• il y a 3 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, focus sur la nomination du nouveau Premier ministre et de l'hypothèse de la démission d'Emmanuel Macron, avec Jacques Serais.

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Transcription
00:0011h, 13h, Pascal Praud, et vous ?
00:04Madame Hamon est là !
00:05Monsieur Praud, bonjour !
00:06Monsieur Tessier est là !
00:08Présent, bonjour à tous !
00:09Monsieur Lafitte est là !
00:11Présent également, bonjour à tous !
00:12A la réalisation, Monsieur Guénec est venu !
00:15Bah oui, je suis venu, bonjour à tous !
00:17Il a vu, il a vaincu !
00:18Oh, c'est pas mal ça !
00:19Véni, vidi, vici !
00:20Tout à fait !
00:21Ah, on est polyglottes par ici !
00:22Et Monsieur Oumar !
00:25Monsieur Praud, bonjour !
00:26Est là, qui est à la programmation !
00:28Exactement !
00:29Les gens se demandent ce que c'est que la programmation, c'est quoi ?
00:31Alors la programmation, le rôle c'est de caler les invités, en fonction de l'actualité,
00:35sortir des films, de livres, etc., et ils viennent en parler en studio, voilà !
00:38Et faire venir des pots de Nutella en studio aussi !
00:40Je n'ai pas reconnu la personne que vous imitiez en parlant là !
00:43Si vous voulez, on peut faire une nouvelle imitation,
00:45en direct de Power Live, à midi, va !
00:47Un acteur, un immense acteur, sera avec nous,
00:50André Dussolier, pour la sortie !
00:52C'est pas mal, Nicolas !
00:54C'est pas mal, à 11h06 !
00:57SOS d'un Président en détresse,
00:59Emmanuel Macron est toujours au pied du mur, 60ème jour de crise,
01:02nous pensions que la série de l'été allait se terminer,
01:04mais aucun communiqué n'est tombé,
01:06Jacques Serais, avec nous, journaliste, service politique d'Europe 1,
01:09je vous propose d'écouter Marine Tondelier,
01:12secrétaire Europe Ecologie Les Verts, ce matin sur France Info.
01:15Il n'a rien à dire, il teste des noms, parce que c'est un pervers !
01:19Vous voyez comment il se comporte, il prend des noms,
01:22dont il sait que ça ne marchera pas,
01:24tous les jours, quand on se réveille en ce moment,
01:26et là ce matin c'était Michel Barnier,
01:28on a un portrait politique de l'homme du jour,
01:30qui d'ailleurs mettait leur tête successivement les uns à côté des autres,
01:33c'est quand même toujours le même portrait robot,
01:35moi j'avais en tête la cérémonie des Jeux Olympiques,
01:37une certaine idée de la France,
01:39où on se voyait que ce pays a évolué, que c'était moderne,
01:41c'est ça la France qu'on aime,
01:43quand on regarde les portraits de premiers ministres successifs que Macron envisage,
01:45c'est quand même pas exactement représentatif.
01:47Ils se ressemblent tous.
01:49Bon, ça c'est quand même un délit de sale gueule,
01:51que nous fait Madame Tondelier,
01:53en plus elle insulte le Président de la République,
01:55elle le traite de pervers,
01:57je trouve ça assez étrange,
01:59de la part de Madame Tondelier,
02:01qui est-elle, qu'a-t-elle fait,
02:03jusqu'à ce jour, pour insulter les uns et les autres,
02:05c'est quand même pas n'importe qui,
02:07les noms qui ont été parfois cités,
02:09elles pourraient avoir une forme de respect,
02:11pour eux,
02:13les gens qui ont un parcours, qui ont été élus,
02:15ils se ressemblent tous, ils sont vieux,
02:17ça s'appelle le procès de sale gueule,
02:19ça me rappelle d'ailleurs la sortie de Jacques Chirac,
02:21vous savez, lorsqu'il avait répondu
02:24à Lionel Jospin,
02:26qui avait dit, durant la campagne électorale,
02:28que le Président était fatigué, je crois,
02:30et puis Jacques Chirac avait fait une réponse extraordinaire,
02:32c'est une question qui était posée
02:34par notre ami Gérard Leclerc,
02:36et vous vous souvenez pas de ce passage extraordinaire
02:38de Jacques Chirac ? Il avait été formidable
02:40dans cette réponse. Bref, on pourra
02:42la retrouver peut-être avant 13h.
02:44Laurent Jacobelli, député
02:46du Rassemblement National, il était ce matin
02:48sur TF1, je vous propose de l'écouter sur Emmanuel Macron.
02:50Vous savez, je suis gaulliste,
02:52le général de Gaulle, s'il avait eu
02:54une assemblée qui ne lui ressemblait pas après une dissolution,
02:56il serait parti. D'ailleurs, il l'avait dit
02:58à M. Perfit, et je pense que c'est une évidence.
03:00Aujourd'hui, la France ne peut pas continuer avec
03:02Emmanuel Macron. Si c'était un Président de la République
03:04responsable, sage,
03:06et qu'il pensait au peuple français, ça fait déjà
03:08longtemps qu'il aurait fait ses valises.
03:10Richard est avec nous,
03:12il va pouvoir nous donner son avis,
03:14mais d'abord, Jacques Serret,
03:16ce qui est intéressant quand même, on ne donne pas
03:18tous les jours des informations fiables,
03:20il n'y aura pas de nomination aujourd'hui.
03:22A priori.
03:24A priori,
03:26pas de nomination, et de toute façon, on voit mal
03:28comment Emmanuel Macron pourrait sortir
03:30une personnalité de son chapeau,
03:32aujourd'hui, puisque
03:34jusqu'au bout, durant plus de 48h,
03:36il a testé les hypothèses
03:38Cazeneuve-Bertrand,
03:40c'était Xavier Bertrand
03:42qui avait sa préférence,
03:44et au final, il lui a fallu 48h pour réaliser
03:46qu'il y avait trop de risques d'une motion de censure
03:49contre Xavier Bertrand, et donc,
03:51il faut trouver quelqu'un d'autre.
03:53Ce matin, c'est le nom
03:55de Michel Barnier
03:57qui revient,
03:59mais là encore, en a-t-il
04:01envie ? Est-ce que les Républicains le soutiendraient ?
04:03Est-ce que Marine Le Pen
04:05le censurerait ? Toutes ces questions
04:07n'ont pour l'heure pas de réponse,
04:09en tout cas du côté de l'Elysée.
04:1111h09, on marque une pause
04:13et on est avec Richard dans une seconde,
04:15Richard qui habite dans les Ardennes,
04:17je crois. C'est bien cela, Richard ?
04:19Ah, pas du tout,
04:21j'habite dans le Var.
04:23Oh, excusez-moi, c'est de ma faute !
04:25Ils confondent
04:27les Ardennes !
04:29C'est vrai que d'abord, il y a deux départements
04:31qui sont géographiquement proches.
04:33Excusez-moi !
04:35Mais pourquoi vous l'avez mis,
04:37alors, monsieur Guénac ?
04:39Parce que la prochaine auditrice qu'on aura
04:41habite dans les Ardennes, donc tout simplement,
04:43j'ai fait un copier-coller, je me suis trompé !
04:45Vous êtes allé dans les Ardennes, déjà ?
04:47Pas encore !
04:49Je vais aller chez Richard !
04:51Mais non, monsieur Richard, il est dans le Var !
04:53Est-ce que vous êtes allé dans les Ardennes ?
04:55Est-ce que vous connaissez une ville des Ardennes ?
04:57Non, pas encore non plus !
04:59Sedan !
05:01Ah oui, c'est pas mal, Sedan !
05:03Est-ce que vous êtes allé sur la tombe
05:05de Rimbaud à Charleville ?
05:07Non, le tour des tombes, c'est pour Jacques Vendroux, moi je ne les fais pas !
05:09Mais Rimbaud, vous avez lu un petit poème de Rimbaud ?
05:11Oh, mais même plusieurs !
05:14Qu'est-ce que vous avez lu de Rimbaud ?
05:16Est-ce que vous pourriez, à l'auditeur,
05:18lui déclamer, comme ça, quelques verres de Rimbaud ?
05:20Non, vous me laissez la pub ou pas ?
05:22Oui, vous allez me taper, je ne sais quoi !
05:24Tout à fait, oui, j'allais tricher !
05:26Je crois qu'il confond avec Rimbaud !
05:28Non, John Rimbaud !
05:30Qui est enterré à Charleville !
05:32Bravo les tontons !
05:34En plus, c'est au programme de 6ème !
05:36Ça va !
05:38J'ai pas venu ici pour m'humilier, moi !
05:40Vous n'êtes pas un Rimbaldien ?
05:42Un Rimbaldien !
05:44C'est un amateur de Rimbaud !
05:46Oui, mais j'avais compris !
05:48Il n'y a pas de région, non !
05:50Non, Rimbaldien, on ne vit pas en Rimbaldie !
05:54Allez, à toute !
05:56Il est 11h11, nous revenons dans une seconde !
05:58Et comme Richard, vous pouvez réagir
06:00au 01-80-20-39,
06:0221 belle matinée, avec Pascal Praud,
06:04de 11h à 13h, sur Europe 1 !
06:06Europe 1 !
06:08Pascal Praud et moi !
06:10Je reviens avec Richard, qui est avec nous !
06:12Richard, effectivement, qui habite dans le Var !
06:14Où ça, dans le Var, Richard ?
06:16C'est à Cabas, dans le Var !
06:18Pardonnez-moi ?
06:20C'est A-B-A-S !
06:22Oui, c'est deux S ! C'est un petit village !
06:24Ah oui, je ne connaissais pas Cabas !
06:26C'est à proximité de Brignoles !
06:28Ah, je connais Brignoles !
06:30Que voulez-vous nous dire
06:32sur Emmanuel Macron, Richard ?
06:34Alors, comme dans le genre,
06:36je suis honoré de pouvoir discuter avec vous
06:39et avec les gens qui sont sur votre plateau !
06:41Pour moi, Emmanuel Macron,
06:43c'est un petit capricieux !
06:45C'est un dictateur !
06:47Et il est ému de sa personne !
06:49Ce monsieur, je le rappelle,
06:51quand il a été élu en 2017,
06:53il disait, quand il était jeune,
06:55qu'il avait un argent ou un or,
06:57et on lui donnait 400 euros
06:59d'argent de poche !
07:01Quand j'étais jeune,
07:03parce que j'ai 67 ans,
07:05j'avais tout juste 10 euros,
07:07ou 15 francs maximum,
07:09et il n'accepte pas,
07:11c'est un petit royaliste,
07:13il n'accepte pas que le peuple puisse s'exprimer !
07:15Voilà, donc là,
07:17au niveau, ce que je disais
07:19tout à l'heure en rentaine,
07:21au niveau du Premier ministre,
07:23il veut tout simplement un Premier ministre qui mange dans ses mains,
07:25et comme M. Barnier d'ailleurs,
07:27qui est pro-européen,
07:29qui veut que la France soit tout simplement
07:31une région
07:33et plus un pays,
07:35moi, je suis contre M. Macron et sa politique.
07:37Pour moi, tout simplement,
07:39au niveau du Premier ministre,
07:41pour désenclarer actuellement
07:43ce conflit,
07:45c'est, en premier,
07:47Isnar,
07:49président des maires,
07:51maire convenu de toute
07:53politique, président des maires,
07:55et après, Éric Chottier. Les autres,
07:57quand on voit M. Bertrand...
07:59– Richard, j'entends, j'entends,
08:01et vous avez parfaitement raison,
08:04mais David Isnar,
08:06s'il est censuré
08:08par le RN,
08:10on part du principe
08:12que le Premier ministre de droite
08:14sera censuré par le nouveau
08:16Front Populaire. Nous sommes d'accord.
08:18Donc, ça fait déjà 193 voix
08:20qui seront contre le futur Premier ministre s'il est nommé à droite.
08:22Après,
08:24s'il est aussi censuré par le RN,
08:26ça veut dire que le gouvernement est censuré.
08:28Et c'est toute la difficulté d'Emmanuel Macron.
08:30Donc, de trouver un Premier ministre
08:32non-censurable.
08:34– Alors, moi, je pense
08:36qu'Éric Chottier
08:38et Isnar ne seraient peut-être pas obligés
08:40d'être censurés par le RN.
08:42– Mais Éric Chottier serait censuré cette fois-ci par la Macronie ?
08:44– Oui, oui, d'accord,
08:46mais je m'en donnais autrement.
08:48La seule solution, c'est que M. Macron
08:50démissionne.
08:52– Oui, mais je suis d'accord.
08:54S'il ne veut pas, vous ne pouvez pas forcer
08:56quelqu'un à démissionner, Richard.
08:58– S'il ne veut pas, il faut que
09:00les parlementaires prennent...
09:02C'est le peuple
09:04qui dirige la France, ce n'est pas une personne.
09:06– Mais le peuple a élu Emmanuel Macron
09:08en 2022 pour un mandat
09:10de 5 ans.
09:12– Oui, oui, mais je me rappelle,
09:14Pascal Praud, que dans la 7e République,
09:16le président de la République est au-dessus
09:18d'entre les directives, et c'est le Premier ministre
09:20qui, tout simplement,
09:22gouverne le pays.
09:24Par contre, depuis Nicolas Sarkozy,
09:26Hollande et Macron,
09:29ils se sont pris
09:31le poste de premiers ministres.
09:33Ils font les deux. Et donc, correctement,
09:35ce premier ministre, c'est le petit pion qu'on dépasse quand on veut.
09:37– Mais j'entends, il y a du vrai dans ce que vous dites.
09:39Il y a du vrai, effectivement,
09:41qu'aujourd'hui, on vote.
09:43Alors, c'est aussi
09:45les démocraties occidentales modernes.
09:47C'est-à-dire que vous votez pour quelqu'un,
09:49et les gens ont envie
09:51que la personne pour qui
09:53elles ont voté, mette les mains dans le cambouis.
09:55Donc, vous ne votez pas pour
09:57un premier ministre, vous votez pour un président de la République.
09:59Et là où je vous rejoins, effectivement, c'est que Nicolas Sarkozy,
10:01l'omniprésidence
10:03de Nicolas Sarkozy, a changé
10:05sans doute la Cinquième République.
10:07Mais c'est aussi ce que demandent les uns
10:09et les autres. C'est ce qu'ils demandent
10:11bien souvent. Je vous assure,
10:13Nicolas Sarkozy, les gens ont voté pour lui.
10:15Donc, le peuple
10:17ne comprendrait pas que celui pour qui
10:19il a voté, n'ait pas
10:21les mains dans le cambouis, et ne soit pas
10:23au contact des réalités.
10:25Non, non, mais qui mène les grandes
10:27lignes, ça je suis d'accord avec vous,
10:29mais après, c'est souvent le premier ministre
10:31à gouverner,
10:33à mettre, bon, déjà
10:35les ministres
10:37qu'il veut, et pas qu'on n'y impose,
10:39d'accord ?
10:41Richard, je vous interromps,
10:43parce que l'actualité
10:45le commande. Stéphane Burga
10:47est le correspondant européen dans le Sud,
10:49et il suit le procès
10:51des viols de Mazan.
10:54Je crois qu'il est en ligne, et qu'il veut
10:56intervenir sur l'antenne, parce que
10:58pour la première fois, Gisèle Pellicot,
11:00et cette histoire est absolument sordide,
11:02immonde, elle a parlé.
11:04Et Stéphane
11:06nous a
11:08appelés pour
11:10prendre la parole. Stéphane Burga, bonjour.
11:12Bonjour Pascal, bonjour à tous.
11:14Et merci, que voulez-vous nous dire
11:16Stéphane ?
11:18Bah écoutez, vous racontez un peu ce qui se passe
11:20ce matin, donc cette première prise
11:22de parole, longue prise de parole,
11:24ce n'est pas terminé, on est sur une pause
11:26actuellement aux assises du Vaucluse.
11:28Elle a parlé d'abord pendant une bonne heure,
11:30une bonne heure et demie, pour
11:32expliquer son calvaire, les circonstances
11:34qui ont entouré
11:36cette découverte, les conséquences
11:38pour elle également. Ce qui nous frappe,
11:40c'est la force
11:42de ce personnage. Elle arrive à parler
11:44d'une traite en restant
11:46forte, en expliquant son calvaire, le dégoût
11:48qu'elle ressent après avoir découvert
11:50ce qu'elle a pu vivre. Mais attention,
11:52elle prévient la cour, ne vous y trompez pas,
11:54je suis solide en façade, mais je suis
11:56un champ de ruines à l'intérieur, c'est ce
11:58qu'elle a dit
12:00il y a quelques minutes à peine avant, juste avant
12:02cette pause. Mon regard sur les hommes
12:04a complètement changé, si je n'ai pas voulu
12:06ce huis clos, c'est pour
12:08témoigner, que mon témoignage serve, qu'on parle
12:10enfin de la soumission chimique, comme celle
12:12dont j'ai été victime, que cette cause
12:14puisse avancer.
12:16Et bien, je remercie beaucoup, vous êtes
12:18intervenu, parce qu'effectivement, il y a des pauses
12:20dans un procès,
12:22et il était important
12:24de vous avoir à 11h22, parce que je crois que le procès
12:26reprend immédiatement, et que vous allez de nouveau
12:28être dans la salle d'audience, Stéphane.
12:30Exactement, tout de suite, Manon.
12:32Quelle est la réaction des hommes
12:34qui écoutent
12:36Mme Pellicot, et ce que
12:38vous avez pu observer, peut-être
12:40sans doute un silence gêné,
12:42peut-être des hommes regardent-ils le...
12:44Techniquement, non, en fait,
12:46nous, on est sur une
12:48salle à part, où sont retransmis
12:50les débats, on a en fait
12:52une prise de vue caméra
12:54qui est de haut,
12:56où on aperçoit à peine, enfin, on aperçoit
12:58la cour et Mme Pellicot,
13:00donc on a ce qu'elle nous
13:02raconte, elle est forte,
13:04elle les regarde en face, elle ne veut pas
13:06elle baisser les yeux,
13:08et elle exprime encore une fois
13:10vraiment tout son dégoût, en soulignant
13:12que surtout
13:14l'attitude de ceux
13:16qui continuent de nier les faits,
13:18certains ont reconnu
13:20effectivement leur implication
13:22et leur faute, mais un certain nombre refusent,
13:24se trouvent toujours en déni,
13:26disent que non, ils n'ont pas été
13:28coupables de viol, mais que c'était une sorte
13:30de jeu sexuel entre mari et femme.
13:32Eh bien, merci beaucoup Stéphane Burga,
13:34évidemment, on va suivre ce procès, les policiers
13:36vont sauver la vie en investiguant
13:38l'ordinateur, ce sont les mots de
13:40Gisèle Pellicot,
13:42mon monde s'écroule,
13:44pour moi tout s'effondre, tout ce que j'ai
13:46construit en 50 ans, franchement,
13:48c'est des scènes d'horreur pour moi.
13:50Elle a attendu le mois de mai
13:522022 pour accepter de regarder
13:54les vidéos,
13:56près de 4000 photos et vidéos ont été retrouvées
13:58sur les divers ordinateurs.
14:00Je vous propose d'écouter Caroline Drie
14:02d'Ariens, qui est la fille de Gisèle
14:04Pellicot, elle a témoigné dans la Libre
14:06Antenne d'Europe.
14:08Les officiers de police voient des images de ma mère
14:10inconsciente en train
14:12de se faire violer. Au total, ils ont
14:14été plus de 80
14:16à œuvrer pendant 10 ans,
14:18certains sont revenus plusieurs fois,
14:20ce sont
14:22des personnes âgées de 22
14:24à 71 ans, c'est un essentiel
14:26représentatif de la société française
14:28en vrai,
14:30c'est des gens qui sont plutôt bien
14:32insérés dans la société,
14:34certains même ont des postes à responsabilité,
14:36sont père de famille,
14:38sont mariés ou en couple,
14:40en réalité, 49
14:42ont pu être clairement identifiés
14:44et écroués. Le jour où on découvre
14:46l'inimaginable, donc le 2 novembre 2020,
14:48on rencontre les officiers de police
14:50du commissariat de Carpentras, qui sont
14:52sur cette affaire depuis deux mois,
14:54et puis dans le commissariat, ils vont reconnaître
14:56mon visage,
14:58ils vont l'identifier, puisque derrière,
15:00ils vont retrouver des photos de moi,
15:02où je suis supposée dormir, à moitié dénudée,
15:04je sais que je ne dors pas,
15:06et je pense que moi aussi, j'étais
15:08soumise chimiquement, simplement, il n'y a pas
15:10de preuve tangible, donc
15:12mon génitale ne sera jamais poursuivi pour ça.
15:14Lui-ni, lui dit que
15:16non, non, il n'a
15:18jamais soumis,
15:20en tout cas, il ne m'a jamais
15:22drogué à mon insu, il dit simplement
15:24qu'il me photographie dans mon sommeil.
15:26Et qu'on ne me parle pas de scènes
15:28de sexe, a également dit
15:30Gisèle Pellicot tout à l'heure, ce sont
15:32des scènes de viol, je n'ai jamais
15:34pratiqué le triolisme, ni l'échangisme,
15:36je tiens à le dire, et elle répondait
15:38directement aux questions
15:40du directeur d'enquête,
15:42par les avocats de certains accusés,
15:44qui maintiennent avoir seulement participé
15:46au scénario d'un couple libertin.
15:48On a fait cette parenthèse,
15:50on était avec Richard, qui nous
15:52parlait d'Emmanuel Macron,
15:54c'était important, me semble-t-il,
15:56d'écouter Stéphane Burga,
15:58je ne sais pas si on marque une pause tout de suite,
16:00en tout cas, Richard, vous restez avec nous,
16:02vous nous pardonnez Richard, mais vous avez compris
16:04que l'actualité primait, on revient
16:06avec vous, avec Jacques Serret également,
16:08de toute façon, il ne s'est rien passé à l'Élysée,
16:10rassurez-vous,
16:12le Premier ministre n'est toujours pas
16:14tombé, n'a pas été appelé,
16:16non du tout, parce que la fille non plus.
16:18Ah non, ça ne risque pas.
16:20Ah oui, c'est un malentendu, effectivement.
16:22C'est-à-dire qu'en même temps, vous,
16:24dans l'organisation, dans l'administration, on vous a confié une tâche,
16:26et on ne peut pas dire que pour le moment,
16:28elle soit allée à échéance.
16:30Salle de repos.
16:32Voilà, merci.
16:42Vous avez parlé de la Savoie
16:44qui est encrue, et évidemment,
16:46Olivier Guénet, qui est un Savoyard,
16:48a peut-être des informations, en tout cas, été inquiet
16:50de ce qui s'est passé dans votre département.
16:52Je vous remercie, et en revanche,
16:54je vois l'influence au plus haut niveau
16:56de l'État, puisque si Michel Barnier
16:58a été nommé Premier ministre, c'est quelqu'un
17:00qui a organisé les Jeux Olympiques à
17:02Albertville, et qui a été un des plus
17:04jeunes, je crois, conseiller général
17:06précisément de la Savoie.
17:08Ah, c'est très fort, ça !
17:10Oui, mais je vois l'influence que vous avez.
17:12À travers le monde, oui, bien sûr !
17:14Savoie libre !
17:16Vous commencez à placer vos hommes, si vous me permettez.
17:18Tout à fait, ça commence par les auditeurs, et après, ça déroule.
17:22Je ne sais même pas
17:24s'il réfléchit à ce qu'il dit.
17:26Merci, merci à
17:28Émilie Dès. Bon, Richard,
17:30un dernier mot, peut-être ?
17:32Le jingle !
17:3411h-13h, Pascal Praud,
17:36sur Europe 1. Richard,
17:38on vous a coupé tout à l'heure,
17:40j'ai bien compris que vous êtes un anti-Macron,
17:42certes. Vous avez voté pour qui,
17:44d'ailleurs, aux législatives ?
17:46Pour l'ORN,
17:48parce que j'estime qu'il faut
17:50un parti qui reconnaît la France.
17:52Macron ne reconnaît pas la France.
17:54Pour lui, on n'a pas eu d'histoire.
17:56Et puis, le lendemain, il redit
17:58oui, on a eu une histoire.
18:00Et il est pro-européen.
18:02Et il veut, tout simplement, que la France
18:04s'efface, de devenir
18:06une région, par rapport à l'Europe,
18:08et que c'est l'Europe qui le gouverne.
18:10Je suis désolé, je suis européen,
18:12mais pas jusqu'au bout de...
18:14J'ai l'expression
18:16de mettre mes pantalons. On peut être
18:18européen, mais la France, c'est une identité.
18:20On est judéo-chrétien. Je ne vois pas
18:22pourquoi on doit s'effacer
18:24dans ce monde qui devient fou.
18:26C'est comme ça,
18:28mon point de vue. Et Macron,
18:30il ne fera jamais rien pour les Français,
18:32malgré ce qu'il dit.
18:34C'est comme là, regardez,
18:36pendant les législatives,
18:38il a instancé l'ORN,
18:40et maintenant, il est contact pour dire...
18:42Eh oui, c'est la politique,
18:44qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
18:46Il faut être droit dans ses bottes.
18:48Si t'es droit dans tes bottes, tu démissionnes.
18:50Si tu vas au bout de ton système...
18:52Vous savez, je pense à Poutine,
18:54s'il pouvait modifier la Constitution
18:56et se mettre président de la vie,
18:58je crois qu'il le ferait.
19:00Je pense que vous n'avez pas tort, mais il n'est pas le seul.
19:02C'est-à-dire que le pouvoir, c'est souvent
19:04j'y suis, j'y reste.
19:06Quel que soit le pouvoir, d'ailleurs, c'est très rare
19:08des gens qui rendent le pouvoir.
19:10C'est vrai aussi pour, parfois,
19:12des fonctions qui ne sont pas aussi importantes que celles du président de la République.
19:14Bon, qu'est-ce que vous allez faire aujourd'hui ?
19:16Il fait beau dans le Var, Richard ?
19:18Eh bien, on a eu des petits orages.
19:20Ah oui, il y avait des gros orages, vous avez raison.
19:22Et puis maintenant, il y a les soleils radieux.
19:24Je pense qu'après-midi, on va aller
19:26pourmonner, on va aller faire la marche à couilles. Je suis retraité, moi.
19:28La marche à quoi ?
19:30Je suis retraité, je travaille pendant 47 ans.
19:32C'est pas mal, ça.
19:34Je travaille pendant 43 ans, pompier. D'ailleurs, c'est une jour...
19:36Vous voulez me convier à parler sur les fameux
19:38ceux qui veulent Macron donner des primes ?
19:40Je suis contre et archi-contre.
19:42Vous savez pourquoi ? Pendant 43 ans,
19:44bon, à mon salaire, j'étais pompier,
19:46j'avais 1300 euros de primes par mois.
19:48D'accord ? C'est par rapport à
19:50qualification, au poste qu'on a.
19:52Et puis, je cotisais pendant
19:5443 ans sur le salaire route
19:56qui inclut les primes.
19:58Arrivée à la retraite, eh bien, les primes
20:00ne comptent plus. Donc, on ne prend que le salaire de base.
20:02Et là, vous avez combien de retraite
20:04aujourd'hui, à 67 ans ?
20:06Eh bien, j'ai 1800 euros
20:08par mois. J'étais donc
20:10chef de garde avec des responsabilités.
20:12Eh bien,
20:14les primes qu'on cotise...
20:16Elles ne sont pas, effectivement, comptabilisées.
20:18Mais, par exemple, vous avez
20:20un appartement, une maison qui est à vous
20:22ou vous êtes en location ?
20:24Non, je suis en location.
20:26Ah oui, ça, c'est ennuyeux. À 67 ans,
20:28il y a un budget-location toujours.
20:30Voilà, mais par contre, ce que je sais,
20:32c'est que si on m'avait dit que les primes
20:34n'étaient pas pris en compte pour la retraite,
20:36eh bien, je me serais battu pour que
20:38soit on ne prenne pas des impôts dessus,
20:40on ne paye pas de charges, ou autrement,
20:42parce qu'on les cotisait pour la retraite.
20:44Ou autrement...
20:46J'entends bien. Et vous faites une activité
20:48à côté, rémunérée, ou vous avez tout arrêté ?
20:50Non, je fais beaucoup d'associatifs.
20:52Je suis parti d'un comité fondant forêt.
20:54Et vous êtes tout seul ou vous êtes en couple ?
20:56Tout seul.
20:58Donc, il n'y a pas un deuxième salaire
21:00ou une deuxième aide qui arrive ?
21:02Non, non. Par contre,
21:04même seul, je suis imposé, ça c'est sûr.
21:06Vous êtes imposé avec 1800 euros par mois ?
21:08Ah oui.
21:10Vous payez combien d'impôts par an ?
21:12Pour l'actuellement,
21:14200 euros par mois,
21:16ça fait...
21:18Vous payez 2500 euros par an ?
21:20Ah oui.
21:22C'est beaucoup quand même.
21:24C'est 1800 euros net.
21:26Et vous avez des enfants, Richard ?
21:28Oui, j'ai quatre enfants, mais ils sont majeurs,
21:30donc ils ne sont plus avec moi.
21:32Ah oui, ça me donne bien quatre enfants.
21:34Mais ils sont majeurs, ils ne sont plus avec moi.
21:36C'est la vie, c'est comme ça.
21:38En tout cas, merci.
21:40C'est la première fois que vous nous appelez, Richard ?
21:42J'ai essayé plusieurs fois de rentrer en contact
21:44avec vous, j'ai jamais pu.
21:46Essayez de nous appeler, parce que
21:48moi, j'aime bien avoir des auditeurs
21:50comme vous, parce qu'on devine
21:52un parcours de vie, une proximité
21:54avec le terrain, avec les uns et les autres.
21:56Et puis, vous représentez
21:58tout à fait une France,
22:00une voix qu'on n'entend pas si souvent
22:02dans les médias.
22:04Pour vous dire,
22:06des fois, on me dit,
22:08je ne suis pas raciste, je suis pompier de métier.
22:10J'ai eu des accidents,
22:12j'ai toujours ouvré, j'ai sauvé des vies
22:14dans ma profession.
22:16Moi, j'aime tout le monde, mais j'aime
22:18qu'on me respecte, j'aime le respect.
22:20Voilà, on vit
22:22dans un monde où on doit se respecter.
22:24Cabas, le petit village de Cabas.
22:26C'est combien d'habitants à Cabas ?
22:281300.
22:30Ah, c'est un petit
22:32village du vert.
22:34Écoutez, si je passe
22:36dans la région, nous partirons.
22:38On viendra vous voir à Cabas.
22:40Vous allez me coordonner
22:42pour le stade ? Non ? Bien sûr. Vous avez une maison
22:44ou vous avez un appartement ?
22:46Une maison. Et combien vous louez une maison
22:48par exemple à Cabas par mois ?
22:50Alors, je vais vous expliquer. La maison que je loue,
22:52je l'ai prise il y a 15 ans.
22:54Le loyer, c'est 800 euros par mois.
22:56Et maintenant, la même maison,
22:58ce serait 1300.
23:001300 euros par mois, vous payez de
23:02location ? Non, je paye 800.
23:04Mais c'est de l'argent, 800.
23:06C'est beaucoup d'argent.
23:08Je sais, je sais.
23:10C'est une grande
23:12maison, elle est grande ?
23:14Ben, j'ai
23:16trois chambres, oui. C'est une grande maison.
23:18Quand les enfants, les petits-enfants arrivent.
23:20Bon, on vous embrasse, Richard.
23:22Au plaisir.
23:24Merci, M. Richard.
23:26Au plaisir, au revoir.
23:28C'est ça que serait.
23:30Oui, Pascal. Ça n'a pas bougé.
23:32Oui, mais ça n'a pas bougé.
23:34Louis Draganel, quand il vient...
23:36Il y a toujours un objectif du côté de l'Élysée.
23:38C'est une nomination pour aujourd'hui.
23:40C'est l'objectif chaque jour depuis
23:42déjà plus de 5 ans.
23:44Michel Barnier, pour conclure.
23:46C'est un profil, il serait censuré
23:48Michel Barnier par
23:50le Rassemblement National.
23:52Il y a des critiques assez virulentes ce matin
23:54de la part de plusieurs cadres du Rassemblement National.
23:56Notamment M. Tanguay.
23:58Mais il n'y a pas eu de lignes claires
24:00définies pour le moment.
24:02M. Tanguay a dit des choses quand même
24:04fort mal aimables, puisqu'il a dit
24:06qu'il est un des hommes les plus stupides
24:08de la République. On ne dit pas ça, quand même,
24:10me semble-t-il, le débat politique.
24:12Mais étonnamment, dans les différentes expressions qu'il a pu avoir aujourd'hui
24:14du côté du Rassemblement National,
24:16il poussait, eux, davantage
24:18sur le profil de François Bayrou.
24:20François Bayrou.
24:22François Bayrou qui pourrait revenir.
24:24Ça, effectivement,
24:26ce serait tout à fait étonnant.
24:28SOS d'un président
24:30en détresse,
24:32M. Fabrice Laffitte, ça vous éveille
24:34quelque chose ? Oui, une chanson de Daniel Balavoine ?
24:36N'hésitez pas !
24:38On l'attend !
24:40Ne vous freinez pas, Fabrice !
24:42Ne nous prévenez pas,
24:44chers camarades, c'est jeudi en même temps.
24:46Et quand jeudi, jeudi, jeudi, jeudi.
24:48C'est pas mal, c'est assez fort.
24:50Comme vous le savez.
24:52J'ai appelé Mémé Zouzou
24:54pour avoir un communiqué officiel qui est sur place.
24:56Elle m'a dit qu'il pleuvait comme pas possible.
24:58Donc oui, je peux l'affirmer, il pleut.
25:00Oui, mais attendez,
25:02j'ai enquêté ! Si vous me permettez, on n'a pas
25:04besoin d'appeler Mémé Zouzou
25:06pour savoir qu'il y a des crus
25:08en Savoie, puisque c'est la une de toutes
25:10les actualités.
25:12Moi, j'enquête, je suis journaliste.
25:22J'aimerais mieux être un oiseau.
25:26Je suis mal dans ma peau.
25:30C'est la version de qui ?
25:32Daniel Balavoine.
25:34Je veux voir le monde à l'envers.
25:38Daniel Balavoine, Starmania,
25:40la première version.
25:42Il y a une autre version de Grégory Le Marchal
25:44qui est incroyable, qui est vraiment magnifique.
25:46À chaque fois que je la vois,
25:48en plus comme Grégory Le Marchal est décédé,
25:50il y a une émotion.
25:52Mais cette chanson, elle est
25:54d'abord magnifique et
25:56extrêmement difficile à
25:58interpréter.
26:00J'ai jamais eu
26:02les pieds sur terre.
26:06J'aimerais mieux être un oiseau.
26:10Je suis mal dans ma peau.
26:12Il l'avait chantée à la Starac.
26:14Pour la finale, je crois.
26:16Je voudrais voir le monde
26:18à l'envers.
26:22Si jamais c'était plus beau.
26:26Plus beau vu d'en haut.
26:30SOS d'un président en détresse.
26:32C'est pourquoi nous faisions allusion
26:34à cette magnifique chanson. Il est 11h42.
26:36Nous changeons de sujet
26:38avec le père de Camilia,
26:407 ans, froché par une moto à Valoris
26:42qui a pris la parole hier dans l'émission
26:44de...
26:46Le père de Camilia,
26:487 ans, froché par une moto à Valoris
26:50a pris la parole hier soir dans l'émission
26:52Touche pas à mon poste avec Cyril Hanouna.
26:54Je vous propose de l'écouter.
26:56J'ai fait trois étages en trois pas.
26:58Parce que j'ai entendu le coup.
27:00J'ai entendu mon fils qui criait
27:02Maman, Camille est morte.
27:04Je ne peux pas vous dire
27:06ce que vous ressentez à ce moment-là.
27:08Je descends.
27:10Je trouve ma fille par terre.
27:12Le jeune homme, très respectueux,
27:14il vient vers moi et me dit
27:16Monsieur, désolé. Désolé.
27:18Je roulais à 20, à 30.
27:20À ce moment-là,
27:22dans ma tête, ma fille n'est pas morte.
27:24Elle est juste inconsciente.
27:26Il y a du sang qui sort de sa bouche.
27:28Je me retourne vers mon fils
27:30et je lui dis, mais Médhi, pourquoi
27:32vous avez traversé par là ?
27:34Mon fils, en panique, me dit
27:36Je vous jure papa, non.
27:38On est passé par le passage piétant.
27:40Deuxième passage
27:42que je voulais vous faire
27:44écouter du père de la petite Camilia
27:46s'il vous plaît. Hier soir,
27:48on n'en touche pas à mon poste sur C8.
27:50La mort de Camilia,
27:52ça nous servira de leçon à tous.
27:54Que notre humanité,
27:56elle se remet en place.
27:58La haine, ça ne résout pas les problèmes.
28:00La haine, ça ne sert à rien. Ce n'est pas la solution.
28:02Parce que les messages que j'ai reçus,
28:04je ne les ai pas reçus
28:06des Tunisiens, des Marocains, des Algériens
28:08ou des Chrétiens
28:10On a reçu des messages
28:12de partout,
28:14de toute religion.
28:16Je suis contre
28:18de dire que la France,
28:20arrêtez de bafouer la réputation de la France
28:22parce que la France,
28:24elle n'a rien à voir ici.
28:26Ce n'est pas le problème de la France.
28:28La France, elle donne son maximum,
28:30mais le problème, ce n'est pas la France.
28:32Propos du père de Camilia
28:34qui intervient une dernière fois.
28:36Ce matin, je lis
28:38sur un journal
28:40que la personne qui a causé la mort de ma fille,
28:42c'est une personne exemplaire,
28:44c'est une personne de bonne famille,
28:46c'est une personne modèle.
28:48D'accord ?
28:50En fait, ce que je voulais savoir,
28:52est-ce qu'il y a un critère
28:54pour tuer une personne ?
28:58Propos évidemment que vous pourrez retrouver
29:00sur le site
29:02internet de C8
29:04et également sur les réseaux d'Europe 1.
29:06Le père de Camilia interrogé hier soir
29:08par Cyril Hanouna.
29:14Paris n'est pas la France,
29:16les mots de l'acteur Jean Dujardin
29:18qui continue de défendre la cérémonie
29:20d'ouverture de la coupe du monde de rugby
29:222023, cérémonie qui avait été
29:24critiquée par certains l'année dernière,
29:26qu'il a jugée ringarde, c'était le 8 septembre
29:28dernier. Jean Dujardin, c'était produit
29:30au Stade de France avec un béret, Marcel Blanc
29:32et baguette à la main. Cette cérémonie
29:34n'aurait jamais dû nous opposer
29:36mais nous rassembler, je ne serais
29:38le porte-drapeau d'aucun
29:40parti. Je vous propose de
29:42l'écouter, il était mardi soir sur TMC.
29:44C'était juste Bon Enfant,
29:46on s'est démerdé, on avait peu de moyens, on était avec des bénévoles,
29:48on a essayé de faire ça bien.
29:50Moi, je l'étais sur un filin à 40 mètres sur une tour Eiffel,
29:52il y a Tom Cruise qui descend, tout le monde applaudit et moi
29:54c'est fuck !
29:56Il est pas bien ce pays ou quoi ?
30:00Non, je suis pas amer.
30:02J'en rigole parce que ça a été un très joli souvenir
30:04et puis en plus on a gagné ce match contre
30:06le Black donc c'était merveilleux, je ne regrette rien
30:08et définitivement, Paris n'est pas la France.
30:10Paris n'est pas la France, ça vous fait réagir ?
30:12D'abord c'est vrai, Paris n'est pas la France,
30:14ça il suffit, d'abord
30:16on est tous des provinciaux, donc moi je suis
30:18venu de province en 1986,
30:20ça fait bien longtemps maintenant que je suis à Paris,
30:22c'est sans doute vrai pour Géraldine aussi.
30:24Ah non, pas du tout, je suis née à Paris, j'ai grandi à Paris, Pascal.
30:26Ah oui, vous étiez effectivement dans un lycée,
30:28je me souviens, dans le 12ème, c'est cela.
30:30Dans le 12ème ?
30:32Dans le 13ème ?
30:34Non du tout non plus, j'étais en banlieue parisienne.
30:36C'est votre fille alors.
30:38Bravo inspecteur Barnabé.
30:40Pardonnez-moi, ça m'arrive de...
30:42Non mais j'ai grandi
30:44en région parisienne et j'ai fait mes études à Paris.
30:46Mais évidemment, on a peut-être
30:48une sensibilité différente nous,
30:50parce que Laurent Tessier
30:52il vient effectivement de la Loire Atlantique,
30:54Fabrice Laffitte,
30:56je ne sais pas d'où vous venez.
30:58Je suis parisienne, Val-de-Marne.
31:00Alors c'est encore différent, vous voyez,
31:02mais ceux qui viennent vraiment des régions, des provinces,
31:04comme on disait maintenant, par exemple,
31:06c'est péjoratif de dire de la province,
31:08comme M. Boubouqueur, lui qui est un vrai provincial.
31:10Il est né dans la forêt.
31:12Il est avec les écureuils.
31:14C'est un vrai provincial,
31:16ce n'est pas comme le...
31:18Et alors Alexandre Omar, il est né où ?
31:20Il n'est pas là, il est parti.
31:22Bon, donc bien sûr qu'il y a une sensibilité,
31:24on sait,
31:26d'ailleurs quand on retourne,
31:28il y a des modes de vie en région,
31:30en province, qui n'existent pas.
31:32À Paris, par exemple, je viens de passer deux mois
31:34en dehors de Paris,
31:36tu as souvent une vie sociale qui est plus importante
31:38en région, parce que les gens se reçoivent
31:40plus, ils sont
31:42un cercle d'amis.
31:44Très souvent, ils font plus de choses, parfois,
31:46ensemble, me semble-t-il.
31:48Je dis ça à grands traits, bien sûr,
31:50qu'à Paris.
31:52Donc c'est des modes de vie où les gens se connaissent
31:54plus, il y a davantage d'anonymat
31:56à Paris, et pour tout dire, c'est assez agréable.
31:58Et vous savez, moi qui ai grandi à Paris,
32:00j'aimerais bien terminer
32:02ma vie en province, en Bretagne, par exemple.
32:04On va s'arranger !
32:06C'est possible,
32:08on a des amis dans les radios locales, là-bas.
32:10Il y a encore...
32:12C'est la pire radio locale bretonne !
32:16On veut terminer votre vie, vous êtes toute jeune !
32:18Dans le sens où, je pense que
32:20je ne terminerai pas ma vie à Paris, je pense que
32:22je ferai le contraire, je serai née à Paris.
32:24Vous allez être correspondante en région !
32:26Je suis d'accord avec vous, mais hier encore, j'avais 20 ans
32:28d'âge d'amour ! Je veux hier encore, j'avais 20 ans !
32:30Non mais,
32:32j'arrive même pas
32:34à comprendre comment cette phrase est venue dans
32:36votre cerveau !
32:38Pour moi, quand je vais en Bretagne, par exemple, pendant les vacances,
32:40c'est un déchirement de quitter la Bretagne,
32:42et je n'ai pas forcément envie de revenir à Paris.
32:44Mais attention, les vacances, ce n'est pas la vie !
32:46Non mais je me vois bien un petit lit bretonne !
32:48C'est vraiment des phrases importantes qui sont dites
32:50lors du déjeuner !
32:52J'avais 20 ans !
32:54J'avais 20 ans !
32:56J'ai joué de la vie !
32:58Comme on joue de l'amour !
33:00Bonjour Claude !
33:02Vous habitez où ?
33:04J'habite Strasbourg !
33:06On est content de vous revoir ! La France vous attendait !
33:08Vous êtes bien aimable !
33:10Non, c'est pas bien aimable !
33:12C'est normal ! Parce que la France
33:14est à feu et à sang ! Et je suis fier d'être
33:16un provincial !
33:18Je suis fier de là où on vient !
33:20Vous êtes né à Strasbourg ?
33:22Oui, et fier !
33:24L'Alsace, c'est la choucroute !
33:26C'est la tarte flambée !
33:28Et vous n'aimez pas trop Paris
33:30et peut-être les bobos
33:32qui peuvent exister dans Paris ?
33:34Alors là, écoutez, ceux-là, c'est des bons penseurs !
33:36Écoutez, je vais vous faire juste une petite...
33:38faire un interlude ! Moi, je vais vous dire
33:40quelque chose, voilà ! Je suis un très très
33:42très grand fan de Claude François !
33:44Claude disait qu'il n'aime pas Paris !
33:46Parce que la province lui ressemblait !
33:48Mais Paris,
33:50c'est quoi ? C'est une
33:52mosaïque ! C'est des gens qui
33:54nous disent comment on doit se comporter !
33:56Vous êtes pas...
33:58On est des nantis, on n'est pas des gens bien !
34:00Parce que quand moi je vois des Parisiens en Alsace
34:02par exemple, qui viennent, qui nous disent
34:04« Ah, telle chose ! Ah, mais c'est
34:06pas comme à Paris ! Chez nous, c'est comme si ! »
34:08Mais ici, vous êtes en Alsace !
34:10Et vous savez très bien que les Parisiens, quand ils arrivent
34:12quelque part, il faut toujours qu'ils en rajoutent !
34:14Et qu'ils se mettent en avant !
34:16Nous sommes, nous sommes ! C'est des nombrilistes !
34:18...
34:20...
34:22...
34:24Vous exagérez un peu !
34:26Non, non, non !
34:28Écoutez, nous on est Parisiens !
34:30Quand on va quelque part, on n'en rajoute pas !
34:32Mais attendez, attendez !
34:34Attention ! À la différence d'une personne
34:36comme vous, vous avez du savoir vivre !
34:38Pas ces gens-là !
34:40Mais ces gens-là, c'est qui ?
34:42On n'est pas à Saint-Germain-des-Prés !
34:44Pardon ?
34:46On n'est pas à Saint-Germain-des-Prés, mais tous les Parisiens,
34:48pourquoi vous généralisez ? Il y a des gens !
34:50Non, non, mais attendez ! Écoutez, quand vous allez sur Paris,
34:52c'est froid, c'est mécanique,
34:54c'est robotique, il n'y a pas
34:56de cette sémantique
34:58de partage,
35:00de convivialité ! Il n'y a pas !
35:02Quand vous êtes en région, il y a quand même
35:04une ADN à Paris ! Il n'y a pas d'ADN !
35:06Il n'y a rien !
35:08On est là pour faire...
35:10On est là pour faire du fric !
35:12C'est tout !
35:16Le dernier arrivé à Paris,
35:18vous êtes arrivé à Paris, monsieur Olivier Guénac, quand ?
35:20Il y a six ans, monsieur !
35:22Comment vous jugez Paris, sérieusement ?
35:24Ah non, mais il y a un fossé !
35:26Est-ce que, par exemple,
35:28vous pourriez aujourd'hui retourner
35:30en Savoie ? Non, je ne pense pas !
35:32Quand tu as vécu ici,
35:34je pense que c'est très difficile de retourner
35:36en région ! Mais pourquoi vous rigolez ?
35:38C'est impossible !
35:40Pourquoi ?
35:42C'est-à-dire pourquoi ? Pourquoi vous ne pouvez pas
35:44retourner en région ?
35:46Parce qu'il y a une vie parisienne, une pression,
35:48et un truc particulier ici que tu ne retrouves pas
35:50forcément ailleurs !
35:52Après, je peux comprendre Géraldine sur
35:54le fait qu'elle veuille peut-être terminer sa vie
35:56très bientôt en région !
35:58Non, mais là où vous avez
36:00raison, Claude, c'est qu'il y a
36:02disons-le, un sentiment
36:04parfois de supériorité
36:06des Parisiens sur le plan
36:08culturel, intellectuel, par rapport
36:10au reste de la France. Ça, je suis assez d'accord
36:12avec toi, parce que, voilà, tu as le
36:14sentiment que, par exemple, dans notre
36:16métier, c'est vrai que
36:18les journalistes ont le sentiment
36:20sans doute que ce métier
36:22s'exerce principalement
36:24à Paris. Mais c'est une erreur
36:26parce qu'il y a plein de journalistes
36:28dans la presse locale,
36:30il y a des belles
36:32radios locales, mais c'est vrai
36:34qu'il n'empêche, c'est comme
36:36il y a des métiers, c'est vrai aussi pour
36:38avocats, des métiers de prestige de
36:40ce type, où
36:42celui qui le pratique à
36:44Paris a le sentiment
36:46qu'il est
36:48sans doute plus dans la
36:50lumière que l'avocat
36:52en province ou le
36:54journaliste en province. Mais convenez
36:56que tout ça est parfois aussi dans
36:58sa tête, parce qu'il y a des grands avocats en province
37:00et puis il y a des grands journalistes en province, et puis il y a
37:02des grands médecins en province, et puis il y a des grandes professions
37:04en province, etc, etc.
37:06Mais vous êtes d'accord avec moi, monsieur Pro,
37:08que tout ne se décide pas à Paris ?
37:10Si, en France si.
37:12Et là, c'est-à-dire que si tu veux faire par exemple carrière
37:14au théâtre,
37:16si tu es comédien,
37:18au moins au départ
37:20de ta vie, et puis après si tu as la
37:22possibilité de vivre
37:24en province et de
37:26venir uniquement pour des tournages
37:28ou parce que tu es sur scène le soir,
37:30mais il y a des métiers, c'est un pays très centralisateur
37:32la France. C'est notre histoire.
37:34C'est notre histoire.
37:36J'entends parfois que ce soit
37:38des acteurs ou des gens, comme vous dites,
37:40des comédiens, des gens de théâtre, qui
37:42revendiquent leur ADN de région,
37:44mais on les prend pour des cons.
37:46Non, on ne les prend pas pour des cons, parce qu'ils vivent
37:48par exemple Francis Cabrel, il vit dans le
37:50sud-ouest depuis je ne sais combien d'années, puis je pourrais
37:52multiplier des artistes qui vivent en région.
37:54Mais il n'empêche que le jour
37:56où ils font leur promo, ils viennent à Paris,
37:58les studios sont à Paris, Europe 1 est
38:00à Paris, les grandes télévisions sont à Paris,
38:02les grands journaux sont à Paris,
38:04c'est l'histoire de France. Il est 11h58,
38:06restez avec nous, parce que c'est intéressant de vous avoir
38:08Claude, et puis on pourrait peut-être chanter
38:10à la Bretagne, puisque madame
38:12Amon,
38:14à Trimartolo,
38:16on va danser
38:18une danse bretonne, puisque madame
38:20Amon,
38:22qui a prévu de terminer sa vie,
38:24la semaine prochaine,
38:26en Bretagne.
38:28Je peux vous dire
38:30que le plus important,
38:32c'est en début de saison, qu'on va faire
38:34rentrer le cidre dans le garage.
38:36Là ça va y aller, à moins que je vous le dise.
38:38Les palettes de cidre.
38:40Oui monsieur Lafitte,
38:42que se passe-t-il, vous cherchez un disque ?
38:44Oui, après la pub.
38:46C'est pas possible, il me dit mime demi-heure !
38:48Trimartolo,
38:50d'Angleterre,
38:52d'Angleterre,
38:54d'Angleterre,
38:56d'Angleterre.
38:58Vous êtes bien sur Europe 1083,
39:00vous êtes bien sur Radio Finistère,
39:02le jour où j'étais
39:04sur Radio Savoie,
39:06vous êtes sur Radio Van, et nous serons tout à l'heure
39:08à Quimper avec
39:10Kattel Kimmerer, qui nous appellera.
39:12A tout de suite !

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