Midi News Été (Émission du 15/07/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus. Nouveaux horaires pour Minidews en cet été 2024.
00:00:06On se retrouve désormais pour trois heures d'informations non-stop tous les jours.
00:00:10Je vous présente mon premier plateau d'invités dans quelques instants mais tout de suite à la une de notre première heure.
00:00:30Les images ont fait le tour du monde, on va vous parler de cette tentative d'assassinat contre Donald Trump.
00:00:41Donald Trump qui en sort plus que jamais galvanisé en revient sur cette scène incroyable dans Minidews.
00:00:47On se parlera politique française, pas de consensus au sein du nouveau Front Populaire autour d'un nom pour être Premier Ministre.
00:00:53La communiste Huguette Bellot avait été évoquée, le Parti Socialiste n'en veut pas, au revoir, on en parle.
00:00:59Et puis on se parlera des Jeux Olympiques, les voix olympiques qu'entrent en vigueur aujourd'hui.
00:01:04Bon courage, si vous habitez à Paris, comment ça marche ou plutôt comment ça roule ?
00:01:09On va essayer de tout vous dire, de tout vous expliquer. Bon courage, je vous le dis.
00:01:13Voilà le programme de notre première heure mais tout de suite on fait un premier tour dans l'information en ce lundi avec Somaïa Labidi que je suis très heureux de retrouver en ce lundi.
00:01:20Bonjour Somaïa.
00:01:21Bonjour Thierry, bonjour à tous. À la Une, « je ne devrais pas être ici, je devrais être mort », déclare Donald Trump dans les colonnes du New York Post dont il fait la Une.
00:01:31Le candidat à la Maison Blanche y décrit sa tentative d'assassinat comme, je cite, « une expérience très surréaliste ».
00:01:37Et c'est dans ce contexte que Donald Trump est arrivé à Milwaukee pour assister à la Convention des Républicains qui doivent officiellement l'investir comme leur candidat à la présidentielle.
00:01:47Et puis une voix de moins pour les automobilistes. Depuis ce matin, 185 kilomètres de route vont être dédiés aux Jeux Olympiques.
00:01:54Sont concernés plusieurs axes franciliens dont le périphérique parisien. La voie de gauche ne sera plus ouverte à la circulation sous peine de vous voir infliger une amende de 135 euros.
00:02:05Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 11h Thierry.
00:02:09Ah vous m'avez pris de court en ce lundi. À tout à l'heure, on vous retrouve dans 30 minutes c'est ça ?
00:02:15Absolument.
00:02:17Je vous présente mon plateau du lundi, vous les connaissez évidemment. Sarah Salman, avocate. Je suis très heureux de vous retrouver ma chère Sarah.
00:02:22Vous aussi, merci Thierry, bonjour.
00:02:23Harold Dimane, on va avoir besoin de vous évidemment. On vous a vu tout le week-end, vraiment. Ça va, pas trop fatiguée ?
00:02:29Un petit peu.
00:02:31Caroline Pilast, éditorialiste, consultante. Très heureux de vous retrouver comme toujours évidemment.
00:02:35Et Arthur de Vatrigan, infidèle de l'émission, journaliste et ravi de vous retrouver mon cher Arthur.
00:02:40On va commencer notre émission par cette séquence qui a fait le tour du monde, cette tentative d'assassinat contre Donald Trump.
00:02:47On va revoir cette séquence évidemment. Elle a fait vraiment le tour du monde.
00:03:11Elle est dingue cette séquence, elle est incroyable Sarah.
00:03:16Elle est dingue cette séquence, elle est incroyable Sarah, incroyable.
00:03:41On parlera de cette photo également.
00:03:43C'est fou quoi.
00:03:44Vraiment, il pourrait s'effondrer, il pourrait partir.
00:03:46Et on voit que c'est presque un réflexe pavlovien parce que ce n'est pas préparé ni anticipé.
00:03:50Fight, fight, fight.
00:03:51Et on voit aussi la réaction du public qui crie USA, USA, USA.
00:03:55En France, je ne suis pas sûre que ça se passerait comme ça.
00:03:57Donc c'est impressionnant.
00:03:58Et effectivement, ça restera une image historique même si ce n'est pas du tout le premier président américain à être victime de cette tentative d'assassinat.
00:04:06Et je le rappelle pour la France Insoumise, ce n'est pas une dinguerie, comme l'a dit un certain député, même s'il a supprimé son tweet, c'est une tentative d'assassinat.
00:04:13Très clairement.
00:04:14Et on reviendra sur la photo évidemment qui a fait le tour du monde, qui a fait la une de nombreux journaux.
00:04:20Je pense que le photographe va être récompensé à un moment donné.
00:04:23On peut prendre le pareil, j'en parlais déjà hier sur nos plateaux.
00:04:26C'est une photo historique.
00:04:27C'est une photo historique qui rappelle pas mal de choses mais on en parlera plus en détail.
00:04:29Sur la séquence Caroline.
00:04:31Écoutez, que dire à part le fait que ce soit évidemment dramatique, en soi surréaliste.
00:04:39Il peut remercier la Providence parce qu'être vivant actuellement c'est un miracle pour Donald Trump.
00:04:44Mais il s'est transcendé en se relevant.
00:04:46Effectivement, il a fait preuve d'une combativité, d'une pugnacité.
00:04:50Et on sentait la force du personnage avec un tempérament d'acier qui continue et qui dit je suis là, je lutterai, je serai combatif.
00:05:00Quoi qu'il en soit dans cette campagne.
00:05:02Et la mort ne me fait pas peur.
00:05:04Parce que c'est à ça que ça m'a fait penser.
00:05:06Effectivement, il y a eu des failles, je pense qu'on en parlera par la suite.
00:05:09Et des carences dans la sécurité.
00:05:11Ce matin, à mon avis, beaucoup au FBI et la CIA doivent se retrouver au chômage.
00:05:15Parce que la question est là.
00:05:16Il y a eu une réunion dès hier.
00:05:17Et pour cause.
00:05:18Parce que ça serait un président supplémentaire qui aurait été assassiné si la balle ne l'avait pas frôlé.
00:05:24Parce qu'il a été en soi uniquement blessé, si je puis dire, à l'oreille.
00:05:28Mais un millimètre plus tôt, ça aurait pu être la tête, ça aurait pu être la gorge.
00:05:34Et là, c'était totalement fatal.
00:05:35Et il ne faut pas oublier qu'il y a un homme.
00:05:37Une pensée pour le spectateur qui est décédé.
00:05:39Et il y a eu un blessé.
00:05:41Et qui a voulu protéger sa famille.
00:05:43Et qui en est mort.
00:05:44Un dommage collatéral.
00:05:45Il ne faut pas l'oublier, évidemment.
00:05:46Arthur, incroyable.
00:05:47C'est incroyable.
00:05:48Deux choses, c'est que déjà que l'histoire de l'Amérique, la politique américaine est très violente.
00:05:54Quatre présidents assassinés.
00:05:56Trois blessés pour tentative d'assassinat.
00:05:5816 tentatives d'assassinat connues qui ont été déjouées.
00:06:01Donc l'histoire est aimée de violences.
00:06:03Et aussi, ça nous rappelle que les États-Unis sont une gigantesque fabrique de mythes.
00:06:08Et une patrie à mythologie.
00:06:10Évidemment, pour remonter à des temps anciens où le cow-boy était Alexandre le Grand vers son Winchester.
00:06:16On avait Martin Luther King qui était le prométhée déchaînée.
00:06:18On a eu Marilyn Monroe qui était la Vénus du peuple.
00:06:21Et ça nous rappelle que de ces mythes-là, on participe à la façon dont les Américains se pensent eux-mêmes.
00:06:28Et se racontent à la fois en tant que nation, mais aussi en se dévoilant à l'ancien monde, c'est-à-dire aux Européens.
00:06:32Et on voit qu'une photographie peut à la fois bouleverser le destin d'une nation et la vie d'un homme.
00:06:38C'est ce qu'écrivait Clint Eastwood à l'ouverture de son film « Mémoire de nos pères ».
00:06:42Il se rappelait sur ce drapeau américain planté en haut du mont Suribachi dans la bataille d'Iwo Jima.
00:06:50Et là, celle de Donald Trump qui se relève le rayon 100, échappant en assassinat et qui brandit le point.
00:06:56On est complètement dans ce mélange de violence et de mythologie qui est très typique de la société et de la politique américaine.
00:07:03On parlera de la politique française dans quelques instants.
00:07:05Je ne veux pas oser faire un parallèle, mais il y a eu une guerre incroyable.
00:07:08Vous y faisiez référence, évidemment, entre Joe Biden et Donald Trump.
00:07:13Une guerre des mots.
00:07:15On assiste à une guerre des mots aussi en France.
00:07:18On a toujours tendance à dire que ce qui arrive aux États-Unis arrive un peu plus tard chez nous.
00:07:22Mais on arrive à des scènes quand même totalement lunaires.
00:07:26C'est vrai, on parlera et on fera un rappel historique sur ce qui s'est passé aux États-Unis.
00:07:31Tout le monde se souvient de Kennedy et vous l'avez rappelé.
00:07:35Harold, incroyable dans cette scène.
00:07:37On l'a commenté hier de multiples fois sur nos nombreuses émissions.
00:07:40Vous avez été mobilisé très tôt hier matin.
00:07:43Incroyable.
00:07:44Oui, mais ce qui était étonnant, c'est qu'avec autant de sécurité, cela puisse arriver.
00:07:50Bien sûr.
00:07:51Et n'oublions pas que ce n'est pas dans un contexte…
00:07:55On parle beaucoup de guerre civile, mais ce n'est pas dans un contexte de guerre civile.
00:07:59Ce n'est pas les partisans de A qui ont tiré sur les partisans de B.
00:08:03C'est un adolescent presque de 20 ans, complètement isolé,
00:08:10avec une tête angélique et des petites lunettes.
00:08:14Et ce n'était pas destiné à arriver ce genre de choses.
00:08:19Et certainement pas dans un endroit comme celui-là.
00:08:22Donc, c'est ça qui m'a surpris le plus.
00:08:26C'est que là où ce n'était pas du tout chaud, du tout contesté, c'est arrivé.
00:08:32Et Donald Trump qui a accordé une interview.
00:08:35On va découvrir quelques extraits à nos confrères du New York Post.
00:08:38Marc, le territoire, il est là, il est bien présent, plus que jamais.
00:08:42Le médecin de l'hôpital a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel, qu'il s'agissait d'un miracle.
00:08:48C'est le moins qu'on puisse dire.
00:08:49Je ne suis pas censé être ici, je suis censé être mort, déclare Donald Trump.
00:08:54Donc, à nos confrères du New York Post, est-ce qu'on a un autre extrait ?
00:08:58Oui, j'avais préparé un discours très dur, un très bon discours sur l'administration horrible,
00:09:04mais je l'ai jeté.
00:09:07Visiblement, effectivement, changement de stratégie.
00:09:10Et on verra cela au cours de son discours.
00:09:13Plutôt un discours sans doute d'apaisement, puisque Donald Trump est arrivé cette nuit à Milwaukee
00:09:19pour la convention républicaine.
00:09:20Parce que c'est ça qui est dingue, c'est que cette tentative d'assassinat s'est produite
00:09:23juste avant cette convention républicaine.
00:09:26On voit tout ça avec le récit des dernières heures avec Lilian Salé.
00:09:30Les premiers mots de Donald Trump dans son avion qui le menait à Milwaukee.
00:09:34Le candidat républicain a répondu aux questions de deux journaux américains.
00:09:3830 minutes d'interview durant lesquelles il a concédé avoir frôlé la mort.
00:09:42Le médecin de l'hôpital a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel, qu'il s'agissait d'un miracle.
00:09:47Je ne suis pas censé être ici, je suis censé être mort.
00:09:50Depuis cette tentative d'assassinat, les critiques sont nombreuses
00:09:53envers les services secrets en charge de la sécurité de Donald Trump.
00:09:56Pour l'ancien président, ils ont été exemplaires.
00:10:00Ils l'ont abattu d'une seule balle entre les deux yeux.
00:10:02Ils ont fait un travail fantastique. C'est surréaliste pour nous tous.
00:10:06Cette photo fait le tour du monde depuis l'attaque.
00:10:09Donald Trump, le point levé avec l'oreille en sang.
00:10:12Beaucoup de gens disent que c'est la photo la plus emblématique qu'ils aient jamais vue.
00:10:16Ils ont raison et je ne suis pas mort.
00:10:18D'habitude, il faut mourir pour avoir une photo emblématique.
00:10:21Selon Donald Trump, ces nombreux militants présents le jour de l'attaque sont des gens formidables.
00:10:26Dans beaucoup d'endroits, en particulier lors des matchs de football,
00:10:30vous entendez un seul coup de feu et tout le monde s'enfuit.
00:10:33Ici, il y a eu beaucoup de coups de feu et ils sont restés.
00:10:36L'ancien président de 78 ans avait prévu un discours très dur à Milwaukee,
00:10:40notamment sur l'administration corrompue.
00:10:42Il a assuré écrire un nouveau texte avec la volonté d'unir le pays.
00:10:47Changement de stratégie.
00:10:49Certaine douceur dans le discours de Donald Trump.
00:10:53Il n'a plus besoin aujourd'hui.
00:10:55La voie est toute tracée me semble-t-il.
00:10:58C'est dans cinq mois.
00:10:59C'est long une campagne.
00:11:01Joe Biden souffrait de la comparaison.
00:11:04La question c'est est-ce que les démocrates vont peut-être accélérer la volonté de le remplacer
00:11:10si tant est qu'il y a quelqu'un qui soit intéressé pour le remplacer.
00:11:14Encore une fois, on est dans la communication de la stratégie politique.
00:11:18Naturellement, celui qui était accusé d'être antidémocrate, d'être fasciste,
00:11:22subit une tentative d'assassinat.
00:11:25Naturellement, il se transforme sur le garant de l'unité, de la paix et de la démocratie.
00:11:31Ce changement de stratégie de communication politique est naturel.
00:11:35Quand Reagan a été victime d'un attentat en 1981,
00:11:40je crois qu'il a gagné 27 points dans les sondages.
00:11:43Ça veut bien dire quelque chose.
00:11:44Ça veut dire quelque chose, mais l'élection est dans cinq mois.
00:11:47Il peut se passer des choses.
00:11:49Pour en revenir à ce que vous disiez,
00:11:51le candidat adverse de Joe Biden,
00:11:53c'est vrai qu'il décide lui-même de se retirer,
00:11:55ce qui, pour l'instant, n'est pas du tout à l'ordre du jour.
00:11:57Quand on pense à son successeur éventuel,
00:11:59pour l'instant, il n'a pas l'intention de partir.
00:12:01C'est une question qu'il ne se pose même pas en réalité.
00:12:03Mais oui, c'est un changement de paradigme.
00:12:05Évidemment, Donald Trump, pour lui, là, actuellement, c'est une autoroute.
00:12:08C'est dans cinq mois.
00:12:09Il ne faut pas non plus trop s'emballer en politique.
00:12:11Vous savez, tout va très, très vite, dans un sens comme dans l'autre.
00:12:14J'aimerais aussi préciser qu'en France,
00:12:16c'était déjà arrivé, me semble-t-il, en 2002 avec Jacques Chirac.
00:12:19Donc, ce n'est pas quelque chose qui est inhérent aux États-Unis.
00:12:21En France, c'était le 14 juillet sur les champs.
00:12:24C'était arrivé à M. Jacques Chirac.
00:12:26D'ailleurs, c'était une personne qui avait dit,
00:12:28j'ai tiré comme ça au hasard.
00:12:29C'était lui, ça aurait pu être un autre.
00:12:30Je me suis réveillée un matin et ça a été lui.
00:12:32Oui, c'est arrivé deux fois.
00:12:33Il y a eu deux coups, les Chirac.
00:12:34Voilà.
00:12:35Les États-Unis, c'est quatre patinants morts, 16 sont hâtifs, quatre blessés.
00:12:38On est quand même dans un autre choc.
00:12:40Vous avez raison.
00:12:41C'est pour dire que c'est un choc et c'est un traumatisme.
00:12:44Si je puis me permettre, en faisant un parallèle,
00:12:47alors évidemment que cyniquement, même s'il ne l'a absolument pas cherché,
00:12:51c'est bon pour la campagne de Donald Trump,
00:12:54par rapport à tout ce que tu disais concernant M. Biden,
00:12:57parce que son État, me concernant, fait mal au cœur.
00:13:00Je pense qu'on peut aussi le laisser maintenir, même si c'est lui,
00:13:02vous avez raison Sarah de le rappeler,
00:13:04qui jusqu'à présent décide de rester.
00:13:06Mais ça arrange aussi certainement ses équipes,
00:13:08parce que s'il se retire au profit d'un autre candidat démocrate,
00:13:11évidemment que ce candidat viendra également avec son staff.
00:13:14Donc vous aurez également des gens au chômage.
00:13:16Donc c'est de la politique, il y a beaucoup de cynisme.
00:13:18Et en France, n'oublions pas que nous avons les couteaux.
00:13:22C'est le parallèle que je voulais faire.
00:13:23Aux États-Unis, il y a les armes,
00:13:25si on parle évidemment de la violence à l'État pur.
00:13:27Mais la banalisation des crimes à coups de couteau en France
00:13:31existe depuis des années et vous en avez toutes les dix minutes.
00:13:34Alors heureusement que le marché de l'arme en France
00:13:38n'est pas celui aux États-Unis,
00:13:40c'est-à-dire, si je puis m'exprimer ainsi trivialement,
00:13:43à la « one again », malgré tout,
00:13:45tuer de manière low cost n'importe quel citoyen,
00:13:48ça existe aussi en France, ainsi que la violence en politique.
00:13:52Parce que quand vous avez des partis chez nous
00:13:54qui s'amusent à dire « le Président se prend pour Louis XVI,
00:13:58se couvert, il va finir sur une pique »
00:14:01et qu'on appelle un peu à du meurtre,
00:14:05mais de manière totalement décomplexée,
00:14:08je suis désolée, quand vous avez des esprits faibles
00:14:10ou des personnes qui sont malléables et manipulatrices,
00:14:13ça peut aussi agir sur d'autres esprits faibles.
00:14:16C'est ce que j'ai dit tout à l'heure, justement,
00:14:18le choc des mots, parfois, peut conduire à des situations comme celle-là.
00:14:21Et c'est vrai que lorsqu'on voit la campagne
00:14:23à laquelle on est confronté aujourd'hui en France,
00:14:25la situation, et encore une fois, je suis le pareil,
00:14:27en y mettant vraiment beaucoup de guillemets,
00:14:30ce qu'on ne souhaite pas, mais encore une fois,
00:14:33ce qui se passe aux États-Unis arrive toujours un peu chez nous,
00:14:35mais avec un peu…
00:14:36Avec un train de retard, mais il y a une violence quand même
00:14:38exacerbée par l'autistique en France.
00:14:40En France, il y a une violence dans la campagne,
00:14:42il y a une violence à l'Assemblée, on l'a vu pendant la campagne,
00:14:45puisqu'à Thévenot, qui a été agressée, d'autres personnes,
00:14:47donc oui, il y a une violence.
00:14:49Quand on dit « on va aller manifester devant l'Assemblée,
00:14:51on va aller à Matignon… »
00:14:53« Mettre sous surveillance les députés… »
00:14:55Et puis on a vu une légitimation pendant la campagne en France
00:14:58de violence.
00:15:00Marine Tondelier, sur le rap,
00:15:02c'était quand même en disant « ça appartient à la culture,
00:15:04donc on ne dit rien ».
00:15:06C'est quand même un appel au viol, un appel au meurtre,
00:15:08on ne voit pas le problème.
00:15:10Quand on a un candidat qui est poursuivi
00:15:12pour apologie du terrorisme,
00:15:14à savoir Philippe Poutou, ça ne le dérange pas.
00:15:16Quand on a un candidat fiché S poursuivi
00:15:18pour menace de mort, poursuivi pour violence,
00:15:20qui a dit à Alice Cordier,
00:15:22militante féminin médice, « je te mettrai une balle
00:15:24dans la tête », il était député.
00:15:26Donc oui, la violence, aujourd'hui…
00:15:28C'est de la fierté de Mathilde Panot,
00:15:30elle était fière.
00:15:31Le drame, il est là, c'est qu'elle est légitimée
00:15:33politique. Et d'ailleurs, on voit sur la tentative
00:15:35d'assassinat de Donald Trump,
00:15:37il y a beaucoup de voix qui ne se sont pas fait entendre.
00:15:39Sauf mise à jour que j'ai loupé
00:15:41ce matin, je n'ai pas entendu beaucoup
00:15:43de LFistes condamner
00:15:45la violence. On a entendu
00:15:47Nathalie Arthaud, mais comme à son habitude,
00:15:49dire « moi, dents pour dents », elle est toujours restée
00:15:51à l'ère préhistorique
00:15:53en disant « coup pour coup,
00:15:55c'est normal, il y a de la souffrance aux Etats-Unis,
00:15:57donc il ne faut pas s'étonner que Donald Trump se prenne une balle ».
00:15:59C'est assez classique, mais du côté de LFists,
00:16:01ils sont quand même bien silencieux.
00:16:03Je crois qu'à part Sandrine Rousseau à gauche,
00:16:05eux ont condamné
00:16:07la tentative d'assassinat.
00:16:09Est-ce que ça vous étonne ?
00:16:11On n'est jamais déçus.
00:16:13Du côté des réactions, on n'est jamais déçus.
00:16:15Le problème, c'est qu'au bout d'un moment,
00:16:17on se rend compte que les mots se transforment
00:16:19parfois en actes.
00:16:21C'est pour ça que je vous en parlais.
00:16:23Alors cette photo, cette fameuse photo,
00:16:25évidemment, on va en parler puisqu'elle a fait
00:16:27le tour du monde. Il y a déjà des t-shirts
00:16:29et des mugs.
00:16:31Évidemment, nous sommes aux Etats-Unis.
00:16:33On voit tout ça avec
00:16:35« Ma victoire Dieu donnait ».
00:16:37On en parle et on la commente encore et encore,
00:16:39évidemment, cette photo.
00:16:41Donald Trump, encore ensanglanté,
00:16:43met le point levé.
00:16:45L'image est déjà iconique.
00:16:47Jacques Vitte est photographe au sein
00:16:49de l'agence de presse CIPA.
00:16:51Il nous détaille une composition pyramidale
00:16:53exceptionnelle.
00:16:55On a Donald Trump,
00:16:57l'image en sang,
00:16:59le drapeau américain derrière,
00:17:01le secret de service autour de lui
00:17:03et la photo, elle est prise en dessous.
00:17:05Ça donne encore plus d'effet.
00:17:07Il se détache, il sort du cadre.
00:17:09Vraiment, c'est une photo
00:17:11où on peut difficilement faire mieux.
00:17:13Martyre et miraculé,
00:17:15Donald Trump incarne ici la résilience
00:17:17du peuple américain.
00:17:19C'est vraiment le lion blessé.
00:17:21Il a le sang,
00:17:23il lève le poing.
00:17:25Il part au combat tout de suite.
00:17:27C'est une photo symbolique qui est énorme.
00:17:29Le geste s'imprime dans la presse
00:17:31mais aussi dans les esprits.
00:17:33Pour beaucoup d'électeurs,
00:17:35la tentative d'assassinat ratée
00:17:37se transforme en un véritable triomphe.
00:17:39Demain, vous allez trouver des tee-shirts
00:17:41avec cette image,
00:17:43des mugs.
00:17:45Tout sera là.
00:17:47Il va falloir connaître un avantage
00:17:49à Trump pour la suite de l'élection.
00:17:51Face à un Joe Biden affaibli
00:17:53physiquement, ce 13 juillet
00:17:55restera comme un jour décisif
00:17:57de la campagne présidentielle.
00:17:59Je vais vous soumettre
00:18:01une autre photo pour faire le parallèle
00:18:03que Benjamin Bouchard
00:18:05va vous montrer.
00:18:07Vous allez voir où je veux en venir.
00:18:09Vous comprenez ?
00:18:11Bien sûr. C'est Iwo Jima.
00:18:13Exactement.
00:18:15C'est exactement ça.
00:18:17Le film « Disse tout de mémoire de nos pères »
00:18:19parle de la construction de cette photo.
00:18:21C'est une ouverture en disant
00:18:23qu'une photographie, aux Etats-Unis,
00:18:25bouleverse à la fois le destin d'une nation
00:18:27et la vie d'un homme.
00:18:29Toute la mythologie est construite dessus.
00:18:31C'est ça qui est fascinant.
00:18:33Évidemment que la photo de Donald Trump
00:18:35est entrée dans l'histoire,
00:18:37qu'elle va faire la une
00:18:39de tous les médias planétaires.
00:18:41En plus, on est passé dans une ère
00:18:43un peu post-démocratique.
00:18:45C'est une lame de fond qui s'inscrit
00:18:47dans tout l'Occident.
00:18:49C'est un photo de la sémantique
00:18:51qui remplace la politique.
00:18:53On ne débat plus d'adversaire
00:18:55à adversaire, mais de bien contre le mal.
00:18:57Cette photo-là participe
00:18:59aussi de ce mythe
00:19:01et de cette politique
00:19:03qui a été remplacée par le religieux.
00:19:05C'est vrai qu'en tant que journaliste,
00:19:07on se l'est dit au sein de la rédaction
00:19:09de CNews, en vivant quasiment en direct
00:19:11ce qu'il s'est passé, qu'on vivait
00:19:13un moment historique.
00:19:15Je dis magique, ce n'est pas le terme,
00:19:17mais quand on est journaliste et qu'on vit
00:19:19ce type d'événements, on sait qu'il se passe quelque chose
00:19:21et que ça va rentrer dans les livres d'histoire.
00:19:23C'est ça qui est incroyable.
00:19:25Harold Iman.
00:19:27Je voulais dire un mot sur le drapeau.
00:19:29Aux Etats-Unis, le rapport au drapeau
00:19:31n'est pas le même
00:19:33que dans d'autres pays, qu'au Canada
00:19:35qui a à peu près la même culture.
00:19:37Le drapeau est un objet
00:19:39sacré.
00:19:41Si vous brûlez
00:19:43un drapeau,
00:19:45c'est illégal.
00:19:47On peut se faire arrêter.
00:19:53C'est plus que ça.
00:19:57On donne son allégeance au drapeau
00:19:59directement.
00:20:01C'est un objet sacré.
00:20:03C'est dans l'hymne national
00:20:05sacré.
00:20:07Il y a une espèce
00:20:09de double sacre quand vous voyez
00:20:11le drapeau.
00:20:13Même l'objet est
00:20:15beaucoup plus sacré que dans d'autres pays.
00:20:17On s'en rend compte quand on est là-bas.
00:20:19Vous savez de quoi vous parlez, Harold.
00:20:21Vous connaissez les deux
00:20:23pays parfaitement.
00:20:25Sarah, un petit commentaire ?
00:20:27Cette photo aura une postérité.
00:20:29Elle fait la une de tous les journaux
00:20:31et c'est tout à fait normal.
00:20:33Dans dix ans, on en parlera toujours.
00:20:35C'est une très belle photo, en dépit
00:20:37du drame absolu où il aurait pu mourir.
00:20:39Tous les complotistes qui disent
00:20:41que c'est fait exprès, j'aimerais aussi leur dire
00:20:43que c'est complètement fou de dire ça.
00:20:45Outre la malhonnêteté intellectuelle,
00:20:47c'est dangereux de véhiculer de telles thèses.
00:20:49Je me mets dans la tête du photographe qui a réalisé
00:20:51ce cliché. Il faut avoir le réflexe,
00:20:53mais qu'est-ce qui se passe ?
00:20:55Sans doute, il n'a pas dû se dire à quel point
00:20:57il y aurait une postérité mondiale.
00:20:59C'est dans l'instant. C'est comme Donald Trump
00:21:01qui lève le poing. Il ne réfléchit pas.
00:21:03C'est vraiment le réflexe pavlovien.
00:21:05Le photographe, c'est pareil.
00:21:07Ça dénote un caractère.
00:21:09C'est logique.
00:21:11Je trouve que ça parle beaucoup.
00:21:13Il ne renonce jamais.
00:21:15Au fond de lui, son réflexe premier,
00:21:17c'est de se battre.
00:21:19Je suis intouchable.
00:21:21Il y a aussi cette question de l'immortalité
00:21:23et de l'invisibilité, si je puis dire,
00:21:25dans cette photo. C'est un peu les deux.
00:21:27Je trouve ça double tranchant.
00:21:29C'est quelqu'un qui s'est transcendé
00:21:31en se relevant.
00:21:33Vous ne m'aurez pas, j'irai jusqu'au bout
00:21:35parce que je suis fait comme ça.
00:21:37Sans doute, il y a un lien
00:21:39avec la vulnérabilité. Je n'ai pas envie
00:21:41de faire ma petite comptoir.
00:21:43Je peux me permettre que ce n'est pas
00:21:45un politique à l'origine.
00:21:47Contrairement à beaucoup d'autres personnes,
00:21:49Donald Trump a été président des Etats-Unis
00:21:51mais ce n'est pas un politique de formation.
00:21:53Non.
00:21:55Son premier réflexe a été
00:21:57de monder ses chaussures.
00:21:59Oui, c'est ça.
00:22:01C'est intéressant.
00:22:03Je ne sais pas si j'interprète,
00:22:05mais c'est le choc des photos de moi en chaussettes.
00:22:07C'est dire l'importance,
00:22:09le réflexe de la com.
00:22:11D'autres seraient restés allongés,
00:22:13traumatisés.
00:22:15La majorité des gens
00:22:17pensent à tout.
00:22:19On est dans du storytelling.
00:22:21Il pense à ça de la mort et à ses chaussures.
00:22:23Vous avez ce qu'on dit
00:22:25concernant Paris Match.
00:22:27Le slogan célèbre.
00:22:29Le choc des photos.
00:22:31Je ne sais pas si c'est le choc
00:22:33de la politique française.
00:22:35Ils ont du mal du côté du Nouveau Front Populaire.
00:22:37Pas gagné.
00:22:39Il y avait une candidate
00:22:41qui avait été
00:22:43Huguette Bélo.
00:22:45Elle a jeté l'éponge.
00:22:47On lui a peut-être fait comprendre.
00:22:49On parle d'Huguette Bélo.
00:22:51Il y a beaucoup de choses en politique à évoquer.
00:22:53A tout de suite dans
00:22:55Mini-News version été.
00:22:57Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:22:593h d'émission non-stop.
00:23:02Il est 11h30.
00:23:04Mini-News été.
00:23:063h d'information non-stop.
00:23:08Merci de nous accueillir.
00:23:10On fait un nouveau tour de l'information.
00:23:12Avec Somaïa Labidi.
00:23:14A la une de l'actualité.
00:23:16Je ne devrais pas être ici.
00:23:18Je devrais être mort, déclare Donald Trump.
00:23:20Dans les colonnes du New York Post.
00:23:22Le candidat à la Maison Blanche
00:23:24décrit sa tentative d'assassinat
00:23:26comme une expérience très surréaliste.
00:23:28C'est dans ce contexte qu'il est arrivé
00:23:30à Milwaukee pour assister à la convention
00:23:32des républicains qui doivent officiellement
00:23:34l'investir comme leur candidat
00:23:36à la présidentielle.
00:23:38La flamme olympique est arrivée hier à Paris.
00:23:40Point d'orgue de ces deux jours
00:23:42de déambulation et de festivité.
00:23:44L'allumage du chaudron et un grand concert
00:23:46place de la République à 20h ce soir.
00:23:48Puis la flamme réapparaîtra
00:23:50le 17 juillet dans l'Aisne
00:23:52avant de sillonner l'Ile-de-France du 19
00:23:54au 26 juillet prochain.
00:23:56Merci Somaïa.
00:23:58A tout à l'heure.
00:24:00Je vous présente mon plateau du lundi,
00:24:02de ce lundi 15 juillet.
00:24:04Sarah Salman, Caroline Pilas et Arthur De Vatrigan.
00:24:06Et si on parlait des amies de politique française.
00:24:08Ça faisait longtemps.
00:24:10Ça faisait longtemps.
00:24:12Les premiers accords apparaissent
00:24:14au sein du Nouveau Front Populaire.
00:24:16Le consensus autour d'un nom
00:24:18pour être Premier ministre
00:24:20n'est pas facile à faire.
00:24:22On a évoqué en fin de semaine
00:24:24un nom.
00:24:26Celui du guet-bélo.
00:24:28Et visiblement,
00:24:30l'EPS a dit non,
00:24:32on n'en veut pas.
00:24:34Ça a été bref.
00:24:36On en a parlé, ça nous a fait causer sur les plateaux.
00:24:38Mais on n'en veut pas.
00:24:40Et on l'a découverte, pour certains.
00:24:42On ne savait pas qui était.
00:24:44On voit tout ça avec Sohaine Boulan.
00:24:46Et puis on ouvre le débat avec vous, évidemment.
00:24:48Retour à la case départ.
00:24:50Après une semaine de pourparlers
00:24:52entre les partis du Nouveau Front Populaire,
00:24:54personne ne s'est accordée
00:24:56pour valider le nom du guet-bélo,
00:24:58présidente de Région La Réunion,
00:25:00au poste de Premier ministre.
00:25:02Laquelle a annoncé décliner l'offre,
00:25:04faute d'accord sur sa candidature.
00:25:06Je prends acte qu'elle ne fait pas l'objet
00:25:08d'un consensus entre toutes les composantes
00:25:10du Nouveau Front Populaire.
00:25:12Et notamment qu'elle n'est pas soutenue
00:25:14par le Parti Socialiste.
00:25:16Dans ces conditions et soucieuses
00:25:18d'un accord rapide au sein du NFP,
00:25:20j'ai décidé de décliner,
00:25:22en fait.
00:25:24Les tensions se multiplient au sein
00:25:26du Nouveau Front Populaire.
00:25:28Le PS est accusé de blocage par la France Insoumise.
00:25:30Notamment par la députée Clémence Guettet,
00:25:32dont le nom circule également pour Matignon.
00:25:34Huguette Bélo est une dirigeante politique
00:25:36qui a une vie de combat.
00:25:38Elle est présidente de Région La Réunion,
00:25:40féministe, antiraciste.
00:25:42Honte à ceux qui tendent à la salir,
00:25:44le blocage du PS est incompréhensible.
00:25:46Même son de cloche du côté du Parti Communiste
00:25:48et de Fabien Roussel,
00:25:50Huguette Bélo a siégé pendant 23 ans à l'Assemblée.
00:25:52Je demande une réunion au chef de parti
00:25:54au plus vite pour sortir par le haut
00:25:56de la situation de blocage actuel.
00:25:58Il faut arrêter le double langage
00:26:00et les ambiguïtés.
00:26:02Chacun doit faire preuve de sérieux
00:26:04et de responsabilité sans intention dissimulée.
00:26:06De son côté, Emmanuel Macron
00:26:08entend temporiser dans l'espoir
00:26:10de réunir une coalition alternative
00:26:12alors que la nouvelle législature
00:26:14doit débuter le 18 juillet à l'Assemblée.
00:26:16Allez, vous allez dire,
00:26:18c'est moqueur, mais ça fait un peu
00:26:20ce sera-toi-qui-ira.
00:26:22Mais quand vous créez
00:26:24une alliance qui n'a rien en commun,
00:26:26il ne faut pas s'étonner qu'on n'arrive pas
00:26:28à trouver un nom qui fasse consensus.
00:26:30Pourtant, selon Jean-Luc Mélenchon,
00:26:32elle remplit toutes les cases.
00:26:34Mais ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon
00:26:36qui décide de tout.
00:26:38Et d'ailleurs, certains prennent
00:26:40ses distances avec lui.
00:26:42Je pense notamment à François Ruffin,
00:26:44à Clémentine Autain.
00:26:46Ils n'arrivent pas à se mettre d'accord
00:26:48sur un seul nom. Et pourquoi ?
00:26:50Parce que ce sont des gens qui n'ont
00:26:52rien en commun. Effectivement, le PS,
00:26:54les écolos et la NUPES n'ont rien en commun.
00:26:56Enfin, la LFI, pardon.
00:26:58J'ai un peu le sentiment qu'être adoubé
00:27:00par Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas un gage
00:27:02pour prendre le poste de Premier ministre.
00:27:04Parfois, c'est même un repoussoir.
00:27:06Et d'ailleurs, Emmanuel Macron l'a dit.
00:27:08Il s'en sera refusé.
00:27:10De toute façon, il y aura une motion de censure.
00:27:12Là, ce qui est intéressant, c'est qu'il y a
00:27:14remercié Emmanuel Macron de sa dissolution
00:27:16parce qu'ils ont pu reprendre un peu
00:27:18du pouvoir. Et aujourd'hui, Macron peut
00:27:20remercier la gauche des divisions parce que
00:27:22ça lui laisse un peu de temps pour créer sa coalition
00:27:24dont il rêve. Mais ce qu'on voit là,
00:27:26ce qui est intéressant, c'est qu'on voit
00:27:28que Jean-Luc Mélenchon veut rester
00:27:30sans mandat, veut rester le metteur en scène
00:27:32de la scène politique de gauche.
00:27:34Les autres l'ont bien compris.
00:27:36Et cette dissolution a permis
00:27:38au Parti socialiste de sortir des soins palliatifs.
00:27:40Il s'était 27 députés,
00:27:42ils en sont à plus de 60.
00:27:44Et donc, ils rivalisent aujourd'hui avec la France insoumise
00:27:46qui a perdu un ou deux députés.
00:27:48Et donc, la France insoumise veut reprendre
00:27:50ce lead qu'elle avait perdu.
00:27:52La marge extrême de la gauche avait pris le pouvoir
00:27:54en 2022. Le Parti socialiste
00:27:56veut reprendre la main et ne
00:27:58compte pas laisser un seul centimètre
00:28:00de terrain à Mélenchon. Tout le monde sait
00:28:02que c'est en effet, Sarah l'a dit, un repoussoir
00:28:04et que jamais il ne fera l'unité. Donc là,
00:28:06on n'est plus sur une guerre des gauches
00:28:08que vraiment sur une création
00:28:10de gouvernement. C'est qui va prendre le lead à gauche ?
00:28:12Après, Jean-Luc Mélenchon, il prépare 2027.
00:28:14Je ne suis pas certaine.
00:28:16Je pense qu'il n'est pas le seul à préparer 2027.
00:28:18C'est le coup d'après.
00:28:20Il y en a certains qui visent actuellement en poste de Premier ministre.
00:28:22Je vous interromps parce qu'en fait,
00:28:24j'ai oublié de montrer
00:28:26la dernière revue
00:28:28de notre ami Arthur que vous pouvez peut-être
00:28:30soumettre à nos hommes politiques.
00:28:32Parce que là, il y a eu une crise politique.
00:28:34Et maintenant, on fait quoi ? Il y a peut-être des réponses.
00:28:36Il y a des réponses institutionnelles.
00:28:38On peut donner à nos amis déléphis,
00:28:40à nos amis républicains, etc.
00:28:42Je le montre.
00:28:44On voit bien.
00:28:46C'est surtout institutionnel.
00:28:48On montre comment est constituée la Ve.
00:28:50Tout ce qui est possible de faire et de ne pas faire
00:28:52dans une cohabitation.
00:28:54On est revenu sur l'histoire.
00:28:56Parce qu'on a eu toutes les crises gaulliennes
00:28:58de 1952 à 1968.
00:29:00On a eu des cohabitations ensuite.
00:29:02Qu'est-ce qu'on peut apprendre de cette histoire-là ?
00:29:04Et puis surtout, aujourd'hui,
00:29:06le président n'a plus d'assemblée.
00:29:08Il ne peut pas gouverner.
00:29:10Mais il peut empêcher une assemblée majoritaire,
00:29:12absolue ou relative de gouverner.
00:29:14C'est ça qui est intéressant.
00:29:16Et je pense que là, les groupes politiques
00:29:18ont parfaitement compris ça.
00:29:20Le peu de pouvoir qu'ils auront,
00:29:22notamment dans une coalition.
00:29:24Tout le monde regarde 2027, évidemment.
00:29:26De droite à gauche.
00:29:28Et la question, c'est comment on se positionne
00:29:30pour être le leader d'un camp pour 2027
00:29:32sans trop prendre de risques non plus.
00:29:34On peut rien faire.
00:29:36Je suis caché. On verra après.
00:29:38Caroline, je vous donne la parole juste après.
00:29:40Je voudrais qu'on écoute Manon Aubry
00:29:42qui était l'invité politique du rendez-vous politique
00:29:44de cette matinale avec Florian Tardif.
00:29:46Elle a réagi au fait que
00:29:48Guette Bello soit retoquée.
00:29:50Je n'ai pas vraiment compris,
00:29:52pour être honnête,
00:29:54les raisons pour lesquelles Olivier Faure
00:29:56et le Parti socialiste ont refusé
00:29:58la proposition du Guette Bello.
00:30:00Si ce n'est l'obsession à vouloir,
00:30:02je n'ai pas compris vouloir
00:30:04Olivier Faure comme Premier ministre
00:30:06en cela,
00:30:08quelque part, contournant les propres règles
00:30:10qui avaient été fixées par le Parti socialiste.
00:30:12Je vous le dis, je le regrette.
00:30:14Je pense qu'elle a,
00:30:16sincèrement, vous le disiez,
00:30:18en écoutant l'interview,
00:30:20je pense qu'elle a compris.
00:30:22Mais il faut quand même revenir
00:30:24au profil de cette dame.
00:30:26Moi, déjà, je me méfie toujours lorsqu'on jette en pâture
00:30:28des noms publiquement, médiatiquement.
00:30:30Par expérience, ce n'est jamais ça.
00:30:32M. Mélenchon n'est pas élu.
00:30:34Moi, il y a quelque chose qui me heurte.
00:30:36Qu'il soit apprécié et ou craint,
00:30:38parfois les deux ensemble,
00:30:40il n'est pas élu.
00:30:42On l'entend comme si c'était un député de la nation.
00:30:44Absolument pas.
00:30:46C'est le chef, le gourou de son camp,
00:30:48de ce parti qui n'est même pas en soi...
00:30:50Non, pardon, c'est un mouvement,
00:30:52ce n'est pas un parti politique
00:30:54où vous avez énormément de militants.
00:30:56Ce n'est pas un gros mot, je le suis moi aussi.
00:30:58Mais en soi,
00:31:00je trouve que raison gardée,
00:31:02en termes d'égo,
00:31:04politique et égo.
00:31:06Paradoxe.
00:31:08Pour revenir au profil de cette dame,
00:31:10elle connaît parfaitement l'appareil politique
00:31:12puisqu'elle a passé 20 ans en politique.
00:31:14Elle savait de quoi elle parlait.
00:31:16En plus, elle représente
00:31:18les Antilles,
00:31:20qui sont souvent dévalorisées
00:31:22au profit de la métropole.
00:31:24Malgré tout,
00:31:26si vous imaginez un François Hollande
00:31:28ou un Olivier Faure la nommer,
00:31:30ça serait antinomique tout simplement
00:31:32parce que c'est son choix,
00:31:34mais elle était contre le mariage pour tous,
00:31:36contre la PMA.
00:31:38Je rappelle juste que c'est monsieur...
00:31:40Oui, exactement.
00:31:42Vous avez raison, au niveau du pogrom,
00:31:44elle a des propos qui sont ambiguës.
00:31:46Mais donc, ce n'est pas possible de faire l'unanimité
00:31:48au sein d'une coalition de gauche
00:31:50qui réunit quand même
00:31:52une fibre sociale importante.
00:31:54Ils n'ont rien en commun.
00:31:56Si, ils ont la fibre sociale.
00:31:58Après qu'ils ont des accords sur le nucléaire,
00:32:00l'écologie, les sujets sociétaux régaliens,
00:32:02c'est un fait.
00:32:04Ils ont réussi à se rassembler
00:32:06et à se fédérer rapidement,
00:32:08à faire un programme qui a du mal
00:32:10à tenir sur certains aspects économiquement parlants
00:32:12en premier lieu.
00:32:14Néanmoins, ça reste des égaux,
00:32:16donc ils vont avoir du mal à trouver
00:32:18quelqu'un qui ressort et qui fasse consensus.
00:32:20Ils se sont rassemblés pour.
00:32:22Ils ne se sont pas rassemblés pour.
00:32:24La différence entre faire une campagne
00:32:26contre quelqu'un et gouverner,
00:32:28ce n'est pas le même métier et c'est plus complexe.
00:32:30Après, il y a quelque chose qui m'a toujours un peu surpris,
00:32:32c'est qu'on en est aujourd'hui, en 2024,
00:32:34à dire que finalement, un communiste,
00:32:36c'est moins pire que lfisme.
00:32:38Il y a quand même quelque chose d'étonnant en France.
00:32:40On remarque, vous venez me dire, pendant la campagne
00:32:42des législatives, on a vu Xavier Bertrand ou
00:32:44Edouard Philippe dire qu'un communiste,
00:32:46c'est toujours mieux qu'un rassemblement national.
00:32:48Il y a quand même quelque chose d'étrange.
00:32:50On n'a jamais fait le procès de Nuremberg des communistes.
00:32:52Pourtant, ils ont quand même un passif assez sérieux.
00:32:54Mais on en est là aujourd'hui.
00:32:56Je suis toujours surpris par ça.
00:32:58Arthur, les Français sont incorrigibles
00:33:00puisqu'on a bien vu le verdict des urnes.
00:33:02Le rassemblement national
00:33:04qui arrive en tête au premier tour,
00:33:06deuxième tour, poupouf, au revoir.
00:33:08En termes de voix, ils sont supérieurs.
00:33:10Oui, bien sûr.
00:33:12En termes de voix, oui, c'est quand même important de le dire.
00:33:14Et nous, on fait un sondage,
00:33:16CNews, Europe 1, Journal du dimanche,
00:33:18qui comme Premier ministre ?
00:33:20En un, Jordan Bardella.
00:33:22En deux, Gabriel Attal.
00:33:24En trois, François Ruffin.
00:33:26Comprennent qui ?
00:33:28Dans un mode de scrutin qui est particulier, législatif,
00:33:30on voit quand même qu'il y a eu
00:33:32une espèce d'alliance des centres urbains
00:33:34et des centres de banlieue
00:33:36où, en termes de sièges, on est plus important.
00:33:38On n'en a pas besoin forcément, on est plus nombreux en termes de voix.
00:33:40Et puis, on était quand même dans un scrutin
00:33:42qui, normalement, je rappelle,
00:33:44se passe après la présidentielle.
00:33:46Après qu'on ait désigné le roi républicain.
00:33:48Et donc, naturellement, on donne
00:33:50ensuite de quoi lui permettre de gouverner.
00:33:52Là, on était dans une législative
00:33:54surprise.
00:33:56C'est-à-dire qu'en quatre jours,
00:33:58les partis ont dû déposer des listes.
00:34:00D'où les problèmes qu'il y a eu de gauche
00:34:02comme de droite, d'ailleurs.
00:34:04Et puis, une campagne éclair de 20 jours.
00:34:06Il ne faut pas oublier ce paramètre-là
00:34:08dans l'analyse de cette séquence-là qui était très atypique.
00:34:10C'est qu'on était sur une campagne éclair.
00:34:12Forcément, il y a plein de choses.
00:34:14Il y a des conséquences. Il y a des effets.
00:34:16Allez, on continue à écouter d'autres réactions
00:34:18sur Huguette Bello.
00:34:20On va écouter d'abord Clémence Guettet,
00:34:22députée LFI, qui était invitée
00:34:24de la matinale de TF1.
00:34:26Elle a décliné l'offre, notamment parce que
00:34:28le Parti Socialiste oppose un blocage
00:34:30et que nous sommes dans cette situation
00:34:32où, grosso modo, nous constatons
00:34:34des vétos successifs
00:34:36de la part du Parti Socialiste
00:34:38à toute candidature
00:34:40qui permettrait de tenir
00:34:42ce programme de recours, cette ambition
00:34:44pour le Nouveau Front Populaire.
00:34:46Nous n'avons toujours pas compris, par exemple,
00:34:48pourquoi Mme Bello, aux yeux du Parti Socialiste,
00:34:50n'était pas une bonne candidate.
00:34:52Le seul argument politique
00:34:54qui nous a été donné, c'est parce que
00:34:56ce serait plus acceptable
00:34:58pour le président Macron
00:35:00d'avoir un Premier ministre potentiel
00:35:02du Nouveau Front Populaire
00:35:04issu du Parti Socialiste
00:35:06et, en l'occurrence, de M. Olivier Faure
00:35:08puisque cette unique candidature
00:35:10a été mise sur la table des négociations
00:35:12alors que nous-mêmes avons avancé
00:35:14différents noms, différentes hypothèses.
00:35:16On commente ou je vous fais écouter
00:35:18Manuel Bompard ?
00:35:20On écoute Manuel Bompard.
00:35:22Ensuite, je pense qu'on va se faire
00:35:24un petit cocktail de réaction
00:35:26parce qu'évidemment, je suis sûr
00:35:28que vous allez réagir. Manuel Bompard.
00:35:30On se confronte à une situation de blocage
00:35:32due au refus
00:35:34permanent, incessant
00:35:36du Parti Socialiste
00:35:38de l'ensemble des propositions
00:35:40qui sont posées sur la table.
00:35:42Au lendemain de la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:35:44Olivier Faure avait indiqué
00:35:46un principe à la télévision. Il avait dit
00:35:48on va construire cette coalition du Nouveau Front Populaire
00:35:50et si nous remportons
00:35:52un nombre de sièges
00:35:54qui nous permet de pouvoir former un gouvernement,
00:35:56ça sera la composante politique
00:35:58qui disposera du plus grand nombre de députés
00:36:00à l'Assemblée nationale qui fera une proposition.
00:36:02Ça, c'était le principe que lui-même
00:36:04avait posé initialement.
00:36:06Et depuis le début de ces discussions
00:36:08qui ont commencé depuis maintenant sept jours,
00:36:10il revient un à un sur l'ensemble
00:36:12des éléments que lui-même avait posés sur la table.
00:36:14Si j'étais culotté,
00:36:16je rediffuserais la photo de famille
00:36:18sur la coalition où tout le monde
00:36:20était tous heureux, où tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
00:36:22Il critique le Parti Socialiste alors que c'est eux
00:36:24qui étaient ravis.
00:36:26Benjamin Bouchard, on se connaît par cœur.
00:36:28La télépathie.
00:36:30La télépathie, c'est ça.
00:36:32C'est la vraie synergie.
00:36:34Le Parti Socialiste en se disant
00:36:36on va faire le nouveau front populaire
00:36:38et là ils le rejettent en disant c'est de leur faute
00:36:40parce qu'ils ont eu l'outrecuidance de rejeter la magnifique candidature
00:36:42de décliner l'offre
00:36:44qui était dupe.
00:36:46Ils pourraient au moins faire consensus
00:36:48et faire semblant pendant deux semaines.
00:36:50Non. Dès le lendemain des élections,
00:36:52dès que tout le monde a sauvé son petit poste,
00:36:54on voit comment ils sont réellement.
00:36:56Il n'y a même pas de com qui est faite derrière
00:36:58parce que là, en termes de communication, c'est complètement raté.
00:37:00Emmanuel Bompard, la séquence
00:37:02c'est de la faute du Parti Socialiste.
00:37:04C'est beaucoup plus inaudible
00:37:06que Clémence Guettet.
00:37:08Elle donne quelques arguments, on est d'accord ou on n'est pas d'accord.
00:37:10Parce que vous êtes tout
00:37:12sauf naïve, Sarah.
00:37:14Ils pensent que
00:37:16les Français le sont, ne voient rien
00:37:18et n'entendent rien en fait.
00:37:20Alors que tout se sait.
00:37:22Mais ces gens-là, évidemment, c'est une famille de façade.
00:37:24Ce sont des gens qui sont en train de se disloquer
00:37:26pour obtenir la place.
00:37:28On sait très bien que cette coalition a été
00:37:30l'intérêt individuel qui a primé
00:37:32sur l'intérêt général.
00:37:34Personne ne dira le contraire
00:37:36à part eux pour essayer de s'en sortir en termes de communication
00:37:38et de stratégie politique.
00:37:40La politique, c'est faire primer l'intérêt général sur les intérêts particuliers.
00:37:42C'est la définition même de l'obligation.
00:37:44C'est dans le meilleur des mondes.
00:37:46Ils ne font même pas semblant.
00:37:48Et quand on voit le Parti Socialiste
00:37:50qui s'est associé à LFI
00:37:52alors que certains ont tenu des propos
00:37:54depuis le 7 octobre qui sont extrêmement
00:37:56discutables, le Parti Socialiste
00:37:58qu'est-ce qu'ils ont fait aussi ?
00:38:00Parce que chacun essaie de tirer son épingle du jeu.
00:38:02Ils sont allés à la gamelle.
00:38:04Par manque de l'avoir mis, d'avoir souligné
00:38:06sur nos plateaux, ça ne pouvait pas marcher.
00:38:08Ils n'avaient même pas besoin de s'associer à eux pour avoir leur poste,
00:38:10le PS. C'est ça que je ne comprends pas.
00:38:12Ça dépend des circonscriptions.
00:38:14Ils auraient eu
00:38:16cinq sièges en moins.
00:38:18Ils étaient à 27 députés en 2022.
00:38:20Mais ils auraient eu plus.
00:38:22Regardez le score qu'a fait M. Glucksmann
00:38:24aux européennes.
00:38:26Par contre,
00:38:28si dans un an il y a une nouvelle dissolution
00:38:30ou si on attend 2027, encore une fois
00:38:32ils se rassembleront. Ils le font à chaque fois.
00:38:34La gauche essaie de faire de la politique.
00:38:36La politique, c'est les sièges d'abord
00:38:38et les idées ensuite.
00:38:40Pour appliquer les idées, de toute façon,
00:38:42il faut être aux manettes.
00:38:44Malheureusement, en politique française,
00:38:46les idées sont rarement déployées.
00:38:48La gauche essaie de faire de la politique.
00:38:50La droite a beaucoup plus de mal à faire de la politique.
00:38:52Ils se rassembleront toujours à chaque fois.
00:38:54Il y a une différence au-delà des idées.
00:38:56Je pense qu'il y a une différence fondamentale
00:38:58depuis qu'LFI existe.
00:39:00C'est qu'elle est un parti qui est tout sauf démocrate.
00:39:02Regardez dans son fonctionnement.
00:39:04C'est Jean-Luc Mélenchon qu'on voulait justement rappeler
00:39:06car il n'a pas de mandat.
00:39:08Regardez les statuts de la France insoumise.
00:39:10C'est Jean-Luc Mélenchon qui s'autonome
00:39:12comme candidat, qui nomme
00:39:14les candidats.
00:39:16On est sur un fonctionnement complètement théocratique.
00:39:18Le PS
00:39:20est de gauche comme LFI
00:39:22qui a toujours un fonctionnement assez classique
00:39:24des partis. Ils n'ont pas la même approche.
00:39:26LFI a très bien compris
00:39:28qu'ils ne pouvaient pas proposer
00:39:30un candidat LFI.
00:39:32C'est-à-dire toqué par tout le monde.
00:39:34Ils cherchent une marionnette
00:39:36qu'ils pourront contrôler.
00:39:38La France insoumise le sait très bien.
00:39:40De toute façon, la gauche va jouer là-dessus
00:39:42en disant non, on va demander à tout le monde
00:39:44et démocratiquement, on va choisir
00:39:46pour trouver la personne idoine.
00:39:48Et qui a pris la parole
00:39:50au second tour ? M. Mélenchon.
00:39:52Mais il est très intelligent. Il faut quand même lui reconnaître ça.
00:39:54C'est un bon orateur.
00:39:56C'est l'un des meilleurs orateurs.
00:39:58Ce n'est pas ça. C'est qu'il a été
00:40:00à l'initiative de la NUPES.
00:40:02Et que sans lui, ces gens-là,
00:40:04sans doute, n'existeraient pas actuellement.
00:40:06Oui, c'est vrai qu'il fait monter des gens.
00:40:08On va terminer sur un sujet
00:40:10plus léger.
00:40:12Je ne sais pas si c'est plus léger ou pas.
00:40:14Si vous habitez à Paris,
00:40:16bon courage !
00:40:18Les voies olympiques en vigueur
00:40:20aujourd'hui. Je ne sais pas si
00:40:22ça bouchonnait ou pas.
00:40:24J'habite pas très loin des studios.
00:40:26J'ai dû faire une grande partie à pied,
00:40:28faute de pouvoir circuler.
00:40:30Les Jeux n'ont même pas commencé.
00:40:32Oui, c'est assez difficile.
00:40:34On voit tout ça avec Dunia Tangour et puis on en parle.
00:40:36Sujet plus léger, mais pas si léger que ça
00:40:38pour les parisiens.
00:40:40On n'a peut-être pas la même notion.
00:40:42185 km de voies réservées
00:40:44pour les Jeux olympiques et paralympiques
00:40:46en ville de France, c'est désormais officiel.
00:40:48Une disposition mise en place
00:40:50pour une circulation facilité
00:40:52et sans embouteillage lors des JO.
00:40:54Mais tout le monde ne peut pas emprunter ces axes.
00:40:56Sont concernés les véhicules
00:40:58accrédités par le comité d'organisation
00:41:00des Jeux. Autres bénéficiaires,
00:41:02les transports en commun public,
00:41:04les taxis, les véhicules
00:41:06de secours ou encore les transports
00:41:08des personnes à mobilité réduite.
00:41:10Objectif visé,
00:41:12pas plus de 30 minutes de trajet
00:41:14entre deux sites de compétition.
00:41:16Parmi les axes concernés,
00:41:18une partie de l'A1, une partie de l'A13
00:41:20ou encore deux tiers par le nord du boulevard
00:41:22périphérique, entre les portes de Sèvres
00:41:24et de Bercy. Les véhicules
00:41:26non autorisés qui circuleraient
00:41:28sur ces voies réservées encourent une amende
00:41:30de 135 euros. La verbalisation
00:41:32se fera soit par des agents
00:41:34ou par caméra de vidéosurveillance.
00:41:36J'espère que
00:41:38nos téléspectateurs, notamment
00:41:40les téléspectateurs parisiens, ont pris des notes
00:41:42et ont tout compris.
00:41:44Hier, c'était vraiment problématique le 14 juillet,
00:41:46je voulais passer rive gauche à rive droite
00:41:48et il n'y avait qu'un pont d'ouvert
00:41:50donc il fallait tous les faire pour trouver le bon.
00:41:52C'est coton.
00:41:54Il y a des raisons de sécurité.
00:41:56Il y a des raisons de sécurité, c'est vrai.
00:41:58Malheureusement,
00:42:00on est obligé de prendre ça en compte,
00:42:02le choix de la cérémonie
00:42:04d'ouverture fait que
00:42:06c'est un périmètre qui est très difficile
00:42:08à sécuriser et donc
00:42:10tout est pris en compte
00:42:12et donc forcément, quand vous avez un dispositif
00:42:14sécuritaire qui est au maximum,
00:42:16ceux qui habitent à Paris
00:42:18ou les touristes qui sont sur place actuellement,
00:42:20forcément c'est très compliqué de circuler.
00:42:22Mais encore une fois, c'est pour garantir la sécurité.
00:42:24Mais c'est vrai qu'hier soir, j'ai été à un dîner
00:42:26où on regardait évidemment
00:42:28le match de football avec la victoire de l'Espagne
00:42:30et parmi
00:42:32les invités,
00:42:34j'ai été interpellé par une personne qui disait
00:42:36que à Londres, c'était beaucoup plus simple.
00:42:38Oui, mais c'était plus simple
00:42:40pour les JO.
00:42:42En 2012, j'y étais.
00:42:44La ville est plus grande.
00:42:46En 2012,
00:42:48ça ne roulait absolument pas.
00:42:50C'était un enfer.
00:42:52La cérémonie d'ouverture, si je ne me trompe pas,
00:42:54était dans un stade à Londres. Là, ce n'est pas dans un stade.
00:42:56C'est d'où la complexité.
00:42:58On veut mettre en valeur
00:43:00la ville.
00:43:02En plus, on sait qu'à Paris,
00:43:04l'endroit le plus beau, c'est sur un pont.
00:43:06C'est ce qu'il y a de mieux.
00:43:08On ne voit pas toute la défiguration de Paris
00:43:10depuis quelques années.
00:43:12On fait place net.
00:43:14Même la défiguration architecturale.
00:43:16Malheureusement, on a vu
00:43:18des transformations pas très jolies.
00:43:20En tout cas, le point de vue depuis les ponts,
00:43:22on dit que c'est la plus belle ville du monde.
00:43:24C'est très bien.
00:43:26Mais à sécuriser, juste sur un pont,
00:43:28c'est 17 000 fenêtres à sécuriser.
00:43:30Et ça, ce n'est pas gagné.
00:43:32Non, ce n'est pas gagné.
00:43:34Qu'est-ce qui se passe aux Etats-Unis ?
00:43:36On parle de la fatigabilité des forces de l'ordre,
00:43:38du fait qu'ils sont sur le pont
00:43:40pour les JO également.
00:43:42Je voudrais revenir sur quelque chose d'important
00:43:44mais dont on ne parle pas dans les médias.
00:43:46C'est pour ça que je suis aussi la représentante
00:43:48du handicap sur ces questions.
00:43:50Les gens comme moi, mobilité réduite,
00:43:52sont complètement isolés actuellement.
00:43:54J'entends que ça crée une émulation.
00:43:56Ce sont les JO. C'est un événement mondial.
00:43:58Rien à redire là-dessus.
00:44:00Je ne ferais pas ma râleuse de française.
00:44:02Il y a toute une population
00:44:04qui est de surcroît,
00:44:06mise à l'écart actuellement
00:44:08et qui ne pourra pas bouger de son périmètre.
00:44:10Et ça, on ne l'a pas anticipé.
00:44:12Il y a un côté très amateur.
00:44:14Oui, bien sûr, je mets les personnes âgées,
00:44:16les personnes en situation de handicap
00:44:18dans le lot aussi.
00:44:20Ça représente des millions de personnes.
00:44:22Vous avez raison de le rappeler.
00:44:24On va marquer une première pause
00:44:26dans ce 3h de mini-news été.
00:44:28On se retrouve dans quelques instants
00:44:30pour parler à nouveau de Donald Trump
00:44:32et peut-être des failles
00:44:34dans le périmètre de sécurité.
00:44:36Sans doute, évidemment,
00:44:38puisqu'il y a eu une réunion de crise hier
00:44:40à la Maison Blanche.
00:44:42On parlera de Renaissance,
00:44:44puisqu'on a parlé des défis.
00:44:46Il y a eu une réunion en visio
00:44:48qui avait lieu ce matin.
00:44:50On essaiera de faire le point
00:44:52d'avoir quelques informations aussi.
00:44:54Et on le sait, demain mardi,
00:44:56normalement, démission du gouvernement.
00:44:58C'est ce qu'a dit notre ami Arthur.
00:45:00Et maintenant, on fait quoi ?
00:45:02Je ne sais pas si on aura la réponse.
00:45:04On en parlera juste après.
00:45:06Restez avec nous.
00:45:08Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:45:12Il est midi, bonjour.
00:45:14Merci de nous accueillir pour notre 2e heure
00:45:16de mini-news version été.
00:45:18Trois heures d'informations non-stop
00:45:20à partir de ce lundi 15 juillet.
00:45:22Je vous présente mon équipe de cette 2e heure
00:45:24dans quelques instants.
00:45:26C'est devenu...
00:45:48Donald Trump qui a échappé de justesse
00:45:50à une tentative d'assassinat en plein meeting.
00:45:52On en a parlé tout le week-end.
00:45:54On a parlé dans notre 1re heure.
00:45:56Images incroyables.
00:45:58Et déjà, oui, des questions.
00:46:00Y a-t-il eu des failles des services secrets ?
00:46:02La sécurité ne semblait pas au maximum.
00:46:04On vous en parle dans mini-news.
00:46:06On vous parlera de politique française encore.
00:46:08Il y avait longtemps, tiens donc.
00:46:10Le groupe Renaissance s'est réuni
00:46:12en visio-conférence ce matin.
00:46:14Demain, ce sera jour de conseil du ministre
00:46:16avec peut-être la démission dans la foulée du gouvernement.
00:46:18On verra cela.
00:46:20On sera avec Maxime Legay et Charles Pousseau
00:46:22et puis la Cour des comptes tire la sonnette d'alarme
00:46:24après une mauvaise année 2023
00:46:26dont on a déjà beaucoup parlé.
00:46:28Les finances publiques françaises
00:46:30sont dans une situation inquiétante.
00:46:32On verra tout cela.
00:46:34On va vous recompter tout cela dans mini-news.
00:46:36Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:46:38avec Somaya Labidi que je re-salue
00:46:40à 12h, très précisément.
00:46:42Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:46:44Plus d'une semaine après le résultat
00:46:46des élections législatives,
00:46:48la gauche n'a toujours pas de nom
00:46:50et son Premier ministre, Huguette Bellot,
00:46:52a finalement décliné l'offre suite à des tensions
00:46:54au sein du Nouveau Front Populaire.
00:46:56Tensions dénoncées par le député insoumis
00:46:58Manuel Bompard.
00:47:00On voit bien qu'il y a
00:47:02du côté du Parti Socialiste
00:47:04un certain nombre de prises d'opposition
00:47:06pour dire que finalement
00:47:08ce qu'il faudrait faire, c'est
00:47:10commencer les renoncements sur le programme
00:47:12du Nouveau Front Populaire pour essayer de trouver
00:47:14une sorte de majorité
00:47:16avec des secteurs qui viennent du macronisme.
00:47:18Et moi je dis la même chose
00:47:20que j'ai dit depuis le début de cette campagne.
00:47:22Nous avons été élus sur un programme,
00:47:24le programme du Nouveau Front Populaire
00:47:26et il n'est pas question au lendemain de ces élections
00:47:28de se mettre à brader ce programme,
00:47:30à le jeter
00:47:32aux oubliettes pour
00:47:34permettre une jonction
00:47:36du secteur du Parti Socialiste
00:47:38avec les secteurs du macronisme.
00:47:40L'actualité internationale
00:47:42rythmée par la première interview de
00:47:44Donald Trump après sa tentative
00:47:46d'assassinat, le candidat
00:47:48miraculé s'est confié au célèbre New York Post.
00:47:50Kylian Salé.
00:47:52Les premiers mots de Donald Trump
00:47:54dans son avion qui le menait
00:47:56à Milwaukee, le candidat républicain
00:47:58a répondu aux questions de deux journaux américains.
00:48:0030 minutes d'interview
00:48:02durant lesquelles il a concédé avoir frôlé la mort.
00:48:04Le médecin de l'hôpital
00:48:06a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel,
00:48:08qu'il s'agissait d'un miracle.
00:48:10Je ne suis pas censé être ici, je suis censé être mort.
00:48:12Depuis ses tentatives
00:48:14d'assassinat, les critiques sont nombreuses
00:48:16envers les services secrets en charge de la sécurité
00:48:18de Donald Trump. Pour l'ancien
00:48:20président, ils ont été exemplaires.
00:48:22Ils l'ont abattu d'une seule
00:48:24balle entre les deux yeux. Ils ont fait un travail
00:48:26fantastique. C'est surréaliste
00:48:28pour nous tous. Cette photo
00:48:30fait le tour du monde depuis l'attaque,
00:48:32Donald Trump, le point levé avec l'oreille
00:48:34en sang. Beaucoup de gens disent que
00:48:36c'est la photo la plus emblématique qu'ils aient
00:48:38jamais vue. Ils ont raison,
00:48:40et je ne suis pas mort. D'habitude, il faut
00:48:42mourir pour avoir une photo emblématique.
00:48:44Selon Donald Trump, ces nombreux
00:48:46militants présents le jour de l'attaque sont
00:48:48des gens formidables. Dans
00:48:50beaucoup d'endroits, en particulier lors des
00:48:52matchs de football, vous entendez un
00:48:54seul coup de feu et tout le monde s'enfuit.
00:48:56Ici, il y a eu beaucoup de coups de feu et ils
00:48:58sont restés. L'ancien président de
00:49:0078 ans avait prévu un discours
00:49:02très dur à Milwaukee, notamment sur
00:49:04l'administration corrompue. Il a assuré
00:49:06écrire un nouveau texte avec la volonté
00:49:08d'unir le pays.
00:49:10On termine avec un peu de sport. L'équipe
00:49:12fait la une de tous les quotidiens.
00:49:14C'est encore l'Espagne qui a gagné.
00:49:16La Roja a été sacrée championne d'Europe
00:49:18pour la quatrième fois grâce à sa victoire
00:49:20contre l'Angleterre 2-1.
00:49:22C'est le milieu espagnol, Rodri, qui a été
00:49:24désigné meilleur joueur
00:49:26du tournoi, Thierry. Vous avez gagné le match
00:49:28ce matin ? Absolument, et il était
00:49:30incroyable. C'est vrai, match incroyable.
00:49:32C'est sans doute
00:49:34une des plus belles équipes qui a gagné.
00:49:36Quand les Anglais perdent...
00:49:38Arthur, ça y est,
00:49:40nous mettez pas mal avec nos amis
00:49:42Anglais. Je vous présente le plateau
00:49:44pour ce Mini-News partie 2,
00:49:46la deuxième heure. Arthur
00:49:48de Vatrigan, qui adore nos amis
00:49:50Anglais.
00:49:52Naïma M'Fadal qui nous a rejoints. Soyez la bienvenue
00:49:54Naïma. Merci. Et c'est Yst, évidemment.
00:49:56Sarah Salman, toujours avec nous, et
00:49:58Caroline Pilas, toujours avec nous, et Harold
00:50:00Iman, toujours avec nous. On va évoquer
00:50:02au cours de cette deuxième
00:50:04heure, évidemment, cette tentative d'assassinat
00:50:06autour de Donald Trump,
00:50:08qui a échappé à la mort de
00:50:10très peu. Et évidemment, on va
00:50:12parler des failles. Est-ce qu'il y a une faille dans le
00:50:14système de sécurité ?
00:50:16Évidemment, la question se pose.
00:50:18Réunion, je l'évoquais au cours de
00:50:20notre première heure hier,
00:50:22réunion entre Joe Biden
00:50:24et le FBI.
00:50:26On voit tout ça avec Cier La Gruyère
00:50:28et on ouvre le débat, évidemment, avec nos
00:50:30invités, et puis on en parle.
00:50:36La tentative d'assassinat de Donald
00:50:38Trump pose de nombreuses questions,
00:50:40surtout sur la sécurité. Y a-t-il eu
00:50:42des failles ? Avant ce genre d'événement
00:50:44aux Etats-Unis, une équipe est chargée
00:50:46de sécuriser le lieu. Une étape
00:50:48qui passe notamment par le repérage
00:50:50de points en hauteur autour de la scène.
00:50:52Ces points-là, ils sont marqués,
00:50:54ils sont contrôlés, validés et gardés,
00:50:56ou quand ils ne le sont pas, on met en alerte
00:50:58des équipes de contre
00:51:00sniping qui vont, justement, en permanence
00:51:02surveiller ces points.
00:51:04Un point quasi unique
00:51:06à 160 mètres, à 200 mètres
00:51:08qui n'ait pas été fait, c'est
00:51:10invraisemblable. Je ne comprends pas
00:51:12comment ce service a pu
00:51:14commettre une telle erreur.
00:51:16Une faille de la sécurité extrêmement
00:51:18importante, qui s'explique
00:51:20notamment par l'organisation même
00:51:22de ce type d'événement. Dans ce type de
00:51:24meeting, on va plus
00:51:26privilégier le show
00:51:28que la sécurité. Et en général,
00:51:30ces meetings sont organisés
00:51:32par des partis politiques,
00:51:34par des sympathisants, par des bénévoles
00:51:36qui ne sont pas forcément
00:51:38des professionnels de l'événementiel
00:51:40et qui vont laisser ce qu'on
00:51:42appelle des failles dans le dispositif,
00:51:44ce qui s'est produit. Lors d'une prise
00:51:46de parole, Joe Biden a expliqué avoir
00:51:48demandé au service secret de
00:51:50renforcer au besoin la sécurité de
00:51:52Donald Trump. Et on est justement
00:51:54avec Pascal Bitto-Panelli
00:51:56que vous venez de voir dans ce reportage.
00:51:58Oui, il y a eu des faillances
00:52:00indiscutablement, Pascal Bitto-Panelli.
00:52:04Ah oui, la question
00:52:06ne se pose pas. Vous savez,
00:52:08quand un groupe de sécurité
00:52:10de ce niveau
00:52:12entend dans l'oreille un président
00:52:14touché, comme
00:52:16ça a dû être le cas dans la
00:52:18transmission dans ce team,
00:52:20c'est qu'on a forcément commis des
00:52:22erreurs. Pas forcément
00:52:24comme je l'expliquais, que le secret
00:52:26de service,
00:52:28des erreurs avant dans la mission
00:52:30précurseur, des erreurs pendant dans
00:52:32l'identification, le marquage de ces points.
00:52:34Je trouve même que
00:52:36l'évacuation se fige à un moment
00:52:38et je ne vois pas sortir de Kevlar.
00:52:40J'ai beaucoup travaillé avec
00:52:42le secret de service. Je n'ai pas eu l'habitude
00:52:44de les voir travailler comme ça.
00:52:46Oui, c'est étonnant. C'est la première chose qu'on a
00:52:48pu remarquer, qu'il n'y ait pas de Kevlar, alors que
00:52:50c'est quand même le strict minimum, déjà.
00:52:52Absolument.
00:52:54Je ne sais pas si
00:52:56le F-15 était une réplique ou
00:52:58l'arme originale, mais globalement, du
00:53:00223 Remington, donc
00:53:02une munition qui est entre
00:53:04850 et 980 mètres secondes,
00:53:06redoutable, de
00:53:08trois détonations. À ce moment-là,
00:53:10bon, les hommes sont très prêts,
00:53:12mais l'évacuation doit se faire
00:53:14avec des agents Kevlar,
00:53:16c'est-à-dire qui vont bien sûr
00:53:18couvrir de leur corps monsieur
00:53:20Trump, mais derrière
00:53:22leur dos vont déployer
00:53:24une mallette Kevlar, de manière
00:53:26à le couvrir totalement
00:53:28pendant l'évacuation. Je ne l'ai pas vu,
00:53:30je n'ai pas
00:53:32réellement compris ce qui a
00:53:34pu se passer. Alors évidemment,
00:53:36le dispositif se fige un moment
00:53:38parce que le président a ce geste,
00:53:40monsieur Trump, qui va d'ailleurs être
00:53:42inscrit dans l'histoire, mais
00:53:44j'ai trouvé que le travail n'était pas celui
00:53:46auquel nous habituent
00:53:48ces services
00:53:50qui passent leur temps à s'entraîner.
00:53:52– Merci beaucoup Pascal Bitteau,
00:53:54panéliste, je ne sais pas où vous êtes, mais en tous les cas,
00:53:56il fait très beau là où vous êtes. – Il fait très joli.
00:53:58– Oui, écoutez,
00:54:00merci en tous les cas, merci
00:54:02pour votre intervention, mon cher
00:54:04Pascal. Oui,
00:54:06il y a quelques petites erreurs, Arthur.
00:54:08– Oui, et puis il y a des erreurs à trois
00:54:10niveaux. En simple observateur,
00:54:12on voit, on est surpris tout de même que
00:54:14une personne puisse accéder si
00:54:16facilement à 140 mètres
00:54:18possible. Ensuite,
00:54:20il y a eu beaucoup de témoignages
00:54:22de personnes du public qui
00:54:24ont dit avoir vu,
00:54:26ont été prévenus.
00:54:28Deuxième erreur, et ensuite, en effet,
00:54:30les réflexes étaient assez surprenants.
00:54:32En effet, il n'y a pas les maillets de Kevlar,
00:54:34on voit les agents de sécurité mettre
00:54:36la main pour nous protéger.
00:54:38Malheureusement qu'une balle peut traverser une main
00:54:40et donc la protection est quand même assez faible.
00:54:42D'autant plus que
00:54:44le secret de service,
00:54:46d'après notre confrère,
00:54:48Bruno, qui a fait un petit rappel hier
00:54:50dans le Figaro, c'est 2,2 milliards
00:54:52de budget et 7000 employés.
00:54:54Donc c'est quand même quelque
00:54:56chose de très très important.
00:54:58D'autant plus qu'on voit une polarisation
00:55:00aux États-Unis avec
00:55:02une étude assez intéressante
00:55:04de l'université de Chicago qui est parue en juin
00:55:06expliquant,
00:55:08sur un panel de 3000 personnes à peu près,
00:55:10que 10%
00:55:12des Américains, donc à peu près
00:55:1426 millions de personnes,
00:55:16étaient prêts à user de la violence pour
00:55:18empêcher Donald Trump d'arriver à la présidence.
00:55:20Et parmi ces 26 millions d'Américains,
00:55:229 millions étaient armés.
00:55:24Et du côté des Républicains,
00:55:26ou en tout cas des partisans de Donald Trump,
00:55:28à peu près 7%, donc 18 millions,
00:55:30étaient prêts à user de la violence
00:55:32pour mettre sur le trône
00:55:34de la présidence Donald Trump.
00:55:36Donc cette polarisation et cette violence existent.
00:55:38D'autant plus qu'on connaît le contexte américain
00:55:40avec ce marché de
00:55:42libre circulation d'armes. Donc tout ça
00:55:44fait qu'on est surpris.
00:55:46On est surpris par ce qu'il s'est passé.
00:55:48Alors il y a le professeur
00:55:50Christopher Huffo, qui est un
00:55:52chercheur et un journaliste conservateur américain,
00:55:54a commencé à pointer du doigt,
00:55:56j'ai vu hier, la politique
00:55:58d'inclusion et diversité.
00:56:00Qui, vous savez, une politique d'inclusion et diversité,
00:56:02malheureusement,
00:56:04se déploie
00:56:06dans tous les périmètres de la société,
00:56:08tous les métiers, toutes les corporations,
00:56:10tous les services. Bon, quand vous avez un système de quotas,
00:56:12c'est que vous privilégiez plus
00:56:14le quota que la compétence.
00:56:16Est-ce que c'est une des pistes ? Je ne sais pas,
00:56:18mais en tout cas, c'est ce qu'il a pointé du doigt hier.
00:56:20En effet, il doit y avoir plein de trous dans la raquette.
00:56:22Peut-être est-ce un début de piste
00:56:24concernant cette politique.
00:56:26Il y a juste un intervenant qui disait quelque chose
00:56:28de très intéressant. On privilégie le show
00:56:30à la sécurité. À partir du moment où vous avez
00:56:32émis ce postulat,
00:56:34vous avez tout dit. Ça veut dire qu'on préfère que ce soit
00:56:36un show à l'américaine en dépit
00:56:38de la sécurité. Donc je pense qu'il faut voir les choses
00:56:40à l'inverse. La sécurité maximale,
00:56:42là, Donald Trump aurait pu décéder,
00:56:44il aurait pu aussi avoir d'autres personnes
00:56:46décédées. Je pense qu'il faut quand même réagir,
00:56:48anticiper et faire le nécessaire.
00:56:50On savait tout à fait que Donald Trump est une personne,
00:56:52c'est une cible. Donc je ne comprends
00:56:54même pas comment on peut arriver à ce degré
00:56:56de faille aux États-Unis.
00:56:58C'est un meeting, c'est prévu, ce n'est pas quelque chose
00:57:00qui est venu comme ça. Donc oui,
00:57:02il faut vraiment tirer les enseignements
00:57:04et les conséquences. Mais si on privilégie le show,
00:57:06oui, auquel cas, on a tout dit.
00:57:08Naïma ?
00:57:10Oui, mais on peut privilégier le show
00:57:12tout en faisant en sorte...
00:57:14Non, hiérarchie, c'est d'abord le show,
00:57:16ensuite la sécurité. Oui, c'est ça qui est étonnant,
00:57:18venant d'un grand pays comme les États-Unis
00:57:20et aussi regarder
00:57:22la vision qu'on a des États-Unis quand
00:57:24le président de la République vient en France.
00:57:26Vous avez vu un peu toute cette sécurité
00:57:28qui est mise en place
00:57:30et le déploiement de force
00:57:32avec lesquels il vient en France.
00:57:34C'est-à-dire qu'il n'a même pas confiance,
00:57:36enfin, ils n'ont pas assez confiance
00:57:38en nos forces de sécurité.
00:57:40Ils préfèrent venir
00:57:42avec ses propres forces de sécurité.
00:57:44Mais la polémique
00:57:46aujourd'hui qui est en train
00:57:48d'enflammer notamment les réseaux sociaux
00:57:50mais même au niveau des États-Unis,
00:57:52c'est effectivement, et comme l'a soulevé
00:57:54Arthur, c'est le fait qu'ils aient pu
00:57:56s'approcher de ce meeting.
00:57:58C'est-à-dire l'aisance avec laquelle
00:58:00il a pu s'approcher. Et puis aussi,
00:58:02il y a la question aussi de la collaboration
00:58:04des différentes polices, c'est-à-dire au niveau
00:58:06de l'État, au niveau
00:58:08de l'État fédéral,
00:58:10au niveau aussi de la Pennsylvania
00:58:12puisque le président, enfin le gouverneur
00:58:14d'ailleurs, qui est un démocrate,
00:58:16en a aussi parlé
00:58:18parce qu'il a été interpellé
00:58:20par les journalistes
00:58:22qui lui ont justement souligné ce problème
00:58:24lié à cette sécurité
00:58:26et peut-être la défaillance aussi de sa police.
00:58:28Et puis aussi,
00:58:30la sécurité propre
00:58:32du président au candidat
00:58:34Donald Trump, qui elle aussi
00:58:36apparemment n'a pas fait le nécessaire
00:58:38pour voir ce fameux périmètre
00:58:40de sécurité, et notamment
00:58:42après que tout se mette
00:58:44en branle en termes de sécurité
00:58:46et de protection, et bien vérifier
00:58:48que tous ces, et notamment
00:58:50ces bâtiments étaient bien sécurisés.
00:58:52En attendant,
00:58:54cette tentative d'assassinat,
00:58:56nous le disions, on n'a pas cessé
00:58:58de le répéter, s'est déroulée juste avant
00:59:00l'ouverture de la Convention des Républicains
00:59:02et on va le voir.
00:59:04Cette convention est placée, évidemment,
00:59:06et on l'imagine bien, sous haute protection.
00:59:08On voit tout cela avec Kylian Salé.
00:59:10Après la tentative d'assassinat
00:59:12contre Donald Trump, une convention
00:59:14républicaine a haut risque.
00:59:16Pour assurer la sécurité, 4500
00:59:18agents extérieurs à la ville devraient assister
00:59:20les forces de l'ordre local.
00:59:22Autour du centre où est organisé l'événement,
00:59:24la présence policière se fait ressentir.
00:59:26Le lieu est transformé en forteresse
00:59:28sous le feu des critiques
00:59:30depuis la tentative d'assassinat.
00:59:32Les services secrets sont confiants.
00:59:34Nous sommes totalement prêts.
00:59:36Nous avons mis en place un plan de sécurité
00:59:38complet et nous sommes prêts à partir.
00:59:40Comme l'ont mentionné le maire Johnson
00:59:42et le chef de la police, il s'agit d'un événement
00:59:44national de sécurité spéciale.
00:59:46Il s'agit du niveau de sécurité le plus élevé
00:59:48que le gouvernement fédéral puisse déterminer.
00:59:50Nous sommes donc confiants dans les plans de sécurité
00:59:52mis en place pour cet événement
00:59:54et nous sommes prêts à partir.
00:59:56Aux 100 drones, un périmètre de sécurité
00:59:58a été installé autour du lieu de la convention
01:00:00dans le centre-ville de Milwaukee.
01:00:02Pour rentrer dans la salle, il faut passer
01:00:04plusieurs postes de sécurité.
01:00:06Jusqu'à jeudi, 50 000 personnes sont attendues
01:00:08à cette convention républicaine.
01:00:10On l'imagine
01:00:12aisément car une pilaste
01:00:14après ce qui s'est produit.
01:00:16On imagine bien que cette convention est placée
01:00:18sous haute sécurité.
01:00:20Il y a eu une défaillance et l'enquête
01:00:22nous dira sans doute pourquoi.
01:00:24C'est vrai que c'est surprenant
01:00:26au vu de l'histoire sociétale et politique
01:00:28des Etats-Unis, sachant
01:00:30qu'on pense tous à JFK, à son frère,
01:00:32à M. Wallace qui a
01:00:34été gravement handicapé
01:00:36et s'est retrouvé paralysé,
01:00:38à M. Reagan par la suite.
01:00:40Se dire que cela peut de nouveau arriver,
01:00:42c'est quand même extrêmement
01:00:44étonnant.
01:00:46Ce personnage, cet individu,
01:00:48cet assassin, avait été
01:00:50repéré par des partisans de Donald Trump
01:00:52et ils avaient relayé
01:00:54qu'une personne un peu bizarre
01:00:56selon leurs propos était
01:00:58en train de se balader et avait
01:01:00un comportement qui était assez inadéquat.
01:01:02On se demande
01:01:04évidemment
01:01:06pourquoi, comment a-t-il pu
01:01:08monter sur ce toit de cet immeuble
01:01:10qui était quand même extrêmement surveillé
01:01:12puisqu'ils ont surveillé avec des drones
01:01:14les autres toits
01:01:16des immeubles alentours.
01:01:18En plus, il faut rappeler que cet individu
01:01:20avait dans sa voiture des explosifs.
01:01:22On l'a donné hier.
01:01:24C'est quand même effrayant parce qu'on se dit
01:01:26que s'il avait eu le temps d'arriver à ses fins,
01:01:28peut-être aurait-il pu redescendre
01:01:30dans sa voiture, se mettre au milieu
01:01:32de cette foule et faire exploser
01:01:34l'ensemble du meeting.
01:01:36Cela ne se reproduira pas.
01:01:38C'est un fait, mais on est passé vraiment
01:01:40à deux doigts de la catastrophe nationale et internationale.
01:01:42Cela montre une réelle préméditation
01:01:44à partir du moment où vous avez des explosifs dans votre voiture.
01:01:46Ce n'est pas le coup de folie
01:01:48mais ça va se passer comme ça,
01:01:50c'est-à-dire qu'il y a une réelle préméditation,
01:01:52ce qui différencie d'ailleurs l'assassinat du meurtre.
01:01:54Je vous donne la parole juste après l'intervention
01:01:56de Somaïa Lavini, mon cher Arthur Batrican.
01:01:58Somaïa, on fait un nouveau point.
01:02:00À la une de l'actualité, au lendemain
01:02:02de la tentative d'assassinat contre Donald Trump,
01:02:04Joe Biden a appelé les Américains à faire, je cite,
01:02:06« baisser la température »
01:02:08tout en annonçant qu'une enquête indépendante
01:02:10allait être ouverte.
01:02:12Plus d'une semaine après le résultat
01:02:14des élections législatives,
01:02:16il n'y a pas de nom pour son premier ministre.
01:02:18Candidate désignée du Nouveau Front Populaire,
01:02:20Huguette Bellot, a finalement décliné
01:02:22l'offre face au refus du Parti Socialiste.
01:02:24En attendant, Gabriel Attal
01:02:26assure l'intérim.
01:02:28Et puis, déjà vainqueur de Roland-Garros
01:02:30cette année, Carlos Alcaraz
01:02:32a écrasé Novak Djokovic hier
01:02:34à Wimbledon. L'Espagnol s'est
01:02:36imposé 6-2, 6-2, 7-6.
01:02:38Le prodige remporte donc
01:02:40son quatrième titre du Grand Chlem
01:02:42à seulement 21 ans.
01:02:4421 ans Thierry, qu'est-ce que vous faisiez à 21 ans ?
01:02:48Plein de choses, mais je ne jouais pas
01:02:50à Wimbledon, pour répondre à votre question.
01:02:52Visiblement, non.
01:02:54Peut-être un grand chlem journalistique, non ? Médiatique ?
01:02:56Oui, c'était le début de ma carrière, effectivement.
01:02:58Vous avez regardé la rencontre, parce que je vous interrogeais
01:03:00sur le match de football ? Absolument.
01:03:02C'est une grande sportive. Vous avez fait
01:03:04un dimanche full sport, quoi.
01:03:06Une victoire en 3-7, c'était
01:03:08très sympa à regarder. Il est
01:03:10très vif, ce jeune homme. Pendant que d'autres
01:03:12travaillaient. Je dis ça, je ne dis rien.
01:03:14Merci, Somaya. On vous retrouve tout à l'heure,
01:03:16évidemment.
01:03:18On parle de la sécurité,
01:03:20évidemment, autour
01:03:22de Donald Trump, et de cette sécurité
01:03:24plus plus autour de cette
01:03:26Convention des Républicains, Arthur, et je vous ai
01:03:28coupé la parole. Non, non, mais
01:03:30la sécurité, je pense
01:03:32qu'il va y avoir une enquête, et
01:03:34les manquements vont
01:03:36être analysés, et
01:03:38ça sera résolu pour les prochains
01:03:40meetings, les prochains rendez-vous. Mais je pense
01:03:42qu'il faut revenir un peu en amont, parce que si vous regardez,
01:03:44alors, ce n'est pas qu'aux Etats-Unis,
01:03:46c'est une lame de fond qui traverse tout l'Occident,
01:03:48mais la campagne
01:03:50de nazification
01:03:52qu'a subie Donald Trump, pour prenez
01:03:54les unes de CNN, de Bloomberg,
01:03:56ou de Washington Post, j'ai vu pas mal
01:03:58de tribunes, ou
01:04:00d'unes de médias, comparant, pas que
01:04:02dans le titre, mais même en photo,
01:04:04Hitler et Donald Trump.
01:04:06On sait qu'il y a
01:04:08une violence qui est inhérente
01:04:10à l'Amérique, que vous avez
01:04:12une adolescence qui est sous psychotropes,
01:04:14et un marché de l'arme qui est libéralisé.
01:04:16Et puis, si vous ajoutez à ça
01:04:18le quart de revoir au lien,
01:04:20si on vous dit que vous allez tuer Hitler,
01:04:22beaucoup de monde peut potentiellement le faire.
01:04:24Mais ça qui est assez dramatique,
01:04:26c'est qu'on voit que, en fait, la démocratie
01:04:28ne crée plus de consensus.
01:04:30Et donc, quand elle ne crée plus de consensus,
01:04:32vous vous retrouvez avec une politique qui est remplacée
01:04:34par le religieux. On l'a vu dans la sémantique
01:04:36utilisée, ce n'est pas un adversaire politique,
01:04:38c'est le bien contre le mal. L'ennemi,
01:04:40on le neutralise. Le monstre,
01:04:42on l'élimine. Et avec cette confusion
01:04:44des plans où vous avez le spirituel et le temporel
01:04:46qui ne sont plus séparés, où le péché originel
01:04:48n'existe plus, et que vous avez des fausses
01:04:50croyances et des faux prophètes, la violence
01:04:52est forcément la conséquence inéluctable.
01:04:54Arthur, j'ai une question à vous poser, parce que
01:04:56vous allez quitter notre plateau, et je vais poser
01:04:58la question à mes autres invités,
01:05:00mais j'en profite. Selon vous,
01:05:02la campagne est totalement pliée
01:05:04aux Etats-Unis.
01:05:06Il y a un carrefour,
01:05:08une autoroute pour Donald Trump.
01:05:10Là, il est dans le toboggan pour la victoire. Après,
01:05:12il ne faut jamais insulter l'avenir,
01:05:14il peut se passer toujours beaucoup de choses, mais
01:05:16là, on l'a vu tout de suite dans la communication
01:05:18de Donald Trump, il va aussi
01:05:20faire beaucoup moins, il est beaucoup moins
01:05:22dans
01:05:24l'outrance.
01:05:26Il est beaucoup moins vulgaire, il est dans le rassemblement,
01:05:28dans l'unité, donc lui a compris que
01:05:30la victoire était là et qu'il fallait
01:05:32maintenant la garantir. Après, on ne sait jamais ce qui peut
01:05:34se passer, même si Jill Biden va absolument
01:05:36rester première dame et qu'elle fera tout pour empêcher son
01:05:38mari Joe de quitter la
01:05:40candidature. On ne sait jamais
01:05:42ce qui peut se passer. Je pense que les démocrates,
01:05:44on a vu au lendemain du débat
01:05:46Biden-Trump, tous les journaux démocrates
01:05:48de dire, il faut vite qu'on change le candidat,
01:05:50donc on ne sait pas ce qui peut se passer. Cinq mois,
01:05:52c'est un peu long. Mais là, en effet, dans le toboggan,
01:05:54il n'a plus qu'à se laisser glisser.
01:05:56Il s'est installé aussi dans
01:05:58la posture du miraculé. C'est ce
01:06:00qui explique d'ailleurs qu'il est
01:06:02beaucoup plus calme et beaucoup moins
01:06:04vociférant qu'il a pu l'être.
01:06:06Et d'ailleurs,
01:06:08le côté rassembleur,
01:06:10il est intervenu dès le début, parce que
01:06:12quand il n'a pas pointé, lui, les services
01:06:14secrets, alors que tout le monde a dit
01:06:16il y a indéférence des services secrets,
01:06:18lui, il a dit, je remercie les services
01:06:20secrets, sachant parfaitement
01:06:22au fond de lui qu'il va leur
01:06:24demander certainement des comptes et qu'il attendra
01:06:26qu'il y ait une enquête. Il est l'invincible,
01:06:28en fait. Il est le miraculé.
01:06:30La manière de cette photo
01:06:32que vous avez...
01:06:34Oui, elle est incroyable.
01:06:36Parce que, vous savez, moi,
01:06:38j'ai entendu que c'était aussi de la
01:06:40communication. Mais vous imaginez, dans cette
01:06:42situation
01:06:44où on vous tire dessus, il se
01:06:46baisse. Beaucoup d'entre
01:06:48nous seraient restés baissés.
01:06:50Il faut se le dire. Lui, il se
01:06:52lève, il lève le poing, et malgré
01:06:54qu'ils essayent, les services secrets, enfin,
01:06:56les agents de sécurité, de le
01:06:58protéger, il continue.
01:07:00C'est quand même une image
01:07:02extraordinaire, et ça montre aussi
01:07:04la bête que c'est que
01:07:06c'est un homme qui a en son ADN
01:07:08cette combativité extraordinaire.
01:07:10Ça, la campagne est
01:07:12pliée, là aussi, pour vous ou pas ? Pas du tout.
01:07:14Je le disais en première partie, il reste 5
01:07:16mois, en 5 mois. Là, qui aurait pu
01:07:18imaginer qu'il allait se passer ça avec Donald Trump ?
01:07:20Personne. Mais on a la concomitance
01:07:22entre le déclin
01:07:24de la santé de Joe Biden et
01:07:26la façon héroïque dont
01:07:28Donald Trump sort
01:07:30de ce drame. Donc, non, c'est
01:07:32pas plié. Demain, je ne
01:07:34le souhaite évidemment pas, mais on peut avoir
01:07:36une tentative d'attentat contre quelqu'un
01:07:38d'autre. Donc, non, c'est pas du tout
01:07:40plié. Vous savez, en politique, tout va très vite
01:07:42et tout est très... Et la compagnie longue. Pour l'instant,
01:07:44effectivement, il est en bonne voie
01:07:46et si demain, il y a un sondage, je pense qu'il sera
01:07:48beaucoup plus favorable à Donald Trump
01:07:50qu'il y a 15 jours. Harold Lima, je ne vous ai pas donné
01:07:52la parole. Vous vouliez évoquer un peu le problème
01:07:54de sécurité parce qu'il y a eu une grosse réunion hier
01:07:56à la Maison Blanche entre Joe Biden et
01:07:58les hommes du FBI. Oui.
01:08:00Donald Trump, lui, il avait eu
01:08:02de très, très mauvaises relations avec
01:08:04le FBI
01:08:06et même parfois
01:08:08le monde du renseignement
01:08:10en général.
01:08:12Il avait dit publiquement une fois
01:08:14qu'il n'était pas sûr tout à fait
01:08:16de ce qu'on lui disait, ce que lui
01:08:18disaient ses services de renseignement,
01:08:20il répondait à une question de journaliste.
01:08:22Bon, alors,
01:08:24le service secret, lui,
01:08:26depuis, évidemment, l'assassinat
01:08:28de JFK,
01:08:30est regardé un peu de travers par tout le monde
01:08:32et ce n'est pas ça qui va
01:08:34redorer le blason
01:08:36de l'institution, mais
01:08:38il y a une espèce de
01:08:40consensus entre
01:08:42Donald Trump et Joe Biden
01:08:44de ne pas aggraver la chose. Ils se sont parlé
01:08:46au téléphone, d'ailleurs, mais très brièvement.
01:08:48C'est le gouverneur qui a donné
01:08:50l'information hier.
01:08:52Et peut-être qu'ils
01:08:54semblent tous les deux aller vers une espèce
01:08:56d'apaisement. Peut-être qu'ils ont compris
01:08:58en commun quelque chose,
01:09:00mais il est vrai qu'on
01:09:02ne peut plus vraiment avoir
01:09:04une confiance illimitée
01:09:06dans l'agence qui s'appelle
01:09:08le service secret, parce que
01:09:10ils disent, ah, on n'avait
01:09:12pas diminué
01:09:14la protection de
01:09:16Donald Trump, on l'avait accrue.
01:09:18Donc si c'est ça,
01:09:20une protection accrue, et ensuite
01:09:22ça veut dire
01:09:24que vraiment le système
01:09:26est vicié et que
01:09:28eux n'arrivent pas à faire
01:09:30la coordination intelligente avec
01:09:32l'autre service qui est là derrière,
01:09:34le monsieur derrière, ça c'est la police,
01:09:36c'est l'équivalent de la
01:09:38gendarmerie de la Pennsylvanie, si vous voulez.
01:09:40Et les deux ne se parlent
01:09:42pratiquement pas. Ils avaient des équipes séparées,
01:09:44ils obéissaient à une chaîne
01:09:46de commandement qui montait jusqu'au FBI,
01:09:48c'est très complexe, c'est trop complexe.
01:09:50Naïma voulait intervenir, mais alors rapidement,
01:09:52parce qu'on va marquer une pause.
01:09:54Par rapport à ce qu'a dit Arthur,
01:09:56cette campagne justement aux Etats-Unis
01:09:58qui est extrêmement violente,
01:10:00où il y a une rhétorique extrêmement haineuse,
01:10:02où il y a une nazification, c'est-à-dire
01:10:04effectivement le camp du bien et le camp
01:10:06du mal, et le camp du bien en fait, il a le droit
01:10:08à tout, notamment d'être antisémite
01:10:10et d'appeler
01:10:12au meurtre, etc. Et moi, je pensais
01:10:14aussi à cette campagne qu'on a eue en France.
01:10:16Moi, je voudrais juste rappeler
01:10:18le rap, le rap extrêmement violent
01:10:20qui met une cible sur
01:10:22Marion Maréchal, sur Marine Le Pen,
01:10:24sur Jordan Bardella,
01:10:26qui appelle même au viol.
01:10:28Et ça n'a pas été condamné
01:10:30par tout le monde. Rappelez-vous Mme Tondollier
01:10:32qui a dit « Mais non, c'est la culture ».
01:10:34Alors imaginez qu'on fasse l'inverse,
01:10:36qu'on fasse l'inverse sur des personnalités
01:10:38de gauche. Et là,
01:10:40je mets mon billet
01:10:42que tout le monde condamnera.
01:10:44Donc c'est ça qui est extrêmement grave. Je voudrais aussi
01:10:46rappeler ces
01:10:48féministes du
01:10:50mouvement Némésis,
01:10:52avec Alice Cordier, qui ont été
01:10:54manifestées, des petites jeunes filles,
01:10:56manifestées pacifiquement
01:10:58avec des pancartes.
01:11:00Et rappelez-vous, elles ont été
01:11:02agressées, elles ont été pourchassées.
01:11:04Et pourtant, pas de condamnation.
01:11:06Pire, Mme Binet a quand même
01:11:08dit « Vous avez eu raison ».
01:11:10Donc attention, parce que notre pays est
01:11:12aussi, à mon avis, à un point de basculement.
01:11:14Mais la haine sociétale...
01:11:16On ne l'a pas suivie notre première heure, parce qu'on l'a évoquée.
01:11:18Elle était sur le trajet.
01:11:20La haine sociétale,
01:11:22elle est partout, en politique,
01:11:24comme auprès des citoyens, que ce soit ici,
01:11:26aux Etats-Unis ou dans le monde. Et c'est ça qui est
01:11:28gravissime. Allez les amis, on marque une pause
01:11:30dans ce Midi-News, on va parler politique
01:11:32aussi, on fait des pas de côté, on va beaucoup parler
01:11:34évidemment de Donald Trump, mais on va parler du groupe
01:11:36Renaissance. Il y a eu une réunion en visio
01:11:38ce matin.
01:11:40Voilà, c'est ça, exactement.
01:11:42Maxime Legay et Charles Poussin
01:11:44ont suivi ça, ils vont tout nous raconter, évidemment.
01:11:46On verra, on verra. Et puis demain,
01:11:48réunion importante aussi.
01:11:50Conseil des ministres aux alentours de 11h30
01:11:52m'a-t-on confirmé.
01:11:54C'est Florian Tardif qui nous a donné cette information.
01:11:56Donc il risque de se passer des choses.
01:11:58Ça sera à vivre justement dans le Midi-News,
01:12:00puisqu'on ouvre à 11h maintenant l'été.
01:12:0211h, 14h, 3h. Allez, à tout de suite.
01:12:06C'est 12h30.
01:12:08Merci de nous accueillir
01:12:10chez vous si vous êtes en vacances.
01:12:12Profitez de ce déjeuner, etc.
01:12:14Parce que c'est toujours sympa de profiter
01:12:16de ces news tout en étant en vacances.
01:12:18Mais vous avez profité de Sommail à midi
01:12:20pour faire un petit tour de l'information, évidemment, Sommail.
01:12:22Et à la une de l'actualité,
01:12:24je ne devrais pas être ici, je devrais
01:12:26être mort, déclare Donald Trump dans les
01:12:28colonnes du New York Post, dont il fait la une.
01:12:30Le candidat à la Maison Blanche
01:12:32décrit sa tentative d'assassinat comme,
01:12:34je cite,
01:12:36« une expérience très surréaliste ».
01:12:38C'est dans ce contexte qu'il est arrivé à Milwaukee
01:12:40pour assister à la Convention des Républicains
01:12:42qui doivent officiellement l'investir
01:12:44comme leur candidat à la présidentielle.
01:12:46Et puis la flamme olympique
01:12:48est arrivée hier à Paris.
01:12:50Point d'orgue de ces deux jours de déambulation
01:12:52et de festivité. L'allumage du chaudron
01:12:54et un grand concert placent de la République
01:12:56à 20h ce soir.
01:12:58Puis la flamme réapparaîtra le 17 juillet
01:13:00dans l'Aisne avant de sillonner l'Île-de-France
01:13:02du 29 au 26 juillet prochain.
01:13:04Vous ne me posez pas de questions ?
01:13:06Non, pas cette fois-ci.
01:13:08Bon, d'accord. Je m'y prépare à chaque fois maintenant.
01:13:10Vous me faites bien.
01:13:12Allez, à tout à l'heure. Je vous présente mon équipe.
01:13:14Ils ne sont pas en vacances.
01:13:16Tant mieux pour moi.
01:13:18Sarah Salman, Karine Pilastre, Naïma Emfadel
01:13:20et Arthur De Vatrigan.
01:13:22Les amis, on va parler politique.
01:13:24On a parlé avec les filles tout à l'heure
01:13:26avec l'absence de fumée blanche
01:13:28pour un candidat pour Matignon,
01:13:30si je puis me permettre.
01:13:32Là, on va parler du groupe Renaissance,
01:13:34du groupe Ensemble.
01:13:36Ils ont organisé, je ne cesse de le dire,
01:13:38une réunion en visioconférence ce matin.
01:13:40On va retrouver du côté de l'Elysée
01:13:42Maxime Legay et Charles Pousseau.
01:13:44Je compte beaucoup sur Maxime Legay.
01:13:46Est-ce qu'il y a de la fumée blanche ?
01:13:48Est-ce que vous avez des informations, des scoops ?
01:13:50On veut tout savoir.
01:13:52Maxime Legay, c'est une façon élégante
01:13:54de vous mettre une certaine pression, en quelque sorte.
01:13:56Oui, Thierry, ne vous en faites pas.
01:13:58On a des informations pour vous.
01:14:00Effectivement, le Président de la République
01:14:02a convoqué les chefs de parti
01:14:04de l'ex-majorité présidentielle
01:14:06qui va démarrer dans deux minutes
01:14:08puisqu'on vient tout juste de voir
01:14:10le convoi de Gabriel Attal
01:14:12qui est arrivé ici à l'instant.
01:14:14Ils sont présents autour de la table.
01:14:16Le Premier ministre Gabriel Attal,
01:14:18Hervé Marseille, Stéphane Séjourné,
01:14:20mais pas de Édouard Philippe.
01:14:22C'est-à-dire qu'ils sont présents
01:14:24en Irlande.
01:14:26Au menu, à l'ordre du jour,
01:14:28de cette réunion,
01:14:30on va parler de la stratégie politique
01:14:32à mettre en œuvre dans les jours à venir,
01:14:34dans les heures à venir,
01:14:36mais aussi et surtout,
01:14:38on va essayer de clarifier
01:14:40cette ligne politique
01:14:42et unir ses propres troupes.
01:14:44On sait que ces troupes sont tiraillées
01:14:46au sein de cette coalition
01:14:48entre son aile gauche,
01:14:50incarnée par François Bayrou,
01:14:52qui lui prône des alliances
01:14:54avec les sociodémocrates,
01:14:56et de l'autre côté du spectre,
01:14:58Édouard Philippe, qui lui estime
01:15:00qu'il faut davantage tendre la main
01:15:02à son ancienne famille politique,
01:15:04à savoir les républicains.
01:15:06Il y a urgence pour le camp présidentiel
01:15:08puisqu'ici, tout le monde a en ligne de mire
01:15:10le 18 juillet, date de l'ouverture
01:15:12de cette 17e législature.
01:15:14C'est à ce moment-là qu'on va élire
01:15:16le président de l'Assemblée nationale
01:15:18post-stratégique.
01:15:20C'est l'ex-majorité présidentielle
01:15:22qui devra être en ordre de bataille,
01:15:24parler et voter d'une seule et même voix
01:15:26s'ils veulent garder un rôle
01:15:28prépondérant au sein de l'hémicycle.
01:15:30Cela, malgré
01:15:32les différentes sensibilités,
01:15:34les volontés d'indépendance
01:15:36au sein de ces différentes
01:15:38composantes de cette alliance
01:15:40ensemble qui apparaît
01:15:42de plus en plus hétéroclite.
01:15:44Ce qu'on peut vous dire aussi, cher Thierry,
01:15:46c'est que le président de la République
01:15:48a convoqué un conseil des ministres
01:15:50qui aura lieu, lui, demain
01:15:52à 11h30, qui devrait, selon toute vraisemblance,
01:15:54être le dernier conseil
01:15:56des ministres, sauf revirement
01:15:58improbable, avant d'accepter
01:16:00officiellement la démission
01:16:02du gouvernement et en premier lieu
01:16:04de son chef, de son premier ministre, à savoir
01:16:06Gabriel Attal.
01:16:08Je savais que je pouvais compter sur vous,
01:16:10mon cher Maxime Legay, accompagné par Charles Pousseau.
01:16:12Voilà, information importante,
01:16:14confirmation, Maxime vient nous le dire.
01:16:16Conseil des ministres, demain matin.
01:16:18Il va se passer des choses, demain, et ça sera à vivre,
01:16:20je vous le dis...
01:16:22Sur CNews et dans BD News.
01:16:24À partir de 11h.
01:16:26C'est fort, vous suivez, bravo !
01:16:28Ça me fait plaisir d'avoir
01:16:30des chroniqueurs aussi actifs
01:16:32et aussi vifs.
01:16:34Votre brillante consoeur Eugénie Bassia a trouvé le nom
01:16:36qu'il fallait pour être premier ministre.
01:16:38Elle propose Babar, parce qu'il a une
01:16:40veste verte, qui est à la fois
01:16:42communiste et monarchiste,
01:16:44qui serait parfait pour apaiser le pays.
01:16:46Je la cite. Je pense que c'est une très bonne idée.
01:16:48Il est sympa qu'il s'appelle Babar.
01:16:50Oui, mais c'est pas grave.
01:16:52C'est convivial avec Babar.
01:16:54Il a une sympathie.
01:16:56La présidence de l'Assemblée nationale,
01:16:58ça va vraiment être quelque chose de décisif, en réalité.
01:17:00Parce que si jamais les postes clés,
01:17:02les questions, etc., oui, mais
01:17:04la présidence de l'Assemblée nationale, si c'est
01:17:06quelqu'un issu de la Macronie, il pourra dire
01:17:08clairement, je n'ai pas du tout perdu
01:17:10mon pari, donc c'est aussi ça.
01:17:12La clarification, ça va beaucoup se jouer à ce moment-là, je crois.
01:17:14Et on verra le fonds républicain,
01:17:16pardon. On va voir s'il y a un vrai fonds républicain.
01:17:18À l'Assemblée nationale,
01:17:20c'est pas le même que quand on fait des votes
01:17:22avec la souveraineté populaire.
01:17:24Là, on est dans
01:17:26les masques. Il n'y a plus de masques,
01:17:28il n'y a plus de jeu, parce que les postes sont fondamentaux.
01:17:30Et je mets ma main à couper
01:17:32qu'il y aura plus de tractation
01:17:34avec le Rassemblement national,
01:17:36plutôt qu'avec Caléfis.
01:17:38Et bien justement, Yael Brown-Pivet
01:17:40a été accusée
01:17:42d'être...
01:17:44Vous avez raison de le rappeler, Naïma.
01:17:46Tractation.
01:17:48Il y a des mots qui ont du mal à sortir ma voix.
01:17:50Tractation avec
01:17:52justement le Rassemblement national.
01:17:54Sébastien Cheneu était le vice-président
01:17:56et ça s'est plutôt bien passé.
01:17:58Alors qu'on a vu quand même du côté
01:18:00des bancs de Caléfis,
01:18:02bon, c'est plutôt
01:18:04la bordélisation. Et je pense
01:18:06que Mme Brown-Pivet, qui vise en effet
01:18:08le perchoir, s'imagine
01:18:10mal avoir comme vice-président
01:18:12un de l'AUGU ou un autre député
01:18:14à l'EFI.
01:18:16La grande complexité, c'est l'antagonisme
01:18:18et les animosités des uns et des autres.
01:18:20Parce que évidemment que ces élections depuis les européennes
01:18:22ont mis au grand jour
01:18:24les défaillances de la majorité.
01:18:26Jusqu'à présent, elles étaient
01:18:28officieuses. On s'en doutait fortement,
01:18:30mais ne serait-ce qu'entre M. Macron et son Premier ministre.
01:18:32Évidemment, les relations sont extrêmement
01:18:34tendues, ils s'adressent à peine la parole,
01:18:36ça n'est pas un secret de polichinelle.
01:18:38Qu'il y ait l'aile droite et l'aile gauche qui ne s'entendent pas depuis le départ,
01:18:40ça n'est pas non plus
01:18:42une révélation incroyable.
01:18:44Parce que vous avez une partie, et pour le coup
01:18:46je connais bien cette partie, comme vous le savez Thierry,
01:18:48qui provient des LR et qui a du mal à s'entendre
01:18:50avec toute l'aile gauche,
01:18:52surtout sur les questions régaliennes.
01:18:54À savoir comment ils vont pouvoir créer
01:18:56une unité pour essayer
01:18:58de réformer si besoin
01:19:00ou en tout cas
01:19:02qu'il y ait un genre
01:19:04comment vous dire
01:19:06de consensus
01:19:08pour terminer en fait ce quinquennat.
01:19:10Et ça va être très compliqué dans ce sens-là, à mon avis.
01:19:12Et quand on pense qu'Emmanuel Macron
01:19:14voulait clarifier la situation,
01:19:16cette dissolution,
01:19:18qu'on regarde à gauche, qu'on regarde à droite...
01:19:20La clarification.
01:19:22Et d'ailleurs, c'est du Macron dans le texte, ça.
01:19:24La demande justement
01:19:26de Yael Brun-Pivet
01:19:28d'aller vers le Rassemblement national,
01:19:30elle est intéressante parce que justement
01:19:32elle peut aussi leur garantir
01:19:34d'accéder à des postes. Parce que je vous rappelle
01:19:36que le Front populaire a demandé
01:19:38justement qu'il y ait un barrage
01:19:40encore républicain
01:19:42contre le Rassemblement national pour qu'aucun poste
01:19:44à l'Assemblée nationale ne leur soit donné.
01:19:46Par rapport à...
01:19:48Alors que c'est le groupe majoritaire.
01:19:50C'est-à-dire qu'on enlève là... Parce qu'ils ne vont pas
01:19:52siéger le nouveau Front populaire
01:19:54qui n'a rien de nouveau et qui est tout sauf populaire,
01:19:56ne va pas siéger au sein d'un même groupe
01:19:58à l'Assemblée nationale. Donc le groupe
01:20:00majoritaire reste le Front national,
01:20:02en tout cas dans l'opposition,
01:20:04dans le Rassemblement national, pardon, dans l'opposition.
01:20:06Et on sait que dans des postes fondamentaux
01:20:08comme notamment
01:20:10il y a les vice-présidences,
01:20:12mais il y a aussi les caisseurs,
01:20:14mais aussi le poste de ministre,
01:20:16pas de ministre, mais le poste qu'avait Éric Coquerel.
01:20:18Au financement.
01:20:20Le budget doit être
01:20:22attribué, et dans le budget
01:20:24doit être attribué à l'opposition.
01:20:26Or le principal aujourd'hui
01:20:28de l'opposition, en tout cas,
01:20:30c'est le Rassemblement national.
01:20:32Vous faites la transition. On a fait le tour, là ?
01:20:34Oui. On a fait le tour.
01:20:36Si vous le pensez, si vous le désirez.
01:20:38Oui, on a fait le tour.
01:20:40J'aime bien que tout soit bien enchaîné, là.
01:20:42Je me suis dit, c'est le moment.
01:20:44C'est le moment d'arriver à la dette.
01:20:46Enchaînement, enchaînement.
01:20:48La Cour des comptes qui tire la sonnette d'alarme
01:20:50après une très mauvaise année 2023.
01:20:52Les finances publiques françaises sont dans une
01:20:54situation inquiétante,
01:20:56dit la Cour des comptes, et la trajectoire fixée
01:20:58par le gouvernement,
01:21:00sortant pour les assainir d'ici
01:21:02à 2027, repose sur des objectifs peu réalistes,
01:21:04prévient la Cour des comptes. Réaction.
01:21:06C'est intéressant, c'est que c'est un des
01:21:08scénarios, pour le coup, qu'on avait prévus,
01:21:10dans les mille scénarios du magazine qu'on a écrit.
01:21:12C'est, on va avoir, en fait,
01:21:14une sorte de Troïka au-dessus,
01:21:16mais Bruno Le Maire l'avait annoncé en disant,
01:21:18vous allez voir, avec la dette, avec la situation économique,
01:21:20il va falloir être sérieux, parce qu'on est
01:21:22sous la menace permanente du FMI,
01:21:24de la BSE, de l'URSS. Et donc,
01:21:26quel est le scénario et quel est le récit qui se met
01:21:28en place ? C'est ceux qui
01:21:30nous ont mis dans la situation dans laquelle nous sommes,
01:21:32c'est-à-dire une dette de 1 000 milliards,
01:21:34une immigration, non mais
01:21:36de 1 000 milliards supplémentaires, 1 000 milliards
01:21:38sous un quinquennat et demi, une immigration
01:21:40incontrôlée, des problèmes réguliers, un problème de sécurité,
01:21:42eh bien, il va falloir
01:21:44redonner la confiance
01:21:46à ces gens-là, parce que
01:21:48ce sont les seuls à pouvoir assurer
01:21:50ce que demande le FMI,
01:21:52ce que demande la BSE.
01:21:54On est quand même dans une situation assez baroque,
01:21:56si vous voulez. Il y a une menace,
01:21:58redonnez-nous les clés, parce que nous, on est sérieux.
01:22:00Je précise, des magistrats financiers
01:22:02de la Saint-Huilon, préoccupants des comptes publics,
01:22:04malmenés par les crises sanitaires, inflationnistes,
01:22:06et risquant de bâtir de l'incertitude
01:22:08des élections dont on vient de parler,
01:22:10mais ils jugent aussi, et ça c'est important,
01:22:12sévèrement les prévisions en moyen
01:22:14terme du gouvernement macroniste détaillé en avril
01:22:16par la Commission européenne dans le programme
01:22:18Stabilité. Il prévoit un retour en
01:22:202027 sous les 3% du PIB du déficit
01:22:22public malgré un dérapage de 5,5
01:22:24en 2023 au lieu de
01:22:264,9 anticipé. Sévère.
01:22:28C'est quand même un problème de timing, la Cour des Comptes et M. Moscovici.
01:22:30Ils interviennent toujours après.
01:22:32Sur les migrations, c'était après
01:22:34l'erreur. Là, c'est après l'élection.
01:22:36C'est pas de chance, quand même.
01:22:38Mais bon, constat sévère quand même,
01:22:40Naïma. Ben oui, justement,
01:22:42j'étais en train de regarder le tweet
01:22:44de M. Bruno Le Maire
01:22:46qui avait dit
01:22:48J'alerte sur les risques d'un
01:22:50naufrage économique et financier
01:22:52pour la France. Ben écoutez,
01:22:54je voudrais juste lui rappeler qu'il a été
01:22:56ministre depuis
01:22:587 ans en France.
01:23:00Depuis un septennat.
01:23:02Oui, justement.
01:23:04Depuis un septennat.
01:23:06C'est celui qui a dit qu'il avait sauvé l'économie ?
01:23:08Il me semble. C'est un peu la méthode
01:23:10couée quand même avec le gouvernement. J'ai sauvé
01:23:12l'économie. C'est magnifique, c'est modeste.
01:23:14Mais tous ces éléments de langage, etc.
01:23:16Le jeu est toujours dangereux.
01:23:18On pourrait s'attendre, tout simplement, en responsabilité
01:23:20qu'ils fassent un mea culpa,
01:23:22qu'ils disent effectivement on a failli,
01:23:24on s'est trompé, je me suis
01:23:26trompé, mais là ils continuent à fanfaronner.
01:23:28Non, il vaut mieux dire j'ai sauvé que je me suis
01:23:30trompé.
01:23:32Non mais attendez, on n'est pas dupe.
01:23:34Les Français voient bien la réalité des choses.
01:23:36Vous avez raison, Sarah,
01:23:38déjà les Français lambda
01:23:40que nous sommes, et d'autres
01:23:42Français, la majorité,
01:23:44voient bien ce qui se passe.
01:23:46La Cour des comptes, là,
01:23:48justement, lui tape
01:23:50sur les doigts, parce qu'elle tape sur les doigts
01:23:52du gouvernement actuel
01:23:54et du ministre du budget.
01:23:56Mais le pire, c'est qu'ils fanfaronnent.
01:23:58Moi, je vous assure,
01:24:00moi ça me met hors de moi
01:24:02ces politiques. Franchement,
01:24:04je trouve qu'on y gagne. Je pense
01:24:06qu'ils y gagneraient à dire mea culpa.
01:24:08On verra si Bruno Le Maire réagit, là,
01:24:10parce que bon, c'est quand même
01:24:12la sonnette d'alarme, là.
01:24:14C'est la sonnette d'alarme.
01:24:16C'est quoi, c'est l'intérêt général
01:24:18prime ou l'intérêt particulier ?
01:24:20Ne me fais pas de mea culpa.
01:24:22Vous avez la réponse, Arthur.
01:24:24Malheureusement, le bien commun, c'est une notion qui a disparu
01:24:26et c'est le drame. Et à la fin, c'est toujours
01:24:28les Français qui payent.
01:24:30D'être dogmatique, mais c'est ça. C'est qu'à l'arrivée, le pire,
01:24:32ça va être pour nous. On a conscience des choses au quotidien.
01:24:34On voit bien ce qui se passe
01:24:36avec le pouvoir d'achat, la baisse du pouvoir d'achat,
01:24:38l'inflation, quand on va faire nos courses.
01:24:40Nous, nous sommes dans le concret.
01:24:42C'est la réalité, en fait, des fins de mois, de la plupart des Français,
01:24:44d'être dans la difficulté depuis un moment.
01:24:46Donc, quand ces gens sont dans un genre de méthode
01:24:48couée, alors qu'on sait qu'on est en train
01:24:50de s'approcher, au vu des spécialistes,
01:24:52des économistes, sur la question
01:24:54plus de la Grèce, la Grèce qui a mis
01:24:56dix ans à s'en sortir économiquement
01:24:58et qui travaille, je le rappelle, six jours sur sept,
01:25:00désormais, pour ne plus avoir
01:25:02une dette abyssale, comme
01:25:04était la leur, il y a encore dix ans de ça.
01:25:06Donc, c'est extrêmement effrayant. Et puis,
01:25:08aussi terrifiant, c'est qu'on n'a pas parlé du tout
01:25:10de ces questions lors des européennes,
01:25:12lors des législatives. On n'a pas parlé
01:25:14des difficultés des Français.
01:25:16C'était des guerres d'égo, des guerres d'intestines.
01:25:18Oui, mais c'était les postes qui étaient importants.
01:25:20C'était les circonscriptions, le programme.
01:25:22Que ces gens-là ne s'étonnent pas que le pays soit fracturé.
01:25:24Pourquoi vous parlez, Caroline ? Pourquoi ? On s'en moque.
01:25:26Ou alors, on fait campagne contre quelqu'un.
01:25:28Mais vous voyez, Thierry, c'est...
01:25:30Ou alors, on fait campagne contre quelqu'un. On ne fait pas un programme.
01:25:32Quel programme ?
01:25:34Mais Thierry, regardez les deux campagnes
01:25:36qu'on a eues. On a eu une campagne
01:25:38des européennes,
01:25:40qui a été, au niveau
01:25:42des LFI, seulement sur ce qui se passe
01:25:44à Gaza.
01:25:46Ça n'a été que ça.
01:25:48Vous vous rendez compte ?
01:25:50Ils ont, en fait, fait élire
01:25:52une personne qui ne parle que de ça.
01:25:54Donc, à aucun moment, ils n'ont parlé des enjeux
01:25:56liés à l'Europe que rencontrent
01:25:58les Français au quotidien.
01:26:00Et la campagne des législatives,
01:26:02il a voulu une clarification.
01:26:04Il leur a été honnête. Il leur a demandé une clarification.
01:26:06Et que, justement,
01:26:08on fasse une campagne programme contre programme.
01:26:10Parce qu'aujourd'hui, quand vous demandez aux gens,
01:26:12même, en fonction de ce qu'ils ont voté,
01:26:14est-ce que vous connaissez le programme ? Ils ne le connaissent pas.
01:26:16Parce qu'à aucun moment, on a eu
01:26:18le souci d'informer.
01:26:20Et moi, j'ai l'impression que ça remonte
01:26:22en 2017, où nous a aussi
01:26:24volé la campagne électorale
01:26:26parce qu'il n'y a pas eu de programme contre programme
01:26:28puisqu'on nous a...
01:26:30Il y a eu la patroie
01:26:32contre Fillon
01:26:34qui a été lancée. 2022,
01:26:36la même chose où il ne nous a parlé que de l'Ukraine.
01:26:38Et là aussi, c'est dramatique
01:26:40pour ce pays et c'est dramatique
01:26:42pour la démocratie.
01:26:44Et ce qui n'est pas dramatique, c'est de retrouver
01:26:46Sommeil à la midi, évidemment.
01:26:48A la une de l'actualité,
01:26:50je ne devrais pas être ici,
01:26:52je devrais être mort, déclare Donald Trump
01:26:54dans les colonnes du New York Post
01:26:56dont il fait la une. Le candidat à la Maison Blanche
01:26:58décrit sa tentative d'assassinat
01:27:00comme, je cite,
01:27:02une expérience très surréaliste.
01:27:0415 morts dans une nouvelle frappe sur une école à Gaza,
01:27:06principalement des femmes et des enfants.
01:27:08L'armée israélienne se justifie
01:27:10et assure avoir ciblé des terroristes
01:27:12alors que le Hamas annonce s'être retiré
01:27:14des pourparlers.
01:27:16Et puis, l'équipe fait la une de tous les quotidiens.
01:27:18C'est encore l'Espagne qui a gagné.
01:27:20La Roja a été sacrée championne d'Europe
01:27:22pour la quatrième fois
01:27:24grâce à sa victoire contre l'Angleterre 2-1.
01:27:26Et c'est le milieu espagnol Rodri
01:27:28qui a été désigné meilleur joueur
01:27:30du tournoi.
01:27:32Avec une surpotrice qui s'appelait Somaya Labili.
01:27:34Absolument.
01:27:36Allez, à tout à l'heure, Somaya.
01:27:38On va terminer avec un clip que je vais vous soumettre.
01:27:40Je souhaite vous faire réagir.
01:27:42C'est le clip qui a été
01:27:44diffusé par la Lycra sur son
01:27:46compte Twitter. Je ne vous dis rien.
01:27:48Je vous fais un lancement le plus sobre possible.
01:27:50On regarde le clip et, évidemment,
01:27:52je vous fais réagir.
01:27:58Ça suffit, la télé.
01:28:04Monsieur, ça va ?
01:28:06Voilà.
01:28:10Allez, ça suffit. Enlevez-moi,
01:28:12Cohen. Des livraisons, VTC,
01:28:14boîte aux lettres.
01:28:16Je n'aime plus en entendre parler. Et on met quoi ?
01:28:18Six secours, c'est très bien, par exemple.
01:28:20Mais arrête-toi avec ton six secours.
01:28:24Aaaaah !
01:28:26Monsieur !
01:28:36Dans la rue, on ne peut pas la porter.
01:28:38Pourquoi ? On ne peut pas se faire remarquer,
01:28:40apparemment.
01:28:42Je me désabonne.
01:28:44Je me désabonne aussi.
01:28:50Allez, merci, madame.
01:28:56Au revoir.
01:28:58C'est quoi, cette fac, là ?
01:29:00Qu'est-ce qui se passe ?
01:29:04Elle n'a plus du tout en cours. Elle a peur. Je ne sais pas ce qu'il y a.
01:29:06Collier pour les Dubois. C'est nous, les Dubois !
01:29:12Attends, attends, attends.
01:29:14Tu peux aller fermer le rideau, chéri, s'il te plaît ?
01:29:16Mais non, ne fermez pas, madame. Mais regarde, il y a les voisins,
01:29:18là, de l'autre côté. Ce n'est pas grave, s'ils vous voient.
01:29:20Madame, laissez ouvert, s'il vous plaît.
01:29:22Allez.
01:29:24C'est bon.
01:29:46Réaction.
01:29:48C'est un clip qui est extrêmement touchant,
01:29:50mais à la fois tellement vrai, parce que c'est ce que vivent
01:29:52les juifs de France actuellement et surtout depuis le 7 octobre.
01:29:54Enlever son nom de famille
01:29:56quand on est de confession juive,
01:29:58il y en a beaucoup qui le font.
01:30:00La petite fille qui dit « faut pas se faire remarquer »,
01:30:02on voit de plus en plus de mères de famille
01:30:04ne dit pas trop que tu es juif,
01:30:06alors que ça devrait être une fierté d'appartenir
01:30:08à la communauté juive. En tous les cas,
01:30:10pas une honte et pas quelque chose dont on doit
01:30:12se cacher. Donc, malheureusement,
01:30:14je ne suis pas surprise. Et le problème, c'est
01:30:16quand vous allez dans des manifestations,
01:30:18il n'y a à les 90 % que des personnes
01:30:20de confession juive
01:30:22qui apportent leur soutien et qui sont solidaires
01:30:24entre eux. Et ce serait bien que ce soit l'affaire
01:30:26de tous les Français et pas uniquement
01:30:28des personnes de confession juive. Parce que les juifs
01:30:30aujourd'hui sont en danger en France
01:30:32et le seront encore plus si
01:30:34LFI arrive au pouvoir demain.
01:30:36Et encore une fois, j'en terminerai là,
01:30:38beaucoup de juifs décident aujourd'hui
01:30:40de quitter la France pour aller en Israël,
01:30:42de faire leur alia. Israël, c'est un
01:30:44pays en guerre. Et ils se disent « oui,
01:30:46c'est un pays en guerre, mais au moins,
01:30:48il sera chez nous ». Et ça, ça devrait tous
01:30:50nous interroger collectivement que des juifs
01:30:52se sentent plus en sécurité dans un pays
01:30:54en guerre que dans un pays comme la France
01:30:56qui n'est pas un pays en guerre, effectivement.
01:30:58Arthur, liberté, égalité, fraternité
01:31:00qui apparaît et qui disparaît.
01:31:02Oui, c'est un clip touchant, en effet.
01:31:04Mais Naïma parlait tout à l'heure
01:31:06de mea culpa
01:31:08et de reconnaître qu'on se trompe.
01:31:10Je voulais juste rappeler que la LICRA en 2017
01:31:12est accusée, Georges Ben Soussan,
01:31:14qui expliquait
01:31:16que l'antisémitisme
01:31:18du début 2000 n'était plus
01:31:20l'antisémitisme des années 30,
01:31:22et que la LICRA partageait le banc
01:31:24avec le CCIF pour accuser
01:31:26Georges Ben Soussan qui dénonçait ce qu'il se passe
01:31:28aujourd'hui. Ça aurait été bien
01:31:30que la LICRA fasse un mea culpa
01:31:32également parce qu'ils ont
01:31:34participé, malgré eux,
01:31:36à ce qui arrive
01:31:38aujourd'hui. Donc là, je trouve que leur clip
01:31:40est parfait, le message est très bien,
01:31:42c'est une réalité monstrueuse qui existe
01:31:44en France, mais il serait
01:31:46bon de ne pas tout
01:31:48cacher.
01:31:50Le clip est extrêmement réaliste et poignant
01:31:52et évidemment, ce que vivent
01:31:54les Français juifs aujourd'hui
01:31:56n'est pas surprenant. En fait, ça a pris une ampleur
01:31:58supplémentaire avec
01:32:00le pogrom du 7 octobre.
01:32:02Les langues se sont déliées, mais les Français
01:32:04juifs, qu'ils soient laïcs ou religieux,
01:32:06vivent déjà comme ça depuis des années,
01:32:08ne disent pas forcément qu'ils ont juif
01:32:10par peur d'être une cible,
01:32:12par peur qu'on les agresse.
01:32:14Beaucoup cachent leur kippa dans la rue
01:32:16en mettant une casquette, cachent leur
01:32:18nom sur leur boîte aux lettres, quitte
01:32:20à les enlever lorsque le patronyme est
01:32:22reconnaissable. Et moi, je voudrais saluer
01:32:24parce qu'il n'y en a pas eu beaucoup qui ont
01:32:26pris la parole médiatiquement et publiquement.
01:32:28Toutes ces personnes, comme Maurice Lévy,
01:32:30comme Arthur, comme Gilles-William Golnaden,
01:32:32comme Franck Tapiro et quelques
01:32:34autres, qui se sont vraiment manifestés
01:32:36ouvertement, publiquement et médiatiquement
01:32:38en prenant des risques pour eux et pour
01:32:40leur famille ces derniers mois.
01:32:42Et quand on entend passer des messages
01:32:44haineux, antisémites,
01:32:46l'antisémitisme est un délit. Je le rappelle,
01:32:48ça n'est pas une opinion, ça n'est pas une
01:32:50conviction, au même titre que le racisme
01:32:52et l'homophobie. Certains
01:32:54sur les réseaux sociaux se permettent,
01:32:56en dehors du côté
01:32:58génocidaire des Israéliens,
01:33:00de revisiter, réinterpréter,
01:33:02recontextualiser l'histoire et ce qu'est
01:33:04ce petit pays que représente
01:33:06Israël et qui est la terre de tous
01:33:08les juifs avec ce qu'il s'est passé en
01:33:1039-45, de dire que
01:33:12les Français juifs sont des pleurnichards,
01:33:14qu'ils passent leur temps à se victimiser.
01:33:16Eh bien écoutez, ces gens sont
01:33:18odieux. Ce sont des gens pour qui j'ai le plus
01:33:20grand des mépris. Et quand on ne vit pas
01:33:22ces situations, moi je dis aux gens de
01:33:24se taire ou alors de parler avec son prochain.
01:33:26Parce que quand on parle
01:33:28d'unité dans un pays, on doit l'être
01:33:30pour tout le monde et ne pas faire de l'ostracisme
01:33:32concernant une certaine population
01:33:34qui ne se met jamais en avant
01:33:36et par contre dont on parle tout le temps
01:33:38et qui représente moins d'un pour cent de cette population.
01:33:40Naïma, très rapidement parce que nous sommes très en retard.
01:33:42Je vais essayer.
01:33:44C'est un clip extrêmement poignant,
01:33:46extrêmement touchant,
01:33:48mais moi il me fait mal en fait. Il me fait très mal
01:33:50parce que nos compatriotes
01:33:52de confession juive soient obligés
01:33:54de cacher ce qu'ils sont, leur identité,
01:33:56leur nom, leur croix,
01:33:58leur étoile de David, etc.
01:34:00C'est insupportable. Et je me dis que
01:34:02notre pays aujourd'hui n'est pas
01:34:04en capacité justement
01:34:06de les défendre, de les protéger et que
01:34:08certains osent, osent
01:34:10les agresser, c'est insupportable.
01:34:12Il faut absolument que
01:34:14cette cause-là soit portée
01:34:16par l'ensemble des Français.
01:34:18Et ce clip, vous voyez, il m'a un peu gênée
01:34:20quand même parce que je ne veux pas
01:34:22que mes compatriotes de confession juive
01:34:24soient dans la supplication.
01:34:26C'est leur pays la France.
01:34:28Il y a le conflit israélo-palestinien, ça n'a rien
01:34:30à voir, ce sont des Français
01:34:32de part entière.
01:34:34Merci Naïma. Je veux remercier chaleureusement
01:34:36Sarah Salman et
01:34:38Arthur de Vatrigan. Vous allez nous quitter
01:34:40parce que c'est la version XXL
01:34:42de Mini-News.
01:34:44Nous sommes ensemble jusqu'à 14h et
01:34:46pour nos amis politiques, évidemment,
01:34:48il y a tout dans le dernier numéro de L'Incorrect
01:34:50et maintenant, on fait quoi ?
01:34:52Voilà, petite promo.
01:34:54A tout de suite, on se retrouve pour la dernière
01:34:56de Mini-News dans encore plein de sujets à aborder ensemble.
01:34:58Merci à tous les deux et je vous garde Caroline et Naïma.
01:35:03Un peu plus de 13h.
01:35:05Rebonjour. Troisième heure de Mini-News.
01:35:07Été, version XXL.
01:35:09Je vous présente mon dernier plateau d'invités dans quelques
01:35:11instants, mais tout de suite, la
01:35:13une de cette dernière partie.
01:35:33Eh oui, c'est l'image.
01:35:35Elle a fait le tour du monde, cette image.
01:35:37Donald Trump, après sa tentative d'assassinat,
01:35:39est arrivé cette nuit à Milwaukee pour la
01:35:41Convention des Républicains. Les militants
01:35:43sont plus que jamais derrière leur candidat.
01:35:45On s'en doute, mais que sait-on du profil
01:35:47de l'auteur des coups de feu ? On verra
01:35:49tout cela et on sera avec Olivier Piton,
01:35:51avocat installé aux Etats-Unis.
01:35:53On va vous reparler dans Mini-News
01:35:55des méga-bassines avec
01:35:57un rassemblement de tous les dangers avec
01:35:59les anti-méga-bassines.
01:36:01Amel, dans les Deux-Sèvres, l'inquiétude est
01:36:03grande chez les agriculteurs. On sera
01:36:05avec l'un d'entre eux, François Pétorin.
01:36:07Enfin, on vous montrera des images
01:36:09qui révoltent les policiers.
01:36:11Les élèves gardiens de la paix mobilisés pour
01:36:13les JO sont censés être logés dans une
01:36:15résidence Cruz à Paris.
01:36:17Le lieu est carrément insalubre.
01:36:19On va vous montrer ces images.
01:36:21Et oui, les JO, c'est pour bientôt.
01:36:23Drôle d'accueil pour
01:36:25ces élèves gardiens de la paix.
01:36:27Mais tout de suite, on fait un nouveau tour
01:36:29de l'information avec
01:36:31Somaya Labidi qui ne nous quitte plus.
01:36:33Bonjour Thierry, bonjour à tous.
01:36:35A la une, semaine politique décisive en France
01:36:37alors que la gauche cherche toujours un nom
01:36:39pour Matignon. De son côté, Emmanuel
01:36:41Macron convoque un Conseil des Ministres
01:36:43demain à 11h30.
01:36:45Vous allez en parler dans quelques
01:36:47minutes dans votre émission, Thierry.
01:36:4915 mois après les heurts violents lors de la
01:36:51manifestation interdite contre les méga-bassines,
01:36:53nouveau rassemblement prévu
01:36:55du 16 au 21 juillet près de
01:36:57Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.
01:36:59De quoi susciter l'inquiétude de Gérald
01:37:01de Darmanin.
01:37:03Je crains qu'à Sainte-Soline, puisque c'est
01:37:05la nouvelle saison, comme
01:37:07malheureusement les soulèvements de la terre
01:37:09l'appellent également,
01:37:11puissent faire comme l'année dernière
01:37:13des actes d'une très grande violence.
01:37:15Nous attendons entre 6000 et 8000 manifestants
01:37:17dont un millier de personnes extrêmement
01:37:19violentes qu'on pourrait qualifier
01:37:21de radicalisées,
01:37:23notamment des personnes qui viennent de l'étranger.
01:37:25Nous avons mis des interdictions
01:37:27d'entrée sur notre territoire à plus d'une centaine
01:37:29de militants d'ultra-gauche
01:37:31qui viennent des pays d'Europe autour de nous.
01:37:33Pendant ces 3-4 jours
01:37:35de ce week-end prochain,
01:37:37à Sainte-Soline mais aussi à La Rochelle,
01:37:39dans cette partie-là du territoire,
01:37:41il y aura malheureusement,
01:37:43indépendamment de ceux qui veulent manifester
01:37:45pacifiquement, il y aura malheureusement
01:37:47sans doute des violences.
01:37:49Et puis à 11 jours de la cérémonie d'ouverture,
01:37:51le relais de la flamme olympique
01:37:53se poursuit à Paris avec un parcours
01:37:55de 27,5 km dans les arrondissements extérieurs.
01:37:57Clou du spectacle,
01:37:59un french cancan a été réalisé
01:38:01devant le mythique Moulin Rouge
01:38:03comme vous pouvez le voir sur ces images Thierry.
01:38:05Merci beaucoup Somaïa.
01:38:07On retourne dans 15 minutes, c'est bien ça ?
01:38:09Absolument.
01:38:11Merci Somaïa. Allez, nouveau plateau évidemment.
01:38:13J'accueille avec beaucoup de plaisir
01:38:15Eliott Mamann, chroniqueur politique.
01:38:17Soyez le bienvenu pour cette
01:38:19dernière heure de Mili-News. Vous savez maintenant
01:38:21qu'il y a eu un grand succès.
01:38:23Depuis aujourd'hui, c'est trois heures d'informations non-stop
01:38:25avec beaucoup de reportages, beaucoup de témoignages évidemment.
01:38:27Toujours avec moi, Naïma M. Fadel,
01:38:29une fidèle de l'émission.
01:38:31Ça va ? Tout se passe bien ?
01:38:33Tout se passe toujours bien.
01:38:35Caroline Pilas, tout se passe bien ?
01:38:37Ravi d'être parmi vous, bien sûr.
01:38:39Harold Liman, évidemment, omniprésent.
01:38:41Ça va, pas trop fatigué Harold ?
01:38:43Il s'est passé tellement de choses, vraiment.
01:38:45Non, j'ai bu un bon thé.
01:38:47Allez, on va continuer notre troisième heure
01:38:49avec, évidemment, ce projet d'assassinat
01:38:51contre Donald Trump. On en sait davantage.
01:38:53On va s'intéresser au profil
01:38:55de l'auteur présumé qui a été abattu.
01:38:57On voit tout ça avec Duniette Angour.
01:38:59On sera avec un invité,
01:39:01Olivier Piton, qui est avocat, installé
01:39:03aux Etats-Unis. Il nous racontera comment les choses
01:39:05ont été perçues là-bas, comment il vit
01:39:07cette situation là-bas.
01:39:09Olivier Piton, que je salue évidemment.
01:39:11Mais tout de suite, le profil Duniette Angour.
01:39:13C'est l'image d'un jeune homme
01:39:15qui n'est pas encore sorti de l'adolescence.
01:39:17Thomas Matthew Crooks,
01:39:19âgé seulement de 20 ans, a été
01:39:21identifié comme étant l'auteur présumé
01:39:23de la tentative d'assassinat
01:39:25de l'ancien président américain Donald Trump.
01:39:27Au fil des heures, le profil du tireur
01:39:29se précise peu à peu.
01:39:31À 20 ans, le jeune homme originaire
01:39:33de Bethel Park, en Pennsylvanie,
01:39:35était inconnu des services du FBI
01:39:37avant son acte.
01:39:39Ses affiliations politiques restent
01:39:41pour l'heure encore très floues.
01:39:43Sur ces images de 2022,
01:39:45le jeune homme voit souriant
01:39:47à sa remise de diplôme.
01:39:49Toutefois, au micro des journalistes,
01:39:51cet homme qu'il aurait côtoyé
01:39:53durant sa scolarité,
01:39:55décrit Thomas Matthew Crooks
01:39:57comme un garçon renfermé
01:39:59et à la personnalité atypique.
01:40:01Oui, je dirais que c'était un solitaire
01:40:03parce qu'il ne parlait pas beaucoup.
01:40:05Il était aussi victime
01:40:07de beaucoup de brimades.
01:40:09Il portait parfois des tenues de chasse
01:40:11et il portait toujours un masque,
01:40:14En ce qui concerne l'arme utilisée,
01:40:16le fusil semi-automatique de type AR,
01:40:18il aurait été acheté légalement
01:40:20par le père du suspect
01:40:22selon les premiers éléments de l'enquête.
01:40:24Pour l'heure, tout laisse à croire
01:40:26que l'auteur de l'attentat contre Donald Trump
01:40:28a agi seul.
01:40:30Contacté par CNN,
01:40:32le père de Thomas Matthew Crooks
01:40:34n'a pas souhaité s'exprimer pour le moment.
01:40:36Il dit vouloir d'abord comprendre
01:40:38ce qui a pu se passer avec son fils.
01:40:40Bonjour Olivier Piton,
01:40:42merci d'avoir accepté l'invitation de Mini News
01:40:44et l'invitation de CNews.
01:40:46Je rappelle que vous êtes installé aux Etats-Unis.
01:40:48On va montrer la couverture de votre livre
01:40:50puisque vous êtes auteur d'un livre
01:40:52qui s'appelle « De la nouvelle révolution américaine ».
01:40:54Merci en tous les cas mille fois.
01:40:56Ça nous dit quoi de la société américaine,
01:40:58ce qui s'est produit
01:41:00et cette tentative d'assassinat
01:41:02de Donald Trump, Olivier Piton,
01:41:04vous qui connaissez bien la société américaine ?
01:41:06Ça nous dit d'abord que la société américaine
01:41:08est extrêmement clivée
01:41:10depuis longtemps,
01:41:12depuis plusieurs années maintenant,
01:41:14avec deux camps politiques qui se haïssent.
01:41:16On va au-delà de la détestation,
01:41:18on est vraiment dans une forme de haine.
01:41:20Et au bout du compte,
01:41:22la campagne a été marquée par des propos
01:41:24verbaux extrêmement violents
01:41:26qui pouvaient déboucher potentiellement,
01:41:28on ne l'espérait pas,
01:41:30mais c'est quand même arrivé
01:41:32sur des violences physiques,
01:41:34c'est ce qui s'est passé il y a deux jours.
01:41:36Et donc une partie effectivement de la classe politique,
01:41:38les américains, reprochent aux démocrates
01:41:40d'avoir voulu diaboliser Donald Trump.
01:41:42Ceci n'explique pas pour autant
01:41:44ni l'acte du tireur
01:41:46ni même le profil du tireur,
01:41:48puisque c'est un profil assez type
01:41:50du tueur en masse,
01:41:52c'est-à-dire un adolescent,
01:41:54un post-adolescent
01:41:56ou un jeune adulte
01:41:58plutôt hors de la société
01:42:00et qui récupère l'arme de son père
01:42:02qui est en l'occurrence un AR-15
01:42:04pour aller commettre un acte totalement fou.
01:42:06Mais en tout cas,
01:42:08en attendant d'avoir plus d'informations
01:42:10sur l'enquête
01:42:12qui est menée par le FBI,
01:42:14on était de toute façon dans une situation
01:42:16de grande tension aux États-Unis,
01:42:18de quasi-guerre de sécession,
01:42:20comme certains le disaient depuis de nombreuses années.
01:42:22Et paradoxalement,
01:42:24cet attentat contre Donald Trump
01:42:26a permis une sorte de bulle
01:42:28de prise de responsabilité
01:42:30où tout le monde
01:42:32cherche à calmer le jeu
01:42:34et c'est bien la première fois depuis très longtemps
01:42:36aux États-Unis que chacun des grands responsables
01:42:38politiques du pays appelle un petit peu au calme.
01:42:40J'ai une question très précise
01:42:42à vous poser, Olivier Piton.
01:42:44Est-ce que cette tentative
01:42:46d'assassinat va changer
01:42:48la donne pour les futures élections ?
01:42:50On sait que c'est encore loin,
01:42:52évidemment, mais est-ce qu'on peut dire
01:42:54que Biden a perdu
01:42:56et que Trump
01:42:58a gagné ?
01:43:00Vous savez, moi, depuis les élections
01:43:022015-2016, je ne prends plus
01:43:04jamais de pari puisqu'en fait
01:43:06c'est toujours extrêmement compliqué.
01:43:08Une chose est sûre. D'abord, il y a un phénomène
01:43:10naturel d'empathie
01:43:12à l'égard de la personne, du responsable
01:43:14politique, quel qu'il soit, qui a été victime
01:43:16d'une tentative d'assassinat.
01:43:18Ça, c'est le premier point. Le deuxième point,
01:43:20c'est que cette séquence met fin
01:43:22à une séquence qui était déjà très
01:43:24compliquée pour les démocrates avec
01:43:26l'interrogation sur l'âge
01:43:28de Joe Biden.
01:43:30Par exemple, lors de la dernière conférence de presse
01:43:32qui s'est tenue quelques jours avant l'attentat,
01:43:34la question posée à la porte-parole
01:43:36de la Maison Blanche, sur 18 questions qui
01:43:38étaient posées, il y en avait 16 qui traitaient
01:43:40de l'âge de Joe Biden.
01:43:42Les démocrates étaient déjà dans une situation
01:43:44extrêmement compliquée. On entre dans
01:43:46une autre séquence qui est celle,
01:43:48effectivement, qui va totalement chambouler,
01:43:50bouleverser la campagne électorale
01:43:52qui est cet attentat.
01:43:54Il faut toujours être extrêmement prudent, mais
01:43:56évidemment, la grosse difficulté pour
01:43:58les stratèges politiques démocrates,
01:44:00ça va être de retrouver,
01:44:02de réinventer un narratif
01:44:04de combat avant
01:44:06les élections du 5 novembre, puisqu'ils ont
01:44:08passé, en fait, une grande partie de l'année
01:44:10précédente et de l'année précédente encore
01:44:12à plutôt
01:44:14privilégier une stratégie de diabolisation
01:44:16de Donald Trump. Cette stratégie-là
01:44:18est caduque, elle ne peut plus être utilisée
01:44:20aujourd'hui. Et donc, toute la
01:44:22difficulté des démocrates, ça va être de
01:44:24à la fois de retrouver une forme
01:44:26de stratégie qui puisse être payante
01:44:28et ça va être bien compliqué dans l'urgence
01:44:30de manière aussi rapprochée.
01:44:32Et puis deuxièmement, l'âge de
01:44:34Joe Biden n'est pas totalement écarté
01:44:36des préoccupations des Américains,
01:44:38d'autant que le contraste entre les images
01:44:40a été extrêmement fort.
01:44:42D'un côté, la montée d'adrénaline de
01:44:44Donald Trump qui finit le point dressé
01:44:46et de l'autre côté, Joe Biden qui paraît
01:44:48toujours aussi empêtré dans ses
01:44:50problèmes cognitifs. Dernière question,
01:44:52un mot sur cette photo qui a fait
01:44:54le tour du monde, qui est incroyable
01:44:56cette photo, incroyable, on ne cesse de
01:44:58le répéter depuis hier.
01:45:00Vous savez, cette campagne,
01:45:02il n'y a aucun thème véritablement
01:45:04qui ressort, c'est-à-dire qu'on ne pourrait pas définir,
01:45:06essayer de délimiter
01:45:08un thème de campagne, une thématique de campagne.
01:45:10Il n'y a même pas de slogan, il n'y a même pas
01:45:12de phrase qui ressort.
01:45:14Cette campagne, elle est vraiment axée sur les images.
01:45:16On a parlé des images de Joe Biden tout à l'heure.
01:45:18L'image ou les images
01:45:20prises par Anne
01:45:22May, la photographe qui a pris
01:45:24les principaux clichés
01:45:26du meeting de Butler
01:45:28resteront
01:45:30totalement iconiques, c'est-à-dire qu'on a un mélange
01:45:32de côté quasiment christique
01:45:34où on a
01:45:36Joe Biden par terre et puis tout d'un coup
01:45:38une sorte de résurrection comme ça.
01:45:40En tout cas, c'est ce qui est vendu
01:45:42par son camp
01:45:44et par ses équipes de campagne.
01:45:46Cette photo, dans 30 ou 40 ans,
01:45:48elle sera toujours là, ça reste un des marqueurs
01:45:50de la campagne et ça restera sans doute l'un des marqueurs
01:45:52de la violence
01:45:54politique qui ne se limite pas à une violence
01:45:56physique, mais également une violence verbale
01:45:58qui existe aux Etats-Unis
01:46:00depuis au moins une bonne vingtaine d'années.
01:46:02J'ai encore une toute dernière question.
01:46:04Est-ce que ce qui se passe aux Etats-Unis peut se produire demain en France
01:46:06puisqu'on a toujours tendance, on l'avait évoqué depuis le début
01:46:08de cette émission, notamment avec Naïma Emfadel
01:46:10et mes autres invités,
01:46:12où on assiste à une violence verbale
01:46:14chez nous et
01:46:16est-ce que ce n'est pas le sentiment
01:46:18que demain, de tel fait, puisse se produire
01:46:20également sur notre terre française,
01:46:22vous qui, aujourd'hui,
01:46:24vous êtes aux Etats-Unis ?
01:46:26C'est une très bonne question.
01:46:28Ce qu'on vient de vivre, en fait,
01:46:30c'est que la violence verbale
01:46:32pouvait déboucher, le cas échéant,
01:46:34chez un certain nombre d'esprits simples
01:46:36vers de la violence physique
01:46:38et donc ce qui s'est passé
01:46:40avec cette radicalisation de la parole aux Etats-Unis
01:46:42peut très bien se passer en France avec la radicalisation
01:46:44de la parole à laquelle on assiste
01:46:46aujourd'hui. Malheureusement, oui,
01:46:48le risque existe
01:46:50et ce qui s'est passé aux Etats-Unis peut très bien se passer
01:46:52en Europe et en France en particulier.
01:46:54Je rappelle que le Premier ministre tchèque a été victime
01:46:56d'un attentat il y a quelques semaines ou quelques mois
01:46:58donc ça peut évidemment se passer en France,
01:47:00malheureusement.
01:47:02Merci mille fois, c'était très intéressant de vous avoir,
01:47:04Olivier Piton. Je rappelle que vous êtes un avocat installé
01:47:06aux Etats-Unis et que vous avez écrit un livre
01:47:08La nouvelle révolution américaine.
01:47:10Merci mille fois
01:47:12et je pense qu'on va rester en contact.
01:47:14C'est toujours intéressant d'avoir ce regard
01:47:16via votre prisme.
01:47:18Elliot,
01:47:20que pensez-vous de tout cela ?
01:47:22Est-ce que vous avez d'abord le sentiment,
01:47:24c'est la question que j'ai posée à notre ami
01:47:26avocat, que la campagne est
01:47:28pliée ?
01:47:30En tout cas, ce qui est certain, c'est que cela a pu galvaniser
01:47:32un certain nombre des soutiens de Donald Trump
01:47:34puisqu'ils sont convaincus
01:47:36que, par exemple, les troubles judiciaires
01:47:38qui se sont opposés à Donald Trump
01:47:40ces derniers mois ne lui auraient pas été
01:47:42opposés s'il ne s'était pas
01:47:44présenté à la présidentielle
01:47:46et en l'occurrence, naturellement,
01:47:48il lie également à la candidature
01:47:50de Donald Trump cette tentative
01:47:52d'assassinat. Ce qui est
01:47:54particulièrement intéressant dans ce cas,
01:47:56c'est qu'il n'y a vraisemblablement
01:47:58pas de motivation idéologique,
01:48:00même si l'enquête est toujours en cours, naturellement,
01:48:02et que les médias américains font preuve
01:48:04de beaucoup de prudence sur le sujet,
01:48:06tandis que dans l'intégralité,
01:48:08dans la quasi-totalité, à part
01:48:10la tentative d'assassinat de Reagan en 1981
01:48:12de fusillades qui ont pu
01:48:14viser des présidents américains,
01:48:16il y avait très clairement une motivation
01:48:18idéologique. Par exemple, le premier
01:48:20président américain qui a été
01:48:22tué par une arme à feu était
01:48:24évidemment Lincoln, chef de file des
01:48:26unionistes qui avait été tué
01:48:28dans la capitale fédérale, c'est très symbolique,
01:48:30par un confédéré. Là, manifestement,
01:48:32il n'y a peut-être pas de dimension
01:48:34idéologique de cette manière-là,
01:48:36donc c'est naturellement quelque chose
01:48:38sur lequel il va falloir méditer.
01:48:40Un dernier élément, par ailleurs,
01:48:42c'est qu'il est assez naturel, en un sens,
01:48:44même si c'est naturellement tragique,
01:48:46que les responsables politiques américains soient également
01:48:48touchés par cette violence des armes à feu.
01:48:50Rien que depuis le début du mois de juillet,
01:48:52il n'y a pas eu moins de 40
01:48:54fusillades aux Etats-Unis
01:48:56liées à la détention d'armes à feu personnelles.
01:48:58Nous ne sommes que le 15 juillet.
01:49:00Il y a un peu plus de 300 morts chaque semaine
01:49:02du fait d'armes à feu individuelles
01:49:04aux Etats-Unis, et on l'a déjà rappelé,
01:49:06mais naturellement, il y a plus d'armes à feu
01:49:08en circulation aux Etats-Unis
01:49:10qu'il n'y a d'Américains.
01:49:12On va parler juste après Sommeil à l'Abidi
01:49:14de cette tradition aux Etats-Unis.
01:49:16Triste tradition, évidemment, puisque tout le monde
01:49:18a en tête les images de Kennedy
01:49:20et je parle sur votre gouvernement, cher Harold Eman.
01:49:22Mais tout de suite, on fait un nouveau point
01:49:24sur l'information avec Sommeil à l'Abidi.
01:49:26« Je ne devrais pas être ici,
01:49:28je devrais être mort », déclare Donald Trump
01:49:30dans les colonnes du New York Post,
01:49:32dont il fait la une. Le candidat à la Maison Blanche
01:49:34y décrit sa tentative d'assassinat
01:49:36comme, je cite, « une expérience très surréaliste ».
01:49:38C'est dans ce contexte
01:49:40qu'il est arrivé à Milwaukee
01:49:42pour assister à la Convention des Républicains
01:49:44qui doivent officiellement l'investir
01:49:46comme leur candidat à la présidentielle.
01:49:48Et puis la flamme olympique
01:49:50est arrivée hier à Paris. Point d'orgue
01:49:52de ces deux jours de déambulation
01:49:54et de festivité. L'allumage du chaudron
01:49:56et un grand concert
01:49:58place de la République à 20h ce soir.
01:50:00Puis la flamme réapparaîtra
01:50:02le 17 juillet dans l'Aisne
01:50:04avant de sillonner l'Île-de-France du 19
01:50:06au 26 juillet prochain.
01:50:08Merci à tout à l'heure, Somaya.
01:50:10Alors, Elliot, petite précision.
01:50:12Non, simplement, je n'osais pas le dire tout à l'heure
01:50:14parce que ça fait un peu prétentieux, mais c'est vrai que ce n'est pas
01:50:16le premier ministre tchèque qui a été victime
01:50:18d'une tentative d'assassinat il y a quelques semaines, mais Slovaque.
01:50:20Exactement, et c'est important de le préciser, évidemment.
01:50:22On ne donne que de l'information
01:50:24et de la bonne information sur la quarantaine.
01:50:26Mais je suis sûr que l'intervenant le savait.
01:50:28Vous parlez de la tradition, justement,
01:50:30de cette triste tradition aux Etats-Unis
01:50:32puisque d'autres présidents américains ont déjà été tués.
01:50:34Je parle évidemment sur votre gouverneur, mon cher Harold.
01:50:36On voit tous cela avec Solène Bouland
01:50:38et on en parle ensemble.
01:50:40En l'espace
01:50:42d'un peu moins de deux siècles,
01:50:44ce sont quatre présidents américains
01:50:46qui ont été tués.
01:50:48La première victime, Abraham Lincoln,
01:50:50est assassinée dans un théâtre de Washington
01:50:52en 1865,
01:50:54quelques jours après la fin de la guerre de sécession.
01:50:56En 1881,
01:50:58c'est au tour de James Garfield,
01:51:0020ème président des Etats-Unis,
01:51:02d'être la cible d'un forcené,
01:51:04puis de William McKinley,
01:51:06tué par un anarchiste 20 ans plus tard.
01:51:08Mais l'assassinat le plus célèbre reste
01:51:10celui de John Fitzgerald Kennedy.
01:51:12À bord d'une limousine qui sillonne
01:51:14les rues bondées de Dallas,
01:51:16le président américain se trouve aux côtés de sa femme Jackie
01:51:18lorsqu'il est touché par balle.
01:51:20Les images font le tour du monde.
01:51:22Il meurt le jour même,
01:51:24le 22 novembre 1963,
01:51:26tué par Lee Harvey Oswald,
01:51:28un ancien commando marine
01:51:30qui avait vécu en Union soviétique.
01:51:32D'autres échappent de peu à la mort,
01:51:34comme Franklin Roosevelt en 1933.
01:51:36En 1975,
01:51:38c'est Gerald Ford
01:51:40qui échappe lui aussi à une attaque,
01:51:42après qu'une femme a tenté de lui tirer dessus.
01:51:44Avant Donald Trump,
01:51:46la dernière attaque remontait
01:51:48à 1981.
01:51:50Ronald Reagan, alors 40ème président
01:51:52des Etats-Unis, est visé par
01:51:54six balles à la sortie d'un hôtel de Washington.
01:51:58Grievement blessé,
01:52:00il s'en sort après une dizaine de jours
01:52:02passés à l'hôpital.
01:52:06Triste tradition
01:52:08aux Etats-Unis.
01:52:10Ces images ont rappelé de très mauvais souvenirs
01:52:12à nos amis américains.
01:52:14Il y a deux choses à distinguer.
01:52:16Il y a les tueries de masse, comme Columbine,
01:52:18où un adolescent se prend pour
01:52:20je ne sais quel personnage de science-fiction
01:52:22et qui commence à mitrailler
01:52:24ses condisciples.
01:52:26C'est un cas qui
01:52:28traumatise le plus
01:52:30les Etats-Unis. Ensuite, vous avez
01:52:32le cas des tueurs individuels qui visent le président
01:52:34ou quelqu'un de haut placé
01:52:36comme un gouverneur.
01:52:38Là, ce n'est pas
01:52:40une monnaie courante, tout à fait.
01:52:42Mais ça réussit,
01:52:44n'est-ce pas ?
01:52:46Abraham Lincoln,
01:52:48Garfield, McKinley...
01:52:50JFK.
01:52:52JFK, oui. Et Reagan,
01:52:54je me souviens très bien, quand il avait pris les balles.
01:52:56On se dit,
01:52:58à chaque président aux Etats-Unis,
01:53:00quand est-ce qu'il va
01:53:02subir le premier attentat ?
01:53:04Généralement,
01:53:06déjoué.
01:53:08C'est deux choses séparées.
01:53:10Ceux qui essayent de tuer
01:53:12le président ne tombent pas dans la catégorie
01:53:14des tueurs fous
01:53:16qui ont une arme
01:53:18suite à la prolifération
01:53:20des armes dans le pays.
01:53:22Vous avez vu Gérald Ford,
01:53:24c'est une petite,
01:53:26une femme jeune et frêle
01:53:28qui ne savait pas tirer, qui avait un flingue
01:53:30comme ça. Ce n'était pas dans le
01:53:32contexte de la prolifération.
01:53:34Là, maintenant, aujourd'hui, on a un peu de ça
01:53:36avec notre Thomas
01:53:38Matthew Crook, puisque son père
01:53:40avait une arme vraiment bizarre.
01:53:42C'est un M16,
01:53:44pour les amateurs de l'armée américaine,
01:53:46dans la version civile, ça s'appelle un
01:53:48AR-17, je pense
01:53:50que c'est le chiffre. Il y a aussi
01:53:52un AR-50.
01:53:54Son père ayant cette arme incroyable,
01:53:56le fils prend l'arme et l'utilise.
01:53:58Lui-même est dingue des armes
01:54:00puisqu'il avait le T-shirt
01:54:02« Demolition Wrench ». Je viens
01:54:04de regarder « Demolition Wrench ». C'est
01:54:06une chaîne YouTube où la seule chose
01:54:08qu'on y apprend, c'est comment prendre des
01:54:10flingues d'assaut et les utiliser.
01:54:12Vous avez des
01:54:14vidéos et des vidéos à n'en pas finir.
01:54:16Lui, il fait un peu la jonction entre le tueur fou
01:54:18adolescent et la personne
01:54:20qui cible le président.
01:54:22Mais c'est peut-être
01:54:24l'originalité de cette affaire
01:54:26et jusqu'à présent, la réaction
01:54:28du côté républicain
01:54:30n'est pas du tout d'incriminer
01:54:32cette prolifération
01:54:34d'armes, ni même...
01:54:36Il n'y a pas de contestation du côté des républicains
01:54:38là-dessus. Sur ce point-là, non.
01:54:40Mais peut-être que ça va émerger.
01:54:42Et chez les démocrates, non plus.
01:54:44Assez bizarrement, puisque
01:54:46ils se sentent peut-être
01:54:48indirectement responsables de la gestion
01:54:50du service secret qui a mal
01:54:52défendu dans la trappe.
01:54:54Caroline, un mot sur cette tradition.
01:54:56Triste tradition aux Etats-Unis.
01:54:58Cyniquement une tradition, mais
01:55:00ce qu'on peut soulever quand même,
01:55:02c'est le profil de certains de ces tueurs.
01:55:04Quoi qu'il en soit, ils veulent tout supprimer.
01:55:06Ils veulent neutraliser ce qu'ils estiment être
01:55:08leur ennemi. Vous parliez tout à l'heure de
01:55:10Columbine. Générationnellement, ça m'a
01:55:12vraiment rappelé, en fait,
01:55:14ce profil très particulier
01:55:16de jeunes qui sont marginalisés,
01:55:18assez esselés, pour certains harcelés,
01:55:20et qui passent à l'acte parce que souvent
01:55:22ils se croient dans un jeu vidéo.
01:55:24Ce sont des genres de warriors.
01:55:26Quoi qu'il en soit,
01:55:28effectivement, toute cette violence, cette haine
01:55:30qui est aussi
01:55:32clivante et qui fracture la société
01:55:34américaine, comme on peut la voir chez nous.
01:55:36Moi, je vous le rappelais, heureusement,
01:55:38il n'y a pas les ventes d'armes,
01:55:40la libération des armes
01:55:42en libre service, mais
01:55:44toutes les 10 minutes en France, il y a une personne
01:55:46qui est agressée à coup de couteau.
01:55:48Ça s'appelle du terrorisme
01:55:50low-cost, quoi qu'il en soit.
01:55:52Il faut plus se poser la question, pour moi,
01:55:54en dehors de profil psychiatrique,
01:55:56sociopathe, je ne suis pas psy,
01:55:58mais en tout cas, ça y ressemble fortement,
01:56:00de pourquoi toute cette violence
01:56:02politique et sociétale, et qui n'est
01:56:04pas liée uniquement aux Etats-Unis,
01:56:06mais qui est une gangrène internationale.
01:56:08Allez, les amis, on va parler,
01:56:10j'espère qu'il n'y aura pas de violence,
01:56:12on va parler des méga-bassines. Vous vous souvenez
01:56:14de Sainte-Seline, où on avait assisté à des scènes de violence
01:56:16incroyables, on est en direct
01:56:18d'ailleurs, dans Mininews,
01:56:20au moment de cette manifestation,
01:56:22et il y a un grand rassemblement qui est
01:56:24prévu à Mel, une commune des Deux-Sèvres,
01:56:26et qui inquiète énormément
01:56:28les agriculteurs. On sera avec l'un d'entre eux,
01:56:30François Pétorin, qui nous expliquera
01:56:32tout ça, et j'espère qu'il n'y aura pas
01:56:34de violence, mais Gérald Darmanin est très inquiet lui aussi,
01:56:36on en parle. Allez, restez avec nous,
01:56:38ça se passe sur CNews, à tout de suite.
01:56:44Il est
01:56:4613h30, oui, je regarde l'heure,
01:56:48il est 13h30, c'est la dernière demi-heure
01:56:50pour la version XXL
01:56:52de Mininews
01:56:54été, puisque nous avons
01:56:56trois heures d'informations à partir
01:56:58d'aujourd'hui, mais allez filer le poste,
01:57:00elle est à l'heure, c'est Somaya Labidi.
01:57:02Rebonjour, Somaya.
01:57:04Rebonjour Thierry, bonjour à tous. Au lendemain
01:57:06de la tentative d'assassinat contre
01:57:08Donald Trump, Joe Biden a appelé les Américains
01:57:10à faire, je cite,
01:57:12« baisser la température », tout en annonçant
01:57:14qu'une enquête indépendante
01:57:16allait être ouverte.
01:57:18Plus d'une semaine après le résultat des élections
01:57:20législatives, la gauche n'a toujours pas de nom
01:57:22pour Matignon. Candidate désignée
01:57:24du Nouveau Front Populaire,
01:57:26Huguette Bellot, a finalement décliné l'offre
01:57:28face au refus du Parti Socialiste.
01:57:30En attendant, c'est Gabriel Attal
01:57:32qui assure l'intérim.
01:57:34Et puis, déjà vainqueur de Roland-Garros
01:57:36cette année, Carlos Alcaraz
01:57:38a écrasé Novak Djokovic hier
01:57:40à Wimbledon. L'Espagnol
01:57:42s'est imposé 6-2, 6-2,
01:57:447-6. Le prodige remporte
01:57:46donc son quatrième titre du Grand
01:57:48Chelem à seulement 21 ans.
01:57:50C'était un beau match ?
01:57:52Un magnifique match, 3-7.
01:57:54Et puis surtout, on a vu, Thierry,
01:57:56la princesse Kate.
01:57:58Ah oui.
01:58:00Qui a refait une apparition publique
01:58:02et puis elle était très, très attendue
01:58:04après l'annonce, évidemment, de son cancer.
01:58:06C'était la bonne nouvelle du week-end.
01:58:08On en avait bien besoin. Merci beaucoup
01:58:10Soumaya. A tout à l'heure.
01:58:12Allez, on se retrouve avec Naïm M. Fadel,
01:58:14Eliott Mamann et Karine Pilastre.
01:58:16Vous savez de quoi on va parler ? On va parler des méga-bassines.
01:58:18Vous vous souvenez de Sainte-Seline ?
01:58:20Personne n'a oublié, évidemment, les images.
01:58:22Il se trouve qu'il y a un rassemblement de prévues
01:58:24cette semaine dans la petite commune de Mel.
01:58:26Mel, vous savez, c'est le fief de
01:58:28Ségolène Royale.
01:58:30Oui, de Sèvres.
01:58:32Et il y a un énorme rassemblement,
01:58:34évidemment, avec en filigrame
01:58:36des sous-jeux mandataires, dont on a
01:58:38beaucoup parlé.
01:58:40Et il y a beaucoup d'inquiétude du côté des agriculteurs.
01:58:42On va retrouver l'un d'entre eux dans quelques instants.
01:58:44Mais écoutez ce que disait Gérald Darmanin,
01:58:46ministre de l'Intérieur, chez nos confrères
01:58:48de France Info ce matin.
01:58:50Et oui, lui aussi, il est très inquiet.
01:58:52Oui, je crains
01:58:54que la Sainte-Sauline, puisque c'est la nouvelle
01:58:56saison, comme malheureusement
01:58:58les soulèvements de la terre l'appellent
01:59:00également, puisse faire comme l'année dernière
01:59:02des actes d'une très grande violence.
01:59:04Donc nous attendons entre
01:59:066000 et 8000 manifestants, dont un millier de personnes
01:59:08extrêmement violentes
01:59:10qu'on pourrait qualifier de radicalisées,
01:59:12notamment des personnes
01:59:14qui viennent de l'étranger. Donc nous avons mis
01:59:16des interdictions d'entrée sur notre territoire
01:59:18à plus d'une centaine de militants d'ultra-gauche
01:59:20qui viennent des pays d'Europe
01:59:22autour de nous.
01:59:24Pendant ces 3-4 jours de ce
01:59:26week-end prochain, à Sainte-Sauline
01:59:28mais aussi à La Rochelle, dans cette partie-là
01:59:30du territoire, il y aura
01:59:32malheureusement, en dépendant
01:59:34de ceux qui veulent manifester pacifiquement,
01:59:36il y aura malheureusement sans doute des violences.
01:59:38Donc on voit
01:59:40Gérald Darmanin très inquiet, Naïma
01:59:42M.Fadel. Derrière, je le disais,
01:59:44les soulèvements de la terre. Les soulèvements de la terre
01:59:46c'est un sujet sensible pour Gérald Darmanin puisqu'il avait demandé
01:59:48on s'en souvient, à la dissolution
01:59:50de ce mouvement
01:59:52écologiste et que le
01:59:54Conseil d'Etat a retoqué.
01:59:56Et là, on s'attend évidemment à une forte
01:59:58mobilisation et malheureusement
02:00:00à un Sainte-Sauline bis.
02:00:02Enfin, on n'espère pas.
02:00:04Oui, donc si on reprend un peu
02:00:06ce qui a été fait au niveau
02:00:08de Gérald Darmanin, il a fait le job
02:00:10c'est-à-dire qu'il a voulu
02:00:12dissoudre ce mouvement et le Conseil d'Etat
02:00:14a refusé.
02:00:16Donc on peut penser aussi que le Conseil d'Etat
02:00:18n'est pas pour l'état
02:00:20de droit puisqu'on a vu, on se rappelle
02:00:22tous les images, ce déferlement
02:00:24de violences
02:00:26extrêmes, mais notamment contre nos
02:00:28forces de l'ordre. Il faut savoir que
02:00:30ils sont venus armés.
02:00:32Armés de boules
02:00:34de pétanque. Il y a eu
02:00:36des tirs de mortier. C'est une violence
02:00:38inuit. Il y a eu aussi
02:00:40les véhicules
02:00:42de nos forces de l'ordre qui ont été
02:00:44incendiées. L'image, elle est
02:00:46terrible.
02:00:48Et pourtant, ça va se renouveler.
02:00:50Donc on peut se dire qu'aujourd'hui
02:00:52ce qui est extrêmement
02:00:54inquiétant, c'est que
02:00:56certains peuvent
02:00:58se permettre de telles exactions
02:01:00et que
02:01:02l'ensemble des institutions de notre pays
02:01:04ne les condamnent pas.
02:01:06Parce que le soulèvement de la terre ne se cache
02:01:08pas. Et ce qui est terrible, c'est
02:01:10que ces manifestations
02:01:12qui vont se dérouler, il y aura effectivement
02:01:14comme l'a souligné le ministre Darmanin
02:01:16environ 8000 personnes et seulement
02:01:181000 radicalisés.
02:01:20Donc on voit bien qu'ils profitent aussi
02:01:22d'une manifestation
02:01:24de personnes, même en
02:01:26famille, qui vont venir pour
02:01:28commettre leurs exactions.
02:01:30Et puis je voudrais aussi rappeler que la dernière
02:01:32manifestation qu'il y a eu, qui a été
02:01:34un déferlement de violences
02:01:36et d'agressions contre nos forces de l'ordre,
02:01:38rappelez-vous que certains
02:01:40politiques, certains députés
02:01:42ont soutenu. Je vous rappelle
02:01:44Mme Sandrine Rousseau,
02:01:46M. Olivier Faure,
02:01:48M. Jadot,
02:01:50qui ont
02:01:52tout simplement soutenu
02:01:54cette légitimé.
02:01:56Et même je dirais qu'ils ont soutenu
02:01:58l'avion en se rappelant à nous que Mme Sandrine Rousseau
02:02:00elle dit
02:02:02la cause justifie les moyens.
02:02:04Donc dans ça vous pouvez mettre tout.
02:02:06Allez, on va retrouver François Pétorin
02:02:08qui est agriculteur et entre autres
02:02:10administrateur de la coopérative de l'eau
02:02:12dans les Deux-Sèvres. Merci François Pétorin
02:02:14d'avoir accepté notre invitation.
02:02:16Je suppose que vous êtes
02:02:18très inquiet évidemment
02:02:20face à ce rassemblement.
02:02:22Oui, ben effectivement
02:02:24on est très inquiet
02:02:26depuis quelques jours
02:02:28et encore aujourd'hui forcément
02:02:30parce que ça s'annonce à partir de demain.
02:02:32Donc oui, on est très inquiet
02:02:34au vu de ce qui est annoncé
02:02:36et de ce qu'on a pu vivre les derniers temps.
02:02:38Vous avez le sentiment que
02:02:40vous risquez de vivre un Saint-Seline
02:02:42bis ?
02:02:44Oui,
02:02:46on sait que ça va être violent.
02:02:48Ils ont annoncé des opérations de
02:02:50désarmement. Enfin voilà, on connaît
02:02:52les organisations
02:02:54qui mettent
02:02:56en place cette manifestation. Ils appellent ça
02:02:58des manifestations vendredi et samedi.
02:03:00Donc on sait très bien qu'effectivement
02:03:02ça va être violent. Après
02:03:04en plus il peut y avoir des actes
02:03:06on sait très bien qu'il y a des actes isolés
02:03:08qui peuvent intervenir en amont ou en aval
02:03:10des manifestations comme ils disent.
02:03:12Et donc ils ont bien annoncé
02:03:14qu'ils voulaient
02:03:16aller à l'affrontement.
02:03:18Quel est l'état d'esprit des agriculteurs
02:03:20de votre département ?
02:03:22Aujourd'hui
02:03:24tous les agriculteurs sont inquiets,
02:03:26se posent beaucoup de questions. Alors en plus
02:03:28actuellement on est en pleine moisson.
02:03:30On est
02:03:32en pleine moisson, en plein travail.
02:03:34On veut faire attention.
02:03:36Tout le monde est tendu un petit peu.
02:03:38Donc on appelle
02:03:40entre nous, on se soutient,
02:03:42on fait attention,
02:03:44on appelle au calme toute la profession.
02:03:46Mais effectivement c'est très tendu
02:03:48dans la campagne aujourd'hui.
02:03:50Vous avez pris des mesures, vos collègues
02:03:52ont pris des mesures de protection
02:03:54de vos exploitations. Comment ça se passe ?
02:03:56Racontez-nous.
02:03:58Des mesures de protection en tant que telle,
02:04:00pas spécialement, c'est entre nous
02:04:02on surveille nos installations,
02:04:04on dit tiens,
02:04:06qu'est-ce qui se passe là-bas, si on voit des voitures
02:04:08un petit peu, parce que c'est ce qu'on ne voit pas
02:04:10à l'image, vous ne le voyez pas,
02:04:12mais c'est des personnes qui rôdent
02:04:14en permanence, qui surveillent nos installations
02:04:16ou qui vont les détruire.
02:04:18Donc oui, on est méfiant,
02:04:20on est toujours sur nos gardes.
02:04:22Il y a déjà eu des repérages selon vous ? Vous avez déjà vu
02:04:24des personnes rôder autour des différentes
02:04:26exploitations ?
02:04:28Oui, effectivement. Il y a des
02:04:30véhicules qui tournent
02:04:32sur certains endroits
02:04:34et on sait
02:04:36que c'est des gens qui font du repérage
02:04:38ou qui surveillent telle ou telle installation.
02:04:40Écoutez, merci
02:04:42de ce témoignage. On reste en contact évidemment,
02:04:44on va suivre l'évolution.
02:04:46Ça commence demain, c'est ça, les
02:04:48premiers rassemblements ?
02:04:50À partir de demain,
02:04:52sur Mel, le village de l'eau,
02:04:54et après les manifs Action, donc c'est vendredi
02:04:56et samedi, le plus fort
02:04:58annoncé de la manifestation.
02:05:00Vous nous tenez au courant évidemment,
02:05:02on compte sur vous François Pétorin ?
02:05:04Merci d'avoir accepté
02:05:06notre invitation. On le voit,
02:05:08Eliott, l'inquiétude est grande
02:05:10de Gérald Darmanin et de ces agriculteurs
02:05:12qui semblent bien impuissants.
02:05:14L'inquiétude est d'autant plus justifiée
02:05:16qu'il semble difficile de trouver
02:05:18un motif idéologique si ce n'est
02:05:20l'opposition au travail même des agriculteurs
02:05:22à ces actions. En l'occurrence,
02:05:24quoi qu'il en soit, la préservation
02:05:26de Mère Nature ne peut pas
02:05:28motiver les personnes qui font
02:05:30ces actions contre les méga-vaccines
02:05:32puisqu'initialement, c'est ainsi qu'ils
02:05:34expliquent leur volonté de s'opposer à la rétention d'eau
02:05:36puisque le centre de recherche en géologie
02:05:38a qualifié le
02:05:40taux de remplissage des nappes phréatiques
02:05:42il y a quelques jours d'à la fois
02:05:44historique et très satisfaisant
02:05:46puisque en effet, d'ailleurs nous l'avons
02:05:48subi, nous autres Français, au vu de
02:05:50la météo particulièrement peu favorable
02:05:52ces dernières semaines.
02:05:54Les nappes phréatiques sont remplies
02:05:56à un niveau très satisfaisant et qui n'a
02:05:58depuis plusieurs années pas été aussi
02:06:00élevé au début de l'été. Ce qui laisse
02:06:02donc d'abord présager d'un été qui sera
02:06:04plutôt bon par rapport au
02:06:06potentiel risque de sécheresse.
02:06:08Et par ailleurs, en effet, on ne comprend
02:06:10véritablement pas pourquoi s'opposer à ces
02:06:12méga-vaccines si ce n'est
02:06:14s'il s'agit de s'opposer à un mode
02:06:16d'agriculture tout entier auquel
02:06:18en réalité ces activistes-là
02:06:20s'opposent. Et d'ailleurs vous avez rappelé
02:06:22qu'il y avait parfois une forme de légitimation
02:06:24de la violence, de l'utilisation de la violence à des fins
02:06:26politiques auprès de certains de ces activistes
02:06:28anti-méga-vaccines. J'aimerais simplement rappeler
02:06:30une histoire que j'avais trouvée presque touchante
02:06:32au cours des mobilisations des agriculteurs.
02:06:34Un groupe d'agriculteurs
02:06:36s'était rendu devant la permanence d'une députée
02:06:38écologiste de la Vienne qui avait
02:06:40apporté son soutien aux
02:06:42manifestants anti-méga-vaccines, simplement
02:06:44sans la moindre violence naturellement de leur côté
02:06:46pour déposer des mini-vaccines devant
02:06:48sa permanence. Et je trouve que
02:06:50c'est peut-être le genre de légèreté que nous devrions
02:06:52retrouver dans le débat politique aujourd'hui et qui nous manque
02:06:54particulièrement. Petite anecdote,
02:06:56l'arrosor arrosé quoi, en quelque sorte.
02:06:58Caroline, toujours les
02:07:00soulevements de la terre, en gros ils font ce qu'ils veulent quoi.
02:07:02Moi je suis toujours très mitigée parce
02:07:04qu'en tant que militante, j'entends toutes les
02:07:06revendications. Mais je ne serai jamais
02:07:08pour la haine et la violence. Il n'y a
02:07:10aucune cause qui justifie
02:07:12d'en arriver à des extrêmes pareils.
02:07:14Beaucoup de ces personnes veulent en découdre
02:07:16et rajoutons des black blocs qui vont
02:07:18certainement s'infiltrer dans cette
02:07:20manifestation, qui sont extrêmement
02:07:22entraînés et qui peuvent rameuter
02:07:24avec eux des inter-mondialistes.
02:07:26Ce qui est lamentable et déplorable
02:07:28c'est qu'on sait déjà que ça va
02:07:30mal se finir et que les forces
02:07:32de l'ordre, non content d'être épuisées
02:07:34après le 14 juillet et en amont
02:07:36des Jeux Olympiques, vont
02:07:38certainement être blessées.
02:07:40Je ne le souhaite pas, mais on s'attend aussi
02:07:42à ce genre de choses. Et en fait, il y a une résignation.
02:07:44Et j'entends M. Darmanin
02:07:46qui a quand même reçu un
02:07:48camouflet avec le Conseil constitutionnel
02:07:50qui a retoqué sa demande
02:07:52de suppression des soulèvements de la terre
02:07:54et qui parle régulièrement d'éco-terrorisme.
02:07:56Toi aussi Naïma, d'ailleurs, tu emploies ce terme.
02:07:58Moi, je ne parlerais plus d'éco-vandalisme.
02:08:00Mais quand on arrive à une
02:08:02situation où on veut tuer les personnes,
02:08:04effectivement, ça s'appelle du terrorisme.
02:08:06Et là, je te donne raison dans ce cas de figure.
02:08:08La cause de l'écologie est une
02:08:10cause extrêmement importante qui nous concerne tous.
02:08:12Loin de moi l'idée d'être une climato-sceptique
02:08:14et je réponds précisément à certains qui m'ont
02:08:16attaqué en parlant de ce sujet ces derniers jours.
02:08:18Pas du tout. Je suis pour
02:08:20évidemment mieux respirer, mieux manger,
02:08:22des normes qui satisferont
02:08:24nos agriculteurs autant que possible,
02:08:26mais pas à tout prix.
02:08:28C'est contre-productif et en fait,
02:08:30on ne parle jamais d'écologie. C'est ça le drame.
02:08:32Ces personnes n'ont pas envie de pacifier le débat.
02:08:34Un dernier mot, Naïma, sur le sujet.
02:08:36Ce que vous venez de dire, Caroline, parce que ça doit faire l'objet
02:08:38de débats, de débats constructifs,
02:08:40d'arguments,
02:08:42et modérés.
02:08:44Le problème, et vous voyez, on parlait
02:08:46des Etats-Unis. Ce qui m'inquiète aujourd'hui,
02:08:48c'est cette violence extrême
02:08:50aujourd'hui manifestée.
02:08:52C'est un droit, c'est un droit fondamental.
02:08:54Mais vous vous rendez compte
02:08:56qu'aujourd'hui, on s'attend à ce que
02:08:58il y ait des saccages, qu'il y ait une bordélisation,
02:09:00qu'il y ait des agressions,
02:09:02qu'on ne respecte pas nos forces de l'ordre, etc.
02:09:04Et moi, je pose souvent la question, Thierry,
02:09:06avec vous, de l'état de droit.
02:09:08L'état de droit, c'est à un moment un contrat
02:09:10social entre
02:09:12tout le peuple,
02:09:14entre les citoyens,
02:09:16qui fait qu'on transmet à l'état
02:09:18notre sécurité, notre protection.
02:09:20Mais aujourd'hui, que dire
02:09:22à ces agriculteurs qui ont peur,
02:09:24qui vont labourer leurs champs
02:09:26avec la peur au ventre ? Que leur dire ?
02:09:28On leur demande toujours de rester calmes,
02:09:30mais à un moment, c'est ça qui m'inquiète,
02:09:32c'est qu'à un moment, il y a un risque
02:09:34d'affrontement et de réaction,
02:09:36de défense aussi.
02:09:38Certains ont témoigné en nous disant
02:09:40« Mais nous, on a des familles
02:09:42à protéger ». Quand vous voyez le fruit
02:09:44de votre travail, même, vous avez vu
02:09:46dernièrement, il y avait un terrain, c'était
02:09:48bio. Vous vous rendez compte ? Ils ont tout
02:09:50saccagé alors que, justement,
02:09:52c'était un champ de légumes bio.
02:09:54C'est pour ça qu'aujourd'hui,
02:09:56vraiment, pour notre pays,
02:09:58il faut à un moment que nos
02:10:00gouvernants, que nos politiques
02:10:02mettent au centre de la
02:10:04discussion l'état de droit et la protection
02:10:06de l'ensemble des citoyens.
02:10:08On va terminer par un sujet
02:10:10entre guillemets plus léger,
02:10:12mais je ne suis pas certain. Vous allez voir l'image
02:10:14qu'on va vous montrer. On va parler des JO.
02:10:16Regardez ces images. C'est un
02:10:18logement d'une résidence
02:10:20à Paris.
02:10:22Pourquoi on vous montre ces images ?
02:10:24Normalement, ces
02:10:26logements vont être occupés par
02:10:28des élèves gardiens de la paix
02:10:30mobilisés, justement, pour les
02:10:32JO et qui sont censés vivre dedans.
02:10:34Je suis désolé pour ceux
02:10:36qui sont à ta, peut-être devant un barbecue,
02:10:38ou en train de savourer
02:10:40un bon verre de vin en regardant ces news.
02:10:42Mais c'est quand même
02:10:44incroyable.
02:10:46Loger ces jeunes
02:10:48qui vont se mobiliser
02:10:50pour les JO et la sécurité.
02:10:52Évidemment, ça ne fait pas plaisir. Écoutez,
02:10:54Jean-Christophe Kouvi, qu'on connaît bien, qui est secrétaire
02:10:56nationale du syndicat de Police Unité. Je vais vous faire
02:10:58réagir très rapidement parce que je voulais vous montrer ces images.
02:11:00Ils sont arrivés au Crous
02:11:02avec leur formateur. Et quand
02:11:04ils ont ouvert les portes, ils sont rentrés dans les chambres.
02:11:06Ils ont vu ce que vous voyez à l'écran et à l'image.
02:11:08Des scènes désolantes,
02:11:10ignobles, un mépris total
02:11:12pour ces personnes-là.
02:11:14Et donc, forcément, nous, en tant que syndicat, on a fait des bons.
02:11:16On est montés au créneau. Un plombier
02:11:18s'est déplacé et des
02:11:20services de nettoyage.
02:11:22Mais en fait, ce qu'on déplore, c'est qu'il aurait dû
02:11:24avoir une visite avant. Une visite
02:11:26de l'académie de police qui n'a pas eu lieu.
02:11:28On avait proposé, nous, en tant que syndicat même, de les accompagner.
02:11:30Et ça a été repoussé.
02:11:32On ne sait pas trop pourquoi.
02:11:34En gros, il faut faire confiance. On voit bien qu'on ne peut pas
02:11:36trop faire confiance non plus.
02:11:38Imaginez, pour des élèves gardiens de la paix, premier contact
02:11:40avec leur employeur. Ils ont encore 43 ans
02:11:42de police à faire. Je peux vous dire qu'ils ont
02:11:44compris dans quoi ils mettaient les pieds, malheureusement.
02:11:46Il a raison, Jean-Christophe Couville.
02:11:48C'est vrai, c'est quand même pas très sexy.
02:11:50C'est peut-être aussi l'occasion
02:11:52de montrer la réalité dans laquelle
02:11:54vivent nos étudiants. Parce que c'est la réalité
02:11:56de nos étudiants. C'est leur quotidien.
02:11:58C'est vraiment des logements
02:12:00au niveau du Crous, des petits studios
02:12:02qui sont insalubres.
02:12:04Et c'est ça, la réalité dans un pays comme la France,
02:12:06septième puissance au monde. Alors, c'est vrai
02:12:08qu'on aurait pu s'attendre à ce que le responsable
02:12:10de ces lieux d'hébergement du Crous
02:12:12puisse se dire, on va rénover,
02:12:14on va mettre un coup de peinture,
02:12:16on va faire venir les plombiers.
02:12:18En tout cas, c'est pour les JO, c'est pour recevoir
02:12:20nos policiers qui
02:12:22ont un travail,
02:12:24une mission d'intérêt
02:12:26de sécurisation
02:12:28de nos JO. Mais c'est la réalité
02:12:30et ça montre aussi le déclinisme
02:12:32de notre pays.
02:12:34Eliott, ça vous inspire quoi ?
02:12:36Oui, absolument. Ces logements sont
02:12:38habituellement destinés aux étudiants qui sont
02:12:40le plus dans le besoin. Il est particulièrement
02:12:42dramatique de voir que la France n'est pas
02:12:44en mesure d'octroyer
02:12:46des conditions de vie dignes
02:12:48à ces étudiants-là. Cela peut permettre
02:12:50également de faire une réflexion plus large sur
02:12:52la part, aujourd'hui, que l'on accorde
02:12:54à la sécurité sociale d'un côté et au salaire
02:12:56revenu des parents
02:12:58initiaux de l'autre
02:13:00puisque, naturellement, c'est tout de même la question qui est posée
02:13:02et simplement un mot encore pour dire que
02:13:04nos forces de l'ordre subissent tout de même
02:13:06un été particulièrement compliqué, surtout si
02:13:08ils sont, pour certains, parmi
02:13:10ceux qui sont mobilisés dans la capitale,
02:13:12dans ces conditions-là qui, en effet, sont
02:13:14le quotidien de certains étudiants.
02:13:16Normalement, le 14 juillet, pour les forces de l'ordre,
02:13:18marque le début d'une forme de très festival
02:13:20où ils ne sont plus mobilisés que pour des
02:13:22petites affaires liées à des conflits entre touristes.
02:13:24Là, c'est au contraire le début d'un
02:13:26été très tendu à leur égard. Ils seront
02:13:28tout particulièrement mobilisés. Ils l'ont déjà
02:13:30été depuis le début de l'année, plus que d'habitude.
02:13:32Donc, il nous faut tout de même
02:13:34adresser un message de soutien aux policiers
02:13:36qui oeuvrent beaucoup pour nous.
02:13:38Et ils méritent d'être bien traités.
02:13:40Et d'être bien payés. Caroline, Caroline,
02:13:42ça vous inspire quoi ? Je voulais terminer par cette...
02:13:44De l'écœurement. La France n'est pas que
02:13:46ça, mais c'est aussi ça en termes d'indignité,
02:13:48vous avez très bien fait de le rappeler,
02:13:50et d'indécence. Et c'est vrai qu'on se dit
02:13:52plus globalement, comment des étudiants
02:13:54peuvent travailler, peuvent étudier
02:13:56convenablement dans ces conditions.
02:13:58C'est affreux. Et on peut aussi projeter
02:14:00ça avec les marchands de sommeil,
02:14:02des personnes qui vivent dans des conditions
02:14:04qui sont lamentables au quotidien,
02:14:06qui sont dans un mal logement.
02:14:08Et en fait, on se dit où sont les priorités
02:14:10budgétairement parlant. Il faudrait peut-être
02:14:12des hiérarchies. Mais vous savez, je m'autofatique
02:14:14parce qu'on parle de ces sujets depuis des années.
02:14:16Et on a la sensation qu'il n'y a pas
02:14:18de solution, sauf que nous ne sommes pas
02:14:20au gouvernement.
02:14:22Et on va terminer
02:14:24cette émission...
02:14:26On va terminer cette émission par ce sujet,
02:14:28mes amis, puisque Somaïa Abidi
02:14:30est arrivée.
02:14:3213h47, Somaïa.
02:14:34Je dis ça, je dis rien.
02:14:36À la une de l'actualité, je ne devrais pas
02:14:38être ici, je devrais être mort, déclare
02:14:40Donald Trump dans les colonnes du New York Post,
02:14:42dont il fait la une.
02:14:44Le candidat à la Maison Blanche y décrit sa tentative
02:14:46d'assassinat comme, je cite,
02:14:48une expérience très surréaliste.
02:14:50Quinze morts dans une nouvelle frappe
02:14:52sur une école à Gaza, principalement des femmes
02:14:54et des enfants. L'armée israélienne se
02:14:56justifie et assure avoir ciblé
02:14:58des terroristes, alors que le Hamas
02:15:00annonce s'être retiré des pourparlers.
02:15:02Et puis, à 11 jours
02:15:04de la cérémonie d'ouverture, le relais
02:15:06de la flamme olympique se poursuit à Paris
02:15:08avec le chanteur Amir, que vous découvrez
02:15:10sur les Champs-Élysées, et Camille Cap
02:15:12sur la place du Trocadéro.
02:15:14Point d'orgue ce soir avec l'allumage
02:15:16du chaudron et un concert Place
02:15:18de la République à 20h.
02:15:20Je serais presque capable de vous demander de chanter une chanson d'Amir.
02:15:22Alors ce sera pas possible.
02:15:26Non Thierry, je refuse.
02:15:28Bon d'accord, merci. Révisé pour demain.
02:15:30Merci beaucoup, ainsi se termine
02:15:32ce Midi News été version XXL.
02:15:34J'espère que ça vous a plu, évidemment.
02:15:36Merci mes amis de m'avoir accompagné.
02:15:38On a abordé tous les sujets.
02:15:40Je pense qu'on n'a pas oublié beaucoup de sujets.
02:15:42Merci à l'équipe qui m'a entouré, évidemment.
02:15:44Le fidèle Benjamin Bouchard, la fidèle Margot Nodin,
02:15:46Soma et Labidi, évidemment, Cynthia Pina.
02:15:48Merci à la programmation,
02:15:50Magdalena Dervish, merci aux équipes en régie.
02:15:52La réalisation, ils étaient deux, Nicolas et Jérémy.
02:15:54À la vidéo, c'était
02:15:56le célèbre Rémi,
02:15:58qui est pas venu nous dire bonjour. D'habitude il vient nous dire bonjour.
02:16:00Mais là il est pas venu, je sais pas pourquoi.
02:16:02Il bout peut-être.
02:16:04Cela ne nous regarde pas.
02:16:06Vous pouvez revivre
02:16:08cette émission et
02:16:10toutes les émissions de CNews, évidemment,
02:16:12sur notre site cnews.fr.
02:16:14Tout de suite, l'excellente Nelly Denac,
02:16:16pour son 80 minutes info.
02:16:18Moi je vous dis bye bye, à demain.
02:16:20On ouvre à 11h, Midi News.
02:16:22On trouve peut-être un nouveau nom, Midi News.
02:16:24XXL. C'est pas mal, ça.
02:16:26A ce soir, à 17h ?
02:16:28Non, je fais pas punchline, là.
02:16:30Je fais punchline le week-end.
02:16:32Si ça vous dérange pas, je vais faire un peu de...
02:16:34Se reposer, quand même.
02:16:36Je vais monter pour faire un jogging, au sport.
02:16:38Allez, passez une belle journée.
02:16:40C'est Nelly Denac, tout de suite, sans quoi je vais être très en retard.
02:16:42Bye bye, à demain, à 11h.