Punchline - Sainte-Soline, une banalisation de la violence ?

  • il y a 2 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Yoann Usaï et ses invités débattent de la vie politique française avec la réélection de Yaël Braun-Pivet, les manifestations à Sainte-Soline contre les méga bassines, et de la panne informatique mondiale.
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00:0018h16 de retour en direct dans Punchline, sur CNews et sur Europe 1, nous sommes ensemble jusqu'à
00:1919h et nous allons parler maintenant de ce qui se passe en ce moment dans les Deux-Sèvres puisque
00:24des milliers de militants anti-bassines sont rassemblés jusqu'à demain soir pour protester
00:30donc contre l'installation de ces méga-bassines. Célia Barotte du service police-justice de CNews
00:36nous a rejoint. D'abord, la situation est plutôt calme a priori sur place, en tout cas moins
00:42violente, moins de confrontations que ce qui était potentiellement annoncé. Oui, aujourd'hui nous
00:48n'avons pas eu d'interpellations ou encore d'incidents graves à déclarer. Un point presse
00:55va être organisé d'ici quelques minutes par les préfets des Deux-Sèvres et de la Vienne et puis
01:00se communiquer de la part des manifestants qui expliquent que nous avons manifesté massivement
01:06dans la joie, nous avons été donc selon eux dix mille participants, nous continuerons à nous
01:11attaquer à ces mastodontes demain par le méga blocage du port de la Palisse à la Rochelle,
01:16nous choisissons maintenant de préserver la joie de ce moment familial. Désormais,
01:21le cortège prend le chemin du retour après une pause baignade en musique et en chant. A savoir
01:26également que le procureur Denior a quand même ouvert une enquête pour organisation de manifestations
01:31interdites et participation à un attroupement sans armes après des sommations de la part de
01:36la gendarmerie puisque des personnes se masquaient le visage et étaient regroupées environ 500 auprès
01:42d'une usine et d'une réserve de substitution dans la commune de Pamprou. Donc on peut s'attendre
01:47demain à beaucoup plus d'événements et des tensions notables, à savoir quand même que
01:533000 gendarmes sont mobilisés sur place, c'est un énorme dispositif de sécurité pour éviter
01:58les débordements et aussi les agressions dont ils ont été victimes l'année dernière. Alors
02:02vous nous dites 3000 gendarmes sur place jusqu'à demain soir pour encadrer ces manifestants,
02:08est-ce que l'on sait combien ils sont précisément et combien de militants radicaux sont sur place ?
02:13Eh bien jusqu'à 6000 voire 8000 participants sont attendus, près d'un millier d'éléments
02:21radicaux sont sur place, 123 fichés S, 450 black blocs sur place, on a aussi des centaines de
02:30militants étrangers qui ont fait le déplacement et justement actuellement sur les boucles
02:34télégrammes, ils s'organisent pour faire du covoiturage pour pouvoir arriver et se déplacer
02:40jusqu'à La Rochelle demain, il y a des manifestants suédois, espagnols, italiens, on voit que c'est
02:45une manifestation qui a regroupé énormément d'éléments radicaux et des manifestants qui
02:51sont venus notamment pour en découdre avec les forces de l'ordre puisque 1100 objets dangereux
02:56ont été saisis comme des boules de pétanque et des liquides inflammables. Merci beaucoup Célia
03:00Barotte du service police justice de Seigneuse, vous parliez de ces armes qui ont été saisies
03:06parce que des boules de pétanque, quand on voit dans une manifestation une boule de pétanque
03:10c'est une arme, des haches ont aussi été saisies, quand on vient dans une manifestation avec des haches
03:15c'est clairement pour affronter les forces de l'ordre, faire des blessés et éventuellement des
03:21morts. Absolument, donc c'est ce qu'on appelle, s'agissant des boules de pétanque, des armes
03:25par destination. Maintenant juridiquement, le qualificatif c'est celui-ci et donc pénalement,
03:31si vous êtes interpellé avec des boules de pétanque, la justice considère que c'est pas
03:39uniquement des boules de pétanque, un objet qui peut faire mal, ce sont des armes par destination,
03:43les manifestants le savent très bien, c'est pour ça qu'ils s'organisent, ils sont aussi très bien
03:48organisés en face. Ce qu'on voit quand même c'est que le dispositif de gendarmerie est un peu
03:52dissuasif et pour le moment les manifestants voient qu'ils sont en train de jauger les forces
03:58en présence, ils se rendent compte qu'ils ne font pas le poids, je dis vraiment pour le moment,
04:02face aux gendarmes, donc on va voir ce qui se passe dans les prochaines heures. Donc c'est pour
04:07ça que c'est calme, parce que les manifestants jugent qu'ils ne sont pas assez nombreux ou pas
04:10suffisamment armés, c'est malheureusement le terme, face aux forces de l'ordre. Vous regardez
04:15l'historique de toutes ces manifestations, le terrain de jeu, le premier entraînement à
04:20grande échelle c'était Notre-Dame-des-Landes et au début c'était la police qui intervenait,
04:23c'était les CRS, puis les gendarmes mobiles, ils sont intervenus à plusieurs reprises jusqu'à
04:29l'évacuation de la ZAD, c'était lorsqu'Edouard Philippe était Premier ministre, et là pour le
04:33coup les gendarmes ont vraiment pu s'adapter, adapter leur dispositif, voir comment fonctionnait
04:38entre guillemets le camp d'en face. Ensuite il y a eu d'autres ZAD, il y a eu Syvins, il y a eu
04:42Sainte-Sauline pour la première fois et on en avait parlé, c'était une configuration qui était
04:47assez compliquée pour les forces de l'ordre puisque c'était des espèces d'énormes étendues
04:51où il y avait assez peu de protection naturelle qui permettait aux gendarmes d'utiliser le relief,
04:57le terrain à leur profit. Et puis l'épisode 2 qui a été très bien anticipé, il y a des
05:03interdictions de présence sur le territoire français qui ont aussi été prises pour empêcher
05:07des manifestants internationaux d'arriver via les aéroports français. Il y a des gens qui ont
05:13essayé de contourner, qui ont essayé d'arriver en France par la route. Il y a beaucoup de mesures
05:18administratives qui ont été prises pour empêcher un certain nombre de personnes de venir sur place.
05:22Voilà, sachant que là, la configuration là où elle est complexe, c'est qu'il y a à la fois
05:26l'opération terrestre et puis il y a ce qu'évoquait Célia tout à l'heure, c'est la question du port de
05:31la Palisse. C'est extrêmement important ce port, c'est un lieu stratégique. Pourquoi ? Parce que
05:35c'est là où aussi il y a des approvisionnements en gaz, il y a des approvisionnements en pétrole,
05:41il y a des pétroliers qui arrivent dans ce port-là et il suffit parfois d'avoir deux,
05:44trois kayaks et cinq paddles pour empêcher des bateaux de partir ou d'entrer dans le port.
05:49Donc la gendarmerie maritime est aussi sur le pont à cet endroit.
05:54Et la récupération politique qui a commencé. Heureusement qu'il y a des élections aujourd'hui
05:58à l'Assemblée nationale, sans quoi on aurait des députés de la France insoumise et d'Europe
06:02Écologie Les Verts avec leur écharpe tricolore comme il y a un an et demi à Saint-Sauline.
06:07Mathilde Panot qui vient de tweeter, le macronisme touche à sa fin et avec lui son maintien de
06:11l'ordre brutal et destructeur pour les êtres humains et le vivant soutient aux défenseurs
06:15de l'eau contre les méga-bassines dangereuses. Et elle retweete un extrait où on voit le champ
06:20en flamme, puisqu'il y a un incendie qui a été allumé. Il faut juste dire à ces militants qui
06:26ont mis le feu à ce champ qu'il faut utiliser aussi de l'eau. Ils manifestent pour la protection
06:30de l'eau, il faudra utiliser de l'eau pour éteindre leur incendie. Donc on voit que la
06:34France insoumise refait ce qu'elle a fait il y a un an et demi à Saint-Sauline, refait ce qu'elle
06:39a fait au moment des émeutes, elle n'appelle pas du tout au calme, elle soutient, elle légitime la
06:44violence comme exactement ce qui s'est passé il y a un an et demi. Encore une fois, ce sont des
06:48manifestations interdites. Vous aviez des députés qui étaient venus à des manifestations interdites
06:53et aujourd'hui qui légitiment ces mêmes manifestations interdites. Alors certains
06:57disent oui, il ne faut pas faire d'amalgame, il y a les éléments violents, radicaux, c'est vrai,
07:03les black blocs qui ont le visage masqué et puis il y a les autres, des militants pacifistes,
07:07écologistes. Alors parfois, on retrouve ceux qui se disent pacifistes en train de saboter les
07:12mégabassines et de faire en sorte qu'elles se vident de leur eau. Mais quand vous venez à une
07:17manifestation interdite, déjà c'est une infraction et vous savez très bien à quoi vous venez,
07:22à quoi vous vous rendez quand le ministre de l'Intérieur cette semaine a dit qu'il s'attendait
07:26à un week-end très compliqué à Saint-Sauline quand il y a mille éléments radicalisés,
07:31ultra violents qui s'apprêtent à venir en découdre avec les forces de l'ordre. Comme vous le disiez
07:36Johan, ils viennent aussi tuer des flics. Il faut dire ce qui est. Vous vous souvenez,
07:41la dernière fois, il y a un an et demi, quand on avait la caméra embarquée dans la fourgonnette
07:44de gendarmerie, les projectiles, les balles de pétanque, les cocktails Molotov etc. qui étaient
07:48lancés sur eux, on ne sait jamais comment ça peut se terminer bien sûr. A chaque fois, on se dit que
07:53la France insoumise ne peut pas tomber plus bas et puis chaque jour, ils parviennent à nous surprendre
07:57parce qu'à nouveau que Mathilde Panot apporte son soutien, si vous voulez, à des manifestants,
08:02j'ai du mal à les appeler comme ça, à des délinquants en réalité qui viennent dans des
08:06manifestations armées de boules de pétanque, de haches pour pardon mais tuer du flic. Que la
08:13présidente d'un groupe politique prononce ces paroles-là, c'est inadmissible.
08:20Vous avez raison mais en fait c'est de la même manière que l'antisémitisme a été un formidable
08:24carburant politique pour Jean-Luc Mélenchon. Globalement, ça a permis à la France insoumise
08:28de faire un score historique aux dernières élections européennes. Là, on voit bien que
08:32la haine anti-flic est aussi malheureusement en France une forme de carburant politique.
08:36Il y a juste un détail qui est un tout petit peu cocasse. Est-ce que vous savez qui est la
08:39députée locale ? C'est Delphine Bateau et Delphine Bateau, figurez-vous, quand elle était ministre de
08:45l'environnement de France Hollande, elle était très favorable et elle a donné les permis pour la
08:49construction de ces grandes bassines. Maintenant, devenue députée, d'ailleurs elle vient d'être
08:54réélue, il y a eu une très forte percée du Rassemblement National sur place, figurez-vous
08:58qu'elle a changé d'avis et maintenant Delphine Bateau est contre ces bassines.
09:02On va partir dans les Deux-Sèvres justement, retrouver notre équipe sur place. Bonjour,
09:07vous êtes dans la Vienne où les anti-bassines sont rassemblées et vous nous confirmez que
09:12pour l'instant on assiste à une fin de journée qui est plutôt calme.
09:15Oui tout à fait, c'était une journée plutôt calme pour les militants anti-bassines, il n'y a
09:21eu que très peu de débordements au final au cours de la journée. Ce matin, des cortèges sont partis
09:26de plusieurs villes, notamment Demel où se trouve le village de l'Eau, le bastion des militants,
09:31pour se rendre à Minier-Auxens dans la Vienne où nous nous trouvons actuellement. Selon les
09:37organisateurs, environ 6500 manifestants ont convergé sur place pour un pique-nique après
09:42avoir passé de nombreux barrages de gendarmerie. Le rassemblement s'est déroulé dans une ambiance
09:47festive sans accrochage et plus tard dans l'après-midi, le cortège s'est mis en route
09:52pour atteindre les sites agro-industriels emblématiques des mégadassines, mais un
09:57incendie s'est déclenché sur l'itinéraire. Selon la préfecture de la Vienne, il a été déclenché par
10:02des tirs de sommation des gendarmes et l'usage de grenades lacrymogènes. L'intervention des
10:07pompiers a permis de maîtriser l'incendie qui se propageait rapidement dans un champ. Les
10:12hélicoptères de la gendarmerie ont appelé les manifestants à quitter la zone et le cortège a
10:16donc décidé d'abandonner son objectif et de revenir sur ses pas. Les organisateurs, actuellement,
10:22ont annoncé profiter de ce retour au calme pour se reposer et préparer la journée de demain.
10:27Les manifestants retournent au village de l'Eau à Melles dans les Deux-Sèvres et d'autres se
10:32rendent dès ce soir à La Rochelle pour la deuxième journée de mobilisation qui se déroulera au port
10:38de La Palisse pour bloquer le terminal agro-industriel. Merci beaucoup. Je précise pour
10:44nos téléspectateurs et nos auditeurs que nous ne pouvons pas donner le nom des journalistes qui
10:48sont présents sur place pour des questions de sécurité. Voilà quand même où nous en sommes.
10:52Et je précise pour les téléspectateurs que s'il n'y avait pas d'image, c'est parce que notre JRI,
10:57le journaliste-reporteur d'images, a été embêté, en tout cas pris à partie par certains manifestants
11:03et c'est pourquoi il n'est pas en mesure de nous fournir ces images. Voilà, Marc Varneau,
11:07où nous en sommes. Oui, on en est là parce qu'il y a dix ans, jusqu'en 2012, l'extrême
11:14gauche violente, elle existait mais elle était insignifiante. En 2012, elle est effectivement
11:18apparue à Notre-Dame-des-Landes, mais l'histoire est la suivante, c'est qu'en octobre 2012,
11:22François Hollande décide de démanteler Notre-Dame-des-Landes. Les 1500 policiers
11:27qui sont envoyés ne réussissent pas. On aurait pu penser que le lendemain,
11:30ils allaient revenir en nombre. Pas du tout. François Hollande, il décide en février 2023
11:35de cesser les opérations de police à Notre-Dame-des-Landes. Vous imaginez le top départ
11:39pour l'extrême gauche violente et ça va durer jusqu'en 2018. À ce moment-là, Édouard Philippe
11:46décide d'abandonner le projet alors que tous les recours ont été gagnés et que le référendum a
11:51été gagné. Ensuite, on a 3000 extrémistes qui sont de tous les coups, dans toutes les
11:58manifestations et qui ont été effectivement... Dans les fameux black blocs. Les fameux 3000
12:02extrémistes, on peut les appeler comme on veut, mais ils sont 3000, ils ne sont pas si nombreux
12:04que ça. Mais sauf qu'à chaque fois, ils se regroupent, ils sont organisés et il y a une
12:08doctrine des forces de l'ordre qui grosso modo dit, surtout pas de mort chez ceux qui veulent
12:13tuer les gendarmes. Et donc, on a à chaque fois ces images épouvantables de gens qui viennent pour
12:17tuer des gendarmes. Et malheureusement, ceux qui sont interpellés avec des boules de pétanque,
12:21pardonnez-moi, mais ils ne seront sans doute pas déférés pourtant pour armes par destination,
12:26mais à la limite pour troubles à l'ordre public. Ils se prendront trois mois avec sursis et ils
12:30sortiront. Et c'est un des vrais sujets aussi. C'est la qualification de la justice de ces actes.
12:35La justice sous-qualifie et c'est un vrai problème parce qu'on ne punit pas ces extrémistes comme
12:40on le devrait. Bonjour, Johan Cavaliero. Merci d'être avec nous en direct sur CNews et sur
12:45Europe 1. Vous êtes délégué national CRS Alliance. D'abord, j'imagine que vous êtes
12:49soulagé de voir que la journée d'aujourd'hui s'est plutôt bien déroulée. Mais comme nous
12:53le disait Célia Barotte du service police-justice de CNews, c'est la journée de demain qui est
12:58particulièrement redoutée. C'est bien cela ? Bonjour. Oui, c'est particulièrement celle de
13:03demain où les rassemblements sont interdits. Donc on verra effectivement, on craint malheureusement
13:08comme la fois dernière, des affrontements envers les forces de l'ordre avec des objets,
13:12des cotés molotovs ou autres. On ne cesse de le dire, pour blesser ou tuer des collègues. La
13:18crainte est là, c'est qu'il y a des nôtres qui tombent face à ces attaillants, ces black box,
13:23qui viennent rien que pour casser du flic. La cause écologiste, je pense que ça passe à côté.
13:27Qu'est-ce que vous faites, entre guillemets, de ces militants qui arrivent sur le site avec des
13:34boules de Pékin, avec des haches ? Ils sont interpellés. Vous confisquez évidemment ces
13:38armes par destination, mais ils sont immédiatement placés en garde à vue ou ils sont relâchés comme
13:43ça ? Il n'y a pas toujours des interpellations, malheureusement. Je reprends un peu ce qui s'est
13:50passé pendant les gilets jaunes. La notion d'attroupement armé n'a jamais été reprise
13:55dans le cadre des gilets jaunes, malgré ces interventions, en tout cas des rassemblements
13:59interdits. Cette notion n'a jamais été prise en compte. Donc des fois, il y a des interpellations,
14:03des fois il n'y en a pas. Ça dépend des instructions du parquet local. On voit les saisies
14:08qui ont été faites par les gendarmes, c'est impressionnant. Mais malheureusement, c'est le
14:12quotidien lors de ces manifestations. On voit aussi un peu l'État qui est faible. C'est des
14:17rassemblements qui sont interdits, mais on autorise des gens à venir, on laisse faire,
14:20et puis après on critique les forces de l'ordre quant à la gestion. C'est malheureusement triste
14:25en France. Célia Barrote vous pose une question. 118 gendarmes sont mobilisés pour justement ce
14:30côté interpellation. Le procureur de New York a expliqué qu'il y avait vraiment un dispositif
14:34judiciaire qui est mis en place spécifique à ces manifestations. Est-ce que ces 118 gendarmes
14:41vont être en capacité d'interpeller en soutien des escadrons qui sont mis en place pour le maintien
14:48de l'ordre ou ça va être sûrement le travail des drones qui va permettre d'identifier les fauteurs
14:54de troubles et les interpellations viendront après ces manifestations dans les jours à venir ?
14:59Je pense qu'il y aura un peu des deux. Tout dépend de la mission qui va être dévolue au
15:04gendarme. Est-ce que ça va être à tenir un point ? Parce que je pense que le but c'est qu'il n'y ait
15:08pas d'affrontement direct. Tout dépend de la mission qui est allouée au gendarme par la préfète.
15:12Mais s'il peut y avoir des interpellations, il va y en avoir. Et après, comme vous dites,
15:15souvent, bien souvent, il y a des identifications qui sont faites par la suite et les individus
15:20sont interpellés. Il y a aussi des collègues qui sont là en assistance judiciaire pour exploiter
15:25également les procès verbales et les interpeller. Parce qu'on voit aussi ces gens, ils ont toujours
15:29des avocats à leur disposition qui viennent chercher un peu les petites failles des procès
15:33d'interpellation pour essayer de casser un peu tout ça. Donc, ils sont organisés d'un côté où ils
15:37sont sur des rassemblements avec des gens qui les aident. Voilà, c'est pour ça, du côté des forces
15:41de l'ordre, il y a des choses qui sont mises en place avec des OPJ, des groupes spéciaux pour
15:45pouvoir alimenter ces procès verbaux d'interpellation. Merci beaucoup, Johanne Cavalliero,
15:49d'avoir été avec nous en direct sur CNews et sur Europe 1. Je rappelle que vous êtes déléguée
15:53nationale CRS Alliance. Merci beaucoup. Véronique Jaquet, vous vouliez intervenir ? Oui, on voit que
15:59beaucoup de choses sont faites du côté des forces de l'ordre pour maîtriser la situation. Ça,
16:03c'est très bien. Mais ce qui me paraît important de souligner, c'est qu'on ne peut pas faire grand
16:06chose pour l'heure face à la zadisation des esprits, face aux milliers de manifestants qui sont là,
16:13effectivement, soit pour s'attaquer aux forces de l'ordre, soit de toute façon pour contester un
16:17projet qui, quand même, tient la route, celui des méga-vaccines. Je vous rappelle que la
16:21coordination rurale en est à se dire que si ça continue, elle va passer à l'auto-défense,
16:26c'est-à-dire qu'elle se sent, même s'il y a le travail des forces de l'ordre, elle ne se sent pas
16:30suffisamment protégée parce qu'on se dit, ils se disent, qu'est-ce que ça va être dans les années
16:34qui viennent ? Donc, zadisation des esprits, écoterrorisme qui n'est pas que français,
16:39qui est européen. Notons qu'il y a la présence, on l'a entendu, vous l'avez dit, et ça, c'est
16:45important de le souligner, notamment de Scandinaves, de Suédois, et qu'il y a des universitaires comme
16:50Andreas Malm qui a pignon sur rue et qui théorisent l'écoterrorisme, notamment à travers un ouvrage
16:57qu'il a publié, qui a eu beaucoup de succès dans ce milieu, qui s'appelle « Comment saboter un
17:01pipeline », c'est-à-dire où on en est, c'est-à-dire de cette légitimation de la violence...
17:07Le mode d'emploi pour les actes terroristes, c'est-à-dire l'écoterrorisme, en tout cas.
17:11Il y a eu des activités pour les entraîner justement à s'adapter...
17:14Mais ce qui paraît grave, c'est le mode d'emploi pour maintenant, mais aussi pour les années qui
17:17viennent. Qu'est-ce qu'on fait contre ça ? Comment on lutte contre ça ? Rappelons aussi qu'ils ont
17:22quand même choisi leur tempo et qu'ils avaient prévu largement à l'avance leur entrée en scène,
17:26puisqu'ils ont fait ça précisément à dix jours d'IGO et ils l'ont tout scénarisé.
17:31Je peux préciser que la préfecture stipule que c'est l'usage du gaz lacrymogène qui a entraîné
17:37le feu, donc par l'usage du gaz lacrymogène des forces de l'ordre et pas les manifestants.
17:42Parce qu'effectivement, il y a un incendie qui a été en cours à proximité de la zone où se
17:45sont regroupés les manifestants. 18h33 sur CNews et sur Europa, nous marquons une dernière pause et
17:50on se retrouve dans quelques minutes pour la dernière partie de Punchline où nous analyserons
17:55la situation politique en France et nous irons du côté de l'Assemblée nationale. Nouveau jour
17:59d'élection, on élit cette fois les vice-présidents de l'Assemblée. A tout de suite.

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