• il y a 4 mois

Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
Retrouvez "Eliot Deval sur Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eliot-deval-sur-europe-1

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Transcription
00:00Et là, vous êtes au cœur du premier sujet. Je suis curieux d'ailleurs d'avoir votre avis, les auditeurs, sur cette vague anti-RN.
00:07N'hésitez pas à appeler au 01-80-20-39-21 pour réagir.
00:13A vague nationale dans les urnes, journalistes, footballeurs, acteurs et désormais rappeurs lancent la contre-attaque.
00:20Je pense que vous l'avez entendu, cette nouvelle chanson ultra-violente, une vingtaine d'artistes se sont mobilisés.
00:27Je vous donne deux, on dit punchlines, deux phrases.
00:30La France, c'est nous, pas ces bâtards. Si les fachos passent, je vais sortir un big calibre.
00:36Ambiance, écoutez une séquence.
00:38Vote le rassemblement !
00:39Un pays de facettes, le revers de la médaille sur toute la longueur d'un azote.
00:44Faut qu'on rendovine la cassette, la menace vient droit d'ici.
00:47T'es ma gueule, on vote contre, on n'est pas Jordan démons ! Jordan démons !
00:53Y'a quoi dans le coup de la peste ? Y'a quoi dans la poche de ma veste ?
00:56Tout ça à cause de ma face, je mange un contre-autre français.
00:59Quand les p'tits frères on s'inquiète, ils se font tamponner en veste.
01:02On rappelle pas la paix mais la guerre.
01:04Est-ce qu'on peut tous permettre, quand on est un artiste et qu'on s'en prend au rassemblement national ?
01:09C'est notre première question. Paul Melun ?
01:11Ma réponse est non. On ne peut pas tous permettre, y compris d'ailleurs quand on est un rappeur
01:15et pas au-dessus des autres artistes entre guillemets. Un rappeur est un citoyen.
01:19Et un citoyen n'a pas le droit d'appeler à la haine, à la mort, à la violence.
01:23Et ça c'est pour moi absolument, si vous voulez, indiscutable.
01:26Ensuite, y'a un autre sujet, c'est effectivement le registre de ces rappeurs.
01:30Ils emploient un registre très vulgaire, un registre d'appel à la haine.
01:34Mais ça malheureusement, si vous n'aimez pas le registre des mots vulgaires et de l'appel à la haine,
01:38c'est difficile d'écouter du rap. Je suis pas un grand rappeur mais c'est très souvent quand même
01:42le registre langagier du rap. Donc là il est appliqué au rassemblement national
01:47parce que ces rappeurs, si vous le voulez, ont un public, ont une vision du monde
01:53qui n'est pas la mienne d'évidence, mais qui s'accompagne d'un vocabulaire très vulgaire.
01:59Ce qui est problématique là, si vous voulez, c'est l'appel à la violence qu'il y a derrière.
02:04Et cet appel à la violence, qu'il soit minoré ou accepté par certaines personnalités de gauche,
02:10ça c'est un vrai problème.
02:12Bon, pas tous les rappeurs appellent à la haine. Il peut y avoir des rappeurs avec une très belle plume,
02:18d'autres qu'on va s'emporter. Mais j'ai l'impression que lorsqu'on s'en prend au rassemblement national,
02:24on n'a plus aucune limite. Et donc c'est pour ça que je vous ai invité, Olivier Vial,
02:28parce que c'est votre cœur de réflexion, de recherche, à savoir les radicalités.
02:32Est-ce que ce genre d'appel entraîne à des conséquences sur le terrain,
02:37avec des gens dans la rue qui n'ont plus aucune impunité ?
02:40On l'a vu déjà, rien qu'avec ce qui s'est passé à Cherbourg, il y a quelques heures,
02:45où le candidat LR, proche de Ciotti, a été agressé par 10 militants antifas
02:50qui lui ont jeté des pavés dessus. Effectivement, il y a une déculpabilisation
02:56et une volonté de monter en violence. Et ce rap est très intéressant,
03:01parce qu'en fait, il dure assez longtemps et on retrouve plein de thématiques.
03:04L'appel à la violence, vous en avez passé un extrême,
03:07on utilise des kalachnikovs comme Kadirov, on a une apologie de la drogue,
03:14avec le trafic de cocaïne, la dépénalisation, on a des thèses complotistes
03:20sur les francs-maçons, sur les Illuminati, sur les francs-maçons qui boirent des enfants.
03:27Tout ça, normalement, ça ne peut pas passer.
03:30Et ça passe, parce que c'est contre le Rassemblement National.
03:34Aujourd'hui, on a une sorte de totem d'immunité qui est accordé à n'importe qui
03:39au prétexte qu'il participe à ce petit théâtre anti-fasciste.
03:42Ce qui est intéressant également, Gauthier Lebrecht, c'est la manière dont ça a été présenté par les médias.
03:48Ils ont parlé d'une chanson coup de poing. Ils n'ont pas parlé d'une chanson qui est appelée à la haine.
03:54Une phrase violente. Une chanson coup de poing.
03:57Quand vous dites, Jordan, t'es mort, Bardella veut fermer les frontières,
04:01mais la Daupe remontera de Marbella. La France, c'est nous, pas ces bâtards.
04:05On vote contre les porcs. Ça, c'est coup de poing ?
04:08Et Marine Le Pen et Marion Maréchal, insultées lors de ce clip.
04:12Indulgence médiatique. Effectivement, ils ont parlé de punchlines incisives.
04:16Le Parisien a d'ailleurs changé son article et son titre en cours de journée.
04:21Indulgence aussi de l'agence France Presse. Moi, je note deux choses.
04:24Pourquoi vous dites à indulgence de l'AFP ?
04:26De l'agence France Presse, parce qu'ils parlaient aussi de paroles incisives.
04:29Dans la dépêche ? Il y avait une dépêche de l'agence France Presse.
04:31J'aimerais bien qu'on l'imprime, parce que je vais la lire aux auditeurs.
04:34Parce que c'est très intéressant, ça.
04:36De savoir comment a été présentée cette chanson par l'AFP.
04:40Et ensuite, je note deux choses.
04:41Je pense que ce clip est un tract ambulant pour le Rassemblement National
04:44et complètement contre-productif.
04:46Je vais ajouter un exemple à ce que vous venez de dire.
04:48À un moment donné, il est dit, il ne faut pas que Jordan Bardella passe au pouvoir,
04:51sinon mon ami sous OQTF va rentrer chez lui.
04:53Obligation de quitter le territoire français.
04:55Oui, de fait, quand vous êtes sous OQTF, vous êtes amené à quitter le territoire national.
04:58Et une très, très, très, très grande majorité de Français
05:01veut voir les personnes sous OQTF quitter le territoire, évidemment.
05:05Alors que ce n'est pas du tout le cas aujourd'hui.
05:06On est aux alentours de 10%.
05:08Et ensuite, je voulais juste prendre sur le deux poids deux mesures
05:10et le traitement médiatique un exemple.
05:12Et ensuite, on prendra un auditeur.
05:13Il y a Aurélien avec nous, il a beaucoup de choses à dire.
05:15Quand le rappeur identitaire, Papacito, fait un clip contre Jean-Luc Mélenchon
05:18avec un simulacre de mise à mort de Jean-Luc Mélenchon,
05:21totalement insupportable.
05:22Là, toute la presse réagit et condamne le rappeur Papacito.
05:25Quand Marion Maréchal et Marine Le Pen sont insultées de PUTE,
05:28là, tout va bien et c'est des paroles incisives.
05:31Aurélien, bonjour.
05:32Vous avez 33 ans, vous habitez à Paris
05:35et vous considérez que ces champs anti-ARN sont tout sauf légitimes.
05:39Bonjour Aurélien.
05:40Bonjour.
05:41Alors, effectivement, je trouve qu'ils sont tout sauf légitimes
05:44parce qu'on sort effectivement du premier tour des élections législatives.
05:47Il y a eu un choix qui a été fait par les Français.
05:50Alors, quelle que soit notre orientation politique,
05:53je considère qu'il faut un, respecter le choix des Français
05:57et deux, si on veut se battre contre ce choix-là,
06:00contre certains partis,
06:01il faut le faire de manière politique,
06:03en proposant des choses et sans appeler à la haine.
06:06Parce qu'aujourd'hui, on appelle à la haine
06:07et on met en danger les personnes
06:09qui, quelle que soit leur orientation politique,
06:11sont nos concitoyens.
06:14Et vous pensez qu'aujourd'hui,
06:16on peut tout se permettre lorsqu'on attaque
06:19ou qu'on fait une sorte de barrage contre le Rassemblement National ?
06:22Non, on ne peut pas tout se permettre.
06:24Je veux dire, il n'y a pas de place à la haine.
06:26Il faut se battre politiquement.
06:28On peut se battre politiquement,
06:30mais appeler à la violence, à la haine et même au meurtre,
06:34je trouve ça scandaleux.
06:35Quelle que soit la personne en face,
06:37que ce soit effectivement des personnes
06:39qui appellent à la haine contre l'extrême-gauche
06:42ou contre l'extrême-droite,
06:43je considère que ça n'a pas sa place
06:45dans le débat français, dans la politique française.
06:48Merci beaucoup Aurélien.
06:500-1-80-20-39-21 pour réagir.
06:55Appel non surtexté.
06:57Venez avec nous,
06:59on a besoin d'entendre votre avis sur ce sujet.
07:01J'ai en main cette fameuse dépêche Charlotte Dornelas
07:04de l'AFP qui est une pépite.
07:06Voilà comment c'est titré.
07:07Nopasaran, un collectif de rappeurs
07:09prend le micro contre l'extrême-droite.
07:11Nopasaran, le collectif d'une dizaine de rappeurs
07:13où figure Fianso, Akhenaton,
07:15dénoncent dans un morceau qui sera diffusé lundi soir
07:18sur la montée de l'extrême-droite en France
07:19appelant la jeunesse à voter au second tour.
07:21Il y a, à vue d'œil,
07:23une trentaine de lignes,
07:25il n'y a pas une fois
07:27les phrases que je vous ai citées.
07:30Fuck le RN, Jordan t'es mort,
07:32Bardella veut fermer les frontières,
07:34mais la Daupe remontera de Marbella,
07:36la France c'est nous, pas ces bâtards, etc.
07:39Ça s'appelle le journalisme à géométrie variable.
07:43Les faits, rien que les faits,
07:44mais ça dépend de qui on parle.
07:48Cette musique des rappeurs,
07:52en l'occurrence,
07:53il y a énormément de sujets dedans.
07:55Il y a un, en effet, l'hémiplégie médiatique
07:57qui est là, atteint des sommets complètement dingues,
07:59qui est dû, pour une bonne partie en effet,
08:01à cette dépêche de l'AFP,
08:02puisque tous les papiers qui sont sortis ce matin,
08:04nous parlant de propos incisifs,
08:06de punchlines contre punchlines,
08:07et d'appels au vote pour les jeunes,
08:09comme si c'était vraiment quelque chose d'extrêmement citoyen,
08:11étaient écrits avec l'AFP.
08:13Vous voyez sur les papiers si c'est écrit par le média lui-même
08:16ou avec l'AFP.
08:17Donc en effet, tout venait de la dépêche,
08:19et certains ont corrigé un peu.
08:20Je note que chez beaucoup de nos confrères,
08:23quand il y a eu correction,
08:24en disant que quand même il y avait des propos violents,
08:27tout était vraiment dans la mesure, dans la condamnation,
08:29et le plus gros reproche,
08:31c'est que ça risquait d'être contre-productif,
08:33évidemment que l'appel à voter contre le RN
08:35risquait d'être contre-productif.
08:37C'est, je pense, le deuxième sujet.
08:38Dans ce clip, il y a absolument tout.
08:41Il y a la valorisation du trafic de drogue,
08:43il y a le port d'armes qui est apparemment extrêmement courant
08:46dans l'univers culturel de ces personnes,
08:49et donc des gens qui les écoutent.
08:51Il y a le vocabulaire,
08:52il y a la détestation de la police,
08:54on voit des voitures de police notamment
08:56qui flambent dans le clip.
08:58Il y a cette détestation de toute la classe politique.
09:02Il y a quand même certains rappeurs
09:03qui se permettent d'expliquer dans le clip
09:04qu'ils ne comprennent rien à la politique,
09:05qu'ils n'ont jamais été votés,
09:06mais qu'il faut voter contre le RN.
09:08C'est intéressant sur le ressort citoyen
09:10et sur la compréhension, on va dire,
09:12dans la propagande qu'ils alimentent eux-mêmes.
09:14Et à la fin, il y a la victimisation.
09:16Donc on sort des gros calibres,
09:17vous l'avez dit pendant toute la chanson,
09:19et à la fin on attaque la police
09:20parce que quand on se fait contrôler,
09:21c'est pour contrôle de faciès.
09:22Alors écoute mon garçon,
09:23si tu nous expliques que tu trafiques de la drogue,
09:25que tu as un gros calibre dans ton coffre
09:27et que tu niques la police
09:28et tous les gens qui sont dans la politique,
09:30a priori quand tu te fais contrôler,
09:31ce n'est pas à cause du faciès.
09:33Donc il y a tous les ressorts
09:35à la fois de la victimisation
09:36qui sont, dont usent et abusent aussi les opposants.
09:40Je pense qu'il y a dans cette chanson, en effet,
09:42beaucoup de ressorts du vote Rassemblement National.
09:45C'est peut-être ça qu'il faudrait analyser, oui.
09:47La pause, on revient dans un instant.
09:49Charlotte Dornelas, il s'avère qu'en 2019,
09:52c'était une séquence qui avait fait
09:54des millions de vues sur les réseaux sociaux.
09:56Vous étiez sur le plateau de l'heure des pros
09:58face à un rappeur à l'époque qui s'appelle Nick Conrad
10:01et qui avait chanté « Pendez les Blancs ».
10:04Voilà, c'était sa chanson
10:05et vous lui avez remis les pendules à l'heure,
10:07en quelque sorte.
10:09C'est intimement lié.
10:11N'hésitez pas à réagir au 01-80-20-39-21
10:16pour savoir si, oui ou non,
10:18cette chanson est scandaleuse à vos yeux, à vos oreilles.
10:21On en parle juste après la pause.
10:23A tout de suite sur Europe 1.
10:2916h17, très précisément sur Europe 1.
10:31Merci d'être avec nous pour la suite du 16h18.
10:34C'est votre nouveau rendez-vous depuis hier
10:37pour les deux prochaines semaines.
10:39On est avec Paul Melun, essayiste,
10:40Gauthier Lebret, journaliste politique CNews,
10:42Charlotte Dornelas, journaliste au JDD,
10:44Louis Dragnel, chef du service politique à Europe 1
10:47et Olivier Vial, vous êtes notre grand témoin
10:50de cette première demi-heure,
10:51directeur du CERU, le labo d'idées universitaires,
10:54en charge du programme sur les nouvelles radicalités.
10:57Et si vous êtes avec nous,
10:58parce qu'on a besoin de comprendre ce climat délétère
11:00autour de cette élection historique,
11:02ces élections législatives.
11:04Juste avant la pause,
11:05on parlait de cette grande polémique
11:07autour de la nouvelle chanson No Passaran.
11:11Ils ne passeront pas,
11:12des rappeurs, 20 rappeurs,
11:14qui s'attaquent au Rassemblement National
11:16avec un langage assez fleuri,
11:18« Fuck le RN »,
11:20« On vote contre les porcs »,
11:21« Si les fachos passent, je vais sortir un Big Calibre ».
11:24Voilà ce qu'on peut entendre.
11:25Le tout pour lutter contre la division,
11:26donc tout va bien.
11:27Exactement.
11:31Et ça m'a fait penser à cette séquence.
11:32On est en mai 2019,
11:34Charlotte Dornelas,
11:35un rappeur fait polémique,
11:36il s'appelle Nick Conrad,
11:37et publie une chanson
11:39qui s'appelle « Pampder les Blancs ».
11:41Et vous vous retrouvez face à lui, Charlotte,
11:43sur le plateau de CNews,
11:45et vous le confrontez à son texte.
11:48On va quand même lire les paroles.
11:49Vous parlez au présent, d'abord,
11:51vous vivez, vous le dites, dans ce pays
11:53qui est le vôtre, je vous cite,
11:55et qui a effectivement quelques problèmes
11:57entre les communautés,
11:59pour citer cette fois-ci Pascal,
12:01et je vous cite, vous parlez au présent
12:02et vous chantez ça il y a quelques années.
12:03« Je rentre dans des crèches,
12:04je tue des bébés blancs,
12:05attrapez les vides et pendez leurs parents. »
12:07Et vous êtes sérieux ?
12:08Qu'est-ce qui se passe dans votre tête, en fait ?
12:10Alors, je vais vous expliquer
12:11comment j'arrive à faire ces mots qui sont si vieux.
12:13Oui, j'aimerais bien savoir, oui.
12:15Quand on a un vécu qui est le mien,
12:17quand on est dans un pays
12:18où on n'est pas forcément
12:19toujours accepté, toujours reconnu...
12:21Et qui cherche la guerre, là, M. Conrad ?
12:23C'est pas moi.
12:25Il a été, Charlotte Dornelas,
12:26condamné en première instance,
12:28et puis ensuite il a été relaxé en appel
12:30pour vice de procédure.
12:32Quand vous l'avez confronté à son texte,
12:34ce qui serait d'ailleurs très intéressant
12:36à faire avec l'un des 20 rappeurs
12:40de débattre avec vous,
12:41on peut lancer l'appel.
12:42Avec moi ou avec quelqu'un d'autre.
12:44J'en ai pas fait de spécialité, quoi.
12:47Charlotte Dornelas est notre spécialiste de rap.
12:50Non, mais c'est l'impunité.
12:51Je disais qu'il y avait une impunité médiatique,
12:53mais il y a également une impunité judiciaire,
12:55Louis Dragnel,
12:56parce que c'est ça qui nous intéresse.
12:58Je serais curieux de voir le vice de procédure,
13:00mais en tout cas,
13:01ce qui est sûr,
13:02c'est qu'ils ont de bons avocats,
13:04puisque les bons avocats,
13:05les limiers,
13:06essayent de faire toujours casser les procédures
13:08sur la forme,
13:09quand ils n'arrivent pas à se défendre sur le fond.
13:12Dans un instant,
13:13on va parler de l'équipe de France de football,
13:15non pas sur l'aspect terrain, ballon rond.
13:17Ils se sont qualifiés pour les quarts de finale de l'Euro,
13:19mais sauf qu'ils continuent à faire campagne,
13:21certains d'entre eux,
13:22contre le Rassemblement National.
13:23On entendra dans un instant,
13:24Jules Koundé.
13:25Si vous voulez réagir à ce second thème,
13:27appelez-nous au 01 80 20 39 21.
13:32Appel non surtaxé,
13:33c'est vous,
13:34vous donnez le la dans cette émission.
13:35On a besoin de prendre le pouls des Français.
13:37Mais Olivier Vial,
13:38vous vouliez nous prendre un peu de hauteur
13:41et rappeler que ce qui se passe,
13:43là en ce moment,
13:44dans les médias,
13:45avec ces chansons,
13:47avec ces artistes
13:48qui tentent de faire un barrage sans aucune limite,
13:51et bien ça a des conséquences sur le terrain.
13:53Oui, parce qu'en fait,
13:54ce rap,
13:55il est surtout,
13:56ça ne sera effectivement pas
13:57une très bonne opération électorale.
13:59Ce n'est pas avec un tel rap
14:01qu'ils vont mobiliser contre leur haine.
14:03Par contre,
14:04effectivement,
14:05c'est un des éléments
14:06qui peut, demain,
14:07permettre la jonction
14:09qui n'est jamais arrivée jusqu'à présent
14:10entre l'ultra gauche et les banlieues.
14:12On est dans une situation
14:14où des émeutes ont eu lieu l'année dernière.
14:17Elles peuvent revenir au lendemain des élections.
14:20On a l'ultra gauche qui essaye aujourd'hui
14:23d'alimenter ça
14:24et ce rap,
14:25avec les références culturelles
14:27qui est mis dans ce rap,
14:28ça parle effectivement à cet électorat-là.
14:30Et on est dans une situation très différente
14:32de celle qu'on a connue l'année dernière
14:34ou de celle qu'on a connue
14:35il y a une vingtaine d'années dans les banlieues.
14:37Parce qu'il y a eu le 7 octobre.
14:38Et le 7 octobre,
14:39ça a été le moment où
14:41l'extrême gauche a réussi à trouver
14:44un moyen de parler à une partie
14:46de l'électorat des banlieues
14:47par un antisémite,
14:49ce qu'on a vu chez certains militants LFI
14:52et qu'on retrouve aujourd'hui
14:54comme un moyen de mobiliser.
14:56Mais vous vous souvenez Olivier Vial
14:58de cette séquence où Emmanuel Macron
15:00est dans les quartiers nord à Marseille
15:02il est interpellé par un habitant qui lui dit
15:04faites attention monsieur le Président
15:06la situation en Palestine
15:09peut faire sauter les banlieues.
15:11C'est ça qui peut être l'élément déclencheur.
15:13Et ça effectivement,
15:14il y a des pyromanes
15:15qui sont des militants d'ultra gauche
15:16qui ont compris ça depuis longtemps.
15:18Et puis il y a des médias,
15:19Agi Plus,
15:20j'ai fait une note récemment
15:21qui montre comment ce média
15:23financé par le Qatar
15:24est aujourd'hui un des principaux
15:26vecteurs de cette haine
15:28dans les banlieues
15:29contre la France
15:30et contre les personnalités
15:33d'origine juive.
15:34Je le disais donc,
15:35bienveillance des médias,
15:37impunité ou du moins
15:38une justice plutôt clémente
15:40face à ces attaques ultra violentes
15:42et silence du côté
15:44des responsables politiques.
15:46À 16h30 par exemple,
15:47on sera avec l'une des figures montantes
15:49du Parti Socialiste
15:50Céline Hervieux.
15:51Ce serait intéressant de savoir
15:52si elle condamne
15:53ces rappeurs
15:54qui ont pris position
15:55contre le Rassemblement National.
15:57Parce que vous pouvez faire front
15:58contre le Rassemblement National,
15:59vous pouvez avoir des avis,
16:00tant mieux que ce soit
16:01contre le RN,
16:02contre le SNI,
16:03mais c'est d'une violence juive.
16:05Ils devraient dénoncer ça
16:06pour dire qu'ils veulent se battre
16:07sur le fond
16:08face au Rassemblement National.
16:09Et puis aussi,
16:10ça leur donne une opportunité
16:12pour dénoncer
16:13l'inversion des valeurs.
16:14Quand vous notez les arguments,
16:15ils disent que c'est incisif,
16:17en réalité c'est vulgaire.
16:18Quand ils disent que c'est engagé,
16:20en réalité c'est violent.
16:21Quand ils disent que ça fait preuve
16:22de courage,
16:23en réalité c'est d'une lâcheté sans nom,
16:24puisqu'ils ne s'adressent jamais
16:26aux gens du Rassemblement National.
16:28Et enfin,
16:29ils disent que c'est citoyen,
16:31en réalité c'est une apologie
16:32de la délinquance.
16:33Tout est totalement inversé,
16:34c'est l'inversion des valeurs totales.
16:36Et comme vous le disiez tout à l'heure,
16:38Gauthier et Charlotte,
16:39l'avantage,
16:40c'est que c'est tellement
16:41contre-productif
16:42que ça va servir
16:43les personnes
16:44qui le prétendent dénoncer.

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