La natation française portée par Léon Marchand !

  • le mois dernier
Les Jeux dans tous leurs états, présenté par Maxime Lledo et Clément Arion, avec Romain Barnier, directeur sportif du Cercle des Nageurs de Marseille.

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr


##JO_SPORT-2024-08-14##

Category

🥇
Sports
Transcript
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Maxime Liédo, Clément Harion.
00:06Sud Radio, l'émission et la radio surtout avec laquelle vous pouvez suivre les Jeux Olympiques dans tous leurs états,
00:13ce qui se passe en coulisses, ce qui se passe sur le podium et puis surtout évidemment les résultats flamboyants
00:18que vont nous offrir les athlètes pour ces Jeux Paralympiques qui s'ouvrent dans quelques semaines fin août
00:23et que vous allez pouvoir suivre ici. L'émission ne vous lâche pas, on est toujours en direct avec le camarade Clément Harion.
00:28Bonjour. Bonjour Maxime.
00:29Vous nous avez fait suivre les JO de façon très intense, vous étiez partout, on vous retrouve en studio pour la suite
00:34et aujourd'hui on a un programme plus que chargé pour l'heure qui arrive.
00:37Chargé, un beau programme, surtout on va parler de la Fédération Française du Sport Adapté,
00:42évidemment on va suivre ces Jeux Paralympiques qui vont commencer le 28 août.
00:47On sera avec Marc Truffaut, président des Fédérations Françaises et Internationales de Sport Adapté.
00:52On parlera aussi psychologie, la gestion psychologique post-Jeux Olympiques.
00:57Le blues des JO, on parlera avec Élise Anquet, psychologue du sport à l'INSEP.
01:03Et puis on parlera aussi de cette augmentation des paris sportifs durant les Jeux Olympiques.
01:09On sera avec Isabelle Falk-Pierrotin, présidente de l'Autorité Nationale des Jeux.
01:14Le niveau est colossal, c'est 288 millions en France les paris sportifs avec toutes les dérives qui peuvent y être accolées.
01:21On verra ça avec Isabelle Falk-Pierrotin, la présidente de l'Autorité Nationale des Jeux.
01:26Mais tout de suite on part du côté des bassins parce qu'il y a une star, Léon Marchand.
01:30Forcément ça provoque du monde, merci Romain Barnier d'être avec nous, directeur sportif du Cercle des Nargeurs de Marseille.
01:36Bonjour.
01:37Bonjour Romain Barnier.
01:39Alors on a remporté 7 médailles dans ces Jeux Olympiques à la natation.
01:43Parmi celles-ci, il y a quand même 4 médailles d'or d'une seule et même personne.
01:46Le phénomène Léon Marchand qui a lui seul ou presque apporté cette nation tricolore.
01:51D'un point de vue global, est-ce qu'on peut dire que c'est un bon bilan pour la natation française ?
01:56Forcément cette médaille c'est un très bon bilan.
01:59Je crois que ça égale le record des Jeux Olympiques de Londres, qui est le record historique.
02:03Après quand on regarde dans le détail, on est protégé au niveau des résultats par un Léon Marchand et un Florent Manoudou
02:10qui sont deux athlètes aux talents absolument exceptionnels.
02:12Mais il y a eu aussi la bonne surprise, encore une fois, Philippe Lucas qui a su déjouer les pronostics
02:17et emmener un athlète sur le podium olympique, ça fait du bien.
02:20Un petit bémol peut-être en se disant qu'on avait quelques autres athlètes qui visaient une médaille.
02:26Je crois qu'il y a eu une quatrième place sur le 200 mètres d'eau.
02:29Il manque peut-être, pour que le résultat global soit absolument parfait, une huitième voire même une neuvième médaille.
02:36Il y avait des athlètes français qui le méritaient, je pense à Maxime Grousset, à Yoann Ndoye,
02:41à notre autre dossiste qui a fait quatrième au 200 mètres d'eau.
02:45Ça fait plusieurs accès-sites qui auraient pu vraiment transformer vers un bilan exceptionnel,
02:51mais malgré tout se satisfaire d'avoir le plus grand champion de la natation mondiale en France.
02:57J'espère que ça va tirer derrière lui surtout une nouvelle génération, un nouvel élan,
03:01un nouveau dynamisme pour toute la natation française,
03:03pour qu'on revive ça à Los Angeles et dans le futur, maintenant il faut capitaliser.
03:06Romain Barnier, vous êtes, je le rappelle, directeur sportif du Cercle des nageurs de Marseille.
03:11On a vu des images incroyables à la Défense Arena, ce site exceptionnel pour la natation aux JO.
03:16C'est une bonne vitrine pour vous, ces JO, pour la natation, pour le Cercle des nageurs aussi à Marseille ?
03:22C'est la plus belle des vitrines. Trois médailles du côté du Cercle des nageurs de Marseille,
03:27avec l'année en bronze pour Florent Manaudou.
03:29Florent Manaudou, bis au relais 400 mètres 4 h, accompagné en série de Clément Secky.
03:34Je trouve que c'est la cinquième Olympiade d'affilée que le Cercle des nageurs de Marseille
03:37réussit à mettre au moins un athlète sur le podium olympique.
03:40Depuis 2008, il y a toujours eu des nageurs de Marseille, donc c'est notre vitrine.
03:44C'est ce qui permet aussi de conserver cette dynamique.
03:47A chaque fois, on repart après les JO avec une médaille, donc on a toute cette énergie pour repartir.
03:524 ans, 4 ans, c'est long, c'est dur.
03:54Et puis il y a le stress d'avant compétition, est-ce qu'on va être capable d'être à la hauteur ?
03:57Et puis grâce à Florent et Clément, c'est une tradition qui se perpétue
04:01et c'est vraiment exceptionnel de pouvoir léguer au club 5 Jeux olympiques d'affilée.
04:05Ça doit faire 18, 19 médailles en 5 JO.
04:08Forcément, c'est aussi et surtout beaucoup de souvenirs,
04:11beaucoup de moments absolument inoubliables entre la peur d'avoir la course,
04:15le moment de la course et puis le soulagement une fois qu'il y a eu une ou plusieurs médailles.
04:19Vous y étiez Romain Barnier à la Défense Arena pour les JO ?
04:22Non, malheureusement, je n'étais pas présent cette année sur l'événement.
04:26Je l'ai regardé comme tous les Français et j'ai pu ressentir au travers de la télé quelque chose de spécial.
04:31J'ai eu la chance de discuter en coulisse avec Florent dans la préparation de ses courses
04:36qui m'a dit par contre que c'est quelque chose qu'il n'avait jamais vécu.
04:40Donc ça veut dire que même si j'ai eu l'occasion de faire toutes les autres grandes compétitions dans le passé,
04:44c'était un moment à ne pas rater.
04:46Mais le plus important, c'était de préserver les résultats, peu importe le rôle qu'on occupe.
04:50Est-ce que selon vous, Léon Marchand est un peu l'arbre qui cache la forêt quand même ?
04:554 médailles d'or individuelles, 4 médailles sur les 7.
04:58Comment on peut expliquer ça ? Comment vous allez analyser ça ?
05:02Est-ce que finalement, il n'y a pas eu un petit manque de performance
05:05et Léon Marchand a caché un petit peu tout ça avec toute l'attention médiatique qu'il y a eu autour de lui ?
05:10Je ne dirais pas que c'est un arbre qui cache la forêt,
05:12parce que je crois qu'il faudrait regarder les résultats,
05:14il faudrait faire un travail un peu plus détaillé avant de parler du bilan.
05:19Je crois que le bilan est bon en termes de finale,
05:21ce qui veut dire qu'on arrive à hisser des athlètes dans les 8 médailles d'or.
05:24C'est vrai qu'on parle tout le temps des médaillés, mais on ne parle pas...
05:26On parle tout le temps des médaillés, mais je crois qu'il y a eu beaucoup de finales,
05:28il y a eu beaucoup de relais présents dans ces finales.
05:30Il y a eu un magnifique 400 x 200 mètres de nage libre.
05:32Il y a eu pas mal de choses qui sont vraiment du niveau de l'équipe de France.
05:36Et je crois que dans l'histoire, quand on y revient, ça a toujours été à peu près la même chose.
05:40Je crois que le niveau de notre natation a toujours été à peu près le même.
05:43Alors là, si on voulait développer une forêt, pour utiliser votre métaphore,
05:47il faudrait vraiment s'attaquer au système et le développer.
05:50Je crois qu'on a des vraies questions à se poser tous ensemble, les acteurs de la natation,
05:53notamment en sachant qu'à la rentrée, il y aura une quinzaine d'athlètes français
05:57parmi les meilleurs français des jeunes et des plus expérimentés.
05:59Ils vont dans le siège de Léon Marchand, aller s'entraîner aux Etats-Unis.
06:02Donc, qu'est-ce qui va rester sur le système français ?
06:04Est-ce que ça va être comme ça se passe en NBA, en basket ?
06:06C'est-à-dire que la NCAA, le système universitaire américain,
06:09va être celui qui va produire nos champions de demain.
06:11Et puis nous, on va rester passifs.
06:13Ou est-ce que les clubs et la fédération vont réussir à créer quelque chose d'un peu plus puissant ?
06:17On a toujours eu un niveau similaire.
06:20La question que vous posez en tant que directeur sportif du Cercle des nageurs de Marseille,
06:23c'est celle que posait notamment Florent Manoudou dans ses coups de gueule.
06:27A savoir, est-ce que la France est une nation de sport ?
06:30A vous écouter, pas tellement.
06:33Regardez les résultats des Jeux Olympiques, 64 médailles.
06:36Je pense qu'il y a quand même de la nuance à mettre dans nation de sport et pas nation de sport.
06:39On est la meilleure nation européenne,
06:42et pourtant on a toujours considéré que les Anglais étaient une nation de sport.
06:44On a réussi à les battre sur ces Jeux Olympiques.
06:46Donc, je mettrais surtout un mot de félicitation à l'Agence nationale du sport,
06:51et notamment le plan coach.
06:52Moi, ça fait longtemps que je milite en disant que l'une des clés,
06:55la clé de tout, c'est le système d'entraînement.
06:57Plus les coachs sont forts, plus ça va créer des dynamiques.
06:59Parce que les athlètes talentueux, il y en a en France, du talent,
07:02il y en a des associations, il y en a par milliers,
07:04des systèmes où on peut faire de la performance,
07:06et on l'a démontré, on l'avait démontré en 2020 à Tokyo, en 2021,
07:09sur les sports courts, on s'est gagné en équipe,
07:11on s'est aussi gagné en individuel sur les Jeux Olympiques de Paris.
07:14Peut-être qu'on va vivre quelque chose d'absolument exceptionnel,
07:18parce que l'ensemble des Français ont peut-être un peu plus compris
07:20ce qu'on voit tous les jours,
07:22c'est-à-dire la puissance du sport.
07:24On est un pays de culture plus qu'un pays de sport,
07:27il faut voir qu'on investit beaucoup.
07:29C'est toujours la même équation ressources.
07:31Il y a des ressources qui ont été mises sur la préparation de ces JO
07:34qui sont supérieures à ce qu'on a fait dans le passé
07:36puisque les JO étaient en France.
07:38Si on baisse le niveau de ressources, on reviendra au niveau qu'on avait avant,
07:41c'est-à-dire un pays sportif parmi les 10 meilleures nations du monde.
07:44Si on continue d'investir, on peut continuer à grappiller,
07:46viser le top 3 mondial, pourquoi pas.
07:49Il y a beaucoup de talent en France maintenant,
07:53comment l'exploiter, comment développer les coachs.
07:55Je pense que derrière, autour des résultats,
07:58un entraîneur se construit autour du talent de son athlète,
08:01un club se construit autour du talent de son entraîneur
08:03et de son groupe d'athlètes qui l'entraînent et les ambitions montent.
08:05Dans le système, il y a une pierre angulaire.
08:07J'espère que tout le monde aura vu et aura compris
08:09qu'il faut bien traiter cette pierre angulaire.
08:11Le message est passé, Romain Barnier.
08:13Petite dernière question, Romain Barnier,
08:14parce qu'il y a un petit scandale de dopage
08:16qui a touché la natation chinoise,
08:19vous en tant que directeur sportif du cercle des nageurs de Marseille.
08:22Quelle vision vous avez eue sur cette petite polémique ?
08:26Toujours la même vision, ça a toujours été un peu là.
08:29Quand les Russes étaient absents,
08:30d'habitude ça tourne un peu autour de la Russie.
08:32La Chine, il y avait déjà eu, je l'ai connu quand j'entraînais.
08:35Quand j'entraînais, Camille Lacour,
08:37il avait parlé de Sagnan qui pisait Violet.
08:39Ça avait fait un énorme débat,
08:40on avait la puissance des réseaux sociaux qui avait attaqué Camille
08:43et qui avait explosé son téléphone dans la demi-heure après sa déclaration.
08:46C'est toujours présent.
08:47C'est là, dans le sport de haut niveau,
08:48je pense qu'on est un peu plus épargné en natation que dans d'autres sports,
08:51peut-être du fait de la nature même de ce sport-là
08:53qui ne nécessite pas que de l'endurance et pas que de la force,
08:55mais beaucoup de talent aquatique.
08:57Peut-être que c'est un sport aussi un peu moins professionnel,
09:00qui veut dire moins de moyens,
09:01donc peut-être un peu moins de dopage.
09:03J'imagine, et je ne suis pas naïf,
09:04mais je pense qu'il doit y en avoir un petit peu à certains endroits,
09:07mais qu'on est quand même assez privilégiés,
09:09donc pas plus que d'habitude.
09:10Et puis au final, quand même,
09:11on a vu des Chinois qui étaient très en retrait
09:12par rapport à leur performance habituelle.
09:14Alors, est-ce que c'était les contrôles multipliés à l'approche ?
09:16Est-ce que c'est quand ils peuvent se préparer de manière différente ?
09:19C'est souvent le cas.
09:20En tout cas, ce sont des mécanismes qui se répètent
09:22et dont les athlètes sont capables de faire abstraction,
09:24et surtout les meilleurs.
09:25Léon Marchand n'en a jamais parlé,
09:26et il est capable de gagner en étant dans des systèmes complètement ouverts,
09:30accessibles à tout moment.
09:32Donc, c'est possible de gagner sans,
09:34et c'est ce qu'on continuera de penser
09:35pour pouvoir continuer à rêver
09:36et éviter de se concentrer sur des choses
09:38qui sont de toute façon hors de notre contrôle.
09:41Dernière question, Romain Barnier.
09:43On a parlé évidemment de Léon Marchand.
09:45Est-ce qu'on a de nouveaux talents qui arrivent ?
09:47Une nouvelle génération qui va arriver ?
09:49Parce que Florent Manodou laisse planer le doute,
09:51notamment sur sa retraite.
09:52Est-ce qu'on a des nouveaux talents qui arrivent,
09:54notamment pour Los Angeles 2028 ?
09:57Difficile à dire.
10:00Par rapport à ce qu'on a regardé,
10:01on n'a pas de champion d'Europe junior
10:02qui gagne des compétitions.
10:03Mais quand on voit, Léon a éclo peut-être un an après...
10:07Au moment des Jeux de Tokyo,
10:09alors peut-être qu'il y a 2-3 athlètes
10:11qui sont en train d'arriver.
10:12Je pense surtout à une chose,
10:13c'est que si on garde notre fer de lance avec Léon,
10:16on est protégé d'une certaine partie.
10:18Il y a toute une approche de la compétition
10:20qui fait qu'il y aura des médailles dans l'équipe.
10:22Et ça, ça enlève de la pression
10:23et puis ça permet aux autres athlètes plus jeunes
10:25de pouvoir s'émanciper et s'affranchir
10:27de ces niveaux de compétition-là
10:28sans avoir trop de pression au départ,
10:30mais juste en suivant le leader.
10:31Je pense à 2-3 jeunes athlètes
10:33que vous ne connaissez pas encore.
10:35Donnez-nous les noms,
10:37qu'on les surveille avec attention.
10:39Non, parce que ce serait l'inverse de ma philosophie.
10:41L'idée, c'est de ne pas les surveiller tout de suite.
10:43Ils auront le temps d'avoir de la pression aussi.
10:45La survie en généralisée juste après.
10:47On les laisse tranquilles,
10:49on pense à eux, on sait qu'il y a du talent.
10:50Il y a peut-être 2-3,
10:51alors peut-être pas des Léons marchands
10:52parce que c'est un tous les 100 ans,
10:54même s'il y a eu Felf et lui.
10:56Mais en tout cas, on a 2-3 athlètes,
10:58on a beaucoup de talent dans nos piscines,
11:00de manière isolée.
11:01Mais par contre, pour que ce devienne une génération,
11:03je pense qu'il faut qu'on se mette au boulot différemment.
11:05Merci beaucoup, Romain Barnier,
11:06directeur sportif du Cercle des nageurs de Marseille,
11:08d'avoir été avec nous dans cette émission,
11:10les Jeux Olympiques dans tous leurs états.
11:12Dans quelques instants, on revient avec vous sur Sud Radio
11:14avec un chiffre de 188 millions.
11:16C'est le montant des démises des paris sportifs en ligne
11:19qui se sont élevées durant cette période des Jeux Olympiques.
11:22C'est colossal.
11:23Et juste avant d'évoquer ce sujet,
11:24on retrouvera le fil rouge de cette radio.
11:26Vous l'entendez le matin,
11:27vous l'entendez également pendant votre pause déjeuner.
11:29C'est l'ami Jules Boscherini.
11:30A tout de suite sur Sud Radio.

Recommandée