:22 national et qui désormais joue quasiment à l'envers.
03:26 Voilà vraiment un sujet très important pour la France.
03:31 Parce que l'école d'un côté, mais le foot, c'est aussi important que l'école.
03:36 Et les signes qui sont envoyés aujourd'hui sur la laïcité, notamment, seront repris
03:41 un peu partout.
03:42 Donc on bascule.
03:44 Venez comme vous êtes.
03:46 On est en train de perdre ce combat.
03:49 C'est clair.
03:50 C'est clair qu'on s'engouffre d'une sorte de vide juridique puisque la laïcité, ça
03:57 s'applique aux agents du service public.
04:00 La Fédération française de football, à juste titre, à mon avis, ne veut pas de
04:05 costumes ou d'apparence religieuse sur un stade.
04:09 On devrait être complètement protégé de ça.
04:12 Malheureusement, la FIFA, vous le savez, a déjà autorisé le port du signe religieux.
04:18 L'hijab, c'est un signe religieux qui pénètre de manière assidueuse.
04:22 Et vous avez raison.
04:23 Vous allez voir que le conseil d'état suivra l'avis du rapporteur.
04:27 Mais bien sûr que si elle.
04:29 Vous avez vu ce que nous a rappelé les statistiques.
04:32 À 90%, on suit les réquisitions du rapport.
04:36 Déjà, les conclusions.
04:37 C'est pareil.
04:38 Si l'espace médiatique peut en parler, peut-être que ça peut créer un débat dans l'opinion
04:43 publique.
04:44 Et le conseil d'état.
04:45 Qui n'atteindra pas ces hauts conseillers d'État qui font une application stricte
04:50 de la loi 1905, qui ne s'appliquent pas sur des terrains de foot, dans des clubs privés.
04:55 Et donc, vous aurez.
04:56 Et vous vous rendez compte en plus la différence que le rapporteur fait entre, en équipe nationale,
05:01 on ne porte pas le hijab, mais dans les équipes de club, on le porte.
05:05 Oui, c'est toute la distinction.
05:07 Mais c'est.
05:08 Mais ça n'a même pas de sens.
05:10 Vous pouvez pas.
05:11 C'est votre hijab.
05:12 Vous ne portez pas quand vous portez le maillot de l'équipe de France.
05:15 Mais en revanche, vous pouvez le porter quand vous portez le maillot du Paris Saint-Germain
05:19 ou d'un club.
05:20 Ça s'appelle du juridisme.
05:22 Pascal, comment ça s'appelle du jésuitisme, mais juridisme aussi.
05:25 Honnêtement, le droit, c'est pas fait pour être pour s'adapter à la réalité.
05:29 Moi, je ne suis pas en désaccord avec Georges, mais je vois les choses de manière un peu différente.
05:32 Le Conseil d'État est censé dire le droit, en tout cas dire ce qui est possible ou pas
05:35 selon la loi.
05:36 Et en fait, ce qu'on réalise, c'est que des décennies d'immigration assez importante
05:40 ont importé une religion nouvelle qui est l'islam, qui pose des questions dans l'espace
05:44 public qui ne se posait pas auparavant avec les autres religions.
05:49 Et le Conseil d'État, avec des lois d'avant, est censé régler des problèmes de maintenant.
05:52 Et en fait, on voit bien que nos outils ne sont plus adaptés.
05:54 Et je dis ça en prévision de ce que mon ami Philippe va dire, puisqu'on va parler de laïcité, etc.
05:58 La laïcité, le cadre laïc français ne répond pas aux problématiques posées par l'islam
06:04 de prosélytisme ou même juste culturel.
06:06 Parce que le hijab, en fait, c'est religieux, mais c'est aussi culturel.
06:10 Et c'est aussi, disons-le, une manière de tester la société française et de faire
06:15 passer des idées et de tester, tester, tester, tester.
06:18 La baïa, le hijab, le voile, le burkini, le burkini.
06:24 Bien sûr, mais dans dix ans, le combat est perdu.
06:27 Dans dix ans, vous irez sur les plages, tout le monde viendra comme il le souhaite.
06:31 Il y aura burkini, il y aura voile, il y aura hijab.
06:34 Dans dix ans, c'est terminé.
06:35 Parce que la pression, elle va être là.
06:38 Il y a de plus en plus de jeunes gens, notamment, qui le demandent.
06:41 Donc, c'est fini.
06:42 Mais comme je ne vais pas se monter à dire que tout est fini, il n'y a pas de raison.
06:46 Mais c'est vrai, tout est fini.
06:48 Dans dix ans, tout est fini.
06:50 C'est fini.
06:51 Fallait se battre avant, c'est trop tard.
06:54 C'est une vraie question.
06:56 Le collectif des hijabeuses, il y a des articles ce matin qui l'expliquent très bien,
07:02 c'est dans la mouvance des frères musulmans.
07:04 Donc, comme pour la baïa, enfin là, c'est vraiment un vrai truc religieux.
07:08 Les frères musulmans, bien sûr.
07:09 Un vrai truc religieux islamiste.
07:11 Pas musulmans, pas traditionnels musulmans.
07:14 C'est un truc islamiste.
07:15 Ce n'est pas tout l'islam, ce n'est pas l'histoire de l'islam qui a produit le hijab.
07:19 C'est une volonté des frères musulmans, de mouvance islamiste avec une vision rigoriste,
07:24 qui essayent de transformer la société française en société multiculturelle et communautaire.
07:30 Avant d'imposer le hijab à tout le monde, bien sûr.
07:32 Ça, ils n'arriveront pas à l'imposer à tout le monde.
07:34 Mais en tout cas, ça leur permet d'avoir l'emprise, de tenter d'avoir l'emprise.
07:37 En tout cas, ça sera leur volonté.
07:38 Ça sera leur volonté d'avoir l'emprise.
07:40 Parce que dans les pays, pardonnez-moi, où on n'a pas le choix, on est obligé de le porter.
07:45 Vrai ou pas ?
07:46 Oui, on n'est même pas obligé de le porter, mais c'est la pression sociale et familiale qui fait que 80% le portent.
07:54 Et donc, on est dans une situation où la tradition française, c'est, comme on dit,
07:58 on laisse tout au vestiaire, on laisse la religion, on laisse la politique et puis on va faire du sport.
08:03 Et là, on a des personnes qui testent ça et qui voient les failles juridiques.
08:08 Parce que, Georges, tu as...
08:09 Il y a un vide juridique.
08:10 Il y a un vide juridique, puisque la laïcité...
08:12 En tout cas, des textes qui sont antérieurs, effectivement.
08:14 Mais le 1905 ne permet de contrôler et d'imposer des choses que pour les services publics.
08:21 Alors, à l'évidence, de faire du foot un samedi après-midi, ce n'est pas du service public.
08:25 Non, ce sont des usagers.
08:26 Donc, il y a un vide juridique.
08:27 Alors après, la vraie question qui se pose, si vous voulez mener le combat contre ça,
08:31 c'est qu'il faudra une réforme constitutionnelle.
08:33 Parce que la société, en France, n'a pas à être laïque.
08:37 C'est le principe de la liberté individuelle qui prévaut.
08:40 Et donc, si vous voulez que, dans les métiers, dans le sport,
08:45 dans toute une série d'activités sociales qui ne sont pas des services publics,
08:49 on garde une certaine neutralité, une certaine distance,
08:52 et qu'on n'impose pas aux autres sa religion, ses opinions politiques ou autres,
08:56 à un moment donné, il faudrait une loi constitutionnelle.
08:58 Je suis entièrement d'accord.
08:59 Mais vraiment, je n'ai rien à retrancher.
09:01 Vous voyez, pourtant, on n'est pas forcément toujours d'accord.
09:03 Mais ce qu'il vient de dire, je suis entièrement d'accord.
09:05 Il faut une réforme peut-être constitutionnelle,
09:07 bien que la Constitution dise déjà que la France est un pays laïque.
09:10 Mais c'est déjà trop tard.
09:12 Pourquoi vous êtes pessimiste comme ça ? Pourquoi vous êtes perdant comme ça ?
09:16 Mais parce que je vois la force du nombre, et la demande,
09:19 et je vois les décisions arriver.
09:21 Je vous dis, depuis des mois, dans cinq ans,
09:23 le voile sera autorisé à l'école, c'est ma conviction.
09:26 C'est votre conviction peut-être.
09:29 Voilà, et on dira, au nom de la...
09:32 Voilà, il y a une demande, ça sera...
09:34 En tout cas, la France de demain, c'est une nouvelle France.
09:36 C'est vrai, c'est qu'il n'y a aucune résistance.
09:38 C'est une nouvelle France, une nouvelle culture,
09:40 des jeunes gens différents, qui sont français comme vous et moi.
09:43 Le ministre de l'Éducation nationale aurait dû interdire la banlieue à l'école.
09:47 Il a laissé le problème aux...
09:49 Mais juridiquement, ça ne tient pas pour la même raison.
09:51 Mais rien ne tient juridiquement.
09:53 Et donc, ça veut dire qu'il faut un autre dispositif.
09:55 Si vous voulez vraiment vous battre.
09:57 Et vous, vous prenez l'uniforme. Pourquoi d'ailleurs ?
09:59 Oui, oui, oui. C'est une des rares fois où je suis d'accord avec le Rassemblement national.
10:03 Il faut le souligner quand même.
10:05 Il n'y a pas assez de...
10:07 Tout ça me paraît déjà fini depuis bien longtemps.
10:10 Le combat est perdu.
10:12 Tant est qu'il y ait...
10:14 Moi, je refuse à dire ça.
10:17 Bon, c'est vrai qu'il y a une réalité arithmétique qui ne s'arrange pas.
10:23 Le nombre, le nombre, le nombre.
10:25 Mais au-dehors de ça, il y a une...
10:28 Il se passe une très cruelle et diabolique alliance objective
10:33 entre deux forces.
10:36 Il y a d'une part, effectivement, tu as raison de le dire,
10:39 il y a les frères musulmans qui testent.
10:43 Et là, le test est positif.
10:46 Mais ça n'est pas du multiculturalisme.
10:49 Les frères musulmans, ils ne sont pas dans le multiculturalisme.
10:52 Exactement, c'est ce que j'ai repris.
10:54 Non, Philippe, ils sont dans le culturalisme, si j'ose dire.
10:57 Islamique, point barre.
10:59 Ils veulent des droits...
11:01 Ils font avec ce qu'ils ont.
11:03 Ils n'en sont pas encore dans le cultisme.
11:05 Si je peux aller jusqu'au bout.
11:07 Ils sont là-dedans.
11:09 Et puis d'une part, vous avez une partie du Conseil d'État
11:12 qui, eux, sont multiculturalistes.
11:14 D'accord ?
11:16 Et d'ailleurs, M. Macron a fait venir au Conseil d'État,
11:19 vous allez peut-être me rappeler son nom.
11:22 Thierry Thiault.
11:24 Bravo, M. Thiault, qui est le...
11:26 Il a été promu très récemment.
11:28 Là, il vient d'être promu à un poste stratégique.
11:30 Et c'est le multiculturaliste inclusif, très lyrique.
11:34 Donc, qu'on ne vienne pas me dire que c'est avec M. Thiault
11:37 qu'on va résister à tout cela.
11:39 Auteur d'un rapport.
11:41 Donc, la réalité, elle est là.
11:43 Donc, ça, c'est ce qu'on appelle le gouvernement des juges.
11:45 D'autres vont l'appeler l'État profond.
11:47 Qui ne sont pas du tout, du tout dans le désir
11:50 de la laïcité ou du rempart contre le multiculturalisme.
11:55 Ils sont, au contraire, les accompagnateurs.
11:58 Pour certains, oui, tu as raison.
12:00 Oui, mais apparemment, M. le rapporteur
12:02 fait partie de ces accompagnateurs.
12:04 D'accord ?
12:06 Donc, bon, voilà.
12:08 Il y a donc...
12:10 On va éliminer l'avocate des djabeuses.
12:13 Et puis, également, on va écouter peut-être
12:15 une des femmes djabeuses.
12:17 Cette capacité, en plus, à se victimiser toujours.
12:19 Les femmes qui sont encore exclues des terrains
12:21 puisqu'elles portent un voile.
12:23 C'est insupportable. Bien sûr.
12:25 On a entendu la ministre des Sports ? Non.
12:27 On entend des politiques monter au créneau ? Non.
12:30 Qui monte au créneau ? Des éditorialistes ?
12:32 Certains journaux, etc.
12:34 Où sont les politiques sur ce sujet ?
12:37 Ils ont démissionné. Voilà.
12:39 Écoutons...
12:41 C'est vrai ?
12:43 Bah oui. Écoutons ces djabeuses et leur avocate.
12:48 Ce qu'on a accompli, c'est historique.
12:50 Dans le sens où c'est la première fois que des femmes
12:52 qui sont premières concernées, qui portent le voile,
12:54 qui font du sport, revendiquent leurs droits
12:56 dans l'espace public. Je pense que c'est important
12:58 de montrer qu'aujourd'hui,
13:00 peu importe la décision, ce qu'on a fait
13:02 c'est historique et on est en train d'inspirer les générations.
13:04 Ce pourquoi on a lancé cette campagne,
13:06 on a lancé cette association sportive,
13:08 c'est parce qu'on est des footballeuses
13:10 et qu'on veut jouer sur les terrains, qu'on veut être présentes,
13:12 qu'on veut profiter de ces moments avec nos partenaires,
13:14 qu'elles soient voilées ou non, musulmanes ou non.
13:16 On veut s'intégrer.
13:18 Notre combat, ce n'est pas un combat politique,
13:20 ce n'est pas un combat religieux,
13:22 c'est un combat qui concerne le sport et seulement le sport.
13:24 Il y a des femmes qui sont encore exclues des terrains
13:26 puisqu'elles portent un voile.
13:28 C'est incompréhensible pour nous, puisque comme je le dis,
13:30 on est des joueuses de football.
13:32 A la fin de la journée, tout ce qu'on veut, c'est jouer au football.
13:34 On nous met dans des carcans.
13:36 On nous enferme, on nous dit
13:38 "vous êtes des femmes, vous êtes soumises".
13:40 Mais en fait, c'est une question de droits des femmes et de justice.
13:42 Aujourd'hui, on empêche les femmes
13:44 de disposer de leur corps, de disposer d'elles-mêmes.
13:46 C'est ça le problème.
13:48 Je salue en particulier des conclusions
13:50 que je crois pouvoir qualifier de brillantes et riches,
13:52 qui rappellent
13:54 le principe de laïcité
13:56 qui est malheureusement trop souvent oublié
13:58 dans ces deux branches,
14:00 qui rappellent que l'ambition du sport
14:02 est celle de l'intégration,
14:04 celle du vivre ensemble,
14:06 celle de la cohésion,
14:08 et non pas une vision aseptisée
14:10 qu'entend promouvoir la Fédération française de football
14:12 qui en réalité
14:14 entend créer
14:16 un ordre public sportif
14:18 sur la seule base des valeurs
14:20 ou des positionnements qui sont ceux
14:22 de ces administrateurs actuels.
14:24 C'est bien d'entendre là,
14:26 et c'est effrayant pour des gens de ma génération.
14:28 C'est effrayant.
14:30 Des jeunes femmes qui disent "je veux m'intégrer à la société française"
14:32 en jouant avec un voile des matchs de football.
14:34 C'est le renversement pervers.
14:36 Oui, et la valeur de la liberté.
14:38 Exactement.
14:40 C'est de l'émancipation alors que c'est de l'enfermement.
14:42 Et vous avez un rapporteur du Conseil d'Etat
14:44 qui valide ça.
14:46 Et personne ne...
14:48 Je vous dis, la ministre des Sports,
14:50 elle est aux abonnés à jour parce que tout le monde se planque.
14:52 Parce que tout le monde a la trouille.
14:54 Pascal, concernant le document général du Conseil d'Etat,
14:56 il est quand même tenu par la loi de 1905.
14:58 La loi de 1905,
15:00 là je crois,
15:02 ne permet pas de résoudre le problème des terrains...
15:04 Non, parce qu'elle ne s'applique pas aux usagers.
15:06 Parce qu'elle ne s'applique pas aux usagers.
15:08 Donc il y a un vide juridique
15:10 dans lequel ces militantes,
15:12 il faut les appeler par leur nom,
15:14 s'engouffrent avec leur avocate.
15:16 Il y a un problème avec leur discours
15:18 qui est parfaitement rodé, c'est qu'elles ont raison.
15:20 Je suis désolé de vous le dire, mais à partir du moment
15:22 où vous consacrez le principe des droits individuels
15:24 comme un truc inaliénable qui doit régir la vie en société,
15:26 elles ont raison.
15:28 Mais c'est pour ça qu'elles vont peut-être imposer rien au-dessus.
15:30 Naïm Bestangi, qu'on a souvent cité,
15:32 m'envoie une analyse et peut-être que
15:34 ces prochaines heures, on pourra l'écouter plus longuement
15:36 avant d'être un sujet de laïcité.
15:38 Le voile est d'abord une discrimination sexiste,
15:40 mais il est aussi un outil prosélite,
15:42 peu importe les intentions de celle qu'il porte.
15:44 Le rapporteur public a ainsi défendu l'autorisation
15:46 d'un outil prosélite et discriminant
15:48 une partie de l'humanité en raison de son sexe.
15:50 S'il avait lu mon livre,
15:52 dit-il, où j'analyse le discours et la rhétorique
15:54 d'inversion des hijabeuses, le rapporteur public
15:56 n'aurait jamais tenu ses propos.
15:58 Le linceul du féminisme caressait
16:00 l'islamisme dans le sens du voile.
16:02 Très juste.
16:04 Et il est remarquable, Naïm Bessanji,
16:06 bien évidemment.
16:08 C'est vrai que pour toutes les femmes qui vivent
16:10 dans des pays musulmans,
16:12 ou la pression sociale, ou légale...
16:14 En Iran, on les met en prison.
16:16 Il exprime le marquage
16:18 des femmes en tant qu'inférieures aux hommes.
16:20 Il exprime le marquage...
16:22 C'est Nathalie Criscorian
16:24 qui me rappelle ça. Il exprime
16:26 le voile, le hijab,
16:28 le marquage des femmes en tant qu'inférieures aux hommes.
16:30 C'est insupportable d'entendre encore
16:32 des âneries sur la laïcité qui n'a rien à voir
16:34 avec la loi de 1905.
16:36 C'est la vie.
16:38 Nous avons connu le monde d'hier.
16:40 - Non, non, mais...
16:42 - Il y a un combat à mener.
16:44 - Il faut reformuler
16:46 les choses et les repenser.
16:48 - Je n'y crois plus.
16:50 - Vous pouvez aussi vous tirer une balle dans la tête.
16:52 - Je prends acte que nous changeons de société.
16:54 - Non, non. Je prends acte.
16:56 C'est un combat politique. Amenez-le si vous voulez.
16:58 - Pascal n'a pas tort.
17:00 L'autre jour, vendredi dernier,
17:02 on était ensemble avec Philippe et Eliott Deval a exhumé
17:04 les ventilations d'un sondage
17:06 sur le port de La Bahia où vous avez
17:08 77% des Français qui sont contre.
17:10 Mais chez les jeunes 18-24 ans, ils sont pour.
17:12 Et ça, c'est ce qui nous attend.
17:14 - Et en Iran, les femmes meurent pour l'enlever.
17:16 C'est ça qui est fou.
17:18 Dans ces pays-là,
17:20 les femmes meurent pour enlever.
17:22 Et vous avez en France,
17:24 un jeu d'une perversité incroyable
17:26 et des politiques
17:28 qui n'ont rien fait depuis 40 ans,
17:30 qui ont démissionné depuis 40 ans.
17:32 Le juridique, tout le monde...
17:34 - Et le nombre de personnes...
17:36 - ...pour payer toutes les factures.
17:38 - Le nombre de personnes d'origine musulmane
17:40 qui sont encore plus en colère que nous.
17:42 - Oui, vous avez raison.
17:44 - Et notamment les femmes.
17:46 - En particulier les femmes.
17:48 - Vous savez comme moi qu'il y a aussi
17:50 dans les vestiaires des clubs de foot
17:52 des tapis de prière aujourd'hui.
17:54 - Les hommes.
17:56 - Donc il n'y a pas que ça.
17:58 - La pause.
18:00 C'est un sujet où peu de gens vont en parler.
18:02 Bien sûr.
18:04 - La Croix faisait un grand dossier dessus
18:06 qui était très bien.
18:08 - On va marquer une pause.
18:10 On parlera d'Emmanuel Macron
18:12 qui est à Marseille aujourd'hui.
18:14 On parlera de Marion Cotillard
18:16 qui est manifestement
18:18 à Navi.
18:20 - Elle est très bien.
18:22 - Vous n'êtes pas venu en Bermuda ?
18:24 - Non mais il suffit d'un mot.
18:26 - Alors il ne faut pas me lancer là-dessus.
18:28 - Est-ce que vous aimeriez travailler en Bermuda ?
18:30 - Ça dépend.
18:32 Je ne veux pas aller au palais de justice.
18:34 - Pourquoi pas ?
18:36 - Les femmes...
18:38 - Vous savez quel est l'argument numéro un ?
18:40 - Pour ?
18:42 - Pour ceux qui veulent aller précisément
18:44 en tant qu'avocat au palais de justice en Bermuda.
18:46 Les femmes viennent en jupe.
18:48 Pourquoi je ne viendrais pas en Bermuda ?
18:50 - Non mais moi ça ne me choque pas plus que ça.
18:52 - Les frères Mudak ont un...
18:54 - Non mais franchement...
18:56 - Avec la robe on cache rien.
18:58 - Allez, la pause nous revenons.
19:00 Il est 20h30.
19:12 Isabelle Piboulot nous rappelle les titres.
19:14 - Je ne peux pas.
19:16 - Après l'effondrement d'un immeuble rue Saint-Jacques
19:20 ce mercredi à Paris, la Ville a annoncé
19:22 l'allocation d'une aide exceptionnelle
19:24 de 2 millions d'euros aux victimes.
19:26 L'origine de l'explosion reste pour l'heure indéterminée.
19:28 Les recherches pour retrouver
19:30 une femme disparue continuent.
19:32 Après le séisme du 16 juin
19:34 qui a frappé l'ouest de la France,
19:36 l'heure est aux réparations.
19:38 La facture est estimée entre
19:40 200 et 350 millions d'euros
19:42 selon la caisse centrale de réassurance.
19:44 La CCR prendra en charge
19:46 au moins la moitié des coûts.
19:48 Des bâtiments endommagés,
19:50 édifices religieux fragilisés,
19:52 de nombreuses communes en Charente-Maritime
19:54 et dans les Deux-Sèvres avaient été touchées.
19:56 Benjamin Mendy rejugé pour viol
19:58 et tentative de viol.
20:00 Le footballeur a été présenté
20:02 devant la justice britannique.
20:04 Fin janvier, l'international français
20:06 de 28 ans avait été déclaré
20:08 non coupable de 6 viols
20:10 et d'une agression sexuelle.
20:12 Le jury n'était en revanche pas parvenu
20:14 à un verdict pour 2 accusations
20:16 sur les bâtiments de 2020 et 2018.
20:18 Elles seront donc réexaminées
20:20 pendant 3 semaines à Chester.
20:22 Je voulais vous montrer une image
20:24 en même temps
20:26 que nous revenons.
20:28 Une image en direct. Ça vous rappelle quoi ?
20:30 - Un grand débat.
20:32 - Je vais vous dire,
20:34 je le dis d'une manière ironique,
20:36 mais il y a du génie
20:38 chez Emmanuel Macron.
20:40 Il est en train de refaire le coup du grand débat.
20:42 Il n'y a plus une casserole,
20:44 c'est-à-dire
20:46 tout ça est passé à l'as,
20:48 toute la séquence retraite,
20:50 etc. Moi j'avais cru comprendre
20:52 que le pays allait s'arrêter,
20:54 que les syndicats allaient descendre dans la rue,
20:56 qu'ils iraient jusqu'au bout.
20:58 Tout ça est déjà oublié.
21:00 On est le 30 juin ou le 25 juin, etc.
21:02 Il refait le coup du grand débat.
21:04 Je vous assure.
21:06 Chapeau l'artiste.
21:08 - Je ne veux surtout pas doucher votre enthousiasme.
21:10 - Ce n'est pas de l'enthousiasme,
21:12 c'est de l'ironie.
21:14 - Même s'il ne faisait rien.
21:16 Ça sent quand même les vacances,
21:18 la loi a été votée,
21:20 je ne suis pas sûr que je suis passé.
21:22 - Mais là il n'y a plus une casserole.
21:24 - Je ne vous dis pas le contraire,
21:26 mais même s'il ne parlait pas,
21:28 il n'y aurait pas de casserole.
21:30 - Je crois pas.
21:32 Je vous assure.
21:34 C'est toujours le même processus.
21:36 Tout ça c'est fini.
21:38 - Tout est fini ce soir.
21:40 - Je pense que les gens ont compris
21:42 que tout ça ne sert plus à rien.
21:44 - Il faut comparer avec ce qu'on connaît,
21:46 c'est le grand débat après les gilets jaunes.
21:48 - Ils ont compris que rien ne changera
21:50 dans tous les domaines,
21:52 que ça ne sert plus à rien,
21:54 que la politique n'y croit plus.
21:56 - Tout le monde va à la pêche au moment des élections.
21:58 - Il y a quelque chose d'assez désespérant dans ce pays.
22:00 Est-ce qu'on peut revenir quand même,
22:02 Benjamin,
22:04 à l'image.
22:06 Je ne sais pas si j'ai le bon récepteur.
22:08 Emmanuel Macron,
22:10 qui a le sens de l'humour,
22:12 il s'était fait tenser il y a deux ans
22:14 parce qu'il avait dit qu'il fallait traverser la rue.
22:16 - Et remet le couvercle.
22:18 - Il a recommencé.
22:20 - Je crois qu'il y croit vraiment.
22:22 - On va voir cette séquence.
22:24 D'ailleurs, pour le coup,
22:26 il n'a pas tort.
22:28 - Il n'a pas tort.
22:30 - Il est un peu plus habile.
22:32 - Je crois qu'il n'a pas tort.
22:34 - Il n'a pas tort si on accepte de faire n'importe quel boulot.
22:36 - Il est un peu responsable de sa vie.
22:38 - Ça, c'est vrai, bien sûr.
22:40 - Tout ne dépend pas des autres.
22:42 - Je crois que le gamin dont il parle,
22:44 il cherche un boulot de serveur.
22:46 - Ecoutez cette séquence
22:48 parce qu'elle a fait beaucoup causer
22:50 et elle va faire beaucoup causer.
22:52 - Il est prêt à travailler serveur ?
22:56 - Tout.
22:58 - Là, franchement...
23:00 Quand j'étais plus jeune,
23:02 j'ai voulu traverser la rue.
23:04 - Non, mais...
23:06 - Non, mais c'est vrai,
23:08 c'est encore plus drôle que l'hier.
23:10 - Attendez, son propriétaire...
23:12 - On descend ensemble,
23:14 on fait le tour du port,
23:16 je serais surpris qu'il n'ait pas un restaurant
23:18 ou un café qu'il cherche pas.
23:20 - Il n'a plus d'argent.
23:22 - Deuxième sujet.
23:24 - C'est moi qui lui donne à manger.
23:26 - Il a des dispositifs d'aide
23:28 pour permettre le transport.
23:30 Mais vous allez pas me faire croire
23:32 qu'il cherche un boulot à Marseille
23:34 et qu'il est prêt à trouver un boulot de serveur.
23:36 - Mais j'ai pas dit ça.
23:38 - Vous l'attrapez, il est où le fiston ?
23:40 - Il est chez lui.
23:42 - Il vit où chez lui ?
23:44 - À côté de la préfecture,
23:46 au moins dans une chambre de bonne.
23:48 - Vous lui payez bon ?
23:50 - Son père lui avait trouvé, mais qu'il peut plus payer.
23:52 Il doit 11 mois.
23:54 - Il va voir un de mes collaborateurs.
23:56 Ce soir, il a un rendez-vous du Nain Job.
23:58 Si c'est votre état d'esprit et le sien,
24:00 on va tout de suite.
24:02 Je vous promets, je fais le tour du port
24:04 ce soir avec vous.
24:06 Je suis sûr qu'il y a 10 offres en plein mesure.
24:08 - On verra, on verra.
24:10 - Il a raison.
24:12 L'argument de la dame,
24:14 c'est "mon fils n'a pas les moyens
24:16 pour prendre les transports en commun pour aller travailler".
24:18 Mais en fait, il habite à la préfecture de Marseille,
24:20 qui est dans le centre de Marseille.
24:22 Donc là, il y a...
24:24 - Oui.
24:26 - De fait, je pense qu'en faisant le tour
24:28 de la Canbière,
24:30 avec les cafés et les restaurants qui sont
24:32 aussi nombreux dans cette partie de Marseille,
24:34 il est possible
24:36 qu'il y ait des offres en emploi de serveurs.
24:38 - La phrase de Macron, elle est vraie depuis le début.
24:40 Depuis qu'il a dit "la première fois traversée la rue", c'était vrai.
24:42 Mais ça veut dire "à condition d'accepter de faire un boulot de serveur
24:44 ou de saisonnier".
24:46 Ce genre de boulots ne sont pas pourvus.
24:48 C'est vrai, c'est la vérité. Mais on vit dans un monde
24:50 qui nous a expliqué qu'on ne pouvait pas s'en sortir autrement
24:52 qu'en ayant le bac, qu'en faisant des études,
24:54 qu'en étant dans le secteur tertiaire
24:56 ou qu'en allant à l'étranger.
24:58 Donc forcément, les gens ne sont pas prêts à ça.
25:00 - Bon. Il s'est rendu
25:02 en tout cas aujourd'hui
25:04 dans un quartier qui s'appelle
25:06 les Campanules. Et les Campanules avaient
25:08 fait parler d'eux parce que
25:10 des femmes, notamment,
25:12 luttaient contre la drogue. Il y avait une sorte
25:14 de rébellion contre la drogue.
25:16 D'ailleurs, on peut peut-être écouter
25:18 quelques Marseillais qui ont réagi sur la
25:20 visite du président de la République.
25:22 - Je pense que
25:24 il se fait de la pub, disons là.
25:26 Il se montre, mais après derrière, il n'y a rien.
25:28 On ne va pas trouver un travail en traversant la rue, c'est pas vrai.
25:30 Parce que d'abord, c'est stigmatisé.
25:32 On n'embauche pas n'importe qui.
25:34 - Pendant un mois, on s'est battus.
25:36 On a pris des risques aussi pour nous et pour nos
25:38 enfants. Et à la fin, on n'a pas
25:40 retenu le remerciement quand même et les encouragements
25:42 de sa part. - J'ai retenu un
25:44 président qui est au contact des Marseillais,
25:46 qui va interpeller les Marseillais,
25:48 qui est intéressé par les Marseillais.
25:50 C'est l'impression qu'il nous a donnée.
25:52 C'est un président de l'Elysée qui est venu
25:54 descendre à Marseille, vraiment, écouter les Marseillais.
25:56 Et ça, ça m'a fait plaisir. - C'est très positif.
25:58 Il va rajouter de la police dans les quartiers.
26:00 Il a créé une nouvelle
26:02 brigade, justement, qui sera
26:04 vraiment mobilisée pour essayer
26:06 de réduire ce gros fléau
26:08 qui est le trafic de drogue.
26:10 - Ce sont quelques personnes. Bien sûr, je vous propose
26:12 de voir le sujet de Vincent Farandez sur cette
26:14 rébellion et de voir où ça en est
26:16 aujourd'hui dans ce quartier des Campanules.
26:18 - Il y a six mois,
26:20 les habitants d'un immeuble du quartier
26:22 les Campanules à Marseille se sont
26:24 rebellés contre l'installation d'un point de deal
26:26 dans leur hall d'entrée.
26:28 Les riverains ont tout simplement
26:30 occupé les lieux.
26:32 - En premier, ça a été
26:34 une petite groupe. Après,
26:36 cette petite groupe, elle a commencé
26:38 à se grandir. Elle n'est plus
26:40 gênée de
26:42 fumer, de vendre.
26:44 Et après, on a parlé
26:46 avec eux. Ils ne veulent pas comprendre.
26:48 On a fait comme eux. On a pris la place.
26:50 On s'est mis à leur place.
26:52 On s'est assis. Ils viennent et nous trouvent.
26:54 Ils partent. - Grâce à leur mobilisation,
26:56 les dealers ont quitté le hall.
26:58 Mais depuis, d'autres
27:00 immeubles sont occupés. Certains
27:02 habitants se sentent abandonnés.
27:04 - Une petite fille, quand elle descend,
27:06 elle me dit "Il y avait des jeunes qui
27:08 étaient en train de vendre".
27:10 "Vous voulez vous prendre un coup de couteau après ?"
27:12 Du coup, on ne dit rien.
27:14 Ces riverains demandent, entre autres,
27:16 une présence accrue des forces de l'ordre.
27:18 - Quand je vous dis "je ne crois plus"
27:20 ou "j'ai du mal à imaginer que ça change",
27:22 le témoignage de cette femme dit tout.
27:24 Voilà.
27:26 Qu'est-ce que vous voulez faire ?
27:28 Si vous avez une solution, si vous allez me dire
27:30 que ça va changer, sauf à les prendre
27:32 et à ne plus jamais qu'ils reviennent.
27:34 Autrement, tant que vous ne ferez pas ça,
27:36 ils seront là et cette dame...
27:38 - Je comprends pas votre discours ce soir.
27:40 Votre discours défaitiste,
27:42 vous n'avez qu'à aller vous tirer une balle
27:44 dans la tête une bonne fois pour toutes.
27:46 - Vous n'êtes pas allé jusque-là.
27:48 - Si on vous considère que vous
27:50 baissez les bras et c'est fini...
27:52 - Mais c'est pas moi qui baisse les bras.
27:54 Je pense qu'il faut changer complètement de logiciel.
27:56 - Oui, voilà, donc ça veut dire que c'est pas foutu.
27:58 Ça veut dire que c'est pas fini.
28:00 - Mais comme on ne change pas...
28:02 - Pascal, dans cette affaire de drogue à Marseille
28:06 et ailleurs, on joue petit bras.
28:08 On nous a sortis un gadget,
28:10 moi ça m'a fait mourir de rire.
28:12 Maintenant les fonctionnaires de police vont faire payer
28:14 tout de suite l'amende en espèce.
28:16 Pendant ce temps-là, je prends un seul exemple.
28:18 Exemple américain.
28:20 On a créé une agence nationale
28:22 qui s'appelle la D.O.A.
28:24 la Drug Enforcement Administration
28:26 où le directeur est nommé par le président des Etats-Unis.
28:28 Validé par le Sénat.
28:30 18 000 agents.
28:32 80 agences dans le monde entier sont eux
28:34 qui ont aidé notamment les Colombiens
28:36 à arrêter Pablo Escobar.
28:38 - Il n'y a pas de trafic de drogue aux Etats-Unis ?
28:40 - Bien sûr qu'il y a du trafic, mais ils ont réduit
28:42 considérablement les importations de Colombie.
28:44 Nous, on a quoi à la place ?
28:46 La Mildeka. Vous connaissez la Mildeka ?
28:48 Non, vous n'avez pas entendu parler.
28:50 La mission intermédiaire de lutte contre les drogues
28:52 et les comportements addictifs
28:54 présidée par un médecin
28:56 qui est sans doute quelqu'un de très honorable.
28:58 Vous voyez l'orientation ? On veut traiter ça
29:00 sur le plan purement médical.
29:02 - C'est le frère un peu...
29:04 - Oui, parce que j'enrage de voir
29:06 qu'on ne crée pas un parquet national antidrogue,
29:08 qu'on ne crée pas une véritable agence
29:10 comme l'ont fait les Américains
29:12 et qu'on continue à s'amuser...
29:14 - Ecoutez, il y a Emmanuel Macron sur les stupéfiants.
29:16 Et après je donne la parole à Philippe Guibert.
29:18 - D'abord, je le disais,
29:22 les stupéfiants sont au cœur des difficultés
29:24 que nous avons.
29:26 Alors, je veux ici passer un message
29:28 à la responsabilité collective, et pardon de le dire
29:30 en des termes qui sont assez directs.
29:32 Mais on ne peut pas déplorer
29:34 les enfants qui sont tués
29:36 dans les quartiers,
29:38 l'économie et la violence qui va avec les stups,
29:40 et glorifier la consommation
29:42 récréative des stupéfiants.
29:44 S'il y a plus de commerce, c'est qu'il y a plus de clients.
29:46 Les clients sont des gens
29:48 qui peuvent s'acheter cette drogue.
29:50 Je le dis ici avec beaucoup de force,
29:52 devant toutes celles et ceux qui nous écoutent
29:54 et aussi les médias,
29:56 c'est une responsabilité collective.
29:58 Et donc, c'est jamais sympathique
30:00 de voir des gens qui se droguent
30:02 parce qu'ils alimentent et légitiment
30:04 tout ce que je suis en train de décrire.
30:06 - Il a raison.
30:08 Il a raison sur les consommateurs. Bien sûr qu'il faut attaquer les consommateurs.
30:10 - Oui, mais...
30:12 - C'est pas comme ça.
30:14 - Non, non, non.
30:16 - Moi, je peux le paraphraser aussi.
30:18 Je peux dire qu'on ne peut pas glorifier non plus
30:20 la manière dont ça se passe
30:22 et puis continuer de ne pas construire de prison.
30:24 D'accord ?
30:26 - Il était au Beaumet, là.
30:28 - Pardon ? - Il était au Beaumet.
30:30 - Ah oui, ben, et alors ? Il en manque des prisons.
30:32 Il continue depuis six ans
30:34 ni de construire des prisons
30:36 ni de lutter contre l'immigration.
30:38 Donc, pardon...
30:40 - Juste, quand même.
30:42 - Il a rien fait. Autant, sur le plan économique,
30:44 je suis sensible depuis toujours
30:46 à son discours, sauf depuis le coin qu'il en coûte,
30:48 y compris d'aller...
30:50 Qu'on arrête de se plaindre
30:52 et qu'on traverse la rue pour trouver du boulot.
30:54 Autant, sur le plan répressif,
30:56 ce monsieur n'a rien fait.
30:58 - Je trouve qu'on est tous sévères
31:00 sur Emmanuel Macron,
31:02 mais sur Marseille... - C'est de pire en pire.
31:04 - Sur Marseille. - Sur ces sujets-là, sur ce projet...
31:06 - Il y a une augmentation importante
31:08 des effectifs policiers. - Oui.
31:10 - Aucune autre ville... - Mais ça ne sert à rien.
31:12 - Il y a une augmentation du nombre de médecins.
31:14 - Ça ne sert toujours à rien. - Il y a l'augmentation des sanctions.
31:16 - Il y a plus de morts.
31:18 - Il y a une augmentation depuis le début de l'année.
31:20 - Vous ne pouvez pas dire ça. Si vous augmentez les moyens
31:22 de policiers et de magistrats,
31:24 vous allez dire que ça ne sert à rien.
31:26 - Non, non, non. - Si il n'y a pas de répression,
31:28 ça ne sert à rien. - Si il n'y a pas de sanctions,
31:30 vous n'arriverez pas à empêcher les gangs
31:32 de se faire justice entre eux.
31:34 Ou alors, il faut que vous envoyez l'armée
31:36 et dégagez tout le monde. - Ce n'est pas ça le plus grave
31:38 de faire justice entre eux.
31:40 Ce n'est pas ça le plus grave. Je suis courageux.
31:42 - On ne peut pas dire que sur Marseille, rien n'a été fait.
31:44 - En plus, ce n'est pas les gangs.
31:46 - Je ne vous dis pas que rien n'a été fait.
31:48 Je ne vous dis pas que rien n'a été fait.
31:50 Je vous dis que c'est de pire en pire
31:52 et que tout ce qu'on a fait n'est pas efficace.
31:54 Donc, il faut peut-être changer de logiciel.
31:56 - Ce que disait Georges sur l'exemple américain
31:58 d'avoir un parquet national antidrogue...
32:00 - Il faut placer la barre très haut.
32:02 - Je suis d'accord avec toi.
32:04 - C'est la mer des batailles.
32:06 - Il y a des moyens déployés à Marseille
32:08 qui ne sont déployés nulle part ailleurs.
32:10 - Je vous assure, Philippe,
32:12 que ce que vous dites n'est pas désirant.
32:14 - Non, je ne crois pas.
32:16 - Mais il y a de plus en plus de moyens
32:18 qui ne servent à rien.
32:20 Est-ce que vous pouvez comprendre
32:22 que c'est de pire en pire ?
32:24 Est-ce que vous pouvez dire dans votre cerveau
32:26 que tout ce qu'on fait ne sert à rien ?
32:28 - Il y a plein de choses à interroger.
32:30 - Est-ce que vous pouvez admettre
32:32 que tout ce qu'on a fait ne marche pas ?
32:34 - Il y a beaucoup de choses qui n'ont pas marché.
32:36 - Non, mais pas tout.
32:38 Tout ce qu'on a fait ne marche pas.
32:40 - Il y a de plus en plus de drogue.
32:42 - C'est vrai.
32:44 - Il y a de plus en plus de consommateurs.
32:46 Il y a de plus en plus de trafic.
32:48 Donc, est-ce que vous pouvez dire
32:50 "On va changer de méthode" ?
32:52 - C'est vrai.
32:54 - Il y a un principe.
32:56 - On n'emploie pas les moyens.
32:58 - Est-ce que vous pouvez admettre ça ?
33:00 - Tout le monde l'admet.
33:02 - Non.
33:04 - La visiteuse des prisons,
33:06 la reste, c'est extraordinaire.
33:08 - Si moi, ça peut être solutionné.
33:10 - Idéologiquement,
33:12 sous le contrôle de Georges,
33:14 la visiteuse des prisons
33:16 se plaint de la surpopulation carcérale,
33:18 mais elle s'interdit
33:20 de demander de construire des prisons.
33:22 Si ça, c'est pas de l'idéologie,
33:24 c'est quoi ?
33:26 - Il n'y a pas de surpopulation carcérale.
33:28 - Il y a de la surpopulation carcérale
33:30 parce qu'il manque des prisons.
33:32 - Sous équipement.
33:34 - On aura encore ce sujet
33:36 dans un an, deux ans, trois ans.
33:38 - Dans six mois, comment vous faites ?
33:40 - Vous le savez très bien.
33:42 - On peut inverser l'attente.
33:44 - Les gens qui vendent de la drogue
33:46 ne sortent plus.
33:48 Je les mets quelque part
33:50 en dehors de la société.
33:52 Ils ne sortent plus.
33:54 Je les prends tous.
33:56 - 200 000 personnes en France.
33:58 - Si il en faut, j'en remets 200 000.
34:00 - Vous les mettez où, 200 000 personnes ?
34:04 - Il y a des endroits.
34:06 - Déjà, vous les éloignez de leur lieu.
34:08 - Si on peut, on met déjà 30 000 de côté.
34:10 - D'accord.
34:12 - C'est pas le problème, c'est une volonté politique.
34:14 La tendance suivra.
34:16 C'est une volonté politique.
34:18 Si on considère que la lutte contre la drogue
34:20 doit être la première lutte en France,
34:22 croyez-moi, ça suivra.
34:24 - Personne n'est d'accord.
34:26 - Juste un petit mot,
34:28 parce que c'est grotesque,
34:30 les pauvres policiers qui vont se balader
34:32 dans l'équipe, les trucs.
34:34 - Sans chercher de savoir d'où vient l'argent.
34:36 - On est sérieux dans ce pays.
34:38 - C'est tout à fait le profil de celui qui a un pétard
34:40 de donner sa carte pour casquer.
34:42 - Je vais écouter un policier à Nantes
34:44 interrogé par les équipes de CNews.
34:46 - Les gens qui viennent acheter
34:48 de la résine de cannabis
34:50 viennent avec une somme d'argent
34:52 généralement suffisante
34:54 pour procéder à l'achat de leurs marchandises.
34:56 Après, pour autant, si on parle d'une amende
34:58 de 150 euros, personne n'a 150 euros
35:00 en poche aujourd'hui. Le seul moyen
35:02 qu'on a, c'est la carte bancaire.
35:04 C'est ce qu'il y a de plus courant.
35:06 Mais ça va être très compliqué
35:08 pour nous de sortir un terminal
35:10 bancaire pour aller faire régler des sommes d'amende.
35:12 Ça, c'est clair que ça va être ingérable.
35:14 Je ne suis pas certain que ça soit le cœur de notre métier.
35:16 Aujourd'hui, le policier est ultra polyvalent.
35:18 Mais de là à faire
35:20 le travail des impôts, ça ne va pas être possible.
35:22 C'est exactement ce qu'on nous dit
35:24 aujourd'hui dans les bureaux,
35:26 sur le terrain. Tous les fonctionnaires
35:28 qui ont appris la nouvelle ce matin ont été très surpris par cette annonce.
35:30 Ce genre d'idée, mais franchement,
35:32 d'où ça sort ? - Ça s'appelle un gadget.
35:34 C'est-à-dire que le président Macron allait à Marseille, il lui fallait
35:36 dire quelque chose, un gadget, il l'a dit.
35:38 - Mais enfin, ça ne trompe personne, ça.
35:40 - Non, personne. - Ça fait rire.
35:42 - Moi, ça ne me fait pas rire.
35:44 - En plus, quand tu appelles pour avoir des renseignements,
35:46 personne ne sait rien.
35:48 C'est de la com pure.
35:50 Tu dis aux policiers,
35:52 personne ne sait rien, mais du loin de derrière, personne ne sait.
35:54 Je veux dire, en liquide, ils vont rendre la monnaie ?
35:56 - C'est de la com.
35:58 - C'est un mélange aussi
36:00 de cynisme et de candeur
36:02 à la fois. - C'est pas au niveau...
36:04 - C'est un mélange de cynisme et de candeur à la fois.
36:06 - On se rappelle qu'il y a eu 23 morts à Marseille.
36:08 - C'est pas de la com. - Au début de l'année...
36:10 - Disons, on va parler de ça, comme ça on ne parlera pas.
36:12 - On peut faire de la com là-dessus. - C'est pas au niveau.
36:14 - C'est pas un sujet de com.
36:16 - La drogue, c'est pas un sujet de com.
36:18 - Si on demandait leur avis aux policiers, en plus, ils ont plein
36:20 plein plein d'idées pour
36:22 lutter contre le trafic de drogue, notamment
36:24 pour simplifier la procédure pénale, notamment.
36:26 Et ça pour le coup, c'est une demande quand même.
36:28 - Mais Geoffroy, les peines sont pas à la hauteur.
36:30 - Marc Lamola, qui est un ancien
36:32 policier marseillais, est l'auteur que j'avais reçu ici.
36:34 Il nous écoute, je le salue. Il est vrai que les moyens
36:36 policiers à Marseille sont importants, mais rien ne fonctionne
36:38 car on ne luttera efficacement
36:40 contre les trafics
36:42 de stupes uniquement par le renseignement
36:44 criminel et l'investigation, afin
36:46 de démentir les réseaux. Aujourd'hui, la répression
36:48 est mise sur le consommateur et sur le petit
36:50 dealer. C'est inefficace et inutile.
36:52 De plus, le paiement des
36:54 cartes bancaires
36:56 est grotesque. Bientôt, ce sera
36:58 le 4 fois sans frais.
37:00 - Je commence à avoir
37:02 un peu d'espoir si,
37:04 dans la prochaine législature,
37:06 on rétablit les peines planchées
37:08 et on rétablit les courtes peines d'emprisonnement.
37:10 Déjà.
37:12 - Et la simplification des procédures.
37:14 - Et la simplification.
37:16 - Vous avez noté ce qu'il a dit,
37:18 le policier de Marseille.
37:20 Le renseignement criminel.
37:22 C'est ça la clé.
37:24 - Un avocat ne devrait pas dire ça.
37:26 Mais je le dis devant
37:28 un magistrat avec lequel j'ai travaillé longtemps.
37:30 Ça a été épouvantable.
37:32 Je le dis en tant que citoyen.
37:34 L'avocat, dès la première heure de la garde à vue.
37:36 Épouvantable.
37:38 Oui ou non ?
37:40 - Oui, je pense.
37:42 On a trop fait droit de la défense.
37:44 On préjudice de l'efficacité de la procédure.
37:46 - Marion Baudigard.
37:48 - C'est pour ça que tous ces sujets là...
37:50 - La lourdeur.
37:52 - En fait, c'est de pire en pire.
37:54 Donc, ou vous changez,
37:56 ou autrement vous laissez.
37:58 - On est au pied du mur, Pascal.
38:00 - Je peux poser une question à Jean-Gérard ?
38:02 - Marion Baudigard. Non ? Très vite.
38:04 - Jean, j'étais député au moment où
38:06 l'avocat en première heure de garde à vue
38:08 a été voté.
38:10 A l'époque, c'est quoi votre état d'esprit ?
38:12 - L'état d'esprit, c'est de se conformer
38:14 aux règles européennes.
38:16 - D'accord européenne des droits de l'homme.
38:18 - L'Europe.
38:20 - Bravo. C'est le carcan.
38:22 - Absolument.
38:24 - On ne l'a pas fait de gaieté de cœur.
38:26 - Ah oui, mais vous êtes...
38:28 - C'est ce que je pense de vous.
38:30 - J'endosse ma responsabilité.
38:32 - Elle est lourde.
38:34 - Elle est lourde.
38:36 - Et moi, à l'époque, je me suis fait...
38:38 Je me suis fait engueuler par tous mes confrères.
38:40 - Marion Cotillard a apporté
38:42 son soutien au soulèvement de la terre.
38:44 Le mouvement écologiste a été dissous
38:46 la semaine dernière en Conseil des ministres.
38:48 Je voudrais qu'on voit le sujet,
38:50 parce que ça fait beaucoup parler aujourd'hui,
38:52 le sujet de Sarah Varney.
38:54 - C'est dans un post Instagram
38:56 que Marion Cotillard apporte son soutien
38:58 au mouvement des soulèvements de la terre.
39:00 Publié ce dimanche, l'actrice française
39:02 oscarisée reprend le slogan du collectif
39:04 écologiste et se montre très critique
39:06 vis-à-vis du gouvernement.
39:08 - La liste des violences policières
39:10 et de ce fait, gouvernementale
39:12 contre les mouvements écologistes,
39:14 donne le vertige et la nausée.
39:16 Ce qui se passe dans notre pays
39:18 est extrêmement grave.
39:20 La dérive sécuritaire de ce gouvernement,
39:22 couplée à son incapacité à nous protéger
39:24 des conséquences du changement climatique,
39:26 est effrayante.
39:28 Mais ces intimidations n'arriveront pas
39:30 à nous faire taire.
39:32 - Un message qui a reçu l'adhésion
39:34 de nombreux internautes.
39:36 Pour rappel, ce mouvement écologiste
39:38 a été dissous mercredi en Conseil des ministres.
39:40 Il a été contesté par les soulèvements de la terre.
39:42 D'autres personnalités ont également
39:44 apporté leur soutien au collectif
39:46 ces derniers mois, parfois de manière radicale,
39:48 comme la comédienne Adèle Haenel.
39:50 - Adèle Haenel, Adèle Haenel...
39:52 - Marie-Luc Moutillard,
39:54 qui, je le rappelle, ne vit plus en France,
39:56 mais vit à l'occident.
39:58 - C'est un grand esprit qui ne croyait pas
40:00 au 11 septembre 2001.
40:02 Il faut voir quand même la réflexion.
40:04 En réalité, c'est une caricature
40:06 de la fausse générosité
40:08 et du vrai conformisme artistique.
40:10 Mais là,
40:12 conçue comme une véritable oeuvre d'art.
40:14 Je pense que ça n'est pas
40:16 une très grande connaisseuse de l'écologie.
40:18 Elle ne sait rien sur les problèmes
40:20 de violence en France,
40:22 mais elle parle parce qu'elle se fait plaisir.
40:24 Des fois, elle va en yacht.
40:26 Elle est quand même peu économe
40:28 de l'énergie, en même temps.
40:30 - Et en jet. - Ou en jet.
40:32 Mais je ne suis pas sûr
40:34 que le bon pope soit encore abusé
40:36 grandement par cette fausse générosité.
40:38 - L'époque, il est même agacé, sans doute,
40:40 par Mario Kaviar.
40:42 - Oui. - Sur ce sujet-là.
40:44 Mais en revanche,
40:46 elle peut aussi avoir une forme d'influence
40:48 auprès de certains jeunes.
40:50 Pourquoi pas ? - Sans doute.
40:52 - La vérité, c'est qu'elle ne connaît pas ces sujets-là.
40:54 Et elle-même, pour Soulèvement de la Terre,
40:56 serait sans doute une criminelle
40:58 par la vie qu'elle mène.
41:00 - Évidemment. Le décalage
41:02 entre son discours et son mode de vie
41:04 est immense.
41:06 - Oui, mais les Pierre-Gauchistes...
41:08 - C'est une personne qui aimait...
41:10 - Non, non. Soyons justes.
41:12 Les Pierre-Gauchistes sont indulgents
41:14 envers les artistes
41:16 comme ça, qui, malgré tout,
41:18 payent
41:20 vraiment monnaie sonnante
41:22 avec leur discours grandiloquent.
41:24 Ça sert quand même
41:26 dans la construction du gauchisme idéologique.
41:28 Et donc, on leur fait pas de mal.
41:30 Ils sont intelligents.
41:32 - C'est la manière dont les gendarmes
41:34 de Sainte-Soline, par exemple,
41:36 reçoivent ce type de messages.
41:38 - C'est ça qui est effrayant.
41:40 - C'est ça.
41:42 - C'est effrayant, quand même.
41:44 - Elle parle de violences de défense.
41:46 - Elle parle des violences politières.
41:48 T'as envie de l'emmener à Sainte-Soline.
41:50 - Ce qui me frappe aussi,
41:52 c'est que dans ce milieu-là, c'est très chic
41:54 d'être radical, surtout sur l'écologie.
41:56 Ça donne bonne image.
41:58 Mais c'est des gens qui font
42:00 ça sans prendre le début de commencement d'un risque.
42:02 Si elle était cohérente avec elle-même...
42:04 Moi, j'aime bien les révolutionnaires.
42:06 Mais les révolutionnaires qui vont sur le terrain
42:08 et qui prennent leurs risques...
42:10 Marion Cotillard, non seulement elle a un mode de vie
42:12 complètement à l'inverse de son discours,
42:14 mais elle vit aux Etats-Unis.
42:16 On ne l'a pas vue pendant le mouvement
42:18 contre la réforme des retraites.
42:20 On ne la voit jamais en France, quand il y a un mouvement social.
42:22 Donc, c'est des gens qui tiennent un discours radical
42:24 sans prendre le début de son discours.
42:26 - Oui, mais attention, Philippe.
42:28 - Au moins Adèle Hénel était cohérente avec lui.
42:30 - Au moins Adèle Hénel est plus cohérente que Marion Cotillard.
42:32 - Imaginez un seul instant
42:34 qu'un artiste de ce genre
42:36 prenne arbour
42:38 complètement tout cela,
42:40 et dise "Mais pas du tout,
42:42 je ne crois pas à ça, je suis contre ça".
42:44 - Mais c'est lâché.
42:46 - Mais il perdrait son emploi.
42:48 - Tu crois ?
42:50 - Ah non, c'est un...
42:52 - C'est une actrice comique de la notoriété.
42:54 - Je pense que c'est un milieu
42:56 où le moindre écart idéologique peut être mortel.
42:58 - Mais reprenez la photo...
43:00 - Au pire, vous vous taisez.
43:02 - La photo des artistes à la Concorde
43:04 ont soutenu Nicolas Sarkozy en 2007.
43:06 Ils ont quasiment tous disparu.
43:08 - Le pauvre Doc Gynéco.
43:10 - Faudel.
43:12 - La femme qui avait fait la Starhack.
43:14 Ils ont quasiment tous disparu.
43:16 On ne leur a jamais pardonné ça.
43:18 - C'est la tyrannie.
43:20 - Il n'a pas arrêté de chanter.
43:22 - Enrico Massia c'est le différent.
43:24 - C'est pas le milieu.
43:26 C'est pas la même clientèle non plus.
43:28 - Non mais celui qui a le plus souffert
43:30 de ça, c'est Christian Clavier.
43:32 Il avait été obligé de quitter la France.
43:34 - Christian Clavier ?
43:36 - Il a été obligé de quitter la France.
43:38 - Il a un monument national.
43:40 - Il pouvait plus vivre en France.
43:42 - Même la Corse.
43:44 - C'était très compliqué pour lui.
43:46 Il était une cible, évidemment.
43:48 - Christian Clavier ne pouvait plus tourner.
43:50 On lui en fait les succès populaires
43:52 qu'il a fait.
43:54 - Il n'a pas dit tourner, il a dit quitter la France.
43:56 - C'était insupportable.
43:58 Insupportable.
44:00 Pour les raisons que dit...
44:02 - Mais comment on fait dans un pays
44:04 où on a acheté pour l'Alliance des médias
44:06 des juges et des artistes ?
44:08 On est cuit.
44:10 - On est cuit.
44:12 - Mais cher ami, le combat culturel
44:14 est à mener.
44:16 - On essaie de le mener.
44:18 - Vous avez raison.
44:20 - C'est sûr.
44:22 Mais vous êtes dans des chapelles.
44:24 Ce que vous dites est très juste.
44:26 Le cinéma, le théâtre, c'est effrayant.
44:28 Le théâtre subventionné, c'est effrayant.
44:30 - Regardez quelqu'un comme ça.
44:32 - C'est dommage. J'adore ces gens-là.
44:34 J'adore les spectacles qu'ils ont proposés.
44:36 La comédie française, c'est une des plus belles...
44:38 - Bien sûr. Je remarque quand même.
44:40 - Des plus belles compositions qu'il n'y a jamais eues.
44:42 Mais si vous êtes avec eux, quand je dis qu'ils sont à gauche,
44:44 ils sont à l'ultra-gauche.
44:46 - Olivier Pith,
44:48 vous êtes un exemple
44:50 assez caractéristique de cela.
44:52 Il trouvait tout à fait normal
44:54 qu'on change la fin de Carmen
44:56 et que ça ne soit plus Carmen,
44:58 mais un homme qui soit mis à mort.
45:00 - J'ai remarqué que Lange Gardin
45:02 et Gaspard Proust cartonnent.
45:04 - Parlons-en.
45:06 Lange Gardin a signé un appel à voter Mélenchon,
45:08 il me semble, pendant la présidentielle.
45:10 Personne ne lui a maintenu rigueur.
45:12 Gaspard Proust se fait chercher des ennuis.
45:14 Il y a un an, il est venu à Valeurs Actuelles
45:16 et il a été regardé pendant trois semaines par le système.
45:18 - Je crois que tu écouteras le sketch de Blanche Gardin
45:20 sur l'écologie, je peux t'assurer
45:22 qu'elle est complètement politiquement incorrecte.
45:24 - Mais moi j'adore Blanche Gardin.
45:26 - Elle a un talent fou.
45:28 - Elle est exceptionnelle.
45:30 - Mais elle appelle à voter Mélenchon, tout le monde s'en fiche
45:32 et on lui propose de faire...
45:34 - Je ne sais pas si elle le ferait, elle le referait.
45:36 - Elle l'a fait il y a six mois.
45:38 - Marie en quotidien, Ress Hartu,
45:40 en or majesté, à quotidien, toutes ses émissions.
45:42 Personne ne lui dira, vous ne connaissez rien à rien
45:44 et vous ne savez pas de quoi vous parlez.
45:46 Allez à Saint-Céline et allez avec les policiers
45:48 et personne n'osera lui dire ce que vous dites,
45:50 c'est n'importe quoi et votre vie est en décalage
45:52 complète avec vos idées.
45:54 Et au contraire, ça sera Jeanne d'Arc
45:56 qu'on recevra sur le plateau de télévision
45:58 qui combat effectivement le monde capitaliste
46:02 dans lequel elle vit d'ailleurs,
46:04 évidemment, magnifiquement.
46:06 Donc tout ça, qu'est-ce que vous voulez ?
46:08 - Nous savons tout ça.
46:10 Il reste sept minutes,
46:12 donc je vous propose...
46:14 On n'a pas parlé de la Russie.
46:16 Il y a quand même des choses un peu plus importantes.
46:18 Si vous arrivez à décoder ce qui se passe en Russie,
46:20 vous êtes très forts.
46:22 J'ai cité ce matin une phrase de Churchill
46:24 qui est formidable d'ailleurs.
46:26 Une phrase de Churchill qui expliquait,
46:28 si je la retrouve, la phrase que je l'ai citée
46:30 ce matin et elle est assez exceptionnelle
46:32 parce que là aussi,
46:34 le récit médiatique qui a été fait
46:36 de ce qui s'est passé samedi en Russie,
46:38 en fait, comme les éditorialistes
46:40 disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient,
46:44 - Oui, bien sûr.
46:46 - Poutine a été fragilisé, Poutine a été battu,
46:48 et c'était ça.
46:50 - Oui, tu aperçois que les choses, comme toujours,
46:52 sont un petit peu plus compliquées que cela.
46:56 Je retrouverai la phrase de Churchill.
46:58 - C'est dommage quand même.
47:00 - Prégogine a expliqué pourquoi il avait fait tout ça.
47:02 Il l'a expliqué, vous avez entendu comme moi.
47:04 Il a voulu sauver sa boutique.
47:06 - Oui, Poutine va parler d'ailleurs
47:08 dans quelques minutes.
47:10 - En fait, ce qu'il faudrait dire,
47:12 c'est qu'on ne sait rien de ce qui se passe en Russie.
47:14 Et personne n'ose le dire comme ça.
47:16 - Dimitri Pavlenko l'a dit.
47:18 - Il l'a très bien dit.
47:20 - Vous savez ce qui se passe en Russie ?
47:22 - Non, mais on a quand même un élément
47:24 avec un élément du système
47:26 qui s'est rebellé quand même,
47:28 pour sauver sa peau,
47:30 et peut-être pour des vulgaires histoires de fric.
47:32 - Bien sûr.
47:34 - Mais il y a quand même eu du sabre ennuyé dans le manche
47:36 dans le pouvoir.
47:38 - Il a réussi à faire un rébut
47:40 enveloppé de mystères au sein d'une énigme.
47:42 - J'allais dire qu'il était irrationnel
47:44 de vouloir rationaliser
47:46 dans le monde politique russe.
47:48 Voilà.
47:50 - Quand même.
47:52 - Non, il n'y a aucune rationalité, je pense.
47:54 - Déjà, cette attaque était irrationnelle.
47:56 - Ah oui.
47:58 - Il a fait boutique, il est parfaitement irrationnel.
48:00 - Il sauve sa pensée.
48:02 - Il est banni sur la place internationale.
48:04 C'est une défaite politique,
48:06 diplomatique, économique,
48:08 tout ça pour lui.
48:10 Donc c'est en cela que c'est irrationnel ?
48:12 - Il sauve sa pensée, c'est ce que dit D'Ampoli dans son bouquin
48:14 "Le match du Kremlin",
48:16 que Poutine avait besoin de la guerre pour entretenir son pouvoir.
48:18 Entretenir son pouvoir.
48:20 C'est ce que dit D'Ampoli.
48:22 - C'est irrationnel, il a tout à perdre.
48:24 - Je pense qu'on lui demandera
48:26 "Est-ce que tu le refais ?" Je ne suis pas sûr qu'il dirait oui.
48:28 Pas sûr.
48:30 - Il va parler, me dit Benjamin Nau,
48:32 dans ses prochaines heures,
48:34 ses prochaines minutes,
48:36 il va faire une série d'annonces.
48:38 Comme on a beaucoup parlé
48:40 ces dernières heures et qu'il n'y a pas d'éléments nouveaux
48:42 avant qu'il parle, je vous propose
48:44 de terminer par un sujet un peu plus léger
48:46 que cette affaire de Bermuda.
48:48 Qui est très intéressante aussi, le Bermuda.
48:50 Regardez le sujet de Thibault Marcheteau.
48:52 - Plébiscité avec ses fortes chaleurs,
48:56 le Bermuda laisse souvent sa place
48:58 aux pantalons quand il faut retourner au bureau.
49:00 Mais les Français ont-ils l'envie
49:02 de porter un Bermuda au travail ?
49:04 - Moi, j'impose sa responsabilité,
49:06 je ne peux pas porter de Bermuda.
49:08 Mais c'est un contre-cœur, quelques fois.
49:10 - Surtout avec la chaleur,
49:12 je pense que ça va nous faire du bien.
49:14 Mais il faut bien qu'on présente entre nous,
49:16 devant les clients,
49:18 donc il y a aussi un certain respect vis-à-vis des autres.
49:20 Si par contre tout le monde se met d'accord,
49:22 je pense qu'il y a moyen de trouver un compromis.
49:24 - Si beaucoup d'entreprises interdisent
49:26 le port du Bermuda, certaines le tolèrent.
49:28 Reste à convaincre les principaux intéressés.
49:30 - C'est toléré,
49:32 mais ce n'est pas une tenue
49:34 pour le travail.
49:36 Mais bon, ça ne me choque pas,
49:38 après chacun fait comme il veut.
49:40 - Je suis d'une génération où on ne portait pas de Bermuda,
49:42 ni de chemise rose.
49:44 - En plus d'être agréable,
49:46 cette démarche serait bonne pour la planète,
49:48 selon cette association qui milite
49:50 pour la démocratisation du Bermuda au travail.
49:52 Si certaines professions exigent des vêtements longs
49:54 pour des raisons de sécurité,
49:56 les professionnels pourraient aisément changer leurs habitudes.
49:58 Ainsi, travailler en Bermuda permet
50:00 de passer la climatisation à 26 degrés
50:02 et réaliser jusqu'à 30% d'économie d'énergie.
50:04 Selon la loi,
50:06 il est autorisé de porter un Bermuda au travail,
50:08 sauf contre-indication,
50:10 dans le règlement intérieur de votre employeur.
50:12 - Vous voyez pourquoi c'est intéressant
50:14 parfois ce que disent les uns et les autres.
50:16 Il y a un monsieur qui a dit "chacun fait comme il veut".
50:18 Ah non, juste.
50:20 Mais cette tendance à faire chacun
50:22 faire comme il veut, bah non.
50:24 - Je voulais être impertinent,
50:26 je dirais qu'il faut demander l'avis
50:28 au rapporteur public du Conseil d'État.
50:30 Il l'autoriserait peut-être le Bermuda.
50:32 - Mais ne souriez pas.
50:34 - Quelqu'un qui porterait plainte
50:36 parce qu'on l'interdit d'entrer en Bermuda,
50:38 il saisirait le rapporteur public du Conseil d'État.
50:40 - Je pense qu'on lui donnerait évidemment raison.
50:42 - Je suggère à moi effectivement
50:44 de passer par cette labellisation du Conseil d'État.
50:46 - C'est tout ce que ça vous inspire.
50:48 - Non, non, non.
50:50 - C'est tout ce que ça vous inspire.
50:52 - Indépendamment de ça,
50:54 je trouve que c'est très élégant.
50:56 - Je suis très pragmatique.
50:58 - Je trouve que c'est élégant le Bermuda.
51:00 - Oui, il est beau.
51:02 - Je peux vous dire qu'à mon cabinet,
51:04 les collaborateurs ne reçoivent pas de clients.
51:06 - Juste au-dessus du genou.
51:08 - Les collaborateurs ne reçoivent pas de clients,
51:10 et puis ils peuvent venir avec une chemise, etc.
51:12 Mais ça ne me dérange pas.
51:14 - Et ils peuvent venir avec une chemise, oui.
51:16 - Et un Bermuda, ça ne me dérange pas.
51:18 - Si il fait 40 degrés, on peut venir en Bermuda.
51:20 - Ça ne me choque pas du tout.
51:22 - Vous avez raison, mais là encore,
51:24 c'est une question générationnelle.
51:26 Moi, il ne me viendrait pas l'idée d'aller travailler en Bermuda,
51:28 mais parce que c'est une autre génération.
51:30 - Et pourtant, vous pourriez vous le permettre.
51:32 - Bien sûr, je pourrais.
51:34 - Pourquoi rester en dessous en Bermuda,
51:36 ça vous irait bien.
51:38 - Monsieur Benkemoun, quel monde.
51:40 - Quoi ?
51:42 - J'étais un peu triste ce soir.
51:44 - Pourquoi ?
51:46 - J'ai eu un petit coup de mou.
51:48 - Parce que ce monde, les hijabs,
51:50 je connais bien le football,
51:52 donc ce rapporteur du Conseil d'État
51:54 qui prône le voile pour les femmes,
51:56 en tout cas qui ne l'interdit pas,
51:58 pour les femmes,
52:00 l'absurde peut-être révélateur,
52:02 il n'interdit pas sur les terrains de football.
52:04 Je pense que ce n'est pas une bonne décision.
52:06 - Je peux vous donner du bon mot moral.
52:08 Mettez un Bermuda, vous irez mieux.
52:10 Vous mettrez vos jambes à l'air,
52:12 ça vous fera du bien.
52:14 - Il y en a même qui prendent une cravate violette.
52:16 Vous avez vu où ça commence,
52:18 où ça s'arrête.
52:20 - Autour de vous,
52:22 les gens sont heureux
52:24 de découvrir vos jambes,
52:26 je les connais, je vous ai déjà vues en short.
52:28 Je sais quel bonheur vous pouvez apporter.
52:30 - Bien sûr, bien sûr.
52:32 - Plus ce qui se passe à Marseille
52:34 qui n'est pas très réjouissant.
52:36 - La Russie aussi ?
52:38 - La Russie, je crois.
52:40 - L'Ukraine ? Le monde va mal.
52:42 Dans quelques minutes, à mon avis,
52:44 on sera en direct.
52:46 La prise de parole de Vladimir Poutine,
52:48 enregistrée ou pas, on ne sait pas bien.
52:50 En tout cas, dès que le président de Russie
52:52 prendra la parole,
52:54 on sera en direct sur ces news.
52:56 Et on va revenir largement sur le déplacement
52:58 d'Emmanuel Macron à Marseille.
53:00 Il y a beaucoup de choses à dire sur le volet sécuritaire
53:02 entre autres.
53:04 Peut-être qu'on parlera du Bermuda,
53:06 on y reviendra parce qu'on aime les Bermudas.
53:08 - Peu de gens le sachent,
53:10 c'est les frères Mudas, Albert et Robert,
53:12 qui ont fait ce vêtement court
53:14 à la fin du 19e siècle pour les militaires
53:16 qui partaient notamment
53:18 dans les colonies françaises, Robert Mudas
53:20 et Albert Mudas, qui avaient donc inventé
53:22 ce vêtement... - Vous vous foutez de nous.
53:24 - Quoi ? - Vous vous foutez de nous ?
53:26 - C'est une blague, mais pas du tout.
53:28 C'est un vêtement court
53:30 qui a été inventé
53:32 par deux militaires.
53:34 - Enfin, tout le monde ne le croit pas la première fois.
53:36 - Oui, il veut nous faire avaler ça.
53:38 C'est une émission sérieuse.
53:40 - Il y a des gens qui nous regardent.
53:42 - Tout le monde sait ça.
53:44 Que les frères Mudas
53:46 ont inventé ce vêtement.
53:48 - Ce vêtement, il est fait.
53:50 - Mais il y croyait le père, c'est qu'il y croyait.
53:52 - Il y croyait.
53:54 - Je croyais que... Moi, j'ai appris ça
53:56 il y a très très longtemps, ce vêtement court.
53:58 Et qui après a été...
54:00 D'ailleurs, je crois qu'ils ont toujours... La famille Mudas a toujours
54:02 le brevet. - Non, moi, j'ai pas un famille.
54:04 - La famille Mudas a toujours le brevet. - Le brevet Mudas.
54:06 Bien sûr.
54:08 - C'est bien une histoire militaire, mais c'est au Bermude.
54:10 - Au Bermude, voilà.
54:12 - Au Bermude. - Je vous laisse,
54:14 cher ami, sur cette note avec un certain mystère.
54:16 - Oui.
54:18 - Est-ce vrai ou pas ? Je vous dis à demain, ami.