Nestor Burma - 1993 - Retour au Bercail

  • il y a 2 mois
DB - 10-07-2024
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00:00:00Musique d'ambiance
00:00:29...
00:00:59...
00:01:13Applaudissements
00:01:15...
00:01:22Bonsoir mes amis. Merci.
00:01:25...
00:01:54Musique d'ambiance
00:02:24De retour au bercail.
00:02:27Tu manques pas d'air.
00:02:28Qu'est-ce que tu veux ?
00:02:30Les clés de mon appartement.
00:02:32Pour celui qui est moins place.
00:02:34Tu me dégoûtais de moi.
00:02:38Je sais, tu me l'as déjà dit.
00:02:39Mes clés.
00:02:40...
00:02:55Tu vas le protéger longtemps comme ça ?
00:02:57C'est lui qui nous protège, t'es l'oblier.
00:02:59Eh, il s'est pas dérangé pour te tromper avec moi ?
00:03:02C'était pas gêné non plus.
00:03:04Il est un peu tard pour être jalouse de ta fille, tu crois pas ?
00:03:07Je ne suis pas jalouse.
00:03:08Jalouse, pire, aveugle et conne !
00:03:12Pas sensuel de ta vulgarité.
00:03:15Au bout d'un demi-heure,
00:03:16même s'il avait trompé que toi et moi.
00:03:19Seulement, il y a beaucoup plus grave.
00:03:24Telle mère, telle fille.
00:03:25Qui l'a faute.
00:03:27Bon, tu vas pas t'y mettre toi aussi.
00:03:29Si j'étais à votre place, maître,
00:03:30je mettrais plus les pieds ici.
00:03:33C'est à moi que tu dois se travailler, Maria.
00:03:35Mais n'oublie jamais.
00:03:37C'est bon ?
00:03:39Espèce de conne !
00:03:42Bravo, c'est comme ça qu'il faut traiter les mômes.
00:03:45Qu'est-ce que tu fais ici ?
00:03:47Je ne veux plus te voir ici, compris ?
00:03:50Je ne veux plus te voir !
00:03:58J'aurais sa peau.
00:03:59Agnès, t'es vache avec ta mère.
00:04:06Tiens.
00:04:08Planque ça au cas où.
00:04:17Fais attention !
00:04:33Allez, dépêche !
00:04:34Allez, allez !
00:04:36Allez, dépêche !
00:04:38Allez, allez !
00:04:39Je suis en train de faire des murs de la salle.
00:04:43Je dois aller chercher un autre ennemi.
00:04:47J'ai une planche de feu, donc je dois me débrouiller.
00:04:52Je ne peux pas me débrouiller.
00:04:56Je dois me débrouiller.
00:05:00Je ne peux pas me débrouiller.
00:05:04Je dois me débrouiller.
00:05:08Je dois me débrouiller.
00:05:38Je dois me débrouiller.
00:06:08Je dois me débrouiller.
00:06:38Je dois me débrouiller.
00:06:42Je dois me débrouiller.
00:06:46Je dois me débrouiller.
00:06:50Je dois me débrouiller.
00:06:54Je dois me débrouiller.
00:06:58Je dois me débrouiller.
00:07:02Je dois me débrouiller.
00:07:06Je dois me débrouiller.
00:07:36Je dois me débrouiller.
00:07:40Je dois me débrouiller.
00:07:44Je dois me débrouiller.
00:07:48Je dois me débrouiller.
00:07:52Je dois me débrouiller.
00:07:56Je dois me débrouiller.
00:08:00Je dois me débrouiller.
00:08:04Je dois me débrouiller.
00:08:08Je dois me débrouiller.
00:08:12Je dois me débrouiller.
00:08:16Je dois me débrouiller.
00:08:20Je dois me débrouiller.
00:08:24Je dois me débrouiller.
00:08:28Je dois me débrouiller.
00:08:32Je dois me débrouiller.
00:08:36Je dois me débrouiller.
00:08:40Je dois me débrouiller.
00:08:44Je dois me débrouiller.
00:08:48Je dois me débrouiller.
00:08:52Je dois me débrouiller.
00:08:56Je dois me débrouiller.
00:09:00Je dois me débrouiller.
00:09:04Je dois me débrouiller.
00:09:08Je dois me débrouiller.
00:09:12Je dois me débrouiller.
00:09:16Je dois me débrouiller.
00:09:20Je dois me débrouiller.
00:09:24Je dois me débrouiller.
00:09:28Je dois me débrouiller.
00:09:32Je dois me débrouiller.
00:09:36Je dois me débrouiller.
00:09:40Je dois me débrouiller.
00:09:44Je dois me débrouiller.
00:09:48Je dois me débrouiller.
00:09:52Je dois me débrouiller.
00:09:56Comment vous allez rentrer chez vous ?
00:09:58Chez moi ?
00:10:00Je ne sais plus vraiment où c'est.
00:10:02Comment ça ?
00:10:04Agnès et moi, on avait un studio, toutes les deux.
00:10:07C'est la première fois que j'avais un vrai logement.
00:10:10Et vous ne l'avez plus ?
00:10:12Si.
00:10:14Si, j'ai la clé. J'ai peur d'y entrer.
00:10:17Bon. Où est-ce que je vous dépose ?
00:10:56C'est là-bas.
00:10:58C'est là-bas.
00:11:22Depuis l'invention de la poudre, il n'y a plus d'hommes courageux.
00:11:29Bien.
00:11:32On peut passer aussi.
00:11:46Aide internationale aux réfugiés.
00:11:49Un jour, je serais faux.
00:11:51Pour l'heure, une chambre splendide m'attendait
00:11:55Ah non, pas la vingt-sept. Donnez-moi la vingt-huit. Je sais ce que vous allez me dire, je ne connais
00:12:03pas cette chambre, mais si, je connais la vingt-huit depuis vingt ans. Elle bonne toujours
00:12:06sur le lac. Donnez-moi la vingt-huit. Merci.
00:12:25J'étais sûr de retrouver la chambre dans l'état où je l'avais quittée. Même décoration
00:12:41néo-vénitienne, même scène alpestre au plafond, jusqu'à la naïa d'un stuc n'avait
00:12:47pas bougé d'un centimètre. Les roses, même un peu fanées, sont toujours plus fraîches
00:13:13au matin. Rendez-vous au petit-déjeuner, Laura.
00:13:33Laura. Inspecteur Berger. Tu peux entrer ?
00:13:49On avait le droit. Lui, c'est qui, lui ? Monsieur Burma, nous avons reçu un appel anonyme
00:14:01de vos accusants de passer de la cocaïne en Suisse. De la cocaïne ? Nous allons procéder
00:14:07à une fouille de vos affaires. Procédez. Vous avez peur des mauvaises rencontres ? La
00:14:14preuve. Voilà. Vous voulez peut-être prendre quelque chose ? Paraison d'autre voyage
00:14:38une cure de jouvence. Vous avez des cliniques fantastiques, ici, en Suisse. Oh, c'est ma
00:14:46voiture, là-bas. Vous m'emmenez à un autre centre de contrôle, M. Burma ? Si vous faites
00:14:54évidence comme vous faites le ménage, j'ai du souci à me faire.
00:15:09S'envoyer quelqu'un à la 28. Il y a tout ce qu'il faut, mais c'est mal rangé.
00:15:27Il me la fout la poêle, ces cons-là. Regardez ça. Je soupçonne quelqu'un de vous en vouloir,
00:15:46M. Burma. Oui, vous. Vous êtes complètement maniaque. Vous n'avez pas intérêt à me
00:15:50faire un mouton. Je fais mon travail. J'ai l'impression d'assister à une leçon d'anatomie.
00:15:57Merde. Faudrait qu'il ait monté les réveils, moi, dans ce pays.
00:16:09Je ne roule pas la coke. Je prends de l'essence, de l'ordinaire.
00:16:15Qu'est-ce qui se passe, Berger ? Vous le voyez bien, inspecteur.
00:16:21Ce sont la voiture du trafiquant. Enfin, les suspects. Il y a erreur sur les personnes.
00:16:25Je vais m'en vouloir entendre dire. Inspecteur Wilfrid, désolé, mais rassurez-vous,
00:16:32tout est propre en ordre. Vous pouvez traduire ? Vous êtes libre.
00:16:38Mais à qui ?
00:16:51Nestor !
00:16:57Nestor, enfin ! Pardonne-moi pour hier.
00:17:01Ah non, je ne te pardonne pas. Pas une lettre en vingt ans.
00:17:09Tu n'as pas changé. Moi non plus. Pas une rose fanée.
00:17:15Tu as eu mon mot. Tu sais encore jouer sur les mots.
00:17:19Je t'ai attendu impatiemment. Enfin, pour le petit-déjeuner.
00:17:31Tu as vu l'inspecteur Wilfrid ? Tu le connais ?
00:17:34Oui. C'est lui qui enquête sur le maire Tourbaniès. Il va me faire un culpé.
00:17:41À part toi et Maria, qui savait que je venais à Lugano ?
00:17:44Personne. Tu es sûre ?
00:17:48Oui.
00:17:52Alors, qui m'a balancé aux flics ?
00:17:59Oh non ! Pas le ménage !
00:18:02Allez, je vous achète votre aspirateur et vous le gardez.
00:18:07Pas de boule, c'est pour la chez soi.
00:18:10C'est le décor de l'ordre du plus mauvais. Merci.
00:18:14Tenez.
00:18:16J'ai quelque chose pour toi aussi.
00:18:19Qu'est-ce que c'est ?
00:18:21Il n'y a pas de choix.
00:18:23Elles sont magnifiques.
00:18:25Merci.
00:18:44Agnès avait 19 ans, n'est-ce pas ?
00:18:49Elle était ma fille unique.
00:18:55Je l'ai tuée avec mon arme, qui a disparu.
00:18:59Mais tu le sais bien, je te l'écris dans ma lettre.
00:19:02Le lac en décembre, 3 balles de 22, on lui a laissé aucune chance.
00:19:07Depuis, moi, je suis convoquée tous les deux jours
00:19:10pour un détail, un récoupement, quelque chose.
00:19:15Ils veulent ma peau.
00:19:20Je les comprends.
00:19:24C'est la fille dont tu m'as parlé dans ta lettre, qui c'est ?
00:19:29C'était la main d'Agnès.
00:19:32Et mon avocat.
00:19:37Où tu vas ?
00:19:39Je vais jeter un oeil dans la chambre que tu m'as réservée.
00:19:44C'est pour nostalgie qu'il t'y a choisi, la 28 ?
00:19:47Intuition.
00:19:48Quelle intuition ?
00:19:49Celle que je vais vérifier.
00:19:53J'en reviens toujours.
00:19:55J'attendrai pas 20 ans.
00:20:07Ne dérangez pas.
00:20:18Le bar était fermé.
00:20:21Si j'étais pas arrivé avant la police, vous t'en preniez pour 20 ans.
00:20:32Je sais que la Suisse lave plus lent, mais ça, c'est pas de la lessive.
00:20:38Je vous parle, Kasparov.
00:20:41Monsieur Fouetter.
00:20:43Monsieur Durand.
00:20:45Vous êtes...
00:20:46Le trafiquant de cocaïne, selon Berger.
00:20:48D'ailleurs, c'est pas totalement faux.
00:20:50C'est cette histoire de bavure.
00:20:52Dites-moi, il fait des conneries, votre Berger.
00:20:58Vous êtes en Suisse pour quoi, au juste, monsieur Burma ?
00:21:02Pour aider madame Angélie.
00:21:04Elle a besoin d'aide, en effet. Surtout celle d'un bon psychiatre.
00:21:07Vous insinuez qu'elle est folle ?
00:21:09Elle a effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
00:21:12Alors folle, déséquilibrée, schizophrène...
00:21:15Peu importe le mot.
00:21:18Encore que le mot juste soit infanticide.
00:21:22Vous croyez qu'elle a tué sa fille ?
00:21:24Sans l'intervention de son avocat,
00:21:26maître d'Orville, elle serait en prison, et depuis dix ans.
00:21:29Dix ans ?
00:21:31En 1983, son mari est mort dans un accident plutôt suspect.
00:21:34Pourquoi suspect ?
00:21:36Un pilote de course qui rate un virage et qui se noie dans le lac.
00:21:39Vous trouvez ça normal ?
00:21:41La portée de tout le monde doit rater un virage.
00:21:43La plus forte raison, un pilote de course.
00:21:45Merci, monsieur Burma.
00:21:48Si vous tombez sur une nouvelle cargaison, n'hésitez pas à nous appeler.
00:21:56Bon, si on revenait à Laura.
00:21:58Mais nous ne l'avons jamais quittée.
00:22:00Comment vous pouvez la charger à ce point ?
00:22:02Vous n'avez même pas retrouvé l'arme du crime.
00:22:04C'est vrai, mais Mme Angélie s'entraînait dans un club de tir avec son mame de long rifle.
00:22:09Et on sait que c'est par cette arme, parfaitement répertoriée, qu'Agnès a été assassinée.
00:22:13Vous la voyez tirer sur sa fille ?
00:22:15On a une grande tradition, voyez Guillaume Tell.
00:22:17Tirer bien sur son fils.
00:22:19Vous raisonnez comme une pomme.
00:22:23Échec et même !
00:22:27Monsieur Burma !
00:22:32Guilford est un inspecteur très brillant.
00:22:37Oui, il est brillant comme son train de vie.
00:22:39Comme il roule en Porsche, vous devriez rouler en Rolls, vous.
00:22:43Non, à bicyclette, ça me fait une belle jambe.
00:22:47Aussi brillant soit-il, Wilfrid, il me semble qu'il piétine.
00:22:50À pieds joints sur Laura, j'ai cru remarquer.
00:22:54Il la croit coupable.
00:22:55Et vous, votre conviction, c'est quoi ?
00:23:06Vous voulez une cuisse ?
00:23:07Non, merci.
00:23:09J'ai un dossier.
00:23:13Un dossier ?
00:23:23En principe, vous n'y êtes pas autorisé.
00:23:25Mais c'est une bonne raison.
00:23:29La mort a été causée par une balle de 22 longs rifles.
00:23:33Dans l'omoplate gauche.
00:23:35Perforation probable du poumon.
00:23:38Une autre balle dans la moelle épinière.
00:23:41Continuez, c'est encore plus intéressant.
00:23:43On a noté la présence de nombreuses aiguilles de sapin dans la chevure de la victime.
00:23:47Ah, vous avez remarqué ça ?
00:23:50Il y a peut-être des sapins au fond du lac.
00:23:53Je ne sais pas, je n'ai pas vérifié.
00:23:55Je déteste l'apnée juvénile.
00:23:57Je n'ai plus l'âge.
00:24:01La moto, vous l'avez retrouvée ?
00:24:04Non.
00:24:05Vous l'avez cherchée, quand même.
00:24:07Moi, les motos, alors.
00:24:08C'est le vélo, vous.
00:24:09C'est mieux que cet autobus, j'ai toujours ma place assise.
00:24:13D'après le dossier,
00:24:15la victime n'avait pas d'eau dans les poumons.
00:24:18Et vous en concluez ?
00:24:20La mécanièce a été tuée très loin de l'endroit où elle a repêché.
00:24:23Le lac, c'est une façon de...
00:24:25Noyer le poisson ?
00:24:27Exactement.
00:24:39C'est bon.
00:24:42Il y a quelqu'un ?
00:25:09Marie-Anne ?
00:25:12Tu m'as fait peur.
00:25:16Mon Dieu.
00:25:18Je ne sais pas venir ici depuis...
00:25:22Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
00:25:24C'est ça que tu cherches ?
00:25:30Marie, tu entrais ?
00:25:32Comme tout le monde, par la porte.
00:25:34Maria m'avait donné la clé.
00:25:36Tu ne m'as pas répondu.
00:25:38C'est ça que tu cherches ?
00:25:41Je m'en fiche de ces photos.
00:25:43C'est Maria que je cherche.
00:25:45Elle n'est pas venue au Bercail ce matin.
00:25:47Tu me caches la moitié de la vérité
00:25:49pour ne pas pouvoir t'aider
00:25:51pour découvrir le meurtrier d'Agnès ?
00:25:53Je ne te cache rien.
00:25:55Si.
00:25:57Tu étais la maîtresse de Dorville.
00:26:02Était, oui.
00:26:04C'est le mot juste.
00:26:06Il y a longtemps, très longtemps.
00:26:0820 ans.
00:26:10Pourquoi tu dis ça ?
00:26:14Porte la robe que je t'ai offerte.
00:26:18Pas très agréable de découvrir
00:26:20que la femme qu'on habille
00:26:22est un autre qui la déshabille.
00:26:26Ces studios,
00:26:28c'est tout ce que me reste de la vie d'Agnès.
00:26:32Je ne peux plus.
00:26:34Bon, ensuite.
00:26:37Ensuite,
00:26:39j'ai opposé Jean-Charles.
00:26:41Le pilote ?
00:26:43Oui.
00:26:45Il est mort noyé une semaine après le mariage.
00:26:47C'est Dorville qui a réglé
00:26:49la suspection, le Bercail, tout.
00:26:51En fait,
00:26:53j'étais incapable de réagir.
00:26:55Les chocs.
00:26:57Et après ce choc,
00:26:59le chèque de Dorville a été bienvenu.
00:27:01Il est très chic, ce Dorville.
00:27:03Comment tu peux dire une chose pareille ?
00:27:06Par déception.
00:27:08En amour, je préfère les ducs
00:27:10que les trios.
00:27:12Tu ne comprendras jamais rien à rien.
00:27:14J'aurais pu être
00:27:16la femme de ta vie, n'est-ce pas ?
00:27:18Si tu l'avais voulue.
00:27:20Mais tu aimais tellement Paris.
00:27:24À Paris, aujourd'hui,
00:27:26on y meurt moins qu'à Lugano.
00:27:32Finalement, t'as raison.
00:27:34C'était impossible pour nous
00:27:36de jouer en duo.
00:27:38Et tu sais pourquoi ?
00:27:40C'est toujours un solo
00:27:42qui te joue.
00:27:48Laura s'était dérobée une fois de plus.
00:27:50Ne me restait qu'une seule piste.
00:27:52Amie d'Agnès.
00:27:54Maria.
00:27:56Si on prolongeait tous les deux
00:27:58notre discussion là où elle s'est arrêtée, hein ?
00:28:04C'est pas possible.
00:28:34...
00:28:53On s'éclate.
00:28:55Et puisque nous sommes tous là maintenant,
00:29:08remercions le Seigneur en élevant nos voies vers Lui.
00:29:12Alléluia, Amen, Amen, Alléluia, Amen.
00:29:21Amen, Amen, Amen, Alléluia, Amen.
00:29:51Vous êtes M. Rabindranath Vivekananda ?
00:30:00Je suis Nestor Burmage. Je cherche une certaine Maria.
00:30:05Quelle merveille.
00:30:07Quelle merveille.
00:30:09M. Burmage.
00:30:14Laura m'a beaucoup parlé de vous. Je suis Edmond d'Orville.
00:30:17Moi aussi. Je ne m'attendais pas à vous voir ici.
00:30:20Elle ne vous a pas tout dit ? Vous ne saviez pas que je travaillais là-hier ?
00:30:24Non, je cherche Maria. Vous ne savez pas où elle est ?
00:30:27Alors cette heure-ci, sûrement au Belkaï.
00:30:31Non.
00:30:40Tout le monde soupçonne Laura.
00:30:42Elle n'a pas tué Agnès.
00:30:44Je sais.
00:30:46Mais vous, comment êtes-vous aussi sûr ?
00:30:50Laura n'a pas dû bénir votre union avec Agnès.
00:30:55C'est vrai.
00:30:57Laura a très mal supporté cette liaison.
00:31:03Mais de là à tuer sa propre fille, à sa place, c'est moi que j'aurais tué.
00:31:09Si je la croyais coupable, pensez-vous que je la défendrais à ce moment-là ?
00:31:13Les femmes fatales ont de ces charmes, quelques fois.
00:31:17Si je comprends bien, vous la soupçonnez, vous aussi ?
00:31:19Vous me comprenez mal. C'est vous que je soupçonne.
00:31:25Entre vous et Agnès, est-ce que ça allait aussi bien que ça ?
00:31:29Nous aimions, M. Burma.
00:31:33Malgré la différence d'âge, nous formions un couple très uni.
00:31:38Jamais de dispute, rien.
00:31:41Nous allons même nous marier.
00:31:49Monsieur, on voulait absolument vous remercier pour les logements.
00:31:53On n'oubliera jamais tout ce que vous avez fait pour nous.
00:31:56Cet homme est en sang. Il a trouvé une école pour nos enfants, de travail.
00:31:59Je suis là pour ça.
00:32:02Mais dis-moi, mais c'est magnifique, ça.
00:32:05Et tu crois que je peux me permettre d'avoir deux Mercedes ?
00:32:08Regarde, c'est tout ce qu'il me reste.
00:32:10Cadeau ?
00:32:11Cadeau, en tout cas. C'est un cadeau.
00:32:14Vous êtes si occupé. Vous avez tellement d'immigrés à aider.
00:32:25Vous vous occupez de beaucoup de gens, comme ça ?
00:32:27C'est le but de l'A.I.R.
00:32:31Aide immédiate aux réfugiés.
00:32:33Association purement caritative dont je m'occupe, bien sûr, bénévolement.
00:32:38Tous ces gens sont des demandeurs d'asile en attente d'un permis de séjour.
00:32:43J'essaie d'accélérer la procédure administrative qui dure parfois...
00:32:49des années.
00:32:51Où est Maria ?
00:32:53Mais pourquoi tenez-vous tellement à la voir ?
00:32:55C'était la mise à nièce.
00:32:57C'est vrai.
00:32:59Parce qu'elle n'est pas au Bercail.
00:33:01Elle est peut-être dans un immeuble squatté par les Yougoslaves.
00:33:05J'avais le pressentiment que l'hiver, cette année-là, à Lugano, serait très chaud.
00:33:19Maria ! Maria ! Ne sautez pas !
00:33:23Ne sautez pas !
00:33:29Maria !
00:33:30Maria !
00:33:33Maria !
00:33:57Maria !
00:34:00J'avais déjà eu des femmes brûlantes dans mes voirs, mais dans une scène aussi torride,
00:34:13jamais.
00:34:15C'est pas un lieu ?
00:34:22Mordure ! Espèce de fachos !
00:34:27Tu m'en sortiras pas comme ça, Dumont !
00:34:35Vous m'avez envolé, celui-là.
00:34:38Regardez.
00:34:45Y a pas de pompiers, y a pas de flics, ici.
00:34:48On va vraiment que vous débarquiez. La police, elle s'en fout.
00:34:52C'est le troisième foyer d'immigrés incendié depuis le début du mois.
00:34:55Et si on l'avait incendié simplement parce que vous y étiez ?
00:35:02Est-ce que vous savez qui a tué Agnès ?
00:35:05Vous le savez, Maria ?
00:35:10En vous taisant, c'est pas vous que vous protégez.
00:35:12C'est l'ordure qui a flingué Agnès.
00:35:15Il vous rattrapera pas une troisième fois ?
00:35:17Une troisième fois ?
00:35:19Oui. Je vous ai sauvé la vie deux fois, vous vous rappelez pas ?
00:35:43Allô, Hélène ? Je vous réveille.
00:35:46J'ai besoin de vous.
00:35:48C'est bien la première fois que vous me dites ça.
00:35:51J'ai seulement besoin d'un nouveau costume.
00:35:55Rendez-vous demain matin, à Loubano.
00:35:58N'oubliez pas la cravate.
00:36:02Je reviens du casino.
00:36:04Je vais te chercher.
00:36:06Dernier jour, je reviens.
00:36:11Je viens de te chercher.
00:36:17Je vais te chercher.
00:36:22Non.
00:36:24Je vais te chercher.
00:36:26Non.
00:36:28Je vais te chercher.
00:36:32Non.
00:36:35Est-ce que tu viens comme ça ? J'ai vu Maria, l'affaire est contre elle.
00:36:56Pas raison pour ne pas venir travailler. Moi aussi, tout le monde m'en veut. Tiens,
00:37:04il faut que je sache que Wilfried veut fermer le barcail. Pourtant, ça n'a jamais aussi
00:37:09bien marché. Les gens sont dégueulasses. Ils espèrent de me voir sortir des scènes
00:37:16entre deux flics. Tu n'as pas tout dit, Nora. Qu'est-ce que tu
00:37:24dis, nu ? Tu ne veux pas me réparer d'Edorville ? Maria sait qui a tué ta fille.
00:37:32Qui ? Qui a tué Agnès ? J'ai eu peur de me le dire. Moi aussi, j'ai peur.
00:37:40De quoi ? J'ai peur qu'on m'empêche de parler par
00:37:46tous les moyens. Où est-elle ? Partie enfumée. Enfin, elle a failli,
00:37:53comme mon costume. Qu'est-ce qu'un rapport entre la mort de ta fille et le racket de ton
00:37:59restaurant ? Le racket ?
00:38:02Je te trouve plutôt discrète sur ce sujet. Ça vaut les fils qu'il faut toujours payer.
00:38:10Mais la mort d'Agnès, c'est trop. Parfois, quand je me regarde dans les miroirs,
00:38:24je me dis qu'ils ont tous raison. J'ai dû tuer ma fille dans un moment d'amnésie,
00:38:29non ? De démence. Je ne sais plus.
00:38:33Tu te rappelles ? Je vais dormir. Oui, je voudrais dormir longtemps.
00:39:00Nouvelle révélation sur l'assassinat d'Agnès Angéli.
00:39:29L'air de Lugano ne semble pas vous réussir. Vous ne savez pas à quel point.
00:39:37Pourtant, c'est magnifique. C'est vrai. A première vue, la Suisse est
00:39:44un pays de rêve, avec des lacs, des montagnes, des amants bucoliques qui rament l'été
00:39:49en récitant du Stendhal, des fleurs à tous les balcons.
00:39:52Je ne vous avais pas si romantique, Nestor. Ennui, Hélène, c'est qu'on s'aperçoit
00:39:57bien vite que ce paradis fiscal est un enfer. L'hiver, on se chauffe en brûlant de l'émigré
00:40:04et dans ce lac, on pêche les cadavres comme des truites.
00:40:06Moi, en 24 heures, on m'a pris pour un trafiquant de drogue, j'ai été agressé par un yougoslave,
00:40:14j'ai brûlé vif et failli être écrasé. C'est à ce moment-là que je me suis dit
00:40:20que j'avais besoin d'un costume neuf. Et bien sûr, pas une seconde vous n'avez
00:40:24songé à quitter ce pays de cauchemars. Non.
00:40:28Car une femme de rêve vous y retient. Vous êtes très intuitive, Hélène, j'ai
00:40:34un petit jeu à vous proposer. Venez, voilà la victime, la mère de la victime,
00:40:45l'amant de la victime, l'ami de la victime. Et vous avez celle de l'assassin ?
00:40:51Ah non, j'avais pas assez de pellicules pour photographier tout l'Oueno.
00:40:54Et celui-là, c'est qui ? Un journaliste néo-nazi, c'est lui qui persécute
00:41:01Laura. D'ailleurs, vous allez le rencontrer, je suis sûr que vous lui plairez beaucoup.
00:41:22On n'entre pas comme ça chez les gens. Qui êtes-vous ?
00:41:25Je m'appelle Greta Schmidt, je viens exprès de Rocheteau pour vous voir.
00:41:30Vraiment ? Disons que j'admire beaucoup votre style.
00:41:36Qu'est-ce que vous voulez, Frau Schmidt ? Je représente une importante compagnie immobilière.
00:41:46Un de ces immeubles de Lugano est habité par ces gens. Nous vous proposons de libérer
00:41:54l'immeuble, celui du père Kaye. Je vois que vous savez lire entre les lignes.
00:41:59Je suis le seul à Lugano à savoir que madame Angélique est coupable. C'est même une
00:42:07dangereuse déséquilibrée, hystérique et mythomane. Combien ?
00:42:12250 000 francs. Suisse, bien sûr.
00:42:16On paie d'avance. Donnez-moi quelques heures.
00:42:20Où puis-je vous joindre ? À l'hôtel Splendid.
00:42:23Je vous appelle dans deux heures.
00:42:26Cette fille n'est pas des nôtres, elle est aussi allemande que moi je suis turc.
00:42:44Elle a aussi parlé du père Kaye. Oui, le père Kaye.
00:42:51Si vous voulez mon avis, c'est Laurent Angélique qui l'envoie.
00:42:58On doit sauver aujourd'hui. Oh, l'heure et le lieu du rendez-vous ne sont pas encore
00:43:05fixés. J'attends vos instructions.
00:43:09Je l'ai vu votre néonazi. Il est persuadé que Laurent Angélique a tué sa fille. Il
00:43:18est même prêt à mettre le feu au père Kaye contre 250 000 francs suisse.
00:43:22C'est cher le bidon d'essence. Il m'attend avec l'argent à 14h dans un restaurant
00:43:26au sommet du mont Évray. Nestor, ce rendez-vous sent le piège.
00:43:31Bon, j'irai à votre place.
00:43:48Laura, Laura, Laura, Laura, Laura, Laura, Laura, Laura, Laura, Laura, Laura, Laura, Laura,
00:44:18Arrêtez ! Monsieur ! Arrêtez ça ! Arrêtez ! Arrêtez-le !
00:44:25Arrêtez votre truc ! Ce n'était pas une hallucination. C'était
00:44:32bien Laura et pas moi qui était avec Dumont. Venait-elle de me croiser ou de me doubler ?
00:44:37Qu'est-ce qui se passe ? Il est en panne ?
00:44:46Non, monsieur, il y a un ordre. C'est tout bloqué en bas.
00:44:49Faites-moi descendre. Non, c'est pas possible.
00:45:07Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non
00:45:37On vous voit partout.
00:46:02Vous aussi.
00:46:03C'est petit, Lugano.
00:46:04Faites-vous là exactement.
00:46:05Tourisme.
00:46:06La vue est imprenable, non ? Tous ces citoyens au-dessus de tout soupçon qui vaquent à
00:46:07leurs occupations.
00:46:08C'est touchant.
00:46:09Dumont est assassiné.
00:46:10Si vous cherchez l'arme du crime, elle est dans ma voiture.
00:46:11C'est comme ça que je me suis retrouvé en garde à vue.
00:46:12Ce qui en Suisse s'appelle mise au secret.
00:46:13Comme dans la guerre.
00:46:14Mais c'est pas la guerre.
00:46:15C'est la guerre.
00:46:16C'est la guerre.
00:46:17C'est la guerre.
00:46:18C'est la guerre.
00:46:19C'est la guerre.
00:46:20C'est la guerre.
00:46:21C'est la guerre.
00:46:22C'est la guerre.
00:46:23C'est la guerre.
00:46:24C'est la guerre.
00:46:25C'est la guerre.
00:46:27C'est comme ça que je me suis retrouvé en garde à vue.
00:46:30Ce qui en Suisse s'appelle mise au secret.
00:46:33Comme dans les romans de KPDP.
00:46:37Qu'est-ce que vous avez vu au juste ?
00:46:39Rien.
00:46:40À part votre inspecteur débile qui n'arrête pas de m'arrêter.
00:46:43Hier, il me soupçonnait d'être un trafiquant de drogue.
00:46:46Aujourd'hui, d'assassinat.
00:46:48Personne ne vous soupçonne de meurtre, monsieur Durma.
00:46:51Mais vous êtes le témoin numéro un.
00:46:57Vous allez sûrement nous dire comment il a été tué.
00:47:01Trois balles de vannes de long rifle.
00:47:04Comme celles qui ont tué Agnès.
00:47:07Vous avez vu quelqu'un de suspect ?
00:47:09J'ai déjà répondu à votre question.
00:47:11Quand je tue quelqu'un, je ne prends pas le risque d'utiliser du vanne de long rifle.
00:47:19Qu'est-ce que c'est, cette histoire idiote ?
00:47:23Chaque meurtre commis à Lugano, c'est moi ?
00:47:26Mais vous avez quoi contre moi ?
00:47:28On était bien au restaurant du Montebret cet après-midi.
00:47:40Je te jure que ce n'est pas moi.
00:47:43Ce sont eux.
00:47:45Ils m'accusent de tout.
00:47:47Sans preuve.
00:47:51Celui-là, c'est moi, c'est Ménotte.
00:47:53Calmez-vous.
00:47:54Dites-nous plutôt ce que vous faisiez là-bas.
00:47:59C'est Dorville qui m'avait donné un rendez-vous au restaurant.
00:48:03Dorville ? Tiens, tiens.
00:48:05Oui.
00:48:06On devait déjeuner ensemble.
00:48:08Je l'ai attendu jusqu'à deux heures, après je suis partie.
00:48:13Et maintenant, lèvez-moi ce truc ridicule.
00:48:16Je voudrais bien, madame Angélique.
00:48:18Il y a un ennui, c'est que vous aviez toutes les raisons de tuer Dumont.
00:48:25C'est moi qui l'ai tué.
00:48:33J'ai confié l'enquête à votre inspecteur.
00:48:36Preuve à l'appui.
00:48:38Il vous dira qu'il est mort noyé dans le lac de Lugano.
00:48:41Tout le monde le croira.
00:48:46C'est moi qui l'ai tué.
00:48:48Il vous dira qu'il est mort noyé dans le lac de Lugano.
00:48:51Tout le monde le croira.
00:48:57Bon, alors on y va ?
00:49:19Pourquoi t'es-tu accusée ?
00:49:21Pour te sortir de là.
00:49:23Tu crois que c'est moi, hein ?
00:49:25Je t'ai vue dans le funiculaire.
00:49:27Alors toi aussi ?
00:49:30Je te jure que ce n'est pas moi.
00:49:32Tu me crois ?
00:49:33Eh oui, je te crois.
00:49:34Dis-moi, tu me crois !
00:49:36Eh oui, je te crois.
00:49:49Par expérience,
00:49:51je savais que rien ne ressemble plus à un innocent qu'à un coupable.
00:49:55Et que même les assassins peuvent avoir des visages d'anges.
00:49:59La question, maintenant,
00:50:01c'était de comprendre pourquoi Laura avait tué Dumont.
00:50:05J'en étais là.
00:50:07J'en étais là.
00:50:09J'en étais là.
00:50:11J'en étais là.
00:50:13J'en étais là.
00:50:15J'en étais là.
00:50:17J'en étais là.
00:50:24Je veux sortir !
00:50:29Vous voulez un café ?
00:50:31Une cigarette ?
00:50:32Ou une couverture de plus ?
00:50:34Non !
00:50:35C'est mon avocat que je veux.
00:50:37Vous l'avez appelé, oui ou merde ?
00:50:39Mais il n'est pas chez lui, je vous l'ai déjà dit.
00:50:41Cherchez à son bureau, il y est sûrement.
00:50:43Hé !
00:50:47La cigarette.
00:50:49Je la veux bien.
00:51:02Merci.
00:51:14Je vous répète, Mme Angélique avait une très bonne raison
00:51:17de se trouver hier après-midi sur le lieu du crime.
00:51:19C'est moi qui lui avais donné rendez-vous.
00:51:22Nous devions déjeuner ensemble, mais j'ai été retenu à l'aïr.
00:51:25Je trouverai tôt ou tard qu'elle a tué Dumont.
00:51:27Non, mais pour l'instant, je l'avais fait,
00:51:29et je l'ai fait.
00:51:31Je l'ai fait.
00:51:33Je l'ai fait.
00:51:35Je l'ai fait.
00:51:37Je l'ai fait.
00:51:39Je l'ai fait.
00:51:41Non, mais pour l'instant, mon cher Wilfried,
00:51:43vous n'avez que des présomptions et aucune preuve.
00:51:46M. Dorville a raison.
00:51:48Quant aux bavures de route BRG, je commence à en avoir jusque là.
00:51:51Comment ? Quelles bavures ?
00:51:53Détention parfaitement illégale.
00:51:55Parfait.
00:51:57Il est là, en fait.
00:51:59J'étais désespérée.
00:52:02Laura, tu sais bien que je suis toujours là quand tu as besoin de moi.
00:52:08Ça va ?
00:52:09Ils t'ont bien traité ?
00:52:11Comme un criminel.
00:52:14Tout libre.
00:52:16Il ne t'arrivera plus rien, je te le jure.
00:52:22Votre portefeuille.
00:52:24Quelques photos, votre argent.
00:52:26Vos clés.
00:52:29Regardez la monnaie.
00:52:31Trop gentil.
00:52:32Et votre pistolet.
00:52:33Voyez, c'est pas un vanne de long, Wilfried.
00:52:36Vous voulez connaître mon intime conviction ?
00:52:38Tout ce qui vous est intime ne m'intéresse pas.
00:52:42Mme Angélie a menti hier, comme elle ment depuis des années.
00:52:46Vous voulez savoir pourquoi ?
00:52:50Pour couvrir Dorville.
00:52:52C'est lui le coupable, maintenant. C'est nouveau.
00:52:55Une femme qui ment pour protéger son amant.
00:52:57Ça, c'est pas nouveau.
00:53:08C'est de l'histoire ancienne.
00:53:10Leur relation n'a jamais cessé.
00:53:12Vous savez, dans une petite ville comme Lugano, un policier est au courant de tout.
00:53:15Vous vous voulez en venir ?
00:53:17Dorville a prétendu qu'il était à la fondation d'aide aux réfugiés, hier après-midi.
00:53:21Au moment du meurtre ?
00:53:23J'ai vérifié.
00:53:25Il n'y était pas.
00:53:39Je suis sûr que c'est avec moi que tu veux partir.
00:53:41Tu ne vas quand même pas être très jaloux de mon avocat.
00:53:51Tu aurais pu au moins lui dire non.
00:53:53C'est pas possible.
00:53:55C'est pas possible.
00:53:57C'est pas possible.
00:53:59C'est pas possible.
00:54:01C'est pas possible.
00:54:03C'est pas possible.
00:54:05C'est pas possible.
00:54:07Tu aurais pu au moins lui dire merci.
00:54:09Ce ne sont pas des mots que je sais dire, ça.
00:54:11Merci et pardon.
00:54:13Je t'aime.
00:54:15Ça non plus.
00:54:17Tu n'as jamais su le dire.
00:54:19Sinon, je serais resté avec toi.
00:54:24J'ai eu peur de m'attacher.
00:54:26Tu vois, aujourd'hui encore, je n'ai pas de ceinture.
00:54:30Est-ce que...
00:54:32si Agnès avait été de toi, tu m'aurais quitté quand même ?
00:54:36Je serais débrouillé pour qu'elle ne meure pas avant moi.
00:54:41Je voudrais te demander quelque chose.
00:54:46Quoi ?
00:54:50Rien.
00:54:52Je t'en prie.
00:54:54Avec ton sacré sang-froid, dis-moi ce que tu as envie de me demander.
00:55:06Oui, j'étais avec Dumont dans la funiculaire.
00:55:10Oui, je me suis engueulée avec lui.
00:55:13Oui, Dorvil a menti pour me couvrir.
00:55:17Et oui, Dorvil m'a encore tirée d'affaire.
00:55:21Il est parfait, cet homme-là.
00:55:23Il est parfait.
00:55:25Et tu fais quoi ?
00:55:27Abattre Dumont à coups de pistolet ?
00:55:30C'est pas possible.
00:55:32Tu fais quoi ? Abattre Dumont à coups de pistolet ?
00:55:36Non.
00:55:39Mais tu appartiens à un club de tir.
00:55:44Tu aurais dit oui sur le même temps.
00:55:48Bien.
00:55:50Si tu veux savoir...
00:55:53Tu vois, je te dis tout.
00:55:55Mon mari avait un 20 DLR, c'est vrai.
00:55:59Je fais mouche à 50 mètres.
00:56:01Je peux tuer tout ce que je veux.
00:56:04Un journaliste véreux, mon amant, ma fille...
00:56:10Et même toi.
00:56:20Tiens, il est chargé.
00:56:23Je vise où ?
00:56:27Si tu veux pas me rater...
00:56:29La première fois, tu tires dans le maxillaire.
00:56:32La seconde balle, tu la tires dans l'omoplate gauche.
00:56:35La troisième, dans la moelle épinière.
00:56:38Et après, avec ton ami l'avocat...
00:56:41Faut que je t'aie mon corps dans le lac de Lugano.
00:56:44Là, tu me rates pas.
00:56:46C'est pas possible.
00:56:48Feu !
00:57:19Pour le petit, je vous enverrai un chèque demain.
00:57:35Oh ! M. Didique à l'honneur.
00:57:38Mais ça n'est pas le jour de chorale, aujourd'hui.
00:57:41Vous connaissez Maria ?
00:57:43Alors, où elle est ?
00:57:46Voilà plusieurs jours que je ne l'ai pas vue, M. Vive Cananda.
00:57:50Je m'appelle pas Vive Cananda, je suis détective privé.
00:57:53Oh, comme c'est dommage. Vous chantiez si bien.
00:57:56Vous allez voir comme être chanteur, je suis pas si mal non plus.
00:57:59Où est Maria ?
00:58:01C'est une obsession.
00:58:03J'ai une tête d'obsédé. Vous voulez savoir ?
00:58:05C'est une morte en sursis.
00:58:07J'ai dit en sursis.
00:58:09Trouvez-moi Maria !
00:58:12M. Vive Cananda.
00:58:17Vous avez une si jolie voix.
00:58:19C'est aussi un bel instrument. Vous voulez que je vous joue un requiem ?
00:58:28Et là, qu'est-ce qu'il y a ?
00:58:31Qu'est-ce que c'est que ça ? Un abri anti-atomique ?
00:58:34Non, il n'y a pas de Suisses ici.
00:58:37Que des réfugiés, des étrangers.
00:58:40Tous attendent de régulariser leur situation.
00:58:43Comme ça peut prendre des années, ils travaillent en clandestin.
00:58:46Les autorités suisses sont au courant.
00:58:48Elles ferment les yeux, ça les arrange.
00:58:51Hein, mais...
00:58:53C'est quoi, un abri anti-atomique ?
00:58:57La Suisse profonde était d'une richesse humaine insoupçonnée.
00:59:01Moi, à leur place, j'aurais tout fait pour être expulsé.
00:59:04Même sans avoir une tête de Turc.
00:59:09Tu sais où est Maria, toi ?
00:59:11Non.
00:59:12Et toi ?
00:59:13Non.
00:59:14Toi non plus ?
00:59:15Non.
00:59:16Tu sais où est Maria, toi ?
00:59:18Non.
00:59:19Et toi ?
00:59:20Non.
00:59:21Toi non plus ?
00:59:23Non.
00:59:24Et toi non plus ?
00:59:26Non.
00:59:27Ben, voilà. Il n'y a pas de Maria.
00:59:35Comment on vous paye pour vous taire ?
00:59:37Comment ?
00:59:38Vous êtes bien le directeur de 5 étoiles.
00:59:40Je dirige une oeuvre humanitaire subventionnée par l'administration fédérale
00:59:45et payée une seconde fois par vos clients
00:59:47et une troisième fois par le racket sur le dos des mêmes clients.
00:59:50Alors, vu le prix et le confort de l'hôtel, j'aimerais bien savoir qui se suit.
00:59:53Je ne comprends rien à ce que vous dites.
00:59:56Tortue !
01:00:23Tortue !
01:00:54Avec ce que tu as pris dans le distributeur, tu as de quoi me payer un cornet de frites ?
01:00:58Qu'est-ce que vous voulez ?
01:01:00Savoir pour qui tu rackettes.
01:01:02Je rackette pas, je travaille.
01:01:04Le temps, c'est de l'argent. Et là, vous m'en faites perdre.
01:01:09Dis-moi, on va se mettre à table tous les deux ?
01:01:12On va prendre une petite fin ?
01:01:24Tout ça pour une demi-journée ? Je comprends pourquoi tu ne vas pas à l'école.
01:01:28Là-dessus, je ne prends que 10 %. Je vous l'ai déjà dit.
01:01:32Et pour 10 de plus, tu me dis où est Maria ?
01:01:36Quelle Maria ?
01:01:37La sérieuse du Bercail.
01:01:39Je ne sais pas où elle est.
01:01:43Je ne sais pas où elle est, monsieur.
01:01:45Ça, je peux vous le jurer.
01:01:48C'est dommage pour toi, parce que tu vas être obligé de rendre des comptes.
01:01:51Pour qui tu rackettes ?
01:01:54C'est pas un rackette.
01:01:56L'aide aux émigrés reprend ce qu'on lui doit, c'est tout.
01:01:59Je croyais que c'était une association bénévole.
01:02:02C'est pas une association bénévole.
01:02:04C'est une association de bénévoles.
01:02:06C'est pas une association de bénévoles.
01:02:08C'est une association de bénévoles.
01:02:10Je croyais que c'était une association bénévole, l'aide aux émigrés.
01:02:13Quand on prête de l'argent, il faut bien le récupérer, non ?
01:02:18En menaçant les gens.
01:02:21Moi, je fais ce qu'on me dit, c'est tout.
01:02:24Et qui c'est ?
01:02:34Une maître d'Orville.
01:02:37Vous m'avez racketté, là ?
01:02:39Je travaille.
01:02:41Ça a l'air de rapporter, votre job. Vous avez besoin de quelqu'un ?
01:02:46Toi, alors.
01:02:55Tu manges à combien, de l'atelier, toi, dis-donc ?
01:02:58Moi, je mange pas.
01:03:00Tu sais que ça fait un moment que je te cherche ?
01:03:02Moi ?
01:03:03Fais voir ce que t'as dans les poches, là.
01:03:07Il m'a racketté, là, non ?
01:03:09Rackette pas, il travaille.
01:03:11Venez, M. Burma, j'ai deux mots à vous dire, si on marchait un petit peu.
01:03:17Et avec quoi je paie, moi, maintenant ?
01:03:31Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:03:36Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:03:44Qui êtes-vous ?
01:03:45Je suis Hélène, la secrétaire de Burma. Je peux faire quelque chose ?
01:03:48Mais quoi ?
01:03:50Si vous êtes aussi sévulés que lui, vous pouvez repartir.
01:03:55Écoutez, je sais ce que vous subissez, je suis désolée.
01:03:58Non, vous pouvez pas savoir.
01:04:07D'ailleurs, j'ai pas fini.
01:04:20Gina, appelez un médecin.
01:04:31Pourquoi vous vous acharnez comme ça sur Laura ?
01:04:34Je m'acharne pas, j'en joue, comme d'une pièce maîtresse.
01:04:37C'est le mot juste, non ?
01:04:39Il faut combien de cadavres pour arrêter Dorville ?
01:04:41Vous avez une mariage ?
01:04:43Peut-être le mien, en plus.
01:04:44Pourquoi pas ?
01:04:45Vous savez, il y a des parties dans lesquelles on sacrifie beaucoup de pièces pour gagner.
01:04:49Le fou.
01:04:50Vous me croyez pas si bien dire.
01:04:54Échec, double.
01:04:56Et mat.
01:04:58Comme vous, avec Dorville et Laura.
01:05:01Est-ce qu'ils vous prouvent qu'ils couchent ensemble ?
01:05:04Allez vous promener du côté de l'hôtel Christina,
01:05:06où ils ont leur 5 à 7 depuis des années, vous comprendrez.
01:05:09Croyez-moi, M. Burma, à votre place, je retournerai en France.
01:05:13Vous n'êtes qu'un pion.
01:05:15Un tout petit pion.
01:05:17Et il vaut mieux être un pion vivant.
01:05:19Un morpion.
01:05:22Attention.
01:05:24Force de mettre les pieds là où il faut pas, vous risquez de vous retrouver au bord du gouffre
01:05:27et de faire un sacré vol plané.
01:05:29Et pourquoi ?
01:05:30Pour sauver un couple d'amants diaboliques ?
01:05:33Madame Angélie et Dorville n'hésiteront pas à se débarrasser de vous
01:05:36comme ils ont déjà éliminé Jean-Charles, Agnès et Dumont.
01:05:39Croyez-moi, c'est une partie qui vous dépasse.
01:05:42Vous avez raison.
01:05:44Tout me dépasse ici.
01:05:46Surtout le train de vie des inspecteurs de police.
01:06:00J'étais venu à Lugano pour aider Laura à trouver l'assassin de sa fille.
01:06:05Je l'avais trouvé.
01:06:06C'était son amant.
01:06:12En voyant à cinq heures précises
01:06:14la voiture de Dorville se diriger vers l'hôtel Christina,
01:06:18j'ai compris que Wilfrid avait raison.
01:06:20Ce n'était qu'un pion vivant.
01:06:22Celle que j'avais prise pour un ange était carrément démoniaque.
01:06:38Qu'est-ce que vous faites ?
01:06:40Où est-ce que vous étiez ?
01:06:42J'étais à l'hôtel.
01:06:44J'étais à l'hôtel.
01:06:46J'étais à l'hôtel.
01:06:48J'étais à l'hôtel.
01:06:50Où est-ce que vous étiez ?
01:06:53Rentre en Europe, Hélène.
01:06:55Pas possible.
01:06:57Laura voudrait qu'on surveille le bercail.
01:06:59On s'en voyait en l'air dans une chambre d'hôtel.
01:07:01Qu'est-ce que vous racontez ? Je l'ai conduite à l'hôpital en fin de matinée.
01:07:04Quand elle a vu le ravage de la police dans son restaurant,
01:07:07elle a craqué.
01:07:08J'ai même dû appeler son psy.
01:07:10Elle a quitté l'hôpital.
01:07:12Ça, ça m'étonnerait.
01:07:13Avec la piqûre qu'on lui a faite,
01:07:15il y avait de quoi endormir un bœuf pour trois jours.
01:07:21Appelez l'hôpital.
01:07:37Depuis ce que je vous ai dit, monsieur, qu'elle est en cul de sommeil.
01:07:40Réveillez-la.
01:07:42Réveiller ? C'est impossible.
01:07:44Impossible parce qu'elle n'est pas dans sa chambre.
01:07:46Mais voyons, monsieur.
01:07:49J'ai toutes les raisons de penser qu'elle n'y est pas.
01:07:51Ne quittez pas.
01:07:53Il y a quelqu'un en appareil qui prétend que Mme Angélique n'est plus dans sa chambre.
01:07:57Vous pouvez vérifier ?
01:08:08Ne quittez pas, monsieur.
01:08:10Allez, on va tout de suite voir.
01:08:19C'est ce que je vous disais.
01:08:21Elle a quitté l'hôpital.
01:08:23C'est plutôt une bonne nouvelle, ça, non ?
01:08:25Vous trouvez ?
01:08:27Trompée par un homme-femme à 20 ans d'intervalle,
01:08:30c'est plutôt vexant.
01:08:32Qui ça ? Laura ?
01:08:34Qui d'autre ?
01:08:36Elle a baisé l'homme et le détective sur toute la ligne.
01:08:40C'est quand même pas la première fois que ça arrive.
01:08:42C'est la première fois que ça arrive.
01:08:45C'est une psychopathe et une criminelle.
01:08:47J'ai lu le rapport de police, il est accablant.
01:08:50C'est pas elle qui a tué sa fille.
01:08:52Elle est soupçonnée de trois meurtres.
01:08:54Si elle s'est enfuie de l'hôpital, c'est pas pour aller faire son marché.
01:08:58Voilà.
01:09:00Vous voyez une autre victime ?
01:09:02Oui, moi.
01:09:08C'est pas la première fois que ça arrive.
01:09:11C'est bien moi.
01:09:23Je déteste partir sans dire au revoir.
01:09:26Nestor, vous allez vous ridiculiser.
01:09:28Vous vous attendez ici et vous foutez la paix.
01:09:33Chambre de M. Dorville.
01:09:35La suite royale.
01:09:37Mais M. Dorville il demande...
01:09:39Police ? Mieux que ça.
01:09:42Chambre 403.
01:09:44Merci mille.
01:10:09...
01:10:38...
01:10:59Hélène !
01:11:00...
01:11:29...
01:11:58...
01:12:27Laura.
01:12:30Laura.
01:12:36Qu'est-ce qu'il t'apprend ?
01:12:38Et toi ?
01:12:40Tu es complètement schizo.
01:12:41Tu es la plus grande pute qui ait jamais existé.
01:12:44Laisse-moi dormir.
01:12:46Arrête ton cinéma.
01:12:49Devine où j'ai trouvé ça.
01:12:54Dans la chambre.
01:12:56Celle où t'as tué Dorvil ?
01:12:59Je viens me trouver ton arme.
01:13:02Alors tu vois ?
01:13:03Je crois que cette fois, la boucle est bouclée.
01:13:06Tu n'es pas drôle.
01:13:09Je suis d'accord avec toi.
01:13:15Mais de quoi tu parles ?
01:13:19Tu as dit que Dorvil est mort ?
01:13:21Ça tu l'as pas raté.
01:13:22Mais le pire,
01:13:24tu dois sortir de cet hôpital pour aller en prison.
01:13:31Je n'ai jamais quitté cette chambre.
01:13:34Parce que dit l'infirmière.
01:13:37Excuse-moi.
01:13:40Je saurais.
01:13:46Je te juge pas.
01:13:49Tu es flinguée.
01:13:51Tu es flinguée qui tu es.
01:13:54Dorvil, t'avais innocenté pour un mort de tuon.
01:13:58Tu vas avoir du mal à trouver quelqu'un d'autre pour te défendre.
01:14:02Et moi, je suis un peu fatigué.
01:14:17Cette fois, c'est fini, nous deux.
01:14:20C'est fini.
01:14:36Elle lui va bien, non ?
01:14:40J'ai excité virer de la police, ça te fait une belle carrière en perspective.
01:14:44Quelle conversion.
01:14:46Je m'étais pris au jeu.
01:14:48Et au cas où il y aura un autre contrat...
01:14:50Qu'est-ce que vous avez fait de la boucle d'oreille que j'ai enlevée à l'hôpital ?
01:14:53Je l'ai mise bien en évidence au milieu de la chambre.
01:14:55Burma a dû la trouver.
01:14:57Et Laura, tu l'as ramenée dans sa chambre ?
01:14:59Oui, oui.
01:15:01Je parie que Burma l'a déjà vue.
01:15:04Tu es sûre qu'elle parlera pas ?
01:15:06Pas d'ingé.
01:15:08Avec la dose que je lui ai collée.
01:15:12Pourquoi vous avez tué maître Dorvil ?
01:15:13Ça va faire du bruit.
01:15:15Il allait tous nous faire plonger.
01:15:18Burma lui faisait peur.
01:15:20De toute façon, c'est Laura la coupable.
01:15:24Vous comptez tous nous éliminer, comme ça ?
01:15:27Vous voyez, supprimer la plaque tournante d'un trafic aussi juteux...
01:15:31On vit tous des immigrés ici.
01:15:33Et vous aussi, mon père.
01:15:35Alors ?
01:15:37Pourquoi avoir donné à Dumont l'ordre d'incendier le secours ?
01:15:40À cause de Maria.
01:15:42J'adore les Yougoslaves.
01:15:44Mais pas quand ils jouent pas le jeu.
01:15:47Hein ?
01:15:49Puisqu'on en est aux règlements de comptes.
01:15:51Dis donc, Thibaut, on en est où ?
01:15:55C'est tout ?
01:15:57C'est l'autre Français qui m'a tout pris.
01:15:59T'as de mauvaise fréquentation, papy.
01:16:01J'ai rien dit, monsieur, je vous jure.
01:16:03Étant donné que la...
01:16:05conjoncture devient difficile...
01:16:08avec les squads qui brûlent...
01:16:10et les privés qui nous emmerdent...
01:16:13Est-ce que vous ne croyez pas qu'il serait temps d'accélérer un peu la...
01:16:16l'action humanitaire, mon cher père ?
01:16:18Justement, on attend un groupe d'immigrés...
01:16:21venant d'Italie.
01:16:23Et c'est un groupe d'immigrés...
01:16:25qui s'appelle...
01:16:27l'Union Européenne.
01:16:29L'Union Européenne ?
01:16:30Venant d'Italie.
01:16:32Combien ?
01:16:34Beaucoup.
01:17:01Donne-moi ça.
01:17:03Laissez-moi tranquille.
01:17:05Qu'est-ce que c'est ?
01:17:07Le dossier d'Agnès.
01:17:09Assieds-toi. Mets tes mains sur la table.
01:17:15Un mois plus tard.
01:17:17Eh !
01:17:19Eh, vous appelez-vous Agnès ?
01:17:21Je suis Agnès.
01:17:23Je suis le père de Agnès.
01:17:25Je suis le père de Agnès.
01:17:27Je suis le père de Agnès.
01:17:28Je crois que vous étiez un ami.
01:17:32J'ai pas d'amis.
01:17:33Et moi j'en ai plus, et je me méfie de tout le monde, même de toi.
01:17:36Qu'est-ce que tu vas faire de ça ? Je vais changer contre ma vie, et me traquer.
01:17:43Où t'étais passée ? N'importe où, un trou à rats.
01:17:49N'essaye pas de pleurer, j'ai aucune sensibilité, on m'a remporté tout ça à la police.
01:17:54Où est ma voiture ? Devant la porte, j'ai suivi Laura.
01:18:08Je l'ai retrouvée.
01:18:09C'est pas elle qui a tué Dorville, et puis alors vous avez complètement tort, vous devriez
01:18:12pas apporter ce dossier à la police.
01:18:14Vous avez une bonne raison pour dire ça ? J'en ai dix, Nestor, j'ai tous les éléments
01:18:18du puzzle, un cadavre d'avocat marron, une infirmière véreuse, un inspecteur ripoux,
01:18:22un flic aussi qui joue à Travelo, et puis ce curé-là, pas très cateau celui-là non
01:18:25plus.
01:18:26Et moi, qu'est-ce que je fous là-dedans ? Je sais pas, justement je me le demande.
01:18:31Moi aussi, j'arrête pas de me le demander.
01:18:34Regardez, un Pakistanais disparu près du pont.
01:18:38C'est la carte, les itinéraires des passeurs.
01:18:44Oui, je suis arrivée en Suisse par ce pont, c'est là qu'on a eu tous ces accidents.
01:18:49Comme le Pakistanais, il y a un mois ? Oui.
01:18:52Qu'est-ce qu'il y a de particulier à ce pont ? Il est très haut, et quand on vous
01:18:58pousse...
01:18:59Pourquoi est-ce qu'on pousse les gens de là-haut ?
01:19:01Si vous refusez de payer.
01:19:03Je suis désolé pour tout à l'heure.
01:19:15Et moi, je suis là aussi.
01:19:25Il faut vraiment le faire exprès pour tomber de ce pont.
01:19:32À force de mettre les pieds où il ne faut pas, vous pourriez vous retrouver au bord
01:19:37du gouffre et faire un sacré vol plané, M. Burma.
01:19:43Ce n'est pas à vous que je dis ça, je suis de Wilfrid.
01:19:54Qu'est-ce que j'ai ?
01:19:58Deuxième erreur de l'inspecteur Wilfrid.
01:20:12C'est le phare de sa moto ! Il a été tué ici, c'est qu'elle a vu quelque chose
01:20:34qu'elle ne devait pas voir !
01:20:42Vous arrivez un peu tard, Socrate est mort, donc tous les hommes sont mortels.
01:21:11Drôle d'endroit pour une drôle de rencontre.
01:21:13C'est un endroit où l'inspecteur Wilfrid ne peut pas me suivre en voiture, ça c'est drôle.
01:21:17Donc vous avez lu le dossier ?
01:21:19Plusieurs fois.
01:21:20Alors ?
01:21:22Très amusant.
01:21:23Ah, et c'est tout ce que vous trouvez à dire ?
01:21:25Mademoiselle, ce sont des hypothèses qui vous ressemblent, des hypothèses de jeunes filles.
01:21:29Ce ne sont pas des preuves.
01:21:30Les jeunes filles en question, on est mort.
01:21:32Il y a là les itinéraires des passeurs, la photo du pont d'où on balance les clandestins
01:21:36et calcitrants, tous les organisateurs du trafic, et même le curé bienfaiteur.
01:21:41Qu'est-ce que vous attendez pour les coincer tous ?
01:21:45Un flagrant délit, Monsieur Bourdin.
01:21:47Un flagrant délit ? Vous voulez que ma secrétaire et moi, on se fasse flinguer sous vos yeux ?
01:21:52Là, ce serait vraiment l'idéal.
01:21:55Et Laura ?
01:21:56Laura, je l'ai fait placer sous surveillance à l'hôpital.
01:21:58J'ai qu'un preuve du contraire, c'est quand même elle qui a tué Dormier.
01:22:01Et qui surveille Wilfrid et Berger ?
01:22:03Vous savez qu'une balle, ça va plus vite qu'un vélo ?
01:22:07Jusqu'à présent, on plaisantait.
01:22:34Vous êtes tous par là ?
01:22:35Ouais, la piste, là.
01:23:03Allez, allez !
01:23:05C'est bon, vous voyez un truc ?
01:23:08Vous êtes tous là ?
01:23:10Vous êtes tous là ?
01:23:20Ça y est, je les vois.
01:23:26C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon.
01:23:32C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon.
01:23:43On te fait pêche, allez, allez, tout le monde est là ?
01:23:48Il en manque, où sont les autres ?
01:23:53J'ai tes six, où est-ce qu'ils sont ?
01:23:57Mais vous les récupérez, oui ou merde ?
01:24:02Je vous reconnais, vous.
01:24:04Je croyais maître d'Orville, vous avez casé.
01:24:07Ils nous ont encore expulsés.
01:24:11On vous emmène ?
01:24:13Allez, viens, mon gars.
01:24:16Allez, hop là !
01:24:31Tu fais ça, t'es mat en deux coups.
01:24:40Allez, allez, on stresse un peu.
01:24:45Allez !
01:24:48L'argent.
01:24:53L'argent.
01:24:56L'argent.
01:24:59L'argent.
01:25:01L'argent.
01:25:04L'argent.
01:25:06L'argent.
01:25:08L'argent.
01:25:10L'argent.
01:25:12L'argent.
01:25:14L'argent.
01:25:16L'argent.
01:25:18L'argent.
01:25:20L'argent.
01:25:22L'argent.
01:25:24L'argent.
01:25:26L'argent.
01:25:28L'argent.
01:25:29L'argent.
01:25:33Bon, t'as l'argent ?
01:25:40Il manque 10 000 francs.
01:25:42J'ai jamais gagné ça en 10 ans.
01:25:45Mais tu as la chance de travailler au Nord pendant 5 ans.
01:25:49Tu pourras même économiser des millions.
01:25:51Tu seras même nourri et logé à la IR.
01:25:54Mais tout ça, tu le savais au départ.
01:25:57Bouge pas.
01:26:01Je connais vos sièges. C'est par là.
01:26:04La troisième fois que je passe.
01:26:06Il faut aimer la Suisse.
01:26:10Vous allez passer les premiers.
01:26:12Venez.
01:26:14Allez-y.
01:26:27Il se passe un truc bizarre là-bas, non ?
01:26:31Les voilà, on les a récupérés.
01:26:33Allez, dépêchez-vous.
01:26:49C'est encore nous.
01:26:52Peut-être que c'est la dernière fois.
01:26:56C'est bon.
01:27:18Vous auriez mieux fait de m'écouter.
01:27:23Qu'est-ce que vous fichez ici ?
01:27:24Suivez le guide.
01:27:27Ils vont quand même panoucher du pont.
01:27:29J'en ai peur.
01:27:33Vous avez le choix, la balle dans la tête ou le saut dans le vide ?
01:27:36Vous parlez d'un choix ?
01:27:38Je préfère la balle, je préfère la balle !
01:27:40Fais pas le con !
01:27:41Panou, je vous en supplie !
01:27:43Je vous serais utile.
01:27:44Allez, viens !
01:27:46Allez, fais comme moi !
01:27:49Fais comme moi !
01:27:50Allez, viens !
01:27:51Fais comme moi !
01:27:53Adieu, Hélène !
01:28:05Prenez main !
01:28:07Tous !
01:28:10Cette fois-ci, vous êtes échec et mat, Wilfried.
01:28:14Ça fait longtemps que j'étais au courant,
01:28:16mais je savais pas comment vous coincer.
01:28:18Vous voyez, moi aussi, je sais me servir des étrangers.
01:28:23Vous avez joué Burma contre moi.
01:28:26Joli coup, commissaire.
01:28:29Bien obligé.
01:28:30Contre vous, hébergé, je faisais pas le poids.
01:28:33Et puis, vos meurtres commençaient à faire des heures de moins.
01:28:36Je suis pour l'ordre.
01:28:38C'est le calcul et le salut des paresseux.
01:28:41Faites taire !
01:28:42Cessez de faire du triomphalisme !
01:28:44On se les gèle, là-dessus !
01:28:46C'était votre idée à vous, Burma !
01:28:49Ça nous a coûté assez cher !
01:28:51Qui sève le vent, récolte une sacrée bronchite !
01:28:56Profitez-en !
01:28:59Alors, mon vieux, on est pas bien dans le berceau de la démocratie ?
01:29:20Bonjour, monsieur le curé.
01:29:23Ah, vous devriez organiser une chorale avec Wilfried et Berger.
01:29:26Ça les occupera.
01:29:34Où on va ?
01:29:35On rentre au bercail.
01:29:50Maria !
01:29:52C'est ton permis de séjour délivré par le commissaire Fouetter.
01:29:59Le bait ?
01:30:00C'est mieux que Laura, non ?
01:30:09Et moi ?
01:30:10On ne m'embrasse pas ?
01:30:12Oh, Laura !
01:30:14Je suis plus petite que toi !
01:30:17Oh, Laura !
01:30:19Je suis plus une tendestine !
01:30:31Et voilà !
01:30:34Parvite !
01:30:36Où je vais mettre mes valises dans ta voiture ?
01:30:39Je sais bien que tu perds l'essence.
01:30:46Je t'attends d'en plus 20 ans pour nous revoir.
01:31:17Quelque chose ne va pas ?
01:31:18Oh, les papiers, ça va.
01:31:20Les papiers, vous savez ce que c'est ?
01:31:22Non, c'est la voiture.
01:31:24C'est une petite Française bien ordinaire.
01:31:26Oui, justement.
01:31:27Madame nous signalait une Française suspecte.
01:31:30Ce serait pas elle ?
01:31:31N'est-ce pas ?
01:31:33Si le douanier m'avait demandé si vous aviez quelque chose à déclarer,
01:31:36je lui aurais répondu
01:31:38« J'ai encore oublié de dire je t'aime, alors ».
01:31:46Un instant
01:31:52Vingt mètres sombrer de haut
01:32:00À l'heure où son chat s'endort
01:32:08La nuit devient son écart
01:32:17On ne sait jamais quand il sort
01:32:25Son flingue ou bien son ténor
01:32:33Mais il revient à chaque fois
01:32:40Avec un coup d'eau de lave
01:32:48Car voilà l'ennui
01:32:52Qu'il y a dans sa vie
01:32:55Beaucoup plus de mort que d'amour
01:33:03Mais voilà l'ennui
01:33:07Au bout de la nuit
01:33:10Je ne pouvais pas l'attendre toujours
01:33:33Quand toute la ville dort, n'est-ce pas ?
01:33:41Je n'ai reussi de temps

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