• il y a 2 mois

Avec Docteur David Bouillon, médecin Montois (Wallonie, Belgique) et responsable des antennes médicale “Lagardère"

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-10##

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Transcription
00:00:00Je connais ton adresse à Paris.
00:00:01Attendez la vidéo de quand je l'avais fait.
00:00:03Attends un peu que je te retrouve.
00:00:05Certains ne rêvent que de voir le monde brûler.
00:00:08Je me sens un peu comme à Kaboul lorsque les talibans sont arrivés.
00:00:10C'est comme s'ils avaient pris le pouvoir sur ma vie ici aussi.
00:00:13Comment est-ce possible qu'à Paris, dans le pays des droits de l'homme,
00:00:15je doive me cacher tout simplement parce que je défends les femmes de mon pays ?
00:00:18Ne laissez pas se gaver les profiteurs de crise ni dépenses pour priver celles et ceux.
00:00:25Maintenant je ne vais pas vous cacher, il y a eu des choses qui ont été dites.
00:00:28Non, moi je crois qu'il faut que vous arrêtiez d'essayer de dire des trucs.
00:00:30C'est-à-dire ni recettes pour les...
00:00:34C'est-à-dire ni recettes.
00:00:35J'ai toujours...
00:00:37Peut-être j'ai fait des choses peut-être pas toujours correctes.
00:00:40C'est pas bien passé comme je l'ai voulu.
00:00:42Il ne faut plus que vous parliez avec des gens.
00:00:43Nous sommes en guerre.
00:00:46Nous sommes en guerre, dit, répète, psalmodie notre président de la République.
00:00:55Quelle guerre, quelle forme.
00:00:57Alors quand quelqu'un, par exemple, une verre suisse tire sur une fresque
00:01:04représentant Jésus-Marie, simplement parce qu'elle a envie de s'entraîner au tir
00:01:09et à balle réelle, bien sûr, et qu'elle n'ait pas de surface assez grande.
00:01:15Quand un médecin qui s'appelle David Bouillaud, qui est un médecin belge,
00:01:20qui effectivement travaille sur les personnes qui travaillent avec,
00:01:25pour et sur les personnes âgées.
00:01:27Il vient de faire un film, Le Sermon d'Hippocrate, on va en parler.
00:01:31Eh bien, il est considéré comme sulfureux parce qu'il sort des passages floutés
00:01:36pour traiter ses patients.
00:01:39Quand un politicien anglais, premier ministre lui,
00:01:45le premier ministre dit que, attention, pour diminuer la criminalité,
00:01:50il faut interdire les machettes et les couteaux.
00:01:53Oui, parce que, évidemment, ce sont les machettes et les couteaux
00:01:56et pas ceux qui les portent qui sont responsables des attentats et des massacres.
00:02:03Et quand nous avons, en perle ou en huée ou en bravo, vous les connaissez,
00:02:09quand on voit, par exemple, qu'une afghane taekwondo, en arts martiaux,
00:02:17qui se fait vitupérer, qui se fait insulter, qui se fait menacer,
00:02:22pas à Kaboul, ici, à Paris.
00:02:24Parce qu'elle dénonce la manière dont les talibans traitent les femmes
00:02:28dans ce merveilleux pays d'Afghanistan.
00:02:31Et quand un mathématicien, Vincent Pavan, nous parle,
00:02:37et là, ce sera la seconde partie de l'émission du totalitarisme en marche.
00:02:41Totalitarisme, vous vous dites, mais non, c'est la Russie, c'est la Corée,
00:02:45c'est l'Iran, etc., c'est pas du tout l'Europe, c'est encore moins la France.
00:02:50Ah bon ? Eh bien, on en parlera.
00:02:52Ici Sud Radio.
00:02:57Les Français parlent au français.
00:03:01Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:06Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:03:11Dans tous mes états, eh oui, il y a de quoi être dans tous ces états.
00:03:15Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:03:17Je racontais une histoire qui m'a honnêtement,
00:03:20pas glacé le sang, n'exagérons rien, mais qui m'a sidéré.
00:03:23Qui m'a sidéré.
00:03:24Quand on dit les bras m'entombent, c'est vraiment l'expression.
00:03:27Voilà, c'est une...
00:03:29Elle s'appelle Sanija Amethi.
00:03:31Elle est d'origine bosniaque.
00:03:33Elle est politique.
00:03:34Elle est co-présidente d'Opérations Libéraux,
00:03:39qui est un parti vert libéral suisse.
00:03:42Elle vit en Suisse, elle est devenue suisse.
00:03:45Opérations Libéraux.
00:03:46Et elle fait du tir.
00:03:49Après tout, tout le monde a le droit de faire du tir.
00:03:51Au contraire, c'est très bien, elle fait du tir.
00:03:53Et elle a fait un exercice de tir, très récemment.
00:03:58Elle a tiré à balles réelles sur une fresque.
00:04:02Et quelle fresque ?
00:04:03On va en parler, tout de suite.
00:04:30Alors André, ce n'est pas Noël aujourd'hui,
00:04:32mais le fait du jour vous a choqué, interloqué.
00:04:36C'est un acte qui a été publié par le quotidien suisse Blic,
00:04:41qui a révélé dimanche des images du compte Instagram d'une politicienne.
00:04:45Alors, sur les photos de son compte, de cette politicienne,
00:04:48on peut la voir tirée à balles réelles
00:04:51sur une fresque représentant Jésus et Marie.
00:04:54Alors, ce qui est intéressant dans cette histoire,
00:04:56alors évidemment, ça a fait scandale.
00:04:58Elle a démissionné, évidemment, d'opérations libéraux.
00:05:03Mais ce qui est intéressant, elle a 32 ans.
00:05:05Alors, elle s'est excusée, elle a demandé pardon.
00:05:08Mais ce qui est intéressant, ce sont ses arguments, vous voyez ?
00:05:12On s'est dit, bon, vous faites un exercice de tir, il y a des cibles,
00:05:15on connaît les stands de tir, etc., il y a des cibles.
00:05:18Pourquoi une fresque représentant Jésus et Marie ?
00:05:21Et elle a eu cette réponse.
00:05:23Et c'est là où ça devient vraiment intéressant.
00:05:25Elle dit ceci.
00:05:27« Oh, mais moi, dans mon acte, il n'y avait aucune intention de heurter.
00:05:30Simplement, j'avais besoin d'un motif suffisamment grand
00:05:33pour s'entraîner au tir à 10 mètres.
00:05:35Et bien, je n'avais rien.
00:05:36Je n'avais pas, voilà, il n'y avait pas de toile, il n'y avait pas de cible.
00:05:39Et bien, il y avait cette fresque, cette reproduction de fresque.
00:05:43Et bien, elle était suffisamment grande.
00:05:44Il y avait Jésus et Marie.
00:05:46Ouais, mais bon, mais Jésus et Marie,
00:05:48bon, il aurait pu y avoir aussi Brad Pitt et Jennifer Aniston.
00:05:52Voilà, c'est tout.
00:05:54Et bien, voilà, j'ai mis ça, j'ai mis cette cible.
00:05:57Et puis j'ai tiré.
00:05:59Ah, c'était négligeant, absolument stupide.
00:06:02Mais je n'avais aucunement envie de heurter qui que ce soit
00:06:07et quelques religions que ce soit.
00:06:09Alors, c'est vraiment intéressant, cette histoire.
00:06:11Parce que, d'accord, effectivement,
00:06:13et croyons-la et admettons sa bonne foi, n'est-ce pas,
00:06:17de cette femme politique zuriquoise, Sannija Ameti.
00:06:22Mais ça ne vient à personne.
00:06:24Moi, je ne sais pas, quelqu'un qui tire
00:06:26et on lui met devant un portrait de Moïse
00:06:32ou, je ne sais pas moi, une reproduction du Coran,
00:06:37une photo du Coran.
00:06:38Et qu'elle se met donc à tirer
00:06:42et quelqu'un aurait l'idée, ou alors, je ne sais pas,
00:06:46un homme politique, etc.
00:06:48et je viserais comme ça sur un homme politique.
00:06:50Ce qui veut dire, c'est que, pourquoi on en traite,
00:06:54pourquoi on en parle,
00:06:55c'est qu'on a l'impression qu'il y a des gens
00:06:57qui n'ont plus une espèce de conscience de quoi que ce soit.
00:06:59Ils vivent dans leur bulle,
00:07:01ils sont dans leurs traces.
00:07:02Moi, j'ai à tirer, voilà,
00:07:03je vais faire mon petit exercice de tir
00:07:06et je me fous de l'environnement
00:07:08et je me fous de ce qui se passe à l'extérieur.
00:07:10C'est très important.
00:07:11C'est-à-dire qu'il n'y a plus une espèce de conscience
00:07:14d'un collectif, d'un environnement
00:07:16où des gens peuvent être plus ou moins choqués,
00:07:19où des gens peuvent être plus ou moins heurtés,
00:07:21où des gens peuvent être révoltés
00:07:24par un certain comportement.
00:07:25Non, ben non, mais non, ça n'existe pas.
00:07:28Tout se vaut, tout va ensemble,
00:07:30tout se passe dans la plus totale,
00:07:33vraiment, des relativités, du relativisme.
00:07:36Et c'est très, très, très, très choquant, ça.
00:07:39Que ça a pu savoir,
00:07:41qu'on tire à balles réelles,
00:07:42on ne peut pas vous montrer les photos,
00:07:44mais enfin, bon, vous voyez, on est à la radio.
00:07:46Mais quand vous voyez ça,
00:07:48et vous vous dites, et c'est ça qui est le pire,
00:07:50c'est justement cette inconscience.
00:07:51Je ne pense pas du tout,
00:07:53elle n'a pas fait par anti-christianisme
00:07:55ou anti-ceci ou anti-cela.
00:07:56Ce n'est pas comme quelqu'un qui brûle des églises et tout.
00:07:59C'est quoi ?
00:08:00Eh bien, c'est...
00:08:01Voilà.
00:08:02C'est quelqu'un qui ne pense plus à rien,
00:08:05qui est complètement, quelque part, décérébré.
00:08:08Et malheureusement, elle n'est pas la seule.
00:08:10Et c'est ça qui est terrible.
00:08:19Les Français parlent au français.
00:08:23Les carottes sont cuites.
00:08:26Les carottes sont cuites.
00:08:32Et je ne suis pas le seul, dans tous mes états.
00:08:34Vous aussi, tous ceux qui nous suivez,
00:08:36je vous remercie vraiment, vous êtes extrêmement nombreux.
00:08:39Et surtout, la manière dont vous exprimez,
00:08:41quand vous nous écrivez, quand vous nous mailez,
00:08:44ça nous touche au cœur.
00:08:45Et c'est pour ça qu'on continue,
00:08:47et qu'on continuera de plus belle,
00:08:49à parler de tout ce qui gêne.
00:08:53Nous sommes avec le docteur David Bouillon.
00:08:56Nous sommes avec Maryse.
00:08:58Ils sont venus spécialement de Belgique
00:09:00pour nous voir en studio et pour être avec nous.
00:09:03Et il faut parler de quoi ?
00:09:04Il faut parler de la maltraitance.
00:09:05De la maltraitance invisible, surtout,
00:09:08de ce qui est en train de se passer sous le manteau.
00:09:11Et on le voit sous ses formes les plus terribles,
00:09:13que la paix de criminalité, par exemple.
00:09:15Mais il n'y a pas que ça, il y a beaucoup de choses.
00:09:17On en parle tout de suite.
00:09:19Sud Radio André Bercoff.
00:09:23Bercoff dans tous ses états,
00:09:25ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:09:38André Bercoff reçoit aujourd'hui le médecin belge David Bouillon
00:09:41pour son documentaire « Serment d'Hippocrate et Dignité »
00:09:45qui parle de la maltraitance invisible.
00:09:48Oui, bonjour David Bouillon, bonjour Maryse.
00:09:51Bonjour Monsieur Bercoff, bonjour Sud Radio.
00:09:54Ce qui est intéressant, d'abord,
00:09:56c'est pas par hasard qu'on a mis Jacques Brel,
00:09:58un autre belge, un belge,
00:10:00ô combien, et ô combien, justement,
00:10:03connu et qui restera.
00:10:07Alors, vous êtes médecin généraliste, David Bouillon,
00:10:09on vous a déjà reçu, toujours avec plaisir.
00:10:12Vous avez créé en 2018
00:10:14la Fondation Lagardère
00:10:16pour aide, soin et protection de la personne âgée.
00:10:19Donc c'est quand même là.
00:10:21Vous avez, d'ailleurs, vous me corrigez si je me trompe,
00:10:23vous avez prise en charge
00:10:26plus de dix mille vous,
00:10:28enfin, dans la fondation, plus de dix mille personnes,
00:10:30effectivement, en maltraitance,
00:10:33par prévation de dignité ou de soins, etc.
00:10:36Protocoles de prise en charge, voilà.
00:10:38Et vous venez de réaliser, avec le réalisateur Gilles Bréac,
00:10:41un documentaire qui s'appelle
00:10:43« Serment d'hypocrate et dignité
00:10:45sur sept maltraitants, surtout chez les personnes âgées. »
00:10:48Mais pas seulement, on va aussi en parler,
00:10:50évidemment, avec Maryse.
00:10:52Alors, effectivement,
00:10:54vous, ce que vous dites,
00:10:56et vous l'avez répété déjà chez nous et ailleurs,
00:10:58David Bouillon,
00:11:00c'est que vous dites, au fond,
00:11:02le devoir d'un médecin traitant, c'est le traiter.
00:11:05Et le devoir d'un médecin traitant, quand il y a eu
00:11:07toute cette histoire, on ne va pas revenir
00:11:09sur le Covid et la vaccination, mais c'est surtout
00:11:11d'être là
00:11:13quand il y a maltraitance.
00:11:15Mais comment vous définissez cette maltraitance ?
00:11:17Surtout, vous dites la maltraitance invisible.
00:11:19C'est quoi, exactement ?
00:11:21Eh bien, c'est une très bonne question.
00:11:24La maltraitance invisible, cela veut dire que
00:11:26il y a des personnes âgées,
00:11:28mais il y a aussi des enfants,
00:11:30il y a aussi des femmes battues, mais il y a des personnes âgées
00:11:32qui vivent leur souffrance, leur mal-être,
00:11:34une certaine violence,
00:11:36une privation de soins, une privation de confort,
00:11:38une privation de logement. Dans des moments où il y a
00:11:40cette dignité qui est
00:11:42oubliée,
00:11:44méprisée, ces personnes
00:11:46n'ont pas d'aide,
00:11:48immédiate, et donc
00:11:50cela veut dire qu'ils restent seuls face à leur souffrance,
00:11:52et il faut se démener
00:11:54pour essayer d'avoir
00:11:56de la protection. Alors, quand je dis invisible,
00:11:58c'est grave ce que je dis, puisque
00:12:00c'est une maltraitance invisible
00:12:02par les autorités politiques,
00:12:04par les autorités judiciaires,
00:12:06et par l'ordre des médecins.
00:12:08Pourquoi je dis que c'est grave ? Parce que ces personnes
00:12:10qui sont victimes de maltraitance ne sont pas écoutées,
00:12:12pas entendues par
00:12:14ces élus politiques,
00:12:16par les institutions qui sont censées
00:12:18les aider en temps et en heure.
00:12:20Et donc, évidemment, s'ils ne sont pas
00:12:22entendus, ils ne sont pas écoutés, mais ils sont
00:12:24encore moins aidés, encore moins soignés,
00:12:26mais surtout encore moins protégés et sauvés.
00:12:28Alors, évidemment,
00:12:30cette maltraitance dans les maisons de repos,
00:12:32donc dans les EHPAD en France,
00:12:34cette maltraitance qu'on a connue pendant cette crise sanitaire
00:12:36où on a obligé les personnes
00:12:38âgées à rester chez elles
00:12:40avec du paracétamol devant une
00:12:42pneumonie, devant une septicémie.
00:12:44De ne pas pouvoir leur famille, de ne pas pouvoir
00:12:46qui que ce soit. De ne pas avoir leur famille,
00:12:48mais surtout leurs petits-enfants.
00:12:50Et on leur a même interdit en Belgique
00:12:52d'aller à l'hôpital
00:12:54face à cette
00:12:56Covid avec complications. Et en France,
00:12:58elle a même euthanasié, entre guillemets,
00:13:00avec ce Rivotril.
00:13:02Et donc, alors que
00:13:04une personne âgée, et ça,
00:13:06c'est pour ça que le titre, il est puissant,
00:13:08parce que c'est le serment d'hypocrate, c'est le serment
00:13:10des médecins, de l'ensemble des médecins.
00:13:12Qui est devenu assez souvent un serment d'hypocrite
00:13:14pendant un certain temps. Exactement.
00:13:16Puisque dans ce serment, on parle de la
00:13:18dignité humaine, on parle du droit à la vie,
00:13:20on parle de la souffrance, on parle
00:13:22qu'il faut soigner tout le monde, qu'on soit
00:13:24jeunes ou âgés, ou qu'on soit de race
00:13:26ou de communauté ou de religion différente.
00:13:28Si le serment était respecté,
00:13:30même sous la contrainte, même sous la
00:13:32contrainte de l'Etat et d'autres,
00:13:34je vais dire, autorités, il faut
00:13:36s'occuper de la dignité et de la vie.
00:13:38Alors c'est quand même, M. Bercoff,
00:13:40c'est quand même deux mots importants,
00:13:42ça fait partie de la charte des droits fondamentaux.
00:13:44La dignité humaine et
00:13:46le droit à la vie, c'est important.
00:13:48Alors, David Bouillon, je rappelle, je voudrais savoir,
00:13:50parce que vous avez été suspendu
00:13:52pour neuf mois par l'ordre des médecins,
00:13:54vous avez été réintégré,
00:13:56vous exercez absolument votre activité,
00:13:58de façon tout à fait légale,
00:14:00etc.
00:14:02Ça a été fait. Alors, je voudrais juste
00:14:04savoir, pourquoi, enfin,
00:14:06sous quelle raison vous avez
00:14:08suspendu ? Alors, donc, évidemment,
00:14:10on doit savoir que quand on dérange,
00:14:12donc quand on essaye de soigner
00:14:14d'une manière traditionnelle,
00:14:16le médecin,
00:14:18la seule façon d'arrêter un médecin,
00:14:20c'est de porter plainte devant l'ordre des médecins.
00:14:22En Belgique.
00:14:24Et donc, ça veut dire que j'ai subi
00:14:26un ensemble impressionnant
00:14:28de dénonciations calomnieuses.
00:14:30Alors, évidemment, l'ordre
00:14:32était content, puisque comme j'étais
00:14:34opposé à ce qu'on nous
00:14:36obligeait de faire, j'ai dit bien
00:14:38obligé de faire, de ne pas soigner,
00:14:40de ne pas prendre en charge les patients.
00:14:42Et donc, j'ai continué
00:14:44à prendre en charge ces personnes âgées
00:14:46et l'ordre, donc,
00:14:48a profité de cette dénonciation
00:14:50calomnieuse pour me suspendre,
00:14:52pour un problème de test,
00:14:54donc, rapide, pour un problème
00:14:56que je me suis immiscé dans la vie
00:14:58de famille des personnes âgées, alors que
00:15:00le tribunal correctionnel me donne raison,
00:15:02il donne un non-lieu,
00:15:04et pour le fait que
00:15:06je me suis exposé trop
00:15:08aux réseaux sociaux. Or, c'est par les réseaux sociaux
00:15:10que les personnes ont pu
00:15:12me joindre pour être pris en charge
00:15:14en urgence. Donc,
00:15:16l'ordre devra être confronté
00:15:18dans un avenir proche, ben,
00:15:20au pénal, parce qu'ils n'ont pas
00:15:22entendu les décisions du tribunal pour me
00:15:24suspendre, ce qui est grave.
00:15:26D'accord, donc, vous, vous portez plainte aussi, c'est ça ?
00:15:28Oui, c'est ça. Contre cet ordre des médecins.
00:15:30Avec des témoins importants et avec le film
00:15:32qui est un ensemble de témoignages.
00:15:34Alors, ce film, je crois,
00:15:36nous que nous avons,
00:15:38ce film, je ne sais pas
00:15:40si nous avons le générique ou pas.
00:15:42Je vais regarder, mais
00:15:44on va faire ça plus tard.
00:15:46Le problème
00:15:48qu'il y a,
00:15:50on a parlé des tests, on a parlé de tout ça.
00:15:52Alors, Maryse,
00:15:54je sais que vous témoignez dans ce film-là,
00:15:56je l'ai vu, c'est un film
00:15:58qu'on peut voir où, d'ailleurs, pour les auditeurs
00:16:00qui voudraient... Alors, l'avant-première, donc, c'est à
00:16:02Mons, ce week-end-ci, donc, le 11-13
00:16:04et le dimanche 15.
00:16:06Puis, ça sera, donc, le... Ce sera mis en ligne
00:16:08ou ce sera dans les cinémas ? C'est une projection
00:16:10au cinéma, donc, de Mons,
00:16:12ce qu'on appelle le cinéma imagiste. Non, mais après,
00:16:14on pourra le voir pour ceux qui sont en France
00:16:16ou ailleurs. Après, il sera diffusé, donc,
00:16:18par une plateforme,
00:16:20je vais dire, Vimeo.
00:16:22Oui. Et ainsi, on va pouvoir
00:16:24le... Donc, on pourra le voir en plateforme
00:16:26Vimeo ? Sans problème. Par Vimeo. C'est ça.
00:16:28Est-ce que nous avons le générique ? Écoutez.
00:16:30On s'est connus parce qu'une personne
00:16:32t'a alerté que
00:16:34nous vivions dans une caravane.
00:16:36Je me suis dit, mais mon Dieu, mais quelle quipe ! Ils reçoivent tout le monde,
00:16:38de n'importe où,
00:16:40de la France, de partout.
00:16:42Ils sont débordés, et quand même,
00:16:44ils s'accrochent. Même si c'est fichu,
00:16:46il faut juste se dire que, de toute
00:16:48façon, il faut mettre
00:16:50tout en œuvre pour que la personne,
00:16:52si elle doit mourir, si c'est
00:16:54son heure, pour qu'elle meure
00:16:56dans des conditions d'hygiène
00:16:58et de dignité.
00:17:00Voilà, la vie,
00:17:02la mort, l'accompagnement, la souffrance,
00:17:04effectivement, c'est ce
00:17:06pour quoi vous vous battez,
00:17:08de façon très précise. Et on a parlé aussi
00:17:10de votre camion, comment vous circulez un peu partout.
00:17:12On en a déjà parlé,
00:17:14David Bouillon. Maryse, bonjour.
00:17:16Bonjour.
00:17:18Vous accompagnez, pour cette émission,
00:17:20le docteur David Bouillon.
00:17:22Je voudrais savoir, je voudrais que vous racontiez, vous,
00:17:24parce que je crois que vous avez connu
00:17:26la maltraitance, hélas, sous
00:17:28plusieurs formes, mais quelquefois dramatiques.
00:17:30Racontez-nous.
00:17:32Au niveau de la maltraitance,
00:17:34je l'ai déjà rencontrée en tout premier lieu
00:17:36avec ma mère,
00:17:38très très méchante. J'ai passé une partie
00:17:40de mon enfance à être battue au martinet,
00:17:42ceinture, vivre
00:17:44dans la cave.
00:17:46Ah, carrément. Voilà.
00:17:48Mais dans le passé, il n'y avait pas d'aide.
00:17:50Il y avait bien la famille qui avait essayé de me sortir.
00:17:52Et vous ne pouviez pas porter plein.
00:17:54On n'avait rien de tout ça, avant.
00:17:56Il y a 18 ans, j'avais toujours ces coups de ceinture et tout.
00:17:58Fallait travailler, ramener le salaire sur la table.
00:18:00Pas un franc, je n'avais rien.
00:18:02Donc je me suis dit, je suis partie avec un sac poubelle.
00:18:04Mon père n'avait rien à voir là-dedans.
00:18:06Malheureusement, il n'était pas au courant.
00:18:08Excusez-moi.
00:18:10Ça peut vous paraître bizarre.
00:18:12Papa était d'abord dans la Légion.
00:18:14Il a été CRS,
00:18:16donc il était partout en déplacement.
00:18:18Et je suis l'enfant du milieu.
00:18:20On va appeler ça l'enfant du milieu.
00:18:22Ma mère a eu deux enfants avec un autre homme.
00:18:24Et moi, l'enfant du milieu, celui qui est venu au monde
00:18:26dès que, malheureusement,
00:18:28ma mère aimait la belle vie,
00:18:30courait à droite, à gauche.
00:18:32Toutes ces choses-là, c'est son passé,
00:18:34c'est son problème. Mais du coup, moi, je n'ai pas été acceptée.
00:18:36J'étais, comme elle disait,
00:18:38le bâtard de la famille, alors que moi et ma soeur
00:18:40on était du même père.
00:18:42Et on imagine, c'est un peu
00:18:44ce que vous avez dû subir.
00:18:46Je suis partie avec un sac poubelle,
00:18:48ma carte d'identité, sans rien dire.
00:18:50Mais je n'ai jamais, jamais parlé à mon père.
00:18:52Il ne l'a su que
00:18:54quand je suis revenue, dix ans plus tard,
00:18:56qu'il allait mourir d'un cancer. Il a pleuré.
00:18:58Parce qu'il m'a dit, moi, qui étais dans ces métiers difficiles,
00:19:00je n'ai jamais rien vu.
00:19:02Parce qu'il était très pudique,
00:19:04donc il n'aurait jamais rentré dans la salle de bain de sa fille.
00:19:06Et je ne disais rien.
00:19:08J'avais une soeur, j'avais un frère,
00:19:10ils ne disaient rien. Et en quelque part,
00:19:12ils étaient protégés.
00:19:14J'acceptais les coups, comme ça,
00:19:16les autres ne les avaient pas.
00:19:18Au niveau des voisins,
00:19:20il n'y avait pas de... Dans ce temps-là,
00:19:22les petites personnes, c'était un petit village,
00:19:24ils ont été descendus dans les villages,
00:19:26ils savaient, ils avaient essayé d'aider, mais ma mère
00:19:28arrivait toujours à contourner.
00:19:30Il n'y avait pas d'assistance sociale...
00:19:32Il n'y avait personne pour appeler au secours.
00:19:34C'est ça qui était très difficile.
00:19:36Et ensuite, alors, vous avez...
00:19:38Je suis partie. J'ai vécu longtemps
00:19:40à la belle étoile, comme on dit.
00:19:42J'ai travaillé. Puis, j'ai rencontré
00:19:44un monsieur. Là, c'était l'alcool
00:19:46qui prenait le dessus.
00:19:48J'ai dit, ce n'est pas possible, ça ne va pas recommencer.
00:19:50Je suis partie avec un enfant.
00:19:52Dix ans après, donc, si vous imaginez la peur
00:19:54de me refaire ma vie, je rencontre un homme
00:19:56qui, lui, m'a rendu invalide.
00:19:58J'ai été battue pendant huit ans.
00:20:00C'était en Belgique.
00:20:02J'ai été battue pendant huit ans.
00:20:04J'ai cinquanté une opération parce qu'il a fallu
00:20:06me reconstruire. Je marche avec
00:20:08des électrodes dans la colonne vertébrale. J'ai été opérée
00:20:10cinq fois. Il a fallu
00:20:12beaucoup de constructions à refaire sur mon corps.
00:20:14Mais je me suis toujours battue.
00:20:16Voilà.
00:20:18Et j'imagine le courage qu'il faut pour ça.
00:20:20Il y a eu l'histoire du Covid.
00:20:22Et là, dès le début,
00:20:24ma fille étant enceinte,
00:20:26ma plus jeune, je me suis dit
00:20:28on ne prend pas de risques. On avait entendu
00:20:30parler du Dr Bouillon. C'était le seul dans les environs
00:20:32parce que quand on parlait à nos médecins, il n'y a rien à faire.
00:20:34Vous verrez bien quand ça arrive.
00:20:36Moi, j'ai dit, écoute, tu es enceinte, on ne prend pas de risques.
00:20:38Je voulais savoir. Vous étiez enceinte à ce moment-là ?
00:20:40Vous allez le voir, il faisait déjà les tests.
00:20:42Votre fille était enceinte à ce moment-là ? Oui.
00:20:44La plus jeune. Donc, lui, il faisait déjà
00:20:46les tests et, par sécurité, je voulais savoir
00:20:48qu'est-ce que je dois faire pour m'y préparer.
00:20:50Bien sûr. Donc, je n'étais même pas contre quoi que ce soit.
00:20:52Je me suis dit, je vais m'y préparer et préparer tout le monde.
00:20:54Je l'ai rencontré, il faisait déjà les tests.
00:20:56Donc, on a fait, toute la famille, les tests.
00:20:58Je lui ai demandé qu'est-ce qu'on devait faire
00:21:00pour se protéger. Il nous a parlé du masque.
00:21:02Il nous a parlé d'éviter les contacts avec trop de personnes.
00:21:04Il nous a vraiment bien dirigé.
00:21:06C'était en 2020 ? Oui, en 2020.
00:21:08Et là, quelques jours après,
00:21:10je commence à tousser. J'appelle mon médecin.
00:21:12Mais j'ai dit à ma fille, écoute,
00:21:14quand on écoutait tout ce qu'on disait du Covid,
00:21:16j'ai dit, j'ai l'odorat.
00:21:18J'ai l'odeur.
00:21:20C'est pas une toux continuelle.
00:21:22Je faisais toujours... Je tenais ma poitrine,
00:21:24ça faisait mal.
00:21:26J'appelle le médecin. Vous restez à la maison,
00:21:28c'est le Covid, et puis vous attendrez
00:21:30quelques jours, on verra.
00:21:32Rien. Puis, je me suis rappelée
00:21:34de David. Le lendemain, je l'appelle.
00:21:36Il sent que ça ne va pas à ma voix.
00:21:38Il me dit, qu'est-ce qui se passe ?
00:21:40J'écoutais, je suis quand même venue, il n'y a même pas huit jours chez vous,
00:21:42faire le test. Là, il m'arrive ça.
00:21:44Il me dit, est-ce que tu es capable d'encore arriver jusqu'à chez nous ?
00:21:46Il y avait une heure de route, un monstre avec ta voiture.
00:21:48J'ai dit, oui, je vais le faire,
00:21:50parce que je ne me sentais pas bien. Il fallait que je le fasse.
00:21:52Ma fille voulait m'accompagner. Je lui ai dit, tu ne m'accompagnes pas,
00:21:54parce que je ne sais pas ce qui va se passer.
00:21:56Au cas où j'aurais fait un accident,
00:21:58si je m'en étais rendu compte, j'aurais plutôt été dans un mur.
00:22:00J'ai dit, non, je pars seule.
00:22:02Je suis partie seule. Je suis arrivée là-bas.
00:22:04Ils refont le test. Rien.
00:22:06Là, malheureusement, quand il a mis les paramètres,
00:22:08c'était tout à fait autre chose.
00:22:10Ça fait que je suis restée. J'avais une valise
00:22:12d'instinct dans ma voiture. Je sentais que ça n'allait pas.
00:22:14Le reste, je vous laisse...
00:22:16C'était quoi ?
00:22:18Elle avait un risque de cardiaque
00:22:20à plus de 200. 200 de pulsation.
00:22:22Il y avait quelque chose qui n'allait pas.
00:22:24Elle était au bord
00:22:26de la perte de connaissance.
00:22:28On sentait qu'elle partait.
00:22:30J'ai appelé le 112.
00:22:32Tout de suite. Parce que je disais, là, il y a une urgence.
00:22:34Le 112 est venu.
00:22:36Ils ont fait des examens en urgence.
00:22:38Scanner, plus radio,
00:22:40plus l'ensemble des examens montrent
00:22:42que c'était un cancer entre les deux poumons
00:22:44de cet hôpital de Mons
00:22:46avec ce diagnostic terrible
00:22:48de cancer.
00:22:50Elle s'est dirigée vers Bruxelles
00:22:52où elle a été opérée en urgence de ce cancer.
00:22:54D'abord Erasme.
00:22:56Personne ne l'avait vu ?
00:22:58Personne.
00:23:00C'est terrible
00:23:02parce que ce cancer,
00:23:04ça fait quand même 2020. Ça fait quand même
00:23:064 ans. Elle est sauvée.
00:23:08Entre guillemets, elle est sauvée.
00:23:10D'autres cas, malheureusement, qui sont dans le film
00:23:12aussi, où là, après 8 mois,
00:23:14c'était un cancer du pancréas et les métastases
00:23:16étaient là et ce monsieur est décédé.
00:23:18Ce Covid a mis
00:23:20une impossibilité
00:23:22à émettre des diagnostics
00:23:24sur des maladies très graves
00:23:26et donc, voilà pourquoi
00:23:28ce film est extrêmement important.
00:23:30Ce que vous dites, David Bouillon,
00:23:32c'est qu'au fond, pendant
00:23:34quelques mois, voire plus que ça,
00:23:36les médecins,
00:23:38les généralistes et autres n'ont pas pu
00:23:40exercer ou n'ont pas voulu exercer leur métier.
00:23:42Tout à fait. C'est-à-dire qu'il y a des gens qui étaient
00:23:44on ne savait pas ce qu'ils avaient et puis on leur disait restez chez vous.
00:23:46Non. Des moments où on entendait quelqu'un tousser,
00:23:48on mettait tout de suite le diagnostic
00:23:50par téléphone,
00:23:52ici, par téléphone, de Covid.
00:23:54Sans faire un examen, sans faire de prise de sang.
00:23:56Systématiquement.
00:23:58L'histoire de Marie... Parce qu'ils vous ont dit tout de suite
00:24:00Covid ? Oui, je ne pouvais même pas me présenter devant lui.
00:24:02Il ne voulait même pas que j'y aille à son bureau. C'est un refus.
00:24:04Je devais rester à la maison, au téléphone.
00:24:06Vous l'avez dit sympa, je tousse et tout ça.
00:24:08C'était sa secrétaire.
00:24:10Elle m'a répondu non, il faut rester à la maison.
00:24:12Je vous rappellerai dans quelques jours si ça ne va pas mieux.
00:24:14Uniquement de l'atout.
00:24:16Je dis OK.
00:24:18Je suis venu plusieurs fois, vous le savez.
00:24:20La clinique, la prise en charge,
00:24:22la consultation médicale, la prise de sang,
00:24:24les tests, évidemment.
00:24:26On sait dire si c'est Covid ou pas.
00:24:28Mais quand on a un cancer, on est condamné.
00:24:30Donc ici, elle a eu une chance phénoménale.
00:24:32C'est qu'elle a été opérée tout de suite de son cancer.
00:24:34Mais d'autres personnes n'ont pas eu cette chance-là.
00:24:36Elle est décédée de ce cancer avec Métastas.
00:24:40C'est un cancer très rare et très rapide.
00:24:42Je suis passée par une petite porte.
00:24:46Ce n'est pas une rémission, ils pensent que vous êtes sortie d'affaire.
00:24:48Pour l'instant, je suis toujours suivie.
00:24:50Ça fait 4 ans.
00:24:52Je reste positive, c'est bon.
00:24:54Et on continue.
00:24:56Tant mieux.
00:24:58On espère vraiment que c'est une vraie sortie.
00:25:00C'est pour ça que vous avez fait ce film.
00:25:02Un peu pour tout cela.
00:25:04Parce que nous ne sommes qu'à la moitié
00:25:06de ce que je voulais faire.
00:25:08L'autre moitié,
00:25:10c'est qu'il y a le code pénal qui est là.
00:25:12Il y a des dénonciations
00:25:14judiciaires auprès du procureur du roi
00:25:16pour toutes ces privations de soins.
00:25:18Cette non-assistance à personne en danger.
00:25:20Cet abus de faiblesse
00:25:22envers des personnes vulnérables.
00:25:24Vous comprenez bien qu'un serment
00:25:26d'hypocrate ou un serment des médecins
00:25:28et qu'on dit aux patients, restez chez vous
00:25:30sans avoir examiné le patient,
00:25:32ça veut dire qu'il y a une responsabilité terrible
00:25:34d'un mauvais diagnostic
00:25:36et du décès, homicide involontaire.
00:25:38Donc j'ai déposé plusieurs dénonciations.
00:25:40Voilà pourquoi l'ordre de médecins
00:25:42sera au pénal aussi.
00:25:44Parce que toutes les personnes qui sont dans le film
00:25:46qui normalement devraient avoir
00:25:48dû être aidées et protégées.
00:25:50Qui témoignent à visage découvert.
00:25:52Ah oui, ils témoignent avec force, avec courage.
00:25:54Jusqu'à un monsieur de 100 ans
00:25:56à qui on lui a dit
00:25:58tu as la Covid, tu vas mourir.
00:26:00J'ai été préparé à l'enterrement à la famille
00:26:02alors que c'était une pneumonie, septicémie
00:26:04et j'ai pris mon camion, j'ai été à Bruxelles
00:26:06et il a eu des antibiotiques en intraveineux.
00:26:08L'antibiotique en intraveineux
00:26:10extrêmement rare en Belgique
00:26:12à domicile.
00:26:14Alors que c'est légal et qu'on peut le faire.
00:26:16Vous alliez traiter chez lui le patient.
00:26:18Tout à fait. Et puis je mettais des infirmières
00:26:20à domicile, parce que Mons Bruxelles
00:26:22ça fait quand même 70 kilomètres.
00:26:24Et donc ce protocole qui a été maintenant
00:26:26constaté par un hussier de justice
00:26:28ces 10 000 patients qui ont été
00:26:30constatés par un hussier de justice
00:26:32mais ni les autorités politiques
00:26:34ni les autorités judiciaires ne m'ont
00:26:36entendu. Or le monsieur
00:26:38à qui j'ai fait une dénonciation judiciaire
00:26:40de 8 mois de
00:26:42supplication pour faire son échographie
00:26:44pour des douleurs abdominales
00:26:46j'ai déposé cette dénonciation
00:26:48judiciaire en janvier 2024
00:26:50nous sommes au mois de septembre
00:26:522024 et
00:26:54la famille n'a toujours pas été entendue
00:26:56de cet homicide involontaire.
00:26:58Ce monsieur est mort ?
00:26:59Ce monsieur est décédé d'un cancer
00:27:01qui a été diagnostiqué après
00:27:038 mois, 8-9 mois, donc trop tardivement.
00:27:05Donc ça veut dire que la justice
00:27:07ne prend pas une vitesse
00:27:09exponentielle devant
00:27:11une maltraitance où les
00:27:13personnes ont besoin d'aide
00:27:15et de
00:27:17protection. Marie ça a été
00:27:19balancé plusieurs fois
00:27:21dans des armoires et quand
00:27:23elle vous dit qu'elle a eu plus de 40 opérations
00:27:25qu'elle a perdu presque l'usage
00:27:27de son audition à cause des coups
00:27:29où va-t-on ?
00:27:31Alors cette maltraitance
00:27:33invisible, elle doit être
00:27:35dénoncée auprès des autorités
00:27:37et les autorités doivent
00:27:39réagir tout de suite
00:27:41et ce n'est pas le cas.
00:27:43Ce film servira aussi
00:27:45pour les autorités judiciaires
00:27:47parce que ces témoignages sont puissants
00:27:49il y a aussi la perte d'autonomie
00:27:51par rapport aux administrations de biens
00:27:53ce qui est grave.
00:27:55C'est valable d'ailleurs en Belgique, en France et ailleurs.
00:27:57Ce qui est hallucinant c'est qu'il y a des
00:27:59choses comme ça, de maltraitance terrifiante
00:28:01et il n'y a pas de réaction
00:28:03ou alors des réactions qui se font attendre pendant
00:28:05X temps et en attendant
00:28:07la personne peut mourir
00:28:09ou avoir ce qu'elle a eu
00:28:11et c'est formidable.
00:28:13Surtout que je suis française
00:28:15et que la maltraitance enfantine s'est bien passée
00:28:17sur les territoires français.
00:28:19J'en ai pris la fuite de mon propre
00:28:21pays pour pouvoir vivre
00:28:23loin de cette femme.
00:28:25Ce sera le film 2, la maltraitance des enfants.
00:28:27C'est vrai de quoi dire.
00:28:29En tout cas
00:28:31David Bouillon
00:28:33je rappelle parce que c'est important
00:28:35ce film va
00:28:37être présenté la semaine prochaine en Belgique
00:28:39à Mons.
00:28:41C'est ce vendredi.
00:28:43Ce qui m'intéresse pour tous nos éditeurs
00:28:45et ils sont très nombreux
00:28:47ils pourront voir Vincent sur Vimeo
00:28:49sur la plateforme Vimeo
00:28:51c'est bien ça.
00:28:53A partir de quand ?
00:28:55A partir du début octobre
00:28:57mais je suis en pour parler maintenant avec une dame de Paris
00:28:59pour pouvoir diffuser le film aussi
00:29:01en France.
00:29:03Dans les cinémas également.
00:29:05Dans une salle à Paris.
00:29:07Vous nous le direz.
00:29:09Oui parce que ce serment d'hypocrate
00:29:11je pense que beaucoup de soignants, de médecins
00:29:13devraient le lire parce que
00:29:15cette dignité humaine
00:29:17c'est quand même des mots forts
00:29:19c'est les droits universels
00:29:21des droits de l'homme.
00:29:23Vous continuez votre combat.
00:29:25Jusqu'au bout.
00:29:27Jusqu'à aller aussi dans
00:29:29un mouvement citoyen
00:29:31pour les prochaines élections d'octobre.
00:29:33Je vais jusqu'au bout sur mon dignité.
00:29:35Vous allez vous présenter ?
00:29:37Mon compagne va se présenter à Mons
00:29:39avec un projet unique qui est la dignité humaine
00:29:41qui est une démission
00:29:43d'un élu politique parce qu'ils l'ont oublié
00:29:45il faut le rappeler que la dignité humaine
00:29:47elle est partout. Elle est chez les journalistes
00:29:49chez les avocats, chez les magistrats
00:29:51et chez les soignants.
00:29:53On l'a oublié cette dignité humaine.
00:29:55Et vous vous dites en fait
00:29:57c'est pas ça, c'est soigner.
00:29:59Occupez-vous des gens, ne les laissez pas tomber
00:30:01ne laissez pas faire semblant qu'il se passe pire.
00:30:03C'est-à-dire que la dignité humaine quand elle est méprisée
00:30:05on touche à l'harcèlement
00:30:07on touche à la privation de soins
00:30:09on touche à tout ce qui est
00:30:11maltraitance de l'enfant
00:30:13de l'épouse qu'elle a été battue
00:30:15et donc des moments où on est en mal-être
00:30:17des moments où on est en maltraitance
00:30:19la dignité n'est plus là.
00:30:21Et Maryse, pour vous
00:30:23vous continuerez ?
00:30:25Moi je m'engage aussi dans le même combat que le docteur
00:30:27parce que je lui dois la vie
00:30:29et la vie on n'en a qu'une
00:30:31et je ne pourrai jamais lui dire assez merci
00:30:33et aussi en mémoire de mon père
00:30:35parce qu'il a quand même été garde privée du général de Gaulle
00:30:37quand il était CRS
00:30:39et mon père m'avait toujours enseigné
00:30:41il a travaillé aussi pour Nord-Matin
00:30:43il savait tout ce qui allait se passer
00:30:45il nous en parlait un peu
00:30:47et il me disait comme ça
00:30:49j'espère que tu resteras comme le restant de la famille
00:30:51tu feras partie de notre génération
00:30:53qui défendra ses droits.
00:30:55Défendre ses droits, c'est peut-être
00:30:57le mot d'ordre le plus important pour nous tous.
00:30:59Je voudrais remercier aussi
00:31:01M. Bercoff, le réalisateur
00:31:03donc Gilles Bréac
00:31:05parce que c'est un homme non seulement qui m'a permis
00:31:07de faire ce film
00:31:09c'est un homme de coeur
00:31:11qui a aussi eu plusieurs hôpitaux à chercher
00:31:13pour un problème médical grave
00:31:15et donc quand il a entendu
00:31:17les témoignages
00:31:19c'est émouvant, c'est poignant
00:31:21parce que ce n'est qu'un film de deux heures
00:31:23mais nous avons des heures et des heures
00:31:25de témoignages, c'est énorme.
00:31:27Merci Gilles.
00:31:29Merci à vous, merci Maryse
00:31:31pour votre témoignage, c'est important
00:31:33et merci au docteur David Bouillon
00:31:35et nous suivrons cela comme vous le savez
00:31:37dans des combats qui nous,
00:31:39non seulement nous interpellent
00:31:41mais qui nous obligent, je dirais.
00:31:43Vous êtes bien sur Sud Radio
00:31:45on se retrouve dans quelques instants
00:31:47pour les perles, les huées
00:31:49et les bravos, bref, les coups de gueule d'André Bercoff.
00:31:55Les français parlent au français
00:31:57Je n'aime pas
00:31:59la blanquette de veau
00:32:01Je n'aime pas la blanquette de veau
00:32:03Sud Radio Bercoff
00:32:05dans tous ses états
00:32:07Qu'est-ce qui se passe effectivement ?
00:32:09Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:32:11C'est intéressant
00:32:13dans
00:32:15exactement, il y a hier
00:32:17je crois que c'était hier, il y avait la réunion
00:32:19de la commission des finances de l'Assemblée Nationale
00:32:21il s'est passé quelque chose
00:32:23et vraiment on a des questions à poser
00:32:25pas des réponses, mais des questions
00:32:27Sud Radio Bercoff dans tous ses états
00:32:29les perles du jour
00:32:31Mais oui, mais oui
00:32:33L'école est finie
00:32:35Nous irons danser
00:32:37Ce soir peut-être
00:32:39Ou bien chahuter
00:32:41Tous entre amis
00:32:43Je ne sais pas si l'école est finie
00:32:45on vient de rentrer là, c'est septembre
00:32:47mais on était hier
00:32:49justement, on a eu des échos
00:32:51sur les réseaux sociaux et un peu partout
00:32:53il y avait, comme vous le savez, la commission des finances
00:32:55de l'Assemblée Nationale
00:32:57donc c'était lundi
00:32:59et il y a eu une prise de bec déjà
00:33:01avec évidemment Bruno Le Maire
00:33:03le ministre
00:33:05que beaucoup de gens ont attaqué
00:33:07et quelqu'un qui l'a attaqué
00:33:09aussi, c'est
00:33:11Sébastien Delogu, le député
00:33:13de la France Insoumise
00:33:15alors effectivement
00:33:17il y a eu l'intervention de Sébastien
00:33:19Delogu
00:33:21alors il y a eu sur les réseaux sociaux
00:33:23soit des parodies
00:33:25soit
00:33:27du discours ralenti
00:33:29pour accentuer un peu
00:33:31un certain nombre de choses
00:33:33mais honnêtement, quand on l'écoute
00:33:35on ne va pas écouter toute l'intervention
00:33:37de Sébastien Delogu
00:33:39mais il y a quelque chose d'étonnant
00:33:41écoutez
00:33:43Dès les premiers jours de votre long passage à Bercy
00:33:45qui se termine par un pacte indigne
00:33:47avec le Rassemblement National
00:33:49le fameux en même temps a montré qu'il était
00:33:51un ni l'un ni l'autre
00:33:53c'est-à-dire ni recettes
00:33:55c'est-à-dire ni recettes
00:33:57pour laisser se gaver les profiteurs
00:33:59de crise, ni dépenses pour priver
00:34:01celles et ceux qui ne sont rien
00:34:03de leur service public
00:34:05Oui alors ça
00:34:07ça a duré une demi-heure
00:34:09ce qui était étonnant
00:34:11là ça vous donne une idée mais ça ne vous donne pas
00:34:13vraiment l'idée de ce qui s'est passé
00:34:15c'est que
00:34:17et encore une fois je pose des questions parce que c'est
00:34:19trop facile de dire oui alors Sébastien
00:34:21Delogu il ne s'est pas parlé, il lit
00:34:23alors évidemment il lisait
00:34:25beaucoup d'ailleurs il lisait
00:34:27mais c'est vrai qu'il lisait d'une certaine façon on a l'impression
00:34:29qu'il s'accrochait
00:34:31qu'il hésitait, que je peux dire
00:34:33il bafouillait quelques fois
00:34:35à un moment donné il a dit 100 milliards
00:34:37c'est 600 fois plus que 1,3 milliard
00:34:39calcul approximatif etc
00:34:41alors beaucoup de gens se sont
00:34:43empressés de lui jeter la pierre
00:34:47donc de dire
00:34:49de lui jeter la pierre et de dire
00:34:51oui écoutez
00:34:53si il ne s'est pas parlé
00:34:55on a l'impression que ce n'est pas un
00:34:57cours de rattrapage d'école scolaire etc
00:34:59alors moi
00:35:01je n'aime pas ce genre
00:35:03d'accusation et je n'aime pas
00:35:05ce genre de procès, il n'empêche
00:35:07quand même qu'il y a quelque chose
00:35:09c'est très étonnant
00:35:11qu'un député de la république quand même
00:35:13quelqu'un qui est élu
00:35:15et qui est
00:35:17peut-être
00:35:19très difficilement, alors est-ce que c'est
00:35:21auquel cas
00:35:23il n'y aurait aucune critique à faire
00:35:25est-ce que c'est peut-être sa difficulté
00:35:27peut-être à articuler
00:35:29mais c'était étonnant d'entendre quelqu'un
00:35:31qui péniblement
00:35:33s'accrochait à sa lecture
00:35:35et de façon extrêmement laborieuse
00:35:37voilà et encore une fois
00:35:39je pose des questions parce que c'est
00:35:41très facile d'accuser, c'est très facile
00:35:43de se moquer
00:35:45mais il n'empêche que je dis ça à quelqu'un
00:35:47vous savez un député c'est celui
00:35:49qui aussi parle, donne des leçons
00:35:51à tout le monde, parle etc
00:35:53et là il y avait quelque chose qui n'accrochait pas
00:35:55qu'est-ce que c'est ?
00:35:57eh bien je vous laisse
00:35:59répondre et
00:36:01je vous laisse nous dire ce que vous en pensez
00:36:03mais moi ça m'a interpellé
00:36:05c'est pour ça qu'il fallait qu'on vous fasse entendre
00:36:07cela
00:36:09Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:36:11Je pouvais tout s'éteindre
00:36:13Toi aussi je pouvais t'aider
00:36:15Aux villes tu fais la loi
00:36:17Mais si c'est moi
00:36:19Ne fais pas chier
00:36:21Ne fais pas chier ou je te ferai une guerre
00:36:23comme tu n'en as jamais vu
00:36:25Rambo
00:36:27Rambo
00:36:29Rambo effectivement
00:36:31vous savez, l'aspe, la machette
00:36:33l'as du couteau
00:36:35le fameux, le Stallone
00:36:37que Stallone a
00:36:39il a fait 6 versions de Rambo
00:36:41une dernière c'était
00:36:43évidemment presque à l'âge de la retraite
00:36:45mais enfin c'est Stallone
00:36:47mais ce n'est pas pour parler de Rambo
00:36:49aujourd'hui que nous
00:36:51abordons ce sujet
00:36:53c'est parce que c'est intéressant
00:36:55vous vous rappelez qu'on vous a dit
00:36:57je crois que c'est le journal Libération
00:36:59et puis d'autres qui disaient
00:37:01il faut peut-être arrêter la vente des couteaux
00:37:03vous savez quand on est tendu ça là aussi
00:37:05des fois on est complètement
00:37:07les bras dans les entombes, c'est quoi cette histoire
00:37:09eh bien le premier ministre britannique
00:37:11Keith Starmer
00:37:13entend réduire de moitié les attaques
00:37:15à l'arme blanche dans les 10 ans à venir
00:37:17ah bon, formidable, c'est vrai parce que
00:37:19les attaques à l'arme blanche
00:37:21en ce moment en France, en Angleterre et ailleurs
00:37:23c'est devenu quotidien, c'est même plus
00:37:25un fait divers, personne n'en parle
00:37:27plus, eh bien
00:37:29lundi Keith Starmer
00:37:31qui se contente
00:37:33lui aujourd'hui d'arrêter les gens
00:37:35qui se plaignent, c'est eux
00:37:37qui sont arrêtés aujourd'hui
00:37:39par cette merveilleuse démocratie anglaise
00:37:41quand vous plaignez d'attentat
00:37:43quand vous vous plaignez
00:37:45du viol et des vols, eh bien c'est vous
00:37:47qui êtes arrêtés, c'est intéressant
00:37:49ce que devient l'Angleterre en ce moment
00:37:51eh bien il a dit voilà
00:37:53il faut lutter contre la vente en ligne des machettes
00:37:55et des couteaux facilement accessibles
00:37:57aux jeunes et qui font des dizaines de victimes
00:37:59chaque année, alors voilà
00:38:01on va réduire, dit-il
00:38:03dit le premier ministre, de moitié les attaques
00:38:05à l'arme blanche, comment ça
00:38:07eh bien voilà c'est trop facilement
00:38:09accessibles en ligne, donc interdiction
00:38:11des machettes et des couteaux de style
00:38:13zombies, doit rentrer en vigueur
00:38:15le 24 septembre prochain
00:38:17voilà, interdiction, il faut
00:38:19les rendre, il ne faut pas, etc
00:38:21il faut arrêter parce que les crimes aux couteaux sont devenus
00:38:23sont devenus effectivement
00:38:25encore une fois, presque monnaie courante
00:38:27mais dites-moi
00:38:29mais ils sont aveugles
00:38:31sourds ou complètement crétins
00:38:33ce ne sont pas
00:38:35les couteaux, ce ne sont pas
00:38:37les machettes
00:38:39qui tuent, ce sont les gens qui portent les couteaux
00:38:41les machettes, mais justement, dit-on
00:38:43on va les supprimer, comment on va les supprimer
00:38:45vous croyez que parce que vous interdisez la vente
00:38:47en ligne, ils ne vont plus pouvoir s'en
00:38:49procurer, vous croyez qu'aujourd'hui
00:38:51mais qu'il y a aujourd'hui, on a désarmé
00:38:53on désarme la population, c'est très bien
00:38:55il ne faut pas avoir d'armes, interdiction, c'est pas bien
00:38:57c'est pas bien, mais justement, qui ont aujourd'hui
00:38:59le permis de tuer, c'est plus du tout
00:39:01la police, c'est très bien
00:39:03non, ce sont les dealers, ce sont les narcos
00:39:05trafiquants, ce sont la racaille
00:39:07et là, allons-y les gars
00:39:09allez, les permis de tuer, il n'y a pas
00:39:11de problème, c'est open bar
00:39:13pas fabuleux, ce qui
00:39:15star mère, l'hypocrisie
00:39:17n'oubliez jamais, c'est le mage
00:39:19que le vice rend à la vertu
00:39:21les carottes sont cuites
00:39:23les carottes sont cuites
00:39:25Sud Radio
00:39:27Bercoff dans tous ses états
00:39:29Aujourd'hui, André Bercoff
00:39:31reçoit dans son face-à-face
00:39:33Vincent Pavant, maître de conférences
00:39:35et chercheur en mathématiques
00:39:37à l'université d'Aix-Marseille
00:39:39il est aussi l'auteur du livre
00:39:41Le totalitarisme
00:39:43En marche aux éditions, Guy Trédanier
00:39:45éditeur. Voilà, Yves Trédaniel
00:39:47absolument, Guy Trédaniel
00:39:49d'ailleurs, effectivement, qui est un excellent
00:39:51éditeur, qui publie beaucoup de choses
00:39:53passionnantes, alors, Vincent Pavant
00:39:55la dernière fois qu'on s'était vu, c'était
00:39:57sur une étude qui vient d'être rétractée
00:39:59on ne va pas en reparler, vous étiez venu
00:40:01nous dire les absurdités
00:40:03et les béances et les failles
00:40:05de la dite étude, on ne va pas revenir là-dessus
00:40:07et là, vous sortez un livre
00:40:09passionnant, qu'il faut lire
00:40:11qu'il faut prendre le temps de le lire
00:40:13ce n'est pas un livre facile, ce n'est pas un livre
00:40:15qu'on lit dans l'écume comme ça
00:40:17peut-être au bord de la plage, mais ça y est
00:40:19la plage est finie, donc vous pouvez reprendre
00:40:21vos chères études, et là, ça vaut le coup
00:40:23Pourquoi ? Parce que
00:40:25le totalitarisme n'est pas seulement
00:40:27vous savez, quand on parle totalitarisme
00:40:29on parle du nazisme, du stalinisme
00:40:31de la Corée du Nord
00:40:33et quelquefois de la Russie
00:40:35de l'Iran, etc, très bien
00:40:37et on se dit, oui mais nous, on est
00:40:39démocratie, tout va bien
00:40:41dans le meilleur des mondes, etc
00:40:43et c'est plus compliqué que ça
00:40:45et vous parlez
00:40:47justement de ce qui s'est passé
00:40:49notamment
00:40:51deux domaines que vous avez défendus
00:40:53évidemment le domaine qui s'est passé dans le Covid
00:40:55dans le domaine du Covid, et puis aussi
00:40:57le transhumanisme, la woke, et tout ça
00:40:59et vous dites, alors c'est pour ça
00:41:01que je pourrais peut-être
00:41:03comprendre bien, vous dites le totalitarisme
00:41:05au fond, il a plusieurs
00:41:07couleurs, il n'a pas que le leader
00:41:09le Führer, le
00:41:11le Golaïter, ou le
00:41:13le Conducator, c'est plus
00:41:15compliqué que ça, et vous direz, comment
00:41:17on peut définir un totalitarisme
00:41:19qui vient, ou en tout cas
00:41:21soft peut-être, mais qui existe
00:41:23Oui tout à fait, bonjour André, bonjour
00:41:25à tous les éditeurs sur la radio, merci pour cette invitation
00:41:27alors comme vous le dites
00:41:29très bien, et qu'a d'ailleurs
00:41:31rappelé Vera Sharav
00:41:33qui disait, le nazisme n'a pas
00:41:35commencé en 1942 au moment de la solution finale
00:41:37mais a d'abord été précédé de neuf ans
00:41:39en particulier de retrait
00:41:41des droits d'un certain nombre de personnes
00:41:43et donc le totalitarisme c'est bien un processus
00:41:45c'est-à-dire quelque chose de dynamique, qui commence
00:41:47qui se développe, et effectivement qui finit en général
00:41:49dans l'horreur
00:41:51et donc effectivement ce que vous avez rappelé
00:41:53je vous interromps parce que je voudrais
00:41:55citer votre livre, et c'est très
00:41:57intéressant, parce que vous rappelez
00:41:59c'est pas si long, mais c'est intéressant
00:42:01le 20 août
00:42:03de 2022
00:42:05à Nuremberg, il y avait un code
00:42:07donc il y a deux ans très exactement
00:42:09il y a eu un 75ème
00:42:11anniversaire du code d'Nuremberg
00:42:13la survivante des camps est médecin
00:42:15Vera Sharav, prononçait
00:42:17un discours qui montrait parfaitement que la
00:42:19marche vers le génocide était progressive
00:42:21l'histoire ne commence jamais par
00:42:23la fin, écoutons Vera Sharav
00:42:25cité par Vincent Pavan
00:42:27dans son livre, je suis venu à Nuremberg
00:42:29là, donc on est en 2022
00:42:31il y a deux ans, pour fournir un contexte
00:42:33historique à la menace globale actuelle
00:42:35à laquelle notre civilisation est
00:42:37confrontée, dit-elle, ces deux dernières
00:42:39années et demie, hein, ont été
00:42:41particulièrement stressantes, car des souvenirs
00:42:43douleront, ont été ravivés, alors
00:42:45elle ne compare pas, elle ne dit pas que l'Holocauste et le Covid
00:42:47c'est la même chose, pas du tout, mais elle dit
00:42:49l'Holocauste est le symbole archétypal
00:42:51du mal absolu
00:42:53les normes morales et les valeurs humaines
00:42:55ont été systématiquement oblitérées
00:42:57le système nazi a détruit la conscience sociale
00:42:59des millions de personnes
00:43:01ont été exploitées jusqu'à la mort
00:43:03en tant qu'esclave
00:43:05d'autres ont été maltraitées comme cobayes
00:43:07d'expérience humaine, mais elle rappelle
00:43:09et c'est là que c'est très intéressant, Vera Sharav
00:43:11l'Holocauste n'a pas commencé dans
00:43:13les chambres à gaz d'Auschwitz et de Tremblinka
00:43:15l'Holocauste a été
00:43:17précédé, vous venez de le dire, de neuf
00:43:19ans de restrictions progressives de la liberté
00:43:21individuelle et de la
00:43:23suspension des droits légaux et des droits
00:43:25civils. Le décor a été
00:43:27planté par une propagande alarmiste et haineuse
00:43:29une série
00:43:31d'édits gouvernementaux discriminatoires et humiliants
00:43:33ont diabolisé les juifs en les qualifiant
00:43:35de propagateurs de maladies
00:43:37nous étions comparés à des poux
00:43:39Oui c'est exactement ça, et c'est pour ça que
00:43:41j'ai rappelé en conclusion, parce que
00:43:43tout le livre, en fait, doit nous amener à
00:43:45penser ça, et Anna Arendt disait quelque chose
00:43:47de très important que rappelle Vera Sharav
00:43:49c'est que le totalitarisme et la possibilité
00:43:51génocidaire commence quand on tue
00:43:53dans l'homme la personnalité juridique
00:43:55et c'est ça en fait, c'est vraiment une question de
00:43:57droit en réalité qui commence
00:43:59à arriver dans le totalitarisme, c'est-à-dire
00:44:01quand on fait en sorte que des individus, quelque
00:44:03part, soient des sous-citoyens, ne soient plus
00:44:05n'aient plus accès aux mêmes droits que les
00:44:07autres, soient en fait des bannis, soient
00:44:09mis à l'écart de la cité
00:44:11selon des formes, le plus souvent d'ailleurs
00:44:13extrajudiciaires, je rappelle la phrase de Macron
00:44:15les vacciner, j'ai envie de les emmerder jusqu'au bout, mais qu'avait-il
00:44:17fait d'illégal pour qu'on les emmerde jusqu'au bout ?
00:44:19Et qu'est-ce que ça voulait dire, les emmerder
00:44:21jusqu'au bout, sinon les persécuter, sinon s'essuyer
00:44:23les pieds sourds ? Je rappelle que
00:44:25les soignants suspendus l'ont été
00:44:27illégalement, il y a eu des jurisprudences
00:44:29donc au niveau des prud'hommes par Maître Rizacher récemment
00:44:31qui a bien dit qu'on n'avait pas le droit
00:44:33de suspendre les soignants
00:44:35je rappelle que le tribunal administratif
00:44:37est revenu sur le fait que
00:44:39les ARS n'avaient pas le droit de suspendre
00:44:41les autorités régionales de santé
00:44:43exactement, parce que pour cela
00:44:45il fallait avoir accès au statut vaccinal
00:44:47des personnes, ce qui est
00:44:49normalement couvert par le secret médical
00:44:51la vie privée, qu'on s'est parfaitement
00:44:53assis sur ces principes fondamentaux des droits
00:44:55de l'homme et du citoyen, et donc en tuant
00:44:57la personnalité juridique
00:44:59chez les gens, on tue effectivement
00:45:01les droits qu'ils ont, on en fait des sous-citoyens
00:45:03et par conséquent on peut commencer à les
00:45:05stigmatiser, être violent contre eux
00:45:07je rappelle que quand on a
00:45:09fait en sorte que les soignants soient suspendus par la loi
00:45:11du 5 août, ces gens-là n'avaient plus rien pour vivre
00:45:13certains se sont retrouvés à la rue, on avait mis des cas
00:45:15ni indemnités
00:45:17et c'est pire que ça, quand
00:45:19certains sont allés demander
00:45:21de la nourriture au reste du cœur, on
00:45:23a refusé de les servir
00:45:25sous des prétextes idéologiques fallacieux
00:45:27et c'est ce que dit très bien
00:45:29Véra Charave et sur lequel je m'étends très longuement
00:45:31dans le livre, le sous-titre du livre
00:45:33c'est donc
00:45:35de l'homo-saccaire
00:45:37de la perversion de la loi
00:45:39à l'homo-saccaire, donc une philosophie du présent
00:45:41et donc en fait dans les totalitarismes
00:45:43justement il y a cette perversion de la loi, c'est-à-dire
00:45:45qu'est-ce qui fait qu'on a
00:45:47pris un certain nombre de décisions
00:45:49de décrets qui ont fait
00:45:51qu'on ne pouvait plus sortir de chez soi
00:45:53on était obligé de porter un masque
00:45:55effectivement on était obligé d'avoir recourir
00:45:57à la vaccination sans quoi on n'avait plus
00:45:59les moyens de vivre, et donc ce que j'explique
00:46:01c'est que normalement les lois
00:46:03qui permettent de vivre en socialité
00:46:05sont décidées pour des valeurs morales
00:46:07quelque part c'est ce qu'on pourrait appeler une puissance de la volonté
00:46:09la capacité des hommes et des sociétés
00:46:11à se déterminer et à s'autodéterminer
00:46:13par rapport au bien et au mal
00:46:15et donc c'est une éthique qu'il faut toujours
00:46:17pour fonder la politique, et c'est très bien ce que
00:46:19va faire Arendt, parce qu'Arendt
00:46:21aura remarqué que dans le nazisme
00:46:23et dans le stalinisme, ce qui va être la nouvelle
00:46:25légitimité de la loi, ce sont
00:46:27chez les nazis les lois de la nature, c'est-à-dire la biologie
00:46:29qui devient d'application immédiate
00:46:31dans l'organisation de la société
00:46:33et chez les staliniens
00:46:35c'est les lois de l'histoire
00:46:37c'est-à-dire la lutte des classes
00:46:39et donc en réalité tout devient
00:46:41organisé à partir de cette nouvelle légitimité
00:46:43c'est plus question de bien ou de mal
00:46:45c'est question de vrai ou de faux. Est-il vrai
00:46:47que quand on isole les personnes âgées en EHPAD
00:46:49des visites, on
00:46:51permet d'empêcher la diffusion
00:46:53du virus ? C'est ça en fait la seule question
00:46:55c'est pas de savoir comment réagir...
00:46:57Justement, Vincent Pavan,
00:46:59on pouvait vous répondre
00:47:01de bonne foi
00:47:03oui mais vous comprenez
00:47:05pourquoi on sanctionne
00:47:07ceux qui ne veulent pas se vacciner
00:47:09pourquoi on isole
00:47:11les personnes âgées
00:47:13parce qu'ils risquent d'attraper
00:47:15la maladie et les autres
00:47:17parce que s'il ne faut pas se vacciner
00:47:19je parle de l'époque 2021
00:47:21on est en 2024 aujourd'hui
00:47:23le langage en tout cas partiellement
00:47:25et sinon complètement changé
00:47:27il dit oui mais vous comprenez
00:47:29il faut empêcher la propagation
00:47:31il faut empêcher la transmission
00:47:33etc.
00:47:35On vous disait c'était pour des raisons
00:47:37de santé publique et de protection des gens
00:47:39Justement, et c'est exactement ce qu'ont fait les nazis
00:47:41c'est-à-dire qu'en fait les nazis quand ils ont
00:47:43stigmatisé les juifs, c'était en tant que
00:47:45et Vera Charave le dit dans ce que vous avez cité
00:47:47provocateur de virus
00:47:49c'est pour ça qu'on les a enfermés dans le ghetto de Varsovie
00:47:51c'est pour ça effectivement qu'on a voulu les éradiquer comme des poux
00:47:53c'est-à-dire des êtres biologiques
00:47:55qui sont nuisibles parce que
00:47:57de maladie
00:47:59et encore chez les nazis
00:48:01c'est du typhus, donc quelque chose effectivement
00:48:03qui peut être très grave
00:48:05bien sûr les juifs n'avaient aucune responsabilité là-dedans
00:48:07tout le monde est bien d'accord là-dessus
00:48:09le Covid c'est pire que ça parce qu'en fait c'est quelque chose
00:48:11qui était absolument pas grave, qui était de l'ordre d'une grippe
00:48:13et donc on voit très bien qu'on s'est servi d'un faux
00:48:15prétexte scientifique avec des fausses mesures
00:48:17scientifiques pour pouvoir en réalité
00:48:19organiser une société du contrôle
00:48:21et éliminer vraisemblablement de manière
00:48:23idéologique les plus faibles
00:48:25ce que je rappelle dans le livre parce que c'est tout à fait
00:48:27réel et matériel
00:48:29le décret Révotril c'est une
00:48:31manière en fait d'éliminer ceux
00:48:33pour qui on ne voulait pas donner soin
00:48:35alors ce récret Révotril c'est-à-dire
00:48:37ça a été donc du 29 mars
00:48:392020, l'idée que
00:48:41on pouvait utiliser le Révotril
00:48:43pour les personnes qui étaient donc en fait
00:48:45en détresse respiratoire, de sorte que
00:48:47eh bien on les accompagne vers la mort
00:48:49de manière plus douce, donc une euthanasie
00:48:51des soins palliatifs, en gros ce qu'on disait
00:48:53un des gros problèmes c'est que
00:48:55Grantin, il n'y avait pas besoin de savoir qu'ils
00:48:57avaient le Covid pour leur administrer le Révotril
00:48:59c'est-à-dire...
00:49:01c'est écrit, je l'ai rappelé dans le décret
00:49:03sur simple soupçon de Révotril
00:49:05si on n'était pas sûr qu'ils avaient le Covid
00:49:07on pouvait leur administrer le Révotril
00:49:09et d'ailleurs quand on regarde
00:49:11c'est absolument officiel ça
00:49:13c'est grave
00:49:15c'est pour ça que c'était très grave, c'est sur simple soupçon, c'est écrit
00:49:17dans le décret, c'est pour ça d'ailleurs que quand
00:49:19il y a eu la commission Cioti qui a essayé de faire
00:49:21un petit peu la clarté sur les conditions
00:49:23dans lesquelles on avait administré le Révotril
00:49:25en réalité on s'est rendu compte qu'il n'y avait absolument
00:49:27pas eu de collégialité, il n'y avait vraisemblablement pas eu
00:49:29de diagnostic, les médecins n'avaient même pas
00:49:31été dans la plupart des cas
00:49:33obligés de se déplacer
00:49:35de sorte que un avocat
00:49:37parisien à Toulouse, un maître Legvac
00:49:39avait pris la tête d'à peu près 300 personnes
00:49:41je crois, pour faire
00:49:43une action collective pour demander à l'administration
00:49:45dans quelles conditions ce Révotril
00:49:47avait été justement donné
00:49:49il n'y avait aucune garantie
00:49:51et on a mis en place ce qu'on a appelé des groupes d'intervention rapide
00:49:53et donc les syndicalistes
00:49:55qui ont témoigné dans la commission Cioti
00:49:57ont bien dit que c'était quelque chose
00:49:59qui était pour eux terriblement effrayant
00:50:01parce que groupe d'intervention rapide
00:50:03c'était pas pour intervenir en urgence
00:50:05comme un SAMU pour sauver la vie, c'était
00:50:07pour donner en urgence le Révotril
00:50:09et donc il y a eu des médecins
00:50:11qui ont témoigné notamment
00:50:13sur une émission de télé publique en disant
00:50:15mais on ne comprend pas, on nous interdit de donner en gros
00:50:17un Révoquine d'azithromycine qui pourrait sauver
00:50:19en particulier en phase précoce
00:50:21les gens atteints de Covid
00:50:23à condition qu'ils aient bien une PCR
00:50:25et en contrepartie, on nous permet
00:50:27comme ça, sans aucune précaution
00:50:29de l'administrer
00:50:31du Révotril, de sorte que
00:50:33ils partent sans souffrance, comme on dit, une espèce de
00:50:35mort compassionnelle, à nouveau je rappelle
00:50:37en citant les historiens
00:50:39les plus réputés sur la question dont
00:50:41Michael Tregenza, que c'est exactement ce qu'avaient fait les nazis
00:50:43dans le programme T4.
00:50:45On ne peut pas aller loin de comparer les médecins
00:50:47qui ont administré du Révotril
00:50:49franchement aux nazis
00:50:51de la solution finale. Alors en fait, il faut aller jusqu'au bout
00:50:53de cette comparaison, oui. Parce que Vincent, c'est là
00:50:55parce que là, vous risquez de heurter
00:50:57des gens qui vous mettez pas
00:50:59sur le même plan quand même
00:51:01ce n'était pas ni
00:51:03les mêmes échelles, ni même la même
00:51:05intention. Alors sur les échelles
00:51:07Pierre Chaillot
00:51:09estime à peu près à 6 000 personnes
00:51:11à qui on a administré du Révotril
00:51:13et qui seraient mortes par Révotril
00:51:15effectivement, on est de l'ordre de 70 000
00:51:17donc ce n'est pas du tout la même échelle, on est bien d'accord.
00:51:19Mais en réalité, ce que je montre dans le livre
00:51:21c'est que les raisons pour lesquelles
00:51:23on a mis en place le programme T4
00:51:25sont les mêmes que celles pour lesquelles on a
00:51:27administré du Révotril. En particulier
00:51:29et donc c'est pour ça que c'est important d'être précis
00:51:31dans les sources historiques qui permettent
00:51:33d'effectuer cette comparaison paradigmatique
00:51:35car je rappelle qu'on a le droit de faire des comparaisons en histoire
00:51:37à condition de les faire proprement sous l'égide
00:51:39du paradigme philosophique.
00:51:41On passe beaucoup de temps à décrire ce que c'est qu'un paradigme
00:51:43et donc une comparaison. Et donc il faut savoir
00:51:45que le programme T4 a été signé par
00:51:47Hitler fin octobre mais en l'antidatant
00:51:49du 1er septembre 1939
00:51:51parce que
00:51:53Hitler voulait faire coïncider
00:51:55l'élimination des plus anciens au fait
00:51:57qu'en état de guerre on manquait de ressources.
00:51:59C'est pour ça qu'il l'a antidaté
00:52:01et donc cette référence à la guerre dans laquelle
00:52:03on n'a plus assez de ressources pour venir
00:52:05en aide à tout le monde, c'est exactement
00:52:07ce que nous avait fait comprendre Emmanuel Macron
00:52:09quand nous sommes en guerre, donc la métaphore de la guerre
00:52:11était nécessairement, et donc on a très bien
00:52:13compris que
00:52:15l'une des raisons pour lesquelles, et ça a été dit encore une fois
00:52:17on n'envoyait pas les personnes âgées en réalité
00:52:19en réanimation, c'est qu'il n'y avait pas assez de lits de réanimation
00:52:21pour tout le monde et que ces personnes
00:52:23ayant des probabilités de survie
00:52:25après intubation qui étaient plus faibles que les autres
00:52:27on a décidé en fait de manière
00:52:29préventive et de manière compassionnelle de leur donner du rivoterie.
00:52:31Et il y a, je rappelle dans le livre
00:52:33Un d'état qui n'en est pas un, que nous rappelle Michael
00:52:35Tragenza, donc cet historien du nazisme,
00:52:37il dit que Hitler a arrêté le programme T4
00:52:39quand suffisamment
00:52:41de lits avaient été libérés, et pour le coup
00:52:43c'était 70 000. Et donc si vous voulez
00:52:45cette idée que...
00:52:47C'était pour les personnes âgées,
00:52:49à l'époque de la...
00:52:51Mais quand même,
00:52:53je veux dire, moi je vous le dis, c'est intéressant
00:52:55et on en discute, moi je suis assez
00:52:57je suis un peu choqué, et assez
00:52:59choqué par
00:53:01pourquoi vous avez pris, parce que vous pouvez très très
00:53:03bien dénoncer cela
00:53:05sans comparer, parce que
00:53:07ce qu'on a l'air de dire, sans comparer
00:53:09je veux dire, à l'époque de l'hitérisme
00:53:11ou du stalinisme d'ailleurs, qui a été
00:53:13encore plus meurtrier. Pourquoi je dis ça ?
00:53:15Parce qu'effectivement, est-ce que
00:53:17alors pour vous, il y avait
00:53:19une volonté de se
00:53:21dire, bon ces personnes-là sont déjà
00:53:23en fin de vie, en soins palliatifs
00:53:25et autres, et
00:53:27voilà, et bien écoutez, on peut passer
00:53:29ça par perte des profits, c'est ce que
00:53:31vous avez l'air de dire.
00:53:33C'est pas moi qui le lis en fait, moi je reprends
00:53:35et dans le livre, je le cite très bien
00:53:37je reprends le témoignage en fait
00:53:39du docteur Hardy, qui sur Radio Shalom
00:53:41le jour, donc le 29 mars
00:53:432020, va dire que
00:53:45quand lui a appris ce qu'était ce décret
00:53:47il va le dire très clairement, il va dire, ça nous rappelle les heures sombres
00:53:49de l'histoire. Et en réalité c'est bien ça
00:53:51dont il s'agissait, même si lui ne l'a pas prononcé
00:53:53parce qu'au moment où il parle sur Radio Shalom
00:53:55les mots sont lourds si vous voulez, et lui
00:53:57dira, moi je suis un médecin juif, il dira qu'il est juif
00:53:59justement, et c'est pour la mémoire
00:54:01de ce qui s'est passé à ce moment-là que je témoigne
00:54:03aujourd'hui sur Radio Shalom. Et donc
00:54:05l'idée que j'ai reprise, c'est en disant
00:54:07est-ce qu'on peut prendre ça au sérieux ? Est-ce qu'effectivement
00:54:09c'est une comparaison ? Dans la mesure, on sait très bien qu'aujourd'hui
00:54:11tous ceux qui veulent comparer une situation
00:54:13présente à ce qui s'est passé durant les totalitarismes
00:54:15c'est pas juste le nazisme, c'est le stalinisme
00:54:17sont traités de vouloir dépasser
00:54:19le point Godwin en fait, ce genre de choses
00:54:21comme si c'était impossible. Et d'ailleurs
00:54:23je commence le livre par le témoignage de
00:54:25Johann Chapoutot, qui a été effectivement interrogé par
00:54:27La Troie, donc un journal
00:54:29catholique-chrétien. Oui, l'essayiste
00:54:31Johann Chapoutot. L'historien
00:54:33du nazisme, ce dit en passant
00:54:35que je cite abondamment dans mon livre parce qu'il dit
00:54:37des choses très précises qui nous permettent justement
00:54:39de comprendre comment, hélas, je pense ce passé
00:54:41se réinvite aujourd'hui. Et donc Chapoutot dit
00:54:43c'est indécent de comparer ce qui s'est passé avec
00:54:45les non-vaccinés, avec effectivement les personnes
00:54:47du Rivotril, avec ce qui s'est passé durant
00:54:49l'Allemagne nazie. Sauf que c'est pas vrai
00:54:51et justement celui qui avait déjà utilisé
00:54:53de ses comparaisons, de ses comparaisons paradigmatiques
00:54:55entre ce qui se passe dans le présent et ce qui s'est
00:54:57passé durant le passé, justement, c'est
00:54:59Giorgio Agamben. Et il l'avait fait dans un cas encore
00:55:01plus contestable, disons, que
00:55:03celui que je fais avec
00:55:05ce qui s'est passé durant le Covid, qui était
00:55:07les prisonniers italiens. Je l'appelle le philosophe italien Giorgio Agamben.
00:55:09Giorgio Agamben, qui
00:55:11pour moi, en tout cas, est un des plus grands philosophes
00:55:13contemporains, en tout cas,
00:55:15qui a fait la synthèse de Arendt et de Foucault
00:55:17dans une oeuvre magistrale qui est
00:55:19Homo Sacer, justement, que je vous conseille de lire.
00:55:21C'est long à lire, mais c'est vraiment extrêmement
00:55:23passionnant. Et toute l'oeuvre de Giorgio Agamben
00:55:25Agamben disait qu'il avait comparé
00:55:27les prisonniers de Guantanamo avec, justement,
00:55:29les juifs. Et en fait,
00:55:31on lui a dit, mais c'est indécent, des juifs innocents
00:55:33avec des potentiels terroristes,
00:55:35comment osez-vous faire un truc pareil ?
00:55:37Et Agamben disait, non, c'est sous l'égide du paradigme,
00:55:39c'est le fait que ce sont des personnes à qui
00:55:41on a retiré leurs droits. Et c'est ça, en fait, qui fonde
00:55:43justement l'Homo Sacer et qui est,
00:55:45nous disait Anna Arendt, la condition d'entrée
00:55:47dans le totalitarisme, c'est-à-dire le fait
00:55:49que vous avez beau être un criminel
00:55:51endurci et, effectivement,
00:55:53mérité de toutes les condamnations possibles,
00:55:55il n'empêche pas que vous devez être jugé selon le droit.
00:55:57Et si on retire le droit à une
00:55:59personnalité, et c'est précisément ce que faisait,
00:56:01par exemple, Eric Dupond-Moretti,
00:56:03quand il a défendu, justement,
00:56:05Abdelkader Merah, le frère du terroriste, en disant
00:56:07vous ne pouvez pas retirer le droit
00:56:09aux citoyens, le fait qu'ils soient
00:56:11des citoyens et donc qu'ils doivent être jugés selon des droits.
00:56:13Même si c'est un criminel endurci.
00:56:15Et donc, c'est ce qui s'est passé. Et donc, il y a
00:56:17un détenu français qui a témoigné
00:56:19en disant que Guantanamo, c'est l'endroit
00:56:21où on n'a pas le droit d'avoir des droits.
00:56:23Et c'est sous ce paradigme juridico-politique
00:56:25qu'on compare. Et, justement,
00:56:27les gens à qui on a administré du
00:56:29révautrite l'ont été, essentiellement,
00:56:31dans des conditions qui ne relévaient pas du droit.
00:56:33À l'insu de leur plein gré, comme dit l'autre.
00:56:35Exactement. Et donc, toutes les procédures ont été
00:56:37bafouées. On va en parler.
00:56:39Oui, c'est une plus grande question philosophique,
00:56:41entre autres, et puis réelle.
00:56:43On va en parler après cette petite pause
00:56:45avec Vincent Pavan. Et oui, si vous avez
00:56:47la moindre question, vous voulez réagir à notre
00:56:49émission, n'hésitez pas à nous appeler
00:56:51au 0 826
00:56:53300 300 ou à
00:56:55réagir sur notre Facebook Live.
00:56:57...
00:56:59Sud Radio
00:57:01Bercov, dans tous ses états.
00:57:03Vincent Pavan.
00:57:05Vincent Pavan, le totalitarisme en marche.
00:57:09Chez Guy Trédaniel.
00:57:11Chez éditeur Guy Trédaniel.
00:57:13Vous vous dites de la perversion de la loi
00:57:15à l'homo sacer. C'est une phrase,
00:57:17c'est une expression de George Agamemnon,
00:57:19le philosophe, le grand philosophe.
00:57:21Et vous dites, alors justement,
00:57:23c'est la grande question, parce qu'encore une fois,
00:57:25on va vous dire, mais écoutez, vous partez,
00:57:27mais vous délirez, Vincent Pavan,
00:57:29quand vous pouvez comparer la situation présente
00:57:31à celle d'Hitler et de Staline.
00:57:33On a commencé à en parler, mais justement,
00:57:35c'est intéressant, parce que je voudrais
00:57:37qu'on arrive...
00:57:39Le totalitarisme, vous dites,
00:57:41attention, c'est la disparition,
00:57:43par exemple, l'inviolabilité
00:57:45de la vie, comment on essaie
00:57:47de contrôler, c'est la dérive
00:57:49scientiste,
00:57:51en fait,
00:57:53on retire à un certain nombre de gens
00:57:55leur droit
00:57:57et leur liberté. Alors, comment concrètement
00:57:59ça se passe ? Parce que, encore une fois,
00:58:01j'ai un problème, voilà, j'ai eu une épidémie
00:58:03ou une pandémie, etc.
00:58:05Je dois réagir, et
00:58:07vous me dites...
00:58:09Je vais aller très loin, mais je vais faire
00:58:11l'avocat, non pas du diable, mais d'Aïb Boukele
00:58:13au Salvador. Vous savez que
00:58:15je prends ça, les narcotrafiquants,
00:58:17au Salvador, vous ne pouvez plus,
00:58:19en Amérique du Sud, vous ne pouvez plus sortir
00:58:21à 20h. Je le fais
00:58:23exprès, parce que là, c'était l'extrême, mais c'est intéressant.
00:58:25Parce que
00:58:27c'était les narcotrafiquants qui tenaient tout,
00:58:29et vraiment, au Salvador, moi je suis allé
00:58:31il y a quelques années, impossible
00:58:33de sortir, c'était vraiment plus que
00:58:35Chicago, plus que la jungle, que ce soit.
00:58:37Qu'est-ce qu'il a fait, lui ?
00:58:39Il est arrivé au pouvoir,
00:58:41il a mis 5 000 ou 10 000
00:58:43narcotrafiquants en prison,
00:58:45pas à torture, etc., mais sans avocat, sans
00:58:47rien, pendant 5 ans. Il a été
00:58:49réélu triomphalement, et effectivement,
00:58:51on peut vous dire, oui, mais attendez,
00:58:53privation de droits, d'accord, mais à un moment
00:58:55donné, bon ben, il y a la sécurité,
00:58:57et s'il y a la sécurité, est-ce que ce n'est pas ça qui compte ?
00:58:59Toujours sécurité, liberté,
00:59:01la vieille...
00:59:03Oui, c'est toute la philosophie de Michel Foucault,
00:59:05justement, qui s'est intéressée au phénomène
00:59:07de sécurité, de gestion sécuritaire
00:59:09du territoire,
00:59:11contre, justement, une organisation
00:59:13on va dire, morale,
00:59:15qui respecterait
00:59:17les droits de l'homme.
00:59:19Et pour revenir au Covid, justement.
00:59:21Plusieurs choses. Bon, d'abord,
00:59:23ce qu'a très vite d'ailleurs dénoncé George Orwell Gombon,
00:59:25et que beaucoup ont dénoncé,
00:59:27statistiques à l'appui d'Ompère Chaillot, c'était pas
00:59:29une épidémie très grave qui se diffusait
00:59:31énormément, donc il y a un gros problème par rapport
00:59:33d'ailleurs à ce qui a pu se passer éventuellement
00:59:35durant le stalinisme et le nazisme, qui
00:59:37peut-être croyaient sincèrement à leurs théories scientifiques,
00:59:39c'est que là, il n'y a même pas
00:59:41de croyances qu'on peut accorder
00:59:43de bonne foi à ce qui s'est passé,
00:59:45ça a été une construction, on le voit très bien avec
00:59:47ce qui sort aujourd'hui en Allemagne
00:59:49sur les RKI, sur
00:59:51les documents du Paul Hellrich,
00:59:53les Lockdown Files,
00:59:55les auditions de Fauci, etc. Donc, déjà,
00:59:57même à ce niveau-là, c'était pas du tout nécessaire
00:59:59parce que le danger qu'on a inventé
01:00:01n'était pas là. Et ce que dit très bien
01:00:03George Orwell Gombon, c'est qu'on a cherché
01:00:05quand même des prétextes, effectivement, pour pouvoir
01:00:07mettre sous coupe réglée
01:00:09donc sous contrôle absolu
01:00:11la population, et la menace
01:00:13biologique a servi de prétexte.
01:00:15Mais c'était la même chose chez les nazis,
01:00:17la menace biologique servait de prétexte pour éliminer les Juifs,
01:00:19c'était un prétexte complet.
01:00:21Donc, de ce point de vue-là, voilà.
01:00:23Sur l'idée que l'organisation
01:00:25de la société devrait, en fait,
01:00:27être tirée
01:00:29de manière, j'allais dire, logique, d'après
01:00:31les connaissances scientifiques sur la vie,
01:00:33bon, c'est exactement le concept de biopolitique
01:00:35et de biopouvoir qu'a développé Michel Foucault
01:00:37et qui fait que, justement, un des principes
01:00:39du totalitarisme, c'est de n'avoir
01:00:41comme objet de politique
01:00:43que la vie nue. C'est-à-dire
01:00:45qu'il faut absolument protéger cette vie nue
01:00:47envers et contre tout, si vous voulez,
01:00:49de sorte qu'on puisse
01:00:51vivre biologiquement
01:00:53On protège votre vie biologique
01:00:55et vous nous laissez le reste.
01:00:57Exactement. Mais, sauf que, justement,
01:00:59ça s'oppose à une philosophie, à une conception
01:01:01de la vie qui remonte des Grecs et d'Aristote
01:01:03qui est vivre, c'est bien vivre, en fait.
01:01:05La vie, c'est pas la survie. Et c'est exactement
01:01:07typiquement le message
01:01:09d'un chrétien qui était Saint-François
01:01:11qui, lui, disait deux choses.
01:01:13Il y a un devoir sacré du zytomalade.
01:01:15C'est exactement ce qu'on n'a pas organisé.
01:01:17Le zytomalade, absolument.
01:01:19Le traitement. Et il faut aller
01:01:21embrasser les lépreux. C'est-à-dire, malgré
01:01:23des menaces contagieuses
01:01:25qui mettraient notre vie en danger,
01:01:27il faut garder ce lien sacré
01:01:29avec des hommes entre eux. Parce que, si on ne fait pas ça,
01:01:31on perd l'humanité. Et c'est exactement ce qu'on a fait.
01:01:33Hannah Arendt l'a dit très bien.
01:01:35Le totalitarisme, c'est les masses
01:01:37atomisées et individualisées.
01:01:39Celles qui n'ont plus de lien entre elles.
01:01:41Et si vous voulez, c'est exactement ça.
01:01:43Et si vous vous organisez...
01:01:45Je vais à nouveau faire une comparaison
01:01:47qui me vaudra beaucoup de mauvais commentaires.
01:01:49Beaucoup d'historiens
01:01:51rappellent que...
01:01:53Notamment, Yohann Chapoutot, qui le dit explicitement
01:01:55et que je cite dans le livre, que, pour les nazis
01:01:57et Hitler, le nazisme, c'est de la biologie
01:01:59appliquée. Et donc, en fait, il se place dans un cadre
01:02:01où toutes les lois...
01:02:03Et on a vu ce qu'on fait de la biologie dans le woke et dans le transhumanisme.
01:02:05Exactement. Et on pourrait dire que, pendant la période
01:02:07en Occident, pas spécialement chez Macron, mais en Occident,
01:02:092020-2023, c'était de l'épidémiologie
01:02:11appliquée. C'est-à-dire, on se réfère
01:02:13à l'idée qu'il existe des lois
01:02:15et on va organiser la société selon ces lois
01:02:17scientifiques et il n'y a plus de morale.
01:02:19On va en parler tout de suite après cette petite
01:02:21pause. Juste, je rappelle,
01:02:23notre numéro 0 826 300 300.
01:02:25Si vous avez envie d'intervenir,
01:02:270 826 300 300,
01:02:29n'hésitez pas.
01:02:31Et on va continuer à parler avec le passe
01:02:33sanitaire, etc. Qu'est-ce que ça a joué
01:02:35dans les exemples concrets ?
01:02:37Ici Sud Radio.
01:02:41Les Français parlent
01:02:43au français.
01:02:45Les carottes sont cuites.
01:02:47Les carottes sont cuites.
01:02:49Sud Radio Bercov,
01:02:51dans tous ses états. Et vous savez très bien que les carottes
01:02:53ne sont jamais cuites si on se bat
01:02:55et il faut toujours se battre.
01:02:57Vincent Pavant, le totalitarisme en marche
01:02:59aux éditions Guitre et Daniel.
01:03:01Je voudrais qu'on soit un peu concrets.
01:03:03Vous vous dites, à ce moment-là,
01:03:05si je vous écoute bien, pour
01:03:07non pas quitter les cieux
01:03:09de la théorie, mais descendre
01:03:11sur les ardents buissons du réel,
01:03:13l'obligation vaccinale,
01:03:15le passe sanitaire,
01:03:17les décisions
01:03:19du Conseil d'État
01:03:21à l'époque, vous en parlez encore une fois
01:03:23dans votre livre,
01:03:25l'usage de tout le monde
01:03:27doit se faire vacciner, sauf
01:03:29les politiques et sauf les policiers,
01:03:31pourquoi, etc.
01:03:33Ça procède de quoi ?
01:03:35Justement, passe sanitaire, obligation vaccinale, etc.
01:03:37Ça nous montre
01:03:39concrètement qu'on est effectivement rentrés dans le totalitarisme.
01:03:41C'est-à-dire que ça accompagne
01:03:43l'idéologie et le paradigme totalitaire.
01:03:45C'est effectivement les mesures concrètes qui vont
01:03:47accompagner ça. Et donc, il y a
01:03:49des historiens et psychologues
01:03:51juifs et israéliens qui sont
01:03:53Israël Charny et Léo Cooper qui avaient,
01:03:55il y a quelques années, établi un espèce
01:03:57de grille, en fait, qui permet d'essayer
01:03:59de savoir quels sont les signaux d'alerte qui nous permettent
01:04:01de dire qu'on est rentrés quelque part dans un processus totalitaire.
01:04:03Donc, il y a une dizaine de critères que je rappelle
01:04:05en fin de livre qui sont effectivement
01:04:07tous cochés
01:04:09par l'effet, en particulier
01:04:11par l'effet Covid.
01:04:13Par l'effet FATS.
01:04:15Et donc, en particulier, ce que disent
01:04:17Israël Charny et Léo Cooper, c'est que quand on
01:04:19rentre dans un système où il n'y a plus d'inviolabilité du corps,
01:04:21il faut commencer à faire attention. Et c'est exactement
01:04:23l'idée du pass sanitaire où on va obliger
01:04:25en réalité des soignants,
01:04:27des militaires, etc.
01:04:29à se faire vacciner.
01:04:31Et donc, on ne leur laisse pas le choix.
01:04:33On leur demande de s'invecter.
01:04:35Sinon, vous n'allez pas au restaurant, vous n'allez pas au bar, vous n'allez pas à la magasine, etc.
01:04:37C'est exactement la même chose.
01:04:39Autre exemple très concret, c'est la disproportion
01:04:41entre les fins et les moyens. C'est-à-dire que
01:04:43on rappelle à la Grande Motte, je rappelle un passage
01:04:45à la Grande Motte, c'est extraordinaire.
01:04:47Donc, en fait, c'est juste avant le troisième confinement
01:04:49où des personnes qui étaient seules quasiment
01:04:51sur une plage vont être sanctionnées.
01:04:53Une famille, il y avait 5 personnes,
01:04:55il y avait 2 familles, 7 personnes.
01:04:57Sur la plage, il n'y avait personne. Et là, il y a
01:04:5920 policiers
01:05:01en armes avec des gilets pare-mal
01:05:03qui viennent les verbaliser de
01:05:05135 euros de monde. Pourquoi ? Parce qu'ils ont bu du vin.
01:05:07Et que l'alcool était interdit
01:05:09de consommation publique parce qu'on supposait
01:05:11qu'avec l'alcool, les gens se réunissent. Et comme ils se réunissent,
01:05:13ils n'ont pas de gestes barrières.
01:05:15Autre exemple qui montre qu'on rentre
01:05:17concrètement dans un système totalitaire,
01:05:19c'est l'idée qu'on a le droit
01:05:21de discriminer, de violenter
01:05:23ceux dont on suppose qu'on se
01:05:25protège. C'est-à-dire qu'en fait,
01:05:27le fait de discriminer les non-vaccinés, c'est parce qu'ils
01:05:29seraient extrêmement dangereux et que les
01:05:31vaccinés qui ne voudraient pas ou qui auraient peur de
01:05:33tomber malade du Covid ont le droit
01:05:35de les ghettoïser, de les empêcher de sortir
01:05:37au nom de
01:05:39la protection qu'ils exigent de leur
01:05:41propre santé. Et celui qui va aller
01:05:43le plus loin là-dedans, c'était Michel Onfray dans une édition
01:05:45atroce où il va comparer les non-vaccinés
01:05:47à des gens atteints du SIDA qui seraient libres
01:05:49d'avoir des rapports sexuels sans protection
01:05:51et sans le dire aux personnes avec
01:05:53qui ils auraient ces rapports sexuels.
01:05:55Donc, il y a une dizaine
01:05:57de critères comme ça que je décris à la fin du bouquin
01:05:59qui sont ceux établis par Israël Charnier
01:06:01et Léo Cuper. Et point par point,
01:06:03on voit que dans tout ce qui s'est passé de concret,
01:06:05dans les buissons ardents du
01:06:07concret, on est rentré dedans.
01:06:09Parce que la logique paradigmatique que j'ai écrite avant
01:06:11est bien là et que c'est l'arme qu'elle va
01:06:13faire prendre. Et je termine le bouquin par deux
01:06:15choses très concrètes sur lesquelles il faut revenir.
01:06:171. La fin de la liberté d'expression.
01:06:19À l'époque où j'écris le livre, je montre
01:06:21bien que cet esprit totalitaire est bien là
01:06:23parce que le totalitarisme a besoin justement pour imposer
01:06:25le scientisme du fait qu'il n'y ait jamais de contradictions
01:06:27donc d'une propagande.
01:06:28Oui, parce qu'au nom de la science et pas du tout
01:06:30de la vraie science, mais du scientisme,
01:06:32on amène...
01:06:33Exactement, donc l'article 4, c'était là et Véran l'a dit,
01:06:36ça a été dit à l'Assemblée, ça a été utilisé
01:06:38en justice également
01:06:40et aujourd'hui on voit que ça va beaucoup plus loin avec
01:06:42l'arrestation de Pavel Durov, avec
01:06:44les problèmes de X au Brésil, avec
01:06:46Thierry Breton qui fait un bras de fer avec X
01:06:48en disant maintenant on veut en gros les côtes pour pouvoir surveiller
01:06:50tout le monde et récemment...
01:06:51Pour protéger les citoyens européens.
01:06:53Et encore récemment, le journaliste
01:06:55Eric Morio qui est convoqué en fait en garde à vue
01:06:57parce qu'il aurait posé une question à Etienne Chouard
01:06:59sur Gaza.
01:07:00En fait, il y a une atteinte massive à l'hyper-expression
01:07:02et il y a également un esprit totalitaire, je rappelle
01:07:04un rapport de prospective par le Sénat
01:07:06qui faisait la gloire en fait du contrôle
01:07:08social à la chinoise et qui nous disait
01:07:10le Covid c'était pas mal mais il faudrait aller un peu plus loin
01:07:12et donc arriver à l'identité numérique
01:07:14et à la monnaie numérique de sorte que
01:07:16on puisse contrôler tout le monde en temps réel
01:07:18et si on avait eu ça pendant le Covid, on aurait pu faire en sorte que personne
01:07:20ne sorte jamais ou alors s'ils sortaient, ils étaient directement
01:07:22près des FB sur leur compte avec une
01:07:24monnaie numérique associée à une identité numérique.
01:07:26Donc en fait c'est ça et tous ces signaux-là
01:07:28ils sont vraiment dépassés, ils sont vraiment là
01:07:30et ils nous montrent très concrètement
01:07:32et ce que dit très bien
01:07:34Israël Cooper et Léo Charny, le totalitarisme
01:07:36est toujours une affaire de sous-estimation
01:07:38et en fait si on voit pas...
01:07:40On pense que c'est pas important
01:07:42vous voulez dire oui
01:07:44c'est ce que je vous disais quand même
01:07:46vous comparez à Staline, à Hitler, c'est n'importe quoi
01:07:48etc. Sauf que
01:07:50effectivement, vous parliez de ça
01:07:52Vincent Pavan, mais est-ce que
01:07:54justement
01:07:56on montre qu'on n'est pas encore en régime totalitaire
01:07:58puisque vous le savez très bien
01:08:00qu'au début, tous vaccinés
01:08:02tous protégés, aujourd'hui franchement
01:08:04les états, notamment
01:08:06les états américains attaquent les laboratoires
01:08:08vous savez aussi que
01:08:10depuis qu'on sait que
01:08:12ça ne protège ni la transmission
01:08:14ni de la contagion, enfin tout ça
01:08:16est établi et heureusement on est
01:08:18dans une démocratie qui permet
01:08:20que quand même à un moment donné
01:08:22et pas si longtemps après, sortent
01:08:24les choses. Oui tout à fait et je rappelle
01:08:26qu'aux Etats-Unis il y a un grand principe qui est que
01:08:28la religion est restée prédominante
01:08:30alors qu'elle a pas mal disparu
01:08:32de l'Europe occidentale et une des raisons
01:08:34c'est que la religion protège le corps
01:08:36en général d'un certain nombre
01:08:38d'appropriations par l'Etat, ce qui fait
01:08:40que justement une des grandes différences entre
01:08:42les états fascistes et les états totalitaires c'est que dans le fascisme
01:08:44le gouvernement
01:08:46gouverne avec l'église alors que dans le totalitarisme
01:08:48c'est le gouvernement contre l'église parce qu'il faut
01:08:50imposer la science contre la morale
01:08:52religieuse. Et une des raisons pour lesquelles
01:08:54en plus de la liberté d'expression
01:08:56les américains sont extrêmement
01:08:58sourcilleux quant à la gestion
01:09:00du corps, c'est que derrière
01:09:02la religion a encore un poids important
01:09:04et que c'est là
01:09:06où ça joue.
01:09:08C'est pour ça que des soignants ont gagné aux Etats-Unis
01:09:10sur la question religieuse, c'est pour ça que
01:09:12beaucoup de gens de la communauté juive aux Etats-Unis
01:09:14se sont engagés contre la vaccination obligatoire
01:09:16justement au nom de l'exception religieuse
01:09:18et c'est pour ça que c'est les républicains
01:09:20essentiellement qui vont défendre
01:09:22cette liberté individuelle qui finalement est une liberté de conscience
01:09:24qui normalement est prévue justement
01:09:26dans le cadre de la démocratie sanitaire
01:09:28et que je rappelle dans le livre justement, l'article du
01:09:30Code de Santé Publique qui dit, vous ne pouvez pas imposer
01:09:32de manière forcée
01:09:34à des gens de prendre certains
01:09:36traitements au nom justement de la liberté de conscience
01:09:38et c'est ce que rappelait Vera Charave.
01:09:40Je le lis parce que c'est intéressant, l'article
01:09:42L11114
01:09:44du Code de Santé
01:09:46Publique et il le dit
01:09:48et il faut le rappeler, vous le rappelez dans votre livre
01:09:50toute personne prend avec le
01:09:52professionnel de santé
01:09:54et on avait reçu le docteur David Bouillon
01:09:56juste avant, toute personne
01:09:58prend avec le professionnel de santé
01:10:00compte une des informations, des préconisations
01:10:02qui lui fournit, les décisions
01:10:04concernant sa santé. Toute
01:10:06personne a le droit de refuser ou de ne pas
01:10:08recevoir un traitement, le suivi du
01:10:10malade reste cependant assuré par le médecin
01:10:12notamment son accompagnement palliatif
01:10:14le médecin a l'obligation de respecter
01:10:16la volonté de la personne après avoir informé
01:10:18des conséquences de ses choix et de leur gravité
01:10:20si par sa volonté
01:10:22de refuser ou d'interrompre tout traitement
01:10:24la personne met sa vie en danger
01:10:26elle doit réitérer sa décision dans un délai
01:10:28raisonnable, elle peut faire appel à un autre
01:10:30aucun acte médical
01:10:32ni aucun traitement
01:10:34ne peut être pratiqué sans le
01:10:36consentement libre et éclairé
01:10:38de la personne et ce consentement
01:10:40peut être retiré à tout
01:10:42moment. Oui c'est exactement ça
01:10:44et ça ça vient très profondément
01:10:46du Code de Nuremberg évidemment
01:10:48en Europe occidentale, là où
01:10:50aux Etats-Unis c'est plutôt la religion
01:10:52qui sert effectivement
01:10:54de refus mais c'est très clair
01:10:56et on est passé outre ce décret
01:10:58quand on a imposé l'obligation
01:11:00vaccinale et tout le monde a dit que le
01:11:02pass sanitaire c'était, Delfraissy l'a dit
01:11:04c'était une obligation vaccinale déguisée
01:11:06et donc comment est-il possible
01:11:08Oui c'est un cache sexe de l'obligation vaccinale
01:11:10Exactement, on a retiré leurs droits aux citoyens
01:11:12et c'est bien là où
01:11:14on rentre dans une démarche totalitaire notamment
01:11:16quand on retire ce droit
01:11:18sur les questions fondamentalement intimes
01:11:20du corps et de la gestion
01:11:22personnelle. Une des raisons
01:11:24d'ailleurs je pense pour laquelle
01:11:26beaucoup de femmes ont résisté justement
01:11:28à la vaccination c'est qu'elles sont
01:11:30éduquées au consentement justement sur le corps
01:11:32beaucoup plus que les hommes en général
01:11:34mais on est vraiment dans le nœud du problème
01:11:36et si on ne fait pas respecter ces lois
01:11:38et Georges-Henri Gambet dit très bien le totalitarisme
01:11:40c'est quand une loi
01:11:42sans force
01:11:44est remplacée par une force sans loi
01:11:46et ça c'est ce qu'on appelle la dictature du commissaire
01:11:48c'est Karl Schmitt qui l'a théorisé justement pour l'euthanasie
01:11:50et c'est ce qu'on a vécu, hélas
01:11:52quand on voit à quel point les décisions et les décrets
01:11:54qui ont été pris étaient en contradiction avec cet article fondamental
01:11:56du code de santé publique
01:11:58Mais une loi sans force opposée à une force sans loi
01:12:00c'est vraiment le nœud du problème
01:12:02je crois que nous avons une auditrice
01:12:04Marie
01:12:06c'est ça, c'est Chloé
01:12:08Bonjour
01:12:10Oui oui bonjour, je suis un petit peu
01:12:12mûre parce que ça fait 4 ans
01:12:14que je vous écoute tous les midis
01:12:16et j'étais en manifestation avec
01:12:18Vincent Pavon à Marseille, je viens de Marseille
01:12:20j'habite dans le Gard maintenant, j'ai changé de vie totalement
01:12:22c'était juste pour
01:12:24vous soutenir tous les deux parce que
01:12:26vous faites un travail de réinformation formidable
01:12:28Vincent Pavon
01:12:30est un monsieur aussi très humble
01:12:32que j'apprécie beaucoup
01:12:34et toute l'équipe du conseil
01:12:36scientifique indépendant
01:12:38et je me suis liée d'amitié avec Louis Fouché et Hélène Banon
01:12:40donc je voulais tous les deux vous remercier
01:12:42vous êtes super, André Bercoff
01:12:44je vous écoute tous les midis, je suis fidèle
01:12:46mon père travaillait à la radio aussi
01:12:48mais pas le même style de radio
01:12:50du tout
01:12:52donc voilà, j'ai pas de questions, c'était juste pour
01:12:54vous soutenir
01:12:56pour vous soutenir et vous dire merci
01:12:58parce qu'il y a énormément de propagande
01:13:00à la télé
01:13:02et on a besoin aussi de personnes
01:13:04Merci beaucoup à Chloé
01:13:06et donc juste un petit commentaire
01:13:08C'était l'idée que justement
01:13:10moi j'ai trouvé Joanne Chapoutot extrêmement méprisant
01:13:12par rapport à tous ces gens
01:13:14qui étaient en manifestation au moment du passe sanitaire
01:13:16et c'était une des raisons pour lesquelles
01:13:18j'ai beaucoup investi pour rétablir justement
01:13:20ces personnes dans ce qu'elles avaient
01:13:22dénoncé qui pour moi me paraît tout à fait
01:13:24justifié au regard de la philosophie
01:13:26On a une petite pause
01:13:280 826
01:13:30300 300
01:13:32La petitesse
01:13:34de ce gentil Covid
01:13:36on va dire par rapport à d'autres virus
01:13:38les mesures disproportionnées qui ont été prises
01:13:40je pense qu'on était plus
01:13:42en fait dans un
01:13:44confinement des populations
01:13:46parce qu'effectivement l'Occident
01:13:48et
01:13:50l'Occident était à deux doigts
01:13:52d'être en guerre
01:13:54contre
01:13:56l'Orient
01:13:58en fait
01:14:00le couple Chine-Russie qui
01:14:02comment dire
01:14:04absolument arrêter
01:14:06la progression
01:14:08de cet état profond
01:14:10Merci Philippe
01:14:12je crois que nous avons Claudia
01:14:14et oui nous avons Claudia une auditrice
01:14:16qui nous appelle de Nice, bonjour Claudia
01:14:18bonjour Claudia
01:14:20bonjour
01:14:22je voudrais préciser
01:14:24il n'y a pas votre haut-parleur
01:14:26si vous avez un haut-parleur
01:14:28c'est la connexion qui ne va pas ?
01:14:30on vous écoute Claudia non ?
01:14:32on la reprend plus tard ?
01:14:34d'accord, oui parce que la connexion
01:14:36malheureusement n'est pas bonne
01:14:38Claudia, essayez de rappeler
01:14:40Vincent Pavard au fond par rapport à ce qui se passe
01:14:42est-ce que
01:14:44c'est un épisode quand même
01:14:46donc au-delà de
01:14:48ce qu'on peut dire parce que le Covid n'est pas absolument
01:14:50n'est pas rien non plus
01:14:52il ne faut pas dire que ça n'existe pas
01:14:54il ne faut quand même pas tomber d'un extrémisme
01:14:56à l'autre mais est-ce que c'est
01:14:58en fait un épisode
01:15:00de cette espèce de lutte
01:15:02où on essaye de se mélanger
01:15:04par la peur, de se gouverner par le chaos
01:15:06dont on parle ?
01:15:08oui tout à fait et d'ailleurs on voit que ça a été
01:15:10théorisé au niveau de l'OMS par un nouveau
01:15:12traité pandémique
01:15:14qui a exacerbé tout ce qu'on a vu
01:15:16pendant le Covid
01:15:18on parlait de la variole du singe
01:15:20on essaie de faire peur
01:15:22avec des images d'ailleurs terribles
01:15:24on montre des gens avec des pustules partout c'est atroce
01:15:26justement ce que disait
01:15:28très bien Anna Arendt, Anna Arendt a écrit
01:15:30deux livres sur le totalitarisme, le premier qui s'appelle
01:15:32l'origine du totalitarisme et le second qui s'appelle
01:15:34la nature du totalitarisme et dans la nature du totalitarisme
01:15:36en fait elle explique très bien
01:15:38que chaque régime politique
01:15:40est ému par un certain moteur
01:15:42et donc elle exprime un peu
01:15:44tous les moteurs et elle dit très bien que le totalitarisme
01:15:46dans le totalitarisme
01:15:48c'est la peur qui est le moteur
01:15:50de toute la vie politique
01:15:52et effectivement
01:15:54si je vois avoir des sujets soumis
01:15:56la peur c'est magnifique
01:15:58c'est la peur et même la terreur en fait
01:16:00du coup à la fin qui va
01:16:02gouverner tout et ça a été dit et redit
01:16:04pendant le Covid, c'était évidemment un management
01:16:06une stratégie de la peur
01:16:08et c'est caractéristique là où la démocratie
01:16:10dans la démocratie le moteur c'est la vertu
01:16:12alors que dans les totalitarismes
01:16:14et dans les tyrannies de manière plus générale
01:16:16c'est effectivement la peur, juste je reviens sur
01:16:18l'idée de l'état profond du totalitarisme
01:16:20donc l'auditeur précédent
01:16:22je ne l'ai pas abordé dans le livre parce que c'est un sujet
01:16:24entière, il est tout à fait clair
01:16:26et Anne Arendt le dit très bien justement dans ses ouvrages
01:16:28sur le totalitarisme en fait, que dans les états totalitaires
01:16:30les décisions de pouvoir
01:16:32sont toujours cachées
01:16:34c'est à dire qu'il y a une façade qui est le parti
01:16:36le parti unique chez les nazis, chez les soviétiques
01:16:38mais en réalité c'est jamais eux qui exercent réellement le pouvoir
01:16:40c'est toujours pris ailleurs
01:16:42et en particulier chez les nazis c'était plutôt les SS
01:16:44qui avaient le pouvoir plutôt que le parti nazi
01:16:46et là il y a cette réflexion
01:16:48sur l'état profond, l'état profond serait effectivement
01:16:50ce lieu plus ou moins secret dans lequel seraient vraiment
01:16:52prises les décisions, en dehors des partis
01:16:54de façade, on voit très bien qu'aujourd'hui
01:16:56l'assemblée, même quand il y a les majoritaires avec la République
01:16:58en marche, c'est une assemblée de façade
01:17:00c'est pas du tout là que les décisions seront prises
01:17:02et on l'a très bien vu notamment dans le fait que
01:17:04Macron a gouverné avec les conseils de défense
01:17:06mais qui inspirait Macron dans ces conseils de défense
01:17:08voilà, et effectivement l'état profond
01:17:10est vraisemblablement le lieu de prise du pouvoir aujourd'hui
01:17:12c'est ça, et c'est
01:17:14vrai dans les états totalitaires
01:17:16comme dans les dites démocraties
01:17:18il y a effectivement, on sait pas du tout
01:17:20il faut bien comprendre, nos éditeurs, c'est pas du tout
01:17:22un conspirationnisme caché, c'est tout à fait
01:17:24clair simplement, les décisions
01:17:26sont beaucoup plus prises par les
01:17:28multinationales, par un certain nombre de
01:17:30grands ensembles qui
01:17:32eux, les frontières, on s'en fout
01:17:34comme disaient les gauchistes de 68
01:17:36mais pas du tout pour les mêmes raisons
01:17:38c'est bien le problème
01:17:40en conclusion juste
01:17:42Vincent Pavand
01:17:44on dirait que face au totalitarisme
01:17:46pour arrêter en tout cas cette marche
01:17:48pour la ralentir ou pour
01:17:50la détourner ou pour évidemment
01:17:52l'éliminer, c'est quoi ?
01:17:54C'est la lucidité, le courage, la volonté
01:17:56c'est quoi ?
01:17:58Oui, ça fait d'abord la lucidité
01:18:00d'ouvrir les bons livres de philosophie aux bonnes pages
01:18:02pour bien comprendre l'état actuel
01:18:04du présent qu'on est en train de vivre
01:18:06et ensuite utiliser la philosophie
01:18:08pour reconstruire des sociétés
01:18:10qui puissent justement s'affranchir
01:18:12de ces mécanismes politiques objectifs
01:18:14et également subjectifs psychologiques
01:18:16parce que je rappelle que le complément à mon livre
01:18:18c'est l'ouvrage d'Ariane Billerand sur la psychologie
01:18:20donc psychopathologie
01:18:22du totalitarisme
01:18:24et donc justement ça a été les réflexions de Arendt
01:18:26quand elle a analysé le totalitarisme
01:18:28elle a dit il faut reconstruire une éthique du politique
01:18:30et c'est par exemple ce que nous a fait
01:18:32Georges Roy Gambon par des livres
01:18:34comme La Communauté qui vient, par la réflexion
01:18:36de ce que peut être la construction
01:18:38ou alors certains repensent à des nouvelles spiritualités
01:18:40ou des retours
01:18:42justement à des
01:18:44idées religieuses, des idées morales religieuses
01:18:46à des vertus philosophiques
01:18:48que Platon nous enseignait
01:18:50la vertu, la morale effectivement
01:18:52quand, etc.
01:18:54et puis les sentiments comme tout simplement l'amour, la compassion
01:18:56qui doivent être à nouveau
01:18:58des valeurs vertueuses
01:19:00vers lesquelles on doit se tourner
01:19:02qu'est-ce que c'est que l'amour du prochain
01:19:04qu'est-ce que c'est que l'amour de l'autre
01:19:06et tout ça aujourd'hui, et je le rappelle
01:19:08tout foutre en l'air de Sade aujourd'hui
01:19:10par exemple, la nouvelle morale sadienne
01:19:12qu'on veut imposer est absolument
01:19:14dénouée de toutes formes d'amour.
01:19:16Donc lire les bons livres
01:19:18on le dit tout le temps, dont le vôtre
01:19:20Vincent Pavant, le totalitarisme
01:19:22en marche, aux éditions Guy Trédaniel
01:19:24Merci

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