• il y a 4 mois
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00:00:00Bonjour et bienvenue à tous dans Midi News, on est ensemble pendant deux heures avec moi
00:00:05pour l'instant Noémie Allioua.
00:00:06Bonjour.
00:00:07Bonjour Elodie.
00:00:08Vous êtes journaliste et essayiste.
00:00:09Et Vincent Lamandière.
00:00:10Bonjour.
00:00:11Bonjour.
00:00:12Vous êtes avocat.
00:00:13Vous allez être rejoint dans un instant par Eliott Mamann.
00:00:14Et Patrice Arditi.
00:00:15Rentrez je vous en prie Patrice.
00:00:16Journaliste.
00:00:17C'est une entrée de star.
00:00:19Vous savez qu'il y a un marathon.
00:00:21Alors effectivement il y a un marathon et je vous ai vu d'ailleurs des bureaux de
00:00:24la rédaction essayer de vous frayer un chemin pour arriver jusqu'ici.
00:00:27On l'a tous fait croire.
00:00:29Effectivement dans un instant on suivra en direct, Thierry Cabane vous le disait il y
00:00:32a quelques instants, la prise de parole du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer
00:00:36démissionnaire Gérald Darmanin qui va faire le point sur le dispositif qui sera mis en
00:00:40place pour la cérémonie de clôture mais on va en attendant avancer dans nos débats
00:00:44et on va parler d'abord de la situation à Calais.
00:00:47On vous en parlait dès hier, il y a un compte anglais qui s'appelle Active Patriot qui
00:00:51a menacé sur le réseau social X, anciennement Twitter, de se rendre à Calais pour empêcher
00:00:55que des migrants ne puissent traverser la Manche.
00:00:58C'est une menace qui est prise très au sérieux par un certain nombre d'associations.
00:01:02On regarde justement ce que dit ce compte précisément.
00:01:05Nous prévoyons de retourner en France prochainement.
00:01:08Nous avons suffisamment de fonds pour emmener trois voitures remplies de patriotes, un canot
00:01:12pneumatique et louer un appartement pour une semaine.
00:01:14Qui veut participer ? Ce sera une semaine complète à n'importe quel moment après
00:01:19le 11 août.
00:01:20Vous voyez donc cet appel qui est relayé par le compte Active Patriot.
00:01:23Dans un instant on se rendra sur place justement.
00:01:26Vincent de la Morandière, on a vu ce qui s'est passé au Royaume-Uni pendant quelques
00:01:30jours, ces émeutes.
00:01:31On sent qu'il y a eu la volonté de la part de ce compte-là, qui est au Royaume-Uni,
00:01:35de déplacer aussi ce problème jusque sur nos côtes françaises.
00:01:39Oui, on peut le comprendre.
00:01:40Il y a une réalité statistique, on sait qu'il y a environ 680 000 ou 700 000 immigrés
00:01:46qui arrivent en Grande-Bretagne chaque année.
00:01:49Et en fait, pour arriver en Grande-Bretagne chaque année, la plupart passent justement
00:01:54par la zone Calais-Dunkerque-Grande-Sainte.
00:01:56On sait aussi que ça crée des difficultés pour les riverains, c'est une vraie difficulté,
00:02:02et qu'il y a une incapacité, malgré une réponse pénale très forte, on va le dire,
00:02:06pour les passeurs.
00:02:07Puisqu'en France, dans les juridictions de Boulogne et de Dunkerque, les passeurs sont
00:02:11condamnés à des peines de prison qui sont très élevées, alors même que ce sont des
00:02:16primo-délinquants, il n'y a pas de difficulté sur ce point-là.
00:02:18On voit très bien qu'il y a une incapacité à réguler la situation, que ce soit d'un
00:02:24point de vue judiciaire, c'est-à-dire quand il y a eu des infractions qui ont été commises,
00:02:28ou d'un point de vue de police administrative, c'est-à-dire avant la commission des infractions.
00:02:32Donc en fait, on peut effectivement s'attendre à ce que tous les gens qui arrivent là,
00:02:37qui attendent là avec le seul espoir de passer en Grande-Bretagne, et ils sont nombreux,
00:02:41on le sait statistiquement, c'est presque une ville comme Lyon qui passe chaque année
00:02:44en Grande-Bretagne, et bien en fait, fassent, on va dire, une mauvaise réaction à l'actualité
00:02:54politique en Grande-Bretagne.
00:02:55Justement, je voudrais qu'on se rende sur place, rejoindre notre équipe qui est à Calais depuis hier,
00:02:59Juliette Sadat et Axel Rebaud.
00:03:01Bonjour à tous les deux.
00:03:02Alors Juliette, on a entendu cet appel à partir d'aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe autour de vous ?
00:03:08Est-ce que l'arrivée semble imminente parce qu'ils n'ont pas donné de date précise, en revanche, sur leur action ?
00:03:16Oui, et c'est pour ça que les autorités surveillent de très près une potentielle
00:03:20venue de ces activistes ce dimanche.
00:03:22Leur objectif, c'est de venir ici, à Calais, pour gêner l'embarcation, le départ de potentiels
00:03:29migrants vers la Grande-Bretagne depuis ces plages du Nord.
00:03:33Alors, dans les rues de Calais, on s'est entretenu avec les habitants.
00:03:36Si certains ont entendu parler de ce projet, la plupart n'est pas très convaincu par l'utilité...
00:03:43Juliette, pardon, je vous interromps parce que le ministre de l'Intérieur vient de s'installer
00:03:46avec le préfet de police, justement, pour s'exprimer devant la presse sur le dispositif
00:03:50qui sera mis en place pour la cérémonie de clôture.
00:03:53Ils sont en train de se mettre en place, vous le voyez sur l'image.
00:03:56On va attendre que le ministre de l'Intérieur prenne la parole.
00:04:00Comme je vous le disais, le but, c'est de faire le point sur le dispositif de sécurité
00:04:03mis en place pour la cérémonie de clôture qui aura lieu.
00:04:06On imagine aussi un satisfait suite.
00:04:08On l'écoute.
00:04:08L'effort de l'ordre reste extrêmement fort pour ce dernier jour de compétition des Jeux Olympiques
00:04:13puisqu'il y a encore 30 000 policiers et gendarmes mobilisés.
00:04:15Alors, évidemment, essentiellement en préfecture de police, mais aussi dans le Nord de la France,
00:04:19où il y a encore des mèches de compétition à Lille.
00:04:21Et puis une cérémonie de clôture, ce soir, qui sera à la fois très importante,
00:04:25telle part des tuileries pour arriver, vous le savez, au Stade de France,
00:04:29qui va être assez longue et qui va permettre de célébrer nos athlètes
00:04:33et l'intégralité, évidemment, de ces Jeux Olympiques très réussis
00:04:37en matière sportif et d'organisation, bien sûr, en matière de sécurité.
00:04:41Ce soir, c'est donc plus de 2 500 policiers et gendarmes,
00:04:45un petit peu moins de 3 000 forces de l'ordre qui seront autour du Stade de France,
00:04:48jusque très tard dans la nuit pour accompagner dans les transports en commun les voyageurs,
00:04:53faire la sécurité des athlètes qui repartiront notamment au village olympique
00:04:57et puis, évidemment, ceux des chefs d'État qui viennent ce soir au Stade de France.
00:05:02Et il y a encore 20 000 policiers et gendarmes cette nuit dans Paris et en Seine-Saint-Denis
00:05:06pour que, s'il devait y avoir des fêtes et puis des voyageurs, des touristes
00:05:11qui repartaient à leur hôtel ou dans les transports en commun,
00:05:13ils puissent être parfaitement sécurisés.
00:05:15Et pour nous, les Jeux Olympiques ne s'amènent pas tout à fait cette nuit
00:05:18puisque dans les jours qui viennent, il y a le départ des délégations,
00:05:21il y a le départ des athlètes, il y a aussi le départ de très nombreux touristes et spectateurs
00:05:25avec des gens qui vont reprendre leur avion, reprendre leur train.
00:05:28Et les policiers et les gendarmes sont encore très nombreux,
00:05:30plus de 15 000 en ce début de semaine, spécialement pour les Jeux Olympiques,
00:05:34pour amener de façon sécurisée l'intégralité des personnes.
00:05:38Et puis, très vite, nous allons organiser les Jeux Paralympiques
00:05:41puisque dès le week-end prochain, nous organisons des réunions de préparation
00:05:45pour ces Jeux Paralympiques.
00:05:47Des concerts ont été annulés cette semaine après des menaces terroristes
00:05:50dans d'autres pays européens.
00:05:51Quelle était la menace aujourd'hui, notamment grâce à l'ouverture ?
00:05:56Alors, la menace terroriste est extrêmement forte partout dans le monde,
00:05:59en Europe et en France en particulier.
00:06:02Elle peut prendre plusieurs formes, vous le savez,
00:06:04et notamment une menace d'islamisme radical qui vient surtout de l'État islamique,
00:06:10mais aussi une menace d'ultra-droite et d'ultra-gauche.
00:06:12Et donc, cette menace, elle peut nous toucher à tout moment,
00:06:15comme elle a déjà touché la France.
00:06:17Mais nous n'avons pas de menace caractérisée,
00:06:19au sens où nous ne connaissons pas d'organisation qui donnerait
00:06:24des signes faibles, qui voudrait toucher la France,
00:06:27comme c'était le cas pour nos amis autrichiens, en effet.
00:06:31Puisque si c'était le cas, nous aurions pris effectivement
00:06:33un certain nombre de décisions, d'interventions d'abord,
00:06:37pour pouvoir interpeller ces personnes,
00:06:38comme ont fait nos amis autrichiens,
00:06:40mais aussi peut-être d'annulation ou de modification des cérémonies.
00:06:45Ce n'est pas le cas en France.
00:06:46Il n'y a pas de menace caractérisée qui touche
00:06:49les Jeux olympiques.
00:06:50Il y a encore de très nombreuses compétitions aujourd'hui,
00:06:53et notamment la cérémonie de clôture.
00:06:56Donc, je n'ai pas, à ma connaissance des services
00:06:58de renseignement, de menace qui toucherait
00:07:00particulièrement la cérémonie de clôture.
00:07:03Je voudrais quand même rappeler que nous avons fait énormément
00:07:05d'entraves administratives, c'est-à-dire qu'on a assigné
00:07:09à résidence des personnes, on a fait interpeller des personnes,
00:07:12on les a suivies, mis sous technique de renseignement.
00:07:15Et surtout, il y a eu quatre projets d'action violente
00:07:18depuis le début de ces Jeux olympiques qui ont été entravés,
00:07:21que nous qualifions, nous, comme étant des potentiels
00:07:23attentats terroristes et qu'il appartient au parquet
00:07:25antiterroriste de qualifier comme tel.
00:07:27Donc, nous avons fait ce travail en amont.
00:07:29Mais aujourd'hui, au moment où je vous parle,
00:07:31il n'y a pas de menace caractérisée qui touche
00:07:34cette cérémonie de clôture.
00:07:36Pour nous, la menace, elle est évidemment permanente.
00:07:38Et l'hyperprésence de la police et de la gendarmerie,
00:07:41qui n'a pas empêché la fête et le sport,
00:07:42je pense que tout le monde l'a vu,
00:07:44montre aussi un effet dissuasif, incontestable
00:07:46contre ceux qui voudraient passer à l'acte.
00:07:48Quel premier bilan vous tirez de ces deux semaines de lieu
00:07:51où vous réussirez à tenir l'online ?
00:07:54D'abord, on reste très modeste et très concentré.
00:07:56Effectivement, pour nous, les Jeux olympiques se terminent
00:07:58ce soir dans leur première partie,
00:07:59une deuxième partie importante avec les Paralympiques.
00:08:02Donc, j'en tirerai moi-même un bilan demain.
00:08:05Mais ce que je peux vous dire d'abord,
00:08:06c'est l'extrême mobilisation des préfets.
00:08:08Je remercie M. le Préfet de la région Île-de-France,
00:08:10M. le Préfet de police, ensemble des préfets de départements,
00:08:13de la police et de la gendarmerie,
00:08:15qui ont pris beaucoup sur leurs vacances,
00:08:17puisque nous avons refusé 100% des congés des policiers
00:08:20et des gendarmes, pour pouvoir avoir cette masse
00:08:23de policiers et de gendarmes présents partout
00:08:25sur le territoire national, pour les Jeux olympiques,
00:08:27mais aussi en dehors des sites olympiques,
00:08:29puisque les Français ont pu partir en vacances
00:08:31dans leur lieu touristique habituel,
00:08:33sans avoir moins de sécurité.
00:08:35Et puis, je remercie aussi tous les pompiers,
00:08:36les démineurs, tous ceux de la sécurité civile,
00:08:38qui permettent de tenir, comme le marathon de cette nuit,
00:08:41des centaines de milliers de personnes,
00:08:42soit qui courent, soit qui regardent,
00:08:44dans de parfaites conditions de sécurité,
00:08:46en plein Paris, jusqu'à 5-6 heures du matin.
00:08:48Ça, c'est la démonstration que nous sommes
00:08:49un grand pays de sécurité, et que, finalement,
00:08:51le patriotisme n'est pas d'attendre que son pays rate,
00:08:55ou que les policiers et les gendarmes puissent voir
00:08:58la délinquance ou un attentat se dérouler.
00:09:00Le patriotisme, c'est croire dans les serviteurs de l'État,
00:09:02dans les policiers, les gendarmes, les préfets,
00:09:04les pompiers, qui ont su, malgré toutes les critiques,
00:09:07malgré toutes les menaces, être au rendez-vous
00:09:09de ce défi planétaire.
00:09:11Et, comme je l'ai déjà dit, la médaille d'or,
00:09:13elle en revient aux agents du ministère de l'Intérieur,
00:09:15qui, tout l'été, voient le bénéfice de quatre années
00:09:19de préparation, et voient aussi le bénéfice du sacrifice
00:09:21du fait qu'eux, ils n'ont pas vu leur famille
00:09:23pendant ces Jeux olympiques, mais ils sont très fiers
00:09:25d'avoir sauvé la France.
00:09:27La fin des Jeux, c'est aussi l'ouverture d'un nouveau cycle
00:09:30pour vous. Vous l'aviez dit.
00:09:31Quels sont vos projets pour la rentrée ?
00:09:35Les Jeux olympiques ne sont pas totalement terminés.
00:09:37Et je vais d'abord attendre la fin de ces Jeux olympiques.
00:09:41En attendant que le Président fasse des nominations politiques,
00:09:44je préparerai ces Jeux paralympiques,
00:09:46quelle que soit la place que j'occuperai,
00:09:48jusqu'au dernier jour, la dernière heure,
00:09:50la dernière minute, quand on est mis à l'intérieur,
00:09:51où on s'intéresse avant tout à la sécurité des Français.
00:09:54Ensuite, si je devais passer à autre chose,
00:09:58je tirerai de ce moment une immense fierté
00:10:01d'avoir été à la tête du ministère de l'Intérieur
00:10:03et d'avoir réussi, grâce aux policiers, aux gendarmes,
00:10:05aux sapeurs-pompiers, aux préfets,
00:10:06le plus grand événement du monde qu'a organisé la France
00:10:09depuis que le ministère de l'Intérieur existe
00:10:11dans sa version moderne.
00:10:12Merci. Est-ce qu'autant de policiers et de gendarmes
00:10:15seront mobilisés sur les Jeux paralympiques ?
00:10:17Il y aura beaucoup de policiers et de gendarmes
00:10:19qui seront mobilisés sur les Jeux paralympiques.
00:10:22On est encore en train de discuter, évidemment,
00:10:24avec l'ensemble des forces et c'est grâce à M. le Préfet de police,
00:10:27puisque c'est essentiellement à Paris, en Seine-Saint-Denis,
00:10:29que se déroulent les épreuves, le relais de la flamme,
00:10:31mais aussi les Jeux paralympiques.
00:10:34Et je voudrais le dire ici et devant tous,
00:10:36dans des conditions où l'ensemble de la rentrée scolaire,
00:10:40sociale, économique, se déroule,
00:10:42puisque nous avons une cérémonie d'ouverture
00:10:44qui est l'équivalent d'un Stade de France Place de la Concorde
00:10:48à la fin du mois d'août,
00:10:49et puis des épreuves qui se déroulent
00:10:50à peu près jusqu'à la mi-septembre,
00:10:52si on compte aussi le démontage des infrastructures.
00:10:54Et donc, ça pourra effectivement gêner
00:10:56une partie des Franciliens et des Parisiens
00:10:58et il faudra évidemment être patient et le comprendre.
00:11:02Mais nous aurons à peu près 15 000 policiers et gendarmes
00:11:05mobilisés pour ces Jeux paralympiques,
00:11:07entre la cérémonie d'ouverture de ces Jeux paralympiques
00:11:10Place de la Concorde jusqu'au mi-septembre.
00:11:13Merci beaucoup.
00:11:17Voilà, vous venez d'entendre le ministre de l'Intérieur
00:11:19et des Outre-mer démissionnaire, Gérald Darmanin,
00:11:21faire le point sur le dispositif de sécurité
00:11:23pour la cérémonie de clôture ce soir,
00:11:25et plus largement sur les Jeux olympiques.
00:11:28Noémie Allioua, on entend à la fois un satisfait sidre,
00:11:30c'est-à-dire que les choses se sont bien passées,
00:11:31mais comme la menace reste extrêmement forte,
00:11:35il dit lui-même qu'il faut rester modeste et concentré,
00:11:38parce qu'on sait bien qu'il ne faut pas crier victoire trop vite,
00:11:41même si on espère que tout se passe bien, évidemment.
00:11:42Oui, tout à fait.
00:11:43Il utilise finalement la même stratégie que depuis le début
00:11:46de ces Jeux olympiques, c'est-à-dire qu'il rassure
00:11:48la population française par la transparence.
00:11:49Il fait un point, il détaille les chiffres,
00:11:51il explique que pour la cérémonie de clôture,
00:11:54il n'y a pas pour l'instant de danger caractérisé,
00:11:56pas de risque véritablement, pas de menace caractérisée,
00:11:59mais qu'il y a néanmoins, c'était noté,
00:12:02il y a quatre projets qui ont été déjoués par les autorités.
00:12:06Donc, il fait preuve de transparence, il dit les choses,
00:12:08il explique comme il le fait, encore une fois,
00:12:10depuis le début de ces Jeux olympiques,
00:12:12il fait un point sur le dispositif de sécurité.
00:12:14Bien sûr, ce n'est pas complètement innocent de sa part,
00:12:17c'est le ministre de l'Intérieur démissionnaire,
00:12:19il ne le fait pas uniquement parce qu'il veut rester proche
00:12:22de la population française, il le fait aussi parce qu'il pense
00:12:24à la suite des opérations.
00:12:26Il a été questionné là-dessus, il a un petit peu éludé
00:12:28la question en expliquant que ce n'était pas encore l'heure
00:12:31vraiment de se poser la question de la suite de la politique.
00:12:34Vous le savez, Emmanuel Macron a appelé à une trêve olympique.
00:12:36Cette trêve olympique pourrait terminer très, très bientôt.
00:12:41Évidemment, ces questions se jouent aussi dans cette intervention.
00:12:45Simplement, une petite remarque de forme,
00:12:47vous avez vu qu'il n'avait pas sa cravate et selon lui,
00:12:49ça a un sens politique.
00:12:50Oui, c'est-à-dire que la cravate de Gérald Darmanin
00:12:52est plus suivie maintenant que beaucoup de faits politiques.
00:12:55C'est vrai que Vincent Le Morandière, ce qu'on entend aussi,
00:12:57c'est le fait de dire, certes, il faut rester concentré.
00:12:59Il redit aussi ces quatre actions violentes qui ont été déjouées.
00:13:02Toutes les entraves administratives qui ont été mises en place.
00:13:04Et puis, il dit être patriote, c'est aussi croire en les serviteurs de l'État.
00:13:07Sous-entendu, tout le monde disait qu'on n'était pas prêts.
00:13:09Il essaye de faire la preuve de l'inverse.
00:13:11Alors oui, effectivement, il exprime un vrai courage républicain.
00:13:15Il faut le rappeler, la cérémonie de clôture va se passer au Stade de France,
00:13:19qui a déjà été frappée en fait par des attentats en 2015.
00:13:22Donc, il y a vraiment l'expression d'une résilience et d'un courage républicain.
00:13:24Ça me semble très positif.
00:13:26Et en fait, Gérard Darmanin est en train de montrer que la médaille d'or,
00:13:30pour reprendre son expression, va pour les forces de l'ordre.
00:13:33Et il invite les Français à rentrer dans peut-être une reconsidération
00:13:40de ces forces de l'ordre, de les voir de manière beaucoup plus positive.
00:13:44Il rappelle aussi qu'en fait, pour ces forces de l'ordre,
00:13:46ça a été un vrai sacrifice cet été de ne pas voir leurs enfants.
00:13:49On comprend tous cette situation-là.
00:13:51Et je crois que sur ce point-là, il est très juste.
00:13:54Pour l'instant, il n'y a vraiment rien à dire sur ce discours qui est très positif.
00:13:58Patrice Sardici, un côté un peu plus politique peut-être,
00:14:00quand on demande à Gérald Darmanin à quoi il pense.
00:14:02On sait déjà que le 15 septembre, par exemple, il y aura sa rentrée à Tourcoing.
00:14:06On sent que, comme tous les ministres,
00:14:07il presse un peu quand même le président de la République.
00:14:09C'est-à-dire qu'il dit je reste concentré,
00:14:10mais le président de la République procédera quand même à quelques nominations.
00:14:13Parce qu'on sait aussi que pour ce gouvernement sortant,
00:14:16il y a un côté un peu pénible aussi à patienter,
00:14:19de ne pas savoir de quoi sera fait demain,
00:14:20de ne pas savoir si dans quelques jours il sera député ou toujours ministre.
00:14:24Ça crée aussi une incertitude dans les ministères.
00:14:26C'est vrai, mais on est habitué, dans la presse, à regarder absolument tout.
00:14:30Alors les écrits, les paroles et puis également les mimiques.
00:14:34Si vous vous souvenez bien, avant les vacances, on a eu deux Darmanin.
00:14:38Un Darmanin qui avait l'air confiant à un moment donné
00:14:41et un Darmanin qui a été, comment pourrais-je dire, chafouin.
00:14:45Là, on a de nouveau un Darmanin bien dans ses pompes.
00:14:53Le défi pour lui des JO, tout le monde disait que même lui peut-être le craignait
00:14:56parce qu'il sait que si les JO s'étaient mal passées,
00:14:58il aurait porté quand même le bilan de ces mauvais JO.
00:15:02Alors on n'aurait pas pu, je veux dire, franchement,
00:15:04on n'aurait pas pu lui mettre toute la responsabilité d'une carte d'assoir.
00:15:06Ah non, certainement pas, mais l'opposition n'aurait pas manqué de le faire.
00:15:08Mais on ne peut pas nier que c'est un ministre qui a mouillé sa chemise,
00:15:13qui s'est rapproché terriblement des policiers et de la gendarmerie
00:15:19et des autres d'ailleurs, qu'il a fortement soutenu.
00:15:22Il ne cesse de les féliciter et c'est absolument normal.
00:15:26Ce n'est pas du tout pour leur faire plaisir, simplement,
00:15:29c'est parce que je pense qu'il le pense justement, il est bien dans ce rôle.
00:15:34Et c'est là le danger, il est trop bien dans ce rôle là pour l'instant.
00:15:38Et je crois qu'on lui a déjà fait la remarque.
00:15:41Franchement, si on annonçait que M. Darmanin allait être ministre de l'Agriculture,
00:15:45tout le monde va tomber de sa chaise, ce n'est pas possible.
00:15:48Alors au-dessus, il y a ce que vous savez et ce qu'il espère.
00:15:53Il devra attendre encore quelques années.
00:15:55Il devra attendre, mais enfin, il y a quand même d'autres candidats.
00:15:59Alors maintenant, il ne faut pas crier victoire, il y a la cérémonie de clôture, c'est vrai.
00:16:04C'est quand même, on vient de le signaler, il y a le Stade de France, c'est symbolique.
00:16:09C'est presque dangereux.
00:16:11Alors on peut évidemment se satisfaire du fait que les malheureux policiers n'ont pas eu de vacances
00:16:16et qu'ils n'ont pas pu être avec leurs enfants pendant ce mois de juillet et ce mois d'août,
00:16:21mais ils doivent être sur les dents.
00:16:23Et quand on nous annonce qu'il y a eu quatre attentats déjoués, je pense qu'il y en a eu beaucoup plus.
00:16:27Mais il garde ça en réserve parce qu'il ne faut pas non plus, franchement,
00:16:33effrayer la population un petit peu plus.
00:16:35Avant, les Jeux, on crevait tous de trouille en se disant, mais qu'est-ce qui va se passer ?
00:16:40Il va y avoir un attentat dans le métro, il va y avoir des supporters, des touristes.
00:16:44Bon, là, pour l'instant, c'est relativement calmé.
00:16:47Tout le monde sait que si quelqu'un veut faire quelque chose, il peut le faire.
00:16:50Bon, maintenant, on va voir ce qui va se passer.
00:16:55Il y a la cérémonie de clôture et puis il ne faut quand même pas oublier qu'il y a les Jeux Paralympiques.
00:16:58Ça n'est pas fini.
00:17:00Et alors justement, on a fait ce tour de table pour décrypter la prise de parole
00:17:04du ministre de l'Intérieur des missionnaires, mais on parlait juste avant de Calais.
00:17:07Et on retrouve donc sur place Juliette Sadat et Axel Raybaud.
00:17:11Pardon, chère Juliette, je vous ai coupé ou plutôt vous avez été coupé par le ministre de l'Intérieur.
00:17:15On faisait le point justement avec vous sur la situation à Calais.
00:17:20Oui, je vous le disais, les autorités surveillent de très près
00:17:23cette potentielle arrivée de ces activistes anti-immigration.
00:17:26Leur objectif, c'est de venir ici à Calais pour empêcher
00:17:31l'embarcation de migrants vers la Grande-Bretagne depuis les plages d'ici dans le nord.
00:17:36Alors, dans les rues de la ville de Calais, si certains ont entendu parler de ce projet,
00:17:42beaucoup ne sont pas très convaincus de l'utilité
00:17:45ni même de la réussite d'une telle opération, même si certains craignent
00:17:49en effet des débordements entre activistes et ces migrants ou contre les forces de l'ordre.
00:17:56Alors, si le nombre d'activistes attendus est encore flou,
00:17:59d'après une source policière, pas de dispositif colossal particulièrement
00:18:05déployé pour les encadrer, mais la préfecture du département a déclaré
00:18:09néanmoins que la situation était suivie attentivement par les services de renseignement,
00:18:14donc suffisamment prise au sérieux par l'État.
00:18:18Merci beaucoup, Juliette Sadaté.
00:18:20Je rappelle que vous êtes avec Axel Rébeau.
00:18:23Effectivement, Patrice Arditi, on le disait, il y a cette tentative.
00:18:25On va voir dans un instant plus spécifiquement qui est derrière le collectif actif Patriote.
00:18:29Il y a une volonté d'importer ce qu'on a vu au Royaume-Uni, à Calais plus précisément.
00:18:34Ce sont les mêmes associations, il faut bien comprendre,
00:18:36qui oeuvrent au Royaume-Uni et qui tentent d'oeuvrer à Calais.
00:18:39Ben moi, je vais vous dire, ça va rater.
00:18:42Ça va rater parce qu'on ne ressemble pas du tout aux Anglais,
00:18:45parce que les infrastructures ne sont pas du tout les mêmes,
00:18:48parce que nous avons là un cinglé qui est connu de l'Angleterre,
00:18:52bien entendu de la Grande-Bretagne et de la France depuis des années,
00:18:56mais finalement, c'est une espèce de gourou qui a peu de moyens,
00:19:04fait beaucoup de bruit, mais n'ira pas très très loin.
00:19:07D'ailleurs, regardez, il y a quelques semaines, il était sur des plages françaises,
00:19:11déjà, pour invectiver des membres d'une association d'aide aux migrants.
00:19:17Franchement, on n'a même pas jugé de l'arrêter, parce que c'est un aboyeur.
00:19:21Il y a des aboyeurs politiques qui sont extrêmement importants.
00:19:24Celui-là, ce n'est pas un vrai aboyeur, c'est un raciste,
00:19:30qui se qualifie de vrai patriote, mais franchement, on n'a pas à avoir peur de ça.
00:19:36La population française n'est pas dupe.
00:19:38La population française n'ira pas s'armer pour mettre dehors,
00:19:44j'allais dire dans l'eau, les malheureux qui viennent pour passer dans notre pays
00:19:51et essayer d'obtenir un avenir meilleur.
00:19:54C'est franchement, apporter d'Angleterre à la France le principe de la chasse aux migrants,
00:20:03ça ne peut pas être le cas en France.
00:20:06Je voudrais justement, je vais vous donner bien entendu la parole à tous les deux,
00:20:08mais qu'on regarde plus spécifiquement qui se cache derrière ce collectif Active Patriote.
00:20:13Et justement, on va rejoindre Thibaut Marcheode, notre envoyé spécial sur place.
00:20:16Est-ce que vous avez des précisions, Thibaut ?
00:20:19Oui, effectivement, ce compte Active Patriote serait en réalité tenu
00:20:22par un certain Alan Leggett, selon plusieurs médias britanniques.
00:20:26Il s'agirait d'un patriote qui se définit lui-même comme chasseur de migrants.
00:20:31Il fait partie de tous ces influenceurs anti-immigration
00:20:33qui ont relayé notamment de fausses informations
00:20:36concernant le profil de ce principal suspect
00:20:39qui a assassiné les trois fillettes à Southport.
00:20:43Il fait donc partie de tout cet environnement sur les réseaux sociaux.
00:20:47Il a effectivement, le 1er août dernier,
00:20:49affirmé qu'il souhaitait rejoindre les côtes françaises
00:20:52pour empêcher les migrants de passer la Manche et de rejoindre l'Angleterre.
00:20:56Il a dit qu'il possédait les fonds pour prendre trois voitures,
00:20:58mais également louer un appartement pendant une semaine.
00:21:01Il était déjà venu sur les côtes françaises au mois de juillet dernier.
00:21:05Il a posté une vidéo où l'on voit des gendarmes français
00:21:08surveiller les côtes françaises.
00:21:10Si le Premier ministre anglais, Keir Starmer,
00:21:13a parlé de sanctions très fortes pour tous ceux qui participaient à ces émeutes,
00:21:16il a également parlé des commanditaires qui seront, selon lui,
00:21:20retrouvés jugés ici en Angleterre.
00:21:23Noémie Allioua, on voit effectivement ce collectif qui est là en aboyeur,
00:21:27disait Patrice Arditi, mais avec la volonté de manipuler,
00:21:30de faire monter la sauce, si j'ose dire.
00:21:32Ça a pu fonctionner d'une certaine manière au Royaume-Uni.
00:21:35La question, c'est de savoir si ça peut fonctionner de la même manière en France.
00:21:38Même comme s'il disait, effectivement, Patrice,
00:21:39on ne peut pas totalement comparer les deux situations.
00:21:41Alors moi, je pense que oui, c'est pour ça que je ne suis pas
00:21:43complètement d'accord avec Patrice là-dessus.
00:21:45Je pense qu'au contraire, ils ont déjà gagné d'une certaine façon,
00:21:47parce que, évidemment, leur action,
00:21:49ce n'est pas d'arrêter les migrants, c'est de mettre,
00:21:51si vous voulez, en lumière le problème de l'immigration illégale.
00:21:55C'est un coup de communication.
00:21:57Et donc là, c'est déjà réussi.
00:21:58Ils veulent mettre la lumière sur cette question-là.
00:22:00Et aujourd'hui, on est en train d'en parler autour de ce plateau.
00:22:02Donc, ils ont déjà quelque part réussi leur coup.
00:22:05Ils veulent mettre vraiment la lumière sur un problème fondamental,
00:22:09qui est malheureusement un problème qui reste là depuis déjà plusieurs années,
00:22:14celui de l'échec des politiques européennes en matière d'immigration illégale.
00:22:18Rappelons-le que c'est illégal.
00:22:19La loi n'est pas respectée.
00:22:21Ce ne sont pas des réfugiés qui sont à Calais.
00:22:23Ce ne sont pas des gens qui pourraient prétendre,
00:22:25pour la plupart d'entre eux, à l'asile.
00:22:28Donc, il y a un problème de droit qui n'est pas respecté.
00:22:31Et ces associations identitaires, ces militants mettent la lumière dessus.
00:22:37Ce qui est dramatique, c'est qu'il faille en arriver là
00:22:40et qu'ils puissent saisir de cette problématique,
00:22:43alors même qu'elle est abandonnée, effectivement,
00:22:45de façon objective par l'Europe.
00:22:48Vincent Delamandier, est-ce qu'il risque quelque chose avec ces appels
00:22:53où ils peuvent arriver parfaitement en France sans être inquiétés ?
00:22:56Quelqu'un qui se présente comme un chasseur de migrants
00:23:01est clairement visé par le code pénal,
00:23:04notamment dans les infractions d'incitation à la haine raciale.
00:23:07On va être là-dessus.
00:23:09C'est une peine où, il y a trois ans en courue,
00:23:12il s'y met un pied sur le territoire français.
00:23:15Il peut se retrouver simplement en garde à vue
00:23:19avec l'obligation de répondre de ses actes.
00:23:21Et en fait, ça ne va mener nulle part.
00:23:23Et c'est un premier risque pour lui.
00:23:24Si on est efficace, c'est qu'il met un pied sur le territoire
00:23:27et hop, c'est direction le commissariat.
00:23:29La loi pénale française s'applique.
00:23:30C'est un étranger qui est sur le territoire français,
00:23:32qui dit clairement ses intentions.
00:23:34Il va chasser du migrant.
00:23:36C'est impossible dans l'espace français de dire ça
00:23:39sans s'exposer à un risque pénal.
00:23:41C'est le premier risque.
00:23:42Mais il n'y a pas que le risque pénal.
00:23:43Il y a aussi le risque des passeurs eux-mêmes,
00:23:45qui sont, on va le dire, autrement plus organisés,
00:23:50qui sont habitués à déjouer les services de police,
00:23:53qui sont transnationaux,
00:23:55les paquets quasiment spécialisés,
00:23:57et qui ne vont absolument pas laisser faire ce genre d'attitude.
00:24:00Donc en fait, lui-même, il est exposé à un double risque.
00:24:02Je pense donc, j'espère donc pour lui,
00:24:05qu'il s'agit simplement d'une communication abusive.
00:24:09Il a dérapé dans son plan de communication,
00:24:11mais qu'il ne va pas arriver sur le territoire français
00:24:13pour mettre en œuvre ce qu'il projette.
00:24:16C'est un peu ce qu'avait fait Génération Identitaire
00:24:18quand ils avaient été dans les Alpes,
00:24:19souvenez-vous, avec leur doudoune bleue.
00:24:20On s'en souvient encore.
00:24:22Ils avaient été condamnés.
00:24:23Génération Identitaire a été dissous,
00:24:25d'ailleurs par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:24:29Mais on se souvient encore de cette action
00:24:31qui visait, encore une fois, il le disait très bien,
00:24:33à mettre la lumière là-dessus.
00:24:34Et donc là, c'est encore ce qui est en train de se passer,
00:24:36c'est-à-dire ces associations,
00:24:37ce sont des militants idéologiques avant tout.
00:24:40Ce ne sont pas des acteurs très...
00:24:42Oui, le but n'est pas tant le résultat que de faire parler d'eux.
00:24:45Oui, absolument.
00:24:46Est-ce que, Patrice Ardissi, vous êtes d'accord là-dessus ?
00:24:47Sur ce côté, faire la communication, c'est bien.
00:24:51La question est de savoir s'ils vont jusqu'au bout.
00:24:52Vous nous rappeliez exactement, il y a quelques instants,
00:24:55à quel point il y a aussi quand même derrière un risque juridique
00:24:57et face aux passeurs.
00:24:58J'imagine que le risque est encore plus violent
00:25:00parce qu'on sait qu'avec eux,
00:25:02ils ne vont pas pouvoir négocier d'une quelconque manière.
00:25:04Bien sûr, mais pour aller jusqu'au bout,
00:25:05il faudrait qu'ils soient suivis.
00:25:07C'est bien marrant de se qualifier de patriote,
00:25:09d'avoir en ligne un certain nombre de comptes,
00:25:13dont un s'appelle, je crois, Stop the Boat.
00:25:16Bien, mais franchement, franchement,
00:25:19il y a combien de personnes qui vont le suivre aveuglément ?
00:25:22Il y en a quelques centaines, mais ça ne suffit pas.
00:25:25Alors, la communication,
00:25:26et Noemi avait parfaitement raison de mettre l'accent dessus,
00:25:29elle est réelle, elle restera.
00:25:32Elle restera parce qu'il agite un drapeau
00:25:35et il y a évidemment des gens qui peuvent être plus ou moins décérébrés
00:25:39et qui vont le suivre.
00:25:40Bon, bien sûr, mais comme on vient de le rappeler,
00:25:43s'il fait un petit pas de plus dans sa haine du migrant,
00:25:50eh bien, il sera, comme on dit, châtié en France.
00:25:52On va marquer une première pause et on se posera la question avec mes invités.
00:25:56La France est-elle un pays islamophobe ?
00:25:58Je ne pose pas cette question, évidemment, au hasard.
00:26:00C'est la députée La France Insoumise, Célia Soudé,
00:26:03qui l'a dit dans une déclaration sur ICTE, anciennement Twitter.
00:26:06On en débat dans un instant.
00:26:07Restez avec nous.
00:26:10De retour pour la deuxième partie de Midi News.
00:26:14On reprend nos débats dans un instant,
00:26:15mais d'abord, le point sur l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:26:18Bonjour, Adrien.
00:26:21Bonjour, Élodie, et bonjour à tous.
00:26:22Céline Dion et son équipe en colère contre Donald Trump
00:26:26après l'utilisation de l'une de ses chansons lors d'un meeting vendredi,
00:26:29sans avoir demandé d'autorisation préalable.
00:26:32Il s'agit du morceau My Heart Will Go On, célèbre chanson du film Titanic.
00:26:37C'est l'une des conséquences de l'attaque du 7 octobre en Israël.
00:26:40La consommation de produits stupéfiants et les comportements addictifs
00:26:43ont augmenté dans le pays.
00:26:45Un Israélien sur quatre est touché par ce phénomène.
00:26:48L'utilisation de somnifères, par exemple, a explosé de 180%.
00:26:53Et puis, deux personnes ont été tuées cette nuit
00:26:55lors d'une attaque russe sur Kiev.
00:26:56Il s'agit d'un homme de 35 ans et de son fils âgé de 4 ans.
00:27:00Trois personnes ont également été grièvement blessées.
00:27:03Cette attaque est une riposte à l'incursion ukrainienne
00:27:06dans la région russe de Koursk ces derniers jours.
00:27:09Merci beaucoup, Adrien.
00:27:10On vous retrouve à midi pour un prochain journal.
00:27:13Je vous le disais, on va parler maintenant de la députée,
00:27:15la France insoumise Ersilia Soudé,
00:27:17qui s'est exprimée sur le réseau social X
00:27:20pour dire un certain nombre de choses.
00:27:21Regardez d'abord ce premier tweet où elle répondait à un article de Mediapart
00:27:25sur Voile et Jio, l'hypocrisie française.
00:27:28Et elle dit ceci, la France est un pays islamophobe.
00:27:31Derrière un certain nombre de réactions à droite
00:27:33ou du côté du Rassemblement national expliquaient
00:27:35que si les musulmans restaient en France,
00:27:37cela veut dire que le pays n'est pas islamophobe.
00:27:39Eh bien, elle répond ceci à tous ceux qui disent
00:27:42si la France est islamophobe, pourquoi tant de musulmans vivent en France ?
00:27:45Je réponds, le monde est sexiste.
00:27:47Les femmes n'ont pas pour autant émigré sur Mars.
00:27:50Voilà pour ces déclarations précises.
00:27:53Noémie Allioua, alors là, Ersilia Soudé,
00:27:55elle a fait un certain nombre de déclarations
00:27:56à chaque fois qui sont relativement choc.
00:27:58On n'est pas franchement dans la nuance.
00:28:00Et ce qu'on voit aussi, c'est qu'y compris à gauche,
00:28:03il n'y a pas grand monde, voire personne pour la soutenir.
00:28:06En tout cas, pas dans les grandes figures du parti, du mouvement.
00:28:08Sa déclaration est outrancière, donc c'est difficile de répondre à ça.
00:28:11Mais par contre, c'est symptomatique du lien qu'a la gauche à la laïcité.
00:28:15On rappelle le contexte, elle dit que la France est islamophobe
00:28:18parce qu'elle partage effectivement un article de Mediapart.
00:28:21Dans cet article de Mediapart, on s'étonne qu'en France,
00:28:24les athlètes au cours des Jeux olympiques
00:28:27ne puissent pas porter le port du voile.
00:28:28Mais selon la charte des Jeux olympiques,
00:28:30ce sont tous les signes religieux ostentatoires
00:28:32qui sont interdits.
00:28:33Ce n'est pas simplement le voile, c'est également la kippa,
00:28:35une grande croix ostentatoire, etc.
00:28:37Ce sont tous les signes religieux qui sont interdits,
00:28:40selon, encore une fois, la charte olympique.
00:28:42C'est la laïcité, c'est l'un de nos principes fondamentaux
00:28:45que ne comprend pas Arsilia Soudé.
00:28:47Il faudrait lui donner des leçons de laïcité
00:28:49pour qu'elle comprenne que la laïcité n'est pas un étendard islamophobe.
00:28:53Comme il est revendiqué parfois par la gauche,
00:28:58c'est au contraire l'idée qu'on annule nos différences dans l'espace public
00:29:02pour qu'on puisse justement se retrouver au cours de nos valeurs communes.
00:29:05Et cette laïcité-là n'est pas comprise à gauche.
00:29:07Elle est vue comme quelque chose d'islamophobe.
00:29:10Alors même qu'encore une fois, les autres religions ne le comprennent pas comme ça.
00:29:14C'est dramatique et c'est tragique.
00:29:16D'autant plus tragique que c'est la gauche qui a toujours porté la laïcité
00:29:19et qui s'est historiquement levée contre Dieu,
00:29:21levée contre les religieux.
00:29:22On a bien compris ces dernières années qu'il y avait un retournement d'histoire
00:29:25et qu'il n'y avait pas plus défenseur des religieux que la gauche.
00:29:29Mais ce retournement historique se retrouve
00:29:30dans la figure d'Arsilia Soudé, dans ses positionnements qui sont dramatiques
00:29:35et encore une fois qui montrent son incapacité à comprendre la laïcité française.
00:29:38J'en profite pour saluer Eliott Mamann.
00:29:39Bonjour.
00:29:40Chroniqueur politique qui vient nous rejoindre en plateau.
00:29:43Je vous donne la parole dans un instant comme ça.
00:29:44Vous avez le temps de prendre le cours du débat sur RCHT.
00:29:47Patrice Arditi.
00:29:49Pour ce qui concerne la laïcité, c'est vrai.
00:29:51Mais il faut rappeler quand même que la laïcité, elle protège.
00:29:54On a le droit de croire ou de ne pas croire.
00:29:56C'est ce qu'un certain nombre d'individus n'arrivent pas à comprendre.
00:29:59Ils prennent ça comme une interdiction de quoi que ce soit.
00:30:03Absolument pas.
00:30:04Absolument pas.
00:30:04Alors passons sur la laïcité.
00:30:06Mais madame Soudé, elle s'appuie effectivement sur Mediapart
00:30:09parce que Mediapart a quand même dit quelque chose que je n'ai pas vérifié,
00:30:14que la France était le seul pays qui interdisait aux athlètes de porter le voile.
00:30:20Je n'ai pas vérifié.
00:30:22Et si c'était le cas, elle a le droit effectivement de le mentionner.
00:30:27Mais enfin, de là à faire tout ce tintouin.
00:30:29Oui, c'est l'équilibre et la nuance.
00:30:30Bien entendu.
00:30:32Mais enfin, elle en profite.
00:30:33Elle allume un projecteur et c'est absolument normal.
00:30:36Et elle est coutumière du fait.
00:30:38Oui, mais on voit effectivement qu'elle est assez peu suivie en range
00:30:40par son propre camp, Vincent Delamorandia.
00:30:42Alors effectivement, face aux professionnels du clivage,
00:30:44parce qu'il y a des professionnels du clivage qui n'attendent qu'une seule chose,
00:30:48c'est de cliver la société.
00:30:50Il faut prendre un peu de distance.
00:30:51Il faut s'intéresser de manière particulière à la question du ressentiment
00:30:54et du sentiment religieux.
00:30:56Et ce que je peux constater, c'est qu'en fait,
00:30:58il y a beaucoup de musulmans qui ont l'impression effectivement
00:31:02que la France est islamophobe.
00:31:04Mais quand on regarde les choses de manière objective
00:31:05avec un peu de distance, on s'aperçoit qu'il y a une augmentation,
00:31:08une multiplication par trois des actes antisémites.
00:31:10Et quand vous regardez les chrétiens, c'est la troisième grande religion du livre,
00:31:13si vous voulez, ils ont aussi le sentiment de ne pas être respectés dans leur foi,
00:31:17notamment par tout ce qui est la législation sur la bioéthique,
00:31:22premier point, ou même la législation sur l'avortement, disons-le.
00:31:26Et puis, vous avez aussi les chrétiens qui se sont sentis, par exemple,
00:31:29offensés pendant les JO avec la cérémonie d'ouverture.
00:31:32Donc, en fait, ce qui se passe, c'est qu'en France,
00:31:34ce n'est pas un pays qui est islamophobe.
00:31:37C'est un pays où chaque religion se sent non respectée, un peu persécutée.
00:31:42Et ça, je crois que c'est vrai pour les juifs, pour les chrétiens,
00:31:44comme pour les musulmans.
00:31:45Il faudrait prendre cette distance-là avant d'essayer de cliver la société encore plus.
00:31:50Eliott Mavann, effectivement.
00:31:51Il y a Arsilia Soudel, la France est un pays islamophobe.
00:31:55C'est une déclaration, on imagine, pour choquer.
00:31:57Mais le problème, c'est qu'on ne voit pas forcément quel est le but,
00:31:59puisqu'elle a eu des réactions à droite et au Rassemblement national,
00:32:03comme sans doute elle s'y attendait.
00:32:04Mais ce qui montre aussi qu'elle est un peu lâchée par son camp.
00:32:06Donc, la technique de com', là, on ne voit pas très bien en réalité quelle est la stratégie.
00:32:11Oui, absolument.
00:32:12C'est la volonté de se focaliser du côté de la France insoumise
00:32:15sur un électorat de niches extrêmement localisé,
00:32:18au détriment, en effet, de l'union du Nouveau Front populaire,
00:32:20puisque l'on a vu un certain nombre de responsables socialistes,
00:32:23notamment, reprocher à Arsilia Soudel sa prise de position des plus radicales.
00:32:28Donc, il est aussi intéressant de rappeler à quel point l'alliance,
00:32:31la coalition électorale du NFP, est extrêmement incertaine
00:32:35et manifestement appelée à s'estomper dans un futur assez proche.
00:32:40Ce qui est intéressant, c'est que la France ne reproche pas à ses athlètes
00:32:44une quelconque confession, ni aux athlètes qui viennent concourir sur son territoire.
00:32:48C'est davantage la volonté d'afficher une identité
00:32:52dans une représentation qui est supposée être plus ou moins publique,
00:32:56qui est reprochée en France.
00:32:58Et d'ailleurs, quitte à vouloir instaurer un certain nombre de valeurs
00:33:02au nom de cet olympisme dont on nous rappelle qu'il est absolument essentiel en cette période,
00:33:07nous pourrions éventuellement nous saluer du fait qu'en France,
00:33:11il est possible, notamment pour des femmes, de concourir
00:33:15comme elles le souhaitent au cours des Jeux olympiques,
00:33:17puisque l'on a par exemple vu que des personnes qui souhaitaient couvrir leurs cheveux
00:33:20pouvaient en réalité porter des casquettes ou se les couvrir de manière détournée.
00:33:24Tandis qu'il y a d'autres compétitions qui ont lieu dans d'autres pays
00:33:29où précisément le corps des femmes est contraint de se couvrir.
00:33:33On a également vu la différence de costumes, de tenues officielles
00:33:38entre des équipes féminines qui devaient se retrouver sur un terrain
00:33:42avec des femmes qui étaient assez libres de concourir dans une tenue confortable
00:33:47et d'autres qui étaient au contraire contraintes de se couvrir
00:33:51de manière de toute évidence pas tout à fait appropriée à une rencontre sportive.
00:33:56Donc c'est aussi peut-être sur ce constat-là que l'on pourrait se saluer
00:34:00de ces valeurs de progrès qui sont faites en France,
00:34:02d'entendre qu'une fois encore, aucune femme n'est contrainte de montrer ses cheveux.
00:34:06C'est simplement la manière identitaire de laquelle ses cheveux sont couverts
00:34:11qui est plus ou moins encadré de toute évidence dans le cadre de ces rencontres olympiques.
00:34:16Et alors on va regarder une autre réaction, celle de Nathalie Arthaud
00:34:20parce qu'elle s'est exprimée elle aussi sur les réseaux sociaux.
00:34:24Sans surprise, on peut rajouter à toutes les médailles celle du chauvinisme.
00:34:27Il n'y en a eu que pour les sportifs français.
00:34:30Bien difficile de suivre les autres athlètes, il fallait des cocoricos et des marseillaises.
00:34:34Mais il y a quelque chose que je n'ai pas compris Patrice Arditi,
00:34:36c'est que par exemple quand on montre le marathon par exemple qui avait lieu tout à l'heure,
00:34:41comment elle n'arrive pas à voir les autres athlètes ?
00:34:42Quand on voit une compétition, à priori tous les athlètes sont filmés,
00:34:44je ne vois pas très bien le reproche en fait.
00:34:46C'est sa perception, elle a qu'à engager une action pour qu'à chaque fois qu'il y a trois médailles,
00:34:53ce qui est le cas, l'or, l'argent et le bronze, on mette les trois hymnes.
00:34:58Ou qu'on mette tous les athlètes autour, sur un grand podium.
00:35:01Mais là aussi, ça fait longtemps qu'on n'en a pas entendu parler,
00:35:05Nathalie Arthaud c'est pour attirer un projecteur, c'est pour dire quelque chose.
00:35:08Je veux dire, elle va rebondir un peu plus tard sur un autre événement.
00:35:15Mais qu'il y ait des Cocorico, on n'attendait que ça en France de toute façon.
00:35:19Et franchement, on n'a pas un chauvinisme qui est supérieur à celui des Américains ou d'autres étrangers.
00:35:27Je veux dire, c'est absolument normal qu'on applaudisse des gens
00:35:31qui ont fait des efforts ahurissants pendant quatre ans pour obtenir le Graal.
00:35:36Mais c'est vrai que Noémia Youès, ce qui est étonnant, c'est cette notion de chauvinisme.
00:35:39Parce que pour beaucoup, on se dit être chauvin, c'est être fier de son pays,
00:35:42de ses traditions, de son histoire.
00:35:44Et à la rigueur, c'est savoir d'où l'on vient.
00:35:46Et c'est un sentiment positif.
00:35:48Mais on voit que pour la France insoumise, ça avait été le cas déjà d'Antoine Léaumant,
00:35:51qui disait qu'on parle beaucoup trop de nos athlètes français.
00:35:55Oui, parce qu'on peut faire aussi le palmarès de tous les athlètes de tous les pays.
00:35:58Mais à un moment donné, eux, ce n'est pas ce qu'ils font.
00:36:00C'est normal ce côté chauvin dans une compétition sportive.
00:36:03Mais vous savez, pour la gauche radicale, il faudrait que la France se flagelle du matin au soir.
00:36:07Et donc pour eux, c'est insupportable de voir qu'il y a cette parenthèse enchantée
00:36:12dans laquelle nous sommes, de l'histoire, dans laquelle la France communie,
00:36:15dans laquelle la France est fière d'elle-même.
00:36:17On chante la Marseillaise, il y a des drapeaux français.
00:36:19On se retrouve, quelles que soient nos origines, sur l'idée que nous participons à une nation,
00:36:25nous participons à un projet commun, nous avons des athlètes qui nous représentent
00:36:29et qui, aujourd'hui, nous rendent fiers.
00:36:32Et ça, c'est insupportable pour ceux qui détestent la France.
00:36:35Je me permets d'utiliser ces termes, mais je les ressens de façon très forte.
00:36:39Il y a une détestation de la France de la part d'une partie des Français.
00:36:42Ça paraît paradoxal, mais c'est la vérité.
00:36:44Et donc, tout ce spectacle de communion leur est insupportable.
00:36:47Et ces gens-là sont majoritairement à la gauche radicale, effectivement.
00:36:51Vincent Lamandière, est-ce qu'effectivement, ça veut dire que critiquer ce chauvinisme,
00:36:55c'est ne pas aimer son pays, voire le détester comme Zenoemi Alioua ?
00:37:00Je vais être franc, je trouve que ce débat n'est pas très nouveau.
00:37:03Et je vais vous dire pourquoi.
00:37:04C'est-à-dire, pendant le milieu des années 90, j'avais participé à une troupe scout
00:37:09dans un mouvement que je ne nommerais pas, mais qui est plutôt réputé de gauche.
00:37:13Et on m'avait expliqué, noir sur blanc, le chef scout nous avait expliqué,
00:37:17noir sur blanc, qu'on ne prenait pas de drapeau français sur le lieu de camp.
00:37:22Parce qu'en fait, être patriote, c'était être facho.
00:37:25Et en fait, aimer son pays, c'est ne pas aimer les autres.
00:37:28Exactement, c'était une valeur très négative, en fait, d'être patriote et de mettre son drapeau.
00:37:34Et ça m'avait un peu heurté, j'étais très jeune, mais ça m'avait interrogé, ça m'avait un peu heurté.
00:37:38Et donc, c'est vrai que ce débat, je trouve, d'une infinie longueur, il traîne, il revient tout le temps.
00:37:47Et je trouve qu'il n'est pas très intéressant.
00:37:49Le seul élément que je trouve positif, et je m'arrêterai là,
00:37:51c'est que c'est vrai qu'il y a l'espoir de quelque chose d'universel.
00:37:55Et même dans cette position-là, il cherche quelque chose dans l'homme d'universel.
00:38:00Et c'est vrai que ça, ça a commencé avec la déclaration des droits de l'homme, il y a fort longtemps.
00:38:04L'homme fait aussi des racines, il y a une universalité, il y a aussi des racines.
00:38:08Il y a une recherche peut-être maladroite.
00:38:09Des racines, on parlait de la laïcité tout à l'heure, qui ne sont pas forcément des racines profondes et biologiques.
00:38:16C'est des racines qu'on se choisit aussi.
00:38:18On peut choisir la France.
00:38:19Il y a beaucoup de gens qui choisissent la France, qui sont des enfants adoptés.
00:38:23Et pourquoi est-ce qu'on devrait leur refuser d'aimer la France ?
00:38:26D'ailleurs, je remarque qu'une grande partie de ceux qui n'ont pas honte de dire qu'ils aiment la France sont des enfants adoptés.
00:38:31Ça devrait être une leçon, peut-être, pour beaucoup de ceux pour qui c'est insupportable.
00:38:35Rapidement, Patrick, on va parler du Vénézuéla.
00:38:37On parlait de chauvinisme.
00:38:38Moi, j'ai toujours été jaloux des Américains pour une chose.
00:38:41C'est qu'ils vont se taper sur la figure, des figures, pour ne pas dire autre chose.
00:38:44C'est poli, c'est bien.
00:38:46Ils vont se taper dessus, mais sans arrêt, sans arrêt.
00:38:48On le voit bien entre Mme Harris et Trump.
00:38:51Ce qu'on attend, évidemment, parce que ça va bouger.
00:38:54Mais lorsqu'il y a un danger ou quelque chose à espérer,
00:38:58ils sont tous, quelle que soit leur conviction, derrière le drapeau américain.
00:39:03Et là, évidemment, ce n'est pas un cocorico, c'est un aigle.
00:39:06Je ne sais pas quel est le bruit de l'aigle, d'ailleurs.
00:39:08Le bruit de l'aigle, c'est un cocorico d'aigle, on va dire.
00:39:11C'est un cocorico d'aigle.
00:39:12Mais je trouve ça génial, génial.
00:39:15Ils sont fiers d'être américains à une certaine période.
00:39:17Moi, je trouve qu'on a le droit de faire d'être français.
00:39:20Allez, on va changer de sujet.
00:39:21On va partir à l'international, au Venezuela,
00:39:23puisque le pays reste malheureusement sous très haute tension.
00:39:27Nicolas Maduro n'a pas l'intention de quitter le pouvoir.
00:39:29Et ce, malgré la pression internationale.
00:39:32Il a d'ailleurs rejeté la proposition d'une transition démocratique
00:39:35faite par l'opposition.
00:39:36Les précisions sont signées d'Ouña Tangour.
00:39:40Au Venezuela, le président réélu et contesté Nicolas Maduro
00:39:44n'entend céder ni à la pression de la rue,
00:39:46ni à celle de l'opposition menée par Maria Corina Machado.
00:39:50Les adversaires du camp chaviste,
00:39:52qui revendiquent 67% des voix au dernier scrutin,
00:39:56appellent désormais le président à respecter le choix des Vénézuéliens.
00:40:02Il n'y aura pas de vengeance.
00:40:03Nous allons unir un pays.
00:40:05Nous croyons en la justice.
00:40:06Nous devons amener Nicolas Maduro à reconnaître
00:40:08que la meilleure option pour lui
00:40:10est d'accepter une négociation pour la transition démocratique.
00:40:14Une proposition rapidement balayée par le chef de l'État vénézuélien.
00:40:19Pour Nicolas Maduro, l'opposition est tout simplement
00:40:22téléguidée depuis l'étranger.
00:40:25Est-ce que le gouvernement américain est l'autorité électorale au Venezuela ?
00:40:30L'opposition pensait pouvoir maintenir leurs attaques criminelles,
00:40:33leurs embuscades, leurs émeutes.
00:40:38Mais en 48 heures, grâce à la capacité de réaction du syndicat de la police,
00:40:42nous avons résolu l'épidémie fasciste
00:40:44dans le respect de la Constitution et dans la paix.
00:40:47Pour faire valider sa victoire,
00:40:48Nicolas Maduro a saisi lui-même la Cour suprême.
00:40:51La pression autour des opposants politiques se fait chaque jour plus forte.
00:40:55Le président vénézuélien a également annoncé jeudi dernier
00:40:59la suspension du réseau social X pour une durée de 10 jours.
00:41:04Et nous sommes en ligne avec Jean-Baptiste Noé,
00:41:05rédacteur en chef de la revue Conflit.
00:41:08Bonjour et merci d'abord d'être avec nous.
00:41:10On l'entend dans ce sujet.
00:41:12Entre Nicolas Maduro qui ne veut pas quitter le pouvoir,
00:41:15l'opposition qui tente de trouver des moyens de médiation,
00:41:17on a un peu de mal à voir quelle pourrait être en réalité la sortie de crise.
00:41:23Oui, il n'y a pas vraiment de sortie de crise, c'est tout le problème.
00:41:26Nicolas Maduro tient parce qu'il tient l'armée,
00:41:28parce qu'il tient les forces de police.
00:41:30Et donc tant que l'armée est avec lui,
00:41:32il ne quittera pas le pouvoir et il tiendra le pays.
00:41:35Donc on est dans un rapport de force qui risque d'être malheureusement
00:41:37de plus en plus violent.
00:41:39Et Maduro a des soutiens internationaux.
00:41:41Il a le soutien de l'armée.
00:41:42Donc pour l'instant, il tient son pays,
00:41:44même s'il est très fortement contesté.
00:41:46Alors, on a pu lire parfois que le système électoral vénézuélien
00:41:50était le meilleur système électoral.
00:41:53Comment on en arrive donc à une situation comme ça ?
00:41:55C'est-à-dire qu'on est censé avoir un système électoral extrêmement sûr
00:41:58et finalement, tout le monde revendique la victoire.
00:42:01Oui, parce qu'il n'est pas sûr.
00:42:02On savait bien avant l'élection qu'il y avait un risque de fraude
00:42:05qui était massif et c'est effectivement ce qui s'est passé.
00:42:09D'ailleurs, l'opposition conteste, preuve à l'appui, ces élections.
00:42:13Il y a eu des bourrages durs, il y a eu des personnes
00:42:15qui ont été empêchées d'accéder au poste pour pouvoir voter.
00:42:20Donc l'élection a été faite d'avance parce que Nicolas Maduro
00:42:23est très fortement contesté et qu'il est minoritaire dans son pays.
00:42:26Est-ce que vous pensez qu'il va pouvoir se maintenir ?
00:42:28On voit, vous le dites, qu'il tient l'armée, etc.
00:42:30Est-ce qu'il lui permet de se maintenir là, en fait, à court terme, si j'ose dire ?
00:42:34Est-ce qu'il peut véritablement garder le pouvoir sur le plus long terme ?
00:42:39Il y a déjà eu des tentatives de renversement les années passées.
00:42:42Il y a eu des coups d'État, organisés ou non, d'ailleurs avec l'aide des États-Unis.
00:42:46Et jusqu'à présent, tant Hugo Chavez que Maduro se sont maintenus.
00:42:50L'armée soutient Maduro, pourquoi ?
00:42:53Parce qu'elle vit de ce gouvernement, notamment par la vente du pétrole,
00:42:57par les trafics de drogue.
00:42:58Et donc, tant qu'elle a un intérêt financier à contrôler le pays,
00:43:02elle soutiendra Maduro.
00:43:04Peut-être, ça peut être une possibilité que Maduro soit chassé
00:43:07et qu'un autre soit mis à la place, mais qui soit en fait un clone de Maduro,
00:43:11comme ça s'est fait à Cuba, par exemple.
00:43:13Donc, ça, c'est une possibilité de sortie de crise,
00:43:15c'est-à-dire de changer la tête pour conserver le gouvernement
00:43:18et pour conserver la structure du gouvernement.
00:43:20Merci beaucoup, Jean-Baptiste Noé.
00:43:22Je rappelle que vous êtes rédacteur en chef de la revue Conflit.
00:43:25Effectivement, Eliott Mamann, on voit à quel point cette situation
00:43:28commence déjà un peu à s'éterniser avec beaucoup de violence aussi
00:43:31et d'émeutes dans le pays, avec d'un côté,
00:43:34quelqu'un qui reste droit dans ses bottes pour reprendre l'expression,
00:43:36de l'autre, l'opposition, qui tente tout ce qu'elle peut.
00:43:38Rien n'a fonctionné jusque-là, malgré, en plus, la pression internationale.
00:43:42Oui, absolument, d'autant que les moyens de communication de l'opposition
00:43:45peuvent être très facilement entravés par ce pouvoir plus ou moins totalitaire.
00:43:49On rappelle, par exemple, l'effet assez important qu'il y a eu en Occident
00:43:54à la suite de la publication d'une tribune dans le New York Times
00:43:57par la chef de l'opposition vénézuélienne.
00:43:59Il s'avère que l'accès à cette page spécifique du New York Times
00:44:02a été bloqué au Venezuela, de la même manière qu'on l'a vu
00:44:05les réseaux sociaux, où une parole plus ou moins en décalage
00:44:08par rapport à celle véhiculée par le gouvernement vénézuélien,
00:44:12sont surveillés, sont pour la plupart censurés.
00:44:14Leur accès peut être bloqué lorsque cela semble opportun
00:44:18de le faire pour l'exécutif vénézuélien.
00:44:20Et en effet, ce n'est pas la première fois qu'au-delà des dérives totalitaires
00:44:25du pouvoir, il y a des irrégularités avérées dans le processus d'élection.
00:44:30On se rappelle, par exemple, en 2019, que Juan Gallido,
00:44:32chef de l'opposition libérale, avait déclaré avoir remporté
00:44:35les élections. Il estimait même qu'il avait le soutien
00:44:38d'un certain nombre d'États-majors au sein de l'armée.
00:44:40Mais son message, qui avait fait un grand bruit en Occident,
00:44:43avait été censuré à l'échelle nationale vénézuélienne.
00:44:46Et c'est d'ailleurs tout de même l'occasion de rappeler que,
00:44:48même si la France insoumise a légèrement réfréné son projet de,
00:44:53ou du moins, il le met moins en avant, son projet de quitter
00:44:55l'Union européenne au profit de l'ALBA, une alliance qui inclut
00:44:59notamment le Venezuela sur la base des valeurs du bolivarisme
00:45:02et du chavisisme, Jean-Luc Mélenchon continue d'estimer
00:45:05que lorsque l'Union européenne, les États-Unis, la France
00:45:08veulent superviser les processus électoraux qui ont lieu
00:45:11au Venezuela, il s'agit de tentatives d'ingérence bourgeoise
00:45:15et donc à condamner.
00:45:16C'est peut-être tout de même rappelé.
00:45:18Pour terminer, effectivement, Noémie Allinois, sur l'influence aussi.
00:45:20Je veux dire, on voit parce qu'on connaît les liens entre
00:45:22Jean-Luc Mélenchon et le Venezuela.
00:45:24Et quand on voit ce qui se passe, on dit, on n'a pas franchement
00:45:26envie d'importer ça chez nous.
00:45:27Oui, et puis, on voit aussi que Jean-Luc Mélenchon
00:45:29et toute la France insoumise, globalement, reste très discret.
00:45:32Sur cette question, ils ne se sont pas exprimés.
00:45:33Alors même que, jusqu'alors, Jean-Luc Mélenchon écrivait
00:45:36des textes sur son blog, à la gloire de Nicolas Maduro.
00:45:39Mais pour revenir peut-être sur le caractère un petit peu inédit
00:45:41de ce qui est en train de se passer, la répression est sanglante.
00:45:45Selon les associations du droit de l'homme, il y a eu au moins 24 morts,
00:45:48plus de 2000 interpellations.
00:45:50Donc, la répression, encore une fois, elle est extrêmement sanglante.
00:45:52Et puis, les fraudes sont incontestables.
00:45:55Les fraudes sont incontestables et elles sont massives.
00:45:57Donc, comment est-ce que Nicolas Maduro va pouvoir rester au pouvoir ?
00:46:01C'est une vraie question.
00:46:03Ce n'est pas tout à fait possible qu'il puisse rester indéfiniment
00:46:05à partir du moment, encore une fois, où, de façon extrêmement objective,
00:46:09l'élection qu'il dit avoir remportée ne lui a pas été favorable.
00:46:14Il n'est pas légitime pour rester au pouvoir.
00:46:16Le peuple s'en mêle.
00:46:18Vous avez parlé aussi, les protagonistes à l'international
00:46:21considèrent que cette élection a été truquée.
00:46:22Il ne va pas pouvoir indéfiniment rester au pouvoir
00:46:26dans des élections qu'il n'a pas gagnées, manifestement.
00:46:29Pour les deux petites minutes qui nous restent, je fais un petit quiz.
00:46:32Quelle a été, selon vous, le tube de l'été ?
00:46:36On l'a personnalisé.
00:46:38On pourrait dire la Marseillaise, mais vous allez me dire que c'est Titanic.
00:46:41Mais non, pas du tout, vous vous trompez de partie, Patrice.
00:46:43Vous avez raison, c'est effectivement notre ami Pascal Praud
00:46:47qui, dans le journal du dimanche justement, signe sa tribune hebdomadaire
00:46:51et qui dit ceci, vous allez le voir, la Marseillaise, tube de l'été 2024.
00:46:56Patrice, vous aviez raison,
00:46:57parce qu'effectivement, on n'a rarement entendu autant de Marseillaise.
00:47:00Vous me direz, c'est le jeu du sport, mais même des drapeaux français dans Paris, etc.
00:47:03C'est trop chauvin, peut-être, nous dira Nathalie Arthaud.
00:47:06Mais c'est aussi un spectacle qui fait plaisir à voir.
00:47:08Mais on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure.
00:47:10Il y a des gens qui ne supportent pas la Marseillaise
00:47:14et qui, devant un exploit sportif,
00:47:17se sont mis à entonner la Marseillaise qu'ils connaissaient par cœur.
00:47:20Mais je trouve ça extraordinaire.
00:47:21On a été transcendés par certains exploits.
00:47:24Et quoi qu'on puisse dire, ça rapproche les Français.
00:47:28Et justement, vous avez parlé d'un autre tube, celui de Céline Dion.
00:47:30Eh bien, on en parlera.
00:47:31Vous verrez, effectivement, il y a un rapport quand on parlera de Donald Trump d'ici une heure.
00:47:35On marque une courte pause et on se retrouve pour la deuxième heure de Midi News.
00:47:38A tout de suite.
00:47:43De retour pour la deuxième heure de Midi News.
00:47:45Je suis toujours avec Vincent Delamorandière, Eliott Mamann, Patrice Arditi et Noemi Allioua.
00:47:50On reprend le fil de nos discussions dans un instant,
00:47:52mais tout de suite, le journal Adrien Spiteri.
00:47:54Rebonjour, Adrien.
00:47:55Rebonjour, Elodie.
00:47:55Rebonjour à tous.
00:47:56Clape de fin pour les Jeux olympiques de Paris 2024.
00:47:59La cérémonie de clôture a lieu aujourd'hui.
00:48:02Pour l'occasion, 30 000 policiers et gendarmes sont mobilisés.
00:48:05Alors, faut-il s'inquiéter à l'approche de l'événement ?
00:48:08La menace terroriste est-elle caractérisée ?
00:48:10Gérald Darmanin a donné des précisions plutôt rassurantes ce matin.
00:48:13On l'écoute.
00:48:14La menace terroriste est extrêmement forte partout dans le monde,
00:48:17en Europe et en France en particulier.
00:48:19Mais nous n'avons pas de menace caractérisée,
00:48:21au sens où nous ne connaissons pas d'organisation
00:48:25qui donnerait des signes faibles, qui voudrait toucher la France,
00:48:29comme c'était le cas pour nos amis autrichiens.
00:48:31Ce n'est pas le cas en France.
00:48:33Il n'y a pas de menace caractérisée qui touche les Jeux olympiques.
00:48:36Il y a encore de très nombreuses compétitions aujourd'hui,
00:48:39et notamment la cérémonie de clôture.
00:48:42Donc, je n'ai pas, à ma connaissance des services de renseignement,
00:48:46de menace qui toucherait particulièrement la cérémonie de clôture.
00:48:49Les prix des baguettes de pain vont-ils augmenter dans les prochains mois ?
00:48:55Ces derniers mois, les moissons de blé ont été touchés par une météo capricieuse,
00:48:58notamment les fortes pluies et le manque de soleil.
00:49:01Les agriculteurs sont les premiers impactés par cette mauvaise récolte de blé.
00:49:04Elle pourrait être la pire depuis 40 ans.
00:49:06Charles Pousseau, Équilibre Insalé.
00:49:10Noiseries ou les pâtisseries,
00:49:11la farine de blé est presque partout dans cette boulangerie.
00:49:14À cause des mauvaises conditions climatiques,
00:49:16la moisson de blé a été mauvaise cette année.
00:49:18Ce boulanger n'a encore jamais augmenté le prix de sa baguette tradition.
00:49:22Ça fait pratiquement six ans que je suis là.
00:49:24Je suis arrivé et ça valait 1,20€, la baguette tradition.
00:49:27Ça vaut toujours actuellement, aujourd'hui, 1,20€.
00:49:31Mais la hausse du prix du blé serait celle de trop.
00:49:34L'électricité, la farine, l'eau, tout.
00:49:38L'emballage, le personnel qui la fabrique.
00:49:44Arrive un moment où on n'a pas le choix.
00:49:47Il faut augmenter pour pouvoir survivre.
00:49:49Les prix pourraient donc augmenter ces prochains mois.
00:49:51Dans cette boulangerie, les clients sont prêts à soutenir les artisans,
00:49:54mais pas à tout prix.
00:49:55Entre 10 et 15 centimes, oui, ça serait acceptable.
00:49:58Si c'est 30, 40%, ça me paraîtrait vraiment exagéré.
00:50:02Tout simplement, j'en achèterais moins et peut-être même plus.
00:50:05Ou alors, ce qui va se passer, c'est qu'au lieu d'acheter une bonne qualité,
00:50:09on se retrouvera dans des grandes surfaces à acheter son pain.
00:50:12En cas de forte hausse des prix,
00:50:13beaucoup de Français seraient donc contraints de consommer moins
00:50:16ou d'acheter des produits moins chers et de moins bonne qualité.
00:50:20En cette période estivale, les contrôles sanitaires
00:50:22se multiplient sur les marchés français.
00:50:25La chaîne du froid, du chaud, les informations consommateurs,
00:50:28tout est vérifié par les agents.
00:50:29Reportage en Gironde de Jérôme Rompneau.
00:50:35Bonjour, le service de contrôle de la DDPP,
00:50:39la Direction départementale de la protection des populations.
00:50:41Sur ce marché, près de Bordeaux,
00:50:43les contrôles sanitaires se multiplient dans les stands.
00:50:45Les points vérifiés par les agents sont nombreux
00:50:48et souvent spécifiques aux produits vendus.
00:50:50Respect des températures, c'est chaîne du froid ou chaîne du chaud,
00:50:53donc les frigos ou maintien au chaud pour les traiteurs.
00:50:56Les allergènes aussi, ça c'est quelque chose de plus en plus présent
00:50:59avec les produits transformés, il faut que le consommateur ait l'information.
00:51:02Tout ce qui va être relatif à la traçabilité aussi.
00:51:05Pour ce fromager, le problème vient de la formation.
00:51:07Elle n'a pas été faite et le matériel de nettoyage n'est pas opérationnel.
00:51:11Si vous ne pouvez pas vous laver les mains,
00:51:12en plus vous touchez la poubelle avec les mains,
00:51:13ce n'est pas bon non plus monsieur.
00:51:15Le lave-main doit rester accessible et là, il n'y a pas d'eau.
00:51:19Il va falloir se mettre en conformité rapidement pour éviter la sanction.
00:51:23Suivre la formation et penser à recharger l'eau potable pour le lave-main.
00:51:31Ça, c'est assez bien passé quand même.
00:51:34Ces contrôles sont réalisés toute l'année,
00:51:36mais l'été avec les fortes chaleurs, ils s'intensifient sur les marchés.
00:51:40Et suivant les infractions, les risques encourus ne sont pas les mêmes.
00:51:43En France, c'est 50 000 contrôles par an.
00:51:45Ils sont faits par le ministère de l'Agriculture et la Souveraineté Alimentaire.
00:51:48Là-dessus, on a quasiment 50 % d'anomalies,
00:51:51mais 80 % des anomalies finalement sont des anomalies mineures
00:51:54qui donnent lieu à un rappel réglementaire simple.
00:51:57Si une anomalie grave est constatée,
00:51:59ça peut aller jusqu'à la suspension de l'activité,
00:52:01voire la fermeture immédiate de l'établissement.
00:52:03Chaque contrôle est consigné dans un fichier national,
00:52:05ce qui permet de suivre les entreprises, même lorsqu'elles sont mobiles.
00:52:10C'est l'une des conséquences de l'attaque du 7 octobre en Israël.
00:52:13La consommation de produits est stupéfiante
00:52:15et les comportements addictifs ont augmenté dans le pays.
00:52:18Un Israélien sur quatre est touché par ce phénomène.
00:52:21L'utilisation de somnifères, par exemple, a explosé de 180 %.
00:52:25Alors, comment l'expliquer ?
00:52:26La question a été posée à un spécialiste.
00:52:29Nous avons constaté depuis le 7 octobre une augmentation de 150 % des femmes
00:52:36souffrant de symptômes de stress post-traumatique,
00:52:38environ 70 % chez les hommes.
00:52:41En tant qu'êtres humains, nous n'aimons pas vivre avec le stress.
00:52:45Nous nous tournons alors vers l'automédication avec différentes substances,
00:52:49qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance, de drogues illégales,
00:52:52d'alcool ou parfois de comportements, afin de réduire ce stress.
00:52:56Nous constatons alors une forte augmentation de la consommation de substances
00:53:00et de comportements addictifs.
00:53:05Dans le reste de l'actualité au Brésil,
00:53:07les enquêteurs tentent toujours de déterminer les causes du crash d'un avion.
00:53:10Il s'est écrasé près de Sao Paulo.
00:53:12Les boîtes noires et les corps des 62 victimes ont été retrouvés.
00:53:16Il s'agit de la première grande catastrophe aérienne au Brésil depuis 17 ans.
00:53:21Et puis, 25 départements en vigilance orange canicule,
00:53:2455 en vigilance jaune.
00:53:26La France connaît aujourd'hui une nouvelle vague de chaleur.
00:53:29Il va faire jusqu'à 40 degrés dans le sud-ouest.
00:53:31Le ministère de la Santé a activé le numéro vert canicule.
00:53:35Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:53:37Midi News, ça continue avec vous Elodie.
00:53:39Merci beaucoup Adrien.
00:53:39On vous retrouve à 12h30 pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:53:43On va parler maintenant du Royaume-Uni, où certes la tension retombe petit à petit.
00:53:48D'importantes émeutes, on le rappelle, à l'antimigration,
00:53:50ont eu lieu dans le pays ces deux dernières semaines.
00:53:53Tout a commencé le 29 juillet après une attaque au couteau
00:53:56qui a coûté la vie à trois fillettes dans le nord-ouest de l'Angleterre.
00:53:59Le suspect est un adolescent de 17 ans dont les parents sont nés au Rwanda.
00:54:03Des émeutes sur fond de haine raciale en ligne,
00:54:06dont les premières, d'ailleurs, condamnations ont été prononcées.
00:54:08Le résumé avec Kylian Salé.
00:54:11C'est une condamnation qui veut servir d'exemple.
00:54:14Tyler James Kay, un Anglais de 26 ans, a été condamné à 3 ans et 2 mois de prison.
00:54:19Il a été reconnu coupable d'avoir publié des messages en ligne pour attiser la haine raciale.
00:54:23Concrètement, il lui est reproché d'avoir menacé de brûler un hôtel
00:54:27ou loger des demandeurs d'asile.
00:54:28Déportation de masse, incendie de tous les hôtels remplis de ces...
00:54:32Pour ce que j'en ai à faire, si cela fait de moi un raciste, qu'il en soit ainsi.
00:54:36Devant les policiers anglais, le jeune homme a nié avoir voulu attiser la haine raciale.
00:54:40Il a déclaré avoir copié-collé un message déjà écrit sur un autre compte.
00:54:44Des déclarations pas convaincantes pour la police.
00:54:46J'espère que cette affaire envoie un message très clair aux personnes
00:54:49qui pensent pouvoir se cacher derrière un écran et publier des messages de haine
00:54:53et de préjugés raciaux sans conséquence.
00:54:56Il s'agit de défendre ce qui est juste et de protéger nos communautés de la peur de la violence.
00:55:00Après tout, la liberté d'expression n'est pas la liberté de répandre la haine raciale.
00:55:05Les autorités britanniques se veulent fermes quant à la réponse pénale apportée.
00:55:09Depuis le début des émeutes, plus de 700 arrestations ont déjà eu lieu et 300 inculpations.
00:55:15Vincent Lamornière, je m'adresse à l'avocat que vous êtes.
00:55:17Il y a quelque chose qu'on entend dans ce sujet et qui a été beaucoup dit par le gouvernement britannique,
00:55:20c'est condamner pour l'exemple.
00:55:22Est-ce que la justice doit fonctionner de telle manière ?
00:55:24C'est-à-dire de se dire on condamne pour donner un exemple ?
00:55:27Oui, c'est une très bonne question.
00:55:28La justice n'est pas là pour faire des exemples.
00:55:30Elle est là pour rendre des jugements qui sont justes.
00:55:32En fait, c'est la justice.
00:55:34On dit que c'est une administration qui usurpe le nom d'une vertu.
00:55:38C'est un peu vrai. Je crois que c'est de l'oiselle, cette formule.
00:55:42Non, non, la justice n'est pas là pour faire des exemples.
00:55:44D'autant plus que la tentation pour un gouvernement, c'est de se tourner vers les juges
00:55:50et de demander des réponses exemplaires, des sanctions pénales exemplaires
00:55:55pour résoudre ses propres problèmes.
00:55:56Mais ça, c'est un peu une atteinte au principe de base de la démocratie
00:56:01qui tient dans la séparation des pouvoirs,
00:56:03et notamment la séparation du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire.
00:56:06Donc, effectivement, c'est un peu inquiétant.
00:56:08Noemi Allioua, je vous entendais réagir.
00:56:10Vous êtes un idéaliste toujours.
00:56:11Vous pensez qu'il n'y a absolument rien de politique dans la justice.
00:56:14J'entends ça, mais je n'y crois pas vraiment.
00:56:18L'idée qu'il puisse y avoir des cas qui soient exemplaires
00:56:21et dont la politique va se saisir pour dire quelque chose à travers cette condamnation,
00:56:25ça arrive tous les jours, et particulièrement au Royaume-Uni.
00:56:28Sur le fond de l'affaire, on comprend bien qu'il faut une condamnation extrêmement ferme.
00:56:32Dans ce cas précis, c'est un homme, ça a été dit dans le sujet quand même,
00:56:36qui appelle à incendier un hôtel où se trouvent les migrants.
00:56:38Donc, évidemment, pourquoi est-ce qu'il faut une condamnation ferme ?
00:56:42Pour l'exemple, mais aussi pour faire passer un message à tous ceux qui voudraient,
00:56:45demain, appeler à la haine de cette façon-là, et quasiment au meurtre,
00:56:49parce que c'est ce dont il est question.
00:56:52Il faut une condamnation ferme, mais il faut une condamnation ferme pour tout le monde.
00:56:56C'est ça aussi, pour les autres cas.
00:56:58J'ai écouté ce matin une interview de Niguel Farage pour la chaîne GB News.
00:57:03Et lui, il expliquait qu'il s'inquiétait du fait que ce genre de condamnation-là
00:57:09puisse laisser entendre qu'il y a une justice à deux vitesses,
00:57:12qu'il y a une police à deux vitesses.
00:57:14C'est-à-dire que, d'une part, il va y avoir des condamnations très fermes
00:57:18pour les racistes et les xénophobes,
00:57:20mais il y a très peu de condamnations pour les islamistes,
00:57:24qu'on voit aussi dans les rues et qui tiennent des discours extrêmement violents
00:57:28vis-à-vis de la Grande-Bretagne, de ce qu'elle représente,
00:57:32avec des slogans à la hague barre, etc.
00:57:34Et ces gens-là sont beaucoup moins condamnés.
00:57:36En tout cas, il pourrait y avoir cette impression qui se diffuserait dans la population.
00:57:39Et donc, si vous voulez, le problème, c'est qu'il y a une impression de deux vitesses.
00:57:47C'est vrai qu'Eliott Mamann, ce qu'on voit aussi sur les réseaux sociaux,
00:57:50c'est la question de se dire, mais ça a été pareil pour nous après les émeutes de l'an dernier,
00:57:54réagir entre guillemets à chaud et se dire que la justice doit réagir vite,
00:57:58vous le disiez, pour qu'aussi les gouvernements puissent le récupérer et faire de la politique.
00:58:01Ça pose la question de très bien, là, sur un cas précis,
00:58:04on interpelle, on condamne et rapidement,
00:58:06mais ça ne changera rien si cette fermeté affichée ne tient pas dans le temps long.
00:58:11Et de fait, elle ne tiendra pas,
00:58:12puisque là, on fait sortir des délinquants de droit commun de prison pour en faire rentrer d'autres.
00:58:15On élargit, on étend les horaires des tribunaux.
00:58:18Ça, c'est vraiment quelque chose qui ne tient qu'à court terme.
00:58:21Oui, et d'ailleurs, simplement d'un point de vue purement idéologique,
00:58:23il faut comprendre à quel point cette modification législative
00:58:27est assez révolutionnaire au Royaume-Uni,
00:58:29qui a toujours eu une définition extrêmement extensive de la liberté d'expression.
00:58:33C'est vrai que nous ne sommes pas surpris en France
00:58:36que ce type de message qui incite au trouble à l'ordre public,
00:58:39qui est également une incitation à la haine, soit interdit.
00:58:41Au Royaume-Uni, c'est plutôt inédit.
00:58:43Et il est intéressant de préciser que dans les médias de droite,
00:58:46et par exemple la JV News,
00:58:47qui est une chaîne d'information très conservatrice que vous venez de mentionner,
00:58:51cette notion-là, cette volonté du gouvernement d'encadrer
00:58:54bien davantage qu'auparavant la liberté d'expression,
00:58:57est plutôt couverte sur le ton de la potentielle dérive autoritaire du gouvernement en place.
00:59:03Alors que, naturellement, ces messages-là ne feraient pas l'objet d'un même traitement en France,
00:59:08puisqu'il est assez évident pour nous que ces messages doivent être encadrés.
00:59:13Et il est vrai que, par exemple, la philosophie politique britannique
00:59:18a toujours eu une définition beaucoup plus extensive de la liberté que la française,
00:59:22en estimant notamment qu'il devait plutôt y avoir un principe de régulation sociale
00:59:26dans la base de la population afin de régir, par exemple, les questions d'expression,
00:59:30tandis qu'on compte plutôt sur l'intermédiation de l'État en France,
00:59:33par exemple, John Stuart Mill, dans De la liberté,
00:59:36disait qu'il fallait avoir une liberté d'expression aussi étendue que possible,
00:59:41à l'exception de propos qui pouvaient heurter des personnes,
00:59:45pas heurter au sens moral, au sens sentimental, comme on l'entend aujourd'hui,
00:59:50mais au sens physique.
00:59:51Et je pense qu'en effet, il peut y avoir une forme de lisière,
00:59:54de frontière sur laquelle ces propos reposent,
00:59:56puisqu'on entend bien qu'il y a des publications qui vont manifestement encourager
01:00:01à une violence intolérable et je suis favorable à leur condamnation.
01:00:05Par contre, le gouvernement a même voulu légiférer sur les republications
01:00:10d'un certain nombre de messages violents.
01:00:12Et là, c'est beaucoup plus compliqué et pernicieux,
01:00:14et c'est ce qui alimente également un ressentiment
01:00:17dans une partie de la population conservatrice,
01:00:18parce que vous pouvez aussi republier pour dénoncer.
01:00:21Et où se trouve la frontière ?
01:00:23C'est un débat extrêmement compliqué, mais intéressant,
01:00:25dans lequel s'engouffre à l'heure actuelle la classe politique britannique.
01:00:29Et je pense donc que nous pourrons être très stimulés en les suivant à cet égard-là.
01:00:33Justement, je vais vous faire réagir Vincent Lemandière et Patrice Arditi,
01:00:35mais je voudrais que vous regardiez ce tweet.
01:00:37C'est Louis Sarkozy, fils de l'ancien président et auteur d'un certain nombre de livres,
01:00:43qu'il a publié trois ans de prison pour avoir écrit les mauvais mots.
01:00:46Peu importe la nature des mots, qu'ils soient odieux, stupides ou racistes,
01:00:49cette situation devrait indigner tout le monde.
01:00:51Non seulement parce qu'elle criminalise une certaine forme d'expression,
01:00:54mais aussi parce qu'elle prive chacun d'entre nous du droit de lire et de juger par nous-mêmes.
01:00:59Il ajoute, il est pourtant essentiel de pouvoir lire des mensonges
01:01:01et des absurdités aussi désagréables soient-ils.
01:01:04Il est crucial de pouvoir consulter des ouvrages racistes, sexistes, bigots et insensés,
01:01:08les écrits des négationnistes de la Shoah, des adeptes de la théorie de la Terre plate et bien d'autres encore.
01:01:12Pourquoi ? Parce que la vérité éclate davantage lorsqu'elle est confrontée aux mensonges.
01:01:16C'est à chacun d'entre nous de décider ce que nous croyons et non à une autorité centrale.
01:01:19Vincent Lemandière, qu'est-ce que vous pensez de cette déclaration ?
01:01:23Vous savez, je pense qu'il a parfaitement raison. Pourquoi ?
01:01:26Parce qu'en fait, ce qu'il dénonce, c'est qu'il faut mieux pouvoir dire les choses,
01:01:30même si c'est bête, même si c'est stupide, et pas toujours criminaliser la bêtise.
01:01:34En fait, c'est ça, on peut le comprendre.
01:01:36Et au moins comme ça, la bêtise peut être contrôlée.
01:01:39Et on voit très bien que le fait d'interdire à des gens de parler, d'exercer une censure,
01:01:43déjà, ça pose des problèmes. C'est-à-dire qui peut exercer la censure ?
01:01:46Qui a cette autorité-là pour le faire ? Mais surtout, ça crée du refoulement.
01:01:50Et il n'y a rien de plus dangereux que le refoulement de la pensée, l'interdiction de penser.
01:01:54Et on voit ce qui se passe en Grande-Bretagne actuellement.
01:01:57C'est justement un retour du refoulé.
01:01:58Boris Zerounik disait le retour du refoulé est plus violent que le refoulé lui-même.
01:02:03Je pense que ça s'applique aussi en politique.
01:02:05Patrice Arditier, à la fois sur le débat, parce qu'on se dit, c'est vrai que l'avantage,
01:02:08c'est de s'attaquer à la haine en ligne.
01:02:10On sait combien c'est parfois compliqué.
01:02:13Mais on se dit effectivement, avec le fait de faire attention,
01:02:15que ça ne soit pas juste un épiphénomène sur ces émeutes-là
01:02:18et que la haine en ligne reparte de plus belle sur Internet, notamment au Royaume-Uni.
01:02:22En fait, ce qui est important, c'est la forme de la liberté d'expression.
01:02:25Uniquement la forme.
01:02:27Souvenez-vous, il y a quelques temps, mais il n'y a pas tellement longtemps,
01:02:30en Grande-Bretagne, on regardait des gens qui se mettaient avec une petite caisse dans un square,
01:02:35qui grimpaient sur la caisse et qui osaient dire, le Premier ministre est un con.
01:02:39Il y avait des gens qui s'agglutinaient et puis qui écoutaient.
01:02:43Et puis des policiers qui étaient là, qui écoutaient aussi.
01:02:46Et c'était parfaitement autorisé.
01:02:47Maintenant, vous mettez ça en France.
01:02:50Vous mettez ça en France et vous mettez devant l'Assemblée nationale,
01:02:53ou vous voulez d'ailleurs, à la Concorde ou ailleurs, à la Bastille,
01:02:57quelqu'un sur une caisse en train de dire, le Premier ministre est un con.
01:03:01Ou est un idiot, pour être un peu...
01:03:03Non, mais je fais exprès d'utiliser ce terme.
01:03:06Il n'y a plus de Premier ministre, donc il n'y a pas de problème.
01:03:09Déjà, on n'a plus de Premier ministre, c'est une autre histoire.
01:03:10Il y aurait déjà des réactions des gens, des badauds.
01:03:15Ce qui ne se passait pas en Angleterre, parce qu'on laissait faire.
01:03:20Alors, jusqu'à quel point on peut laisser faire ?
01:03:22C'est bien la liberté d'expression.
01:03:24C'est formidable.
01:03:25Seulement, on passe notre temps ici, comme ailleurs, à dire ce qui est embêtant,
01:03:30c'est que les enfants, ils sont éduqués de temps en temps par des familles
01:03:34qui leur disent que tel individu n'a pas lieu de vivre,
01:03:40que telle conception de la vie n'est pas bonne.
01:03:43Bon, à partir du moment où vous avez une porte ouverte à la liberté d'expression
01:03:48et qu'on peut tout dire sans être puni d'une manière ou d'une autre,
01:03:52je veux dire, il y a des, et je reprends mon terme de tout à l'heure,
01:03:55des décérébrés qui vont prendre ça pour argent comptant
01:03:58et qui vont devenir des gens particulièrement haineux.
01:04:01Et ça, c'est extrêmement dangereux.
01:04:03Bien entendu qu'on a le droit de tout dire,
01:04:05mais avec des formes et surtout avec des arguments.
01:04:09Et ce qui manque, ce sont les arguments, justement.
01:04:12Et quels sont les arguments d'une personne qui va dire
01:04:15« Je hais les juifs, je hais les musulmans, je hais les noirs ».
01:04:20Mais au nom de quoi ? Expliquez-vous pourquoi ?
01:04:24Et finalement, si on gratte, on gratte, on gratte,
01:04:26on va voir évidemment la personne, si elle ose le dire,
01:04:30qui dira « j'ai toujours entendu ça,
01:04:32soit dans ma famille, soit des copains ».
01:04:34Mais où va-t-on ?
01:04:35Alors la liberté d'expression, oui, mais relativement encadrée.
01:04:40On va changer de sujet, vous l'avez entendu dans le journal,
01:04:42parce que la consommation de produits stupéfiants
01:04:45et les comportements addictifs ont malheureusement bondi en Israël
01:04:48après l'attaque du 7 octobre.
01:04:50Et ce sont les professionnels de santé qui ont donné certains chiffres.
01:04:53Ils disent « En réaction naturelle au stress émotionnel
01:04:56et dans la recherche de soulagement,
01:04:57on a assisté à une augmentation spectaculaire
01:05:00de la consommation de diverses substances sédatives addictives,
01:05:03à la fois des médicaments sur ordonnance,
01:05:04mais aussi des drogues illégales, de l'alcool
01:05:06ou même parfois des comportements addictifs style jeu d'argent ».
01:05:10Je voudrais qu'on écoute justement ce spécialiste de la drogue.
01:05:12Il s'appelle Shaul Levran.
01:05:13Il est fondateur du Centre israélien sur la toxicomanie et la santé mentale.
01:05:17Écoutez-le.
01:05:22Nous avons constaté depuis le 7 octobre
01:05:24une augmentation de 150% des femmes souffrant de symptômes de stress post-traumatique,
01:05:28environ 70% chez les hommes.
01:05:31En tant qu'êtres humains, nous n'aimons pas vivre avec le stress.
01:05:35Nous nous tournons alors vers l'automédication avec différentes substances,
01:05:39qu'il s'agisse de médicaments sur ordonnance, de drogues illégales,
01:05:42d'alcool ou parfois de comportements, afin de réduire ce stress.
01:05:46Nous constatons alors une forte augmentation de la consommation de substances
01:05:50et de comportements addictifs.
01:05:54Émilie Allioua, les chiffres, on voit une augmentation de près de 25%.
01:05:57L'utilisation de somnifères et d'analgésiques a explosé.
01:06:01Les somnifères plus 180%, les analgésiques plus 70%.
01:06:05Malheureusement, quand on voit la situation depuis le 7 octobre
01:06:07et qu'on voit maintenant cette crainte permanente d'une riposte,
01:06:11évidemment, on peut malheureusement comprendre que les populations
01:06:14n'en peuvent plus et aller chercher du réconfort dans les médicaments
01:06:17ou malheureusement aussi dans la drogue.
01:06:19Oui, tout à fait.
01:06:19Finalement, c'est le signe, c'est le symptôme d'une maladie mentale
01:06:24développée et collective depuis le 7 octobre qui a touché la société israélienne
01:06:28et dont on parle assez peu finalement.
01:06:30En Europe, on parle assez peu de ces centaines d'orphelins
01:06:32qui sont depuis le 7 octobre, mais aussi après,
01:06:36parce que la majorité des hommes sont mobilisés dans l'armée
01:06:39et vous avez des hommes qui meurent.
01:06:40On en parle encore une fois rarement en Europe,
01:06:42mais il y a des enfants qui se retrouvent orphelins.
01:06:44Il y a des femmes qui ne voient pas leur mari pendant des mois
01:06:48et qui doivent gérer les familles toutes seules.
01:06:49Vous avez des mères de famille qui voient leur fils partir à l'armée
01:06:53sans savoir s'ils vont revenir et lorsqu'ils reviennent,
01:06:56eh bien, ils ne sont plus exactement comme lorsqu'ils sont partis.
01:06:58Donc, il faut s'occuper d'eux.
01:07:00Vous avez toute la société israélienne qui s'est adaptée à cet état de guerre.
01:07:04C'est assez peu raconté parce que malheureusement,
01:07:06une partie des agences de presse préfère reprendre les chiffres
01:07:11et les narratifs du Hamas.
01:07:12Mais on ne parle pas de la souffrance de cette guerre
01:07:15qu'elle occasionne au sein de la société israélienne,
01:07:17qui est véritable.
01:07:18Il y a beaucoup de choses à raconter là-dessus.
01:07:20Et finalement, cette augmentation de l'utilisation des psychotropes,
01:07:24des antidépresseurs, etc., c'est ce que ça dit.
01:07:26C'est cette souffrance qui est larvée,
01:07:28qui exige une société qui est extrêmement résiliente malgré tout,
01:07:31qui continue de fonctionner,
01:07:33mais qui s'adapte à une situation de guerre avec des familles qui y sont détruites.
01:07:38C'est vrai que Noémie Allioua, vous avez utilisé un terme
01:07:40qui est intéressant à Vincent Lamandière,
01:07:41c'est qu'on parle beaucoup de la résilience de la société israélienne.
01:07:44Comme vous le disiez, le pays n'a pas cessé de fonctionner
01:07:47malgré les alertes, malgré la crainte de la riposte.
01:07:48Mais c'est-à-dire qu'il y a à la fois la partie,
01:07:50j'ai presque envie de dire officielle, où on continue évidemment à vivre.
01:07:53On ne veut pas se montrer abattu, mais où à un moment donné,
01:07:55malgré la résilience, ça en est trop et on a une population qui craque.
01:07:59Et malheureusement, on ne peut que le comprendre.
01:08:01Alors moi, je vais vous dire, restons modestes et concentrés sur les chiffres,
01:08:05la France reste...
01:08:06Vous venez de faire une Gérald Darmanin.
01:08:07Exactement, la France reste le pays occidental, je crois,
01:08:11le plus consommateur d'oxylytiques.
01:08:13Donc en fait, je ne suis pas sûr qu'on ait vraiment de leçons à donner à Israël.
01:08:17Alors qu'on est en paix.
01:08:18Et c'est vrai que moi, je trouve que déjà pour le quotidien,
01:08:20notre quotidien de travailleurs avec des enfants
01:08:24ou avoir une certaine logistique, c'est anxiogène, si vous voulez.
01:08:27Et donc, je pense que la situation d'Israël,
01:08:30où un pays qui rentre en guerre, probablement une guerre beaucoup plus violente
01:08:33que ce qu'elle a connu encore aujourd'hui,
01:08:34c'est tout à fait normal et compréhensible.
01:08:37Par contre, laissez-moi juste mettre un point d'éclairage sur une des causes.
01:08:42En pénal, je suis persuadé, c'est une conviction,
01:08:45je ne fais que du pénal, je suis en défense pour la plupart du temps.
01:08:48Je suis persuadé que si les Français ou les gens qui passaient devant les juridictions
01:08:52avaient su gérer leurs émotions, en fait, ils ne se retrouveraient pas dans les juridictions.
01:08:56Parce qu'en fait, le droit pénal est nourri d'une incapacité,
01:09:00on va dire pathologique, structurelle à gérer les émotions.
01:09:03Et pourquoi ? Parce qu'on est vraiment dans le système judéo-chrétien,
01:09:06dans un système dualiste qui sépare un petit peu le corps et l'esprit,
01:09:11et on ne sait pas penser la gestion des émotions.
01:09:13Et d'autres systèmes, d'autres anthropologies, notamment taoïstes,
01:09:16avec le tai-chi, le qigong, le kung fu, qu'on peut connaître en Chine ou en Asie,
01:09:21ont une intelligence du corps et une intelligence de l'émotion
01:09:23qu'on n'a pas dans nos pays occidentaux.
01:09:25Et c'est vrai que je pense qu'il faut chercher de ce côté-là
01:09:28pour avoir une alternative aux prises de substances ou d'automédication.
01:09:33– Patrice Arditi.
01:09:34– Là, on parlait des addictions d'Israël, après ce qui s'est passé.
01:09:41Je rappelle quand même, comme ça, viols, décapitations, corps brûlés, otages.
01:09:46Ici, pour un mal de tête, on prend deux doliprane.
01:09:50Là-bas, on a fait une étude et on s'est aperçu qu'évidemment,
01:09:53les médicaments s'envolaient.
01:09:55Il y a de quoi s'envoler.
01:09:56Je voudrais quand même rappeler que depuis la création de l'État d'Israël,
01:10:00les Israéliens sont habitués à avoir ce qu'on appelle du stress.
01:10:06Mais ils sont habitués et ils le gèrent.
01:10:09Et ils le gèrent.
01:10:11Le fait que toutes les familles soient soldatisées, si je puis dire.
01:10:16C'est-à-dire qu'on envoie aussi bien un jeune homme
01:10:19qu'une jeune femme au service militaire parce que c'est obligatoire.
01:10:23Et là, il peut se passer n'importe quoi, même s'il n'y a pas de conflit.
01:10:27Eh bien, ça peut causer un petit stress.
01:10:29Mais les Israéliens étaient habitués.
01:10:31Là, il se passe que c'est comme au billard, si je peux dire.
01:10:35On touche une boule et puis ça rebondit sur une autre boule.
01:10:39Et ces boules, elles sont nocives.
01:10:40Ces boules, elles sont même sanglantes.
01:10:43Et vous savez, les Israéliens, ils prennent des médicaments
01:10:47pour ce qui se passe chez eux en Israël,
01:10:49mais également pour ce qui se passe à Gaza ou ailleurs.
01:10:54Les Israéliens, comme n'importe qui, n'aiment pas les victimes,
01:10:57quelles qu'elles soient.
01:10:58Alors, on a fait une étude pour dire que les médicaments,
01:11:01eh bien, ils se multipliaient dans les pharmacies de familles.
01:11:06C'est vrai, mais je trouve ça un petit peu normal.
01:11:09Et je pense que ça va continuer.
01:11:12Iliad Maman sur ce sujet, pour terminer.
01:11:14Non, simplement préciser que la stratégie des ennemis d'Israël,
01:11:19notamment l'Iran et l'intégralité de ses proxys,
01:11:20est également pensée pour mettre une pression psychologique
01:11:23extrêmement forte sur les Israéliens,
01:11:26notamment en faisant fuiter dans les médias
01:11:29qu'une attaque, qu'une offensive est à venir,
01:11:31mais en tardant à la déclencher.
01:11:33On sait naturellement que la population israélienne
01:11:35peut se sentir d'autant plus tendue
01:11:37lorsqu'en plus des roquettes ou missiles
01:11:40qu'elle doit gérer, intercepter à peu près quotidiennement,
01:11:44il y a une attaque d'ampleur qui se prépare en parallèle
01:11:47et que de la même manière que cela avait été fait en avril
01:11:50à la suite de cette attaque sur un bâtiment iranien en Syrie,
01:11:55l'Iran avait fait savoir qu'il y aurait une riposte
01:11:57deux à trois semaines avant de véritablement déclencher la riposte.
01:11:59Là, ça fait environ deux semaines que l'on parle d'une éventuelle attaque
01:12:02de l'Iran, du Hezbollah et de l'intégralité des proxys iraniens
01:12:05à l'encontre d'Israël.
01:12:06Donc, évidemment que cela suscite un climat de tension
01:12:08et de nervosité extrême dans la société israélienne.
01:12:11Cela constitue la stratégie, notamment, de cet axe chiite.
01:12:16Et par ailleurs, je ne sais pas si, d'une certaine manière,
01:12:19l'Iran peut aussi se satisfaire de cette situation puisque,
01:12:21malgré l'interdiction officielle de la consommation de drogue
01:12:25par le régime des Mollahs, on sait tout de même que l'opium
01:12:27constitue une main financière assez intéressante dans le pays
01:12:29puisque c'est à la fois un pays de production et de transit.
01:12:32Donc, même si là, on ne parle pas de drogue aussi grave,
01:12:35naturellement, mais de médicaments plus classiques,
01:12:38peut-être aussi que l'Iran peut trouver deux intérêts
01:12:40si je puis faire un pas de côté, même si je crois que la vraie
01:12:43explication reste tout de même la pression psychologique exercée
01:12:46à l'encontre des Israéliens depuis le 7 octobre.
01:12:49Et on en parle aussi beaucoup, Noemi Allioua,
01:12:50il y a une pression psychologique aussi très particulière
01:12:53sur les familles d'otages puisqu'on voit,
01:12:54elles continuent évidemment à manifester.
01:12:57Elles continuent, bien entendu, à demander le retour de ces otages,
01:13:00à faire tout un travail aussi de mémoire.
01:13:02On l'a vu, à parler de leurs proches qu'elles attendent impatiemment.
01:13:05Et malheureusement, la situation actuelle rend,
01:13:09on le dit beaucoup, quasiment impossible la libération des otages,
01:13:11ou en tout cas, va faire durer encore plus longtemps
01:13:14cette attente qui est insupportable depuis le 7 octobre.
01:13:17Oui, tout à fait.
01:13:17La société israélienne est très facturée sur la question.
01:13:20On sait que tous les samedis soirs, depuis des mois,
01:13:23il y a effectivement ces familles qui se réunissent
01:13:25avec un certain nombre d'associations qui militent
01:13:29pour qu'il y ait des nouvelles élections.
01:13:32Il y a une sorte de coalition de différentes réclamations
01:13:36de ceux qui demandent à la fois la démission du Premier ministre,
01:13:38Benjamin Netanyahou, et de ceux qui réclament la libération des otages,
01:13:41quel qu'en soit le prix.
01:13:42On sait que depuis le début de cette guerre,
01:13:45Israël est pris entre deux feux,
01:13:46entre même ces deux objectifs qui ont été fixés par l'armée.
01:13:49Qui sont assez incompatibles.
01:13:51Et tout à fait, c'est-à-dire à la fois la destruction
01:13:53des infrastructures militaires du Hamas et de la chefferie politique
01:13:58et de ceux qui sont dans l'action militaire,
01:14:00et en même temps, la libération des otages.
01:14:02Or, depuis le début, il faut choisir entre l'un et l'autre.
01:14:05Il y a eu déjà des libérations d'otages.
01:14:08On sait que jeudi, il va y avoir la reprise des négociations
01:14:12entre Israël et le Hamas.
01:14:15Avec cette idée, effectivement, que les familles sont déchirées
01:14:18et qu'elles le font entendre, qu'on les entend régulièrement
01:14:20dans les médias israéliens.
01:14:21Elles demandent que tout soit fait pour la libération des otages.
01:14:26On va marquer une pause et on se retrouve
01:14:27pour la dernière partie de Midi News.
01:14:29On va parler notamment de la campagne américaine
01:14:32et d'un piratage qui est dénoncé par les équipes de Donald Trump.
01:14:35A tout de suite.
01:14:39De retour pour la dernière partie de Midi News.
01:14:41Je vous le disais, on va parler de l'élection présidentielle
01:14:43aux États-Unis dans un instant.
01:14:45Mais tout de suite, le reste de l'actualité avec Adrien Spiteri.
01:14:50Au Brésil, les enquêteurs tentent de déterminer
01:14:53les causes du crash d'un avion.
01:14:54Il s'est écrasé près de São Paulo.
01:14:56Les boîtes noires et les corps des 62 victimes ont été retrouvés.
01:15:00Il s'agit de la première grande catastrophe aérienne
01:15:02au Brésil depuis 17 ans.
01:15:04C'est l'une des conséquences de l'attaque du 7 octobre en Israël.
01:15:07La consommation de produits stupéfiants
01:15:09et les comportements addictifs ont augmenté dans le pays.
01:15:12Un Israélien sur quatre est touché par ce phénomène.
01:15:15L'utilisation de somnifères, par exemple, a explosé de 180%.
01:15:20Et puis, vous en parliez justement, Élodie.
01:15:22Céline Dion et son équipe taclent Donald Trump
01:15:24après l'utilisation de l'une de ses chansons
01:15:26lors d'un meeting vendredi,
01:15:28sans avoir demandé d'autorisation préalable.
01:15:31Il s'agit du morceau « My Heart Will Go On »,
01:15:33célèbre chanson du film Titanic.
01:15:37Merci beaucoup, Adrien.
01:15:38Effectivement, on va en parler dans un instant.
01:15:39Merci de nous avoir accompagnés pendant toute l'émission Midi News.
01:15:43On va d'abord parler de ce piratage,
01:15:44puisque l'équipe de campagne du candidat républicain Donald Trump
01:15:47a affirmé hier avoir subi un piratage.
01:15:50Ils accusent aussi des sources étrangères
01:15:52d'avoir fait filtrer des communications internes
01:15:54et un dossier sur son colistier.
01:15:56L'équipe de Donald Trump a insinué que l'Iran était à la manœuvre
01:16:00parce qu'un média spécialisé politico avait rapporté avoir reçu des mails
01:16:04contenant des informations sur la campagne du républicain
01:16:07de la part d'une source qui, en revanche, a refusé de s'identifier.
01:16:10On va rejoindre Elisabeth Guédel,
01:16:12notre correspondante sur place,
01:16:14pour avoir toutes les précisions, Elisabeth.
01:16:17Création de faux sites d'information,
01:16:19de faux profils sur les réseaux sociaux,
01:16:21campagnes d'intimidation et de dénigrement
01:16:23visant des personnalités politiques américaines.
01:16:26Des groupes iraniens liés au régime de Téhéran
01:16:28ont commencé à peser sur la campagne présidentielle aux États-Unis.
01:16:32C'est ce qu'indiquent les auteurs
01:16:33du rapport publié par Microsoft.
01:16:35Leur but, mettre en doute l'intégrité du processus électoral
01:16:39en vue du scrutin du 5 novembre.
01:16:41Ces groupes cherchent à influencer les électeurs américains,
01:16:44notamment dans les États-clés.
01:16:46Microsoft assure que des pirates iraniens
01:16:49ont tenté de s'introduire dans le compte
01:16:51d'un haut responsable de la campagne présidentielle,
01:16:53mais son nom n'a pas été révélé.
01:16:55Le rapport ne précise pas si l'intention de l'Iran
01:16:58est de favoriser un candidat plutôt qu'un autre,
01:17:00mais des responsables américains ont déjà laissé entendre
01:17:04que Téhéran était particulièrement opposé à Donald Trump
01:17:07plus qu'à sa rivale démocrate Kamala Harris.
01:17:10Le gouvernement alerte régulièrement
01:17:12des tentatives d'ingérence par une puissance étrangère,
01:17:15l'Iran, mais également la Russie et la Chine.
01:17:19Microsoft indique notamment que des hackers
01:17:22liés au Parti communiste chinois
01:17:24ont profité des manifestations universitaires pro-palestiniennes
01:17:27pour tenter d'attiser les tensions politiques aux États-Unis.
01:17:32Patrice Arditi, on voit qu'on est pour l'instant
01:17:34dans ce début de campagne aux États-Unis
01:17:35sur une campagne assez sale.
01:17:36On a deux candidats qui passent leur temps
01:17:40à s'invectiver l'un et l'autre.
01:17:41Ces tentatives de piratage voient d'ingérence.
01:17:44On se dit parfois que la politique française
01:17:46n'est pas très belle à voir.
01:17:47Malheureusement, on n'a rien à la renvier.
01:17:49De toute façon, le piratage,
01:17:51ça a toujours gangréné une vie politique.
01:17:55Ce n'est pas la première fois qu'on assiste
01:17:57à ce genre de scénario.
01:17:59De la désinformation, certes,
01:18:01du soutien à des organisations extrémistes par en dessous,
01:18:06même de la subversion des élites.
01:18:10Alors, qu'est-ce qu'il y a de vrai ?
01:18:11Qu'est-ce qu'il y a de faux là-dedans ?
01:18:12On n'en sait rien, mais même si tout était faux,
01:18:15il en resterait quelque chose.
01:18:16Et il y aurait des gens qui seraient convaincus
01:18:18que ce qu'ils ont lu, ce qu'ils ont entendu, c'est vrai.
01:18:21Mais ça fait partie de la communication.
01:18:23Alors, aux Etats-Unis, ils sont beaucoup plus avancés,
01:18:25entre guillemets, que nous là-dessus.
01:18:28Et ils sont beaucoup plus habitués, nous,
01:18:31dès qu'il y a un soupçon d'ingérence,
01:18:33on en fait des gros titres.
01:18:34Mais là-bas, c'est plus feutré, c'est plus feutré.
01:18:37Mais ça fait partie de la mécanique politique américaine.
01:18:41Tout est bon pour valoriser un candidat,
01:18:44au détriment, évidemment, de son adversaire.
01:18:47Eliott Mamann.
01:18:48Oui, et d'ailleurs, rappelez que la focalisation
01:18:50sur le potentiel des ingérences étrangères
01:18:52sert régulièrement un programme économique interne.
01:18:55Et par exemple, l'Iran a constitué en réalité
01:18:58un point de rhétorique extrêmement prégnant
01:19:01dans la campagne de Trump,
01:19:03puisqu'ils estiment que l'administration Trump
01:19:06a laissé l'Iran exsangue en se retirant
01:19:09de l'accord sur le nucléaire.
01:19:11Tandis que l'administration Biden
01:19:12aurait renfloué les caisses du régime d'Emola
01:19:15et que cela serait à mettre au détriment
01:19:17de l'héritage de Joe Biden.
01:19:19C'est ce qui est expliqué.
01:19:21On peut sincèrement nuancer l'offensive extrême
01:19:25de Donald Trump sur ce sujet-là.
01:19:26Néanmoins, on comprend aussi quel est l'intérêt
01:19:28de se focaliser sur l'Iran pour la campagne de Trump,
01:19:31d'autant qu'il y avait déjà eu des sources
01:19:33plus ou moins avérées qui expliquaient,
01:19:36par rapport à la tentative d'assassinat de Donald Trump,
01:19:38que l'Iran lui-même avait également cherché à réunir
01:19:41un certain nombre des conditions de matérialisation
01:19:44de cette tentative d'assassinat.
01:19:45Donc, on comprend qu'il y a à la fois cette volonté
01:19:47de mettre en doute le scrutin de manière plus générale
01:19:50du fait d'une ingérence iranienne
01:19:52et aussi la volonté d'expliquer que l'Iran aurait
01:19:55un ressentiment personnel à l'égard de Trump,
01:19:57qui par ailleurs a commandité des frappes
01:19:59qui ont abattu un certain nombre de cadres du régime iranien.
01:20:02On se le rappelle.
01:20:02Et enfin, un dernier mot pour dire que les démocrates
01:20:05sont également coutumiers du fait.
01:20:06On se rappelle l'extrême focalisation
01:20:08sur une potentielle ingérence russe
01:20:10au cours de la campagne de 2016,
01:20:11alors même qu'une commission d'enquête bipartisane
01:20:14du Congrès à la suite de la campagne électorale de 2016
01:20:19avait démontré que vraisemblablement,
01:20:20il n'y avait pas eu une ingérence russe aussi prégnante
01:20:23que ce que l'on avait pu prétendre au cours de la campagne.
01:20:26Donc, il faut évidemment recontextualiser ces idées
01:20:29dans le contexte national américain.
01:20:31C'était la fameuse procédure d'impeachment, effectivement,
01:20:34qui aurait pu destituer Donald Trump,
01:20:38puisqu'effectivement, il y avait de très larges soupçons.
01:20:40Les démocrates ont soutenu cette vision des choses,
01:20:43selon laquelle Donald Trump aurait été élu par les trolls russes.
01:20:47En tout cas, la Russie aurait participé à l'élection de Donald Trump.
01:20:51Il y a eu toute une procédure assez longue
01:20:53qui a permis de montrer, finalement,
01:20:55que ce n'était pas exactement le cas.
01:20:56Donc, effectivement, ce n'est pas complètement nouveau,
01:20:58cette idée que des puissances étrangères
01:21:00interviennent pour déstabiliser des puissances occidentales,
01:21:03et notamment les États-Unis.
01:21:04Là, peut-être ce qui est un petit peu plus nouveau,
01:21:06c'est l'arrivée de l'Iran dans ce bal des pays déstabilisateurs,
01:21:10puisque jusqu'ici, effectivement,
01:21:12s'il y avait un trophée à remettre, une médaille,
01:21:14puisqu'on est encore dans les Jeux olympiques,
01:21:15ce serait la Russie qui l'obtiendrait.
01:21:18Souvenez-vous, en Occident, en France,
01:21:20il y a encore quelques mois, il y avait eu cette fameuse affaire
01:21:22des mains rouges sur le mur des Justes,
01:21:24et en remontant le fil, on s'est rendu compte,
01:21:25effectivement, que la Russie était derrière ces actions,
01:21:29ces opérations qui visent à déstabiliser le pays de l'intérieur
01:21:32en distillant un petit peu la paranoïa.
01:21:35Donc, d'ordinaire, c'est la Russie qui est spécialiste des actions,
01:21:38qu'il s'agisse de la cyberguerre
01:21:39et des actions de déstabilisation au sein des pays.
01:21:41Mais là, l'Iran est en train aussi de prendre sa part du gâteau,
01:21:44si je puis dire, et c'est là ce qui est relativement récent,
01:21:47puisque l'Iran, d'ordinaire, elle déstabilise le Moyen-Orient.
01:21:50C'est la façon dont elle agit, c'est en actionnant ses proxys
01:21:55qui travaillent pour ses intérêts et pour déstabiliser la religion,
01:21:58notamment la région autour d'Israël.
01:22:01Mais là, elle agit différemment.
01:22:02On verra s'ils pourront véritablement peser,
01:22:06mais c'est une question extrêmement sérieuse
01:22:07et il ne faut pas la sous-estimer parce qu'effectivement,
01:22:09aujourd'hui, on peut changer le cours d'une élection
01:22:12en distillant des fake news en rafales de façon extrêmement organisée.
01:22:16C'est ce qu'ont fait un certain nombre de bots russes.
01:22:19Alors, heureusement qu'on peut aujourd'hui...
01:22:23Il y a des cellules, justement, qui sont spécialisées
01:22:25dans le déboncage de ces fausses informations,
01:22:28mais c'est un vrai danger.
01:22:29Et justement, vous parlez effectivement d'un vrai danger,
01:22:31mais qui n'est pas forcément aussi récent qu'on le pense.
01:22:34Regardez comment il a évolué avec l'explication de Claude Moniquet,
01:22:37spécialiste terrorisme et renseignement.
01:22:40Alors, ça dépend évidemment de la perspective historique,
01:22:43mais ça date de plusieurs années déjà.
01:22:45En fait, ça a commencé avec l'apparition des réseaux sociaux.
01:22:50Avant, il y avait d'autres méthodes d'influence,
01:22:52mais qui étaient beaucoup plus complexes, beaucoup plus lourdes,
01:22:55en passant par les médias, en essayant d'acheter des journalistes
01:22:58ou de les influencer pour leur faire publier n'importe quoi.
01:23:01Les réseaux sociaux, évidemment, ont des côtés extrêmement positifs,
01:23:05mais ont aussi ce côté négatif, c'est que ça permet, à moindre frais,
01:23:09de répandre de manière massive des informations,
01:23:13de fausses informations et de la propagande.
01:23:16On a des comptes, et des comptes qui sont contrôlés par des Iraniens,
01:23:20par des Chinois ou par des Russes,
01:23:22qui tous dépendent de leur appareil d'État.
01:23:24On a des comptes qui peuvent toucher des centaines de milliers
01:23:27ou des millions de personnes.
01:23:28Et ça, c'est nouveau, relativement nouveau en tout cas.
01:23:31Vincent Lamourdière, effectivement, les réseaux sociaux
01:23:33sont un moyen absolument parfait pour relayer ces fake news
01:23:37et pour participer à une certaine propagande.
01:23:39C'est quelque chose, effectivement, qui va aider tous ces pirates
01:23:42par rapport à l'ancien air, si j'ose dire, de la communication.
01:23:44Mais en fait, c'est exactement ça, vous parlez de l'ancien air.
01:23:47En fait, en une seule génération, en 25 ans,
01:23:50on a connu deux révolutions qui sont absolument hallucinantes.
01:23:53L'Internet d'abord, mais surtout le smartphone
01:23:56qui permet à tout le monde d'accéder globalement
01:23:59à toute la connaissance de la Terre.
01:24:01Donc en fait, et ça, quand je suis né, ça n'existait pas, en fait.
01:24:04C'était même inenvisageable.
01:24:06On ne voyait même pas ça dans les séries télévisées, si vous voulez.
01:24:09Et donc, c'est une vraie révolution.
01:24:11Et ce qui est sûr, c'est que ce changement
01:24:15appelle des nouvelles conceptions politiques et démocratiques.
01:24:20Comment est-ce qu'on gère numériquement,
01:24:23comment est-ce qu'on gère politiquement, en fait,
01:24:25cet accès à de la data ?
01:24:28En fait, ce n'est pas pensé, ce n'est pas théorisé,
01:24:31ce n'est pas réfléchi.
01:24:32On a été un peu rattrapé par la technique.
01:24:34En fait, ce n'est absolument pas pensé.
01:24:35On ne voit pas ce que c'est qu'avoir une approche responsable
01:24:40de ces flux de data, avoir une approche...
01:24:43C'est absolument dérégulé pour l'instant.
01:24:45Et ça, ça va changer dans les années qui vont venir.
01:24:47J'aimerais dire une deuxième chose sur ces élections.
01:24:51En France, on est très habitué à avoir une politique
01:24:53sans vision, sans mythe fondateur.
01:24:54En fait, les mythes fondateurs, on les garde pour Netflix, justement.
01:24:57On les regarde sur ces séries télévisées
01:24:59qui ne sont pas toujours source d'une grande intelligence sociale,
01:25:03c'est sûr.
01:25:04Je suis premier à les regarder.
01:25:06Oui, ne vous jugez pas, on fait pareil.
01:25:07Voilà, je confesse.
01:25:10Mais par contre, Trump arrive à réintégrer la politique
01:25:15et les mythes fondateurs.
01:25:16Et moi, je trouve que c'est ça qui est intéressant
01:25:18dans l'élection politique américaine actuellement,
01:25:21c'est qu'en fait, il est quasiment dans le mythe du miraculé
01:25:25qui est en train de basculer vers le mythe du sauveur des États-Unis.
01:25:28Et pour ça, il faut maintenir les attaques
01:25:32et le mythe de ces attaques.
01:25:34Il va désigner le méchant État iranien
01:25:38qui menace les élections et la démocratie.
01:25:40Je pense que c'est un jeu politique aussi
01:25:43qui doit être tentant pour les équipes républicaines, notamment.
01:25:47Noémie Allioua.
01:25:48Oui, non, simplement, ce n'est pas Donald Trump
01:25:50qui affirme quelque chose sans preuve.
01:25:52Il y a eu des études qui ont été menées par Microsoft
01:25:54qui montrent qu'il y a une ingérence de l'Iran.
01:25:56Alors certes, vous avez raison sur le fait que Donald Trump
01:25:58va s'en servir parce que manifestement, selon ces études,
01:26:01c'est plutôt lui qui est ciblé.
01:26:03Et donc, ça va alimenter son narratif d'homme qui est acculé.
01:26:07Proche d'Israël, et c'est l'Iran.
01:26:09Oui, mais Kalahari, qui va poursuivre l'héritage de Joe Biden,
01:26:12le sera plus ou moins tout autant.
01:26:14Donc oui, ça sert son narratif.
01:26:16Malgré tout, ces études sont indépendantes
01:26:19et elles sont, à mon sens, tout à fait...
01:26:22Il faut les prendre au sérieux.
01:26:23Patrice Sarditti.
01:26:24Effectivement, c'est vrai qu'on a vu Donald Trump
01:26:27s'en sortir de la tentative d'assassinat.
01:26:29On le sentait dans une campagne
01:26:32qui, effectivement, était en train de s'élancer un petit peu.
01:26:34Et puis là, on voit que c'est plus compliqué.
01:26:35C'est-à-dire que ça semblait gagner d'avance il y a quelques semaines.
01:26:37Ça l'est un peu moins maintenant.
01:26:39Il va de toute façon se débrouiller pour rebondir.
01:26:42Mais franchement, il est tout à fait normal qu'il puisse dire
01:26:46que l'Iran essaye de le déstabiliser.
01:26:50Ça me paraît normal.
01:26:52L'Iran, il a un grand ennemi, c'est Israël.
01:26:54Trump, il est pro-Israël.
01:26:56Mme Harris l'est beaucoup moins.
01:26:59Bon, il est presque normal que l'Iran essaye de se débrouiller
01:27:03pour affaiblir le probable futur numéro un américain.
01:27:07Je dis probable, ce n'est pas une prophétie.
01:27:10Bon, là, jusqu'à présent, on va faire comme s'il était toujours
01:27:14dans une pente ascendante, ce qui paraît être le cas.
01:27:18On attend évidemment le premier vrai débat
01:27:21entre M. Trump et Mme Harris.
01:27:24Et je pense que ça va être sinon une catastrophe,
01:27:27disons une désillusion pour Mme Harris,
01:27:29parce qu'au niveau maintien en studio devant des micros,
01:27:35elle ne va pas faire le poids.
01:27:39C'est quelqu'un de très virulent qui ne laisse pas de pied à son adversaire.
01:27:43Alors, elle peut très bien faire le poids si elle sait agir
01:27:49et faire agir Donald Trump, si elle le fait sortir de ses gonds.
01:27:52Si jamais il prend des arguments antiféminins,
01:27:59s'il a une espèce de mépris pour la personne qu'il a en face,
01:28:04là, c'est extrêmement dangereux.
01:28:05Mais est-ce qu'elle va oser ?
01:28:07Vous savez, c'est comme dans un débat,
01:28:10lorsqu'on sait très bien qu'il y a un orateur qui est là
01:28:12et que l'autre est moins bon.
01:28:14Si le moins bon, il n'attaque pas, il est là tout simplement à regarder,
01:28:19à placer simplement un petit mot, un tout petit mot
01:28:22pour aiguiller une petite vacherie, il peut renverser la situation.
01:28:28Mais là, on n'est plus dans la politique,
01:28:30on est encore dans la communication.
01:28:32Et vous vous rendez compte l'importance de la communication
01:28:35dans un débat comme celui-ci ?
01:28:37Et même en France, c'est exactement pareil.
01:28:39Où sont nos valeurs ?
01:28:40Où sont les idées fortes d'un programme ?
01:28:42Est-ce que vous vous souvenez ?
01:28:43Alors, je fais une abstraction,
01:28:45mais est-ce que vous vous souvenez du programme des Républicains,
01:28:48du programme macroniste, du programme de LFI ?
01:28:53Absolument pas, tout le monde s'en fout.
01:28:54On est là et finalement, on discute des petites choses
01:28:59qui sont distillées, ça est là.
01:29:01Vincent Lamandière.
01:29:02Je pense que c'est exactement ça.
01:29:03Quand je vous disais tout à l'heure qu'il n'y a pas de mythe fondateur,
01:29:05c'est qu'il n'y a pas de vision.
01:29:06On parle de mesurette, de pourcentage, d'âge de passage à la retraite,
01:29:11ce sont des éléments qui peuvent toucher, d'accord.
01:29:13Mais on ne peut pas dire qu'il y ait de souffle politique
01:29:15derrière ces événements-là.
01:29:16Non, ça ne fait pas un projet à une vision plus large.
01:29:17Je serais dans l'incapacité de me rappeler des programmes
01:29:21qui étaient énoncés en juin, ne serait-ce que pour les Européennes.
01:29:25En fait, il n'y avait pas de programme.
01:29:26Tout le monde pensait que c'était pipo.
01:29:29Bon, demain, on reste gratis.
01:29:31On va voir ce qui va se passer.
01:29:33En termes de politique étrangère vis-à-vis du Moyen-Orient,
01:29:35je ne suis pas tout à fait certaine qu'il y aura une différence fondamentale
01:29:39entre ce qui va être appliqué par Trump si jamais il est élu,
01:29:43que ce qui va être appliqué par Kamala Harris si elle est élue,
01:29:46qui va s'inscrire dans l'héritage de Joe Biden.
01:29:48Joe Biden, il faut imaginer ce qu'il a mis en place ces dernières semaines
01:29:51pour la protection d'Israël.
01:29:53Il a mis en place toute son administration et l'armée américaine
01:29:57a déployé des forces dans le Moyen-Orient qui sont monumentales
01:30:01pour la protection d'Israël.
01:30:02Ils ont déployé des navires de guerre dans le Côte-Carthique
01:30:08et dans la mer Méditerranée.
01:30:09Ils ont déployé des avions de chasse.
01:30:11Ils ont renforcé les troupes américaines au Moyen-Orient.
01:30:14Ils ont déployé un arsenal de guerres monumentales
01:30:17pour la protection d'Israël au cas où l'Iran mettait en application
01:30:21les promesses qu'elle a faites dans sa réponse contre Israël.
01:30:24Donc la politique de Joe Biden en termes de protection d'Israël,
01:30:28elle est très importante.
01:30:29Nous verrons si Trump ira aussi loin.
01:30:32Mais malgré tout, Joe Biden, dans les faits,
01:30:36il est très protecteur dans sa politique étrangère
01:30:39et extrêmement protecteur.
01:30:40Et Kamala Harris, elle s'inscrira dans cet héritage
01:30:43même si elle est tenue par une branche plus à gauche
01:30:46qui, elle, est très anti-sioniste.
01:30:47Mais il me semble que c'est la dernière génération de démocrate
01:30:50qui continuera encore à défendre Israël
01:30:51parce qu'effectivement, ce qui arrive après,
01:30:53les Ilan Omar, Alexandria Ocasio-Cortez,
01:30:57la jeune génération de démocrate,
01:30:58elle sera beaucoup plus virulente vis-à-vis d'Israël.
01:31:00Vous avez parfaitement raison.
01:31:02Vous avez parfaitement raison.
01:31:03Si géopolitiquement, rien ne change et qu'on reste sur des rails.
01:31:06Mais tout peut se passer.
01:31:08Il peut y avoir quelqu'un qui appuie sur un bouton.
01:31:11Il peut y avoir la Chine qui va s'emparer de Taïwan.
01:31:14Il peut y avoir la Russie qui va justement appuyer sur un bouton
01:31:18pour essayer de convaincre les Ukrainiens
01:31:21qu'il faut redevenir russe.
01:31:23Et à partir de là, vous savez,
01:31:25le petit État d'Israël et la grande force américaine,
01:31:29il peut s'inquiéter.
01:31:30Je veux dire, tout peut être bouleversé.
01:31:31C'est pour ça.
01:31:32C'est pour ça que l'histoire n'est pas une ligne linéaire.
01:31:34Tout est encore possible.
01:31:35Et d'ailleurs, on l'a vu avec ces élections américaines.
01:31:37On va de surprise en surprise.
01:31:39Et ça, c'est aussi ça qui est intéressant dans l'actualité.
01:31:42Eliott Mamanne ?
01:31:43Oui, non, simplement, je suis tout à fait d'accord
01:31:45sur l'héritage exemplaire de Joe Biden sur la question israélienne.
01:31:50J'ai des inquiétudes par rapport aux positions de Kamala Harris,
01:31:53qui d'abord n'a pas véritablement abordé la question israélienne
01:31:56depuis le début de cette campagne.
01:31:57Un peu comme la question ukrainienne, d'ailleurs,
01:31:59elle essaie d'esquiver autant que faire se peut ce sujet-là.
01:32:01On peut peut-être penser...
01:32:02On essaie de ne vexer personne.
01:32:04Oui, voilà, c'est ça.
01:32:05Mais je crains que cela témoigne d'un potentiel
01:32:08infléchissement de la politique diplomatique initiée par Joe Biden,
01:32:12d'autant que Tim Walz, son partenaire,
01:32:14est soutenu par l'intégralité du Squad.
01:32:16C'est ce groupe d'élus d'ultra progressistes
01:32:20très woke à la Chambre des représentants,
01:32:23parmi lesquels Ilhan Omar et AOC que vous avez mentionnés.
01:32:26Et Kamala Harris a dit que sa priorité pour cette campagne
01:32:30était de s'assurer le soutien de l'état pivot du Michigan.
01:32:33Michigan où il y a un ressentiment anti-israélien tellement puissant
01:32:37qu'au cours des primaires au sein du Parti démocrate
01:32:39organisée au début de l'année,
01:32:41100 000 électeurs ont préféré voter blanc
01:32:44plutôt que de voter en faveur de Joe Biden,
01:32:46lui reprochant précisément son engagement pro-israélien.
01:32:50Donc, je suis un tout petit peu inquiet
01:32:51par rapport aux positions de Kamala Harris sur cette question-là,
01:32:54même si, comme l'a dit Noémie Allioua,
01:32:56elle va probablement se servir autant que faire se peut
01:32:58de l'héritage de Joe Biden
01:32:59et que sur la question israélienne, il est exemplaire.
01:33:01Et alors, c'est peut-être l'actualité un peu improbable du jour,
01:33:04mais il y en a une qui n'est pas contente, c'est Céline Dion,
01:33:06parce que Donald Trump a utilisé l'une de ses chansons
01:33:09et donc ses équipes s'expriment justement
01:33:11dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux pour dire ceci.
01:33:14Aujourd'hui, l'équipe de gestion de Céline Dion et sa maison de disques,
01:33:18Sony Music, ont pris connaissance de l'utilisation non autorisée
01:33:22de la vidéo dans l'enregistrement de la performance musicale
01:33:24et de l'image de Céline Dion chantant « My heart will go on »
01:33:27lors d'une campagne de Donald Trump et Gilles Evans.
01:33:30Alors, pardon Patrice Arditi, je ne suis pas spécialiste,
01:33:32je n'organise pas des meetings,
01:33:33mais c'est-à-dire qu'ils se sont servis d'une chanson
01:33:36où on raconte qu'un bateau qui n'a pas vu un iceberg
01:33:38se le prend de plein fouet et coule.
01:33:40C'est-à-dire que le message qu'on envoie, c'est une campagne, c'est un naufrage.
01:33:43Je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur message quand même.
01:33:45Alors, il y a deux solutions.
01:33:47Ou Donald Trump est à l'origine de ça parce qu'il veut rebondir,
01:33:52et je vais m'expliquer, ou alors c'est une simple erreur de stagiaire
01:33:55qui était le préposé à l'animation musicale.
01:33:58Quelqu'un qui aurait balancé la mauvaise chanson sur ce genre de meeting.
01:34:02Mais ce qui est important, c'est la suite, bien entendu.
01:34:05Bien entendu que Donald Trump va réagir.
01:34:07Qu'est-ce qu'il va dire, Donald Trump ?
01:34:09Il ne faut pas être sorcier pour le savoir.
01:34:11Il va dire, le Titanic, c'était le plus beau bateau,
01:34:15le plus beau bateau qui soit.
01:34:17Nous avons un nouveau bateau dont je suis le commandant.
01:34:20Le Titanic, il avait...
01:34:22Il ne faut pas qu'il y ait le même résultat quand même.
01:34:23Probablement.
01:34:24Il y avait des milliers et des milliers de passagers.
01:34:29Nous sommes des millions et des millions à attendre le changement.
01:34:32Il y a toujours des icebergs, mais nous avons appris les leçons du passé.
01:34:36Et l'iceberg Harris, on va le défoncer.
01:34:39Et c'est ce qu'il va dire.
01:34:40Et il va s'en sortir une fois de plus.
01:34:42Il faudrait que vous vous appelez Donald Trump,
01:34:43parce que je pense que vous lui avez fourni parfaitement l'occasion
01:34:46pour vous en sortir.
01:34:47De manière un peu plus sérieuse, Vincent Lamandière,
01:34:49c'est vrai qu'on se dit qu'elle a forcément son mot à dire
01:34:51parce que tout ça est un peu encadré.
01:34:53On est tenté de se dire à la fois, quand on fait un meeting,
01:34:55on récupère les chansons qu'on veut,
01:34:57mais forcément, on implique aussi l'image de l'artiste.
01:34:59On peut avoir l'impression que c'est une sorte de soutien de Céline Dion
01:35:01quand on utilise ses morceaux, même si on voit là que ce n'est pas le cas.
01:35:03Oui, en fait, il y a deux choses.
01:35:04Il y a le droit d'auteur qui a pu être violé.
01:35:08Je ne sais pas si aux Etats-Unis, il faut demander à Eliott qui doit le savoir,
01:35:11si aux Etats-Unis, il y a l'équivalent de la SACEM
01:35:13qui fait qu'on peut utiliser, en payant au moyen-an
01:35:16le paiement d'une redevance, une chanson.
01:35:18Je ne sais pas s'il y a l'équivalent.
01:35:19Il faudra lui poser la question.
01:35:21Par contre, c'est sûr qu'il s'exposait à ce qui s'est passé.
01:35:27C'est-à-dire que simplement, l'artiste en question donne son point de vue
01:35:31et le vrai risque politique, il était là.
01:35:33Ce n'est pas un risque financier.
01:35:34Je ne suis pas très inquiet, ni pour Trump, ni pour ses équipes de campagne.
01:35:39Ce n'est pas vraiment un risque légal non plus, utilisé illégalement.
01:35:43Vous voyez, c'est dans le sous-titre, à mon avis, on n'est pas là-dessus.
01:35:46En fait, il s'exposait au fait que l'artiste en question,
01:35:49qui est suivi par des millions de personnes,
01:35:52dise « je ne cautionne pas ».
01:35:54Et ça, je pense que c'est une grande maladresse politique.
01:35:56Une maladresse effectivement politique, Eliott Mamann, en se disant
01:36:01« quand vous utilisez comme ça, sans l'autorisation des musiques,
01:36:03c'est le risque que l'artiste donne son avis ».
01:36:06Non, simplement pour répondre à la question.
01:36:08En effet, la propriété intellectuelle est sacralisée aux États-Unis.
01:36:11Et c'est d'ailleurs l'une des rares limites au premier amendement
01:36:14qui prône une liberté d'expression absolue.
01:36:17Maintenant, je ne sais pas dans quelle mesure
01:36:18cette utilisation peut être considérée comme frauduleuse
01:36:20ou non par la justice américaine.
01:36:23Simplement rappeler que c'est un sujet assez récurrent
01:36:25dans les campagnes électorales.
01:36:27On se rappelle même en France que Calogero avait reproché
01:36:30au Rassemblement national l'emploi d'une de ses chansons
01:36:33au cours de la campagne pour les européennes ou pour les législatives.
01:36:36Je ne sais plus.
01:36:37Et simplement, il y a en effet une faiblesse structurelle de Trump
01:36:40dans ce contexte-là, puisque la culture pop est très anti-républicaine.
01:36:45Et il s'avère que c'est celle qui bénéficie du nombre le plus important
01:36:49de relais dans les médias.
01:36:51Tandis que la culture country, plutôt favorable au Parti républicain,
01:36:54n'est absolument pas relayée dans les médias.
01:36:56Et d'ailleurs, il y a un an, en août dernier,
01:36:58je ne sais pas si vous vous le rappelez,
01:36:59nous débattions en France d'une polémique entre Juliette Armanet.
01:37:03Ah oui, on s'en rappelle.
01:37:04Voilà, et Michel Sardou, qui était très amusante.
01:37:06On n'a toujours pas pardonné.
01:37:07Eh bien, il s'avère que dans le même temps...
01:37:08Il est là que tu connais ma rap pendant une semaine.
01:37:10Exactement.
01:37:11Il s'avère que dans le même temps, il y avait une polémique musicale
01:37:14également aux États-Unis, puisque un chanteur populaire de country
01:37:17avait proposé une chanson qui reprochait, en réalité,
01:37:20la concentration du pouvoir au sein de grands industriels
01:37:23au haut d'une vallée minière.
01:37:26Et cette chanson avait d'abord été présentée
01:37:28comme un appel à voter pour les Républicains.
01:37:30Elle n'avait donc été reliée que dans la presse conservatrice,
01:37:33une presse de niche.
01:37:34Mais à partir du moment où ce chanteur avait dit
01:37:36« Ah non, non, je ne veux surtout pas qu'il y ait une récupération
01:37:38partisane de ma chanson », l'intégralité de la presse
01:37:41avait commencé à relayer sa prise de parole.
01:37:43Et on comprend bien que d'un point de vue structurel,
01:37:45c'est vraiment une faiblesse pour Donald Trump,
01:37:46puisque, en l'occurrence, cette petite déclaration
01:37:49assez insignifiante de Céline Dion est reprise par tout le monde.
01:37:51Céline Dion n'est jamais insignifiante.
01:37:53Pardonnez-moi, mais son propos, son verbatim, en l'occurrence,
01:37:56n'est pas le plus significatif de sa carrière.
01:37:59Pourtant, c'est repris par tout le monde.
01:38:00Alors que s'il s'était agi d'un artiste de country,
01:38:04certes très populaire, qui avait soutenu Donald Trump,
01:38:06personne n'en aurait parlé.
01:38:07Et ça, c'est quand même quelque chose, une forme de double standard
01:38:10sur lequel, évidemment, il y a un clivage politique
01:38:12très prégnant aux États-Unis.
01:38:14C'est la fin de cette émission.
01:38:15Merci à tous les quatre d'avoir été les invités de Midi News.
01:38:18Et puis, évidemment, tout de suite, vous retrouvez
01:38:19Enquête d'Esprit, une émission spéciale consacrée à Lourdes.
01:38:22Quant à moi, je vous retrouve à 17h pour Punchline.
01:38:24A tout à l'heure.