SMART IMPACT - Emission du mardi 16 juillet

  • il y a 3 mois
Mardi 16 juillet 2024, SMART IMPACT reçoit Hafid Lasri (président, Diab’s Follow) , Christiane Fagbémi (présidente, Cité des Chances) , Malaury Morin (cofondatrice, Blutopia) et Lucille Battafarano (cofondatrice, Ancrée)

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00:00Générique
00:08Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue c'est Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:15Et voici le sommaire. Mon invité, c'est Christiane Fagbemi qui est présidente de l'association Cité des chances qui agit en faveur de l'égalité des chances
00:23et promeut la démocratie dans les quartiers populaires. Le débat de ce Smart Impact portera sur la protection de l'océan.
00:31On découvrira que sa préservation se joue en grande partie dans nos assiettes. Et puis dans notre rubrique start-up, je vous présenterai à Fidlasserie un policier
00:41devenu chef d'entreprise. Il crée des accessoires inventifs et colorés pour les diabétiques. Voilà pour les titres, on a 30 minutes pour les développer. C'est parti !
00:49Générique
00:56L'invité de Smart Impact, c'est Christiane Fagbemi. Bonjour.
00:59Bonjour.
01:00Bienvenue, vous êtes la présidente de l'association Cité des chances. Vous venez de recevoir l'un des prix de l'engagement AssoConnect Maïf, on en parlera dans une minute.
01:08Mais d'abord, je veux bien que vous nous présentiez Cité des chances. C'est donc une association.
01:12Cité des chances, c'est une association qui a été créée en 2018, qui est née à Fos, dans l'ouest du Val-d'Oise et aujourd'hui qui agit dans tout l'île de France.
01:19On a vocation à agir en faveur de l'éducation et de la citoyenneté d'une part pour réconcilier les jeunes avec les institutions, faire en sorte qu'ils comprennent mieux
01:27le débat démocratique et s'approprient finalement ces lieux qui font vivre notre démocratie. Donc une action en faveur de l'éducation et de la citoyenneté d'une part
01:35et d'autre part, une action en faveur de l'égalité des chances pour lutter notamment contre l'asymétrie d'information sur les études supérieures,
01:42permettre aux jeunes, peu importe leur origine sociale, de se projeter dans les études supérieures.
01:47On va détailler tout ça. Un mot du prix à ce Connect Maïf. Qu'est-ce qu'il va vous apporter ? Déjà peut-être de la visibilité médiatique, mais ça va vous apporter quoi ?
01:58Ce prix, c'est d'abord un prix financé qui va permettre de financer notamment le parcours citoyen, une des actions phares de Cité des chances,
02:05notamment les simulations parlementaires, les visites d'institutions qu'on fait avec les élèves et d'autre part, du mécénat de compétences qui est vraiment un atout pour nous,
02:13qui va nous permettre de travailler notamment sur la communication qui est liée au projet parce que visibiliser nos actions, c'est aussi ça qui permet de créer des opportunités pour d'autres actions après.
02:24Alors il y a une expression que vous employez souvent, vous dites « on démocratise la démocratie ». Avec quels outils ? Expliquez-nous.
02:30Avec quels outils ? Donc nous, on fait de l'éducation à la citoyenneté par la pratique parce que la démocratie, c'est des principes théoriques bien sûr,
02:37mais on trouve qu'il n'y a rien de plus actif que la citoyenneté. Être acteur, c'est quelque chose qui se vit, qui s'incarne au quotidien.
02:45Donc pour le montrer aux jeunes, on fait des mises en situation concrètes par le biais des simulations parlementaires.
02:51Une simulation parlementaire, concrètement, c'est quoi ? On arrive dans une classe, les élèves sont un peu captifs, ils sont contraints de faire l'exercice finalement
02:58et on dispatche la classe en différents groupes, des députés de la majorité, de l'opposition, des associations citoyennes, des experts, des journalistes,
03:04finalement, la diversité des acteurs du débat démocratique. Et en fait, pendant 7 semaines de préparation sur un sujet d'actualité,
03:10ils vont s'approprier le sujet, faire de la recherche, chacun selon son rôle, construire un argumentaire sur la thématique.
03:18Proposer une loi éventuellement ? Proposer une loi, rédiger la loi, proposer des amendements sur la loi.
03:23Et pendant ces 7 semaines-là, on fait intervenir une association d'éloquence pour que là, ils prennent confiance dans leur prise de parole en public.
03:30Et ces 7 semaines de préparation déboulent sur un grand débat final à l'Assemblée nationale ou au Sénat pour que vraiment,
03:36dans les murs dorés de la République, ils proclament leurs discours et fassent vivre le débat d'idées.
03:40– Alors, il se trouve que j'ai aussi une émission sur Public Sénat, donc je vois des groupes, effectivement, venir visiter.
03:47Alors, ce sont souvent des groupes très jeunes. Là, on parle de lycéens ?
03:50– C'est plutôt des lycéens en première et en terminale.
03:53– D'accord, première et terminale. C'est facile, l'élection du président ou de la présidente de l'Assemblée ?
03:57Parce que là, dans quelques jours, ça va être un peu compliqué la semaine prochaine.
04:01– Ça va, ils ne se battent pas. Donc, on arrive à les désigner, à faire en sorte qu'ils se mettent d'accord pour trouver.
04:10Mais même sur le choix des rôles, on essaie de faire en sorte que même les élèves qui sont les plus réservés prennent de la place
04:17pour être, par exemple, députés parce qu'ils ont parfois tendance à se mettre dans des rôles plus en retrait.
04:22Donc, par la diversité des rôles qui sont présents dans l'assimilation parlementaire,
04:25on essaie de faire en sorte que chacun puisse y prendre pleinement sa place.
04:28– Alors, vous devez avoir du pain sur la planche en ce moment parce qu'on vient d'enchaîner trois élections,
04:34les européennes, deux tours de législatives. Je voudrais remonter aux européennes.
04:37Est-ce qu'avant une élection comme celle-là, quelle est la première réaction ?
04:41Est-ce qu'il y a pas mal de jeunes qui se disent « ça ne nous concerne pas, ça ne nous intéresse pas, c'est l'Europe ».
04:48Vous voyez ce que je veux dire ?
04:49– Oui. Nous, en année d'élection, on a une action qui s'appelle « La Cité à Voter ».
04:53Et l'enjeu, c'est de vulgariser le fonctionnement de l'élection,
04:56encourager l'inscription sur les listes électorales
04:58et faire en sorte que les jeunes s'approprient l'enjeu de cette élection.
05:02Donc, autant les présidentielles, on comprend à peu près pour qui on vote, pourquoi, etc.
05:06Pour les élections européennes, les élections régionales, départementales, c'est beaucoup plus flou.
05:10Donc oui, pour les élections européennes, il a fallu rendre lisible le fonctionnement des institutions européennes,
05:16faire en sorte que les jeunes comprennent le lien entre la politique nationale et la politique européenne
05:20pour qu'ils se disent finalement « Ah oui, les lois qui sont votées à l'échelle européenne,
05:23elles ont un impact concret sur mon quotidien ».
05:25Donc oui, il a fallu vulgariser.
05:27– Est-ce qu'il y a une question liée au rôle modèle ?
05:32C'est-à-dire le fait qu'en politique, il n'y ait peut-être pas tant que ça de députés, de ministres,
05:39voilà, issus de cités populaires, visages de la diversité, ça joue ça ?
05:44– L'identification, elle permet aussi de se projeter, de se sentir concernée par les institutions.
05:49Et pendant les simulations parlementaires, il y a souvent une séance
05:51où on fait intervenir l'élu de la circonscription dans laquelle le lycée est.
05:57Et c'est vraiment des séances qui sont très marquantes parce qu'ils posent des questions,
06:03ils démystifient la fonction d'élu, pas la désacralisent, mais voilà, c'est rendu beaucoup plus accessible.
06:09Et bien sûr que quand on voit des visages qui nous ressemblent dans des lieux de pouvoir,
06:13dans les institutions, ça pousse aussi à s'y intéresser.
06:15– Oui, évidemment. Est-ce que vous pensez…
06:18Alors, il y a un rôle d'éducation citoyenne et c'est super important de le jouer.
06:25Est-ce que vous vous engagez politiquement d'une certaine façon ?
06:27Je vous pose la question, vous me voyez venir avec ce qui s'est passé
06:30entre le premier et le second tour des élections législatives.
06:34C'est-à-dire, vous dites, allez voter, pour nous, le Rassemblement national est un enjeu.
06:38Est-ce que vous tenez ce discours-là ?
06:39– Nous, on ne donne pas de consignes de vote, on ne dit pas, votez pour tel ou tel parti,
06:44mais on est bien conscients que l'extrême droite, c'est un discours qui va à l'encontre
06:50du discours que nous, on porte, un discours d'inclusion de tous les citoyens, etc.
06:56Donc, bien évidemment que dans la vulgarisation qu'on a pu faire,
06:59on a abordé les enjeux d'une prise de pouvoir par l'extrême droite.
07:04– Oui, et d'une prise de pouvoir par le Rassemblement national.
07:07Vous avez eu le sentiment qu'il y avait eu une mobilisation, justement, une participation.
07:11C'est vrai que la participation nationale a été forte.
07:14Vous avez senti ça ?
07:15Si vous comparez, par exemple, les européennes, combien de jeunes avec qui vous êtes en contact
07:19sont allés voter et, par exemple, le second tour des législatives ?
07:22– Nous, on a ressenti une grande différence, notamment dans les ateliers de terrain qu'on a pu faire.
07:28Même les jeunes qui n'étaient pas en âge de voter et qui venaient aux ateliers…
07:32– Ils disaient, je veux y aller.
07:33– Ils voulaient y aller, ils voulaient déposer des choses dans les bâtolets des gens
07:36pour encourager à voter.
07:37Ils voulaient, eux aussi, prendre leur part pour inciter d'autres jeunes à voter.
07:41Donc, vraiment, ces élections-là, elles ont été un moment de politisation très fort,
07:45je pense, pour une grande partie des jeunes.
07:47– Alors, je voudrais qu'on revienne sur ce parcours citoyen.
07:50Vous nous avez expliqué ce qu'était la simulation parlementaire.
07:55Est-ce que… enfin, ça se passe à l'école, donc il y a une partie de réponse dans la question.
08:00Est-ce que l'école joue suffisamment son rôle ?
08:02C'était la question que je voulais vous poser.
08:04– Nous, sur l'enseignement moral et civique qui est délivré dans le cadre scolaire,
08:10on trouve qu'il est trop lacunaire, qu'il ne va pas assez loin.
08:14Et d'ailleurs, moi, si je prends mon parcours personnel, j'ai eu des cours de MC,
08:18mais il suffisait qu'on n'ait pas eu assez de temps pour finir le programme d'histoire,
08:22les heures de MC devenaient des heures de cours d'histoire ou de géographie, etc.
08:26Donc, c'est pour ça que l'enseignement moral et civique,
08:28il est à renouveler à notre sens au niveau de l'éducation.
08:31– Emmanuel Macron avait promis un réarmement civique.
08:34Est-ce que vous avez vu la différence avant-après ou est-ce que c'est trop tôt pour juger ?
08:39– C'est peut-être trop tôt pour juger,
08:40mais pour l'instant, nous, sur le terrain, on ne voit aucune différence.
08:42– Ça veut dire que c'est vous qui êtes à l'initiative ?
08:44Par exemple, je reviens aux simulations parlementaires, vous dites que ça dure 7 semaines.
08:47Donc, ça veut dire qu'il y a quand même des profs qui s'engagent et qui décident de jouer le jeu.
08:51C'est vous qui allez les voir, les convaincre ?
08:53Parfois, ce sont des enseignants qui viennent ?
08:56– Deux modalités d'intervention.
08:58Soit nous, on retourne dans les lycées dans lesquels on a été pendant notre parcours scolaire,
09:03soit c'est les sollicitations qu'on reçoit parce qu'ils ont vu une intervention médiatique,
09:07on a été diffusées sur les réseaux, etc.
09:10Donc, les sollicitations viennent des enseignants.
09:13– Je voudrais, il nous reste un peu moins de deux minutes,
09:14qu'on parle d'un autre aspect de l'émission de votre association.
09:19Vous parlez de lutter contre l'asymétrie d'orientation.
09:23Les mots sont un peu compliqués, on voit très bien ce que ça veut dire.
09:26Moi, je vais penser à la discrimination à l'embauche aussi, par exemple.
09:29Donc, les deux peuvent être liés.
09:32Alors, il y a une double question.
09:33D'abord, est-ce qu'il y a parfois une autocensure ?
09:35Et que vous devez lutter contre cette autocensure ?
09:38– Oui, c'est clair qu'il y a beaucoup de jeunes qui se disent,
09:41telle filière, ce n'est pas pour moi.
09:43Quand on n'a personne dans sa famille, dans son entourage,
09:46qui a même fait des études, tout simplement,
09:49c'est difficile de s'autoriser, de se dire que moi aussi, j'ai ma place,
09:52je ne sais pas, à la Sorbonne ou dans n'importe quel type d'université,
09:57d'école ou d'études post-bac.
09:58Donc, bien sûr, l'autocensure, c'est un levier sur lequel il faut jouer.
10:03– Et comment ?
10:03– Et comment on joue sur ce levier-là ?
10:09Avec l'identification, parce que finalement,
10:10c'est nous qui sommes passés par les mêmes doutes qu'eux,
10:13les mêmes questionnements qu'eux, qui venons à leur rencontre,
10:17en leur disant, j'étais à ta place, à cette chaise-là, il y a quelques années,
10:21et aujourd'hui, je fais tel parcours d'études,
10:23en donnant toutes les informations, parce que, aussi,
10:26ce qui nuit au fait de pouvoir se projeter dans les études supérieures,
10:30c'est le manque d'informations.
10:31Je ne sais pas vers quoi me tourner, vers qui me tourner,
10:34pour avoir telle réponse à mes questions.
10:36Donc, voilà, lever un peu l'asymétrie d'information,
10:38parce que l'information, c'est un outil essentiel, finalement.
10:42– Dernière, allez, on prend une minute pour parler de discrimination.
10:45Alors, moi, on a reçu beaucoup d'entreprises sur ces questions sociétales,
10:48qui disent qu'en matière de recrutement,
10:50elles luttent contre des biais de recrutement,
10:51et elles essayent d'élargir, finalement, d'aller puiser dans d'autres viviers.
10:56Est-ce que vous, vous le ressentez, ça ? Ou pas encore ?
10:59Je me sens un peu dubitative.
11:00– Je n'y ai pas encore été confrontée, personnellement, dans mon parcours.
11:04Mais, et comme Cité des chances, on est plutôt sur, vraiment,
11:07l'orientation scolaire, et pas sur l'aspect professionnel, je ne sais pas trop.
11:13– Vous, vous n'avez pas de réponse précise là-dessus.
11:15Merci beaucoup, et bon vent à Cité des chances.
11:18Merci d'être venue partager votre expérience.
11:20On passe à notre débat.
11:22Et si la préservation de l'océan passait par nos assiettes ?
11:26Générique
11:27Le débat de ce Smart Impact consacré à la préservation de l'océan.
11:38Je vous présente tout de suite mes invités,
11:40Malorie Morin, bonjour et bienvenue.
11:42Vous êtes la co-fondatrice de l'association Blutopia, et Lucille Battafarano, bonjour.
11:47– Bonjour.
11:47– Et bienvenue, co-fondatrice de l'entreprise Ancrée.
11:50Allez, deux questions de présentation pour démarrer.
11:53Blutopia, quelles sont les missions de votre association ?
11:56– Notre mission, elle est simple et en même temps, elle est ambitieuse,
11:58c'est de réinventer notre alimentation pour préserver l'océan.
12:01Parce qu'en fait, on s'est rendu compte que pour préserver l'océan,
12:03ça se passait en grande partie dans notre assiette.
12:05Et c'est ce dont on va parler ensemble aujourd'hui plus en détail.
12:08On a commencé par le plastique, c'était ce qui nous semblait le plus évident.
12:11Et en fait, on a réalisé en se renseignant, en lisant des rapports,
12:14et notamment celui de l'IPBES, qui est le GIEC de la biodiversité,
12:17que toutes les menaces, en tout cas les menaces qui pèsent le plus
12:20sur la biodiversité marine, sont liées de près ou de loin à notre alimentation.
12:23– Le plastique, c'est important, mais ce n'est pas le levier le plus efficace,
12:26c'est ce qu'on peut dire, on va détailler ça tout à l'heure.
12:28Ancrée, vous l'avez créée, fondée avec votre sœur,
12:32Émilie, en février de cette année, pourquoi vous l'avez créée, c'est quoi Ancrée ?
12:36– Alors, Ancrée, c'est une entreprise qui permet d'offrir une offre plus végétale
12:43autour des produits de la gastronomie française.
12:47Il y a trois produits dans la gamme, un produit qui est iodé,
12:50un produit qui est acidulé, un produit qui est truffé.
12:53C'est vraiment la rencontre de deux ingrédients très intéressants,
12:57la graine de chia et l'algue, qui ensemble forment un condiment gastronomique marin,
13:03sans éditif, sans conservateur.
13:05Donc voilà, on a un produit qui est un produit d'exception, mais qui…
13:10– C'est quoi, c'est un peu une alternative au caviar ?
13:12Est-ce qu'on peut le présenter comme ça ?
13:13– Alors, ça dépend surtout de son usage, si jamais le produit
13:16est simplement consommé à l'apéritif et que c'est le produit au milieu de l'assiette,
13:22on peut considérer que c'est comme un caviar végétal dans les marqueurs de goût, surtout.
13:28En revanche, c'est plutôt un produit qui a été pensé comme un condiment,
13:31donc qui vient accompagner le reste d'une proposition,
13:35à la fois pour le grand public, mais aussi pour les chefs.
13:40– On va rentrer un peu dans le détail du rôle de l'océan dans notre équilibre,
13:46on va dire climatique, pour simplifier, l'océan qui a absorbé 20 à 30%
13:51des émissions anthropiques, c'est-à-dire d'origine humaine,
13:54de dioxyde de carbone depuis les années 80.
13:56Malheureusement, on parle souvent des forêts, on parle souvent de l'Amazonie,
14:01rappelons une vérité essentielle, c'est notre premier puits de carbone, l'océan ?
14:07– Oui, pendant des années, l'océan était absent des grands rassemblements pour le climat,
14:11ce qui est un peu dingue quand on y pense, parce que comme vous l'avez rappelé,
14:14il capte 25 à 30% des émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine,
14:19ce qui est absolument considérable, et il joue aussi un rôle de pompe à chaleur,
14:24donc il a ce rôle de puits de carbone et un rôle de pompe à chaleur,
14:26donc il va capter la chaleur excédentaire de l'atmosphère
14:29pour éviter qu'on ait une température trop élevée.
14:33– Et il est perturbé lui-même par le réchauffement climatique en cours ?
14:36– Et en plus il est perturbé, puisqu'à force de capter cette chaleur
14:40et de capter ces émissions de gaz à effet de serre,
14:42en fait il commence à s'asphyxier un peu et donc à un moment donné,
14:44on arrive à une limite qui ne va plus pouvoir être dépassée.
14:49– Avec un élément important, et on rentre dans cette thématique
14:52de l'impact de notre alimentation sur la santé de l'océan,
14:56c'est l'élevage, mais l'élevage sur terre,
14:59comment vous faites le lien entre ce qu'on mange et la santé de l'océan,
15:03la fragilité de l'océan ?
15:04– Oui, c'est vrai que quand nous on présente notre mission,
15:06on nous dit, vous allez parler de la pêche,
15:07alors en effet on parle de la pêche, mais on parle aussi de l'élevage sur terre,
15:10parce que quand on parle des liens océan et climat,
15:12les émissions de gaz à effet de serre, la plupart de celles qu'on émet,
15:15elles sont sur terre et dans notre alimentation,
15:17c'est les produits d'origine animale, et donc c'est l'élevage qui est en cause.
15:21Il y a trois gaz à effet de serre, souvent on parle du dioxyde de carbone,
15:23donc c'est un des gaz à effet de serre qui est lié à l'élevage,
15:26quand on va déforester pour avoir des espaces pour les bêtes,
15:30pour pouvoir les élever, mais aussi pour faire des grandes cultures
15:32qui vont nourrir les animaux.
15:34Il y a un autre gaz à effet de serre qui est le plus important
15:37quand on parle de l'élevage, c'est le méthane,
15:39c'est les ruminants, quand ils vont digérer,
15:40qui vont émettre du méthane, qui a un pouvoir réchauffant
15:43bien plus important que le dioxyde de carbone.
15:45Et il y en a un troisième, c'est le protoxyde d'azote,
15:48et celui-là, il est émis par les engrais azotés
15:51qu'on va mettre sur les champs, donc sur les grandes cultures
15:53qui servent elles aussi à nourrir les animaux.
15:55Donc c'est lié à tous ces gaz à effet de serre qu'aujourd'hui,
15:59on estime que l'élevage est responsable de 14,5% des émissions
16:03de gaz à effet de serre, c'est plus que tous les transports réunis.
16:06Lucie Batafarano, la préservation de l'océan,
16:09vous aviez ça en tête, vous avez ça en tête quand vous créez Ancrée ?
16:13Alors évidemment, c'est un sujet à côté duquel on ne peut pas passer.
16:18C'est vrai que la volonté avec Ancrée, c'est d'abord de pouvoir
16:20prouver qu'il est possible d'avoir une alimentation plus végétale,
16:25sans forcément culpabiliser non plus,
16:28plutôt inviter à une nouvelle proposition à table.
16:31Après, bien sûr, c'est l'heureuse conséquence
16:35d'avoir un produit qui est 100% à base de plantes dans la composition.
16:39Alors comme vous nous l'avez dit, c'est un condiment,
16:41mais ça peut être aussi un substitut aux caviards.
16:45Vous vous êtes penchée sur la question de la pêche,
16:48la surpêche de l'esturgeon, par exemple.
16:50Vous avez regardé ce que ça représentait ?
16:52Alors pour le coup, moi, le marché sur lequel j'évolue actuellement,
16:56c'est le marché français.
16:58Donc c'est celui que je connais le mieux parce que c'est celui
17:00sur lequel je suis implantée.
17:03Et d'ailleurs, le marché de l'esturgeon n'est pas mon marché,
17:06mais d'après ce que j'en sais, aujourd'hui en France,
17:10le caviar n'est issu justement que de l'élevage.
17:16Alors l'impact de l'élevage, on peut en parler aussi,
17:18parce qu'on se dit que c'est peut-être une solution finalement.
17:21Quel regard vous portez sur les poissons d'élevage
17:25qui prennent une part importante dans notre alimentation liée à l'océan ?
17:28Oui, on se dit qu'en fait, s'il n'y a plus assez de poissons dans l'océan,
17:31c'est pas grave, on va en élever et donc on va faire ça sur terre.
17:34Le problème, c'est le type de poisson qu'on va élever.
17:37Donc si on élève des poissons qui sont carnivores,
17:38qui vont manger d'autres poissons, ça veut dire qu'on a besoin
17:41d'aller pêcher des poissons dans l'océan encore pour pouvoir les nourrir.
17:43Là, on est dans un cercle assez absurde.
17:45Voilà, c'est complètement absurde.
17:46Sur l'exemple du saumon, ça peut aller jusqu'à 7 kg de poissons sauvages
17:50pour faire 1 kg de saumon d'élevage.
17:52Donc là, on se rend bien compte qu'il y a un problème
17:54et c'est d'autant plus important en ce moment qu'il y a un projet
17:57de méga-ferme de saumon dans le Médoc, donc pas très loin de chez nous.
18:01Nous, on est basé à La Rochelle, qui a pour ambition de faire
18:053 millions de saumons par an, c'est 10 millions de tonnes de saumon.
18:09C'est complètement délirant, ça n'existe nulle part ailleurs sur la planète
18:13et donc ça va avoir des conséquences sur la surpêche
18:15et sur aussi des enjeux sociaux parce qu'on va prendre ce poisson-là
18:19dans des pays où les personnes en ont besoin pour survivre et pour se nourrir.
18:23Comment vous mettez en musique vos missions ?
18:27Votre objectif, c'est de nous informer sur ce lien
18:31entre alimentation et préservation de l'océan, ça passe par quoi ?
18:34Nous, on mène des campagnes d'action thématique.
18:36On a traité des liens entre alimentation et océan à travers la campagne
18:40qui est en cours qui s'appelle « De l'assiette à l'océan ».
18:42On en prépare une prochaine sur les algues, donc c'est très lié au sujet d'encrer.
18:46Et on s'appuie sur 3 piliers pour faire ça.
18:48Un pilier qui vise à inspirer avec des films documentaires
18:51pour changer les imaginaires collectifs,
18:52essayer de faire émerger de nouveaux récits vers un futur désirable.
18:56On s'appelle « Bluetopia », ce n'est pas pour rien.
18:58On a un pilier qui vise à former.
19:00Donc là, on a des programmes pédagogiques qu'on mène en milieu scolaire,
19:02des masterclass qu'on anime auprès d'entreprises, de collectivités, d'élus.
19:06Et on a un podcast pour creuser un peu tous les sujets
19:09qu'on aborde dans nos films documentaires.
19:10Ensuite, on a un tout dernier pilier qui vise à encourager le passage à l'action
19:14et le faciliter pour faciliter aussi la transition alimentaire
19:17vers plus de végétal avec un livret de recettes, des ateliers culinaires
19:20et notamment des ateliers culinaires autour des algues.
19:22Alors justement, Lucille Battafarano, comment vos algues viennent d'où ?
19:27Comment vous avez sourcé votre matière première ?
19:29Exactement. Donc il faut savoir que dans la recette du produit,
19:32l'ingrédient majoritaire, c'est la graine de chia.
19:34La graine de chia, c'est une graine qui est endémique d'Amérique latine.
19:37Mais il s'avère qu'il y a un terrain qui est très fertile en France
19:40et notamment en Ile-de-France où je suis basée.
19:43Donc ma graine de chia, elle est bio.
19:45Je l'achète en direct producteur en Ile-de-France.
19:48Elle ne traverse pas toute l'Europe pour venir.
19:49Déjà, c'est pas mal.
19:50C'est ça.
19:51Et évidemment, l'algue aussi était un sujet quand j'ai construit la recette.
19:58Et pour le coup, on s'est rapprochés d'une ferme qui est basée à côté de l'Orient.
20:02Donc les algues sont françaises, bretonnes, et elles sont aussi en bio.
20:07D'accord. Donc ça, vous avez coché un certain nombre de cas,
20:09ce qu'on essaye de faire quand on crée une entreprise,
20:12votre entreprise qui est d'ailleurs membre du Collège culinaire de France.
20:15C'est quoi le Collège culinaire de France ?
20:16Tout à fait. Le Collège culinaire de France,
20:18c'est un collectif indépendant qui regroupe des chefs et des producteurs
20:24qui sont engagés pour valoriser l'artisanat culinaire français.
20:30Et c'est un collectif qui est intéressant parce qu'on dépose une candidature
20:37qui est votée ensuite par un comité pour pouvoir adhérer à ce collège.
20:42Et en tant que consommateur, par exemple,
20:44on peut facilement repérer un établissement ou un commerce
20:47qui fait partie du Collège culinaire de France,
20:50qui a souvent une plaque devant son établissement.
20:53Et c'est aussi gage de son engagement.
20:55Le projet collectif, c'est d'aller vers une alimentation
21:00qui soit plus vertueuse de la production à l'assiette.
21:03Malorie Morin, est-ce que vous voyez,
21:05alors là on va être sur d'autres échelles,
21:06l'industrie agroalimentaire commencer à bouger sur les thématiques qui sont les vôtres ?
21:11Ça bouge peu, qu'on se le dise clairement.
21:15Nous, pour notre documentaire de l'assiette à l'océan,
21:17on a rencontré Yves-Marie Lelay en Bretagne,
21:19qui est un militant qui milite depuis plus de 30 ans contre les algues vertes
21:22et notamment contre leurs causes,
21:23parce qu'en fait on ne milite pas contre les algues vertes en tant que telles,
21:25mais contre la surproduction animale, contre les engrais azotés
21:28qui sont responsables de la prolifération des algues vertes en Bretagne,
21:32qui ont causé la mort de plusieurs personnes et de beaucoup d'animaux aussi.
21:36Et en fait, lui, ce qu'il nous a montré très clairement,
21:38c'est qu'on connaît les causes depuis 1999.
21:41Il y a eu un acte, un colloque scientifique avec un livre
21:44qui a montré les causes très précises et rien ne bouge depuis.
21:48On s'attaque à des petits symptômes par-ci, par-là,
21:52mais on ne s'attaque pas réellement aux causes et on n'a pas envie de changer
21:54parce qu'en fait, il y a un lobby qui est trop important.
21:56Lui, il appelle carrément ça le complexe agro-industriel en Bretagne.
22:00Ça a été aussi très bien démontré dans la BD « Les algues vertes » d'Inès Léraud
22:03et dans le film qui est sorti après.
22:05Je pense que c'est assez représentatif de ce qui se passe dans l'industrie agroalimentaire.
22:07Mais il y a quand même une autre question.
22:10Moi, je ne suis pas pour la culpabilisation des consommateurs,
22:13mais c'est vrai que quand vous nous dites qu'il y a une ferme gigantesque
22:16de production de saumon qui va se créer dans le Médoc,
22:18c'est parce que nous, on s'est habitués à manger du saumon le plus souvent possible,
22:23alors qu'avant, c'était un mets de fête.
22:25Vous voyez ce que je veux dire ?
22:26Elle est rare finalement dans notre alimentation.
22:28Oui, je pense que si on nous fait croire que ça va être meilleur que du poisson sauvage,
22:34ce que fait la ferme qui va s'installer ou qui compte s'installer,
22:37parce qu'on va tout faire pour qu'elle ne s'installe pas,
22:40qui s'appelle Pure Salmon,
22:41elle fait croire que c'est une ferme écolo qui va produire du saumon à côté de chez nous
22:45et donc que c'est meilleur que le saumon qui vient d'Amérique latine ou de Norvège.
22:50En fait, je pense qu'il y a aussi tout cet enjeu de l'industrie
22:53qui a une communication, un marketing assez engagé,
22:57engagé dans le mauvais sens du terme du coup,
23:01pour nous cacher tous les impacts négatifs qu'il peut y avoir.
23:03Et en effet, il y a aussi aux consommateurs, aux consommatrices,
23:07le fait de devoir se renseigner,
23:09mais ça, on peut le faire si on en a les moyens, si on a du temps,
23:11si on a de l'espace mental aussi pour le faire.
23:13Merci beaucoup, merci à toutes les deux et à bientôt sur Bsmart.
23:16On passe à notre rubrique Startup tout de suite.
23:25Smart Ideas, notre rubrique Startup avec Afid Lasserie.
23:29Bonjour.
23:29Bonjour, bienvenue.
23:30Vous êtes le président de Diaps Follow,
23:32lauréat du prix Innovation de la Tournée des Pitchs de MyCreoAcademy,
23:37dont Bsmart est partenaire.
23:39Évidemment, faites-moi le pitch.
23:41Donc, c'est quoi Diaps Follow ?
23:42Effectivement, déjà, je les remercie du coup pour ce prix qui m'a permis d'être là.
23:47Je remercie aussi toute la rédaction de Bsmart pour m'avoir permis d'être ici.
23:51Alors, Diaps Follow, c'est une petite société familiale
23:55qui conçoit des accessoires pour les personnes diabétiques.
23:58Voilà.
23:58On a deux grandes catégories de produits qu'on propose.
24:03La première catégorie, ça va être des patchs de maintien de capteurs de glycémie
24:07qui vont permettre de calculer le taux de sucre dans le sang.
24:11En fait, si vous voulez, c'est la glycémie, on a des capteurs sur le corps.
24:14Et ces capteurs-là, aujourd'hui, il y a un réel problème qui est une réalité,
24:18c'est que les capteurs se décollent.
24:20Donc, on a développé notre propre marque de patch qui vont venir maintenir ces capteurs.
24:24Donc, on les maintient, on les sécurise.
24:26Et en plus, on les décore, on les customise,
24:28on les rend un peu plus ludiques, un peu plus cools, surtout avec la pathologie.
24:32Et la deuxième grande catégorie de produits, c'est de la couture.
24:35Donc, ça va être des ceintures pour porter les pompes à insuline,
24:38le dispositif, les appareils, le matériel.
24:40Donc, voilà, on a ces deux grands axes de matériel.
24:43On sent l'expérience personnelle.
24:45C'est votre histoire qui vous a amené à créer cette entreprise.
24:48Effectivement.
24:48Effectivement, je suis papa de deux enfants diabétiques.
24:50Donc, ma fille, ma première fille qui a 14 ans, Lilia,
24:54qui a eu un diabète à l'âge de 16 mois, diabète de type 1, donc insulino-dépendant.
24:58Donc, les diabétiques de type 1 ont besoin d'insuline
25:01qui est l'hormone absolument indispensable à leur survie.
25:04Donc, c'est très important.
25:06Et Kyan, donc, mon autre enfant qui est âgé de 5 ans, qui, lui, l'a contracté.
25:10Il avait à peu près 15 mois.
25:13Ce n'est pas votre métier d'origine, chef d'entreprise.
25:15Vous êtes policier, c'est ça ?
25:16Effectivement.
25:17Comment vous menez les deux de front ?
25:19Ce n'est pas évident, mais on y arrive parce que je suis aussi secondé par mon épouse
25:24qui est là et qui m'aide dans cette deuxième activité,
25:27qui m'aide beaucoup d'ailleurs.
25:29On ne l'a pas pu venir aujourd'hui.
25:30On ne pouvait pas être deux sur le plateau.
25:31Oui, exactement.
25:33Donc, voilà.
25:34Mais on y arrive.
25:35Pourquoi ce nom, tiens ?
25:37Diab's Follow, c'est un nom sympa qui sonne bien.
25:40Donc, il y a le diab de diabète, évidemment.
25:42Exactement.
25:43Alors, Follow, l'idée par là était, qui veut dire en anglais suivre, accompagner.
25:48Donc, l'idée, c'était vraiment d'accompagner les personnes diabétiques.
25:50Voilà pourquoi ce terme, Diab's Follow.
25:54Vous en êtes où du développement de l'entreprise ?
25:55Parce que vous vous êtes lancé d'abord pour trouver des solutions,
26:00pour votre fille.
26:01C'est aussi concret que ça.
26:02Et puis, ça devient une entreprise.
26:04Et puis, il faut la faire tourner, la développer.
26:05Vous en êtes où aujourd'hui ?
26:06C'est ça.
26:07Alors, effectivement, au départ, c'était vraiment pour Lilia.
26:09Au départ, la maman qui était couturière a fait une petite ceinture comme ça,
26:13un peu ludique, pour customiser un peu sa pompe à insuline.
26:17Et devant l'engouement de ce produit-là vis-à-vis des associations,
26:21des autres parents d'enfants diabétiques, on a décidé de le proposer.
26:25On existe maintenant depuis bientôt un an.
26:28Et on a déjà créé de nombreux partenariats, pharmacies en ligne,
26:32prestataires de santé à domicile,
26:34prestataires qui viennent équiper les patients diabétiques à domicile,
26:38qui font le suivi également de tout le matériel,
26:41pharmacies en ligne, distributeurs de matériel médical.
26:45On commence un petit peu à être connu.
26:47C'est très bien.
26:48Il y a une phase très ascendante.
26:49C'est cool.
26:50Oui, c'est bien.
26:51Peut-être que vous allez devoir abandonner votre autre métier.
26:53Qui sait ?
26:54Mais ça représente quel…
26:56Moi, j'avoue, je ne connais pas.
26:57Il y a combien de personnes diabétiques en France ?
27:00Qu'est-ce que ça représente ?
27:01Combien sont-ils et elles à avoir besoin finalement des produits que vous avez imaginés ?
27:06Alors, en France, il faut savoir qu'il y a un peu plus de 4 millions de personnes diabétiques.
27:09C'est beaucoup.
27:10Type 1, type 2.
27:11Rapidement, type 1, type 2.
27:13Donc, type 1, c'est vraiment insulino-dépendant.
27:15Donc, c'est des personnes qui vont prendre de l'insuline tous les jours.
27:19Ça va se caractériser vraiment par un excès de sucre dans le sang.
27:23Donc, l'insuline est vraiment indispensable.
27:26Le diabète de type 2 va survenir plus avec l'âge.
27:29C'est un peu plus lié à l'hygiène de vie.
27:31Donc là, selon le traitement, ça peut être décaché.
27:34Le diabète de type 1, c'est un peu plus à surveiller, on va dire.
27:40Donc, aujourd'hui, il y a 4 millions de personnes diabétiques.
27:44Le type 2, type 1 réunis.
27:45Le type 1 réuni à peu près 10 % de ces 4 millions.
27:49Et dans le monde, on est à peu près à plus de 550 millions.
27:52Donc, c'est en croissance constante.
27:54On imagine que vos patchs vont pouvoir peut-être changer la vie
27:57de beaucoup de ces personnes qui souffrent du diabète.
28:01Merci beaucoup.
28:02Merci à vous.
28:03Merci à la fille de la SRI d'être venue nous présenter Diab's Follow.
28:06Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:08Merci à toutes et à tous de votre fidélité à Bismarck,
28:11la chaîne des audacieuses et des audacieux.
28:14A très bientôt.
28:15Salut.

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