• il y a 5 mois
Pour cette dernière émission de la saison, nous plongeons au cœur de l'actualité politique nationale.
Depuis le second tour des élections législatives, le 7 juillet dernier, le président de la République repousse la nomination d’un nouveau gouvernement. Après la démission de Gabriel Attal, rien n’a changé. Ce dernier occupe toujours ses fonctions à Matignon et le pays se retrouve suspendu dans une sorte de faille temporelle. Paralysé par les résultats du scrutin et une absence de majorité, Emmanuel Macron se réfugie donc dans des Jeux Olympiques de Paris organisés en grande pompe, calfeutrés à l’abri des Français, prisonniers des barrières et des QR Codes.
Pour le dernier numéro du Samedi Politique de l’année, Guillaume Bigot, nouvellement élu député du Rassemblement National est notre invité. Il est éditorialiste, chroniqueur et expert en géopolitique. Nous évoquerons ensemble la situation parlementaire inédite, l’exclusion de fait du Rassemblement National de tous les postes du Palais Bourbon malgré leur arrivée en tête aux élections face à un rassemblement de tous les courants pour lui nuire.
Nous reviendrons aussi sur la décision de l’Arcom concernant NRJ12 et C8 qui laisse planer le spectre de la censure en France.

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Transcription
00:00– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:15– Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro du Samedi Politique,
00:19le dernier numéro de l'année aussi.
00:22J'espère que vous serez nombreux au rendez-vous.
00:24Alors comme prévu, nous nous concentrons aujourd'hui sur la politique nationale.
00:27Nous sommes trois semaines après les élections législatives
00:30et la France n'a ni gouvernement, ni nouveau gouvernement,
00:33ni nouveau Premier ministre et ce, jusqu'à la mi-août au minimum.
00:38À quoi donc s'attendre à l'Assemblée nationale ?
00:40On a l'impression que les Français n'ont pas réellement voté.
00:44À quoi servira cette législature ?
00:46Eh bien c'est ce que nous allons voir dans cette émission
00:47mais avant toute chose, je vous le répète,
00:49c'est le dernier numéro de la saison aussi.
00:51J'espère que vous allez contribuer au succès de cette émission.
00:54Pensez donc à la commenter, c'est très important.
00:57Faites les suggestions pour la saison qui vient
00:59et puis pensez à cliquer sur ce fameux pouce en l'air,
01:01ça vous prend une seconde et c'est très important.
01:03À tout de suite.
01:04– Générique –
01:15– Et à mes côtés aujourd'hui, Guillaume Bigot.
01:17Bonjour Monsieur.
01:18– Bonjour Madame.
01:19– Merci beaucoup d'être avec nous.
01:20– Merci pour votre invitation.
01:21– Alors je vais vous présenter longuement
01:22parce que c'est votre premier Samedi Politique
01:24mais bien entendu pas le dernier, j'imagine, je l'espère du moins.
01:27Alors vous venez d'être élu député du Rassemblement National
01:31dans la deuxième circonscription du territoire de Belfort.
01:34Vous avez été proche de Charles Pasqua,
01:36vous êtes membre du conseil scientifique Respublica,
01:39peut-être plus d'ailleurs, vous nous le direz dans un instant.
01:41– Non, je ne le dis plus.
01:42– C'était le laboratoire d'idées de Jean-Pierre Chevènement.
01:43Vous êtes essayiste, éditorialiste, chroniqueur,
01:46notamment sur CNews, Sud Radio, Front Populaire
01:50et vous avez également enseigné la géopolitique,
01:52ce qui explique sans doute que vous siégez à la Commission des affaires étrangères
01:56avec Marine Le Pen.
01:58Est-ce qu'on doit comprendre que vous contribuerez au conseil
02:02auprès de Marine Le Pen pour la politique internationale ?
02:05– Alors ça c'est à Marine Le Pen de le décider.
02:08Moi je suis un jeune député, hélas pas par l'âge
02:12mais en tout cas par l'expérience électorale.
02:15Vous faisiez allusion à Jean-Pierre Chevènement.
02:17La dernière fois où j'ai fait, on va dire, un tour de piste électorale,
02:25ça remonte presque au siècle dernier, au millénaire dernier,
02:28c'était tout de même en 2002, mais ça date un peu.
02:30J'ai été candidat aux élections législatives pour Jean-Pierre Chevènement
02:34et j'avais soutenu la candidature de Jean-Pierre Chevènement.
02:37– Lequel a été élu dans la circonscription dont vous êtes le député aujourd'hui ?
02:39– C'était sa circonscription, la seconde circonscription du territoire de Belfort.
02:42C'était tout à fait sa circonscription, un peu de Lyon à Belfort si vous voulez,
02:46le Lyon de Denfert-Rochereau avec cette statue incroyable,
02:50le même artiste que la statue de la liberté
02:56pour symboliser la résistance héroïque pendant la guerre de 70 des Belfortains.
03:01Et il y avait Jean-Pierre Chevènement qu'on a longtemps surnommé le Lyon de Belfort
03:04parce qu'il était député et député-maire à l'époque.
03:06Comme vous savez, il y avait cumul possible.
03:08Voilà, donc il a laissé une empreinte assez forte dans la ville.
03:11La ville est depuis longtemps d'ailleurs passée à droite
03:16et quand on m'a proposé d'être candidat aux élections législatives,
03:20ma foi, je me suis souvenu de cet engagement auprès de Jean-Pierre Chevènement.
03:24Moi, je n'ai pas spécialement changé de conviction, d'orientation.
03:28L'analyse ou la lecture, on peut dire un peu macro,
03:31que je fais de la situation politique de la France,
03:34que je faisais en 2002 et en 2024, sont un peu les mêmes.
03:37Le diagnostic posé est un peu le même.
03:39Donc, il me semble que le Rassemblement national
03:42se positionne à quelques millimètres près sur le diagnostic
03:48que nous faisions avec Jean-Pierre Chevènement et avec d'autres en 2002.
03:51Donc, mon rôle, c'était éditorialiste.
03:54C'était donc un peu de râler, un peu de me plaindre.
03:57Et arrive peut-être un moment dans la vie où on se dit,
04:00se plaindre c'est bien, peut-être qu'agir c'est mieux.
04:03Et il y a quelque chose, si vous voulez, de l'ordre de l'arme.
04:08De ne pas laisser non plus passer le temps.
04:13C'est vraiment le bien le plus précieux dans la vie.
04:15Il y a un temps pour tout.
04:16Peut-être qu'à mon âge, après avoir dit ce que j'ai dit,
04:19écrit ce que j'ai écrit, il faut peut-être maintenant passer à l'acte.
04:24– Si Marine Le Pen est la nouvelle Jean-Pierre Chevènement,
04:27comment vous qualifieriez finalement cette ligne politique souverainiste,
04:32gauche sociale, gaulliste sociale ?
04:34– Je pense que Marine Le Pen est Marine Le Pen, Jean-Pierre Chevènement.
04:39Derrière ce truisme, il y a l'idée que ce ne sont pas des personnages
04:44qui appartiennent aux mêmes époques.
04:45Et voilà, il y a des lignes de force.
04:49Il y a, si vous voulez, dans l'histoire de France sur le plus long terme,
04:54il y a une aspiration profonde sur le long terme du peuple français
04:58à avoir un État fort, un régalien fort.
05:02Ce qui passe par que la loi et l'ordre soient assurés,
05:06que la loi soit la même pour tous,
05:07l'égalité de tous devant la loi.
05:09Et il y a également une aspiration à la justice sociale et à l'égalité.
05:12Tocqueville dit que la passion d'égalité est la passion dominante chez les Français.
05:17Et finalement, Jean-Pierre Chevènement incarnait déjà ça en 2002,
05:20il n'a pas été le seul, le Général de Gaulle en son temps l'a incarné,
05:23Bonaparte l'a incarné, au début de son règle, Louis XIV l'a incarné.
05:29Il y a quelque chose comme ça, Clémenceau, notre figure qu'il a incarnée,
05:32il y a quelque chose comme ça, qui est d'avoir un caractère de droite
05:36et je ne dirais pas des valeurs de gauche,
05:39mais en fait finalement les valeurs profondes de la France
05:42sont des valeurs de fraternité, sont des valeurs d'égalité.
05:46Il faut de la liberté, il faut notamment de la liberté économique,
05:49mais cette synthèse-là, c'est à chaque étape importante de notre histoire,
05:53la synthèse qui fait repartir le pays.
05:55Donc, avec son histoire à elle, avec ses qualités, ses spécificités à elle,
06:00sa trajectoire à elle, Marine Le Pen, je pense,
06:03elle a cette vision, cette stratégie, ce cap.
06:05Le plus important, c'est quand même la vision, le cap, la stratégie
06:08et c'est ce qui manque dans la classe politique en vérité.
06:11On a des gens qui veulent des places, on va sans doute en parler,
06:14voilà, la course aux places, la petite cuisine sur le petit feu, la petite soupe,
06:19voilà, c'est ça qui domine la classe politique en fait,
06:22ce que le général de Gaulle appelait les politiciens.
06:24Je pense que le RN aujourd'hui et ses alliés,
06:28et sans doute d'autres forces politiques qui sont comme ça,
06:31pas encore, qui sont peut-être à l'état virtuel,
06:34potentiellement se synchronisent avec une aspiration profonde du peuple français,
06:40qui est une aspiration historique qui vient du fond des âges,
06:42c'est-à-dire de rétablir l'ordre, de rétablir la puissance,
06:46de rétablir effectivement l'indépendance de la France
06:49et d'avoir une économie qui fonctionne bien,
06:51une économie donc prospère, dynamique, capitaliste
06:54dans laquelle il y a un minimum d'égalité.
06:57– Alors, je l'ai dit tout à l'heure, Guillaume Bigot,
06:59vous êtes donc à la commission des affaires étrangères,
07:01aux côtés de Marine Le Pen.
07:02J'aimerais très rapidement que l'on passe sur ce thème.
07:05On sait que la position du RN n'a pas toujours été très facile à cerner
07:08concernant la question ukrainienne.
07:12Aujourd'hui, Jordan Bardella, qui est député européen
07:15et président de son groupe Patriote pour l'Europe,
07:18siège aux côtés des eurodéputés de Viktor Orban.
07:21Viktor Orban qui est très au fait des négociations de paix
07:25sur la question ukrainienne.
07:26Je vous propose tout de suite qu'on l'écoute
07:27et puis après vous m'expliquerez votre point de vue.
07:30– La guerre ne tombe pas du ciel.
07:33La guerre est le résultat de décisions prises par des personnes déterminées.
07:39En conséquence, nous devons prendre ces leaders.
07:42La Hongrie n'est pas l'un d'entre eux, de ses principaux décideurs évidemment.
07:46Et ces décideurs verront s'ils veulent la paix ou la guerre.
07:50L'Ukraine en fait partie, la Russie aussi.
07:53Parce qu'en fin de compte, ce sont eux qui décideront.
07:56Mais très important, quelle est l'approche de la Chine,
07:59des Etats-Unis et de l'Union Européenne ?
08:01La Chine a un plan de paix.
08:03Les Etats-Unis mènent une politique de guerre.
08:05L'Europe, au lieu d'avoir une approche stratégique autonome,
08:09ne fait que copier la position américaine.
08:15Donc désolé de le dire,
08:16mais l'Union Européenne a une politique de guerre aussi.
08:20Alors aujourd'hui, l'URN est-il exactement sur la même longueur d'onde que Vittor Orban ?
08:32Si on prend juste cet extrait,
08:34on pourrait trouver des points de convergence évidemment.
08:36La position d'Orban me semble un peu plus complexe,
08:40un peu plus nuancée que ça.
08:42Puisqu'on peut dire qu'il y a quand même un lien assez fort
08:46entre la Russie et la Hongrie.
08:49Mais je vais revenir sur un point.
08:51Et dans votre introduction,
08:52on a dit que finalement la position de l'URN était relativement ambiguë dans cette affaire.
08:57Elle a été longtemps ambiguë.
08:58Je n'ai pas été jusque-là.
08:58J'ai dit qu'elle était parfois difficile à cerner.
09:00Alors difficile à cerner.
09:01Je pense qu'elle n'était pas plus ou moins difficile à cerner
09:03que celle du président de la République, par exemple.
09:05Et sans doute moins difficile à cerner.
09:07Mais le président de la République suscite moins d'espoir.
09:09C'est vrai, et plus de déception,
09:12et du côté russe et du côté ukrainien depuis le départ.
09:15C'est-à-dire qu'en fait, je pense que tous les gens de bonne volonté
09:18ont voulu empêcher cette guerre, prévenir cette guerre
09:21qu'on voyait quand même arriver.
09:23Alors, tout le monde n'a pas vu et tout le monde n'a pas prédit
09:25ces tels jours que ça va démarrer, etc.
09:29Mais on sentait bien quand même que c'était quelque chose de dangereux.
09:33Voilà. Et par ailleurs, le président de la République,
09:36s'il voulait, a fait un volte-face complet, ce qui n'a jamais été le cas
09:39ni de Marine Le Pen ni du Rassemblement national.
09:41Il n'y a eu aucun volte-face.
09:42Il y a eu une ligne de conduite, me semble-t-il, assez claire,
09:45qui est de dire, il y a un agresseur, il y a un agressé.
09:47À partir du moment où il y a eu l'entrée des troupes russes en Ukraine
09:52et dans cette configuration, il y a le droit international,
09:55il y a le droit des gens.
09:55Il y a des choses qui sont, à mon sens, non négociables.
09:59En tout cas, dans le mode opératoire, on pouvait effectivement
10:01se poser la question de savoir le statut du don basse,
10:03le statut des personnes intérieures du don basse,
10:06l'entrée ou non de l'Ukraine dans l'OTAN.
10:09Et à cet égard, les gens les plus censés de part et d'autre de l'Atlantique
10:13ont dit, écoutez, un peu comme dans les écritions,
10:15il faut que votre oui soit oui, votre non soit non.
10:17Alors, soit l'Ukraine rentre dans l'OTAN, elle a une protection pointe à la ligne,
10:21soit elle ne rentre pas dans l'OTAN.
10:22Mais cette situation, et en plus, la question se posait il y a déjà 15 ans.
10:28Donc, la situation d'entre deux est une situation dangereuse
10:32qui frustre tout le monde.
10:33Par ailleurs, la position du RN est, je pense, la plus réaliste,
10:38au sens, pas au sens où on brade des principes,
10:40mais au sens où on voit que depuis 1991, il y a des élections en Ukraine
10:45et que ces élections en Ukraine, elles montrent qu'il n'y a pas une unanimité.
10:49En réalité, que la population ukrainienne, de temps en temps,
10:52elle se donne des dirigeants qui sont pro-russes
10:54et qui ne veulent pas entendre parler d'intégration ni à l'OTAN,
10:56ni à l'Union européenne.
10:57Alors, je sais bien que le suffrage universel en Ukraine
11:00et que la démocratie ukrainienne est très perfectible.
11:02Mais enfin, c'est vrai aussi pour ceux qui sortent du côté des pro-UE
11:07ou des pro-OTAN.
11:08Et de temps en temps, il y a une majorité pour dire, écoutez,
11:11nous voulons plutôt rentrer dans l'Union européenne ou rentrer dans l'OTAN.
11:14Donc, nous, notre position est la suivante, il y a un acte d'agression.
11:19Il n'est pas possible de laisser ce pays, comme n'importe quel autre d'ailleurs,
11:22victime d'un acte d'agression pur et simple, sans défense.
11:26En revanche, l'agresseur est, un, une puissance nucléaire.
11:30Et deux, si on remonte au fil du temps avant l'agression,
11:33oui, il y a une politique de provocation, notamment de la part des États-Unis.
11:38La situation est extrêmement complexe.
11:41Et surtout, je pense que ce qui est le plus important à comprendre,
11:44c'est qu'il y a une asymétrie de motivations dans cette guerre.
11:49Et on peut classer les motivations, si vous voulez,
11:50la motivation des Ukrainiens, elle est totale.
11:53Il faut aussi être de mauvaise foi pour considérer
11:55que les Ukrainiens russophones, par exemple,
11:58se rangent tous du côté de la Russie.
11:59Ce n'est pas vrai.
12:00Il y a des Ukrainiens russophones, un peu comme nos Alsaciens à nous,
12:04qui étaient de langue allemande, de culture allemande,
12:06ils ont fait des causes pour la France, ils se sentaient profondément français.
12:09Ça existe aussi en Ukraine.
12:10Et en général, quand il y a des gens armés qui viennent chez vous,
12:13vous ne les voyez pas d'un très bon oeil,
12:14quand bien même ce seraient vos cousins ou des gens avec qui vous êtes liés
12:17sur le plan de la civilisation ou de la religion.
12:20– Donc ces gens ont été aussi bombardés depuis 2014 par Kiev.
12:23– Ça, c'est le Donbass, vous avez raison.
12:25Donc c'est pour ça qu'il n'y a pas, d'une certaine façon,
12:28au départ, j'allais dire, de gentils ou de méchants.
12:32Ce n'est pas un western, cette guerre en Ukraine.
12:34Non, mais on a l'impression, à écouter certaines chaînes de télévision
12:37et certains propos manichéens, qu'il y a les gentils et les méchants.
12:41C'est les cow-boys et les indiens et tout ça est très simple en fait.
12:44Et c'est tout, évidemment, tout sauf simple.
12:46Donc il y a cette situation-là, il y a une autre situation.
12:49Donc je pense que les Ukrainiens sont d'une motivation extrême,
12:52extrême parce qu'il en va de la survie de leur pays,
12:55parfois de leur survie, de la survie de leur famille,
12:57de leur maison, de leur village.
12:59Donc eux, ils sont motivés à bloc.
13:01La motivation des Russes est très intense,
13:03aussi contrairement à ce qu'on peut penser.
13:05C'est vrai qu'on a du mal à mesurer l'état d'opinion publique en Russie.
13:08Ce qui est sûr, c'est que dans la culture russe,
13:11dans la mentalité russe, dans la psychologie russe,
13:13l'Ukraine, ce n'est pas totalement un pays étranger.
13:16L'Ukraine, ce n'est pas, disons, un pays occidental.
13:22Pour les Russes, que ça nous plaise ou non,
13:24l'Ukraine, alors a fortiori la Crimée,
13:26c'est une partie intégrante de leur culture.
13:28Donc de leur point de vue à eux,
13:30il faut toujours comprendre le point de vue de l'autre,
13:32surtout lorsqu'on a une situation de conflit.
13:35Pour eux, c'est quasiment une guerre de sécession.
13:37Enfin, on peut rapprocher ça de la guerre de sécession
13:39entre le Nord et le Sud des États-Unis.
13:41Et enfin, la symétrie, c'est la symétrie
13:44entre les Européens et les Américains.
13:46Les Américains ont voulu se battre jusqu'aux derniers Ukrainiens.
13:50Maintenant, ils commencent à dire pouce.
13:52Et là, il ne faudrait pas qu'on aille dans une situation
13:54où on se battra jusqu'aux derniers Européens
13:56pour le compte des intérêts américains,
13:59in fine en plus, sans nécessairement pouvoir préserver l'Ukraine.
14:03Et dernier point de commentaire.
14:05Moi, ce qui me paraît très fascinant dans cette situation,
14:08c'est que personne, effectivement, alors mis à part M. Orban,
14:12ne prend faite écose pour la paix.
14:14Bien sûr, il ne faut pas être naïf.
14:15La paix à tout prix, non.
14:17La paix dans le déshonneur, non.
14:19La paix en arrivant à une situation
14:21où on va récompenser Vladimir Poutine
14:23d'avoir violé le droit international,
14:24ce ne serait pas exactement la paix.
14:26Il y a la réalité du terrain, malheureusement.
14:28Aujourd'hui, ce sont les Russes qui ont l'avantage.
14:30C'est un fait.
14:31Oui, si on est complètement cynique ou réaliste,
14:35on se dit que la paix au démarrage de la guerre
14:38et la paix aujourd'hui, ce n'est pas la même paix,
14:40y compris dans l'intérêt des Ukrainiens.
14:42La paix au démarrage, c'était probablement une neutralisation
14:45et un engagement à ne pas rentrer dans l'OTAN
14:47avec une préservation quasi totale de l'intégrité territoriale,
14:50modulo la Crimée.
14:52La paix aujourd'hui, c'est probablement
14:55avec une partie du pays qui a été arrachée par la force.
15:00Donc, c'est aux Ukrainiens quand même,
15:02on ne peut pas recommencer le scénario tchécoslovaque
15:05et dire, écoutez, ne vous inquiétez pas,
15:08on va faire la paix à votre place.
15:10Ça, ce n'est pas possible.
15:12Donc, je pense qu'il faut tenir compte du point de vue ukrainien,
15:14il faut tenir compte de la sécurité globale de l'Europe.
15:16Il y a probablement aussi des choses
15:18qui sont à déminer dans la carte européenne.
15:21Il y a des choses qui sont, voilà,
15:24on est déjà dans une situation de conflit ouvert.
15:27Il y a d'autres sources de conflits.
15:29Je pense qu'il vaudrait mieux se mettre autour d'une table,
15:31effectivement, avec l'ensemble des acteurs
15:34et d'essayer de régler les sujets.
15:36Il vaut toujours mieux retracer, disons,
15:38les lignes sur les atlas
15:40plutôt que de creuser des fausses communes, c'est sûr.
15:43– Retournons à présent sur la politique intérieure,
15:45si vous voulez bien, Guillaume Guigo.
15:46– Avec plaisir.
15:47– Le président de la République s'est exprimé mardi soir,
15:49au 20h, quelques heures plus tôt.
15:51Le nom d'une certaine Lucie Castex
15:53que personne ne connaissait,
15:55enfin personne ou presque, s'imposait dans les médias.
15:58Elle devait être nommée à Matignon presque dans la foulée.
16:01Le président a écarté très rapidement cette nomination.
16:04Je vous propose qu'on l'écoute.
16:06– Ma responsabilité, c'est d'être le garant du vote des Français
16:10et d'assurer la stabilité au pays.
16:12Notre responsabilité, c'est que ces jeux se passent bien,
16:15avec des ministres qui ont eu un engagement remarquable
16:19sur ce sujet, sous l'autorité du Premier ministre,
16:22et bien ils seront aux affaires courantes durant les jeux, c'est normal.
16:24Il est clair que jusqu'à la mi-août, nous ne sommes pas en situation
16:27de pouvoir changer les choses parce qu'on créerait un désordre.
16:30Donc c'est ça ce que j'appelle cette trêve.
16:32Ma volonté, c'est dès qu'on le pourra,
16:34de pouvoir constituer en effet un gouvernement
16:36parce que le pays a besoin d'un gouvernement
16:38pour prendre les décisions, préparer un budget.
16:40Et donc jusqu'à la mi-août, on doit être concentré sur les jeux
16:44et puis à partir de là, en fonction de l'avancée de ces discussions,
16:47ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre
16:51ou une Première ministre et de lui confier la tâche
16:54de constituer un gouvernement et d'avoir le rassemblement
16:58le plus large qui lui permette d'agir et d'avoir la stabilité.
17:08On est encore loin de la Belgique et de son record
17:10de 200 jours et quelques sans gouvernement.
17:12Il n'en reste pas moins que le Président a invoqué une trêve olympique
17:16pour ne pas nommer de Premier ministre
17:18et donc pour conserver son gouvernement
17:20qui a quand même été mis en échec avec les législatives.
17:23Ce qui est vraiment fascinant, c'est qu'on est habitué
17:29mais en fait on ne s'habitue jamais complètement.
17:31C'est-à-dire que le Président de la République
17:33s'est complètement affranchi du principe de non-contradiction.
17:36Donc normalement, une chose est une chose,
17:38elle est ou elle n'est pas.
17:40Elle est vraie ou elle est fausse.
17:42Là, le fait d'avoir une toile de fond qui s'appelle les Jeux olympiques,
17:47ce n'était pas gênant et ce n'était pas une source de désordre de dissoudre.
17:52En revanche, c'est gênant et c'est une source de dissoudre
17:55de tirer des conséquences de la dissolution.
17:57Moi, pardon, mais je ne comprends rien de ce que ça signifie.
18:00Ou je comprends si une chose, c'est que c'était une dissolution de confort
18:03qui finalement aboutit à une situation très inconfortable
18:06pour le Président de la République.
18:08Autrement dit, la fameuse grenade des goupillets,
18:11elle lui a explosé au visage.
18:14Et donc, il veut maintenant gagner du temps grâce aux Jeux olympiques.
18:18– Vous trouvez qu'il est dans une situation inconfortable, le Président, aujourd'hui ?
18:21Vous avez l'impression qu'il est inconfortable, là ?
18:23– Moi, je ne pense pas que le Président de la République
18:27était très heureux d'avoir moins de sièges pour sa majorité
18:32et d'être moins en mesure, même plus, d'avoir de majorités relatives.
18:37Je ne vois pas très bien ce qu'il a gagné.
18:39Alors, comme on est dans un pays encore très monarchiste
18:42avec cette psychologie de le prince a parlé, le souverain a dit, etc.
18:47Le souverain ne se trompe jamais, le souverain est au-dessus de tout le monde.
18:50On ne prête qu'aux riches et donc on lui prête des calculs savants,
18:54ultra-machiavéliques.
18:55Mais regardez, il est tellement fort, il est quand même retombé sur ses pieds.
18:58Bon, en réalité, la France est ingouvernable.
19:02Elle est beaucoup plus ingouvernable qu'avant la dissolution.
19:04C'est quand même un fait.
19:06Deuxièmement, il y a une situation budgétaire absolument calamiteuse qui arrive.
19:10Il n'y a pas de budget pour la France, il n'y a pas de gouvernement pour la France.
19:13Donc voilà, on a maintenant une situation où, je pense, il essaye de gagner du temps.
19:17Vous savez, son gouvernement technique, ça pouvait être en même temps
19:21un gouvernement technique et en même temps un gouvernement
19:24où il cherchait à débaucher, disons, du PS, peut-être même quelques écolos
19:30euro et libéralo-compatibles jusqu'à LR.
19:35En fait, c'était ça.
19:36Maintenant, je n'ai pas l'impression que s'il était en mesure de sortir de son chapeau
19:40quelqu'un qui puisse obtenir cet aval d'une majorité de députés,
19:47il aurait pu sursouire comme ça, je ne pense pas.
19:50Donc, il est très ennuyé.
19:52Mais évidemment, son trouble à lui fait écho au trouble du nouveau Front populaire.
19:59Et en réalité, personne n'a gagné.
20:01Je pense qu'il y a des gens qui ont moins perdu, voire qui ont progressé,
20:03ça c'est notre cas, ayant nombre de voix et nombre de sièges.
20:06Les autres sont restés à peu près statiques,
20:09ou ont fait des coalitions absolument improbables,
20:12déjà entre eux au premier tour, parce qu'entre eux,
20:15les forces qui se retrouvaient autour de la candidature de Glucksmann
20:20pendant les européennes et qui se traitaient de noms d'oiseaux
20:23avec El-Effi pendant les européennes,
20:26et puis en 24 heures, ils sont tombés d'accord sur un programme.
20:29Bon, ce n'était pas déjà très crédible au premier tour.
20:31Au second tour, on a rejoué les apparentements de la 4ème République,
20:35c'est-à-dire tout le monde, toutes les forces coalisées du système
20:39pour empêcher le Rassemblement national et nos alliés autour de M. Ciotti
20:44d'avoir une majorité.
20:45Et quel regard, justement, le Rassemblement national
20:47porte sur ce phénomène de Front républicain, dit Front républicain ?
20:52Comment ils interprètent ça ?
20:53Parce que finalement, aujourd'hui, Marine Le Pen fait pleinement,
20:57avec son mouvement, partie de l'échiquier politique.
21:00Les scores qu'elle réalise aux élections successives
21:03montrent que les Français, visiblement, n'ont pas tellement peur du RN.
21:07Pour autant, ce Front républicain arrive toujours à mobiliser.
21:10Comment vous l'expliquez ?
21:13– Alors, premier argument, je pense qu'il faut tenir compte du fait
21:19que le rapport de force n'est plus le même, politiquement,
21:22qu'ils sont maintenant, pour contrer le RN et avec Ciotti,
21:27contraints de faire l'alliance la plus complète, la plus totale.
21:31C'est tous contraints.
21:34Ce contraint, ce n'est pas seulement contre notre formation politique
21:38ou ce qu'on porte, c'est d'une certaine façon aussi
21:41contre la majorité des Français.
21:43C'est ça le problème.
21:45Après tout, si le rapport de force était différent,
21:48si on ne pouvait pas constater les résultats en millions de voix
21:53et en pourcentage du corps électoral, on pourrait se dire
21:57qu'il n'y a qu'une tripartition.
21:59Mais il n'y a pas qu'une tripartition.
22:01Il y a une tripartition à l'Assemblée nationale
22:03parce qu'il y a eu, je répète, un phénomène d'apparentement.
22:07C'est-à-dire que vous n'avez aucun rapport avec l'autre partie,
22:11vous pensez pique-pendre de l'autre partie,
22:13vous n'êtes absolument pas disposés à gouverner avec l'autre partie,
22:16mais en attendant, vous allez empêcher une majorité de Français
22:21de se donner la majorité qu'ils veulent.
22:23C'est ça la réalité.
22:24Et on l'a vécu pendant toute la 4ème République.
22:26– Il faut le rappeler quand même, avec des alliances surréalistes.
22:29– Baroque, absolument baroque.
22:31– On se rappelle les filles qui soutiennent Darmanin
22:33et qui soutiennent Elisabeth Borne, celle qui a multiplié les 49.3
22:36notamment pour la réforme des retraites.
22:38Il faut quand même que les gens se rendent compte
22:40de ce à quoi on assiste.
22:41– À Sablé-sur-Sarthe, dans l'ex-FIEF de François Fillon,
22:46on a eu quand même quelqu'un proche de Fillon
22:49qui a appelé à voter LFI, pour un candidat LFI.
22:52Rien que ça, c'est totalement stupéfiant, surréaliste.
22:56Donc on voit finalement, qu'est-ce que ça signifie ?
22:58Ça révèle en creux plusieurs choses.
23:00Ça révèle en creux d'abord que des gens de LR,
23:03qui parlent comme nous, qui pensent comme nous,
23:07qui finalement sont parfois plus à droite que nous,
23:11sont parfois plus identitaires que nous, etc.
23:15Ces gens-là, pour garder leur place,
23:17sont capables de faire alliance avec LFI.
23:19Ça ne les dérange absolument pas.
23:21Donc on voit bien qu'en réalité, entre l'intérêt du pays, la France,
23:25leur soi-disant conviction et leur petit poste bien au chaud,
23:30ils vont choisir leur petit poste bien au chaud, leur petite soupe.
23:33Voilà, ça c'est sûr et certain.
23:35Deuxièmement, l'autre effet de révélateur,
23:37c'est que la révolution néo-marxiste que promet Jean-Luc Mélenchon,
23:43sa 6ème République, etc.,
23:45en fait, là aussi, elle est quand même très limitée,
23:49par l'odeur de la soupe, par l'envie des places.
23:52Et donc voilà, pour faire cette révolution,
23:55on peut s'allier, non seulement au premier tour
23:57avec l'ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn,
24:00on peut s'allier avec des gens qui ont,
24:02pour détricoter la réforme des retraites,
24:04avec des gens qui ont porté la réforme des retraites,
24:06mais on peut s'allier au deuxième tour
24:08avec des gens de LR qui portent une politique
24:11euro-libérale, euro-mondialiste radicale.
24:14C'est ça la vérité.
24:15Voilà, donc on est toujours dans ce que le général De Gaulle
24:18appelait les politiciens, ça c'est sûr.
24:20Alors ça, c'est la première lecture qu'il faut faire, politique,
24:22je pense qu'elle est très importante.
24:24La deuxième lecture, c'est que, oui,
24:26il y a tout de même tripartition aujourd'hui,
24:28c'est-à-dire que c'est quand même,
24:29personne n'est en situation, compte tenu de la mécanique,
24:33de la mathématique électorale, d'avoir plus de la moitié
24:36de 577 sièges, ça n'existe pas.
24:39Alors peut-être que ça sortira du chapeau,
24:42mais bon courage.
24:43Donc objectivement, la France, elle est effectivement
24:45ingouvernable dans une situation très tendue,
24:48très tendue en termes d'ordre public,
24:50très tendue en termes de tensions financières et monétaires.
24:56Là, il va falloir trouver 50 milliards en deux ans,
24:59c'est pas rien, il va falloir,
25:01et le gouvernement technique de transition
25:04a envoyé à Bruxelles un document qui indique
25:06que 21 milliards de prélèvements supplémentaires
25:10vont devoir être mis en place.
25:12Dans cette situation-là, de crise très violente,
25:16il faut une légitimité forte.
25:18Plus la crise s'aggrave, moins la légitimité est forte,
25:21moins il y a de gens en situation de gouverner.
25:24Voilà, c'est ça la réalité, donc c'est très inquiétant.
25:27– Et en plus, donc, pas de gouvernement nommé,
25:30donc on a le sentiment quand même quand on a entendu Emmanuel Macron
25:33que quand il dit qu'il gère les affaires courantes,
25:35les affaires courantes globalement, c'est les Jeux Olympiques.
25:38– Oui, mais je pense que si on prend un peu de recul,
25:41gérer les affaires courantes à l'intérieur d'un cadre
25:43qui est celui de l'OMC, à l'intérieur d'un cadre
25:45qui est celui des multinationales faisant la loi,
25:47de l'OTAN faisant la loi, de l'Union Européenne faisant la loi,
25:50d'un cadre général où vous avez aussi le Conseil d'État,
25:55le Conseil constitutionnel aligné
25:57sur les jurisprudences des cours internationales,
26:00dans ce repère orthonormé, ça fait depuis 1992
26:03que tous les gouvernements de la France
26:05ne font que gérer les affaires courantes en fait.
26:07Parce que la marge de manœuvre politique, elle est microscopique.
26:11– Pardonnez-moi Guillaume Bigot, mais alors ça veut dire
26:14que nous expliquer que Jordan Bardella pouvait aller à Matignon
26:17si vous aviez une majorité absolue, il aurait fait comme tout le monde,
26:19il aurait géré les affaires courantes.
26:21– Oui, mais avec une vision différente et ça change tout.
26:23Parce que quand vous avez une vision qui consiste à vouloir
26:27pas nécessairement sortir de l'Europe, mais en tout cas considérer l'Europe
26:31non plus comme une fin en soi mais comme un moyen, tout change.
26:34Quand la vision change, évidemment nous ne sommes pas le fond populaire,
26:38nous ne faisons pas croire que les lendemains vont chanter
26:41et qu'en trois semaines tout va changer, ça ce n'est pas possible.
26:45En revanche quand vous avez un cap qui est différent,
26:47les choses commencent progressivement et dans l'ordre d'une certaine façon
26:51à s'aligner et à changer.
26:53Si votre objectif est de relancer l'industrie en France,
26:56si votre objectif est de rétablir la prospérité en France,
27:00que vous fixez ça comme cap, vous n'allez pas le faire du jour au lendemain
27:04mais progressivement vous allez commencer à négocier avec vos partenaires,
27:09vous allez commencer…
27:10– Mais comment vous faites alors concrètement ?
27:11Prenons cet exemple, réindustrialisation de la France, comment vous faites ?
27:14Vous faites des incitations aux entreprises ?
27:16– Non, mais simplement vous avez par exemple aujourd'hui
27:19dans le programme de transition énergétique, prenons cet exemple,
27:23il est assez clair, un paquet qui est réservé par exemple aux photovoltaïques
27:28ou qui est réservé aux éoliennes.
27:30Aujourd'hui notre pays n'est plus en capacité de produire
27:34des éoliennes photovoltaïques,
27:36donc vous pouvez parfaitement commencer par décréter un moratoire
27:39sur l'utilisation, en tout cas les éoliennes terrestres,
27:43l'utilisation de ce genre d'éléments et d'instruments d'énergie alternative.
27:50Vous pouvez stopper, parce que la France en a encore le pouvoir
27:54et la capacité, le projet de privatisation des barrages hydroélectriques
27:58et l'éclatement de cette ressource qui est très importante
28:00en matière d'énergie renouvelable,
28:02et vous pouvez mettre les bouchées doubles
28:04et augmenter les investissements pour le nucléaire.
28:06Si vous faites ça, la feuille de route n'est plus la même,
28:09ça ne vous paraît pas grand-chose,
28:11parce que c'est le point de départ,
28:12tout ça va mettre énormément de temps,
28:13mais à l'arrivée le résultat ne sera pas du tout le même.
28:15La politique ce n'est pas que tout de suite et maintenant.
28:18Je pense qu'il y a quelque chose de faux
28:20dans le fait de vouloir faire une politique de terrain,
28:22il y a quelque chose d'extrêmement mensonger,
28:24c'est Pinocchio si vous voulez,
28:25cette politique de terrain consistant à dire aux gens
28:27on va raser gratis, de toute façon donnez-nous les manettes,
28:30nous on connaît les vrais problèmes des gens
28:31et demain matin votre vie va s'améliorer.
28:33Non, par contre si vous dites aux gens
28:35maintenant nous ne faisons plus une politique
28:37qui est contraire à vos intérêts,
28:38dont vous ne voulez pas par ailleurs.
28:40Si Jordan Bardella avait été à Matignon,
28:43on sait bien qu'il n'aurait pas pu utiliser le levier du référendum,
28:46donc il n'aurait pas pu résoudre au fond finalement
28:48cette question migratoire,
28:50mais en attendant il y a un certain nombre de mesures administratives
28:52qui pouvaient être prises, qui auraient été efficaces.
28:55Donc tout n'aurait pas changé du jour au lendemain,
28:57mais tout aurait été dans la bonne direction
28:59et je pense que c'est la clé de tout.
29:01Si vous voulez à partir du moment où vous êtes aligné
29:03avec une aspiration populaire, une volonté populaire,
29:05c'est la question de la légitimité.
29:07C'est-à-dire si vous avez une majorité des gens
29:10qui sont d'accord avec ce que vous faites,
29:12les choses vont mieux.
29:14Si vous cessez d'aller contre le vent,
29:16si vous essayez de remonter le courant, ça va mieux.
29:19Si vous utilisez le vent et vous utilisez le courant,
29:21généralement vous avancez plus vite.
29:23Alors justement, parlons de légitimité.
29:26On peut compter sur Emmanuel Macron
29:28pour rappeler une évidence lors de son allocution.
29:30On va le réécouter tout de suite.
29:31C'est que le Rassemblement national
29:33est arrivé le premier parti au soir du second tour.
29:36On le réécoute.
29:37Au premier tour, ils ont placé le Rassemblement national en tête.
29:40Presque 11 millions de voix.
29:4211 millions de voix.
29:43Donc ça, on doit l'entendre.
29:45Et on doit le respecter.
29:46Et donc je pense qu'il est légitime
29:48que ce qui est aujourd'hui le premier parti à l'Assemblée
29:51soit représenté dans les instances.
29:53Et je pense que la civilité conduit aussi.
29:55On a tous été choqués par des images.
29:57Quand on se met à ne pas serrer les mains à notre député,
29:59je pense qu'on habitue nos compatriotes
30:01à une société où la civilité se perd.
30:03Il serait faux de dire que le nouveau Front populaire
30:05a une majorité, quelle qu'elle soit, dans cette Assemblée.
30:07Même en arrivant en tête à ses législatives, M. le Président.
30:09Alors, le parti qui est arrivé en tête à ses législatives,
30:12c'est le Rassemblement national.
30:20On notera quand même un peu le changement de narratif.
30:23Parce qu'au soir du second tour,
30:25c'était évidemment l'extrême-gauche qui avait gagné.
30:27Donc ça y est, ils se sont rendus compte
30:29que l'extrême-gauche n'était pas un parti politique
30:31et que c'était bien le RN qui était arrivé en tête.
30:3311 millions de voix, plus de 140 députés.
30:36Le RN est gagnant du second tour de ses législatives.
30:40C'est 60 députés environ de plus par rapport à 2022.
30:45Néanmoins, les postes à l'Assemblée nationale,
30:47vous souriez parce que vous saviez que j'allais vous poser la question.
30:50– Bien sûr.
30:51– Vous en tous échappé.
30:52Sébastien Chenu et Hélène Laporte,
30:54qui étaient vice-président de l'Assemblée nationale,
30:56n'ont pas été reconduits.
30:58Pas de question, pas de secrétaire, pas de présidence de commission ?
31:04– Oui, c'est ce qu'ils appellent la démocratie.
31:07La démocratie, c'est faire barrage au peuple français.
31:10Ou à l'aspiration majoritaire du peuple français.
31:12Ça me semble assez clair.
31:13C'était d'ailleurs tout à fait la logique des apparentements.
31:15Je reviens sur cette idée.
31:17Ça fait un peu d'histoire, mais la 4ème République,
31:20on a sondage après sondage, élection après élection,
31:24deux partis qui arrivent en tête.
31:26Le parti général de Gaulle et le parti communiste.
31:29Et en fait, tous les partis vont se liguer
31:31pour empêcher ces deux formations majoritaires de gouverner.
31:34On voit le même mécanisme.
31:36C'est le même mécanisme pendant le scrutin.
31:38Et c'est le même mécanisme une fois qu'il y a les députés à l'Assemblée.
31:41Puisqu'il y a un système de points dans le règlement de l'Assemblée nationale
31:44qui fait que plus vous avez député, plus vous avez accès à ces postes.
31:48Alors, ces postes ne sont pas nécessairement très clairs pour le grand public.
31:51Mais derrière ces postes, il y a surtout la possibilité
31:56pour l'Assemblée nationale de s'auto-organiser.
32:00Et notamment, on va dire la police des débats,
32:02le fait qu'il y ait un peu d'ordre, un peu de calme.
32:04Et mes collègues du Rassemblement national m'ont dit
32:06mais il faut acheter des boules de pièces.
32:08Parce que l'hémicycle avec les filles,
32:10c'est vraiment une piscine le mercredi après-midi.
32:13Vous savez, les carrelages, ça résonne, c'est épouvantable.
32:15Ils hurlent en permanence.
32:17Cette bordélisation, elle, n'est pas un vingt mots.
32:20Il y a vraiment un phénomène de bordélisation
32:22qui est complètement pensé, complètement organisé
32:25pour rendre l'Assemblée nationale,
32:27pour faire que le débat soit inaudible et quasiment impossible,
32:31pour le bloquer.
32:33Et donc, dans ces conditions,
32:35le fait que nous n'ayons aucun pouvoir de régulation
32:39sur l'Assemblée nationale
32:41et qu'ils en aient beaucoup plus que nous,
32:44en arrivant avec moins de sièges et moins de voix,
32:48oui, c'est effectivement pas neutre pour la démocratie.
32:51– Mais est-ce que finalement, pardon…
32:53– Et on va revenir peut-être sur ce qu'a dit Emmanuel Macron,
32:55parce que ça me paraît absolument caractéristique du macronisme.
32:58– On entend cette bordélisation de l'extrême-gauche,
33:00mais cette bordélisation, pardon, elle marche.
33:03Ce sont eux qui ont récupéré le plus de postes,
33:06ce sont eux qui…
33:07– Mais pas plus de voix, ils n'ont pas plus de voix que…
33:10– J'entends, j'entends, bien entendu.
33:12Mais ils vont organiser l'Assemblée comme ils le souhaitent,
33:14ils vont pouvoir déployer leur drapeau,
33:16qui sera un petit peu moins encadré qu'auparavant.
33:20Et finalement, ils ne serrent pas la main des autres députés et collègues,
33:24ils font ce qu'ils veulent, et le Rassemblement national
33:27dit vraiment, ce ne sont pas des bons élèves,
33:29nous on continuera de mettre une cravate.
33:31Voilà, en l'état, on en est là.
33:33– Oui, mais encore une fois, ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
33:38c'est ce qui se passe d'une certaine façon dans la France des notables.
33:43Et ce que vous décrivez, c'est qu'en dépit de la forme
33:48que prend la bordélisation de LFI,
33:52ils appartiennent à la France des notables,
33:54c'est ça qui est le plus important.
33:56Ils sont d'accord pour voter ensemble,
34:00ils sont d'accord pour voter avec LR,
34:03du moment qu'il ne s'agit pas de changer la trajectoire,
34:06la direction et la stratégie de la France,
34:08là ils sont d'accord avec tout le monde.
34:10Donc il y a quand même un effet de révélateur,
34:13ils se comportent comme des trublions,
34:15mais en fait, ce sont des bons petits soldats de l'euromondialisme.
34:18D'ailleurs, toute la dialectique de LFI, c'est du wokisme,
34:21et le wokisme, qu'est-ce que c'est ?
34:23C'est les multinationales américaines.
34:25En fait, ces gens-là, ils posent aux révolutionnaires,
34:29mais ils sont les porte-voix des universités de la côte Est des États-Unis.
34:33Ce sont des colonisés mentaux de la côte Est des États-Unis.
34:35Ensuite, qu'est-ce qu'ils font ?
34:37Ils sont les collaborateurs objectifs de l'extrême droite islamique.
34:40S'il y a une extrême droite en France, c'est vraiment l'islamisme, en vérité.
34:43Non pas l'islam, mais l'islamisme,
34:45c'est-à-dire vraiment une idéologie de conquête,
34:49sexiste, patriarcale au possible, homophobe, antisémite, etc.
34:54Ces gens-là, voilà, se bouchent les yeux, bouchent les oreilles,
34:58et parfois même vont plus loin qu'eux ou font leur pub.
35:02Donc c'est ça la réalité.
35:04Ils ont cette attitude-là, mais en réalité,
35:06ils sont tous d'accord avec Heller et avec Ensemble pour se répartir les postes.
35:11Donc en fait, j'en viens à ce point,
35:14je pense que ce que dit Emmanuel Macron, c'est typique du macronisme.
35:19C'est-à-dire, il y a d'un côté des propos qui sont d'une violence extrême
35:24à l'endroit du Rassemblement National, ce qu'il appelle le populisme,
35:28et que le système appelle le populisme, qu'il a traité de lèpre.
35:31La lèpre, les lépreux, on sait ce qu'on faisait des lépreux.
35:34Il y a la maison des lépreux, on les met à l'écart,
35:36en plus on peut être contaminé.
35:38Il y a tout un vocabulaire, si vous voulez,
35:40qui est utilisé à l'égard des formations populistes en France et ailleurs,
35:45qui est tout à fait celui, vraiment le registre de l'antisémitisme,
35:50du vocabulaire antisémite de l'entre-deux-guerres.
35:52C'est vraiment des gens qu'on ne peut pas approcher,
35:55ils vont vous contaminer, etc.
35:57Et de l'autre côté, Emmanuel Macron dit,
36:00ah mais quand même c'est assez triste, ils sont arrivés en tête,
36:03et on ne donne pas aux lépreux des postes.
36:06C'est ça, même, souvenez-vous, pendant la campagne en 2017,
36:10il disait, ah non, ne les sifflez pas, ne les sifflez pas, s'il vous plaît.
36:13Voilà, donc, c'est typique du macronisme, c'est-à-dire,
36:16c'est vraiment dû en même temps.
36:17En même temps, dans le fond, il y a une violence et une intransigeance,
36:21une intolérance totale, et dans la forme,
36:24tout ça se veut très polissé, très sympathique, etc.
36:29En réalité, le macronisme, c'est ça, le macronisme,
36:31c'est quelqu'un qui vous marche, vous êtes pieds nus,
36:33qui vous écrase les doigts de pied avec son talon,
36:37et vous souffrez, et il vous passe la main sur l'épaule,
36:39et vous dit, ah mais je comprends très bien pourquoi vous souffrez.
36:41– Pourquoi tu cries ?
36:42– Non, non, non seulement, pourquoi tu cries,
36:44mais c'est, je comprends pourquoi tu cries.
36:46Et d'ailleurs, je compatis, c'est vrai, ça fait mal,
36:49ce qu'on t'a fait, fait très mal.
36:51Donc, si vous voulez, il y a quelque chose là,
36:53qui contribue, à mon avis, pas moins que ce que fait la France insoumise,
36:58à l'hystérisation du débat politique en France,
37:01et de la démocratie française.
37:03Le système quand même des institutions a été assez solide,
37:05assez robuste, pensé par le général De Gaulle et par Debré,
37:09pour vraiment faire une armature institutionnelle, démocratique.
37:12Aucun système n'est parfait, mais c'était quand même assez solide.
37:15Après avoir attaqué les grands corps de l'État,
37:18après avoir attaqué la filière nucléaire,
37:20après avoir attaqué, finalement, relancé au dernier moment,
37:23l'indépendance de la France, maintenant,
37:26il s'attaque, effectivement, aux institutions.
37:29Les institutions, elles sont formellement respectées,
37:32mais leur esprit est complètement détourné.
37:34– Alors, quelle sera la priorité de votre mandat ?
37:37Parce que là, on a compris, globalement,
37:39il ne va pas se passer grand-chose avant la fin des Jeux Olympiques,
37:42mais il faudra quand même, peut-être après,
37:44retourner au charbon, j'allais dire, au Palais Bourbon, en l'occurrence.
37:47Quelle sera la priorité de votre mandat,
37:49mais aussi du Rassemblement national, au sein de l'Assemblée ?
37:53– Bon, d'abord, un député, sitôt qu'il est élu,
37:56et ça vaut pour moi, et ça vaut pour tous mes collègues,
37:59on n'est que formellement en vacances, en réalité.
38:03Les concitoyens continuent à vous écrire, à vous solliciter,
38:07il faut leur répondre, dans des délais raisonnables.
38:10Surtout, il y a un travail, et je réponds à votre question,
38:13en même temps, un travail de commission.
38:16Dans ma commission, par exemple, on m'a donné une responsabilité,
38:20d'examiner de près, si vous voulez, l'aide au développement de la France.
38:24Donc, il faut se plonger immédiatement dans cette documentation,
38:27parce que ce sera une partie, si vous voulez, du projet de loi de finances,
38:32qu'on prendra des crédits ou des fonds pour l'aide au développement.
38:35Donc, un député, de toute façon, est à la tâche, à mon avis,
38:39doit se considérer à la tâche, le jour même de son élection,
38:44et jusqu'à ce qu'il perde, ou que son mandat soit renouvelé.
38:48Deuxième point, écoutez, pour dire des choses simples,
38:52il y a deux missions qui sont assignées aux parlementaires en France.
38:56La première mission, c'est de voter les lois.
38:58Et là, vous avez raison, nous ne sommes pas en situation de voter les lois.
39:01Mais, d'une certaine façon, personne.
39:03Et lorsque le nouveau Front Populaire sort, Huguette Bellot,
39:07maintenant c'est Lusty Castet, c'est-à-dire des gens qui sont supposés
39:11faire l'unanimité à gauche, et même l'unanimité de tous les Français,
39:14mais que personne ne connaissait la veille,
39:16je vous exagère un peu pour Mme Bellot,
39:17les spécialistes de la politique politicienne connaissaient,
39:20et je pense que dans les milieux énergiques ou technocratiques à Paris,
39:23peut-être qu'on connaissait aussi Mme Lusty Castet,
39:26mais en réalité, ils sortent ces gens-là de leur chapeau,
39:30comme s'ils allaient gouverner.
39:31Mais je vous rappelle que la France Insoumise, par exemple,
39:34a sollicité et obtenu la présidence de la Commission des Finances.
39:39C'est un point très intéressant sur lequel on peut s'arrêter un instant,
39:42parce que la Commission des Finances,
39:43elle est traditionnellement réservée à un opposant.
39:47Donc en fait, ces gens-là mentent, ils lancent comme ça,
39:50vous voyez comme on dit poule, pour les gens qui font de la chasse,
39:53ou qui s'entraînent à tirer, poule à l'Europe,
39:55on jette Guette Bellot, on jette Lusty Castet, etc.
39:58Ça amuse l'opinion, mais en réalité, je pense qu'ils n'ont aucune intention
40:01de gouverner, ne serait-ce que parce qu'ils ont brigué, par exemple,
40:03cette Commission des Finances.
40:04Donc le rôle du parlementaire, c'est de voter les lois,
40:07ni nous, ni LFI ne sommes en situation, à mon avis, de voter les lois,
40:12il n'y a pas de majorité pour ça, on verra si les autres,
40:16encore par des petits grenouillages, par des petites magouilles,
40:18en déguisant ça comme une sorte de gouvernement technique qui arrive,
40:21ce n'est pas garanti.
40:23Et enfin, l'autre fonction du parlementaire, c'est de contrôler l'exécutif.
40:31Il y a une fonction de contrôle qu'on oublie,
40:33qui passe notamment par les commissions, par les commissions d'enquête,
40:36par des auditions, par les questions au gouvernement, etc.
40:39Et je pense que c'est là où on a un rôle fondamental à jouer,
40:44c'est-à-dire que ce gouvernement qui va sortir dans une situation
40:48extrêmement compliquée, extrêmement tendue pour la France,
40:50qui aura peu de légitimité, il ne faut pas lui faire de cadeau,
40:55il ne faut pas être dans une opposition systématique, ça c'est notre ligne,
40:58mais évidemment, il ne s'agit pas d'approuver tout ce qu'ils font,
41:01il faudra, de notre point de vue, et donc du point de vue des Français,
41:05se poser la question à chaque fois, si ce qu'ils avancent est contraire
41:09ou non à l'intérêt général.
41:10– Alors justement, en parlant de ne pas contrer systématiquement
41:15les propositions des autres, on sait que parmi les promesses
41:18de ce fameux Nouveau Front Populaire, il y avait l'abrogation de la loi
41:22qui consistait à réformer les retraites.
41:24Marine Le Pen a annoncé que le Rassemblement National
41:27avait obtenu la première niche parlementaire de cette législature,
41:31le 31 octobre.
41:32Une niche parlementaire, c'est l'occasion de mettre à l'ordre du jour
41:36toute une journée de 9h à minuit, comme s'est précisé le sujet
41:41que l'on souhaite présenter.
41:44Il s'agira aussi de l'abrogation de la réforme des retraites.
41:48– Ça a surpris tout le monde, mais à tort, puisque ça figurait noir sur blanc
41:52dans le programme électoral du Rassemblement National.
41:56– Mais c'est quoi l'idée ?
41:58– De respecter le programme, c'est quoi l'idée de respecter le programme
42:01et de respecter ce qu'on a dit aux électeurs ?
42:03Ça s'appelle la démocratie.
42:04– Et alors, vous avez fait un programme commun avec Éric Ciotti.
42:07Éric Ciotti validera cette abrogation de la réforme des retraites ?
42:11– Je pense que…
42:12– Parce que ce n'est pas le risque, en gros, de casser tout de suite
42:15cet élan que vous avez réussi à construire avec Éric Ciotti.
42:18– Non, je pense qu'Éric Ciotti sera avec nous sur ce qui concerne
42:25le régalien et ce qui concerne la redynamisation de l'économie française.
42:31Éric Ciotti et d'ailleurs d'autres, lui-même je ne sais pas,
42:36mais il ne m'a pas échappé que lors de l'examen du projet de loi sur les retraites,
42:40il y a des gens de LR qui n'étaient pas d'accord avec ce projet.
42:43Et ils n'étaient pas d'accord avec ce projet,
42:45pas parce qu'il y a besoin de faire des économies en France,
42:47ils n'étaient pas d'accord avec ce projet parce qu'il y avait
42:49quelque chose de fondamentalement injuste.
42:51Donc, dans la manière de revenir sur ce projet de réforme des retraites,
42:55le but n'est pas de déshabiller budgétairement la France,
42:58surtout dans une situation compliquée,
43:00le but est simplement de trouver des économies ailleurs
43:04et là où elles sont les plus évidentes.
43:09Ça paraît quand même assez compliqué de demander aux Français
43:12qui ont commencé à travailler très tôt de continuer à travailler très très tard,
43:17notamment pour rembourser un endettement qui ne fait que croître,
43:23parce qu'en réalité, plus la situation financière se dégrade,
43:26c'est vraiment un mécanisme de sur-endettement de soi-le-mouvant,
43:28c'est-à-dire que plus on s'endette pour rembourser la dette
43:31et plus cette dette s'accroît et plus les moyens de la rembourser s'amenuisent.
43:35– En plus, une indexation sur l'inflation pour 10%.
43:38– Exactement, exactement.
43:40Donc, je pense qu'il ne s'agit pas d'abolir toutes les réformes des retraites
43:43et notamment pas celle de François Hollande par exemple,
43:46mais la dernière réforme des retraites, oui,
43:48elle était assez injuste, assez inique et il faut la revoir.
43:51– Alors, changeons de thème si vous voulez bien,
43:54Guillaume Bigot, le grand thème de cette semaine,
43:56je le précise d'ailleurs pour nos téléspectateurs,
43:58je ne l'ai pas encore fait, nous enregistrons cette émission jeudi matin aussi,
44:01la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques n'a pas encore lieu.
44:04Alors, parlons justement de cette grande fête des Jeux Olympiques
44:07et pour commencer peut-être, je vous propose de vous revoir vous,
44:10Guillaume Bigot, puisque vous avez enregistré une vidéo dans la capitale, on regarde.
44:15– Bonjour, c'est Guillaume Bigot, je sors de l'Assemblée Nationale,
44:18je me rends à la gare de Lyon pour prendre mon train
44:21et heureusement que j'ai une carte de député
44:23parce que traverser le moindre pont à Paris, traverser une rue,
44:26il y a des barrages partout, comme vous le verrez sur les images,
44:29il y a des commandos marines sur la scène, il y a des gendarmes,
44:32il y a des policiers à tous les coins de rue et il y a surtout ces grillages partout.
44:36Je me souviens de ce film extraordinaire
44:38où Mireille Mathieu chantait la liberté avec Paris libérée,
44:41là ce n'est pas tout à fait la liberté, Paris est devenue une gigantesque prison,
44:45Paris n'est plus une fête ou alors c'est une fête aux pénitentiaires,
44:49Paris encagée, Paris grillagée, Paris kidnappée pour cette cérémonie d'ouverture,
44:54j'espère qu'elle sera bien, en tout cas en attendant,
44:56les touristes sont juste ébahis, extrêmement étonnés de voir
45:00la plus belle capitale du monde qui avait donné rendez-vous
45:03à la terre entière pour cette magnifique fête, que sont les Jeux Olympiques,
45:06en fait dans une véritable prison, c'est très étonnant,
45:10on a vraiment l'impression d'une situation de guerre.
45:12Je vais lire de façon un peu moins vulgaire qu'Anne Hidalgo,
45:20mais vous n'êtes pas un peu rabat-joie, non Guillaume Bigot ?
45:23Non, je ne suis pas rabat-joie parce que d'abord on nous explique
45:26que les frontières, les barrières, ça ne sert à rien, c'est totalement inefficace,
45:31les mêmes qui nous disent ça mettent en place des barrières,
45:34des grillages et des frontières partout à l'intérieur d'une ville,
45:36donc c'est quand même assez étonnant,
45:38effectivement quand on n'a plus vraiment de frontières à l'extérieur d'un pays,
45:40on finit par les remettre partout à l'intérieur d'un pays,
45:43ce n'est pas le moindre paradoxe.
45:45Deuxièmement, oui bien sûr qu'il y a des impératifs de sécurité,
45:48mais on n'avait pas l'obligation de faire une cérémonie d'ouverture
45:54qui sans doute sera magnifique, grandiose,
45:56parce que Paris c'est un décor de cinéma inouï,
46:01c'est quelque chose d'unique au monde, je comprends l'intention derrière
46:07et sans doute si ça fonctionne bien et je croise les doigts
46:11et qu'il n'y a pas de problème de sécurité,
46:13on en sera tous fiers à l'arrivée, mais c'est quand même un risque considérable,
46:16même si nous sommes en France très au point pour la sécurité,
46:19c'est un risque considérable, je crois que c'est Alain Bauer qui avait dit
46:24cette manière de penser la cérémonie d'ouverture
46:27avec potentiellement une vulnérabilité de l'air sur l'eau,
46:32avec la Seine et sur les bords de Seine sur terre,
46:35c'est quasiment une folie criminelle.
46:37C'était un peu excessif et j'espère que ce ne sera pas prémonitoire,
46:40mais c'était un peu dans une situation sécuritaire compliquée,
46:44tirer le diable par la queue, il me semble que par exemple
46:49mettre en valeur et en profiter de ces Jeux Olympiques
46:52pour mettre en valeur la Seine-Saint-Denis, qui en a bien besoin,
46:55c'eût été plus intéressant que de bloquer Paris,
46:58de barricader Paris pour avoir une sorte de décor idéal,
47:03le décor en carton pâte pour Mégalomania qui veut annoncer
47:08à la terre entière qu'il est président d'un pays
47:11qui organise les Jeux Olympiques.
47:13Et dernier point, moi ce qui me choque beaucoup
47:15dans ces Jeux Olympiques, peut-être suis-je rabat-joie,
47:18c'est qu'on nous a vendu des Jeux Olympiques ouverts,
47:21ouvrons grand les Jeux pour tout le monde,
47:23j'invite les uns et les autres à regarder
47:25combien de gens pourront accéder, combien coûtent les places,
47:29combien coûtent les Airbnbs, Coca-Cola, etc.,
47:32sont tous les partenaires de cette fête
47:35soi-disant de l'intérêt général, cette fête du désintéressement.
47:39Ça me paraît dissonant, si vous voulez.
47:43On est vraiment dans des Jeux Olympiques
47:45qui sont des Jeux Olympiques de la mondialisation,
47:47heureuse, à une époque malheureusement
47:50où les tensions sont de retour et le résultat
47:52me semble un peu baroque et un peu dissonant.
47:54– Vous avez parlé de ces barrières, de ces frontières,
47:57on ne peut pas parler des Jeux Olympiques
47:59sans les fameux QR codes qui se sont installés,
48:02mais c'est aussi 150, un peu plus d'ailleurs,
48:05assignations à résidence pour des gens
48:07qui pour la plupart n'ont pas été condamnés
48:09mais sont suspectés d'être dangereux.
48:12Ils sont assignés à résidence sur une période
48:14qui dépasse de loin la durée des Jeux Olympiques.
48:17Est-ce que vous trouvez ça normal ?
48:18Vous êtes prêts à payer ?
48:20– En réalité, il faut faire évoluer le cadre législatif sur le sujet
48:26parce qu'il y a une montée des périls.
48:28Donc ce qu'on appelle…
48:30– Il y a un côté minority report un peu là.
48:33– Il y a un côté minority report,
48:35mais il y a quand même un nombre d'attentats
48:38qui sont déjoués, qui sont très inquiétants,
48:40des événements de passage à l'acte subis aussi très inquiétants.
48:44Oui, c'est peut-être un peu illusoire de promettre
48:47qu'avec ce type de mesures, on arrêtera tout,
48:49on préviendra tout.
48:50Je suis assez d'accord avec vous
48:51et personne ne veut d'une société à la chinoise
48:55avec des QR codes partout
48:57et avec les gens interdits préventivement.
48:59Néanmoins, maintenant, il y a quand même,
49:03et il faut en tenir compte,
49:04dans notre société des gens qui veulent l'abattre.
49:07Et ça, on ne peut pas tourner le regard
49:10et considérer que ce sont des menaces
49:11comme celles qu'on connaissait dans le passé,
49:13qui sont des menaces de perturbations à l'ordre public
49:15ou des menaces de criminalité
49:17ou de délinquance classique, criminelle.
49:20Non, là, il y a des gens qui veulent vraiment
49:22mettre à bas l'ordre républicain.
49:25Mais est-ce qu'il n'y arrive pas,
49:26en imposant finalement à l'État,
49:27de prendre des décisions liberticides,
49:29il faut bien le dire,
49:30quand il y a des barrières partout,
49:31que parfois on fait son cours de sport
49:33avec un coach de l'autre côté de la barrière
49:35parce qu'on n'a pas eu son QR code,
49:37comme des images qui ont circulé sur les réseaux,
49:39comme les gens à Paris qui prennent leur café
49:42juste derrière des barrières sur des terrasses.
49:45Enfin, objectivement, vous dites,
49:46on ne veut pas d'une société à la chinoise.
49:48On est quand même de plus en plus près de ces dérives.
49:51On a aussi la surveillance,
49:52la vidéosurveillance algorithmique.
49:54On a quand même de plus en plus
49:56ce sentiment d'oppression sécuritaire
49:58pour un sentiment d'insécurité,
50:00comme dirait le garde des Sceaux,
50:01qui est quand même très, très, très mesuré.
50:03– Ce qui, à mon avis, est vraiment très désagréable,
50:07grinçant et même inquiétant, c'est vrai,
50:10c'est qu'il y a quelque chose,
50:12il y a du non-dit là-dedans, il y a de l'hypocrisie.
50:14Je pense qu'il conviendrait de voter des lois
50:17pour interdire un certain nombre d'idéologies
50:20qui peuvent pousser à l'acte.
50:22Bien sûr, il est ici question des frères musulmans,
50:26d'un islamisme radical,
50:28mais aussi d'ailleurs de choses comme le GUD,
50:32des gens qui sont vraiment très agressifs,
50:34de Black Bloc, je ne sais trop quoi.
50:36Des gens qui ont vraiment envie d'en découdre,
50:39si vous voulez, et de mettre à bas l'ordre public.
50:42Je pense qu'il faut des lois claires,
50:44des lois votées démocratiquement,
50:46pour empêcher ces gens de nuire en amont,
50:49en s'attaquant directement à leur idéologie.
50:51Plutôt qu'effectivement,
50:53empêcher tous les citoyens de circuler.
50:55Parce qu'effectivement, si vous n'êtes pas clair,
50:57si vous voulez conserver en apparence
50:59des libertés pour tout le monde,
51:01et que vous n'osez pas surtout restreindre
51:03des libertés des ennemis de la liberté,
51:05c'est ça le sujet, Saint-Just ne disait pas
51:07liberté pour les ennemis de la liberté,
51:09si vous n'êtes pas suffisamment courageux
51:11pour faire ça, alors c'est l'ensemble des citoyens
51:13qui vont payer le prix, avec surtout,
51:15peut-être à l'arrivée, un double effet.
51:18C'est-à-dire que vous allez suspendre les libertés
51:20de tout le monde, et vous n'empêcherez pas
51:22les gens les plus violents de propager leur haine
51:24et de distiller leur haine et leur poison
51:26dans la société, c'est ça le paradoxe.
51:28Donc je pense que oui, vous avez raison,
51:30plutôt que de restreindre les libertés de tous,
51:32il faudrait trouver une majorité
51:34pour restreindre les libertés
51:36uniquement des gens qui nous en veulent,
51:38ou qui en veulent à nos libertés.
51:40– À ce moment-là, il faudrait être du bon côté du manche,
51:42parce que quand on a vu le Front républicain
51:44se mettre en marche, on pourrait imaginer
51:46que ça passe de très loin, une forme d'extrémisme
51:48de chaque côté.
51:50– Je pense que ce fameux Front républicain,
51:52ce sont précisément les gens
51:54qui n'ont pas le courage
51:56de restreindre les libertés des ennemis
51:58de la liberté, comme je vous le disais.
52:00Et ce Front républicain surtout,
52:02ce sont des gens qui sont pour une action
52:04assez sournoise, assez hypocrite,
52:06une espèce de QR-codisation de la société.
52:08Ça, ça ne les dérange pas.
52:10Donc ils ne sont pas dans la clarté démocratique.
52:12Vous savez, on oppose les droits de l'homme,
52:14à la démocratie.
52:16On a vu à tort.
52:18La thématique de l'État de droit,
52:20comme on dit, c'est d'empêcher
52:22le peuple de faire des bêtises.
52:24Mais sauf que, si vous videz
52:26le suffrage universel, sa substance,
52:28si vous empêchez les citoyens
52:30de décider librement,
52:32en majorité, de changer leur loi,
52:34et c'est ce qui se passe
52:36avec ce fameux État de droit
52:38et ce cornacage par les hauts de cour,
52:40le résultat, à l'arrivée,
52:42c'est que vous allez augmenter
52:44les tensions dans la société.
52:46Vous allez créer de plus en plus
52:48de tensions.
52:50Donc je pense que le premier
52:52des droits de l'homme,
52:54c'est le droit de vote.
52:56Ça me semble absolument essentiel.
52:58Dans une société, les citoyens
53:00doivent voter leur propre loi.
53:02On n'a pas de minorités suspendues
53:04dans l'air, ou de gens qui,
53:06parce qu'ils sont compétents en droit
53:08ou parce qu'ils ont été nommés
53:10sont en mesure de dire ce que le citoyen
53:12a le droit de voter ou ce que le citoyen
53:14n'a pas le droit de voter.
53:16Étant entendu que ce droit de vote,
53:18il est à l'intérieur d'un cadre qui est celui
53:20des droits de l'homme. Mais suspendre
53:22l'effet pratique d'une grande partie
53:24du droit de vote, c'est à mon avis
53:26prendre un risque de long terme
53:28vraiment important avec l'ensemble
53:30des droits de l'homme. Il n'y aura pas
53:32à long terme de droits de l'homme si on continue
53:34dans cette théorie de l'État de droit plus le QR code.
53:36L'État de droit plus le QR code nous amène tout droit
53:38dans une machine, nous amène pas dans une société
53:40où tous les droits de l'homme, de bisounours,
53:42seront conservés, pas du tout.
53:44– Alors dans les attaques à la liberté,
53:46on n'a pas que les Jeux Olympiques,
53:48on a eu également un resserrement
53:50de la liberté d'expression, TV Liberté
53:52le sait bien, avec des censures à son actif
53:54innombrables.
53:56Mercredi, l'ARCOM a pris une décision
53:58de suspendre les fréquences
54:00de C8, la chaîne,
54:02une des chaînes du groupe Bolloré,
54:04vous officiez vous sur ces news,
54:06sur ce mouvement de énergie douze,
54:08Marine Le Pen a réagi
54:10à cette interdiction,
54:12si on veut être clair.
54:14Quel est votre point de vue ?
54:16– D'abord, je constate que
54:18plus on a de téléspectateurs,
54:20plus on a d'électeurs
54:22et plus on risque d'être muselés,
54:24brocardés, c'est quand même un paradoxe.
54:26C'est vrai pour la Rassemblement nationale,
54:28c'est vrai parce que derrière C8, soyons clairs,
54:30c'est le groupe Bolloré qui était visé.
54:32Probablement le fait que
54:34CNews ait pu conquérir
54:36cette place
54:38de première chaîne info,
54:40l'a un peu protégée, ou temporairement protégée,
54:42mais c'est bien CNews qui était visé.
54:44On l'a vu pendant les audiences
54:46à l'Assemblée nationale,
54:48pendant la commission d'enquête à l'Assemblée nationale,
54:50c'était la cible principale.
54:52Et faute d'oser frapper la cible principale,
54:54ils ont frappé à côté.
54:56Donc ils ont frappé C8 et énergie douze
54:58comme pour passer un message.
55:00Maintenant, l'émission TPMP,
55:02très controversée, il est vrai,
55:04de Cyril Hanouna,
55:06c'est ce qui était visé à l'intérieur de C8,
55:08en réalité.
55:10Abattre C8, c'était abattre TPMP.
55:12– Du point de vue de l'impôt, mais elle n'est pas uniquement controversée,
55:14elle a été surtout beaucoup sanctionnée.
55:16– Oui, elle a été sanctionnée, c'est tout à fait exact.
55:18Il y avait indiscutablement
55:20des excès, mais enfin des amendes
55:22ont été payées et surtout,
55:24ça n'a pas nuit à la popularité
55:26de cette émission.
55:28– Au contraire.
55:30– C'est ça, c'est son rôle et quand on regarde de près
55:32cette émission, on se rend compte
55:34qu'elle est
55:36à géométrie variable.
55:38Il y a quelque chose, complètement, qui relève
55:40du divertissement pur et dur.
55:42Voilà, on est chez soi, on est fatigué, etc.
55:44On regarde ça, on s'amuse, mais il y a
55:46un divertissement sérieux, parfois.
55:48Et d'ailleurs, Cyril Hanouna,
55:50un peu comme
55:52quand il est à contre-emploi, si j'ose dire,
55:54Cyril Hanouna, quand il ne met pas
55:56des nouilles dans les sous-vêtements
55:58de ses petits camarades,
56:00il est très, très fort. Il est notamment très fort
56:02pour animer des débats politiques, on l'a vu.
56:04Il est très fort pour amener des débats sérieux
56:06et, d'une certaine façon,
56:08piéger un peu l'audimat
56:10avec des choses qui ont l'air burlesque,
56:12en posant des questions sérieuses et en amenant
56:14des arguments importants.
56:16Ça, je pense que l'ARCOM ne l'a pas vu, à tort,
56:18et en sanctionnant ces huit… d'abord, c'est un plan
56:20social qui est énorme, il y a beaucoup de gens
56:22qui vont perdre leur boulot à l'intérieur de la structure
56:24et comme sous-traitants.
56:26Et surtout, ce qu'ils voulaient faire,
56:28ils ont frappé avec rage contre TPMP
56:30et contre Cyril Hanouna, mais d'une façon ou d'une autre,
56:32TPMP et Cyril Hanouna
56:34vont renaître sous une autre bannière,
56:36sous une autre antenne, donc je dirais
56:38tout ça pour ça, voilà. Mais il fallait
56:40absolument expulser
56:42cette rage, peut-être inspirée
56:44par certaines transgressions,
56:46j'entends,
56:48par un cahier des charges tel qu'il est défini,
56:50c'est vrai, mais aussi, à mon avis,
56:52par le succès. C'est-à-dire que c'est vraiment,
56:54c'est le succès qui a déclenché
56:56cette animosité.
56:58– Je vous remercie beaucoup, Guillaume Bigot, pour cette émission.
57:00– Merci à vous. – Merci d'être venu
57:02jusque TV Liberté, maintenant vous connaissez le chemin.
57:04Merci à tous de nous avoir suivis
57:06pour ce dernier numéro de l'année.
57:08Je compte sur vous pour assurer son succès,
57:10je vous l'ai dit tout à l'heure, n'hésitez pas
57:12à cliquer sur le fameux pouce en l'air
57:14pour le référencement, ça améliore
57:16la diffusion et puis surtout, c'est très important,
57:18n'hésitez pas à m'écrire juste en bas dans les commentaires,
57:20vous savez que je lis vos commentaires,
57:22vous pouvez comme ça me faire toutes les suggestions
57:24que vous souhaitez pour la saison prochaine,
57:26la rentrée prochaine,
57:28et on verra si j'arrive à mettre en place
57:30des nouveautés.
57:32Je vous dis à tous un excellent été,
57:34prenez soin de vous, c'est très important
57:36et puis je vous retrouve au mois de septembre
57:38pour un nouveau Samedi Politique.
57:40À bientôt.
57:42Sous-titrage ST' 501

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