• il y a 4 mois
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00:00:00Il est 11h30 sur CNews, Midi News est tout de suite parti pour 2h30, littéralement 2h30, non-stop, d'émissions en votre compagnie, émissions un petit peu spéciales aujourd'hui,
00:00:11puisque une panne mondiale touche, comme son nom l'indique, le monde entier, y compris les chaînes de télévision, et nous sommes notamment victimes de cette panne mondiale.
00:00:21Georges Fanek est avec nous aujourd'hui, bonjour cher Georges, ancien magistrat, à côté de vous, Noël Lenoir, bonjour.
00:00:26Merci d'être avec nous, ancienne ministre, et avocate également, Florian Tardif de notre service politique, bonjour cher Florian, beaucoup d'actualités à traiter également avec vous, évidemment.
00:00:36Thomas Goussard de notre service web, pour la panne justement informatique, on aura besoin de votre éclairage, et à côté de vous, Corentin Brio, bonjour cher Corentin,
00:00:45pour les conséquences dans le monde entier de cette panne informatique, je vous le disais donc, qui touche cette panne, les administrations, les entreprises, les aéroports, les compagnies aériennes,
00:00:56les compagnies ferroviaires, ou encore les banques, on fera le point avec vous Corentin Brio, mais tout de suite, Thomas Goussard, quelle est l'origine de cette panne,
00:01:04est-ce qu'on sait déjà d'où exactement vient cette panne, est-ce qu'il s'agit déjà d'une panne ?
00:01:08A priori, c'est ce qu'on appelle un problème lié à une mise à jour d'une plateforme qui s'appelle CrowdStrike, c'est une plateforme de cybersécurité, donc c'est un petit peu le comble,
00:01:16puisqu'on est tous impactés, et ensuite vous avez l'effet domino, c'est que cette plateforme de cybersécurité est utilisée par Microsoft, essentiellement Microsoft 365,
00:01:26c'est-à-dire que le logiciel Windows que vous utilisez dans les grandes entreprises, c'est-à-dire que vous avez votre compte, les particuliers n'ont pas par exemple de problème particulier avec Windows en ce moment,
00:01:35c'est dans une entreprise, vous avez votre compte, vous accédez à votre boîte aux lettres, votre boîte e-mail sur votre ordinateur ou sur votre téléphone à distance,
00:01:41parce que c'est centralisé sur le cloud, et donc c'est ça qui, avec effet domino, s'est propagé de service à service et qui a impacté toutes ces entreprises dans le monde.
00:01:48Corentin Brio, quelles sont les conséquences de cette panne dans le monde entier ?
00:01:52Eh bien, déjà des conséquences un peu partout dans le monde, donc déjà en Australie, d'où part la panne, aux Etats-Unis et en Europe,
00:01:59plusieurs hôpitaux ont signalé des pannes dans le monde, notamment en Allemagne, à Berlin, qui a dû annuler des opérations dites non urgentes.
00:02:06Aux Etats-Unis, c'est le numéro d'appel d'urgence, le 911, qui a été inaccessible pendant un long moment.
00:02:12Cette panne a surtout fortement impacté les aéroports du monde entier, suspension du service aérien, des vols qui ont été suspendus.
00:02:19Aux Etats-Unis, par exemple, c'est les trois principales compagnies aériennes qui ont dû annuler leurs vols.
00:02:24Alors si pour l'instant, Air France disait avoir été épargnée, des vols de la compagnie peuvent tout de même être impactés en cas d'escale dans des pays étrangers.
00:02:32Dans le secteur financier, c'est également la pagaille avec de nombreuses banques touchées.
00:02:37Certains paiements par cas de bancaire ou des retraits d'espèces en guichet ont été impossibles à certains moments.
00:02:42Et dans la finance, toujours avec la bourse, c'est la bourse de Londres qui a été impactée, une bourse partiellement en panne.
00:02:48Et le résultat, ça s'est répercuté sur la bourse de Paris qui était ce matin en recul de 0,68%.
00:02:55Et aussi pour terminer, un secteur touché, c'est la télévision.
00:02:58En Australie, la chaîne ABC, au Royaume-Uni, la chaîne Sky News et notamment aussi en France avec la chaîne CNews.
00:03:04Et vous le voyez peut-être avec l'habillage à l'écran qui est un petit peu plus léger que d'habitude.
00:03:08Effectivement, merci cher Corentin, merci Thomas.
00:03:11Peut-être un petit tour de plateau sur ce sujet.
00:03:14Georges Fenech, ça vous inquiète ce genre d'événement ?
00:03:16A priori, il ne s'agirait pas d'une attaque, il faut quand même le préciser.
00:03:19C'est un scénario de science-fiction terrible, inimaginable.
00:03:24Et on peut se poser la question de savoir s'il n'y aura pas des victimes.
00:03:28Quand on parle des hôpitaux, des compagnies aériennes,
00:03:32est-ce qu'on ne craint pas effectivement des conséquences encore plus dramatiques ?
00:03:36Mais moi, la question que je me pose immédiatement,
00:03:38est-ce que Microsoft communique déjà sur ce qui est en train de se passer et apporte les solutions ?
00:03:44Est-ce que Microsoft est en position aujourd'hui ?
00:03:47Ils ont annoncé sur Twitter qu'ils étaient en train de travailler pour la résolution du problème,
00:03:50depuis plusieurs heures déjà.
00:03:52Mais est-ce qu'ils donnent un échéancier ?
00:03:54Non, jamais, parce que vous avez toujours l'insécurité de savoir.
00:03:57Ils ne peuvent pas communiquer en disant que ça va prendre deux heures,
00:03:59si ça en prend trois au final, ils seraient critiqués.
00:04:01Donc ils disent qu'ils travaillent dessus,
00:04:02mais ils n'annoncent jamais une heure de livraison de la résolution.
00:04:05Et ce que vous n'avez peut-être pas dit encore,
00:04:07c'est que ça impacte aussi les jeux, les JO 2024.
00:04:11Oui, l'organisation.
00:04:12Heureusement qu'il n'y a pas d'épreuve en ce moment,
00:04:13sinon il n'y aurait pas de chronomètre, pas de résultat.
00:04:16Depuis quelle heure ce matin, à peu près ?
00:04:17Alors, il y a eu une première vague qui correspond...
00:04:19Le début de la panne, c'est à peu près vers 1h du matin.
00:04:23Il y a eu un petit mieux vers 3-4h,
00:04:26et puis une deuxième vague vers 5-6h du matin.
00:04:29Noëlle Lenoir, une réaction ?
00:04:31Moi, je pense que les sociétés très technologiques comme les nôtres
00:04:35et très interdépendantes les unes des autres sont fragiles, sont vulnérables.
00:04:40Moi, je pense surtout à la cybersécurité.
00:04:42Là, il s'agit d'une dimension technique uniquement,
00:04:46et non pas de terrorisme,
00:04:48mais je pense qu'il faudrait élever un tout petit peu le niveau de sécurité
00:04:53et surtout peut-être être un peu davantage en silo.
00:04:56Alors, je sais que les grandes entreprises qui sont sur Microsoft
00:05:00font parfois des simulations.
00:05:02Par exemple, pendant deux ou trois jours,
00:05:04on demande aux employés de travailler sans ordinateur
00:05:08pour essayer de voir comment ils peuvent surmonter cela.
00:05:12Mais je pense qu'il y a un problème de cybersécurité
00:05:16puisqu'on vit dans un monde extrêmement dangereux,
00:05:19et ce serait quand même utile que Microsoft réfléchisse à une solution
00:05:26qui soit un tout petit peu moins lente pour l'avenir.
00:05:30Enfin, il faut se préparer à des incidents de ce genre, je crois.
00:05:34Pour rebondir sur ce que dit Madame Lenoir,
00:05:37la criminalité, la cybercriminalité,
00:05:40c'est un fait qui est pris en compte par les services de l'État.
00:05:45Et nous avons, vous le savez très bien, l'ANSI,
00:05:47l'Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques,
00:05:51qui surveille surtout la sécurité, la robustesse de nos systèmes informatiques,
00:05:57des organismes vitaux ou essentiels.
00:06:01On pense avant tout ce qui est nucléaire, transports maritimes et autres, aériens.
00:06:06Donc là-dessus, on est quand même protégés, si vous voulez.
00:06:10Mais là, il ne s'agit pas d'une attaque cyber,
00:06:12il s'agit simplement à l'intérieur de l'évaluation d'un système antivirus
00:06:17et qui a provoqué ce bug.
00:06:19Mais il y a manifestement un dysfonctionnement, tout de même,
00:06:22au sein même de Microsoft.
00:06:24Si j'ai bien compris, Thomas Goussard.
00:06:26Ce n'est pas vraiment chez Microsoft qui est l'origine du problème,
00:06:28c'est un prestataire de Microsoft.
00:06:30Et ensuite, c'est l'effet domino.
00:06:32C'est pour ça que ça se propage à Microsoft,
00:06:34ça se propage aux entreprises.
00:06:35Et quand le problème va être réglé,
00:06:37il va aussi falloir du temps pour que ça se repropage dans l'autre sens,
00:06:40pour que tout revienne à la normale.
00:06:42Heureusement que ça est intervenu pendant la nuit chez nous.
00:06:45C'est-à-dire que le fuseau horaire a une grande importance.
00:06:47L'Australie a été touchée en premier parce que c'était la fin de journée.
00:06:50Les États-Unis, c'était en pleine nuit.
00:06:52Si ça avait commencé en plein milieu de journée aux États-Unis,
00:06:54il y aurait peut-être eu une ampleur encore pire.
00:06:56C'est vrai qu'ici, on a réappris.
00:06:58Je vois vos notes qui sont sur papier.
00:07:00Plus d'imprimantes, plus d'ordinateurs, plus rien.
00:07:03Heureusement que j'ai mon ordinateur personnel
00:07:05qui me permet encore de pouvoir prendre des notes assez rapidement.
00:07:08Florian Tardif, une réaction ?
00:07:10Oui, peut-être sur la super sécurité à l'approche des Jeux Olympiques.
00:07:13On sait que, je crois que c'était durant les JO qui avaient eu lieu à Rio,
00:07:18au Brésil, il y avait eu 5 millions d'attaques.
00:07:20Ces attaques avaient été multipliées par 100
00:07:23lors des Jeux Olympiques de Tokyo
00:07:25avec 5 milliards de cyberattaques
00:07:28durant uniquement la période des Jeux Olympiques
00:07:30pour tenter de déstabiliser la tenue des JO à l'époque.
00:07:36Et c'est vrai qu'on s'attend malheureusement
00:07:38à subir autant, voire plus de cyberattaques
00:07:42avec l'arrivée des Jeux Olympiques dans notre pays.
00:07:44On espère bien évidemment que tout a été préparé en amont
00:07:49pour éviter qu'il n'y ait de telles incidences,
00:07:53on va dire, sur les Jeux Olympiques
00:07:55et sur finalement tout ce qui pourrait entraîner
00:08:00des conséquences assez graves telles que vous les évoquiez à l'instant.
00:08:03Puisque lorsque l'on parle de cyberattaques,
00:08:05ce ne sont pas uniquement les différents dispositifs
00:08:08mis en place pour les Jeux Olympiques qui sont ciblés.
00:08:10Ça peut être des hôpitaux, on a vu ça par le passé,
00:08:13y compris d'ailleurs assez récemment, il me semble il y a quelques mois,
00:08:17je ne sais plus où c'était, à Reims ou autre.
00:08:21Je ne vais pas m'avancer sur la localité,
00:08:23mais bref, un hôpital avait été la cible de cyberattaques.
00:08:27Il y a eu des demandes de rançon également sur des hôpitaux.
00:08:29Voilà, c'est malheureusement un risque
00:08:34auquel il faut s'attendre à présent,
00:08:36notamment avec cette menace terroriste évoquée.
00:08:38Le ransomware, c'est-à-dire les rançons.
00:08:42Je voudrais rappeler qu'il y a d'ailleurs une chaîne de télévision,
00:08:44et pas la moindre, qui a failli disparaître complètement chez nous.
00:08:47TV5.
00:08:48TV5 Monde.
00:08:49TV5 Monde, ça a été une attaque vraiment très puissante,
00:08:53puisqu'ils ont eu un écran noir pendant un bon bout de temps,
00:08:58à tel point que, je me souviens, j'en avais discuté à l'époque
00:09:01avec le président de TV5 Monde,
00:09:03ils ont craint vraiment pour la disparition purement et simplement de TV5 Monde.
00:09:08Et il y a eu une instruction qui a été ouverte,
00:09:10on a soupçonné, et l'instruction n'est pas terminée d'ailleurs,
00:09:13ça fait à peu près 6-7 ans que je crois que ça dure,
00:09:15on a soupçonné une cyberattaque du côté de la Russie,
00:09:18on n'en sait pas plus pour l'instant.
00:09:20Donc c'est pour vous dire à quel point nous sommes vulnérables.
00:09:23Effectivement, vous aviez raison de le rappeler,
00:09:26et qu'il faut véritablement s'organiser en matière de lutte.
00:09:31D'ailleurs, chaque individu soi-même, d'ailleurs on est victime tous les jours de cyberattaques.
00:09:35Tous les jours, moi je reçois un mail suspect
00:09:37qui me demande d'appuyer et faire très très attention,
00:09:40dans une banque, une entreprise, etc.
00:09:42Surtout ne pas appuyer sur le lien,
00:09:44sans quoi vous êtes effectivement hacké, comme on dit,
00:09:47et on peut vous récupérer toutes vos données bancaires,
00:09:49et j'ai été moi-même victime de cela,
00:09:52et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont victimes.
00:09:54Et beaucoup restent à perdre sur nous ça.
00:09:56Parce qu'on est en direct et que les caméras ne sont pas branchées sur ordinateur,
00:09:59mais nos confrères de C8, comme ils n'étaient pas en direct ce matin,
00:10:01c'était des programmes enregistrés,
00:10:03ils n'ont pas pu émettre, ils ont eu aussi un écran noir ce matin.
00:10:05Oui, avec des conséquences désastreuses forcément.
00:10:07On va y revenir sur cette actualité au fil de l'après-midi,
00:10:11de la journée, tout du moins en fonction des évolutions
00:10:14de cette cyberattaque et des informations qui nous parviennent,
00:10:16notamment de Microsoft, de ses prestataires,
00:10:18et puis des conséquences dans le monde.
00:10:20Merci beaucoup Thomas et Corentin,
00:10:22vous revenez nous voir assez régulièrement dans Midi News.
00:10:25On va parler politique, l'actualité du jour, l'actualité d'hier.
00:10:28Thomas Bonnet, vous êtes à l'Assemblée nationale.
00:10:31L'actualité d'hier, c'est effectivement l'élection
00:10:34de Yael Brown-Pivet au perchoir.
00:10:37On va y revenir dans un second temps,
00:10:39on va peut-être se projeter sur cette journée à venir.
00:10:41Quel est le programme aujourd'hui, Thomas ?
00:10:43Bonjour Vincent, il y a eu une réunion ce matin
00:10:45des différents présidents de groupes.
00:10:47Ils sont au nombre de 11, c'est un record d'ailleurs
00:10:49dans la Ve République.
00:10:51L'objectif de cette réunion, c'était de savoir
00:10:53s'il pouvait y avoir un accord sur la répartition
00:10:56des postes-clés de l'Assemblée nationale.
00:10:58On parle des six vice-présidents, des secrétaires
00:11:00ou encore des caisseurs, et il n'y a pas eu d'accord
00:11:03à l'issue de cette réunion.
00:11:05Conséquence, il y aura un vote à partir de 15h
00:11:08cet après-midi au sein de l'Assemblée nationale.
00:11:10Un vote un peu sur le même modèle finalement
00:11:12que celui d'hier, trois tours possibles
00:11:14pour chacun des postes.
00:11:16Ce qui veut dire potentiellement que ce scrutin,
00:11:19cette séance, pourrait durer très tard cette nuit
00:11:22pour parvenir à trouver des noms pour tous les postes.
00:11:25Et vous le savez, ce qui a provoqué
00:11:27cette absence d'accords, c'est le fait
00:11:29que certains partis ne souhaitent pas
00:11:31que le Rassemblement national ou la France insoumise
00:11:34possède des postes-clés.
00:11:35C'est le cas par exemple du parti macroniste
00:11:38Ensemble pour la République.
00:11:40D'ailleurs à cet égard, le Modem ou Horizon
00:11:42ont une position différente.
00:11:44Mais il n'y a pas eu d'accords ce matin
00:11:46lors de cette réunion des présidents de groupe
00:11:48ici à l'Assemblée nationale.
00:11:50Merci cher Thomas Bonnet en direct
00:11:52de la cour de l'Assemblée nationale
00:11:54sous ce beau soleil.
00:11:55Enfin, j'allais dire, au-dessus de Paris.
00:11:58Florian Tardif, journée quand même essentielle
00:12:00aujourd'hui tout comme celle d'hier
00:12:01parce que les postes-clés vont être
00:12:03distribués aux différents députés.
00:12:05Comment ça se passe exactement ces attributions ?
00:12:07Alors, on a vu hier, c'est le premier poste-clé
00:12:11qui est choisi entre guillemets
00:12:14parmi les députés de l'Assemblée nationale.
00:12:16C'est celui du président ou de la présidente
00:12:19de l'Assemblée nationale.
00:12:21Il y a eu une élection à trois tours, c'est assez rare
00:12:23tout de même qu'il n'y ait pas de majorité
00:12:25qui se dégage lors des deux premiers tours.
00:12:27C'est Yael Braun-Pivet qui a été désigné.
00:12:30On pourra très certainement y revenir.
00:12:32Et aujourd'hui, on devait se départager
00:12:34en quelque sorte les différents postes
00:12:37au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
00:12:40Alors, il y a six postes pour les vice-présidents,
00:12:44trois postes de caisseurs et douze postes
00:12:46pour les secrétaires du bureau de l'Assemblée nationale.
00:12:49Et depuis une réforme assez récente,
00:12:51il y a un système, c'est de cela dont parlait
00:12:54à l'instant Thomas, pour départager
00:12:58ces différents postes, pour se répartir
00:13:01en quelque sorte ces différents postes
00:13:03de manière à refléter le paysage politique
00:13:07tel qu'il est aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:13:09Donc il y a un système de points.
00:13:11Et en fonction des postes créés,
00:13:13il y a 35,5 points à se partager.
00:13:17C'est assez complexe, j'essaie d'être
00:13:19le plus clair possible.
00:13:20Il y a 35,5 points à se partager
00:13:22entre les différents groupes
00:13:24en fonction du poids politique qu'ils représentent.
00:13:26C'est-à-dire qu'on regarde combien
00:13:28le Rassemblement national a de députés
00:13:31et en fonction de son poids politique
00:13:33à l'Assemblée nationale.
00:13:34Par exemple, le Rassemblement national
00:13:36peut demander à avoir l'équivalent
00:13:38du 8 points et en fonction des postes
00:13:40qu'il souhaite obtenir, il peut demander
00:13:434 vice-présidents ou 2 vice-présidents
00:13:46plus 2 secrétaires, etc.
00:13:50Par exemple, le poste de vice-président
00:13:52c'est 2 points ?
00:13:53Le poste de vice-président c'est 2 points,
00:13:55le poste de caster c'est 2,5 points
00:13:57et le poste de secrétaire c'est 1 point.
00:13:59Donc ils ont tenté de se répartir
00:14:01ces différents postes en fonction
00:14:02de leur poids politique, en fonction
00:14:04des points qu'ils ont grâce à leurs députés
00:14:07dans l'hémicycle et ils ne sont pas
00:14:09tombés d'accord ce matin.
00:14:11C'est pour cela qu'à partir de 15h
00:14:12on va organiser une élection plurinominale.
00:14:17Là encore c'est un tout petit peu complexe,
00:14:19c'est-à-dire qu'on ne choisit pas
00:14:20une seule personne lors de l'élection,
00:14:22on en choisit plusieurs tout simplement
00:14:23parce que j'expliquais, il y a 6 postes
00:14:25de vice-président, 3 postes de caster,
00:14:2712 postes de secrétaire et donc à chaque fois
00:14:29on va débuter par les postes de vice-président
00:14:33et là on va voter pour plusieurs candidats,
00:14:36on va tenter de les départager au premier tour,
00:14:38au second tour, puis s'il n'y a pas de majorité
00:14:40il y aura un troisième tour.
00:14:42La même chose va se passer pour les postes
00:14:44de caster et la même chose va se passer
00:14:46pour les postes de secrétaire.
00:14:47C'est pour cela que, assez logiquement,
00:14:49Thomas nous expliquait que ça allait
00:14:51pouvoir durer longtemps, très longtemps,
00:14:53voire jusque dans le courant de la nuit.
00:14:55Allez-y Jean.
00:14:56Ce système à points maintenant
00:14:58qui reposait sur un accord à l'amiable,
00:15:01si je puis dire, ça a volé en éclats.
00:15:04Ça avait déjà été le cas en 2022.
00:15:06Oui, ça a volé en éclats.
00:15:07Tout simplement parce qu'il y avait déjà
00:15:08le Rassemblement national et la France insoumise
00:15:10qui avaient un point important.
00:15:11Donc là maintenant, on imagine qu'il y a
00:15:13dû y avoir des tractations,
00:15:15certains deals de pactes,
00:15:18je dirais des négociations tout simplement.
00:15:21On entend dire, je ne sais pas si vous pouvez
00:15:23le confirmer dans les bruits de couloir,
00:15:25qu'il n'y aurait aucune vice-présidence
00:15:27pour le Rassemblement national,
00:15:28qu'il y en aurait deux pour Ensemble,
00:15:31deux pour LR et deux pour le nouveau Front populaire.
00:15:36On entend cette petite musique.
00:15:38Sachant que Sébastien Chenu était vice-président
00:15:40lors de la dernière élection.
00:15:42Oui, il y avait deux vice-présidents
00:15:43du Rassemblement national.
00:15:44Donc on retrouve au niveau de la composition
00:15:46du bureau et des fonctions
00:15:49au sein de l'Assemblée nationale,
00:15:51on retrouve ce fameux cordon sanitaire
00:15:54qui a été utilisé au moment du vote
00:15:56pour l'élection des députés.
00:15:58C'est quand même un fait politique
00:15:59qu'il faut prendre en compte.
00:16:01Le droit ?
00:16:02Moi, je trouve que finalement,
00:16:04le fait que ce soit public
00:16:06a un certain intérêt,
00:16:09parce que les électeurs vont regarder
00:16:12quel est le niveau de confiance
00:16:15qu'ils peuvent faire à leurs élus nationaux
00:16:18et d'avoir des tractations en secret,
00:16:20ce qui peut marcher si évidemment
00:16:23il y a le sens du compromis
00:16:25et de vouloir gouverner ensemble.
00:16:27Parce que les députés,
00:16:29globalement, chacun d'entre eux
00:16:31représente la nation
00:16:33et non pas seulement leur électorat,
00:16:35vous avez été député,
00:16:37et leur mission,
00:16:39c'est de faire fonctionner
00:16:41la machine étatique
00:16:44et de voter des lois
00:16:45et de contrôler le gouvernement.
00:16:47Là, ici, il n'y a pas de volonté,
00:16:49notamment de la part de LFI
00:16:51et notamment de la part du nouveau fonds populaire
00:16:54qui considère que son programme
00:16:56est à prendre ou à laisser.
00:16:57Eh bien non, ils n'ont pas la majorité,
00:16:59donc leur programme n'est pas à prendre ou à laisser.
00:17:01Alors maintenant, on va voir
00:17:03comment vont se dérouler ces tractations en public.
00:17:05Moi, je trouve un tout petit peu lamentable
00:17:07qu'il y ait des votes
00:17:10qui ne tiennent pas compte,
00:17:12puisque c'est ça le risque,
00:17:14du paysage politique.
00:17:16Je pense qu'on va retrouver
00:17:18la même problématique
00:17:20avec la désignation du président
00:17:22de la commission des finances.
00:17:24Hier, avec la réélection de Yael Brown-Pivet au perchoir,
00:17:26en tant que présidente de l'Assemblée nationale,
00:17:28ce n'est pas juste, selon vous ?
00:17:30Ça ne représente pas le vote des Français ?
00:17:32Non, non.
00:17:34Moi, je trouve que, d'abord,
00:17:36c'est une femme très bien.
00:17:38Elle a quand même pas mal montré
00:17:40sa résilience en tant que présidente
00:17:42face aux gesticulations de LFI.
00:17:44Elle n'a pas eu la main très lourde,
00:17:46mais quand même, elle a fait fonctionner
00:17:48la machine à sanctions
00:17:50du règlement de l'Assemblée nationale.
00:17:52Et je trouve tout à fait normal
00:17:54qu'il y ait des accords entre partis,
00:17:56et ce que reproche
00:17:58le Nouveau Front Populaire
00:18:00à l'alliance
00:18:02pour ce vote
00:18:04entre les Républicains et Ensemble,
00:18:06c'est exactement ce qu'ils ont fait
00:18:08avec le Nouveau Front Populaire,
00:18:10parce qu'ils s'entendent encore beaucoup moins
00:18:12entre le Parti Socialiste et LFI.
00:18:14Donc moi, je trouve ça bien.
00:18:16Simplement, je dis que
00:18:18lorsque il va y avoir des votes
00:18:20et des coalitions de votes,
00:18:22ce ne sont pas des coalitions de programmes,
00:18:24ça n'a rien à voir avec des programmes,
00:18:26pour se distribuer les postes clés,
00:18:28je crois qu'il faudrait quand même,
00:18:30pour l'image de l'Assemblée,
00:18:32qu'on aille vers quelque chose
00:18:34qui ressemble un peu,
00:18:36et il serait, moi, je ne suis pas au Front National,
00:18:38ce n'est pas spécialement ma tasse de thé,
00:18:40mais je trouve qu'il serait regrettable,
00:18:42comme l'avait dit le président Larcher
00:18:44en 2022,
00:18:46que le Rassemblement national,
00:18:48qui a capté pratiquement tout le vote populaire
00:18:50de la nation, c'est regrettable,
00:18:52mais c'est ainsi, ne soit pas représenté
00:18:54comme il l'était auparavant.
00:18:56Traditionnellement, la Commission des Finances
00:18:58doit revenir à un député de l'opposition,
00:19:00un poste de casteur sur trois,
00:19:02également, la question aujourd'hui
00:19:04est de savoir qui fait partie de l'opposition
00:19:06et qui est la majorité à l'Assemblée nationale.
00:19:08C'est assez intéressant, puisque hier,
00:19:10on a beaucoup suivi ce qui s'est passé
00:19:12à l'Assemblée nationale avec l'élection
00:19:14de la présidente de l'Assemblée,
00:19:16Yael Brown-Pivet, qu'on évoquait à l'instant,
00:19:18mais ce qui s'est passé en coulisses
00:19:20et ce qui est également intéressant,
00:19:22dont on a peu parlé, c'est qu'hier,
00:19:24les différents groupes devaient se déclarer
00:19:26soit de la majorité,
00:19:28soit de l'opposition. C'est-à-dire
00:19:30qu'aujourd'hui, effectivement, on sait qui
00:19:32normalement siège dans l'opposition.
00:19:34Par exemple, la droite de Laurent Wauquiez
00:19:36s'est déclarée dans l'opposition.
00:19:38C'est-à-dire qu'il y a des accords qui sont
00:19:40passés en coulisses, mais pour l'instant,
00:19:42ils se sont déclarés dans l'opposition, justement,
00:19:44pour tenter de demander
00:19:46ce poste stratégique
00:19:48qui est la présidence de la commission
00:19:50des finances.
00:19:52Depuis la réforme Sarkozy
00:19:54de 2008, c'est obligatoire.
00:19:56Précisément parce qu'on a
00:19:58voulu qu'il y ait une meilleure
00:20:00répartition des postes, donc on doit
00:20:02se déclarer d'opposition
00:20:04ou de la majorité, ou minoritaire.
00:20:06Ou minoritaire, oui.
00:20:08Pourquoi se déclarer d'opposition
00:20:10quand on passe un pacte,
00:20:12pas une alliance, mais un pacte, un accord
00:20:14avec le parti du pouvoir ?
00:20:16On a très bien compris
00:20:18qu'il y aura très certainement, et c'est en cours,
00:20:20un pacte.
00:20:22Tout d'abord,
00:20:24un pacte législatif sur un programme
00:20:26pas forcément en commun,
00:20:28mais en tout cas des lignes directrices
00:20:30qui peuvent être partagées entre
00:20:32la majorité sortante et
00:20:34la droite républicaine incarnée par
00:20:36Laurent Wauquiez à l'Assemblée nationale.
00:20:38Mais ça ne veut pas dire
00:20:40que si jamais
00:20:42ce dernier ou un allié
00:20:44est appelé à l'hôtel de Matignon, cela ne veut pas dire
00:20:46que c'est un gouvernement
00:20:48à la botte d'Emmanuel Macron.
00:20:50Ce serait dire à la population
00:20:52certes, on accepte
00:20:54l'hôtel de Matignon, certes, on accepte
00:20:56de travailler avec la majorité sortante
00:20:58en tentant de former un gouvernement,
00:21:00mais c'est une sorte de cohabitation.
00:21:02C'est une cohabitation qu'on n'a jamais
00:21:04vraiment expérimentée, tout simplement
00:21:06parce que ce serait une cohabitation caméléon.
00:21:08C'est-à-dire que vous êtes un opposant
00:21:10politique et en même temps
00:21:12vous êtes prêt à vous arranger
00:21:14avec le président
00:21:16de la République
00:21:18parce que vous avez besoin finalement
00:21:20de la majorité sortante, parce que vous comprenez
00:21:22bien qu'on ne peut pas être en cohabitation
00:21:24avec une soixantaine de députés à l'Assemblée nationale.
00:21:26Ça ne s'est jamais vu.
00:21:28C'est-à-dire qu'il y a eu trois périodes de cohabitation
00:21:30sous la cinquième. A chaque fois, c'était avec une majorité
00:21:32confortable, sauf
00:21:34la première où il y avait quelques députés
00:21:36à peine pour obtenir la majorité absolue.
00:21:38Bref, c'était avec une majorité quand même
00:21:40confortable à l'Assemblée nationale.
00:21:42Georges Fenech, votre question, c'était...
00:21:44Qui a la majorité ?
00:21:46Qui est dans l'opposition ?
00:21:48Mais attendez, ils sont tous
00:21:50dans l'opposition.
00:21:52Sauf la majorité sortante.
00:21:54Pour être dans l'opposition, il faut s'opposer à quoi ?
00:21:56Il faut s'opposer à une majorité gouvernementale.
00:21:58Or, aujourd'hui, la majorité gouvernementale
00:22:00n'existe pas. Il n'y a pas de gouvernement, d'ailleurs.
00:22:02Il n'y a pas de gouvernement, il ne peut pas y avoir
00:22:04de gouvernement. Donc, c'est une situation
00:22:06inédite. Nous sommes dans une gestion
00:22:08des affaires courantes par un gouvernement.
00:22:10Donc, aujourd'hui,
00:22:12bien malin celui qui pourrait dire
00:22:14je suis effectivement et durablement,
00:22:16pour la durée de cette législature, dans l'opposition
00:22:18ou dans la majorité.
00:22:20On y verra plus clair
00:22:22lorsqu'il y aura effectivement la désignation
00:22:24du Premier ministre à l'hôtel
00:22:26Matignon qui va composer
00:22:28sous forme de coalitions
00:22:30une... Moi, je préfère le terme
00:22:32cohabitation parce que ça va être une véritable
00:22:34cohabitation. Mais cohabitation avec qui ?
00:22:36On cohabite avec qui ?
00:22:38Qui est le colocataire ? Le colocataire,
00:22:40c'est le Président de la République.
00:22:42On a vécu trois cohabitations.
00:22:44Vous avez vécu comme moi.
00:22:46Il y a eu trois cohabitations.
00:22:48Donc, il faut bien comprendre. Moi, c'est mon
00:22:50sentiment. Personne, je ne l'entends pas dire cela.
00:22:52Le Président de la République n'a plus
00:22:54le pouvoir de conduire
00:22:56la politique du pays. Il ne l'a plus.
00:22:58Il ne retrouvera pas de majorité.
00:23:00Il y aura forcément à partir du moment
00:23:02où il désignera un Premier ministre
00:23:04une forme de pacte constitutionnel
00:23:06de respect de l'article 20
00:23:08de la Constitution qui dit que c'est
00:23:10le Premier ministre qui détermine
00:23:12et conduit la politique du pays.
00:23:14Donc, s'il doit y avoir effectivement
00:23:16une majorité nouvelle qui va
00:23:18se dégager au sein de cette MDC qui, à mon avis,
00:23:20elle est trouvable, c'est une ligne de crête
00:23:22mais elle est trouvable, entre qui et qui
00:23:24ensemble, LR,
00:23:26quelques socialistes, je dirais,
00:23:28tout à fait sociodémocrates,
00:23:30peut-être, pourquoi pas,
00:23:32quelques écologistes raisonnables,
00:23:34on peut trouver, je pense,
00:23:36un attelage viable
00:23:38pour une législature qui va
00:23:40durer combien de temps ? Un an ? Onze mois ?
00:23:42Mais il faut que le pays tourne.
00:23:44Mais ça suppose encore une fois que le Président de la République tire
00:23:46la vraie conséquence de ces dernières élections.
00:23:48Il n'a plus la légitimité
00:23:50pour diriger
00:23:52une politique dans ce pays.
00:23:54Tirer la conséquence de ce qu'il s'est passé
00:23:56sur les trois derniers scrutins,
00:23:58élections européennes et les deux tours des élections législatives,
00:24:00c'est que le parti au pouvoir a perdu.
00:24:02Et pour autant,
00:24:04Yael Brown-Pivet a été réélu hier.
00:24:06C'est ça, quand on parle
00:24:08aux électeurs, y compris aux électeurs
00:24:10d'Emmanuel Macron,
00:24:12en tout cas ensemble,
00:24:14ils ne comprennent pas
00:24:16comment Yael Brown-Pivet a encore
00:24:18été élu hier et comment
00:24:20leur parti a pu passer un pacte
00:24:22avec la droite.
00:24:24Des personnes à qui j'ai parlé, nous, on a voté pour Emmanuel Macron
00:24:26en législative, on n'a pas voté pour
00:24:28le candidat Les Républicains, LR.
00:24:30Oui, mais...
00:24:32Non, mais il est là aussi
00:24:34le... Oui, après, ça fait partie
00:24:36malheureusement du fonctionnement
00:24:38de notre pays. C'est-à-dire qu'il faut
00:24:40avoir une majorité à l'Assemblée nationale.
00:24:42C'est comme partout. C'est-à-dire que vous organisez
00:24:44un dîner et lors de ce dîner
00:24:46vous demandez, imaginons
00:24:48vous avez 10 invités, vous demandez à vos
00:24:5010 invités qu'est-ce que vous voulez manger, poisson
00:24:52ou viande, il y a bien
00:24:54un moment donné où vous allez décider
00:24:56et vous allez vous ranger du côté de la majorité.
00:24:58Et il y aura peut-être 2, 3,
00:25:004 personnes qui ne seront pas contentes.
00:25:02Malheureusement, je
00:25:04comprends tout à fait les électeurs
00:25:06qui peuvent se dire tout ça pour ça.
00:25:08On peut perdre. Oui, mais bien évidemment.
00:25:10Après, effectivement, il faut
00:25:12obtenir une majorité
00:25:14à l'Assemblée nationale. Parfois, ça fait
00:25:16partie... Déjà,
00:25:18ça fait partie des règles du jeu, mais
00:25:20ce qui peut paraître, entre guillemets, paradoxal,
00:25:22c'est ce que j'évoquais.
00:25:24C'est l'image que je tentais de donner tout à l'heure
00:25:26de cette majorité ou cohabitation
00:25:28caméléon. C'est vrai que
00:25:30ça ne tombe pas sous le sens
00:25:32qu'il y ait
00:25:34aujourd'hui les républicains,
00:25:36des sociodémocrates
00:25:38évoqués à l'instant, du Parti
00:25:40socialiste, d'Europe Écologie-Les Verts
00:25:42et de la majorité sortante qui, hier, se fassent la guerre
00:25:44et qui, ce matin,
00:25:46rangent les armes, entre guillemets, pour
00:25:48tenter de discuter et de faire avancer le
00:25:50pays. Bon.
00:25:52Moi, je pense qu'il faut...
00:25:54D'abord, je suis fascinée par la flexibilité
00:25:56des institutions
00:25:58et de l'interprétation de la Constitution
00:26:00de la Ve. Et moi,
00:26:02je trouve que c'est plutôt un atout.
00:26:04Ça, c'est le premier point.
00:26:06Le deuxième point, je vois...
00:26:08On est sortis du bipartisme.
00:26:12Avec la création de l'UMP, que j'ai
00:26:14toujours trouvée, d'ailleurs...
00:26:16Pas une...
00:26:18Très bonne idée, pas une idée intelligente
00:26:20du tout. On est
00:26:22sortis du bipartisme. Et on essaye de faire
00:26:24avec ces trois blocs.
00:26:26C'est-à-dire, on a un vote populaire,
00:26:28qui, maintenant, est un vote
00:26:30un peu, disons,
00:26:32le Trump.
00:26:34C'est-à-dire
00:26:36les gens qui travaillent, les petites entreprises,
00:26:38les gens qui en ont marre
00:26:40de payer des impôts pour
00:26:42ceux qu'ils estiment être ceux qui ne travaillent pas,
00:26:44qui veulent qu'on
00:26:46règle le problème de la désindustrialisation,
00:26:48et celui
00:26:50de la sécurité, dont vous allez peut-être parler dans cette émission,
00:26:52qui est quand même devenu un tout petit peu
00:26:54critique dans notre pays.
00:26:56Donc, on a ce bloc-là. On a un bloc radicalisé
00:26:58extrême-gauche, avec un parti
00:27:00socialiste qui est absorbé
00:27:02en immense majorité
00:27:04par l'extrême-gauche, qui est une
00:27:06extrême-gauche d'agit propre,
00:27:08qui est une extrême-gauche violente,
00:27:10et qui vous annonce tous les jours
00:27:12un coup d'État, une montée sur Matignon,
00:27:14ou d'envahir
00:27:16l'ambassade d'Israël. Donc, vous avez une extrême-gauche
00:27:18qui est vraiment à la mode
00:27:20d'Amérique latine, du Tché.
00:27:22Et au milieu,
00:27:24vous avez ce qui reste
00:27:26des partis de gouvernement.
00:27:28Et donc, moi, je trouve que... Alors, ils ont
00:27:30fait le front républicain,
00:27:32qui n'avait aucun sens,
00:27:34qui était purement électoraliste. Bon, ça a marché.
00:27:36Maintenant, les républicains,
00:27:38qui sont quand même un petit peu raisonnables,
00:27:40semble-t-il, ont fait
00:27:42un pas pour dire, bon, on ne va pas
00:27:44empêcher totalement de gouverner
00:27:46ou de voter.
00:27:48Et je trouve que ce qu'avait essayé Emmanuel
00:27:50Macron, c'est-à-dire, finalement, ne pas avoir un vrai
00:27:52parti, et avoir des votes de projet
00:27:54où il opposait
00:27:56les progressistes, les conservateurs,
00:27:58ce qui n'a pas grand sens,
00:28:00parce qu'aujourd'hui, c'est l'extrême-gauche
00:28:02qui est conservatrice, puisqu'elle ne veut rien changer,
00:28:04elle veut simplement continuer à verser de l'argent
00:28:06aux différentes catégories
00:28:08sociales, et ne pas régler le problème
00:28:10migratoire. Donc, en fait,
00:28:12cette conception de la
00:28:14politique projet par projet,
00:28:16je suis... J'ai des très bons
00:28:18projets, vous allez les voter, des majorités
00:28:20d'idées. Ça n'a pas marché.
00:28:22Et là, eh bien, finalement,
00:28:24peut-être que ça va permettre,
00:28:26ce qui n'a jamais été, depuis la Quatrième
00:28:28République, si décrié,
00:28:30et, à mon avis, à mauvaise ession, parfois,
00:28:32ça va peut-être permettre des coalitions.
00:28:34Voilà.
00:28:36Mais je trouve,
00:28:38et je répète, qu'il faut quand même que le Rassemblement
00:28:40National, qui est, malheureusement
00:28:42pour les Républicains, qui leur a pris le
00:28:44vote populaire, en fait, le Rassemblement
00:28:46National, c'est le vote des gaullistes,
00:28:48qui était aussi un
00:28:50parti nationaliste,
00:28:52et l'EPC, qui, à
00:28:54l'époque, enfin, en tous les cas, quand j'étais jeune,
00:28:56était très puissant. Et ça, c'était le vote
00:28:58populaire. Ce vote populaire,
00:29:00du Parti communiste, qui est devenu
00:29:02un bobo, maintenant,
00:29:04il est parti au Rassemblement National.
00:29:06Il est parti au Rassemblement National. Donc, à mon avis,
00:29:08pour que les électeurs soient respectés,
00:29:10et quelle que soit la coalition, il faut quand même
00:29:12que ça soit reflété à l'Assemblée.
00:29:14Georges Fenech. Non, mais, je voudrais,
00:29:16je partage ce que Noël Le Noir vient de dire, mais
00:29:18pour bien préciser ma pensée,
00:29:20ce que j'indiquais tout à l'heure,
00:29:22il faut quand même bien voir les choses en face.
00:29:24Le pouvoir, il est
00:29:26passé du Palais de l'Elysée
00:29:28au Palais Bourbon. Nous avons
00:29:30aujourd'hui une période
00:29:32de nouvelles lectures de la Constitution
00:29:34qui est une lecture parlementaire
00:29:36et plus une lecture présidentielle.
00:29:38Comme pendant les trois cohabitations
00:29:40que nous avons vécues, sauf que les trois
00:29:42cohabitations, il y avait une majorité en face.
00:29:44Là, il n'y en a pas. Il n'y a pas de majorité claire,
00:29:46si vous voulez. Donc, à partir de là,
00:29:48la politique française va
00:29:50se déterminer aujourd'hui au Palais
00:29:52Bourbon, et ça va être intéressant de voir
00:29:54si, effectivement, les parlementaires
00:29:56sont capables de franchir
00:29:58un peu la rivière, je dirais,
00:30:00d'aller de l'autre côté de la rive
00:30:02pour arriver à des compromis
00:30:04et des pactes législatifs qui sont
00:30:06absolument indispensables.
00:30:08Mais le vrai sujet, ça va être au moment
00:30:10du vote de la loi de finances.
00:30:12Je dis ça parce que c'est vrai que
00:30:14pour ceux qui nous écoutent
00:30:16et qui ne sont pas forcément allés à Paris,
00:30:18on a quasiment l'Assemblée nationale
00:30:20qui fait face, peu ou trop,
00:30:22au Palais présidentiel
00:30:24de l'Elysée.
00:30:26Oui, parce qu'en ce moment,
00:30:28je dis bien qu'en ce moment, oui,
00:30:30c'est un peu compliqué.
00:30:32Je vous donne la parole juste
00:30:34après Noël Le Nord, si je peux me permettre.
00:30:36On va retrouver Thomas Bonnet à l'Assemblée nationale.
00:30:38Petite question, quelle est l'atmosphère
00:30:40ce matin dans les couloirs
00:30:42de l'Assemblée ?
00:30:44Jovial, vite.
00:30:46L'ambiance, c'est plutôt jovial, en effet, parce que vous le voyez,
00:30:48il y a la photo officielle du groupe démocrate qui est en train de se dérouler
00:30:50juste derrière moi, les 35 députés
00:30:52du Modem, donc, qui sont en train
00:30:54de faire leur photo officielle devant le Palais
00:30:56de Bourbon. Les choses sont plutôt à l'arrêt, en fait,
00:30:58depuis la réunion des présidents de groupe qui s'est déroulée ce matin.
00:31:00Maintenant, les tractations, elles se poursuivent
00:31:02loin des journalistes, loin des caméras.
00:31:04Certains députés passent quand même nous voir
00:31:06pour nous dire où ils en sont, justement,
00:31:08des différentes discussions. Mais
00:31:10le vif du sujet, on va y retourner aux alentours
00:31:12de 15 heures, lorsque la deuxième séance
00:31:14de cette nouvelle législature va être
00:31:16officiellement ouverte, et que l'on va procéder,
00:31:18selon toute vraisemblance, au vote
00:31:20pour les postes clés. Et là, à nouveau,
00:31:22nous aurons certainement une grande
00:31:24présence des députés
00:31:26dans l'hémicycle pour procéder
00:31:28à tous ces votes, parce que là encore, chaque voix
00:31:30va compter, et on aura sans doute, là,
00:31:32l'occasion d'avoir des discussions
00:31:34filmées, d'avoir des interviews
00:31:36avec les différents députés pour
00:31:38appréhender leurs différentes positions
00:31:40concernant ces postes clés. Donc ça,
00:31:42ça va se dérouler à partir de 15 heures cet après-midi.
00:31:44On est partis pour une longue journée
00:31:46à l'Assemblée nationale. Les votes pourraient
00:31:48durer jusque tard, tard cette nuit,
00:31:50parce que, là encore, il faudra sans doute
00:31:52trois votes, trois tours à chaque vote, et donc
00:31:54ça va prendre beaucoup de temps. En tout cas,
00:31:56on est loin de l'atmosphère un peu tendue
00:31:58qu'on a pu voir hier, notamment lorsque
00:32:00certains élus de gauche avaient refusé
00:32:02de serrer la main. Maintenant,
00:32:04l'ambiance est un peu retombée, l'attention est un peu retombée
00:32:06ici à l'Assemblée nationale, et donc c'est plutôt
00:32:08les photos officielles qui sont à naviguer en ce matin.
00:32:10Et bon courage, Thomas,
00:32:12pour cette longue journée qui vous attend.
00:32:14Au passage, je me permets de féliciter
00:32:16le service politique
00:32:18de CNews, parce que c'est vrai que depuis le début
00:32:20du mois de juin, c'est un marathon,
00:32:22sans faute, jusqu'ici,
00:32:24mais en tout cas, c'est un marathon, notamment pour vous,
00:32:26journalistes du service politique.
00:32:28Vous restez bien sur CNews,
00:32:30une courte page de pub,
00:32:32et on revient tout de suite.
00:32:36Nous sommes de retour sur CNews. Merci d'être avec nous
00:32:38en direct dans Midi News.
00:32:40Il est midi, bientôt passé des minutes,
00:32:42émission un petit peu particulière, je vous le disais
00:32:44tout à l'heure, puisqu'il y a cette panne informatique mondiale
00:32:46dont on va reparler
00:32:48dans quelques instants, qui touche
00:32:50effectivement notre antenne, d'où le logo
00:32:52que vous avez vu juste avant notre
00:32:54reprise d'antenne. Georges Fenech et Noël Lenoir
00:32:56sont toujours avec nous autour de cette table.
00:32:58Merci d'être avec nous aujourd'hui. Martin Garagnon,
00:33:00bonjour. Merci d'être avec nous.
00:33:02Porte-parole de Ensemble pour la République.
00:33:04Najwa El Haïté, bonjour. Merci d'être avec nous également.
00:33:06Avocate, à côté de vous,
00:33:08Edwige Diaz, bonjour. Merci d'être sortie
00:33:10de l'Assemblée nationale pour venir
00:33:12nous rejoindre autour de cette table. Députée
00:33:14Rassemblement national de Gironde,
00:33:16d'ailleurs. Et Thomas Goussard, vous êtes
00:33:18revenu nous voir justement pour cette panne
00:33:20mondiale. Dites-nous tout,
00:33:22Thomas, que se passe-t-il ?
00:33:24Quelle est la cause, si on connaît
00:33:26la cause exacte de cette panne mondiale, qui, je le
00:33:28rappelle, touche les aéroports, les entreprises,
00:33:30les hôpitaux, les compagnies ferroviaires,
00:33:32bref, un petit peu tout, partout dans le monde.
00:33:34C'est une petite panne, un endroit qui a fait
00:33:36on va dire l'effet domino ou l'effet papillon
00:33:38qui s'est propagé à plein d'autres services un peu partout
00:33:40dans le monde. Pendant la nuit,
00:33:42l'avantage, c'est que
00:33:44les créneaux horaires ont fait qu'on n'a
00:33:46pas été impacté autant qu'on aurait pu l'être. Ça a commencé
00:33:48plutôt sur des créneaux horaires qui concernaient l'Australie.
00:33:50A priori,
00:33:52ça vient d'une mise à jour
00:33:54de chez CrowdStrike.
00:33:56C'est le leader mondial de la
00:33:58cybersécurité, donc c'est un petit peu le comble.
00:34:00Ils ont d'ailleurs perdu 20%
00:34:02de la valeur de leurs actions
00:34:04depuis que le problème a été identifié. Et ce
00:34:06prestataire fournit des solutions
00:34:08cloud à Microsoft. Donc
00:34:10tout ce qui est géré
00:34:12par Microsoft dans le monde, les entreprises, ont été
00:34:14fortement impactées. Pas tellement au niveau des particuliers,
00:34:16mais c'est surtout ce qu'on appelle Microsoft 365,
00:34:18celui qui utilise évidemment le cloud.
00:34:20Donc c'est pour ça que ça a perturbé tous les services
00:34:22qui utilisent ça en informatique.
00:34:24On a particulièrement vu le trafic
00:34:26aérien impacté parce qu'il tourne
00:34:2824 heures sur 24 alors qu'effectivement, les banques,
00:34:30pendant la nuit aux Etats-Unis, tournaient un petit peu moins
00:34:32qu'elles sont censées le tourner à l'heure actuelle.
00:34:34Corentin Brio, vous êtes également avec nous
00:34:36sur ce plateau. Quelles sont les conséquences,
00:34:38justement ? Eh bien, des conséquences
00:34:40qui sont visibles en Australie, aux Etats-Unis
00:34:42et en Europe, notamment dans
00:34:44plusieurs hôpitaux dans le monde entier,
00:34:46notamment en Allemagne, à Berlin, où des
00:34:48opérations déclarées non urgentes
00:34:50ont été annulées. Aux Etats-Unis,
00:34:52c'est le numéro d'appel, le 911,
00:34:54le numéro d'appel d'urgence, qui a été
00:34:56inaccessible pendant un temps.
00:34:58Cette panne qui a fortement impacté
00:35:00les aéroports du monde entier,
00:35:02suspension du service aérien, des vols qui ont été
00:35:04suspendus. Aux Etats-Unis, par exemple,
00:35:06c'est les trois principales compagnies
00:35:08aériennes qui ont dû annuler leurs vols.
00:35:10Alors, si pour l'instant, Air France n'est pas
00:35:12impactée, des vols de la compagnie
00:35:14peuvent être gênés,
00:35:16notamment s'il y a des escales à l'étranger.
00:35:18Dans le secteur financier, c'est
00:35:20également la pagaille, avec de nombreuses banques
00:35:22touchées. Certains paiements
00:35:24par carte bancaire ou des retraits
00:35:26d'espèces en guichet sont, par exemple,
00:35:28impossibles à certains endroits. Et dans la
00:35:30finance, dans la bourse, c'est la bourse de Londres
00:35:32qui a été impactée et qui s'est déclarée
00:35:34en panne. Eh bien, résultat,
00:35:36ces problèmes se sont répercutés sur
00:35:38la bourse de Paris qui, ce matin, était
00:35:40en recul de 0,68%.
00:35:42Et puis, pour terminer, un secteur
00:35:44aussi fortement touché, ce sont les médias
00:35:46et les chaînes de télévision. En
00:35:48Australie, ABC a été en panne, Sky News
00:35:50au Royaume-Uni et donc CNews en France.
00:35:52Merci beaucoup, cher Corentin
00:35:54Brio. Célime Millet, bonjour. Vous êtes avec
00:35:56nous à distance, président de la société
00:35:58Akil. Vous êtes expert
00:36:00en cybersécurité. Merci
00:36:02d'avoir accepté notre invitation.
00:36:04Une dernière minute, forcément.
00:36:06Que vous inspire cette panne
00:36:08informatique ? Est-ce que c'est
00:36:10inquiétant d'avoir une telle panne informatique
00:36:12qui touche autant le monde entier
00:36:14aujourd'hui ?
00:36:16Alors déjà, je rappelle qu'à
00:36:18priori, on est certain
00:36:20que ce n'est pas une cyberattaque.
00:36:22On est bien sur un sujet d'une panne informatique
00:36:24qui va dans le sens, en fait,
00:36:26de ce qu'on observe depuis quelques années.
00:36:28C'est une mutualisation
00:36:30de l'informatique,
00:36:32le recours à certaines solutions
00:36:34qu'on voit dans beaucoup
00:36:36d'entreprises et du coup, on crée des fragilités
00:36:38parce qu'on met beaucoup d'informatiques,
00:36:40beaucoup de systèmes sur un même
00:36:42produit et lorsque,
00:36:44et fort heureusement, c'est très exceptionnel,
00:36:46il y a un panne dessus, on démultiplie
00:36:48les impacts.
00:36:50Quelles sont les solutions pour éviter
00:36:52de tels soucis ?
00:36:54Est-ce seulement possible ?
00:36:56C'est
00:36:58des grandes questions au nom de l'informatique
00:37:00et que les gains que l'on a
00:37:02à mutualiser des services sur des grosses
00:37:04solutions robustes
00:37:06restent la bonne stratégie.
00:37:08Il y a des avantages, des inconvénients.
00:37:10Alors,
00:37:12bien entendu, il faut que les éditeurs eux-mêmes
00:37:14respectent les bonnes pratiques. Normalement,
00:37:16ce type de mise à jour doit être testé,
00:37:18qualifié, on ne les fait pas en fin
00:37:20de semaine. Donc déjà, il y a une question
00:37:22de responsabilité des éditeurs dans la qualité de ce qu'ils délivrent.
00:37:24Et puis, malgré tout,
00:37:26avoir conscience que ça peut arriver.
00:37:28On numérise de plus en plus notre monde,
00:37:30donc on devient de plus en plus dépendant.
00:37:32Et donc, il faut faire ce qu'on appelle de l'anticipation.
00:37:34Il faut avoir
00:37:36en prévisionnel
00:37:38comment est-ce qu'on fait si ?
00:37:40Comment est-ce qu'on réagit si un tel événement
00:37:42qui ne dépend pas de nous
00:37:44survient ? Comment est-ce que
00:37:46j'identifie mes fragilités, mes
00:37:48faiblesses en tant qu'aéroport, en tant que chaîne de télévision
00:37:50pour surmonter de tels
00:37:52problèmes qui sont totalement exogènes ?
00:37:54Et force est de constater que justement
00:37:56le monde n'est pas prêt si jamais il y a un
00:37:58shutdown, comme on dit en anglais,
00:38:00si jamais les systèmes informatiques
00:38:02buguent tous au même moment.
00:38:04Scénario de science-fiction, néanmoins,
00:38:06on a des petites prémisses aujourd'hui.
00:38:08Oui, c'est un scénario
00:38:10dont on parle depuis quelques temps,
00:38:12nous, les professionnels du métier,
00:38:14qui est entre guillemets peu pris au sérieux
00:38:16parce que beaucoup de gens ont du mal
00:38:18à matérialiser cette informatique
00:38:20et ce numérique dans lequel on vit. Il faut bien avoir
00:38:22conscience que le numérique, le cloud,
00:38:24tous ces mots-là, ce n'est pas magique,
00:38:26il y a forcément quelque part un ordinateur
00:38:28qui fait fonctionner ce que vous utilisez
00:38:30de manière immatérielle.
00:38:32Et les cyberattaques
00:38:34qu'on a vécues depuis 2020 ont commencé à faire
00:38:36apparaître un petit peu une prise
00:38:38de conscience sur les impacts localisés,
00:38:40mais il faut de manière globale
00:38:42qu'il y ait une réflexion de la résilience de nos
00:38:44sociétés du numérique par rapport
00:38:46à cette hyper-dépendance à des choses
00:38:48systémiques qui ont
00:38:50bel et bien une existence physique,
00:38:52réelle, quelque part, et donc un danger.
00:38:54Dans une plus petite mesure,
00:38:56on avait vu par exemple l'incendie
00:38:58des datacenters d'OVH à Strasbourg
00:39:00qui avait été une première prise de conscience.
00:39:02Comment est-ce qu'un opérateur d'envergure nationale
00:39:04comme ça, lorsqu'il a un problème physique sur son
00:39:06bâtiment, va toucher des milliers de personnes ?
00:39:08Ce problème, évidemment,
00:39:10quand on le porte sur des éditeurs de niveau
00:39:12international, avec des poids tels
00:39:14que CrowdStrike ou tel que Microsoft,
00:39:16forcément,
00:39:18il faut réfléchir
00:39:20à ce que ça veut dire dans nos sociétés qui ne sont pas prêtes.
00:39:22Célim, dernière
00:39:24question, et en quelque sorte
00:39:26un résumé, ne jamais jeter ses papiers
00:39:28et passer aux enregistrements réguliers
00:39:30de ces données personnelles.
00:39:32Absolument, que ce soit au niveau
00:39:34personnel ou que ce soit dans les entreprises,
00:39:36après deux décennies à dire
00:39:38à tout le monde, arrêtons le papier, notamment
00:39:40pour des raisons écologiques, parce que l'informatique, maintenant,
00:39:42va pouvoir y pourvoir,
00:39:44malgré tout, avoir dans un placard
00:39:46ce qui nous permet de repasser en mode papier
00:39:48sans dépendre d'un ordinateur.
00:39:50C'est une très bonne pratique de résilience, aujourd'hui.
00:39:52Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:39:54Je crois que vous revenez nous voir
00:39:56un petit peu plus tard dans cette émission, Célim.
00:39:58Merci beaucoup de votre disponibilité.
00:40:00Un petit mot, peut-être, Martin Garagnon.
00:40:02On va ensuite parler de politique, évidemment.
00:40:04Ne vous inquiétez pas.
00:40:06Martin Garagnon, sur cette panne informatique mondiale.
00:40:08Au-delà de l'aspect technique
00:40:10que je ne maîtrise pas, on a des expectations
00:40:12très, très claires. La bonne nouvelle, c'est qu'à priori,
00:40:14il ne s'agit pas d'une cyberattaque.
00:40:16On va dire en un sens rassurant.
00:40:18Mais j'entendais, ce matin, sur différents plateaux
00:40:20des députés, notamment en France
00:40:22Insoumise, qui avaient, de cette
00:40:24panne générale, une lecture très politique
00:40:26et très monocausale, une fois de plus.
00:40:28J'ai trouvé ça plutôt intéressant.
00:40:30Évidemment, je m'inscris en faux contre cette analyse,
00:40:32mais qui nous expliquait que c'est la faute du capitalisme.
00:40:34C'est parce qu'il y a une trop grande concentration, etc.
00:40:36Ça interroge, quand même,
00:40:38sur la vision d'un certain
00:40:40nombre de personnalités politiques
00:40:42qui veulent toujours tout passer au prisme
00:40:44de leur lecture idéologique,
00:40:46y compris lorsqu'il s'agit d'une panne informatique.
00:40:48Ça arrive totalement indépendamment
00:40:50du système économique qui sous-tend.
00:40:52Et en plus, là, c'est mondial, donc ça concerne tous les pays,
00:40:54y compris ceux qui ont un système un peu différent de celui
00:40:56qu'on a en France ou aux Etats-Unis.
00:40:58Moi, ce qui m'a interpellée dans
00:41:00cette actualité, c'est quand même la position
00:41:02dominante de Microsoft
00:41:04dans l'environnement bureautique
00:41:06lié aux entreprises.
00:41:08Et puis, je me suis du coup
00:41:10posé la question, puisque c'est quand même
00:41:12une question importante, c'est
00:41:14la souveraineté numérique, mais à l'échelle
00:41:16de l'Europe. Et c'est vraiment
00:41:18une question extrêmement importante
00:41:20et force est de constater qu'on en est
00:41:22très, très loin.
00:41:24Et malgré l'ambition
00:41:26de Mme
00:41:28Ursula von der Leyen,
00:41:30qui en avait fait
00:41:32une de ses priorités
00:41:34en disant, voilà, il faut vraiment
00:41:36qu'on ait
00:41:38des propositions pour
00:41:40enfin acquérir notre souveraineté
00:41:42numérique à l'échelle de l'Europe. Mais vous voyez,
00:41:44il y a encore
00:41:46énormément d'efforts à déployer
00:41:48dans ce domaine.
00:41:50Najwa, interrogez-vous sur
00:41:52quand on parle des fameuses GAFAM.
00:41:54Tout à fait. Où est la lettre
00:41:56européenne ? Il n'y a que des lettres.
00:41:58Il y a Google,
00:42:00Apple, Facebook,
00:42:02Amazon
00:42:04et Microsoft. Il n'y a pas
00:42:06une seule lettre européenne.
00:42:08Non seulement nous n'avons pas de souveraineté nationale,
00:42:10ce qui est déjà un problème en soi,
00:42:12mais nous n'avons même pas
00:42:14de souveraineté européenne.
00:42:16Et le train, nous ne l'avons pas pris au moment
00:42:18où il le fallait. Donc c'est trop tard.
00:42:20Donc il y a une lourde responsabilité politique
00:42:22dans cette affaire
00:42:24qui a tenu l'Europe vraiment
00:42:26en dehors des très hautes technologies
00:42:28qui tiennent le monde économique.
00:42:30Noël Lenoir, et après on va parler
00:42:32un petit peu de politique française.
00:42:34Mais ça ne reste pas moins intéressant
00:42:36pour l'avenir.
00:42:38Je suis heureuse qu'on déborde un peu sur cette question
00:42:40d'un point de vue politique.
00:42:42Et effectivement, le point de vue de la souveraineté
00:42:44économique de l'Europe.
00:42:46D'une part, il faut quand même prendre
00:42:48en compte le fait qu'il n'y a plus de
00:42:50souveraineté, au sens où on est quand même très
00:42:52interdépendants les uns des autres.
00:42:54C'est un fait. Il peut y avoir
00:42:56des mouvements anti-mondialisation,
00:42:58notamment aux Etats-Unis,
00:43:00avec peut-être l'élection de Trump.
00:43:02Mais néanmoins, on est interdépendants.
00:43:04Ça, c'est le premier point. Le deuxième point,
00:43:06pourquoi l'Europe, et je reprends ce qu'a dit Georges Fenech,
00:43:08pourquoi l'Europe a failli ?
00:43:10Et bien simplement, parce que
00:43:12l'Europe interdit de créer
00:43:14des entreprises du type de Microsoft.
00:43:16Vous avez le droit de la concurrence,
00:43:18qui conduit à un émiettement
00:43:20des opérateurs technologiques
00:43:22en général, télécoms, mais aussi
00:43:24numériques. On n'a pas un champion
00:43:26du numérique. Je ne parle même pas d'Atos,
00:43:28sujet qui ne sera
00:43:30pas abordé aujourd'hui. Et puis, vous avez
00:43:32les autorités de protection des données.
00:43:34Une question que je connais un peu, parce que je la pratique
00:43:36en tant qu'avocat, et j'ai été la première directrice
00:43:38de la CNIL, la Commission Informatique
00:43:40et Liberté, qui considère
00:43:42que toute informatisation
00:43:44pose des problèmes du point de vue
00:43:46des libertés publiques. Par exemple, la CNIL,
00:43:48comme d'autres autorités de protection des données,
00:43:50a interdit Google Analytics,
00:43:52qui est un système extrêmement
00:43:54intéressant pour pouvoir
00:43:56appréhender
00:43:58les interlocuteurs qui sont
00:44:00les vôtres. Par exemple, si vous voulez recruter
00:44:02un fournisseur, si vous avez un client, etc.,
00:44:04pour savoir un petit peu qui c'est, ce serait contraire
00:44:06aux libertés. Donc, on a une conception
00:44:08des libertés publiques, que je trouve
00:44:10extrêmement louable, mais qui se trouve
00:44:12être, et je pense
00:44:14aussi à la sécurité des journaux officiels,
00:44:16des jeux olympiques,
00:44:18qui se trouve être
00:44:20parfois très anti-économique
00:44:22et très anti-sécurité,
00:44:24au sens sécuritaire du terme.
00:44:26Alors, il faudrait que l'Europe change de logiciel,
00:44:28sans jeu de mots,
00:44:30et ça, vous pouvez toujours parler de souveraineté numérique,
00:44:32mais je pense que même si je vis encore 30 ans...
00:44:34On en est très très loin.
00:44:36Vous faites un petit peu votre mea culpa, si j'ai bien compris.
00:44:38Non, parce que...
00:44:40Vous avez été présidente de la CNIL.
00:44:42Non, j'ai été directeur des services de la CNIL, directeur juridique,
00:44:44et à l'époque, il y avait au sein du collège
00:44:46de la CNIL, non pas seulement
00:44:48des représentants de la haute fonction publique
00:44:50et des associations
00:44:52souvent militantes
00:44:54du numérique, mais il y avait aussi
00:44:56des représentants des industriels.
00:45:00Et moi, je trouve
00:45:02qu'il faudrait qu'au sein de ce collège,
00:45:04il faudrait qu'il y ait
00:45:06des représentants des forces économiques,
00:45:08c'est-à-dire des utilisateurs
00:45:10du numérique,
00:45:12et pas seulement des associatifs et des hauts fonctionnaires
00:45:14qui sont des régulateurs
00:45:16ou qui sont des contestateurs.
00:45:18Je vous propose de partir à l'Assemblée nationale,
00:45:20à distance, parce que c'est assez compliqué
00:45:22en ce moment de faire les quelques kilomètres
00:45:24qui nous séparent de l'Assemblée nationale
00:45:26due aux préparatifs des Jeux olympiques.
00:45:28Thomas Bonnet, vous êtes sur place.
00:45:30Quel est le programme du jour ? On rappelle
00:45:32rapidement, hier, Yelbrone Pivet a été
00:45:34réélu au
00:45:36Perchoir, la présidence de
00:45:38l'Assemblée nationale. Quel est le programme du jour ?
00:45:40Alors, il y avait une réunion
00:45:42ce matin des présidents de groupe,
00:45:44des 11 groupes qui composent désormais
00:45:46cette Assemblée nationale. L'idée,
00:45:48c'était de savoir s'ils arrivaient à s'entendre
00:45:50sur la répartition des 21 postes clés
00:45:52qui sont à pourvoir aujourd'hui.
00:45:54Eh bien non, ils ne sont pas parvenus à un
00:45:56accord et donc on va procéder à un vote.
00:45:58Ça va commencer à 15h ici, au sein de
00:46:00l'hémicycle, séance publique à partir
00:46:02de 15h. On va procéder au vote à la fois
00:46:04pour les 6 vice-présidents,
00:46:06pour les 12 secrétaires et pour les 3
00:46:08casters. Voilà ce qui nous attend
00:46:10pour l'après-midi. En attendant,
00:46:12c'est plutôt calme ici
00:46:14à l'Assemblée nationale. On l'imagine, c'est
00:46:16la pause déjeuner pour reprendre des forces
00:46:18avant cette journée qui s'annonce très longue
00:46:20et parce qu'on le rappelle, il peut y avoir jusqu'à
00:46:223 tours pour chacun des votes.
00:46:24Donc, potentiellement, s'il y avait
00:46:263 tours à chaque fois, ça pourrait nous amener
00:46:28à très tard cette nuit. Les tractations,
00:46:30évidemment, elles vont se poursuivre dans
00:46:32les coulisses de l'Assemblée nationale
00:46:34en attendant parce que, vous le savez,
00:46:36on a beaucoup parlé, il y a notamment eu cet accord politique
00:46:38entre la droite républicaine et
00:46:40le camp présidentiel. Philippe Juvin,
00:46:42qui était le candidat pour la présidence de l'Assemblée
00:46:44nationale hier, s'est retiré.
00:46:46Et donc, au profit d'Yael Brown-Pivet, en échange
00:46:48notamment, la droite républicaine aura quelques
00:46:50postes. Et c'est donc de ça qu'il va s'agir
00:46:52tout au long de cette longue, longue
00:46:54journée à l'Assemblée nationale.
00:46:56Merci, cher Thomas, que l'on suivra, évidemment,
00:46:58cette longue journée sur
00:47:00ces news. Edwige Diaz,
00:47:02ça va ?
00:47:04C'est le jour des sauvons, effectivement, à l'Assemblée nationale.
00:47:06C'est vrai que, traditionnellement,
00:47:08la commission des finances
00:47:10revient à l'opposition. Un poste
00:47:12de caster sur 3 revient à l'opposition.
00:47:14Quelle est l'opposition aujourd'hui ?
00:47:16La seule
00:47:18opposition claire, c'est
00:47:20le Rassemblement national. Je vais vous expliquer
00:47:22pourquoi. Parce que
00:47:24nous, nous n'avons pas été
00:47:26élus grâce à un
00:47:28désistement ou
00:47:30du nouveau Front populaire
00:47:32ou des macronistes, ce qui n'est pas le cas
00:47:34donc pour une partie des députés
00:47:36macronistes ou
00:47:38Front populaire. Nous n'avons pas
00:47:40non plus bénéficié
00:47:42d'absence de candidatures face
00:47:44à nous comme en ont bénéficié
00:47:46les Républicains, par exemple, parce que dans un certain nombre
00:47:48de circonscriptions, les Républicains n'ont pas été
00:47:50opposés à
00:47:52un candidat
00:47:54macroniste. Et puis,
00:47:56nous l'avons clairement indiqué.
00:47:58Nous ne servirons jamais de marche-pied à Emmanuel Macron.
00:48:00Nous avons maintenu notre candidature
00:48:02pour le troisième tour
00:48:04au moment de l'élection de la présidence de l'Assemblée nationale
00:48:06hier. Et donc, nous
00:48:08revendiquons avec légitimité
00:48:10les postes qui reviennent
00:48:12traditionnellement
00:48:14à l'opposition. Mais en nombre de députés,
00:48:16vous êtes quand même derrière le
00:48:18nouveau Front populaire, si on fait les comptes.
00:48:20Oui, mais le nouveau Front populaire,
00:48:22c'est une coalition dont on peut
00:48:24s'interroger sur la durée de vie.
00:48:26Peut-être une coalition éphémère, une coalition
00:48:28électoraliste, mais
00:48:30en nombre de députés
00:48:32vraiment
00:48:34par partis politiques,
00:48:36nous sommes
00:48:38de loin le premier. D'ailleurs,
00:48:40l'Assemblée nationale vient à l'instant de publier
00:48:42sur son site internet, justement, la répartition
00:48:44des groupes par partis
00:48:46politiques et il apparaît, évidemment,
00:48:48clairement que nous sommes le groupe
00:48:50majoritaire. Donc, parce que nous sommes majoritaires
00:48:52en termes de députés et en plus
00:48:54que nous sommes la seule opposition
00:48:56à s'être déclarée et avoir agi
00:48:58comme des opposants dans les faits, il nous revient
00:49:00c'est, par exemple, la présidence
00:49:02de la Commission des finances ou alors
00:49:04les postes de vice-président de Caster et de secrétaire.
00:49:06Noël Lenoir, vous êtes...
00:49:08C'est ce que vous disiez tout à l'heure, il faut que le Rassemblement
00:49:10national, qu'on soit de leur bord ou pas,
00:49:12ait des députés à ses fonctions
00:49:14à l'Assemblée. D'ailleurs, le NFP
00:49:16ne s'est pas déclaré comme groupe, ce que vous dites
00:49:18est tout à fait exact.
00:49:20C'est deux groupes d'opposition,
00:49:22ce n'est pas un groupe d'opposition.
00:49:24Donc, en réalité, moi je trouve
00:49:26que ce qu'il y a de bien dans... Je pense
00:49:28qu'il faut que le Rassemblement national soit représenté
00:49:30comme il l'était. Il n'y a pas de problème,
00:49:32il n'y a même pas de discussion.
00:49:34On n'est pas au niveau
00:49:36des élections et des
00:49:38alliances entre
00:49:40forces politiques. On ne peut pas
00:49:42rejeter un groupe d'opposition
00:49:44par rapport à un autre. Ce n'est pas possible.
00:49:46Je pense que l'esprit de la cinquième,
00:49:48c'est quand même d'avoir
00:49:50au Parlement
00:49:52l'éventail qui correspond
00:49:54au groupe, puisque
00:49:56la seule entité politique qui est reconnue
00:49:58à l'article 4 de la Constitution, ce sont
00:50:00les groupes politiques au Parlement.
00:50:02Il n'y a pas de...
00:50:04Les groupes et les partis
00:50:06politiques. Donc ici, on est dans une logique
00:50:08de groupe. La deuxième chose que je voulais
00:50:10dire, c'est que finalement,
00:50:12paradoxalement, c'est la réhabilitation du Parlement.
00:50:14Parce que là, les électeurs,
00:50:16les téléspectateurs
00:50:18ou les auditeurs
00:50:20voient ou écoutent en direct
00:50:22tout l'enjeu
00:50:24politique que représente
00:50:26la désignation
00:50:28à des postes clés.
00:50:30Et puis, j'ai une petite nuance
00:50:32par rapport à Georges Fenech. Je pense que
00:50:34quand même, on est toujours dans la cinquième République.
00:50:36– Il n'a pas encore parlé, le pauvre, et vous l'attaquez déjà.
00:50:38– Non, tout à l'heure. Je ne l'attaque pas du tout.
00:50:40Je pense qu'on est quand même dans la cinquième République.
00:50:42Et compte tenu de l'instabilité
00:50:44chronique de notre pays,
00:50:46et c'était l'esprit de la cinquième,
00:50:48d'éviter l'instabilité du passé,
00:50:50le Président de la République
00:50:52donnera le la, parce qu'il ne faut pas oublier
00:50:54qu'il y a un article 5 de la Constitution
00:50:56qui dit qu'il assure par son arbitrage
00:50:58le fonctionnement régulier des pouvoirs publics
00:51:00et la continuité de l'État.
00:51:02Et donc, il va désigner un Premier ministre.
00:51:04Ce Premier ministre va lui proposer,
00:51:06sans doute tiendra-t-il compte,
00:51:08du moins, je l'espère,
00:51:10de la répartition des forces
00:51:12à l'Assemblée.
00:51:14– Un gouvernement.
00:51:16– Des ministres.
00:51:18D'habitude, ce n'est pas vraiment
00:51:20le Premier ministre qui propose,
00:51:22mais cette fois-ci, ce sera peut-être un petit peu plus
00:51:24le Premier ministre qui proposera.
00:51:26Et puis après, vous avez les nominations
00:51:28et qui sont là, une prérogative régalienne.
00:51:30Et donc, on est toujours dans la Vème République
00:51:32et moi, je trouve que c'est intéressant
00:51:34de voir comment on peut changer
00:51:36un petit peu de régime, pas complètement,
00:51:38à la faveur
00:51:40de l'explosion du Biparti.
00:51:42Je trouve que c'est un moment
00:51:44très intéressant.
00:51:46– Noël Lenoir, merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:51:48Vous pouvez nous quitter à midi et demi,
00:51:50mais je vais vous donner la parole, évidemment,
00:51:52à Jean-Georges Fenech, et puis après, j'aurai des questions
00:51:54pour d'autres invités, évidemment.
00:51:56– Bonjour, je suis Jean-Georges Fenech,
00:51:58je suis président de l'Assemblée nationale de la République.
00:52:00J'ai une question sortie de la Vème République
00:52:02et je ne milite pas pour une VIème République
00:52:04comme le fait Jean-Luc Mélenchon.
00:52:06Je dis simplement que la Vème République,
00:52:08notre Constitution, permet d'avoir
00:52:10deux lectures différentes que nous avons eues
00:52:12dans l'histoire d'un Vème République.
00:52:14Soit une lecture présidentielle
00:52:16lorsque le président a sa majorité,
00:52:18soit une lecture parlementaire
00:52:20lorsque le président a perdu sa majorité.
00:52:22Le président a perdu sa majorité
00:52:24parce qu'il n'a pas pu se constituer, tout simplement.
00:52:26– Florian Tardif, ce qui semble émerger
00:52:28à l'Assemblée nationale,
00:52:30c'est ces tractations
00:52:32qui viseraient à exclure,
00:52:34ou du moins, à ne pas mettre
00:52:36en position de force
00:52:38ni des députés LFI,
00:52:40ni des députés du Rassemblement national,
00:52:42justement, à la Commission des finances,
00:52:44ou en tant que 3ème casteur.
00:52:46Expliquez-nous ce qui semble
00:52:48se tramer à l'Assemblée nationale.
00:52:50– Ce n'est même plus ce qui semble se tramer,
00:52:52si on regarde ce qui est
00:52:54prévu initialement,
00:52:56avant même qu'on en arrive au vote
00:52:58qui débutera tout à l'heure à partir de 15h.
00:53:00Il y a une répartition que je tentais
00:53:02d'expliquer tout à l'heure,
00:53:04en fonction du poids politique
00:53:06des différents groupes qui étaient évoqués
00:53:08à l'instant, c'est-à-dire qu'il y a 35,5 points
00:53:10pour constituer
00:53:12le bureau de l'Assemblée nationale,
00:53:14à se répartir entre les différents groupes
00:53:16représentés au sein
00:53:18de l'hémicycle, et en fonction du poids
00:53:20politique du groupe, par exemple, le Rassemblement
00:53:22national peut obtenir l'équivalent
00:53:24de 8 points, je crois
00:53:26que pour Ensemble pour la République
00:53:28qui est le nouveau nom de Renaissance,
00:53:30c'est 7 points, et pour la France insoumise, c'est 6 points.
00:53:32Donc, normalement,
00:53:34assez logiquement,
00:53:36que ce soit le Rassemblement national,
00:53:38le camp de la majorité
00:53:40sortante, le parti présidentiel
00:53:42Ensemble pour la République, ou bien la France insoumise,
00:53:44ils doivent avoir
00:53:46plusieurs postes au sein de ce bureau,
00:53:48que ce soit les vice-présidences,
00:53:50les postes de
00:53:52casters, ou bien les postes de secrétaires.
00:53:54Sauf qu'effectivement, comme vous l'avez dit,
00:53:56il y a plusieurs partis politiques qui ne souhaitent
00:53:58ni des représentants de la France insoumise,
00:54:00ni des représentants du Rassemblement national
00:54:02à ces différents postes stratégiques.
00:54:04Et donc, on est
00:54:06obligé d'organiser des élections
00:54:08élections plurinominales,
00:54:10comme je l'expliquais tout à l'heure,
00:54:12tout simplement parce qu'on ne va pas voter
00:54:14pour un candidat, mais pour plusieurs
00:54:16candidats, tout simplement parce qu'il y a six
00:54:18postes de vice-présidents, trois postes de casters
00:54:20et douze postes de secrétaires.
00:54:22Donc à chaque fois, on va voter pour six candidats,
00:54:24puis trois candidats, puis douze candidats.
00:54:26Martin Garagnon, ça pose quand même la question de la
00:54:28représentativité de cette Assemblée
00:54:30nationale. Si on décide d'exclure
00:54:32et des députés du Rassemblement
00:54:34national, et des députés de la France insoumise
00:54:36dans ces commissions, ou en tant
00:54:38que casters, comment
00:54:40fait-on dans ces cas-là ? On ne met que les petits
00:54:42copains, en quelque sorte ?
00:54:44De manière plus globale, moi, ce qui m'interroge
00:54:46et ce qui m'inquiète, c'est les montées du populisme.
00:54:48Des populismes de gauche comme de droite.
00:54:50Et pour contrer ces populismes,
00:54:52on voit bien qu'on a un discours
00:54:54que soit d'ailleurs à gauche comme à droite,
00:54:56comme à la droite nationaliste,
00:54:58un discours qui se trumpise beaucoup.
00:55:00Qui n'a pas encore entendu le RN crier au vol
00:55:02de son élection au deuxième tour ? Qui n'a pas encore
00:55:04entendu le Front populaire, encore hier, nous expliquer
00:55:06que c'était magouille et compagnie, bourrage
00:55:08d'urne, et qu'on leur a volé leur élection ?
00:55:10Je trouve ces discours à la fois irresponsables
00:55:12et très malhonnêtes.
00:55:14Et pour lutter contre la montée,
00:55:16le risque de montée du populisme, qui en fait
00:55:18vient brutaliser et
00:55:20fragiliser nos institutions,
00:55:22ce qui nous reste de commun dans une période où on a
00:55:24une division politique qui est actée en trois blocs
00:55:26schématiquement, et donc ce qui fait lien
00:55:28encore, ce sont les institutions, c'est la solidité de nos
00:55:30institutions. Pour ne pas les fragiliser,
00:55:32il faut faire très attention, et ça c'est la responsabilité
00:55:34collective, à ne pas donner aux Français
00:55:36le sentiment que, justement, il y a des magouilles
00:55:38à tous les étages. Et je trouve que la
00:55:40responsabilité des politiques, c'est justement de ne pas avoir
00:55:42ce discours qui est un discours de facilité et de
00:55:44mensonge, parce qu'on peut aborder tous les
00:55:46points, y compris l'élection au perchoir d'hier,
00:55:48il n'y a pas de magouille, il n'y a pas de vote.
00:55:50Des accords en souterrain qu'on n'assume même pas
00:55:52réellement devant les caméras, mais que tout le monde
00:55:54connaît. Et pour répondre à la question de la représentativité
00:55:56du RN dans les instances du bureau,
00:55:58ne pas avoir de représentation du
00:56:00RN dans les instances du bureau, ce qui était
00:56:02le cas jusqu'à présent, de 2022 à
00:56:042024, à l'inverse,
00:56:06risque justement d'alimenter, à juste titre
00:56:08pour le coup, ces
00:56:10rumeurs mal intentionnées de
00:56:12magouilles et compagnie.
00:56:14Les députés RN...
00:56:16Donc, selon vous, il faut que des députés RN aient
00:56:18des postes clés à l'Assemblée nationale. Mais c'est à la fois
00:56:20une question de respect des usages de la République
00:56:22et une question aussi de respect du règlement intérieur de l'Assemblée nationale
00:56:24et notamment de son article 10.
00:56:26Il y a des usages qui sont en cours,
00:56:28notamment le fait que la présidence de la Commission des Finances
00:56:30soit délivrée
00:56:32à un groupe d'opposition, c'était le cas
00:56:34avec M. Coquerel, LFI, dans la
00:56:36lecture précédente, ce sera le cas maintenant.
00:56:38Pareil pour les casteurs, on a 3 casteurs à l'Assemblée,
00:56:40il y en a un qui revient aussi à l'opposition.
00:56:42Donc, il y a un certain nombre d'usages
00:56:44qui ont été respectés, qui ont été mis en place
00:56:46de manière plus ou moins ancienne,
00:56:48mais qui structurent aussi la visibilité de
00:56:50l'opposition, même si je suis d'accord avec vous, M. Fenech,
00:56:52à l'heure actuelle, il est compliqué de savoir qui est dans l'opposition,
00:56:54qui est dans la majorité, mais on y verra plus clair
00:56:56dans les prochaines semaines. Néanmoins, il y a une
00:56:58question de respect de l'expression de la
00:57:00souveraineté populaire par la représentativité
00:57:02des députés élus à l'Assemblée.
00:57:06On a 1,5 fois plus de députés que la précédente
00:57:08mandature, qui a fait 10 millions de voix.
00:57:10On peut se battre politiquement avec eux,
00:57:12et c'est le sujet des campagnes électorales
00:57:14et du verdict des Français dans les urnes,
00:57:16mais une fois que les députés sont élus, les 577
00:57:18députés élus, ils ont tous la même légitimité.
00:57:20Et donc, ils incarnent tous une portion
00:57:22de l'expression de la souveraineté populaire.
00:57:24Et à ce titre, il y a une question de légitimité
00:57:26aussi dans la représentation des instances de l'Assemblée.
00:57:28C'est quand même important.
00:57:30Je veux dire, Martha, ce que vous exprimez
00:57:32au nom de ce que le discours
00:57:34que vous venez de tenir, je n'ai pas le sentiment
00:57:36que c'est le discours officiel du groupe
00:57:38du Renaissance.
00:57:40Vous exprimez en quelle qualité ?
00:57:42On a vu le bloc présidentiel.
00:57:44C'est une discussion
00:57:46qu'on a en interne, parce que le bloc présidentiel,
00:57:48vous avez eu des prises de parole
00:57:50qui ont pu être interprétées
00:57:52différemment. On a eu la prise de parole
00:57:54de M. Bayrou, notamment.
00:57:56On a eu l'expression des députés horizon.
00:57:58On a, au sein de Renaissance, des expressions
00:58:00diverses.
00:58:02C'est un débat
00:58:04qui est ouvert. In fine, ça reste
00:58:06le choix. Comme hier, c'était le choix des députés,
00:58:08des 577 députés de voter
00:58:10pour leur président au perchoir,
00:58:12le vote a été tenu de manière
00:58:14régulière. Il n'y a pas matière à contestation.
00:58:16J'entends depuis ce matin, depuis hier soir
00:58:18d'ailleurs, les députés qui crient au scandale, au vol démocratique,
00:58:20etc. Déjà, un, il n'y a pas de recours possible
00:58:22parce que le Conseil constitutionnel n'est pas
00:58:24légitime et ne se considère pas légitime.
00:58:26Donc, voilà.
00:58:28Ça reste de
00:58:30la souveraineté
00:58:32absolue des députés de définir
00:58:34leur mode
00:58:36de régulation en interne.
00:58:38Mais il est important quand même de rappeler que
00:58:40il n'y a pas de sous-catégorie de députés,
00:58:42de même qu'il n'y a pas de sous-catégorie de français.
00:58:44Nous, on s'est battus pendant la campagne pour dire
00:58:46et s'opposer à une vision,
00:58:48notamment portée du RN, de dire
00:58:50qu'il n'y avait pas de sous-français,
00:58:52il y avait des français et il n'y avait pas de deux catégories
00:58:54de français. A ce même titre, il n'y a pas de
00:58:56catégorie de députés qu'on puisse les combattre
00:58:58politiquement. Moi, je combats politiquement la LFI
00:59:00notamment et certains de ses représentants dont on a
00:59:02vu hier une attitude totalement irrespectueuse
00:59:04au moment des serrages de main.
00:59:06Mais il n'y a pas de deux catégories de députés.
00:59:08Effectivement, comme le dit Georges Fenech, il y a
00:59:10certaines personnes au sein
00:59:12de votre propre camp qui ne sont pas
00:59:14du même avis que vous.
00:59:16Oui, mais il y en a d'autres qui sont du même avis
00:59:18que vous et je pense notamment
00:59:20à la représentativité.
00:59:22Je veux citer le nom de la députée
00:59:24Maude Bréjon,
00:59:26qui clairement a dit la même
00:59:28chose que vous, c'est-à-dire qu'à partir
00:59:30du moment où vous avez des groupes
00:59:32politiques au sein de l'Assemblée nationale
00:59:34qui représentent une force politique,
00:59:36eh bien, naturellement
00:59:38et je vais vous dire au-delà du naturellement,
00:59:40eh bien,
00:59:42ça se base sur les textes de
00:59:44l'Assemblée nationale et notamment l'article 10
00:59:46du règlement intérieur de l'Assemblée nationale.
00:59:48Et à partir du moment où
00:59:50on fait le choix de s'asseoir sur
00:59:52les règles, mais on ouvre la
00:59:54porte à tout, c'est-à-dire dès que
00:59:56la situation politique
00:59:58ne vous convient pas, eh bien,
01:00:00vous modifiez les règles ou vous les contournez.
01:00:02Eh bien, ça, c'est pas entendable
01:00:04chez les Français. Ce n'est pas entendable.
01:00:06Parce que déjà, j'entends autour de moi
01:00:08une petite musique où certains Français
01:00:10disent, en gros, mais à quoi ça
01:00:12sert de voter ? Vous nourrissez
01:00:14l'abstention, vous
01:00:16victimisez, il n'y a pas que le RN, je pense aussi
01:00:18à El-Effi, parce que le même discours
01:00:20peut être aussi tenu du côté de El-Effi.
01:00:22Et El-Effi représente...
01:00:24Le groupe politique représente une force politique.
01:00:26Il doit aussi être représenté
01:00:28au sein des instances de
01:00:30direction de l'Assemblée nationale.
01:00:32Donc, attention, c'est un jeu dangereux
01:00:34qui aura des répercussions extrêmement
01:00:36négatives, politiquement
01:00:38parlant.
01:00:40Edwige Diaz, quand
01:00:42la gauche, le NFP, parle
01:00:44d'éliminer la démocratie, de vote volé
01:00:46hier, est-ce que vous êtes d'accord avec cela ou pas ?
01:00:48Je rappelle quand même que
01:00:50Braun-Pivet a été, même si le bulletin
01:00:52a été... Votre secret
01:00:54a été élu grâce aux voix
01:00:56des députés de la droite républicaine
01:00:58avec en son chef de file
01:01:00Laurent Wauquiez.
01:01:01Ça n'en cache pas. D'ailleurs, Annie Genevard l'a dit
01:01:03chez Florian Tardif ce matin.
01:01:05Elle l'a dit ce matin, absolument.
01:01:06Elle l'a dit très clairement, c'est une position officielle.
01:01:08Oui, mais dans le même temps, ils disent aussi qu'ils font partie de l'opposition.
01:01:10C'est là aussi où les électeurs se posaient questions.
01:01:12C'est très clair.
01:01:13Là où ça a été clarifié, en effet,
01:01:15c'est que les Républicains ne font plus
01:01:17du tout partie de l'opposition.
01:01:19Ça fait des années qu'on le dit au Rassemblement national.
01:01:21On avait pris l'exemple, sous la précédente législature,
01:01:23de la possibilité
01:01:25du maintien du gouvernement
01:01:27macroniste
01:01:29parce que les députés républicains
01:01:31refusaient de voter systématiquement les motions de censure.
01:01:33Donc déjà, 2022-2024,
01:01:35ils ont servi de marche-pied
01:01:37à Emmanuel Macron, à son gouvernement.
01:01:39Là, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
01:01:41au moment des élections législatives,
01:01:43de nombreux députés républicains
01:01:45n'ont pas eu de candidats macronistes face à eux.
01:01:47Et hier, en effet,
01:01:49les masques ont fini de tomber.
01:01:51Il y a eu un candidat, les Républicains,
01:01:53pour le premier tour du perchoir,
01:01:55qui a recueilli 48 voix, je crois.
01:01:57Il s'est désisté dès le deuxième tour
01:01:59et l'ensemble des députés, les Républicains,
01:02:01ont voté en faveur de Mme Brod-Pivet.
01:02:03Donc en fait, ils ont clairement été aspirés
01:02:05par les macronistes.
01:02:07Ils ont adopté cette position, vous le savez très bien.
01:02:09D'ailleurs, ça a été dit aussi par Agnès Gennevard ce matin.
01:02:11C'est qu'il s'était
01:02:13inimaginable de laisser passer
01:02:15un membre du NFP
01:02:17comme président de l'Assemblée nationale.
01:02:19Fût-ce-t-il l'agréable et sympathique André Chassin ?
01:02:21Il était hors de question
01:02:23de laisser l'Assemblée nationale
01:02:25entre les mains d'une présidence
01:02:27au Nouveau Fonds Populaire.
01:02:29C'est une hypothèse, c'est ce qu'il les indique.
01:02:31On verra s'ils bénéficient
01:02:33d'un renvoi d'ascenseur, par exemple,
01:02:35tout à l'heure, au moment de la répartition
01:02:37des postes clés.
01:02:39Voilà, c'est ce qu'on peut supposer.
01:02:41Ça sera confirmé tout à l'heure.
01:02:43Ce que je vois, c'est que si jamais...
01:02:45Ce serait peut-être la réelle raison et non pas...
01:02:47Voilà, la raison non avouable.
01:02:49C'est pour ça que je dis
01:02:51qu'on verra tout à l'heure.
01:02:53Je me mets à la place des électeurs, ils voient ça comme ça.
01:02:55Non, ils sont quand même soulagés de savoir
01:02:57que ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon
01:02:59qui est derrière la présidence de l'Assemblée nationale.
01:03:01On verra tout à l'heure
01:03:03s'il y a eu des tractations de couloirs,
01:03:05s'il y a eu des choses réalisées en catimini.
01:03:07En tout cas, on verra si jamais
01:03:09les Républicains, qui représentent
01:03:11environ un million et demi de voix
01:03:13et qui disposent de,
01:03:15je crois, 42 députés
01:03:17au sein de leur groupe,
01:03:19en tout cas moins de 45,
01:03:21on verra s'ils se voient attribuer
01:03:23des postes qui n'auraient pas dû leur revenir
01:03:25au regard de leur faible représentation
01:03:27au sein de l'hémicycle.
01:03:29Puisqu'ils se sont déclarés en tant que partis d'opposition,
01:03:31Annie Gennevard l'a encore dit ce matin.
01:03:33Et c'est vrai qu'on a en quelque sorte l'image
01:03:35d'un parti avec Ensemble pour la République
01:03:37qui semble s'accrocher au pouvoir coûte que coûte
01:03:39alors qu'il y a eu trois élections,
01:03:41enfin une élection, deux élections
01:03:43et trois tours en tout,
01:03:45tous ces tours ont été perdus
01:03:47par le parti au pouvoir.
01:03:49En fait, la force
01:03:51d'Emmanuel Macron, c'est la faiblesse
01:03:53de ses adversaires depuis 2022.
01:03:55Tout simplement parce que,
01:03:57et à l'instant a été évoqué ces différentes motions de censure,
01:03:59mais pourquoi les Républicains,
01:04:01et en ce sens je peux comprendre, même s'il y a
01:04:03un peu de tactique politique derrière cela,
01:04:05pourquoi les Républicains n'ont pas voté les motions de censure ?
01:04:07Parce que très bien, on fait tomber le gouvernement.
01:04:09Très bien. Et après on fait quoi ?
01:04:11Est-ce qu'on s'allie,
01:04:13Rassemblement National,
01:04:15avec la France Insoumise qui vote la même motion
01:04:17de censure ? Est-ce qu'ils proposent un gouvernement ?
01:04:19Comprenez que non, ils n'ont pas
01:04:21de gouvernement à proposer, il n'y aura pas
01:04:23Jordan Bardella à Matignon
01:04:25et Éric Coquerel à Bercy.
01:04:27C'est juste pas possible.
01:04:29Donc il y a un moment donné, effectivement,
01:04:31il y a à l'Assemblée Nationale, et cela peut
01:04:33paraître complexe, et je l'entends
01:04:35vis-à-vis des personnes qui
01:04:37effectivement, par trois fois,
01:04:39ont souhaité qu'Emmanuel Macron
01:04:41et plus largement
01:04:43son gouvernement soient
01:04:45démis de leur fonction. Très bien,
01:04:47on l'entend, sauf que le problème c'est que
01:04:49les opposants politiques
01:04:51aujourd'hui, y compris chez les électeurs
01:04:53au gouvernement
01:04:55en place, ne sont pas d'accord.
01:04:57Mais ne sont pas d'accord
01:04:59sur quasiment tout,
01:05:01tout, tout, tout, que ce soit l'écologie,
01:05:03la politique à l'international,
01:05:05la politique sécuritaire,
01:05:07la politique,
01:05:09peut-être, allez, en termes
01:05:11de pouvoir d'achat, il peut y avoir parfois
01:05:13des ressemblances sur
01:05:15ces différents programmes. Mais aujourd'hui,
01:05:17effectivement, malheureusement,
01:05:19on va être face
01:05:21à une situation où la majorité
01:05:23à l'Assemblée Nationale sera
01:05:25une majorité minoritaire
01:05:27par rapport au poids des opposants politiques.
01:05:29Simplement, s'il me permet, Florian Tardif,
01:05:31vous dites par trois fois
01:05:33les Français n'ont pas voulu
01:05:35donner quittus, en quelque sorte, au président.
01:05:37Moi, je dis par quatre fois.
01:05:39Parce que ce qui s'est passé en juin 2022,
01:05:41le président n'avait pas de majorité.
01:05:43Donc, à quatre reprises,
01:05:45il y a eu un désaveu
01:05:47du président de la République et aucune
01:05:49conséquence réelle n'en a été tirée.
01:05:51C'est ça qui provoque
01:05:53un blocage constitutionnel.
01:05:55Je suis tout à fait d'accord avec vous, Georges Fenech.
01:05:57En fait, le peau de péché originel
01:05:59de ce quinquennat, c'est ce qui s'est passé
01:06:01en juin 2022.
01:06:03C'est-à-dire qu'en juin 2022, les électeurs
01:06:05ont expliqué à Emmanuel Macron
01:06:07grâce à nous,
01:06:09on vous a accordé
01:06:11un second mandat. Très bien.
01:06:13Sauf que le problème, c'est qu'on n'accepte pas
01:06:15toute la politique qui est menée depuis cinq ans.
01:06:17Donc, on vous a un tout petit peu
01:06:19expliqué cela
01:06:21en ne vous redonnant pas
01:06:23une majorité absolue
01:06:25à l'Assemblée Nationale. Et ce qu'aurait dû faire
01:06:27le président de la République, c'est entendre.
01:06:29C'est d'ailleurs ce qu'il a dit au soir du second tour
01:06:31de l'élection présidentielle.
01:06:33C'est ce qui passe son temps à dire.
01:06:35C'est-à-dire que son discours, c'est
01:06:37« j'ai entendu, ce vote m'oblige ».
01:06:41Et effectivement, en juin 2022,
01:06:43il aurait dû comprendre que le barrissant
01:06:45de l'Assemblée Nationale, c'est un terme un peu technique,
01:06:47s'était déporté vers la droite,
01:06:49qu'il y avait à présent un peu moins de 90 députés
01:06:51du Rassemblement National, mais tout de même
01:06:53des députés nombreux du côté de DLR.
01:06:55Il y avait une aile droite assez importante
01:06:57du côté du camp présidentiel et qu'à ce moment-là,
01:06:59effectivement, il fallait infléchir sa politique
01:07:01et la tourner plutôt vers une politique
01:07:03de droite, sauf qu'il ne l'a pas fait.
01:07:05Et il a nommé Elisabeth Borne.
01:07:07En tous les cas, ce qui est regrettable, en effet,
01:07:11c'est que cette coalition avec LR,
01:07:13elle aurait pu avoir lieu bien avant
01:07:15la dissolution et le choix de cette dissolution.
01:07:17Alors quand on dit « le président de la République
01:07:19n'a pas tiré les conséquences politiques »,
01:07:21oui, il les a tirées.
01:07:23En faisant le choix
01:07:25de dissoudre l'Assemblée Nationale.
01:07:27Forcément pas au mauvais moment,
01:07:29je le souligne, au très très mauvais moment.
01:07:31À la veille, comme on le sait tous
01:07:33des J.U., il aurait pu attendre la rentrée.
01:07:35Mais c'est là où on se demande
01:07:37quelle est sa stratégie politique.
01:07:39Parce que ce qu'il fait
01:07:41aujourd'hui avec la droite,
01:07:43où en effet, aujourd'hui, vous n'avez aucun groupe politique
01:07:45composant l'Assemblée Nationale
01:07:47qui puisse à lui seul
01:07:49constituer une majorité décisionnelle,
01:07:51vous êtes obligés de passer par des coalitions.
01:07:53Mais j'ai envie de vous dire,
01:07:55cette réflexion et cette réalité politique
01:07:57où là, il y a une coalition
01:07:59entre Renaissance
01:08:01et LR,
01:08:03on aurait pu le faire avant.
01:08:05Il y a une vraie différence
01:08:07entre les deux situations que nous connaissons,
01:08:09celle actuelle de l'Assemblée
01:08:11et celle de 2022 à 2024.
01:08:13Il n'y a pas eu de motion de censure votée,
01:08:15malgré leur grand nombre, je crois qu'il y en a eu plus d'une vingtaine,
01:08:17pas une seule n'a été votée,
01:08:19nous avions une majorité relative conséquente
01:08:21à l'époque, et qu'il n'y avait surtout pas de majorité
01:08:23de rechange. Ce qui a changé
01:08:25avec la nouvelle constitution de l'Assemblée Nationale
01:08:27depuis le deuxième tour, c'est que là,
01:08:29on sait qu'il n'y a absolument pas de majorité.
01:08:31Donc, on sait que personne n'a la possibilité
01:08:33de mener un gouvernement, et ça a été
01:08:35très clairement dit, parce que ceux qui revendiquent
01:08:37la victoire, le Front Populaire, l'XP, qui sont arrivés en tête,
01:08:39ce qui, effectuellement, est exact,
01:08:41mais ils sont dans une alliance dans laquelle il y a LFI.
01:08:43Or, si demain, ils proposent un gouvernement à Matignon,
01:08:45déjà, on constate bien que depuis plus de dix jours, ils sont incapables
01:08:47de s'entendre. On va bientôt arriver aux deux semaines.
01:08:49Donc, ils réclament à Emmanuel Macron de les nommer à Matignon,
01:08:51en lui demandant, en même temps,
01:08:53de leur laisser du temps, parce qu'ils n'arrivent pas à s'entendre.
01:08:55Donc, c'est le jeu du poker menteur.
01:08:57Mais, quand bien même, demain, il sera en capacité
01:08:59de présenter un gouvernement. Ce gouvernement,
01:09:01de par la nature de leur alliance, comporterait des ministres LFI.
01:09:03C'est évident.
01:09:05Et, tout le monde a été très clair
01:09:07à l'Assemblée, à peu près tous les partis en dehors
01:09:09du Front Populaire, qui a dit, un seul ministre LFI,
01:09:11c'est la censure immédiate.
01:09:13Donc, on est dans une situation où les choses sont très claires
01:09:15dès le début. On a trois blocs.
01:09:17Et, à l'heure actuelle, aucun n'a de majorité.
01:09:19Donc, ce que vous appelez des tractations de couleurs, etc.,
01:09:21moi, j'appelle ça les prémices d'un travail
01:09:23de coalition parlementaire qui va être indispensable
01:09:25pour l'avenir de notre pays.
01:09:27S'il ne s'agissait que de la répartition des postes,
01:09:29je l'entendrais, la critique de ma gouille.
01:09:31Mais, là, on a quand même la droite républicaine
01:09:33qui a proposé un pacte légitime.
01:09:35On a Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire,
01:09:37qui nous explique qu'il est en train de travailler
01:09:39sur un pacte d'action pour les Français.
01:09:41Donc, on n'est pas sur la répartition des postes.
01:09:43On est sur comment est-ce qu'on construit une coalition
01:09:45de manière assez inédite sous la constitution de la 5e,
01:09:47qui, je le rappelle quand même,
01:09:49fait preuve de beaucoup de plasticité
01:09:51parce qu'elle s'adapte à des situations qui n'étaient pas au programme.
01:09:53Allez, vous restez bien autour de cette table.
01:09:55Vous restez bien devant CNews. Courte pause.
01:09:57On aura besoin de vous, Noémie Schultz.
01:09:59Plusieurs actualités à traiter avec vous,
01:10:01notamment les suites de cette attaque au couteau
01:10:03dans le 8e arrondissement de Paris, hier soir.
01:10:05Et puis, dans la Sarthe, cet homme radicalisé
01:10:07qui a été finalement interpellé après une traque
01:10:09de 48 heures après avoir agressé un chauffeur de taxi.
01:10:11Vous nous direz tout dans quelques instants,
01:10:13juste après la pause. A tout de suite.
01:10:41Sous-titrage Société Radio-Canada
01:11:11© Sous-titrage Société Radio-Canada
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01:12:43© Sous-titrage Société Radio-Canada
01:13:11Noémie Schultz, bonjour. Merci d'être avec nous.
01:13:13Bonjour, Vincent.
01:13:15Beaucoup d'affaires à traiter avec vous.
01:13:17Cet homme radicalisé, donc, qui a été finalement
01:13:19interpellé après une traque de 48 heures
01:13:21après avoir agressé un chauffeur de taxi
01:13:23dans la Sarthe. Que s'est-il passé ?
01:13:25Que sait-on de cet homme ?
01:13:27Oui, une agression très violente,
01:13:29puisque c'était dans la nuit du 16 au 17 juillet.
01:13:31Cet homme, sous la menace d'une arme de poing,
01:13:33et tout en tenant des propos favorables
01:13:35au Hamas et à ses frères musulmans,
01:13:37a contraint un chauffeur de taxi
01:13:39qui venait de le prendre en charge
01:13:41à se rendre dans un lieu isolé de la Sarthe-Bernard.
01:13:43Il a alors demandé à la victime
01:13:45de descendre du véhicule.
01:13:47Il l'a entravée aux mains, aux pieds
01:13:49et il a tenté de l'égorger avec une feuille de bouchée.
01:13:51De manière assez miraculeuse,
01:13:53le chauffeur de taxi a réussi à prendre la fuite.
01:13:55Il n'a été que légèrement blessé.
01:13:57Il a été pris en charge par des secours
01:13:59qui ont été appelés par un habitant
01:14:01chez qui il avait réussi à se réfugier.
01:14:03Son pronostic vital n'a jamais été engagé.
01:14:05L'agresseur, lui,
01:14:07a pris la fuite à bord du taxi,
01:14:09une voiture qui a été retrouvée
01:14:11assez vite stationnée à la Sarthe-Bernard.
01:14:13Les investigations ont rapidement permis
01:14:15d'identifier cet homme,
01:14:17un individu qui venait de sortir de prison.
01:14:19Il avait été libéré en fin juin 2004
01:14:21après avoir exécuté plusieurs peines
01:14:23d'emprisonnement,
01:14:25mais pour des faits de droit commun.
01:14:27Il était cependant connu
01:14:29pour sa radicalisation pro-djihadiste.
01:14:31Le parquet national antiterroriste
01:14:33est donc immédiatement saisi de cette affaire,
01:14:35de ses faits.
01:14:37Il avait ouvert une enquête des chefs
01:14:39de tentatives d'assassinat en relation
01:14:41avec une entreprise terroriste,
01:14:43enlèvement et séquestration en relation
01:14:45avec une entreprise terroriste
01:14:47et associations de malfaiteurs terroristes
01:14:49en vue de préparer des crimes d'atteinte
01:14:51aux personnes. Une enquête confiée
01:14:53à l'ASDAT, la sous-direction antiterroriste,
01:14:55ainsi qu'à la Direction nationale
01:14:57de la police judiciaire.
01:14:59Des perquisitions ont eu lieu ces derniers jours
01:15:01et cet homme a enfin été interpellé
01:15:03dans les Yvelines.
01:15:05Il s'était déplacé, il avait quitté
01:15:07le département de la Sarthe.
01:15:09Par ailleurs, sept personnes de son entourage
01:15:11sont également placées en garde à vue.
01:15:13La garde à vue de cet homme, qui peut durer jusqu'à
01:15:1596 heures, quatre jours, puisqu'on est en matière
01:15:17de terrorisme.
01:15:18Merci beaucoup, chère Noémie.
01:15:20Elvish Diaz, ça pose la question...
01:15:22Le drame a été évité de peu, effectivement.
01:15:24Néanmoins, ça pose la question du suivi
01:15:26de ces personnes qui sont connues
01:15:28pour radicalisation après avoir été
01:15:30en prison, finalement.
01:15:33Oui, mais ça pose tout un tas de questions,
01:15:35même si on veut élargir le débat.
01:15:37Bien sûr qu'il y a une carence en matière
01:15:39du suivi des personnes
01:15:41radicalisées.
01:15:43Il y a aussi des carences en matière
01:15:45de détection de radicalisation.
01:15:47Et surtout,
01:15:49il y a une responsabilité
01:15:51politique de la part
01:15:53de nos gouvernements depuis un certain
01:15:55nombre d'années, qui reste presque
01:15:57passif face
01:15:59à cette arrivée massive
01:16:01d'idées radicalisées
01:16:03à tendance djihadiste dans notre pays.
01:16:05Et tant que... Alors, je ne connais pas
01:16:07la nationalité de ce monsieur, mais je peux
01:16:09simplement vous indiquer que
01:16:11l'islamisme,
01:16:13la radicalité
01:16:15n'arrive pas de nulle part.
01:16:17Elle est souvent amenée
01:16:19en raison d'une immigration
01:16:21massive, anarchique
01:16:23et incontrôlée.
01:16:25Donc, on se retrouve aujourd'hui avec des
01:16:27drames comme celui-là, qui malheureusement
01:16:29se répètent.
01:16:31Souvent, Gérald Darmanin fait un tweet.
01:16:33Monsieur Dupond-Moretti, de temps en temps,
01:16:35aussi, se font un tweet. Et après, il ne se
01:16:37passe rien, parce que
01:16:39les responsables politiques actuels
01:16:41refusent de mettre en application
01:16:43le programme du Rassemblement
01:16:45national. Et donc, il ne nous
01:16:47reste plus qu'à souhaiter un prompt
01:16:49rétablissement à ce malheureux
01:16:51chauffeur de taxi qui s'en sort
01:16:53par miracle. Martin Gagnon, seul
01:16:55le programme du Rassemblement national
01:16:57pourra mettre fin à ce type d'événements ?
01:16:59C'est un peu le discours qu'on entend depuis des années
01:17:01de la part du RN, c'est-à-dire qu'ils font croire
01:17:03et là aussi, je trouve qu'il y a un discours d'irresponsabilité
01:17:05de leur part, parce que ce sont des sujets
01:17:07quand même extrêmement graves, de faire croire
01:17:09aux Français qu'eux seuls détiennent
01:17:11les clés à des
01:17:13problèmes qui existent et qui sont
01:17:15beaucoup plus complexes, qu'on veut bien le dire,
01:17:17parce que le programme du RN, encore faudrait-il
01:17:19savoir de quel programme on parle, vu les évolutions
01:17:21qu'il y a eu ces derniers mois dans le programme du RN.
01:17:23C'est pas de la mauvaise foi.
01:17:25Vous avez quand même un discours qui est simple.
01:17:27N'importe quoi. Allez sur le site internet du RN,
01:17:29regardez le programme, il est en ligne.
01:17:31Retournez-y.
01:17:33Donnez-moi un exemple.
01:17:35C'est pas sérieux ce que vous dites.
01:17:37Je vais aller au fond du propos.
01:17:39Si c'est vous qui faites le débat...
01:17:41Vous dites n'importe quoi.
01:17:43On ne peut pas vous laisser dire n'importe quoi.
01:17:45Vous dites n'importe quoi.
01:17:47Vous vous actez de choses fausses.
01:17:49Mais vous voyez, sur la forme, c'est aussi important,
01:17:51parce que ça en dit beaucoup.
01:17:53Vous ne pouvez pas, Madame, condamner l'attitude
01:17:55de députés à la fille, et vous comporter
01:17:57d'une telle façon en plateau.
01:17:59Mais vous racontez n'importe quoi.
01:18:01Je vous ai écouté avec respect, même si je ne partage pas...
01:18:03Si, je considère que vous dites n'importe quoi,
01:18:05vous expliquez simplement...
01:18:07Martin Garagnon va essayer de se concentrer
01:18:09sur le fond du problème.
01:18:11C'est toujours assez désagréable d'être coupé
01:18:13quand soi-même on est respectueux d'une parole adverse
01:18:15et qu'on ne cautionne pas.
01:18:17Parce que le discours du RN, c'est tout simplement
01:18:19depuis des années, c'est-à-dire de nous expliquer
01:18:21à des problèmes qui sont extrêmement
01:18:23complexes. Ce qu'on constate en France,
01:18:25pour aller au fond du sujet, c'est qu'il y a trois catégories
01:18:27de criminalité et d'insécurité
01:18:29qui se développent et que
01:18:31les Français peuvent craindre à juste titre.
01:18:33Il y a ce qui relève du trouble psychiatrique. On voit
01:18:35de plus en plus de personnes qui sont en manque de suivi
01:18:37ou en manque de soin. On a la question
01:18:39de la radicalisation religieuse,
01:18:41essentiellement liée à
01:18:43l'islamisme politique. Et là, effectivement, on se pose
01:18:45la question de la capacité
01:18:47de l'administration pénitentiaire
01:18:49à déradicaliser des personnes
01:18:51qui rentrent en prison pour des faits de radicalisation.
01:18:53C'est le cas, notamment, de la personne
01:18:55du fait d'hiver que vous venez
01:18:57expliquer. On ne sait pas exactement à quel moment
01:18:59elle s'est radicalisée. On sait que certaines personnes se radicalisent
01:19:01en détention, mais je n'ai pas ces éléments-là.
01:19:03Ce qui se fait, c'est qu'elle n'était pas incarcérée pour des
01:19:05faits en lien avec du terrorisme.
01:19:07Et le dernier point, c'est tout ce qui est lié à l'insécurité,
01:19:09lié au trafic de drogue. On l'a vu encore,
01:19:11a priori, c'est une piste vers laquelle on se dirige, malheureusement,
01:19:13avec l'effroyable incendie à Nice.
01:19:15Donc, on voit qu'il y a toujours
01:19:17cette narco-criminalité.
01:19:19Là-dessus, on a des actions extrêmement fortes.
01:19:21M. Darmanin ne se contente pas de faire des tweets.
01:19:23Il y a eu des actions qui ont été très efficaces
01:19:25avec les placenets XXL, qui ont fait
01:19:27du nettoyage, qui ont fait des saisies, qui ont fait
01:19:29des dizaines de condamnations immédiates.
01:19:31Il y a une réalité aussi.
01:19:33Il y a un truc en France qui vous échappe peut-être un petit peu,
01:19:35c'est ce qu'on appelle l'état de droit. C'est-à-dire qu'en France, on agit
01:19:37avec des règles et qu'on ne va pas
01:19:39choper les gens sur des principes
01:19:41qui ne sont pas fondés par le droit.
01:19:43On a un grand juriste avec nous.
01:19:45Je pense qu'il pourra aussi s'appuyer là-dessus.
01:19:47Après, là où je vous rejoins, c'est que le droit, ça se change.
01:19:49Et qu'on peut tout à fait aussi envisager une évolution
01:19:51de la législation. Mais de raconter tout
01:19:53et n'importe quoi en expliquant qu'il suffit de claquer des doigts
01:19:55et que demain, le RN au pouvoir
01:19:57réglerait le problème
01:19:59de l'encyclopédie, je suis désolé, c'est irresponsable.
01:20:01Il faut rappeler que nous sommes
01:20:03face à un défi. Il y a environ
01:20:051500
01:20:07individus en prison aujourd'hui
01:20:09considérés comme radicalisés.
01:20:11Qu'ils soient condamnés pour faits de terrorisme
01:20:13ou pour faits de droit commun, ce qui est le cas ici.
01:20:15Et que, compte tenu
01:20:17de la surpopulation carcérale,
01:20:19puisqu'on a atteint des niveaux
01:20:21exceptionnels, je crois que c'est 73 000
01:20:23les quelques détenus aujourd'hui pour
01:20:2562 000 places de prison.
01:20:27Donc, il y a bien des quartiers d'évaluation
01:20:29de la radicalisation.
01:20:31Mais compte tenu du nombre
01:20:33un très largement insuffisant
01:20:35de places de prison qui ne permet pas
01:20:37d'éviter la porosité à l'intérieur
01:20:39même des prisons, on est face
01:20:41à un défi. Alors, qui surveille
01:20:43les condamnés
01:20:45pour faits de terrorisme qui sortent ?
01:20:47Actuellement, il y a plusieurs centaines qui sortent
01:20:49régulièrement de prison parce qu'ils
01:20:51ont purgé leur peine pour faits de terrorisme,
01:20:53vous entends bien, ou associations de malfaiteurs
01:20:55à viser terroristes.
01:20:57C'est l'UCLAT, c'est l'unité
01:20:59de coordination de la lutte antiterroriste
01:21:01qui est chargée de surveiller humainement
01:21:03et avec la technologie ces gens-là.
01:21:05Vous voyez qu'on ne peut pas surveiller quelqu'un
01:21:07à 24 heures sur 24, ce n'est pas possible.
01:21:09Et qu'il y a donc un vrai risque, et là,
01:21:11on peut effectivement être critique
01:21:13vis-à-vis de la majorité que vous défendiez
01:21:15à l'époque, c'est que vous aviez
01:21:17refusé la mesure de rétention de sûreté
01:21:19pour ceux qui ont purgé leur peine
01:21:21mais qui gardent toujours un caractère très dangereux.
01:21:23Ça, vous l'avez rejeté, ça vous regarde,
01:21:25mais le jour où, j'espère pas,
01:21:27on aura un attentat éventuellement
01:21:29commis par un sortant de prison, il va falloir
01:21:31rendre des comptes. – Mais c'est pour ça que je parlais
01:21:33de notre capacité à gérer la déradicalisation
01:21:35dans le système pénitentiaire.
01:21:37Il aurait fallu qu'on soit des places de plus.
01:21:39– Et là, étant que ce n'était pas une personne,
01:21:41il y a effectivement les chiffres,
01:21:43il y avait en 2023
01:21:45390 détenus condamnés ou poursuivis
01:21:47pour des faits de terrorisme, et 462 détenus
01:21:49de droit commun radicalisés.
01:21:51Donc on est plutôt autour
01:21:53de 830 détenus.
01:21:55Et effectivement, en l'espèce,
01:21:57la question de la rétention de sûreté,
01:21:59visant à détenus qui n'avaient pas été condamnés
01:22:01pour des faits en rapport
01:22:03avec le terrorisme, apparaît plus compliquée.
01:22:05La difficulté, effectivement, c'est qu'à un moment,
01:22:07vous avez purgé votre peine, et donc on ne peut pas
01:22:09vous maintenir éternellement en prison.
01:22:11– Je parlais de ceux qui ont été condamnés pour faits de terrorisme.
01:22:13– Exactement, ce qui n'est pas le cas de cet homme.
01:22:15Et la difficulté, effectivement,
01:22:17est de surveiller les personnes qui sont identifiées
01:22:19comme radicalisées, elles font l'objet
01:22:21d'une surveillance en détention,
01:22:23et quand elles sortent, également,
01:22:25mais comme l'a dit Georges, vous ne pourrez pas mettre
01:22:27un policier derrière chaque personne
01:22:29identifiée comme étant radicalisée.
01:22:31On va voir un tout petit peu d'éléments
01:22:33sur le profil de cet homme.
01:22:35– Donc oui, prudence, notamment.
01:22:37– Vous voyez, là où je sursaute,
01:22:39parce que je me suis quand même intéressée
01:22:41un peu aussi à ces questions-là,
01:22:43de déradicalisation. La déradicalisation,
01:22:45je vais vous dire, c'est pipeau.
01:22:47Pourquoi je dis ça ? Parce qu'à l'époque,
01:22:49souvenez-vous, vous avez Mme Dunia Bouzard
01:22:51qui avait mis en place une association
01:22:53de déradicalisation,
01:22:55mais alors subventionnée par l'État
01:22:57parce qu'on y croyait, et puis bon,
01:22:59il ne s'agit pas de jeter la pierre
01:23:01au gouvernement qui,
01:23:03de l'époque, je crois que c'était
01:23:05sous… je ne sais plus,
01:23:07mais c'était…
01:23:09il y a quelques années de cela,
01:23:11la déradicalisation n'a pas porté ses fruits.
01:23:13– On ne parle plus de déradicalisation,
01:23:15on parle de désengagement.
01:23:17– Non, de désengagement.
01:23:19– Désengagement de la force violente.
01:23:21– Oui, désengagement de la force violente,
01:23:23je ne vois pas de choses concrètes,
01:23:25il n'y a pas de résultat.
01:23:27– Parce que c'est extrêmement difficile.
01:23:29– Mais tout à fait, et tout à fait.
01:23:31– Et les choses qui sont mises en place
01:23:33dans les quartiers de prévention de la radicalisation,
01:23:35dans les QPR, en prison, avec des intervenants.
01:23:37– Oui, mais je vais vous dire,
01:23:39vous savez pourquoi aussi c'est extrêmement difficile ?
01:23:41C'est parce qu'en plus en prison, certes,
01:23:43il y a des détenus qui sont surveillés,
01:23:45mais il y en a d'autres qui sont malins,
01:23:47qui sont beaucoup plus discrets,
01:23:49qui se radicalisent de manière…
01:23:51– La fameuse Takia.
01:23:53– Exactement, la Takia, donc j'y reviens.
01:23:55Donc oui, c'est extrêmement compliqué.
01:23:57Et qu'a fait le Canada ?
01:23:59Parce que le Canada, c'est intéressant,
01:24:01le Canada a monté une chaire pour mener des recherches,
01:24:03parce qu'en effet, le sujet est extrêmement complexe.
01:24:05Alors celui qui arrive avec sa poudre de parlinpinpin
01:24:07pour dire j'ai la solution,
01:24:09mais c'est pipo.
01:24:11À un moment, il faut se poser,
01:24:13et le Canada l'a fait,
01:24:15a monté une chaire sur ces questions-là.
01:24:17Il y a d'excellents universitaires
01:24:19qui se sont penchés,
01:24:21d'ailleurs à un moment,
01:24:23il y avait même des universitaires français
01:24:25qui se sont penchés pour dire
01:24:27pourquoi ne mettons pas en place
01:24:29la même équivalence,
01:24:31la même cherche pour penser ces questions-là.
01:24:33– On ne veut pas mettre les moyens.
01:24:35– Voilà, et on ne veut pas y mettre les moyens.
01:24:37– Il est 13h sur CNews, merci beaucoup d'être avec nous.
01:24:39Vous voulez rajouter un dernier mot,
01:24:41peut-être Edwige Diaz ?
01:24:43Un dernier mot et assez rapidement si possible.
01:24:45– Oui, pour dire qu'on ne peut pas écarter
01:24:47la responsabilité des macronistes dans cette situation.
01:24:49Je veux dire, les mêmes politiques
01:24:51amènent aux mêmes problèmes.
01:24:53Ils n'ont pas souhaité créer davantage de places de prison
01:24:55alors que c'était un engagement d'Emmanuel Macron.
01:24:57Ils ont refusé de mettre en œuvre
01:24:59les peines plongées.
01:25:01Ils ne veulent pas expulser les délinquants étrangers.
01:25:03Ils ont totalement abandonné l'hôpital
01:25:05et donc l'abandon d'un suivi psychiatrique.
01:25:07Et ils ne veulent pas mettre en œuvre
01:25:09la déchéance de nationalité.
01:25:11Donc forcément que tant qu'on continuera
01:25:13avec les macronistes, on restera dans ces situations
01:25:15absolument tragiques
01:25:17et on continuera de pleurer
01:25:19des agressions.
01:25:21– Est-ce que je peux vous donner le mot de la fin ?
01:25:23On en est vraiment très rapidement et on a arrêté de dire à chacun
01:25:25à chaque fois ses fausses politiques.
01:25:27– On a une liste à l'après-vers mais comme Mme Diaz nous attaque
01:25:29en conclusion, je suis obligé quand même de répondre.
01:25:31Je vais répondre juste sur un point sur l'énumération
01:25:33que vous venez de faire qui est inexacte dans sa globalité
01:25:35mais sur l'expulsion, notre refus soi-disant
01:25:37d'expulser des délinquants étrangers.
01:25:39Je vous rappelle que la loi immigration
01:25:41qui a été votée permet l'expulsion
01:25:43de 4000 délinquants étrangers qui auparavant
01:25:45ne pouvaient pas être expulsés.
01:25:47Donc ça c'est du concret, c'est des chiffres
01:25:49donc voilà, c'est juste un exemple
01:25:51parce que je sais qu'on n'a pas le temps mais je tenais quand même
01:25:53à vous répondre parce que quand on a été attaqué en conclusion
01:25:55d'une émission, l'un des choses c'est quand même de pouvoir un peu répondre.
01:25:57– C'est pour ça que je vous donne le mot de la fin de vie.
01:25:59Je dis à Mme Diaz merci beaucoup d'avoir été avec nous ce midi.
01:26:01Martin Garagnon également.
01:26:03Georges Fenech, merci d'être venu également.
01:26:05Najwa El Haïti, je vous garde à mes côtés.
01:26:07Noémie également, on va évoquer deux autres affaires
01:26:09dans les minutes qui arrivent.
01:26:11On va également accueillir un nouveau plateau.
01:26:13Un mot sur cette attaque au couteau
01:26:15Noémie, hier en plein Paris.
01:26:17Au niveau des Champs-Elysées.
01:26:19L'homme qui a donc attaqué un policier au couteau
01:26:21est lié à une autre affaire.
01:26:23Le jour même, racontez-nous ce qu'il s'est passé.
01:26:25– Oui, on a appris ce matin de nouveaux éléments
01:26:27sur le profil très inquiétant de cet homme
01:26:29qui a été abattu hier soir
01:26:31alors qu'il venait de blesser un policier
01:26:33aux abords d'un magasin de la marque Vuitton
01:26:35au croisement des Champs-Elysées
01:26:37et de l'avenue Georges V
01:26:39dans le très huppé 8e arrondissement de Paris.
01:26:41Les policiers avaient été appelés quelques minutes auparavant
01:26:43par les victimes.
01:26:45Les policiers étaient appelés quelques minutes auparavant
01:26:47par les vigiles de cet établissement
01:26:49qui s'inquiétaient du comportement de cet homme
01:26:51et notamment du fait qu'il avait un couteau à la main.
01:26:53Quand il aperçoit la police, il prend la fuite
01:26:55et puis lors d'une volte-face va blesser
01:26:57un fonctionnaire à la nuque
01:26:59assez grièvement près des cervicales.
01:27:01Heureusement, les jours du fonctionnaire ne sont pas en danger
01:27:03ce qui a entraîné la riposte d'un autre agent
01:27:05qui a tiré à plusieurs reprises
01:27:07touchant mortellement cet assaillant.
01:27:09On a donc appris ce matin que cet homme
01:27:11âgé de 27 ans, de nationalité sénégalaise
01:27:13selon nos confrères de l'AFP
01:27:15en situation régulière sur le sol français
01:27:17était connu de la police
01:27:19et qu'il est surtout soupçonné
01:27:21d'avoir tué un peu plus tôt dans la journée d'hier
01:27:23un adolescent de 16 ans
01:27:25dont le corps a été retrouvé dans un appartement
01:27:27à Courbevoie. Nous avons sollicité ce matin
01:27:29le parquet de Nanterre qui a confirmé
01:27:31l'existence du lien entre
01:27:33l'auteur présumé de l'homicide volontaire
01:27:35survenu à Courbevoie
01:27:37vers 18h15 hier et le suspect
01:27:39décédé à la suite de l'attaque
01:27:41d'un policier
01:27:43en début de soirée à Paris
01:27:45selon des sources policières
01:27:47le suspect aurait apporté deux coups
01:27:49deux coups de couteau mortels
01:27:51à cet adolescent qui le connaissait
01:27:53qui s'était rendu dans son appartement
01:27:55et selon la famille de cet homme
01:27:57ce suspect est désormais décédé
01:27:59il s'agit de quelqu'un qui présentait des troubles psychiatriques
01:28:01qui avait déjà fugué du domicile familial
01:28:03dans le Loiret et de l'hôpital psychiatrique
01:28:05le préfet de police de Paris
01:28:07s'est déplacé hier sur les lieux
01:28:09de l'attaque parisienne
01:28:11à évoquer une agression
01:28:13qui, selon lui, n'avait pas de motivation
01:28:15terroriste ni de lien avec les Jeux Olympiques
01:28:17on le rappelle, toutes ces attaques
01:28:19toutes ces agressions
01:28:21surviennent dans le contexte des Jeux Olympiques
01:28:23qui s'ouvrent en une semaine seulement à Paris
01:28:25Merci beaucoup Neumi Schultz
01:28:27nous on rejoint sur ce plateau
01:28:29Laurent Miller, député Renaissance, tout juste
01:28:31réélu de la Marne, bonjour, merci d'être
01:28:33avec nous ce midi, Bernard Cohen
01:28:35bonjour, merci d'être avec nous
01:28:37le président du cercle de réflexion Étienne Marcel
01:28:39Najwa El Haïté est restée avec nous
01:28:41Corentin Brio et Thomas Goussart également
01:28:43vous allez attendre encore quelques petites minutes
01:28:45on évoquera avec vous
01:28:47cette panne informatique mondiale
01:28:49qui a des conséquences un petit peu partout
01:28:51y compris en France, y compris ici même
01:28:53d'ailleurs à CNews
01:28:55mais on va avant évoquer
01:28:57les manifestations contre les méga-bassines
01:28:59qui commencent aujourd'hui, qui devraient durer
01:29:01tout le week-end, tout du moins
01:29:03demain encore
01:29:05on va rejoindre notre équipe sur place
01:29:07chers camarades
01:29:09vous êtes au nord-ouest de Poitiers
01:29:11à Mini-Auxence très exactement
01:29:13on voit vos images en direct, il y a donc une crainte
01:29:15de tension, comment s'organise le
01:29:17dispositif de sécurité ?
01:29:19Oui et bien comme
01:29:21vous le voyez sur les images ici actuellement
01:29:23il y a plusieurs centaines de manifestants qui
01:29:25se réunissent sur ce lieu de rendez-vous
01:29:27plusieurs milliers sont attendus
01:29:29entre 6 000 et 8 000
01:29:31militants
01:29:33pour venir ici sur cet endroit
01:29:35ils ont dû passer de nombreuses barrages
01:29:37nous avons même tranché
01:29:39il y a un énorme dispositif de police
01:29:41qui procède
01:29:43à des fouilles, des fouilles de véhicules
01:29:45des fouilles au corps également
01:29:473 000 gendarmes et policiers ont été
01:29:49déployés, 5 hélicoptères et une dizaine
01:29:51de drones
01:29:53le billon du procureur de ce matin fait le cas
01:29:55de 1 100 objets saisis avec
01:29:57des objets coupants, contondants
01:29:59des boules de pétanque
01:30:01on ajoute également 300 artifices
01:30:03inflammables
01:30:05sur ce lieu il n'y a pas encore
01:30:07de présence policière tout à fait
01:30:09l'ambiance est assez festive
01:30:11les organisateurs veulent
01:30:13montrer un aspect très pique-nique
01:30:15très champêtre
01:30:17les musiciens
01:30:19qui sont autour mais tout autour
01:30:21le dispositif de police est très présent
01:30:23il y a beaucoup de filtrage
01:30:25puisque
01:30:27selon les services de police
01:30:29il y a un millier d'éléments radicaux
01:30:31sur les parties de la manifestation
01:30:33je suis obligé de vous couper
01:30:35excusez-moi c'est vrai qu'on entend
01:30:37pas grand chose, on voit vos images mais on entend pas grand chose
01:30:39effectivement il y a beaucoup de son
01:30:41tout autour de vous
01:30:43on voit que les manifestants ont répondu
01:30:45présents effectivement
01:30:47il y a eu des premiers
01:30:49avertissements ce matin puisque
01:30:51des individus avaient bravé l'interdiction
01:30:53de manifester autour de Melle
01:30:55vous savez que la préfète des Deux-Sèvres a interdit
01:30:57les manifestations, les forces de l'ordre
01:30:59après des sommations ont fait usage de
01:31:01grenades lacrymogènes dans un secteur
01:31:03à l'ouest du village de Melle où est rassemblé
01:31:05ce village de l'eau
01:31:07depuis le début de la semaine
01:31:09des manifestants ont indiqué
01:31:11le fait qu'ils voulaient changer
01:31:13les plans, aller en dehors de la zone
01:31:15interdite tout en restant sur le territoire
01:31:17des 40 bassines
01:31:19les soulèvements de la terre par exemple
01:31:21qui appelaient à ces rassemblements
01:31:23parlent d'un pique-nique familial
01:31:25et disent qu'il n'y a pas de raison
01:31:27de réprimer la manifestation
01:31:29mais effectivement on l'a entendu
01:31:31avec notre reporter sur place
01:31:33il y a des craintes
01:31:35bien sûr que les choses
01:31:37ne dégénèrent, on attend
01:31:39près d'un millier
01:31:41d'éléments radicaux, ces derniers jours
01:31:43environ 450 black blocs
01:31:45déjà avaient été identifiés
01:31:47dans le village de Melle, on parle là
01:31:49de gens connus des services pour un
01:31:51activisme particulièrement violent
01:31:53on peut le faire remarquer de manière défavorable
01:31:55ou avoir des antécédents judiciaires
01:31:57lors des précédentes
01:31:59manifestations, des journalistes présents sur place
01:32:01avaient notamment observé que certains d'entre eux s'entraînaient
01:32:03pour des actions violentes
01:32:05les autorités qui ont
01:32:07organisé de très nombreux contrôles
01:32:09ont contrôlé 123 individus
01:32:11fichés S et répertoriés pour leur appartenance
01:32:13à l'ultra-gauche
01:32:15ou à des mouvements écologistes radicaux
01:32:17voilà donc effectivement
01:32:19un dispositif sécuritaire extrêmement important
01:32:2123 000 policiers et gendarmes
01:32:23de nombreux appels au calme lancés aussi bien
01:32:25par les élus locaux que par les autorités
01:32:27judiciaires, le procureur de New York
01:32:29cette semaine a
01:32:31également communiqué pour
01:32:33indiquer, dire notamment aux gens qui ont l'intention
01:32:35de manifester pacifiquement
01:32:37de faire attention, de ne pas
01:32:39se grimer, se cacher le visage
01:32:41comme peuvent leur demander de le faire
01:32:43certains black blocs pour rendre plus difficile
01:32:45le travail, l'intervention des forces
01:32:47de l'ordre, autre conseil également donné
01:32:49par le procureur
01:32:51si des personnes sont blessées
01:32:53ne pas refuser de se rendre à l'hôpital
01:32:55ça avait eu des conséquences très graves
01:32:57on l'avait vu aussi lors de précédents rassemblements
01:32:59avec des gens qui pour ne pas donner leur nom
01:33:01par crainte d'être contrôlés par la police
01:33:03préféraient être soignés sur place
01:33:05et parfois des conséquences
01:33:07critiques. Merci beaucoup
01:33:09Noémie Schultz. Reda Bellage, bonjour, merci beaucoup
01:33:11d'être avec nous, on est un petit peu en retard
01:33:13merci d'être restée, vous êtes porte-parole
01:33:15de l'unité Île-de-France
01:33:17avez-vous déjà
01:33:19des premières remontées de terrain sur ces manifestations
01:33:21qui ont visiblement commencé
01:33:23assez tôt ce matin finalement ?
01:33:25Oui, pour l'instant on n'a pas
01:33:27de remontée des chauffourées
01:33:29mais on a mis un dispositif important
01:33:31parce qu'on sait qu'il y a des précédents
01:33:33on a vu des scènes
01:33:35à Sainte-Soline
01:33:37très très très impressionnantes, on avait vu
01:33:39nos camarades gendarmes être pris à partie
01:33:41on a vu ce qu'on peut appeler
01:33:43une tentative d'homicide sur des personnes
01:33:45dépositaires de l'autorité publique
01:33:47et on sait que les individus
01:33:49qui sont très radicalisés comme l'a dit
01:33:51Noémie juste avant
01:33:53sont équipés et sont entraînés
01:33:55comme nous policiers
01:33:57dans le cadre du maintien de l'ordre nous sommes entraînés
01:33:59c'est-à-dire qu'ils évoluent en unité
01:34:01constituée et puis leur but c'est de
01:34:03s'attaquer aux forces de l'ordre
01:34:05J'allais dire
01:34:07l'atmosphère ou tout du moins l'état
01:34:09d'esprit des forces en présence
01:34:11des forces de l'ordre
01:34:13Entendez-nous
01:34:15Est-ce qu'ils craignent justement
01:34:17ces débordements
01:34:19sachant que l'année a été particulièrement
01:34:21rude pour les forces de l'ordre
01:34:23et cette année n'est pas finie, qu'est-ce qu'il y a les Jeux Olympiques
01:34:25notamment qui arrivent dans une semaine tout pile
01:34:27Oui
01:34:29déjà comme vous le dites l'année a été
01:34:31très compliquée avec
01:34:33beaucoup d'interventions
01:34:35beaucoup de services d'ordre, de maintien de l'ordre
01:34:37beaucoup de polémiques, on a vu des collègues
01:34:39à terre pendant les réformes
01:34:41quand il y a eu
01:34:43les manifestations contre la réforme des retraites
01:34:45on a vu des collègues brûlés vifs
01:34:47oui on est dans une période
01:34:49qui est très difficile
01:34:51mais ce qui nous fait
01:34:53ce qui nous choque et ce que l'on craint
01:34:55justement c'est surtout
01:34:57on a l'impression que ça devient un phénomène sociétal
01:34:59c'est-à-dire que quand vous avez une expression
01:35:01de contestation, qu'elle se fasse par la joie
01:35:03ou la colère, le premier
01:35:05rideau ce sont
01:35:07les policiers et les gendarmes
01:35:09et oui on s'inquiète de ça
01:35:11et puis dans le cadre du maintien de l'ordre
01:35:13ce qui est très difficile pour nous
01:35:15j'ai eu la chance d'en faire, c'est que
01:35:17vous n'agissez que
01:35:19dans le cadre du commandement, c'est-à-dire que
01:35:21vous n'agissez pas en flagrant délit, c'est-à-dire que
01:35:23vous devez attendre
01:35:25un commandement de pouvoir
01:35:27charger, de faire une charge pour pouvoir
01:35:29intervenir, et pendant ce temps de latence
01:35:31vous prenez des
01:35:33projectiles, des colectelles monotopes
01:35:35c'est psychologiquement très difficile
01:35:37je souhaite un bon courage
01:35:39à l'ensemble des effectifs qui sont sollicités
01:35:41pour cette
01:35:43manifestation. J'imagine que
01:35:45le maintien de l'ordre justement est compliqué
01:35:47dans un environnement de ce type
01:35:49très vaste qui est hors des ruelles
01:35:51de Paris par exemple.
01:35:53Oui on avait vu sur certaines
01:35:55images qu'il y avait choqué certains
01:35:57mais on a été obligé de s'adapter
01:35:59comme je le dis souvent, la police aujourd'hui
01:36:01est une des
01:36:03rares institutions en termes de sécurité
01:36:05qui s'adapte, qui s'adapte justement
01:36:07à cette délinquance, qui s'adapte à cette
01:36:09violence. On l'a vu avec des interventions
01:36:11avec des quads
01:36:13parce que je sens, je sais
01:36:15bon là ils ne sont pas mobilisés parce que c'est sur
01:36:17Paris mais on sait que pendant un moment
01:36:19on a dit beaucoup de mal
01:36:21sur les bravems mais aujourd'hui
01:36:23la bravem c'est un modèle parce que
01:36:25aujourd'hui pour faire face à des individus
01:36:27qui sont très mobiles, des individus
01:36:29qui interviennent en
01:36:31unité constituée par petits groupes
01:36:33pour arriver à être
01:36:35à pouvoir les neutraliser, il faut être extrêmement
01:36:37mobile donc vous êtes obligé d'évoluer
01:36:39par rapport aux moyens
01:36:41qu'utilisent ces individus.
01:36:43Merci beaucoup Redabellage d'avoir
01:36:45été avec nous ce midi
01:36:47à distance. Lord Miller
01:36:49on entend souvent ce
01:36:51terme d'éco-terroriste
01:36:53qui a été utilisé d'ailleurs par le ministre
01:36:55de l'Intérieur, désormais démissionnaire
01:36:57vous êtes d'accord avec cela j'imagine ?
01:36:59J'y souscris parfaitement, moi quand
01:37:01j'ai eu l'ancienne mandature législature
01:37:03j'avais été membre de la commission d'enquête sur
01:37:05précisément ces manifestations notamment à
01:37:07Sainte-Sauline et voilà, ces gens là ne sont pas
01:37:09des enfants de coeur contrairement à ce qu'ils nous disent
01:37:11en nous expliquant que c'est festif, ça n'a rien de festif
01:37:13ils arrivent avec un arsenal pour
01:37:15taper sur les policiers, pour blesser
01:37:17pour tuer des policiers, les forces de l'ordre
01:37:19sur place donc voilà tout ça
01:37:21et effectivement se rapproche de méthodes
01:37:23en effet qui sont des méthodes terroristes.
01:37:25Bernard Kouenadam ?
01:37:27Je ne sais pas si c'est un pique-nique mais c'est certainement
01:37:29une minute qui peut exploser à tout moment
01:37:31en matière de violence, je vous rappelle
01:37:33que les deux derniers jours on a
01:37:35pris des armes par
01:37:37destination, des barres de fer
01:37:39des haches
01:37:41des manches de pioche
01:37:43vous voyez qu'il y a aujourd'hui
01:37:45une capacité de pouvoir être dans
01:37:47un moment de violence, ça semble
01:37:49calme aujourd'hui, néanmoins ça a été dit
01:37:51à l'instant par madame la députée, on a aussi
01:37:53affaire à des éléments extrêmement radicaux
01:37:55une écologie
01:37:57écologie punitive qui vise tout simplement
01:37:59à imposer non pas le dialogue
01:38:01y compris de manière territoriale
01:38:03pour faire en sorte que nos amis agriculteurs
01:38:05puissent mieux vivre et mieux
01:38:07trouver de l'eau de manière
01:38:09locale et aussi une
01:38:11tétanisation, une neutralisation
01:38:13une suspension de l'actif économique
01:38:15c'est pas très simple en ce moment pour l'ensemble
01:38:17de l'écosystème qui est aux alentours
01:38:19de ces moments-là
01:38:21pendant et après
01:38:23parce que bien entendu après il faudra réparer
01:38:25les dégâts qui auront été commis.
01:38:27C'est vrai qu'on a entendu depuis quelques jours
01:38:29les agriculteurs qui craignent notamment pour
01:38:31les installations sur place
01:38:33dans les Deux-Sèvres, Najwa El Haïté.
01:38:35Oui tout à fait parce que vous avez
01:38:37de nombreux gendarmes, d'après le Parisien
01:38:39environ 3000 qui sont
01:38:41mobilisés pour protéger
01:38:43les exploitations agricoles
01:38:45alors que franchement
01:38:47ils ont d'autres chats à fouetter
01:38:49quand même. Et puis ces manifestations
01:38:51qui Noémie Schultz le rappelait
01:38:53sont interdites
01:38:55donc l'interdiction a été bravée
01:38:57donc vous avez
01:38:59ces groupuscules
01:39:01écologistes qui ont une propension
01:39:03assez redondante
01:39:05à braver les interdits
01:39:07ce qui marque aussi
01:39:09une crise aussi
01:39:11de l'autorité pour faire respecter
01:39:13les arrêtés qui sont
01:39:15pris notamment par rapport à la
01:39:17préfecture, je ferme la part en 13
01:39:19mais en tous les cas ces deux manifestations
01:39:21sont dans les Deux-Sèvres et notamment
01:39:23du côté du port de La Rochelle
01:39:25du port
01:39:27alors c'était le nom exact
01:39:29je ne m'en souviens plus
01:39:31de Palis. Il y a une manifestation
01:39:33également qui est prévue
01:39:35là-bas. Les dates
01:39:37n'ont pas été choisies au hasard, vous le disiez
01:39:39c'est à la veille des JO et en plus
01:39:41vous avez tous les médias internationaux
01:39:43qui sont présents
01:39:45en France. Donc il s'agit de
01:39:47donner une lumière
01:39:49alors vraisemblablement
01:39:51vous parliez de cocotte minute, une lumière
01:39:53crue et violente puisque les tensions
01:39:55sont là. Vous avez la coordination
01:39:57rurale qui est également
01:39:59mobilisée au même moment que ces manifestations
01:40:01donc autant dire
01:40:03que la tension est palpable.
01:40:05Il y a quand même ce problème de fond
01:40:07de ces méga-bassines qui sont
01:40:09comme leur nom l'indique
01:40:11des retenues d'eau que l'on remplit
01:40:13l'hiver grâce aux nappes phréatiques
01:40:15pour prévenir des sécheresses à venir
01:40:17pendant l'été. Est-ce
01:40:19que les craintes des manifestants
01:40:21sont tout de même légitimes
01:40:23selon vous Laure Miller ?
01:40:25Déjà le terme de méga-bassines
01:40:27est un terme qu'il faudrait refuser
01:40:29d'adopter en fait parce qu'il y a
01:40:31des bassines, il y en a de différentes formes
01:40:33évidemment mais
01:40:35le vrai sujet c'est le sujet de
01:40:37comment est-ce qu'on se nourrit et est-ce qu'on veut accepter
01:40:39que nos agriculteurs puissent continuer
01:40:41à nourrir et à nourrir les Français.
01:40:43En l'occurrence tout ça est très contradictoire parce que
01:40:45les mêmes gens qui refusent ce concept de
01:40:47retenue d'eau sont les mêmes qui vous disent
01:40:49qu'il faut qu'on puisse se nourrir, en tout cas
01:40:51être autonome et être indépendant et
01:40:53qu'on puisse nourrir davantage les Français
01:40:55donc il faut accepter ce débat. Encore une fois
01:40:57là lorsqu'il y a des autorisations sur
01:40:59ces bassines, sur ces retenues d'eau
01:41:01ce sont des autorisations qui ont été validées
01:41:03par les services de l'Etat qui sont des services
01:41:05responsables qui tiennent évidemment compte
01:41:07des sujets, des enjeux écologiques
01:41:09qu'il y a derrière tout ça. Donc oui c'est un débat
01:41:11qu'il faut avoir, c'est un débat qu'on a déjà eu et notamment
01:41:13de l'Assemblée nationale qu'on a déjà eu.
01:41:15Maintenant le débat est toujours
01:41:17très caricatural. On a l'impression que c'est
01:41:19des choses complètement énormes, surdimensionnées
01:41:21et qu'on confisque l'eau. En réalité
01:41:23on ne confisque pas l'eau, on permet aux agriculteurs
01:41:25de continuer à planter
01:41:27de continuer à nourrir finalement
01:41:29les habitants de notre territoire.
01:41:31On va parler de toute autre chose,
01:41:33cette panne informatique mondiale
01:41:35qui nous a tous touchés
01:41:37par définition puisque
01:41:39elle a également concerné la France
01:41:41mais également l'Australie,
01:41:43l'Allemagne, les Etats-Unis
01:41:45ou encore l'Angleterre. Si
01:41:47Denis Gaucher, vous êtes notre correspondant
01:41:49justement en Angleterre, les conséquences
01:41:51ont été assez nombreuses. Outre-Mange,
01:41:53racontez-nous.
01:41:55Oui, il y a beaucoup de perturbations
01:41:57ici. Déjà il fait très
01:41:59beau aujourd'hui, donc c'est un vendredi de départ
01:42:01en vacances. Tout le monde a prévu,
01:42:03certaines familles ont prévu
01:42:05de partir. Malheureusement
01:42:07des vols sont annulés.
01:42:09Il n'y a même pas de train
01:42:11pour aller à l'aéroport.
01:42:13À Stansted, le checking se fait
01:42:15à la main, donc c'est
01:42:17vraiment un blocage total
01:42:19pour certaines familles qui avaient décidé de partir.
01:42:21Comme c'est les vacances ici, il y a
01:42:23aussi des pique-niques qui s'organisent
01:42:25avec l'école, les familles, les enfants
01:42:27mais l'application qui gère
01:42:29tout ça ne marche pas non plus.
01:42:31Dans certains hôtels, les clés ne fonctionnent
01:42:33pas. Ce matin, à la Bourse
01:42:35de Londres, il y a eu un problème. Le problème
01:42:37technique a fait que la Bourse n'a pas
01:42:39pu annoncer à l'ouverture la variation
01:42:41de son indice principal.
01:42:43Les rendez-vous médicaux sont bloqués.
01:42:45Également, on ne peut pas prendre
01:42:47rendez-vous chez son généraliste.
01:42:49On ne peut pas accéder
01:42:51à son dossier de patient.
01:42:55La chose la plus notable
01:42:57ici, c'est également qu'on repasse
01:42:59au cash, on repasse au paiement
01:43:01en espèces dans certains supermarchés
01:43:03parce qu'on ne peut pas faire de paiement
01:43:05par carte bancaire.
01:43:07Certains produits même commencent à décongeler
01:43:09dans certains supermarchés
01:43:11à cause du beau
01:43:13soleil qu'il y a ici.
01:43:15Vous allez me dire, tout va mal. Est-ce qu'il y a quand même
01:43:17des choses qui fonctionnent ici ? Alors oui, il n'y a
01:43:19pas d'impact sur les numéros d'urgence ou les services
01:43:21des urgences hospitalières
01:43:23ni les services administratifs
01:43:25du gouvernement et on peut
01:43:27quand même faire des paiements par
01:43:29Visa ou Mastercard.
01:43:31Merci beaucoup aussi, Donnée Gaucher,
01:43:33pour ces informations et pour ces
01:43:35bonnes nouvelles finalement.
01:43:37À la fin, tout n'est pas si
01:43:39mauvais, quoique, parce que
01:43:41je vous le rappelle, il y a donc cette
01:43:43panne informatique mondiale dont nous
01:43:45sommes victimes ici sur CNews.
01:43:47Vous avez forcément pu voir
01:43:49l'habillage antenne, ce qu'on appelle
01:43:51l'habillage, c'est le logo et le bandeau défilant
01:43:53en bas de votre
01:43:55écran qui ne fonctionnent pas toujours très bien.
01:43:57Il y a également des coupures
01:43:59sans pub, j'allais dire,
01:44:01de temps en temps. C'est à cause justement
01:44:03de cette panne informatique, mais
01:44:05on maintient l'antenne autant
01:44:07que possible avec nos invités
01:44:09et nos journalistes. Corentin Brio,
01:44:11j'ai une question pour vous. On a vu
01:44:13les conséquences en Angleterre,
01:44:15assez chaotiques tout de même.
01:44:17Quelles sont les autres conséquences,
01:44:19un petit peu partout dans le monde ?
01:44:21Des conséquences, pour commencer, dans les hôpitaux,
01:44:23notamment en Allemagne ou
01:44:25aux Pays-Bas. Ces hôpitaux ont dû
01:44:27annuler, par exemple, des opérations chirurgicales
01:44:29aux Etats-Unis. C'est le numéro d'appel
01:44:31d'urgence, le 911, qui a été
01:44:33inaccessible pendant un temps.
01:44:35Cette panne qui a fortement impacté
01:44:37les aéroports du monde entier,
01:44:39suspension du service aérien, des vols
01:44:41également retardés et suspendus.
01:44:43Aux Etats-Unis, par exemple, c'est les trois
01:44:45compagnies, les trois principales compagnies
01:44:47aériennes qui ont dû annuler tout simplement
01:44:49leurs vols. Alors si pour l'instant, en France,
01:44:51Air France se dit peu impactée,
01:44:53des vols de la compagnie peuvent tout de même
01:44:55être retardés en cas d'escale
01:44:57à l'étranger. Et dans le secteur
01:44:59financier, c'est également des problèmes
01:45:01au niveau des banques, avec certains
01:45:03paiements par carte bancaire, comme on disait tout à l'heure,
01:45:05qui sont annulés.
01:45:07Maintenant, c'est des retraits d'espèces
01:45:09via guichet qui sont impossibles.
01:45:11Et dans la finance, donc, la bourse de
01:45:13Londres qui a été en panne.
01:45:15Et donc, c'est la bourse de Paris qui a été impactée
01:45:17avec un retrait ce matin, un recul
01:45:19de 0,68 %.
01:45:21Et il y a également l'organisation
01:45:23des Jeux Olympiques qui est touchée.
01:45:25Le comité d'organisation a communiqué ce matin
01:45:27avec un problème informatique
01:45:29qui fait qu'il y a eu des problèmes au niveau des retraits,
01:45:31des accréditations.
01:45:33Et le comité a également communiqué
01:45:35sur le fait que des
01:45:37sportifs qui pourraient, qui devaient
01:45:39arriver aujourd'hui ou ce week-end,
01:45:41leur arrivée en France pourrait être retardée.
01:45:43Et donc, des problèmes également
01:45:45sur différentes chaînes de télévision, comme ici
01:45:47à CNews, mais également dans le monde, comme
01:45:49en Australie ou au Royaume-Uni.
01:45:51Ou encore chez nos confrères, même ici en France,
01:45:53effectivement. Merci, Corentin.
01:45:55Thomas Goussard de notre service web.
01:45:57Cette panne, d'où vient-elle ?
01:45:59Elle vient de CrowdStrike.
01:46:01C'est une plateforme de cybersécurité.
01:46:03C'est le leader mondial de la cybersécurité
01:46:05qui est un prestataire
01:46:07de Microsoft, via
01:46:09ses applications cloud. Et donc,
01:46:11la panne, ce n'est pas une panne d'ailleurs,
01:46:13c'est à priori une petite mise à jour qui n'était pas
01:46:15faite au bon moment et avec un élément qui ne fonctionnait
01:46:17pas bien. Le problème a été
01:46:19donc transmis sur les applications
01:46:21Microsoft qui ont impacté toutes les sociétés
01:46:23qui utilisent le logiciel,
01:46:25notamment en version 365,
01:46:27c'est-à-dire avec la version cloud. La bonne nouvelle,
01:46:29donc c'est pour ça que, par exemple, CNews a du mal
01:46:31à fonctionner, les caméras fonctionnent, mais tout ce qui
01:46:33est ordinateur ne fonctionne pas, on n'a pas le reste.
01:46:35La bonne nouvelle, c'est que le problème a été
01:46:37identifié depuis
01:46:39quelques heures déjà. Et là, le correctif,
01:46:41il y a plusieurs de nos confrères qui ont
01:46:43déjà donné une méthode pour corriger
01:46:45le problème sur les ordinateurs. Le problème, c'est que pour
01:46:47corriger le problème sur un ordinateur, il faut être administrateur
01:46:49de son ordinateur. Donc, ça explique que
01:46:51dans les grosses entreprises, quand vous avez, comme chez
01:46:53Canal+, pratiquement 5000 ordinateurs à corriger,
01:46:55le service informatique a beaucoup de travail, mais
01:46:57depuis une heure, c'est officiel, le patron de
01:46:59CrowdStrike, Georges Cours, a donné lui-même
01:47:01le correctif. Donc, ça va mettre quelques heures à être déployé
01:47:03partout dans le monde, mais ça devrait être réglé dans les heures qui viennent.
01:47:05Salut Milède, vous étiez...
01:47:07Merci beaucoup, cher Thomas, pour ces explications.
01:47:09Vous étiez avec nous un petit peu plus tôt,
01:47:11tout à l'heure. Bon, l'information a un petit peu
01:47:13évolué entre-temps.
01:47:15Ça devrait se régler dans les
01:47:17prochaines heures, vraisemblablement ?
01:47:19Oui,
01:47:21tout dépend de la capacité à déployer.
01:47:23Comme votre journaliste vient de le dire,
01:47:25en fait, le correctif a
01:47:27été identifié, CrowdStrike a
01:47:29communiqué sur la manière dont on pouvait
01:47:31réparer cette erreur de mise à jour
01:47:33qui vient de leur part.
01:47:35Sauf qu'il faut être devant l'ordinateur pour le faire.
01:47:37Et autant faire une mise à jour sur des
01:47:39ordinateurs qui fonctionnent, ça peut se faire
01:47:41d'un coup sur beaucoup d'ordinateurs.
01:47:43En revanche, sur des ordinateurs qui ne
01:47:45fonctionnent pas, ça veut dire qu'il faut passer
01:47:47unitairement sur chaque clavier
01:47:49pour aller faire la manipulation.
01:47:51Donc, on sait comment faire. Maintenant,
01:47:53il s'agit d'une question d'organisation,
01:47:55notamment dans les grandes entreprises, pour
01:47:57réussir à l'organiser en termes de
01:47:59moyens humains, de ressources et de temps.
01:48:01Ça pourra prendre quelques heures, peut-être
01:48:03jusqu'à la fin du week-end, dans certains
01:48:05cas, et probablement d'ici la fin de la semaine prochaine,
01:48:07ça sera passé chez tout le monde. Je rappelle que
01:48:09vous êtes expert en cybersécurité et président
01:48:11de la société, Akhil.
01:48:13Est-ce que cet acté, ça n'est pas
01:48:15une cyberattaque ? C'est en quelque
01:48:17sorte rassurant ?
01:48:19C'est rassurant.
01:48:21C'est rassurant,
01:48:23néanmoins, ça ouvre
01:48:25des réflexions. Là,
01:48:27c'était une erreur de manipulation de la part
01:48:29d'un éditeur, d'un logiciel.
01:48:31Qu'est-ce qui se passerait si
01:48:33des pirates avaient pu
01:48:35pirater cet éditeur
01:48:37et générer volontairement
01:48:39un incident de si
01:48:41grand envergure ?
01:48:43Ça ne fait que mettre en évidence, aujourd'hui,
01:48:45le risque systémique, le risque
01:48:47d'effets dominos de
01:48:49notre société du numérique.
01:48:51Je vous donne le mot de la fin,
01:48:53Célimilède.
01:48:55On l'a déjà évoqué tout à l'heure, mais la
01:48:57leçon à tirer de tout ça, pour nous,
01:48:59en particulier, c'est quoi ?
01:49:01L'informatique est partout.
01:49:03Partout où vous regardez au quotidien,
01:49:05dans votre travail, dans vos loisirs, dans votre
01:49:07sécurité en tant que citoyen, il y a
01:49:09l'informatique. Il faut être conscient
01:49:11du coup, que ce
01:49:13risque est présent partout. Il faut
01:49:15accueillir avec beaucoup de
01:49:17bénéfices ce que l'informatique
01:49:19nous apporte, mais il faut
01:49:21être conscient qu'elle peut aussi défaillir
01:49:23et qu'on doit rester, avant tout,
01:49:25des humains responsables, résilients,
01:49:27capables de surmonter ça dans nos
01:49:29vies professionnelles et personnelles.
01:49:31Et donc, gardons nos papiers
01:49:33de côté, bien précieusement,
01:49:35à la maison. Merci beaucoup d'avoir
01:49:37été avec nous ce midi.
01:49:39Céline Millet, vous restez bien autour
01:49:41de la table, vous devant votre écran.
01:49:43On fait une courte pause et on revient
01:49:45dans quelques toutes petites minutes. On va parler avec vous,
01:49:47notamment, Harold Eman, de cette
01:49:49attaque du groupe rebelle
01:49:51Houthi, donc groupe rebelle
01:49:53yéménite sur Tel Aviv, la nuit
01:49:55dernière. On va également parler des élections
01:49:57américaines, avec Donald Trump qui a été
01:49:59officiellement investi, et du peu probable,
01:50:01en tout cas, cette rumeur qui monte,
01:50:03retrait de Joe Biden. A tout à l'heure.
01:50:07De retour
01:50:09sur CNews, dans
01:50:11Midi News, nous sommes toujours avec
01:50:13Najwa El Haïté, Laure Muller et Bernard
01:50:15Cohen Haddad. Harold Eman,
01:50:17vous nous avez rejoint.
01:50:19On va avoir besoin de vos informations.
01:50:21Double thème avec vous,
01:50:23dans un second temps, on ira aux
01:50:25États-Unis parler de Donald Trump
01:50:27et de Joe Biden. Mais
01:50:29avant, on va évoquer
01:50:31l'attaque en Israël
01:50:33cette nuit sur Tel Aviv,
01:50:35attaque revendiquée
01:50:37par le groupe rebelle
01:50:39yéménite des Houthis.
01:50:41Une personne a été tuée, deux personnes blessées.
01:50:43Lisbeth Kemoun, bonjour. Vous êtes
01:50:45journaliste, notre correspondante également
01:50:47à Tel Aviv.
01:50:49Comment s'est passée la nuit, justement,
01:50:51sur place ? Que s'est-il passé ?
01:50:53Alors, la nuit, ça a été vraiment très
01:50:55compliqué. Tout le monde a été réveillé en sursaut
01:50:57à 3h du matin par
01:50:59le boom de l'explosion.
01:51:01Et vous l'avez dit sur cette
01:51:03antenne, la sirène n'a pas retentit.
01:51:05C'est ça qui a été extrêmement
01:51:07angoissant. Il s'agit donc d'une attaque
01:51:09de drone revendiquée par les Houthis
01:51:11du Yémen. On est à 1 mort
01:51:13et une dizaine de blessés à
01:51:15divers stades.
01:51:17Aux dernières nouvelles, on parle même de
01:51:193 drones. Un drone yéménite
01:51:21donc explosé à Tel Aviv,
01:51:23un drone irakien qui aurait été intercepté
01:51:25hors des frontières du pays,
01:51:27et un drone venu du Liban.
01:51:29La personne qui est morte, c'était un monsieur
01:51:31d'une cinquantaine d'années qui a été retrouvé
01:51:33mort dans son appartement, avec
01:51:35des blessures qui étaient dues aux éclats
01:51:37d'obus qui sont tombés sur son corps.
01:51:39Donc, ça a été une nuit
01:51:41très compliquée. La chaîne saoudienne
01:51:43al-Arabia dit même que
01:51:45la même nuit, les États-Unis ont intercepté
01:51:47un missile balistique et
01:51:493 drones, toujours lancés par les Houthis
01:51:51sur Israël. Ce qui est choquant
01:51:53vu d'ici, c'est que vous le savez,
01:51:55depuis le 7 octobre, les rebelles Houthis
01:51:57participent à ce conflit, mais
01:51:59généralement, ça n'atterrit pas
01:52:01sur le territoire israélien. Il faut
01:52:03savoir quand même qu'il y a plus de 2000
01:52:05kilomètres entre Tel Aviv
01:52:07et le Yémen, c'est encore plus loin que
01:52:09Téhéran, et que donc généralement
01:52:11les missiles tirés du Yémen atterrissent
01:52:13au maximum dans la région d'Eilat
01:52:15et en Mer Rouge,
01:52:17et que donc là, que ça touche Tel Aviv,
01:52:19la capitale du pays, et qu'il est au centre,
01:52:21c'était effectivement
01:52:23assez impressionnant, sachant
01:52:25que bien entendu, c'est toujours
01:52:27le même donneur d'ordre qui est derrière,
01:52:29c'est-à-dire l'Iran,
01:52:31que ça soit le Hamas, le Hezbollah
01:52:33ou les Houthis, c'est toujours
01:52:35l'Iran qui donne l'ordre
01:52:37d'attaquer Israël,
01:52:39et d'ordinaire, la coalition
01:52:41internationale dirigée par les Etats-Unis
01:52:43et la Grande-Bretagne
01:52:45se charge des missiles, des Houthis,
01:52:47donc c'était assez impressionnant
01:52:49que ça ait tout de même atterri
01:52:51sur Tel Aviv, avec une telle
01:52:53violence, et puis se posera
01:52:55donc maintenant la question de la riposte
01:52:57d'Israël, puisque jusqu'ici,
01:52:59jusqu'à présent, depuis le début de la guerre,
01:53:01Israël n'avait jamais riposté
01:53:03directement contre les Houthis
01:53:05du Yémen.
01:53:06Une autre question qui se pose
01:53:08également, comment se fait-il que les
01:53:10alertes n'aient pas sonné
01:53:12à Tel Aviv, on sait le
01:53:14dôme de fer particulièrement
01:53:16performant, y a-t-il
01:53:18des informations qui fuient
01:53:20à ce sujet en Israël actuellement ?
01:53:22Oui, tout à fait, mais elles sont pas
01:53:24forcément très rassurantes,
01:53:26on parle d'une erreur humaine,
01:53:28on dit que le drone aurait été
01:53:30détecté, mais pas considéré
01:53:32comme une menace, et donc il n'a
01:53:34pas été intercepté,
01:53:36donc là, y a visiblement une erreur
01:53:38que Tsaïl va devoir
01:53:40gérer, une enquête est évidemment
01:53:42en cours, mais en tout cas, pour
01:53:44les citoyens, c'est une vraie
01:53:46question sur, est-ce que
01:53:48aujourd'hui, les ennemis d'Israël n'ont pas
01:53:50compris comment rouler
01:53:52voler à basse
01:53:54altitude, ou comment
01:53:56se faire moins repérer par les radars
01:53:58israéliens, et donc évidemment, ça n'est
01:54:00pas du tout rassurant pour la
01:54:02population israélienne, même
01:54:04si d'ordinaire, la défense
01:54:06antiaérienne israélienne, qui n'est pas composée
01:54:08que du dôme de fer, mais qui a aussi
01:54:10la fronte de David, le laser
01:54:12et trois autres dispositifs,
01:54:14qui normalement auraient dû être
01:54:16opérationnels, et qui le sont, on va dire,
01:54:18dans au moins 90%
01:54:20des cas. Isban Kemoun,
01:54:22je vais vous demander en direct si vous pouvez rester
01:54:24encore une petite poignée de minutes avec nous,
01:54:26je vais interroger un petit peu le plateau
01:54:28autour de cette table, et j'ai encore
01:54:30quelques questions à vous poser, notamment
01:54:32sur la société israélienne,
01:54:34en ce mois de juillet, à
01:54:36Roldiman, est-ce que c'est un
01:54:38tournant, cette attaque
01:54:40j'allais dire réussie, du groupe rebelle
01:54:42Houthi à Tel Aviv,
01:54:44ou alors c'est un événement isolé, selon
01:54:46vous ? Ils ont
01:54:48une capacité maintenant avérée,
01:54:50donc on
01:54:52peut s'attendre à une
01:54:54escalade dans
01:54:56leur visée
01:54:58et leur tir, parce que
01:55:00dans la mer Rouge, maintenant,
01:55:02ils tirent ce groupe Houthi,
01:55:04et je précise, les Houthis,
01:55:06ça désigne un groupe
01:55:08politique, qui est
01:55:10issu de la
01:55:12confession chiite, mais ce ne sont
01:55:14pas tous les chiites du Yémen, et ils ont
01:55:16pris un tiers du territoire
01:55:18dans la capitale Sanaa,
01:55:20et ils ont une côte, donc
01:55:22voilà qui sont les Houthis,
01:55:24ils tirent sur tous les bateaux
01:55:26qui passent dans la mer Rouge,
01:55:28tout, hollandais,
01:55:30taïwanais, tout ce que vous voudrez,
01:55:32israéliens peut-être même,
01:55:34mais à la base, c'était fait
01:55:36pour stopper tout
01:55:38ravitaillement vers Israël,
01:55:40vers le port d'Eilat, maintenant,
01:55:42et ça fait
01:55:44pendant des semaines,
01:55:46la marine américaine,
01:55:48britannique,
01:55:50française aussi, mais surtout américaine,
01:55:52britannique, sans oublier les saoudiens
01:55:54et même parfois les égyptiens,
01:55:56ils tirent
01:55:58sur les
01:56:00drones et les
01:56:02missiles Houthis visant
01:56:04la navigation, et les américains
01:56:06et les britanniques ont même bombardé
01:56:08les points, les pas de tir
01:56:10des Houthis
01:56:12à l'intérieur du sol
01:56:14du Yémen, Israël
01:56:16est resté en dehors, maintenant
01:56:18les Houthis ont démontré
01:56:20qu'ils ont deux choses,
01:56:22ils ont des missiles avancés
01:56:24de modèle iranien
01:56:26notamment,
01:56:28qui peuvent déjouer
01:56:30les radars israéliens, selon eux,
01:56:32et deuxième chose
01:56:34qu'ils ont démontré,
01:56:36c'est que leur haine
01:56:38de l'état d'Israël est sans borne,
01:56:40parce que idéologiquement,
01:56:42chaque fois qu'ils font une manifestation,
01:56:44ils ont des panneaux qui sont presque
01:56:46leur deuxième drapeau, où il y a marqué
01:56:48mort à Israël, mort aux juifs,
01:56:50vive Gaza,
01:56:52il y a toute une série de choses qui sont identiques
01:56:54qui apparaissent tout le temps,
01:56:56donc on n'a aucun doute sur ce qu'ils font
01:56:58de leurs efforts
01:57:00internationaux,
01:57:02et donc oui, ils se sont joints maintenant
01:57:04au même titre que le Hezbollah
01:57:06et le Hamas qui tirent tous les jours,
01:57:08et aussi l'Iran
01:57:10qui a tiré une fois,
01:57:12mais c'était un record de tirs,
01:57:14350 tirs en un jour,
01:57:16qui n'a été
01:57:18intercepté que parce qu'il y a les Américains
01:57:20et les Jordaniens, etc.,
01:57:22même les Français ont tiré,
01:57:24les Britanniques, enfin,
01:57:26maintenant Israël est
01:57:28la cible de toute cette
01:57:30constellation qui est un peu
01:57:32dirigée par Téhéran.
01:57:34On voit bien qu'Israël
01:57:36est toujours,
01:57:38chaque jour, chaque nuit,
01:57:40Harold l'a bien rappelé,
01:57:42victime d'une volonté de destruction.
01:57:44Non pas uniquement
01:57:46parce qu'on veut détruire un pays,
01:57:48mais parce qu'on veut détruire des Juifs.
01:57:50C'est ça qu'il faut retenir aujourd'hui
01:57:52et que personne, personne
01:57:54ne peut
01:57:56mettre le voile
01:57:58sur cette montée des moyens
01:58:00financés bien entendu par l'Iran,
01:58:02il faut le dire, et ceux qui sont
01:58:04dans cette mouvance
01:58:06pour pouvoir arriver à ce que l'État
01:58:08d'Israël soit détruit. C'est extrêmement grave.
01:58:10Donc moi je pense surtout
01:58:12à celles et ceux qui sont aujourd'hui
01:58:14nos amis israéliens qui sont
01:58:16sur place et qui ne peuvent pas vivre dans la tranquillité.
01:58:18Imaginez si on vivait la même
01:58:20chose sur Paris.
01:58:22Imaginez si on vivait la même chose sur
01:58:24Marseille, sur Lille
01:58:26ou sur Lyon.
01:58:28Quel tollé on entendrait.
01:58:30Donc moi, une grande pensée pour nos amis israéliens,
01:58:32bien entendu, faire en sorte
01:58:34que, et ça a été bien dit par
01:58:36notre amie israélienne,
01:58:38la capacité aussi d'avoir le soutien d'un certain
01:58:40nombre d'États démocratiques comme
01:58:42les États-Unis qui apportent bien entendu leur soutien
01:58:44militaire. Ce qu'on attendrait, nous,
01:58:46c'est en France un peu plus
01:58:48de voix fortes et bien entendu,
01:58:50vous le savez très bien, Vincent, ce n'est pas la LFI
01:58:52qui va nous aider dans ce domaine-là.
01:58:54Laure Miller, votre réaction ?
01:58:56Oui, je partage en effet ce point de vue. Déjà, en effet,
01:58:58je pense qu'il faut avoir une pensée
01:59:00pour tous les Israéliens
01:59:02qui, en effet, chaque jour, là, évidemment,
01:59:04l'actualité est sur cet événement
01:59:06qui s'est produit cette nuit, mais en effet, tous les jours,
01:59:08ils sont la cible
01:59:10d'attaques qu'ils arrivent à déjouer
01:59:12et en effet, cette nuit, ça n'a pas été le cas.
01:59:14Donc, je partage
01:59:16en effet cet avis qui est de dire que
01:59:18je trouve encore une fois que
01:59:20on a une classe politique, évidemment,
01:59:22je pense à la gauche et en particulier à l'extrême-gauche
01:59:24qui n'est pas à la hauteur de l'enjeu
01:59:26et qui ne défend évidemment pas,
01:59:28on l'a vu ces derniers mois,
01:59:30l'État d'Israël, mais qui bien au contraire
01:59:32en est toujours à ne pas reconnaître et à ne pas bien qualifier
01:59:34les actes du 7 octobre dernier.
01:59:36Là, je crois qu'on est encore sur ce sujet
01:59:38et que, vu la composition de l'Assemblée nationale
01:59:40aujourd'hui, on va encore être dans les semaines,
01:59:42dans les mois qui viennent, sur ce sujet, à nous,
01:59:44évidemment, défendre l'État d'Israël,
01:59:46défendre son droit à se défendre,
01:59:48évidemment, et notre capacité, nous,
01:59:50à les aider face à des
01:59:52hommes et des femmes politiques qui ont été réélus
01:59:54et qui tiennent un discours qui est radicalement opposé.
01:59:56La joie, elle a été. Après, on ira voir
01:59:58l'Isabelle Ben Kemouna. Allez-y.
02:00:00Je me mets à la place
02:00:02du peuple israélien.
02:00:04En effet, on ne peut avoir qu'une pensée
02:00:06pour eux, d'ailleurs,
02:00:08pensée solidaire.
02:00:10Moi, à leur place, en effet, je ne serais pas
02:00:12rassurée. Pourquoi ? Parce qu'on a tous en souvenir
02:00:14le pogrom du 7 octobre,
02:00:16où là, il y a eu une faille en matière de
02:00:18renseignements. Et là, aujourd'hui,
02:00:20en plein cœur de Tel Aviv,
02:00:22vous avez ce drone
02:00:24qui s'écrase.
02:00:26Et là encore, d'ailleurs,
02:00:28je vous entendais, madame,
02:00:30où vous avez dit
02:00:32c'est une erreur humaine.
02:00:34Sauf que quand vous êtes habitant
02:00:36de n'importe quelle
02:00:38ville d'Israël, honnêtement,
02:00:40vous ne pouvez pas être rassurée. Vous pensez
02:00:42que les leçons ont été tirées
02:00:44des failles du
02:00:467 octobre en matière de renseignements
02:00:48ou autres, d'ailleurs, et bien,
02:00:50on se rend compte que ça continue.
02:00:52Et là, vraiment,
02:00:54ça doit tirer les conséquences, parce que
02:00:56là, l'Iran, et autour du plateau,
02:00:58on l'a rappelé, l'Iran
02:01:00ne désarme pas.
02:01:02Donc, face à ça,
02:01:04certes, l'Israël
02:01:06a des soutiens d'État démocratique,
02:01:08et j'ai envie de vous dire, heureusement,
02:01:10il faut des voix fortes, comme vous le disiez,
02:01:12madame la députée, en France,
02:01:14mais au-delà de ça, il faut
02:01:16qu'Israël aussi corrige
02:01:18les failles en interne.
02:01:20Ça nécessite des enquêtes,
02:01:22mais en tous les cas,
02:01:24il faut le faire, et à mon avis,
02:01:26c'est fait, mais il faut en tirer les leçons.
02:01:28Oui, tant que le pays est en
02:01:30guerre, je pense que les leçons ne seront pas
02:01:32tirées tout de suite. Lisbeth Kemoun,
02:01:34j'espère que vous êtes restée
02:01:36avec nous. Quel est l'état
02:01:38d'esprit de la société civile israélienne
02:01:40neuf mois après le début
02:01:42de ce conflit ?
02:01:44On le voit
02:01:46tous les week-ends, tous les jours,
02:01:48ces manifestations monstres,
02:01:50parfois à Tel Aviv, quelques-unes
02:01:52à Jérusalem également.
02:01:54Quel est l'état d'esprit
02:01:56des Israéliens aujourd'hui ? Demandent-ils
02:01:58toujours, de plus en plus,
02:02:00cet accord de cesser le feu et la
02:02:02libération des otages
02:02:04dans les plus brefs délais ?
02:02:06Abed Yamin Netanyahou.
02:02:08Je vous réponds tout de suite, je voulais juste
02:02:10revenir rapidement sur ce que disait madame.
02:02:12Je crois que toutes les erreurs ne sont
02:02:14pas à mettre sur le même plan.
02:02:16Il y a des erreurs graves,
02:02:18effectivement, dont il faut tirer
02:02:20les leçons par rapport aux événements du 7 octobre.
02:02:22Et il y a un moment
02:02:24aussi où la quantité
02:02:26et le fait qu'il faut se battre
02:02:28sur tous les fronts, et vous le rappeliez tous,
02:02:30il y a des alertes dans le nord tout le temps,
02:02:32il y a 60 000 habitants du nord qui ne peuvent
02:02:34pas rentrer chez eux, il y a la guerre à Gaza
02:02:36qui, bien entendu, continue
02:02:38d'être très forte. Et là,
02:02:40maintenant, il y a les outils du Yémen, même s'ils sont
02:02:42là, on va dire à bas bruit,
02:02:44depuis le début de la guerre, qui renforcent.
02:02:46Encore une fois, la menace iranienne,
02:02:48elle ne menace pas qu'Israël,
02:02:50et tout le monde le sait bien en
02:02:52Europe et en Occident. Il ne faut pas oublier
02:02:54que l'Iran n'a fait qu'augmenter
02:02:56la prolifération des armes
02:02:58nucléaires, et qu'on sait qu'ils sont
02:03:00pas très loin de la bombe
02:03:02atomique, et c'est sans doute ça qui est
02:03:04le plus angoissant pour les
02:03:06Israéliens. Donc maintenant, vous me demandiez
02:03:08quel est notre état d'esprit
02:03:10en Israël. À vrai dire,
02:03:12aucun d'entre nous, même si tout le monde
02:03:14demande la déclaration des otages,
02:03:16n'est étonné d'une alerte sur Tel Aviv.
02:03:18La guerre, elle ne s'est pas arrêtée
02:03:20en Israël. Elle continue
02:03:22depuis le 7 octobre. Elle continue dans le
02:03:24nord, elle continue dans le sud. Tout le monde
02:03:26a des enfants qui sont encore à l'armée, tout le monde
02:03:28a des maris, des voisins. Il y a
02:03:30encore beaucoup de problèmes
02:03:32à gérer qui sont dus à la guerre, et donc
02:03:34on ne risque pas de l'oublier.
02:03:36On a l'identité de la personne qui est morte
02:03:38cette nuit, qui vient de tomber,
02:03:40il s'appelle Yevgeny Perder,
02:03:42c'est un monsieur de 50 ans qui habitait
02:03:44à Tel Aviv. Ces menaces des outils,
02:03:46encore une fois, elles ne sont pas que sur Israël,
02:03:48elles sont aussi sur l'Arabie saoudite.
02:03:50Et là, il faut comprendre
02:03:52que l'Iran a un vrai rôle à jouer
02:03:54parce que ça arrange bien l'Iran aussi
02:03:56de se battre contre son ennemi
02:03:58historique, qui est l'Arabie
02:04:00saoudite, même si c'est à travers
02:04:02Israël. On ne sait pas non plus
02:04:04si ce drone ne visait pas
02:04:06le consulat américain
02:04:08à Tel Aviv, puisque c'était juste
02:04:10à côté que le drone en question est tombé.
02:04:12Et ce dont on est sûr, c'est que c'est
02:04:14un drone de fabrication iranien,
02:04:16un Samad-3,
02:04:18et sans doute en plus qu'il aurait été trafiqué
02:04:20pour pouvoir aller plus loin,
02:04:22puisque normalement c'est un drone qui ne couvre pas plus
02:04:24de 1500 kilomètres, et là il
02:04:26en a fait normalement plus de
02:04:282000. Donc c'est vous dire que
02:04:30oui, il y a des manifestations.
02:04:32Bien sûr que tout le peuple israélien
02:04:34est derrière les familles des otages, et souhaite
02:04:36leur libération. Et j'ose espérer
02:04:38que tout l'Occident est aussi
02:04:40derrière, à ce vœu
02:04:42en tête. Il y a encore des citoyens français,
02:04:44deux, vous le savez. Il y a huit citoyens
02:04:46américains. Il y a beaucoup de gens qui ont la double
02:04:48nationalité parmi
02:04:50ces otages, entre autres.
02:04:52Et donc vraiment, il est urgent, et d'autant
02:04:54plus pour les jeunes filles dont vous savez qu'elles
02:04:56sont victimes de manière
02:04:58systématique des violences
02:05:00sexuelles des terroristes du Hamas.
02:05:02Donc il est urgent de les faire libérer.
02:05:04Mais les manifestations, c'est quand même
02:05:06l'arbre qui cache la forêt. L'inquiétude
02:05:08des Israéliens aujourd'hui,
02:05:10même si beaucoup d'entre eux
02:05:12voudraient voir le gouvernement de Benjamin Netanyahou
02:05:14ailleurs, et toute la génération
02:05:16des gens qui ont fait les erreurs du 7 octobre
02:05:18plus là et vite remplacées,
02:05:20il n'empêche que pour l'instant,
02:05:22la priorité des Israéliens, c'est de recouvrer
02:05:24un sentiment de sécurité qui,
02:05:26comme on le disait tous, est loin
02:05:28d'être là aujourd'hui,
02:05:30quelle que soit la ville où on habite
02:05:32en Israël. Merci beaucoup, Lisbeth
02:05:34Kemoun, d'avoir été avec nous ce midi.
02:05:36Harold Liman, vous vouliez rajouter quelque chose ? Peut-être qu'on
02:05:38peut faire un rapide point sur le
02:05:40Front Nord, effectivement, où il y a
02:05:42des échanges de tir quotidiens,
02:05:44et également un point sur les négociations. Y a-t-il encore
02:05:46des négociations pour la libération des
02:05:48otages ? Il y a quelques semaines, on semblait être
02:05:50plus ou moins proche d'un accord,
02:05:52et puis plus rien. Alors le Front Nord,
02:05:54c'est la frontière entre
02:05:56le nord d'Israël et le sud du Liban.
02:05:58Le Hezbollah est bien installé
02:06:00dans cette zone, et tire
02:06:02sans arrêt, et Israël réplique.
02:06:04Donc on a à peu près un effet miroir.
02:06:06Vous avez plus de 50 000 personnes
02:06:08libanaises qui ont fui,
02:06:10et plus de 50 000, ça peut atteindre 100 000,
02:06:12d'Israéliens qui ont
02:06:14fui, et donc toute cette bande
02:06:16frontalière est inhabitable.
02:06:18Donc c'est un effet tout à fait
02:06:20déplorable de cette guerre. Et autre
02:06:22effet déplorable, c'est que
02:06:24Gaza continue
02:06:26d'être bombardée, dans le but
02:06:28de libérer les otages et d'obtenir
02:06:30la reddition du Hamas,
02:06:32ou du moins
02:06:34d'obtenir un accord
02:06:36qui satisfasse les deux, et on n'y
02:06:38arrive pas, et on ne sait plus du tout
02:06:40si c'est du côté... Je parle
02:06:42d'un point de vue technique de négociateur.
02:06:44Si c'est véritablement
02:06:46la faute
02:06:48à Israël ou la faute au Hamas,
02:06:50enfin, ils ne se retrouvent pas, et le
02:06:52Hamas aurait dû normalement
02:06:54se rendre, parce qu'il est déclassé
02:06:56de façon énorme,
02:06:58et au lieu de ça, il tient
02:07:00au prix de sa population,
02:07:02et il a engagé
02:07:04tous les affidés, tous les proxys
02:07:06de l'Iran dans cette guerre.
02:07:08Donc véritablement, c'est un
02:07:10chaudron diabolique, et on ne voit pas
02:07:12comment on va sortir si vite.
02:07:14On va évoquer avec vous,
02:07:16Harold, tant que vous êtes là, on en profite.
02:07:18Joe Biden, Donald Trump, l'actualité
02:07:20aux Etats-Unis, assez rapidement. Donald Trump
02:07:22qui a été officiellement investi hier par le Parti
02:07:24républicain, discours d'une heure et demie
02:07:26de la part du désormais officiel
02:07:28candidat à l'élection
02:07:30présidentielle américaine. Que retenir de
02:07:32cette soirée aux Etats-Unis ?
02:07:34Alors, Donald Trump a fait
02:07:36un discours qui a commencé sur un ton
02:07:38très, très conciliateur.
02:07:40Il a dit
02:07:42« il n'y a qu'une seule Amérique, je ne veux pas être le président
02:07:44de juste un secteur »,
02:07:46et son langage était
02:07:48beaucoup moins agressif que d'habitude.
02:07:50On sentait que
02:07:52son, je dirais,
02:07:54son rendez-vous raté
02:07:56avec la mort
02:07:58lui a donné une espèce de philosophie
02:08:00qu'il portait assez bien.
02:08:02Ceci sur un point
02:08:04tout à fait de critique
02:08:06de la politique, c'est ce que je vois.
02:08:08Sinon, le reste de son discours
02:08:10est devenu de plus en plus
02:08:12traditionnel, mais jamais
02:08:14aussi vite, aussi
02:08:16acerbe que par le passé. Donc voilà,
02:08:18il est installé et il a son
02:08:20colistier,
02:08:22J.D. Vance,
02:08:24qui est un homme
02:08:26qui a une grande puissance et qui va
02:08:28récolter des voix dans le Midwest
02:08:30et dans les Appalaches,
02:08:32c'est-à-dire toute cette zone
02:08:34religieuse qu'on appelle
02:08:36le Bible Belt,
02:08:38et il a énormément utilisé
02:08:40de symbolisme religieux,
02:08:42même si lui, curieusement, est un converti
02:08:44au catholicisme et non pas
02:08:46à l'évangélisme, et que
02:08:48son épouse est directement issue
02:08:50de l'immigration indienne
02:08:52et pakistanaise. Donc voilà,
02:08:54c'est un peu funky, si on peut dire,
02:08:56dans le mélange,
02:08:58mais voilà, si vous voulez,
02:09:00l'éclat de cette
02:09:02convention est quand même
02:09:04patent.
02:09:06Merci beaucoup, cher Harold. Oui, c'est
02:09:08comme funky, vous avez dit, c'est sûr.
02:09:10Bon, alors, funky, c'est peut-être pas le meilleur mot.
02:09:12En tout cas, rien ne va dans cette campagne.
02:09:14Tentative d'assassinat sur Donald Trump,
02:09:16évidemment, c'est gravissime. Joe Biden,
02:09:18qu'à la Covid, Joe Biden, d'où on a
02:09:20les doutes, justement... Inattendu,
02:09:22si vous voulez. Inattendu, absolument.
02:09:24Laura Miller, est-ce que la potentielle arrivée
02:09:26de Donald Trump au pouvoir, le retour de
02:09:28Donald Trump au pouvoir aux Etats-Unis,
02:09:30inquiète en France ?
02:09:32Je pense que ça peut légitimement inquiéter,
02:09:34puisqu'on a vu, voilà, le Donald Trump
02:09:36premier mandat, et donc
02:09:38on peut légitimement être inquiété, enfin, être inquiet.
02:09:40Moi, je me mets à la place d'un Américain
02:09:42et je me dis, voilà, aujourd'hui, alors ça va peut-être
02:09:44évoluer dans les jours qui viennent, mais aujourd'hui,
02:09:46c'est le choix entre un candidat populiste
02:09:48d'un côté, et de l'autre, un candidat
02:09:50quand même relativement sénile, on peut le dire,
02:09:52de l'autre, et donc j'ose espérer quand même que
02:09:54les Américains auront un autre choix à faire
02:09:56et que les Démocrates vont réussir à évoluer
02:09:58et à changer, évidemment, leurs candidats
02:10:00dans les jours et les semaines qui viennent.
02:10:02Sur les...
02:10:04Oui, non, mais moi, je trouve que
02:10:06c'est paradoxal, madame la députée, mais on en sera
02:10:08d'accord, je pense qu'on a
02:10:10quand même, nous, des blocs radicaux
02:10:12qui peuvent pas donner trop de leçons
02:10:14à ce qui se passe aux Etats-Unis, mais...
02:10:16J'en fais pas partie. C'est pas pour vous que je dis ça, madame,
02:10:18bien entendu, mais je trouve qu'en matière
02:10:20de radicalisme politique, je crois que
02:10:22nous, aujourd'hui, on a la médaille d'or avant les Jeux
02:10:24olympiques, et donc effectivement,
02:10:26voir Trump qui s'assagit,
02:10:28pour reprendre, qui s'adoucit,
02:10:30ce Phénix Trump
02:10:32peut peut-être faire en sorte
02:10:34qu'il y aura une autre politique, parce qu'entre le
02:10:36mouvement et l'immobilisme, il va peut-être
02:10:38falloir effectivement faire
02:10:40un choix, y compris en matière de lutte
02:10:42contre le terrorisme, mais c'est là-dessus aussi, il va falloir
02:10:44que nous, les Etats
02:10:46libres, démocratiques, proches
02:10:48de ces mouvements-là, puissent
02:10:50faire un pas les uns vers les autres,
02:10:52même si nous ne sommes pas d'accord avec M. Trump,
02:10:54très catholique, très engagé
02:10:56dans les milieux
02:10:58intégristes, à ce niveau-là, néanmoins,
02:11:00face au mal,
02:11:02face au terrorisme, il faut peut-être faire en sorte
02:11:04que l'on trouve des amis,
02:11:06si ce n'est des amis, des gens avec lesquels on peut travailler.
02:11:08La joie, elle a été assez rapidement, parce qu'on va aller
02:11:10à l'Assemblée nationale pour les toutes dernières minutes de cette émission.
02:11:12Non, mais je pense que tout a été dit,
02:11:14concernant le discours de Donald
02:11:16Trump, offensif,
02:11:18déterminé, il est apparu comme
02:11:20miraculé, d'ailleurs, tout de suite,
02:11:22il a évoqué le Seigneur,
02:11:24donc il sort quand même renforcé
02:11:26de cette tentative, bien sûr,
02:11:28d'assassinat, et son discours
02:11:30classique, Harold le rappelait,
02:11:32la thématique de l'immigration
02:11:34a été mise en avant, avec
02:11:36le fameux mur à la frontière du Mexique
02:11:38qui doit être terminé,
02:11:40parce qu'il est en cours de construction,
02:11:42mais il n'est pas fini, puisqu'il a été
02:11:44arrêté par
02:11:46la présidence de Joe Biden,
02:11:48et aussi le fait que lui seul
02:11:50peut apporter la paix dans le monde,
02:11:52puisque
02:11:54ses adversaires politiques ont amené
02:11:56le chaos, alors il parle d'Israël,
02:11:58il parle également de
02:12:00l'Ukraine, le rapport à la Russie,
02:12:02le rapport à la Chine, donc,
02:12:04il est seul à la solution.
02:12:06Par contre, face à lui,
02:12:08vous avez un Joe Biden
02:12:10qu'on tente de
02:12:12débrancher,
02:12:14c'est compliqué,
02:12:16et vous avez
02:12:18le nom de la vice-présidente,
02:12:20Mme Harris, qui circule,
02:12:22de Michel Obama, mais c'est vrai
02:12:24que côté démocrate, ce n'est pas simple.
02:12:26C'est compliqué, effectivement.
02:12:28Toute dernière minute de cette émission
02:12:30à l'Assemblée nationale, avec vous,
02:12:32Thomas, une longue journée se prépare
02:12:34pour vous, Laura Miller peut-être pour vous aussi,
02:12:36vous allez retourner à l'Assemblée nationale ?
02:12:38Oui, tout à fait, le vote commence à 15h.
02:12:40Justement, le programme de la journée, Thomas Bonnet.
02:12:46Pour l'heure, il y a encore
02:12:48des tractations au sein même des différents
02:12:50groupes qui composent l'Assemblée nationale
02:12:52pour savoir quels seront les candidats aux différents
02:12:54postes clés, parce qu'avant le vote
02:12:56au sein de l'hémicycle à partir de 15h, d'abord, il faut se mettre
02:12:58d'accord sur les noms que l'on veut soumettre
02:13:00au vote. Il semblerait que du côté du groupe
02:13:02Ensemble pour la République, ex-Renaissance,
02:13:04ce soit Roland Lescure qui va
02:13:06figurer, tenter d'obtenir un poste
02:13:08de vice-président et les autres
02:13:10postes doivent encore être tranchés, on parle
02:13:12des caisseurs, des secrétaires notamment
02:13:14et c'est le cas dans l'ensemble des
02:13:16groupes politiques, les 11 groupes qui composent
02:13:18cette Assemblée nationale, du côté du
02:13:20Parti Socialiste, de la France Insoumise,
02:13:22on est encore en train de se
02:13:24réunir pour justement définir les différents
02:13:26postes et les différents noms, surtout, qui vont être
02:13:28soumis au vote, votent à partir
02:13:30de 15h, possiblement 3 tours
02:13:32pour chacun des postes
02:13:34qui vont être mis au vote, donc ça va
02:13:36nous amener, comme je vous le disais tout à l'heure, jusqu'à
02:13:38très tard ce soir pour l'issue
02:13:40de ces 21 postes clés qui sont
02:13:42à pourvoir cet après-midi à l'Assemblée nationale.
02:13:44On vous fera livrer du café, cher Thomas, ne vous inquiétez
02:13:46surtout pas. A vous aussi, Lord Miller.
02:13:48Du coup, alors la question se
02:13:50pose tout de même, on a la réélection
02:13:52de Yelbrun-Pivet
02:13:54hier au perchoir,
02:13:56on prend la même et on recommence, malgré les résultats
02:13:58des élections. Alors,
02:14:00déjà, moi, je pense que les...
02:14:02J'ai entendu tous les propos depuis hier,
02:14:04j'ai d'ailleurs été extrêmement choquée, et je pense qu'il faut
02:14:06pas qu'on laisse passer ça, la sémantique de
02:14:08magouille, d'élections
02:14:10truquées, d'élections volées,
02:14:12enfin, tout le monde a voté,
02:14:14chacun a voté en son âme et conscience,
02:14:16évidemment que depuis toujours, il y a des accords
02:14:18qui peuvent se faire entre groupes politiques.
02:14:20L'Assemblée, tout le monde le dit dans la presse,
02:14:22elle est morcelée, donc par définition, il n'y a pas
02:14:24de groupe majoritaire qui peut imposer son candidat.
02:14:26Donc, hier, qu'est-ce qui s'est passé ?
02:14:28Voilà, on s'est mis d'accord, chacun
02:14:30déjà a présenté, en tout cas, beaucoup ont présenté un candidat
02:14:32au premier tour, et puis quand on a un candidat
02:14:34au premier tour qui n'a pas la capacité
02:14:36finalement d'évoluer favorablement
02:14:38au second tour, ben, quand on est responsable,
02:14:40eh bien, on retire son candidat, et puis
02:14:42on regarde quel est le candidat qui vous correspond le mieux,
02:14:44qui partage le plus les valeurs
02:14:46qui sont les vôtres, et c'est comme ça qu'on avance
02:14:48pour aller jusqu'au troisième tour, où en effet,
02:14:50Yelbrun-Pivet a été élu.
02:14:52Est-ce que vous êtes le groupe qui correspond le plus
02:14:54à vos valeurs ? Alors moi, je viens de la droite républicaine
02:14:56à l'origine, donc je ne vais pas vous dire non. En effet,
02:14:58je partage les valeurs, beaucoup
02:15:00de valeurs des républicains, et d'ailleurs,
02:15:02lors de la précédente mandature, évidemment qu'il n'y a pas
02:15:04eu d'accord entre nous, mais de fait,
02:15:0680%, peut-être même plus, des lois
02:15:08ont été votées avec les républicains, le groupe
02:15:10des républicains, donc ça n'est pas un hasard, c'est aussi parce
02:15:12que, en effet, on avance quand même dans la même
02:15:14direction sur un bon nombre de sujets.
02:15:16Donc hier, on a réussi à s'entendre sur ce sujet-là,
02:15:18c'est pas un vol de la démocratie
02:15:20ou du... Voilà, c'est juste un accord
02:15:22de la même manière que le Front Populaire s'est
02:15:24entendu entre LFI,
02:15:26les socialistes et les écolos, donc
02:15:28à mon avis, il n'y a pas de sujet, et je trouve que c'est dangereux
02:15:30de prendre cette sémantique qui laisse
02:15:32penser aux Français qu'il y a eu des magouilles
02:15:34hier. Il n'y a pas eu de magouilles. Le vote, ça se passe
02:15:36toujours comme ça lorsqu'on est dans une assemblée...
02:15:38Des tractations, disons, mais c'est vrai qu'aux yeux des électeurs,
02:15:40vous savez que la promesse d'Emmanuel Macron,
02:15:42c'était de mettre un coup de pied dans la formulière
02:15:44du monde d'avant et de passer au monde
02:15:46de demain. On est retourné dans le monde d'avant
02:15:48avec ces tractations hier, avec cette
02:15:50sorte d'alliance avec la droite républicaine
02:15:52et sûrement les postes qui vont aller avec aujourd'hui.
02:15:54Mais ça fonctionne, encore une fois, ça fonctionne
02:15:56comme ça. Mais c'est le monde d'hier.
02:15:58Et par ailleurs, moi j'ai jamais entendu pendant toute ma campagne
02:16:00législative quelqu'un remettre en cause
02:16:02le rôle, en l'occurrence, de Yael Brown-Pivet.
02:16:04Je pense qu'elle a fait un job qui était très difficile
02:16:06parce que l'Assemblée était déjà complexe
02:16:08lors de la précédente législature.
02:16:10Beaucoup de députés qui ne partagent pas
02:16:12forcément ses idées lui reconnaissent le fait d'avoir
02:16:14bien géré ce rôle de présidente de l'Assemblée.
02:16:16Encore une fois, on n'était pas en train
02:16:18de choisir le futur Premier ministre. Hier, on voulait
02:16:20choisir la présidente ou le président
02:16:22de l'Assemblée nationale. Il faut bien distinguer aussi les enjeux
02:16:24derrière. Merci à tous les quatre
02:16:26d'avoir été avec nous ce
02:16:28midi. Journée particulière
02:16:30sur CNews, pour le moment en tout cas.
02:16:32Vous le savez, CNews qui est impactée par cette panne
02:16:34informatique mondiale. Néanmoins, on maintient
02:16:36nos programmes et tout de suite
02:16:38vous avez rendez-vous avec l'excellente Elodie Huchard
02:16:40pour 180 minutes. Info, à très vite.