• il y a 5 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : bit.ly/radioE1
Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce mercredi, c’est Charles Aznavour qui aurait fêté ses 100 ans cette année. Pour l'occasion, il reçoit son fils, Mischa Aznavour.
Retrouvez "Le portrait sonore de l’invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-culture
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video

Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV

Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00J'ai la chance de recevoir ce matin Misha Aznavour, bonjour Misha !
00:04Bonjour Thomas, bonjour tout le monde, bonjour !
00:06Votre père aurait eu 100 ans cette année et il y a bien sûr beaucoup d'actualités autour de cet immense artiste
00:11comme ce recueil de pensées Aznavour inédits, c'est chez Albain et Michel.
00:16On va en parler de ce livre et puis on va d'abord dresser le portrait sonore de votre père,
00:21des petits sons sur son histoire, voici le premier.
00:24J'ai vu Paris le point brandi et l'âme révolutionnaire
00:29Découvrant son front populaire
00:33Déjà ! Déjà on en parlait !
00:38C'était pas le nouveau, c'était l'ancien.
00:40Votre père Charles Aznavour il naît le 22 mai 1924 à Paris,
00:44mais alors c'était pas prévu en fait, vos grands-parents ils attendaient un visa pour les Etats-Unis, c'est ça ?
00:50Oui, ils attendaient un visa pour partir aux Etats-Unis et comme en fait je crois que l'Amérique avait eu son quota d'étrangers,
00:59ils attendaient, et puis comme il est né là, comme il est né sur place, ils se sont dit bon bah maintenant on reste.
01:07C'est fou à quoi tient un destin, donc vous portez vous d'ailleurs le prénom de votre grand-père arménien, c'est ça ?
01:14Michel Aznavourian, c'est une certaine responsabilité ça quand même sur vos épaules.
01:18Oui, ça va.
01:34Alors Michel, votre père il a commencé à travailler à l'âge de 9 ans, alors qu'il était bon élève,
01:39et il disait dans les familles pauvres on se rend compte qu'on est un adulte de bonheur,
01:44on devait travailler, voilà c'était comme ça, il fallait aller bosser.
01:48Bah oui, il fallait ramener quand même chaque petit salaire, chaque sous compté pour pouvoir s'en sortir en fin de compte.
01:59Parce que comme dit mon père, en fait ils étaient pauvres mais ils n'étaient pas dans la misère.
02:04En fait il y avait toujours de la joie chez eux, c'est pour ça qu'en fait nous on a toujours été éduqués que l'argent c'était pas...
02:11Ils sont que c'est plus facile de le dire quand on en a que quand on n'en a pas.
02:15Mais en fin de compte que l'argent c'est utile mais c'est pas important.
02:21Et en fin de compte je pense qu'eux ils ont eu beaucoup d'amour, ils ont eu beaucoup dans leur famille,
02:26même quand il manquait quelque chose, en plus mon grand-père c'était quelqu'un qui adorait la fête, les gens,
02:33donc même quand ils avaient rien ils sortaient dans la rue, ils trouvaient quelqu'un à qui l'invitaient à manger,
02:38qui ramenait un morceau de pain, qui ramenait une tomate, un truc, donc en fait ils n'ont jamais manqué de rien.
02:45Et ils étaient eux-mêmes artistes dans leur pays natal.
02:48Et puis restaurateurs quand ils sont arrivés à Paris, ils travaillaient beaucoup,
02:53mais un jour votre grand-père a fait faillite, la famille a dû déménager et coup de bol finalement pour Charles,
02:59ils ont atterri face à l'école du spectacle.
03:08C'est beau que n'importe qui mon nom s'étalait, je me voyais déjà adulé et riche,
03:14signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient.
03:18J'étais le plus grand des grands fantaisistes, faisant un succès si fort que les gens m'acclamaient debout.
03:25Alors cette chanson elle n'est pas autobiographique, elle a été d'ailleurs refusée par Yves Montand au départ,
03:31mais il y a quand même un petit peu de lui dedans parce que Charles Aznavour parle de cette grande chance
03:36en parlant de la faillite de son père parce que sans ça il aurait été restaurateur comme ses parents en fait.
03:42Non moi je pense pas.
03:43Je pense pas qu'il aurait été restaurateur.
03:46Je sais pas ce qu'il aurait pu être, beaucoup de choses, mais non je pense pas.
03:50En fait parce que mon grand-père lui, c'est surtout mon arrière-grand-père qui était un très très grand restaurateur
03:56qui avait été cuisinier du gouverneur de Tbilisi avant la chute des Tsars.
04:04Après lui, et puis c'est marrant parce que mon arrière-grand-père il détestait les artistes
04:09et en fait toutes ces années ils sont tous devenus des artistes.
04:12Mais je pense pas que mon père il serait devenu restaurateur.
04:15Et quand il parle de cette grande chance, expliquez-nous ce que c'est la grande chance de s'être retrouvé en face de l'école du spectacle à Paris.
04:25Je sais pas, je l'ai jamais vraiment entendu évoquer ça.
04:29Moi je pense que la grande chance c'est qu'il ait grandi en fait dans une famille d'artistes.
04:33Parce que si ses parents avaient été juste des commerçants qui étaient contre les artistes,
04:41il aurait pu se retrouver en face de l'école des artistes.
04:44Mais moi ce que j'ai entendu c'est que le fait d'être en face de l'école du spectacle,
04:47et bien il a été un jour pris comme ça un peu au hasard pour faire son premier film.
04:51Ah ça oui c'est possible.
04:53Simplement sur le physique en fait, il a même pas vraiment passé de casting.
04:56Simplement on lui dit ah bah tiens toi t'as une bonne tête, viens.
04:59Et c'est comme ça qu'il a fait son premier film, qu'il aurait fait son premier film en tout cas.
05:03Moi je pense pas, je pense qu'en fait au tout début il a été dans cette école-là parce que c'était en face.
05:08Et après c'est qu'en fait le premier rôle qu'il a eu, il l'a eu parce que genre en fait un directeur de casting
05:15est venu pour demander s'il y avait des petits jeunes qui savaient prendre les accents.
05:19Et lui il a dit oui, moi je sais prendre.
05:21Enfin il lui a demandé de prendre l'accent africain, puis on va dire pas vraiment spécialement.
05:24Mais en fait quand il était petit, il y avait dans l'école, dans le cinquième où il était,
05:29il avait un camarade, un black en fait avec qui il était.
05:33Parce qu'en 1933 il n'y avait pas énormément de blacks en place.
05:38À Zemmour il n'y avait pas énormément de blacks en France à cette époque.
05:42Et du coup il avait appris à faire cet accent-là avec son camarade.
05:46Et en fait c'est grâce à ça qu'il s'est retrouvé dans son premier rôle.
05:49On va continuer à évoquer cette carrière, celle extraordinaire.
05:53Et puis tous les grands tubes aussi de Charles Aznavour.
05:56On va les détailler ce matin grâce à vous, Misha Aznavour.
05:59Et on va parler de ce livre, Aznavour, inédit, consacré à votre père.
06:03On revient dans un instant.