Sortie des classes : à Toulouse, les parents retardataires devront payer une amende !

  • il y a 2 mois
Avec Eric Pinot, président de la FCPE de la Haute-Garonne

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##NOEPISODE##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Vous écoutez Sud Radio, tout de suite direction Toulouse. Bonjour Éric Pinault.
00:04Bonjour. Bienvenue sur Sud Radio. Président de la FCPE de la Haute-Garonne,
00:09FCPE qui est la première fédération de parents d'élèves. Les parents qui seront en retard pour récupérer leurs enfants
00:16devront payer une petite taxe à partir de la rentrée. Ça vaudra notamment pour les centres de loisirs.
00:23Décision de la mairie de Toulouse.
00:25Il paraît qu'entre 2019 et 2023, le nombre de familles retardataires serait passé de 4000 à 8000 dans tout le pays.
00:32Bon, première chose d'abord, comment ça s'explique ces retards ?
00:36Bon alors, de toute façon,
00:38quand vous dites de 4000 à 8000 dans tout le pays, je tiens à préciser que sur l'ensemble des parents d'élèves de France,
00:44dans les écoles primaires, on va dire, parce que les conseils, ça concerne surtout les écoles primaires,
00:50c'est pas grand-chose, c'est résiduel. Et ce qui pose problème aussi, c'est surtout que c'est stigmatisant. C'est-à-dire qu'actuellement la mairie de Toulouse,
00:57qui reconnaît elle-même que c'est résiduel sur Toulouse,
01:00essaie de monter ça en épingle. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que c'est le marronnier de l'été et que la mairie de Toulouse a envie de
01:06se positionner. Un marronnier, par définition, ça revient tous les ans. Là, ce n'est pas le cas, c'est la première fois qu'on en parle.
01:12Voilà, vous disiez tout à l'heure qu'on a été la première fédération de parents d'élèves.
01:16La mairie a pris cette décision sans consulter personne.
01:19Elle l'a pris, c'était une décision du maire. Moi, je n'ai rien trouvé dans les délibérations
01:24du conseil municipal. Ce qu'il faut savoir surtout, c'est que la mairie de Toulouse est incapable,
01:28elle le dit elle-même par contre, que c'est justement résiduel. Elle est incapable de connaître une personne à la FCEPE non plus. Nous ne connaissons personne
01:35qui prend un malin plaisir à laisser ses enfants le soir après l'école au
01:39CLAE, au-delà de l'horaire.
01:40C'est-à-dire que, nous, ce qu'on sait justement, c'est que c'est souvent des personnes qui ont, et comme tous les Français actuellement d'ailleurs, sur votre
01:46radio, on passe notre temps à le dire, pour lesquelles la vie est de plus en plus compliquée pour jongler avec les horaires personnels et
01:51professionnels, ce sont souvent après des familles qui justement connaissent les aléas d'une ville comme Toulouse, qui n'est plus une petite ville de province
01:57mais une métropole, et qui peuvent arriver en retard. En même temps, c'est stigmatisant parce que c'est encore faire passer les parents d'élèves.
02:02Attendez bien, nous sommes des parents d'élèves pour des sortes de malfaiteurs, des gens qui abusent
02:08du service public alors que ce service public est payant.
02:10Mais alors, si je vous suis, Éric Pinault, et si on est pragmatique, vous expliquez qu'il y a de plus en plus de retardataires, même si on ne sait pas combien ils sont,
02:17en tout cas qu'il y en a, et que c'est parce que la vie est devenue compliquée.
02:20Pourquoi on ne s'adapterait pas dans ce cas-là, en prolongeant les horaires de travail
02:24des employés des centres de loisirs,
02:27quitte à ce que ça ait un coût pour tout le monde ?
02:30Alors, je ne sais pas. C'est ce que je vous disais, moi je ne suis pas convaincu. Je pense que surtout la majorité des parents
02:35viennent chercher, l'immense majorité, que la quasi-totalité, viennent chercher leurs enfants à avoir leur enfant, parce que, de toute façon, un gamin, il préfère rester avec ses parents,
02:42et les parents préfèrent avoir leur gamin le plus tôt possible. Ce que je trouve inadmissible, c'est que c'est stigmatisant, et c'est injuste.
02:47Parce que, non seulement c'est injuste, parce que ça va toucher en une fois de plus des populations de gens, qui sont souvent des familles monoparentales, d'ailleurs,
02:54ça nous pouvons le dire, qui, elles, ont besoin, justement, de
02:58ce service-là. Parce que les familles les plus aisées de Toulouse n'ont pas besoin du clavier.
03:01Mais alors, dans ces cas-là, si on s'adapte à ça, et si on suit votre logique, qu'est-ce qu'on fait pour
03:08les employés des centres de loisirs, qui sont obligés de faire des heures supplémentaires
03:12imprévues, quitte à ne pas aller chercher leurs propres enfants ailleurs, parce que certains sont encore tard ?
03:16Oui, ça peut arriver, mais en fait, vous savez que, de toute façon, les centres de loisirs associés à l'école
03:23sont gérés par la mairie, et que, de toute façon, souvent, ce sont des personnes assez jeunes, et qui n'ont pas d'enfants, qui sont animateurs.
03:28Donc, c'est pas grave ?
03:30Non, j'ai pas dit que c'était pas grave, mais c'est résiduel, ça aussi. Vous voyez ce que je veux dire ? Et puis, l'organisation du travail fait que
03:36les choses s'arrangent. Moi, ce que je trouve aussi un peu problématique, c'est que la mairie nous sort ça
03:43juste avant les vacances, ça est sorti en juin, sans aucune concertation,
03:46alors qu'on aurait pu trouver une solution, parce que moi, je ne dénie pas le problème.
03:49Le problème, c'est que je pense qu'il est résiduel. C'est ce que dit la mairie, d'ailleurs, dans le courrier. Elle dit que c'est pas grand-chose.
03:54Elle dit aussi qu'il y aura des mesures pédagogiques d'accompagnement, ce que je trouve très bien, sauf que c'est une ligne.
03:59Et en même temps, après, elle nous dit que ça sera quand même une normande forfaitaire de 30 euros.
04:03Et sur votre radio et partout, on parle actuellement des ménages français et de leur pouvoir d'achat et de leur budget, et 30 euros, c'est inadmissible.
04:10Voilà. Et tout en sachant, et vous le dites, et je vous le répète, vous nous dites 8000, de 4000 à 8000 en France, sur les écoles primaires.
04:17C'est résiduel. La majorité des gens viennent bien avant l'heure.
04:21Et alors, après, mais voilà. Et de toute façon, la mairie de Toulouse, notre porte était ouverte, elle pouvait nous contacter pour savoir, pour qu'on en discute.
04:27Mais non. Alors, ce que j'espère, c'est qu'avant la rentrée, nous allons essayer de rencontrer la mairie de Toulouse pour la rentrée globale sur la ville,
04:33et qu'à partir de ce moment-là, nous pourrons discuter pour avoir, justement, une tentative de résolution par le haut de cette problématique qui, à mon avis, a été...
04:41Enfin, on tire un peu vite, quoi. Sans sommation et 30 euros. 30 euros par retard. Tout en sachant que la mairie de Toulouse est incapable de nous dire
04:49quelles sont les raisons pour lesquelles les parents arrivent en retard.
04:53Eh bien, on donnera la parole, en tout cas au maire de Toulouse, dans quelques jours, sur Sud Radio, et on lui posera la question, tout en lui relayant, pourquoi pas, tiens, votre message.
05:01Merci beaucoup d'avoir pris la parole sur Sud Radio.
05:05Éric Pinaud, bonnes vacances, si vous êtes toujours en vacances, quand même.
05:08Ça y est, vous êtes rentré ?
05:11Vous aussi, vous voyez, ça arrive à tout le monde, comme quoi.
05:13Bon courage à vous, en tout cas.
05:15Soyez à l'heure, au centre de loisirs, si vous allez récupérer vos enfants.
05:18Malgré tout, ça aidera tout le monde.
05:20Il est 7h41 sur Sud Radio.
05:21On va se retrouver dans quelques instants. Changement d'ambiance.

Recommandations