Volley, langue officielle des Jeux Olympiques, dopage et boxe

  • il y a 2 mois
Avec Eric Tanguy, Armand de Rendinger, Thierry Vildary, Kamel Chibli
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##LES_JEUX_DANS_TOUS_LEURS_ETATS-2024-08-07##

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Transcription
00:00C'est l'heure où sur Sud Radio on vous fait vivre comme n'importe quelle autre radio les Jeux Olympiques.
00:12Bonjour Joseph. Bonjour, bonjour à tous.
00:14On a encore un programme de folie durant cette petite heure passée ensemble.
00:18Exactement, on va recevoir le président de la Fédération Française de voler parce qu'il y a un rendez-vous génial ce soir.
00:24C'est à 21h, l'équipe de France affronte son grand rival italien pour une place en finale du tournoi olympique.
00:30On va parler du français parce que c'est encore la langue officielle des Jeux Olympiques.
00:34Mais finalement, quand on se balade un peu dans Paris et notamment sur les sites olympiques, le français n'est pas vraiment partout.
00:40Donc est-ce que la place du français par rapport à l'anglais est menacée comme langue officielle ?
00:46On va enchaîner ensuite avec les déclarations détonantes de Michael Phelps, véritable star et légende des Jeux Olympiques.
00:53Il a des soupçons sur certaines performances, notamment des nageurs chinois.
00:57On parle de natation et on va recevoir Thierry Vildary, journaliste d'investigation au service des sports de France Télé.
01:03Il va nous en parler. Il y a une énorme affaire qui avait été déclarée.
01:07Il y a des médaillés en ce moment qui ont été pris pour de page. Comment et pourquoi ça a été possible ?
01:11Et on terminera avec Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie parce que les sportifs occitans brillent pendant ces Jeux Olympiques.
01:20Et ce soir, Sofiane Oumia et Bilal Benhama, ce sont deux boxeurs toulousains qui sont en finale.
01:26Ils vont essayer d'aller chercher une médaille d'or.
01:29Et voilà, auditeurs, vous avez le programme. C'est une excellente raison de rester évidemment sur celui de radio.
01:34Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, tout de suite on part rejoindre Clément Arion qui est du côté du Stade de France.
01:39C'est ça Clément ?
01:41Exactement. Bonjour à vous deux.
01:42Bonjour. Ce sont des épreuves d'athlétisme que vous suivez actuellement, c'est ça ?
01:47Et oui, qualification en demi-finale à l'instant de Gabriel Thual au 800 mètres.
01:51Il a remporté sa série assez facilement et si c'était lui, le sauveur de l'athlétisme français.
01:57Gabriel Thual, champion d'Europe, nouveau recordman de France, cinquième performeur mondial de l'histoire.
02:04Il est dans la forme de sa vie, c'est clairement la plus grande chance de médaille française en athlétisme.
02:08Et bien ça s'est bien passé à l'instant pour lui, victoire assez facile dans sa série.
02:13Deux autres français dans les séries du 800 mètres à suivre dans quelques instants.
02:17Benjamin Robert et Corentin Leclésio, on va suivre ça.
02:21Et puis un peu plus tôt dans la matinée, on a vécu la qualification de justesse pour Sirena Samba Mayela au 100 mètres A.
02:29Elle a fini troisième de sa série et elle est donc la dernière femme qualifiée pour les demi-finales.
02:35Ça sera vendredi midi.
02:37Et puis on a suivi également le 5000 mètres chez les hommes, trois français en lice.
02:42Ça passe simplement pour Hugo Hey, le dernier tour de piste a été un petit peu compliqué,
02:47mais il se qualifie, septième place pour lui.
02:49Samba en revanche pour Grécier et pour Schrub, qui ont terminé neuvième et onzième.
02:55Et puis on a vu une star ce matin quand même, il n'est pas français, il est italien.
02:59C'est la star du saut en hauteur, Gianmarco Tamberi.
03:03Alors messieurs, je ne sais pas si vous vous en souvenez, c'était lui qui avait partagé sa médaille d'or au jeu de Tokyo avec le Qatari Moutaz Barchim.
03:11Les deux sont bien là, ils viennent de se qualifier sans trop de problèmes pour la finale du saut en hauteur.
03:17Voilà, une belle journée d'athlétisme aujourd'hui.
03:20On se régale toujours autant, 70 000 spectateurs au Stade de France.
03:24Et bien on va suivre ça avec vous avec attention.
03:26Clément Rayon, on le rappelle, dès que vous voyez quelque chose qui se passe du côté du Stade de France,
03:30vous n'hésitez pas à nous appeler, à intervenir.
03:33Merci encore de nous faire vivre l'ambiance avec le bruit extraordinaire que vous avez derrière vous, mon cher Clément.
03:39On parlait des succès que nous rencontrons, il y en a un qui risque de se produire encore ce soir
03:44puisque notre équipe de France de volley affronte ce soir son grand rival italien.
03:48C'est à 20h et accessoirement, on joue pour une place en finale.
03:52Et les bleus sont de grands survivants après une victoire spectaculaire face à l'Allemagne en quarts de finale
03:56où l'équipe de France était menée 2-7-0 avant de l'apporter finalement 3-2, mon cher Joseph.
04:01Exactement Maxime, on va en parler avec Eric Tanguy, président de la Fédération Française de Volley.
04:05Bonjour !
04:06Bonjour !
04:07Merci beaucoup d'être avec nous sur celui de radio.
04:09Quand on regarde le quart de finale de cette équipe de France,
04:12finir par nous rendre fous, elle est vraiment particulière cette équipe,
04:15mais c'est un peu des survivants, c'est ça ?
04:18Disons que le quart de finale n'a pas été le match le plus facile qu'on ait eu à jouer
04:23puisque l'équipe d'Allemagne a joué vraiment à un niveau très inhabituel
04:27par rapport à leur niveau sur lequel ils jouent normalement.
04:30Ils ont vraiment été très physiques, très techniques, ils ont très bien joué
04:34et on a failli passer à la trappe.
04:37Oui, on a failli passer à la trappe, mais on n'est pas passé à la trappe,
04:40cette équipe semble avoir un petit supplément d'âme en fait.
04:44C'est ça, la force de cette équipe c'est son collectif.
04:48Le volley est un sport collectif par excellence bien sûr,
04:51mais leur force c'est le collectif, ils savent dans les moments les plus désespérés
04:56trouver les ressources pour donner le meilleur d'eux-mêmes
04:58et renverser un match comme ils l'ont fait encore contre l'Allemagne
05:01puisqu'on est mené 2-0 et on finit par les battre 3-2.
05:04Pour notre plus grand joueur.
05:06Avec une ambiance absolument incroyable, il y a toujours quelque chose qui se crée.
05:10Vous le confirmez, vous avez pu assister à ces matchs-là
05:13et se passer quelque chose de particulier,
05:14je ne sais pas si le public a pu participer à ça,
05:17mais cette équipe semblait un peu apathique sur les deux premiers sets.
05:22Effectivement, l'Allemagne jouait extrêmement bien,
05:24mais est-ce que c'est le public aussi qui a pu permettre aux joueurs de se libérer un peu ?
05:29Le public qui a contribué, bien évidemment,
05:31on dit souvent que le public c'est le septième homme,
05:33donc bien sûr une ambiance comme ça,
05:36nos joueurs sont habitués un petit peu à jouer dans des salles où il y a une forte ambiance,
05:40alors souvent c'est contre nous.
05:42Là pour une fois c'est avec nous,
05:43mais on a eu des matchs en France lors de la VNL à Orléans avec 9000 spectateurs
05:48qui soutenaient l'équipe de France.
05:51Mais c'est un élément supplémentaire
05:53et je pense que c'est aussi un élément de motivation pour nos joueurs
05:56qui ne veulent absolument pas décevoir leur public
05:59et se sont dit qu'on ne pouvait quand même pas s'arrêter là dans la compétition
06:02sur un 3-0 face à l'Allemagne
06:05qui est une équipe qu'on a plus souvent battue
06:07qu'eux nous ont battue dans l'histoire du volley.
06:08On rappelle que cette équipe-là,
06:10ce n'est pas n'importe qui,
06:12nos volleyeurs sont champions olympiques en titre,
06:14alors par contre ça va être un match un petit peu particulier
06:16pour une certaine personne,
06:18c'est le sélectionneur,
06:19parce que notre sélectionneur est italien,
06:22il s'appelle Andrea Gianni,
06:24ça va être particulier quand même pour lui ?
06:27Je pense que c'est un challenge parmi d'autres,
06:29en tout cas Andrea Gianni est focus sur l'objectif
06:34et fera le maximum pour battre l'Italie
06:36même si c'est une équipe dans laquelle il a joué
06:38il y a quelques années.
06:41Il est très ami avec l'entraîneur italien aussi
06:44mais sur le terrain il n'y a plus d'amis, il n'y a plus que des adversaires.
06:46Effectivement, on espère qu'il va être à fond français
06:49et vu le travail qu'il fait,
06:51on n'en doute pas vraiment.
06:53Par contre, Eric Tanguy, président de la fédération française de volley,
06:58c'est vrai que c'est assez atypique d'avoir un sélectionneur
07:00qui n'est pas forcément français.
07:02Dans le rugby par exemple, on avait refusé d'avoir
07:04des sélectionneurs anglais.
07:06Dans le volley, vous avez passé le pas
07:08parce qu'il y avait eu aussi un brésilien,
07:10Bernardo Rocha, qui avait été sélectionneur.
07:12Pourquoi avoir fait le choix
07:14de faire appel à des étrangers ?
07:16Ce n'est pas un choix de vouloir
07:18absolument un étranger.
07:21Laurent Thilly a pris sa retraite de l'équipe de France
07:24en tant qu'entraîneur,
07:26partant sur un titre olympique.
07:28Après avoir passé 9 ans à la tête de l'équipe de France,
07:30on a publié un petit peu
07:32une offre d'emploi, un appel d'offres
07:34pour trouver un sélectionneur
07:36et on s'est attaché à prendre le meilleur.
07:38Mais prendre un étranger n'était absolument pas
07:40un critère.
07:42On a une équipe,
07:44comme vous l'avez souligné, qui est atypique,
07:46qui n'est pas forcément la plus facile à entraîner,
07:48qui en plus est champion olympique,
07:50donc on a affaire à des stars.
07:52Aujourd'hui, le choix de l'entraîneur
07:54était difficile et d'abord,
07:56Bernardo Rezende
07:58cochait toutes les cases et avait le respect
08:00de l'ensemble des joueurs.
08:02Quand il a dû s'arrêter pour raisons personnelles,
08:04Andréa Gianni remplissait ses conditions.
08:06C'est un petit peu le hasard.
08:08Il n'y a pas de volonté de la fédération
08:10de prendre des étrangers absolument.
08:12Mais c'est accepté en tout cas et ça marche bien.
08:14C'est le plus important.
08:16Depuis trois ans, le budget de la fédé de volet
08:18où vous êtes depuis 2015,
08:20je crois, si je ne dis pas de bêtises,
08:22il est passé de 8 à environ
08:2414 millions d'euros.
08:26Les sponsors s'intéressent de plus en plus au volet.
08:28On sait que les droits TV se vendent plutôt bien.
08:30Si vous voulez regarder le volet, vous regardez BeinSport.
08:32Et vous avez de plus en plus de licenciés.
08:34Pourtant, quand on en parle autour de nous,
08:36on parle beaucoup du hand en France,
08:38du rugby, du basket,
08:40alors qu'on est champion olympique,
08:42que le volet se porte hyper bien.
08:44Est-ce que vous avez l'impression d'être un peu invisibilisé
08:46ou qu'est-ce qu'il faut faire encore
08:48pour que le volet véritablement retrouve
08:50une place comme elle pouvait l'avoir il y a 20 ans
08:52où on parlait de volet comme on parle
08:54finalement des autres sports ?
08:56Je pense qu'on est sur la voie
08:58d'avoir cette notoriété-là.
09:00D'abord, le volleyball, la fédération
09:02est plus petite que les deux autres.
09:04Nos cousins du handball et du basket
09:06puisqu'on est aujourd'hui une fédération
09:08de 220 000 licenciés,
09:10donc on est un petit peu en dessous des chiffres
09:12du hand et du basket.
09:14Ensuite, le handball a cultivé
09:16les résultats depuis 20 ans.
09:18Depuis l'époque des barjots,
09:20ils ont sans cesse eu des résultats
09:22qui ont amené le public.
09:24Le volleyball, c'est un peu plus récent.
09:26On a commencé à avoir les premiers titres en 2015.
09:28Ça prend bientôt 10 ans,
09:30avec la Ligue mondiale gagnant en 2015
09:32en étant champion d'Europe.
09:34C'est vrai qu'avant, le volet n'avait jamais
09:36gagné de médaille avant celle de 2015.
09:38Ça doit venir de loin.
09:40On imagine en tout cas que le volet
09:42est un sport hyper spectaculaire.
09:44C'est génial.
09:46Le chemin que le hand a mis 20 ans à faire,
09:48peut-être que le volet mettra aussi 20 ans.
09:50Mais aujourd'hui, on peut constater
09:52une très nette progression du volleyball.
09:54Le nombre de licenciés...
09:56Vous avez combien de licenciés ?
09:58222 000.
10:00C'est une constante augmentation.
10:02Je suis arrivé à la tête de la fédération...
10:04Une augmentation depuis le début des JO ?
10:06Là, c'est difficile parce qu'on est
10:08au renouvellement de licences.
10:10On est vraiment au creux de l'intersaison.
10:12Mais en tout cas, je peux vous dire
10:14qu'après les JO et la médaille olympique,
10:16plus le manga à la télévision
10:18et tous les éléments
10:20que nos clubs mettent
10:22pour accueillir de nouveaux licenciés,
10:24on a pris 70 000 licenciés.
10:26Ah oui, quand même !
10:28Si ça continue à aussi bien marcher,
10:30vous aviez dit que vous resteriez
10:32à la tête de la fédération s'il n'y avait pas d'échecs
10:34aux JO. Pour le moment, on ne se dirige pas vers un échec.
10:36Est-ce que vous pourrez rester ?
10:38Oui, je serai candidat à ma réélection
10:40pour un dernier mandat.
10:42Après, je serai atteint
10:44par le nombre maximum de mandats.
10:46Mais oui, je serai candidat
10:48à ma réélection. De toute façon,
10:50demi-finale des JO, ce n'est pas un échec.
10:52En tout cas, je suis persuadé d'une chose aujourd'hui,
10:54c'est que nos joueurs vont absolument
10:56vouloir continuer
10:58et aller gagner le titre suprême
11:00lors de ces JO devant leur public.
11:02Il faut savoir qu'à Tokyo,
11:04quand cette équipe a gagné la médaille d'or,
11:06c'était des conditions particulières.
11:08C'était une salle de 15 000 personnes vide,
11:10ce qui a tout cassé,
11:1250 personnes dans la salle, en comptant les NTO.
11:14Donc vraiment, ils ont été un petit peu frustrés
11:16de ne pas vivre cet engouement
11:18populaire.
11:20Vous le voyez depuis la France,
11:22à l'époque, à la télévision,
11:24on voyait bien, dans les fanzones,
11:26les gens qui suivaient les matchs de volée,
11:28mais eux, qui étaient dans leur bulle à Tokyo,
11:30ne le voyaient pas, les joueurs.
11:32Ils ont pris conscience, lorsqu'on est arrivés à Paris,
11:34quand on est allés au Trocadéro,
11:36d'effiler avec la médaille d'or.
11:38Donc là, ils ne veulent pas rater le moment de le vivre.
11:40C'est un grand pays qui est unique.
11:42Soyez assurés
11:44qu'ils vont faire
11:46le maximum pour satisfaire
11:48le public français et pour porter haut
11:50les couleurs de notre pays.
11:52C'est à 20h, France-Italie, en volée,
11:54et évidemment qu'on va suivre cette équipe
11:56de France maximum.
11:58Merci beaucoup Eric Tanguy.
12:00Cette heure dédiée aux Jeux Olympiques
12:02se poursuit juste après ça,
12:04avant qu'on retrouve le camarade
12:06Quentin Gérard pour sa chronique.
12:08A tout de suite sur Sud Radio.
12:16Jusqu'à 13h, on ne vous lâche pas avec le camarade Joseph
12:18pour vous faire vivre au mieux ce qui se passe
12:20actuellement pendant ces JO qui se déroulent
12:22à Paris, mais pour l'heure.
12:24C'est la chronique de Quentin. Bonjour Quentin.
12:26Bonjour Maxime, bonjour à tous.
12:28Il y aura un pont entre les JO et
12:30Notre-Dame de Paris. La cloche qui retentit
12:32au Stade de France dès qu'un champion l'actionne
12:34rejoindra la cathédrale une fois
12:36les paralympiques passés.
12:38Oui, vous l'avez sûrement déjà entendue, cette cloche.
12:42Placée au bord du terrain
12:44dans une sorte de cage violette,
12:46c'est devenu un rituel des épreuves au Stade de France
12:48lancée par l'équipe de rugby A7.
12:50Antoine Dupont et ses coéquipiers
12:52la faisaient sonner après chaque victoire
12:54sous les acclamations des spectateurs.
12:56La fide aux nombreux médaillés d'or ont perpétué
12:58ce qui est maintenant une tradition, à l'image
13:00de Noah Lise après son titre en 100 m
13:02masculin, ou Armand Duplantis
13:04après son record du monde à la perche.
13:06Et cette cloche, elle a été conçue dans une petite
13:08ville de Normandie, Quentin.
13:10Oui, dans la fonderie de Ville-Dieu, les Pouelles-Rouffini
13:12c'est dans la Manche. Et juste après les JO
13:14paralympiques début septembre, elle rejoindra
13:16l'une des tours de la cathédrale de Paris.
13:18Un beau symbole pour Christian, croisé devant le
13:20monument. Le fait qu'elle soit Notre-Dame, c'est
13:22très bien. Ça prouve aussi
13:24l'emblème de la France, le savoir-faire
13:26de nos artisans, quand même, qui ont fait
13:28cette cloche. On peut être fier.
13:30Hugues sort du Stade de France où il l'a
13:32aperçu et se réjouit de cette nouvelle, surtout
13:34après l'incendie, comme vous le savez, de 2019.
13:36On l'avait déjà vue auparavant
13:38à la télé, et puis on l'a vue en vrai. Effectivement, c'est une très
13:40très bonne idée de la mettre en valeur, et puis ensuite
13:42de reprendre le symbole
13:44de la renaissance, peut-être, de
13:46Notre-Dame. Parce que, bon,
13:48malheureusement, il y a quelques années
13:50elle a pris feu, et c'est bien
13:52de faire le lien avec l'événementiel
13:54des Jeux et
13:56cette magnifique
13:58cathédrale.
14:00De son côté, l'organisation des JO s'enthousiasme.
14:02Le son de la victoire olympique sera
14:04entendu dans la ville pour les décennies à venir.
14:06Une partie des Jeux de l'esprit
14:08olympien se restera à vie à Notre-Dame.
14:10Et d'ici là, on pourra encore l'entendre
14:12dès ce soir, après la finale en femmes
14:14des soies de la Perche.
14:16Oui, parce que chaque champion olympique peut aller
14:18sonner avec un grand sourire
14:20cette cloche qui donc retrouvera
14:22Notre-Dame. Donc, une partie
14:24du patrimoine français qui va être
14:26héritée de ces Jeux olympiques,
14:28et bien, une partie du patrimoine français
14:30en revanche, était un peu menacée.
14:32Pourquoi ? On va en parler tout de suite
14:34avec Armand de Randinger.
14:36Bonjour !
14:38Alors, vous êtes consultant international, vous êtes spécialiste
14:40des Jeux olympiques, et vous avez écrit
14:42le Paris olympique
14:442024, chance ou malédiction
14:4624 défis à relever.
14:48Vous avez fait un abécédaire
14:50ou à la lettre F, un des défis à relever
14:52c'était le français. Pourquoi le français ?
14:54Et parce que, on se demande un peu
14:56si le français est toujours vraiment la langue officielle
14:58des Jeux olympiques. Déjà,
15:00Armand de Randinger, vous nous rassurez,
15:02c'est toujours la langue officielle.
15:04Ah bah oui, c'est la langue officielle
15:06et beaucoup de monde se bat pour qu'elle
15:08reste toujours. Malheureusement,
15:10c'est beaucoup plus des étrangers
15:12qui se battent pour qu'elle reste que nous
15:14propres français. On n'est pas,
15:16je dirais, les meilleurs en la matière.
15:18Alors, pourquoi ? Est-ce que
15:20c'est des étrangers ou
15:22les membres de la francophonie, en gros, c'est ça que vous voulez dire ?
15:24C'est qui parle français,
15:26mais pas les français ?
15:28C'est les membres
15:30de la francophonie, bien sûr, et bien au-delà,
15:32c'est pas les français parce que
15:34c'est les membres de la francophonie
15:36de même que les étrangers considèrent
15:38qu'on massacre nous-mêmes notre propre langue.
15:40Il faut savoir que
15:42tous ces pays, et ce n'est pas uniquement des pays
15:44de l'époque où le français
15:46était la langue la plus importante
15:48dans ces pays qui
15:50dépendaient de nous. Non.
15:52Aujourd'hui,
15:54notre langue française, elle est considérée
15:56comme massacrée par nous,
15:58et j'en fais partie sans doute,
16:0010% d'illettrés en France,
16:0250%, le sondage que l'on fait,
16:04montre clairement que
16:06le français est mal parlé et mal écrit
16:08en France. Ceci est lié,
16:10je crois, d'une part, à un problème
16:12au niveau de l'école,
16:14c'est un problème beaucoup plus vaste politique,
16:16mais au niveau de l'olympisme,
16:18il est clair qu'il existe
16:20des gens qui se battent à l'étranger
16:22pour que le français reste toujours
16:24ce qu'elle est, la langue
16:26officielle des Olympiques, l'anglais
16:28est la seconde langue, et lorsque
16:30il y a un conflit
16:32d'interprétation
16:34juridique sur des termes importants,
16:36c'est le français qui prédomine.
16:38Pourvu que ça dure...
16:40Oui, effectivement, pourvu que ça dure, Armand Drandinger,
16:42mais en fait, on voit bien que
16:44c'est la langue officielle, mais certains
16:46d'entre nous sont allés sur les sites olympiques,
16:48on s'est baladés autour de ces sites-là,
16:50et en fait, quasiment tout
16:52est en anglais.
16:54Oui, tout est en anglais, parce que nous faisons
16:56pas l'effort pour défendre
16:58notre patrimoine culturel qui
17:00est la langue française. Ça a commencé,
17:02je l'irai très tôt,
17:04regardez la polémique qui s'est instaurée
17:06au moment de la
17:08préparation de cette organisation
17:10des Jeux Olympiques, lorsqu'on a inventé
17:12ce slogan parfait,
17:14qui est universel, du made for sharing.
17:16Made for sharing. Les Jeux Olympiques,
17:18c'est l'amour
17:20des Jeux, c'est ça que veut montrer
17:22la France. Là, pas du tout.
17:24On a défini un slogan
17:26qui a fait polémique, mais qui,
17:28malheureusement, a fait plus polémique à l'étranger
17:30qu'il n'a fait polémique en France.
17:32Parce qu'en France, on a l'impression de s'en foutre un peu
17:34d'autres langues, alors que c'est véritablement
17:36le patrimoine culturel olympique,
17:38et il faut le reconnaître comme tel. Il y a un autre
17:40problème qui se pose, en clair.
17:42C'est qu'effectivement, la langue française, pendant des années,
17:44était la langue majoritaire parlée au sein des membres
17:46du CIO. Or, le nombre
17:48de membres du CIO, je me souviens,
17:50quand j'ai commencé à plonger dans l'olympisme
17:52en 1980, plus de 60%
17:54des membres du CIO,
17:56sur la centaine qui existait,
17:58parlaient un français, et un français
18:00impeccable. Maintenant,
18:02on a fait un récent sondage, il ne sont plus que
18:0417 à 18% à parler
18:06un français couramment au niveau du CIO.
18:0850% en moins, c'est
18:10terrifiant. Comment vous expliquez ce changement
18:12brutal ?
18:14Ce changement brutal vient du fait, d'une part,
18:16c'est lié à l'olympisme. L'olympisme est universel.
18:18Au début, il n'y avait que la langue française
18:20et la langue anglaise, qui étaient reconnues comme
18:22telles par Pierre de Coubertin.
18:24Mais depuis, le CIO,
18:26vu son éclectisme et son universalisme,
18:28a considéré que des langues comme
18:30le russe, le chinois,
18:32l'arabe, l'indie,
18:34l'espagnol, devaient devenir, non pas
18:36des langues officielles, mais des langues parlées et reconnues
18:38comme telles. Ça, c'est la première raison.
18:40La deuxième raison,
18:42ou des raisons évidentes économiques,
18:44quand on regarde tous les sponsors qui sont derrière
18:46les Jeux olympiques, l'essentiel n'est
18:48représenté que par des sponsors
18:50qui ne sont pas d'origine
18:52française, d'une part,
18:54et d'origine européenne. Le seul
18:56sponsor européen véritable
18:58qui existe, c'est Atos. Il est français,
19:00et on ne parle qu'anglais dans le cadre de ce
19:02sponsoring. Et ça, c'est un problème majeur.
19:04Donc, ce que vous êtes en train de nous dire,
19:06ce n'est pas nécessairement les décisions,
19:08les choix du CIO qui sont
19:10à remettre en cause. C'est vraiment très global.
19:12C'est qu'en fait, la francophonie
19:14et le français se font petit à petit
19:16grignoter, et que les Jeux olympiques
19:18sont une forme de symbole
19:20de l'héritage
19:22du français, qui était
19:24très important, et
19:26aujourd'hui, qui l'est finalement
19:28de moins en moins présent.
19:30Oui, c'est tout à fait vrai.
19:32C'est l'évolution telle quelle, mais
19:34il appartient, je veux dire,
19:36à la France, puisque ça fait partie
19:38des valeurs olympiques, en quelque sorte, la langue française,
19:40la culture française, sans
19:42avoir la prétention d'être des Français
19:44qui expriment tout, qui dominent tout,
19:46qui ont leur propre message, et ainsi de suite. Non.
19:48Il y a une contribution
19:50intellectuelle à apporter de la part
19:52des Français pour que le français
19:54se maintienne au niveau des Jeux olympiques. Or, aujourd'hui,
19:56des pays, je prends certains
19:58pays africains, ou même des pays asiatiques,
20:00que j'ai eu l'occasion de rencontrer, sont
20:02fiers de parler français, et tout ce qu'ils peuvent.
20:04Et ils regrettent que la France est
20:06très timorée en la matière, et ne développe pas.
20:08Voilà.
20:10C'est une vision quand même un peu pessimiste,
20:12mais c'est factuel.
20:14Enfin, pessimiste, d'ailleurs. Non, ce n'est pas forcément pessimiste.
20:16C'est la dure réalité
20:18que vous êtes en train d'écrire.
20:20C'est la dure réalité.
20:22C'est la dure réalité. Je vois
20:24qu'il y a des symboles qui restent
20:26très importants. Vous avez parlé juste avant
20:28que nous nous entretenions de la fameuse cloche
20:30qui se trouve au Stade de France,
20:32qui se retrouvera à Notre-Dame. Voilà,
20:34un symbole qui marque fort,
20:36un attachement à quelque chose qui appartient
20:38à la France. Eh bien, reconsidérons aujourd'hui
20:40que les Jeux olympiques, s'ils existent,
20:42ils existent, bien sûr,
20:44par les athlètes, bien sûr, par tout l'argent
20:46qui circule, mais circulent aussi par
20:48toute une série de contributions
20:50intellectuelles, culturelles, et le
20:52français en fait partie. C'est indispensable.
20:54Les membres du CIO qui parlent français
20:56sont particulièrement fiers. Les 17-18%
20:58qui parlent un français impeccable,
21:00mieux que vous et moi réunis,
21:02ils en sont fiers. Eh bien, battons-nous pour cela.
21:04Merci beaucoup. Le message est passé,
21:06en tout cas. Merci beaucoup de votre
21:08transparence. Merci de m'avoir écouté.
21:10Merci de nous avoir écouté et à votre
21:12disposition. On n'y a pas de soucis.
21:14A très bientôt.
21:22...
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22:40...
22:42...
22:44...
22:46dans sa propre discipline.
22:47Il est devenu le champion des champions, véritable légende de la lutte gréco-romaine.
22:52Le cubain Miraine Lopez s'est adjugé une cinquième médaille d'or consécutive
22:56en s'imposant en finale de la catégorie des super lourds,
22:58les plus de 130 kilos, sacré Golgotha d'ailleurs,
23:01contre le Chilien Yasmany Acosta.
23:04Écoutez l'ovation et l'ambiance indescriptible à la fin de son combat
23:07avec les commentaires de France Télévisions.
23:09Dans 10 secondes, Miraine Lopez sera la seule à avoir 5 médailles d'or,
23:155 titres olympiques.
23:16Miraine Lopez est sur le toit de l'Olympe.
23:20Il est le seul, l'ubique, le plus grand lutteur de tous les temps.
23:26Alors rendez-vous compte, il va avoir 42 ans dans quelques jours.
23:28Le 20 août, il a déjà remporté l'or à Pékin, à Londres, à Rio, Tokyo
23:32et donc maintenant à Paris.
23:33Et cette performance est encore plus majuscule puisqu'il devient l'unique sportif
23:37à être sacré 5 fois consécutivement dans la même discipline aux Jeux Olympiques.
23:41Effectivement, c'est assez incroyable.
23:43Il n'y a pas que les Français aux Jeux Olympiques.
23:45Il y a aussi des athlètes incroyables.
23:47C'est impressionnant.
23:48Et il sera aussi de la partie du côté de Los Angeles dans 4 ans.
23:52Il va continuer ?
23:52Eh bien non, pas de 6ème médaille de prévu.
23:54C'était son dernier combat.
23:55Retraite.
23:56Et comme le veut la coutume, il a enlevé ses chaussures
23:58et les a déposées au centre du tatami.
24:00Le geste officialise donc sa retraite sportive.
24:03Et on termine avec le programme du jour.
24:05Quelles sont les épreuves à suivre ?
24:07C'est du sport collectif avec 2 France-Allemagne de prévu aujourd'hui.
24:11En handball chez les hommes à 13h30 et en basket chez les femmes à 18h.
24:15Sans oublier les Voleyeurs, champions olympiques en titre.
24:17Ils affrontent l'Italie en demi-finale
24:19et pourraient assurer une nouvelle médaille à la France
24:21s'ils se qualifient pour la finale.
24:23Belle soirée en perspective aussi avec quelques finales en athlétisme
24:26à la Perche chez les femmes.
24:27Pour les hommes, c'est en lancer du disque à 20h25,
24:30400 m à 21h20 et en 3000 m stiples à 21h43.
24:34J'espère que vous avez tout bien noté.
24:36Il y a aussi des chances de médailles pour nos tricolores.
24:38Oui, 2 médailles sont déjà assurées.
24:40Celle de Djamy Lidigny à bout d'où moindres en boxe
24:42qui dispute sa demi-finale des plus de 92 kg à 22h22.
24:47S'il échoue aux portes de la finale, le poids lourd français récupérera le bronze
24:50car les 2 demi-finalistes sont médaillés dans cette discipline.
24:53Et puis celle de Sofiane Oumia à 21h34 en finale des moins de 63,5 kg.
24:58En cas de victoire, cela serait la 14ème médaille d'or pour la délégation française.
25:02Et voilà, il y en a un autre dont on va parler.
25:04Bilal Benamma aussi, des Toulousains.
25:06Et on va continuer à en parler.
25:08On reçoit en studio Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie.
25:12Bonjour.
25:13Bonjour.
25:14Merci beaucoup d'être avec nous.
25:15Vous êtes en charge des sports, on le rappelle, pour la région Occitanie.
25:18Et on va évoquer l'Occitanie.
25:20Pourquoi ? Parce qu'il y a nombre de sportifs occitans
25:23qui sont présents sur les Jeux Olympiques.
25:25Et on va les présenter avec vous, Quentin Gérard.
25:29Il y en avait de nombreux.
25:31Une centaine a essayé d'être qualifié pour participer aux différentes épreuves.
25:34Oui, avec notamment plusieurs stars de ces Jeux.
25:36Le Toulousain Léon Marchand, qui n'a pas ramené moins de 4 médailles d'or.
25:40Né à Toulouse, il a fait ses classes au club des Dauphins du Touhec.
25:43On n'oublie pas notre Toulousain Antoine Dupont,
25:45qui évolue au club de rugby A15 local depuis 2017.
25:48Ah non, on ne va pas l'oublier.
25:49Depuis 2017, forcément.
25:50Sur Toulouse, oui.
25:51Une ville où il avait déjà intégré le Pôle Espoir quelques années plus tôt.
25:54Et a remporté l'or avec l'équipe de France A7.
25:57Puis on peut aussi citer une autre star.
25:59Le jeune Félix Lebrun, né à Montpellier en 2006,
26:01qui a ramené le bronze en tennis de table.
26:03Effectivement, ils sont tous bien présents.
26:06Et il y a une autre médaille qui pourrait être remportée ce soir par un Occitan.
26:11Dès aujourd'hui, Quentin.
26:12Oui, c'est en boxe aux alentours de 22h30 avec Sofia Noumia.
26:16Vous en parliez juste à l'instant.
26:18Qui va affronter le cubain Esri Landi Alvarez-Borges,
26:21en moins de 63,5 kilos.
26:24Né à Toulouse en 1994.
26:26Une ville où il devient un médiateur jeunesse fin des années 2010.
26:29On va aussi suivre le volet ce soir avec le Montpellierain Nicolas Le Goff,
26:33en demi-finale contre l'Italie.
26:35Puis la médaille, ce n'est pas pour tout de suite,
26:37pour les hommes au handball.
26:39Ils jouent en quart de finale dans moins d'une heure à 13h30 contre l'Allemagne.
26:42Mais on espère que les champions en titre iront jusqu'au bout
26:45avec quatre joueurs de Montpellier.
26:47Rémi Desbonnet, Karl Konan, Yannis Lehn et Valentin Porte.
26:50Et il y a d'autres Occitans à suivre dans les prochains jours, Quentin.
26:53Oui, en athlétisme avec Ilaric Pacha,
26:55licencié au Grand Toulouse Athlétisme,
26:57sort en finale de saut en longueur demain à 20h.
27:00Toujours demain, c'est Bilal Benhama qui va tenter d'aller chercher l'or.
27:03Inscrit au club de boxe de Blagnac en Haute-Garonne,
27:06il va affronter l'Ousbec Dumastov en moins de 51 kilos.
27:09Et en foot, les Bleuets sont en finale contre l'Espagne vendredi,
27:12avec deux Occitans pour le coup.
27:14Le gardien de but natif de Toulouse, Guillaume Rest,
27:17aussi titulaire au TFC,
27:19et Joris Chotard, qui évolue à Montpellier depuis plus de 10 ans.
27:23Camille Chibli, vice-président de la région Occitanie,
27:26elle serait pas mal au classement des médailles, l'Occitanie, finalement.
27:29Mais je crois que si on le classait au niveau des Etats,
27:31on s'est amusé à le faire, vous l'avez vu.
27:33Je l'ai vu il y a 7 jours, mais je ne sais pas ce que ça donne.
27:36On va dépasser la France, c'est incroyable.
27:38On écrase tout.
27:40On oublie les basketistes, parce qu'on a les filles aussi,
27:43parce que nous avons trois joueuses,
27:45deux de Tarbes et une de Montpellier.
27:48C'est extraordinaire, c'est inimaginable,
27:50parce qu'aujourd'hui, certains m'avaient moqué,
27:52j'avais dit il y a un mois qu'on allait chercher 15 médailles.
27:56C'était quand même une grosse ambition.
27:58Et finalement, aujourd'hui, on est quasi assuré d'avoir 17 médailles,
28:01puisque vous l'avez dit, Sofiane ce soir, Bilal demain,
28:04et puis bien sûr, on a encore d'autres chances de médailles,
28:06puisqu'on a le foot qualifié notamment pour la finale.
28:08Donc c'est un cru extraordinaire,
28:10avec forcément le côté un peu stratosphérique de Léon Marchand,
28:14qui écrase tout, et Jéléon Dupont.
28:16Et Jéléon Dupont, Antoine Marchand.
28:18Fabuleux, je les ai écrits les deux,
28:20ils vont être contents, puisqu'ils sont copains.
28:22C'est vrai, ils sont copains ?
28:24Oui, ils sont copains, bien sûr, ils se connaissent,
28:26ils s'apprécient beaucoup.
28:28Et puis forcément, quand on voit la réussite des deux,
28:30c'est extraordinaire pour nous, pour la France,
28:32pour le monde, ça nous fait briller.
28:34Et puis forcément, notre région, hier, on a essayé de célébrer
28:36comme on pouvait cet événement,
28:38parce qu'on s'est dit, on ne peut pas passer à côté
28:40de la célébration des enfants des 13 départements.
28:44Il y a Rachida Dati, par contre,
28:46qui a dit qu'il fallait remercier le Président de la République
28:48pour toutes ses médailles.
28:50Est-ce qu'il ne faut pas aussi remercier un peu les réunions ?
28:52Je l'ai dit, il n'y a pas longtemps,
28:54beaucoup de journalistes me posaient la question sur l'Occitanie,
28:56il y a un côté un peu fou de ces médailles pour notre région.
28:59Je pense qu'on doit beaucoup d'abord aux athlètes
29:01et aux bénévoles qui les entourent.
29:03Franchement, il faut revenir à des choses très pragmatiques.
29:05On a la chance d'avoir des hommes et des femmes engagés
29:07sur les territoires dans des clubs, qui parfois souffrent,
29:09et d'ailleurs, on verra parfois
29:11le décor un peu différent de ce qu'on voit,
29:13parce que là, c'est un décor très magnifique,
29:15très magnifié par les résultats,
29:17et puis il y a des fois des situations compliquées.
29:19Ce soir, vous avez raconté un peu rapidement
29:21son parcours.
29:23C'est un garçon qui n'a pas eu que des moments faciles.
29:25Financièrement, c'est très dur.
29:27Il faut voyager, il faut avoir des moyens.
29:29Vous n'êtes pas dans d'autres disciplines,
29:31vous avez des partenaires qui tombent tous les deux jours.
29:33Il y a des disciplines qui sont parfois un peu pauvres.
29:35Ça a été dit dans vos antennes, d'ailleurs,
29:37on parlait du niveau des moyens
29:39de certains sportifs qui brillent,
29:41mais ils ne brillent que pendant les Jeux.
29:43Après les Jeux, c'est très compliqué.
29:45Nous, on le sait, parce qu'on les accompagne.
29:47Quand il y a besoin de les accompagner,
29:49on est là pour les soutenir, et c'est bien d'avoir cet éclairage-là.
29:51Je ne vais pas dire ça à la boxe, entre autres,
29:53parce qu'on a deux jeunes aujourd'hui,
29:55Sofiane et Bilal.
29:57Je pense qu'il faut mettre un gros coup de projecteur
29:59sur ces jeunes, et j'espère qu'ils vont chercher l'or,
30:01parce qu'ils vont avoir un coup de projecteur qui méritera
30:03de valoriser leur discipline.
30:05Il y a beaucoup de gamins, dans beaucoup de quartiers d'ailleurs,
30:07qui travaillent pour essayer de faire de ce sport
30:09leur passion, en tout cas parfois leur métier.
30:11Vous parlez du niveau de vie de certains grands sportifs
30:13qui ont même parfois, justement,
30:15et qui arrivent jusqu'à aller décrocher la médaille.
30:17Est-ce que vous rejoignez, par exemple, David Douillet
30:19qui s'est indigné que les primes
30:21qui sont versées aux athlètes une fois qu'ils étaient médaillés
30:23étaient en plus imposées ?
30:25Oui, je crois qu'il s'est indigné, mais je crois que c'est lui qui l'avait mis en place.
30:27C'est le paradoxe.
30:29Il s'est indigné.
30:31Je pense qu'au-delà de ça, moi ce qui m'indigne,
30:33c'est que les athlètes ont du mal à vivre au tout court.
30:35Donc c'est ça le vrai sujet.
30:37La question de l'imposition ou pas, oui sûrement qu'il faut le regarder.
30:39Mais le vrai sujet qu'on a,
30:41c'est comment on fait en sorte que des hommes
30:43et des femmes, et des jeunes,
30:45qui oeuvrent pendant plus de 20 ans
30:47pour essayer de décrocher des médailles et faire un parcours extraordinaire
30:49pour son pays, comment ils arrivent à pouvoir
30:51vivre dignement ? Ça c'est le vrai sujet.
30:53Mais vous rejoignez aussi Florent Manedoux,
30:55on l'a entendu à plusieurs reprises,
30:57qui nous explique, malgré le nombre de médailles qui augmentent,
30:59malgré des images magnifiques,
31:01malgré des sportifs qu'on adore soutenir et qui gagnent,
31:03que nous, ici en France, nous ne sommes pas
31:05une grande nation de sport.
31:07Je ne suis pas trop d'accord sur cette notion.
31:09Pourquoi ? Parce que je considère, d'abord,
31:11les résultats le prouvent,
31:13peut-être qu'on se compare aux Etats-Unis,
31:15peut-être qu'on se compare à la Chine,
31:17je vous rappelle qu'on a 70 millions d'habitants,
31:19il faut quand même rester raisonnable. Vous parliez tout à l'heure des
31:21frères Lebrun, je vous rappelle qu'il y a 70 millions
31:23de licenciés télésportifs en Chine,
31:25il y en a 220 000 en France.
31:27Nous on veut briller partout, et dès qu'on a
31:29un écueil quelque part, on dit que c'est catastrophique
31:31telle fédération. Excusez-moi,
31:33il y a trop d'autoflagellation,
31:35on fait trop les cocorico, c'est-à-dire qu'on pense qu'on va faire
31:37les trois premières nations du monde, il faut rester modeste.
31:39Si on fait 4, 5 ou 6 ou 7,
31:41il faut relativiser. C'est sûr que
31:43sur la partie sport, le vrai sujet qu'il y a,
31:45c'est qu'on ne met pas assez d'argent dans le sport, c'est une réalité.
31:47Et que la partie, je crois que Claude le disait,
31:49qui est un copain de Claude Honestin, la question
31:51du sport à l'école est un sujet.
31:53Après, il faut arrêter. Une année, une Olympiade,
31:55ça va être très bon, une autre moins bonne.
31:57Il y a la performance qui a été menée, je crois qu'il y a un vrai travail qui a été fait
31:59qui a porté ses fruits aujourd'hui.
32:01Mais je lui dis juste qu'il faut rendre à la victoire,
32:03je le dis, à tous ces clubs et ces bénévoles
32:05qui agissent tous les jours, parce que ceux-là, c'est eux qui sont dans
32:07les territoires et qui oeuvrent pour qu'il y ait des champions comme on l'a aujourd'hui.
32:09Alors Florent Manodou, il a notamment peur de la pérennisation
32:11de ce qui a été mis en place
32:13depuis plusieurs années. Vous avez mis en place
32:15un plan qui s'appelle
32:17Occitanie Ambition 2024, et vous avez
32:19renforcé les aides aux athlètes,
32:21encouragé la formation de certains métiers
32:23du sport, intensifié les aides à l'investissement
32:25et depuis 2016, la région,
32:27pour être clair, c'est 130 millions
32:29d'euros à rénover, plusieurs
32:31équipements sportifs à Carcassonne,
32:33à Millau, à Bocaire, à Hoche, à
32:35Hague et à Sérignan. Est-ce que
32:37vous êtes sûr que tous ces budgets vont
32:39être pérennisés dans le temps ?
32:41Moi, dans la collectivité qui est la mienne,
32:43si les électeurs d'Ofo-Gov.16 continuent,
32:45c'est un investissement colossal.
32:47Mais aujourd'hui, on voit
32:49le résultat. Je prends un exemple très concret,
32:51c'est un jeune de 6 ans,
32:53BMX, champion médaille de bronze,
32:55il est originaire de Sérignan.
32:57Le pôle France est à Montpellier, à peu près
32:5950 minutes. Lui, il est originaire de Sérignan,
33:01il est attaché à son territoire. Il nous a dit
33:03si vous voulez que je réussisse, aidez-moi
33:05à construire l'écosystème sur Sérignan.
33:07Claude Onestam a écouté,
33:09on s'est tous parlé, on a dit on va faire
33:11confiance à la tête. On l'a accompagné, on a créé
33:13une infrastructure de folie. Pour lui, pour
33:15Laurie Perez qui a fini 9e, il y a
33:17des centaines de gamins qui sont licenciés. Le résultat,
33:19vous l'avez. Il faut de l'investissement, c'est
33:21inévitable. Ça, c'est clair et je crois qu'il faut
33:23clairement que tout le monde y mette du
33:25sien pour avoir des infrastructures qui sont au top niveau.
33:27Puis derrière, il y a les clubs qu'il faut accompagner. Nous, on a
33:29fait les 3 systèmes. On a à peu près mis
33:31la tête de haut niveau, qu'il faut accompagner,
33:33avec des enveloppes différentes en fonction de votre niveau.
33:35Après, il y a leur club, leur club qui les accompagne.
33:37Il faut les aider sur l'investissement,
33:39sur le petit matériel. Et puis, il y a les infrastructures,
33:41si vous voulez faire en sorte qu'ils performent,
33:43il faut qu'ils aient les mêmes niveaux d'infrastructures que ce qui
33:45existe dans le monde. Nous, aujourd'hui, c'est 3 Crêpes.
33:472 Crêpes à Montpellier-Fauremeux,
33:49centre de performance, et le fameux
33:51centre national d'altitude que vous connaissez à Montfauremeux,
33:53qui aujourd'hui, c'est 260 médailles
33:55olympiques qui sont passées par Fauremeux. Et là,
33:57on a engagé quasiment 50 millions d'euros d'investissement.
33:59Il n'y a pas de secret. Il faut arrêter sur le côté
34:01histoire. Si vous ne mettez pas des moyens
34:03sur les infrastructures,
34:05vous n'arriverez pas à rivaliser avec les autres
34:07nations, à tel point que d'autres nations du monde,
34:09aujourd'hui, je prends l'exemple très concret de l'équipe
34:11d'Australie de natation, qui est quand même
34:13l'une des plus grosses nations mondiales de natation.
34:15Je crois que c'est plus de 20 médailles.
34:17L'équipe s'est préparée
34:19à Canet en Roussillon, dans les Pyrénées-Orientales.
34:21Dans la piscine qui est extérieure.
34:23Il y a des athlètes très connus, donc il n'y a pas de secret.
34:25Je pense que s'ils sont venus là,
34:27croyez-moi, ce n'est pas pour rien. Et Florent Manaudou
34:29s'était déjà entraîné du côté de
34:31Canet en Roussillon. Par contre,
34:33hier, vous avez reçu pas mal de
34:35sportifs pour les célébrer
34:37un petit peu. Vous avez notamment reçu Kevin Mayer.
34:39C'est un peu une des déceptions,
34:41parce que lui aussi, il est Occitan.
34:43Qu'est-ce qu'il vous a un peu dit ? Dans quel état d'esprit il est ?
34:45D'abord, j'étais étonné qu'il vienne.
34:47Parce que je me suis dit que quand on a vécu ce qu'il a vécu,
34:49on peut se dire qu'on a envie de se cacher,
34:51d'être tranquille.
34:53Et en fait, il a répondu favorablement à l'invitation.
34:55Il a dit « je vais venir ». Et je pense que c'est aussi une manière
34:57pour lui de sortir par le haut de cette histoire.
34:59Parce que ce qu'on oublie, c'est que dans le sport,
35:01il y a aussi des pépins qui arrivent de santé.
35:03Physiquement, le corps lâche.
35:05C'est son cas.
35:07Et il est surtout déçu de son incapacité
35:09à répondre à ces Jeux Olympiques qu'il rêvait.
35:11Donc aujourd'hui, il va continuer.
35:13Nous, on est fiers de lui,
35:15parce qu'on lui a rendu hommage.
35:17C'est quand même le recordman mondial du décathlon.
35:19Donc je pense qu'il ne faut pas oublier
35:21ce qu'il a fait pour le sport et pour les décathlons.
35:23Ce qu'il vit est terrible.
35:25Son histoire est très dure.
35:27Mais il est venu.
35:29Je lui ai donné la parole.
35:31Il a voulu parler.
35:33Et il a dit des choses très fortes.
35:35Il va revenir sur la scène et, pourquoi pas,
35:37aller chercher quelque chose à Los Angeles.
35:39Je le souhaite, en tout cas.
35:41On va l'espérer aussi pour lui.
35:43On vous rappelle que vous êtes vice-président
35:45de la région Occitanie.
35:47Est-ce qu'il y a d'autres histoires
35:49qui vous ont particulièrement touché
35:51pendant ces Olympiades de sportifs occitans ?
35:53Oui, les frères Lebrun.
35:55Franchement, c'est une histoire folle.
35:57C'est entouchant.
35:59Il n'y a pas qu'une histoire d'accompagnement.
36:01C'est une histoire familiale extraordinaire.
36:03Vous avez été habitué à parler cash dans cette radio.
36:05Je vais vous le dire.
36:07Il y a les politiques qui se battent tous pour faire des selfies.
36:09Le seul moment où les politiques sont contents
36:11et récupèrent, c'est quand ils font tous des selfies avec les sportifs.
36:13C'est vrai qu'on a eu Mickaël Delafosse,
36:15le maire de Montpellier, là-dessus.
36:17Il était très fier.
36:19C'est normal qu'on soit fiers.
36:21Ce qui est certain, aujourd'hui,
36:23quand je rencontre ces jeunes télésotables,
36:25il avait 11 ans, Félix.
36:27Moi, je suis élu en 2015-2016.
36:29Il y avait un club féminin à Nîmes qui était très bon
36:31et le club masculin à Montpellier.
36:33L'idée, pourtant, de Nîmes-Montpellier, c'est un peu
36:35Marseille et Paris en termes sportifs.
36:37C'est la dualité. Un gros duel.
36:39On a réussi à accompagner les deux clubs
36:41pour qu'ils créent une unité, filles-garçons.
36:43Grâce à ce travail, les deux présidents des clubs,
36:45on a réussi à créer des pépites comme cela.
36:47Il y a un accompagnement.
36:49Il y a les filles qui commencent à monter.
36:51Leur histoire est fabuleuse. Leurs parents sont très touchants.
36:53Ces deux garçons adorables sont aussi sur la planète Mars.
36:55Ce qu'ils font dans la planète mondiale du télésotable...
36:57C'est incroyable.
36:59Je vous rappelle une chose.
37:0170 millions de licenciés en Chine.
37:03C'est le nombre d'habitants de la France.
37:05Et 227 000 licenciés en France.
37:07C'est incroyable.
37:09C'est une belle fierté pour nous.
37:11Il y a une autre fierté du côté de l'Occitanie.
37:13Il y a un sport qui n'est pas olympique.
37:15Je m'en suis étonné.
37:17Est-ce que l'Occitanie ne va pas réussir à faire
37:19un lobbying pour la pétanque ?
37:21Au final, c'est un sport où on est exceptionnel.
37:23C'est un sport national en Occitanie.
37:25Pourquoi ce n'est pas encore olympique ?
37:27Vous aimeriez ?
37:29Bien sûr que j'aimerais.
37:31D'abord, ça touche des millions de personnes.
37:33C'est une discipline qui est connue, reconnue.
37:35C'est le cinquième sport le plus pratiqué en Occitanie.
37:37Bien sûr. C'est énorme.
37:39Même en France, c'est une discipline fabuleuse.
37:41C'est des gens de très bon niveau.
37:43J'ai vu qu'Antoine Dupont faisait
37:45des super parties.
37:47Antoine Dupont, c'est qu'il est bon partout.
37:49C'est pour ça qu'il pourrait faire les JO en pétanque.
37:51Il y a 10 ans,
37:53on personnalisait un Copec
37:55sur le fait que le BMX freestyle
37:57et le breakdance puissent être au jeu.
37:59Il y a un travail de fait, notamment avec le FISE à Montpellier,
38:01qui est un festival de sport extrême énorme,
38:03qui ont fait un travail de bien énorme et on a réussi à avoir le BMX.
38:05Pourquoi pas ?
38:07C'est la bonne femme.
38:09Merci beaucoup Camille Chibli
38:11d'avoir été avec nous, vice-président
38:13de la région Occitanie.
38:15On va lui suivre ce soir avec Sofiane Oumia en poids léger.
38:17On va être tous devant la télé
38:19parce qu'il peut aller décrocher l'or pour l'Occitanie et pour la France.
38:21On se retrouve dans quelques instants
38:23sur Sud Radio parce qu'on va recevoir
38:25Thierry Vildari, journaliste d'investigation
38:27au service des sports de France Télévisions.
38:29Il y a une petite affaire de dobage
38:31qu'on va devoir tirer au clair. A tout de suite.
38:35Sud Radio,
38:37les jeux dans tous leurs états.
38:39Maxime Liédo, Joseph Ruiz.
38:41On continue de vous accompagner pour vous faire vivre
38:43au mieux ces JO avec Joseph Ruiz en ma compagnie.
38:45On va aller sur ce dernier sujet
38:47qui n'est pas des moindres.
38:49Il y a une sortie qui a été remarquée
38:51et qui a particulièrement
38:53été scrutée. C'est celle de Michael Phelps
38:55sur le dopage. L'américain
38:57aux 23 médailles olympiques a des soupçons
38:59sur certains athlètes contre lesquels il a
39:01concurru et il pense qu'il se dopait, Joseph.
39:03Effectivement, on va tout vous expliquer.
39:05En gros, il a déballé ses doutes
39:07dans le quotidien britannique The Guardian.
39:09Pourquoi cette sortie ? Pourquoi maintenant ?
39:11Alors que lui, de son côté, il est à la retraite.
39:13On le rappelle, Michael Phelps.
39:15Parce que le spectre du dopage
39:17rôde au-dessus des JO à Paris
39:19et notamment au-dessus des épreuves de natation.
39:21Qui est visé ? C'est la délégation chinoise.
39:23La délégation chinoise, c'est 12 médailles
39:25en natation, dont 2 en or.
39:27Il y a Pan Zanli, qui a 20 ans,
39:29qui a détruit le record du monde du 100 mètres nage libre.
39:31Et c'est pas pour rien que les Chinois sont
39:33soupçonnés. Une affaire a secoué le monde
39:35de la natation juste avant les JO
39:37de Tokyo. Il faut remonter
39:39jusqu'à un peu plus de plusieurs années,
39:41donc trois ans. C'était une enquête du
39:43New York Times et de la chaîne allemande de la télévision
39:45ARD et on va tout vous expliquer
39:47encore mieux que je ne le fais,
39:49avec un spécialiste du sujet, Thierry
39:51Vildarri. Bonjour !
39:53Bonjour à tous !
39:55Merci beaucoup d'être avec nous, parce que vous êtes en ce moment en train de suivre
39:57les épreuves de lutte, pour être
39:59clair. C'est pour ça qu'il y a un peu de bruit derrière moi.
40:01Il n'y a pas de problème, c'est l'ambiance des jeux.
40:03Vous êtes journaliste d'investigation
40:05au service des sports de France Télé.
40:07Déjà, j'ai envie de
40:09vous demander, est-ce que ça vous a étonné, cette
40:11sortie de Michael Phelps hier ?
40:13Non, c'est pas étonnant
40:15parce que sur ce sujet, particulièrement,
40:17il y a une sorte de combat
40:19Etats-Unis-Chine avec
40:21l'agence mondiale antidopage
40:23au milieu, qui est enclenchée depuis
40:25maintenant plusieurs semaines. Si vous savez,
40:27cette histoire dont vous parlez, qui date de 2021,
40:29en fait, elle est sortie, il y a
40:31un petit mois, par la chaîne de
40:33télé allemande et le New York Times, où on a appris
40:35que 23
40:37nageurs chinois, au début de l'année
40:392021, qui avaient été contrôlés
40:41positifs à un stimulant cardiaque,
40:43avaient été blanchis par l'agence
40:45antidopage chinoise
40:47et que
40:49l'agence mondiale antidopage,
40:51elle, avait accepté des explications
40:53de contamination.
40:55C'est-à-dire de contamination ?
40:57Les Chinois avaient expliqué
40:59que lors de championnats nationaux,
41:01ces nageurs avaient séjourné dans
41:03un hôtel et qu'il y avait
41:05une contamination dans la cuisine
41:07de triméthazine,
41:09qui est un médicament
41:11cardiaque,
41:13et que donc, il y avait
41:15une enquête des
41:17services secrets chinois pour prouver,
41:19un mois après, qu'il y avait encore
41:21de la triméthazine dans cette même cuisine,
41:23ce qui paraît incroyable en plein confinement,
41:25personne n'a pu aller vérifier sur place,
41:27et l'agence mondiale antidopage,
41:29qui avait le pouvoir de le faire, a décidé
41:31de ne pas faire appel de ce
41:33blanchiment des nageurs
41:35chinois devant le tribunal arbitral
41:37du sport, ce qui a mis en furie
41:39le camp américain, notamment
41:41l'agence américaine antidopage, en disant
41:43qu'il y avait de l'antidopage de vitesse.
41:45Voilà encore les grandes lignes
41:47de cette affaire.
41:49Elles sont très bien résumées, Thierry Vildary,
41:51journaliste d'investigation au service des sports de France Télé.
41:53La question qu'on se pose, c'est,
41:55il y a douze médailles en natation pour la Chine,
41:57dont deux en or, est-ce que certains
41:59de ces médaillés sont concernés
42:01directement par cette affaire,
42:03et ont été pris
42:05sur ce médicament
42:07dont vous parlez, ce médicament
42:09dopant ? A priori, cette année,
42:11non, mais en 2021,
42:13sur les 23 nageurs chinois,
42:15et cette affaire, elle est difficilement,
42:17les explications sont difficilement
42:19crédibles, sur les 23
42:21nageurs, il y avait
42:23six médaillés, à Tokyo,
42:25qui avaient
42:27été concernés, qui avaient été
42:29blanchis par l'agence nationale
42:31chinoise, ce qui geste une suspicion.
42:33C'est-à-dire, en gros,
42:35qu'il y a trois nouveaux sportifs,
42:37un nageur, et notamment un cycliste
42:39chinois, dont on vient d'apprendre
42:41toujours par la ARD et le New York Times,
42:43qu'ils ont été
42:45pris positifs, cette année,
42:47à un stéroïde,
42:49et qu'encore une fois, l'agence
42:51chinoise a fourni des
42:53explications de contamination,
42:55là-bas, ils seraient allés manger dans un restaurant
42:57à Pékin, qui s'appelle le Blue Frog,
42:59où ils auraient mangé de la viande australienne
43:01contaminée à un
43:03anabolisant.
43:05C'est le pays de la contamination.
43:07Un peu comme Alberto Contador, notamment le cycliste
43:09qui avait été pris pour Clambuterol et qui avait
43:11dit qu'il avait été contaminé.
43:13La question qu'on se pose, c'est que
43:15l'agence mondiale antidopage fait confiance
43:17aux enquêtes, en l'occurrence du ministère
43:19chinois, pour
43:21en gros justifier la contamination.
43:23Comment ça se passe ?
43:25Un mois après
43:27que ces tests
43:29aient été déclarés positifs,
43:31il y a une
43:33agence de police
43:35chinoise, qui est en gros
43:37assez proche des services secrets, qui est allée
43:39faire des contrôles et qui a fait rapport
43:41et qui a dit, nous avons encore trouvé des traces dans
43:43cette cuisine de triméthazidine,
43:45de ce médicament. Or, on était
43:47en plein confinement, les cuisines sont désinfectées
43:49régulièrement et surtout, ils n'ont
43:51pas fourni l'origine, savoir à qui
43:53appartenait ce médicament,
43:55comment ça a pu se retrouver
43:57dans la cuisine, comment un médicament
43:59comme ça a pu contaminer
44:01l'ensemble de la cuisine
44:03et des plats, alors que c'est nécessaire
44:05normalement pour être blanchi, pour être éventuellement
44:07blanchi. Mais l'agence
44:09mondiale antidopage,
44:11qui est vraiment pas à l'aise avec
44:13les autorités chinoises,
44:15puisque ce sont des gros subventionneurs,
44:17a accepté
44:19ces explications, a décidé de ne pas faire appel,
44:21ce qui permettait de garder
44:23cette affaire secrète, parce que s'il y avait eu un appel,
44:25l'affaire aurait été révélée
44:27aux yeux du monde, et ça aurait été évidemment
44:29très embêtant juste avant les Jeux de Tokyo.
44:31Et encore une fois, juste avant les Jeux
44:33de Paris, puisqu'il y a trois nouveaux cas
44:35qu'on vient d'apprendre.
44:37On a entendu Michael Phelps élever
44:39un demi-mot, il est à la retraite, on a aussi entendu
44:41Adam Peaty, le nageur
44:43britannique,
44:45une légende
44:47de la natation.
44:49Est-ce que
44:51les nageurs en activité
44:53commencent à vouloir sortir,
44:55comme la cour avait dit,
44:57à propos de Sun Yang, qu'il pissait violet,
44:59est-ce que les nageurs commencent un peu
45:01à sortir d'une forme d'omerta par rapport
45:03aux nageurs chinois, sans vouloir jeter l'opprobre
45:05non plus sur tous les nageurs ?
45:07Le premier à tirer a été un entraîneur
45:09australien, après le record de Pan Zhengli,
45:11en disant que pour lui c'était
45:13impossible à réaliser, parce qu'on parle
45:15sur une distance très courte
45:17de 4 dixièmes d'un cou au tranché.
45:19C'est quelque chose
45:21d'énorme, c'est bien au-delà
45:23du record du Seine-Bolt
45:25sur 100 mètres, pour donner
45:27un repère.
45:29Effectivement, la performance
45:31en elle-même pose question.
45:33Maintenant, tant qu'on n'a pas d'autres éléments que ça,
45:35on a des éléments de contexte
45:37sur ces affaires qui sortent
45:39petit à petit du côté chinois,
45:41qui jettent le trouble,
45:43pour ne pas dire le doute, sur l'ensemble
45:45du sport chinois, d'autant que
45:47les collègues allemands, que je connais
45:49bien, avaient dans leurs documentaires

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