Midi News Été (Émission du 16/07/2024)

  • il y a 2 mois
Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux évidemment de vous
00:00:04retrouver pour cette version été de Mini-News, trois heures d'informations avec des témoignages,
00:00:10des reportages et des débats.
00:00:11Je vous présente mon équipe de cette première heure dans quelques instants, mais tout de
00:00:14suite la une de notre première partie.
00:00:17On va revenir sur cette agression, guerre de l'Est à Paris hier soir, un militaire
00:00:21a été blessé au couteau, le suspect est un Congolais au profil inquiétant déjà
00:00:24connu de la justice pour meurtre, Célia Barotte, notre spécialiste justice, est avec nous.
00:00:30On se parlera aussi de politique en cette première heure, important, oui, toujours
00:00:34pas de fumée blanche du côté du nouveau Front Populaire, cherche désespérément
00:00:38un nom pour aller à Matignon, que c'est compliqué, oubliez Laurence Tubiana jugée
00:00:43trop proche d'Emmanuel Macron par la France Insoumise, l'Union est un véritable combat
00:00:47visiblement.
00:00:48Et puis un rendez-vous important aujourd'hui, ce sera le premier Conseil des ministres post-législatifs,
00:00:54il commence à 11h30, évidemment, CNews sera sur place avec Régine Delfour et
00:00:59Sacha Robin pour tout vous dire, tout vous raconter, et elle va tout nous dire sur le
00:01:03reste de l'information, elle est au summum de sa forme, c'est Somaïa Labidi, en ce
00:01:07mardi que je salue.
00:01:09Bonjour Somaïa.
00:01:10Bonjour Thierry, bonjour à tous, vous en parliez dans votre sommaire à l'instant,
00:01:13négociation au point mort à gauche, interrogée sur l'hypothèse, Laurence Tubiana à Matignon,
00:01:19Manuel Bompard déclare tomber de sa chaise face à ce profil, profil qui selon le coordinateur
00:01:24de la France Insoumise est bien trop Macron compatible pour coller avec le programme proposé
00:01:29par le Nouveau Front Populaire.
00:01:30Premier Conseil des ministres après les élections législatives, et sûrement le dernier du
00:01:36gouvernement à telle, qu'il pourrait même remettre sa démission, même si le premier
00:01:40ministre devrait rester en place pour gérer les affaires courantes en attendant que la
00:01:44gauche s'entende sur son candidat à Matignon.
00:01:47Et puis, méa culpa du président, dans un entretien accordé à la chaîne NBC, Joe Biden
00:01:53reconnaît avoir fait une erreur en appelant à cibler Donald Trump le 8 juillet, une phrase
00:01:58prononcée lors d'un dîner avec des donateurs et vivement critiquée depuis la tentative
00:02:02d'assassinat qui a visé son rival samedi dernier.
00:02:05Vous avez terminé ? Absolument.
00:02:08Rapide, efficace comme d'habitude.
00:02:09Merci Somaya.
00:02:10A tout à l'heure.
00:02:11On vous retrouve dans une demi-heure.
00:02:12C'est ça.
00:02:13Allez, c'est parti.
00:02:14Millie News ET.
00:02:15Nous sommes ensemble durant trois heures.
00:02:16Je vous présente mon premier plateau et j'entends avec beaucoup de plaisir Bernard Cohen Haddad,
00:02:20président du cercle de réflexion Etienne Marcel.
00:02:22Bonjour Thierry.
00:02:23Vous allez bien ? Oui.
00:02:24J'aime bien quand vous arrivez avec un petit cadeau comme ça.
00:02:26C'est sympa.
00:02:27Avec votre dernier nez que je montre à l'antenne.
00:02:29L'avenir appartient au PME environnement, intelligence artificielle pour réelles liens
00:02:34sociales.
00:02:35Pourquoi les PME sont la clé des enjeux de demain ?
00:02:36Y compris en politique.
00:02:38Ah oui.
00:02:39Et on peut peut-être vous y livrer votre livre à certains hommes politiques en ce
00:02:43moment.
00:02:44Tout parti.
00:02:45Oui.
00:02:46Non, je plaisante.
00:02:47Il y a une petite dédicace.
00:02:48J'aime bien quand ça commence comme ça.
00:02:50Je la dirai.
00:02:51Mais merci mille fois.
00:02:52Donc l'avenir appartient au PME.
00:02:53C'est un plaisir de vous avoir en tous les cas mon cher Bernard.
00:02:56Ça tombe bien.
00:02:57On va parler politique.
00:02:58On a un politologue avec nous.
00:02:59Je compte sur vous.
00:03:00Pierre-Yves Rougéron.
00:03:01Soyez le bienvenu.
00:03:02Merci.
00:03:03Joseph Tounet, l'infidèle de l'émission, électeur en chef de Capitale Sociale.
00:03:06Vous allez bien ?
00:03:07Oui.
00:03:08Quelques années de syndicalisme derrière moi et j'apprécie énormément les PME.
00:03:11Je crois qu'on peut trouver un vrai modèle économique social dans les PME en France.
00:03:15Merci Joseph.
00:03:16Bernard vous a offert un livre.
00:03:17La prochaine fois, j'en avais qu'un.
00:03:18La prochaine fois, j'en avais qu'un.
00:03:19Je le garde ou je le prête ?
00:03:20Vous m'invitez encore Thierry.
00:03:21Je vous inviterai évidemment.
00:03:23Et puis évidemment Célia Barotte, notre spécialiste police-justice.
00:03:26On va commencer justement avec vous ma chère Célia, avec cette attaque au couteau hier
00:03:33soir.
00:03:34Gare de l'Est à Paris.
00:03:35On a cessé de vous en parler depuis hier soir.
00:03:36Un militaire, je le rappelle, a été blessé par un Congolais au profil, pour le moins
00:03:39inquiétant.
00:03:40On va revenir là-dessus avec vous dans quelques instants, mais le rappel des faits avec Célia
00:03:43Gouillard.
00:03:44Il est aux alentours de 22h hier, lorsqu'un militaire se fait poignarder.
00:03:50Le soldat de l'opération Sentinel qui patrouillait à la gare de l'Est a été blessé entre
00:03:55les deux homoplates.
00:03:56Il a été évacué conscient à l'hôpital et son pronostic vital n'est pas engagé.
00:04:01Le suspect a, lui, aussitôt été interpellé par les autres militaires présents sur place.
00:04:07L'agresseur se dit chrétien et aurait crié « Dieu est grand » en français au moment
00:04:11de l'attaque.
00:04:12Né en République démocratique du Congo, il dit avoir agi parce que des militaires
00:04:17tuent des personnes dans son pays.
00:04:19Après les faits, un périmètre de sécurité a été mis en place sur un des côtés de
00:04:23la gare de l'Est.
00:04:24Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative de meurtre et a saisi le deuxième
00:04:29district de la police judiciaire parisienne.
00:04:31Le parquet national antiterroriste n'a pas été saisi à ce stade.
00:04:35Alors Célia Barotte, racontez-nous un petit peu quel est le profil de ce Congolais dont
00:04:41la garde-vue, on l'a appris ce matin, a été levée.
00:04:44Oui, il a été interpellé hier soir et sa garde-à-vue a été levée ce matin aux
00:04:48alentours de 8h35.
00:04:50Il a été pris en charge désormais à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.
00:04:56Alors, il avait fait l'objet d'une information judiciaire suivie par le parquet de Paris
00:05:03du chef de meurtre commis en 2018.
00:05:06Il avait poignardé un jeune homme de 22 ans à la station Châtelet-Les Halles du RER
00:05:12à Paris.
00:05:13C'était en 2018 et en 2020, la chambre de l'instruction avait constaté l'abolition
00:05:19de son discernement et ordonné son hospitalisation d'office.
00:05:23Comme son discernement était aboli, il n'avait pas été jugé mais plutôt admis dans un
00:05:29hôpital psychiatrique.
00:05:31Les investigations désormais autour des faits et de la personnalité du mis en cause se
00:05:37poursuivent.
00:05:38Il va y avoir des investigations très importantes pour connaître le déroulé des faits, ses
00:05:43motivations exactes.
00:05:45Il a dit « Dieu est grand » en français au moment de son passage à l'acte.
00:05:51Il est âgé, je vous le rappelle aussi, de 40 ans, il est né en République démocratique
00:05:56du Congo, il a été naturalisé français en 2006.
00:05:59Donc tous ces éléments, toutes ces informations, on les a eues petit à petit depuis hier.
00:06:05Le parquet de Paris se charge du dossier, mais le parquet national antiterroriste ne
00:06:10s'est pas saisi de cette affaire.
00:06:12Je vous rappelle également aussi que lors de son passage à l'acte, il aurait dit « parce
00:06:18que les militaires tuent des gens dans son pays », donc son passage à l'acte pour
00:06:23l'instant a des motivations très incertaines, on attend des précisions au fil de l'instruction
00:06:30et au fil de l'enquête.
00:06:31Je me mets à la place des téléspectateurs qui regardent ces news, la question qu'on
00:06:35peut se poser à Bernard Cohen-Adam, mais que faisait-il dehors, très concrètement ?
00:06:39Moi je me mets à la place des téléspectateurs.
00:06:40Quand je suis rentré chez moi hier soir, en me branchant évidemment sur notre chaîne,
00:06:44j'ai vu ce qui s'était produit, c'est la première question à laquelle j'ai pensé.
00:06:48Oui, comment laisse-t-on un individu dangereux, dont apparemment le passage en soins n'a
00:06:54pas été efficace puisqu'il y a eu la récidive, être dans la rue et surtout la
00:07:01capacité d'agresser non seulement un militaire, qui en plus est quelqu'un qui peut être
00:07:07beaucoup plus aguerri que d'autres à ce type d'attaque, mais aussi des personnes
00:07:11dans la rue.
00:07:12Moi c'est extrêmement anxiogène pour l'ensemble.
00:07:14Et avec en perspective les JO qui approchent à grand pas.
00:07:18En perspective les jeunes olympiques.
00:07:19Hier soir en plus à Place de la République, il y avait toute une cérémonie pour l'arrivée
00:07:24de la flamme dans la capitale, qui se situe pas loin de Cardonaise, donc c'est vrai
00:07:28que ça aurait pu se faire un mouvement de panique heureusement.
00:07:30C'est pour ça qu'on s'interroge aujourd'hui sur les moyens de la justice, les moyens
00:07:34aussi de ce type de soins et d'établissements qui doivent garder ce type de personnes et
00:07:41l'absence peut-être de suivi pour le long terme de ce type de profil qui reste quand
00:07:46même extrêmement dangereux.
00:07:47Il ne suffit pas de crier Dieu est grand pour pouvoir revendiquer telle ou telle appartenance,
00:07:53critiquer l'action des militaires français en Afrique, c'est un peu facile aujourd'hui
00:07:58quand on les a appelés il y a quelques années pour ramener l'ordre et la sécurité économique
00:08:02et sociale dans les pays, on voit bien que c'est l'œuvre d'un fou, mais c'est
00:08:06d'un fou qui peut être contagieux dans une période extrêmement politique et publique
00:08:12et surtout événementielle avec, comme vous l'avez dit fortement Thierry, cette perspective
00:08:16des JO.
00:08:17C'est vrai que ce n'est pas très rassurant.
00:08:19On dit souvent, Pierre-Hubert Girond, que la psychiatrie c'est un peu le parent pauvre
00:08:23de la médecine et qu'il y a des manques de moyens etc.
00:08:26Tout n'explique pas ce genre de choses, mais il y a aussi quelques éléments de réponse
00:08:30par rapport à cela.
00:08:31Alors là on a affaire à un cas légèrement archétypal.
00:08:35Nous avons en prison aujourd'hui, avec des chiffres délirants, on parle quand même
00:08:41de près d'un cinquième de la population pénitentiaire au moins, de gens qui, entre
00:08:46ceux qui ont des troubles mentaux légers, donc sans abolition de discernement, théoriquement
00:08:51abolition de discernement ce n'est pas de procédure pénale, on est d'accord ? Plus
00:08:55les gens, je ne veux pas être médisant dans le terme, mais beaucoup de surveillants pénitentiaires
00:09:03s'en plaignent, il y a aussi des détenus qui ont des problèmes cognitifs de compréhension
00:09:07de l'univers carcéral, c'est-à-dire hygiène élémentaire, obéir à des ordres simples
00:09:14et qui sont peu maniables.
00:09:15Donc déjà on a ces gens-là dont certains n'ont pas leur place en prison, mais de l'autre
00:09:20côté l'institution psychiatrique se défend et elle a raison, on n'a pas de moyens, vous
00:09:24nous envoyez des détenus dangereux, des détenus anxiogènes pour nos patients, rappelez-vous
00:09:29il y a quelques années un dingue de ce type-là qui a pris une arme blanche, qui a décapité
00:09:32une infirmière, parce qu'ils peuvent se retourner à n'importe quel moment, les soignants
00:09:37ne sont pas formés, ils peuvent prendre n'importe quelle arme par destination et regarder ce
00:09:43qu'un seul homme avec une arme blanche, là on en parle, ça a bloqué la gare de
00:09:48l'Est, un seul homme, donc ils peuvent faire des dégâts incommensurables et nous ne savons
00:09:54pas quoi faire d'eux parce qu'on peut faire des mesures d'éloignement long en centre
00:10:02fermé, là tout de suite ça va hurler droit de l'homme, on peut améliorer les camisoles
00:10:07chimiques mais pour ça il faut une surveillance constante, parce que si on les met en ambulatoire
00:10:14c'est eux qui sont responsables de leur traitement, ils le prennent, ils ne le prennent pas, mais
00:10:18si on les enferme et qu'on le leur donne, combien de temps les ligues de vertu vont
00:10:21le supporter ? Donc rien que sur ce cas-là, on est face à un problème qui est un véritable
00:10:29mauvais bâton pour la société française, quel que bout qu'on prenne, on n'arrive
00:10:33pas à s'en sortir avec ce profil qui devient industriel et endémique à cause de la non-maîtrise
00:10:39migratoire, on a des gens qui arrivent avec des pathologies d'à peu près partout, et
00:10:43aussi parce qu'à cause des conditions de vie de la population française qui fait qu'on
00:10:48fait de plus en plus de dingues et c'est malheureusement de moins en moins gérable.
00:10:52Et c'est difficile évidemment.
00:10:54Je vous donne la parole dans quelques instants à Joseph Touvenel mais je voudrais qu'on
00:10:57écoute Sébastien Chenu qui était l'invité de Florian Tardif ce matin dans la grande
00:11:01interview de la matinale, écoutez ce qu'il dit.
00:11:04Évidemment que c'est un échec, il y a deux choses, où un assaillant au couteau n'est
00:11:11pas déclaré irresponsable et alors la problématique c'est celle de l'application des peines,
00:11:16que fait-il dehors, il devrait être en prison, la problématique c'est effectivement le
00:11:20nombre de places de prison, l'application des peines et nous nous avons toujours considéré
00:11:24que lorsqu'on atteint l'intégrité physique de quelqu'un, il ne peut pas y avoir d'aménagement
00:11:30de peine.
00:11:31C'est donc quelqu'un qui n'a pas été déclaré irresponsable.
00:11:33Donc là on a évidemment une faille totalement juridique, le laxisme de l'État, très bien
00:11:38incarné d'ailleurs par Éric Dupond-Moretti, où la personne est déclarée irresponsable
00:11:43et là on a une insuffisance de l'État sur les problématiques d'enfermement pour
00:11:46raison de santé mentale, la santé mentale, la psychiatrie, sont les parents pauvres de
00:11:53la santé dans notre pays, rien n'a été fait en septembre, hors force est de constater
00:11:57que régulièrement on nous dit que les assaillants au couteau, les attaquants au couteau sont
00:12:01des déséquilibrés, donc par conséquent on a une autre problématique qui est celle
00:12:05de l'enfermement de ces déséquilibrés qui n'ont pas évidemment à se balader dans
00:12:09la rue.
00:12:10Joseph Tounel, réaction.
00:12:11Malheureusement on le découvre, enfin on le redécouvre une nouvelle fois mais ce n'est
00:12:15pas nouveau.
00:12:16Déjà la rue est violente, quand on est à la rue, quand on vit à la rue et la plupart
00:12:22des gens qui sont dans ces conditions psychiatriques autour des gares vivent à la rue, je ne sais
00:12:27pas à partir de quel moment on perd la tête, alors lui visiblement, le cas d'hier, de
00:12:31toute façon c'était, on le sait depuis très longtemps.
00:12:34Alors ce n'est pas pris en main pour deux raisons, la première des raisons voilà des
00:12:38gens qui passent sous les radars, on les voit si vous prenez le métro, le RER, si vous
00:12:43allez du côté de la gare du Nord, de la gare de l'Est, de la gare de Lyon, de toutes
00:12:46les gares d'ailleurs, que ce soit à Paris ou en province.
00:12:49Thierry vous devez connaître la gare de Nantes.
00:12:52Oui, très bien.
00:12:53Vous en portez à pied de la gare de Nantes, vous avez vu l'évolution en quelques années.
00:12:57D'une population laissée elle-même, avec le krach, avec, et ça a été dit, il y a
00:13:02aussi des gens qui viennent de l'étranger, qui sont psychiatriquement atteints et puis
00:13:08il y a ceux qui partent d'une société avec ces règles et qui arrivent dans notre société
00:13:14qui a des règles totalement différentes.
00:13:16Imaginez pour un afghan le choc de civilisation de quitter l'Afghanistan et d'arriver dans
00:13:24une ville française.
00:13:25Ça, c'est absolument pas traité parce que ça demande des moyens et des moyens qui
00:13:29doivent être mis en place avec de la fermeté et nos politiques n'ont pas le courage de
00:13:34la fermeté.
00:13:35Vous disiez les ligues, oui, les ligues vont nous dire non, non, c'est pas bien.
00:13:39Moi, je pense qu'à un moment donné, il faut faire avec humanité et preuve de fermeté.
00:13:44On ne peut pas laisser des gens quasiment crever dans la rue ou des fufurieux sur nos
00:13:49trottoirs.
00:13:50Mais ça, ça demande fermeté, humanité et donc un peu de courage.
00:13:54Allez, on en parlera longuement au cours de ces trois heures de Bini News, évidemment.
00:13:57Nous serons avec un psychiatre en troisième partie et puis on en reparlera avec Nomi Schultz
00:14:03qui prendra votre relais.
00:14:05On va parler politique.
00:14:06Je regarde avec une grande attention Pierre-Yves Rougeron, on va ouvrir cette page politique
00:14:11avec cette question.
00:14:12Qui sera le nouveau Premier ministre pour le Front populaire ? Je pose la question,
00:14:17mais pas la réponse.
00:14:18Peut-être vous Thierry.
00:14:19Ah non, je préfère rester.
00:14:21Non, non.
00:14:22En tous les cas, c'est un peu la guerre.
00:14:24Il y a des candidatures autour de cette table où, en tous les cas, la question me semble
00:14:30un peu compliquée.
00:14:31Le droit est pire que le vide.
00:14:32Et oui, vous le savez, la France insoumise a décidé de geler les négociations.
00:14:37Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
00:14:39Et quand je rappelle qu'Emmanuel Macron a souhaité la dissolution de l'Assemblée
00:14:42pour clarifier la situation, on voit bien qu'aussi bien à gauche qu'à droite, c'est
00:14:46quand même le vrai, vrai brouillard.
00:14:48On voit tout ça avec Aminata Demphal et Pauline Trebzère.
00:14:51Et puis ensuite, on ouvre le débat, évidemment.
00:14:53J'espère que vous avez des réponses.
00:14:54Je compte sur vous, Pierre-Edouard Géron.
00:14:57Merci.
00:14:58Ce n'est pas de pression.
00:14:59Pas du tout.
00:15:00Vous avez bien fait de venir dans Mininews.
00:15:03Allez, on regarde le sujet.
00:15:06Nom proposé par la gauche dans la course à Matignon.
00:15:09Il s'agit de Laurence Toubiana, une économiste qui a également été ambassadrice pour les
00:15:14négociations de la COP21.
00:15:16Ancienne conseillère de Lionel Jospin, elle préside notamment la Fondation européenne
00:15:21pour le climat.
00:15:22Une proposition faite par les socialistes, les écologistes et les communistes, rejetée
00:15:27par la France Insoumise qui l'accuse de proximité avec Emmanuel Macron.
00:15:30Plus tôt dans la journée, les Insoumis avaient gelé les négociations, organisées pour
00:15:35trouver un candidat au poste de Premier ministre.
00:15:38Pour l'heure, nous ne participerons à aucune discussion supplémentaire sur la formation
00:15:42du gouvernement.
00:15:43Tant que la candidature unique à l'Assemblée nationale ne sera pas acquise et que le vote
00:15:46n'aura pas eu lieu.
00:15:47Dans son communiqué, le PS dit regretter la décision de la France Insoumise de quitter
00:15:52les négociations.
00:15:53Le parti de Jean-Luc Mélenchon appelle lui à manifester ce jeudi avec les syndicats.
00:15:59Comme Pierre-Yves Augéron n'a pas la réponse, je vous laisse encore un peu de temps pour
00:16:03réfléchir et m'annoncer quelques noms.
00:16:05On va écouter Manuel Bompard, cher Pierre-Yves Augéron, qui était l'invité de Florian
00:16:09Tardif.
00:16:10Si c'est effectivement ce profil sur lequel travaillent nos partenaires, je tombe de ma
00:16:16chaise.
00:16:17Bah oui, puisqu'il s'agit de nous proposer une personne contre qui je n'ai rien de personnel,
00:16:23que les choses soient claires, mais qui signait il y a quatre jours une tribune dans laquelle
00:16:27elle appelait à constituer une coalition et un programme commun avec les macronistes.
00:16:32Avec tout le Front Républicain disait-elle dans cette tribune.
00:16:35Donc avec les macronistes.
00:16:37Depuis huit jours, nous travaillons à essayer de constituer un gouvernement du nouveau Front
00:16:41Populaire pour appliquer le programme du nouveau Front Populaire.
00:16:44Et depuis huit jours, le parti socialiste a mis des vétos systématiques sur l'ensemble
00:16:48des propositions que nous faisons sur ce point.
00:16:51Et s'il s'agit désormais de revenir avec une proposition qui vise à faire précisément
00:16:56l'inverse que ce sur quoi nous travaillons depuis huit jours, c'est-à-dire en quelque
00:17:00sorte faire re-rentrer par la fenêtre les macronistes qui ont été chassés par les
00:17:05électrices et les électeurs au moment des élections législatives, c'est une proposition
00:17:08qui ne me semble pas sérieuse.
00:17:10Ce n'est pas gagné, ce n'est pas gagné du tout.
00:17:13Ça dépend qui cherche quoi.
00:17:15Parce que là, c'est un superbe jeu de poker menteur, extraordinaire, parce que vous avez
00:17:26en face deux camps qui savent depuis le soir de l'élection qu'ils n'ont plus rien à
00:17:32dire.
00:17:33En réalité, chaque avancée de l'un est une reculade de l'autre.
00:17:36On aime bien vous montrer la photo de famille derrière vous, derrière nous.
00:17:39Tout le monde était tout sourire.
00:17:40Ça fait les plus beaux déchirements.
00:17:41Formidable.
00:17:42Tout le monde s'aimait, tout le monde s'embrassait.
00:17:44Oui, ça a duré le temps de la photo, mais vous savez, Tocqueville disait la communauté
00:17:49des haines en politique, eh bien la voilà, la communauté des haines, parce que revenons
00:17:56un tout petit peu en arrière pour que les téléspectateurs comprennent ce qu'il se
00:17:59passe.
00:18:00Vous avez eu la résurrection du PS à partir des élections européennes et de M.
00:18:05Glucksmann.
00:18:06Eh bien, M.
00:18:07Macron lance sa fameuse grenade pour clarifier, je pense que là encore, c'est les arrière-pensées
00:18:14qui ont plus...
00:18:15Clarifier façon pulse.
00:18:16Oui, clarifier, magnifique, clarifier façon pulse.
00:18:19Elle est facile.
00:18:20Elle est facile.
00:18:21Très bien.
00:18:22Parce que l'image est parlante.
00:18:23Maintenant, il n'y a qu'un seul, il n'y avait depuis le soir de l'élection qu'un seul
00:18:29scénario possible, c'est-à-dire la nouvelle grosse coalition.
00:18:32Et tout le monde joue à ne pas le voir.
00:18:35Evidemment, les hommes de M.
00:18:38Mélenchon essayent de gagner du temps pour, comme il y aura un échec du nouveau front
00:18:42populaire, en accuser le Parti Socialiste et le Parti Socialiste d'en accuser la radicalité
00:18:47de Mélenchon pour pouvoir se mettre dans les mains un moment ou un autre de la Macronie,
00:18:52parce que sinon, ce n'est pas jouable.
00:18:53Tout simplement parce que, qu'on le veuille ou pas, dans la Ve République, c'est 289
00:18:59députés.
00:19:00Ils ne les ont pas.
00:19:01Et comme personne ne les a, il n'y a pas de majorité et personne ne peut forcer Macron
00:19:06à nommer quelqu'un.
00:19:07La conclusion est assez claire là-dessus.
00:19:08Il y a des rendez-vous importants, on en parlera, le Conseil des ministres tout à l'heure,
00:19:13dans dix minutes, à 11h30, et puis le 18, l'Assemblée Nationale.
00:19:18Je vous donne la parole juste après Bernard Cohen à date, mais on va avancer dans le
00:19:22débat et dans les réactions et pour bien comprendre le malaise que vous évoquiez.
00:19:26Écoutez ce que dit Fabien Roussel.
00:19:27Alors lui, il est particulièrement inquiet, vraiment très inquiet, écoutez-le.
00:19:32Je suis inquiet parce qu'effectivement, nous avons du mal à trouver une solution qui fait
00:19:41consensus.
00:19:42Pour autant, nous avons demandé hier, chacun avec nos mots, à la France insoumise de ne
00:19:47pas rompre les discussions.
00:19:49C'est la France insoumise qui manque de respect aux électeurs en disant, on en arrête là.
00:19:53Je pense que celui qui se retirerait définitivement des discussions, oui, porterait une lourde
00:19:58responsabilité.
00:19:59Alors, nous demandons, je demande à la France insoumise de revenir à la table des discussions
00:20:07pour discuter de ce Premier ministre, de cette Première ministre qui ferait consensus entre
00:20:13nous.
00:20:14Là aussi, je me mets à la place des Français qui nous regardent.
00:20:18Reviens, reviens, reviens à la table des négociations Bernard.
00:20:22Oui, finalement, tout ça pour ça Thierry.
00:20:24Et je crois qu'il a raison Fabien Roussel de dire qu'il est inquiet.
00:20:28Ce nouveau front populaire, c'est finalement une coalition contraire et on arrive vite à
00:20:36une zizanie des clans puisque la France insoumise tente depuis plusieurs jours un coup de bluff
00:20:43politique et un coup de force médiatique.
00:20:46C'est-à-dire qu'ils essaient d'imposer un candidat, de bloquer les négociations.
00:20:50Vous avez déjà vu Thierry, vous, des négociations importantes qui se passent par médias interposés.
00:20:56C'est quand même le fond.
00:20:57Ça alimente nos débats, ça alimente nos émissions en tous les cas.
00:21:00Et Pierre-Yves avait raison de citer Tocqueville puisque pour aller plus loin dans la citation
00:21:06de Tocqueville, c'est la commune des TDN fait toujours le fond des amitiés.
00:21:10On est quand même au niveau, à Big News, pour les gens qui nous regardent en profitant
00:21:14de la plage, du soleil, du camping, de l'hôtel.
00:21:17Et que là, on n'est pas dans les amitiés mais dans les inimitiés.
00:21:21Et pousse-toi que je m'y mette.
00:21:22Et surtout, vous l'avez dit aussi Thierry en exergue, c'est que finalement, le juge
00:21:28de paix sera jeudi 18 juillet en fonction de l'élection du ou de la présidente de
00:21:35l'Assemblée nationale, de la majorité qui pourra être réunie pour éviter d'émotions
00:21:40de censure et que le gouvernement chute tout de suite.
00:21:42Donc pour l'instant, on est dans l'effervescence, on est un petit peu, vous savez qu'on montre
00:21:47un peu les muscles là, mais ça ne va pas très loin et surtout, ça montre que cette
00:21:51alliance a été une alliance qui a trompé les Français.
00:21:53C'est paradoxal, mais il faut avoir le courage de le dire.
00:21:55Je vous donne la parole parce que, évidemment, j'ai envie de ponctuer ce petit chapitre
00:22:01avec quelques petites interventions.
00:22:02Écoutez celle de Damien Simonnet.
00:22:04Damien Simonnet, vous savez, elle a fait partie des purgés de « ne mâche pas ces mots ».
00:22:09Écoutez-la et je suis sûr que ça va vous faire rager.
00:22:11Il faut cette méthode en Assemblée et par le vote, en auditionnant les candidatures
00:22:16avec le principe simple.
00:22:18Nous sommes engagés auprès des citoyens et des citoyennes à appliquer un programme.
00:22:21Donc il faut là où le Premier ministre qui nous montre qu'elle souhaite faire appliquer
00:22:27ce programme avec son équipe gouvernementale.
00:22:30Mais maintenant, ça suffit.
00:22:31J'aurais envie de dire comme le 9 juin au soir où tout le monde avait envie de dire
00:22:37à la gauche arrêtez de faire vos conneries de division parce qu'on a l'extrême droite
00:22:41au port du pouvoir.
00:22:42Maintenant, arrêtez vos conneries et mettez-vous d'accord.
00:22:45Puisque les dirigeants à l'ancienne des chefs de PAPSTI, ce n'est pas possible,
00:22:49on change de méthode et on met ça autour de la table de l'ensemble des députés.
00:22:52Voilà, je ne reprendrai pas l'expression de Damien Simonnet mais ça a le mérite d'être clair.
00:22:58Oui mais c'est leur problème, ce n'est pas le problème des Français.
00:23:01C'est quand même invraisemblable.
00:23:03C'est des gens qui arrivent en disant « nous avons un programme ».
00:23:06Je pense que ce programme est dangereux et que s'il ne l'applique pas et s'il n'est pas appliqué,
00:23:09ce sera tant mieux pour la France et les Français.
00:23:11Mais cela dit, on se met d'accord sur un programme en quelques heures.
00:23:16Et en quelques jours, on n'arrive pas à avoir quelqu'un qui ne soit pas d'ailleurs qu'une personne.
00:23:20Cela doit être une équipe normalement puisque le Premier ministre va nommer un gouvernement.
00:23:24C'est-à-dire qu'ils sont incapables, ils veulent gouverner la France,
00:23:27ils sont incapables de nous présenter un travail d'équipe.
00:23:29Et si on prend, moi je vais défendre un peu Manuel Bompard
00:23:32parce que Laurence Loubiana, elle a des tas de côtés sympathiques.
00:23:36Mais enfin, elle a 73 ans.
00:23:38La France, ils n'ont pas des gens un peu plus jeunes.
00:23:42Elle n'a en fait jamais travaillé en entreprise.
00:23:44Alors, ce n'est pas forcément mal, mais à un moment donné...
00:23:47C'est bien de connaître un peu les rouages.
00:23:49Vu l'économie française, c'est bien de connaître.
00:23:51Elle préside la Fondation européenne pour le climat.
00:23:54Ça, c'est très intéressant.
00:23:56C'est au niveau de Bruxelles, le principal bailleur de fonds des ONG.
00:24:00138 millions d'euros par an qui financent principalement, majoritairement, cette fondation.
00:24:07Bloomberg, Rockefeller et Whittaker.
00:24:11C'est-à-dire que c'est une fondation qui est largement financée
00:24:14par les intérêts américains.
00:24:15Quand je suis européen, ça me gêne un peu sur ces sujets.
00:24:19Et comme je suis français, je vois qu'elle a été aussi...
00:24:23Elle a beaucoup travaillé sur la loi de transition énergétique
00:24:25et croissance verte en 2015.
00:24:27C'est ces gens qui nous disaient qu'on n'avait pas besoin du nucléaire,
00:24:30qu'il faut arrêter le nucléaire.
00:24:32Eh bien, je pense que Emmanuel Mompad nous rend peut-être service
00:24:36en écortant madame Loubiana, parce que ça me paraît dangereux
00:24:39et pour les intérêts français et pour la crise énergétique.
00:24:43C'est un point majeur, l'énergie, et je note que dans le programme,
00:24:46dans ce programme commun, rien sur le nucléaire.
00:24:49En attendant, j'ai plein d'amis qui m'envoient des SMS
00:24:51parce qu'ils pensent qu'on sait tout en tant que journaliste,
00:24:54qui soit le premier ministre.
00:24:55J'en dis, j'en sais, mais pour lui que je le sache.
00:24:57Je ne le sais pas.
00:24:58Ils ne le savent pas eux-mêmes.
00:24:59Ils ne le savent pas eux-mêmes,
00:25:00donc ça va être difficile de répondre à cette question.
00:25:02Allez, on continue.
00:25:03Vous êtes bien sûr CNews.
00:25:04C'est mis jusqu'à 14 heures.
00:25:07Et on va parler peut-être du dernier conseil des ministres.
00:25:10Démission ou pas démission,
00:25:11on retrouvera Régine Delfour et Sacha Robin
00:25:14qui vont tout nous dire, tout nous raconter.
00:25:16À tout de suite.
00:25:17Profitez bien.
00:25:23Il est 11h30.
00:25:24C'est Miniews ET.
00:25:24Jusqu'à 14 heures.
00:25:25Merci de nous accueillir chez vous.
00:25:27Je représente mes invités dans quelques instants,
00:25:29mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:25:31avec Sommeil Davidi, tout de bleu vêtu.
00:25:34Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:25:36À la une, le suspect déjà connu pour un meurtre en 2018
00:25:39et qui a attaqué un militaire hier.
00:25:41La gare de l'Est à Paris a été internée en psychiatrie.
00:25:44De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête
00:25:46pour tentative de meurtre.
00:25:48Et à ce stade, le parquet national antiterroriste
00:25:50n'a pas été saisi des faits.
00:25:53Les premiers visiteurs et militants antibassines
00:25:55attendus au village de Lohamel dans les Deux-Sèvres.
00:25:57Malgré l'ambiance festive, le spectre des violences
00:26:00de Sainte-Seline plane sur le camp
00:26:02et inquiète les autorités qui ont mis en place
00:26:04un important dispositif de sécurité.
00:26:07Et puis, il est arrivé poncement sur l'oreille
00:26:10à la Convention républicaine de Milwaukee,
00:26:12dans le Wisconsin, devant une foule qui l'a ovationnée.
00:26:15Le miraculé Donald Trump a fait une entrée point levée
00:26:18sous les acclamations des militants et des délégués
00:26:20qui l'ont officiellement désigné candidat à la Maison-Blanche.
00:26:24Merci ma chère Somaya.
00:26:26A tout à l'heure évidemment, on vous retrouve dans 30 minutes.
00:26:29Je vous présente mes invités et mon premier plateau
00:26:31en sommie news été.
00:26:33Joseph Touvenel, Bernard Cohen Haddad
00:26:35et Pierre-Yves Rougeron, politologue.
00:26:37Problème chargé pour vous aujourd'hui.
00:26:39Je vous attends sur différents angles, évidemment.
00:26:43Un des rendez-vous importants ce matin,
00:26:45évidemment, c'est le dernier Conseil des ministres,
00:26:49avec peut-être, on en parle, la démission,
00:26:51puisqu'elle a été annoncée, du gouvernement Attal.
00:26:54Alors, pour tout savoir, on va se rendre directement
00:26:57du côté de l'Elysée.
00:26:58On va retrouver Régine Delfour et Sacha Robin.
00:27:00Régine qui, comme d'habitude, va tout nous raconter,
00:27:03les accoter et tout.
00:27:04Est-ce que les ministres sont arrivés déjà ?
00:27:06Normalement, c'est censé commencer à 11h30.
00:27:08Racontez-nous. Bonjour, Régine.
00:27:13Oui, bonjour Thierry.
00:27:14Oui, les ministres sont arrivés.
00:27:15On a vu un cortège de voitures.
00:27:18Alors oui, vous l'avez dit,
00:27:20Gabriel Attal, ce devrait être son dernier
00:27:23Conseil des ministres, puisque Gabriel Attal a été élu
00:27:27président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
00:27:3016 autres ministres ont été élus députés.
00:27:33Jeudi, c'est la 17e législature,
00:27:35c'est-à-dire, c'est l'élection du président
00:27:37ou de la présidente de l'Assemblée nationale.
00:27:39Vous imaginez, Thierry, que ces 17 voix
00:27:41pour ce vote sont cruciales.
00:27:43Et c'est pour cette raison que Gabriel Attal
00:27:44devrait présenter sa démission au chef de l'État.
00:27:48Emmanuel Macron devrait l'accepter,
00:27:51ce qui voudrait dire que le gouvernement
00:27:52deviendrait démissionnaire, qu'il gérerait les affaires courantes,
00:27:56c'est-à-dire les dossiers, la continuité de l'État
00:27:59avec les dossiers déjà en cours.
00:28:01Ce gouvernement démissionnaire ne pourrait pas être renversé
00:28:04par une motion de censure.
00:28:06La question qui se pose, c'est pendant combien de temps
00:28:08ce gouvernement pourrait rester en place
00:28:10puisque le Nouveau Front Populaire réclame
00:28:13un Premier ministre issu de ses rangs,
00:28:15puisque le Nouveau Front Populaire
00:28:16est le parti majoritaire à l'Assemblée nationale.
00:28:19Le problème, c'est que le Nouveau Front Populaire
00:28:21n'arrive toujours pas à trouver un consensus
00:28:23sur le nom à proposer.
00:28:25Merci, ma chère Régine.
00:28:26On va vous retrouver évidemment dans le cadre de Mediouzette,
00:28:29parce qu'on veut tout savoir.
00:28:31Vous nous connaissez évidemment.
00:28:32Alors, à tout à l'heure, Régine,
00:28:34vous êtes accompagnée par Sacha Robin.
00:28:35Oui, elle pose les bonnes questions, Régine Delfour.
00:28:37Combien de temps ça va pouvoir durer, cette histoire ?
00:28:39Parce que c'est un gouvernement qui va gérer les affaires courantes.
00:28:43Expliquez-nous un petit peu, parce que là, il n'y a pas...
00:28:45Affaires courantes.
00:28:47Et il y a les JO, accessoirement.
00:28:49Oui, il y a les JO.
00:28:51Mais pas que ça.
00:28:52Mais les affaires courantes, ça peut durer un certain temps.
00:28:58Là aussi, personne ne peut contraindre le chef de l'État.
00:29:01Il faut revenir à la règle simple.
00:29:02Quel pailleil !
00:29:03Majorité absolue.
00:29:05Là, il n'y a pas d'obligation constitutionnelle,
00:29:08mais il y a une coutume bien établie,
00:29:10qui est, comme c'est un gouvernement qui peut résister une motion de censure,
00:29:16on nomme le chef désigné par le parti qui arrive le premier qui a la majorité absolue.
00:29:21C'est un cas simple.
00:29:23Là, il n'y a pas de majorité absolue, et de très loin.
00:29:29Tant que la coalition n'est pas prête,
00:29:30le chef de l'État peut tout à fait maintenir.
00:29:33Ça peut durer combien de temps, très concrètement ?
00:29:36Très difficile à dire.
00:29:37C'est quasiment impossible à dire.
00:29:38Il peut laisser pourrir tout l'été s'il le souhaite.
00:29:41Mais ce n'est pas souhaitable.
00:29:42Ce n'est pas souhaitable.
00:29:43Vous imaginez.
00:29:45Moi, ce que je pense, sincèrement,
00:29:48c'est que vous voyez toutes les pièces qui sont en train de s'imbriquer.
00:29:51Vous avez vu toute la partie, disons, Nouveau Centre des Républicains ?
00:29:55On va en parler, avec le projet présenté par Laurent Wauquiez.
00:30:00Vous allez avoir de plus en plus d'appels,
00:30:03d'ailleurs, qui vont prendre Jean-Luc Mélenchon pour cible.
00:30:06D'ailleurs, je crois que vos collègues de Front Tireur
00:30:09l'ont titré aujourd'hui.
00:30:10Le problème, c'est lui.
00:30:11Or, plus ça va, plus on va dire...
00:30:15Vous voyez, après avoir bordélisé l'Assemblée,
00:30:17ils sont en train de bordéliser le pays.
00:30:19Et donc, là, Emmanuel Macron, au centre, dit
00:30:20écoutez, je suis quand même l'arbitre des institutions.
00:30:22Je demande la grande coalition parce que c'est le seul scénario souhaitable.
00:30:26Le Rassemblement national, lui, va être contraint
00:30:28d'approuver ça du bout des lèvres parce que sinon,
00:30:31il sera accusé de lâcher en lit.
00:30:33Et c'est ce qui est en train de se mettre en place.
00:30:35C'est déjà en train d'être négocié chez les Républicains.
00:30:38Et le ballon d'essai de Laurent Subiana a été très net.
00:30:43C'est dans la tête du Parti socialiste.
00:30:45C'est à la minute où cet accord-là est prêt,
00:30:49vous avez votre Premier ministre.
00:30:50Ou alors, ce sera un gouvernement technique
00:30:53pour faire plaisir, entre autres, à Bruxelles.
00:30:55Et là, pour le coup, vous avez déjà deux ou trois
00:30:59candidats possibles qui se sont fait connaître,
00:31:01à commencer par Gallo de la Banque de France.
00:31:03Oui, Bernard Cohen, ça vous inspire quoi ?
00:31:06J'imagine, vous connaissez bien le monde de l'économie,
00:31:10évidemment, et le monde d'entreprise.
00:31:12Dans un attentisme, dans des interrogations.
00:31:13Et je crois qu'il y a le droit, le droit constitutionnel,
00:31:18vous l'avez évoqué, Pierre-Yves,
00:31:20et il y a la réalité et l'attente des Français.
00:31:24Ils ont voté le 7 juillet, même si aujourd'hui,
00:31:27on essaie de jouer ce bluff politique.
00:31:30On verra jeudi qui sera la majorité de composition
00:31:35de coalitions qui pourra tenir au moins une année.
00:31:38Il est important aussi que le gouvernement
00:31:40présente sa démission aujourd'hui,
00:31:41qu'Aberralta l'avait annoncé au soir du 7 juillet
00:31:43qu'il présenterait sa démission.
00:31:45Elle a été refusée par le président de la République.
00:31:47Nos institutions et notre démocratie font
00:31:49qu'il faut passer à autre chose, c'est important.
00:31:52Et on a besoin aussi de répondre aux attentes des Français.
00:31:55Je vous rappelle pouvoir d'achat, sécurité, immigration
00:32:01et l'ensemble aussi de rénovation des services publics
00:32:05dans les territoires et bien entendu aussi
00:32:08tout ce qui concerne le logement et autres.
00:32:09Ça fait partie des sentiers importants
00:32:12et on ne va pas attendre la cinglinglin
00:32:15pour pouvoir monter un gouvernement,
00:32:18expédier les averses courantes, c'est parer au plus pressé.
00:32:21Ce n'est pas prendre des décisions fortes,
00:32:22ce n'est pas avoir une légitimité politique
00:32:24ni une légitimité économique vis-à-vis du monde qui nous entoure.
00:32:27Ce n'est pas très sérieux tout ça.
00:32:29On comprend bien, Thierry, et vous le savez,
00:32:32l'attente du président de la République
00:32:33pour savoir avec qui il va pouvoir travailler.
00:32:36Donc on verra jeudi et je pense qu'on en saura plus clair.
00:32:39Peut-être la semaine prochaine,
00:32:40voire ce week-end avec un gouvernement.
00:32:43En tout cas, nous, ce que nous attendons
00:32:44dans le monde économique, c'est d'y voir plus clair
00:32:47et aussi d'avoir un peu de stabilité
00:32:49et arrêter ces annonces accélérations quand même.
00:32:52Et je rappelle le sondage qu'on a longuement commenté
00:32:56sur notre antenne.
00:32:57On a posé la question à noter les spectateurs,
00:32:59enfin aux Français plus précisément,
00:33:01quel Premier ministre souhaitez-vous ?
00:33:04Voilà, mais des questions sans donner de nom évidemment.
00:33:06Et je rappelle le sondage quand même,
00:33:08parce qu'en fait, on se rappelle qu'au premier tour
00:33:10de législative, les Français ont largement voté
00:33:12pour le Rassemblement national.
00:33:13Bon, on sait ce qui s'est produit pour le second tour.
00:33:15Et puis nous, on a posé la question.
00:33:16Sondage, CNews, Europe 1, le journal du dimanche.
00:33:19Arrivent en tête Jordan Bardella,
00:33:20en deux, Gabriel Attal, en trois, François Ruffin.
00:33:23Comprennent, qui pourra ?
00:33:24Et là, comme je reprends votre expression,
00:33:27c'est un peu la chienlit quand même.
00:33:28Joseph ?
00:33:29Oui, c'est totalement la chienlit.
00:33:32Avec des urgences.
00:33:34On a un budget à voter.
00:33:37Ah oui, le budget, ça va être coton.
00:33:39La France, c'est 3 100 milliards de dettes.
00:33:433 100 milliards de dettes.
00:33:44C'est 100 milliards de déficit commercial par an.
00:33:49Et donc, à un moment donné, un budget,
00:33:51ça ne se vote pas comme ça du jour au lendemain.
00:33:53Non.
00:33:53Ça se prépare.
00:33:54Ça se prépare pour que les ministères aient leur enveloppe.
00:33:58Pour le moment, rien n'est préparé.
00:34:00Alors, il y a des fonctionnaires qui travaillent,
00:34:01mais s'ils n'ont pas de ligne politique,
00:34:03ils ne peuvent pas travailler
00:34:05pour présenter un budget qui tient la route.
00:34:07Et en plus, nous sommes sous surveillance de Bruxelles,
00:34:10qui nous attend avec sa grande escopette,
00:34:12voire demain sous surveillance du FMI.
00:34:15C'est-à-dire que la France,
00:34:16qui est quand même encore une très grande puissance,
00:34:19risque de tomber sous tutelle du FMI.
00:34:22Voilà où nous en sommes.
00:34:24C'est quand même catastrophique
00:34:25et c'est quand même largement la classe politique
00:34:27qui nous a amenés dans cette situation
00:34:29et qui est une responsabilité d'Emmanuel Macron.
00:34:31Quant à un gouvernement technique,
00:34:33moi, je souhaite qu'il y ait un gouvernement
00:34:35parce qu'on a besoin d'être gouvernés
00:34:37et donc, si c'est une coalition, que ce soit une coalition.
00:34:40Mais un gouvernement technique, ça ne veut rien dire.
00:34:43La technique, c'est aussi prendre des décisions politiques.
00:34:47Ce n'est pas que technique.
00:34:49Et donc, les décisions politiques, il faut évidemment,
00:34:52c'est d'ailleurs la beauté de la politique,
00:34:55il faut évidemment qu'il y ait des politiques
00:34:57qui soient à la manœuvre avec une ligne,
00:34:59avec un programme, une coalition.
00:35:02On le voit en Allemagne,
00:35:03c'est la capacité de se mettre d'accord
00:35:06sur un certain nombre de grandes lignes.
00:35:07Et aujourd'hui, on ne voit pas qui est capable de se mettre...
00:35:11Je reprends l'exemple du nucléaire,
00:35:13c'est quand même quelque chose d'essentiel
00:35:16pour notre économie, pour notre pays,
00:35:18parce qu'avec une énergie peu chère,
00:35:20on peut redresser la France.
00:35:23Ça sert aux entreprises, ça sert aux particuliers,
00:35:25ça sert à notre industrie.
00:35:26Mais là, j'aimerais bien savoir qui est d'accord.
00:35:28Peut-être dans une coalition,
00:35:30il y a des socialistes pro-nucléaire
00:35:31comme il y a des socialistes anti.
00:35:33Et hier, on commentait la critique forte de la Cour des comptes
00:35:38à l'égard du gouvernement
00:35:40et de la politique économique de la France.
00:35:43Pierre-Hugo Géron.
00:35:44Entendons-nous sur ce qu'on appelle
00:35:45le gouvernement technique.
00:35:46Gouvernement technique...
00:35:47Technicien.
00:35:48Technique et technicien, ça c'est sûr.
00:35:51C'est un gouvernement qui va prendre ses ordres
00:35:54à Bruxelles, Berlin, Francfort.
00:35:57Et comme il n'a pas de légitimité politique
00:36:01et qu'il ne veut pas en avoir,
00:36:02c'est pour ça que Gallou est sur les rangs,
00:36:04parce que lui, il ne rêve que d'être que ça,
00:36:05appliquera les ordres qu'il recevra.
00:36:10Or, c'est ça un gouvernement technique
00:36:13dans la bouche d'Emmanuel Macron.
00:36:14Il ne faut pas se leurrer.
00:36:15C'est on donne au donneur d'ordre directement la main.
00:36:20Cette opération est en partie faite pour ça.
00:36:23Mais s'il doit se débrouiller avec la vie politique
00:36:28telle qu'elle est,
00:36:29dans sa lourdeur et dans son caractère atroce,
00:36:33il faut voir le spectacle qu'on a donné aux Français.
00:36:36C'est la plus grande course à la gamelle
00:36:38depuis au moins la dissolution 95 Chirac.
00:36:43C'est une course à la gamelle
00:36:45qui a défiguré la vie politique.
00:36:46Tout le monde s'en fiche,
00:36:47vu l'état dans lequel elle est.
00:36:48Mais ce qu'il faut bien...
00:36:50Je ne suis pas certain que les Français s'en moquent,
00:36:52Pierre, même s'ils sont partis en vacances,
00:36:53mais évidemment.
00:36:54Comment ?
00:36:55Je ne suis pas certain que les Français s'en moquent.
00:36:56Les Français, non.
00:36:57Les Français sont très inquiets.
00:36:59Je ne suis pas certain que l'élite politique française
00:37:01se rende compte du vifage ignoble
00:37:04qu'elle a donné à sa population et qui se paiera.
00:37:06Et d'ailleurs, vous l'avez très bien dit.
00:37:09Qui vous voulez comme Premier ministre ?
00:37:11Ça, c'est le pied de nez premier de la population
00:37:13quand on l'interroge.
00:37:15Vous avez dit Bardella, Attal, Bruffin.
00:37:20Ça veut dire, d'accord, on a acté
00:37:22qu'on était divisé en trois blocs.
00:37:24Vous avez réussi ça,
00:37:25mais on vous sort au moins deux des noms
00:37:27que vous ne voulez pas entendre.
00:37:29Mais c'est les Français qui sont incroyables aussi.
00:37:31Non, c'est les Français qui sont,
00:37:34et ça, ça dure au moins depuis 2005,
00:37:36dans une guerre mentale froide avec leur élite.
00:37:40Leur élite est en guerre contre les Français.
00:37:43Ils lui répondent.
00:37:43C'est une réponse du berger à la bergère.
00:37:45Vous voulez de la bordélisation ?
00:37:47Vous en aurez.
00:37:48Or, ce qu'il faut dire, là, objectivement,
00:37:51si Emmanuel Macron avait voulu,
00:37:52mais il ne l'a voulu à aucun moment,
00:37:54il a voulu ce qui se passe là.
00:37:56S'il avait voulu apaiser les tensions une fois pour toutes,
00:37:59il aurait rappelé le souverain une fois pour toutes en disant,
00:38:02écoutez, peut-être que j'ai fait mon temps, je m'en vais.
00:38:05Ça, il ne le fera jamais.
00:38:06Donc, là, il va mettre une pression sur le pays.
00:38:10Et au milieu, justement, de la communauté de haine,
00:38:13on y revient, il apparaîtra comme le seul recours solide.
00:38:18Eh oui, c'est très technique et très tactique, me semble-t-il.
00:38:23On se parle de Donald Trump, les amis.
00:38:25On va prendre la direction de la convention républicaine à Milwaukee.
00:38:28Je voudrais commencer par cette séquence,
00:38:30parce qu'on a commenté largement, évidemment,
00:38:32cette tentative d'assassinat et regarder
00:38:34comment il a été accueilli à cette convention.
00:38:35Incroyable, mais pas surprenant.
00:39:04USA ! USA ! USA !
00:39:11Eh oui, il fallait s'en douter de cet accueil.
00:39:13C'est pour ça que je voulais commencer par cette séquence.
00:39:15Alors, seule trace, évidemment, ce pansement à l'oreille gauche.
00:39:19On ouvre le débat juste après, mais il paraît intouchable,
00:39:23insubmersible, ou pas, Donald Trump ?
00:39:25Regardez avec Celia Goyard.
00:39:34Donald Trump, acclamé en héros à son arrivée à Milwaukee.
00:39:44Il est apparu hier soir à la convention républicaine
00:39:48avec un pansement bien visible sur l'oreille.
00:39:50Ainsi, l'ex-président américain semble insubmersible.
00:39:54USA ! USA ! USA !
00:40:01Samedi dernier, il échappait au bal d'un fusil d'assaut.
00:40:04Et ce lundi, il voit des poursuites judiciaires
00:40:06qui le visent en Floride, annulées.
00:40:08Pourtant, il présente un parcours semé de scandales.
00:40:12Il est le seul président de l'histoire des Etats-Unis
00:40:14à avoir subi deux procédures de destitution.
00:40:17Et le seul également à avoir été condamné au pénal.
00:40:21De nombreux propos de Donald Trump ont également fait polémique,
00:40:24notamment à l'encontre de la communauté mexicaine.
00:40:26Et pourtant, sa popularité ne baisse pas.
00:40:29C'est même Joe Biden qui perd des voix
00:40:31parmi les électeurs des minorités ethniques.
00:40:33Même situation pour les femmes.
00:40:35Si le mouvement MeToo a provoqué la déchéance
00:40:37de nombreuses personnalités, Donald Trump y a échappé.
00:40:41Et ce, malgré sa condamnation en 2023
00:40:43pour l'agression sexuelle d'une journaliste
00:40:45ou encore l'affaire Stormy Daniels.
00:40:47Aujourd'hui, Donald Trump est donné gagnant
00:40:50de la présidentielle de novembre par de nombreux sondages.
00:40:54J'aimerais avoir votre avis.
00:40:55On sera peut-être avec Jean-Claude Beaujour dans quelques instants.
00:40:57Mais est-ce que l'élection, alors c'est encore loin,
00:41:00évidemment, mais est-ce que l'élection est pliée ?
00:41:03Qui se jette à l'eau ? Bernard ?
00:41:07Elle n'est pas pliée, mais on voit bien que Donald Trump
00:41:09a pris un avantage, c'est aujourd'hui le phénix.
00:41:12Je veux dire, c'est le phénix parce que,
00:41:14quel que soit ce qu'on peut penser de Donald Trump,
00:41:18il sort gagnant de cette histoire face à un candidat à Biden
00:41:24qui est bien affaibli psychiquement, physiquement
00:41:27et qui n'a pas surbondir parce qu'on pensait à un moment
00:41:30qu'il aurait pu jouer sur l'interdiction des armes.
00:41:33Vous savez, toute cette capacité de remettre un peu
00:41:37d'ordre républicain aux États-Unis.
00:41:41Mais on voit bien que Biden est complètement isolé.
00:41:45En revanche, Trump, quel que soit son côté clivant,
00:41:48parce que c'est un personnage clivant,
00:41:50a aujourd'hui une vraie force,
00:41:52celle de celui qui a vaincu un attentat,
00:41:56qui a survécu à un attentat,
00:41:57qui peut aussi, vis-à-vis du monde extérieur,
00:42:02porter le drapeau américain très fort.
00:42:03Et c'est ça qu'aiment les Américains, nous ne l'oublions pas.
00:42:05Et porter le drapeau américain avec la photo
00:42:07qu'on a largement commentée, qui a fait largement le tour du monde,
00:42:10reprise par tous les quotidiens français, non-bio.
00:42:13Vous savez, les Américains sont très nationalistes.
00:42:16Ils aiment beaucoup leur drapeau, ils aiment beaucoup leur armée,
00:42:19ils aiment beaucoup leur valeur.
00:42:21Et aujourd'hui, celui qui a ressurgi,
00:42:25qui a survécu au pire, c'est Donald Trump,
00:42:27qu'on l'aime, je le dis, ou pas.
00:42:29Et bien entendu, c'est une personnalité clivante.
00:42:31Mais aujourd'hui, on a peut-être besoin de personnalités clivantes
00:42:34pour affirmer le camp du bien et le camp du mal.
00:42:36Qu'en pense notre politologue ?
00:42:39Alors, Donald Trump, à la fois par l'attentat,
00:42:42par la manière dont il y a réagi.
00:42:45Parce que, qu'on le veuille ou pas,
00:42:46même ses pires ennemis ont été impressionnés.
00:42:49Un, il va coaguler son électorat.
00:42:53Pour la droite religieuse, il a maintenant une figure christique
00:42:56qui est certaine.
00:42:57La droite religieuse, ça n'a l'air de rien vu de France.
00:42:59Je rappelle que rien que le lobby évangélique aux Etats-Unis,
00:43:01c'est 100 millions de gens.
00:43:03Donc, ce n'est pas rien.
00:43:04Vous avez raison de le rappeler.
00:43:05Un, deux, vous avez son électorat populaire
00:43:09qui a vu le déferlement de haine des cheveux bleus
00:43:12des démocrates depuis des mois qui appellent à l'abattre.
00:43:15Et d'ailleurs, Biden a dû s'en excuser.
00:43:17Oui, il s'est excusé.
00:43:18Biden a dû s'en excuser.
00:43:20Et là, dire, vous avez essayé de nous le prendre,
00:43:22il est à nous, il est Iron Trump comme il y a Iron Mike.
00:43:29On est encore plus derrière lui maintenant.
00:43:32Et surtout, il a envoyé une balle, là pour le coup,
00:43:34pas pour le coup, une balle de ping-pong,
00:43:36pas une balle d'AR-15 dans le camp démocrate.
00:43:39C'est-à-dire, qu'allez-vous faire contre moi maintenant ?
00:43:43Vous n'avez plus de poursuite
00:43:45et vous n'avez qu'une asperge face à moi.
00:43:47Or, maintenant, le Parti démocrate commence à dire
00:43:52tout haut ce qu'il disait Mezzo-Voce,
00:43:53c'est-à-dire qu'il faut qu'on change de candidat.
00:43:56Le problème, c'est que toutes les alternatives à Joe Biden
00:43:58sont toutes plus délirantes les unes que les autres.
00:44:01Joseph, votre avis d'abord.
00:44:03Est-il insubmersible ?
00:44:04Oui, mais l'élection, pliée ou pas pliée ?
00:44:08Il y a de grandes chances qu'elle soit pliée,
00:44:09mais on ne sait jamais, la preuve.
00:44:10Oui, c'est long, c'est long.
00:44:11Qui avait prévu la dissolution de la France,
00:44:13qui avait prévu l'attentat, on sait ça.
00:44:15On a l'air malins.
00:44:16Évidemment, elle a toutes les chances d'être pliée.
00:44:18Insubmersible, sans doute, l'homme à l'oreille cassée.
00:44:22Les Américains s'attendent même à ce qu'il marche sur les eaux, maintenant.
00:44:26Ça peut être sa faiblesse,
00:44:28c'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:44:30il va y avoir beaucoup trop de confiance.
00:44:31Son électorat, beaucoup trop de confiance.
00:44:34D'ici novembre, il peut se passer des choses.
00:44:36Cela dit, de l'autre côté, du côté des démocrates,
00:44:38effectivement, ils n'ont pas beaucoup de solutions.
00:44:42On voit les erreurs qu'ils ont pu faire.
00:44:45Peut-être que leur solution, c'est de changer de candidat,
00:44:48parce qu'on voit que le vote des femmes pour Trump,
00:44:51il n'était pas acquis, loin de là.
00:44:53Mais là, avec l'attentat, ça remonte, évidemment, dans les sondages.
00:44:56C'est-à-dire qu'il est dans un vote féminin qui arrive
00:44:59parce qu'il arrive l'image du père protecteur.
00:45:03Et ayant lui-même à l'intelligence de changer son discours,
00:45:05qui est beaucoup plus agressif,
00:45:07il devient un discours de rassemblement.
00:45:10Il faut rassembler le pays, il faut apaiser les choses.
00:45:14Ce n'était pas le Trump qu'on connaissait.
00:45:15C'est une bête politique.
00:45:18Et puis, c'est un homme courageux, il l'a montré.
00:45:20Et ça, moi, ce qui m'a frappé quand il arrive,
00:45:23ce n'est pas Trump, Trump, USA, USA.
00:45:26C'est-à-dire l'attachement au pays.
00:45:28Et lui, correspond, c'est l'image du pays.
00:45:31Allez, on marque une nouvelle pause,
00:45:33puisque nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:45:35Je vous propose de nous rassembler à partir de...
00:45:39Dans quelques instants, évidemment.
00:45:40On marque une pause pub.
00:45:41On a beaucoup de choses à vous raconter.
00:45:42C'est Miniwsette et jusqu'à 14h.
00:45:43A tout de suite.
00:45:46Rebonjour et les Midis, merci d'être avec nous.
00:45:51Soyez bienvenus.
00:45:52Trois heures d'informations non-stop.
00:45:53C'est le format XXL de Midi News Eté, évidemment.
00:45:57Je vous présente mon nouveau plateau
00:45:58d'invité dans quelques instants.
00:46:00Mais tout de suite, le menu de votre partie 2.
00:46:02A la une, on revient évidemment sur cette attaque au couteau
00:46:05hier soir, Gare de l'Esta à Paris.
00:46:07Un Congolais déjà connu des services de police
00:46:10a poignardé un militaire.
00:46:11Heureusement, le pronostic vital du militaire n'est pas engagé.
00:46:14Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice, est avec nous.
00:46:18Rentrée des classes pour le nouveau Parlement européen à Strasbourg.
00:46:21Renouvelé, vous le savez, en juin.
00:46:23On sera sur place avec Maxime Legay,
00:46:24qui aura comme invité Manon Aubry.
00:46:27Et puis, on vous parlera de Donald Trump, évidemment,
00:46:29après sa tentative d'assassinat.
00:46:31Il a été accueilli en véritable héros
00:46:33à la Convention républicaine de Milwaukee.
00:46:35On voit à compte et on vous montre toutes les images, évidemment.
00:46:38Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:46:40avec Somaya Davidi, que je re-salue en ce mardi.
00:46:43Rebonjour, Somaya.
00:46:44Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:46:46Pour la première fois de l'été,
00:46:47une partie des Bouches-du-Rhône et du Var
00:46:49est en vigilance rouge pour risques très sévères d'incendie.
00:46:52Conséquence, plusieurs massifs de la région
00:46:55sont totalement interdits d'accès,
00:46:56dont tous ceux situés autour de Marseille.
00:46:59Marseille, où l'on retrouve notre journaliste Laure Parra.
00:47:02Laure, bonjour.
00:47:03Vous êtes aux côtés de Vincent Pastor,
00:47:05expert auprès du service départemental d'incendie et de secours.
00:47:10Effectivement, Somaya,
00:47:11et aujourd'hui, c'est la première alerte rouge
00:47:13de risques d'incendie dans le département.
00:47:16Il faut savoir que près de 360 pompiers
00:47:18sont déployés dans des endroits stratégiques à proximité des massifs.
00:47:228 massifs sur 25 sont complètement fermés à la circulation,
00:47:25ou encore au randonneur.
00:47:26Et puis, il y a ces vigies.
00:47:27Il y en a une trentaine dans le département.
00:47:30Cette vigie avec un rôle essentiel,
00:47:33à savoir détecter le départ de feu
00:47:35pour envoyer tous les moyens possibles
00:47:36afin de tuer, entre guillemets, ce feu dès les premiers instants.
00:47:39Alors Vincent, on est en alerte rouge.
00:47:41C'est la première de la saison.
00:47:42Pourquoi ?
00:47:43Aujourd'hui, on rencontre des conditions climatiques qui se dégradent.
00:47:46Pour nous, quand ça se dégrade, c'est forte température,
00:47:49présence de vent.
00:47:50Et forcément, avec cet été qui s'annonce,
00:47:52la sécheresse des végétaux est en train de s'accentuer.
00:47:55Et donc, on commence à avoir une disponibilité au feu des végétaux.
00:47:59D'où cette vigilance accrue que nous avons actuellement dans nos services.
00:48:02Alors, dans l'esprit,
00:48:03on se dit que comme il a plu au printemps,
00:48:05les feux vont peut-être être sporadiques.
00:48:08Mais vous prenez les choses très au sérieux
00:48:09parce que feu égale strates d'herbe assez,
00:48:11c'est-à-dire feu de broussaille.
00:48:13Tout à fait, les précipitations du printemps...
00:48:18Alors, vous l'aurez compris,
00:48:19nous avons un problème de liaison avec l'Orpara.
00:48:22On passe maintenant au choc et l'effroi,
00:48:24au lendemain de l'attaque au couteau
00:48:26contre un militaire, Gare de l'Est à Paris.
00:48:28Usager et riverain, ce dernier.
00:48:31On est dégoûté parce que Paris est devenu...
00:48:34Tu ne peux plus circuler partout.
00:48:36Le soir, tu vas faire attention.
00:48:39Ce n'est plus Paris.
00:48:41Je ne dirais pas que c'est inquiétant.
00:48:43Je dirais qu'il convient d'être vigilant.
00:48:46Aujourd'hui, il y a de la tension.
00:48:47Et cette tension est en train de s'exacerber.
00:48:51Et ce geste-là le prouve.
00:48:54D'après ce qu'il nous a dit,
00:48:55il y a eu un coup de feu au printemps.
00:48:58Ce geste-là le prouve.
00:49:00D'après ce qui s'est passé avec le militaire,
00:49:02est-ce qu'il va augmenter la sécurité ?
00:49:04Moi, honnêtement, je ne sais pas.
00:49:06Mais je pense que c'est un truc à faire.
00:49:07C'est un truc à revoir.
00:49:09Peut-être qu'on doit être plus vigilant
00:49:12par rapport à ça.
00:49:13Et l'assaillant, un homme défavorablement connu
00:49:16de la justice et présentant des troubles psychiatriques,
00:49:19a été interné.
00:49:20Maxime Lavandier.
00:49:22Le profil de l'homme suspecté d'avoir attaqué au couteau
00:49:25un militaire de l'opération Sentinelle Gare de l'Est
00:49:28se précise peu à peu.
00:49:29Interpellé rapidement après son agression,
00:49:31le suspect, âgé de 40 ans,
00:49:33est né en République démocratique du Congo
00:49:36et naturalisé français en 2006.
00:49:39Il se dit chrétien et aurait crié « Dieu est grand » en français
00:49:42au moment de l'attaque sur le militaire.
00:49:44Selon les premiers éléments,
00:49:45il dit avoir agi parce que les militaires
00:49:47tuent des gens dans son pays.
00:49:48Mais les circonstances et motivations de l'individu
00:49:51font toujours l'objet d'investigations.
00:49:53Un homme au profil inquiétant et qui n'est pas à son coup d'essai.
00:49:57Il était déjà connu de la justice pour différents faits.
00:49:59A son casier judiciaire,
00:50:01deux condamnations pour violences sur conjoint.
00:50:03En 2018, il avait mortellement poignardé un jeune homme
00:50:06de 22 ans à la station RER Châtelléal,
00:50:09en plein cœur de Paris.
00:50:10Déclaré pénalement irresponsable du fait de ses troubles psychiatriques,
00:50:14il avait alors été interné dans un hôpital.
00:50:17Selon une expertise médicale,
00:50:18l'homme serait atteint d'une probable maladie schizophrénique
00:50:21évolutive et non traité depuis plusieurs années.
00:50:24Ce qui pose la question de sa liberté hier soir,
00:50:27dans les rues de la capitale.
00:50:29Et puis, direction les Etats-Unis.
00:50:31Pour terminer ce journal, il est arrivé pansement sur l'oreille
00:50:34à la convention républicaine de Milwaukee, dans le Wisconsin.
00:50:38Devant une foule qui l'a ovationné,
00:50:40le miraculé Donald Trump a fait une entrée point levée
00:50:43sous les acclamations de milliers de militants.
00:50:51The United States, Donald J. Trump.
00:51:18Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi Thierry.
00:51:21La prochaine fois je vous accueille comme ça pour présenter le journal.
00:51:23C'est déjà comme ça que vous m'accueillez tous les matins.
00:51:25Merci, allez à tout à l'heure.
00:51:27Vous revenez dans 15 minutes maintenant, à partir de midi.
00:51:29C'est bien ça, c'est la Noël gris de l'été.
00:51:31Allez, je vous présente mon plateau d'invités qui m'accompagne.
00:51:34Joseph Touvenel, directeur de la rédaction Capital Social.
00:51:37Ça va, vous êtes en forme ?
00:51:38Très bien.
00:51:39Nous a rejoint Michael Sadoun, expert en politique publique.
00:51:43Soyez le bienvenu.
00:51:44Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice.
00:51:46Soyez la bienvenue, on va commencer par vous dans quelques instants,
00:51:48ma chère Noémie.
00:51:50Thierry Gougiron, politologue, programme chargé pour vous.
00:51:52On vous a concocté un petit programme aux petits oignons, vraiment.
00:51:56Bernard Cohen Haddad, je présente le livre ?
00:52:01Si vous voulez Thierry, c'est un honneur.
00:52:03Parce que comme vous l'avez dédicacé,
00:52:05vous ne l'auriez pas fait, je l'aurais présenté qu'une fois,
00:52:07mais comme vous l'avez dédicacé, voilà.
00:52:09Ça s'appelle « L'avenir appartient au PME,
00:52:11environnement, intelligence artificielle,
00:52:13programme lien social, pourquoi les PME ? »
00:52:15Vous voyez, on le met même à l'écran.
00:52:17Il faudra le lire.
00:52:20Je crois qu'en vacances, dans quelques temps,
00:52:22je vous promets, je vous ferai une petite synthèse.
00:52:24On va commencer avec vous, ma chère Noémie,
00:52:26évidemment, avec cette agression hier soir,
00:52:28Guerre de l'Est, un militaire de la Force Sentinelle
00:52:30a été agressé, on l'a vu, par un homme.
00:52:32Déjà connu des services de police pour meurtre,
00:52:34il a été placé ce matin en psychiatrie.
00:52:36On voit le rappel des faits,
00:52:38et puis justement, on va se poser la question,
00:52:40mais que faisait cet homme dehors ?
00:52:42On le rappelle des faits d'abord.
00:52:46Il est aux alentours de 22h hier,
00:52:48lorsqu'un militaire se fait poignarder.
00:52:50Le soldat de l'opération Sentinelle
00:52:52qui patrouillait à la gare de l'Est
00:52:54a été blessé entre les deux homoplates.
00:52:56Il a été évacué conscient à l'hôpital
00:52:58et son pronostic vital n'est pas engagé.
00:53:00Le suspect a, lui, aussitôt
00:53:02été interpellé par les autres militaires
00:53:04présents sur place.
00:53:06L'agresseur se dit chrétien
00:53:08et aurait crié « Dieu est grand »
00:53:10en français au moment de l'attaque.
00:53:12Né en République démocratique du Congo,
00:53:14il dit avoir agi parce que des militaires
00:53:17tuent des personnes dans son pays.
00:53:19Après les faits, un périmètre de sécurité
00:53:21a été mis en place sur un des côtés
00:53:23de la gare de l'Est.
00:53:25Le parquet de Paris a ouvert une enquête
00:53:27pour tentative de meurtre et a saisi
00:53:29le deuxième district de la police judiciaire parisienne.
00:53:31Le parquet national antiterroriste
00:53:33n'a pas été saisi à ce stade.
00:53:35Eh oui, ma chère Noémie,
00:53:37la question que tous les Français
00:53:39qui nous regardent peuvent se poser
00:53:41et sont en droit de se poser,
00:53:43mais que faisait cet homme dehors
00:53:45il avait déjà tué ?
00:53:47Oui, il avait effectivement déjà tué en 2018
00:53:49mais cet homme a été reconnu
00:53:51irresponsable pénalement.
00:53:53La justice avait conclu à l'abolition
00:53:55de son discernement au moment de son passage à l'acte
00:53:57en 2018.
00:53:59Dès lors, il avait vraisemblablement été
00:54:01placé en hôpital psychiatrique
00:54:03mais la justice ne donne pas de durée.
00:54:05C'est ensuite les médecins
00:54:07qui prennent la main et qui dessinent
00:54:09à un moment qu'ils peuvent estimer
00:54:11qu'une personne, parce qu'elle a suivi un traitement
00:54:13parce qu'elle a suivi
00:54:15des thérapies, ne représente plus
00:54:17un danger pour elle
00:54:19et pour les autres.
00:54:21On attend bien sûr des précisions.
00:54:23Le parquet de Paris
00:54:25qui est en charge de cette enquête
00:54:27nous a précisé il y a quelques minutes
00:54:29que la qualification retenue était celle
00:54:31de tentative d'assassinat.
00:54:33La préméditation est retenue.
00:54:35Nous aurons peut-être des éléments
00:54:37mais cette personne
00:54:39était en liberté
00:54:41et elle n'était pas responsable
00:54:43de ses actes.
00:54:45La question qui peut se poser c'est
00:54:47est-ce que ça va être la même chose pour
00:54:49ce passage à l'acte d'hier soir ?
00:54:51On ne peut pas répondre à cette question
00:54:53à l'heure actuelle.
00:54:55On sait que la garde à vue a été levée
00:54:57parce qu'il y a eu un examen par un psychiatre
00:54:59et que ce psychiatre a établi
00:55:01que son état n'était pas
00:55:03compatible avec un maintien en garde à vue.
00:55:05Il a été pris en charge
00:55:07à l'infirmerie psychiatrique de la
00:55:09réfecture de police de Paris, l'I3P.
00:55:11Mais l'enquête va se poursuivre.
00:55:13Une enquête, on l'a dit, pour tentative
00:55:15d'assassinat avec un juge d'instruction
00:55:17et là, des expertises psychiatriques
00:55:19ça veut dire des examens beaucoup plus poussés
00:55:21beaucoup plus approfondis que ce qui a été
00:55:23réalisé cette nuit
00:55:25seront réalisés dans les mois voire les années
00:55:27qui viennent et à l'issue
00:55:29de tout cela, le juge d'instruction dira
00:55:31s'il estime qu'au moment des faits
00:55:33cet homme était effectivement
00:55:35une nouvelle fois irresponsable
00:55:37son surnom a été aboli
00:55:39et donc il ne peut pas être responsable pénalement
00:55:41à ce moment-là, la justice pourra décider
00:55:43d'un certain nombre de mesures de sûreté
00:55:45des interdictions de porter une arme, d'entrer en contact
00:55:47avec les victimes et une hospitalisation
00:55:49d'office, mais là encore
00:55:51la justice ne pourra pas dire
00:55:53cet homme va passer 5 ans, 10 ans, 15 ans
00:55:55ou 20 ans en prison.
00:55:57C'est ça que les français ont du mal à comprendre
00:55:59il a été tué en 2018, vous l'avez dit
00:56:01nous sommes en 2024.
00:56:03Merci Noemi. On est avec Denis Jacob
00:56:05porte-parole Alternative Police
00:56:07bonjour Denis, merci d'avoir
00:56:09accepté notre invitation, comment réagissez-vous
00:56:11à cette nouvelle attaque au couteau ?
00:56:13Ecoutez, deux choses
00:56:15tout d'abord cela démontre que malgré
00:56:17le niveau de surveillance
00:56:19et de vigilance des forces de sécurité
00:56:21en France, le risque zéro
00:56:23n'existe pas et que donc
00:56:25la vigilance doit être de tous les instants
00:56:27forcément des forces de sécurité mais aussi
00:56:29de la population à deux semaines
00:56:31des Jeux Olympiques
00:56:33et puis ma deuxième réaction
00:56:35c'est une fois de plus d'être choqué
00:56:37par une telle affaire où on a encore
00:56:39un individu qui avait
00:56:41des problèmes psychiatriques, qui a des problèmes
00:56:43psychiatriques, qui a essayé
00:56:45de tuer
00:56:47un gendarme, un militaire
00:56:49et donc forcément
00:56:51ça remet encore
00:56:53en question le débat
00:56:55le sujet de l'internement
00:56:57de ces personnes. Alors Noemi
00:56:59Schultz le rappelait sur votre plateau
00:57:01qu'effectivement quand on n'est
00:57:03pas responsable de ces actes et que
00:57:05on a des phénomènes
00:57:07psychiatriques
00:57:09il n'est pas condamné. Eh bien moi je dis
00:57:11qu'il faut sérieusement réfléchir à ce
00:57:13sujet et à légiférer
00:57:15pour que quelqu'un qui commet
00:57:17une tentative ou qui commet un meurtre
00:57:19eh bien il puisse être enfermé
00:57:21en milieu psychiatrique
00:57:23et qu'il assure une peine
00:57:25d'une durée équivalente
00:57:27à l'acte qu'il a commis. On ne peut pas
00:57:29arriver à avoir ce type d'affaires, c'est pas la première
00:57:31on en a déjà eu un certain nombre
00:57:33par le passé et pas si
00:57:35vieux que ça. Et à chaque
00:57:37fois ce sont des personnes qui avaient
00:57:39des problèmes psychiatriques, qui n'étaient pas
00:57:41enfermées, qui n'étaient pas suivies
00:57:43d'ailleurs la FP je crois
00:57:45a sorti une dépêche dans la matinée en précisant
00:57:47que cette personne n'était actuellement
00:57:49pas suivie pour des problèmes
00:57:51psychiatriques alors que quand on a été décelé
00:57:53avec de tels problèmes
00:57:55on devrait avoir un suivi permanent
00:57:57même s'il est en liberté il devrait
00:57:59voir des médecins régulièrement a priori
00:58:01au moment où je vous parle ce serait pas le cas
00:58:03alors l'enquête le
00:58:05précisera, le parquet
00:58:07certainement réagira mais en tous les cas ça pose
00:58:09cette question de ces personnes
00:58:11qui restent en liberté et qui sont
00:58:13un vrai danger pour notre société.
00:58:15Denis reste avec nous
00:58:17Joseph Tounel a une question à vous poser
00:58:19Oui
00:58:21Qu'est-ce que vous proposerez
00:58:23concrètement
00:58:25avec ces personnes qui ont
00:58:27un problème psychiatrique, qu'on ne peut pas laisser non plus
00:58:29enfermer à vie. Alors à la fois
00:58:31je comprends, je suis absolument d'accord
00:58:33avec ce que vous dites et on n'a pas à faire courir
00:58:35et à la population et à nos forces
00:58:37de police et à nos forces armées
00:58:39des risques avec des gens qui sont dans la rue
00:58:41et qui sont visiblement
00:58:43dangereux. Le problème c'est
00:58:45on ne peut pas non plus enfermer des gens à vie
00:58:47parce qu'il y a des évolutions qui peuvent avoir lieu
00:58:49alors est-ce que vous avez une partie de la solution
00:58:51ou pas et puis peut-être une précision
00:58:53je comprends beaucoup que ce qui est
00:58:55la justification du geste, il nous dit les militaires
00:58:57tuent au Congo
00:58:59je précise qu'il n'y a aucun
00:59:01militaire français au Congo
00:59:03voilà, parce que certaines personnes
00:59:05commencent à dire oui c'est de la faute à l'armée française
00:59:07Alors si on arrive à la conclusion que cet homme
00:59:09n'était pas dans son état normal
00:59:11la justification du coup
00:59:13On est d'accord, j'ai entendu des gens
00:59:15qui faisaient le rapport
00:59:17les militaires tuent au Congo c'est de la faute à la France
00:59:19Denis
00:59:21Jacob, réponse à Joseph Tounel
00:59:23je ne sais pas si vous avez la réponse d'ailleurs
00:59:25Alors moi je ne suis pas médecin psychiatre
00:59:27donc je pense que ce sujet-là
00:59:29doit bien évidemment être
00:59:31débattu entre les médecins
00:59:33psychiatres, le ministère
00:59:35de l'intérieur, en tous les cas
00:59:37tous les acteurs qui sont susceptibles d'être confrontés
00:59:39à ce genre d'individus, mais sur l'affaire
00:59:41de 2018
00:59:43où il a tué un jeune Martiniquais
00:59:45de 22 ans, il a été
00:59:47décelé comme étant
00:59:49une personne schizophrène
00:59:51donc la schizophrénie
00:59:53c'est de ne pas retrouver quelqu'un
00:59:557 ans, 8 ans après, dehors
00:59:57alors je ne dis pas qu'il faut un enfermement
00:59:59à vie, mais quand quelqu'un
01:00:01est saine d'esprit
01:00:03elle passe au moins 20 ans
01:00:05à 22 ans de réclusion
01:00:07criminelle
01:00:09à perpétuité quand
01:00:11à sortie d'une durée
01:00:13quand il assassine quelqu'un
01:00:15donc quelqu'un qui est dans son état normal
01:00:17il va être enfermé
01:00:19pendant 22 ans et quelqu'un
01:00:21qui souffre de troubles psychiatriques
01:00:23on va le laisser en liberté, donc il faut
01:00:25trouver une alternative entre les deux
01:00:27pour que cette personne-là
01:00:29ne soit pas laissée en liberté
01:00:31alors qu'il y a 7 ans au moment où
01:00:33il est passé à l'acte, où il a tué quelqu'un
01:00:35il a été décelé comme
01:00:37schizophrène, donc à un moment donné
01:00:39il faut se pencher sur cette question
01:00:41et voir quelle solution, alors je sais
01:00:43qu'en milieu hospitalier et notamment
01:00:45dans le milieu psychiatrique
01:00:47il y a des gros problèmes de place
01:00:49et de personnel, bien évidemment
01:00:51j'en ai bien conscience, mais je pense que
01:00:53ce sujet-là doit être mis sur la table
01:00:55avec les différents acteurs pour essayer de trouver
01:00:57des solutions alternatives pour que
01:00:59ces individus-là ne soient pas laissés
01:01:01en liberté malgré des antécédents
01:01:03graves. Merci beaucoup
01:01:05Denis Jacob, merci beaucoup, vous êtes porte-parole
01:01:07alternative police, priorité évidemment
01:01:09au terrain
01:01:11on reviendra évidemment avec vous Noemi
01:01:13sur cette affaire tout à l'heure
01:01:15je suis désolé, mais c'est la rentrée des classes
01:01:17aujourd'hui, sachez-le, du nouveau Parlement
01:01:19européen et on va retrouver
01:01:21sur place Maxime Legay qui a
01:01:23une invitée, qui a fait sa rentrée des classes
01:01:25avec son nouveau cartable, c'est Manon Aubry
01:01:29Oui, tout à fait
01:01:31Thierry, je me trouve effectivement avec
01:01:33Manon Aubry, membre de la France Insoumise
01:01:35député européen qui siège
01:01:37pour les rangs de la gauche au sein
01:01:39du Parlement européen, merci de réagir
01:01:41en direct sur ces news
01:01:43Madame Aubry, peut-être d'abord
01:01:45dans quel état d'esprit vous êtes pour cette rentrée
01:01:47et puis quelles seront les
01:01:49priorités de votre groupe pour cette
01:01:51nouvelle législature ?
01:01:53Une rentrée combative parce que pour la première fois
01:01:55dans cet hémicycle dans lequel je
01:01:57siège, il y a trois groupes
01:01:59d'extrême droite ici au Parlement
01:02:01européen et plus que jamais
01:02:03nous devons proposer une alternative
01:02:05aussi une alternative à la coalition présentée
01:02:07par Ursula von der Leyen, la présidente
01:02:09de la Commission européenne qui se représente
01:02:11et contre laquelle nous allons
01:02:13voter puisque Ursula von der Leyen
01:02:15elle est la représentante
01:02:17de ce dont les peuples ont souffert ces dernières
01:02:19années, de l'augmentation de la pauvreté
01:02:21de quelques-uns qui s'enrichissent
01:02:23des accords de libre-échange qui sont signés à tour
01:02:25de bras, de l'austérité budgétaire
01:02:27qui sacrifie nos services publics
01:02:29et je suis fière ici de présider au Parlement
01:02:31européen le groupe de la gauche
01:02:33qui compte 48 députés
01:02:35et avec ces députés nous allons
01:02:37fixer un cap, une ambition
01:02:39avec des objectifs en matière
01:02:41sociale, en matière écologique pour qu'enfin
01:02:43la voix des travailleurs, la voix des gens
01:02:45qui galèrent entre dans cet hémicycle, vous êtes ici au Parlement
01:02:47c'est un univers un peu feutré
01:02:49et je pense que c'est bien qu'on mette fin à ces accords
01:02:51de couloirs et de tambouilles
01:02:53pour se partager quelques postes pour qu'enfin
01:02:55la voix des françaises et des français se fasse entendre
01:02:57Alors néanmoins justement la gauche
01:02:59est structurellement minoritaire dans ce
01:03:01nouvel hémicycle, comment vous comptez
01:03:03donc faire entendre votre voix ?
01:03:05Ben écoutez, le mandat précédent
01:03:07nous avions 37 députés
01:03:09donc nous avions moins de députés
01:03:11que ce que nous avons pendant ce mandat
01:03:13nous progressons et c'est le signe aussi que
01:03:15la gauche progresse en Europe
01:03:17comme nous avons progressé en France en passant
01:03:19de 6 à 9 députés de la France Insoumise
01:03:21et nous avons fait la démonstration au mandat précédent
01:03:23qu'il est possible d'aller gagner des victoires
01:03:25notamment pour les travailleurs, nous avons gagné une directive
01:03:27européenne sur les travailleurs des plateformes
01:03:29les travailleurs ubérisés, voilà quelque chose de très concret
01:03:31c'est une protection sociale pour des
01:03:33millions de travailleurs ubérisés à travers
01:03:35l'ensemble du continent
01:03:37qui ont gagné une protection sociale
01:03:39grâce à quoi et grâce à qui ? Grâce à des députés
01:03:41ici au Parlement Européen qui n'ont rien lâché
01:03:43et qui ont aussi rendu des comptes
01:03:45parce que très souvent vous savez les parlementaires Européens
01:03:47vous entendez parler au moment des élections
01:03:49et puis après ils vont à Strasbourg
01:03:51et à Bruxelles et ils restent dans leur tour doré
01:03:53nous on est déterminés à ne pas rester dans notre tour doré
01:03:55à dire et dénoncer aussi
01:03:57ce qu'il se passe ici quand il y a
01:03:59des accords, comme je le disais
01:04:01de couloirs pour sauvegarder
01:04:03quelques postes et en cela
01:04:05sacrifiant les intérêts des Européennes et des Européens
01:04:07Madame Aubry, je ne peux résister à vous poser
01:04:09une question d'ordre national
01:04:11au sein du nouveau Front Populaire, on peine
01:04:13toujours à s'accorder sur
01:04:15un nom pour un éventuel nouveau
01:04:17Premier Ministre, certains de vos
01:04:19alliés écologistes et du Parti Socialiste
01:04:21et également du Parti Communiste disent désormais
01:04:23que LFI est un frein, un blocage
01:04:25à cette Constitution après avoir
01:04:27refusé la candidature de Laurence Toubiana
01:04:29qu'est-ce que vous leur répondez ?
01:04:31Écoutez, nous avons fait beaucoup de propositions pour
01:04:33le poste de Premier Ministre parce que nous pensons
01:04:35que nous devons gouverner à partir
01:04:37du moment où notre bloc politique est arrivé
01:04:39en tête et le premier enjeu c'est d'abord
01:04:41de dépasser le coup de force, la tentative de coup de force
01:04:43d'Emmanuel Macron qui refuse
01:04:45d'accepter sa défaite et qui refuse de
01:04:47nommer un Premier Ministre du nouveau
01:04:49Front Populaire et qui en cela veut effacer
01:04:51le résultat du scrutin, je crois que c'est le premier
01:04:53objectif et pour y arriver nous avons
01:04:55dit que nous sommes prêts à proposer
01:04:57plusieurs noms issus de la France Insoumise
01:04:59nous avons dit que nous étions d'accord
01:05:01également pour Huguette Bello qui ne venait pas
01:05:03de nos rangs mais nous fixons
01:05:05un cap clair qui est celui du
01:05:07programme du nouveau Front Populaire
01:05:09c'est ça qui reste notre boussole
01:05:11et si nous avons une personne
01:05:13qui garantit ce cap alors
01:05:15nous pourrions en être d'accord
01:05:17ce n'est pas le cas malheureusement de Laurence Toubiana
01:05:19qui a dit très clairement qu'elle était prête
01:05:21à discuter du programme
01:05:23à le remettre sur la table, à s'ouvrir
01:05:25aux macronistes et je veux dire
01:05:27les macronistes, on les a sortis par la grande
01:05:29porte, ce n'est pas pour qu'ils rentrent par la fenêtre
01:05:31on veut une rupture claire
01:05:33et nette avec le macronisme donc pour sortir
01:05:35de cette impasse ce qu'on a proposé c'est
01:05:37faisons les choses dans l'ordre, accordons-nous sur un
01:05:39candidat commun à la présidence de l'Assemblée Nationale
01:05:41puisque c'est la première échéance concrète
01:05:43et ensuite mettons Emmanuel Macron
01:05:45face à ses responsabilités, qu'il ne peut plus agir
01:05:47comme un enfant gâté qui a son
01:05:49jouet cassé et qui veut continuer à jouer
01:05:51la France ce n'est pas un jeu
01:05:53Tout de même il n'y a pas quand même un début de désunion
01:05:55au sein de ce nouveau Front Populaire
01:05:57je reviens là-dessus, excusez-moi mais
01:05:59Sophia Chiklirou de la France Insoumise
01:06:01pas plus tard que ce matin, elle a qualifié
01:06:03les hollandistes du Parti Socialiste
01:06:05elle les a comparés à des punaises de lit
01:06:07on a fait quand même plus chaleureux comme ambiance
01:06:09dans une coalition, vous le reconnaîtrez ?
01:06:11Écoutez, moi je ne souhaite pas
01:06:13que l'on fracture le nouveau Front Populaire
01:06:15le nouveau Front Populaire il correspond
01:06:17à un espoir qui a été
01:06:19immense dans le pays, des millions de gens parfois
01:06:21qui se sont mobilisés pour la première fois à des élections
01:06:23et qui sont venus voter pour dire
01:06:251- on ne veut plus d'Emmanuel Macron
01:06:272- le Rassemblement National
01:06:29de l'extrême droite va fracturer
01:06:31et diviser la société en fonction
01:06:33de la religion, de la couleur de peau etc
01:06:35et à tous ceux qui sont venus
01:06:37voter pour le nouveau Front Populaire
01:06:39on se doit d'être à la hauteur
01:06:41on se doit d'être responsable donc je continuerai
01:06:43coûte que coûte de défendre l'unité
01:06:45sur la base de ce programme, je suis d'accord avec vous
01:06:47ça veut dire que derrière il faut aussi des candidats communs
01:06:49à l'Assemblée Nationale et à la primature
01:06:51pour former un gouvernement
01:06:53je regrette qu'on n'y soit pas arrivé
01:06:55jusqu'alors mais il faut que chacun
01:06:57revienne à la raison, on ne peut pas dijouer le programme
01:06:59sur lequel on s'est accordé il n'y a pas plus tard que quelques semaines
01:07:01sinon on va trahir les électeurs
01:07:03et en trahissant les électeurs c'est la démocratie qu'on trahit
01:07:05c'est la démocratie qu'on trahit
01:07:07Merci beaucoup Manon Brévois Latiré, vous l'aurez compris
01:07:09ici la politique française n'est jamais très loin
01:07:11même ici au Parlement Européen
01:07:13des eurodéputés qui s'apprêtent tout juste
01:07:15maintenant à élire la nouvelle ou le nouveau
01:07:17président de ce Parlement Européen
01:07:19qui somme toute sera, selon toute vraisemblance
01:07:21Roberta Metzola
01:07:23mais la réponse c'est dans quelques minutes ici à Strasbourg
01:07:25cher Thierry
01:07:27N'hésitez pas à revenir vers nous évidemment
01:07:29et remercier Manon Aubry d'avoir accepté notre invitation
01:07:31Réaction ?
01:07:35Réaction c'est que le propos de Manon Aubry
01:07:37contient un certain nombre de chimères
01:07:39alors déjà sur le plan
01:07:41européen je pense que l'Europe sociale
01:07:43est une première chimère
01:07:45il y a plusieurs raisons d'abord parce qu'il y a
01:07:47une non harmonie je dirais
01:07:49économique et sociale entre les pays européens
01:07:51et quel genre de minima sociaux voudriez-vous
01:07:53mettre en commun entre des bulgares et des français
01:07:55ça n'existe pas et ça n'existera pas
01:07:57d'autant plus que la gauche est en immense
01:07:59situation de minorité
01:08:01au Parlement Européen qui d'ailleurs
01:08:03a un pouvoir extrêmement restreint comparé
01:08:05à la Commission Européenne
01:08:07ensuite le Parlement Européen est largement
01:08:09acquis au PPE, ça n'est pas son projet
01:08:11ça n'est d'ailleurs pas le projet originel de l'Europe
01:08:13que d'installer une Europe sociale
01:08:15le projet de l'Europe est plutôt
01:08:17libéral, c'est comme ça qu'il a été construit
01:08:19deuxième chose sur le plan
01:08:21français il me semble qu'il y a aussi une chimère au niveau
01:08:23de ce qui s'est passé au moment des élections
01:08:25législatives
01:08:27le NFP essaye de faire passer
01:08:29deux mensonges et notamment la France Insoumise
01:08:31première chose c'est que le NFP
01:08:33aurait gagné ses élections, ce qui est faux
01:08:35puisque pour dessiner
01:08:37un bloc majoritaire, un bloc
01:08:39il me semble que c'est quelque chose qui doit rester compact
01:08:41après une élection, or on sent bien qu'il est
01:08:43en train de se dissoudre complètement et que cette alliance
01:08:45était purement électoraliste, alors que
01:08:47de l'autre côté si Emmanuel Macron arrive
01:08:49à dresser un pacte législatif avec LR
01:08:51il aura une majorité relative qui lui
01:08:53permettra de gouverner légitimement, qu'on le
01:08:55veuille ou non, et le deuxième
01:08:57mensonge c'est de penser qu'à l'intérieur
01:08:59du Nouveau Front Populaire, LFI est
01:09:01en mesure d'imposer
01:09:03un rapport de force aux autres
01:09:05partis qui composent cette alliance
01:09:07or on voit bien qu'ils sont de plus en plus cornerisés
01:09:09Oui, oui, c'est le moins
01:09:11qu'on puisse dire
01:09:13les choses sont loin d'être claires
01:09:15évidemment, on parlera
01:09:17dans quelques instants
01:09:19on ira à l'Elysée
01:09:21parce que c'est le dernier Conseil
01:09:23des ministres avec potentiellement la
01:09:25démission du gouvernement
01:09:27Oui, oui, mais actualité politique chargée
01:09:29notamment pour
01:09:31Pierre-Yves Rougeron qui nous a rejoint
01:09:33dans Minnews, je vous propose peut-être une image
01:09:35parce que l'autre actualité elle est sportive
01:09:37c'est bien aussi, un peu de légèreté
01:09:39vous savez ce qu'il se passe à Madrid aujourd'hui
01:09:41ils cumulent les Espagnols, non seulement ils sont champions d'Europe
01:09:43mais en plus, regardez le stade
01:09:45le stade de Madrid qui est en qui ?
01:09:47Kylian Mbappé
01:09:49Eh oui, on vous montrera
01:09:51l'image, Benjamin Bouchard
01:09:53qui est mon fidèle compagnon pour préparer
01:09:55ce Minnews été
01:09:57qui est un fervent supporter de
01:09:59Kylian Mbappé, qui a le coeur déchiré
01:10:01parce que c'est supporter du PSG, mais oui
01:10:03Benjamin Bouchard, il va porter le maillot blanc
01:10:05du Real Madrid, regardez cette folie
01:10:07cette folie
01:10:09est-ce que Kylian Mbappé on le voit ou pas ? Il n'est pas encore arrivé
01:10:11là, il n'est pas encore arrivé
01:10:13mais le stade est plein là, le stade est plein
01:10:15vous voyez, au Minnews été on vous montre tout
01:10:17on ne vous cache rien
01:10:19ça va lui faire du bien
01:10:21on va le vivre en direct
01:10:23regardez
01:10:25on peut
01:10:27on regarde un petit peu
01:10:29ou pas là
01:10:31allez
01:10:33après la publicité
01:10:35on vous montre l'image, c'est promis, ça c'est du teasing
01:10:37restez avec nous, c'est sur ces news que ça se passe
01:10:39et nulle part ailleurs, notamment pour les
01:10:41amateurs de football, allez à tout de suite
01:10:47il est un peu plus de 12h30
01:10:49bienvenue dans Minnews été
01:10:51nous sommes ensemble jusqu'à 14h, évidemment
01:10:53c'est la version XXL de Minnews
01:10:55depuis hier, on fait un nouveau
01:10:57tour de l'information avec
01:10:59sommeil à la bini
01:11:01à la une de l'actualité, le suspect déjà connu
01:11:03pour un meurtre en 2018 et qui a attaqué
01:11:05un militaire hier, garde de l'Est à Paris
01:11:07a été interné en psychiatrie
01:11:09de son côté, le parquet de Paris
01:11:11a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat
01:11:13et à ce stade, le parquet national
01:11:15antiterroriste n'a pas été saisi d'effet
01:11:17négociation
01:11:19au point mort à gauche, interrogé
01:11:21sur l'hypothèse, Laurence Tubiana Matignon
01:11:23Manuel Bompard déclare
01:11:25tomber de sa chaise face à ce profil
01:11:27un profil qui selon le coordinateur
01:11:29de la France Insoumise est bien
01:11:31trop Macron compatible pour coller
01:11:33avec le programme proposé par
01:11:35le nouveau Front Populaire et puis le
01:11:37Kremlin veut d'abord comprendre ce qu'est le
01:11:39sommet de la paix évoqué par Kiev
01:11:41avant d'éventuellement y participer
01:11:43déclaration du porte-parole
01:11:45de la présidence russe suite au propos
01:11:47de Volodymyr Zelensky qui a ouvert la porte
01:11:49à des pourparlers avec la Russie
01:11:51en assurant être favorable à la présence
01:11:53de Moscou à un prochain sommet de paix
01:11:57Vous avez fini ?
01:11:59Eh oui Thierry !
01:12:01On retrouve d'ici
01:12:0315 minutes, je vous présente
01:12:05mon plateau qui m'accompagne
01:12:07et que j'accueille avec beaucoup de plaisir
01:12:09Raphaël Stainville, soyez le bienvenu
01:12:11toujours avec moi Bernard Cohen
01:12:13Pierre-Yves Rougeron et
01:12:15Mickaël Sadoun, un programme politique chargé
01:12:17il se passe plein de choses, rentrée des classes
01:12:19parlement européen et puis
01:12:21bye bye, sortie des classes
01:12:23je vais tenter de dire
01:12:25puisque c'est le
01:12:27conseil des ministres qui a été convoqué à 11h30
01:12:29très précisément, on va retrouver
01:12:31sur place Régine Delfour
01:12:33et Sacha Robin
01:12:35Quelles sont les dernières informations
01:12:37ma chère Régine Delfour, on veut tout savoir
01:12:39je vous mets une pression maximum
01:12:41on veut tout savoir, que se passe-t-il très concrètement ?
01:12:47Pour l'instant, ça devrait être
01:12:49le dernier conseil des ministres du gouvernement
01:12:51Attal puisque tous les ministres
01:12:53sont présents, vous le savez
01:12:55samedi, Gabriel Attal a été
01:12:57élu président du groupe Renaissance
01:12:59à l'Assemblée Nationale
01:13:01il y a aussi 16 ministres du gouvernement
01:13:03qui ont été élus députés
01:13:05donc je dis, il y a cette ouverture de la
01:13:0717ème législature avec
01:13:09l'élection du ou de la président
01:13:11de l'Assemblée Nationale, alors ces 17 voix
01:13:13sont cruciales, Emmanuel Macron
01:13:15devrait accepter
01:13:17la démission du gouvernement
01:13:19Attal et ce gouvernement deviendrait
01:13:21donc un gouvernement démissionnaire
01:13:23qui gérerait les affaires courantes
01:13:25c'est-à-dire le suivi
01:13:27des dossiers, alors on se demande jusqu'à
01:13:29quand pourrait rester ce gouvernement
01:13:31en place, on sait que ce gouvernement démissionnaire
01:13:33ne pourrait pas être renversé
01:13:35par une motion de censure
01:13:37certaines sources nous disent que ce gouvernement
01:13:39pourrait durer jusqu'à l'été
01:13:41Eh bien ça promet
01:13:43merci beaucoup
01:13:45et puis si vous avez d'autres informations
01:13:47vous nous appelez évidemment
01:13:49on sait ça de très près
01:13:51vive les affaires courantes
01:13:53Raphaël
01:13:55le provisoire s'installe
01:13:57plus ou moins durablement
01:13:59on évoque effectivement
01:14:01un gouvernement qui pourrait durer jusqu'à
01:14:03la fin de l'été, passer
01:14:05les JO mais pourquoi pas imaginer
01:14:07que ce gouvernement dure encore
01:14:09davantage, rien ne contraint
01:14:11aujourd'hui le chef de l'Etat
01:14:13à accéder
01:14:15aux oucas de
01:14:17la France Insoumise et de ce nouveau front
01:14:19populaire, d'autant que c'est difficile les accords
01:14:21et puis d'une certaine manière
01:14:23les faits lui donnent raison puisqu'ils sont incapables
01:14:25de s'entendre sur le moindre nom
01:14:27qu'ils ne disposent pas d'une majorité
01:14:29suffisamment conséquente pour
01:14:31pouvoir
01:14:33installer un gouvernement qui ne soit pas
01:14:35susceptible d'être immédiatement
01:14:37renversé par une motion de censure
01:14:39donc oui cette solution
01:14:41elle n'est certes pas idéale
01:14:43elle n'est pas
01:14:45d'une certaine manière imaginée
01:14:47par la constitution
01:14:49mais on rentre dans
01:14:51un champ d'improvisation
01:14:53où on va apprendre
01:14:55au jour le jour finalement
01:14:57et il va falloir malheureusement
01:14:59s'habituer à ça.
01:15:01C'est vrai que je ne cesse de le répéter
01:15:03Emmanuel Macron
01:15:05avait voulu
01:15:07clarifier la situation
01:15:09nous sommes
01:15:11le 16 juillet
01:15:13et c'est vrai que la situation elle est excessive
01:15:15bon clair, un certain nombre de français sont partis
01:15:17en vacances, profité mais je pense que
01:15:19ils s'interrogent et ils sont inquiets
01:15:21on a fait un sondage sur notre
01:15:23hôtel évidemment où on voit que les français sont très inquiets
01:15:25de la situation mine de rien.
01:15:27Evidemment après il ne faut pas
01:15:29être inquiété non plus par
01:15:31le mot gouvernement technique
01:15:33et expédition des affaires courantes
01:15:35ça veut simplement dire qu'il n'y aura pas de grands projets
01:15:37de réformes menées mais de toute façon dans la disposition
01:15:39politique actuelle je ne vois pas quelle
01:15:41majorité pourrait se dessiner de manière à faire
01:15:43de grandes réformes.
01:15:45Le nouveau Front Populaire
01:15:47si jamais il vient à gouverner le pays
01:15:49il sera rapidement renversé
01:15:51à mon avis par une motion de censure
01:15:53qui pourra se faire entre
01:15:55le centre, la droite et
01:15:57évidemment le Rassemblement National. Ils ont
01:15:59d'ailleurs exprimé le fait que si
01:16:01les écologistes
01:16:03ou la France Insoumise entraient dans le gouvernement
01:16:05ils se précipiteraient sur la motion de censure
01:16:07la seule chose qui pourrait garantir
01:16:09une relative stabilité avec pourquoi pas
01:16:11quelques réformes c'est le pacte législatif
01:16:13qui a été proposé par LR à Emmanuel Macron
01:16:15LR qui n'a évidemment pas
01:16:17envie de rejoindre Emmanuel Macron dans cette
01:16:19situation d'instabilité qu'il a d'ailleurs lui-même
01:16:21créé volontairement. Je pense que
01:16:23c'est un bon coup joué de leur part.
01:16:25Mais à part ça je ne vois pas d'autres
01:16:27projets en cours pour
01:16:29l'année à venir et même les 3 ans à venir.
01:16:31Ça promet Pierre Grosgeron.
01:16:33Là encore
01:16:35ça a été très bien dit
01:16:37Emmanuel Macron a exactement
01:16:39ce qu'il voulait. Là il ne peut pas
01:16:41être contorsionné d'une manière
01:16:43ou d'une autre parce que
01:16:45il est l'élément solide d'une vie politique
01:16:47en plein pourrissement, particulièrement
01:16:49dans le nouveau Front Populaire
01:16:51là on en est à
01:16:53évaluer qui est une punaise de lit ou pas.
01:16:55Donc si vous voulez...
01:16:57Oh ne vous parlez pas des punaises de lit !
01:16:59Non mais véridique !
01:17:01Vous avez vu cette
01:17:03super ambiance d'amitié
01:17:05pour un gouvernement à venir.
01:17:07D'amitié, de fraternité, des chances,
01:17:09de camaraderie.
01:17:11L'animalisme est un des
01:17:13piliers de la gauche aujourd'hui. Mais de là
01:17:15à s'appeler punaise de lit, je n'attendais pas quand même
01:17:17une telle effusion de sentiments.
01:17:19Et Emmanuel Macron n'a qu'à
01:17:21attendre.
01:17:23Les français vont quand même...
01:17:25C'est pour ça d'ailleurs,
01:17:27c'est bien de laisser passer l'été parce que les français vont
01:17:29en avoir marre. Vu comment risquent de se passer
01:17:31les JO, il y aura des images indélébiles.
01:17:33À un moment, même
01:17:35tous ceux qui ont voté contre Macron à raison
01:17:37vont siffler la fin de la récré
01:17:39parce qu'à un moment lâcher en lice, ça suffit.
01:17:41Et il aura toute la latitude
01:17:43pour faire son dernier
01:17:45gouvernement en de grosses coalitions
01:17:47comme En Marche puis Renaissance
01:17:49en a toujours été.
01:17:51Sur plusieurs points centraux du macronisme,
01:17:53l'européisme et quelques autres,
01:17:55il arrivera à faire sa majorité.
01:17:57Donc il va gagner son pari ?
01:17:59Oui, je le crains.
01:18:01Bernard Cohen à la date. Vous, vous êtes au contact
01:18:03avec le monde de l'économie, les patrons,
01:18:05les PME, etc.
01:18:07Je suis au contact de ce que je suis,
01:18:09c'est-à-dire un citoyen de base,
01:18:11un petit entrepreneur.
01:18:13Je ne suis pas un éditorialiste politique.
01:18:15On a voté
01:18:17en moins de 35 jours trois fois.
01:18:19Il faut quand même le reconnaître.
01:18:21Avec des signaux qui montraient
01:18:23que la France n'était pas
01:18:25pro-Mélenchon, elle était pro-droite,
01:18:27voire droite extrême et
01:18:29pro-centre droit. C'est ce que j'ai retenu moi.
01:18:31Alors
01:18:33aujourd'hui, on est en train
01:18:35de laisser filer les affaires comme on file
01:18:37la Ligo. C'est très bien
01:18:39tout ça, mais ça ne me sent pas répondre
01:18:41aux attentes des Français qui
01:18:43veulent des réponses fortes aux préoccupations
01:18:45qui sont les leurs, je le rappelle.
01:18:47Pouvoir d'achat, sécurité,
01:18:49immigration,
01:18:51remise à niveau des services publics.
01:18:53On l'a vu tout à l'heure aussi et depuis hier soir
01:18:55avec un certain nombre de malades
01:18:57qui sont répandus dans l'espace public.
01:18:59Moi je veux vraiment
01:19:01en tant que citoyen, je le redis,
01:19:03attendre la fin de l'été, c'est
01:19:05totalement irresponsable.
01:19:07Ce n'est pas faire écho
01:19:09à ce qu'attendent les Français, c'est qu'on s'occupe
01:19:11enfin des préoccupations au quotidien.
01:19:13Même si nous serons en vacances,
01:19:15même si nous avons les Jeux Olympiques,
01:19:17on a besoin un peu d'aller de l'avant
01:19:19et surtout d'écouter celles et ceux
01:19:21qui votent, même si ça ne fait pas plaisir
01:19:23à M. Mélenchon.
01:19:25Les Français, ils ont voté.
01:19:27Il faut quand même reconnaître que
01:19:29la stratégie du Front républicain a tenu.
01:19:31Il faut dire que le RN ne fait pas énormément
01:19:33d'efforts pour présenter des candidats
01:19:35présentables aux électeurs.
01:19:37On a vu qu'ils nous ont quand même sorti une tripotée
01:19:39de personnalités qui n'étaient pas vraiment présentables.
01:19:41Mais ce Front républicain
01:19:43marche encore et moi je pense
01:19:45qu'il a participé
01:19:47au blocage
01:19:49total de la politique française depuis des années.
01:19:51La diabolisation du RN
01:19:53empêche les Français
01:19:55et le peuple de réaliser son désir
01:19:57de droite,
01:19:59de sécurité, de souveraineté,
01:20:01etc. Et tant qu'on est dans
01:20:03cette situation de blocage et de censure
01:20:05des Français, d'autocensure,
01:20:07je pense qu'on s'en tirera une grande frustration
01:20:09dans la politique française.
01:20:11C'est là aussi le grand paradoxe.
01:20:13C'est au même moment où on a assisté
01:20:15à l'agonie du macronisme
01:20:17finissant.
01:20:19On voit
01:20:21par le miracle de ce
01:20:23deuxième tour des législatives
01:20:25que le macronisme est en mesure
01:20:27de renaître
01:20:29de ses cendres sous une forme
01:20:31un peu différente, peut-être même élargie
01:20:33parce que d'une côté il y a
01:20:35le péril de ce nouveau
01:20:37Front de gauche et de l'autre cette incertitude
01:20:39aussi, si elle devait se prolonger,
01:20:41laisse craindre que dans
01:20:43quelques mois ou années ce soit le RN
01:20:45qui l'emporte.
01:20:47Ce paradoxe
01:20:49est assez saisissant
01:20:51et d'une certaine manière Emmanuel Macron
01:20:53s'en tire à très très très bon compte.
01:20:55Allez, Donald Trump, on était ensemble
01:20:57dimanche, mon cher Raphaël.
01:20:59Évidemment, il a été accueilli
01:21:01en super méga star
01:21:03et je pèse
01:21:05mes mots à la convention républicaine
01:21:07de Milwaukee. On voit tout cela
01:21:09avec Célia Gruyère et on sera
01:21:11juste après avec Jean-Claude Beaujour,
01:21:13avocat et spécialiste des Etats-Unis.
01:21:15J'ai quelques questions à poser
01:21:17à Jean-Claude Beaujour évidemment et on ouvre le débat avec vous.
01:21:31Donald Trump, acclamé en héros
01:21:33à son arrivée à Milwaukee.
01:21:35Il est apparu hier soir à la convention
01:21:37républicaine avec un pansement
01:21:39bien visible sur l'oreille.
01:21:41Ainsi, l'ex-président américain
01:21:43semble insubmersible.
01:21:47USA ! USA ! USA !
01:21:49USA !
01:21:51Samedi dernier, il échappait au bal
01:21:53d'un fusil d'assaut et ce lundi,
01:21:55il voit des poursuites judiciaires
01:21:57qui le visent en Floride annuler.
01:21:59Pourtant, il présente un parcours
01:22:01semé de scandales. Il est le seul
01:22:03président de l'histoire des Etats-Unis
01:22:05à avoir subi deux procédures de destitution
01:22:07et le seul également
01:22:09à avoir été condamné au pénal.
01:22:11De nombreux propos de Donald Trump
01:22:13ont également fait polémique,
01:22:15comme l'encontre de la communauté mexicaine.
01:22:17Et pourtant, sa popularité ne baisse pas.
01:22:19C'est même Joe Biden qui perd des voix
01:22:21parmi les électeurs des minorités ethniques.
01:22:23Même situation pour les femmes.
01:22:25Si le mouvement MeToo a provoqué
01:22:27la déchéance de nombreuses personnalités,
01:22:29Donald Trump y a échappé.
01:22:31Et ce, malgré sa condamnation en 2023
01:22:33pour l'agression sexuelle d'une journaliste
01:22:35ou encore l'affaire Stormy Daniels.
01:22:37Aujourd'hui, Donald Trump
01:22:39est donné gagnant de la présidentielle
01:22:41de novembre par de nombreux sondages.
01:22:45Bonjour, merci d'être avec nous.
01:22:47Je rappelle que vous êtes avocat et grand spécialiste
01:22:49évidemment des Etats-Unis.
01:22:51Est-ce qu'on peut dire que là,
01:22:53il a gagné Donald Trump ?
01:22:55Bon, ce n'est pas tout de suite encore l'élection.
01:22:57Mais bon, voilà quoi.
01:22:59Alors non, il n'a pas gagné
01:23:01parce que le scrutin n'a pas eu lieu.
01:23:03Donc prudence, prudence, nous sommes à 4 mois d'élection.
01:23:05Une chose est certaine, c'est que oui,
01:23:07il est apparu combatif
01:23:09lors de cette tentative d'assassinat.
01:23:11Mais il a aussi changé
01:23:13de posture.
01:23:15C'est un homme qui est un peu un ressuscité.
01:23:17Il a eu l'air un petit peu fatigué
01:23:19lors de la convention,
01:23:21cette première journée à Milwaukee.
01:23:23Il n'a pas pris la parole.
01:23:25En revanche, il a nommé le vice-président,
01:23:27en tout cas son colistier.
01:23:29Et c'est son colistier qui est chargé
01:23:31de faire le pendant avec lui.
01:23:33Donc une chose est certaine,
01:23:35c'est qu'il bénéficie de cette dynamique
01:23:37du fait, pas seulement, mais du fait renforcé
01:23:39par cette tentative d'assassinat.
01:23:41Et c'est vrai que la dynamique
01:23:43est plutôt en sa faveur.
01:23:45On a regardé hier soir l'ensemble des États,
01:23:47notamment les États bascules.
01:23:49Même là, Biden a du mal
01:23:51à résister
01:23:53à ce stade.
01:23:55Il faudra encore attendre.
01:23:57Et c'est pour cette raison que je vous dis,
01:23:59bien sûr, il y a une dynamique incontestable.
01:24:01Mais nous sommes à 4 mois de la campagne.
01:24:03Il peut se produire beaucoup de choses.
01:24:05Donc il faut être prudent
01:24:07dans les résultats.
01:24:09C'est clairement provocateur,
01:24:11quand je vous posais cette question.
01:24:13Jean-Claude, bonjour.
01:24:15Un mot sur le colistier choisi,
01:24:17James David Vance.
01:24:19Il n'a pas toujours été très sympa
01:24:21à l'égard de Donald Trump,
01:24:23si ma mémoire ne me fait pas défaut.
01:24:25La politique aux États-Unis,
01:24:27tout comme en Europe, c'est l'art du pragmatisme.
01:24:29Il a plutôt été très dur avec Donald Trump
01:24:31par le passé.
01:24:33C'est un homme qui est jeune,
01:24:35il a 39 ans.
01:24:37Il a une origine indienne, une avocate.
01:24:39Ils ont des enfants ensemble.
01:24:41Donc c'est le parfait modèle républicain.
01:24:43Mais c'est aussi un homme très conservateur.
01:24:45Et il a pour but, en réalité,
01:24:47je pense que s'il a été choisi,
01:24:49c'est parce que c'est probablement
01:24:51le premier qui pourra continuer
01:24:53le trumpisme.
01:24:55Il a la moitié de l'âge de Donald Trump.
01:24:57C'est un homme conservateur
01:24:59et c'est un homme très dur.
01:25:01Donc il va se charger de mener
01:25:03la campagne la plus agressive.
01:25:05Il a peut-être une double partition.
01:25:07Il a peut-être intérêt à s'inspirer.
01:25:09Il est ressuscité.
01:25:11Il revient de loin.
01:25:13Donc il a une forme de compassion à son égard.
01:25:15Pour autant, la campagne ne s'arrête pas.
01:25:17Donc c'est peut-être son vice
01:25:19qui est colistier.
01:25:21Son colistier est le probable vice-président
01:25:23qui lui sera chargé de mener
01:25:25la dimension la plus agressive de la campagne.
01:25:27C'est un homme intelligent.
01:25:29Il a étudié à Yale.
01:25:31Donc il a l'agressivité de Trump
01:25:33et le côté polissé
01:25:35des grandes universités américaines.
01:25:37Restez avec nous Jean-Claude.
01:25:39On fait un petit tour de l'info
01:25:41avec Somaya Labidi.
01:25:43Premiers conseils des ministres
01:25:45après les élections législatives
01:25:47et sûrement le dernier
01:25:49du gouvernement Attal
01:25:51qui pourrait même remettre sa démission
01:25:53même si le Premier ministre devrait rester en place
01:25:55pour gérer les affaires courantes
01:25:57en attendant que la gauche
01:25:59s'entende sur son candidat à Matignon.
01:26:01Pour la première fois de l'été
01:26:03une partie des bouches du Rhône et du Var
01:26:05est en vigilance rouge pour risque très sévère
01:26:07d'incendie. Conséquence,
01:26:09plusieurs massifs de la région sont totalement
01:26:11interdits d'accès. Les sapeurs-pompiers
01:26:13sont sur le qui-vive.
01:26:15Quelques jours après la fin de l'Euro 2024
01:26:17où l'Espagne a triomphé,
01:26:19Kylian Mbappé a officiellement
01:26:21été présenté par son nouveau club,
01:26:23le Real Madrid. Présentation
01:26:25dans le mythique stade Santiago Bernabeu
01:26:27où l'attaquant français a été
01:26:29acclamé par près de
01:26:3180 000 spectateurs. D'ailleurs, vous découvrez
01:26:33ces images en direct, Thierry.
01:26:35La maman de...
01:26:37Non, pardon. La maman
01:26:39de Kylian Mbappé, Faïsa.
01:26:41Et donc l'attaquant
01:26:43français...
01:26:45Images incroyables, hein, en direct.
01:26:47Absolument. Et donc il a signé
01:26:49pour 5 ans, Thierry. Pardon ?
01:26:51Il a signé pour 5 ans. Pour 5 ans, ouais.
01:26:53Voilà.
01:26:55C'est officiel, il n'est plus parisien.
01:26:57On va écouter l'ambiance.
01:27:09C'est fou, hein ?
01:27:13Incroyable.
01:27:15C'est un dieu.
01:27:17Incroyable.
01:27:21Benjamin Bouchard, qui est avec moi,
01:27:23fait triste mine dans la régie, évidemment.
01:27:25Il n'est plus porteur du PSG.
01:27:27Parce qu'en France, il n'est plus très
01:27:29acclamé. Voilà. Et voilà, c'est peut-être
01:27:31ça qu'il est allé rechercher aussi.
01:27:33Ce côté chaud.
01:27:35Il y a eu plein d'applaudissements à son dernier match
01:27:37avec le PSG, auquel
01:27:39j'ai pu assister. Non mais...
01:27:41C'est vrai ? Sincèrement. Ben ouais, ouais.
01:27:43C'est vrai.
01:27:45Alors qu'on l'a adoré au PSG, et voilà.
01:27:47On vous laisse vivre
01:27:49cette image en direct. On vous montre tout dans
01:27:51Mini News ET. La collade avec le président.
01:27:53Le plus
01:27:55difficile, comme on s'est dit, pour lui.
01:27:57Surtout après l'Euro.
01:27:59Les Parisiens sont vraiment
01:28:01outrés.
01:28:03Hé, regardez.
01:28:05L'embrassade.
01:28:07Là, oui, il est annoncé, Zinedine Zidane.
01:28:09C'est une espèce de passation, là.
01:28:11C'est un moment fort où il est, là.
01:28:13Avec la prise de parole du président.
01:28:15Il doit être très très heureux.
01:28:23Bon.
01:28:25Voilà, on voulait
01:28:27vous faire vivre en direct dans Mini News ET
01:28:29cette image incroyable que vous avez
01:28:31issue avec une grande attention, ma chère Somaë.
01:28:33Je ne sais pas que vous étiez fan à ce point du
01:28:35football. Le foot aussi.
01:28:37Ben ouais.
01:28:39Écoutez, merci en tous les cas. Voilà.
01:28:41C'était en direct dans Mini News
01:28:43ET. On va se parler de...
01:28:45On continue de se parler de Donald
01:28:47Trump, peut-être. On regarde l'image ou pas,
01:28:49Benjamin ?
01:28:51On va parler de Trump
01:28:53d'ici la fin de l'émission.
01:28:55Jean-Claude Beaujour est toujours avec
01:28:57nous. Jean-Claude, on sait que
01:28:59Donald Trump a changé
01:29:01son discours, évidemment. Un discours un petit
01:29:03peu plus policé,
01:29:05plus
01:29:07concernant, moins agressif.
01:29:09Les choses ont changé
01:29:11avec cette avant et cette après
01:29:13tentative d'assassinat, évidemment.
01:29:15Absolument.
01:29:17Il avait tout intérêt. Vous savez,
01:29:19j'étais samedi soir
01:29:21au moment de l'attentat avec un certain nombre
01:29:23de personnalités
01:29:25qui pouvaient être de sensibilité droite ou de
01:29:27gauche ici à Washington
01:29:29et qui me disaient, au fond,
01:29:31ce dont nous avons peur aujourd'hui,
01:29:33c'est une
01:29:35sorte de nouvelle guerre de sécession
01:29:37et donc une Amérique qui
01:29:39s'éclaterait encore plus. Donc,
01:29:41Donald Trump a très bien compris, il a entendu
01:29:43aussi l'appel à l'unité
01:29:45de Biden. Il ne veut pas
01:29:47s'éclater de cette électorat
01:29:49centriste dont il aura besoin pour pouvoir
01:29:51rafler les dernières voix dans les
01:29:53États sensibles.
01:29:55Donc, il a bien compris qu'il bénéficiait
01:29:57d'une sorte d'état de grâce.
01:29:59Il a intérêt à continuer parce que
01:30:01là-dessus, l'Amérique reste l'Amérique.
01:30:03Il est la victime. Ça ne devrait
01:30:05jamais plus se faire. Il rentre dans la longue
01:30:07lignée. Souvenez-vous des frères Kennedy,
01:30:09Robert Kennedy, Ronald Reagan, etc.
01:30:11Martin Luther King. Il rentre dans cette
01:30:13lignée. Il n'a plus besoin de faire quoi que ce soit
01:30:15et donc, il a adouci sa posture.
01:30:17Hier, je le voyais bien à la convention,
01:30:19il était beaucoup moins
01:30:21agressif physiquement. Il avait
01:30:23même l'air un peu fatigué. Il n'a pas pris la parole
01:30:25et ce sont ses colistiers,
01:30:27ce sont ses
01:30:29amis qui
01:30:31vont se charger de
01:30:33mener la charge. Il n'a pas
01:30:35besoin de faire plus aujourd'hui. Il a
01:30:37intérêt à gagner cette électorat centriste.
01:30:39À la fois, il s'est montré
01:30:41vindicatif, dynamique,
01:30:43résistant. Il faut qu'il se montre
01:30:45en quelque sorte père de la nation, parce que
01:30:47justement, le côté père de la nation,
01:30:49c'est le segment de la politique
01:30:51de la ligne de défense
01:30:53de Biden. Donc, s'il arrive à manger
01:30:55sur ce côté, je peux faire l'union,
01:30:57je sais faire l'union, je ne suis
01:30:59pas celui qui l'ont décrit,
01:31:01eh bien là, il aura véritablement
01:31:03pris une certaine longueur d'avance.
01:31:05Merci mille fois, Jean-Claude
01:31:07Beaujour, avocat et spécialiste, évidemment,
01:31:09bien connu des États-Unis. Merci
01:31:11d'avoir accepté mon invitation. Un mot
01:31:13très rapide, Pierre-Yves.
01:31:17Monsieur Beaujour avait
01:31:19très bien résumé la
01:31:21situation. Là, ce qui...
01:31:23La balle
01:31:25est dans le camp, en fait,
01:31:27après ce qui s'est passé, bien piètre choix
01:31:29de mots, mais
01:31:31la balle est dans le camp
01:31:33de Biden et surtout
01:31:35des gens qui l'entourent, parce que là, on a
01:31:37Donald Trump ressuscité, on a un Biden
01:31:39qui s'enfonce. Ils peuvent
01:31:41jouer. Attention, il y a des possibilités,
01:31:43même une fois que
01:31:45Joe Biden sera désigné
01:31:47par la Convention démocrate, il y a des possibilités
01:31:49pour raison de santé. Elles ont
01:31:51déjà existé, alors c'est dans le cadre d'un décès,
01:31:53mais elles peuvent être étendues
01:31:55à des conditions de santé. Une large partie
01:31:57du camp démocrate, aujourd'hui, se demande
01:31:59qui dirige les États-Unis. Ils ne sont peut-être pas les seuls.
01:32:01Or, le...
01:32:03Joe Biden tient,
01:32:05justement, ça a été très bien dit, parce qu'il joue
01:32:07dans l'opportunité, parce que
01:32:09tous les restes, les gens qui pourraient le remplacer,
01:32:11apparaissent comme des sectaires face à
01:32:13un Donald Trump punitaire.
01:32:15Le camp démocrate est vraiment piégé.
01:32:17Merci mille fois. Vous nous quittez,
01:32:19je pense, il me semble. Merci de nous
01:32:21avoir accompagnés durant ces deux heures.
01:32:23Bernard, vous nous quittez aussi ? Merci à vous deux.
01:32:25On se retrouve pour la dernière heure avec
01:32:27un nouveau plateau d'invités, évidemment. On ne voit pas l'image
01:32:29de Mbappé. Je suis très en retard, c'est ça.
01:32:31J'ai un carton rouge. J'ai un carton rouge.
01:32:33OK. Je reviens après le carton rouge,
01:32:35un an moins pour la dernière heure de Mini News ET.
01:32:37Allez, à tout de suite. Merci messieurs.
01:32:39Merci Thierry.
01:32:41Il est 13h.
01:32:43Soyez les bienvenus. Bon appétit, si vous êtes
01:32:45à table, en vacances, à l'apéro avec vos
01:32:47amis, à l'hôtel, au camping ou
01:32:49peut-être encore au travail. C'est votre
01:32:51Mini News ET, version longue, évidemment. C'est la dernière
01:32:53heure. Je vous présente mon dernier plateau d'invités dans quelques
01:32:55instants, mais tout de suite, votre menu.
01:32:57A la une, on revient sur cette attaque
01:32:59au couteau. Hier soir, Gare de l'Est,
01:33:01un militaire a été poignardé par
01:33:03un Français d'origine congolaise, a déjà
01:33:05connu des services de police pour meurtre. Que faisait-il
01:33:07dehors ? On peut légitimement
01:33:09se poser la question. Noémie Schultz, notre
01:33:11spécialiste police-justice, sera avec nous.
01:33:13On se parlera encore des
01:33:15méga-bassines avec un grand
01:33:17rassemblement dans la petite commune de Melle,
01:33:19dans les Deux-Sèvres. On s'attend à une forte mobilisation
01:33:21des anti-méga-bassines, évidemment.
01:33:23On vous en parlait déjà hier. La vigilance
01:33:25est de mise pour ne pas revivre une
01:33:27Saint-Saëline bisse et ces débordements
01:33:29que personne n'a oubliés.
01:33:31Et puis, on vous parlera politique aussi.
01:33:33À droite ? Oui, on va parler de la droite.
01:33:35Laurent Wauquiez a présenté un pacte législatif.
01:33:37Pourquoi faire ? Avec quelle ambition ?
01:33:39On en parle avec mes invités aussi.
01:33:41Voilà pour le menu de notre dernière heure.
01:33:43Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
01:33:45avec Somaya Labidi,
01:33:47grande fan
01:33:49d'Mbappé.
01:33:51De fou, Thierry. Pas uniquement d'Mbappé.
01:33:53À la une de l'actualité,
01:33:55Premier conseil des ministres, après les
01:33:57élections législatives, est sûrement le dernier
01:33:59du gouvernement Attal, qui pourrait
01:34:01même remettre sa démission, même si
01:34:03le Premier ministre devrait rester en place
01:34:05pour gérer les affaires courantes, en
01:34:07attendant que la gauche s'entende sur son
01:34:09candidat à Matignon.
01:34:11Le suspect, déjà
01:34:13connu pour un meurtre en 2018
01:34:15et qui a attaqué un militaire hier,
01:34:17Gare de l'Est à Paris, a été interné en psychiatrie.
01:34:19De son côté, le parquet
01:34:21de Paris a ouvert une enquête pour tentative
01:34:23d'assassinat et à ce stade,
01:34:25le parquet national antiterroriste n'a
01:34:27pas été saisi d'effet.
01:34:29Pour la
01:34:31première fois de l'été, une partie des
01:34:33bouches du Rhône et du Var est en vigilance
01:34:35rouge pour risque très sévère d'incendie.
01:34:37Conséquence, plusieurs
01:34:39massifs de la région sont totalement
01:34:41interdits d'accès et les vigies sont
01:34:43sur le qui-vive, comme nous l'explique cet expert
01:34:45au SDIS de Marseille.
01:34:47Aujourd'hui, on rencontre des conditions
01:34:49climatiques qui se dégradent. Pour nous,
01:34:51quand ça se dégrade, c'est forte température,
01:34:53présence de vent et forcément
01:34:55avec cet été qui s'annonce,
01:34:57la sécheresse des végétaux est en train de
01:34:59s'accentuer et donc on commence à avoir
01:35:01une disponibilité au feu des végétaux
01:35:03d'où cette vigilance accrue
01:35:05que nous avons actuellement dans nos services.
01:35:07Ce sera l'un de vos thèmes de débat dans
01:35:09Midi News avec vos invités Thierry.
01:35:11Les mégabassines au cœur des inquiétudes
01:35:13des autorités, des manifestations
01:35:15annoncées près de Sainte-Sauline.
01:35:17Ce week-end font craindre des débordements.
01:35:19Jean-Michel Decaze est
01:35:21en crête du hôtel.
01:35:23Une réunion de travail
01:35:25aux allures de conseil de guerre.
01:35:27Hier après-midi, Agnor, général
01:35:29de Darmanin, a fait le point avec la préfète
01:35:31des Deux-Sèvres et les forces de l'ordre
01:35:33sur le dispositif de sécurité qui
01:35:35encadrera les manifestations anti-mégabassines
01:35:37prévues ces vendredis et samedis.
01:35:39J'ai, après la demande
01:35:41des préfets, mobilisé plus de
01:35:433000 gendarmes et policiers.
01:35:45C'est un dispositif extrêmement important.
01:35:47Cinq hélicoptères, une dizaine de drones.
01:35:49Les organisateurs du rassemblement
01:35:51attendent ainsi au moins 10 000 militants
01:35:53au Village de l'Eau, un campement installé
01:35:55à Melles, à proximité de Sainte-Sauline.
01:35:57Des manifestations sont également prévues
01:35:59sur le site d'une future bassine à Saint-Sauvant
01:36:01dans la Vienne et au port de La Rochelle.
01:36:03Les autorités attendent entre 6000 et 8000
01:36:05manifestants, dont un millier de personnes
01:36:07dangereuses, violentes ou radicalisées.
01:36:091500 personnes ont déjà été
01:36:11contrôlées. Une vingtaine de fichés
01:36:13S d'ultra-gauche ou d'écologie radicale
01:36:15ont déjà été constatés sur le
01:36:17territoire, notamment à proximité de Melles.
01:36:19Ce contrôle de zone va s'étendre.
01:36:21Gérald Darmanin a également assuré les forces
01:36:23de l'ordre de tout son soutien.
01:36:25J'ai reçu des blessés de Sainte-Sauline
01:36:27au ministère de l'Intérieur qui m'ont raconté
01:36:29leur brûlure, leur choc psychologique
01:36:31avec leur famille.
01:36:33Je veux être au rendez-vous de leur engagement.
01:36:35Il y a plus d'un an, les quelques
01:36:373000 gendarmes mobilisés à Sainte-Sauline
01:36:39avaient tiré plus de 5000 grenades
01:36:41lacrymogènes en moins d'une heure et demie
01:36:43pour disperser les manifestants.
01:36:45On termine ce journal avec un peu
01:36:47de sport quelques jours après la fin
01:36:49de l'Euro 2024 où l'Espagne a triomphé.
01:36:51Vous découvrez ces images en direct
01:36:53où Kylian Mbappé est officiellement
01:36:55présenté par son nouveau club,
01:36:57le Real Madrid. Présentation
01:36:59dans un Santiago Bernabeu
01:37:01où l'attaque en français est acclamée
01:37:03par près de 80 000
01:37:05spectateurs et par un certain
01:37:07Zinedine Zidane.
01:37:09Voilà ces images en direct.
01:37:11Vous le voyez ici avec
01:37:13le président du Real.
01:37:15Et oui.
01:37:19Incroyable ces images.
01:37:21Merci beaucoup Somaya.
01:37:23Je vous présente
01:37:25mon nouveau plateau. En fait
01:37:27Mickael Sadoun est toujours avec moi.
01:37:29Alphelsteinville est toujours avec moi, évidemment.
01:37:31Et j'accueille avec beaucoup de plaisir Pierre-Henri Bovis,
01:37:33avocat, je ne sais pas si vous êtes
01:37:35fan de football, mon cher
01:37:37Pierre-Henri Bovis, mais c'est incroyable
01:37:39ce qui se passe à Madrid.
01:37:41Oui, c'est une belle
01:37:43fierté française. Il faut savoir que c'est quand même le Parc
01:37:45qui a formé, qui a fait
01:37:47que Mbappé soit Mbappé aujourd'hui.
01:37:49Il est passé par Monaco avant.
01:37:51C'est surtout le PSG
01:37:53qui a fait en sorte
01:37:55que Mbappé soit ce qu'il est aujourd'hui.
01:37:57Donc évidemment c'est une fierté française de le voir
01:37:59aller dans un club aussi
01:38:01prestigieux que celui-ci.
01:38:03Et c'est vrai que Somaya
01:38:05le disait. C'est vrai que son dernier match
01:38:07au Parc des Princes, il n'a pas été
01:38:09très très très acclamé.
01:38:11Bon après c'est vrai que
01:38:13les supporters sont comme ça. C'est vrai que c'est toujours un peu
01:38:15un déchirement de voir un tel joueur quitter
01:38:17un, le club, et deux, il n'a pas fait sa meilleure saison
01:38:19non plus effectivement.
01:38:21C'est vrai qu'on aime détester ce qu'on a aimé.
01:38:23Et ça reste l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du foot
01:38:25en France.
01:38:27Il est incroyable.
01:38:29Et bien voilà.
01:38:31Donc 80 000 personnes.
01:38:33On va revenir à l'actualité
01:38:35après ces belles images d'Mbappé
01:38:37en train d'envoyer des ballons dans les tribunes
01:38:39de ses futurs supporters.
01:38:41On accueille évidemment
01:38:43Noémie Schultz, puisqu'on va commencer par
01:38:45cette affaire. Un militaire blessé
01:38:47au couteau. On vous en parle depuis ce matin
01:38:49au Sacré-Passé-Gare de l'Est
01:38:51à Paris.
01:38:53C'était un militaire qui était mobilisé dans le cadre
01:38:55de l'opération Sentinelle. Il patrouillait au moment des faits.
01:38:57Heureusement son pronostic vital n'est pas
01:38:59engagé. Le suspect est un Kogolais natalisé
01:39:01en 2006. Et son profil est
01:39:03évidemment très inquiétant. On va revenir sur son
01:39:05profil avec vous. Ma chère Noémie, d'abord le rappel
01:39:07des faits avec Célia Gouillard.
01:39:37Ces motivations de l'individu font toujours
01:39:39l'objet d'investigations. Un homme
01:39:41au profil inquiétant et qui n'est pas
01:39:43à son coup d'essai. Il était déjà connu
01:39:45de la justice pour différents faits.
01:39:47A son casier judiciaire, deux condamnations
01:39:49pour violences sur conjoint. En 2018,
01:39:51il avait mortellement poignardé
01:39:53un jeune homme de 22 ans à la station
01:39:55RER Châtelléal, en plein cœur
01:39:57de Paris. Déclaré pénalement
01:39:59irresponsable du fait de ses troubles psychiatriques,
01:40:01il avait alors été interné
01:40:03dans un hôpital. Selon une expertise
01:40:05médicale, l'homme serait atteint d'une
01:40:07probable maladie schizophrénique évolutive
01:40:09et non traitée depuis plusieurs
01:40:11années. Ce qui pose la question de sa
01:40:13liberté hier soir, dans les rues de la capitale.
01:40:15Et oui
01:40:17Noémie, la question qu'on peut se poser
01:40:19légitimement, que les Français peuvent
01:40:21se poser légitimement, que faisait
01:40:23cet homme dehors ? Oui, c'est
01:40:25la question de la prise en charge des malades
01:40:27psychiatriques qui parfois
01:40:29commettent des faits criminels
01:40:31ou délictuels.
01:40:33C'est le cas de cet homme qui, effectivement,
01:40:35en 2018, avait déjà tué
01:40:37avec un mot d'opératoire similaire
01:40:39puisqu'il s'en prend à un jeune homme à la station
01:40:41RER Châtelléal. Il le tue,
01:40:43il est déclaré irresponsable pénalement
01:40:45en 2020. La justice
01:40:47estime que son discernement
01:40:49était aboli au moment des
01:40:51faits. Vous savez que pour pouvoir
01:40:53condamner quelqu'un, il faut qu'il y ait l'élément
01:40:55intentionnel du crime
01:40:57et l'élément matériel. L'élément matériel
01:40:59il y était, il l'avait bien poignardé, mais l'élément
01:41:01intentionnel, s'il y a abolition de votre discernement,
01:41:03il n'existe pas et donc
01:41:05on ne peut pas vous juger, on ne peut pas
01:41:07vous condamner. Cet homme avait été
01:41:09interné en psychiatrie.
01:41:11On ne sait pas pour combien
01:41:13de temps il a passé, effectivement, en hôpital psychiatrique.
01:41:15Encore une fois, la justice
01:41:17elle peut décider d'une hospitalisation
01:41:19d'office, mais elle ne dit pas pour combien
01:41:21de temps. Elle ne dit pas pour combien de temps
01:41:23cette personne va devoir rester à l'hôpital.
01:41:25C'est ensuite à la main des médecins. Et donc, en fait,
01:41:27le sujet du jour, c'est surtout
01:41:29cette question de la prise en charge
01:41:31des patients
01:41:33avec de très lourds troubles psychiatriques.
01:41:35Et vous savez, les premières personnes
01:41:37qui vous en parlent en vous disant que c'est compliqué,
01:41:39que c'est une souffrance, qu'elles sont
01:41:41désemparées, qu'elles sont démunies, ce sont les proches
01:41:43des personnes atteintes de ces
01:41:45troubles. Il faut échanger
01:41:47avec les parents de jeunes schizophrènes
01:41:49pour comprendre ce que c'est
01:41:51que d'avoir quelqu'un chez vous
01:41:53qui peut se montrer violent,
01:41:55qui peut se montrer menaçant, qui quelquefois
01:41:57passe à l'acte et vous demandez,
01:41:59vous dites qu'il faut qu'il soit interné
01:42:01et il va l'être. Et puis, au bout de
01:42:03quelques jours, on vous dit que ça va mieux,
01:42:05il peut sortir avec un traitement
01:42:07à rendez-vous une fois par mois
01:42:09pour voir un psychiatre.
01:42:11Le propre de la maladie de la schizophrénie,
01:42:13c'est que le malade ne se rend pas compte
01:42:15qu'il est malade. Ce n'est pas du déni,
01:42:17c'est comme ça. C'est un des traits de la maladie.
01:42:19À part au bout de
01:42:21très nombreuses années, quand les traitements
01:42:23sont suivis sur la durée
01:42:25où il peut y avoir cette prise de conscience,
01:42:27la personne malade ne se rend pas compte.
01:42:29Dès qu'elle commence à arrêter
01:42:31de prendre son traitement,
01:42:33elle se dit que tout va bien, qu'elle n'en a pas besoin.
01:42:35C'est souvent dans ces moments-là
01:42:37que des drames se produisent.
01:42:39Je voulais juste revenir
01:42:41sur un point.
01:42:43On entend l'émotion
01:42:45des familles, des victimes, quand parfois
01:42:47une personne est déclarée irresponsable pénalement
01:42:49et on dit qu'on les prive d'un procès.
01:42:51Il aurait fallu
01:42:53que ce soit la Cour d'assises qui décide
01:42:55que l'éternement a été aboli.
01:42:57Juste quelques chiffres.
01:42:59En 2021, vous avez eu
01:43:01267 déclarations d'irresponsabilité pénale
01:43:03par la justice pour cause de trouble
01:43:05mental. Sur un total de
01:43:072 millions d'affaires orientées par les parquets.
01:43:09C'est-à-dire où les parquets vont dire
01:43:11qu'il y a matière à poursuivre ou pas.
01:43:13267. 90 rendues par
01:43:15les chambres de l'instruction et 177
01:43:17rendues par des juridictions de jugement,
01:43:19ou une Cour d'assises.
01:43:21Et 73 affaires
01:43:23criminelles et un peu moins de 200
01:43:25délictuelles. Donc ça reste
01:43:27quand même à la marge.
01:43:29Et il arrive aussi qu'on voit des personnes
01:43:31jugées et condamnées alors que clairement
01:43:33on peut s'interroger sur
01:43:35le fait qu'elles soient saines d'esprit.
01:43:37Merci pour ce point très complet. Et c'est vrai que vous avez
01:43:39raison de rappeler la problématique
01:43:41des familles évidemment
01:43:43qui sont dans une difficulté
01:43:45énorme et en tant qu'avocat
01:43:47qui est un peu votre réaction
01:43:49Henri Bovis évidemment par rapport à ça.
01:43:51Parce qu'évidemment on se met à la place des Français
01:43:53qui disent bah oui, ils tuent en
01:43:552018, en 2024, il y a une nouvelle
01:43:57tentative et c'est vrai que la problématique
01:43:59c'est un petit peu plus
01:44:01compliqué que cela, comme Noemi
01:44:03vient de nous le dire.
01:44:05Pour être condamné pénalement
01:44:07il faut un élément matériel, un élément intentionnel.
01:44:09C'est la base du droit pénal et
01:44:11pas de notre droit pénal moderne.
01:44:13Cela remonte même au 5ème siècle avant
01:44:15notre ère quand on parlait de la loi des douze tables.
01:44:17Le fameux dicton « on ne juge pas
01:44:19les fous » qui est resté
01:44:21et qui a été intégré dans notre droit pénal.
01:44:23Évidemment lorsqu'il n'y a pas eu d'intention
01:44:25intellectuelle ou criminelle
01:44:27derrière un geste, on ne peut pas condamner puisqu'il y a
01:44:29un des deux éléments qui est
01:44:31consubstantiel à l'infraction pénale
01:44:33qui n'est pas rempli.
01:44:35C'est une souffrance pour les familles
01:44:37évidemment et c'est aussi le rôle des avocats
01:44:39dans ce genre de moment
01:44:41d'expliquer aussi
01:44:43aux familles, et c'est un moment
01:44:45toujours très difficile, en quoi il est
01:44:47mieux, que ce soit
01:44:49d'ailleurs même pour la victime
01:44:51ou aussi pour la société, que cette personne
01:44:53qui a commis un délit ou un crime
01:44:55puisse être internée dans un centre psychiatrique
01:44:57et être prise en charge
01:44:59pour éviter aussi
01:45:01des récidives, malheureusement
01:45:03on voit qu'il y a toujours des failles,
01:45:05mais en tout cas des récidives et essayer
01:45:07de soigner cette personne-là plutôt qu'elle
01:45:09commette même d'ailleurs un crime
01:45:11en prison directement.
01:45:13On a appris effectivement ce matin
01:45:15que ce suspect,
01:45:17sa garde à vue a été levée, il a été
01:45:19interné, là c'est parce qu'un médecin,
01:45:21un psychiatre, vous savez pendant la durée
01:45:23de la garde à vue, vous êtes vu par un médecin
01:45:25et là un psychiatre, après un examen
01:45:27assez rapide, on n'est pas sur une expertise de fond
01:45:29mais a estimé que son état n'était pas
01:45:31compatible avec la garde à vue, il a donc été envoyé
01:45:33à l'I3P
01:45:35l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police
01:45:37de Paris, ça ne veut pas dire
01:45:39pour autant que la justice estime
01:45:41d'ores et déjà que cet homme
01:45:43est irresponsable pénalement pour les faits
01:45:45qu'il a commis hier soir.
01:45:47Ça va faire l'objet
01:45:49d'un travail d'investigation
01:45:51approfondie sous la direction
01:45:53d'un juge d'instruction, l'enquête a été ouverte
01:45:55pour tentative d'assassinat, c'était tentative de meurtre
01:45:57on est passé à tentative d'assassinat
01:45:59et dans les mois qui viennent vous allez avoir
01:46:01des expertises, contre-expertises psychiatriques
01:46:03qui vont devoir déterminer
01:46:05si cet homme
01:46:07au moment de son passage à l'acte, pas il y a deux ans
01:46:09pas il y a six mois, pas avant-hier
01:46:11au moment de son passage à l'acte, si son discernement
01:46:13était aboli.
01:46:15On sait qu'il a tenu des propos assez incohérents
01:46:17il a notamment crié
01:46:19Dieu est grand en français, il s'est présenté comme chrétien
01:46:21et il a dit qu'il avait fait ça parce que
01:46:23des militaires tuent dans son pays
01:46:25d'origine, il est originaire du Congo, il a été
01:46:27naturalisé français en 2006
01:46:29tout ça est assez...
01:46:31il n'y a pas de militaires
01:46:33français en ce moment qui ont tué au Congo
01:46:35tout ça peut aller
01:46:37dans le sens de quelqu'un qui n'était pas dans son état
01:46:39normal, mais encore une fois c'est pas parce que là
01:46:41la garde à vue a été levée que la justice dit
01:46:43il n'y aura pas de procès pour cet homme.
01:46:45C'est un débat qui est assez intéressant d'ailleurs
01:46:47en justice
01:46:49c'est de voir à quel moment il y a une absence
01:46:51de discernement ou non, parce que comme
01:46:53Noémie Chouet vient de le dire très justement
01:46:55ce n'est pas la veille ou ce n'est pas le lendemain, c'est vraiment
01:46:57au moment des faits et au moment du passage à l'acte
01:46:59et c'est un débat qui est
01:47:01long, qui est fastidieux, qui est
01:47:03difficile, puisqu'il y a plusieurs experts
01:47:05sur le dossier, il y a parfois même des contre-expertises
01:47:07qui sont menées à la suite d'une expertise à la demande
01:47:09des partis, donc c'est un vrai débat juridique
01:47:11qui a lieu, un débat juridique et un débat médical
01:47:13pour savoir si vraiment au moment du passage à l'acte, à ce moment
01:47:15précis, il y a eu discernement ou non
01:47:17abolition ou non du discernement.
01:47:19Sachant que ce débat effectivement il est médical
01:47:21mais que la décision revient au juge
01:47:23ce sont les juges qui
01:47:25au final, en l'occurrence
01:47:27le juge d'instruction mais qui généralement renvoie
01:47:29vers la chambre de l'instruction, qui va
01:47:31décider d'abandonner
01:47:33ou non les poursuites et si
01:47:35l'abolition du discernement est retenue et donc irresponsabilité
01:47:37pénale, pour autant depuis maintenant
01:47:39une quinzaine d'années
01:47:41vous avez tout de même une audience devant la chambre de l'instruction
01:47:43à laquelle peuvent participer les victimes
01:47:45les proches de la victime
01:47:47et lors de cette audience les magistrats vont dire
01:47:49monsieur ou madame, vous êtes bien
01:47:51à l'origine
01:47:53c'est bien vous qui avez causé
01:47:55qui avez perpétré le crime
01:47:57vous êtes responsable mais
01:47:59vous n'étiez pas, votre discernement était aboli
01:48:01donc vous n'êtes pas condamné mais généralement
01:48:03ça s'accompagne de mesures de sûreté
01:48:05qui peuvent être des interdictions de porter une arme
01:48:07d'entrer en contact avec telle et telle personne
01:48:09et une hospitalisation d'office. A partir de là
01:48:11une fois que la justice a dit ça
01:48:13ça n'est plus de son ressort.
01:48:15Merci, tu étais très limpide
01:48:17et c'est très important évidemment d'expliquer les choses
01:48:19à nos téléspectateurs. Raphaël c'est aussi
01:48:21le parent pauvre de la médecine
01:48:23la psychiatrie aussi entre autres
01:48:25Oui c'est ça, la prise en charge
01:48:27psychiatrique
01:48:29bien évidemment va être questionnée
01:48:31c'est à dire que
01:48:33dès lors que cet individu est sorti
01:48:35de l'internement
01:48:37où il avait été placé
01:48:39quel a été le suivi
01:48:41est-ce que l'obligation de soins
01:48:43qui avait dû lui être faite avait été respectée
01:48:45comment les médecins
01:48:47peuvent s'assurer
01:48:49de cette
01:48:51prise en charge
01:48:53médicamenteuse
01:48:55c'est un certain nombre de questions
01:48:57qui ont déjà été partiellement évoquées
01:48:59mais il y a quand même des trous
01:49:01dans la raquette
01:49:03J'échangeais avec une personne
01:49:05qui a quelqu'un de malade
01:49:07atteint de schizophrénie dans sa famille
01:49:09qui me disait par exemple
01:49:11qu'il a un rendez-vous une fois par mois
01:49:13avec le psychiatre
01:49:15et que ce psychiatre a 40 patients
01:49:17qu'il doit voir en une matinée
01:49:19ça vous donne un peu une idée du temps
01:49:21que les médecins psychiatres
01:49:23peuvent consacrer à chaque patient
01:49:25y compris chez nous
01:49:27on ne va jamais demander aux médecins psychiatres
01:49:29de rendre des comptes alors qu'ils ont dit
01:49:31à un moment que cet homme peut ressortir
01:49:33mais d'abord on ne peut jamais prévoir
01:49:35à 100% l'avenir
01:49:37et ensuite il faut mesurer
01:49:39l'état de la psychiatrie en France
01:49:41on va garder les cas les plus lourds
01:49:43les plus critiques
01:49:45les plus évidents que la personne est dangereuse
01:49:47et puis il y a d'autres personnes pour lesquelles
01:49:49c'est plus compliqué et on peut se tromper
01:49:51La prise en charge médicamenteuse
01:49:53la prise en charge médicamenteuse
01:49:55elle est quotidienne
01:49:57dès lors qu'un patient
01:49:59ne prendrait pas
01:50:01les cachets qui lui sont
01:50:03prescrits
01:50:05le psychiatre ou le médecin
01:50:07n'est pas responsable
01:50:09mais il faudrait pouvoir mesurer tout ça
01:50:11Merci mille fois Noemi pour cet éclairage
01:50:13en tous les cas c'était très important
01:50:15évidemment de spécifier tout cela
01:50:17on fait un nouveau point sur l'information
01:50:19ah oui j'ai un petit peu de retard, 13h16
01:50:21A la une de l'actualité
01:50:23fin du premier conseil des ministres post-législative
01:50:25et sûrement le dernier du gouvernement
01:50:27Attal qui pourrait même
01:50:29remettre sa démission
01:50:31même si le premier ministre devrait rester en place
01:50:33pour gérer les affaires courantes
01:50:35en attendant que la gauche s'entende
01:50:37sur son candidat à Matignon
01:50:39et donc vous découvrez ces images en direct des ministres
01:50:41les ministres du gouvernement Attal
01:50:43qui sont sur le perron de l'Elysée
01:50:45Roberta Mezzolare
01:50:47élue présidente
01:50:49du Parlement européen
01:50:51issue du PPE classé à droite
01:50:53et première force politique du Parlement
01:50:55la conservatrice maltaise
01:50:57a donc été reconduite pour un nouveau mandat
01:50:59de deux ans et demi
01:51:01c'est la troisième femme à accéder à ses fonctions
01:51:03après les françaises Simone Veil
01:51:05et Nicole Fontaine
01:51:07et puis trois personnes grièvement blessées
01:51:09dans un spectaculaire accident de bus
01:51:11à Pineda de Mar en Catalogne en Espagne
01:51:13bus qui transportait une soixantaine
01:51:15de passagers qui s'est renversé
01:51:17d'un tunnel sur l'autoroute
01:51:19provoquant la fermeture de la voie
01:51:23Merci beaucoup Somaïa
01:51:25on vous retrouve dans 15 minutes
01:51:27merci Noemi en tous les cas
01:51:29on va vous remontrer cette image
01:51:31c'est l'actualité aussi du jour
01:51:33le conseil des ministres
01:51:35qui se termine avec
01:51:37les ministres qui quittent
01:51:39l'Elysée
01:51:41on n'a pas d'informations sur la démission
01:51:43pour le moment
01:51:45pas d'annonce spécifique
01:51:51si on peut rejoindre tout à l'heure
01:51:53Eugène Delfour
01:51:55je m'adresse à
01:51:57Benjamin Bouchard qui me parle à l'oreillette
01:51:59je suis preneur
01:52:01pour les toutes dernières informations
01:52:03on ne sait pas encore si
01:52:05Gabriel Attal a présenté sa démission
01:52:07même si selon toute vraisemblance
01:52:09celle-ci devrait être acceptée
01:52:11mais il y a quand même
01:52:13des incongruités
01:52:15qu'il faut pouvoir relever
01:52:17d'abord on va avoir un gouvernement
01:52:19démissionnaire mais qui va
01:52:21continuer à gérer les affaires courantes
01:52:23avec 17 ministres
01:52:25qui ont été par ailleurs
01:52:27élus députés
01:52:29qui vont tout à la fois être
01:52:31membres de ce gouvernement
01:52:33et parlementaires
01:52:35et donc à même de pouvoir
01:52:37voter des lois
01:52:39et autre surprise
01:52:41c'est qu'il y a aussi
01:52:43des ministres qui ont été défaits
01:52:45pendant ces législatives
01:52:47il y avait une jurisprudence
01:52:49ces dernières années
01:52:51qui voulait qu'un ministre battu
01:52:53donne sa démission sans attendre
01:52:55ils sont toujours en poste
01:52:57et ils le seront jusqu'à tant que
01:52:59ce gouvernement soit remplacé
01:53:01par un autre
01:53:03quelle situation en tous les cas
01:53:05quelle situation en France
01:53:07ça donne
01:53:09on s'est oublié un peu
01:53:11ceux qui nous regardent
01:53:13je ne suis pas certain qu'ils oublient quand même
01:53:15je ne peux pas dire que je trouve ça catastrophique non plus
01:53:17il y a mieux quand même
01:53:19sincèrement
01:53:21il y a mieux mais il y a pire aussi
01:53:23il y a pire aussi
01:53:25Gabriel Attal
01:53:27tout sourire quand même
01:53:29il me semble que
01:53:31tout ça va aboutir
01:53:33sur un gouvernement probablement
01:53:35macroniste
01:53:37soutenu par
01:53:39évidemment une majorité présidentielle
01:53:41au parlement, appuyé par LR
01:53:43appuyé pourquoi pas si c'est
01:53:45un programme de droite
01:53:47par le RN
01:53:49c'est possible
01:53:51si LR demain arrive à imposer un pacte législatif
01:53:53à Emmanuel Macron
01:53:55je ne vois pas pourquoi le RN ne voterait pas
01:53:57les mesures de sécurité
01:53:59d'éducation, de laïcité
01:54:01qui pourraient aller dans le bon sens
01:54:03de toute façon il a besoin de construire encore
01:54:05un système gouvernemental et institutionnel
01:54:07donc je pense qu'il continuera
01:54:09à jouer dans ce sens là
01:54:11donc je ne suis pas dans le catastrophisme
01:54:13je crois que suite aux élections
01:54:15on a un peu trop écouté Jean-Luc Mélenchon
01:54:17qui nous a fait croire que c'était le grand soir
01:54:19et que la France allait changer
01:54:21et que le nouveau programme du FPP allait passer
01:54:23c'est probablement pas ce qui va se passer
01:54:25c'est probablement pas ce qui va se passer
01:54:27et je vais vous dire
01:54:29on se demande même si Jean-Luc Mélenchon a réellement
01:54:31envie de gouverner
01:54:33s'il avait vraiment vocation
01:54:35à gouverner avec tout le nouveau FPP
01:54:37il aurait fait des propositions
01:54:39un peu plus réalistes
01:54:41et qui correspondent un peu plus au barycentre
01:54:43de cette alliance, or pour le moment il n'a proposé
01:54:45que des émanations de son propre parti
01:54:47lui-même, Manuel Bompard
01:54:49puis Huguet de Bello, enfin bon c'est absolument
01:54:51pas réaliste et je pense que
01:54:53on ne va pas vers le chaos contrairement
01:54:55à ce qu'on peut penser. Bon alors on va apprendre la direction tout de suite
01:54:57de l'Elysée, évidemment retrouver
01:54:59Régine Delfour avec Sacha Robin
01:55:01quelles sont les dernières informations
01:55:03Régine, on veut tout savoir
01:55:05comme d'habitude, vous me connaissez
01:55:09Eh bien Thierry
01:55:11nous avons essayé d'interpeller tous les ministres
01:55:13pour leur demander si la démission avait été
01:55:15acceptée, personne ne nous a répondu
01:55:17une image quand même à retenir
01:55:19celle de Gérald Darmanin marchant
01:55:21dans la cour de l'Elysée et dénuant
01:55:23sa cravate, c'est une image
01:55:25assez forte. Une autre ministre nous a dit
01:55:27qu'il y avait beaucoup d'émotions
01:55:29donc à nous d'interpréter ou pas
01:55:31ces gestes
01:55:33et puis ces mots. Le dernier
01:55:35ministre à être sorti
01:55:37de l'Elysée c'était
01:55:39Gabriel Attal qui a juste souri
01:55:41qui n'a pas dit un mot. Donc un
01:55:43conseil des ministres qui a duré un petit peu plus d'une heure
01:55:45et demie Thierry. Bon ben écoutez
01:55:47on en saura peut-être plus dans la journée
01:55:49mais en tous les cas
01:55:51on n'en sait pas plus. Voilà, on a fait le point
01:55:53il n'y a pas eu d'annonce de démission
01:55:55on en parlera, je vous donne la parole juste après parce qu'on va parler
01:55:57de Laurent Wauquiez
01:55:59et Pierre-Henri Bovis. On va en parler
01:56:01évidemment juste après. Vous savez l'émission
01:56:03c'est du coups humains, tout s'enchaîne
01:56:05il n'y a jamais de hasard. Après pour la démission d'Attal
01:56:07je vous donne, pas de surprise
01:56:09elle sera acceptée ce soir a priori. Bon ben on verra
01:56:11Allez, restez avec nous, on a encore
01:56:13quelques petits sujets à évoquer ensemble
01:56:15et bon appétit si vous êtes à table
01:56:21Il est quasiment
01:56:2313h30, c'est la toute dernière ligne droite
01:56:25puisque nous sommes ensemble depuis
01:56:272h30. Vous savez que
01:56:29c'est 3h d'informations non-stop évidemment
01:56:31et parmi notre équipe
01:56:33Sommeil à la midi, Fidèle au poste
01:56:35évidemment. Et à la une de l'actualité
01:56:37Thierry, fin du premier conseil
01:56:39des ministres post-législative
01:56:41et sûrement le dernier du gouvernement
01:56:43Attal qui pourrait même remettre
01:56:45sa démission même si le premier ministre
01:56:47devrait rester en place pour gérer les affaires
01:56:49courantes en attendant que la gauche
01:56:51s'entende sur son candidat
01:56:53à Matignon. Pour la première fois
01:56:55de l'été, une partie des bouches du Rhône
01:56:57et du Var est en vigilance rouge pour risques
01:56:59très sévères d'incendie. Conséquence
01:57:01plusieurs massifs de la région
01:57:03sont totalement interdits d'accès
01:57:05sapeurs-pompiers et vigiles sont sur le qui-vive
01:57:07Et puis il a réalisé
01:57:09son rêve. Kylian Mbappé a
01:57:11officiellement été présenté par son
01:57:13nouveau club, le Real Madrid
01:57:15Présentation dans un Santiago Bernabeu
01:57:17où l'attaquant français a été acclamé
01:57:19par près de 80 000 spectateurs
01:57:21dont un certain Zinedine Zidane
01:57:23Merci
01:57:25beaucoup
01:57:27Pierre-Emile Beauvis
01:57:29je ne sais pas pourquoi mais vous êtes en contact
01:57:31directement avec Emmanuel Macron puisque ça vient de tomber
01:57:33Emmanuel Macron a fait savoir que le gouvernement
01:57:35Attal serait chargé des affaires courantes
01:57:37en partie au conseil
01:57:39des ministres. Voilà
01:57:41Ça vient de tomber
01:57:43C'était attendu
01:57:45Pour rebondir sur ce que disait tout à l'heure
01:57:47Mickaël Sadoun, je suis
01:57:49un peu plus catastrophé de la situation
01:57:51politique actuelle et je pense que d'ailleurs ce que nous vivons là
01:57:53sera bientôt inscrit dans les livres
01:57:55de sciences politiques dans quelques années
01:57:57C'est quand même assez inédit de voir
01:57:59à l'issue des élections législatives
01:58:01des électeurs qui se mobilisent
01:58:03massivement pour le Rassemblement National
01:58:05plus de 10 millions de personnes
01:58:07blocs du Rassemblement National qui se retrouvent en 3ème position
01:58:09après des désistements et des alliances politiques
01:58:11au second tour
01:58:13un nouveau front populaire qui arrive du coup
01:58:15en tête de ces élections législatives
01:58:17et qui pour autant risque de ne pas se retrouver
01:58:19à la tête du gouvernement
01:58:21comme Premier ministre puisque aujourd'hui les coalitions se forment
01:58:23pour justement contrer le nouveau front
01:58:25populaire après le gouvernement
01:58:27donc on marche complètement sur la tête
01:58:29ça n'a plus aucun sens
01:58:31les traditions républicaines ne sont d'ailleurs plus respectées à ce niveau là
01:58:33et donc tout est possible
01:58:35là nous avons appris que
01:58:37Laurent Wauquiez propose un pacte législatif
01:58:39autour du travail de l'assistanat
01:58:41de l'immigration, en fait ce sont des thématiques
01:58:43qui existent depuis 20 ans
01:58:45au sein de la droite
01:58:47et qui séduisent à priori Gérald Darmanin
01:58:49et qui devraient peut-être faire émerger un Premier ministre
01:58:51puisque ce qui est hallucinant dans cette histoire
01:58:53c'est que le nouveau front populaire
01:58:55qui arrive en tête
01:58:57de ces élections législatives n'arrive pas à se mettre d'accord
01:58:59pour dégager un Premier ministre
01:59:01et c'est Sharpe tous les jours avec des noms qui sortent
01:59:03et qui sont littéralement détruits
01:59:05dans la minute
01:59:07on l'a vu avec Guy de Belleau
01:59:09on l'a vu avec d'autres
01:59:11c'est assez...
01:59:13le sondage qu'on a fait
01:59:15ces news, le journal du dimanche
01:59:17européen
01:59:19qui arrive en tête ?
01:59:21C'est Gérald Darmanin là, en deux
01:59:23Gabriel Attal, en trois
01:59:25Mais c'est pas étonnant quand on regarde les votes
01:59:27en valeur absolue aux élections législatives
01:59:29c'est ça qui se passe
01:59:31Pierre-Henri Bovis a raison de dire que
01:59:33ce moment va probablement rester dans l'histoire politique
01:59:35française parce qu'on s'est retrouvé finalement
01:59:37avec une disposition et avec
01:59:39je dirais une vie politique qui ressemble
01:59:41au régime où c'est la proportionnelle
01:59:43qui est le gouvernement alors que nous avons
01:59:45un scrutin normalement majoritaire
01:59:47et les institutions ont été pensées
01:59:49par le Général de Gaulle pour que nous ne nous retrouvions
01:59:51pas dans ce genre de situation
01:59:53politique. Simplement, pourquoi
01:59:55on se retrouve là ? Parce qu'il y a un truc
01:59:57qui est inédit et qui
01:59:59est totalement exogène à la Constitution
02:00:01et qui s'appelle la diabolisation du Rassemblement
02:00:03Rationnel. C'est un élément
02:00:05archi fondamental de la vie politique qui a structuré
02:00:07la vie politique et encore plus
02:00:09depuis ces 20 dernières années et qui empêche
02:00:11totalement le pays
02:00:13de réaliser une marche politique normale.
02:00:15Il se trouve que le pays aujourd'hui
02:00:17est plutôt à droite voire très à droite
02:00:19il a des envies de sécurité
02:00:21de souveraineté, d'identité
02:00:23de stabilité et
02:00:25toutes ces envies ne peuvent pas être réalisées
02:00:27parce qu'on a introduit un élément
02:00:29moral totalement extérieur
02:00:31dans la politique et le moment où on
02:00:33commence à faire de la morale
02:00:35excessivement de la morale et même de la moraline
02:00:37dans la politique, c'est un élément
02:00:39pour moi de décomposition intellectuelle du paysage.
02:00:41Et Raphaël, nous y sommes, donc
02:00:43ça y est, c'est confirmé, c'est pas un scoop
02:00:45mais on va avoir un gouvernement qui va gérer
02:00:47les affaires courantes, voilà.
02:00:49Comment ça va durer ?
02:00:51C'est la grande question
02:00:53parce que ce qui est très étonnant
02:00:55c'est que depuis maintenant quelques jours
02:00:57on joue à se faire peur
02:00:59certes le nouveau Front de Gauche
02:01:01nouveau Front Populaire est
02:01:03arrivé en tête mais son
02:01:05programme
02:01:07faut-il le rappeler
02:01:09que Jean-Luc Mélenchon veut voir appliqué
02:01:11dans son intégralité
02:01:13c'est tout son programme
02:01:15rien que son programme
02:01:17sans rien retrancher
02:01:19ne lui permet pas
02:01:21de pouvoir exercer ce pouvoir parce que
02:01:23ce programme est minoritaire
02:01:25en fait dans la société
02:01:27il n'y a pas de possibilité d'élargissement
02:01:29sauf à empiéter, à renier
02:01:31et ça Jean-Luc Mélenchon n'en veut pas
02:01:33donc je pense que la position
02:01:35de Jean-Luc Mélenchon
02:01:37et de ses amis rend toute
02:01:39possibilité d'accession à Matignon
02:01:41impossible et si par
02:01:45le plus
02:01:47grand des hasards ou la plus grande
02:01:49des tambouilles il devait parvenir
02:01:51à pouvoir
02:01:53désigner ou plutôt
02:01:55qu'Emmanuel Macron désigne
02:01:57un Premier Ministre issu de ce nouveau
02:01:59Front Populaire
02:02:01je pense qu'il serait presque immédiatement
02:02:07face à une motion
02:02:09de censure et donc la durée de vie
02:02:11de ce gouvernement serait
02:02:13très très faible donc oui le plus probable
02:02:15aujourd'hui c'est que
02:02:17ce provisoire s'installe, ce gouvernement
02:02:19démissionnaire
02:02:21gère les affaires courantes
02:02:23alors on parle déjà
02:02:25d'un gouvernement
02:02:27qui gère les affaires courantes jusqu'à la fin
02:02:29de l'été notamment en raison
02:02:31de ces Jeux Olympiques mais peut-être que cette situation
02:02:33peut durer encore plus longtemps.
02:02:37Lorsqu'on parlait de tradition en plus républicaine
02:02:39l'article 8 de la Constitution
02:02:41n'empêche pas
02:02:43enfin n'oblige pas Emmanuel Macron de désigner
02:02:45telle ou telle personne, son choix
02:02:47est totalement libre et donc il pourrait désigner
02:02:49un Premier Ministre issu du nouveau
02:02:51Front Populaire, issu de la droite
02:02:53après il faut évidemment que ce Premier Ministre
02:02:55puisse arriver à gouverner
02:02:57l'Assemblée nationale mais ce qui est d'autant plus
02:02:59inquiétant, c'est ce que vous disiez, c'est que
02:03:01les institutions ont été prévues de telle sorte
02:03:03qu'on ne se retrouve pas dans cette situation et donc la Constitution
02:03:05ne prévoit pas de délai
02:03:07particulier pour Emmanuel Macron de désigner
02:03:09un Premier Ministre donc la situation peut perdurer comme ça
02:03:11des semaines, des mois, il peut
02:03:13laisser libre cours aux affaires
02:03:15tant que le pays assure
02:03:17une certaine continuité, la fameuse continuité
02:03:19du service public. Surtout quand on a des échéances
02:03:21mine de rien, il y a les JO qui sont
02:03:23demain, il va falloir le gérer, plus
02:03:25la rentrée, enfin bon
02:03:27ça va être coton. Emmanuel
02:03:29Macron de manière très cynique
02:03:31dans sa lettre aux Français fait reposer
02:03:33la charge de la responsabilité
02:03:35de la Constitution
02:03:37d'un gouvernement et du choix
02:03:39d'un Premier Ministre aux partis
02:03:41pour qui connaît le fonctionnement
02:03:43des partis depuis des années
02:03:45c'est rendre quasiment impossible
02:03:47que puisse émerger
02:03:49un nom donc
02:03:51d'une certaine manière... Là pour le moment à gauche
02:03:53c'est compliqué, très compliqué
02:03:55mais même à droite
02:03:57ça l'est, d'ailleurs
02:03:59c'est toute la nuance qui est faite
02:04:01et qui est introduite par Laurent Wauquiez
02:04:03qui ne parle pas d'un pacte de gouvernement
02:04:05mais d'un pacte législatif, c'est pas
02:04:07dans l'intérêt de la droite aujourd'hui
02:04:09de monter à bord
02:04:11du Titanic, donc
02:04:13ils sont prêts parce qu'ils sont responsables
02:04:15à soutenir un certain nombre
02:04:17de projets de loi qui seraient
02:04:19portés par un gouvernement
02:04:21de ce bloc central
02:04:23probablement, mais qui
02:04:25viendrait proposer
02:04:27des propositions
02:04:29de loi qui pourraient satisfaire
02:04:31la droite et peut-être même le Rassemblement
02:04:33National. Et donc Emmanuel Macron
02:04:35je vous redonne cette information
02:04:37a fait savoir au gouvernement réuni
02:04:39depuis ce matin qu'il acceptait
02:04:41en fin de journée la démission
02:04:43du Premier Ministre Gabriel Attal et de toute son équipe
02:04:45et que ce serait un gouvernement
02:04:47chargé de gérer
02:04:49les affaires courantes. On parlait justement
02:04:51de la droite, la droite républicaine
02:04:53qui donne les contours de son pacte législatif
02:04:55avec Laurent Wauquiez, on voit tout ça
02:04:57avec Aminata Demphal.
02:05:01Un pacte pour débloquer la France
02:05:03dans les 100 prochains jours.
02:05:05Laurent Wauquiez, président
02:05:07de la droite républicaine à l'Assemblée
02:05:09ne veut plus perdre de temps.
02:05:11Lui et les députés de son camp
02:05:13ont mis en place un pacte législatif
02:05:15visant à répondre aux urgences du pays.
02:05:17Il dévoile alors
02:05:19ses objectifs cinq jours seulement
02:05:21après avoir pris la tête de son groupe
02:05:23et d'y assumer ses responsabilités
02:05:25pour ne pas laisser, dit-il,
02:05:27le pouvoir à la France insoumise.
02:05:29Parmi les axes prioritaires évoqués dans le pacte
02:05:31la revalorisation du travail
02:05:33en augmentant les salaires et en limitant
02:05:35les dérives de l'assistanat,
02:05:37la restauration de l'autorité avec
02:05:39l'instauration de peine minimale
02:05:41ou encore la suspension des aides sociales
02:05:43pour les délinquants et les parents
02:05:45pour les délinquants mineurs
02:05:47mais aussi le contrôle de l'immigration
02:05:49et le retour du sérieux budgétaire.
02:05:51On ne cautionnera pas un gouvernement
02:05:53qui continue dans le quoi qu'il en coûte
02:05:55et le laxisme budgétaire.
02:05:57Et l'on ne cautionnera pas un gouvernement
02:05:59qui achètera la restauration des finances publiques
02:06:01par l'augmentation des impôts.
02:06:03Il faut sortir de cette spirale.
02:06:05Ce pacte législatif de la droite républicaine
02:06:07doit encore être discuté par ses députés
02:06:09ce mercredi et par les sénateurs et l'air
02:06:11ce jeudi.
02:06:13La restauration de l'ordre
02:06:15et la réorganisation du travail.
02:06:17Je trouve que
02:06:19Laurent Wauquiez a eu une bonne idée
02:06:21et ce n'est pas une martingale
02:06:23mais c'est plutôt un bon coup
02:06:25et un bon équilibre trouvé.
02:06:27Nous sommes un parti responsable
02:06:29un parti de gouvernement
02:06:31donc la responsabilité nous commande
02:06:33de mettre un programme
02:06:35sur la table en participant
02:06:37à tout ce qui peut aller dans le bon sens.
02:06:39D'un autre côté Emmanuel Macron
02:06:41a volontairement une situation de désordre
02:06:43et de désordre politique dans le pays
02:06:45peut-être pas de chaos mais de désordre politique
02:06:47nous n'avons pas envie de nous y joindre
02:06:49nous n'avons pas envie de gouverner
02:06:51une majorité qui serait nécessairement instable
02:06:53et de nous griller pour 2027
02:06:55ils ont raison de faire ce calcul
02:06:57intéressé.
02:06:59Laurent Wauquiez s'est plutôt
02:07:01bien positionné
02:07:03je pense que c'est un homme qui a de la ressource
02:07:05pour 2027
02:07:07et je trouve qu'il a déjà
02:07:09été assez étonné pendant ces législatives
02:07:11parce qu'on voyait déjà l'air
02:07:13complètement cuit et en fait
02:07:15on voit qu'ils arrivent à s'en sortir
02:07:17avec un groupe
02:07:19qui n'est pas énorme mais qui n'est pas honteux
02:07:21non plus et ils arrivent à se faire
02:07:23un peu faiseur de roi.
02:07:25J'ajoute qu'il a insisté
02:07:27sur le plan... Il y a eu quelques appels du pied aussi
02:07:29qui se font un peu
02:07:31draguer si je puis me permettre
02:07:33Oui mais je pense
02:07:35qu'ils vont se laisser séduire
02:07:37par quelques petites choses
02:07:39je pense qu'il insiste surtout sur le plan économique
02:07:41parce que
02:07:43je pense qu'il jouera la carte du sécuritaire
02:07:45de l'identité et de l'immigration
02:07:47pour 2027 mais qu'en attendant il a envie
02:07:49de préparer une situation économique
02:07:51qui est plus favorable et de laisser
02:07:53Emmanuel Macron endosser la responsabilité
02:07:55de décision qui serait probablement
02:07:57difficile pour les français
02:07:59parce qu'il faudra évidemment à un moment serrer la ceinture.
02:08:01Vous êtes d'accord avec ça Pierre-Emile Bovis ?
02:08:03Avec cette analyse et ce regard ?
02:08:05Bien sûr en partie
02:08:07mais moi ce qui m'étonne dans tout cela c'est que dans toutes ces propositions
02:08:09dans toutes ces réformes annoncées
02:08:11d'ailleurs on en parle depuis 20 ans
02:08:13on ne parle pas d'une notion qui est claire
02:08:15qui me semble pourtant évidente qui est la productivité
02:08:17comment relancer la productivité de la France ?
02:08:19Comment baisser le coût du travail ? Comment baisser les charges sociales ?
02:08:21Les charges patronales ?
02:08:23Je rappelle le rapport de la Cour des Comptes qui est quand même
02:08:25cinglant. Mais il est cataclysmique
02:08:27ce rapport de la Cour des Comptes
02:08:29et tous ces responsables... Et Bruno Le Maire a dit
02:08:31j'ai sauvé l'économie française. Oui
02:08:33et il comptait aussi mettre à genoux l'économie russe
02:08:35Tout cela avant de nous dire
02:08:37un mois plus tard que l'économie française
02:08:39était dans une très mauvaise situation. Oui exactement
02:08:41Tous ces responsables politiques
02:08:43C'est bien de rappeler une phrase, des petites déclarations
02:08:45ça fait sens. On connait le visage
02:08:47depuis 20-25 ans
02:08:49on est un peu las
02:08:51de toutes ces déclarations parce qu'on ne s'attaque pas
02:08:53je trouve au vrai problème
02:08:55évidemment on parle d'assistanat
02:08:57on parle de travail mais tout ça ce sont des grands mots
02:08:59qui derrière sonnent un peu creux
02:09:01c'est comment relancer
02:09:03concrètement la productivité de ce pays qui est à plat
02:09:05qui est à genoux
02:09:07comment arriver à baisser le coût du travail
02:09:09comment arriver à en faire en sorte que des entreprises
02:09:11arrivent à employer des personnes
02:09:13sans devoir payer deux fois une mille salaires
02:09:15il est là le sujet, pourquoi on recrute d'autres
02:09:17personnes venues d'autres pays européens plutôt qu'en France
02:09:19pourquoi on évite aujourd'hui de produire en France
02:09:21et ensuite après il y a d'autres sujets
02:09:23on a parlé du parent pauvre de la psychiatrie
02:09:25on pourrait parler aussi du parent pauvre de la justice
02:09:27alors certes Eric Dupond-Moretti a fait un vrai effort
02:09:29il a apporté le budget
02:09:31c'est l'avocat qui parle
02:09:33il a apporté le budget de l'économie
02:09:35de la justice
02:09:37il a presque doublé
02:09:39il y a eu un vrai effort de fait
02:09:41mais on est tellement en retard
02:09:43à côté même de l'Allemagne
02:09:45je ne veux pas vous charger d'un pays voisin
02:09:47quand on pense qu'en Allemagne
02:09:49il y a presque 45 magistrats
02:09:51pour 100 000 habitants, en France on est encore à 12
02:09:53le retard est considérable
02:09:55dans tous les milieux
02:09:57l'économie est très inquiétante
02:09:59il faudra faire des choix
02:10:01il y a le budget aussi
02:10:03comment on va le faire ?
02:10:05j'allais en venir à cette question-là
02:10:07je lis dans vos pensées
02:10:09et d'ailleurs c'est ce que
02:10:11Schooling leur invoquait
02:10:13tout le monde le sait, la situation financière
02:10:15de la France est déplorable
02:10:17on n'est pas loin
02:10:19du sur-endettement
02:10:21et l'endettement agit comme
02:10:23un nœud d'étranglement
02:10:25plus on le laisse filer
02:10:27plus la situation devient compliquée
02:10:29il y a deux solutions
02:10:31leur invoquait
02:10:33l'explicite
02:10:35soit on augmente
02:10:37l'imposition des Français, des entreprises
02:10:39et je pense qu'aujourd'hui
02:10:41c'est insupportable, intolérable
02:10:43sachant qu'en plus ce sont des rentrées fiscales
02:10:45qui ne sont pas pilotables
02:10:47peut-être qu'un certain nombre de Français
02:10:49qui en auront les moyens
02:10:51soit par le biais d'avocats
02:10:53trouveront des moyens
02:10:55d'échapper à ces nouveaux
02:10:57prélèvements, soit ils partiront
02:10:59tout bonnement de la France
02:11:01et un certain nombre d'investisseurs
02:11:03avec, soit on fait des choix
02:11:05dans la réduction d'un certain nombre
02:11:07de dépenses, effectivement
02:11:09la France aujourd'hui
02:11:11et quoi qu'il en coûte
02:11:13en était presque l'exemple parfait
02:11:15a agit
02:11:17comme un enfant gâté
02:11:19avec des moyens illimités
02:11:21ça fait des années qu'on sait que la France
02:11:23n'a plus les moyens de ses ambitions
02:11:25et donc il va falloir couper dans le vif
02:11:27peut-être dans un certain nombre de dépenses sociales
02:11:29je n'en sais rien, mais en tout cas
02:11:31on ne peut pas rester
02:11:33sans rien faire
02:11:35et à poursuivre
02:11:37la politique
02:11:39qui a été menée, qui fait que demain
02:11:41c'est d'ailleurs déjà le cas
02:11:43aujourd'hui, le remboursement de notre dette
02:11:45c'est le premier poste
02:11:47du budget de l'Etat
02:11:49c'est sidérant de se dire que
02:11:51un certain nombre de choses
02:11:53qui n'ont pas été faites, pas
02:11:55anticipées, nous conduisent
02:11:57dans cette situation
02:11:59Vous voyez par exemple sur l'impôt
02:12:01c'est toujours le levier facile
02:12:03pour essayer de combler les caisses de l'Etat
02:12:05augmenter l'impôt, mais il y a un consentement à l'impôt
02:12:07et lorsque l'impôt devient confiscatoire
02:12:09lorsque vous vous faites étrangler par l'impôt
02:12:11vous faites appel à des spécialistes, vous faites appel
02:12:13à des niches fiscales, ou alors tout simplement
02:12:15vous basculez de l'autre côté de la ligne rouge
02:12:17de la fraude fiscale, et donc vous allez vous évader
02:12:19fiscalement, en tout cas vous allez essayer
02:12:21d'échapper à cet étranglement fiscal parce que vous ne consentez
02:12:23plus à l'impôt, vous ne consentez plus à l'effort national
02:12:25et c'est le vrai risque dans lequel
02:12:27on tombe, enfin on va tomber, et d'ailleurs
02:12:29dans lequel on commence déjà à tomber
02:12:31parce qu'on voit qu'aujourd'hui les fraudes fiscales
02:12:33ne touchent plus vraiment les grandes élites
02:12:35parce qu'à chaque fois on vise les grands patrons, les grosses boîtes
02:12:37les grandes multinationales, etc. Non, aujourd'hui
02:12:39évidemment à toute proportion gardée
02:12:41vous avez même des petites PME
02:12:43vous avez aussi des artisans qui
02:12:45font de la petite fraude fiscale, alors évidemment
02:12:47ça n'a aucune commune mesure
02:12:49L'impôt sur les sociétés n'est pas
02:12:51excessif en France par rapport aux voisins européens
02:12:53Non mais on parle d'un impôt global
02:12:55Je ne dirais pas qu'il y a un désincitement
02:12:57le vrai problème c'est le montant
02:12:59des charges sociales, c'est ça
02:13:01des cotisations sociales
02:13:03évidemment, qui financent
02:13:05un système de santé beaucoup trop coûteux
02:13:07dans lequel il y a beaucoup trop d'administratifs
02:13:09en réalité comparé aux soignants
02:13:11surtout quand on regarde la situation des pays voisins
02:13:13notamment l'Allemagne, vous en parliez
02:13:15même dans le système de santé il y a une plus grande
02:13:17efficacité, ils ont 20% de personnel non-soignant
02:13:19nous en avons 35%, donc je crois
02:13:21qu'il y aurait beaucoup de choses à faire
02:13:23je suis très content que le Ségur de la Santé ait permis
02:13:25d'augmenter les infirmières, le personnel
02:13:27soignant dans le public
02:13:29puis dans les EHPAD privés, etc
02:13:31mais je pense que maintenant il faut
02:13:33mettre sincèrement de l'ordre dans les comptes publics
02:13:35ça n'est pas faire preuve d'austérité que de dire ça
02:13:37je pense que déjà dans le moment économique
02:13:39c'est pertinent de le faire et quand je vois
02:13:41même Pierre Moscovici qui n'est pas
02:13:43vraiment un fervent partisan de l'austérité
02:13:45et qui était dans le gouvernement Hollande
02:13:47Mais dès qu'on y compte elle agit toujours après
02:13:49c'est toujours après
02:13:51c'est sûr qu'elle n'est jamais dans le timing
02:13:53il y a toujours un problème de timing
02:13:55c'est mon regard, c'est mon analyse de journaliste
02:13:57il y a toujours un petit temps de retard
02:13:59elle a même reporté à un moment
02:14:01la publication d'un rapport
02:14:03sur l'immigration parce qu'elle
02:14:05estimait que le timing politique n'était pas bon
02:14:07et que ça influencerait le débat public
02:14:09et que l'objectif de la Cour des comptes
02:14:11c'est aussi d'influencer le débat public
02:14:13avec des sources d'informations fiables
02:14:15donc voilà
02:14:17On va devoir vivre avec
02:14:19c'est bien tout ce que vous avez dit
02:14:21je souscris évidemment mais on va avoir un gouvernement
02:14:23qui va gérer les affaires courantes
02:14:25donc pour répondre à vos interrogations
02:14:27aux uns aux autres, on gère les affaires courantes
02:14:29et qui ne pourra pas être démis
02:14:31et qui ne pourra pas être démis
02:14:33Cela dit, si ça peut éviter l'inflation législative
02:14:35pour une fois dans ce pays
02:14:37Ce sera une bonne nouvelle
02:14:39Allez les amis, on touche quasiment à la fin de cette émission
02:14:41mais à la fin
02:14:43il y a toujours Sommeil Davidi
02:14:45pour un rappel de l'information
02:14:47Somaïa
02:14:49De l'actualité, fin du premier conseil des ministres
02:14:51post-législative et le dernier
02:14:53du gouvernement Attal
02:14:55Gabriel Attal dont la démission sera acceptée
02:14:57d'ici ce soir par Emmanuel Macron
02:14:59et en attendant, le gouvernement démissionnaire
02:15:01restera en charge des affaires courantes
02:15:03Finalement
02:15:05Au regard du profil de l'assaillant
02:15:07le parquet national antiterroriste a été saisi
02:15:09suite à l'attaque au Koutouï
02:15:11et à la guerre de l'Est à Paris
02:15:13Le suspect, déjà connu pour un meurtre en 2018
02:15:15a lui été interné en psychiatrie
02:15:17Et puis le Kremlin
02:15:19veut d'abord comprendre ce qu'est
02:15:21le sommet de la paix évoqué par Kiev
02:15:23avant d'éventuellement y participer
02:15:25Déclaration du porte-parole
02:15:27de la présidence russe
02:15:29suite au propos de Vladimir Zelensky
02:15:31qui a ouvert la porte à des pourparlers
02:15:33avec la Russie en assurant être favorable
02:15:35à la présence de Moscou
02:15:37à un prochain sommet de paix
02:16:03...
02:16:15...
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