• il y a 2 mois
Avec Romain Barnier, Directeur sportif du Cercle des Nageurs de Marseille, il a été l’entraîneur de Frédérick Bousquet, Florent Manaudou, Fabien Gilot, Camille Lacourt.

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##JO_SPORT-2024-08-01##

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Transcription
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:05Bonjour Joseph, bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:09Alors nous sommes, c'est parti, ce sont les Jeux Olympiques, les JO dans tous leurs états, jusqu'à 13h avec vous.
00:16Et bien évidemment, Joseph, on va revenir sur le sacre de Léon Marchand.
00:21On ira en parler avec le grand coach de champion qui est Romain Barnier du Cercle des nageurs de Marseille.
00:28Et puis surtout, Léon Marchand, il a renagé ce matin, imaginez-vous, ça ne lui suffit pas, jamais il ne s'arrête celui-là.
00:35Et on sera avec Clément Arrayon dans quelques instants à l'aréna de Nanterre où il vient de nager, Léon Marchand, le petit prince.
00:41On parlera aussi de la vasque, vous savez, la flamme olympique qui trône au-dessus de Paris et dont tout le monde se félicite
00:48parce que c'est une image magnifique et on va voir que sa popularité, c'est celle aussi qu'avaient les Français pour les ballons depuis longtemps,
00:55depuis les premiers ballons. Et puis l'athlétisme, parce que ça y est, c'est parti, nouvelle porte Joseph avec l'athlétisme aujourd'hui.
01:02C'était quoi les 20 km marche ce matin ?
01:04C'était le 20 km marche ce matin avec une très belle histoire qu'on racontera un peu plus tard dans l'émission.
01:09Un Français qui a terminé 9e et qui a assisté à la naissance de sa fille pendant la nuit.
01:14Génial ! L'arrivée de l'athlée, c'est aujourd'hui.
01:17Et puis on ira, bien sûr, à Marseille, Sud Radio, Marseille pour l'égio, là-bas, c'est parti !
01:24Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
01:29Alors Joseph, on retrouve Clément Harion en direct de l'aréna Nanterre avec ce fameux bassin magnifique dans lequel ont lieu les épreuves de natation.
01:37Exactement, et ce matin, dans ce bassin, on a retrouvé Léon Marchand.
01:41Clément, la star de la natation française, on peut même dire la star mondiale, parce qu'il a encore nagé ce matin.
01:46On imagine qu'il y avait une ambiance particulière avec son spectacle d'hier.
01:51Ah oui, c'est clairement la star des Jeux. C'est devenu la star des Jeux, Léon Marchand.
01:55Vous l'avez dit, il nage tout le temps. On a l'impression qu'il nage tout le temps.
01:59Il a encore nagé ce matin dans sa série. Il a fini deuxième du 200 mètres 4 nage.
02:04Voilà, il est qualifié, tranquillement, pour les demi-finales.
02:07Il a relâché un petit peu sur les 50 derniers mètres.
02:11Il y a encore un enjeu derrière.
02:12Exactement, et en fait, finalement, on se dit que Léon Marchand, il peut tout rafler.
02:17C'est ce que disent les supporters ici.
02:19Tout le monde ne parle que de lui.
02:20Et des supporters français m'ont dit, mais il n'est pas humain, c'est un dauphin, ce Léon Marchand.
02:25Évidemment, beaucoup de fierté, quand même, d'avoir un grand champion comme ça.
02:29Et ce n'est pas fini, du coup, il y aura la demi-finale pour Léon Marchand.
02:32Ce soir, il ne devrait pas avoir trop de problèmes à se qualifier, encore une fois.
02:36Je ne sais pas s'il y a un masculin à sirène, mais c'est une sirène.
02:41C'est assez incroyable ce qu'il est en train de réaliser.
02:44C'est une figure de proue.
02:45Léon Marchand, mais derrière, il y a une délégation française de nageurs qui est absolument talentueuse,
02:50et notamment Florent Manodou.
02:52Il y a d'autres Français dans le bassin à l'Aréna de Nanterre ce matin.
02:56Clément, quels sont-ils ?
02:58C'est sur le 50 mètres nage libre, comme vous l'avez dit, Florent Manodou, premier de sa course,
03:04troisième meilleur temps des séries, donc plutôt positif pour Florent Manodou.
03:10Et puis Maxime Grousset, qualifié de justesse, lui aussi en 50 mètres nage libre.
03:15C'était chaud, c'est le 16e temps des séries, et finalement, il s'est qualifié de justesse pour les demi-finales.
03:22Vous n'avez pas pu discuter avec eux, vous ne savez pas s'ils commencent à être un peu irrités par la popularité du garçon de Marchand.
03:28En tout cas, les Français les attendent aussi, ceux-là.
03:31Et nous, bien sûr, sur ce Dradio avec vous, Clément Arion, en direct tout à l'heure.
03:36Alors, il y a quelques jours, nous avions Romain Barnier en ligne ici, ce directeur sportif de cette grande institution de la natation sportive française,
03:45le Cercle des nageurs de Marseille. Romain Barnier, vous êtes avec nous ?
03:48Oui.
03:49Bonjour, merci infiniment d'être revenu.
03:51Je disais à quel point c'était passionnant pour un béossien comme moi de vous entendre nous expliquer pourquoi Léon Marchand était vraiment à part.
03:58Bon, l'histoire vous a donné raison.
04:00On se demandait, vous ne doutiez pas, mais vous me disiez, oui, est-ce qu'il va pouvoir faire le triplé ?
04:05Et il l'a fait. Quel est votre sentiment ce matin ?
04:08C'est absolument extraordinaire parce qu'entre l'avant et l'après, il s'est passé la soirée d'hier soir qui nous a marqués et qui nous marquera encore pour longtemps.
04:16Ce dernier 50 mètres, extraordinaire.
04:20Une victoire qui est une victoire à l'arraché.
04:23Et donc, c'est encore plus beau que quand il est loin devant.
04:25Il y avait une dramaturgie dans cette course où il est derrière.
04:28Ça montre toute la finesse, toute l'intelligence, toute la maîtrise que ce garçon est capable d'avoir dans le plus difficile de tous les environnements sportifs.
04:37Une semaine de Jeux Olympiques avec des ascenseurs émotionnels, après une victoire sur le 400 mètres catenage, après un challenge impossible,
04:44un défi incroyable de réussir ça en battant le recordman du monde, en battant l'ancien recordman du monde du 200 mètres brasse
04:52et en écœurant, je crois, tous ses adversaires.
04:55La réaction du nageur australien, ancien détenteur du record du monde, dit je suis content que ce soit lui.
05:02J'étais spectateur privilégié d'un des grands moments de la natation mondiale.
05:06Donc, même les très grands champions qui sont médaillés olympiques, qui sont recordman du monde, reconnaissent l'étendue.
05:11Donc, peu importe le niveau où on se place, du côté supporter au côté extrêmement expert,
05:16que peut-être un vice-champion olympique, ancien recordman du monde, tout le monde a les yeux ébahis.
05:22Pourtant, Romain Barnier, vous avez entraîné les meilleurs, Fred Bousquet, Florent Manoudou aussi, qui est là en train de faire les jeux,
05:27Fabien Gillot, Camille Lacour, mais même vous, vous êtes face à les yeux émerveillés, face à lui.
05:33Comment vous l'avez vécu hier, ce dernier 50 mètres, absolument sensationnel ?
05:37Comme quelque chose finalement, je crois que beaucoup de monde, parmi les spécialistes, ont compris un petit peu.
05:45On savait que Mila avait un point faible sur la préparation.
05:49On savait que si Léon n'était pas loin et que son corps était en capacité de répondre, il pouvait se passer ça.
05:55Mais toute la question, c'était est-ce qu'il serait capable d'être là aux 150 mètres, d'avoir cette capacité de faire sa dernière coulée,
06:01et à un moment donné, de rentrer dans la tête de Mila, parce que c'est comme ça que ça s'est passé.
06:05On l'a vu, tout le monde l'a vu, le coup d'œil de Mila, qui a compris.
06:09Et en fait, à ce moment-là, c'était l'estocade final, la coulée, la sortie de coulée.
06:13Quand Mila regarde à gauche, à mon avis, Léon le sent, et puis après derrière, c'est pour l'histoire.
06:19Mais je pense qu'il faut se reprojeter, il y a 3-4 mois quand il attend, on ne sait pas.
06:27Oui, parce que ça coupe un tout petit peu, je vous relance Romain Barnier là-dessus.
06:30Justement, son entraîneur américain Bob Moman ne voulait pas, ou en tout cas il hésitait à ce qu'il tente ce fameux doublé
06:37200 papes, 200 bras, c'est la même journée, il freinait un peu des quatre fers.
06:41Est-ce que vous, quand vous avez entendu parler de ce défi incroyable, vous vous êtes dit,
06:45c'est gonflé et c'est un peu même dangereux pour rater l'un ou l'autre ?
06:50Quand j'ai regardé la course de Léon Marchand l'année dernière à Rennes au championnat de France,
06:53où il a nagé 2,06, presque un record d'Europe alors qu'il n'était pas prêt,
06:57je me suis dit à ce moment-là qu'il avait peut-être finalement plus de chance sur le 200 bras que le 200 papillons.
07:01Je ne comprenais pas pourquoi le 200 bras ne s'avait pas été mis en priorité.
07:04Sauf qu'il y avait un Chinois qui a dominé la planète mondiale l'année dernière,
07:08qui a battu le record du monde. Et puis finalement, il y avait un Milak qui était le tsar du papillon,
07:14mais qui était dans un moment un peu difficile. On savait qu'il traversait une phase difficile.
07:19Donc je comprends la difficulté du coach et je comprends aussi la possibilité du coach de se dire que
07:24puisque ça n'a jamais été fait, ça doit être trop risqué.
07:28Et je comprends aussi que Léon ait fait d'une matière qui est différente des autres
07:32et qu'il a été capable de voir il y a trois, quatre mois, alors qu'on ne savait pas si le Chinois allait pas nager 2,04
07:37et que ce n'était pas finalement un défi impossible, mais dans la réelle, puisqu'il n'aurait pas pu le battre
07:42et qu'on ne connaissait pas l'état de Milak. Et à ce niveau-là, Léon a vu il y a trois, quatre mois et a fait ce choix-là.
07:47Il faut se rappeler que la Fédération Internationale a changé la règle du jeu et a décalé sur le programme
07:52le 200 bras pour laisser plus de temps à Léon.
07:54Ça, c'est une responsabilité énorme posée sur les épaules d'un athlète qui annonce ce choix-là,
07:58qui, à mon avis, fait travailler en coulisses un lobbying de la Fédération pour modifier les horaires.
08:02Parce qu'après, derrière, si on s'enlève, c'est le monde entier qui dirige.
08:06C'est vrai, il fait vraiment bouger les lignes, Léon Marchand.
08:09Michael Phelps l'avait fait, on avait fait des finales pour...
08:15On vous perd parfois, Rémi Barnier, mais j'avais envie, mais il ne nous reste plus qu'une minute,
08:20donc c'est un peu court, mais j'avais envie de vous entendre dire un mot d'Anastasia Kierpich-Nikova,
08:25cette Française d'origine russe qui arrive avec l'argent quand même au 1500 mètres,
08:30ça a une course incroyable avec l'Américaine qui survole tout devant et elle qui est derrière,
08:34qui finit bien parce qu'elle est tannée par une Italienne qui va finir en quatrième
08:40et une Allemande qui finit troisième.
08:42Et puis il y a un autre garçon dont on a envie d'entendre parler ce matin,
08:44et parce que vous le connaissez bien, c'est Florent Manodou.
08:47Un petit mot très court sur Manodou ?
08:49Un petit mot très court sur Manodou, entré en matière parfaite,
08:51il sait maintenant, il a les informations qu'il attendait,
08:54comment il est lui, comment sont ses adversaires.
08:56Cameron McEvoy, très fortes impressions ce matin,
08:59Khaled Dressel, beaucoup moins,
09:01donc la liste des adversaires s'est un peu dessinée, c'est plus clair.
09:04Il faudra voir comment lui était, il sait quelle est la cible maintenant,
09:07la cible c'est Cameron McEvoy, attendu, Benjamin Proud, attendu,
09:11et un peu le bonhomme surprise, le deuxième des séries, Jordan Crooks,
09:15extraordinaire sprinter, champion du monde en petits bassins,
09:17qui va venir jouer les Troubles,
09:19ce n'est pas forcément une partie à trois avec les grands champions,
09:24il y a peut-être Siphleth qui est là pour brouiller les cartes,
09:27mais très belle entrée en matière de Florent Manodou,
09:30et puis le petit mot sur Anastasia,
09:32c'est surtout le mot de reconnaissance vis-à-vis de Philippe Lucas,
09:35qui a fait encore une fois...
09:37Le grand entraîneur, lui aussi, c'est ça.
09:39Il fait des merveilles, Philippe Lucas.
09:41Il est très intéressant d'ailleurs de l'entendre chez des concurrents hier
09:44qui étaient époustouflés par les hauts marchands, bien sûr,
09:49comme chacun d'entre nous, comme chacun d'entre vous,
09:51Philippe Lucas ou Romain Barnier, qui êtes des grands experts,
09:54et merci encore à vous Romain Barnier de nous avoir accompagnés
09:58et d'avoir éclairé les auditeurs de Sud Radio,
10:00directeur sportif du Cercle des nageurs de Marseille.
10:03On va revenir tout de suite sur une des conséquences indirectes
10:06de la cérémonie d'ouverture, vous allez le voir,
10:09avec une star mondiale, mais d'une toute autre nature,
10:12un peu grassouillette, je ne vous en dis pas plus.
10:14A tout de suite, c'est Léger au Lotoul aux Etats, c'est sur Sud Radio.

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