Que font les athlètes une fois leur parcours en compétition terminé ? La reconversion s’avère souvent difficile malgré tout le bien que la société pense des “valeurs du sport”. On en parle avec trois experts dans le CERCLE RH.
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00:00Générique
00:12Le cerclérage, on a commencé le sport, alors le sport télévisuel évidemment.
00:16On va parler des sportives et des sportifs.
00:19Tous ceux qui peut-être ont participé au JO n'ont pas forcément une médaille,
00:23ont été déçus et puis à un moment donné on range le sac,
00:26on range les chaussures à pointe et on se dit il va falloir que je trouve un deuxième souffle à ma vie,
00:32un emploi, continuer à vivre et laisser le sport de côté.
00:35Ce n'est pas si simple la reconversion quand on est un athlète professionnel
00:38et on en parle avec des expertes.
00:40Sophie Domenec-Vindex, j'ai été très heureux de vous accueillir il y a quelques mois
00:44parce que vous prépariez les JO, c'était imminent.
00:46Là vous les avez vécus, ils sont quasiment terminés.
00:49Sportive de haut niveau, chef de projet JO 2024 pour l'APEC avec toutes ces problématiques.
00:54Vous êtes allé sur le terrain, vous aviez un stand
00:56et vous avez rencontré tous ces sportifs et les entreprises.
00:59Merci d'être là.
01:00Sophie Mireille Blesse, merci de revenir.
01:03Vous n'étiez pas assise à cette place, pour ça je suis totalement dépaysé.
01:06Docteur en sciences de gestion, auteur du livre
01:08« Le sportif de haut niveau, une richesse pour l'entreprise »
01:10et vous êtes DRH, vous ne faites pas qu'écrire dans votre vie évidemment.
01:15Et puis avec nous, un auteur, Michael Romesi,
01:18vous êtes directeur des programmes sport SHN EM Lyon Business School
01:23et ce livre dont j'avais d'ailleurs consacré une chronique
01:26dans la tête des champions, 18 récits pour s'inspirer des sportifs de haut niveau
01:31qui racontent leur galère, qui racontent leur chute, leur reconstruction.
01:35En tout cas, merci d'être avec nous.
01:37Je me tourne vers vous Sophie parce que vous avez été en prise directe avec ces JO,
01:41c'était votre passion, vous étiez une sportive de haut niveau, une athlète.
01:44Absolument.
01:46Vous avez trouvé votre place, vous aussi, là ?
01:49Oui, absolument.
01:50Vous l'avez votre place ?
01:51Oui, bien sûr, et puis on la prend de toute façon sa place en tant qu'athlète.
01:54Je pense que ça fait partie aussi des qualités intrinsèques.
01:58Parfois on doit la prendre cette place, on ne nous la donne pas.
02:01Ça fait vraiment le lien avec notre sujet.
02:03Juste pour vous dire concrètement, aujourd'hui on œuvre justement
02:08sur l'accompagnement des sportifs de haut niveau.
02:10Vous disiez à l'instant que ça se passe post carrière,
02:13non, en réalité absolument, on œuvre ensemble et tous ensemble.
02:18Pendant la carrière ?
02:19Pendant la carrière.
02:20En fait, on appelle ça plutôt la sécurisation du parcours d'un sportif
02:24pour qu'il puisse être dans l'exploit justement à haut niveau
02:28et puis on a vu les résultats, vraiment cet été,
02:30c'est vraiment un été olympique et paralympique historique.
02:33Il faut vraiment le comprendre, on est dans une révolution.
02:36Avant de donner la parole à Mickaël et à Mireille,
02:39vous avez vécu quoi concrètement sur le terrain ?
02:42Je vais vous donner un exemple très concret.
02:45Yumi Khalifa, c'est donc un para-athlète en cécifoot.
02:50C'est un athlète qui a marqué le premier but pour l'équipe paralympique
02:55au pied de la Tour Eiffel et il va faire une immersion professionnelle
02:59au sein du centre de l'APEC de Bordeaux après les Jeux paralympiques.
03:04Donc en fait, on organise justement cette mise en relation avec les entreprises,
03:08avec les recruteurs de manière très concrète.
03:10Un autre exemple, on a recruté un para-sportif qui s'appelle Geoffrey Jasia
03:14qui fait du para-tennis et donc l'idée là aussi, c'est de l'accompagner.
03:18Il a un niveau BAC plus 3 aujourd'hui, c'est de l'accompagner dans sa montée en compétences
03:22parce que nous à l'APEC, on est persuadés que les performances,
03:25on peut les traduire en compétences.
03:26Mireille, Mickaël, sur ce plateau, sans vous faire répéter ce que vous disiez,
03:29vous disiez, parfois c'est un peu le miroir aux Alouettes,
03:31on dit aux sportifs, les entreprises vous cherchent,
03:33elles vont vous chasser et vous disiez non, ce n'est pas si simple,
03:35les entreprises ne les chassent pas forcément.
03:37Ce n'est pas si simple d'intégrer un sportif de haut niveau.
03:39Ils ne sont pas non plus forcément prêts.
03:41C'est-à-dire que quand j'avais fait mon étude pour le livre,
03:44j'étais allée voir les profils LinkedIn.
03:46Aujourd'hui, quand on n'a pas un profil LinkedIn, on ne fait rien,
03:49enfin on ne trouve pas, sauf peut-être par réseau exceptionnellement
03:53mais tous les moteurs de recherche aujourd'hui passent par ce type de choses.
03:57Je m'étais rendu compte que, on va se dire, j'avais pris Sydney et Rio,
04:01donc 2016-2000 et j'ai la même proportion entre 2000 et 2016
04:05de personnes que j'ai retrouvées sur LinkedIn.
04:08Donc j'en ai près de la moitié qui n'y étaient pas.
04:10Alors ils peuvent ne pas y être.
04:12Après on voit des choses très différentes selon les fédérations
04:14et je ne vais pas pointer du doigt certaines fédérations
04:16mais on voit qu'il y a des groupes qui sont plus présents que d'autres,
04:19il y en a qui sont totalement absents.
04:21Et tant que vous n'avez pas un minima certaines choses que vous avez faites,
04:25c'est-à-dire ne pas avoir un CV, ne pas avoir quelque chose sur LinkedIn,
04:28ça veut dire que globalement, est-ce que vous cherchez vraiment du travail ?
04:32J'évoquais la chronique dont je parlais d'un navigateur qui avait fondu les plombs,
04:37c'est comme ça qu'il le racontait,
04:39et qu'il était revenu vivre chez ses parents pour faire de la menuiserie,
04:42puisque c'était ça l'histoire que vous racontiez.
04:44Lui a été sauvé par le métier de menuisier, ça c'est très intéressant.
04:47C'est-à-dire qu'il est revenu finalement à autre chose que le sport,
04:50il s'est mis à faire des meubles, à frotter du bois et il s'est reconstruit.
04:54C'est intéressant ce va-et-vient entre sport et emploi, métier.
05:00C'est exactement pour ça que je pense que beaucoup de sportifs maintenant,
05:03de manière plus anticipée qu'avant, poursuivent des formations,
05:07poursuivent des activités en dehors du sport.
05:09Ce n'était pas le cas avant.
05:10Ce n'était moins le cas avant, et on ne leur laissait pas trop le choix pour ne pas le faire.
05:15Mais aujourd'hui, c'est quelque chose qui revient dans le système d'équilibre personnel,
05:19trouver son équilibre personnel et son cadre d'expression de son potentiel.
05:24Et finalement, quelqu'un comme Paco a pu le faire au travers de la menu.
05:28C'est le navigateur.
05:29Pour d'autres, effectivement, ça peut être autre chose.
05:31Ça peut être des études, ça peut être une passion à côté, ça peut être...
05:34Un sas.
05:35Un sas de décompression.
05:36C'est ça.
05:37Voilà.
05:38Commencer à monter une société, commencer à investir, se renseigner sur
05:40quel va être mon projet professionnel en après-carrière.
05:43Et ça, c'est une charge mentale qui leur permet de diminuer finalement,
05:47d'être plus performant sur les terrains.
05:50C'est tout le paradoxe.
05:51Ils font autre chose qui diminue la pression sur les épaules du sportif.
05:54C'est important.
05:55Je voulais rebondir vraiment dans l'accompagnement qu'on propose.
05:58On a constaté que 80% des athlètes qu'on accompagne,
06:02ils passent vraiment par cette étape d'envie de création d'entreprise
06:06parce qu'ils ont envie de continuer à être autonomes et indépendants.
06:09Et donc, c'est intéressant parce qu'il y a un certain nombre d'entreprises...
06:12Ça rejoint bien l'idée que l'entreprise est compliquée pour eux.
06:14Oui.
06:15C'est un peu une boîte dans laquelle ils s'enferment.
06:16Ça permet d'éviter.
06:17Et puis, même s'ils ne vont pas au bout, ça leur permet déjà de prendre conscience
06:21de leur plein potentiel et après de s'orienter vers la voie vers laquelle ils vont.
06:25Mickaël, un mot.
06:26Et Mireille, parce que je vous ai vu réagir,
06:27c'est intéressant le fait qu'ils veuillent créer leur boîte,
06:29c'est-à-dire avoir la liberté.
06:30Exactement.
06:31C'est le cadre que l'entreprise leur propose aujourd'hui.
06:33Il n'est pas tout le temps compatible avec leur désir de faire.
06:37Leur personnalité même, j'ai envie de dire.
06:39Leur personnalité.
06:40Le mindset qu'ils mettent en œuvre tous les jours dans le sport.
06:43L'amélioration continue, le fait d'innover perpétuellement,
06:46le fait de bousculer les principes établis.
06:48Ça, en entreprise, c'est compliqué à faire.
06:50Il faut que l'entreprise également mette en place les conditions nécessaires
06:55pour l'intégration d'un sportif de haut niveau.
06:57Sinon, c'est voué à l'échec.
06:58Mais on se joue deux mots.
07:00Dans la réalité de votre quotidien au JO pour l'APEC,
07:02vous avez réussi à bâtir, à construire des passerelles.
07:05Oui.
07:06D'un côté comme de l'autre, côté entreprise,
07:08mais aussi des passerelles pour dire aux sportifs,
07:10n'aie pas peur, viens dans l'entreprise.
07:12Oui.
07:13Et c'est important, le 31 mai dernier,
07:16on a signé une convention multipartite
07:18qui fait vraiment le lien entre le monde du sport
07:20et les acteurs de la formation et de l'emploi.
07:23Il est important d'un côté d'accompagner les athlètes,
07:27les sportifs et les parasportifs de haut niveau,
07:29mais de l'autre côté également d'accompagner les entreprises
07:31et de conseiller les entreprises.
07:33J'adore votre télé, ça s'appelle Be Smart,
07:37une télé audacieuse pour audacieux.
07:40J'ai envie que les entreprises soient plus audacieuses aujourd'hui
07:43et qu'elles s'engagent vraiment aux côtés des sportifs de haut niveau.
07:46Pourquoi ?
07:47Parce qu'en fait, il existe des dispositifs
07:49dont les DRH parfois n'ont pas connaissance.
07:51Mal connus ou peu connus.
07:52L'immersion professionnelle, qui est un superbe outil pour un athlète
07:55pour découvrir de manière vraiment serein l'univers d'une entreprise,
08:00pour voir comment elle fonctionne, comment elle est organisée.
08:02Pour goûter.
08:03Découvrir les fonctions.
08:04Et ensuite, ça permet pour l'entreprise, pourquoi pas,
08:07d'aller vers une préembauche.
08:08Parce qu'elle va voir l'athlète dans l'environnement de travail,
08:12comment il réagit, comment il fonctionne.
08:14Et on sait, par tout ce qu'on a pu voir,
08:16qu'ils ont des soft skills extraordinaires.
08:18On a vu quand même, là, dans le CRU 2024,
08:20quand on écoutait les commentateurs en paralympique ou en valide,
08:23beaucoup de commentateurs qui disaient
08:25« Tiens, lui est en études de kiné, lui fait une école de commerce,
08:28je pense à Patouillet en cyclisme qui est médecin
08:30et qui met sa carrière pour pouvoir s'investir. »
08:35Et je crois que c'est l'armée, d'ailleurs,
08:37qui l'a embauchée pour la durée de ses entraînements.
08:40Je me tourne vers vous, vous êtes DRH.
08:42Pourquoi l'entreprise n'est pas le meilleur endroit,
08:44contrairement à ce que parfois on peut entendre,
08:46pour un sportif de haut niveau ?
08:48Je ne sais pas si l'entreprise n'est pas le meilleur endroit,
08:50mais effectivement, il y a autant de sport que de sportif,
08:53et il y a autant d'entreprises.
08:54Il y a des entreprises diverses.
08:56Ce qui est sûr, c'est que les entreprises...
08:58Enfin, le sportif, je l'ai vécu,
09:00le sportif va avoir des habitudes, des routines,
09:03des choses comme ça, sur un certain nombre de choses.
09:05Il va aussi être dans l'amélioration continue.
09:07On en parlait tout à l'heure, juste avant l'émission en off.
09:11Dans les organisations, on n'est pas forcément prêt,
09:15y compris dans nos systèmes de rémunération.
09:17Un sportif a l'habitude de toujours avancer,
09:19et qu'on lui dise où il en est.
09:21Nos systèmes d'évaluation ne sont pas forcément...
09:23Si ça monte tous les 10 ans, il craque.
09:25Même sur la rémunération, à un moment donné,
09:27comment on reconnaît sa performance quasiment en permanence ?
09:32L'entreprise n'est pas du tout dans ces schémas-là.
09:36Il y a tout un travail quasiment d'évangélisation,
09:39et j'ai quelques meetings prévus prochainement,
09:42pour essayer de leur dire c'est quoi les conditions
09:45à mettre en place pour pouvoir les accueillir.
09:48Parce que les accueillir, c'est une chose,
09:49mais qu'ils restent et qu'ils se sentent bien, c'en est une autre.
09:51Et c'est de se dire, dans 2 ans, dans 5 ans,
09:53quand on fait le bilan, qu'est-ce qui se passe effectivement ?
09:56Et là, il y a un gros travail autour de ça, clairement.
10:01Je voudrais préciser, c'est l'APEC,
10:03avec l'Agence nationale du sport, athlètes et entreprises.
10:05Juste pour faire écho, je le montre,
10:07parce que c'est aussi tous les dispositifs à disposition
10:10pour dire à l'entreprise, regarde cette plaquette,
10:13et tu verras les opportunités que tu peux avoir
10:15en termes de dispositifs, parce qu'on ne connaît pas,
10:17il y a des choses un peu techniques.
10:18Donc allez vous procurer, on se procure où ?
10:21On peut l'avoir directement en ligne
10:23sur le site de l'Agence nationale du sport,
10:25et avec plaisir pour partager le lien.
10:27Juste pour parler d'un dispositif qui est vraiment
10:29le plus important par rapport aux entreprises,
10:31c'est ce qu'on appelle une CIP,
10:33une convention d'insertion professionnelle,
10:35qui permet à l'athlète d'avoir un contrat de travail,
10:38ce qui est quand même très important,
10:40aussi par rapport à son statut.
10:41Et le laisser s'entraîner à côté ?
10:42Absolument.
10:43C'est important.
10:44C'est l'aménagement de l'emploi du temps,
10:46il est rémunéré en fonction de son niveau de diplôme
10:48et du poste qu'il occupe.
10:49C'est vrai dans les grosses boîtes,
10:50ou même des boîtes publiques qui prennent,
10:52je pense à EDF, je pense à des grandes entreprises,
10:54c'est moins vrai dans les PME, les ETI.
10:55Justement, et c'est là qu'il faut qu'on aille.
10:57Oui, tout à fait.
10:58Vous parliez tout à l'heure de l'armée des champions,
11:00ou la police.
11:01On sait que c'est des grands pourvoyeurs de champions,
11:04mais on aimerait que des entreprises,
11:07et notamment les PME,
11:08s'engagent davantage sur ce type de public,
11:10parce que c'est des ressources formidables,
11:12avec des capacités d'adaptation,
11:14on parlait tout à l'heure, constantes.
11:16Je suis un fan de sport, dans votre livre,
11:18dans la tête des champions,
11:19on voit quand même que,
11:21j'utilise un mot fort,
11:23il y a quand même un risque de déshérence
11:25des sportifs de haut niveau
11:26qui tout d'un coup vivent un énorme trou d'air.
11:28C'est ce qu'on voit aussi.
11:29Il y a quand même ce risque
11:31de descendre, de dimarche d'un coup.
11:34Comment on fait pour essayer de réduire cet écart ?
11:36On en parle avec les dispositifs,
11:38avec des entreprises qui tendent la main.
11:40Comment on fait ?
11:41Il faut un accompagnement psychologique,
11:42il faut une préparation mentale.
11:44Attention, tu vas quitter les stades.
11:47Effectivement, c'est un vrai travail
11:49d'accompagnement au fil de l'eau.
11:51La vie d'un sportif de haut niveau,
11:53c'est des trajectoires de différents apprentissages
11:56qui sont ponctuées par des échecs,
11:57par des grandes réussites,
11:58en tout cas par des moments à forte intensité.
12:01Tout paraît triste après.
12:03C'est exactement ça.
12:05C'est comment on va retrouver les mêmes leviers,
12:08on va activer les mêmes leviers de la motivation
12:10dans un autre secteur que celui de sa passion,
12:12de son métier qu'on a connu depuis toujours
12:15et sur lequel aussi on est un expert absolu.
12:17Ça veut dire être accompagné
12:19pour repartir de zéro dans un autre environnement.
12:21Et retrouver du sens et de la joie.
12:22Exactement.
12:23Retrouver du sens et de la joie,
12:24c'est hyper important.
12:25Vous êtes d'accord avec ça ?
12:26C'est se préparer le plus tôt possible,
12:28se questionner sur qu'est-ce qu'on aime d'autre que le sport
12:31et travailler autour de ça très très tôt,
12:34y compris pendant un certain temps.
12:35Donc ça démarre pendant la carrière.
12:36Absolument.
12:37C'est vital.
12:38Vous avez démarré pendant votre carrière
12:40aussi cette réflexion, excusez-moi.
12:42Parce que vous étiez vous aussi à fond
12:44dans votre sport, l'athlétisme.
12:45C'est vrai que dans les années 90,
12:46on était vraiment focus sur la performance.
12:48Et même les entraîneurs, je vous autorise à dire,
12:50qu'il faut peut-être aussi les former
12:52à peut-être aussi avoir des moments
12:55avec leur athlète pour lui dire,
12:57écoute, t'as ta perf, t'as tes entraînements,
12:59t'as ton alimentation,
13:00puis t'as aussi peut-être un petit moment
13:02où tu dois réfléchir à demain.
13:03Alors pas un petit moment,
13:04moi je dirais que c'est...
13:05Un grand moment.
13:06Oui, c'est vraiment important
13:07et je pense que l'évolution,
13:08elle est vraiment en marche,
13:09on l'a senti.
13:10Si les médailles aujourd'hui sont si nombreuses,
13:13vraiment,
13:14et s'il y a tant de performances,
13:15c'est justement parce que les athlètes
13:17aujourd'hui sont accompagnés par des instances,
13:19et qu'ils ont justement ce projet de vie,
13:23donc projet de formation,
13:24et que je pense que nous en tant qu'acteurs,
13:26on se parle beaucoup plus entre entreprises,
13:28avec les écoles,
13:29avec les universités,
13:31pour justement,
13:32on en parlait juste avant,
13:33parce que Mickaël me disait
13:35qu'ils allaient intégrer les nouveaux sportifs d'haut niveau
13:38et on se disait,
13:39il y en a d'autres qui vont sortir,
13:40aucun souci,
13:41ils vont être orientés tout de suite
13:42vers l'association pour l'emploi des cadres
13:44et des jeunes diplômés,
13:45pour justement ne pas avoir ce moment de rupture.
13:47Pas laisser sur le bord de la route.
13:48Ce qui est sûr,
13:49c'est que depuis la création
13:50de l'agent station du sport,
13:51en tout cas c'est un sujet de la formation
13:53et la reconversion
13:54qui a été vraiment pris à bras le corps,
13:56avec des dispositifs,
13:57avec des financements,
13:58et donc ça c'est hyper intéressant.
14:00Et moi aujourd'hui,
14:01en 6 ans d'existence par exemple
14:02de programmes spécifiques
14:03dans une école comme la nôtre,
14:04on a vu qu'on est passé de 9 étudiants
14:07à plus de 400.
14:08Donc ça veut dire qu'en 6 ans,
14:10on arrive à faire des miracles.
14:11Tous en statut de sportif de haut niveau ?
14:13Quasiment tous.
14:14En tout cas tous ayant droit.
14:16C'est ça.
14:17Ayant droit, c'est-à-dire
14:18centres de formation des clubs pros,
14:20projet de performance fédéral de chaque fédération
14:22et toutes les listes ministérielles.
14:23Et ça s'adresse aux sportifs de haut niveau
14:25et aux parasportifs de haut niveau.
14:26Il faut le dire,
14:27parce qu'on est dans le contexte...
14:28J'ai précisé patrouiller tout à l'heure,
14:29c'est une paralympique en cyclisme.
14:30C'est important.
14:31Et les arbitres,
14:32et les entraîneurs,
14:33parce que c'est un vrai sujet les entraîneurs.
14:36Parce qu'en fait finalement,
14:37c'est eux qui permettent
14:38le fait que l'athlète s'engage
14:40dans cette préparation.
14:41Mais c'est des vecteurs essentiels
14:43de transmission de ces questions-là.
14:45S'ils ne jouent pas le jeu,
14:46c'est un frein.
14:48Vous les formez les entraîneurs ?
14:49On peut les accompagner.
14:50C'est vrai qu'on leur explique beaucoup
14:52quels sont les dispositifs,
14:53comment ça ne va pas perturber
14:55l'entraînement sportif,
14:56comment ça va peut-être même favoriser la performance.
14:59Donc ça, c'est un vrai sujet.
15:00Un dernier mot, Sophie Domenech-Vindex,
15:02pour clore ce débat.
15:03Un sujet important.
15:05Je vais rebondir sur le paraathlétisme
15:07et sur le paralympique
15:08qu'on est en train de vivre,
15:09cette période formidable.
15:10Il faut quand même se rappeler
15:11que le handicap,
15:12c'est la première cause de discrimination.
15:14C'est vraiment important.
15:16Et donc, on a vraiment quelque chose à jouer
15:19tous collectivement
15:20pour transformer
15:22toutes ces belles performances en compétences.
15:24La PEC est là avec tous ses partenaires.
15:26Merci d'être venue nous revoir
15:28presque deux mois et demi après
15:30votre aventure humaine,
15:31parce que c'était une aventure humaine,
15:33au contact des entreprises, des champions.
15:35Des champions valides et paralympiques,
15:37il faut le préciser.
15:38Dans la tête des champions,
15:39livre chez Duneau.
15:40Lisez-le, c'est un livre génial.
15:42Lisez aussi chez l'Armatan, Mireille, bien sûr.
15:44Le sportif de haut niveau,
15:46une richesse pour l'entreprise.
15:47Je rappelle que vous êtes d'ERH,
15:49et c'est un sujet qui est important pour vous.
15:51Et je remercie évidemment Sophie Domenech-Vindex,
15:53sportive de haut niveau.
15:54Elle est à la PEC,
15:55et elle fait la passerelle justement
15:57entre le sport et la reconversion.
15:59Ça, Ambition Bleu,
16:01c'est le document que vous pouvez procurer en ligne
16:03pour avoir toutes les informations
16:05quand vous êtes une entreprise,
16:06pour savoir si vous avez envie d'intégrer des sportifs.
16:08On vous explique tout.
16:09Merci à vous trois.
16:10C'était un vrai plaisir.
16:11Merci.
16:12On termine notre émission,
16:13évidemment comme chaque jour,
16:14avec Fenêtre sur l'emploi.
16:16Et j'accueille mon invité.