• l’année dernière
"Les engagements de la France seront tenus", nous annonce Emmanuel Macron, mais à quel prix ? Le président a annoncé qu'une loi spéciale serait proposée au Parlement avant la mi-décembre pour l'adoption d'un budget 2025. Mais à quelle sauce fiscale les Français seront-ils dévorés ? Une chose est sûre, ils n'échapperont pas à la matraque d'un Etat obèse depuis trop longtemps et qui refuse toujours la purge. Qu'est-ce qui attend les ménages exactement, déjà étouffés par la hausse généralisée des prix ? Le président nous a dit que les entreprises pourront travaille. Mais dans quelles conditions alors qu'elles n'ont aucune visibilité ? Les agriculteurs, à la base de notre économie, vont-ils quant à eux survivre avec ce qu'Ursula von der Leyen leur concocte avec les pays du Mercosur ? Police, justice, armées, comment les fonctions régaliennes seront-elles assurées ? Et avec des dotations à la baisse, les collectivités territoriales peuvent se faire du souci... Et pour un maximum de suspens, le chef de l'Etat a déclaré vouloir "une France forte pour être prête peut-être à de nouveaux conflits". Bref, de l'Elysée au Parlement, le tout sous le haut patronage de l'UE, les élus de la République préparent un sale coup pour 2025.
Philippe Béchade, rédacteur en chef de "La Chronique Agora" et de "La Lettres des Affranchies" (@Publications Agora), annonce la faillite de la France pour 2025 et prévient : "le chaos n'arrive jamais par hasard".
Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade, cliquez ici : https://bit.ly/45Jhlnd

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Transcription
00:00Madame, Monsieur, il ne reste que quelques jours avant le 31 décembre
00:04pour collecter les dons nécessaires à la diffusion et au développement de TVL en 2025.
00:10Soyons clairs, ce message est un premier signal d'alerte.
00:14Malgré la mobilisation, notamment celle de nouveaux donateurs,
00:17nous accusons un retard important par rapport à l'an passé.
00:20Pourtant, en novembre dernier, nous avons battu un nouveau record,
00:258 400 000 vues, chiffre Google, sur YouTube,
00:29un niveau jamais atteint depuis la création de TVL.
00:32Avec ce succès, une mobilisation exceptionnelle et donc indispensable,
00:37nous avons besoin de vous.
00:39Répondez dès maintenant à cet appel aux dons.
00:41Faites connaître TVL à vos amis, à votre famille, à vos connaissances.
00:45Faire un don, c'est aussi reprendre le contrôle de votre impôt,
00:49soutenir les projets et les idées qui vous tiennent à cœur
00:51plutôt que de financer des médias qui vous méprisent.
00:54En donnant à TVL, vous donnez un sens nouveau à votre contribution fiscale.
01:00Vous êtes les acteurs d'un changement puisque vous transformez votre impôt
01:03en un acte révolutionnaire.
01:05Faites un don à TVL, investissez dans la liberté d'informer,
01:09dans la liberté à tout prix.
01:24Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour Politique et Économie
01:54avec notre invité cette semaine, Philippe Béchade.
01:56Bonjour monsieur.
01:57Bonjour, merci de m'accueillir.
01:59Philippe Béchade, président fondateur du laboratoire d'idées Les Éconoclastes,
02:04rédacteur en chef de la chronique Agora et de la lettre des Affranchis.
02:09Depuis mai 2023, vous animez la chronique Les Affranchis sur TV Liberté
02:15et vous êtes également l'auteur d'un rapport gratuit qui s'intitule
02:20« Faillite de la France, comment faire face à la taxeflation ».
02:25Et avant de commencer cet entretien, je ne peux que, comme d'habitude,
02:29vous inciter à cliquer sur le pouce en l'air, à vous abonner à notre chaîne
02:32si ça n'est pas encore fait, ainsi qu'à commenter et partager cet entretien
02:36pour un meilleur référencement de TV Liberté sur Internet.
02:40Alors Philippe Béchade, commençons avec vous.
02:44Comme l'a indiqué Emmanuel Macron lors de sa dernière allocution,
02:48c'était le 5 décembre, le nouveau Premier ministre,
02:51nous ne connaissons pas l'identité de ce monsieur,
02:54à l'heure où nous enregistrons cet entretien,
02:57présentera au Parlement une loi spéciale avant la mi-décembre
03:02pour faire adopter un budget 2025 calqué sur celui de cette année.
03:09Philippe Béchade, y a-t-il une urgence à agir
03:12pour l'avenir économique et financier de la France ?
03:16Oui, il y a forcément une urgence, celle de rassurer nos créanciers.
03:23Donc on va faire le nécessaire pour que la France fasse face
03:27à tous ses engagements, notamment la dotation de l'Europe,
03:33bien sûr, c'est quand même plus de 22 milliards,
03:36pas de la petite monnaie, puis on va peut-être nous demander aussi
03:40de participer à un futur grand emprunt européen pour financer la défense.
03:46Là, on parle de 500 milliards, donc la cote part de la France,
03:49on va dire que c'est à peu près un cinquième.
03:51Vous voyez, on serait à nouveau sur des ordres de grandeur
03:55de 40 ou 45 milliards, on a l'air d'en parler comme ça,
03:59mais je trouve ça assez incroyable.
04:04Sur deux ans, la France, ça fera, oui, ça fera dans les 90 milliards
04:10pour financer la défense européenne, je ne sais pas d'où on les sortira.
04:16Et puis bien sûr, il y a le financement des retraites,
04:19le financement des soins, prise en charge à l'hôpital,
04:23remboursement des médicaments, et tout cela nécessitera certainement
04:29d'élargir un petit peu l'enveloppe, de l'ordre de 6%,
04:32d'après ce que j'ai compris, pour l'hôpital,
04:34donc il faudra effectivement faire une loi spéciale qui autorise la COS,
04:38qui est l'organisme qui se refinance sur les marchés
04:41pour financer la Sécu, les retraites,
04:43donc qu'elle présente un budget un petit peu étendu
04:48pour lever les fonds correspondants.
04:50Donc il faudra effectivement faire ça peut-être d'ici janvier,
04:53de façon à ce que la COS puisse aller se refinancer à partir du mois de mars,
04:58puisqu'on a à peu près deux mois et demi, trois mois de réserve.
05:02Donc ça oui, c'est important.
05:05Maintenant, ce qu'il faut bien comprendre,
05:08c'est que si on reprend la loi de finances 2024,
05:10ça veut dire qu'en fait, on n'introduira rien de plus pour 2025,
05:15c'est-à-dire qu'il n'y aura aucun projet d'investissement,
05:19de développement d'une nouvelle technologie,
05:21sauf bien sûr, participer aux frais de la défense européenne.
05:26Là, voilà.
05:29C'est encore, on va dire, une idée en l'air,
05:31mais généralement, et l'expérience nous le prouve,
05:34lorsqu'on lance de ce genre d'idées,
05:36c'est qu'en fait, ça a déjà été acté derrière les portes capitonnées
05:41des commissions, des grosses commissions européennes.
05:44– Alors, on assiste aujourd'hui à l'échec d'une politique économique
05:49qui n'est pas le seul fait d'Emmanuel Macron,
05:53qui nous avait quand même promis, on s'en souvient, la start-up nation.
05:56Comment est-ce qu'on peut qualifier, comprendre cette politique économique
06:00qui nous a conduits là où on en est aujourd'hui ?
06:03– Alors, moi, je la résumerais par deux mots, clientélisme et corruption.
06:10Alors, les deux, finalement, se confondent un peu,
06:15puisqu'en fait, par qui la France est-elle dirigée aujourd'hui ?
06:20Par des gens que la presse continue de nous présenter comme des élites,
06:24et qui sont tout sauf des élites,
06:27puisqu'il y a très très peu de gens au gouvernement ou dans les hautes sphères
06:34qui mériteraient ce titre par les thèses qu'ils ont pu écrire,
06:37par leurs accomplissements personnels.
06:40C'est-à-dire qu'on vous invite au gouvernement, comme Elon Musk,
06:42parce que vous avez réussi quelque chose, là, au contraire,
06:45c'est quand vous n'êtes pas vraiment capable de réussir quelque chose par vous-même
06:48que vous gravissez les échelons dans les hautes sphères de l'administration.
06:53Ça ne vous expose à aucun risque,
06:55vous êtes totalement irresponsable des catastrophes que vous avez pu causer auparavant.
06:58Et d'ailleurs, en fait, plus vous causez de catastrophes,
07:00plus on s'aperçoit que vous montez en grade à partir du moment où vous avez l'étiquette ENA.
07:04Donc, c'est ces gens-là qui gouvernent le pays.
07:09– Corruption plus clientélisme qui ont mené à la désindustrialisation du pays.
07:13– Voilà. Alors, quand je parle de clientélisme,
07:16c'est qu'effectivement, l'État est gouverné pour ses obligés,
07:23des hauts fonctionnaires dans les administrations.
07:26Et on s'aperçoit que la France s'est gravement désindustrialisée depuis l'an 2000, gravement.
07:32Pratiquement, c'est diminué par deux.
07:35L'industrie devait représenter 18% du PIB, on est tombé à 9,
07:38on est à peu près au même niveau que la Grèce.
07:40Ça n'a été remplacé par rien.
07:42– 18% c'était quand ?
07:43– L'an 2000, à partir du passage à l'euro, si vous voulez.
07:47Ce qui signifie que ces emplois industriels qui ont été exportés
07:52vers la Chine, les ex-pays de l'Est, le Maroc pour l'automobile, la Roumanie,
07:59et désormais on a aussi la Turquie,
08:04les emplois industriels perdus n'ont pas été remplacés
08:07justement par des entreprises type Amazon, Nvidia, Broadcom,
08:16des entreprises innovantes, disruptives.
08:21– La destruction créatrice.
08:23– Voilà, on a détruit des emplois productifs
08:27et qui rapportaient de l'argent à l'export par des emplois d'administratifs,
08:32de gens qui contrôlent ce que font les entreprises qui restent
08:37et qui contrôlent au nom, bien sûr,
08:39de tout l'espèce d'énorme appareil corpus normatif européen
08:50plus on est dicte de règles, plus on est dicte de normes,
08:54plus il faut de contrôleurs.
08:56Et donc, on a fermé des usines, les quelques qui restent ouvertes,
09:02elles sont aujourd'hui soumises à je ne sais combien de demandes
09:06de normes environnementales, si vous ne les observez pas évidemment,
09:11vous prenez des amendes, vous devez payer des crédits carbone.
09:15– Les critères ESG.
09:16– Les critères ESG qui s'appliquent également aux services
09:20et en fait tout le monde est de plus en plus contrôlé,
09:25tenu de développer par exemple un suivi de l'inclusivité dans le personnel,
09:35tout est complètement kafkaïen.
09:37Et là, on a généré un nombre de nouveaux fonctionnaires
09:40absolument astronomiques en l'espace de 20 ans.
09:43Bon, on va dire que l'image caricaturale, c'est la mairie de Paris
09:47qui comptait je crois 35 ou 36 000 fonctionnaires en 2015
09:53et qui aujourd'hui en compte 50 000.
09:56– J'avais entendu 55. – Mettons 55.
09:59– On n'en est plus à savoir.
10:01– Avec les absences, on n'arrive pas à compter
10:03parce que quand vous avez 40 jours d'absence en moyenne,
10:06il faut dire que je comprends que des gens qui travaillent 32 heures par semaine
10:11soient rapidement épuisés et effectivement ont besoin de congés maladie pour s'en remettre.
10:16– Le succès, est-ce que ça passe seulement
10:18par ce que le Président argentin Milley propose dans son pays ?
10:22– L'Argentine est devenue effectivement une caricature,
10:25justement les mots que j'employais, clientélisme et corruption,
10:30c'est-à-dire des administrations se nourrissant d'elles-mêmes mais sur la bête,
10:35c'est-à-dire c'est le contraire.
10:36– Madame Bachelet, ancienne présidente de l'Argentine.
10:41– Elle a acheté la paix sociale.
10:43Parce qu'il y a quand même un but politique, on ne fait que par idéologie.
10:47L'idéologie et le dogme sont présents.
10:50Il y a un logiciel derrière tout ça.
10:52Mais il y a un moment aussi où on cherche à acheter la paix sociale.
10:56Donc on finance des associations, on finance des ONG,
11:00on finance des comités théodules avec des membres rémunérés
11:05entre 5 et 10 000 euros pour siéger 4 fois par an
11:08et produire des rapports qui le plus souvent sont inaccessibles au grand public.
11:14Ça coûte des dizaines de millions et ça ne sort même pas un rapport
11:20où on pourrait s'inspirer.
11:22Pourquoi est-ce que la France se désindustrialise ?
11:24Comment y remédier ?
11:25On aurait pu plancher sur un sujet comme celui-là.
11:27Il n'y a rien de disponible.
11:29Donc on a ces comités théodules qui coûtent des fortunes
11:33et comme ils ne produisent rien,
11:35on est obligé aussi de faire appel aux cabinets conseils.
11:39Donc Accenture, Elsternung et tous ceux qu'on connaît.
11:43Et là aussi ça coûte des milliards par an.
11:45Donc on a des gens dont on dit qu'ils sont suffisamment compétents
11:48pour recevoir entre 5 et 10 000 euros par mois pour pondre des rapports fantômes,
11:53mais ils ne sont pas assez compétents pour faire le travail des cabinets conseils.
11:57Donc en fait tout est un gigantesque gaspillage
12:00et on sait que pour les cabinets conseils,
12:02il s'agit d'un retour d'ascenseur pour l'aide apportée à l'ascension du président
12:08sorti de nulle part,
12:10puisqu'on sait qu'aujourd'hui, quand on est sorti de nulle part,
12:12on peut annuler vos élections.
12:14On l'a vu en Roumanie.
12:16Donc voilà, les cabinets conseils,
12:18M. Macron leur doit beaucoup
12:20et continue de leur offrir beaucoup.
12:24Cette loi spéciale qui sera présentée au Parlement
12:29pour adopter un budget à 2025,
12:32le président Macron, lors de son allocution, disait ceci,
12:35je compte bien qu'une majorité puisse se dégager
12:38pour l'adopter au Parlement.
12:40Mais si le budget n'était pas adopté,
12:42quelles seraient alors les manœuvres pour Emmanuel Macron ?
12:46Si le budget de 2025 n'est pas adopté,
12:50on revient effectivement au cas de figure numéro un, 2024,
12:53qui s'impose, c'est-à-dire que c'est une continuité,
12:57c'était comme dans les tontons-flingueurs,
12:59on ne va pas s'embêter,
13:00on va prendre les chiffres de l'année dernière,
13:02on les remet et on rajoute 10%.
13:04Donc là, on reprend les chiffres de 2024
13:06et après ça, on ajustera.
13:08Alors là, cette fois-ci, peut-être à coup soit d'ordonnance,
13:11s'il y a encore un Parlement qui siège,
13:13soit à coup de décret,
13:15si le président s'empare des pleins pouvoirs via l'article 16.
13:19Mais de toute façon, il y a quelqu'un qui signera
13:22pour qu'on ajuste le budget.
13:25Alors je sais qu'une des grandes préoccupations des Français,
13:28c'est de se retrouver imposé alors qu'il ne l'était pas.
13:33Donc ça concernerait entre 380 000 et 400 000 personnes,
13:36tandis que 14 millions de contribuables
13:38verraient effectivement leur impôt augmenter.
13:40Alors il faut savoir de quoi on parle.
13:42Pour des gens qui n'étaient pas imposables,
13:44on va être entre 30 et 80 euros d'impôt par an.
13:49Bon, ce n'est pas agréable,
13:54mais ce n'est pas des sommes colossales.
13:57En revanche, la non-indexation des retraites
14:00et des pensions diverses,
14:02là, ça coûte beaucoup plus cher que le surcroît d'impôt.
14:06Pour celui qui aujourd'hui est retraité,
14:09il paye des impôts.
14:10Sauf s'il est sous les plafonds,
14:12mais s'il est au-dessus,
14:14au-delà de 1 600, 1 800 euros de retraite par mois.
14:17Un, il va payer plus d'impôts.
14:19Et deux, il va recevoir moins d'argent.
14:23En tout cas, par rapport à l'inflation,
14:25il va se retrouver perdant.
14:27Donc là, vous avez des gens,
14:28ce n'est pas seulement le risque d'imposition supplémentaire
14:32ou une imposition qui surviendrait
14:36alors qu'on pensait non-imposable.
14:38Là, c'est la double peine.
14:39Vous paierez plus d'impôts
14:41et vous recevrez moins de pensions relativement au coût de la vie.
14:45Voilà, c'est ça qui est peut-être le plus problématique
14:50et le plus délétère sur le plan social, à mon avis.
14:53– Ce budget qui devra être adopté avant le 31 décembre,
14:57est-ce qu'il répond aux besoins du pays pour l'année à venir ?
15:01– Alors là, je pourrais vous faire une réponse en forme de…
15:09– Peut-être ben que oui, peut-être ben que non ?
15:11– Pas seulement ça.
15:13Je pourrais vous faire une réponse dans le cadre
15:16et totalement hors cadre.
15:19Pour combler les déficits,
15:23c'est évident que ça ne fait pas le job
15:25puisqu'on ne comble pas les déficits en reproduisant le budget 2024
15:29qui était en fait une sorte de décalcomanie de 2023.
15:32Donc ça ne fait pas le job.
15:34– 2024 qui était déjà en déficit de 6,1%.
15:38– Complètement hors des clous
15:39puisque les hypothèses de croissance étaient surréalistes.
15:43– Bruno Le Maire le sait.
15:44– Et les hypothèses de rentrée fiscale
15:47étaient également fantaisistes.
15:50Bon, pour dire les choses assez brutalement,
15:53c'était une imposture, ce projet de budget 2024.
15:58Une imposture à tous les niveaux.
16:01On en paiera aujourd'hui le pire.
16:03Donc 2024, non, ça ne fait pas le job.
16:06Ensuite, je pourrais vous dire,
16:07oui mais au moins ce qui importe aux yeux des Français,
16:11paiement des retraites, paiement des pensions, APL, etc.
16:17Plus, bien sûr, la prise en charge à l'hôpital.
16:20C'est quand même ça qui compte.
16:21Voilà, le reste c'est un peu…
16:24– Secondaire.
16:25– Du détail ou de la cosmétique budgétaire.
16:29Sauf que, on continue d'entretenir un mammouth.
16:34C'est une France qui est suradministrée
16:39où les fonctionnaires qui sont financés par les contribuables,
16:46qui eux produisent,
16:49le ratio n'a jamais été aussi défavorable globalement.
16:55Une économie où on a 30 et quelques % de fonctionnaires,
17:02ça ne marche pas.
17:04Il faut qu'ils soient payés par les autres.
17:06Et si on est dans un contexte de dégradation économique,
17:10les autres, ils gagnent moins d'argent,
17:14ils touchent moins de primes à la fin de l'année.
17:16Enfin, il y a des tas de choses comme ça.
17:18Et il y a le coût de la technostructure qui devient insupportable.
17:23C'est ça qu'il faut réformer.
17:25Ce n'est pas seulement d'aller trouver de l'argent pour boucher les trous.
17:28Il faut boucher les trous dans la coque du Titanic.
17:32Mais le Titanic, il a coulé.
17:34J'imagine qu'on s'est démenés aussi.
17:36On a fermé des caissons, on a fait tout ce qu'on a pu.
17:38Mais le Titanic a coulé.
17:40Et j'en ai peur.
17:42On est un petit peu en train de couler.
17:44Mais nos créanciers nous font confiance.
17:48Parce que quand vous voyez que les députés ont déposé 3 000 amendements,
17:54chaque amendement était, tiens, on va brancher un nouveau tuyau,
17:58une nouvelle seringue pour aspirer le sang de l'économie française,
18:02aspirer l'épargne des français,
18:043 000 amendements, c'est-à-dire autant de sujets d'impôts
18:08complètement débiles, surfiscalisés,
18:12la revente de véhicules thermiques qui n'auraient pas été frappés
18:16par des malus écologiques,
18:20mettre une taxe de 20% de TVA sur une barbeteuse
18:26qu'on a revendue sur Internet 6,50€
18:30et on mettra une TVA de 20% pour le capitaliste
18:34qui a revendu les vêtements du petit dernier.
18:36Et je pourrais vous faire la liste.
18:38C'est une liste à la prévère.
18:40Donc quand vous êtes créancier, vous vous dites,
18:42s'ils ont 2 000 ou 3 000 projets de taxes,
18:44c'est sûr que la France ne manquera pas d'argent pour rembourser ses créanciers.
18:48On entend des bruits ici et là
18:52indiquant pour l'année prochaine un déficit autour de 7%.
18:56Comment les agences de notation vont-elles réagir à cela ?
19:02Est-ce qu'elles vont réagir plus mal qu'aux États-Unis
19:04qui ont 8% de déficit ?
19:06Parce que les États-Unis, ce n'est pas 7, c'est 8.
19:08Oui, mais eux, ils produisent.
19:10Oui, c'est vrai qu'ils produisent.
19:12Et puis ils produisent aussi une certaine…
19:14Enfin, ils intimident un petit peu quand même.
19:18Voilà, ils expliquent aux gens,
19:20si vous n'absordez pas la dette américaine,
19:22il va vous arriver des problèmes.
19:24Ils disent très clairement,
19:26ça a été rappelé par Donald Trump,
19:28si vous ne voulez plus du dollar,
19:30si vous ne voulez plus utiliser le dollar
19:32pour des transactions internationales,
19:34c'est-à-dire si vous ne voulez plus détenir
19:36des petits bouts de dette américaine,
19:38on va vous coller 100% de taxes.
19:40Donc là, il y a une menace.
19:42Il est évident que l'Europe n'est pas capable de faire ça.
19:44Dire aux créanciers,
19:46vous la souscrivez de notre dette,
19:48sinon on va vous en coûter.
19:50Donc ça, évidemment, on ne sait pas faire.
19:52Ce qu'on sait quand même très bien faire en France,
19:54pour l'instant, c'est effectivement
19:56continuer de se dire,
19:58il y a encore de l'épargne
20:00sur laquelle on peut tirer,
20:02il y a encore des riches qui peuvent payer.
20:04Et c'est évident,
20:06quand on voit que la fortune des milliardaires
20:08a plus que doublé en 7 ans,
20:10on se dit que voilà,
20:12au bout du bout, on pourra éventuellement
20:14encore aller chercher de l'argent.
20:16Mais c'est toujours la même logique.
20:18C'est-à-dire qu'il faut changer le logiciel.
20:20On va résoudre le problème
20:22en prolevant plus d'argent pour alimenter
20:24plus de technostructures.
20:26Non, il faut réformer la technostructure
20:28pour qu'elle coûte moins d'argent
20:30et qu'on réoriente les flux vers du productif.
20:32Est-ce que c'est du milleille
20:34ou est-ce que ce n'est pas du milleille ?
20:36C'est vrai que la France n'est quand même pas l'Argentine.
20:38On n'a pas autant
20:40d'administrations
20:42qui sont
20:44nourries
20:46avec l'argent public
20:48pour ne rien faire
20:50et ne produire aucun service.
20:52Mais est-ce que l'état catastrophique de la France
20:54ne va pas inciter la haute fonction publique
20:56à aller dans le sens
20:58de moins de dépenses publiques ?
21:00Mais le moins de dépenses publiques,
21:02ça veut dire d'une chose,
21:04c'est assez simple,
21:06c'est moins de salaires distribués
21:08à des gens qui sont payés pour contrôler.
21:10Il faut que des gens soient payés
21:12pour produire,
21:14et pas produire des trucs d'ailleurs.
21:16Là aussi, en France,
21:18on a ce problème, c'est qu'on continue
21:20de subventionner des choses
21:22qui sont improductives
21:24ou dépassées.
21:26Il y a un vrai problème,
21:28et souvent on entend cette question,
21:30mais où va tout notre pognon, nous, contribuables ?
21:32Où va le pognon ?
21:34Oui, on a parlé très récemment
21:36du traitement que reçoivent tous les anciens Premiers Ministres,
21:38dont Bernard Cazeneuve, qui est le champion
21:40de toute catégorie,
21:42alors qu'il n'a gouverné que cinq mois.
21:44Ça, ça choque,
21:46mais c'est vrai que c'est l'écume des choses,
21:48c'est-à-dire que budgétairement, ça ne coûte rien.
21:50À côté...
21:52Comme il y en a pléthore de ces dépenses-là,
21:54si on règne toutes les rivières,
21:56à la fin, il y a un fleuve.
21:58Les petits ruisseaux font des grandes rivières, évidemment,
22:00mais par rapport
22:02à des technostructures,
22:04je vais prendre par exemple
22:08le monde hospitalier
22:10ou l'éducation nationale,
22:12vous avez 30 à 50%
22:14d'administratifs
22:16en plus en France
22:18que dans des pays comme
22:20l'Allemagne, l'Angleterre,
22:22l'Italie.
22:24Je pense qu'on est même
22:26à 50% de plus
22:28qu'en Suisse, qui est le système qui marche
22:30le mieux. Il y a moins d'administratifs,
22:32il y a plus de soignants et ça marche bien.
22:34Et en France, plus il y a d'administratifs
22:36et moins il y a de soignants, moins ça marche
22:38et on se demande pourquoi ça ne marche pas.
22:40Mince, si on demandait
22:42une enquête à McKinsey,
22:44des fois qu'on trouve
22:46pourquoi quand il y a moins de soignants et plus d'administratifs,
22:48les choses fonctionnent moins bien.
22:50C'est ça
22:52qu'il faut changer, c'est un vrai
22:54logiciel qu'il faut changer. Le budget,
22:56on peut toujours aller chercher plus d'argent,
22:58ça ne changera rien.
23:00Si ce budget est adopté, quelles vont être
23:02les conséquences pour les ménages ?
23:04Est-ce que, soyons clairs,
23:06les ménages vont payer moins d'impôts l'année prochaine ?
23:08Alors,
23:10ils vont payer plus
23:12parce que si mécaniquement on ne fait pas
23:14ce petit admendement
23:16qui rehausse
23:18l'assiette en fonction
23:20de l'inflation, qui va rendre certaines personnes
23:22imposables et celles qui l'étaient déjà
23:24vont voir leur impôt progresser
23:26à du proportion de l'inflation,
23:28c'est-à-dire qu'en fait c'est la double peine, c'est-à-dire que non seulement
23:30l'inflation vous mange votre pouvoir
23:32d'achat, mais en plus de ça, vous payez
23:34plus d'impôts sur
23:36le peu d'argent que vous recevez
23:38pour compenser l'inflation.
23:40Donc les Français vont payer plus d'impôts,
23:42donc ils auront moins d'argent pour consommer dans une économie
23:44où le PIB est calculé sur la consommation.
23:46Voilà, mais la vraie douille
23:48et celle qui est dans notre rapport,
23:50c'est que si on n'a pas de budget,
23:52qu'est-ce qui se passe automatiquement ?
23:54On va continuer
23:56de verser les retraites, les APL,
23:58la CAF, etc.
24:00Ça, ça va continuer d'être payé.
24:02C'est trop explosif
24:04socialement pour que ça ne soit pas
24:06payé. Et une fois qu'on a
24:08payé le nécessaire,
24:10aussi les armées,
24:12la police, etc.
24:14Après ça,
24:16comment l'État
24:18finance l'entretien des routes,
24:20des réseaux électriques,
24:22etc.
24:24Depuis qu'on a
24:26décentralisé la France
24:28au tournant de l'année 2000,
24:30c'est aux collectivités locales
24:32de se débrouiller
24:34pour collecter l'argent.
24:36Collectivités locales, c'est d'abord
24:38la région, le département,
24:40c'est le canton
24:42et à la fin du fin,
24:44c'est la commune.
24:46Le département, si vous voulez,
24:48va financer la construction d'un canal,
24:50d'une autoroute.
24:52Au niveau du département,
24:54on va peut-être financer la recade
24:56pour contourner une ville.
24:58Et puis au niveau de la commune,
25:00c'est les aides personnalisées
25:02aux personnes du 3e âge,
25:04etc.
25:06Mais là, c'est très simple.
25:08Quand on aura versé l'argent
25:10nécessaire
25:12pour tout ce qui est
25:14régalien,
25:16plus les retraites,
25:18après ça, on redistribue
25:20au département, aux communes.
25:22Ce qui reste,
25:24et s'il reste moins,
25:26c'est écrit, c'est au département,
25:28aux régions, aux communes,
25:30de trouver l'argent,
25:32le calmant.
25:34– Ça veut dire la taxe foncière qu'on leur a enlevée.
25:36– Non, la taxe foncière,
25:38c'est la taxe d'habitation.
25:40Bien sûr, les propriétaires peuvent commencer à trembler.
25:42C'est ce qu'on dit très bien, d'ailleurs,
25:44dans ce rapport, c'est que là,
25:46si vous êtes propriétaire d'une résidence secondaire
25:48ou vous êtes propriétaire, tout simplement,
25:50de votre résidence principale,
25:52ça va être des hausses d'impôts phénoménales.
25:54Mais qui, pour le gouvernement,
25:56les gouvernements sont très confortables,
25:58puisqu'il pourra continuer de dire…
26:00– C'est pas moi qui vous impose.
26:02– Nous, on n'a pas augmenté les impôts.
26:04Au contraire, on a tout fait pour essayer de les baisser.
26:06Et la vraie douille,
26:08elle est là.
26:10C'est-à-dire que les gens vont se trouver
26:12tabassés fiscalement,
26:14ratissés
26:16au niveau local.
26:18Alors, les communes feront des économies.
26:20Par exemple, les tournées d'enlèvement des ordures,
26:22il n'y en aura plus qu'une par semaine.
26:24Et si vous en voulez deux,
26:26il faudra payer en plus.
26:28Et tout sera comme ça.
26:30Les aides personnalisées,
26:32si d'un seul coup, la commune n'a plus les moyens
26:34ou la région, la sous-préfecture,
26:36n'a plus l'enveloppe
26:38pour permettre les aides à domicile,
26:40il faudra que les gens
26:42payent eux-mêmes une aide à domicile.
26:44Avec quel argent ? Je vous le demande.
26:46Mais ce n'est pas le problème de l'État, ça.
26:48– Alors, grâce à ce pseudo-budget
26:50qui, semble-t-il, devra être voté,
26:52les parlementaires ne vont pas bloquer,
26:54vouloir paralyser le pays.
26:56Le Président nous a dit que les entreprises
26:58pourront travailler.
27:00Mais dans quelles conditions vont-elles le faire ?
27:02Vont-elles pouvoir le faire ?
27:04– Alors, les entreprises
27:06vont continuer de travailler
27:08parce qu'elles ont des carnets de commandes.
27:10Mais elles n'ont aucune visibilité
27:12sur les six prochains mois
27:14ou on va même dire les sept prochains mois.
27:16Parce que ce qui nous pend au nez,
27:18bien sûr, c'est une nouvelle dissolution
27:20au mois de juillet 2025.
27:22– Je ne sais pas si on va organiser
27:24une dissolution en juillet
27:26quand les Français se barrent en vacances.
27:28On attendra peut-être d'ailleurs septembre.
27:30– Oui, parce qu'on trouvera un moyen
27:32de censurer le budget de 2026.
27:34Enfin, on ne peut pas non plus
27:36exclure une échéance
27:38en juillet 2025.
27:40– Donc d'accord,
27:42pas de visibilité pour les entreprises,
27:44donc blocage des investissements.
27:46– Voilà. Quelque chose de très important,
27:48la baisse des prix de l'électricité
27:50qui est vitale pour,
27:52surtout les PME.
27:54Parce que les grandes entreprises,
27:56elles vont réussir à négocier
27:58avec EDF, etc.
28:00Puis en plus, elles ne sont pas que des…
28:02– Non, mais le petit boulanger du coin.
28:04– Oui, le boulanger du coin,
28:06le charcutier qui a une chambre froide,
28:08etc. Le petit atelier de soudure
28:10ou le menuisier, etc.
28:12Toutes ces machines fonctionnent à l'électricité.
28:14Mais là, ça aurait pu leur procurer
28:16un ballon d'oxygène
28:18qui ne va probablement pas venir.
28:20De toute façon, je vais vous dire,
28:22si jamais la loi baissant
28:24le coût de l'électricité
28:26était adoptée,
28:28de toute façon derrière, il y aurait une autre loi
28:30qui augmente par contre le coût du forfait
28:32pour se faire livrer l'électricité.
28:34Donc ça serait annulé.
28:36De toute façon, l'État,
28:38sa spécialité depuis 2000
28:40et bien avant Macron…
28:42– C'est d'inventer des impôts.
28:44– C'est d'inventer des impôts.
28:46Et de vous dire, regardez,
28:48on a remis de l'argent dans cette poche-là
28:50et puis pendant ce temps-là,
28:52on vous le reprend dans l'autre poche.
28:54Regardez cette main qui vous distribue de l'argent
28:56et derrière, il y a une main,
28:58une grosse mimine qui, elle,
29:00vient vous prendre les bifetons par l'IAS.
29:02Donc ça, c'est toujours de la prestidigitation fiscale
29:04ou de la prestidigitation politique.
29:06On va vous baisser
29:08ou on va carrément vous supprimer
29:10la taxe d'habitation
29:12et puis par derrière, on nous a récupéré
29:14des dizaines de milliards
29:16en augmentant le prix d'électricité de 45%.
29:18– Et comment les entreprises françaises
29:20à l'étranger
29:22vont-elles se comporter ?
29:24Est-ce qu'on va les inciter
29:26à partir ?
29:28Il y a des entreprises françaises à l'étranger.
29:30Qu'est-ce qui va se passer dans le cadre de ce budget
29:32qu'on va nous voter ?
29:34– Les entreprises risquaient de partir à l'étranger
29:36et puis elles n'ont pas fait mystère
29:38que le gouvernement avait intérêt
29:40à ne pas faire de bêtises.
29:42C'est que si les entreprises sont surtaxées,
29:44qu'on surtaxe leurs profits
29:462023-2024 parce qu'elles ont gagné
29:48trop d'argent,
29:50beaucoup d'entreprises vont se délister
29:54du CAC,
29:56Tour Euronext, la Défense
29:58et vont aller se faire coter
30:00à New York, à Amsterdam,
30:02pourquoi pas à Londres. C'est ça le danger.
30:04Et évidemment, ça ne concerne pas les PME, PMI.
30:06Mais pour les très très grandes entreprises,
30:08si jamais la matraque fiscale
30:10devait s'abattre
30:12à tour de bras
30:14sur des entreprises qui sont trop riches,
30:16clairement, il y en a qui vont faire
30:18le choix de quitter la France.
30:20– Donc on n'aura plus un CAC 40
30:22mais un CAC 25, un CAC 10,
30:24c'est ça ce que ça veut dire.
30:26– On sera montés, on trouvera toujours des valeurs pour compléter.
30:28Mais on aura…
30:30Les entreprises même cotées à l'étranger
30:32seront toujours cotées
30:34mais seront plus françaises, du coup,
30:36ne seront plus françaises. C'est ça que je veux dire.
30:38– Oui, domiciliation étrangère.
30:40– Qui est-ce qui est listé à Amsterdam ?
30:42Vous avez Stellantis,
30:44vous avez STMicro qui est listé à Milan.
30:46Je pourrais vous faire la liste des valeurs du CAC 40
30:48qui sont déjà plus 100% françaises.
30:50Mais là, elles risquent
30:52fiscalement de partir
30:54massivement.
30:56– Alors, à l'envers,
30:58le président français aime rappeler
31:00que la France est le pays d'Europe
31:02le plus attractif.
31:04Comment les étrangers vont-ils
31:06investir en France l'an prochain ?
31:08– Alors, il ne faut pas oublier que la France
31:10est attractive
31:12dans la mesure où elle met des incentives
31:14pour l'entreprise qui vient s'implanter.
31:16– Qu'est-ce que ça veut dire des incentives ?
31:18– Par exemple,
31:20Amazon
31:22veut implanter un entrepôt.
31:24On va déjà lui fournir
31:26un terrain pas cher.
31:28– On va les aider.
31:30– On va construire une route qui permet d'y accéder.
31:32On va lui faire cadeau des impôts locaux
31:34pendant X années, etc.
31:36Il y aura peut-être même
31:38des subventions pour les salariés
31:40qu'elle va embaucher.
31:42Il y a tout un arsenal d'incentives.
31:44Mais au bout de 3 ans, il n'y en a plus.
31:46Et on a vu beaucoup d'entreprises
31:48venir s'installer en France,
31:50profiter pendant 3 ans des aides,
31:52et puis se barrer.
31:54Malheureusement.
31:56Et pas que des entreprises américaines.
31:58Il y a des entreprises japonaises qui l'ont fait,
32:00des entreprises de tout pays.
32:02C'est la chasse
32:04aux avantages fiscaux.
32:06C'est-à-dire qu'on crée temporairement
32:08une sorte de petit paradis fiscal
32:10pour que l'entreprise s'installe.
32:12Et puis après ça,
32:14vous vous retrouvez taxé au régime général.
32:16– Les conséquences de tout cela
32:18sur l'emploi en France,
32:20sur le chômage,
32:22comment cela va évoluer l'an prochain ?
32:24– Alors là,
32:26si on n'a pas de croissance
32:28ou très peu de croissance l'an prochain,
32:30il va y avoir une hémorragie d'emplois.
32:34– On prévoit 0,5% de croissance pour l'an prochain.
32:36– Pourquoi pas ?
32:38Je pourrais le contester,
32:40mais on peut garder l'hypothèse.
32:42Parce que même à 0,5%,
32:44on perd des emplois.
32:46Et on perd des emplois parce que si on a 0,5% de croissance
32:48et qu'on a 2,5% d'inflation,
32:50et qu'on a 60 ou 70 milliards
32:52de services de la dette,
32:54donc d'intérêts de la dette,
32:56faites le calcul,
32:5870 milliards sur une économie
33:00qui représente grosso modo
33:022 800 milliards de PIB,
33:04vous êtes quelque chose
33:06de l'ordre de 4%.
33:08Donc vous voyez que la croissance
33:10est inférieure même aux intérêts
33:12qu'on doit sur notre dette.
33:14Donc notre dette ne nous sert pas à nous développer.
33:16– Il faudrait qu'on ait au moins 4% de croissance
33:18pour avoir un début de débarrage,
33:20de baisse du chômage.
33:22– Oui, comptablement c'est ça.
33:24Il faut que l'investissement
33:26qu'on a réalisé rapporte plus
33:28que les intérêts qu'on paye.
33:30D'ailleurs en Allemagne, c'est la règle.
33:32Vous avez le droit d'investir,
33:34de mettre de l'argent sur la table
33:36uniquement si à la sortie
33:38c'est destiné à créer
33:40de la richesse et de l'emploi.
33:42En France, les déficits
33:44servent à financer
33:46une technostructure,
33:48je le répète, de plus en plus pléthorique
33:50et de plus en plus inefficace.
33:52Et je dis la caricature
33:54de la Mairie de Paris où les gens travaillent
33:5632 heures et ceux qui travaillent 32 heures
33:58ce sont ceux qui prennent le plus de congés maladie
34:00parce qu'ils sont épuisés, les pauvres biquets.
34:02– Nos agriculteurs,
34:04Philippe Béchat, qui sont quand même
34:06à la base de l'économie française,
34:08on va leur imposer
34:10ce traité du Mercosur.
34:12Les députés ont voté contre, mais peu importe,
34:14ce sera Ursula von der Leyen et les Etats membres
34:16qui majoritairement vont être pour
34:18le valider.
34:20Comment vont-ils s'en sortir
34:22au vu de ce budget 2025,
34:24les agriculteurs ?
34:26– Je dirais que l'accord Mercosur
34:28qui est en négociation, je crois,
34:30depuis 25 ans,
34:32c'est un petit peu comme pour
34:34les Gilets jaunes.
34:36– Ce n'est que le dernier nez
34:38de tout un tas d'autres
34:40accords avec des pays,
34:42le Chili, le Vietnam, la Nouvelle-Zélande.
34:44– Et je dirais heureusement qu'ils existent.
34:46D'un point de vue capitalistique,
34:48je pense qu'il vaut mieux
34:50commercer avec le moins de droits de douane
34:52possible que l'inverse.
34:54Je sais que ça va faire bondir
34:56des économistes qui au contraire disent
34:58qu'il faut être protectionniste, etc.
35:00Mais je dirais
35:02heureusement, globalement,
35:04que les accords existent.
35:06Malheureusement, dans ces accords,
35:08vous retrouvez toujours la même
35:10composante de corruption clientélisme.
35:12C'est-à-dire qu'il y a des choses qui ne devraient pas passer.
35:14Et ça ne devrait pas passer parce que
35:16ça paraît tellement évident que ça ne devrait pas passer.
35:18Et ça passe quand même.
35:20– Vous êtes pour mais vous êtes contre.
35:22– Je suis pour comme je suis pour l'Europe.
35:24Je ne suis pas pour cette Europe-là
35:26où je suis pour la vaccination
35:28mais pas pour certains vaccins.
35:30– Vous êtes pour le libre-échange mais il s'accompagne
35:32systématiquement des mêmes problèmes.
35:34– Je veux que les choses soient efficaces.
35:36Que ça soit pour
35:38des projets économiques.
35:40La santé, je vous dis,
35:42c'est ce que Robert Kennedy est en train de remettre en cause
35:44et qui fait tellement peur aux laboratoires américains.
35:46C'est qu'il veut remettre en cause des vaccins
35:48dont l'efficacité n'est pas prouvée
35:50ou qui ont même peut-être
35:52des conséquences
35:54néfastes, qui dépassent
35:56le bénéfice qu'on tire des vaccins.
35:58– On voit qu'en France,
36:00il y a tout un tas de médicaments qui vont passer à la trappe
36:02à cause d'effets secondaires, activés, je ne sais pas quoi.
36:04– On les découvre selon maintenant.
36:06C'est bizarre.
36:08Pour revenir aux agriculteurs,
36:10on a peut-être ce qu'on appelle l'effet gilet jaune.
36:12C'est la petite décharge électrique de trop.
36:16C'est celle qui rend furieux, etc.
36:18Alors qu'il y a des choses énormes
36:20et bien pires que le Mercosur.
36:22Par exemple,
36:24le blé ukrainien
36:26qui, depuis deux ans,
36:28inonde l'Europe.
36:30Les Polonais, ils ont réagi.
36:32C'est pas les premiers
36:34producteurs de blé en Europe.
36:36Mais ils se sont aperçus
36:38que leur céréalier
36:40allait être coulé.
36:42– Mais là, vous êtes pour le protectionnisme,
36:44dans ce cas-là, alors.
36:46– C'est le cadre. Je disais, il y a des choses qui,
36:48effectivement, ne peuvent pas passer.
36:50On ne peut pas laisser rentrer du blé ukrainien,
36:52produit à moitié prix.
36:54– C'est pour flinguer les agriculteurs locaux.
36:56– Bien sûr. Et qui ont déjà été subventionnés.
36:58Et on leur impose tout un cahier décharge.
37:00C'est-à-dire que le céréalier polonais,
37:02il n'a pas le droit à tel type de pesticides,
37:04il n'a pas le droit de mettre plus de tel taux d'engrais
37:06dans son sol.
37:08– Donc le libre-échange, oui,
37:10mais avec des ensembles qui nous ressemblent.
37:12– Il doit drainer son terrain,
37:14il doit payer l'eau
37:16si jamais il arrose.
37:18Enfin, l'Ukrainien, il n'a aucun cadre.
37:20Lui, il peut mettre autant de pesticides
37:22et autant d'engrais qu'il veut,
37:24puisque l'Ukraine est un grand producteur d'engrais,
37:26même si c'était le premier avant la guerre.
37:28– Mais de l'azoté, voilà.
37:30– Ils n'ont aucune barrière.
37:32Et pareil pour la filière avicole ukrainienne.
37:36Il n'y a quasiment pas de cahier déchargé.
37:38Il peut faire du poulet industriel,
37:40alors que l'éleveur français,
37:44chaque année,
37:46il a un truc supplémentaire
37:48qu'il doit mettre en application,
37:50que ce soit les contrôles vétérinaires,
37:54l'espace par volaille,
37:56l'entretien de ses…
38:02pour que les poules puissent couver et pondre,
38:06le poulailler,
38:08donc tout ça.
38:10Les œufs sont calibrés,
38:12la taille du poulailler,
38:14elle est définie par des nombres…
38:16Enfin bref, il n'y a rien de tout ça en Ukraine.
38:18Donc le poulet ukrainien,
38:20qui arrive surgelé,
38:22il arrive au tiers du prix,
38:24on peut le produire en Europe.
38:26Et encore, l'éleveur qui est le plus efficace,
38:28vu tout ce qu'il a dans son cahier décharge à respecter,
38:30il ne peut pas sortir son poulet
38:32en dessous de 3 euros le kilo.
38:34Ensuite, on va le retrouver
38:36à 12 ou 14 euros
38:38dans les rayons des supermarchés.
38:40Là aussi, il faut se poser la question,
38:42où va l'argent ?
38:44Ce n'est pas dans la poche du producteur.
38:46Emmanuel Macron nous a également annoncé
38:48lors de son allocution
38:50que tous les engagements de la France
38:52seraient tenus,
38:54mais qu'arriverait-il en cas de catastrophe ?
38:56Et alors là, il nous a encore une fois
38:58sidéré, il a déclaré vouloir
39:00une France plus forte
39:02pour être, peut-être,
39:04prête à de nouveaux conflits.
39:06– Oui.
39:08Et 48 heures plus tard,
39:10vous avez effectivement ce projet
39:12de grand emprunt européen
39:14pour financer la défense.
39:16Bon, parce qu'on anticipe
39:18que Donald Trump va couper le robinet.
39:20– Donc on va prendre le relais
39:22des aides que les Américains
39:24envoyaient à l'Ukraine, c'est ça ?
39:26– On va prendre le relais
39:28d'une partie du financement
39:30assuré par les États-Unis.
39:32Mais il faut se souvenir que Trump
39:34et même M. Macron,
39:36en 2017, disaient
39:38que l'OTAN n'avait plus de raison d'être.
39:42Ben, l'OTAN
39:44venait d'absorber
39:46jusqu'aux Pays-Baltes,
39:48frontière de la Biélorussie.
39:50Bon, la Finlande restait neutre
39:52et elle aurait mieux fait de le rester, effectivement.
39:54Donc on peut dire que le job
39:56de l'OTAN, il était fait quelque part.
39:58Et puis, ah ben voilà, il y a eu un bonus
40:00qui est l'Ukraine, dont on savait
40:02que c'était une ligne rouge absolue.
40:04Et ça avait été présenté
40:06comme tel, il était hors de question
40:08que l'Ukraine demande jamais
40:10son adhésion à l'OTAN. Mais on le sait
40:12depuis 1991,
40:14c'est pas une découverte,
40:16c'est pas d'un seul coup une lubie
40:18du Kremlin qui s'appelle Poutine
40:20ou un autre, ça aurait été absolument
40:22pareil, c'est pas Poutine,
40:24c'est la doctrine russe,
40:26l'Ukraine ne peut pas
40:28adhérer à l'OTAN.
40:30Tout comme si la Russie avait créé
40:32une espèce de grande communauté
40:34pan-russe,
40:36alors que ça s'étende éventuellement
40:38au Kyrgyzstan,
40:40ça n'aurait pas gêné grand monde,
40:42mais imaginez que, d'un seul coup,
40:44les Russes aient voulu s'installer
40:46à Terre-Neuve. Vous croyez
40:48que les Américains ou les Canadiens laisseraient faire ?
40:50Bien sûr que non.
40:52Là, il y a une ligne rouge
40:54qui a été franchie et on ne veut pas
40:56en démordre.
40:58C'est ce conflit qui fait que l'OTAN
41:00aujourd'hui a encore quelque part
41:02une vocation, c'est celle de soutenir
41:04un conflit. Mais s'il n'y avait pas eu
41:06ce conflit de l'Ukraine, à quoi
41:08servait l'OTAN ? Et M. Macron
41:10disait lui-même
41:12c'est un brain dead.
41:14– Oui, l'OTAN, est-ce que
41:16c'est une organisation défensive ou offensive ?
41:18Enfin, on voit
41:20que ça a changé de statut.
41:22– Je ne sais pas s'il est offensive
41:24ou défensive. Quand on voit
41:26l'Ukraine et les appels
41:28à devenir offensifs, parce qu'ils sont
41:30très nombreux ces appels,
41:32on n'est plus dans le pur défensif.
41:34On voit bien que quelque chose est sur le point de basculer,
41:36vu que ça ne soit pas le cas.
41:38Et que l'OTAN reste ce qu'il prétend être,
41:40c'est-à-dire une structure défensive.
41:42Une structure défensive,
41:44mais quelque part expansive.
41:46– Il y a tendance quand même à grignoter des pays.
41:48– Un peu impérialiste, quoi.
41:50– Il y a tendance à grignoter des pays, là où il s'était engagé,
41:52à ne pas le faire.
41:54– C'était le cas de l'Ukraine au début des années 90.
41:56– Et les Pays-Baltes aussi.
41:58– Vous l'évoquiez un petit peu
42:00tout à l'heure dans le cadre de l'hôpital
42:02et de la sécurité sociale,
42:04Philippe Béchade, mais dans le cadre
42:06de l'armée, de la justice,
42:08de la police, comment nos services publics
42:10vont-ils s'en sortir l'année prochaine ?
42:12– Là, c'est le budget 2024.
42:14Plus éventuellement,
42:16créer une ordonnance
42:18qui augmentera
42:20la dotation à hauteur
42:22de l'inflation.
42:24Ou alors, il y a cette révolution
42:26que j'appelle un peu de méveux, c'est-à-dire
42:28on réduit les coûts de la technostructure.
42:30Dans une technostructure, il faut garder
42:32ce qui est utile.
42:34Par exemple, il faut des gens qui répondent
42:36rapidement si vous avez besoin d'un passeport
42:38parce que vous avez une affaire à conclure
42:40quelque part et qu'il vous faut renouveler votre passeport.
42:42Il faut que vous l'ayez sous les,
42:44mettons, 3 ou 6 jours.
42:46Et pour les gens qui demandent
42:48un visa touristique, il faut que
42:50les choses soient faites dans la semaine
42:52et pas au bout de 3 ou 6 mois.
42:54Donc, voilà.
42:56Là, il y a des choses utiles.
43:02Tout ce qui est services hospitaliers,
43:04ceux qui sont au contact du malade,
43:06il faut qu'il y ait plus de gens, manifestement.
43:08Et moins qui supervisent
43:10le commandement administratif.
43:12Combien on a utilisé de paires de gants
43:14ou qui gèrent les plannings, etc.
43:16Avant, les plannings,
43:18ils étaient gérés au niveau
43:20du service, que ce soit
43:22orthopédie, stomatologie, cardio,
43:24etc.
43:26Tout est bureaucratisé aujourd'hui.
43:28Mais, je vous dis, tous ces
43:30emplois de bureaucrate
43:32ont permis d'absorber
43:34la disparition
43:36d'emplois productifs.
43:38On peut voir, en 2025,
43:40c'est énormément de pertes d'emplois
43:42dans les secteurs de la construction.
43:44Il n'y a pratiquement plus aucun permis
43:46construire délivré.
43:48Aussi bien le Grosse Oeuvre
43:50que les carreleurs, les maçons,
43:52les électriciens,
43:54il y a des tas de PME, PMI
43:56qui vont licencier 10, 20, 30%
43:58de leur personnel.
44:00Tout simplement parce qu'il n'y a plus
44:02de construction, plus de chiffre d'affaires.
44:04Alors, qu'est-ce qu'on va faire ?
44:06C'est-à-dire qu'est-ce qu'on va faire
44:08avec les gens pour vérifier que les plans
44:10de licenciement ont été faits dans les règles ?
44:12Comme ça, on aura embauché des fonctionnaires.
44:14Moi, je peux, effectivement,
44:16résoudre le problème du chômage
44:18en créant à chaque fois un poste
44:20de fonctionnaire là où il y avait
44:22un productif.
44:24On l'a un petit peu oublié,
44:26mais l'Union Européenne nous avait placé
44:28sous le coup d'une procédure
44:30pour dérapage budgétaire.
44:32Déficit excessif.
44:34Comment va-t-elle réagir
44:36quand on va lui montrer
44:38ce qu'on s'apprête à voter au Parlement
44:40avant le 31 décembre ?
44:42Je pense que là,
44:44il y a un deal. On ne sera pas sanctionné.
44:46Parce que, alors là, si c'est ça,
44:48là, ça risque
44:50de faire monter en force
44:52les...
44:54Les eurosceptiques.
44:56Plus qu'eurosceptiques, c'est...
44:58Tout le monde heureux pour la fuite.
45:00Mais ce qui est drôle, c'est que c'est les Allemands
45:02puisque ça s'est en train de devenir,
45:04et vu les projets de mutualisation de la dette
45:06au niveau européen,
45:08captation de l'épargne
45:10pour financer le redéploiement
45:12des entreprises européennes. Là, maintenant,
45:14on a compris que ce qu'on veut redéployer,
45:16c'est les entreprises d'armement.
45:18Mais les Allemands ne veulent pas de ça.
45:20Il y a quand même une frange en Allemagne
45:22qui est très vatanguère.
45:24C'est d'ailleurs Friedrich Merz,
45:26qui est peut-être le successeur de Olaf Scholz,
45:28qui a fait des déclarations qui sont inquiétantes
45:30parce qu'il a l'air d'être sur la même ligne
45:32qu'une...
45:34Certains l'appellent la folle.
45:36Annegret Birböck,
45:38ex-égérie
45:40et écolo
45:42devenue ministre des affaires étrangères,
45:44on se demande bien au nom de quelles compétences,
45:46mais peu importe, et qui, elle, veut aller faire la peau
45:48à Poutine. Enfin, c'est...
45:50Il y a quand même des dingos.
45:52Et donc, on voit que la CDU
45:54de Merz,
45:56elle est plus ouverte que Scholz
45:58à l'envoi de missiles torus,
46:00voire, pourquoi pas, une offensive
46:02contre la Russie. Alors que l'Allemagne,
46:04jusqu'à présent, c'est totalement interdit
46:06de vendre des armes à des belligérants
46:08et plus encore, de participer financièrement
46:10à l'envoi de troupes européennes
46:12qui iraient se battre,
46:14pour les beaux yeux d'Ursula,
46:16contre le vilain Vlad.
46:18Donc là,
46:20il y a...
46:22On se dit, c'était pas possible,
46:24c'était pas concevable en 2000, l'Europe de la paix, etc.
46:26Vous imaginez pas un seul instant
46:28en l'an 2000, que l'Allemagne aurait
46:30accepté, par exemple,
46:32que la BCE rachète toute la dette italienne
46:34pour éviter aux pays
46:36de connaître un scénario à la grecque.
46:38C'était presque inconcevable.
46:40Et pourtant, ça s'est produit.
46:42Il était inconcevable pour un Allemand
46:44de participer d'une manière ou d'une autre
46:46à un conflit en cours.
46:48Et on a l'impression que
46:50si le 23 février 2025,
46:52la CDU l'emporte,
46:54avec une coalition et peut-être
46:56une Annabelle Baerbock
46:58qui serait maintenue
47:00parce qu'elle est bien vête en guerre comme il faut,
47:02on se dit que l'Allemagne pourrait
47:04basculer, c'est-à-dire ces 75 ans
47:06de doctrine
47:08qui pourraient être
47:10balayées comme ça, parce que d'un seul coup,
47:12on veut qu'on plaire
47:14à l'oncle Sam.
47:16Et se substituer donc
47:18au Pentagone. C'est-à-dire que le Pentagone, maintenant,
47:20il est déjà de fait
47:22aux Pays-Bas.
47:24Le centre de commandement des opérations militaires de l'OTAN
47:26est aux Pays-Bas.
47:28Les grandes bases, bien sûr,
47:30restent Rammstein et la nouvelle base
47:32en Roumanie plus le Kosovo.
47:34Mais le commandement, il est là.
47:36Et donc, du coup, ça ne serait plus
47:38effectivement Washington.
47:40Ça serait Bruxelles
47:42et la banlieue de l'Ahaï.
47:44– Si,
47:46comme Donald Trump
47:48l'a promis,
47:50si le conflit en Ukraine s'arrêtait
47:52dans les prochains mois,
47:54peut-on imaginer une reprise
47:56des échanges commerciaux
47:58d'hydrocarbures avec la Russie ?
48:04– Rien n'est impossible.
48:06Rien n'est impossible.
48:08– Mais qu'est-ce qui se passerait
48:10pour le porte-monnaie des Français si ça arrivait ?
48:12– Le prix du diesel
48:14se remettrait à baisser fortement.
48:16Parce que, de nouveau,
48:18le pétrole depuis Yamal
48:20coûterait, évidemment,
48:22beaucoup moins cher
48:24que celui qu'on importe d'Inde.
48:26Puisque le pétrole qu'on importe d'Inde,
48:28il vient de Russie.
48:30Il prend des bateaux
48:32et il arrive
48:34dans la grande raffinerie Orleans.
48:36Et après ça, il est exporté
48:38vers l'Europe.
48:40Donc, on achète du pétrole russe
48:42raffiné en Inde.
48:44Alors qu'en Sibérie,
48:46on ne peut pas raffiner le diesel.
48:48Donc, ça baisserait, évidemment, la facture.
48:50Sur les deux tubes Nord Stream,
48:52il y en a encore un qui peut fonctionner.
48:54Le deuxième, je pense qu'il faudrait
48:56au moins un an pour le réparer.
48:58Mais imaginons déjà qu'il y en ait un.
49:00Ça apporterait pas mal de gaz.
49:02Mais je pense que, politiquement,
49:04Trump ne laissera pas
49:06tomber ses propres producteurs
49:08de gaz transformés en GNL.
49:12– On a un Brent, aujourd'hui,
49:14qui coûte 12 dollars. – Pas cher.
49:16Il n'est pas très cher.
49:18– Donc, ça risquerait de diminuer
49:20si ce conflit s'arrêtait ?
49:22– Oui, absolument. Déjà, quand on l'achète
49:24raffiné à l'Inde,
49:26déjà, il nous coûte 10% plus cher.
49:28Il vaut bien que l'Inde se prenne
49:30un petit quelque chose sur la transaction.
49:32Donc, il nous coûterait
49:3410% de moins,
49:36voire 20% de moins.
49:38Donc, on verrait le diesel redescendre
49:40sous les 1,40 à la pompe.
49:42Ou le sans-plan 98
49:44reviendrait à 1,50.
49:46C'est là où il était, il y a 4 ans.
49:48– On a vu, récemment,
49:50le président Macron se rendre
49:52en Arabie saoudite
49:54auprès de Mohamed Ben Salmane.
49:56Quels sont les résultats,
49:58aujourd'hui, de Emmanuel Macron
50:00sur la scène internationale
50:02au Moyen-Orient, comme je viens de le dire,
50:04en Arabie saoudite ou en Afrique ?
50:06– Voilà bien une question
50:08à laquelle je suis incapable de répondre.
50:10Bon, des contrats d'armement
50:12ont été signés.
50:14Voilà, c'est la continuité
50:16de ce que la France fournit déjà
50:18à l'Arabie saoudite.
50:20Maintenant, j'imagine que
50:22M. Macron et Ben Salmane ont peut-être
50:24dû se parler de la situation en Syrie.
50:26Puisque quand il s'est rendu en Arabie,
50:28l'offensive victorieuse
50:30de HTS
50:32avait déjà commencé.
50:34Et on sait que, bon,
50:36l'Arabie saoudite a soutenu
50:38des factions
50:40sunnites salafistes.
50:42– HTS, c'est Hayat Tahir Al-Sham.
50:44– Al-Sham, voilà.
50:46– Milice islamiste.
50:48– Du royaume.
50:50– Financée probablement par le Qatar
50:52et d'inspiration frériste.
50:54– Alors, c'est financé
50:56pour une partie par le Qatar
50:58pour l'obédience
51:00sunnite-islamo-frériste
51:02et financée par l'Arabie saoudite
51:04pour, alors là, on va dire
51:06l'exacte antithèse
51:08de l'islamo-frérisme
51:10qui est un grand danger
51:12pour la dynastie saoud.
51:14– Oui, les frères musulmans sont
51:16considérés comme organisation terroriste
51:18en Arabie saoudite.
51:20– Absolument, en Arabie saoudite,
51:22Israël et États-Unis.
51:24Et c'est les principaux soutiens
51:26de M. Erdogan.
51:28J'imagine qu'il a dû être question
51:30aussi de la géopolitique.
51:32Ce que j'aurais aimé,
51:34justement, M. Macron
51:36nous parle peut-être du Liban.
51:38Est-ce que la France a encore
51:40son mot à dire ?
51:42Est-ce qu'elle a encore
51:44la possibilité de peser
51:46sur le destin du Liban
51:48dont le Hezbollah va probablement
51:50être chassé, ou en tout cas
51:52son influence très réduite ?
51:54– Philippe Béchade, on constate
51:56aujourd'hui que la France
51:58fait encore un petit peu de croissance
52:00mais en s'endettant massivement.
52:02La France serait probablement
52:04dans le même cas que l'Allemagne,
52:06c'est-à-dire en récession.
52:08Est-ce qu'on peut imaginer
52:10que la récession, la crise politique
52:12et la crise sociale qui couvent
52:14vont devoir pousser
52:16Emmanuel Macron à la porte ?
52:18Il a dit, je démissionnerai
52:20en cas de crise générale, économique,
52:22politique et sociale.
52:24– Je ne pense pas qu'il démissionnera,
52:26en tout cas avant de l'avoir dégainé,
52:28l'article 16.
52:30– Est-ce qu'il a la corde un peu
52:32autour du cou et que le nœud se resserre ?
52:34– En tout cas,
52:36je le vois comme très seul,
52:38très isolé.
52:40La solitude,
52:42elle est intersidérale.
52:44Regardez la France de 2017,
52:46les pays coopératifs
52:48en Afrique de l'Ouest
52:50et en Afrique subsaharienne,
52:52regardez tous les pays
52:54qui étaient coopératifs
52:56avec la France,
52:58ils n'en restent pas un.
53:00Six pays du Sahel
53:02nous ont fichus
53:04à la porte.
53:06Et la dernière tournée
53:08de Jean-Noël Barrault
53:10a été extraordinaire.
53:12– Le Tchad, le Sénégal, l'Éthiopie,
53:14la Centrafrique, le Mali, Burkina Faso.
53:16– Voilà, un truc que la préserve
53:18n'a pas du tout commandé,
53:20c'est le basculement, le Gabon,
53:22le Gabon et le Togo
53:24qui basculent dans le Commonwealth.
53:26Le Commonwealth à la France,
53:28c'est quand même un revirement
53:30historique incroyable, impensable.
53:32– Emmanuel Macron aujourd'hui
53:34n'a plus que ses députés,
53:36son groupe centriste à l'Assemblée
53:38qui peut encore le soutenir.
53:40– Oui, plus quelques intérêts,
53:42gros intérêts financiers qui n'ont pas intérêt
53:44au bazar en France.
53:46Le chaos c'est pire que tout.
53:48– Oui, les gens qui détiennent notre dette
53:50n'ont pas intérêt à ce que ça éclate.
53:52– Des fois si le chaos éclate,
53:54maintenant c'est le moment de partir
53:56parce que vous n'y pouvez plus rien.
54:00Il y a tous les moyens,
54:02dans cette conversation que nous allons avoir,
54:04je démontre qu'on peut rassurer
54:06nos créanciers comme on pourrait très bien
54:08dans ce coup les faire douter ou les effrayer.
54:10On peut précipiter la France
54:12dans la récession comme on peut très bien
54:14maintenir les choses sur une croissance molle.
54:16Tout est possible.
54:18Mais le jour où il y a du chaos,
54:20comme il y a moyen de faire autrement
54:22que le chaos, si jamais le chaos arrive,
54:24ça veut dire que ce sera un signal
54:26adressé à Emmanuel Macron
54:28pour qu'il leur tire des conclusions.
54:30Parce que rien n'arrive jamais par hasard.
54:34– Merci à vous, Philippe Béchat.
54:36Je rappelle que vous êtes l'auteur
54:38de ce rapport,
54:40« Faillite de la France, comment faire face
54:42à la taxeflation ? »
54:44D'ailleurs, si vous avez une définition
54:46à nous donner à ce terme, la taxeflation.
54:48– C'est ce que j'ai un petit peu évoqué
54:50avec des 2 ou 3 000 amendements
54:52visant à aller prendre de l'argent,
54:54etc.
54:56où on redistribuait moins.
54:58On voit que l'imagination,
55:00elle est sans limite.
55:02Mais nous, dans ce rapport,
55:04on se parle déjà sur l'existant.
55:06Et comment déjà réduire
55:08l'impact de l'existant
55:10si on va, comme je le disais par exemple,
55:12vers davantage d'imposition
55:14au niveau local.
55:16Donc on essaie de donner des pistes.
55:18Donc tout ce qui est dans le rapport,
55:20c'est déjà quelque chose qu'on peut faire.
55:22On ne s'est pas basé sur des hypothèses.
55:24Ils vont nous prendre l'argent là,
55:26ils ne vont plus nous en donner là.
55:28On parle vraiment du concret
55:30et de ce qu'on peut faire concrètement
55:32dès aujourd'hui.
55:34– Merci à vous, Philippe Béchat.
55:36Merci à vous de nous avoir suivis.
55:38Et comme d'habitude, je vous souhaite
55:40une bonne semaine.
55:42Et on se retrouve la semaine prochaine.
55:44A bientôt, salut.
55:49– Journal télévisé.
55:51Reportage.
55:53Enquête.
55:55Entretien.
55:57Et débat.
55:59Tous les jours, retrouvez les programmes
56:01complets de TVL sur TVL.fr
56:03ou sur notre chaîne YouTube.

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