Avec Cyrielle Stadler, journaliste
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00:00Sud Radio Média, Thierry Guerrier, Gilles Gansman.
00:06Bonjour à toutes et à tous, ravis de vous retrouver ce matin pour Sud Radio Média.
00:10Dans quelques instants, on est fait avec Gilles Gansman.
00:12Et puis, dans 45 minutes, bonjour Gilles, eh bien, ce sera Mettez-vous d'accord avec nos quatre chroniqueurs.
00:18Mais d'abord, les médias et leurs atouts.
00:21Grâce à vous, Gilles, nous recevons ce matin celle qui va incarner l'info de M6 pour l'été, Cyriel Stadler.
00:28Bonjour Cyriel.
00:29Bonjour Thierry, bonjour Gilles, bonjour à tous.
00:31Du terrain au plateau, on va voir ça.
00:36C'est une très jolie métamorphose et vous étiez déjà rentré dans le vif du sujet.
00:39Mais Thierry, est-ce que quand on fait l'été sur M6, on prend les vacances avant ou après ?
00:44On prend les vacances un peu avant et un peu après.
00:46Vous êtes allé où ?
00:47Là, j'ai été rejoindre mes parents en Corse, donc je peux rentrer dimanche.
00:51Ah, vous êtes corse ?
00:52Oui, Stadler, c'est un nom corse, c'est flammé.
00:55Mes parents habitent en Corse depuis dix ans.
00:58Est-ce qu'on est évidemment beaucoup plus médiatisé ? Comment on se prépare à la médiatisation ?
01:04Pour être honnête, je ne me prépare pas tellement à la médiatisation.
01:09Je me concentre surtout, là pour l'instant, sur les journaux et comment essayer de bien les incarner.
01:14C'est super parce que vous allez être encore plus spontanée avec nous si vous n'avez pas préparé spécifiquement l'interview.
01:19Tout à fait, complètement.
01:21C'est génial, bravo.
01:22Pourquoi avoir choisi cet invité ce matin, Gilles ?
01:26Parce qu'il y a des qualités particulières avant qu'on vienne au zapping ?
01:30Oui, parce que simplement, les visages de l'été...
01:33L'été, c'est là où on fait le plus d'audience sur les journaux.
01:37Les journaux d'été sont très regardés par les Français.
01:40Les visages et les incarnations sont aussi regardés.
01:43Surtout que vous, vous allez être au 19h45,
01:46donc c'est juste avant de prendre l'apéro au camping et passer la soirée.
01:51On regarde les derniers news.
01:53Non mais c'est vrai.
01:54Joker de Xavier de Moulin, le 19h45, célébrissime, évidemment, d'M6.
01:59Vous ne m'en voudrez pas et vous ne me traiterez pas d'antiféministe si je dis que c'est un joli visage de l'été ?
02:04Ah non, pas du tout. Je prends ça comme un compliment.
02:07Alors, auparavant Gilles, votre science des médias, c'est le Zapping Sud Radio.
02:13Vous avez regardé ITV, la télé, hier soir pour nous.
02:21Évidemment, avec une élection sans gagnant ou presque,
02:24hier, c'était débat à gogo et invectif dans les médias.
02:28Oui, c'est moi qui ai gagné. Non, c'est moi.
02:30Eh, tu n'as pas vu ton score.
02:32Mais hier, sur BFM, ce qui a choqué, c'est Rokhaya Diallo
02:35qui a trouvé que sur la photo de la France Insoumise,
02:38la lumière était un peu trop blanche.
02:41Elle a sous-entendu que sur la photo des Insoumis, il y avait trop de blanc.
02:45Elle s'apprêtait à interpeller sur ce sujet Manuel Montpart, présent sur le plateau,
02:49mais furieux des propos de Rokhaya Diallo, l'avocat Charles Consigny
02:53ne lui en a pas laissé l'occasion d'en parler à Manuel Montpart.
02:57La première photo de famille du nouveau Front Populaire, qui à mon avis...
03:00Elle m'a un peu éblouie.
03:01Oui, mais moi aussi.
03:02Donc, je suis d'accord avec vous.
03:04Ce n'est pas une approche racialiste des choses, la photo m'a éblouie.
03:07Non, c'est une approche...
03:08Il y avait trop de blanc sur la photo de Diallo ?
03:10Non, il n'y avait pas de personne non blanc.
03:11Il y avait trop de blanc.
03:12Ah, il n'y avait pas ? Ah, c'est une nuance intéressante.
03:14Charles Consigny.
03:16Vous imaginez quelqu'un qui dirait qu'il y a trop de noir sur une photo ?
03:18Non, mais...
03:19Mais vous l'imaginez ?
03:20Vous savez ce que c'est la justice ?
03:23Mais c'est honteux d'entendre parler d'anti-racisme, c'est honteux.
03:27Mais c'est du racisme ce que vous faites.
03:28Oh, pauvre petit chou.
03:29Charles Consigny est victime de racisme anti-blanc.
03:32Absolument.
03:33Je suis sûre que votre vie est absolument torturée par le racisme anti-blanc
03:36et que vous avez perdu le couleur de votre dignité.
03:38Oui, ça me choque un peu.
03:39Quand j'entends qu'une photo...
03:40Vous êtes choqués parce qu'on dit qu'il y a beaucoup de blanc.
03:42Rokhaya, laissez-le répondre.
03:44Excusez-moi, c'est un langage racialiste, raciste.
03:47Pauvre petit Charles Consigny qui pleure du racisme anti-blanc.
03:50C'est terrible.
03:51Oui, je trouve ça très choquant, je suis désolé.
03:54Je vais terminer la phrase.
03:56Ce que je veux dire, c'est que c'est important que les personnes
03:58qui sont françaises et qui sont non-blancs soient représentées...
04:00Oui, il y a des consannées pour ça.
04:03C'était sur quelle chaîne ?
04:05C'était sur BFM.
04:06C'est délirant.
04:07Vous voulez réagir là-dessus ?
04:09Je suis effaré qu'on puisse juger de la qualité d'un débat
04:14à l'aune du poids des couleurs.
04:16C'est absolument anti-républicain.
04:18Vous regardez les chaînes Info ?
04:20De temps en temps, oui.
04:21C'est quelque chose qui vous tenterait, d'aller sur une chaîne Info ?
04:24Pas pour l'instant.
04:25Vraiment, j'ai commencé ma carrière à M6.
04:29Je suis très attachée à la chaîne, donc pour l'instant, voilà.
04:32Mais est-ce que ce n'est pas frustrant d'être devant un fond vert
04:35et annoncer les news quand on est journaliste ?
04:38On a envie de faire des interviews.
04:40Sur M6, vous avez reçu certains politiques.
04:43Mais est-ce que, justement, c'est une partie un peu congrue
04:47de l'Info qu'il y a sur M6 ?
04:49Présenter ? Présenter le journal ?
04:51Non, que vous n'ayez pas beaucoup d'invités ou de débats
04:54ou de choses comme ça.
04:56Est-ce que ce n'est pas un peu frustrant ?
04:57Non, parce que le 1945 est un journal.
05:01Donc certes, on a des invités, on fait des soirées électorales.
05:05On a des invités cinéma aussi.
05:07On a reçu notamment Pierre Ninet pour le Compte de Montecristo.
05:13Donc non, nous avons des invités.
05:15Et puis on a de l'information quand même
05:18avec tous les formats qu'on a.
05:20On a des sujets, on a des chroniques.
05:22Et c'est justement ça, je pense aussi,
05:24qui fait que les Français qui regardent M6 aiment le journal.
05:28Et s'ils veulent aller voir du débat,
05:30ils peuvent aller sur une autre chaîne.
05:33Dans la tradition que j'ai bien connue des chaînes de télévision,
05:37les grandes chaînes de la TNT ou du Herdien
05:41ou les chaînes d'Infocontinu par exemple,
05:45les présentatrices ou les présentateurs,
05:47et pas uniquement de l'été,
05:49souvent des journaux,
05:50étaient souvent des gens un peu formatés
05:53ou dans ce sillon,
05:55sans forcément avoir du terrain.
05:57Ce qui est intéressant avec vous, Cyril Stadler,
05:59c'est que vous, vous avez une carrière déjà très complète.
06:02D'abord, ça fait une quinzaine d'années que vous êtes à M6,
06:04même si vous êtes très jeune encore.
06:06Mais vous avez une carrière de terrain,
06:08une carrière de présentatrice en région.
06:11Les régions, c'est très important,
06:13Bordeaux, Toulouse.
06:14Et puis une carrière aussi de cadre,
06:16de patron, de chef.
06:18Puisque les news, comme on dit,
06:19dans la rédaction nationale,
06:21vous les dirigez depuis un certain temps.
06:23Je suis chef de pôle et j'ai dans mon équipe sept personnes.
06:29Donc vous avez une vision complète de l'actualité,
06:33à travers les différentes données de l'actualité,
06:36les différentes façons de la traiter.
06:39Le terrain notamment, c'est fondamental.
06:41Qu'est-ce que vous avez préféré dans tout ça aujourd'hui ?
06:45Quand j'étais petite, quand j'étais enfant,
06:48effectivement, je rêvais d'être grand reporter.
06:52Donc j'ai fait énormément de terrain pour M6.
06:55Mon premier terrain de guerre pour M6,
06:58était le début de la guerre au Mali en 2013,
07:02avec l'opération Serval.
07:04Et puis ensuite, j'ai continué à faire du terrain de guerre,
07:08la place Maïdan en Ukraine en 2014.
07:12J'ai été aussi sur la bataille de Mossoul, notamment.
07:16J'ai été au Nigeria, Boko Haram, en Libye, à la mort de...
07:21Votre souvenir le plus frappant, c'est quoi ?
07:24Mon souvenir le plus frappant, c'est...
07:27C'est dur.
07:29Il y en a deux, en fait.
07:31Un qui est quand même très très dur,
07:34on est sur la place Maïdan le 20 février 2014,
07:37et on est au milieu, en Ukraine,
07:40quand il y a 50 morts.
07:43Et l'un des souvenirs les plus marquants aussi pour moi,
07:46qui est beaucoup plus souriant là,
07:48c'est en Russie, je suis à Moscou,
07:50lorsque la France devient championne du monde.
07:53J'avais jamais vu autant d'hommes pleurer au mètre carré.
07:57Beaucoup plus émouvant.
08:00On revient à vous, Cériel Stadler, d'AM6,
08:02et d'abord, on reprend le zapping, Gilles Langevin.
08:04Dans cet avou, Dominique Regnier,
08:06vous savez qu'elle est prof à Sciences Po et poditologue,
08:08doute vraiment sur le fait que le Front Populaire
08:11explose en plein vol face à la réalité.
08:13C'était hier, dans cet avou.
08:14Le nouveau Front Populaire est une idée ingénieuse
08:17fabriquée dans la précipitation de la dissolution.
08:20Donc ça, c'était normal, que ça aille vite
08:22et que ce soit un peu improvisé.
08:24Maintenant, je la crois artificielle
08:26et j'imagine qu'elle ne tiendra pas sur des sujets
08:28comme la sécurité, l'immigration ou autres.
08:30Ça ne marchera pas.
08:31Sur des sujets économiques, ce sera compliqué.
08:33Et même si au centre, il y a encore de beaux restes,
08:37en quelque sorte, il n'y a pas assez
08:39pour avoir une majorité, d'abord, relativement solide,
08:43même relative, et une doctrine pour développer un programme.
08:46Donc je pense que les Français vont faire une expérience.
08:49Moi, je crois qu'ils ne vont pas l'aimer
08:51et que ce sera une aubaine pour ceux qui sont restés en dehors.
08:55Évidemment, vous reviendrez avec vos débatteurs, Thierry,
08:57sur ce sujet.
08:59Notamment le programme économique du Front Populaire.
09:02C'est la rentrée pour Fanfan.
09:04Et oui, aujourd'hui, François Hollande
09:06ira à l'Assemblée, je pense que ce sera couvert par M6,
09:09chercher son petit pack avec sa petite écharpe,
09:12sa cocarde et tout, son petit sac.
09:14Mais un ancien président qui retourne à la députation,
09:16ce n'est pas une première.
09:18Il y avait déjà eu Valéry Giscard d'Estaing.
09:20Écoutez cet archive.
09:22C'est au volant de sa célèbre 505 verte
09:24immatriculée dans le Puy-de-Dôme
09:26que Valéry Giscard d'Estaing est entré côté présidence
09:28à l'Assemblée Nationale.
09:30C'est le président pas trop ému pour cette rentrée ?
09:32Ses impressions voire ses confidences, Valéry Giscard d'Estaing
09:34les réservera en exclusivité à ses amis de l'opposition
09:36avec une primeuvre marquée pour Jacques Chirac.
09:38Dans l'hémicycle, le parlementaire Auvergnat
09:40a été installé à la droite de Jean-Claude Godin
09:42juste devant Raymond Barre.
09:44Le président Louis Mermaz adressera ses salutations
09:46au nouveau député
09:48qui sera ensuite chaleureusement applaudi
09:50par les parlementaires UDF et RPR réunis.
09:52Un symbole que d'aucuns voudraient, on s'en doute,
09:54beaucoup plus que le circonstant.
09:56Oui, c'est incroyable.
09:58C'est incroyable la rencontre du temps.
10:00Bravo de l'avoir ressorti.
10:02C'est pas mal.
10:04C'est grâce à Pierre Lescure dans cet avou
10:06hier qu'il a ressorti.
10:08Je ne suis pas sûr que François Hollande ait le même
10:10accueil que Valérie Giscard d'Estaing.
10:12Avec sa petite auto verte.
10:14Mais quoi, Thibaut Hinchep ?
10:16Vous connaissez Thibaut Hinchep ?
10:18Vous connaissez Thibaut Hinchep ?
10:20Un musclé comme ça.
10:22C'est le premier youtubeur de France.
10:24Mais oui.
10:26Il n'avait pas donné de consigne de vote sur l'élection.
10:28Heureusement, il vient de le faire.
10:30Bon, après l'élection.
10:32C'est un petit peu tard.
10:34Mais il avait des raisons.
10:36La saveur, l'arme de Fascho et
10:38somme de Thibaut.
10:40Voilà le type de message que j'ai reçu hier soir suite aux élections législatives.
10:42Beaucoup trop de personnes sont persuadées de savoir pour qui je vote.
10:44Maintenant que les élections sont terminées,
10:46je peux vous dire pour qui j'ai voté sans vous influencer.
10:48J'ai voté ensemble.
10:50En revanche, je ne me permettrai jamais de juger le vote de qui que ce soit.
10:52Vous êtes libres et responsables de vos votes.
10:54En tant que premier youtubeur de France,
10:56tout le monde voulait savoir pour qui j'allais voter.
10:58Et tout le monde souhaitait connaître ma consigne de vote.
11:00Mais je n'ai jamais rien dit car j'estime que je n'ai pas influencé
11:02le vote de qui que ce soit.
11:04C'est un influenceur.
11:06C'est un influenceur qui ne veut pas influencer.
11:08C'est un peu Taylor Swift à l'envers.
11:10Elle veut influencer le vote
11:12par rapport à Trump.
11:14C'est une forme de respect, c'est ça qu'il veut nous dire.
11:16Vous êtes du même avis
11:18que le réalisateur John.
11:20Aujourd'hui, c'est l'anniversaire
11:22de, vous savez ou pas Sylvie,
11:24de Pierre Perret.
11:26Vous savez qui est l'agilau ?
11:28Pierre Perret, vous connaissez ?
11:30Bien sûr que je connais Pierre Perret.
11:32Vous allez me dire ?
11:3490 ans.
11:36Ah oui, j'aurais dit 85.
11:38J'allais dire 96.
11:40En fait, c'est 90 ans.
11:42Et évidemment, suite à ce que je vous ai diffusé en premier son,
11:44on pouvait peut-être le lier
11:46à l'actualité. Evidemment, je vous ai mis un extrait
11:48de Lili.
12:02Magnifique, Pierre Perret.
12:04Lili, ce n'est pas votre surnom,
12:06Cyriel Stadler.
12:08Vous êtes donc le joker de l'été.
12:10Pour l'info, sur M6,
12:12on va vous retrouver dans quelques instants.
12:14Merci pour le zapping, Gilles Gansman.
12:16Une petite pause de pub et puis on se retrouve
12:18sur Sud Radio pour Sud Radio Média
12:20dans un instant avec Cyriel Stadler,
12:22le sourire de l'été.
12:24Pour l'info, à la place de Xavier Demoulin,
12:26à 19h45 sur M6.
12:28Mais d'abord, la pub.
12:32Sud Radio Média,
12:34l'invité du jour.
12:36Oui, on est avec Gilles Gansman, Thierry Guerrier,
12:38pour vous accueillir sur Sud Radio.
12:40Cyriel Stadler,
12:42vous êtes le visage de l'info du 19h45,
12:44M6,
12:46à la place de Xavier Demoulin, pendant l'été,
12:48de camp à camp d'ailleurs. Vous allez être à l'antenne lundi 15 juillet.
12:50Vous démarrez ? Lundi 15 juillet jusqu'au jeudi 15 août.
12:52Jusqu'au jeudi 15 août. Donc un mois pile.
12:54Grosse pression.
12:56Cinq semaines formidables. Bon, mais qu'est-ce que
12:58c'est que... Comment vous définiriez
13:00la façon dont M6
13:02conçoit l'information et ce
13:04journal, ce 20h, qui est un quart d'heure
13:06avant 20h, tous les jours ?
13:08Comment vous définissez l'info ?
13:10Le 19h45, sa définition
13:12principale, on peut dire qu'il est
13:14principalement apporté
13:16de l'information la plus didactique,
13:18la plus simple, la plus transparente
13:20possible, pour toucher les
13:22Français, en particulier
13:24les plus jeunes, parce qu'on est
13:26le premier journal sur les moins
13:28de 50 ans, et je pense que c'est ça
13:30aussi que les Français
13:32aiment beaucoup et
13:34apprécient, c'est avoir un journal
13:36avec plusieurs formats différents,
13:38avec des sujets, avec des chroniques,
13:40on parlait de
13:42Thibault Hinshape
13:44tout à l'heure, on a l'actu
13:46des réseaux, dans le 12h45
13:48et dans le 19h45.
13:50Et la détection des fake news, vous êtes les premiers
13:52à avoir un journal entre fake news.
13:54Le premier à présenter debout aussi,
13:56c'est un petit détail de mise en scène.
13:58Les premiers à avoir effectivement
14:00une chronique sur les infox
14:02tous les samedis soirs.
14:04Et je pense que c'est pour tout ça,
14:06pour le fait que le journal
14:08fasse, donc certes, il fait
14:1027 minutes, mais quand il le regarde,
14:12ce qu'il ressort, c'est que les Français trouvent
14:14qu'il est concis, parce que ça va
14:16vite, il y a de l'information variée.
14:18Ça a dû vous faire sourire à M6,
14:20voire vous apporter une certaine satisfaction
14:22d'orgueil, quand
14:24Gilles Boulot, tout d'un coup, s'est mis debout
14:26et quand la PIX, elle aussi,
14:28s'est mise debout pour présenter le 20h.
14:30Parce qu'au fond, ils ont copié, à ce moment-là,
14:32le style que vous aviez initié, non ?
14:34Effectivement, quand le 19h45 débute
14:36il y a 15 ans, maintenant, ça fera 15 ans
14:38c'est l'anniversaire du
14:4019h45 au mois de septembre.
14:42Le 19h45 aura 15 ans.
14:44À l'époque, nous sommes les premiers à présenter
14:46debout. On appelait les fameux
14:48femmes et hommes troncs
14:50du journal.
14:52Je voulais savoir, moi, la grosse
14:54actue qui va arriver au-delà de l'Assemblée
14:56évidemment, et du Premier ministre en particulier
14:58le 18 juillet, avec
15:00l'annonce de la présidence
15:02de l'Assemblée, il va y avoir les Jeux Olympiques.
15:04Et donc, France Télévisions
15:06va faire 24 sur 24
15:08les Jeux Olympiques. Est-ce que vous,
15:10dans l'idée, c'est d'avoir une compte-programmation
15:12de l'info, ou vous allez quand même
15:14couvrir les Jeux Olympiques ? Et de quelle façon ?
15:16Impossible de
15:18passer à côté des JO
15:20à Paris
15:22de 2024. Donc, effectivement, on ne diffuse
15:24pas, mais on aura
15:26effectivement 10 minutes par
15:28jour consacrées aux JO
15:30avec plusieurs chroniques différentes
15:32sur l'aspect économique.
15:34On aura des duplexes dans les
15:36fan zones. On aura des invités
15:38sportifs. Donc, oui, bien sûr,
15:40on sera présent sur les JO cet été.
15:42C'est pas frustrant, quand même ? C'est ça que vous nous annoncez ?
15:44C'est ça. Chaque jour, vous aurez 10 minutes
15:46dans le journal ? Tout à fait. Consacrées
15:48aux JO. Et puis,
15:50l'actualité sportive, effectivement,
15:52aussi, ça va être l'Euro,
15:54avec la finale
15:56de l'Euro 10, visée sur M6.
15:58Et vous, vous serez sur place ?
16:00Vous partirez en Allemagne, ou pas, si jamais
16:02il y a la France ? Moi, je commence le
16:0415 juillet. Donc, moi, ce que
16:06j'espère surtout, c'est que les Français gagnent
16:08ce soir, c'est que les Français
16:10arrivent en finale, c'est que les
16:12Français soient champions d'Europe, et que
16:14mon premier journal, mon premier 1945,
16:16ça soit une édition spéciale,
16:18avec les Français qui arrivent sur les champs,
16:20la liesse populaire,
16:22j'aimerais beaucoup ça.
16:24Le titre du premier 1945,
16:26la victoire des Bleus, c'est ce dont vous rêvez ?
16:28J'adorerais ça. Mais il faut passer
16:30l'étape ce soir, face à l'Espagne.
16:32Face à l'Espagne, on va
16:34ensuite passer la finale,
16:36si on arrive, soit face à l'Angleterre,
16:38soit face aux Pays-Bas,
16:40et voilà. Évidemment, Thierry,
16:42on parlait tout à l'heure, c'est pas la même chose d'être
16:44en Ukraine, sous les bombes,
16:46et d'être sur un plateau, sous la lumière.
16:48Comment on vit ?
16:50Et comment on revient
16:52de terrain de guerre ? Nous, on a reçu
16:54ici pas mal de femmes qui ont été
16:56vos consoeurs, qui ont été sur l'Ukraine.
16:58Il y a, à chaque fois, dans les interviews
17:00qu'on a faites avec Valérie, une
17:02blessure et un retour
17:04très compliqué, comme si
17:06on avait été sous drogue,
17:08et remonté, remonté
17:10un peu comme ça,
17:12et que ça mettait beaucoup de temps,
17:14c'est votre cas aussi ? Effectivement, il y a une adrénaline
17:16très particulière quand on part
17:18sur des terrains de guerre,
17:20adrénaline qui est due à notre travail,
17:22parce que
17:24on doit rendre des sujets
17:26plus directs,
17:28plus cette adrénaline est effectivement
17:30due à la dangerosité, quand on est
17:32sous les roquettes du Hamas, ou quand on est
17:34sous les bombes russes à Kiev,
17:36on travaille dans ce contexte-là.
17:38Donc oui, effectivement, une adrénaline
17:40qui peine à redescendre,
17:42et quand on rentre, eh bien,
17:44il faut repasser de la casquette de
17:46grand reporter à la casquette
17:48de journaliste au bureau,
17:50à la casquette de mère de famille, parfois,
17:52et tout ce qu'on
17:54voit sur le terrain,
17:56on a le filtre du travail,
17:58pour effectivement qu'on n'en devienne pas
18:00malade, mais
18:02on a de l'empathie aussi, et il y a des choses,
18:04il y a des rencontres, il y a des
18:06images qu'on n'oublie jamais.
18:08Vous gardez contact, justement, avec les gens
18:10que vous avez rencontrés à Kiev ?
18:12Je garde contact avec mon
18:14fixeur, Ivan.
18:16Alors le fixeur, c'est notre...
18:18C'est lui qui vous aide,
18:20qui traduit, qui vous introduit...
18:22C'est notre guide plus plus,
18:24c'est notre guide chauffeur ukrainien
18:26qui est sur place,
18:28souvent, et en l'occurrence c'est le cas
18:30de Ivan, qui
18:32à la base était cinéaste,
18:34vidéaste, et qui s'est transformé
18:36en fixeur. Donc oui, je garde
18:38contact, idem pour notre fixeuse
18:40en Israël,
18:42et il continue à faire du fixing,
18:44donc à être...
18:46Lui, de la situation, il vit quoi
18:48en ce moment ?
18:50Parce qu'hier, on a vu
18:52qu'il y avait des hôpitaux
18:54qui avaient été bombardés.
18:56Les russes ont bombardé un hôpital pour enfants.
18:58Un hôpital pour enfants. Lui est
19:00à Kiev, et quand il va sur le
19:02terrain, dans l'Est, le terrain où
19:04ça se passe vraiment, où les
19:06Ukrainiens sont vraiment sous les bombes,
19:08il ressent un peu une
19:10différence, une espèce de schizophrénie
19:12entre ce que les gens
19:14peuvent vivre, en tout cas
19:16la jeunesse un peu fortunée
19:18à Kiev, qui a l'impression
19:20que la vie a presque repris
19:22complètement, et
19:24sur le terrain où les Ukrainiens
19:26de l'Est vivent sous
19:28les bombes. Donc il a l'impression
19:30vraiment, lui, d'être utile quand il va
19:32aider les journalistes.
19:34Il y a un décalage, en fait, entre la ville et...
19:36C'est ça la réalité de l'actualité,
19:38c'est-à-dire que, ce qui est vrai, comme vous venez
19:40de le dire, il y a 48 heures,
19:42tout d'un coup, 34 missiles
19:44sur le pays, dont des hôpitaux,
19:46et là, à nouveau, on se dit, on croyait
19:48être revenus dans une certaine
19:50paisibilité toute relative,
19:52et puis en vérité c'est la violence. Qu'est-ce que vous avez appris
19:54en province,
19:56dans les régions, Bordeaux,
19:58Toulouse, pour M6, vous y étiez
20:00à la fois JRI et présentatrice ?
20:02J'y étais surtout JRI.
20:04J'ai commencé JRI...
20:06Journaliste reporter d'images.
20:08Vous aviez la caméra et le micro.
20:10JRI, c'est Journaliste reporter d'images,
20:12c'est caméraman.
20:14On fait tout. Aujourd'hui,
20:16les JRI font parfois tout, ils font l'interview,
20:18ils écrivent... C'est ça, c'est ce qu'on appelle
20:20les JRI tricalifiés, parce qu'il y a
20:22trois qualifications, le tournage, l'écriture
20:24et le montage. Les vrais journalistes complets.
20:26Voilà.
20:28Je suis JRI, je suis tricalifiée aussi,
20:30et j'ai commencé en région.
20:32C'est la meilleure école
20:34et je suis vraiment très très
20:36admirative de tous les journalistes
20:38en région qui font
20:40énormément de routes, qui ont des
20:42contacts
20:44locaux sur place.
20:46Ils sont très implantés et c'est déterminant.
20:48Ils sont très implantés et ils font
20:50le journalisme au sens promu.
20:52Souvent, c'est la foire à la saucisse.
20:54Non, mais il ne faut pas avoir mépris.
20:56Non, mais il n'y a pas de...
20:58D'abord, la foire à la pauvrise, ça peut être très sympa.
21:00Je m'ai dit le contraire.
21:02Oui, c'est pas non plus parfois
21:04des sujets passionnants.
21:06On n'est pas tous les jours à Matignon quand on est à Bordeaux.
21:08Non, je ne suis pas
21:10d'accord. Par exemple, Lille,
21:12ils doivent couvrir
21:14la politique.
21:16Hier, ils étaient à Béthune, par exemple.
21:18Lille, il y a aussi du fait
21:20d'hiver parfois.
21:22Par exemple, moi j'ai été très frappé par le fait que
21:24certains bureaux de France 3,
21:26régionaux, mais surtout
21:28c'est beaucoup de bureaux
21:30d'M6 qui ont révélé
21:32de fait, en leur donnant la parole,
21:34la fragilité,
21:36pour rester poli, de nombre
21:38de candidats du Rassemblement
21:40national qui ne pouvaient pas sur les plateaux
21:42enchaîner plus de trois phrases,
21:44deux phrases souvent. Ça, c'est venu
21:46des bureaux d'M6 qui ont fait leur métier
21:48simplement en mettant une caméra, un micro,
21:50invités en plateau
21:52les candidats.
21:54C'est très important, la région.
21:56Et pourquoi c'est possible ? C'est parce qu'ils sont
21:58à proximité, ils sont implantés,
22:00ils sont en région.
22:02Et certes, parfois, il y a des sujets, par exemple,
22:04beau temps, beaucoup plus léger.
22:06Je vous déguinais, vous vous doutez.
22:08Oui, bien sûr. On aime tous la société.
22:10On aime toutes les sociétés.
22:12Mais ils sont vraiment
22:14implantés parmi les
22:16Français et ils sont à leur
22:18contexte.
22:20Vous avez aimé ça ? Ils sont en première ligne
22:22de l'information et c'est la meilleure école.
22:24J'ai une question primordiale, voire
22:26quasi la plus importante
22:28de cette interview.
22:30Comment vous vous serez habillée pour votre
22:32première ? Je ne sais pas du tout.
22:34On se prend la tête ?
22:36Justement, on parlait au début avec Thierry,
22:38le fait que vous soyez debout.
22:40On a reçu ici
22:42pas mal de gens,
22:44entre autres sur les chaussures,
22:46le choix des chaussures et autres
22:48qui sont très observées par
22:50les téléspectateurs.
22:52Est-ce que vous avez choisi votre tenue ?
22:54Et est-ce que vous savez
22:56quelles chaussures vous avez portées ?
22:58J'ai fait un premier essayage hier.
23:00J'ai plusieurs
23:02choix de tenue. Je ferai un autre
23:04essayage avec le look complet.
23:06Honnêtement, pour l'instant,
23:08je ne suis pas tellement concentrée sur ça.
23:10Je suis vraiment concentrée.
23:12Je fais une semaine de training,
23:14d'entraînement,
23:16pour être
23:18le mieux possible.
23:20Au rythme décontracté.
23:22Il y a une très forte pression
23:24quand on démarre.
23:26C'est une bonne question sur les chaussures.
23:28Effectivement, nous faisons
23:30de la télé et je sais que
23:32ma mère, par exemple,
23:34j'ai toujours une remarque sur comment je suis habillée.
23:36Ce ne sera pas en basket.
23:38Ce ne sera pas en basket.
23:40Je voulais vous demander,
23:42puisque vous parlez de votre maman,
23:44quand vous partez en Ukraine ou en Israël,
23:46est-ce qu'on est tenté de dire
23:48adieu ou pas ?
23:50Bien sûr que non.
23:52Je ne lui dis pas adieu.
23:54Je lui dis au revoir.
23:56Nous, on vous dit bonjour et pas au revoir.
23:58On sera tous à 19h45,
24:00le lundi 15 juillet, devant M6.
24:02Devant, en effet,
24:04le 19h45.
24:06La victoire de la France, on espère.
24:08Cyril Stadler est notre invité
24:10à l'instant dans Sud Radio Média
24:12avec Gilles Gansman.
24:14Cyril Stadler, le sourire de l'été pour l'info.
24:16Elle va remplacer Xavier Demoulin
24:18pendant cinq semaines sur M6.
24:20On ne vous dit rien, mais on vous dit tout.
24:22Vous connaissez les règles,
24:24la superstition dans le métier.
24:26On est ravis de vous avoir accueillis.
24:28Les auditeurs de Sud Radio auront apprécié
24:30votre sourire qui passe à l'antenne.
24:32On se retrouve sur Sud Radio pour la suite
24:34de Sud Radio Média avec Gilles Gansman.