• il y a 4 mois
Avec Romain Barnier, Directeur sportif du Cercle des Nageurs de Marseille, a été l’entraîneur de Frédérick Bousquet, Florent Manaudou, Fabien Gilot, Camille Lacourt.

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##JO_SPORT-2024-07-31##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:07Les coulisses et bien sûr l'actualité en direct des Jeux Olympiques.
00:12Vous vous souvenez qu'il y a quelques instants nous étions en direct de la Arena Paris Sud, du côté de la Porte de Versailles pour le tennis de table.
00:20On va revenir sur les médailles bien sûr, les chances de médailles.
00:24Et puis on va parler aussi nourriture avec vous Jules Boscherini pour le journal des sports.
00:29Et on commence tout de suite avec les Français du jour Jules.
00:32Nouvelle médaille d'or ce matin, la sixième pour la délégation française.
00:36Et c'est le triomphe de Cassandre Beaugrand, triathlon qui a enfin pu avoir lieu après deux jours de report.
00:42Pour les hommes, pas pour les femmes.
00:44Un grand moment pour le sport français qu'on va écouter avec les commentaires de France Télévisions.
00:48Ça y est, le dernier virage pour le premier sans trois avant de s'amourer.
00:53C'est son jour de gloire. Cassandre Beaugrand, première française, championne olympique de triathlon.
01:01Le premier titre de l'histoire du triathlon français, elle l'a fait Cassandre.
01:05Ça y est, Cassandre Beaugrand, championne olympique, le sacre d'une reine, le sacre de la reine.
01:11Une performance majuscule pour la française en 1h57 qui a vécu une avant-course un peu particulière,
01:16comme elle l'a révélé au micro de France Télévisions.
01:18Je me suis mise à vomir avant le départ, ça ne m'était jamais arrivé.
01:21Je me suis dit Cass, non, il y a Georgia Taylor-Brown qui était là et qui me dit c'est juste une course, tu peux le faire.
01:26Tu peux y arriver et tout.
01:28Et en fait, tout le reste de la course, j'ai été vraiment très concentrée, je pense.
01:32Je me suis fait quelques petites frayeurs parfois, surtout avec les chutes à côté de moi.
01:36Donc j'ai essayé de me replacer.
01:37Vous avez entendu, on va désormais l'appeler comme elle s'appelle elle-même.
01:40Cass, Cass pour Cassandre.
01:43Cass, il y avait de la pression, mais il y avait aussi de l'émotion, Jules, dans sa voix.
01:47Et c'est d'ailleurs une première historique.
01:49Oui, tout à fait. La victoire est d'autant plus belle car il s'agit de la première médaille individuelle
01:53dans l'histoire du triathlon français aux Jeux Olympiques.
01:55En 2021, à Tokyo, la France avait déjà accroché une médaille.
01:59C'était le bronze, mais en relais mixte.
02:01D'autres médailles aujourd'hui, en tout cas on espère.
02:03On en a déjà passé en revue avec Joseph.
02:06Mais Jules, on va refaire le tableau en quelque sorte des espoirs de la journée.
02:09Sacré programme aujourd'hui, avec beaucoup d'espoir pour les tricolores.
02:12A commencer par le judo et l'entrée en liste de la française Marie-Eve Gaillet
02:15dans la catégorie des moins de 70 kilos.
02:17La vice-championne du monde antique qui veut aller chercher son premier podium olympique.
02:21C'est d'ailleurs qualifié pour les quarts de finale,
02:23après sa victoire contre l'israélienne Maya Ghoshen.
02:25Le BMX aussi, avec la finale homme du freestyle.
02:28On y retrouvera Anthony Jean-Jean, place de la Concorde,
02:31qui vise une médaille à 14h15.
02:33Et c'est d'ailleurs l'objectif qu'il a affiché hier,
02:35après sa qualification au micro d'Eurosport.
02:37C'est toujours un step à passer,
02:39donc c'est fait, je suis très content.
02:41Demain c'est le meilleur des deux runs qui comptent,
02:43donc il va falloir pouvoir s'indiquer
02:45et poser le meilleur de ce que je suis capable.
02:48Donc voilà, c'est ce que j'ai pris bien en tout cas.
02:50Et j'ai hâte de vivre ce grand moment avec le beau public français
02:54qui va venir demain en masse.
02:55C'était Anthony Jean-Jean, donc du BMX.
02:57Exactement, et alors qu'il y a des épreuves qui sont en cours,
03:00Jules, et notamment le triathlon homme,
03:02on a vu que les femmes avaient pris une médaille d'or,
03:04qu'en est-il pour les hommes ?
03:05Chez les hommes, ça vient de se finir,
03:07et c'est le Britannique AXI qui remporte la médaille d'or devant Hayden Wild.
03:11Le Britannique passe devant le Néo-Zélandais dans les derniers mètres,
03:14et le Français Léo Berger rafle la médaille de bronze
03:16après une course épique.
03:17Son compatriote Pierre Lecorre finit au pied du podium.
03:21C'était incroyable, un final absolument dantesque.
03:23Il y a aussi des finales très attendues dans le bassin de la Défense Arena.
03:26Trois finales pour être précis.
03:28Celle de Léon Marchand, bien évidemment,
03:29engagé sur le 200 mètres Bras à 20h36
03:32et sur le 200 mètres Papillon à 22h08.
03:34Le Toulousain est en passe de remporter son pari fou
03:37avec deux nouvelles médailles d'or,
03:38avant de se tourner vers le 4 x 100 mètres 4 nages en équipe
03:41et le 200 mètres 4 nages.
03:43Sans oublier la finale de la Distance Reine.
03:45Avec Maxime Grousset qui dispute à 22h15 le 100 mètres nage libre,
03:49le Français, double médaillé mondial sur la distance,
03:52a un véritable coup à jouer pour sa première participation au jeu.
03:55On termine par une déclaration assez surprenante, Jules.
03:58Une gymnaste américaine, pas de n'importe laquelle,
04:00qui parle de la nourriture française.
04:02Et pour reprendre les mots d'un célèbre commentateur,
04:04oh Simone, pas ça Simone, pas aujourd'hui, pas maintenant,
04:08pas après tout ce que tu as fait.
04:10Et c'est déjà la deuxième fois que Simone Biles,
04:13tout juste sacrée championne olympique de gymnastique par équipe,
04:16défrait la chronique.
04:17Cette fois-ci, il n'est pas question de pain au chocolat,
04:19mais de la qualité de la cantine du village olympique.
04:22Je vous lis la déclaration choc qui date d'hier.
04:24Ce n'est pas vraiment de la cuisine française dans le village.
04:26Nous, aux Etats-Unis, c'est un peu plus sain.
04:29La nourriture française n'est pas contente de ce qu'elle mange au village olympique.
04:34C'est meilleur que l'autre côté de l'Atlantique, d'après elle ?
04:37Elle est habituée, surtout.
04:39C'est un peu le hic, parce que nous, Français,
04:41nous n'avons rien contre les Américains.
04:43Mais permettez-nous, chère Simone, d'avoir quelques doutes
04:45sur la qualité de la nourriture au pays des burgers
04:47et plus largement de la malbouffe.
04:49D'ailleurs, Joseph, est-ce que vous avez une idée
04:51du taux d'obésité aux Etats-Unis et en France ?
04:53Absolument pas, mais je suis sûr que vous avez mené l'enquête.
04:56Oui, environ 42% aux Etats-Unis.
04:58Rendez-vous compte, c'est presque la moitié de la population américaine
05:01contre seulement environ 17% en France.
05:04Simone, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
05:06Et franchement, il n'y a rien à ajouter.
05:08Bon, c'était le journal des sports.
05:09Et là, c'est un coup bas, parce qu'on est allé chercher un chiffre
05:11juste pour dire à Simone, la grande championne...
05:13Elle nous attaque.
05:14D'accord, mais c'est d'abord une grande championne,
05:16il ne faut pas le sous-estimer.
05:18Oui, mais il faut quand même savoir répondre.
05:20Et pas de leçons à donner aux champions ce matin.
05:22Mais enfin, quand même, la nourriture française, je suis d'accord avec vous,
05:24on ne les touche pas.
05:26Bon, Joseph, on enchaîne avec quoi ?
05:28On va parler justement d'un homme qui, lui, était parti aux Etats-Unis.
05:30Mais cette fois, pour performer, on va parler de Léon Marchand,
05:33notamment, et on est en ligne avec Romain Barnier.
05:35C'est ici qu'il a performé.
05:36Exactement, il a performé ici, grâce notamment à son départ aux Etats-Unis.
05:39Pas que, parce qu'avant, il était en France.
05:41Il est formé notamment en France.
05:43On m'en parlait avec l'un des tout meilleurs entraîneurs français, Romain Barnier.
05:46Bonjour.
05:47Bonjour.
05:48Alors, vous êtes directeur sportif du Cercle des nageurs de Marseille.
05:51Vous avez été l'entraîneur, notamment, des plus grands champions,
05:54Fred Bousquet, Florent Manoudou, Fabien Gillot, mais aussi Camille Lacour.
05:57On vous remercie d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
06:00Le fameux Cercle des nageurs de Marseille.
06:02Exactement, l'un des plus performants.
06:04Alors, on va d'abord faire un petit point sur Léon Marchand,
06:07parce qu'aujourd'hui, il s'attaque à un défi absolument incroyable.
06:10Alors, le grand public ne le sait pas forcément, Romain Barnier,
06:14mais en quoi est-ce que c'est un défi ?
06:16Ça n'a jamais été fait de viser deux médailles d'or,
06:19en tout cas, d'être en capacité de le faire la même journée.
06:22C'est un défi même plus XXL.
06:25Il n'y a pas vraiment de mots pour définir ça.
06:29La difficulté d'affronter une finale olympique
06:32avec la préparation de cette finale, toute la journée de préparation,
06:36les minutes qui précèdent, l'intensité de la course,
06:39et puis derrière, il se passe forcément des choses,
06:42positives ou négatives, c'est-à-dire, soit on a gagné la course,
06:45on a atteint notre objectif et il y a forcément une submersion d'émotion
06:48qui vous arrive ou au contraire, ça ne se passe pas comme on veut
06:51et il y a à peine une heure, une heure et quart pour basculer et pour le faire.
06:54Les athlètes sont souvent quand même aguerris aux doubles courses.
06:57Léon l'a travaillé énormément aux États-Unis.
06:59Il y a beaucoup d'athlètes qui ont déjà gagné par le biais
07:02d'une course en individuel et d'une course en relais
07:05et qui ont déjà nagé deux fois et probablement obtenu deux médailles d'or.
07:08Je pense à Michael Phelps qui avait gagné huit médailles d'or aux Jeux olympiques de 2008.
07:11Je pense qu'il a déjà réussi ce pari-là de gagner les médailles d'or olympiques
07:14la même après-midi, mais pas en individuel,
07:16et surtout pas en devant passé aussi parce qu'il ne faut pas l'oublier.
07:19Les séries, qui est un exercice très périlleux où mentalement
07:22on ne se met pas au maximum de ses possibilités.
07:25C'est une sorte d'étape obligatoire pour aller en demi-finale, puis les demi-finales.
07:28Ce sont des moments où en fait on ne gagne rien mais on perd de l'énergie.
07:31Il faut aussi marquer le coup sur ses adversaires, il faut se préserver.
07:34Il y a tout un enjeu qui est complexe où on n'est pas vraiment à fond
07:38dans le maximum de ses possibilités et on sait que Léon Marchand
07:41est le maître de la transcendance, le maître de cette capacité
07:44à utiliser toute son énergie, et on voit bien qu'on fait face
07:48à un athlète différent à chacune des étapes entre les séries,
07:51les demi-finales et les finales.
07:53Si on regarde simplement la journée d'hier, son 200 m papillon le matin,
07:56on dirait presque un nageur normal simplement qui enchaîne le rythme.
07:59Et l'après-midi, on commence à entreapercevoir le niveau de son talent
08:03quand il appuie un petit peu plus fort sur l'eau.
08:06Et je pense qu'on va découvrir encore autre chose, même s'il tombe probablement
08:10dans sa course la plus difficile, le 200 m papillon,
08:13avec l'euro comme un du monde milak, mais par contre sur le 200 m,
08:16je vois un Léon Marchand absolument dominateur cet après-midi
08:19au vu des séries et des demi-finales.
08:21On vient de vous entendre Romain Barnier, vous êtes un expert,
08:24vous dirigez le centre sportif, le cercle des nageurs de Marseille,
08:27vous avez formé parmi les plus grands au monde, et français évidemment d'abord.
08:33Franchement, vous savez bien monsieur Dradiot, vous êtes un invité régulier,
08:37mais c'est parlons vrai, disons les choses, c'est un coup de com',
08:39c'est du marketing ou est-ce que vous y croyez vraiment ?
08:42Vous venez de nous dire à quel point ça va être difficile,
08:44pourquoi est-ce qu'il fait ça, pourquoi il le tente ?
08:46Juste parce qu'il fallait chez soi, par définition, en France,
08:50il fallait le tenter pour dire, ben voilà, j'ai pas renoncé.
08:54Est-ce que vous y croyez ?
08:56Je crois en rien en fait, je vais être en tant que spectateur,
09:00parce que croire ça voudrait dire avoir fait la préparation
09:02et connaître de manière beaucoup plus intime, c'est pas simplement être expert,
09:05mais c'est aussi avoir l'intimité de la préparation.
09:07Néanmoins, je crois à une chose, c'est que les grands champions,
09:09ils défilent les normes et les conventions,
09:11ils les transgressent pour pouvoir offrir aux autres,
09:14qui sont moins forts, des nouveaux chemins et des nouveaux horizons.
09:17Léon, il fait partie de cette trente d'athlètes qui a refusé
09:19que le record du monde appartienne toujours à Michael Peebs pendant 20 ans,
09:22et il a transgressé ça et il lui a pris le rendement de la performance.
09:25Et la performance qu'il a faite le premier jour des JO est probablement,
09:28et j'en suis même certainement, je suis même intimement convaincu
09:31que c'est le plus grand 400 mètres catenage de l'histoire
09:33parce qu'on a bien vu que ce bassin était plus lent
09:35pour de multiples raisons et sans polémiquer,
09:37puisqu'on parle d'enjeux planétaires,
09:39le bassin est moins profond,
09:41il y a des caméras partout qui heurtent,
09:43qui créent des résistances dans le bassin.
09:45Il y a plein de raisons qui font que la compétition est moins rapide,
09:47mais ce n'est pas grave parce que le système d'équité
09:49de cette compétition est préservé.
09:51Tous les athlètes ont le même bassin,
09:53tous les athlètes ont le même village,
09:55ont la même nourriture, donc en fait c'est ça le principe des JO.
09:58Et non réussi pour l'instant à s'extraire,
10:00c'est-à-dire à se rapprocher des records du monde
10:02ou des records olympiques, que deux ou trois athlètes,
10:04et on vous le dit quand même, les très grands champions
10:06de la natation mondiale, ne sont pas capables
10:08de se confronter à leurs propres références chronométriques
10:10dans des conditions qui sont meilleures.
10:12Donc Léon a écrit une première page absolument exceptionnelle,
10:14il est en train de tenter un défi qui n'a été fait par personne,
10:16et c'est le meilleur moyen.
10:18Et quand on entend notamment
10:20Victor Wambayama, que je suis pour
10:22notamment essayer de comprendre
10:24comment fonctionnent, comment réfléchissent ces très grands champions,
10:26il y a une illustration parfaite
10:28de cette réflexion différente
10:30que les gens normaux
10:32ne sont peut-être pas capables d'avoir,
10:34ou peut-être parce qu'il réfléchit comme ça, il devient ce talent exceptionnel,
10:36je ne sais pas dans quel sens il faut le prendre.
10:38Je crois vraiment qu'il est
10:40capable de faire deux médailles.
10:42Je crois vraiment qu'au-delà de ça,
10:44l'audace d'aller affronter Milak,
10:46l'eurocommane du monde,
10:48l'athlète extraordinaire du 200 m papillon
10:50qui a surclassé,
10:52qui est le plus grand nageur de 200 m papillon de toute l'histoire,
10:54même devant Selbs dans sa performance
10:56de 1 minute 50 secondes,
10:58peut-être moins constant sur le nombre d'années,
11:00peut-être qu'il aura moins de médailles,
11:02mais la performance pure, la course pure qu'il a faite
11:04quand il a fait ce record du monde,
11:06c'est quelque chose d'absolument incroyable,
11:08et Léon a choisi le chemin de la difficulté et de l'audace,
11:10d'aller affronter le meilleur,
11:12peut-être le seul qui est meilleur que lui sur cette compétition,
11:14sur ce que j'ai pu observer depuis le début de la compétition,
11:16il est le meilleur sur le 200 m.
11:18Il est le meilleur sur le 200 m.
11:20Sans être aussi expert que vous,
11:22Robin Barnier, pour avoir vu hier soir
11:24se qualifier Milak,
11:26j'en étais très impressionné,
11:28c'est très dur pour Léon Marchand.
11:30Vous avez cité Wem Benyamma,
11:32Romain Barnier, on rappelle, directeur sportif du Cercle des nageurs de Marseille,
11:34Léon Marchand,
11:36qui a nappé, ce sont des talents français,
11:38on peut en être fier,
11:40est-ce que les français se rendent compte
11:42des talents absolument phénoménaux
11:44qu'ils ont aujourd'hui ?
11:46Oui,
11:48j'espère, mais je pense qu'on s'en rendra
11:50toujours compte au moment où ça s'arrête,
11:52et on vous fait le bilan pour l'instant,
11:54c'est trop puissant.
11:56C'est de la matière qui est trop difficile
11:58à comprendre, mais il y a un point commun
12:00entre ces deux athlètes-là,
12:02c'est qu'il y a un état d'esprit,
12:04c'est aussi parfois la meilleure partie des États-Unis,
12:06j'ai entendu qu'ils étaient peut-être obèses
12:08et qu'il y avait des défauts comme il y en a un peu partout,
12:10selon les cultures,
12:12mais il y a quand même une chose qui est sûre,
12:14c'est que quand vous prenez un français
12:16qui a réussi dans la culture française
12:18à s'extraire, et que vous lui rajoutez
12:20cette petite chose en plus
12:22que possèdent beaucoup d'Américains
12:24moyens en sport qui permettent
12:26à cette nation d'être souvent la meilleure nation du monde,
12:28on voit que ça fait des étincelles.
12:30C'est quoi ce petit plus
12:32dont vous parlez ?
12:34Le petit plus de...
12:36Les gens vont le définir
12:38de plein de façons différentes,
12:40mais ce petit plus, je vous l'ai dit tout à l'heure,
12:42de vouloir transgresser la norme,
12:44de ne pas accepter
12:46ce qui se passe,
12:48certains disent on a rendu l'impossible possible,
12:50c'est juste un état d'esprit de défi
12:52et de challenge. Quand j'entends
12:54les réactions de Léon à chaque fois, c'est pur.
12:56Il ne parle pas du passé, il ne parle pas du futur,
12:58il ne parle pas de je vais réussir, ou peut-être,
13:00il n'y a pas de point d'interrogation. Il n'y a que l'effet,
13:02il n'y a que les ressentis, et il n'y a que le chemin,
13:04la course d'après. Il est très honnête
13:06et très pur dans ses réflexions. Il dit
13:08je suis parti assez vite, mais ça a piqué,
13:10ça fait mal aux bras. C'est un être humain qui vous explique
13:12les choses et qui fait des choses irrationnelles,
13:14mais en les expliquant de manière rationnelle.
13:16Et on avait la même chose par rapport à Antoine Dupont
13:18qui a pris finalement le contrôle des meilleurs joueurs d'un sport
13:20qu'on ne connaissait pas.
13:22Il ne connaissait pas le sport,
13:24il connait le rugby, il connait plein de choses,
13:26mais ce n'est pas possible
13:28d'intégrer autant de technicité
13:30en six mois, en finale des Jeux Olympiques,
13:32sur le lieu où il a échoué
13:34trois mois plus tôt avec l'équipe de France,
13:36de fermer une cicatrice
13:38pour ouvrir un autre moment magique.
13:40Ce n'est pas possible d'aller aussi vite dans la transformation
13:42des émotions et de la compréhension de son
13:44propre mécanisme. Et c'est, je crois,
13:46le feu de la magie de Léon, de Victor, d'Antoine.
13:48Et c'est absolument incroyable.
13:50On le rappelle, Romain Barnier,
13:52directeur sportif des cercles de neigeurs de Marseille,
13:5420h37, 200m papillon,
13:56la finale de Léon Marchand, la première,
13:58et la deuxième à 22h15, le 200m brasse.
14:00Pour terminer, Romain Barnier,
14:02il y avait juste deux petites questions
14:04que peuvent se poser les téléspectateurs
14:06en regardant ou en écoutant.
14:08Quand ils arrivent
14:10dans les bassins,
14:12devant les bassins,
14:14pourquoi est-ce qu'ils portent des doudounes ?
14:16Est-ce qu'il fait froid dans la piscine olympique ?
14:18Et pourquoi est-ce qu'ils frappent les pectoraux comme ça ?
14:20Les hommes, évidemment.
14:22Pour un 30 secondes d'expertise,
14:24on avait observé par des études médicales
14:26qu'un athlète qui est
14:28le plus proche possible
14:30en température des 37°C ou des 37,5°C
14:32en ayant chaud,
14:34va plus vite, les temps de réaction
14:36sont améliorés, les sensations de douleur sont diminuées.
14:38Ah oui, donc il reste dans le chaud et il se fait un peu froid jusqu'au bout.
14:40Exactement. D'abord, les athlètes
14:42ont froid dans ses enceintes.
14:44Quand on est mouillé et qu'on sort, quand on est stressé,
14:46on peut avoir froid parfois.
14:48Quand on a un accident de voiture, la première chose qu'on fait,
14:50c'est qu'on met une couverture de survie à quelqu'un
14:52alors qu'il ne peut pas faire froid dehors
14:54et on met quand même cette couverture.
14:56Quand on a peur,
14:58quand on a de l'adrénaline,
15:00souvent on peut avoir cette sensation de froid et on se met
15:02dans ces derniers zones de confort.
15:04Et surtout, on veut que ses muscles soient chauds,
15:06parce que c'est tout le principe.
15:08On va mettre des doudounes alors.
15:10Il faut rester en température pour être performant
15:12dès les premiers instants de la course.
15:14Merci Robin Bardier
15:16d'être venu nous apporter
15:18vos lumières.
15:20Je rappelle que vous êtes directeur sportif
15:22du cercle des nageurs de Marseille
15:24qui a beaucoup de champions
15:26à son palmarès.
15:28C'est passionnant de vous écouter.
15:30Toutes vos explications nous ont vraiment passionnés.
15:32J'espère que les auditeurs de Sud Radio aussi.
15:34Les JO, dans tous leurs états, c'est tout de suite.
15:40Sud Radio, parlons vrai.

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