• l’année dernière
Docteur en droit public, avocat et chargé d’enseignement à l’université de Strasbourg, Ghislain Benhessa signe avec le député Guillaume Bigot "On marche sur la tête, la France, l’UE et les mensonges". Désormais, les Français savent que l’avenir leur échappe, confisqué par un assemblage composite et insaisissable. Marchés financiers, technocratie, forum de Davos, comités d’experts, nébuleuse de juges : la toile d’araignée ne fait qu’alimenter le ressentiment et les théories du complot. Tout se dilue dans un imbroglio indéchiffrable, qui suscite le rejet et la détestation.
Guislain Benhessa pose la question : Que s’est-il passé pour que le projet européen déraille si violemment ? Quels mensonges nos responsables de tous bords continuent-ils à débiter, en toute connaissance de cause ? Qui pilote la machine et quelles sont les vraies intentions de nos "décideurs" ? L’auteur vise à réveiller notre lucidité et celle du peuple français. Un travail de titan ?

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Combien de temps va-t-on encore accepter ?
00:02Combien de temps encore va-t-on accepter
00:05que la caste médiatique au pouvoir façonne les élections, les opinions ?
00:09Laissons aux politiques la critique des désistements,
00:11des impréparations, de la démocratie confisquée
00:14ou le procès en non-représentativité de l'Assemblée.
00:18La première grande conclusion de l'épisode électoral passé
00:21est que la caste médiatique a œuvré pour instrumentaliser le vote des Français.
00:27De toutes ses forces et par tous les moyens,
00:30le parti des médias, quelques exceptions notables,
00:33a fait le boulot pour sauver le système en place.
00:36L'évidence est donc sous nos yeux.
00:37Le préalable à tout changement en profondeur de ces méthodes totalitaires
00:41est le renforcement de la presse libre et indépendante,
00:45la presse alternative dont TV Liberté, TVL et le vaisseau Amiral.
00:50TVL parle déjà à des millions de Français en France.
00:53Il faut dorénavant que TVL soit entendu par des dizaines de millions de Français.
00:58TVL n'aura jamais l'argent de l'État, des banques ou des puissants.
01:02Il faut donc que TVL puisse sa force auprès des téléspectateurs
01:07devenus donateurs et membres d'une communauté solide,
01:10soudée, combative, les amis de TV Liberté.
01:14TVL doit donc franchir dans les mois et les années à venir
01:16des étapes nouvelles pour que tout change enfin.
01:20Faire le parti des médias n'est pas un vain mot ou un souhait illusoire.
01:23Nous avons la possibilité de réduire son action néfaste et nuisible
01:28à une seule condition, votre soutien.
01:30Ce soutien n'est pas pour les mois ou les années à venir, lui,
01:33il est pour maintenant.
01:34Car c'est maintenant que nous essayons, et non sans inquiétude,
01:37de boucler notre budget pour que dès septembre nous soyons au rendez-vous.
01:41Alors ensemble, poursuivons ce chemin pour se libérer des chaînes.
01:50Générique
02:00Générique
02:05Générique
02:12Bonjour Guylain Benessa.
02:13Monsieur Bide, bonjour.
02:14Vous êtes docteur en 3 publics et avocat,
02:15vous êtes chargé d'enseignement à l'université de Strasbourg.
02:18On vous donne nombreux essais, dont le dernier en date,
02:20celui que j'ai entre les mains.
02:22Il est réalisé avec le politologue Guillaume Bigot.
02:24On marche sur la tête, la France, l'Union Européenne et les mensonges.
02:28C'est aux éditions L'Artilleur et c'est en vente sur le site TVL.fr,
02:32dans la boutique de TVL.
02:35Nous enregistrons, et c'est important, M. Benessa, cet entretien,
02:38deux jours avant le second tour des législatives,
02:41dont les résultats restent et sont incertains.
02:43Cependant, ma première question va reprendre la conclusion de l'ouvrage.
02:47Si vous me permettez, vous écrivez
02:49« Soyons résolus à ne plus servir et redevenons un grand peuple
02:53qui, lorsqu'il s'embrase, sidère le monde et ouvre la voie. »
02:57Est-ce que le processus que vous appelez « Tous vos voeux »
02:59est en train de se réaliser lundi, ou dans les mois à venir,
03:03ou dans les années à venir ?
03:04Mais c'est inscrit.
03:05Alors, c'est une belle formule du général de Gaulle,
03:08avec laquelle Guillaume et moi avons terminé le livre.
03:12Alors, est-ce que ça va surgir ? Est-ce que ce feu va s'embraser ?
03:16Est-ce que la France va s'embraser dans les jours qui viennent ?
03:18Ça, difficile à dire.
03:19Par contre, ce qui est clair, à mon sens,
03:21c'est que les Français sont en train de découvrir,
03:24depuis quelque temps déjà, le feu couvé un peu.
03:27Et je pense qu'il y a un début d'embrasement.
03:29On verra plus tard.
03:30Je pense qu'il y a quelque chose qui couve, qui couvait,
03:32qui tient à la découverte,
03:35une découverte qui crève les yeux petit à petit.
03:38C'est qu'en servant l'Europe, on ne sert plus la France.
03:40Et si on veut servir la France, on ne peut pas servir l'Europe.
03:43Et que l'entre-deux qui a prévalu durant longtemps,
03:45que tout le monde nous a vendus, pour être clair,
03:47c'est une boutique qui a prévalu de la gauche à la droite.
03:50C'est une boutique qui a prévalu, évidemment, au centre,
03:52à l'extrême centre.
03:53Emmanuel Macron est l'incarnation d'une souveraineté partagée.
03:57Vous savez, souveraineté européenne, souveraineté française,
03:59tous se vendent sous la même égide.
04:01Les Français se rendent compte, et tout le monde s'en rend compte,
04:04que parce que tout est en train de perler à tous les étages,
04:09parce que le RN, en réalité, je pense, est une force
04:12qui quelque part, presque malgré elle, profite d'une déconstruction,
04:17d'un déclassement, d'une casse un peu générale à tous les étages.
04:21Et on se rend compte que l'Europe, il va falloir maintenant
04:23s'y atteler, s'y atteler vivement, s'y atteler franchement.
04:25Mais que soit on s'attèle à ce duel, à ce bras de fer avec l'Europe,
04:29un jour ou l'autre, demain, après-demain,
04:31dans 100 jours ou dans 600, peu importe.
04:34Sinon, je pense sincèrement que c'est un suicide
04:36qui est programmé depuis longtemps et qui va se poursuivre.
04:38Et qui va se poursuivre lentement, en toute tragédie tranquille.
04:41Vous savez comme on vit ça depuis quelques décennies.
04:43C'est d'une tristesse infinie, mais il y a quelque chose
04:45qui commence à bouger.
04:47Alors, le réveil des amoureux de la France,
04:49on va dire ça très largement, et chacun se retrouvera
04:51dans ce terme générique, est-il directement pour vous
04:54la conséquence de ce que vous appelez, en France,
04:57dans le cadre de notre nation, la rage sadomasochiste
05:02de nos gouvernants qui, depuis des décennies,
05:04prennent systématiquement le contre-pied
05:06des aspirations populaires ?
05:08Je pense que, et c'est tout l'objet du bouquin,
05:12de ce livre, On marche sur la tête,
05:14c'est de démontrer, avec des exemples simples,
05:16que dès que le peuple veut quelque chose,
05:18les élites font rigoureusement l'inverse.
05:20C'est presque un jeu, alors un jeu qui a éclaté
05:22depuis quelques années, parce que, que ce soit
05:24sur les retraites, exemple frappant,
05:26et un cas d'école ces dernières années,
05:28ou sur l'immigration, autre exemple frappant
05:30avec la loi immigration de Darmanin,
05:32on a un peuple qui dit une chose,
05:34les élites qui disent autre chose,
05:36sachant que, un, les élites, effectivement,
05:38ne veulent pas la même chose,
05:40et que, deux, les élites françaises sont le jou
05:42des volontés européennes cachées derrière elles.
05:44Enfin, cachées, derrière elles,
05:46on va rester comme ça.
05:48Ce qui est clair, c'est que la rage sadomasochiste
05:50dont on parle dans le livre,
05:52celle qui me paraît la plus folle,
05:54la plus ancrée,
05:56la plus terrible, quelque part,
05:58c'est que les élites françaises ont appris
06:00les élites françaises ont appris,
06:02ont voulu, ont somatisé,
06:04ont digéré une influence européenne
06:06qui déteste fondamentalement
06:08les peuples, qui déteste
06:10les aspirations populaires. Ce qui fait que
06:12toutes les élites depuis 60 ans, et là on peut mettre
06:14la droite et la gauche dedans, ont appris
06:16à ne pas aimer leur peuple,
06:18j'allais dire, ont appris à ne pas aimer leur pays,
06:20ont désappris ce qu'était la France,
06:22et au bout du compte, ne se rendent même plus compte
06:24de la traitrice qu'il y a,
06:26à suivre, quelque part, une doxa
06:28qui veut l'exact inverse, qui souhaite l'exact inverse
06:30de ce que veulent les peuples. Les peuples veulent la sécurité,
06:32on leur dit qu'ils n'ont pas le droit. Les peuples veulent
06:34moins d'immigration, on leur dit qu'ils n'ont pas le droit.
06:36Les peuples réclament, notamment en France
06:38par exemple, l'arrêt d'une réforme des retraites,
06:40qu'elle soit salutaire ou non, c'est pas le débat en fait.
06:42Mais le peuple dit j'en veux pas,
06:44on l'a fait quand même. Et petit à petit,
06:46les français se rendent compte que je suis persuadé
06:48que cette volonté
06:50sadomasochiste de faire le contraire
06:52de ce que souhaitent ses concitoyens,
06:54c'est déjà d'une part une trahison de Général De Gaulle,
06:56une trahison de nos institutions,
06:58une trahison de la France, et au bout une trahison des français.
07:00– Mais comment vous expliquez le fait qu'ils continuent
07:02dans cette voie-là, alors qu'ils ont
07:04des warnings, dirais les jeunes,
07:07c'est-à-dire des moments où on leur explique
07:09que les aspirations populaires, elles s'expriment
07:11contre eux, on peut penser,
07:13on peut remonter en disant à la manif pour tous,
07:15on peut aller au bonnet rouge, on peut aller au gilet jaune,
07:17on peut aller à d'autres épisodes
07:19que vous rappelez, la révolte paysanne
07:21de 2023 par exemple,
07:23la crise des retraites,
07:25comment vous expliquez le fait qu'à aucun moment
07:27ils prennent en considération ce qui est
07:29à leurs yeux, leur saut aux yeux,
07:31et deviennent quelquefois dangereux ?
07:33– Plusieurs facteurs,
07:35il y en a vraiment de nombreux.
07:37Première chose, je pense qu'il y a un mépris de classe,
07:39c'est très simple,
07:41c'est un mépris de classe, le peuple
07:43c'est pas bien, le peuple c'est
07:45le vulgum pecus, c'est le
07:47moyen qu'on aimerait ne pas trop voir,
07:49vous savez la phrase de Benjamin Griveaux,
07:51cette France qui fume des clopes
07:53et qui roule au diesel,
07:55je pense que ça c'est vraiment, on ne peut pas l'enlever,
07:57il y a un mépris de classe, première chose.
07:59Deuxième chose, et j'en suis, j'en ai été témoin,
08:01vous savez j'ai fait mes études
08:03il n'y a pas si longtemps, je veux dire j'étais à la fac,
08:05j'ai entamé mes études de droit il y a 20 ans,
08:07et il m'est apparu sidérant
08:09que finalement,
08:11si vous voulez, la France elle-même,
08:13les intérêts français, les intérêts français,
08:15les intérêts du pays,
08:17finalement n'intéressent plus grand monde,
08:19c'est-à-dire le défendre son pays
08:21n'est presque jamais abordé,
08:23le droit français disparaît
08:25derrière le droit européen,
08:27le droit international prime sur le droit français,
08:29vous savez que les experts du monde entier,
08:31ça vaut mieux que le paysan du Languedoc,
08:33ou que l'agriculteur alsacien,
08:35et à ce niveau-là, il y a eu,
08:37je pense que nos élites
08:39ont appris une leçon selon laquelle
08:41ce qui venait finalement du local
08:43ou du national, en quelque part,
08:45il fallait un, pas l'apprendre,
08:47ou pas le garder, c'était l'époque d'avant,
08:49vous voyez, c'était une époque nauséabonde
08:51qu'il fallait directement, une bonne fois pour toutes,
08:53replier dans les livres d'histoire,
08:55ranger dans les livres d'histoire, et d'autre part,
08:57je pense qu'à force de l'intégrer, de l'apprendre,
08:59finalement ils ont constaté que c'était normal,
09:01normal, et quelque part maintenant,
09:03lorsque vous êtes un amoureux
09:05de votre pays, vous êtes une tâche,
09:07un délibile, vous êtes un type qui pose problème,
09:09vous avez un discours problématique, alors certes,
09:11ça revient un peu, il y a une espèce de retour
09:13de flamme par moment, certains
09:15voient venir une jeunesse patriote
09:17qui fait bouger les lignes,
09:19j'admets que je sens
09:21quelque chose très saillir, mais qu'à côté
09:23de ça, je suis sidéré par
09:25ce qui se passe à l'école, ce qui se passe
09:27dans les universités, la chape de plomb qui se poursuit,
09:29l'endoctrinement, donc j'espère qu'il y a
09:31une résistance à ce niveau-là, parce qu'on a
09:33littéralement appris à ne pas aimer son
09:35pays, et à lui préférer, finalement,
09:37l'Union Européenne, alors même que personne
09:39n'y comprend rien, et que c'est une machine
09:41littéralement à nous faire perdre.
09:43On marche sur la tête, alors, vous dites en gros,
09:45si j'ai bien compris l'ouvrage, que
09:47l'une des raisons de la prise de conscience, finalement,
09:49de nos compatriotes,
09:51la prise de conscience actuelle, c'est le sentiment
09:53qu'on n'a plus,
09:55ni vous, ni moi, ni nos téléspectateurs
09:57barrent sur notre destin
09:59et vous dites, ben voilà, le pouvoir
10:01il est ailleurs, et vous, vous montrez tout
10:03particulièrement, vous dites, c'est l'Union
10:05Européenne, vous ajoutez le marché financier, la technocratie
10:07polyglotte, le forum de Davos, la comité
10:09d'espoir, la nébuleuse des juges,
10:11et vous dites, comme dans X-Files,
10:13la vérité est ailleurs. Est-ce que vous pensez que vraiment
10:15les gens ont conscience de cela ?
10:17Je pense que les gens ont conscience
10:19de... c'est le citoyen
10:21moyen français, et quand je dis moyen, il n'y a absolument
10:23pas de... aucun mépris de classe, justement.
10:25Je pense qu'il se dit, mais je veux quelque chose que les
10:27politiques ne font pas, vous voyez, sur tous les sujets.
10:29Là où ça me frappe, c'est que
10:31fondamentalement, c'est que
10:33si on prend l'immigration, l'immigration
10:35est un sujet, j'allais dire dans
10:37l'air du temps, quelque part, mais enfin, tout le monde s'aperçoit
10:39de ce qui crevait les yeux depuis longtemps, c'est que la France
10:41est en train de changer, et que finalement, cette France
10:43qui change, on l'avoue
10:45à tous, mais on n'a peu le droit d'en parler,
10:47et certains démographes, vous savez,
10:49se font un joie de dire que ça n'existe pas.
10:51L'immigration ça n'existe pas, le remplacement ça n'existe pas,
10:53tout ça n'existe pas, c'est un
10:55idéal, ou plutôt une chimère française,
10:57un cauchemar inventé par certains.
10:59Ce que je vois là-dedans, c'est que
11:01les Français s'aperçoivent des
11:03verrous, des impossibilités, des interdictions,
11:05de tout ce qui fait qu'on ne peut rien faire.
11:07Et ce qui m'a frappé ces derniers temps, vous disiez
11:09à l'instant, notamment la crise des agriculteurs ou d'autres,
11:11d'autres crises parallèles,
11:13l'immigration, je reviens là-dessus,
11:15les Français ont entendu,
11:17tout d'un coup, parler
11:19d'un ouzbek radical
11:21qu'on n'arrive pas à renvoyer,
11:23d'un garde-frontière européen
11:25qui ne garde pas ses frontières, puisqu'en réalité
11:27il n'y a presque plus de frontières, enfin pas de frontières européennes,
11:29de frontières françaises qui n'existent plus,
11:31et les rares fois où on essaye de les rétablir,
11:33le juge nous tape sur les doigts en disant
11:35on n'a pas le droit de rétablir les frontières.
11:37Donc le Français s'aperçoit de ça
11:39et se dit mais finalement,
11:41comment ça se fait qu'à tous les niveaux
11:43on ne puisse rien faire,
11:45qu'il y a un blocage à chaque fois qu'il y a une impossibilité,
11:47par-dessus les impossibilités,
11:49par-dessus les impossibilités, et que tout ça ressemble
11:51à une, je dis ça dans le livre,
11:53à une guirlande de cadenas,
11:55parce que chaque verrou se superpose
11:57ou s'ancre les uns dans les autres
11:59et qu'en quelque sorte, au bout du compte,
12:01on ne comprend plus rien. Je ne dis pas par là
12:03que les Français s'aperçoivent de la
12:05quantité du verrou, mais je pense que
12:07cette guirlande de cadenas, cette espèce
12:09de somme d'interdiction,
12:11elle crève les yeux maintenant
12:13et les gens disent, même sans des fois comprendre,
12:15il y en a juste marre, parce qu'on marche
12:17sur la tête. – On va revenir sur ces verrous
12:19ou sur ces cadenas, c'est le terme
12:21que vous utilisez, mais j'avais envie de vous dire
12:23ce que vous dites là,
12:25il y a 30 ans, c'était jeune,
12:27Philippe Seguin disait
12:29l'Europe est le tombeau des peuples,
12:3130 ans plus tard, on y est encore, ça n'a pas bougé.
12:33– Ah mais, vous savez,
12:35si on prenait le fameux discours de
12:37Philippe Seguin relatif au
12:39référendum sur… – L'Assemblée nationale.
12:41– Exactement, l'Assemblée nationale sur le traité de Maastricht,
12:43il y a une phrase qui m'a spécialement
12:45interloqué
12:47quand j'ai relu le discours,
12:49Philippe Seguin, 1992,
12:51parle littéralement,
12:53pour désigner la construction européenne, il a cette phrase
12:55formidable, il dit, c'est la conspiration
12:57du silence, la conspiration
12:59du silence, donc il a admis,
13:01compris,
13:03et surtout restitué devant
13:05les députés de l'Assemblée,
13:07il a restitué l'idée que tout
13:09s'est fait dans le dos des peuples par une
13:11conspiration dont presque personne n'a connaissance.
13:13Depuis, certains
13:15ont bris le flambeau, on en parle parfois,
13:17mais je crois que le problème, et là
13:19il y a un entourloupe de l'Europe, l'entourloupe
13:21magistrale, c'est que l'Europe étant
13:23incompréhensible, l'Europe c'est des strates et des strates,
13:25il y a évidemment la commission
13:27européenne, le Parlement européen qui ne sert à rien,
13:29les juges européens qui sont une nébuleuse,
13:31eux-mêmes qui voisinent, qui cousinent les uns
13:33avec les autres, parce qu'en fait c'est des brévières,
13:35c'est un catéchisme qui se diffuse
13:37d'institution en institution,
13:39si les Français ne saisissent pas, exemple
13:41à la pluie, retraite,
13:43immigration, énergie,
13:45je ne sais pas, climat, environnement,
13:47tout ce qu'on veut, évidemment immigration, sécurité
13:49frontière, si sur chacun de ces sujets,
13:51c'est ce qu'on a essayé de faire dans le livre, de montrer
13:53avec des exemples concrets, comment est-ce qu'on
13:55ne peut rien faire parce que l'Europe nous pèse,
13:57on risque de ressembler, vous savez,
13:59à des souverainistes mélancoliques
14:01qui pleurent la mort de la France, mais sans parvenir
14:03à expliquer pourquoi cette mort
14:05de la France,
14:07elle, ou cette montée de l'Union
14:09européenne, a pour conséquence que dans
14:11techniquement, pragmatiquement,
14:13en minant,
14:15comment dire, mis en application, cette
14:17Europe nous empêche, dans chacun
14:19des sujets, d'agir et de faire, tout simplement.
14:21Moi je veux bien tout ça,
14:23dites, on marche sur la tête, je comprends bien,
14:25mais vous préconisez, dans le livre, que la
14:27France sorte de la prison
14:29Europe, mais à cette taille près
14:31qu'on sorte, ça ne vous a pas échappé,
14:33des élections européennes,
14:35et que,
14:37hormis quelques formations politiques,
14:39toutes celles qui ont eu des élus, on va garder que celles-là,
14:41considèrent
14:43qu'il n'y a pas d'avenir hors du repère
14:45dessiné par les institutions européennes,
14:47comme vous le dites, l'Europe, tu l'aimes ou tu l'aimes ?
14:49Absolument, l'Europe, tu l'aimes
14:51ou tu l'aimes, c'est le mot d'ordre.
14:53Pour être précis, là où on nous dit
14:55qu'il n'y a pas d'avenir sans l'Union Européenne, pour moi,
14:57j'allais dire, je vais être un peu rapide,
14:59il n'y a pas de suicide sans l'Union Européenne. En fait, en restant
15:01dans l'Union Européenne, c'est la voie du suicide.
15:03Le problème, c'est que les partis politiques,
15:05on ne peut pas leur jeter la pierre forcément,
15:07plus ils s'approchent du pouvoir, plus ils
15:09s'embourgeoisent, et plus, finalement, ils sont persuadés
15:11que pour séduire, il faut...
15:13Vous savez, quand on se rapproche du soleil, on a peur
15:15que ses ailes
15:17commencent à brûler, donc on essaye
15:19de rentrer dans le cadre. Le RN, par exemple,
15:23a un certain discours, que ce soit
15:25sur la politique économique, évidemment, l'euro,
15:27même le référendum, n'avait pas exactement la même position
15:29que le RN a aujourd'hui.
15:31Je pense que là-dessus,
15:33et peut-être qu'on aura le temps de reparler, mais je pense
15:35que là-dessus, le bras de fer face
15:37à l'Union Européenne, un, parce que nous sommes la France,
15:39nous pouvons l'envisager, là où, à mon avis,
15:41d'autres pays ne peuvent pas le faire, un vrai bras de fer dur,
15:43et de deux, je pense qu'il faut
15:45entamer une discussion
15:47de fond qui tend
15:49à la fois quant au délire
15:51des compétences de la Commission Européenne
15:53quant à
15:55l'inexistence du Parlement Européen,
15:57en fait, les élections européennes, c'est des élections pour rien,
15:59on élit un Parlement qui n'a aucune compétence,
16:01et surtout se rendre compte, derrière tout ça,
16:03s'il n'y a pas un discours critique,
16:05pédagogique, clair à long terme,
16:07personne ne se rendra compte du suicide,
16:09personne ne se rendra compte du couvercle,
16:11et ça tiendra encore un peu. Alors oui, ça boue,
16:13mais tant qu'il n'y a pas cette pédagogie,
16:15par l'exemple, cette pédagogie par
16:17l'outil critique, cette pédagogie par les retraites,
16:19encore une fois, l'immigration, tous les sujets,
16:21je pense qu'on ne s'en sortira pas, il faut
16:23une prise de conscience générale.
16:25– Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent, plutôt que d'essayer
16:27de faire exploser cette Union Européenne
16:29qui bride les peuples, on va la faire imploser.
16:31– Donc cette fameuse
16:33métamorphose de l'Europe de l'intérieur.
16:35Alors, je vais être clair,
16:37je n'ai pas l'habitude de ne pas répondre aux questions,
16:39pour moi, simple, on ne peut pas la modifier
16:41de l'intérieur. Peut-être qu'on ne s'en rend pas
16:43compte à première vue, parce qu'on se dit
16:45finalement, tout ça n'est que du papier,
16:47le droit, ce n'est que du papier,
16:49les traités européens, c'est du papier.
16:51– Ça se déchire, ça se fait comme ça,
16:53c'est assez rapide. – Je suis complètement d'accord
16:55avec vous, mais il y a deux problèmes.
16:57Il y a un problème de comportement,
16:59je vais venir au second, mais un problème de comportement,
17:01nous avons oublié
17:03la noblesse de la désobéissance.
17:05Nous devons réapprendre
17:07à désobéir, parce que nous sommes la France,
17:09nous avons le droit de dire à l'Europe,
17:11j'en ai strictement rien à cirer de ton morceau de papier.
17:13Ça signifie qu'au lieu de gloser sur
17:15la couleur d'un paragraphe, une parenthèse
17:17de trop, une virgule à changer,
17:19un aliné à enlever, ça c'est des miracles
17:21de jurisme, c'est une catastrophe politique,
17:23il faut apprendre à être désobéissant.
17:25Deuxième chose,
17:27il faut bien prendre conscience que l'Europe,
17:29pas récemment, depuis les années 60,
17:31chaque traité, chaque jugement
17:33rendu par les juridictions européennes,
17:35chaque décision prise, mais aussi
17:37chaque recommandation, qui a priori ne sont pas
17:39contraignantes, mais le sont indirectement.
17:41Toutes ces normes européennes, qu'elles soient contraignantes
17:43ou non, constituent ce qui s'appelle aujourd'hui
17:45l'état de droit, qui est sanctuarisé,
17:47j'allais dire sacralisé
17:49à l'article 2 du traité sur l'Union Européenne.
17:51Cet état de droit, c'est très simple,
17:53vous en bougez un tout petit morceau
17:55et vous vous prenez sur les paluches,
17:57même sur le visage, une procédure
17:59d'infraction. C'est-à-dire qu'on vous met à l'index
18:01vous, Etat, on vous dit, stop, sinon tu vas
18:03payer jusqu'à 100 millions d'euros.
18:05Là-dessus, si nous n'avons pas une position
18:07également désobéissante totale
18:09en disant, c'est pas grave, je me fiche
18:11de savoir si je suis mis à l'index
18:13comme le mouton noir, il faut
18:15rien ne sera possible. En gros, ça veut dire
18:17quoi ? Lorsqu'en 2005, Jacques Chirac nous disait,
18:19vous vous rappelez, lors du référendum de 2005
18:21attention à bien voter, oui, nous allons
18:23devenir le mouton noir de l'Union Européenne,
18:25il faut réclamer la position du mouton noir
18:27et espérer que d'autres nous suivent.
18:29C'est par cette politique de l'exemple du mouton noir
18:31qu'on y arrivera et à la noblesse
18:33de la désobéissance.
18:34Alors, vous parlez des cadenas, vous évoquez bien évidemment,
18:36et là, vous le faites Bruxelles, la Commission Européenne,
18:38l'Europe, vous insistez
18:40dans l'ouvrage aussi
18:42sur, quoi que
18:44caricatural, la CEDH
18:46qui décide, et vous dites,
18:48elle décide, la France exécute,
18:50la CEDH c'est la Cour Européenne des Droits de l'Homme,
18:52et c'est, pour vous, un législateur
18:54occulte.
18:56Complètement.
18:58Et c'est un cadenas. Complètement. En fait,
19:00il faut bien comprendre que,
19:02et c'est simple comme bonjour,
19:04nous avons les cadenas
19:06européens et les cadenas français. Cadenas européens,
19:08la Commission au niveau politique,
19:10la Cour de Justice de l'Union Européenne au niveau du droit,
19:12et avec sa cousine, qui n'est pas
19:14à la même institution, mais franchement, peu importe,
19:16la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
19:18C'est très simple, la Cour Européenne des Droits de l'Homme,
19:20c'est un arsenal de défense
19:22des droits des minorités, franchement,
19:24on ne peut pas le dire autrement, qui vise
19:26littéralement à modifier la législation
19:28française par la bande, c'est-à-dire
19:30lorsque la CEDH ne condamne pas la France,
19:32ça m'intéresse beaucoup, je suis quand même juriste,
19:34ça m'intéresse beaucoup, c'est que lorsque la CEDH
19:36ne condamne pas la France, ça lui arrive, on n'est pas
19:38toujours condamnés par la Cour,
19:40la CEDH dit, je ne vous condamne pas,
19:42vous français, mais attention à
19:44modifier votre loi parce que potentiellement
19:46plus tard, je reviendrai sur la position
19:48que j'ai prise. Ce qui veut dire qu'on a
19:50soit une Cour qui sanctionne immédiatement
19:52en législateur, j'allais dire presque frontal,
19:54soit une Cour qui menace
19:56en disant, faites le job, parce que dix ans plus tard,
19:58ne vous inquiétez pas, vous serez condamné.
20:00Et c'est là où je dis souvent à pas mal de gens
20:02qu'il n'y a pas de position intermédiaire.
20:04Soit vous désobéissez,
20:06soit vous attendez que le coup prétende,
20:08parce que de toute façon, il finira par tomber.
20:10Si on vous laisse un peu de liberté aujourd'hui, vous savez,
20:12c'est la dernière cigarette du condamné.
20:14On va vous laisser votre cigarette.
20:16Mais vous êtes quand même derrière les barreaux.
20:18Moi je comprends très bien cette guirlande de cadenas
20:20qui nous oppresse, j'en vois bien
20:22le détour et les détours.
20:24Mais dites-moi, est-ce que tout ça n'est pas forcément
20:26non plus de la faute de l'Europe ?
20:28La France et certains français ne sont pas quand même en reste.
20:30Il y a une phrase dans votre livre, au-dessus du cercueil,
20:32par Bruxelles, et elle a été cloutée à l'étage en dessous,
20:34celui de la France. Et on peut quand même évoquer
20:36le rôle particulièrement néfaste, on le voit depuis des années,
20:38du Conseil constitutionnel,
20:40présidé par Laurent Famus, et vous donnez l'exemple
20:42par exemple sur la loi d'immigration.
20:44On dit non au peuple.
20:46Exactement.
20:48Il y aurait tellement de choses à dire sur le Conseil constitutionnel,
20:50c'est une arnaque de fond en comble.
20:52Alors, si je prends le cavern du Conseil,
20:54deux minutes sur le Conseil constitutionnel
20:56et la loi Immigration.
20:58La loi Immigration, concrètement, est une loi,
21:00par Gérald Darmanin,
21:02ce qui est d'ailleurs très ironique,
21:04puisque Gérald Darmanin est aujourd'hui soutenu
21:06par le Nouveau Front Populaire, dans l'entre-deux-tours,
21:08alors qu'il a été le fasciste
21:10en puissance pour la gauche pendant...
21:12Il n'y a pas longtemps, cette loi, c'est-à-dire
21:14quelques mois à peine, à peu de choses près.
21:16Cette loi Immigration, globalement,
21:18voulait changer les choses.
21:20C'est-à-dire qu'on voulait, formellement, réduire un peu l'immigration,
21:22même s'il y aurait beaucoup à dire
21:24sur la réalité de cette loi. Mais quoi qu'il en soit,
21:26elle a eu largement l'assentiment des français,
21:28malgré qu'elle soit imparfaite,
21:30on va dire ça comme ça, malgré son imperfection.
21:32Le Conseil est tombé derrière ça.
21:34Le Conseil est arrivé, après les tractations qui ont duré des semaines,
21:36jusqu'à voter cette loi, cette fichue loi.
21:38Le Conseil Consignel est venu,
21:40et qu'est-ce qu'il a dit ?
21:42C'est la même chose sur les retraites.
21:44Sur les retraites, comme sur l'immigration,
21:46à chaque fois qu'une loi a été voulue par les français,
21:48le Conseil a trouvé une manière de détricoter la loi.
21:50Sur les retraites, il a trouvé un subterfuge,
21:52et sur l'immigration,
21:54merveilleux subterfuge, il a dit
21:56attendez, votre loi n'a pas l'intitulé qu'il faut,
21:58c'est ce qu'on appelle un cavalier législatif,
22:00donc la loi n'a pas un bon objet,
22:02parce que l'objet n'est pas correct,
22:04il l'a retoqué quasi dans son intégralité,
22:06le tiers de la loi a été retoqué.
22:08Et là où ça devient intéressant,
22:10c'est que le Conseil Constitutionnel
22:12a la fois fait le job de l'Europe,
22:14parce qu'il est clair que de toute façon,
22:16on aurait fini par être sanctionné par l'Europe au nom de cette loi,
22:18parce que cette loi, l'Europe ne l'aurait pas laissée passer,
22:20donc le Conseil fait le job de l'Europe
22:22avant même que l'Europe n'ait besoin d'intervenir
22:24pour nous sanctionner,
22:26ça c'est merveilleux,
22:28et qu'en fait, cette anticipation des volontés européennes
22:30est l'apanage de la plupart des juges français,
22:32ça veut dire quoi ?
22:34ça veut dire qu'on n'a même pas besoin que l'Europe nous sanctionne,
22:36nos propres élites parient contre nous,
22:38nous avons été élevés par une élite
22:40qui petit à petit a si bien intégré
22:42la chose européenne,
22:44qu'elle en vient à devenir,
22:46je dis ça dans le livre, une élite apatride,
22:48elle a décidé de ne plus défendre les intérêts des Français
22:50à force de digérer les impératifs européens.
22:52Emmanuel Macron s'aborde sa loi sur l'immigration
22:54en comptant sur le Conseil constitutionnel.
22:56Exactement,
22:58ce qui était la trahison formidable,
23:00vous savez, on frappe quand même en 60 ans,
23:02à peu de choses près,
23:04c'est beaucoup et c'est très peu,
23:06il y a 60 ans, en quelque sorte,
23:08le Général De Gaulle considérait que
23:10le Président est le gardien des institutions,
23:12en somme, le Conseil constitutionnel,
23:14il n'en avait rien à faire,
23:16il ne voulait pas du Conseil constitutionnel,
23:1860 ans plus tard, le Président de la République
23:20se cache derrière les juges,
23:22se sert du Conseil constitutionnel
23:24pour ne surtout pas avoir appliqué une loi
23:26dont il ne voulait pas dès le début, c'est merveilleux.
23:28Qu'est-ce qu'on fait concrètement, Guylain Benessa ?
23:30Est-ce que, par exemple, on fait un référendum
23:32pour que le Président de la République ait un droit de veto
23:34sur les décisions du Conseil constitutionnel, par exemple ?
23:36Est-ce que c'est ça une solution ?
23:38Je pense qu'il y a deux solutions,
23:40c'est des solutions parallèles, mais où tout s'interpénètre.
23:42Premier élément,
23:44ça va paraître tout simple,
23:46mais premier élément, rien,
23:48nous nous empêche aujourd'hui de partir billes en tête
23:50avec une idée simple, c'est que la Constitution,
23:52la Constitution qui est le parchemin
23:54de tous les Français,
23:56c'est le parchemin suprême qui appartient au peuple souverain,
23:58cette Constitution, elle prime sur tout le reste.
24:00Réapprendre que notre Constitution,
24:02envers et contre tout,
24:04quand bien même on l'a un peu détricotée,
24:06quand bien même elle comprend des articles
24:08et des modalités qui ne nous arrangent pas,
24:10parce qu'elle a intégré l'Europe et des choses comme ça,
24:12cette Constitution est le parchemin du peuple souverain
24:14qui doit primer envers et contre tout.
24:16Sinon, tout le reste, c'est des discussions de salon.
24:18En parallèle de ça,
24:20il est évident que le référendum
24:22comme outil premier pour
24:24se désengager potentiellement
24:26de questions européennes,
24:28revenir sur des impératifs européens,
24:30que ce soit le droit du sol, l'immigration, peu importe.
24:32Tous ces outils, en parallèle,
24:34doivent être utilisés. Mais là où je pense
24:36que l'épreuve finale doit être faite,
24:38ou doit être menée, doit être conduite,
24:40l'épreuve finale, c'est qu'en parallèle
24:42de ces réformes qui ne dépendent que de nous,
24:44que nous pouvons faire,
24:46quand je parlais de désobéissance, c'est parce que
24:48si évidemment, au premier,
24:50pas de côté,
24:52au premier mouvement qui paraît
24:54curieux ou plutôt étrange
24:56après 60 ans de soumission,
24:58on a tout de suite le petit doigt sur la couture du pantalon
25:00en ayant une espèce de, comme disent les Anglais,
25:02de second thought, c'est-à-dire de culpabilité
25:04en disant, j'ose pas trop,
25:06l'Europe me regarde mal,
25:08je suis dans le viseur des juges européens.
25:10Si on a cette culpabilité, on ne fera rien.
25:12D'une part faire ce que nous pouvons faire en France
25:14et d'autre part se libérer,
25:16mais ça c'est une épreuve mentale, psychologique,
25:18se libérer de cette espèce de folie,
25:20de culpabilité, d'obligation européenne
25:22qui sont un tombeau.
25:24Je comprends bien, mais vous ne me répondez pas à ma question.
25:26Si Jordan Bardella est Premier ministre,
25:28si Marine Le Pen, plus tard,
25:30devient Présidente de la République,
25:32il y aura un Laurent Fabius au Conseil constitutionnel
25:34ou un factotum, il y aura un Didier Roland
25:36au tabutum, il est en gauchiste,
25:38ou un autre qui sera au Conseil d'État.
25:40Et il faudra faire avec ça
25:42plus la presse et son coup d'État médiatique
25:44permanent, plus les juges,
25:46plus, plus, plus. Ces cadenas, on les fait sauter comment ?
25:48Ah mais, attendez, je n'ai pas dit
25:50que ce serait simple. Mais si vous,
25:52si vous ne ramenez pas à la niche certains juges,
25:54si vous ne touchez pas
25:56à l'autorité du Conseil constitutionnel,
25:58si vous ne commencez pas à dire, et je vais être clair,
26:00il y a 60 ans, De Gaulle, alors que le Conseil
26:02était déjà là, disait, j'en ai rien à cirer de la décision du Conseil constitutionnel.
26:04Rien à cirer.
26:06Aujourd'hui, j'ai une position très simple.
26:08Le Président de la République, s'il est élu,
26:10je ne parle pas d'un Premier ministre.
26:12Si vous gagnez l'élection présidentielle, que vous êtes élu, élu,
26:14vous êtes légitime, vous n'avez pas,
26:16je vais vous permettre un aphorisme
26:18à la François Hollande, moi, Président de la République,
26:20je refuse de reconnaître
26:22la supériorité du Conseil constitutionnel.
26:24Je n'ai pas à subir les décisions du Conseil constitutionnel.
26:26Est-ce qu'on peut soumettre un référendum ?
26:28C'est pour nous, mais Greg, qui est dans un ouvrage,
26:30il faut soumettre, en même temps qu'on est Président de la République,
26:32il dit, voilà, il faut faire un référendum pour demander au peuple en disant,
26:34c'est vrai que je veux rétablir pour pouvoir avancer.
26:36Absolument, parce que là, il existe déjà,
26:38parce que juridiquement, il y a des choses à faire,
26:40il y a une modalité, il y a des compétences qui nous restent,
26:42qu'on peut faire, et d'autre part, vous savez,
26:44les limites d'un référendum, on dit, on n'a pas le droit
26:46de faire un référendum sur l'immigration.
26:48Les limites d'un référendum sur l'immigration sont posées
26:50par le Conseil constitutionnel.
26:52Donc je répète ce que je dis, Président élu, légitime,
26:54qui décide d'aller au front
26:56et qui dit, je n'ai rien à cirer
26:58de l'avis du Conseil constitutionnel
27:00sur le référendum que je m'apprête à organiser
27:02sur l'immigration, vous avez le début
27:04d'une solution. Par contre,
27:06la tempête, le politiquement correct,
27:08l'idéologie... – C'est factueux, factueux,
27:10j'ai bien bien dit ça, factueux. – Mais évidemment,
27:12je suis d'accord avec vous, mais vous savez,
27:14en 40, en 40,
27:16de Gaulle était un fou furieux
27:18parti tout seul à Londres. Je ne suis pas en train
27:20de dire que l'Europe est en train de, je veux dire que c'est
27:22les chambres à gaz, ou à cause de l'Europe
27:24et que c'est la Shoah par la faute
27:26de l'Union européenne, il n'empêche,
27:28en 40, de Gaulle est parti
27:30à Londres, il est passé pour un fou furieux,
27:32il a dit, l'État c'est moi, il a refusé
27:34de reconnaître la légalité du régime de Vichy.
27:36Aujourd'hui, je ne crois pas
27:38que quelqu'un, comment dire,
27:40ose lui en faire greffe, rétroactivement.
27:42Nous avons la même opération à faire.
27:44Ce qui est illégitime n'a pas
27:46droit de citer. Ce qui est devenu légal
27:48sous prétexte qu'on l'a toléré, on doit un jour
27:50dire à ces gens, vous n'avez rien de légal
27:52parce qu'il y a une légitimité derrière, c'est celle
27:54des élections, du droit de vote, de la démocratie
27:56et du président de la République.
27:58Si on commence ces opérations-là par le bout,
28:00si on entame ce bras de fer, ça peut suivre.
28:02Si on décide de mener
28:04le combat de façon bourgeoise, c'est-à-dire
28:06de rester tranquillement dans son salaud
28:08et dire, on peut s'arranger avec tel juge,
28:10peut-être que ça passera. Vous voyez, des espèces
28:12de grignotages petit à petit, je vous assure,
28:14rien n'est à attendre parce que ce système
28:16européen est verrouillé de bas en haut,
28:18il est même assez génial dans sa construction
28:20et il interdira
28:22toute forme de marge de manœuvre.
28:24– Voilà, écoutez, on a la marche à suivre
28:26pour ne plus marcher sans la tête.
28:28Merci Guylain Bénet. – Merci à vous.

Recommandations