Lundi 8 juillet 2024, SMART BOURSE reçoit Gilles Bazy-Sire (Président, Equity GPS) , Véronique Riches-Flores (Présidente, RF Research) et Florent Delorme (Stratégiste, M&G; Investments)
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00:003 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13Véronique Reich-Flores est avec nous ce soir, économiste indépendante et présidente de RF Research.
00:17Bonsoir Véronique.
00:18Bonsoir.
00:19Gilles Bazissien nous accompagne également.
00:21Bonsoir Gilles.
00:22Bonsoir.
00:23Vous êtes le président d'Ecouty, GPS et Florent Delorme à nos côtés.
00:26Bonsoir Florent.
00:27Bonsoir.
00:28Vous êtes stratégiste chez MNG Investments.
00:32Florent, habituellement l'investisseur avisé, pragmatique, a souvent tort de tenir un peu
00:40trop compte du bruit politique dans sa prise de décision d'investisseur.
00:44Est-ce que c'est un playbook valable au regard de l'actualité ? Je parle bien sûr de la
00:50France, mais peut-être pas uniquement du cas français, ou est-ce que les choses sont
00:56un peu différentes dans le monde aujourd'hui avec une dimension politique qui devient aussi
01:01un driver de marché ?
01:02Je pense qu'il est bon que l'investisseur s'intéresse au cadre politique, même si
01:09effectivement on a l'habitude de dire ces dernières années que finalement ça n'a
01:14peu d'intérêt, c'est parce qu'on a été confronté à des situations politiques qui
01:19en réalité ne remettaient pas fondamentalement en cause la structure économique dans laquelle
01:27on était placé.
01:29Mais ça ne veut pas dire que la dimension politique n'est pas importante, ça veut
01:32juste dire qu'on était sur des situations qui ne méritaient pas de s'inquiéter parce
01:39qu'en réalité ce qu'on interprétait comme une rupture politique n'en était pas une.
01:45Pour qu'il y ait rupture politique il faut qu'effectivement des variables majeures de
01:52fonctionnement du capitalisme soient en cause.
01:54Alors en ce qui concerne la situation présente qu'il faut effectivement analyser avec attention,
02:03pour notre part il nous semble qu'il serait prématuré d'avoir une analyse très sombre
02:10de la situation et on peut trouver de nombreux arguments pour justifier cette relative sérénité.
02:18Donc je peux effectivement engager dans l'analyse et garder leurs nerfs sur la base de quels
02:26rationnels ?
02:27La première des choses, ça a été répété sur de nombreux plateaux, c'est qu'effectivement
02:34aucune majorité absolue ne s'est dessinée à l'occasion de ces élections, ce qui signifie
02:41donc que les programmes les plus dispendieux, en particulier celui du Nouveau Front Populaire
02:49mais ça aurait été le cas aussi pour celui du Rassemblement National, ne pourront pas
02:54être déployés dans leur intégralité et donc là effectivement le Nouveau Front Populaire
03:00a une majorité beaucoup trop courte pour imaginer combien même le Président de la
03:07République ferait le choix d'un Premier Ministre issu de ses rangs, donc le Nouveau Front Populaire
03:14a sans doute une majorité beaucoup trop courte pour imaginer pouvoir déployer intégralement
03:18son programme.
03:19Donc ça c'est un argument qui reste l'argument numéro un.
03:24Et puis ensuite, au-delà de cet aspect très technique du fonctionnement de la Vème République,
03:32il faut rappeler qu'effectivement la France évolue dans un cadre institutionnel européen
03:39avec l'appartenance à l'Union Européenne et surtout, et c'est là l'élément clé,
03:43à la monnaie unique avec ce que ça implique en termes de respect du pacte de stabilité
03:47et de surveillance par les autorités européennes.
03:50Quand bien même le NFP voudrait, avec l'accord à ce stade très improbable du Parlement,
04:00s'engager dans des politiques budgétaires extrêmement coûteuses, la pression montrait
04:05très très vite du côté de l'Union Européenne et effectivement, dans la mesure où le NFP
04:13n'envisage pas du tout une sortie de la zone euro, on ne voit pas comment le rapport de
04:18force ne se terminerait pas par un recul du Nouveau Front Populaire comme ça avait
04:24été le cas pour François Hollande qui avait débuté sa campagne en indiquant que son
04:30ennemi c'était la finance, qui avait lui-même essayé d'engager un rapport de force avec
04:33l'Union Européenne avec un résultat assez limité.
04:37Donc le point clé c'est effectivement l'appartenance à la zone euro et quand on dit qu'il faut
04:43effectivement surveiller la dimension politique, c'est notamment ce facteur-là qui reste le
04:50sujet décisif pour les marchés si effectivement dans les prochaines années il y avait de
04:56ce point de vue-là un revirement avec à la fois l'électorat français qui dans sa
05:01majorité se mettrait à douter de la monnaie unique, ce qui n'est pas du tout le cas maintenant
05:06puisqu'il y a un taux d'adhésion à la monnaie unique qui a atteint des records.
05:11Le paramètre politique à surveiller pour un investisseur dans les années qui viennent
05:14c'est le taux d'adhésion des Français à la monnaie unique et au cadre qui va avec
05:20puisque les partis politiques collent à ce souhait majeur de la population française
05:26et aucun n'envisage la sortie de la zone euro.
05:29Donc s'il y a bien un sujet où les Français sont unis c'est sur l'appartenance à l'euro.
05:35Et puis troisième série d'arguments qu'on peut mettre en avant et puis je laisserai
05:41mes collègues s'exprimer, c'est effectivement la surveillance que les marchés vont opérer
05:46sur un éventuel budget excessif qui serait voté.
05:51Donc là je parle vraiment au conditionnel, il faudrait déjà que les étapes précédentes
05:54soient passées mais quand bien même on aurait une chambre qui finirait par voter, une commission
06:01européenne qui serait un peu souple sur l'interprétation des critères du pacte de stabilité.
06:05Il y aurait les marchés qui joueraient leur rôle de vigie en dernier ressort et on verrait
06:11indéniablement les taux de la dette française monter ce qui serait de nature très rapidement
06:17à ramener le gouvernement à la réalité sauf à ce que la BCE par ses mécanismes
06:24d'intervention antifragmentation décide de rentrer dans le jeu mais ça semble peu
06:32probable puisque ces mécanismes d'antifragmentation stipulent très clairement qu'ils ne peuvent
06:36être mis en oeuvre que lorsque la BCE considère qu'il y a une surreaction des marchés sans
06:41lien avec la réalité des finances publiques.
06:42Ça sous-tend une situation de crise non ordonnée pour dire la chose.
06:47Et en tout cas ça ne peut pas se faire quand il y a un volontarisme dans la dépense publique
06:53en dehors du pacte de Maastricht.
06:55Donc une intervention de la BCE pour venir en soutien d'un gouvernement français qui
07:00voudrait effectivement dépenser très largement semble une hypothèse là aussi très improbable.
07:05Donc on voit bien qu'il y a trois grandes raisons qui méritent de rester à ce stade
07:10serein et en réalité le mot final de tout ça ce sera la prochaine présidentielle puisqu'il
07:17faut attendre effectivement qu'une personnalité politique présidentiable émerge, restructure
07:22un petit peu l'offre politique et essaye d'attirer à elle effectivement une majorité
07:28pour revenir à une situation plus normale mais on a sans doute trois années devant
07:31nous de statu quo et de refonte de l'offre politique pour essayer d'arriver à la présidentielle
07:38avec une dynamique majoritaire.
07:40Mais faire par qui effectivement à ce stade ça reste une question.
07:44Véronique, les leçons que vous tirez de ce scrutin français et puis l'idée du
07:52statu quo, je ne vais pas dire qu'il plaît au marché mais qui est peut-être la moins
07:55pire des solutions, le moins pire des résultats pour les investisseurs, ça implique aussi
08:04que si la France ne fait rien, reste immobile, on a une trajectoire de finances publiques
08:09qui continue de se dégrader à ce stade, je ne suis pas du tout un ayatollah, les déséquilibres
08:14doivent être regardés dans les deux sens j'imagine, trop d'excédents, trop de déficits,
08:18là en l'occurrence il y a quand même un vrai sujet sur spécifiquement la trajectoire
08:22de finances publiques française en absolu et en relatif comparé à ce qui se fait ailleurs
08:26en Europe y compris sur le plan des pays périphériques donc qui met quand même une pression supplémentaire,
08:33ne rien faire c'est laisser se dégrader le déficit public encore plus fortement que
08:39ce qu'on a vu l'an dernier.
08:40Oui, sans doute, alors je pense qu'il y a plusieurs sujets, il y a d'abord le fait
08:51que les marchés en général préfèrent la perspective de coalition que des ruptures
08:58politiques, ça, ça marche tout le temps, on a constaté la même chose il y a longtemps
09:03sur l'Allemagne etc. et je pense que par rapport aux alternatives qu'on avait à la fin de
09:09la semaine dernière, il y a déjà la préférence pour ce qui se profile c'est-à-dire il n'y
09:15a pas de majorité donc il va falloir faire ensemble, ça ne veut pas dire forcément
09:20faire avec ensemble mais ça veut dire arriver à des consensus et puis si on n'arrive pas
09:26à des consensus, on aura un gouvernement qui ne pourra pas aller très loin donc qui
09:30ne pourra pas déployer des mesures trop choc etc. parce que c'est sans doute trop
09:37qui vente etc. et donc je pense que ça, ça justifie une partie de la réaction positive
09:43des marchés, enfin positive, la neutralité des marchés.
09:46Oui c'est ça, le calme, le calme.
09:48Sortons un peu du cadre français, moi hier je trouvais intéressant d'écouter les réactions
09:54des Allemands ou de certains Européens qui se disaient soulagés, soulagés que la France
10:03ait repoussé l'extrême droite.
10:04N'oublions pas cette considération parce qu'elle est essentielle et je pense qu'effectivement
10:11il y a également sans doute une partie du réconfort du marché et c'est pas une histoire
10:16seulement des finances publiques, des équilibres etc.
10:18Non, je pense qu'il y a vraiment un sens politique aussi important qui est présent,
10:26difficile toujours à mesurer mais qui doit compter.
10:28Et puis l'autre chose, on a beaucoup parlé des déficits, du contexte budgétaire français
10:36qui est indéniablement préoccupant, c'est pas moi qui veux dire le contraire, il est
10:41d'autant plus préoccupant qu'on a dépensé beaucoup apparemment pour rien sans effet.
10:46Donc ça, c'est encore plus inquiétant.
10:48Néanmoins, je ne suis pas sûre que les marchés observent cela avec beaucoup d'inquiétude
10:56finalement.
10:57De l'eau est passée sous les ponts quand même ces cinq dernières années par rapport
11:02à la tenue des finances publiques, il y a eu des Covid, il y a eu des guerres, il y
11:06a eu finalement de l'argent public dépensé comme jamais personne ne l'aurait imaginé
11:11et c'est passé.
11:12C'est passé pourquoi ? Parce qu'il y a quelque part une acceptation de ce rôle des pouvoirs
11:19publics, de la politique budgétaire pour des tas de raisons militaires, souveraines,
11:26reconstruction industrielle, tout un tas de choses autour desquelles il y a quand même
11:30un consensus.
11:31Et peut-être que nous économistes ou investisseurs, on est un peu trop focalisés sur cette problématique
11:39là et que si on prend du recul, finalement, alors il y a un degré d'acceptation et celui-là
11:44je ne le connais pas, personne ne le connaît, donc ce que je dis est probablement à mesurer.
11:51Mais je me demande si effectivement cette problématique là est une vraie problématique
11:56sachant que derrière il y a la BCE et il y a une BCE qui ne va pas faire plaisir, qui
12:02ne va pas être là pour tous les rendez-vous et notamment pour un gouvernement dont elle
12:06pourrait juger l'orientation sanctionnable ou mauvaise, mais qui est quand même là
12:13dans un contexte géopolitique qui est très particulier et où quelque part cette dimension
12:19géostratégique de protection qu'on a très bien vu ces derniers trimestres quand même
12:23incontestablement fait qu'elle joue ce rôle de matelas de sécurité.
12:31Je ne sais pas jusqu'où et comme vous le disiez très justement, ces marges de manœuvre
12:37ou d'intervention sont normalement cadrées, sauf que tout le monde sait qu'on ne va pas
12:42laisser tomber la France et qu'on ne va même pas laisser émerger un risque de crise souveraine
12:47parce que l'environnement et l'actuel ne le permettent pas.
12:52Tout ça, ce ne sont pas des bonnes raisons, mais ça me semble permettre de mieux expliquer
13:00la relative distance des marchés, la principale étant sans doute l'absence de majorité
13:05et le besoin de consensus si on veut avancer.
13:08Maintenant, attention, le pire scénario, il est peut-être dans quelques mois, c'est
13:13celui où la France s'est figée, c'est-à-dire qu'on n'a pas de gouvernement ou on en a un
13:20qui échoue etc. et ça ne tient pas et finalement, il peut y avoir des mouvements sociaux parce
13:27qu'il y a eu une revendication ou des revendications très puissantes et ça, on ne le mesure pas
13:32du tout et si la France donne le sentiment d'être un espèce de magma politique d'instabilité
13:41permanente qui va déboucher sur quelque chose qu'on ne sait absolument pas prévoir dans
13:46douze mois ou un peu plus que douze mois avec de nouvelles législatives dans un environnement
13:51politique qui pourrait être celui qu'on a eu depuis quinze jours, trois semaines ou
13:54davantage.
13:55Alors ça, ça peut être une sanction.
13:56C'est le déclencheur, mais ce n'est pas le déficit en tant que tel que vous voyez
14:00être le déclencheur, toute chose égale par ailleurs, d'une crise de marché autour de
14:05la France.
14:06C'est très honnête de le dire effectivement comme ça, il y a une distance qui s'est créée
14:13entre les marchés et ces situations de déficit même si la France est plus regardée que
14:18jamais, procédures de déficit excessif, les agences qui vont revenir, qui ont déjà
14:22été alertées, etc.
14:23Peut-être d'ailleurs qu'à ce stade, pour les investisseurs, ça suffit de savoir que
14:27la France est quand même encadrée de ce point de vue-là, c'est peut-être quelque chose
14:31de suffisant à ce stade.
14:33D'ailleurs quand on fait des scénarios, c'est ce que vous disiez, si à un moment donné
14:36ça dérape, les spreads vont s'envoler et de toute façon ça va corriger derrière.
14:41Donc c'est une histoire de trois mois ou six mois de crise et je pense que ça c'est dans
14:45les esprits, y compris les politiques et que ça fait quand même probablement un frein.
14:52Le film « Crise britannique, listreuse, octobre 2022 » est encore un film récent de ce point
14:58de vue-là et sans doute dans toutes les mémoires des chancelleries et des ministres des finances
15:03en Europe.
15:04Vos commentaires, bien sûr, Gilles, et puis sur cette relation entre politique, alors
15:08je disais bruit politique, mais dimension politique et dynamique des marchés, courses
15:13des marchés.
15:14On parlera peut-être d'aspects plus fondamentaux après, entre l'inflation américaine et les
15:18résultats des entreprises, mais cette dimension politique, elle est quand même malgré tout
15:22de plus en plus envahissante.
15:23Les élections britanniques, on scrute la coalition en Allemagne qui se met d'accord
15:28sur un budget à minima, sans ambition, mais qui trouve quand même cet accord politique,
15:33etc.
15:34Oui, je pense que la politique quand même compte, la politique au sens, le climat de
15:43façon générale et pour apprécier une situation, vous savez que j'aime bien, moi, pour rétablir
15:52des diagnostics, élargir la focale, ce qui permet également de trouver de nouvelles
15:59solutions à un diagnostic et à une problématique.
16:04La problématique quand même en zone euro et en France, la France représentant une
16:10partie importante de la zone euro, c'est quand même qu'il y a moins de visibilité.
16:15C'est le moins qu'on puisse dire.
16:18Après, on traduit ça par risque de paralysie, risque de rien faire, risque de ne pas continuer
16:23à réformer ou éventuelle crise.
16:27On est un peu dans la situation de l'assemblée de 2022, mais en un peu plus pire, si je puis dire.
16:32C'est ça.
16:33À la marge, ça ne s'est pas amélioré, ça s'est dégradé, mais il y a toujours ce sentiment un peu de...
16:38C'est ça.
16:39Et les observateurs de l'histoire aiment également nous rapporter à la quatrième république
16:46et à l'instabilité politique qui prévalait alors et qui était, alors dont on pouvait
16:52difficilement apprécier la corrélation avec l'évolution des marchés, on n'a pas les
16:55historiques, mais on peut quand même se imaginer que le prix des actifs français et la capacité
17:05des grands investisseurs internationaux, y compris les Français, à investir, à risquer
17:12sur tous les marchés obligataires, actions, crédits, etc., est moins élevé relativement
17:20quand on est dans un contexte de moins grande transparence et d'incertitude, voire de possible
17:27instabilité.
17:28Alors quand on élargit un peu la focale quand même, il y a un diagnostic qui est partiellement
17:36propre à, pour partie propre à l'ensemble du monde industrialisé et malheureusement
17:44pour partie aussi à une espèce de dégradation de la situation de la France sur le long terme.
17:56J'en veux pour preuve la situation des finances publiques, mais aussi des taux de chômage
18:05structurels sur le long terme, de la capacité des financements des retraites, du degré d'innovation,
18:14du degré de compétitivité, de l'économie, de productivité, adhésion aux règles, respect
18:22des règles, etc., etc., et là nous, on a fait une analyse qu'on met à jour régulièrement,
18:29la France ne fait pas partie des meilleurs pays développés dans le monde depuis longtemps.
18:33Selon vos critères à vous ?
18:35Selon nos critères, nous on utilise les termes AAA+, et puis le reste, AAA+, c'est pas seulement
18:41une question d'agence de rating, on a une quinzaine de critères qualitatifs et on peut
18:45identifier que les valeurs en règle générale dans ces pays-là ont tendance à surperformer
18:49sur le très long terme et ça correspond à des avantages compétitifs très forts
18:54et d'autant plus forts qu'ils sont diffus et multiples.
18:56Donc ça, c'est malheureusement pas notre situation, on ne fait pas partie, et on s'en
19:03éloigne, doucement, mais régulièrement, et l'épisode actuel c'est également un épisode
19:09d'éloignement.
19:10Le deuxième élément qui est plus général au monde, développé, c'est l'inflation, parce
19:17que quand on regarde l'inflation, on se dit, on la regarde à 12 mois ou à 3 mois, on se
19:22dit 2,5%, mon dieu, c'est bas, le problème est résolu, pourquoi les banquiers sont trop,
19:26notamment la Fed, qui a des taux d'intervention beaucoup plus élevés, ne baissent pas rapidement
19:31ses taux.
19:32Et en fait, quand on analyse vraiment la problématique, c'est que si on regarde pas sur 12 mois mais
19:41sur 4 ans, et bien on a fait plus de 18%, sur un panier moyen qui est en fait largement
19:52conventionnel, et ce qui est différent selon à qui on s'adresse, selon qui subit, d'accord,
19:59si vous prenez dans tous les pays développés, la médiane des salaires, des revenus, la
20:05médiane des revenus, en sens large, inférieure, et bien c'est des gens qui souffrent beaucoup
20:11plus de l'inflation, énergie, essence, nourriture, qui ne représentent pas du tout la même proportion,
20:21pas du tout.
20:22Et donc cette augmentation des demandes, c'est très désagréable d'être dégradé, pour
20:30tous les primates supérieurs, on peut avoir des expériences sur des animaux qui sont
20:36assez intéressantes en la matière, et les espèces humaines en particulier, c'est très
20:43désagréable, très très désagréable, et on voit en fait des demandes, et donc en face
20:50des promesses, qui sont plus ou moins réalistes, plus ou moins, et ça c'est un problème, et
20:58ce problème-là, selon nous, il se résout en regardant et en n'oubliant pas dans son
21:05allocation d'actifs, les pays de meilleure qualité dans le monde, qui représentent 20%
21:09de la capitalisation boursière des pays occidentaux.
21:12D'accord.
21:13C'est l'occasion de se replonger dans cet univers des AAA+, comme vous l'avez noté
21:17chez vous, chez EquitiGPS.
21:19Est-ce que ça veut dire, ce que nous dit Gilles Bazichir, je traduis sa question pour
21:23vous, Florent, mais est-ce que ça veut dire qu'il y a des raisons d'imaginer que les
21:27actifs français, actions, OAT, taux, crédits, aient une place structurellement peut-être
21:35plus faible dans certaines allocations d'actifs de grands investisseurs globaux ? Vous évoquez
21:39cette période de 2-3 ans jusqu'à la prochaine présidentielle, enfin je ne sais pas combien
21:43de temps il y aura jusqu'à une prochaine présidentielle, mais sur le papier il y a
21:463 ans devant nous, est-ce que pendant cette période-là, on peut imaginer des grands
21:50investisseurs internationaux dire, ben voilà, la France Action dans le MSCI World c'est
21:55allez, 2,7%, déjà c'est pas beaucoup, ben nous on en aura plutôt 2,5 ou 2 plutôt
22:01que 3 ou 3,5 quoi.
22:03A moyen terme, je ne crois pas puisque le marché va donner du temps à la classe politique
22:11française pour trouver un cap, donc je ne pense pas qu'il y ait de remise en cause
22:18fondamentale de la part des investisseurs sur la question de la détention d'actifs
22:22français pour ce qui concerne la dette, Véronique l'a évoquée, à ce stade les
22:28questions d'endettement ne sont pas sérieusement prises en compte par le marché qui a tendance
22:35à mettre de côté cette problématique-là et ça peut durer encore quelques années
22:40et pour la question du tissu industriel français dont on sait bien qu'il est un peu en souffrance,
22:50je dirais que les investisseurs se reportent plutôt sur des multinationales qui ont une
22:53exposition assez large à l'international et de ce fait, même en achetant le CAC 40,
23:00on est quand même exposé bien au-delà de la France, donc il n'y aura sans doute pas
23:04de défiance à l'égard des actifs français dans les prochaines années.
23:07Par contre, il est vrai quand même que, tout en restant relativement confiant sur ce qui
23:15peut se passer sur les marchés sur les prochaines années, il ne faut pas perdre de vue quand
23:18même, comme ça a été dit à l'instant, que la trajectoire quand même de l'économie
23:24française et de ses finances publiques n'est pas la bonne, il y a un problème structurel
23:29de détérioration progressive des finances publiques avec une difficulté à financer
23:36des investissements productifs, ce qui se traduit par une faible productivité et donc
23:40une croissance potentielle faible.
23:42Alors, quand on est confronté à une situation comme ça, il y a effectivement deux tentations,
23:45la première c'est de mener une politique de l'offre, ce qu'Emmanuel Macron a fait
23:48depuis dix ans plus peut-être maintenant en France, c'est vrai aussi, donc politique
23:54de l'offre, on essaie de relancer une quinzaine d'années de productivité qui est censée
23:58amener de la croissance et du pouvoir d'achat.
24:00Il est vrai que malheureusement ces politiques de l'offre n'ont pas donné les résultats
24:03escomptés, c'est pour ça qu'il y a une partie de l'électorat qui est tentée par
24:08des politiques très keynésiennes que le nouveau Front populaire incarne, avec, je
24:14le lisais encore ce matin, cette idée que le plan de dépenses équivalent, d'après
24:21l'estimation que j'ai pu voir, à huit points de PIB sur les trois prochaines années, qui
24:26n'est pas...
24:27C'est deux mini-budgets de l'Istrus.
24:28Voilà.
24:29Dont on dit qu'il n'est pas complètement financé, mais l'argument qui est mis en
24:32avant par les économistes du nouveau Front populaire, c'est de dire que, en bon keynésien,
24:39que cette dépense et la consommation qu'elle va provoquer...
24:42Ça va boucler, ça va reboucler quoi.
24:43Ça va provoquer un surcroît de croissance, ça va provoquer des rentrées fiscales.
24:46Donc on est toujours dans les mêmes débats entre politique de l'offre et politique keynésienne.
24:50Et c'est vrai que la France reste, à ce stade, dans la difficulté de choisir un cap.
24:59Et quand on disait tout à l'heure que la politique, ça compte, c'est qu'effectivement,
25:04si le nouveau Front populaire parvenait un jour au pouvoir avec une majorité claire
25:12et avec, disons, un représentant très déterminé comme peut l'être Jean-Luc Mélenchon,
25:17un rapport de force sans doute très musclé serait engagé avec l'Union européenne et
25:23la Commission européenne dans l'idée de convertir l'ensemble de l'Union européenne
25:28à des politiques keynésiennes.
25:30Parce que c'est ça, l'idée sous-jacente du nouveau Front populaire, c'était déjà
25:34un peu celle de Hollande, il avait dû abandonner, mais ça l'est clairement du côté de LFI,
25:40c'est de changer le logiciel de l'Union européenne, qui est quand même plutôt un logiciel politique
25:45de l'offre, pour engager l'Union européenne dans des politiques keynésiennes, donc financement
25:51massif de la dépense, on accepte l'inflation qui va avec, on essaie de rétablir temporairement
25:55le pouvoir d'achat, de cette manière-là.
25:58Donc là, ça constituerait effectivement une vraie rupture politique, parce qu'il
26:01y a un changement de logiciel, on passe d'une politique de l'offre à une politique keynésienne,
26:04et là, pour les marchés, pour les détenteurs d'obligations non seulement françaises mais
26:09aussi européennes, d'actions, là c'est un vrai game changer, c'est le moment où
26:13un rapport de force engagé par des pays puissants de l'Union européenne, évidemment la France,
26:18mais on peut imaginer l'Italie qui viendrait se greffer un dispositif, donc si vous mettez
26:21France et Italie ensemble, avec l'objet de changer le logiciel européen pour en venir
26:25des choses plus keynésiennes, là, la politique peut faire basculer les marchés.
26:29A propos de l'Union européenne, Véronique, j'oublie pas que cette séquence française,
26:37elle est générée aussi par l'élection européenne, c'était quand même ça le
26:41sujet du mois de juin, normalement, c'était le point de départ, mais cette élection
26:45européenne, elle a toujours lieu et elle a produit ses résultats au Parlement européen,
26:50le bloc centriste, la majorité du bloc centriste n'est pas remise en cause, on voit un jeu
26:55de repositionnement des droites les plus dures, intéressant de noter d'ailleurs que l'URN
27:01va intégrer le nouveau groupe des Patriotes pour l'Europe, emmené et créé par Victor
27:08Orban, Premier ministre hongrois, aujourd'hui président de la présidence tournante de l'Union
27:14européenne pour six mois.
27:15Qu'est-ce que ça nous dit de la trajectoire des politiques menées par l'Europe jusqu'à
27:23présent ? Est-ce qu'on reste dans le cadre, comme le disait Florent, défini, connu ? Est-ce
27:28que ça peut nous emmener vers des choses qui étaient peut-être moins prévues ou
27:32prévisibles ces dernières années ?
27:33Eh bien, d'abord, merci d'aller sur ce terrain parce que je pense qu'on l'oublie, on oublie
27:40quand on est Français, parce qu'on est très occupé forcément par tout ce qui se passe
27:44et par nos rendez-vous dominicains au bureau de vote, mais on a oublié et je pense qu'on
27:53n'a pas passé assez de temps à réfléchir à cette Europe et ce qu'il se passe aujourd'hui,
27:59finalement, il y a eu un vote revendicatif dans la plupart des pays européens.
28:04Ça s'est soldé par une montée des votes d'extrême-droite en général avec au Parlement
28:08européen, donc 25%, à peu près, je ne suis pas tous les jours, mais a priori c'est là
28:12où on en était arrivés, du Parlement pour cette formation.
28:15Première question, comment on en arrive là ? Pourquoi ? Quelle est la revendication des
28:22populations européennes ? Est-ce que l'Europe a entendu ce message ? Et qu'est-ce que ça
28:28veut dire ? Je pense que le vote français s'inscrit dans cette problématique-là.
28:34Il participe des mêmes mécanismes qui ont amené aussi ces parties-là à avoir plus
28:39de pouvoir qu'avant au sein du Parlement européen.
28:41Bien évidemment, me semble-t-il, l'Europe pose d'énormes questions, elle pose d'énormes
28:47questions, et pour faire court, il y a une question qui me semble aujourd'hui absolument
28:51cruciale, parce qu'on n'en parle pas beaucoup et nous, économistes, en parlons encore moins
28:56j'ai l'impression, c'est cette problématique de l'élargissement européen qui n'en finit
29:00pas.
29:01On nous promet une Europe à 37, d'accord, on ne sait pas trop quand, ou 34, en étant
29:08plus raisonnable, on laisse la Turquie, ce sera peut-être un peu plus long, on intègre,
29:15on dresse des ponts d'or à l'Ukraine, ok, on comprend bien pourquoi, mais qu'est-ce
29:20que ça veut dire économiquement ? Ça veut dire que dans une Europe où il y a liberté
29:24de circulation des personnes, des biens et des capitaux, on permet, le projet est magnifique,
29:30il est unique au monde, il a tout pour lui sur le papier, on permet à des pays les moins
29:36développés de rejoindre le plus grand marché libre européen, de profiter de transferts
29:44de capitaux quasi illico, immédiatement, donc de transferts de richesses, plus de
29:51subventions, et donc de leur offrir la voie vers une élévation de leur niveau de vie
29:56à une vitesse qui n'est en général jamais observée nulle part ailleurs, à part quelques
30:00rares pays d'Asie, et ça commence à devenir d'or et rare pour le coup.
30:04Mais qu'est-ce que ça veut dire du point de vue du fonctionnement économique ? Ça
30:07veut dire que constamment, on crée des chocs, on crée des chocs de compétitivité, le capital
30:13est libre de circulation, mais on aime bien quand il reste un peu fixé quand même.
30:17Or là, vous créez des conditions où finalement un pays n'a pas fini de se développer, regardons
30:23l'Espagne, hop, il est concurrencé par l'entrée des pays d'Europe de l'Est, qui vont drainer
30:29les capitaux et les fonds structurels, et on abandonne l'Espagne pour se concentrer
30:34sur la Pologne et les autres, et on continue comme ça, alors quand ce sont des petits
30:39pays, c'est pas très grave, quand on est en pleine globalisation et que cet accès
30:46à la croissance qu'on donne à ces nouveaux membres sert de tir, de locomotive un petit
30:52peu à l'ensemble, finalement tout le monde y gagne un petit peu, quand ce sont des partenaires
30:57historiques de l'Allemagne ou culturellement très proches de l'Allemagne qui peuvent délocaliser
31:02une large partie de ces coûts de production dans des pays à moindre coût, l'Allemagne
31:06y gagne et les autres en ramassent quelques miettes, et puis quand c'est la Pologne,
31:11ça devient nettement plus compliqué. Quand le reste du monde se referme, qu'il y a moins
31:16d'échanges, que la multiplication des échanges y compris inter-européenne ne peut plus beaucoup
31:25progresser, alors les nouveaux membres mangent sur le dos des anciens.
31:29Donc vous dites qu'on arrive au bout de cette logique qui a permis à tout le monde d'y
31:33trouver ici et là son intérêt, vous dites que si l'élargissement devait continuer au
31:37regard de l'état du monde aujourd'hui, ça pourrait se faire à l'encontre des intérêts
31:45de certains payants.
31:46Et il faut qu'on réfléchisse sur ce processus d'intégration, ce que je viens de dire, si
31:51jamais je suis citée, est juste odieux, je vais passer pour, je ne sais pas, c'est naturellement
31:56pas mes propos, on est tous contents de voir ces pays d'Europe de l'Est.
32:00Il ne faut pas qu'il y ait d'impensé par rapport à ça.
32:02Exactement, mais il faut penser comment faire mieux pour ne pas habiller Pierre en déshabillant
32:09Paul, parce que Paul c'est le père fondateur de l'Europe et Paul il a ce sentiment de déclassement
32:14permanent, on se souvient des histoires des plombiers polonais, je ne sais quoi, qui
32:20alimente ce ressenti.
32:21Et alors avec un Parlement qui bien sûr va refléter cet accroissement dans lequel la
32:27représentation des pays, quelque part fondateurs, enfin pas quelque part, absolument fondateurs,
32:34ne se reconnaissent plus.
32:36Et tout ceci crée une instabilité, une incompréhension et un manque de visibilité qui est éminemment
32:46négatif sur les populations, sur notre contexte social, politique et sans doute économique.
32:52J'ai l'impression que là, les dernières jambes d'extension, d'élargissement européenne
32:56coûtent davantage qu'elles ne rapportent à l'ensemble.
32:59C'est un vrai sujet, parce que la promesse de prospérité européenne, elle est là,
33:06il faut y arriver et si on n'y arrive pas, ce sera compliqué.
33:11Et si ces votes, parce que la France n'est pas que, je veux dire aux élections européennes,
33:16la coalition en Allemagne a subi un revers important, Mélanie s'est bien tenue, effectivement,
33:21on voit ce qu'il se passe aux Pays-Bas avec une plateforme, là aussi, droite, dure, droite,
33:26qui trouve son chemin, voilà.
33:28Ce n'est pas juste une situation française.
33:29Vous n'y partenez des clés aux anti-européens, les clés de la gestion européenne dans trop
33:34de pays ou dans une part trop large de ces parlements européens ?
33:38Bon, on n'a pas beaucoup parlé des fondamentaux, mais je veux bien qu'on parle un peu de la
33:42logique d'investissement à ce stade.
33:44Je le disais sous forme de boutade, la France au sein du MSCI, c'est 2,7%, le seul poids
33:50d'une entreprise comme NVIDIA, c'est 4,5%, c'est-à-dire que ça remet un peu aussi les
33:54choses en perspective quand on fait de l'investissement global et de l'allocation d'actifs.
33:59Tout à fait d'accord.
34:00Donc tout à fait d'accord pour apprécier vraiment le monde, dans ses opportunités
34:09d'investissement et éviter de surpondérer de façon excessif un pays ou un secteur dans
34:19une allocation d'actifs.
34:20Or, si on regarde l'essentiel, la plupart des investisseurs français, ils sont extraordinairement
34:28surexposés à la France.
34:30À leur marché, oui.
34:31Pas seulement à leur marché.
34:33En règle générale, leur emploi est une entreprise ou une administration française.
34:38Oui, bien sûr, oui.
34:40Leur premier actif est, quand ils en ont, c'est de l'immobilier, en règle générale,
34:46principalement.
34:47Oui, oui.
34:48En tant que français, on est chargé de France.
34:51Ensuite, on a soit de l'assurance vie qui porte un nom très rassurant et qui en fait
34:57des investissements en obligation d'État française.
35:00Et enfin, sa retraite, elle est déterminée par le flux futur des cotisations entre 30
35:08ici.
35:09Donc c'est un message aux français, à l'investisseur et à l'épargnant français que vous adressez
35:12alors.
35:13Et ensuite, pour la proportion faible qui investit en actions, il lui est souvent proposé
35:21des investissements français ou en zone euro, zone euro dont la France représente une…
35:27Voilà.
35:28Donc c'est quelque chose qui est assez important selon nous et il convient d'autant plus
35:34d'être diversifié au niveau mondial qu'on n'est pas du tout diversifié pour le reste.
35:39Internationalisation des portefeuilles et des allocations.
35:43C'est très important et d'autant plus qu'on est dans une situation où selon nos
35:49ratings, on a des ratings quand même faibles sur les marchés développés, élevés seulement
35:56sur les marchés émergents.
35:58Et alors avec des marchés émergents qui ne font pas tellement envie dans le cas de la
36:04Chine, le Brésil, on peut se poser aussi des questions quand même en termes de qualité
36:12entre guillemets.
36:13Il y a un marché émergent qui nous plaisait beaucoup depuis deux ans, c'est l'Inde.
36:19Notre rating a baissé sur l'Inde mais le sentiment de marché reste très favorable
36:26et quand on regarde dans l'histoire, même quand on avait un rating faible sur l'Inde,
36:31le marché indien, en devise locale, continuait de progresser en moyenne.
36:36Sur le très long terme, ça nous paraît toujours intéressant d'être en Inde.
36:42Internationalisation, regardons au-delà effectivement de nos seules frontières, quel est le message
36:48et la logique d'investissement qui prévaut pour vous à partir de ce début de deuxième
36:53semestre 2024 ? Florent, on n'a pas le temps d'évoquer tous les sujets de banque centrale
36:58mais est-ce qu'il y a quand même encore un environnement porteur pour être exposé
37:02aux risques sur les marchés ?
37:03Oui, on continue d'avoir des allocations très internationales, on n'a pas opéré
37:10de mouvement sur les portefeuilles européens au regard de la situation politique conformément
37:14à ce que j'ai essayé de démontrer et on a les grands choix du portefeuille, c'est
37:21de rester exposé aux actions américaines mais plutôt sur la santé ou les valeurs
37:25bancaires, d'avoir une allocation tout à fait correcte aux actions européennes et
37:31puis de manière générale, dans la perspective de la baisse annoncée des taux directeurs
37:36des banques centrales qui nous semble être à peu près balisée, même si les banques
37:40centrales ne veulent pas trop s'engager à ce stade, on a de la duration dans les portefeuilles
37:46pour bénéficier, on l'espère, de cette détente des rendements obligataires à venir.
37:52On en saura peut-être un peu plus cette semaine avec les prises de parole de Jérôme Poel
37:56attendues juste avant la publication du rapport mensuel sur l'inflation aux Etats-Unis.
37:59Merci beaucoup à vous trois d'avoir été les invités de Planète Marché.
38:02Florent Delorme, MNJ Investments, Gilles Bazissier, Ecouty GPS et Véronique Rys-Flores, RF Research.