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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 16 septembre 2024.

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Transcription
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Nous revenons aujourd'hui sur ces femmes harcelées par leur ex-conjoint.
00:12L'histoire de Laurent Baldi ce matin sur notre antenne est bouleversante.
00:15Sylvie est avec nous, elle a fait le 3210, vous êtes là Sylvie ?
00:18Oui, bonjour. Bonjour Éric, bonjour Céline.
00:21Je vous passe le micro dans un instant ma chère Sylvie, mais tout de suite à 13h01, c'est le rappel des titres.
00:26Un procès une nouvelle fois suspendu à Avignon, Dominique Pellicot à nouveau malade.
00:33La cour a ordonné une expertise médicale, le procès est suspendu au moins jusqu'à demain.
00:39Thierry Breton démissionne de la commission européenne.
00:42Avec force et fracas, il accuse Ursula von der Leyen d'avoir réclamé son départ.
00:47L'Elysée a proposé dans la foulée.
00:49Stéphane Séjournet, le ministre démissionnaire des affaires étrangères pour le remplacer.
00:54Et puis Donald Trump qui réchappe à une nouvelle tentative d'assassinat présumée cette fois sur son golfe de Floride.
01:01Le FBI a annoncé l'arrestation d'un suspect qui semblait l'avoir pris pour cible.
01:06Le temps pour cet après-midi.
01:08Louis Baudin, c'est un peu plus chaud mais c'est aussi plus gris.
01:12Exactement, les deux vont ensemble.
01:13C'est vrai que le ciel sera plus nuageux dans la moitié nord cet après-midi.
01:16Progressivement, ces nuages vont prendre de la place.
01:19Il restera quand même quelques rayons de soleil ici ou là.
01:22Et puis dans le sud, le soleil résistera beaucoup mieux.
01:25De l'Aquitaine au Languedoc-Roussillon.
01:27Depuis la vallée du Rhône jusqu'à la côte d'Azur ou encore la Corse.
01:31Avec l'aide du vent puisque Mistral et Tramontane atteindront encore les 80 voire 90 km heure.
01:36Puis peut-être quelques gouttes de pluie sur la Normandie ou encore dans l'extrême nord-est.
01:40Ça restera très limité.
01:41Puis les températures, vous l'avez dit, relativement douces.
01:44En tout cas plus élevées que durant ces derniers jours.
01:4617 à 21 degrés dans la moitié nord.
01:48Il manque encore un ou deux degrés pour être dans les valeurs de saison.
01:5121 à 24 degrés dans le sud.
01:53Et 25 à 26 degrés près de la Méditerranée.
01:55Merci Louis.
02:04Sylvie est avec nous.
02:05Elle a fait le 30 de 10.
02:06Mesdames, Messieurs, nous devons, pour ceux qui nous rejoignent,
02:09rappeler que nous avons été avec Céline Trezemus ce matin sur RTL
02:13en écoutant le témoignage de Laurent Baldi.
02:15Voilà, l'an dernier, son épouse, Karen, 42 ans, fonctionnaire de police.
02:21Comme lui d'ailleurs.
02:22Mourait, massacrée à coups de machette par son ex-mari.
02:26Son ex-mari qui n'avait jamais supporté qu'il l'avait harcelée.
02:29Alors, elle avait fait tout ce qu'il fallait faire, Karen.
02:32Porter plainte, signaler, faire des mains courantes avant les plaintes, bien évidemment.
02:37Elle avait même déménagé avec son mari pour se soustraire
02:40au harcèlement et à la violence et aux menaces de mort de son ex-conjoint.
02:44Mais rien n'y a fait.
02:45Un jour, c'était un 31 août, un jour il l'a retrouvée,
02:48il l'a tuée à coups de machette, sous les yeux de son enfant d'ailleurs.
02:52Le cri de colère, ce matin sur RTL, de Laurent Baldi, son époux,
02:57policier comme elle, mais qui disait, nous, policiers, on n'a même pas pu se protéger.
03:02Eh bien, ce cri de colère nous a bouleversés.
03:04Sylvie, bonjour, vous avez fait le 3210, pour quelles raisons ? Je vous écoute.
03:08Qui êtes-vous ? Racontez-nous.
03:09Bonjour Eric et bonjour Céline.
03:12Écoutez, fort heureusement pour moi, je suis en vie, contrairement à cette pauvre femme.
03:20Mais je vais vous dire que je suis un peu dans le même cas de figure,
03:23à savoir que moi, ça fait des années que ça dure.
03:26On a déménagé.
03:28Mon mari a même vendu son affaire, alors qu'il était patron d'un restaurant,
03:34pour qu'on puisse déménager, quitter, partir, se protéger.
03:40J'ai déposé, en son temps, à l'époque, trois plaintes qui n'ont été suivies d'aucun effet,
03:47y compris pour causer blessures volontaires, menaces de mort et tout ce qui est là-avec.
03:51Et puis, comment ça a pu se faire, je ne sais pas.
03:56Il m'a retrouvée, dix ans après, c'est-à-dire il y a un an et demi en gros.
04:03Les menaces, les courriers, etc. ont repris.
04:08J'ai redéposé trois plaintes.
04:10J'ai eu trois fois une ITT de 30 jours, ce qui n'est pas rien.
04:15C'est-à-dire, vous avez une ITT de 30 jours, c'est-à-dire qu'il vous a retrouvée et il vous a...
04:19Il m'a retrouvée. Il ne m'a pas frappée ni rien.
04:21Mais par contre, la peur, le choc émotionnel et tout ce qui s'ensuit.
04:27J'ai une santé extrêmement fragile à côté de ça.
04:33Il a crié haut et fort qu'il n'avait pas besoin de me toucher pour me tuer,
04:37qu'il savait que ma santé était fragile et que le harcèlement suffirait.
04:41J'ai eu trois fois une ITT de 30 jours suite aux trois reprises de contact par ses soins dans l'année qui vient de précéder.
04:49Donc trois nouvelles plaintes.
04:52A la première plainte, je suis retournée à la gendarmerie pour savoir ce qui s'était passé.
04:57On m'a dit qu'ils avaient égaré le dossier.
05:00On m'a fait rouvrir un autre dossier.
05:02Depuis, il n'y a plus rien.
05:04J'ai été obligée de prendre un avocat qui se renseigne régulièrement,
05:08y compris auprès du procureur qui nous dit qu'il n'a toujours pas de dossier entre les mains.
05:12Donc on ne sait pas ce qu'il se passe.
05:14Il ne se passe rien, en fait, tout simplement.
05:16Il ne se passe rien.
05:18J'ai envisagé un moment de redéménager.
05:20Je me dis que ça ne sert à rien puisque là, il m'a retrouvée.
05:23Il a mis le temps, mais il m'a retrouvée.
05:25Je ne sais pas comment.
05:27Donc voilà.
05:29Sylvie, je voudrais qu'on parle de votre cas aussi avec maître Anne Bouillon,
05:33qui est toujours en ligne avec nous.
05:35Maître, je rappelle que vous êtes avocate en droit des femmes et en violence conjugale.
05:39Le cas de Sylvie, il est symptomatique peut-être des manquements qui existent encore,
05:45même si vous nous le disiez juste avant la pause.
05:47Vous avez aussi beaucoup d'affaires dans lesquelles les hommes finissent par être jugés, condamnés.
05:53Il y a aussi une latence parfois qui est problématique.
05:57Oui, il y a toujours un décalage et parfois avec des conséquences dramatiques
06:01entre la réaction de l'institution judiciaire et le moment où la parole se libère et le dépôt de plainte.
06:07Moi, j'entends ce que disent Sylvie et elle vit un véritable cauchemar.
06:10Alors évidemment, il ne m'appartient pas de dire ce qui devrait être fait ou pas dans sa situation,
06:15mais il y a des instruments qu'on peut mobiliser.
06:17Je pense au téléphone grave danger, je pense au bracelet anti-rapprochement,
06:20je pense à l'ordonnance de protection que peut-être son avocat peut solliciter du juge
06:25et qui sont des instruments qui ont quand même prouvé leur efficacité.
06:30Il y en a assez aujourd'hui, je pense au bracelet anti-rapprochement,
06:35on parle d'un millier de bracelets actifs, c'est suffisant.
06:37Vous avez raison et tout de suite on vient à la politique des moyens,
06:40c'est-à-dire de quels moyens dotons-nous la lutte contre les violences faites aux femmes
06:44et les associations réclament à minima un milliard de budget sur ces questions-là,
06:49comme l'Espagne l'a fait, on est sous-doté.
06:51Vous avez raison de renvoyer tout de suite cette dimension-là.
06:54On n'a pas les moyens financiers de lutter efficacement contre les violences faites aux femmes.
07:00Que voulons-nous réellement ?
07:02Et là c'est au pouvoir politique que je m'adresse, encore une fois,
07:05on a d'autres exemples en Europe.
07:07Là on demande peu de choses dans l'affaire de Sylvie,
07:11on demande juste que des faits réitérés, des menaces réitérées avec des faits qui inquiètent,
07:17c'est-à-dire un homme qui est capable de parcourir des kilomètres
07:19pour retrouver sa femme dix ans plus tard, son ex-femme pardon.
07:22Donc là on est factuellement dans un dossier suffisant pour l'institution judiciaire
07:27et ce qu'on pourrait dire c'est que ce n'est pas la peine de déployer des grands discours
07:32sur les violences faites aux femmes si dans des cas très simples comme celui-là,
07:36avec un harcèlement avéré, avec des ITT avérés,
07:40avec des faits qui ont une portée sur le plan judiciaire,
07:43si là on n'est même pas capable de maintenir l'éloignement.
07:48Là c'est inquiétant l'affaire de Sylvie
07:50parce que cette auditrice nous dit simplement que sur des choses assez simples,
07:55même si c'est épouvantable, c'est assez simple,
07:58et on n'est pas capable d'agir.
08:00Alors là c'est même démoralisant l'histoire de Sylvie.
08:03Mais ce que ça dit aussi c'est quel crédit accorde-t-on à la parole des femmes ?
08:07Moi je suis confrontée tous les jours à des femmes que l'on ne prend pas en sérieux
08:12ou qui ont elles-mêmes tendance à minimiser ce qu'elles vivent.
08:16J'avais ce matin une dame qui subit des violences graves
08:19et qui a tendance à les minimiser, à dire qu'elle va gérer, qu'elle va composer avec.
08:23Vous savez la capacité pour les femmes à endurer ce qu'elles endurent,
08:27elle est immense, c'est le fruit de notre culture.
08:29Et puis la capacité que nous avons collectivement
08:31à ne pas créditer la parole des femmes suffisamment de légitimité,
08:37elle est immense aussi.
08:38Mais pourtant il y a eu des formations,
08:40normalement dans chaque commissariat aujourd'hui,
08:42il y a quelqu'un qui est formé pour accueillir cette parole-là.
08:45D'où partons-nous ?
08:46Il y a des formations, il y a des efforts qui sont faits,
08:48moi je le constate également tous les jours.
08:50Mais d'où partons-nous ?
08:52Et encore une fois, les vieux réflexes ont la peau dure.
08:57Considérer que les femmes…
08:59Il n'y a pas de menace de mort, par exemple,
09:01qui soit des menaces de mort innocentes.
09:04On reçoit sur son téléphone un SMS « je vais te tuer »,
09:08moi je crois que c'est à prendre extrêmement au sérieux
09:11et que ce n'est pas à traiter par-dessus la jambe.
09:13Mais voilà, les policiers et les gendarmes manquent de moyens,
09:16ils sont débordés,
09:17et ils peuvent avoir aussi tendance à considérer
09:19qu'ils ont des dossiers plus importants à traiter.
09:21C'est une réalité sur le terrain.
09:23Maître, j'aimerais qu'on retrouve Sylvie une seconde.
09:25Sylvie, vous écoutez cet avocate qui connaît bien les dossiers.
09:29Qu'est-ce que vous voulez répondre ?
09:30Parce que la question c'est,
09:31est-ce que vous, quand vous êtes allé dans les commissariats,
09:34on vous a pris au sérieux ?
09:36Désormais j'imagine que les policiers
09:39ont considérablement changé sur ce sujet-là quand même.
09:42Alors, moi je vais dire,
09:45j'ai une chance si je peux dire,
09:49parce que finalement ça n'a pas fait avancer les choses,
09:51mais j'ai une chance,
09:53c'est que toutes les menaces que j'ai eues,
09:57là où je vais dire j'ai une chance,
10:02mais ça peut paraître paradoxal,
10:04il me les a toujours faites par écrit et envoyées par la poste.
10:07Il m'envoie à chaque fois des courriers
10:10qui font 25-30 pages,
10:12qui sont complètement alambiqués,
10:13qui veulent tout et rien dire,
10:15où ils me demandent 200 000 euros pour me ficher la paix,
10:19où ils me menacent de tout un tas de choses,
10:21de tuer ma famille, de tuer ma fille,
10:22de me tuer, de ceci, de cela.
10:24Les gendarmes ont eu tous les courriers,
10:26ils ont tout, soi-disant, sous-scellé.
10:30Ça fait 10 ans que ça dure et il ne se passe rien.
10:32Moi je me dis, là je ne peux pas apporter plus de preuves.
10:35Et les menaces, il ne les fait pas par écrit.
10:39Est-ce qu'il y a eu des mesures d'éloignement ?
10:42Est-ce qu'il y a eu des décisions de justice contre lui ?
10:44Contre votre ex-conjoint ?
10:45J'ai eu une décision de justice au civil,
10:48parce que ce monsieur, pour clôturer le tout,
10:51a pénétré chez moi par effraction,
10:53m'a tout cassé,
10:54et ce qu'il n'a pas cassé, il l'a volé.
10:56Donc j'ai eu une condamnation au civil,
10:58le condamnant à me payer une somme d'argent,
11:00que bien entendu je n'ai jamais récupérée.
11:03Et entre-temps il a déménagé,
11:05et cerise sur le gâteau,
11:06les gendarmes m'ont dit,
11:07écoutez, nous on n'a pas trop le temps de le chercher,
11:09engagez un détective privé.
11:11J'ai mis ici 2000 euros par jour,
11:13moi je ne peux pas engager un détective privé,
11:15ce n'est pas mon travail.
11:16J'ai eu l'impression de marcher un peu sur la tête.
11:19Je conçois qu'il soit débordé de travail,
11:22ça je ne l'enlève pas,
11:24ils ont plein de choses à faire,
11:26mais je pense qu'en fait,
11:28pour que je sois prise au sérieux,
11:31il aura fallu ma troisième visite à la gendarmerie,
11:34où là, j'étais à bout de nerfs,
11:36où je suis arrivée complètement effondrée,
11:38ils ont eu très peur,
11:40dans l'état où je suis arrivée,
11:42parce que là vraiment j'étais à fleur de peau,
11:45et je ne pouvais plus en fait.
11:47Mais c'est vrai que...
11:49Pourquoi cette fois-ci étiez-vous à fleur de peau ?
11:53C'est la première lettre que j'ai reçue
11:55quand il m'a retrouvée à ma nouvelle adresse.
11:57Vous aviez changé de ville ?
11:59Ah oui, on a même changé de département.
12:01Et il vous a retrouvée ?
12:03Oui, il est parti loin et il m'a retrouvée.
12:05Comment ? Je ne sais pas.
12:07Maître Anne Bouillon ?
12:09Oui, c'est consternant,
12:11et c'est compliqué pour moi
12:13de faire une évaluation de la situation de Sylvie.
12:15Je partage celle que vous faites.
12:17Il ne faut pas lâcher,
12:19il faut écrire au procureur de la République,
12:21il faut peut-être faire une citation
12:23directe devant le tribunal correctionnel.
12:25On a des instruments, je vous le dis,
12:27qu'il faut mobiliser.
12:29Merci maître.
12:31Comment réagit Sylvie, votre actuelle époux ?
12:37J'ai eu une chance énorme
12:39parce qu'au début des premières menaces
12:41et la première fois
12:43qu'il m'a frappée, mon ex,
12:45ça a été
12:47très difficile.
12:49Il n'y avait que quelques mois que je connaissais
12:51l'homme qui partage ma vie et qui maintenant est mon mari.
12:55J'ai eu une chance énorme
12:57c'est qu'il tenait beaucoup à moi
12:59de complètement casser et changer sa vie
13:01pour me mettre en sécurité.
13:03Ce qui aurait pu ne pas être le cas.
13:05Il aurait pu me dire, ça ne fait pas longtemps qu'on se connaît,
13:07je ne veux pas rentrer dans une galère pareille.
13:09Ça aurait pu arriver.
13:11Il ne faut pas se voiler la face.
13:13J'ai eu une chance énorme avec ça.
13:17Maintenant,
13:19il me soutient,
13:21il me dit qu'il ne faut pas trop que j'y prête cas.
13:23Il m'a engagée à me faire suivre.
13:25Je suis suivie maintenant par une infirmière
13:27en psychologie
13:29pour vider mon sac,
13:31pour épurer tout ça,
13:33essayer de me faire suivre.
13:35Il ne m'en parle pas.
13:37Si j'en parle, il m'écoute.
13:39Par contre, il ne m'en parle pas spontanément
13:41parce qu'il ne veut pas me raviver la chose.
13:45Je sais qu'il tient suffisamment à moi
13:47pour ne pas me quitter à cause de ça.
13:49Autrement, ça serait fait depuis longtemps.
13:51Je pense que ça doit quand même lui taper sur le système.
13:53Sylvie, franchement,
13:55je ne suis pas tout le temps dans les yakas,
13:57faucons, mais si dans
13:59l'histoire, sur la base de l'histoire
14:01que vous nous racontez là, que vous vivez,
14:03le calvaire que vous vivez depuis des années,
14:05ce mari qui vous menace de mort, qui vous a
14:07frappé, qui est venu chez vous
14:09vous brioler...
14:11C'était même pas mon mari.
14:13C'était même pas votre mari.
14:15Cet ex-compagnon qui vous fait ça
14:17et si la justice, malgré vos
14:19signalements, vos plaintes, vos dépôts
14:21de plaintes, n'est pas capable de vous protéger
14:23là, vous êtes typiquement la preuve
14:25qu'il faut changer quelque chose.
14:27Je ne sais pas toi, mais il faut changer quelque chose.
14:29C'est impossible. C'est délirant.
14:31C'est pour ça que je vous ai appelé quand j'ai entendu votre appel
14:33à témoignage ce matin.
14:35Parce que je me dis, c'est pas possible.
14:37Moi, les preuves, je ne peux pas en apporter plus
14:39parce que tout est menace, etc.
14:41C'est par écrit tout ce qu'il m'a fait, le fait de m'avoir
14:43frappé, etc. Il l'a reconnu par écrit.
14:45Les gendarmes ont tout dans les mains.
14:47Je veux dire, des preuves, il n'y a même plus besoin d'en apporter.
14:49Il les fournit lui-même.
14:51Et il ne se passe rien.
14:53J'ai le droit de vous demander dans quel coin de France vous êtes, ma chère Sylvie ?
14:55Oui, on est en Bretagne.
14:57Merci, Sylvie, vous restez avec nous.
14:59Surtout, on va remercier aussi maître Anne Bouillon,
15:01avocate, qui nous a éclairés
15:03sur ce sujet des violences
15:05conjugales.
15:07Je suis inquiet parce que je regarde
15:093210, là, avec Victor Darcas
15:11au standard, et il me dit qu'il y a d'autres
15:13appels du même tonneau
15:15que celui de Sylvie.
15:17C'est pas spécialement rassurant.
15:19Je vous cite juste le titre d'un livre,
15:21Éric Affaire de Femmes, une vie à plaider pour elle.
15:23Il est signé, justement. Anne Bouillon
15:25était avec nous et sait apparaître le 3 octobre
15:27prochain à l'Iconoclast.
15:29On continue de parler de ce sujet qui vous fait
15:31beaucoup réagir au 3210.
15:33A tout de suite.
15:47Elle avait porté plainte
15:49à plusieurs reprises, cette femme
15:51policière, 42 ans,
15:53Karen, contre le harcèlement,
15:55les menaces de mort de son ancien
15:57conjoint. Sa hiérarchie
15:59avait été alertée et
16:01pourtant elle a été massacrée
16:03en 2023, au mois d'août,
16:05par son ex-mari à coup de
16:07machette, mesdames, messieurs.
16:09Et si on en parle aujourd'hui, c'est parce que son
16:11mari, Laurent Baldi, a pris la parole
16:13sur RTL. Il dénonce
16:15justement le fait que les appels au secours
16:17de sa femme n'aient pas été suffisamment
16:19entendus. La France a tué mon épouse.
16:21Ce sont ces mots. Et on a un homme qui nous appelle
16:23au 3210, qui s'appelle Jean-Luc, me dit
16:25à l'instant, Victor d'Arcas, au
16:27Standard. Mon cher Jean-Luc, bonjour.
16:29Oui, bonjour, bonjour à tous.
16:31Votre famille a été exposée à ce genre
16:33de harcèlement,
16:35de violence ? Oui,
16:37ma femme a été tuée par son
16:39père
16:41récidiviste et moi, de deux coups de
16:43fusil et moi, blessé de trois coups de fusil.
16:45Alors attendez, attendez.
16:47Votre épouse a été tuée
16:49par son propre père ?
16:51Par son père, oui, qui nous harcelait
16:53depuis
16:55des années.
16:57Et
16:59donc, on avait signalé
17:01que j'étais menacé de mort
17:03par son père, donc on avait fait...
17:05Qu'est-ce que cet homme,
17:07pourquoi cet homme s'en prenait à sa propre
17:09fille et à son gendre ?
17:11Parce que c'était un pervers
17:13et pour lui, sa
17:15fille, c'était sa chose et il voulait pas...
17:17Il voulait garder sa fille pour lui.
17:19Et il ne voulait pas qu'elle soit avec vous ?
17:21Il ne voulait pas qu'elle soit avec moi, oui.
17:23Et qu'elle s'éloigne de lui quand elle s'est mis en couple avec vous ?
17:25Voilà, c'est ça. Et puis du coup,
17:27le jour où on devait déménager,
17:29on partait vivre dans le Cantal parce qu'on était
17:31de Charente.
17:33Et on partait vivre dans le Cantal justement pour
17:35s'éloigner de tout ça
17:37parce qu'elle n'en pouvait plus.
17:39Et le jour
17:41où on partait, c'était le 24
17:43novembre 2021, il nous attendait
17:45cachés derrière la haie de la maison avec son
17:47fusil. Et quand je suis descendu
17:49de la voiture, j'ai pris trois coups de
17:51fusil et après il est rentré
17:53à la maison
17:55et il a tué ma femme
17:57de deux coups de fusil à beau
17:59portant dans la voiture. Il a été
18:01interpellé ensuite ? Il a été
18:03interpellé, oui. Il a été interpellé
18:05mais maintenant il est mort en prison.
18:07Mais
18:09voilà, on avait...
18:11Ma femme avait parté
18:13plusieurs fois, on avait dit qu'on n'avait pas le temps
18:15de s'occuper de sa plainte.
18:17Attendez, attendez, ça c'est
18:19intéressant. Votre ex-épouse décédée
18:21sous les coups de fusil de son mari
18:23de son père,
18:25pardonnez-moi pour ce lapsus, Jean-Luc,
18:27votre femme avait
18:29porté plainte ? Oui, oui,
18:31elle avait porté plainte. Il avait déjà en plus
18:33essayé de tuer son ex-compagnon, ma femme,
18:35il n'y avait jamais avant.
18:37Et il n'avait pas été condamné
18:39à 500 euros avec sursis,
18:41pour vous dire. 500 euros avec sursis, donc
18:43c'est-à-dire que ce monsieur avait un
18:45comportement pathologique
18:47complètement dingue,
18:49signalé, connu,
18:51il y avait un passé,
18:53il avait essayé de tuer, il avait même fait
18:55l'objet d'une condamnation, là il y avait
18:57à nouveau des plaintes, c'est pas une affaire
18:59qui a 40 ans puisque la mort de votre
19:01femme est survenue en 2021, dites-vous,
19:03donc on n'est pas dans les années 80,
19:05on est vraiment dans une période où on fait
19:07attention à la parole des femmes et malgré cela,
19:09il a pu s'approcher
19:11de sa fille et la tuer.
19:13C'est ça. Alors qu'on avait,
19:15je vous disais, porté plainte, on avait écrit à la procureure
19:17parce que j'étais menacé de mort,
19:19mais voilà,
19:21rien n'avait été fait,
19:23c'était pas, voilà, c'était pas,
19:25pour eux, c'était pas grave.
19:27Ce qui me marque,
19:29Céline Landreau, ce qui me marque dans cette affaire
19:31comme dans l'affaire précédente avec Sylvie,
19:33c'est que, bien sûr,
19:35il doit y avoir des procureurs, des policiers
19:37qui doivent se dire, bon, des plaintes,
19:39on en a 10 par jour, de femmes harcelées,
19:41je me mets à la place des policiers là,
19:43donc peut-être que là, mais
19:45les deux cas qu'on vient d'évoquer,
19:47celui de Sylvie comme celui de la
19:49femme de Jean-Luc sont des cas sur lesquels
19:51il y a des bases.
19:53La femme de Jean-Luc,
19:55son père avait déjà essayé de tuer
19:57son compagnon précédent.
19:59Il avait eu une condamnation pour cela.
20:01Sylvie, c'est la même chose.
20:03Il y avait des dizaines de courriers
20:05de menaces de mort signés
20:07de celui qui la poursuit,
20:09qui la harcèle, donc, encore une fois,
20:11là, c'est incompréhensible que l'institution judiciaire ne suive pas.
20:13Jean-Luc,
20:15Laurent Baldy, qu'on a entendu ce matin
20:17sur l'antenne accuser la France d'avoir tué son épouse
20:19par son manque de réactivité
20:21après toutes les plaintes, est-ce que c'est aussi
20:23votre sentiment que
20:25l'État, pour ce qui vous concerne, a été
20:27défaillant et même responsable de ce qui vous est arrivé ?
20:29Bien sûr, moi, je suis en train
20:31de mettre en place une procédure
20:33pour engager une procédure
20:35contre l'État et la justice.
20:37Parce que
20:39à Général Gaulle, à chaque
20:41meurtre de femme, on nous dit
20:43manque de moyens,
20:45on n'a pas...
20:47C'est qu'il y a un mépris envers les femmes, je veux dire.
20:49On est en France, les femmes sont considérées,
20:51pour moi, les mots sont forts, certainement,
20:53mais comme des sous-citoyennes, quoi.
20:55Il y a quand même une femme qui est assassinée
20:57tous les deux jours, une violée toutes les dix minutes,
20:59en France, on est en France.
21:01Et donc, pour moi, l'État
21:03a une grande responsabilité. J'ai eu des discussions
21:05avec M. Darmanin, avec l'Élysée,
21:09tout le monde compatit, mais moi,
21:11comme je l'aurai dit, je m'en fous, moi.
21:13À notre douleur, moi, ce que je veux, c'est des actes,
21:15je veux qu'on protège nos femmes.
21:17Moi, j'invite toutes les victimes
21:19à faire comme moi, parce qu'il n'y a que comme ça,
21:21et personne ne veut changer la loi.
21:23On m'a toujours refusé,
21:25on m'a dit non, on ne peut pas changer la loi,
21:27c'est pas possible, je veux dire.
21:29Merci Jean-Luc pour ce témoignage, c'est incroyable.
21:31Vous êtes remis de vos trois, vous êtes pris quand même
21:33trois coups de fusil
21:35de l'assassin de votre épouse.
21:37Vous allez bien, ça, ça va ?
21:41Non, moi, ma vie s'est arrêtée
21:43le 24-11-2021, voilà.
21:45Voilà, j'ai plus de vie,
21:47je veux dire. Ma vie s'est arrêtée,
21:49je vis grâce aux enfants,
21:51parce qu'on a des enfants,
21:53mais voilà, ma vie s'est arrêtée
21:55le 24-11.
21:57La vie s'arrête,
21:59on n'a plus de vie.
22:01J'ai les larmes aux yeux. Le témoignage de Jean-Luc,
22:03c'est pratiquement le même mot pour mot
22:05que celui que Laurent Baldi,
22:07cet ex-policier, nous a laissé ce matin
22:09dans la matinale de Soto
22:11et d'Amandine Bégaud.
22:13C'est dingue, c'est à peu près la même chose.
22:15Nous sommes avec, justement, Jean-Alphonse Richard
22:17qui nous rejoint. Bonjour Jean-Alphonse.
22:19Bonjour.
22:21Foudre, au passage, ces témoignages.
22:23Jean-Luc a perdu son épouse,
22:25tué par son père,
22:27son propre père.
22:29C'est un témoignage écrasant, mais on en voit beaucoup
22:31de féminicides dans l'heure du crime,
22:33on en croise beaucoup, beaucoup trop.
22:35Effectivement, les chiffres sont là
22:37pour dire que ça n'arrête pas d'augmenter,
22:39ce qui est quand même étonnant,
22:41parce qu'il y a eu des nouvelles campagnes,
22:43des prises de conscience, mais ça ne fonctionne pas,
22:45hélas. Alors, aujourd'hui, dans l'heure du crime,
22:47je vais vous parler, la victime est également une femme,
22:49elle s'appelle, vous s'appelez sans doute
22:51Michèle Gaboriot, femme, mère de famille,
22:53elle avait 57 ans, elle a disparu
22:55en plein Paris, avec sa voiture,
22:57ce qui est très rare, aucune trace.
22:59C'était au printemps 1999,
23:01affaire trop vite refermée,
23:03parce que les enquêteurs, à l'époque, disaient
23:05c'est une fugue, c'est une femme, elle n'était pas très bien
23:07avec son mari, donc elle est partie,
23:09personne n'y croit. Michèle Gaboriot,
23:11c'était une femme de tête, elle adorait ses enfants,
23:13elle venait d'encaisser une belle somme d'argent.
23:15Le mari, c'est la dernière
23:17personne à l'avoir vue vivante, il
23:19commençait à ne plus s'entendre du tout avec elle,
23:21il la menaçait, elle avait un petit peu peur.
23:23Là aussi, on est un petit peu dans
23:25l'intimidation sur une femme, tout le monde
23:27va avoir des doutes sur ce libraire, mais qui ne sera
23:29jamais, curieusement, interrogé
23:31par les enquêteurs, 25
23:33ans après, la fille de la victime,
23:35la fille de la disparue, relance l'affaire
23:37avec le Paul Colquet,
23:39qui est désormais saisi
23:41du dossier, qui
23:43a fait disparaître Michèle
23:45Gaboriot, c'est à 14h,
23:47dans l'heure du prémieux. Et nous serons à l'écoute, les amis,
23:49on continue avec ces témoignages, parce que j'en avais
23:51prévu de parler d'autre chose, on décale un petit peu,
23:53parce qu'on a beaucoup d'appels au 3210, on sera avec
23:55Florence dans un instant.
23:57Céline Landreau et Eric Brunet,
23:59les auditeurs ont la parole,
24:01sur RTL.
24:03RTL.
24:05Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole,
24:07des femmes tuées par leur ex-conjoint,
24:09malgré les signalements, malgré
24:11les plaintes déposées, on continue
24:13d'en parler dans 50 secondes.
24:15Les auditeurs ont la parole, Eric Brunet
24:17et Céline Landreau sur RTL.
24:19Je le disais tout à l'heure,
24:21nous avons des témoignages incroyables
24:23sur ces hommes qui
24:25harcèlent, qui violentent
24:27leurs ex-conjointes.
24:29Sylvie était avec nous,
24:31nous étions également avec Jean-Luc,
24:33dont son beau-père
24:35a tué sa femme.
24:37Voilà, le père de sa femme a tué
24:39sa femme et lui a tiré
24:41trois coups de fusil
24:43également, lui, dans le corps, il a survécu.
24:45Et là, nous sommes avec Laurence
24:47qui est à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales.
24:49Ma chère Laurence, bonjour.
24:51Bonjour.
24:52Vous avez vous-même, Laurence, été victime
24:54du harcèlement
24:56conjugal d'un ex ?
24:58Eh bien, j'ai été victime
25:00de harcèlement pendant 10 ans,
25:02comme les personnes
25:04que vous avez eues ont témoigné avant.
25:06Je suis séparée du père
25:08de mes enfants depuis 2013,
25:10une séparation qu'il n'a pas très bien vécue,
25:12on peut le dire comme ça.
25:14Donc, le père de mes enfants
25:16faisait comme on vous a dit,
25:18il était devant chez moi, il me suivait dans la rue,
25:20il irait sa voiture devant.
25:22J'allais à la piscine,
25:24il était à la piscine, j'allais au cinéma,
25:26il était au cinéma, on était suivis tout le temps,
25:28tout le temps, tout le temps.
25:30Il réussissait, j'imagine, à glaner des informations
25:32avec vos enfants, j'imagine ?
25:34Exactement, à chaque fois que je portais plainte,
25:36on me disait, Madame, c'est un lieu public,
25:38on ne peut pas surveiller dans chez vous.
25:40J'ai fait comme les dames,
25:42j'ai porté plainte plein de dix fois,
25:44on m'a un peu renvoyée sur les roses.
25:46J'ai changé, j'ai tout vendu,
25:48j'ai quitté mon affaire, j'ai déménagé.
25:50En même temps, cette personne
25:52ne prenait pas ses enfants, ne payait pas
25:54la pension alimentaire, etc.
25:56Et au bout de 10 ans, j'ai changé de région
25:58et ça a continué jusqu'au jour où
26:00cette personne a commencé à rentrer chez moi en mon absence.
26:02Attendez, vous avez
26:04changé de région ?
26:06J'ai pris une maison où il n'a
26:08jamais vécu et
26:10pendant des mois et des mois, je constatais
26:12que des affaires chez moi bougeaient.
26:14Vous le savez très bien, quand quelqu'un
26:16rentre chez vous, il y avait
26:18des petites choses qui bougeaient dans la maison.
26:20Et comment vous avez su que c'était lui ?
26:22Alors, en arrivant,
26:24j'ai des voisines
26:26sympas avec qui j'ai copiné.
26:28Elles ont témoigné que
26:30sa voiture
26:32était carrément devant
26:34chez moi et qu'ils le voyaient rentrer
26:36à un moment d'ici, dès que je m'absentais.
26:38Et eux, au départ, ils pensaient que c'était un système de garde
26:40partagé.
26:42Et donc, j'ai supporté
26:44et à un moment, j'ai craqué.
26:46J'ai réussi enfin à reconnaître
26:48les faits. Il a fallu que je change
26:50de commissariat. On n'a pas voulu prendre ma plainte.
26:52J'ai changé d'avocat. C'était tout un truc.
26:54Donc, 10 ans de combat. Résultat, cette affaire
26:56est passée au tribunal. Il a été condamné.
26:58Sauf que le jugement
27:00n'est pas exécuté. Cette personne a été condamnée
27:02à 6 mois de prison.
27:04Une obligation de soins, une interdiction de commune,
27:06des indignités. Et ce n'est pas exécuté.
27:08Voilà.
27:10Résultat de l'affaire, j'étais de victime
27:12si vous voulez folle,
27:14non crue, à maintenant victime
27:16fictive, puisque le jugement n'est pas
27:18exécuté dans les faits. Donc, il n'y a rien
27:20qui vous permet d'être en sécurité.
27:22L'interdiction de commune
27:24n'est pas respectée. Il ne se présente pas au JAF.
27:26Il ne se présente pas au juge d'application
27:28des peines. Et il ne se passe rien.
27:30La prison en dessous de 5 ans,
27:32c'est du sursis.
27:34Actuellement, il ne se passe rien.
27:36Voilà.
27:3810 ans pour avoir une condamnation
27:40et une fois que la condamnation a lieu,
27:42ce qui est très compliqué à prouver, il a fallu
27:44les écoutes téléphoniques, l'expertise,
27:46le témoignage des voisins. Une fois que vous avez la condamnation,
27:48il ne se passe rien.
27:50Parce qu'on n'est pas en prison ces gens-là.
27:52Est-ce qu'il continue ?
27:54Il continue. Il est toujours
27:56à côté de chez moi, on va dire.
27:58Je pense qu'il continue à me surveiller.
28:00Vous avez changé de région
28:02et lui,
28:04également, il est venu du côté de chez vous.
28:06Bien sûr, on a des enfants en commun.
28:08Légalement, vous êtes obligés de signifier
28:10votre changement de visite. C'est la loi.
28:12J'ai une fille encore mineure
28:14donc il a encore un droit de visite
28:16partiel le dimanche
28:18à l'extérieur.
28:20D'accord.
28:22Lui, il a une obligation de soins
28:24psychologiques, il a une obligation de chance. Rien n'a effectué.
28:26Et quand vous avez la conseillère de suite
28:28prétentiaire ou le juge d'application
28:30d'épargne, on ne vous répond pas. On ne répond même pas
28:32à votre avocat. Où est-ce qu'il dort
28:34quand il est près de chez vous ?
28:36Ah bah...
28:38C'est dans sa voiture.
28:40Ou même, il est convaincu
28:42à la police. Il donne une adresse
28:44fictive d'une maison.
28:46La première chose, on vous dit
28:48monsieur, où est-ce que vous habitez ? Il donne une adresse
28:50à 100 mètres de chez moi, il n'y a pas son nom sur la boîte aux lettres
28:52et tout, la police ne va pas le vérifier.
28:54Vous avez un nouveau
28:56compagnon ? Vous êtes seule ?
28:58Non.
29:00Vous êtes seule dans la maison avec les enfants.
29:02Quel est le regard des enfants
29:04sur cette affaire ?
29:06C'est très compliqué parce que mes enfants
29:08sont très partagés et pour eux, c'est leur père.
29:10Ils ont
29:12beaucoup de mal à croire les faits
29:14et à comprendre ce que moi, je peux ressentir
29:16sur les faits de harcèlement.
29:18Et surtout que, bien évidemment, il doit
29:20tenir un contre-discours
29:22assez puissant.
29:24Mais il faut bien dire que
29:26même avec une condamnation pénale...
29:30Oui, ce n'est pas nécessairement
29:32la fin de l'histoire, une condamnation.
29:34Ce n'est pas la fin de l'histoire et vous verrez
29:36que le jugement, vous sortez
29:38et vous êtes heureux d'avoir été enfin reconnu
29:40comme victime.
29:42Et des mois après, vous vous rendez compte que...
29:44Vous imaginez qu'on est en train de se battre
29:46pour qu'on reconnaisse la parole des femmes
29:48victimes de harcèlement. Ensuite,
29:50on est en train de se battre pour que les harceleurs
29:52et surtout les gens qui menacent
29:54soient condamnés. Et là, c'est désespérant.
29:56Laurence nous dit, qui est Laurence
29:58de Perpignan, mais même quand ils sont
30:00condamnés, les peines ne sont pas exécutées.
30:02Donc, on a 45 combats
30:04à mener encore.
30:06Même quand ils sont condamnés, ça ne change
30:08finalement pas grand-chose
30:10à la situation. Restez avec nous, Laurence.
30:12Je suis absolument déconcerté
30:14par ces témoignages que nous avons
30:16depuis 13 heures. J'imaginais
30:18quand même que désormais, en 2024,
30:20l'institution judiciaire
30:22prenait cela un peu plus au sérieux.
30:24A tout de suite.
30:38Et on continue de parler violence conjugale
30:40après
30:42le témoignage ce matin sur l'antenne
30:44d'un dertel de Laurent Baldi
30:46dont la femme, Karen, 42 ans,
30:48a été tuée, massacrée
30:50par son ex-mari l'an dernier.
30:52Elle était fonctionnaire de police, comme lui,
30:54et elle avait pourtant porté plainte à plusieurs reprises
30:56pour témoigner
30:58du harcèlement qu'elle subissait de la part
31:00de son ex-conjoint. Isabelle,
31:02vous avez fait le 30 au 10. Bonjour, Isabelle.
31:04Oui, bonjour.
31:06Vous avez souhaité réagir
31:08après avoir entendu, vous aussi, ce témoignage.
31:10Oui. Alors, moi, c'est que c'est
31:12une fille qui a subi une
31:14agression de la part de son ex-compagnon.
31:16Je dis ex-compagnon
31:18même s'ils n'avaient jamais vécu vraiment ensemble.
31:20Ça s'est matérialisé comment ?
31:22Alors, je ne peux pas
31:24rentrer dans les détails parce que le procès est en cours.
31:28Mais ce monsieur est donc
31:30en prison. Alors, je voulais dire
31:32que, justement, dans le cas de ma fille, je voulais un peu
31:34contrebalancer. Dans le cas de ma fille,
31:36les officiers de police judiciaire qui sont intervenus
31:38ce jour-là ont été formidables.
31:40Quand c'est le cas,
31:42il faut le dire. Bien sûr.
31:44Voilà, je pense qu'il faut le dire. Et ce monsieur
31:46est donc en prison depuis plus d'un an.
31:48Il est allé en prison
31:50directement. Ah.
31:52Et votre fille, elle a appelé parce qu'elle était victime
31:54de menaces, de coups ?
31:56Alors, je veux dire, quand
31:58le procès sera terminé, je rappellerai.
32:00Pour l'instant, tout est anonyme, tout à fait.
32:02Nous ne rentrons pas dans les détails. Mais est-ce qu'il y avait eu
32:04des menaces avant ?
32:06Non. Non, oui, d'accord.
32:08Si, il y avait eu plusieurs fois,
32:10mais même nous, on ne le savait pas et on ne l'avait pas dit.
32:12Il y avait eu des coups,
32:14il y avait eu des choses, effectivement.
32:16Mais elle avait quand même porté plainte une fois,
32:18mais pas plus. Ce n'était pas les plus loin.
32:20Mais cette fois-là, c'était beaucoup plus grave
32:22puisqu'il l'a séquestrée.
32:26Il y a eu viol, il y a eu
32:28beaucoup de choses. Elle a réussi
32:30à ce que la police
32:32vienne. Ça a été très compliqué.
32:34Et donc, de ce fait-là,
32:36c'est parti.
32:38C'est parti. Les OPJ,
32:40ils les ont emmenés tous les deux.
32:42Ils ont été questionnés pendant
32:44un après-midi entier.
32:46C'est très dur encore pour moi aussi aujourd'hui.
32:48Je n'en parle même pas.
32:50Isabelle,
32:52on est dans une procédure judiciaire
32:54en ce moment. Il y a un procès. On ne va pas entrer
32:56dans les détails de cette affaire. On n'a pas le droit
32:58de le faire. On ne va pas le faire. Ce qui m'intéresse
33:00dans votre témoignage,
33:02c'est que vous dites
33:04que les policiers ont été
33:06formidables.
33:08Moi, je pense
33:10que
33:12le regard de la police
33:14et des gendarmes a quand même
33:16beaucoup changé ces derniers mois ou ces dernières années
33:18sur ce type d'affaires.
33:22Je pense ça
33:24parce que je sais qu'il y a, j'ai vu en tant que journaliste,
33:26qu'il y avait des
33:28missions de formation qui ont été
33:30faites. Justement,
33:32on a eu des femmes qui nous ont dit
33:34non, pas tant que ça. Et vous, vous nous dites,
33:36dans le cas de ma fille, ça a été le cas.
33:38Ils ont été plutôt très bien, très efficaces.
33:40Très, très bien. Très efficaces. Très, très bien.
33:42D'ailleurs, l'avocate,
33:44on a pris une avocate tout de suite, bien sûr,
33:46c'est le terme qu'elle a employé. Elle nous a dit
33:48tout de suite, les OPJ ont été
33:50formidables. Dans leurs
33:52questionnements, dans tout ce qu'ils ont fait,
33:54ils ont été vraiment formidables. Et ça a
33:56vraiment été pris en compte puisque ce monsieur
33:58est encore en prison plus d'un an après.
34:00Et c'était important aussi
34:02de le signaler.
34:04Merci beaucoup, Isabelle, de nous
34:06avoir appelé pour
34:08témoigner, vous aussi, sur ce sujet.
34:10Beaucoup de réactions
34:12au standard, on l'a dit, sur les réseaux sociaux
34:14aussi. Bonjour, Victor Darcas. Bonjour, Victor.
34:16Bonjour, Céline. Bonjour, Eric. Bonjour à tous.
34:18On pensait partir sur ce thème pour un petit
34:20quart d'heure. On s'était dit, on va faire deux, trois thèmes dans
34:22l'émission aujourd'hui. Et la puissance des témoignages,
34:24Victor, a fait qu'on y restait
34:2645 minutes. Mais on ne le regrette
34:28pas, Céline. Absolument pas.
34:30Et on a aussi des messages écrits.
34:32Victor, vous pouvez nous livrer un petit condensé ?
34:34Un petit condensé, beaucoup de témoignages
34:36à suite à ces
34:38personnes à l'antenne très poignantes.
34:40Nathalie, Yvon, Pierre, Martine, tous ces
34:42messages vont dans le même sens, ras-le-bol.
34:44Des menaces faites aux femmes, jamais prises
34:46en compte sérieusement. Il faut malheureusement
34:48arriver jusqu'au décès pour qu'on en parle
34:50et qu'on se dise, oui, il y a un problème
34:52avec la manière dont sont traitées ces
34:54signalements. La justice doit s'emparer
34:56du sujet. Voilà énormément d'auditeurs
34:58qui nous disent exactement ces termes-là.
35:00Merci beaucoup.
35:02Qu'est-ce que vous voulez nous dire, Céline ?
35:04Moi, je voulais donner la parole aux auditeurs
35:06parce que vous savez, vendredi dernier, Eric,
35:08on a parlé de la
35:10chronique de François Langlais qui,
35:12dans la matinale, nous avait donné une piste
35:14utilisée en Allemagne pour réduire le nombre
35:16d'arrêts de travail. C'est des entreprises qui versent
35:18des primes d'assiduité pour les salariés
35:20qui ne prennent pas d'arrêt de travail.
35:22Si tu ne te mets pas en arrêt de travail, je te verse une prime
35:24à la fin du mois. Exactement.
35:26En Allemagne, notamment, dans plusieurs entreprises.
35:28On a évoqué le sujet
35:30avec vous et
35:32depuis, on a reçu pas mal de messages.
35:34On voulait vous en faire écouter quelques-uns.
35:36Je viens d'entendre qu'il fallait peut-être
35:38récompenser les gens qui travaillent
35:40pour diminuer leurs protéines.
35:42Alors là, franchement,
35:44je tombe de ma chaise.
35:46Je suis artisan, employeur
35:48et moi, aujourd'hui, je suis en arrêt
35:50de travail suite à un infarctus
35:52et je vis avec 5,60 euros
35:54que me donne la Sécu.
35:56Je pense que les personnes
35:58qui sont avec des bas salaires et qui
36:00pourraient penser obtenir cette prime
36:02pour finir leur fin de mois,
36:04hésiteraient, voire refuseraient
36:06l'arrêt de travail pour pouvoir
36:08avoir cet argent en fin d'année.
36:10Je pense que les contrôles doivent
36:12être faits sur les personnes qui ont
36:14des arrêts trop réguliers.
36:16Oui,
36:18intéressant. Ça, c'est vraiment un vrai sujet.
36:20Ça peut paraître
36:22assez choquant.
36:24On va te verser une prime,
36:26toi, salarié, si tu viens bosser.
36:28Et on remarque que beaucoup d'hésiteurs
36:30nous écoutent en voiture parce que souvent,
36:32quand vous nous laissez des messages sur le répondeur,
36:34on entend le bruit du moteur derrière vous.
36:36Soyez prudents, ne prenez pas trop de risques.
36:38On adore vous écouter, mais on aime bien vous garder
36:40à l'écoute aussi longtemps possible.
36:42Dans un instant, on parle de quoi ? On parle de l'Allemagne ?
36:44Oui, on va rester en Allemagne.
36:46On va expérimenter les contrôles aux frontières,
36:48autour des contrôles aux frontières
36:50pour lutter contre l'immigration
36:52mal maîtrisée.
36:54C'est une idée des Allemands. Ils font ça pendant six mois,
36:56puis ils observeront ce que ça change à tout de suite.
37:14Ma chère Céline, je dois vous dire qu'il est 13h50.
37:16C'est une façon de vous passer le micro.
37:18C'est une façon de vous présenter le sujet suivant.
37:20On va parler de l'Allemagne
37:22qui a rétabli depuis ce matin et pour six mois
37:24des contrôles à l'ensemble de ses frontières
37:26pour lutter contre l'immigration illégale.
37:28Ça existait déjà aux frontières avec la Pologne,
37:30la République tchèque, l'Autriche et la Suisse.
37:32Ça s'ajoute désormais
37:34aux frontières avec la France, le Luxembourg,
37:36les Pays-Bas, Belgique et Danemark.
37:38Ça veut dire très concrètement que des policiers
37:40allemands sont aujourd'hui aux frontières
37:42pour effectuer des contrôles.
37:44C'est ce qu'a fait le 3210, mon cher Serge.
37:46Bonjour !
37:50Vous avez fait le 3210 pourquoi ?
37:52Vous êtes en Allemagne ? Vous avez franchi la frontière ce matin ?
37:54Non, pas du tout.
37:56Je viens d'immigration, j'habite en France.
37:58Je suis né d'Alger.
38:00Je suis né en France.
38:02Je trouve que l'immigration est une richesse.
38:04Je pense que,
38:06ce que disait Victor,
38:08le problème avec le réchauffement climatique, c'est que vous allez avoir
38:10un déplacement de millions de personnes
38:12qu'on ne pourra plus ou moins accueillir
38:14parce qu'on ne pourra pas les laisser en mer.
38:16Pour moi, l'immigration est une richesse.
38:18Je viens de là.
38:20On m'a toujours appris à m'intégrer,
38:22de travailler.
38:24J'ai travaillé depuis l'âge de 14 ans jusqu'à ma retraite
38:26à 61 ans, sans un jour d'arrêt.
38:30Je trouve que c'est important.
38:32Je voulais vous dire,
38:34il y a un grand monsieur,
38:36qui, il y a une quarantaine d'années,
38:38avait dit cette phrase-là,
38:40il avait fait parcourir le monde
38:42pour voir les richesses
38:44et les dégâts qu'il y avait.
38:46Il avait dit, à force d'éploiter
38:48le pays du Sud comme on le fera,
38:50l'immigration sera du Sud au Nord et elle sera irréversible.
38:52Aujourd'hui, on est en plein dedans.
38:54Pour être très concret, Serge,
38:56ça veut dire que selon vous, les contrôles mis en place
38:58par l'Allemagne depuis ce matin,
39:00ils sont inutiles.
39:02Ça ne servira à rien de contrôler davantage.
39:04On peut les faire, mais il faut accueillir
39:06dignement les personnes.
39:08En France, on manque de main-d'oeuvre pour les vignobles.
39:10Je pense qu'il y a du travail
39:12et ces gens-là peuvent apporter la richesse.
39:14Maintenant, il faut que ces gens-là s'intègrent dans la société.
39:16Il faut qu'ils gardent
39:18nos valeurs et qu'ils s'intègrent.
39:20Je suis pour cette immigration-là.
39:22Pas une immigration massive non plus.
39:24Je pense que chacun doit prendre sa part,
39:26mais je suis contre ceux qui disent
39:28comme le RN,
39:30immigration zéro,
39:32ça n'existe pas, c'est impossible.
39:34Demain, les Français ne vont pas faire le sale boulot des restaurants
39:36ou de ramasser des poubelles.
39:38Ça sera toujours des immigrés.
39:40En 1960, on a fait appel aux Algériens
39:42pour ramasser des poubelles
39:44et vivre dans des bidonvilles.
39:46J'ai 64 ans,
39:48c'est une image qui me restera marquée à vie
39:50parce que je me rappelle de ces bidonvilles
39:52que j'ai visitées avec mon père.
39:54Je pense qu'il faut accueillir ces gens-là
39:56et je pense que c'est important.
39:58L'immigration est une richesse pour le pays.
40:00L'Europe accueille beaucoup d'immigrés
40:02comme jamais elle n'en a accueilli.
40:04Je me demande si
40:06aujourd'hui, la question n'est pas davantage
40:08la maîtrise des flux migratoires
40:10comme le font les Canadiens
40:12que l'accueil. Parce que l'accueil, il y a de toute façon
40:14des millions d'immigrés,
40:16je n'ai pas les chiffres exacts, mais qui
40:18arrivent chaque année sur le continent européen
40:20par divers moyens.
40:22Je parle bien évidemment de l'immigration légale,
40:24de l'immigration clandestine,
40:26des gens qui sont régularisés,
40:28de ceux qui ne sont pas régularisés
40:30et qui parfois, souvent même, restent.
40:32C'est quand même un sujet compliqué.
40:34En Espagne, c'est une immigration qui vient
40:36de Colombie, de Venezuela,
40:38de Bolivie, etc. En France,
40:40on la connaît bien, elle a divers aspects
40:42d'ailleurs, ça peut venir d'Europe centrale
40:44comme du Maghreb.
40:46Enfin, l'Europe
40:48accueille beaucoup quand même Serge.
40:50Je suis d'accord avec vous,
40:52mais disons qu'il faut aussi
40:54d'un autre côté développer
40:56ces pays-là. Parce que vous prenez par exemple
40:58un exemple comme le Nigeria.
41:00C'est un pays extrêmement riche, mais il y a une pauvreté
41:02incroyable. Tout ce qui bénéficie de la richesse,
41:04c'est les Européens, dans le pétrole et autres.
41:06Donc il faut quand même un moment
41:08redistribuer les cartes si on ne veut pas que cette
41:10migration soit continue.
41:12Et je pense qu'il faut accueillir
41:14correctement et dignement
41:16ceux qui viennent.
41:18Merci beaucoup Serge. Je voudrais juste qu'on prenne
41:20Frédéric. Bonjour Frédéric.
41:22Bonjour à vous. Frédéric, vous avez passé
41:24des frontières allemandes, vous, ce matin.
41:26Oui, ce matin, oui.
41:28Voilà. Alors, c'est comment ?
41:30Ça va très bien. J'ai presque envie de dire
41:32comme le disait votre collaboratrice,
41:34c'est juste une extension
41:36de ce qui se fait, en gros, depuis
41:382015, via l'Autriche, pour limiter
41:40les flux guerriers via les
41:42Balkans. Et sinon 2023
41:44pour les autres pays européens,
41:46hormis la France. Et j'ai envie de dire
41:48quand il y a eu les JO, il y avait aussi des contrôles
41:50au niveau des frontières. Ça n'a pas posé
41:52de problème. Mais alors, attendez, vous avez eu la frontière,
41:54ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a des policiers qui vous arrêtent ?
41:56Non, ce sont
41:58ce qu'ils appellent des contrôles
42:00stratégiques. Exactement
42:02comme vous avez abandonné pour ceux qui
42:04passent la France vers la Suisse.
42:06C'est aléatoire, ce n'est pas
42:08constant, ce n'est pas tout le monde.
42:10En réalité, il y a un flux
42:12de mille voitures, comme
42:14d'habitude entre la France et l'Allemagne. Et de temps en temps,
42:16les policiers allemands, on arrête une, c'est ça ?
42:18Mais voilà, c'est pour ça que ça se pose.
42:20Il n'y a aucun impact réel.
42:22Ça ne change pas la couleur du ciel.
42:24C'est vraiment pour tenter
42:26de dissuader et dire qu'il y a une
42:28présence physique qui est
42:30certes, on va dire, intéressante.
42:32Je vais vous dire Frédéric, ça sent la mesure
42:34du gouvernement allemand
42:36qui voit l'extrême droite monter
42:38considérablement dans les élections.
42:40Ça sent la mesure un peu de com' parce que
42:42franchement... Mais vous
42:44savez Eric, c'est ce qui se passe objectivement
42:46en Europe de
42:48manière générale.
42:50Tous les partis de gauche sont en train de
42:52dénoncer l'extrême droite progressivement.
42:54Il suffit de regarder les positionnements...
42:56Sauf en France, Frédéric.
42:58En France, on préfère mettre des douaniers
43:00à Saint-Arnoux, au Nivelles-Vigne ou à
43:02Saint-Lys pour contrôler trois mecs qui
43:04descendent avec 500 grammes de coke.
43:06C'est plus intéressant que de
43:08faire le boulot. C'est toujours
43:10le même. C'est choisi
43:12tout ça. Vous savez, à un moment donné,
43:14c'est une question de choix.
43:16C'est ce qu'il faut retenir, c'est une question de choix.
43:18On voit bien ce qui se passe en Europe.
43:20Je passe les frontières quasiment tous les jours.
43:22On voit bien comment ça se passe en Belgique, aux Pays-Bas,
43:24en France, au Luxembourg. Moi, j'entendais
43:26votre précédent auditeur.
43:28Il a totalement raison. Mais moi,
43:30je ne veux pas être méprisant.
43:32Mais moi, j'ai travaillé cinq ans en Suisse.
43:34J'ai habité cinq ans en Suisse. Je ne suis pas arrivé comme dans un
43:36moulin où j'ai décidé moi-même de m'installer.
43:38Là, je travaille en Belgique. Je n'ai pas décidé
43:40moi-même du jour au lendemain, tiens, je vais en Belgique sans rien
43:42et je profite des aides. Ben non, ça ne se passe
43:44pas comme ça parce que pour avoir un permis d'établissement,
43:46déjà, il faut commencer par avoir un travail.
43:48C'est la base.
43:50En tout cas, Frédéric nous dit, en gros,
43:52ce n'est pas du tout le bazar sur la frontière.
43:54C'est un peu ce que nous disait aussi Yannick Holland,
43:56notre journaliste.
43:58Que va-t-il se passer, ma chère Céline, dans les prochaines
44:00secondes sur RTL ? Vous en avez
44:02une petite idée ? Moi, je vais
44:04re-saluer Jean-Alphonse Richard qui prendra la suite
44:06à partir de 14h.
44:08Avec aujourd'hui l'affaire Michel Gaboriot
44:10disparue en plein Paris 25 ans
44:12après l'enquête. Redémarre.
44:14A tout de suite.
44:18Je donne la parole entre Midi et...

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