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Etats généraux de l’alimentation

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Transcription
00:00Vous pourrez y arriver comment ? En faisant un contrat d'une nature différente d'avant.
00:09Ce n'est plus le rapport de force qui domine, ce n'est plus la loi du plus fort.
00:13Et en effet, je comprends comme c'était la loi du plus fort éventuellement qui va s'imposer,
00:17mais la réconciliation, si on veut, comment dirais-je, sauver la filière agricole,
00:23la proposition que l'on fait, c'est que ce soit les prix agricoles qui soient au début de la relation contractuelle,
00:31et non pas l'inverse, et qu'ils vont donc proposer en fonction d'indicateurs de prix de revient,
00:38de leur production, un processus de contrat qui part du prix payé à l'agriculteur.
00:46Donc ça va tout changer. Du coup, le plus fort est inquiet.
00:51Et si je veux rentrer un peu dans la problématique de la répartition de la valeur et du prix,
01:01ce qui se passe aujourd'hui, c'est qu'il y a une répartition de la rentabilité du distributeur
01:14qui est trop forte sur les produits agricoles et pas forte sur les produits les plus connus,
01:21les produits des grandes marques, là où se joue la guerre des prix.
01:25Et c'est cet enjeu-là, c'est-à-dire au fond, il faut pouvoir baisser le prix des pommes pour les consommateurs.
01:32Et Michel-Edouard pense qu'au motif que l'on va baisser ou qu'on cherche à créer de la valeur pour les agriculteurs,
01:41souvent les rémunérant mieux ou en baissant les produits, par exemple le produit des pommes,
01:46on va systématiquement augmenter le prix, il cite, le prix de la volvique ou le prix du Nutella.
01:53Non, il n'est pas question de ça.
01:55Moi, je n'ai jamais travaillé avec mon atelier sur des augmentations des produits de grande consommation.
02:03On a simplement trouvé une nouvelle façon de relationner avec le monde agricole.
02:09Sur un caddie moyen qui compte un grand nombre de produits dedans, il n'y aura pas d'augmentation de prix.
02:21Vous avez les mêmes contraintes que Michel-Edouard Leclerc, vous êtes un grand distributeur.
02:24Pourquoi vous, vous êtes partisan de cette révolution, entre guillemets, et lui non ?
02:29Parce que je mesure l'injustice. Je mesure l'injustice qui est faite vis-à-vis des agriculteurs,
02:36parce que ce n'est pas nouveau pour moi.
02:38D'ailleurs, au passage, si j'ai été escalité présidentiste ému, nommé président de l'atelier 5 en tant que distributeur
02:47pour veiller à l'amélioration des prêts agricoles, c'est aussi parce que depuis 4 ou 5 ans,
02:52je m'exprime sur les dégâts que fait la loi de modernisation de l'économie, la fameuse LME,
02:59qui visait à baisser les prix, la variable d'ajustement s'est faite sur le monde agricole.
03:07En fait, ce sont eux qui majoritairement ont supporté cette baisse qui a eu lieu.
03:13Alors je sais que des fois, quand on parle d'abaisse des prix, ce n'est pas aussi significatif que ça,
03:16mais il y en a quand même eu, sur les produits laitiers notamment.
03:19Et donc moi, je suis lucide avec ça, conscient.
03:23Et on ne peut pas demain imaginer que l'agriculture soit le textile d'il y a 20 ans.
03:31Est-ce qu'on a envie ici qu'on importe les produits agricoles dans 4 ou 5 ans ?
03:37Je crois qu'il y a un enjeu aussi là-dessus d'autonomie de la France pour son alimentation.
03:46Et si on laisse les choses aller, on importera l'alimentation dans quelques temps,
03:50et vous verrez qu'elle a du coût vers une vraie question de prix, puisqu'on va payer beaucoup plus cher.

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