Emmanuel Macron n'accorde pas la traditionnelle interview du 14 juillet

  • il y a 3 mois
Avec Yoann Gillet, journaliste & Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste écrivain

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00:00Bonjour François-Olivier Gisbert. Bonjour Laurence. Éditorialiste, écrivain, auteur d'une histoire intime de la Vème République, chez Gallimard.
00:11Bonjour Johan Gillet. Bonjour. Journaliste politique. Alors messieurs, je ne sais pas si vous allez regarder le défilé du 14 juillet ou plutôt le Tour de France, vous d'ailleurs ?
00:19Ce sera le 14 juillet. Et François-Olivier ? Ce sera le 14 juillet.
00:2514 juillet pour Johan. Et François-Olivier, le Tour de France ou le 14 juillet ?
00:28Moi c'est plutôt le Tour de France, mais j'aime bien le 14 juillet aussi. Je vais regarder volontiers. Je suis content qu'il n'y ait pas d'interview de Macron, parce qu'on l'entend tout le temps.
00:37Il se tait le seul jour où d'habitude le Président parle. C'est une bonne nouvelle, non ?
00:45C'est une bonne nouvelle. Vous êtes un peu comme nos auditeurs.
00:47Un jour sans Macron, on va le voir quand même, l'unité du 14 juillet, le défilé bien sûr. C'est une bonne chose, il faut que ça continue les traditions.
00:54En même temps, il a déjà tout dit dans sa récente lettre aux Français, dirait certains.
01:00Mais ce 14 juillet, est-ce que pour lui c'est l'occasion surtout d'incarner la permanence de l'État dans le rôle de chef des armées, Johan Gillet ?
01:10Si vous voulez, c'est le dernier rôle qui va lui rester aujourd'hui. C'est-à-dire que c'est la seule armée qui est véritablement encore en marche, où les troupes tiennent,
01:23où il a le sentiment de pouvoir s'inscrire dans une espèce de continuité d'État année après année. Il est le chef des armées.
01:35J'ai presque envie de dire désarmé en deux mots, pas désarmé, parce que sur le plan politique, il est effectivement totalement désarmé.
01:43Et il me semble, si vous voulez, qu'Emmanuel Macron est en train de revenir au seul rôle qui devrait être celui du président de la République,
01:50c'est-à-dire celui de présider, celui d'être garant des institutions, et non pas celui qui consiste à gouverner.
01:56Le problème, c'est qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron est dans une situation qu'il ne peut que constater avec beaucoup de désolation.
02:03C'est-à-dire qu'il s'est rendu compte que quand un président gouverne, et qu'il gouverne excessivement, il se retrouve en position de ne plus pouvoir étonnamment présider le pays.
02:12Le président de la République, il est au-dessus de ça. C'est ce qu'il a essayé de faire passer dans sa lettre qu'il a écrite aux Français.
02:17Le problème, c'est que c'est trop tard, puisqu'il a déjà été en position de se mettre à la place du Premier ministre.
02:22Or, il aurait pu l'être le Premier ministre gouverné. Donc maintenant, il ne reste plus que les armées, effectivement, et il est là dans un rôle un petit peu de décorum.
02:30Un chef désarmé, désarmé en deux mots. Qu'est-ce que vous en pensez, François-Olivier Gisbert ? Il ne reste plus que ça, entre guillemets ?
02:39Je suis tout à fait d'accord avec ce que vient de dire Yoann Gilet, que je salue au passage, d'ailleurs.
02:44Je suis tout à fait d'accord pour une raison très simple. Vous savez, on nous dit sans cesse qu'il faut changer les institutions de la Vème République, la Constitution, ça ne marche pas, il faut une Vème République.
02:56La vérité, et il y en a très très bien dit, c'est qu'on ne respecte pas la lettre de la Constitution, puisque ça marchait très bien au début, puisqu'il y avait une répartition.
03:06Vous savez, c'est écrit dans la Constitution. Le président préside, le gouvernement gouverne. C'est le gouvernement qui fait la politique.
03:11Et ça s'est passé comme ça sous Général De Gaulle. On disait Général De Gaulle, lui, il s'occupait de la France.
03:17C'est ça, c'est vraiment le rôle du Président de la République, de s'occuper des grands sujets, de ce qu'on appelle souvent le régalien.
03:26Et puis ensuite, le Premier ministre, il s'occupe des Français. C'était Pompidou, on lui dit qu'il s'occupe, lui, des Français.
03:34Et puis ça a été la même chose, on peut dire, pendant une période un peu sous Pompidou, c'était la période aussi, la même chose sous Giscard,
03:40puisqu'il y avait un Premier ministre très puissant à la fin du 7e âge. Giscard, c'était Barre, et Giscard le laissait gouverner.
03:49Et là, ce système-là était totalement perverti. Je dirais que ça avait commencé un peu avec Mitterrand, mais ça s'est aggravé sans cesse depuis.
03:55C'est-à-dire que le Président est à la fois, depuis d'ailleurs, je dirais surtout, la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans,
04:03c'est-à-dire de ce qu'on appelle le quinquennat, qui fait évidemment des présidents qui ont des durées de vie beaucoup plus courtes,
04:09c'est une sorte d'américanisation d'ailleurs de la vie politique, le système est totalement perverti.
04:14Effectivement, le Président, il préside, il gouverne, et finalement, à la fin, on a le sentiment qu'il ne fait plus grand-chose,
04:18parce qu'il est partout, il fait tout, et vous savez, quand on fait tout, on ne fait rien.
04:22Le Président préside, le gouvernement gouverne, alors il ne va pas gouverner pour longtemps, jusqu'à mardi.
04:28Forcément, on imagine déjà la tête des ministres dans les tribunes.
04:32On va forcément scruter peut-être de très près, je ne sais pas moi, les visages de Gabriel Attal ou de Gérald Darmanin,
04:39dont le Président Macron a dénoncé au hasard le spectacle désastreux des ambitions dans son camp.
04:45Quelle image aussi du gouvernement va-t-être envoyée aux Français ?
04:48Bon, en même temps, ils vont peut-être plus regarder le défilé que les tribunes présidentielles en même temps.
04:53Yohann Gillet ?
04:55Écoutez, ça me rappelle un commentaire qu'on avait fait avec France, il me semble-t-il, il y a un peu plus d'un an maintenant,
05:01où on avait parlé d'Emmanuel Macron, on l'avait comparé un peu et je m'en étais un peu voulu d'avoir fait cette comparaison
05:06parce qu'il faut quand même respecter la fonction du Président de la République.
05:09Mais en fait, je crois que c'est malheureusement la seule qui s'impose, c'est-à-dire un petit garçon dans la cour de récré qui excite tous ses copains
05:15et qui fait en sorte que tous les copains se fassent engueuler avec lui.
05:18C'est exactement ce qui se passe, c'est-à-dire que le Président de la République revient de déplacement
05:23et il met le coup de projecteur sur le désordre, sur l'image que donne sa majorité, ses ministres,
05:29qui en gros sont partis dans une compétition, dans une bataille, dans une guerre des égaux.
05:33Et c'est une manière, encore une fois, de mettre la lumière sur les autres, après soi-même, finalement, avoir mis le désordre.
05:39Je mets le feu et je dis, regardez, vous avez vu, ils sont là, en train de s'agiter autour du feu, les uns et les autres, comme des fous.
05:45On avait dit également que le Président de la République courait comme un poulet sans tête, c'est exactement ce qui est en train de se passer.
05:52Il essaie d'allumer partout des foyers d'incendie pour essayer de voir lequel va finalement le plus retenir l'attention des Français,
05:59puis ensuite arriver en pompier, après avoir mis le feu, pour essayer de dire, vous avez vu, c'est moi qui éteins l'incendie, c'est moi le sas.
06:06Mais ça ne prend plus, ça fait maintenant 7 ans que c'est sa technique.
06:10Ça ne prend plus mais ça marche quand même, pardon, ça ne prend plus mais ça marche, non ?
06:14Non, ça ne fonctionne pas, ça a créé du grand désordre dans le pays, tout le monde s'en rend compte.
06:18Il y a des blocs qui, somme toute, ressortent renforcés et pas forcément toujours pour le meilleur, parfois pour le pire.
06:24Je pense que ceux qui vont tirer leur épingle du jeu dans toute cette affaire, ce n'est ni Gabriel Attal, ni Gérald Darmanin,
06:30je pense que c'est François Ruffin, étonnamment, qui est celui qui était le mieux placé sur le plan politique
06:34et qui apparaît comme un modéré tout en tirant sur la gauche de la gauche la force politique.
06:39Alors, Gabriel Attal, Gérald Darmanin, François Ruffin, qu'en pensez-vous, François-Olivier Gisbert ?
06:46Oui, je suis d'accord, en gros, sur l'analyse, mais pas tellement sur la fin, puisque je pense que Johan Gillet, il oublie un truc essentiel.
06:52Ils aiment tous, à gauche, évidemment, François Ruffin, parce que c'est bien soumis sans être insoumis.
06:57Enfin, vous voyez, c'est comme du Canada dry, mais il y a un petit problème, c'est que la France est très à droite,
07:02elle est massivement à droite si on regarde les résultats du premier tour des élections législatives
07:07et on prend la peine d'additionner les plus de 10 millions de voix du Rassemblement national,
07:12les 2,5 millions de voix des Républicains et puis même une partie des voix d'ensemble, on arrive à des chiffres absolument considérables
07:19et évidemment, à côté, la gauche a l'air riquiqui avec ses 7 millions de voix du premier tour.
07:26Et par, disons, les artifices du système majoritaire de tour et puis des accords de désistement qu'il y a eu entre...
07:33Enfin, oui, parce qu'on peut appeler ça des accords de désistement entre une partie de la droite et même les filles,
07:38et bien on n'a pas tout à fait le même résultat.
07:40Le sujet, ce n'est pas ça, moi je crois que le vrai sujet, et puis je dirais aussi autre chose,
07:44c'est qu'on ne peut pas imputer tout à Emmanuel Macron, même s'il n'a pas été un bon président, ça c'est absolument évident, ça crève les yeux.
07:51Mais notamment une chose qui est importante, c'est qu'il n'a pas compris, parce qu'il refuse, il y a un délit de réalité chez lui,
07:57le délit de réalité se voit sur le plan économique, on s'endette, ce n'est pas important, enfin tout est un peu comme ça,
08:03et je pense qu'il y a un autre délit de réalité qui le concerne lui directement, c'est qu'il n'a pas compris que c'est la fin du macronisme,
08:08c'est-à-dire qu'à partir du moment, il est à trois ans de l'échéance législative,
08:13enfin pardon, la prochaine échéance présidentielle, c'est-à-dire en fait la fin du règne de Macron,
08:18puisqu'il ne peut pas se représenter une troisième fois, et on est à moins de trois ans maintenant, à deux ans et demi,
08:25et c'est fini quoi, et donc à partir des élections européennes, on a tous senti, je crois, que c'était fini le macronisme,
08:34et donc que Gabriel Attal et Gérald Darmanin se chipotent sous l'œil d'Édouard Philippe, ça n'a pas grand intérêt,
08:42c'est-à-dire que ces gens-là, ils préparent la prochaine soupe, et de toute façon, ce ne sera pas leur tour,
08:46parce que personne n'entend parler du macronisme.
08:48Ce ne sera pas le tour de Gabriel Attal, François-Olivier Gisbert ?
08:51Ben oui, ça c'est le truc des journalistes, vous posez des questions aux journalistes,
08:54et les journalistes, ils croient toujours que...
08:57Oui, mais moi, je vis avec eux depuis si longtemps, et j'entends tellement toujours les mêmes conneries,
09:04et oui, j'ai fait ce métier.
09:09Oui, enfin, je vis en France, parce que moi, je ne suis pas parisien,
09:15mais non, je dis ça parce que c'est vraiment typiquement journalistique,
09:18c'est-à-dire de penser que quand un homme est en place,
09:21parce que c'est un homme, ce n'est pas une femme, c'est un homme,
09:26nous avons des hommes, hélas, peut-être un peu trop en politique,
09:29et les choses seraient peut-être différentes avec un peu plus de femmes,
09:32mais la profession, les médias ont toujours tendance à penser que le successeur sera du même camp,
09:39mais non, il y a de l'alternance dans ce pays,
09:41il y a des volontés de changement, et c'est tout à fait normal,
09:45et c'est comme ça dans toutes les démocraties,
09:47et donc, ce n'est pas du tout écrit que le successeur de Macron sera un macroniste,
09:52c'est ça, je vais vous le dire, moi j'ai tendance à penser le contraire,
09:54regardez même De Gaulle...
09:55Ce ne sera pas un macroniste, je ne pense pas non plus...
09:57Pas un macroniste ? Non ?
09:59Non, je pense qu'il ira chercher quelqu'un de la gauche consensuelle,
10:02d'une gauche qui a déjà fait ses preuves,
10:05qui va le rassurer, qui va permettre un temps d'assurer le vrai intérim,
10:09c'est-à-dire celui qui remet, comment dirais-je, la machine un peu en marche,
10:13avant de potentiellement d'ailleurs organiser de nouvelles élections rapidement,
10:17je n'en sais rien, mais il est dans l'improvisation, on vous l'a déjà dit,
10:20mais en tout cas, il ne va pas pouvoir, il l'a dit dans sa lettre,
10:22faire un gouvernement qui sera un gouvernement uniquement à droite,
10:26et uniquement proche de la Macronie, c'est impossible,
10:30il ne faut quand même pas oublier que dans ces élections,
10:33tout le monde est en train de danser pour moi sur un volcan,
10:35ou même sur une chaîne de volcans,
10:37c'est-à-dire qu'on est en train de se réjouir de danser en oubliant le danger,
10:41parce qu'il y a encore quelques temps, lors des dernières élections législatives,
10:45on rappelait que le Rassemblement National était le premier parti d'opposition,
10:51en termes de nombre, n'oublions pas qu'aujourd'hui,
10:53c'est le plus grand parti si on enlève tous les accords qu'il y a,
10:56c'est-à-dire que alors que le scrutin ne lui est pas favorable,
10:59c'est-à-dire qu'il n'y a pas de proportionnel,
11:00le Rassemblement National est le parti politique le plus puissant,
11:04et on oublie, et c'est dangereux, je comprends que les gens se réjouissent
11:07de la victoire du Front Républicain,
11:08mais il ne faut pas que ça nous fasse oublier la réalité du pays,
11:11c'est que, comme l'a ailleurs le disait François Ruffin,
11:13il n'y a plus une marche pour le Rassemblement National,
11:15il reste une demi-marche, et moi je dirais un tiers de marche,
11:18donc il ne faut pas qu'on oublie cette réalité,
11:20et là le Président de la République, il faut qu'il arrête de jouer au poker,
11:22c'est fini la partie de poker,
11:24maintenant, les institutions, la présidence, la gouvernance,
11:27il la laisse à quelqu'un qui sait gouverner,
11:29qui sait rassembler, qui sait faire consensus,
11:31des noms sont ressortis, un certain nombre,
11:33vous allez me dire que je remets ça sur le tapis,
11:35mais je le redis, c'est que j'entends Bernard Cazeneuve,
11:38oui, vous le saviez, mais oui,
11:40quand c'est pas Bernard Cazeneuve, c'est François Ruffin,
11:45et alors Huguette Bélot, on en a parlé beaucoup hier,
11:48on en a parlé beaucoup hier avec Huguette Bélot,
11:51présidente de La Réunion,
11:53et pas édoubée par l'EPS,
11:55il y a une tragédie française aujourd'hui,
11:57c'est tout à fait typique,
11:58c'est-à-dire qu'on est vraiment dans la politique politicienne,
12:01on est dans la soupe, on est dans les combinaisons,
12:03alors que le pays, si vous regardez les grands équilibres,
12:06ça marche pas très bien,
12:07je suis désolé de vous parler d'économie,
12:09mais je crois qu'il faut quand même en parler un peu,
12:11la France, bon, il faut qu'elle produise davantage,
12:14parce qu'elle dépense beaucoup plus qu'elle produit,
12:16et c'est une question fondamentale,
12:18alors soit on baisse les dépenses,
12:19soit on essaye de produire plus,
12:21c'est absolument fondamental.
12:22Mais donc il faut un gouvernement technique ou pas,
12:24François Ligier, il faut un gouvernement technique ou pas ?
12:26Non, mais vous savez quoi, il faut un gouvernement qui gouverne,
12:29qu'il soit technique ou politique, moi personnellement,
12:31je m'en fous qu'il soit de gauche, de centre, tout ça,
12:34le sujet c'est de prendre des décisions,
12:36et d'essayer de remettre l'économie en marche,
12:39et c'est fondamental, parce que pour l'instant,
12:41on ne parle pas de ça, alors que c'est l'essentiel,
12:44de dire quand vous avez eu 3 000 milliards de dettes,
12:48et que vous foncez comme ça, en mur, en klaxonnant,
12:50et en s'endettent chaque jour.
12:53L'économie et le pouvoir d'achat, et le pouvoir d'achat pour les gens,
12:56et le pouvoir d'achat pour les gens,
12:58ça préoccupe surtout, oui, bien sûr.
13:00Mais attendez, il faut être un peu sérieux de temps en temps,
13:02parce que ce n'est pas fondamental,
13:03on ne commence pas par le pouvoir d'achat,
13:04on commence par la production,
13:05et puis après, effectivement, on répartit,
13:07et puis à ce moment-là, on augmente le pouvoir d'achat.
13:09Mais c'est une conception totalement idiote,
13:11je ne me dresse pas à vous quand je dis ça,
13:13parce que c'est le discours politique en général,
13:15c'est on va augmenter le pouvoir d'achat,
13:17et commençons d'abord par produire plus,
13:18puisque nous ne produisons pas assez par rapport à ce qu'on dépense,
13:21et qu'on est obligé d'emprunter sans cesse sur les marchés,
13:23et qu'à un moment donné,
13:25l'heure de l'addition va arriver,
13:27et vous savez très bien quand ça arrive,
13:29on a un problème avec les marchés financiers,
13:31et les marchés financiers font la faisance du scalp,
13:33et on est obligé de prendre des mesures d'urgence qui sont contraintes.
13:38Très rapidement, Yoann,
13:40très rapidement le mot de la fin pour Yoann,
13:42parce que là on arrive au terme.
13:44D'accord, ce n'est plus tellement de l'analyse,
13:45c'est de la philosophie,
13:46moi je pense qu'il faut arrêter avec cette folie de produire plus,
13:48il faut produire mieux,
13:49il faut produire si besoin,
13:51il faut d'abord arrêter d'avoir,
13:53justement, à toujours plus accumuler,
13:55plus produire,
13:57en pensant que le PIB est la seule valeur de référence,
13:59il faut surtout réfléchir mieux,
14:01réfléchir mieux aux dépenses utiles,
14:03réfléchir mieux à ce qu'il convient de produire,
14:05et surtout se refamiliariser avec l'essentiel,
14:10c'est-à-dire se reconnecter à l'essentiel,
14:12et arrêter la course à la super-production.
14:14L'autonome n'est pas dans la super-production.
14:16C'est ça de faire un débat politique.
14:18Merci messieurs, nous arrivons à la fin.
14:20En vous souhaitant un bon défilé et un bon Tour de France, dites donc.
14:24Il n'est pas très adapté à la situation.
14:26Là vous connaissez, il continue tout seul,
14:29François-Olivier Gisbert, on va le retrouver un peu plus tard.
14:33Merci, allez, à suivre dans quelques instants
14:35le journal des sports avec Clément Barguin.
14:37Il est 8h48.

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