• il y a 2 mois
Avec Najwa El Haite, Docteur en droit public et auteur de « Laïcité et république », Samuel Lafont, Porte parole de Reconquête, Jonas Haddad, Avocat et Benjamin Cauchy, Chef d'entreprise

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00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Et nous sommes ensemble pour ce 10h midi avec les débats autour de l'actualité avec Najwa El Haïti, docteur en droit public.
00:12Vous avez publié « Laïcité et République » aux éditions L'Arme à Temps, vous êtes avocate.
00:17Samuel Lafon, porte-parole de Reconquête, bonjour.
00:20Bonjour à tous.
00:21Vous avez un métier, ou pas ?
00:23Ah oui, c'est un vrai métier, je m'occupe de communication, stratégie numérique et de levée de fonds, ça prend beaucoup de temps.
00:29Oui, c'est vrai, parce qu'on dit porte-parole, c'est comme les présidents du think-tank macho.
00:34Faut parler à ma femme, elle trouve que je travaille beaucoup.
00:36Non, non, je ne dis pas que vous ne travaillez pas, mais si on vous demande votre métier, c'est ça.
00:41D'abord, communication, numérique et levée de fonds.
00:43Jonas Haddad, avocat, c'est net, clair et précis.
00:46Et Benjamin Cochy est avec nous, chef d'entreprise. Bonjour Benjamin, vous êtes avec nous.
00:50Bonjour Valérie, bonjour à tous. Grand plaisir de vous retrouver depuis l'Occitanie.
00:56Le Stade Toulousain a gagné hier soir, donc nous sommes en forme.
00:58Ah ben voilà, c'est un petit coup de cœur, en passant.
01:01Vos coups de cœur, vos coups de gueule dans un instant.
01:04Macron avait-il ça ? Je voudrais qu'on revienne sur la parade des champions, ce que vous en avez pensé.
01:08Les Jeux Olympiques sont donc terminés, on l'a évoqué tout à l'heure dans l'émission Média.
01:13Je trouvais que c'était un peu un hommage à Emmanuel Macron lui-même, cette parade, mais peut-être ai-je mauvais esprit.
01:20Ruffin huait à la fête de l'Humain, et on va évidemment en parler.
01:27L'Allemagne réinstaure des contrôles aux frontières.
01:29Comment est-ce que ça va influer sur des décisions en France ?
01:34La SNCF limite le nombre de bagages payants.
01:36Bref, beaucoup de sujets avec vous, avec vos réflexions, vos réactions, et puis nos débatteurs.
01:45Alors, Samuel, vous voulez commencer avec un coup de gueule ?
01:49Oui, je ne sais pas si les auditeurs de Sud Radio l'ont vu, mais Matteo Salvini, ancien ministre italien,
01:55encourt six ans de prison pour avoir empêché un bateau d'immigrés clandestins d'accoster en Italie.
02:04Un seul bateau qui finalement a pu accoster.
02:07On a vu de nombreuses réactions de soutien, évidemment en Italie.
02:11Giorgia Meloni, je vous cite, qui est une allée de reconquête, ce qu'elle a dit,
02:15il est incroyable qu'un ministre de la République italienne risque six ans de prison pour avoir exercé son métier de défenseur des frontières de la nation,
02:21comme l'exige le mandat reçu des citoyens.
02:24Vous avez eu beaucoup de soutien en France, évidemment, d'Elon Musk aussi.
02:27On est en plein délire.
02:29C'est son rôle, en fait, de défendre la population italienne, de défendre l'Italie.
02:32Alors, vous avez des soutiens en Italie, c'est normal.
02:34Vous avez des soutiens également en France, parce que nous, on peut avoir la même situation.
02:37On a également des migrants qui arrivent par différentes routes en France,
02:41et notamment de l'Italie.
02:43Et en plus, parce qu'on a un enjeu.
02:45Là, on a un nouveau Premier ministre, Michel Barnier, qui est en train de former son gouvernement,
02:50et tout le monde se demande quelle va être sa politique.
02:54On sait que les Français, très majoritairement, au-delà des clivages politiques habituels,
02:58au-delà des partis politiques, sont opposés à l'immigration massive, illégale, mais aussi illégale.
03:03Donc, il faut dès maintenant qu'on soit un maximum à dire que c'est scandaleux ce qui se passe en Italie.
03:08C'est aussi, je ne vais pas entrer dans le détail, mais on a l'impression d'avoir un gouvernement des juges.
03:12Un juge qui va décider qu'un ministre, un homme politique en fonction,
03:16qui agit au nom du peuple, là en l'occurrence italien,
03:19pourrait être amené devant la justice pour une simple décision qui est mineure.
03:23On ne parle même pas de 200 personnes, alors que les enjeux sont beaucoup plus grands.
03:26Donc, il y a un véritable décalage entre cette justice-là,
03:29on le sait, on parle souvent des juges rouges en France,
03:31entre le décalage de la justice, les enjeux et les décisions politiques,
03:36et ce que veut véritablement le peuple.
03:37Donc, un grand soutien à Matteo Salvini,
03:39et à mon avis, on va devoir soutenir prochainement d'autres personnes.
03:42Vous savez quel est le combat d'Éric Zemmour depuis des années contre l'immigration massive.
03:45Malheureusement, en France, depuis trop d'années,
03:47les personnes qui disent simplement le réel, qui montrent la vérité, qui montrent la réalité,
03:51se font taper dessus, ou parfois en cours des peines de prison.
03:53Réaction ?
03:55Oui, ça me rappelle, je ne sais pas, je n'ai pas le détail de l'affaire concernant Salvini,
03:59il y a peut-être d'autres motivations judiciaires.
04:01Je ne sais pas si c'est forcément le terme « juge rouge » est peut-être un peu excessif.
04:04Ce que je dirais, en revanche, c'est que je me souviens que dans une affaire qui a été similaire,
04:08vous savez, ce bateau qui avait accosté sur les côtes de la Méditerranée chez nous,
04:12on nous avait promis que, évidemment, tous les clandestins qui étaient présents sur ce bateau,
04:17qui avaient été accostés par SOS Méditerranée avec la complicité potentielle de passeurs,
04:22que tous ces migrants seraient gérés.
04:23Je rappelle juste à nos auditeurs qu'ils ont accosté à Marseille,
04:26et qu'ils se sont tous échappés.
04:28C'est ce bateau-là, non ?
04:29C'est l'Ocean Viking.
04:30Ils se sont tous échappés.
04:32Donc on voit bien qu'au-delà de la question du judiciaire,
04:35il y a la question de l'autre pouvoir qui est le pouvoir exécutif.
04:38C'est que quand un exécutif promet qu'il va exécuter,
04:41c'est-à-dire qu'en gros qu'il va faire acte d'autorité pour faire en sorte de contrôler ses clandestins,
04:46et bien il ne le fait pas.
04:47Et je pense que c'est tout autant déceptif,
04:49j'entends ce que dit Samuel sur le judiciaire,
04:51mais c'est tout autant déceptif sur le gouvernement et l'exécutif
04:53qui n'exécutent pas ce pour quoi il est là.
04:56On continue notre tour de table.
04:58Najwa, c'est un coup de cœur.
05:00Oui, un coup de cœur qui est consacré aux combattantes de la liberté
05:04et qui sont ces 34 détenues iraniennes
05:08qui ont entamé une grève de la faim
05:10pour commémorer le deuxième anniversaire
05:13du mouvement Femme, Vie et Liberté
05:15lancé à la suite de la mort en détention de l'étudiante Kurn Marsa Amini.
05:22Souvenez-vous, elle était âgée de 21 ans.
05:25Elle a été arrêtée parce qu'elle n'avait pas respecté
05:28le code vestimentaire strict islamique,
05:31c'est-à-dire de couvrir son corps et ses cheveux.
05:59Alors, on a eu une petite interruption momentanée.
06:04Alors Najwa, vous revenez sur votre coup de cœur,
06:07ces femmes iraniennes.
06:09C'est le deuxième anniversaire, vous l'avez dit,
06:13de la mort de cette femme arrêtée et tuée
06:18pour avoir eu une mèche qui dépassait ce foulard.
06:22Et bien, vous avez donc 34 détenues iraniennes
06:27qui entament une grève de la faim pour commémorer,
06:30comme vous l'indiquez, le deuxième anniversaire
06:32du mouvement Femme, Vie et Liberté
06:35qui a été lancé en septembre 2022
06:39à la suite de la mort en détention de l'étudiante Kurn Marsa Amini
06:44qui était à l'époque âgée de 21 ans
06:46pour n'avoir pas respecté ce code vestimentaire strict,
06:50code vestimentaire islamique
06:52où, en effet, on couvre le corps et ses cheveux.
06:56Alors, cette information, elle nous vient d'où ?
06:58Elle nous vient du tweet du Prix Nobel de la Paix de 2023
07:02Narges Mouhamadi, qui actuellement,
07:05également est incarcéré à la prison de Évin à Téhéran
07:10depuis novembre 2021
07:14et qui lutte depuis de nombreuses années
07:17contre la peine de mort et, bien sûr,
07:19contre le port du voile islamique de manière obligatoire.
07:24Alors, vous me direz, mais depuis deux ans,
07:29depuis ces manifestations importantes en Iran,
07:32qu'est-ce qui s'est passé ?
07:33J'ai envie de vous dire que la répression a repris
07:37et elle est de plus en plus virulente
07:40puisque Téhéran continue à réprimer les femmes et les filles
07:44et les initiatives militantes féministes
07:46contre le port obligatoire du voile.
07:49Vous avez également un projet de loi sur le hijab et la chasteté
07:54qui est en cours d'approbation par le Conseil des gardiens de l'Iran
07:58et ce projet de loi rapidement prévoit des sanctions plus sévères
08:01pour les femmes qui ne portent pas le hijab obligatoire,
08:03notamment des amendes exorbitantes,
08:06des peines de prison plus longues,
08:07des restrictions en matière de travail et d'éducation
08:10et des interdictions de voyager, comme c'est le cas actuellement.
08:15Donc dans ce contexte, ce coup de cœur, pour moi,
08:19est une manière aussi de dire,
08:21eh bien, continuons de porter leur voix
08:25parce que leur combat est important,
08:27il est important pour elles,
08:29mais il est important également pour nous.
08:31Oui, et on pense aussi aux femmes afghanes.
08:33Tout à fait.
08:34Personne ne parle vraiment beaucoup
08:36qui, elles, sont carrément effacées de la société.
08:40On pourra en dire un mot,
08:41on va marquer une petite pause,
08:42on a eu des petits soucis techniques,
08:43ne vous inquiétez pas,
08:44chers auditeurs,
08:45tout va rentrer dans l'ordre dans un instant,
08:47après le journal.
08:48A tout de suite.
08:49Radio, le 10h midi.
08:51Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
08:53Et vous pouvez retrouver les pronostics qui piquent,
08:55évidemment, sur le site de Sud Radio,
08:58sudradio.fr.
09:00On est ensemble donc jusqu'à midi.
09:03Désolée pour ces petits problèmes techniques,
09:06coupure de courant,
09:07donc tout va rentrer dans l'ordre.
09:08Et nous débattons avec Najwa Laïté,
09:11avocate, docteur en droit public.
09:12Vous avez publié Laïcité République aux éditions L'Armatant.
09:15Samuel Lafon, porte-parole de Reconquête.
09:17Jonas Haddad, avocat.
09:18Et Benjamin Kofchi, chef d'entreprise.
09:21On va revenir sur la fin des JO,
09:23sur cet esprit JO, va-t-il perdurer ?
09:26Et puis sur cette parade des champions
09:28et la présence politique d'Emmanuel Macron,
09:31très politique.
09:32François Ruffin et Hué à la fête de l'humanité,
09:35l'Allemagne qui réinstaure des contrôles aux frontières.
09:37Bref, on a beaucoup de sujets,
09:39aujourd'hui, de débats.
09:42Benjamin, vous vouliez revenir
09:44sur la démission de Thierry Breton.
09:46On l'a appris ce matin.
09:47Il l'a annoncé sur Twitter.
09:50Oui, alors j'avais envie, ce matin,
09:52de vous parler d'un départ
09:54que personne ne va regretter,
09:55en tout cas parmi les gens que je peux connaître.
09:59La bonne nouvelle, finalement,
10:01c'est cette démission de Thierry Breton,
10:03ce matin, de la Commission européenne.
10:05Avant toute chose, je voulais juste vous lire
10:07un petit peu le tweet qu'il a réalisé.
10:09Je vais vous le dire en français,
10:10ce sera plus sympa,
10:11parce que, même si Thierry Breton
10:13est commissaire européen d'origine française,
10:15il a tenu à s'exprimer en anglais.
10:17Il se demandait toujours
10:19si, finalement, la France est bien représentée.
10:21Quoi qu'il en soit, il explique que le 25 juillet dernier,
10:23le président Emmanuel Macron
10:25l'avait mis en haut de la shortlist,
10:27pour continuer à être, de nouveau,
10:29le candidat français à la Commission européenne.
10:31Et puis, finalement, Ursula von der Leyen,
10:33la présidente de la Commission,
10:35aurait décidé de choisir quelqu'un d'autre
10:38pour des raisons personnelles
10:40que vous n'avez, à aucun moment,
10:42discuté directement avec moi.
10:44On sent, quand même, que c'est un départ,
10:46une démission un petit peu forcée.
10:48On comprend que M. Breton
10:50a été, finalement, un pion
10:52et que la France pourrait récupérer
10:54un dossier beaucoup plus important
10:56que celui du numérique.
10:58Rien à voir avec Samuel Lafon, évidemment.
11:00Mais, quoi qu'il en soit,
11:02Thierry Breton s'en va avec perte et fracas.
11:04On rappelle, quand même,
11:06que Thierry Breton, c'est M. Atos.
11:08C'est celui qui, après avoir été ministre,
11:10a récupéré la société Atos,
11:12qui l'a mis en miette.
11:14Et donc, aujourd'hui, il part.
11:16Alors, est-ce que ces...
11:18comment dirais-je ?
11:20Ces joutes verbales tuitesques
11:22durant l'été, avec Elon Musk,
11:24ont fini de savonner sa planche ?
11:26Quoi qu'il en soit, c'est un départ,
11:28c'est une démission fracassante.
11:30Ce qui est intéressant, c'est de savoir,
11:32surtout lorsque l'on lit sa lettre d'admission,
11:34c'est que la France, a priori,
11:36aurait négocié un portefeuille plus important
11:38au sein de la Commission européenne.
11:40Donc, on trouve dans cette démission
11:42un manque d'élégance absolu,
11:44finalement.
11:46On sent une frustration, une vexation
11:48qui n'est pas digne de la hauteur
11:50du poste pour lequel il était affecté,
11:52pour lequel il travaille depuis de nombreuses années.
11:54Donc, ça veut dire aussi
11:56qu'il y a un signe et un changement
11:58à la tête, comment dirais-je,
12:00de la Commission européenne.
12:02Il y a des mouvements extrêmement importants.
12:04Personne ne va le regretter, Thierry Breton.
12:06Personne ne va le regretter.
12:08Je crois surtout que ses écarts
12:10et son ambition d'être
12:12le fer de lance de la défense
12:14du numérique au sein de l'Union européenne
12:16lui a causé beaucoup de pertes,
12:18beaucoup de fracas.
12:20Donc, il part.
12:22J'espère vraiment qu'il ne sera pas
12:24au sein de notre gouvernement.
12:26C'est la question qu'on peut se poser.
12:28La démission qui intervient à un moment,
12:30dans le timing, on peut se poser la question.
12:32Jonas ?
12:34Après, je ne suis pas sûr qu'il y ait quelque chose d'automatique.
12:36Vous savez, pour être au gouvernement,
12:38d'abord, il faut respecter des équilibres politiques.
12:40Il me semble que Thierry Breton...
12:42Peut-être avoir un bilan.
12:44Entre Atos et la Commission européenne,
12:46on ne peut pas dire que M. Breton est un délit d'appui.
12:48Moi, je ne suis pas son avocat.
12:50Peut-être que c'est assez juste.
12:52Je ne sais pas vraiment.
12:54En revanche, je ne vois pas
12:56dans quel cadre,
12:58dans quel équilibre politique M. Breton s'inscrit.
13:00Est-ce qu'il représente une sensibilité particulière ?
13:02Je ne le pense pas.
13:04Le fédéralisme ?
13:06Peut-être.
13:08Le fait que ça s'inscrive juste avant le gouvernement,
13:10je ne pense pas.
13:12En revanche, vous avez raison.
13:14Si Thierry Breton a été sacrifié
13:16sur l'autel de l'ambition française
13:18pour avoir un plus gros portefeuille,
13:20c'est peut-être bien.
13:22Au final, ça arrange tout le monde,
13:24j'ai l'impression.
13:26Je ne suis pas certain
13:28que ce soit très lié au gouvernement.
13:30Mais je vous faisais remarquer
13:32hors antenne le petit paradoxe.
13:34Le cocasse d'annoncer
13:36sur Twitter son départ
13:38et de faire un tableau
13:40de ce que devrait être la prochaine commission européenne.
13:42Alors que j'ai cru comprendre
13:44qu'il n'était pas fan de Twitter.
13:46C'est le paradoxe, toujours.
13:48Samuel, c'est votre métier.
13:50Si ça permet d'avoir un meilleur poste
13:52à la commission européenne,
13:54c'est-à-dire dans l'état où on garde
13:56la commission européenne qu'on pourrait très bien supprimer
13:58ou dont on pourrait changer le rôle.
14:00C'est mieux pour la France, évidemment.
14:02Ce qu'on peut voir pour Thierry Breton,
14:04c'est qu'effectivement, à mon avis,
14:06il a un peu dépassé les limites en s'en prenant directement
14:08à Elon Musk au nom de qui.
14:10On se demande toujours
14:12de qui est son mandat.
14:14Et il avait une position
14:16sur le numérique.
14:18On a tendance en Europe actuellement
14:20à être très liberticide.
14:22Et à la fois, ça peut nuire
14:24à notre développement économique,
14:26parce qu'on empêche les entreprises de se créer, de se développer.
14:28Et en même temps, il peut avoir
14:30des soucis simplement pour la liberté individuelle.
14:32Vous avez encore des politiques en France qui expliquent
14:34qu'il faudrait peut-être mettre une carte d'identité
14:36pour se connecter sur les réseaux sociaux.
14:38Pourquoi pas aller à chaque fois
14:40signaler au gouvernement qu'on se connecte sur un site ?
14:42C'est ce genre d'état d'esprit
14:44qu'il a des personnes qui sont sans cesse
14:46de droite, mais qui sont un peu communistes
14:48dans l'état d'esprit. En tout cas, je pense qu'il ne sera pas regretté.
14:50Rapidement,
14:52je pense que tout a été dit,
14:54mais ce que je constate,
14:56c'est que Thierry Breton avait
14:58un portefeuille quand même important.
15:00C'est-à-dire, en tant que commissaire européen,
15:02il avait un portefeuille qui comprenait
15:04l'industrie, le numérique,
15:06le marché intérieur, faut pas l'oublier.
15:08Et qu'est-ce qu'on retient ?
15:10Un très faible bilan, c'est-à-dire
15:12que ces coups de gueule vis-à-vis
15:14des hauts dirigeants
15:16de la Atec.
15:18C'est un faible, faible bilan.
15:20Donc,
15:22je partage ce coup de gueule.
15:24Il ne nous manquera pas ni à la commission européenne
15:26et j'espère pas, excusez-moi, je suis un peu
15:28directe, j'espère pas
15:30qu'il arrivera au gouvernement parce que
15:32comme ce qui a été
15:34dit,
15:36à un moment,
15:38il va falloir, enfin,
15:40on apprécie la qualité politique
15:42d'un homme ou d'une femme, d'ailleurs,
15:44par rapport à son bilan.
15:46Mais, les actions à venir.
15:48Mais là, le bilan est vraiment faible.
15:50Marie Toussaint,
15:52eurodéputée écologiste,
15:54a pointé l'occasion pour Emmanuel Macron
15:56de désigner une femme
15:58pour œuvrer à la parité au sein de la commission européenne.
16:00Ça donne quand même une image
16:02de la politique assez terrible
16:04de cette course au poste.
16:06On peut le voir aussi pour le gouvernement
16:08et on ne sait pas tout
16:10de ce qui se passe, mais c'est vrai
16:12que c'est assez
16:14indigne. Enfin, indigne,
16:16le mot est peut-être un peu fort.
16:18Oh, pathétique, je le sors. Allez-y.
16:20Jonas, vous vouliez
16:22revenir sur le procès Pellicot.
16:24Moi, ça va être à la fois un coup de cœur
16:26et à la fois un coup de gueule.
16:28Un coup de cœur, évidemment, pour Gisèle Pellicot.
16:30On a tous vu cette femme
16:32qui se tient debout face à cette dizaine de personnes
16:34qui ont abusé d'elle.
16:36Des gens qui avaient tous des motivations incroyables
16:38et qui ne
16:40concevaient pas qu'il puisse
16:42être possible de dénoncer, par exemple,
16:44le fait que quelqu'un proposait sa femme
16:46à violer à l'insu de son plein gré,
16:48ce qui est juste hallucinant.
16:50Je pense que c'est la responsabilité de nous tous,
16:52hommes et femmes d'ailleurs, de casser
16:54ce cycle de la violence et que dans ce cadre-là,
16:56et ça c'est une forme de coup de gueule,
16:58la société doit vraiment se réveiller
17:00parce que, évidemment,
17:02j'ai vu ce week-end des posts
17:04Instagram de la part de certains influenceurs,
17:06des manifestations qui ont été réalisées.
17:08C'est utile.
17:10D'accord, je suis d'accord,
17:12mais c'est insuffisant.
17:14Et si on voulait vraiment s'attaquer aux causes
17:16de ce qui se passe, il faudrait vraiment
17:18mettre potentiellement hors d'état de nuire
17:20les personnes qui sont responsables de ces actions-là.
17:22Parce que ça n'a pas été fait sur ces posts Instagram,
17:24ça n'a pas été fait dans les manifs,
17:26je suis allé voir les faits.
17:28Et les faits sont accablants puisque
17:30les enquêteurs ont retrouvé ce M. Pellicot,
17:32ils ont fait le lien avec une affaire de 1999
17:34dans laquelle ils ont retrouvé l'ADN
17:36de ce monsieur
17:38qui avait déjà avoué un viol en 1999.
17:40Et par la suite,
17:42il avait été aussi mis en examen
17:44pour un soupçon de viol et d'avoir
17:46tué une jeune femme.
17:48Donc on est en présence de quelqu'un
17:50qui était en liberté après avoir avoué un viol
17:52et sur lequel il y avait des soupçons
17:54d'un autre viol et d'un assassinat
17:56vis-à-vis d'une personne.
17:58Donc les racines du mal, pour moi,
18:00elles ne sont pas retrouvées dans des visions
18:02très particulières,
18:04des rapports entre les hommes et les femmes,
18:06c'est évidemment un sujet,
18:08mais le gros sujet pour moi, c'est une forme de laxisme
18:10et des racines du mal contre des multirécidivistes.
18:12Je le redis, cette personne-là
18:14ne devrait pas être en liberté.
18:16Cette personne-là devrait être sous les barreaux
18:18et ceux qui sont encore responsables d'avoir
18:20notamment supprimé les peines planchées.
18:22Pour des personnes qui sont multirécidivistes,
18:24sont responsables de laisser dans la nature
18:26des personnes qui commettent de tels crimes.
18:28Et donc, je le redis,
18:30les manifs, les posts Instagram, c'est bien,
18:32mais moi je suis vraiment toujours d'avis
18:34de faire en sorte qu'on revienne
18:36pour remettre les peines planchées, pour que des multirécidivistes,
18:38notamment des délinquants sexuels,
18:40ne soient pas dans la nature.
18:42Donc voilà, c'était à la fois mon coup de cœur
18:44pour Gisèle Pellicot,
18:46mais pour que son courage
18:48ne soit pas abandonné, il faut qu'on prenne
18:50des décisions fortes, notamment en matière
18:52de récidivistes délinquants sexuels.
18:54Alors, on est obligé de marquer une petite pause,
18:56mais après on va continuer ce débat,
18:58parce qu'il est intéressant et surtout très important.
19:00A tout de suite.
19:02Parlons vrai.
19:04Parlons vrai.
19:10Avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi.
19:12Nous parlions du
19:14procès Pellicot,
19:16et ce que vous nous disiez, Jonas Haddad,
19:18c'est que Dominique Pellicot aurait dû être
19:20en prison, que les peines planchées
19:22qui ont été supprimées font qu'il y a aujourd'hui
19:24des délinquants, comme lui, qui sont
19:26dans la nature. Délinquant, le mot est faible.
19:28Samuel Lafond ?
19:30On en revient au sujet du laxisme pénal.
19:32Alors que quand on demande aux Français
19:34ce qu'ils en pensent, ils disent systématiquement
19:36qu'ils trouvent que la justice
19:38est trop laxiste en France. On parle notamment
19:40des peines planchées. Donc les peines planchées, qu'est-ce que c'est ?
19:42C'est des peines minimales qui seraient prononcées par des juges.
19:44Puisqu'aujourd'hui, il faut bien
19:46comprendre que vous avez des peines maximales
19:48qui sont prévues par le Code pénal.
19:50Si vous commettez
19:52un meurtre, un viol,
19:54ou des délits, agressions,
19:56violences, etc.
19:58Souvent, et c'est ce qui est reproché
20:00à la justice actuellement, ces peines maximales
20:02ne sont pas atteintes.
20:04Les peines prononcées sont largement inférieures
20:06aux peines maximales prévues.
20:08Ce qui ne veut pas dire qu'on doit systématiquement mettre
20:10les peines maximales. Mais en tout cas,
20:12il y a un vrai décalage entre la peine maximale prévue
20:14et la peine prononcée. Et en plus de ça, on sait
20:16qu'il y a des aménagements de peines,
20:18des réductions de peines. Ce qui fait qu'aujourd'hui,
20:20et c'est ce qui est reproché
20:22au pouvoir par de nombreux Français,
20:24des personnes qui devraient être en prison
20:26ne le sont pas. Et ce que disait Jonas
20:28à l'instant est très important parce que, comme ces personnes
20:30ne sont pas en prison, la prison, ça sert
20:32aussi à isoler. Vous savez que vous êtes toujours des gens
20:34un peu naïfs qui vous disent que ça sert juste à
20:36réintégrer, réintégrer, réintégrer.
20:38D'abord, la personne qui est jugée
20:40pour viol, par exemple,
20:42ou pour meurtre, elle est isolée du reste
20:44de la société.
20:46Ça sert aussi d'exemple pour les autres. Et en fait,
20:48on se retrouve avec des personnes qui, comme il a été dit,
20:50sont dans la rue alors qu'elles commettent des délits
20:52régulièrement ou même des crimes
20:54ou, après avoir commis
20:56un crime, sortent au bout de quelques années alors qu'elles
20:58devraient être encore en prison. Eh bien,
21:00ce n'est pas ce qui doit se passer. Ces personnes
21:02recommencent à commettre des délits et des crimes
21:04dans de trop nombreux cas.
21:06Moi, je vais
21:08être plus nuancée, c'est-à-dire que je ne parlerai
21:10pas de justice laxiste, mais
21:12moins sévère. Moi, ce que j'ai pu constater
21:14dans les affaires que je traite, c'est que
21:16vous avez une justice qui peut être extrêmement
21:18sévère dans le cadre
21:20d'affaires de trafic de stupéfiants.
21:22Vraiment,
21:24il y a une sévérité
21:26assez claire
21:28sur ces affaires-là. Par contre,
21:30étonnamment,
21:32concernant tout ce qui est agression
21:34sexuelle, viol,
21:36alors je m'étonne
21:38des peines, mais légères.
21:40Moi, j'avais assisté à une audience
21:42où je passais dans les dernières
21:44et il y avait une affaire de viol. Je m'attendais
21:46vraiment à une peine extrêmement sévère.
21:48Et là,
21:50le tribunal correctionnel
21:52annonce une peine de six mois.
21:54Six mois
21:56ferme,
21:58mais six mois. Enfin, je veux dire, six mois,
22:00c'est rien. C'est un viol, quand même.
22:02On parle d'un viol. Et en plus,
22:04viol, vous remarquerez,
22:06devant le tribunal correctionnel, on ne parle pas des
22:08assises, parce qu'il y a
22:10certains viols qui sont
22:12correctionnalisés, parce que
22:14la justice est débordée, et donc,
22:16on fait passer certaines affaires de viol
22:18devant le tribunal
22:20correctionnel.
22:22Donc, voilà. Bon, là, on regarde la gravité
22:24des faits et de l'affaire de
22:26Gisèle Pellicot.
22:28Heureusement que c'est passé devant les assises.
22:30Mais,
22:32moi-même ayant traité
22:34certaines affaires d'agression sexuelle, je vais devant le tribunal
22:36correctionnel. Après, l'agression sexuelle,
22:38c'est un délit. Mais le viol,
22:40je vous assure,
22:42c'est un crime, et pourtant,
22:44dans certaines affaires, le choix qui est fait,
22:46c'est d'aller devant le tribunal correctionnel.
22:48Combien de condamnations
22:50par rapport aux plaintes ?
22:52Je crois que c'est de 1 %.
22:54Tout à fait. Et pourquoi ? Parce que
22:56c'est toujours la preuve
22:58qui pêche. Et moi, je le vois
23:00aussi concernant certaines affaires
23:02que je traite, où quand je
23:04dis à ma cliente
23:06« Est-ce que vous avez des preuves, des textos,
23:08des photos ? » et tout ça,
23:10elle ne pense pas forcément. Vous voyez,
23:12quand vous êtes dans l'œil du cyclone
23:14à être victime de violences,
23:16vous ne pensez pas forcément
23:18à vous prendre en photo
23:20ou à garder
23:22tous vos échanges textos. Donc là,
23:24les plaintes,
23:26on va dire, font
23:28souvent l'objet
23:30d'un avis de classement,
23:32parce qu'il n'y a pas assez
23:34de preuves, hélas.
23:36Oui, ce qui est dit à l'instant
23:38est très juste. Les Français sont d'ailleurs
23:40souvent choqués des faibles peines
23:42qui sont atteintes à la personne.
23:44Donc des vols avec violence, des agressions diverses,
23:46des agressions sexuelles, des viols.
23:48On est choqués, on a l'impression que les personnes
23:50qui jugent, notamment quand ça correctionne,
23:52qui sont des juges professionnels, qu'une partie d'entre eux
23:54ne se rend pas compte de la gravité
23:56de ces faits, véritablement, de ce que c'est
23:58que se faire agresser, que ça peut marquer les gens
24:00à vie. Et en plus de ça,
24:02quand vous laissez des personnes en agresser d'autres
24:04dans la rue, c'est toujours pareil.
24:06Vous vous installez à un climat de laxisme,
24:08qui fait que les autres peuvent se dire
24:10« Bon, pas de problème. J'ai juste une bonne nouvelle.
24:12Une bonne nouvelle ce matin en termes judiciaire.
24:14On apprend que dans l'affaire Lola,
24:16donc la petite Lola qui avait été massacrée
24:18par
24:20Dabiabé,
24:22une immigrée
24:24sur notre sol, le parquet requiert
24:26un procès pour meurtre accompagné de viol,
24:28torture ou acte de barbarie.
24:30Voilà. C'est-à-dire qu'elle n'est pas déclarée irresponsable
24:32pénalement, parce qu'il est un peu simple,
24:34vous le voyez dans des agressions, dans des meurtres,
24:36mais également malheureusement dans des attentats,
24:38où on nous explique que la personne ne serait pas responsable,
24:40qu'elle serait juste folle. Là, il a été décidé qu'elle serait jugée
24:42et qu'elle n'est pas suffisamment folle
24:44pour ne pas être jugée.
24:46C'est une bonne nouvelle.
24:48Benjamin Cochy, sur le procès Pélico ?
24:50Sur l'affaire Pélico,
24:52effectivement, je crois que tout a été dit.
24:54Je partage le point de vue sur le laxisme
24:56judiciaire.
24:58Je crois que c'est vraiment
25:00une faille française.
25:02J'ai envie de vous parler aussi de justice médiatique,
25:04parce que dans
25:06ce procès,
25:08ce qui fait la force de ce procès, c'est que Mme Pélico
25:10a souhaité qu'il n'y ait pas de huis clos.
25:12C'est grâce à ce courage,
25:14non seulement d'affronter
25:16ses agresseurs, d'affronter
25:18son ex-mari, d'affronter la justice,
25:20mais c'est aussi d'affronter
25:22les caméras et la médiatisation.
25:24Est-ce
25:26qu'inconsciemment Mme Pélico
25:28savait que la justice française
25:30n'était pas toujours au rendez-vous des victimes,
25:32mais le fait de médiatiser cette affaire,
25:34de la rendre publique,
25:36de tout poser sur la table, donne une caisse
25:38de résonance à cette affaire.
25:40Parfois, malheureusement,
25:42la justice
25:44médiatique est plus forte
25:46que la justice, en tout cas
25:48que les sanctions judiciaires.
25:50J'espère, vraiment, pour elle
25:52et pour toutes les victimes qui auront
25:54peut-être le courage de prendre la parole
25:56et de rentrer dans un commissariat
25:58ou dans une brigade de gendarmerie
26:00pour porter plainte.
26:02C'est surtout ça qu'il faut retenir dans cette affaire.
26:04C'est le pouvoir
26:06des médias
26:08qui pourra peut-être aider
26:10Mme Pélico à retrouver
26:12toute la dignité
26:14qu'elle mérite.
26:16C'est un dossier extrêmement délicat
26:18qui renvoie à la fois
26:20à la justice, aux mœurs,
26:22évidemment, on l'a dit,
26:24et aux relations entre les hommes et les femmes.
26:26Moi, ce qui m'agresse
26:28le plus dans ce dossier...
26:30Bien évidemment, Valérie,
26:32mais quoi qu'il en soit,
26:34cette marchandisation du corps,
26:36pour moi, c'est ça.
26:38Ce qu'on peut ajouter aussi, c'est qu'il y a quand même un site
26:40qui, pendant des années,
26:42accueillait
26:44sous le titre
26:46pervers, soumission, etc.
26:48C'est un site qui a été fermé, je crois,
26:50parce qu'il y a eu une autre affaire,
26:52notamment une des agressions homosexuelles.
26:54Il vient d'être fermé, mais on peut se poser la question
26:56de savoir comment ça a pu perdurer.
26:58En fait, il y a quand même une jurisprudence là-dessus,
27:00notamment une jurisprudence européenne
27:02qui autorisait...
27:04On a jusqu'au bout, notamment, sur les pratiques sadomasochistes.
27:06Mais en fait, il y a eu un tel dévoiement,
27:08c'est qu'aujourd'hui, vous ne pouvez pas
27:10contrôler ça. Et c'est pour ça que moi je dis que,
27:12comme on ne peut pas contrôler les supports,
27:14parce qu'on ne va pas mettre un flic derrière chaque site internet
27:16ou chaque communication, il faut
27:18s'intéresser aux multirécidivistes.
27:20Parce qu'on sait que c'est eux qui vont aller taper.
27:22Alors évidemment, on ne pourra pas être
27:24dans le filet de celui
27:26qui le fait pour la première fois.
27:28Mais au moins, sur les multirécidivistes,
27:30on sait qu'il y a la notion de dangerosité
27:32et qu'il faut leur appliquer cela.
27:34Pour faire écho à ce que vient de dire Jonas,
27:36vous savez, on a souvent
27:38des politiques qui nous parlent d'internet
27:40sans y connaître quoi que ce soit, et qui nous
27:42disent, je suis tout contrôlé, on va pouvoir mettre
27:44quelqu'un pour contrôler, ou des systèmes pour contrôler.
27:46Et en fait, on ne peut pas. Concrètement,
27:48c'est impossible. Typiquement, ce sont les affaires
27:50de harcèlement. Quand vous avez des élèves
27:52qui harcèlent d'autres, ces personnes-là,
27:54ou qui menacent de mort sur internet,
27:56que ce soit des élèves ou pas,
27:58ces personnes-là peuvent être détectées,
28:00retrouvées et condamnées.
28:02Le problème, ce n'est pas internet en soi.
28:04Le problème, c'est ces personnes qui ont
28:06des actes, qui commettent des délits
28:08ou des crimes qu'ils pourraient commettre
28:10dans la vraie vie, dans la vie de tous les jours
28:12qu'ils pourraient faire dans la rue. Le fond,
28:14le problème en soi, ce n'est pas internet. On ne va pas
28:16limiter internet pour tous les Français,
28:18simplement parce que vous avez une justice qui est incapable
28:20aujourd'hui de faire en sorte que ce soit poursuivi
28:22et condamné des personnes qui commettent des délits.
28:24On va marquer une pause et on se retrouve
28:26dans un instant avec vous sur Sud Radio.
28:28Sud Radio. Parlons vrai.
28:30Parlons vrai. Sud Radio.
28:32Parlons vrai. Bon allez, vous l'avez demandé.
28:34On va faire la parade
28:36diffusée samedi soir
28:38sur France 2
28:40et qui était donc
28:42un honneur. Le président de la République
28:44a voulu rendre hommage
28:46aux athlètes. C'était très long.
28:48Alors Emmanuel Macron
28:50épinglait la Légion d'honneur
28:52ou l'ordre du mérite
28:54sur le survêtement
28:56d'un certain nombre
28:58d'athlètes. Il s'est gardé
29:00les meilleurs pour lui.
29:02Évidemment.
29:04Il a gardé les Toulousains.
29:06C'était quand même
29:08très politique et on a vu cette image
29:10qui était très moquée du président de la République
29:12et remettant la cravate
29:14de Teddy Riner et sautant
29:16au son d'eux qui ne sautent pas,
29:18n'est pas français. Alors Jonas,
29:20vous avez vu cette séquence ?
29:22Alors moi j'ai adoré les J.O.
29:24et à votre micro j'ai été un des avocats
29:26des J.O. même quand il y avait du J.O. bashing.
29:28Mais concernant cette parade,
29:30je n'ai pas pu m'empêcher
29:32de penser à l'un de mes auteurs favoris qui s'appelle
29:34Philippe Muray et dont je vais vous lire vraiment
29:36trois lignes.
29:38L'homo festivus est l'homme de la fête perpétuelle, celui qui ne veut plus
29:40voir la réalité en face. Il préfère
29:42l'amusement à la vérité.
29:44Il célèbre tout, même le rien.
29:46Le règne de l'homo festivus est celui
29:48d'une époque où tout conflit est dissolu
29:50dans la fête, où la différence
29:52est abolie au nom de l'uniformité
29:54du bonheur. Et en fait on voit arriver
29:56avec cette célébration
29:58permanente de la fête
30:00moi j'aime bien la fête mais
30:02lorsque la fête va
30:04au bout de ce qu'il est possible de faire
30:06que c'est une façon
30:08de sortir les gens en réalité d'une réalité
30:10qui peut être parfois beaucoup plus difficile
30:12avec les réalités budgétaires, avec les réalités
30:14sécuritaires. Et donc je pense
30:16que là c'est une nouvelle étape du
30:18macronisme qui est
30:20l'homo festivus et donc
30:22cette capacité à se complaire dans la fête
30:24et à danser au dessus d'un volcan.
30:26C'était plutôt
30:28la parade d'Emmanuel Macron.
30:30Tout le monde s'en est rendu compte en regardant
30:32cette nommée
30:34parade des athlètes. La réalité c'est que
30:36on a passé un très très bon été
30:38pour ceux qui ont pu assister, qui ont eu la chance
30:40d'assister directement à des épreuves
30:42des Jeux Olympiques ou des Paralympiques
30:44ou qui ont assisté ou regardé à la télévision
30:46simplement les épreuves.
30:48On avait une parenthèse avec la France qui brille
30:50dans le monde. On a eu la chance d'avoir
30:52d'excellents athlètes qui ont
30:54obtenu de très bons résultats. Donc merci
30:56et bravo à eux. Encore merci parce qu'ils donnent
30:58une très bonne image de la France. On voyait récemment
31:00un témoignage des frères Lebrun qui sont des stars en Chine
31:02ce qui est très bon pour notre image
31:04donc bon pour l'image de la France, bon pour l'image des Français
31:06bon pour l'image d'autres pays
31:08dans le monde entier. Ce qui n'empêche pas
31:10les problèmes au quotidien. Je le disais d'ailleurs à ce micro
31:12on doit régler les problèmes qu'on a
31:14à l'intérieur du pays. Évidemment on parlait
31:16de justice tout à l'heure, d'insécurité,
31:18d'immigration, on parle de budget également
31:20tous les sujets qu'on connaît très bien.
31:22Ça n'empêche pas qu'on doit projeter la meilleure image possible
31:24dans le monde et ça a été fait durant les JO
31:26et durant les JO on voyait très peu de
31:28politiques. Très très peu de politiques
31:30évidemment vous avez quelques fois Emmanuel Macron
31:32qui a essayé de s'insérer ici ou là pour
31:34se faire voir. Gabriel Attal également
31:36et là on voit que finalement
31:38ils n'ont pas réussi leur coup
31:40ou même Anne Hidalgo
31:42d'exister pendant les JO et là on a une nouvelle
31:44séquence qui est simplement
31:46pas pour remercier Elisabeth
31:48directement mais pour montrer le politique
31:50qui revient et qui récupère les JO.
31:52C'est bien, j'ai vu qu'il y a 70 000
31:54personnes qui ont assisté, qui ont trouvé ça
31:56plutôt pas mal, peut-être un peu long
31:58mais ce qu'on doit dire clairement c'est que
32:00on a du politique qui revient sur les JO
32:02je trouvais que les deux cérémonies de clôture qu'on a eues
32:04normalement donnaient bien le signal vers
32:06la suite et que ça suffisait largement.
32:08Oui, d'accord.
32:10Je partage
32:12ce qui a été dit c'est-à-dire que
32:14pendant ces JO il y avait une fierté
32:16d'être français avec ces athlètes
32:18talentueux
32:20vraiment il y avait cette
32:22fierté-là qui était bien
32:24présente. Après
32:26je peux parler aussi de
32:28parenthèse enchantée puisque Paris
32:30il n'y avait plus d'insécurité
32:32donc c'était fort appréciable.
32:34Paris était propre
32:36donc oui, parenthèse enchantée
32:38et ces JO ont permis aussi de faire
32:40rayonner, vous le disiez très justement, la France
32:42à l'international.
32:44Alors, concernant cette parade
32:46paralympique
32:48Paralympique ?
32:50Il y avait de tout.
32:52Il y avait de tout. Moi ce qui m'a
32:54gênée c'est
32:56ces fameuses images qui ont circulé
32:58concernant le président
33:00Emmanuel Macron qui sautillait
33:02alors moi je me demandais ce qui se passait
33:04et j'ai appuyé
33:06sur lecture et
33:08je vois qu'on
33:10chantonne, j'entends la
33:12musique qui ne saute pas, n'est pas français
33:14sauf que ces images étaient
33:16vraiment dérangeantes puisque
33:18on voit un président
33:20qui saute
33:22et à côté de lui des fauteuils
33:24roulants.
33:26Donc c'était extrêmement gênant.
33:28Donc hormis
33:30hormis cela
33:32bon, moi je
33:34pense qu'il faut, le résultat
33:36et le bilan de ces jeux olympiques
33:38et paralympiques sont une réussite
33:40hormis on va
33:42dire ces petits
33:44événements incongrus
33:46et parfois dérangeants.
33:48Benjamin,
33:50vous avez pensé quoi ?
33:52Trop de com, tu la com. Effectivement tout a été
33:54dit, les jeux olympiques et paralympiques ont été un
33:56véritable succès, notamment
33:58les télévisuels, des scores d'audience
34:00faramineuses. On comprend
34:02que le président
34:04de la République veuille remercier une
34:06dernière fois les sportifs
34:08sur le fond je partage cette idée
34:10qui était de dire
34:12la France s'est offerte au monde
34:14par le prisme de la télévision
34:16durant plusieurs semaines
34:18et là finalement c'était un événement franco-français.
34:20Voilà ce que je retiens de cela.
34:22Après la communication du
34:24président Macron depuis sept ans
34:26n'est faite que de
34:28des broufs, de coups de buzz
34:30donc finalement il est fidèle à lui-même
34:32alors qu'il s'occupe je vois sur les
34:34réseaux sociaux qu'il est comparé à un Gilbert Montagné
34:36donc je trouve ça assez amusant.
34:38Mais voilà, c'est amusant, je ne pense pas
34:40que ce soit
34:42véritablement un événement
34:44qu'il faille
34:46reprocher au président de la République
34:48ça clôture finalement
34:50cet esprit des
34:52jeux olympiques. Moi ce qui en revanche
34:54m'interpelle un petit peu plus
34:56je suis toujours un petit peu boudeur et chafouin
34:58c'est que ça a coûté 5 millions
35:00d'euros cette histoire.
35:02Cette parade a coûté 5 millions d'euros
35:04et étant donné que le comité olympique n'a plus un rond
35:06le gouvernement a demandé
35:08à France Télévision
35:10de payer la facture de ces 5 millions d'euros
35:12voilà donc
35:14le contribuable a payé une fois encore ces 5 millions
35:16d'euros alors que c'est quand même passé
35:18sur TF1, BFM, CNews et toutes
35:20les meilleures antennes de France et de Navarre.
35:22Voilà ce que je retiens c'est qu'encore une fois
35:24c'est 5 millions d'euros.
35:26Oui, on aurait pu rendre
35:28accessible une station de métro peut-être pour ce prix-là
35:30Allez, ce serait bien.
35:32Exactement, on aurait pu faire du concret.
35:34Alors huée à la fête de l'humanité
35:36François Ruffin assume son
35:38désaccord profond avec LFI puis il faut souligner
35:40également qu'on a eu un Dominique de Villepin
35:42qui a été lui acclamé
35:44à la fête de l'Huma.
35:46Je ne sais pas si vous avez regardé un petit peu
35:48Jonas Haddad ce qui s'est passé
35:50ce week-end. On rappelle que François Ruffin
35:52a publié un livre dans lequel
35:54il raconte un certain
35:56nombre de pratiques de la France insoumise
35:58Il est malgré tout allé à la
36:00fête de l'Huma où il a été hué
36:02on a pu entendre
36:04nous sommes tous antifascistes
36:06avec des bras levés
36:08Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
36:10Alors ce que j'en ai pensé c'est que
36:12en fait ça vient confirmer
36:14un théorème, c'est que la gauche
36:16distribue toujours les bons et les mauvais points
36:18et que la gauche de la gauche
36:20peut distribuer les bons et les mauvais points
36:22à ceux qui sont à gauche. Donc en fait plus vous êtes à gauche
36:24plus vous êtes détenteur d'une sorte de
36:26sceptre, de vérité
36:28divine, une lumière qui vous donne le droit
36:30de dire qui est bien, qui est fasciste ou qui ne l'est pas
36:32ce qui est toujours hallucinant. Deuxièmement
36:34vous parliez des différentes personnalités qui ont été invitées
36:36moi je suis quand même
36:38assez étonné qu'un certain nombre de personnalités politiques
36:40qui se revendiquent par exemple de la droite
36:42se précipitent dans une fête de l'humanité
36:44et qui revendiquent quand même un journal
36:46qui a
36:48été là pour le coup dans la
36:50collaboration active
36:52notamment dans les premières années du conflit
36:5439-45, d'un régime
36:56qui se réclamait du communisme qui a fait
36:58des millions de morts et tranquillement parce que
37:00la gauche culturelle gagne et avance
37:02les gens se rendent à l'humanité comme si
37:04c'était tout à fait normal pour se faire insulter
37:06alors il y a peut-être une forme de syndrome de Stockholm
37:08là-dedans, moi en tout cas je trouve que c'est pas
37:10sain que de voir des gens
37:12aller se faire insulter. Et enfin Dominique de Villepin
37:14on peut en parler
37:16des heures et des heures mais la réalité c'est que
37:18son seul fait d'armes ces derniers
37:20temps c'est son positionnement concernant le
37:22conflit israélo-palestinien
37:24et donc en réalité
37:26il sait très bien que dans ce public qui est totalement
37:28acquis à la vision
37:30comment dire
37:32racialiste de monsieur Mélenchon qui a instrumentalisé
37:34ce conflit pour des considérations
37:36politiques et électorales françaises
37:38il savait qu'il allait avoir un triomphe
37:40bon ça m'a triste
37:42de sa part parce que c'est quelqu'un que j'ai déjà vu
37:44et que j'ai déjà rencontré et qui est quand même
37:46quelqu'un qui a une hauteur de vue
37:48et là de retomber
37:50là-dedans ça m'a triste
37:52Juste
37:54un autre paradoxe sur la fête de l'Huma
37:56ce sont les sponsors, Philippe Maurice,
37:58Ricard, Aurangina, British American
38:00Tobacco, Dassault Aviation
38:02Mais ils ont le droit ! Valérie il faut comprendre
38:04c'est la lumière divine
38:06c'est eux, ils ont le droit d'avoir les sponsors qu'ils veulent
38:08ils ont le droit de dire vous êtes bien ou vous n'êtes pas bien
38:10et rien ne leur sera reproché
38:12comme d'ailleurs quand il y a des affaires d'agressions sexuelles
38:14ou autres dans des partis de gauche
38:16ou Katniss, c'est pas grave
38:18c'est le bien
38:20Oui moi
38:22j'ai vu
38:24François Ruffin se faire huer
38:26ce qu'il faut bien comprendre c'est qu'il y a eu
38:28il y a plusieurs gauches
38:30et c'est
38:32Mélenchon aujourd'hui qui a pris
38:34la tête de l'ensemble de la gauche
38:36qui impose ses vues
38:38avec sa créolisation
38:40son vœu de remplacement de population
38:42c'est comme ça qu'on peut l'appeler
38:44son soutien à l'immigration massive
38:46et son intérêt électoral pour les seules banlieues françaises
38:48en comptant en fait sur l'islamisation de la France
38:50pour avoir des électeurs pour dire les choses rapidement
38:52alors que d'autres personnes
38:54comme François Ruffin
38:56ont tenté de lui expliquer que peut-être
38:58qu'il y avait d'autres français en fait
39:00des personnes qui habitaient notamment dans la ruralité
39:02en dehors des métropoles, en périurbains
39:04ces français dont parle
39:06Christophe Guy, dont parle également Jérôme Fourquet
39:08dans ses différents livres
39:10et qu'une partie d'entre eux
39:12peut-être écoute Sud Radio en ce moment
39:14et qu'ils ne se sentent pas représentés par les délires de Mélenchon
39:16et en fait François Ruffin a juste dit
39:18qu'il y avait des pratiques qui étaient
39:20inadmissibles à gauche
39:22qu'ils ont fait de la politique au faciès
39:24c'est ce qui a été dit concrètement
39:26qu'ils avaient des tracts différents pour les différentes personnes qu'ils abordaient
39:28bref, et une fois que
39:30François Ruffin a simplement révélé ça
39:32on savait qu'il y avait une différence de positionnement de fond
39:34mais une fois qu'il a révélé ça
39:36il est devenu, il est ostracisé
39:38complètement dans un système
39:40sectaire, véritablement, on peut parler d'un système sectaire
39:42qui
39:44le renvoie, qui essaie de le balayer
39:46de l'écraser
39:48moi je ne soutiens clairement pas les positions
39:50de François Ruffin, ce que dit François Ruffin
39:52par ailleurs d'autres le disent aussi
39:54ou bien mieux que lui, simplement ce que je note
39:56c'est qu'il y a des français qui ne sont pas représentés
39:58aujourd'hui et qu'à gauche
40:00on a de plus en plus ce sectarisme qui s'impose
40:02La joie
40:04On regarde ces images, on s'aperçoit que
40:06Hé les filles est une secte, il n'y a pas de débat
40:08possible, soit vous êtes d'accord avec le chef
40:10soit vous ne faites pas partie
40:12du clan. Alors moi ce qui m'interpelle
40:14c'est que François Ruffin
40:16découvre la stratégie
40:18politique de Jean-Luc
40:20Mélenchon. Cette stratégie
40:22politique elle existe quand même depuis
40:24plusieurs années, pour avoir fait
40:26quelques campagnes électorales
40:28notamment dans l'Essonne
40:30Le fait
40:32qu'Hé les filles est cette gauche
40:34puisqu'on sait qu'Hé les filles est dominant
40:36au sein de la gauche
40:38dans son ensemble
40:40Hé les filles a fait le choix
40:42clairement du vote communautaire
40:44du vote entre guillemets
40:46multiculturel. Alors
40:48quand vous avez un François Ruffin
40:50qui découvre aujourd'hui
40:52j'ai envie de lui dire
40:54mais il n'est jamais trop tard
40:56mais qui découvre aujourd'hui
40:58que Jean-Luc Mélenchon
41:00abandonne l'électorat rural
41:02et ouvrier, ça m'interpelle
41:04en effet. Alors
41:06ce choix stratégique
41:08et j'aime à le rappeler et quand même
41:10inspiré d'une note de
41:12Terra Nova qui est un think tank
41:14qui était proche du
41:16parti socialiste qui disait quoi ?
41:18Qui disait tout simplement
41:20il faut abandonner
41:22l'électorat rural
41:24ouvrier parce que si
41:26on veut gagner et à l'époque c'était
41:28les élections de 2012
41:30il faut s'orienter vers un électorat
41:32communautaire
41:34féminin de quartier
41:36donc voilà la stratégie
41:38de Jean-Luc
41:40Mélenchon
41:42et ce qui est regrettable mais ça ça m'étonne
41:44plus c'est le parti
41:46socialiste qui se soumet
41:48à cette stratégie là
41:50et François Hollande en particulier
41:52tout à fait
41:54Juste un petit mot
41:56moi j'ai vraiment le sentiment
42:00le sentiment que
42:02le fait que François Ruffin se fasse huer
42:04j'ai eu le sentiment
42:06que la gauche crachait
42:08sur les gilets jaunes
42:10la gauche a craché sur les gilets jaunes
42:12a craché sur cette France périphérique
42:14dont Samuel Laffont a évoqué
42:16effectivement il y a quelques instants
42:18sur votre antenne
42:20Terra Nova
42:22a cassé
42:24ce lien qu'il y avait entre
42:26le peuple, entre les gens
42:28entre les salariés
42:30les ouvriers, les petits patrons, les petits artisans
42:32qui était le premier jour des gilets jaunes
42:34sur les ronds-points
42:36la gauche a voulu s'accaparer ce mouvement
42:38en remplaçant des petits
42:40artisans, des petits plombiers
42:42des maires célibataires par des cégétistes
42:44je voyais les chasubles
42:46rouges de la CGT
42:48être échangées pour mettre
42:50une chasuble jaune sur les péages
42:52la gauche a tenté de récupérer
42:54cette France périphérique
42:56mais n'en a plus la culture
42:58et hier lorsque
43:00j'ai entendu M. Arnaud
43:02député antifasciste
43:04soi-disant, mais finalement
43:06un véritable fasciste, quand on a entendu
43:08les huées que M. Ruffin
43:10a essuyées, j'ai compris véritablement
43:12que la gauche avait craché sur le mouvement des gilets jaunes
43:14c'est vraiment le message que je voulais faire passer aujourd'hui
43:16Je rappelle juste à nos auditeurs
43:18rapidement que ce M. Arnaud
43:20qui est fiché S et qui est député
43:22est également à l'origine
43:24avec son mouvement qui s'appelle Jeune Garde
43:26du tabassage en marge
43:28d'une manifestation pro-palestinienne
43:30d'un jeune passant qui avait rien demandé
43:32si ce n'est qu'il était de confession juive
43:34et qui a été agressé en commun
43:36avec le service d'ordre
43:38de Mme Hassan, dont je ne sais pas par qui il est payé
43:40et la Jeune Garde de M. Raphaël Arnaud
43:42et pour lequel il n'y a jamais eu
43:44aucune dénonciation de ces faits
43:46Il n'a été condamné ?
43:48Il ne s'est jamais désolidarisé
43:50parce que ce n'est pas lui qui a mis les coups
43:52mais c'est le mouvement dont M. Arnaud est l'animateur
43:54On marque une pause
43:56On remonte quand même à François Hollande
43:58et tous ces gens qui ont eu des marocains
44:00des ministères, pardonnez-moi, et qui aujourd'hui
44:02s'affichent avec M. Arnaud
44:04La gauche a perdu son âme
44:06On se retrouve dans un instant avec vous
44:08quelques mots de la SNCF et de ses bagages payants
44:10Vous vous souvenez du slogan à nous de vous faire préférer le train ?
44:12Pas sûr, à tout de suite
44:14Sud Radio
44:16Parlons vrai
44:18Parlons vrai
44:20Avec vous sur Sud Radio
44:22Je viens de voir une information absolument incroyable
44:24C'est la télévision suisse
44:26qui révèle la double vie de l'abbé Pierre
44:28et ce sont
44:30des maisons-closes, il fréquentait les maisons-closes
44:32et des liaisons avec une femme
44:34et apparemment une prostituée à l'époque
44:36sur le plateau Ciel Montmardi
44:38avait raconté cette histoire, personne ne l'avait cru
44:40Elle disait la patronne nous avait dit
44:42il venait regarder par le petit trou de la serrure
44:44dans la salle de bain il y a quelqu'un qui attend son tour
44:46c'est incroyable, c'est l'abbé Pierre
44:48et aucun crédit n'avait été accordé à ce témoignage
44:50et la RTS
44:52a exhumé ce témoignage
44:54et donc les révélations continuent
44:56deux femmes accusent l'abbé Pierre
44:58également en Suisse
45:00donc c'est vrai que ça m'a perturbé
45:02en voyant cette information s'afficher
45:04On va parler de la SNCF
45:06Limitation du nombre de bagages dans les TGV
45:08des amendes à partir d'aujourd'hui
45:10donc 50 euros
45:12si vous avez plus de 2 sacs
45:14d'un format 70x90x50
45:16et un plus petit sac
45:18de 30x40x15
45:20alors pourquoi me demandiez-vous
45:22parce que la SNCF
45:24dit qu'elle est victime de son succès
45:26néanmoins on peut
45:28quand même s'interroger, vous vous dites
45:30que c'est à cause du très fort
45:32endettement de la SNCF
45:34D'abord la SNCF est en déficit chronique
45:36et ce déficit chronique n'a jamais
45:38été traité, notamment du fait de la
45:40situation monopolistique de la SNCF
45:42donc c'est très facile de rester en l'état
45:44puisque vous n'êtes pas
45:46concurrencé, alors un peu maintenant avec l'ouverture
45:48mais par l'Italie notamment
45:50et donc cette situation de déficit chronique
45:52nécessite de temps en temps d'aller chercher de l'argent
45:54Deuxièmement, c'est aussi révélateur
45:56d'un mouvement, les auditeurs le perçoivent
45:58de ce qu'on appelle la low-costisation
46:00c'est-à-dire qu'en gros de plus en plus
46:02ce qui semblait être naturel comme option
46:04à l'intérieur de votre voyage
46:06que ce soit en avion, que ce soit en voiture
46:08que ce soit en train
46:10et bien on vous le fait payer
46:12donc on va vous faire payer le petit verre d'eau qui va avec
46:14on vous fait payer le petit supplément bagage
46:16et de plus en plus c'est un modèle
46:18qui tend à se répandre
46:20et qui fait qu'en réalité
46:22là on avait l'habitude de pouvoir
46:24avoir cette liberté de voyage qui nous était
46:26promise, mais en réalité cette liberté
46:28se restreint, bon après
46:30on nous dit en permanence
46:32qu'il faut arrêter d'utiliser l'avion, d'utiliser
46:34le train, vous savez les gens
46:36ne sont pas stupides, ils vont faire des comparaisons
46:38et s'ils voient qu'avec les suppléments bagage
46:40et le prix qui reste élevé
46:42quand même des billets de train, c'est plus cher
46:44que l'avion, ben ils prendront l'avion
46:46et donc tout ça n'est qu'une question
46:48de concurrence et de marché
46:50Et encore, riches, pauvres, c'est-à-dire vous êtes
46:52riche, vous payerez votre supplément, vous êtes
46:54pauvre, vous ne pourrez pas le payer, donc il y a une
46:56forme d'injustice également
46:58dans cette décision, Samuel ?
47:00Moi je me posais tout simplement la question, pourquoi ?
47:02Effectivement, dans des périodes de vacances
47:04vous pouvez avoir des personnes
47:06qui vont visiter leur famille, alors peut-être à Noël par exemple
47:08et qui vont avoir plusieurs
47:10grandes valises, mais
47:12on arrive à circuler dans le train, parfois vous avez des
47:14je pense au TGV en particulier
47:16vous avez des valises dans les allées, bon
47:18les contrôleurs passent, il n'y a pas de problème, donc vraiment
47:20je me pose la question, il a été dit que c'était parce qu'il y a
47:22des valises qui tombaient
47:24bon on parlait aussi des poussettes
47:26si vous avez envie de voyager avec vos enfants
47:28à la poussette, il faut bien...
47:30La poussette est considérée comme un bagage
47:32comme un bagage, donc
47:34au même titre qu'une planche à voile ou qu'un surf
47:36on peut comprendre qu'il y ait une surtaxe
47:38pour des objets très très encombrants
47:40comme les surfs et autres
47:42mais une poussette, faire payer une poussette
47:44c'est-à-dire que vous ne pouvez prendre qu'une valise
47:46et une poussette, c'est
47:48quand même assez curieux. Juste pour terminer
47:50je me mets la place des gens qui vont se dire
47:52il va falloir qu'on jure nos bagages, qu'on fasse attention
47:54pourquoi ?
47:56Est-ce que ces personnes vont avoir des amendes ?
47:58Alors qu'on sait très bien que dans le même temps
48:00vous avez des freeriders, comme on dit en mauvais français
48:02des passagers clandestins
48:04qui racontent n'importe quoi aux contrôleurs
48:06qui s'inventent des identités
48:08qui ne paient jamais les amendes pendant que
48:10les français paient des billets qui sont toujours plus chers
48:12pour faire des trajets, non seulement de longs trajets
48:14parce que je parlais des TGVs
48:16mais la plupart des trajets se font de commune à commune
48:18avec des TER, des trains régionaux
48:20Mais là vous ne prenez pas...
48:22Oui, le TER...
48:24Normalement il n'y a pas beaucoup de valises, mais est-ce que ces gens-là vont être contrôlés là-dessus
48:26des personnes qui prennent gratuitement le train
48:28systématiquement sur notre dos ?
48:30Benjamin, Cauchy ?
48:32Moi qui suis un usager
48:34un utilisateur du TGV
48:36Toulouse-Paris assez régulièrement
48:38et encore demain matin, je peux vous assurer
48:40que je peux comprendre la SNCF
48:42parce qu'il y en a qui considèrent le TGV comme un camion de déménagement
48:44il faut aussi y faire les choses
48:46et quand je vois quelqu'un arriver avec
48:484 ou 5 sacs Tati
48:50plus 2 grosses valises
48:52qui ne parlent pas un mot de français
48:54il faut l'éviter aussi, il faut dire les choses
48:56L'usage...
48:58Vous tombez un peu dans le racisme facile ?
49:00Absolument pas, il n'y a aucun racisme
49:02là-dessus
49:04Trouvez ce qui est raciste
49:06dans ce que je viens de dire
49:08Quoi qu'il en soit, il y a un usage pour moi
49:10exagéré également du TGV
49:12et je trouve que ça va
49:14un petit peu normer les choses
49:16donc je n'y vois aucun inconvénient
49:18Mais vous pensez que les gens que vous désignez
49:20entre guillemets, paieront...
49:22Non, non, mais paieront
49:24l'amende de 50 euros
49:26pour rejoindre ce que disait Samuel Laffont
49:28Non, non, mais il faut éviter
49:30que les gens qui sont surchargés de bagages
49:32rentrent dans un TGV
49:34Mais ceux que vous désignez
49:36et qui abusent
49:38vont-ils payer ces amendes ?
49:40Vous risquez une amende de 50 euros
49:42C'est la question aussi
49:44C'est la question aussi
49:46de la récupération de l'argent
49:48Effectivement, on a tous vu
49:50dans les transports, parfois
49:52des contrôleurs qui laissent
49:54faire un contrevenant
49:56un peu vociférant
49:58Si c'est le même principe que l'avion
50:00ils ne paieront pas d'amende
50:02vu qu'ils ne pourront pas rentrer dans le train
50:04Alors que vous avez des touristes étrangers parfois
50:06qui prennent des amendes pour rien du tout
50:08parce qu'ils manquent un papier
50:10qui donne une très mauvaise image de la France
50:12On le voit dans le train, on le voit aussi beaucoup
50:14Pour la région de Lefranc avec la RATP
50:16vous avez des touristes qui se font attraper
50:18Par exemple, je parlais avec un autre pays
50:20Si vous allez au Japon et que vous êtes un touriste étranger
50:22en tout cas il y a quelques années c'était comme ça
50:24et que vous aviez mal fait quelque chose
50:26ou pas pris le bon ticket de métro
50:28parce que c'est compliqué à Tokyo
50:30les personnes étaient plutôt accueillantes
50:32et vous preniez pas des amendes
50:34vous n'étiez pas la vache allée du système
50:36et malheureusement une partie des touristes étrangers sont pris un peu
50:38pour des vaches allées dans ce genre de système
50:40Pour terminer, peut-être qu'il y a des personnes
50:42qui détournent le train
50:44La SNCF doit avoir des chiffres
50:46Le but in fine c'est de faire payer des gens qui sont de bonne foi
50:48J'espère que non
50:50Alerte info, Emmanuel Macron
50:52propose Stéphane Séjourné
50:54comme commissaire européen
50:56à la place de Thierry Breton
50:58Au moins la boucle est bouclée
51:04Stéphane Séjourné qui est l'actuel
51:06ministre des affaires étrangères
51:08dont le poste est convoité
51:10Je ne fais pas d'offense à Stéphane Séjourné
51:12mais effectivement le fait que lui
51:14il parte du quai d'Orsay
51:16puisque la France a quasiment
51:18un droit à ce poste
51:20de commissaire européenne
51:22permettra d'installer peut-être une personnalité
51:24plus marquante dans le cadre
51:26de ce qui va se passer
51:28à savoir les deux nouveaux défis
51:30de ce gouvernement
51:32pour le coup, vraiment positionner la France
51:34sur la scène internationale, sur l'avancement
51:36de ce qui se passe en Ukraine et sur l'avancement
51:38de ce qui se passe à Gaza
51:40Et Stéphane Séjourné, vous pensez la bonne personne
51:42pour l'Europe ?
51:44Oui, peut-être que c'est quelque chose
51:46de plus technique et qui est plus le relais
51:48des positions françaises
51:50Comme vous le dites Valérie, vu que
51:52le portefeuille du ministère
51:54des affaires étrangères est très
51:56convoité, je pense que même
51:58le ministre de l'Intérieur
52:00démissionnaire Gérald Darmanin
52:02le convoite, notamment
52:04C'est le jeu des chaises musicales
52:08Oui, on parlait des conflits
52:10qui sont des enjeux
52:12d'entendre la voix de la France
52:14mais il y a aussi quelque chose dont on ne parle quasiment jamais
52:16c'est l'influence du pays dans le monde
52:18au-delà des guerres
52:20dans le quotidien
52:22et c'est un rôle qui est extrêmement important
52:24vous avez plusieurs livres qui ont été écrits là-dessus
52:26sur le manque de rayonnement, la baisse de l'influence de la France
52:28dans le monde, et c'est se faire connaître
52:30des autres pays, c'est être apprécié
52:32par les populations d'autres pays
52:34je cite un exemple, je vous parle du Japon à l'instant
52:36donc je continue sur le Japon
52:38les pays qui ont plus de 60 ans
52:40étaient très fans de la France
52:42ils le sont beaucoup moins, et maintenant
52:44chez les jeunes populations, c'est l'Italie qui est importante
52:46et la France compte beaucoup moins
52:48et ça c'est le Japon, c'est un pays qui est extrêmement important dans le monde
52:50par sa puissance, et vous avez d'autres pays aussi
52:52pour qui en fait on ne compte plus, c'est extrêmement important
52:54qu'on puisse vendre nos produits culturels
52:56on parlait des Jeux Olympiques, c'est extrêmement important
52:58on a eu cette chance pendant les Jeux Olympiques
53:00de pouvoir rayonner, il faut qu'on continue
53:02ça ne doit pas être un seul coup en été
53:04ou même en 2030, ça doit être continuel
53:06ça doit se faire voir dans le monde entier
53:08bon, c'est fini
53:10je rajoute une chose pour le nouveau ministre des affaires étrangères
53:12il y a un autre continent qu'il faut vraiment qu'on arrête d'oublier
53:14c'est l'Afrique, notre relation est très dégradée
53:16avec l'Afrique, en raison de choix
53:18qui ont été vraiment parfois stupides
53:20et j'espère que le nouveau ministre des affaires étrangères
53:22reprendra cette relation particulière avec le continent africain
53:24bon, vous êtes censuré Benjamin Cauchy
53:26on n'a plus le temps, mais vous reviendrez
53:28évidemment, merci à vous
53:30merci à tous les 4, très bonne journée
53:32sur Sud Radio, à demain
53:34Sud Radio, parlons vrai
53:36parlons vrai

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