Stéphane Le Foll veut développer la contractualisation pour redonner espoir aux éleveurs
Sommet de l'Elevage 2012
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00:00J'ai dit 4 octobre, Stéphane Le Feul a consacré sa journée entière à la visite du sommet de l'élevage à Courneuil.
00:14Après l'absence, toujours dans les mémoires, de son prédécesseur Bruno Le Maire en 2010 et 2011, le ministre était très attendu par les éleveurs.
00:22Pierre Chevalier, le président de la FNB, le nommant d'emblée « ministre de l'espoir ».
00:27En réponse, Stéphane Le Feul a rappelé les leviers européens et français pour redynamiser la filière bovine.
00:33Pierre Chevalier m'a mis beaucoup de responsabilités. J'ai essayé d'être à la hauteur et de fixer comme objectif la préservation de l'élevage
00:41et surtout de pouvoir développer le potentiel de l'élevage français. Voilà, ça c'est l'objectif.
00:45Je l'ai dit, que ce soit au niveau européen, que ce soit au niveau national, il faut qu'on fasse avancer cette idée,
00:51à la fois au niveau de la réforme de la PAC en évitant qu'on ait un système qui soit trop défavorable à l'élevage.
00:56Au contraire, il faut garder des mécanismes qui soient favorables à l'élevage.
00:59Et puis en même temps, il faut qu'on soit en capacité, ici en France, d'assurer le soutien nécessaire à l'élevage.
01:05C'est ce que j'ai dit au travers d'un différent de mesures.
01:07Et dans l'installation, et au niveau de la compensation des handicaps, et au niveau de la prime à la vache à l'étante, et du couplage des aides.
01:13La réunion du 21 est importante ?
01:15La réunion du 21 est importante. C'est la première étape, de manière globale, pour parler de contractualisation.
01:20Pierre Chevalier, lui, adhère à 100% à ces propos.
01:23Le ministre doit être, dans la réforme de la PAC, le fer de lance. La France doit être le fer de lance pour le budget.
01:31Il y a nécessité de donner, dans cette réforme de la PAC, des orientations pour encourager la production de viande,
01:39pour encourager l'ensemble secteur des ruminants. C'est impératif.
01:43Et qui plus est, il y a nécessité aussi, sous l'impulsion du ministre, d'avoir, sur les prix à la production,
01:50une véritable contractualisation qui prenne en compte ces coûts de production.
01:54Beaucoup d'éleveurs laitiers ont déchanté, suite à la mise en place de la contractualisation.
02:01Ils n'avaient pas peur que ça fasse un petit peu le même effet en production de volume ?
02:05Nous avons des propositions qui prennent en compte le coût réel de la production,
02:10avec l'amortissement des bâtiments, le coût de l'alimentation au prix du marché et le temps de travail de l'éleveur.
02:17C'est extrêmement simple à appliquer. Beaucoup plus simple, certainement, que dans le secteur laitier.
02:22Et nous ne sommes pas, comme dans le secteur laitier, excédentaires. Nous sommes sur un marché extrêmement porteur pour les entreprises.
02:28À la coordination rurale, le raisonnement est totalement différent.
02:32On est parti, en production laitière, par les quotas, donc des volumes connus.
02:38Parce qu'en production de viande, on est quand même sur une diversité de races et de catégories de par les classements.
02:46Donc ça va être très vite difficile de faire une contractualisation.
02:49En plus, on a aussi toute la filière viande qui n'a jamais été protégée.
02:53Ce qui fait que tout le monde vient faire de la viande quand il en a envie.
02:56Déjà certains par l'aspect des fiscalisations, et puis d'autres, il y a le tas de maïs un peu plus gros ou quoi que ce soit, on fait de la viande.
03:02Donc les producteurs spécialisés ne peuvent pas être protégés, même par la contractualisation.
03:06Si on ne met pas de garde-fous au système comme il est fait en ce moment, ça ne sert à rien de faire une contractualisation de toute manière.
03:13Rendez-vous maintenant le 21 octobre prochain pour une grande réunion de tous les acteurs de la filière.