L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 12 septembre 2024

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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 12 septembre 2024.

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Transcript
00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:05Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08On est avec Alain qui a fait le 3210 et l'on parle de cette conférence des évêques de France
00:13qui dit qu'aujourd'hui l'Église a fait un travail de vérité.
00:18On va en savoir davantage sur le passé de l'abbé Pierre par exemple.
00:21Alain, bonjour.
00:23Bonjour Eric. Vous savez, moi je n'ai jamais trop cru au miracle
00:27et je suis profondément blessé.
00:31Pour quelles raisons ? Parce que vous estimez qu'il ne faut pas fouiller le passé de l'abbé Pierre ?
00:36Non, je suis profondément blessé qu'on ne l'ait pas fait avant
00:40et qu'on attende qu'il y ait des révélations comme celle-ci pour faire preuve de transparence.
00:46Oui, je comprends ce que vous dites, c'est un peu les journalistes qui en parlent
00:50et derrière l'Église accroche sa camionnette et dit
00:54puisque c'est ça, on va être transparent. Je comprends ce que vous dites.
00:57Restez avec nous mon cher Alain, tout de suite c'est le rappel des titres, avec vous Céline Landreau.
01:01Et si on parle de l'abbé Pierre ce midi dans cette émission, c'est parce que l'Église,
01:05la conférence des évêques de France a annoncé aujourd'hui ouvrir sans délai
01:09ses archives aux chercheurs, notamment à ceux qui sont mandatés par Emmaüs
01:14pour enquêter sur l'abbé Pierre d'habitude.
01:16Il faut attendre 75 ans après la mort d'un prêtre pour pouvoir y accéder.
01:20On vous en parlait aussi dans cette édition, le commandant de la mission Polaris Dawn de SpaceX
01:26a réussi à ouvrir la porte, si l'on peut dire, de la capsule Dragon.
01:31Il est dans l'espace, Émilie Beaujard.
01:33Ah oui, image incroyable, historique, Jared Isaacman.
01:36On l'a donc vu la moitié de son corps à l'extérieur de la capsule Dragon
01:41avec en fond la planète, notre planète Terre.
01:45Ils étaient au-dessus de l'Antarctique à ce moment-là, alors il n'a pas fait beaucoup de mouvements.
01:48On voit que c'est compliqué, il vient de redescendre dans la capsule
01:51et c'est maintenant au tour de Sarah Gillis, l'ingénieur de SpaceX, de sortir à son tour dans l'espace.
01:55Merci Émilie, Michel Barthes ?
01:57Émilie, question, vous dites que c'est historique.
01:59Qu'est-ce qui est historique ? Qu'un homme sorte d'une capsule pour aller dans l'espace ?
02:03Tout à fait.
02:04Ou que ce soit un homme qui n'est pas un astronaute professionnel ?
02:07Exactement, le fait que ce soit des cosmonautes non professionnels
02:10et qu'ils sont tous les quatre là dans le vide spatial.
02:13Ce n'est pas que les deux astronautes qui sortent, c'est toute la capsule
02:15puisque la porte est ouverte depuis maintenant, je dirais, 10-15 minutes.
02:19Oui, il faut veiller à ce qu'elle reste ouverte d'ailleurs.
02:21Vaut mieux.
02:22Michel Barnier promet un gouvernement équilibré, représentatif, pluriel, où chacun aura sa place.
02:28Il affirme aussi qu'il a le souci de maîtriser l'immigration avec humanité.
02:32Le Premier ministre de retour sur ses terres Savoyards d'aujourd'hui,
02:35où il rencontrera cet après-midi les députés Les Républicains.
02:38Le temps, Peggy, pour cet après-midi, ça reste un peu frisqué.
02:43Oui, ça s'éclaire qu'on est bien en dessous des normales de saison pour un 12 septembre.
02:47Entre 14 et 17 degrés seulement au nord, on est 4 à 6 degrés sous les normales de saison
02:52et 17 à 19 dans le sud-ouest, mais encore 21 à 26 degrés près de la Méditerranée.
02:57Côté ciel, cet après-midi, on a un ciel de traîne quasi généralisé entre Nuages et Clercy,
03:02quelques averses, des averses localement orageuses même vers les Hauts-de-France.
03:05Les premières neiges sont tombées et elles vont continuer de tomber cet après-midi
03:09sur les Pyrénées des 2000 mètres, sur les Alpes des 1500 mètres,
03:12où il pleut de toute façon depuis ce matin et ça va continuer cet après-midi.
03:16Et on a du soleil sur la Méditerranée, mais avec beaucoup de vent,
03:19des rafales jusqu'à 90 km par heure.
03:21Merci beaucoup, Peggy Broch.
03:27Alors ça, c'est intéressant, je reprends Alain, parce que Alain était très agacé tout à l'heure.
03:32Alain, est-ce que vous êtes catholique pratiquant d'ailleurs, mon cher Alain ?
03:35Je suis catholique, je ne suis pas pratiquant.
03:37Je vais à l'église quand la nécessité, enfin quand l'échelle impose, mais non, je suis catholique.
03:43Vous croyez en Dieu ?
03:45Oui, mais je vais vous faire une phrase très simple.
03:49Quand on perd les gens qu'on aime, on espère toujours qu'il y ait autre chose après.
03:55Alors j'y crois, mais vous savez, j'ai quand même bien les pieds sur terre.
04:00Alain, vous regrettiez tout à l'heure, il y a deux minutes, vous nous avez dit avec Céline,
04:05mais je regrette que finalement l'église nous la joue.
04:10On va être transparent sur le passé de l'abbé Pierre.
04:14Vous dites que ce n'est pas spontané, c'est parce qu'il y a eu des révélations,
04:20qu'on en a parlé dans les médias, que l'église se raccroche au train médiatique,
04:26mais vous regrettez en gros que l'église ne l'ait pas fait spontanément,
04:29puisqu'elle avait déjà des dossiers sur l'abbé Pierre.
04:32Elle avait déjà des dossiers.
04:33Et là, dans votre reportage, vous précisiez à l'instant qu'il fallait 75 ans
04:38après le décès d'un prêtre pour pouvoir ouvrir les archives.
04:41Mais c'est une plaisanterie. 75 ans, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
04:45Quand un pédophile attaque dans la rue ou qu'il y a un acte sexuel,
04:51on n'attend pas 75 ans pour condamner quelqu'un.
04:55Je ne comprends pas comment des prêtres peuvent prêcher la famille, l'amour,
05:04les enfants, l'éducation, et puis qu'ils ne nous montrent pas comment on fait.
05:10Je ne comprends pas qu'on impose. On peut croire en quelque chose.
05:14Moi, je suis marié et je crois pourtant en quelque chose,
05:18et ça ne m'empêche pas de croire.
05:21Les convictions de chacun ne se bornent pas à la vie privée et à une vie sociale et familiale.
05:28Je trouve qu'on est très en retard.
05:30Et ça, c'est mon propos.
05:32Si peut-être ces hommes avaient une vie entre guillemets normale,
05:38qu'il ne faille pas se cacher pour aller aimer et être aimé,
05:42je trouve qu'on n'en serait pas là aujourd'hui.
05:44C'est le nœud du problème, selon vous ?
05:46Oui, c'est le nœud du problème.
05:48Bien entendu, madame, on a besoin d'être aimé.
05:51On a besoin d'aimer les gens.
05:53C'est dans notre ADN, c'est dans nos gènes, c'est dans notre nature, la nature humaine.
05:59Mais regardez la nature animale, il y a des belles choses aussi.
06:02Pourquoi on en serait, nous, exempts ?
06:04Je trouve, madame, qu'il faut, et Eric, qu'il faut impérativement changer ça.
06:09Il faut changer la base.
06:11C'est bien beau de soigner le symptôme, mais il faut soigner l'origine du mal.
06:17L'origine du mal, c'est des vies qu'on leur impose et qui ne sont plus aujourd'hui,
06:21qui n'ont certainement jamais été d'ailleurs,
06:23qui ne sont plus en adéquation avec la vie que l'on mène,
06:25et surtout le propos qu'ils tiennent dans les églises.
06:28Comment voulez-vous que des jeunes retournent à l'église quand on voit la tristesse ?
06:34Alors, permettez-moi le terme, je ne sais pas s'il est très approprié,
06:37mais la tristesse.
06:38Moi, je n'y vais pas.
06:40Je suis un peu étonné.
06:4275 ans ? Non.
06:43Moi, j'invite les évêques de France à tout débloquer tout de suite.
06:48À tout débloquer, à arrêter cette...
06:51Ils nous prennent vraiment pour des imbéciles quand même.
06:54Oh là là, parce que les journalistes en parlent.
06:56Évidemment, monsieur Brunet.
06:57Je trouve que cette règle, Alain, des 75 ans est assez incroyable.
07:00Vous savez, c'est la même chose avec l'histoire de France.
07:04Par exemple, sur la question de la collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale,
07:08il y a des dossiers qu'il a fallu attendre 75 ans pour avoir certaines informations
07:15sur le comportement de certains Français,
07:18parce qu'on considère que des membres de la famille sont toujours vivants
07:21et qu'il faut ouvrir les archives beaucoup plus tard.
07:23Restez avec nous, bien sûr, Alain.
07:25On va prendre Cécile dans un moment, Pierre-Yves, Bruno.
07:28Victor, ça se passe comment, standard ?
07:30Écoutez, au standard, c'est vrai qu'on a beaucoup d'appels aussi de personnes
07:33qui disent que l'abbé Pierre n'a pas fait que ça dans sa vie,
07:36qu'il a beaucoup œuvré pour les pauvres.
07:38J'aimerais bien passer un message, si c'est possible, un répondeur.
07:43Il y a des gens qui disent qu'il ne faut pas toucher au passé de l'abbé Pierre.
07:47Je ne suis pas trop d'accord, mais écoutons les arguments.
07:49Moi, je voudrais parler de l'abbé Pierre, qui a fait tellement de bien.
07:55Foutez-lui la paix, vous, les journalistes,
07:58qui n'avez rien d'autre à faire que d'ébiner les gens qui ont fait du bien.
08:02Alors, laissez la paix et parlez plutôt du bien qu'il a fait.
08:06Je ne suis pas trop d'accord avec cette dame, je suis désolé.
08:09Oui, c'est un homme de bien, il y a eu des tas de films
08:12qui racontent ce qu'a fait l'abbé Pierre depuis cet hiver 1954.
08:15Mais enfin, là, il y a quand même des révélations très concrètes,
08:18avec des femmes qui estiment avoir été agressées sexuellement par l'abbé Pierre,
08:24y compris des femmes mineures.
08:26Ce n'est pas parce qu'il a fait du bien qu'il faut qu'on dissimule
08:29cette autre facette de sa vie.
08:32Je pense qu'il faut peut-être parfois un peu
08:35réviser le regard qu'on emporte sur certaines personnes.
08:38Et on rappelle que lundi matin, sur notre antenne,
08:42le représentant d'Emmaüs International
08:45présentait l'abbé Pierre, certes, comme un prédateur sexuel,
08:48mais il expliquait aussi, dans le même temps,
08:50que ça ne faisait pas oublier tout son apport social,
08:55tout ce qu'il avait pu faire pour contribuer à sortir
08:58des centaines, des milliers de personnes de la précarité.
09:01Cela dit, ça se télescope parce qu'on touche à quelque chose de passionnel.
09:05L'abbé Pierre, c'est un visage passionnel
09:08qui a cheminé à nos côtés pendant des décennies.
09:11Donc c'est compliqué, même presque, il y a un côté un peu bouleversant.
09:15On est tous tourneboulés par cette affaire qui nous télescope.
09:19Je rappelle quand même, et il faut aussi le dire,
09:21qu'il est présumé innocent.
09:24C'est la loi française, on n'a pas le droit, nous,
09:26de le juger à cette antenne,
09:28mais on peut quand même émettre des opinions.
09:30Bonjour Cécile.
09:31Bonjour à tous.
09:33Cécile, vous nous avez appelé, racontez-nous.
09:35Oui, tout à fait, je vous ai appelé parce que
09:38je voulais attester,
09:40je m'interroge vraiment beaucoup.
09:43J'ai été victime à 21 ans d'attouchement
09:46de la part d'un prêtre
09:48qui, au cours d'un voyage en Israël,
09:52ce prêtre avait pignon sur rue,
09:54on va dire, dans la ville où j'habite.
09:57Et si j'en avais parlé,
10:00mais on ne m'aurait pas crue.
10:02J'ai grandi dans une famille profondément catholique
10:06et maintenant, si je témoignais de ce qui s'est passé,
10:10mais auprès de qui,
10:12et quel impact ça aurait.
10:14Donc moi, je veux bien que l'Église ouvre ses archives,
10:17mais pour ce qui me concerne,
10:19et peut-être qu'il y a eu d'autres personnes victimes de ce prêtre,
10:21mais aucune conséquence.
10:23Donc les seules personnes qui l'aient jamais su,
10:26c'était mon mari et mes enfants,
10:28quand ils ont été adultes.
10:30Mais c'est quelque chose,
10:32c'est médiatique,
10:34mais autrement, c'est silence et homerta.
10:38Parce qu'à l'époque, Cécile,
10:40vous nous avez dit que vous aviez 21 ans,
10:42ce prêtre était une telle figure d'autorité
10:45qu'en parler, c'était juste impossible.
10:48Voilà, et je pense que si j'en avais parlé autour de moi,
10:51on m'aurait traité de menteuse.
10:53Voilà, on m'aurait dit mais c'est pas possible,
10:55il est bien, il fait ci, il fait ça,
10:57il a tel impact, et voilà.
10:59Je suis certaine qu'on ne m'aurait jamais crue,
11:01je n'en ai jamais parlé à cause de ça.
11:03Et vous comprenez donc le délai
11:05qu'ont pu prendre certaines femmes
11:07pour parler de ce qui s'était passé avec l'Abbé Pierre.
11:10Parce qu'il y a beaucoup d'auditeurs qui nous disent
11:12pourquoi elle parle maintenant, il fallait le faire avant.
11:14Vous, vous comprenez ce délai-là ?
11:16Je ne l'ai pas fait, parce que vous voyez,
11:18c'est la première fois où je dirais publiquement
11:20j'en parle, je n'en ai jamais parlé autrement.
11:23Si ce n'est à mon mari et à mes enfants.
11:25Parce que j'avais besoin de le dire à quelqu'un.
11:28Et dans votre ville,
11:31la ville où vous habitiez à ce moment-là,
11:33vous aviez 21 ans, vous ne l'avez même pas confié
11:35à une copine, à une amie ?
11:38Non.
11:39Un cousin ? Non ?
11:41Non, parce que pour moi c'était...
11:44Alors ce n'était pas de la honte,
11:46mais un peu quelque part.
11:47Alors que je n'étais pas responsable, évidemment.
11:49Je ne me suis jamais sentie responsable.
11:51Mais je n'osais pas.
11:53Je n'osais pas.
11:55C'était impensable
11:57de dire ces choses-là.
12:00Comme je pense beaucoup des enfants
12:03ou adultes qui ont subi des attouchements
12:06pendant des années.
12:08Ce n'est pas tout de suite qu'on le dit.
12:10Et c'est voire jamais.
12:12Et vous, est-ce que vous avez entamé des démarches ?
12:15Vous dites, j'en ai parlé qu'à mon mari et mes enfants,
12:17et aujourd'hui, pour la première fois,
12:19je le fais publiquement à votre antenne.
12:21Est-ce que, par ailleurs, vous avez,
12:23avec les commissions qui ont été ouvertes
12:25par l'Église catholique,
12:27est-ce que vous vous êtes manifestée d'une manière ou d'une autre ?
12:29Vous avez pensé le faire ?
12:31Je n'ai jamais osé le faire,
12:33parce que je me suis dit qu'on ne me croirait pas.
12:35Qu'est-ce que vous pensez, Céline,
12:37des gens qui nous disent, comme cette dame
12:39qui a laissé un message tout à l'heure,
12:41qui ont vécu toute leur vie
12:43avec l'image tutélaire
12:45de l'abbé Pierre, un homme de bien,
12:47et qui nous disent aujourd'hui,
12:49arrêtez de dire du mal de l'abbé Pierre,
12:51arrêtez, vous, les journalistes,
12:53ces femmes qui parlent
12:55trente ans plus tard,
12:57pourquoi n'ont-elles pas parlé avant ?
12:59Je n'y crois pas.
13:01Franchement, on a même des messages sur les répondeurs,
13:03je ne les passe pas. Avec Victor, on a décidé de ne pas les passer.
13:05Mais on entend,
13:07elles veulent de l'argent.
13:09On en a beaucoup, des messages de cette nature-là.
13:11Vous comprenez qu'il puisse y avoir
13:13des gens qui sont totalement incrédules,
13:15que ça rend presque violent
13:17de découvrir tout cela ?
13:19Oui, tout à fait. Parce que je pense que l'œuvre,
13:21son œuvre en tant que telle, elle existe,
13:23elle a existé, et c'est tout à fait honorable.
13:25Mais l'homme en tant que tel,
13:27c'était un prédateur.
13:29Voilà. Et le prêtre dont j'ai été victime,
13:31il était, en effet,
13:33il faisait certaines choses
13:35qui étaient honorables. Par contre,
13:37le prêtre à côté de ça, c'était aussi un prédateur.
13:39Donc, je pense qu'il est important
13:41de dissocier
13:43l'œuvre.
13:45Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut cacher les choses.
13:47Ce n'est pas parce que,
13:49voilà, l'abbé Pierre a créé
13:51Maüs et a agi
13:53dans de nombreux
13:55domaines, comme d'autres personnes,
13:57qu'il faut cacher. Non.
13:59Je ne suis pas d'accord avec la dame.
14:01Elle est peut-être choquée, mais c'est en effet
14:03extrêmement compliqué de dire
14:05des choses et de parler.
14:07Donc, je pense que cette dame,
14:09je comprends ce qu'elle dit,
14:11mais à la fois, c'est aussi la vérité.
14:13Parce qu'il y a une déception aussi de quelqu'un qu'on a admiré.
14:15Oui, tout à fait.
14:17C'est comme un processus
14:19de deuil. Il y a de la colère.
14:21Et puis, avant d'arriver au stade de l'acceptation,
14:23il y a beaucoup de gens qui vont dire
14:25arrêtez de salir l'abbé Pierre.
14:27Et c'est des choses auxquelles on est
14:29habitués, nous, les journalistes, ce type de réaction.
14:31Vous restez avec nous, Cécile, s'il vous plaît.
14:33On va marquer une pause et puis on se retrouve
14:35dans un instant, à tout de suite.
14:37Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
14:39ou appelez-nous au 30210.
14:4150 centimes la minute.
14:4513h-14h
14:47Les auditeurs ont la parole
14:49avec Eric Brunet et Céline Landreau.
14:51Je suis catholique pratiquante.
14:53C'est vrai que l'histoire de l'abbé Pierre,
14:55c'est un tsunami pour l'Église.
14:57Mais il faut peut-être juger
14:59les gens sur ce qu'ils font
15:01et non pas sur ce qu'ils sont.
15:03L'abbé Pierre était un grand
15:05malade. Il avait été
15:07en psychiatrie. On aurait
15:09dû le soigner.
15:11Voilà, beaucoup d'avis
15:13divergents, ça part dans tous les sens.
15:15Parce qu'on le disait tout à l'heure, Céline,
15:17l'abbé Pierre est constitutif d'un petit
15:19morceau de notre vie à tous.
15:21C'est un personnage qui a quand même été
15:23la personnalité préférée des Français à une époque.
15:25On le rappelle qu'il a suscité
15:27beaucoup d'admirations et c'est toujours
15:29compliqué quand on a admiré
15:31quelqu'un de voir la statue égratignée.
15:33Et de quelle manière ?
15:35C'est des accusations lourdes qui sont portées par,
15:37on le rappelle, plus d'une vingtaine de femmes,
15:39des agressions sexuelles. Il y a aussi des cas sur des mineurs.
15:41Évidemment, on rappelle qu'il est
15:43présumé innocent.
15:45Mais forcément, ça atteint
15:47très largement la société.
15:49Pour les plus jeunes,
15:51l'hiver 54, le film avec
15:53Lambert Wilson qui incarnait l'abbé Pierre,
15:55un film beaucoup plus récent,
15:57quelques mois seulement, autour de la vie de l'abbé Pierre.
15:59Donc, en fait, même ceux qui n'ont pas
16:01vécu les années 50-60, je veux parler
16:03des plus jeunes d'entre nous, ont vécu
16:05aussi, d'une certaine façon, avec
16:07cette légende et ce mythe
16:09à côté d'eux.
16:11Nous étions avec Cécile, on va prendre
16:13Pierre-Yves. Cécile reste avec nous, bien sûr, mais
16:15Pierre-Yves a fait le 32-10. Mon cher Pierre-Yves,
16:17bonjour. Qui êtes-vous ? Pourquoi appelez-vous ?
16:19Alors, bonjour.
16:21Moi, j'appelle un peu comme la
16:23personne précédente. Moi, c'est surtout
16:25parce que, pour dire justement,
16:27on peut garder ça en soi très longtemps.
16:29Il faut excuser le fait que
16:31toutes ces personnes aient attendu 40,
16:3350, 60, 80 ans avant
16:35de dire qu'elles avaient été violées
16:37ou peut-être, on ne sait pas encore si c'est
16:39vraiment le cas, mais moi, par exemple,
16:41j'étais dans une école de frères,
16:43j'étais pensionnaire, et j'ai
16:45un frère, j'étais en septième,
16:47donc j'avais 10 ans, et
16:49j'ai eu, pas vraiment des attouchements,
16:51mais il me demandait de raconter ce que je faisais
16:53à la nuit dans mon lit, dans le dortoir.
16:55Donc c'est presque la même chose.
16:57Mais c'est pour dire que j'en ai parlé,
16:59moi, parce que moi, à ce moment-là,
17:01j'avais des problèmes, j'étais très mauvais
17:03à l'école, donc je suis allé voir une psy, mes parents
17:05m'ont envoyé voir un psy pour faire
17:07une évaluation, et j'en ai parlé à ce psy.
17:09Ce psy en a parlé à mes parents,
17:11et j'ai reçu deux baffes en cette fois-là.
17:13Ça a été ma récompense.
17:15C'était ça la réponse ? Deux baffes
17:17des frères ou
17:19de vos parents ? De mon père,
17:21j'ai eu tout simplement deux baffes,
17:23j'étais un menteur, comment accuser
17:25un prêtre, qui était
17:27mon maître à l'époque, mon maître d'école,
17:29mon septième, donc comment faire ça ?
17:31J'étais un menteur, et pendant toute
17:33l'année qui a suivi, j'étais
17:35le petit cancre
17:37au fond de la classe, et donc après
17:39j'ai fini par me taire et rien dire.
17:41Voilà, c'est pour dire qu'on garde
17:43ça en soi, on ne peut pas
17:45le dire, et après on le dit peut-être
17:47comme maintenant, j'ai 59 ans,
17:49donc je peux en parler plus tard,
17:51parce que plus tard, on s'est soigné
17:53en fait, mais on ne le dit pas à ce moment-là,
17:55c'est impossible.
17:57Ça vous a
17:59déstabilisé, c'est quelqu'un qui avait
18:01une sorte de perversité
18:03et qui vous faisait,
18:05alors il n'a pas eu d'attouchement sur vous,
18:07mais il vous faisait
18:09raconter des choses de nature
18:11érotique, qui l'excitaient, c'était ça
18:13le vice ?
18:15Tout à fait, j'étais même avec mon cousin,
18:17on était deux en classe,
18:19et il nous gardait mon cousin et moi,
18:21en études en quelque sorte,
18:23et il nous a donné un livre,
18:25qui était l'éducation sexuelle avec des photos,
18:27et il voulait absolument
18:29que le lendemain, on lui raconte
18:31tout ce qui se passait dans le dortoir,
18:33qu'est-ce qu'on avait fait, bon je ne vais pas vous faire un dessin,
18:35mais qu'est-ce qu'on avait fait,
18:37mais je pense qu'il aurait pu aller plus loin,
18:39c'est pas aller plus loin, justement parce que
18:41j'ai changé après,
18:43j'avais un frère qui avait deux ans de plus que moi,
18:45et il y a eu des problèmes, on est partis de ce pensionnat,
18:47mais je pense que ça aurait pu aller
18:49plus loin, oui, en fait, avec ce frère,
18:51et donc voilà, c'est un peu,
18:53mais c'était vraiment, comme vous dites,
18:55c'était très cochon, entre guillemets, dans les paroles.
18:57En septième,
18:59c'est quoi le septième, c'est CM2,
19:01vous imaginez le degré de perversité,
19:03en gros, il voulait que des petits garçons racontent
19:05qu'ils se sont masturbés la nuit,
19:07ce genre de détails,
19:09et votre cousin, puisque vous étiez
19:11deux, il a la même chose, ça l'a traumatisé,
19:13vous en avez parlé avec lui, il en a parlé
19:15à ses parents ?
19:16Beaucoup moins, en fait, beaucoup moins,
19:18il n'en a jamais parlé à ses parents,
19:20et en fait, lui,
19:22ça a été quand même un peu plus,
19:24je pense qu'il a pris ça plus facilement,
19:26je ne sais pas, parce qu'on en a parlé ensemble,
19:28puis après, on était tout le temps, on était
19:30inséparables, donc on en a parlé
19:32ensemble, mais lui, il l'a pris moins
19:34sérieusement que moi, en fait.
19:36Oui, mais on n'est pas
19:38tous sensibles de la même
19:40manière à ce genre de questions
19:43Oui, tout à fait, parce que moi, je suis quand même
19:45quelqu'un de plus
19:47sensible, parce que c'était plus près de ma mère
19:49et autres, alors que lui, c'était
19:51beaucoup plus, d'ailleurs, il a été déménageur
19:53après, bon, c'est peut-être une image un peu,
19:55mais en tout cas, voilà, c'est vrai que lui, il l'avait moins
19:57pris intérieurement
19:59que moi, en tout cas,
20:01parce qu'après, j'étais vraiment
20:03contre, j'ai dû voir le psy, on a dû
20:05travailler, ça a été assez, voilà.
20:07Oui, pardon.
20:09Je me demandais aujourd'hui, Pierre-Yves, quand vous voyez
20:11cette actualité, la Conférence des
20:13Évêques de France, qui décide d'ouvrir ses archives,
20:15les différentes commissions qu'il y a eu pour
20:17enquêter sur les abus sexuels dans l'Église,
20:19comment vous regardez ça
20:21aujourd'hui, avec le recul ?
20:23Moi, de toute façon, je trouve que même si vous regardez
20:25du Depardieu ou toutes les stars et la
20:27même chose, moi, je trouve que c'est,
20:29je trouve qu'il faut aller à fond, il faut aller à fond dedans,
20:31c'est aberrant, je veux dire, comment des personnes,
20:33ces personnes, elles ont un pouvoir sur vous,
20:35parce que déjà, elles sont ou vos maîtres,
20:37ou vos profs, ou
20:39des stars, qui ont une sorte
20:41de force. Il y a une forme d'emprise, oui.
20:43Parce que vous n'osez pas, en plus, vous n'osez
20:45pas, en fait, tout simplement, et puis vous savez
20:47pertinemment que même si vous osez,
20:49personne ne va vous croire. Comment aller
20:51dire que, alors je vais dire un truc qui n'est pas vrai,
20:53mais imaginez quelqu'un maintenant,
20:55Delon vient de décéder,
20:57que quelqu'un maintenant se réveille, et
20:59je suis presque à parier que ça va arriver,
21:01pour dire, Delon m'a violé.
21:03Alors, en fait, c'est, personne ne va
21:05le croire au départ, c'est ça un peu qui est
21:07le, comment dire,
21:09ils ont une aura, ces personnes ont une aura
21:11qui est tellement importante, que
21:13vous n'osez pas, en fait, de toute façon, le dire.
21:15Alors oui, vous allez oser, quand ils
21:17vont être partis, et c'est quoi,
21:19c'est 20 ans, 30 ans, mais par contre,
21:21les 75 ans de l'église,
21:23c'est un peu, voilà, c'est un peu
21:25beaucoup, je veux dire qu'on protège les
21:27enfants, bon, les enfants, il n'y a pas
21:29En l'occurrence, pour les prêtres, en général,
21:31il n'y a pas d'enfants. Mais il y a, en tout cas,
21:33les parents, donc les parents sont morts il y a déjà longtemps,
21:35ils pourraient rabaisser ça, en tout cas,
21:37peut-être, la vie de la personne.
21:39Ça veut dire que, justement, 20 ans après la mort,
21:41on pourrait en parler, quoi.
21:43Merci, Pierre-Yves,
21:45c'était bien de vous entendre. Merci, Cécile,
21:47qui était avec nous également, victime
21:49d'attouchement de la part d'un prêtre, quand elle avait
21:5121 ans, elle n'en a jamais parlé.
21:53Merci à tous, les amis. On continue,
21:55les auditeurs ont la parole, on va passer
21:57un autre thème, là, dans un instant.
21:59Oui, on va parler baisse
22:01de la natalité, baisse de la natalité,
22:03sa conséquence directe, c'est des écoles
22:05qui se vident et des écoles
22:07qui pourraient bien fermer.
22:09Demain, un rapport remis à
22:11Matignon parle de la fermeture
22:13possible, possible de
22:152000 écoles d'ici 2028
22:17et ça, forcément... Des écoles primaires,
22:19mais aussi des lycées et des collèges.
22:21Il y a quelques collèges, oui.
22:23Ce n'est pas rien sur la cartographie des établissements scolaires
22:25en France. D'ici 2028, 2000 écoles
22:27en moins,
22:29ça va se voir.
22:3113h26, on se retrouve dans une poignée de secondes.
22:33Allez, deux minutes.
22:35Céline Landreau et Éric Brunet.
22:37Les auditeurs ont la parole sur
22:39RTL.
22:41Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
22:43Une natalité en berne,
22:45moins d'élèves et bientôt moins d'écoles
22:47jusqu'à 2000 pourraient fermer d'ici
22:494 ans, selon un rapport. On en reparle
22:51dans 50 secondes.
22:53Tous les jours, dès midi, prenez la parole
22:55sur RTL.
22:57Ah,
22:59qu'est-ce que c'est que ce générique ?
23:01Ça ressemble à un générique
23:03qui n'est pas le nôtre. Victor Darcas
23:05au standard, que se passe-t-il ?
23:07Écoutez, Éric, événement sur RTL,
23:09la super valise RTL du
23:11vendredi 13. RTL vous offre
23:13à l'occasion de l'émission des Grosses Têtes au Mans
23:15la somme exceptionnelle de
23:1713 000 euros cash.
23:19Et pour cette super valise... Et vous avez dit, Victor,
23:21vous me parliez à moi, c'est ça ?
23:23Oui, bien sûr. On n'a pas le droit de participer,
23:25malheureusement. Mais c'est les auditeurs
23:27qui peuvent participer pour cette super valise.
23:29Pas besoin de donner son contenu.
23:31Si Laurent Enruquier vous appelle, et si vous décrochez,
23:33bien sûr, vous remportez 13 000 euros
23:35cash. Pour tenter de remporter cette somme,
23:37envoyez un SMS avec le mot
23:39valise au 74 900
23:4175 centimes par SMS.
23:434 SMS maximum. Bonne chance
23:45à tous. Le tirage de sort est gratuit à l'heure.
23:47Merci, Victor.
23:49Céline Landreau et Éric Brunet.
23:51Les auditeurs ont la parole
23:53sur RTL.
23:55Plus d'école dans un bourg, ça veut dire
23:57plus de jeunes couples qui viennent
23:59s'installer. Plus de jeunes couples qui
24:01viennent s'installer, c'est sûrement
24:03une boulangerie, une boucherie,
24:05un bureau de tabac, en fait.
24:07Toute une apérie scolaire,
24:09toute une vie qui grouille
24:11autour de l'école
24:13qui sont plus ou moins
24:15appelées à disparaître également.
24:17Bon, tout le monde ne parle
24:19que de ça depuis ce matin, Céline Landreau.
24:21On parle de 2000 écoles
24:23qui pourraient être amenées à disparaître
24:25en France d'ici 2028.
24:27C'est bientôt 2028, dans 4 ans.
24:29C'est quoi ce truc ? C'est pas sérieux ?
24:31Ça a l'air, si. En tout cas, c'est une
24:33proposition, une piste de réflexion tirée
24:35d'un rapport qui est arrivé à
24:37Matignon, un rapport signé de
24:39l'Inspection Générale des Finances et de l'Inspection Générale
24:41de l'Éducation. C'est pour ça que je vous dis
24:43que c'est sérieux, même s'il ne s'agit à ce stade
24:45que de projections.
24:47Et c'est la traduction d'une
24:49réalité. La baisse
24:51de la natalité et sa conséquence
24:53directe sur le nombre d'élèves, la baisse de la natalité,
24:55ce sera 500 000
24:57élèves en moins d'ici 4 ans
24:59dans le pays. 500 000 élèves
25:01en moins, ça veut dire probablement
25:03des classes en moins, probablement
25:05aussi des écoles en moins. On avance
25:07ce chiffre de 2000, c'est la
25:09fourchette haute. C'est un peu plus
25:11de 1900 écoles, 33
25:13collèges, et ça représenterait aussi
25:15jusqu'à 5700 postes
25:17d'enseignants en moins.
25:19Quand même, Catherine a fait le 3210, ma chère
25:21Catherine. Bonjour, qui êtes-vous ?
25:23Bonjour, je suis
25:25très heureuse de vous entendre. Je suis
25:27retraitée de l'Éducation Nationale
25:29après 40 ans de chef d'établissement
25:31dans le primaire. 500 000
25:33élèves en moins, d'une certaine façon,
25:35soyons honnêtes, il est
25:37normal que dans l'organisation
25:39et le maillage des établissements scolaires
25:41en France, on prenne ça
25:43en considération quand même, Catherine.
25:45À condition qu'il
25:47s'agisse d'une
25:49démonstration fiable,
25:51voire scientifique, qui nous dit
25:53que nous aurons effectivement 500 000
25:55élèves de moins.
25:57La baisse de la natalité
25:59et la baisse du nombre de
26:01naissances, elle est établie.
26:03C'est-à-dire que les enfants qui entreront
26:05en maternelle
26:07dans deux ans, c'est...
26:09Il y a une partie qui ne sont pas nées l'année dernière, j'allais dire.
26:11Il y a une partie mathématique quand même, Catherine.
26:13Ponctuellement, mais on a
26:15connu ça,
26:17si je puis me permettre, et vu mon grand âge,
26:19on a connu des baisses de natalité
26:21effectivement. Oui, ça ne veut pas dire que ce sera
26:23pérenne, je vous accorde. Voilà, ça ne sera absolument
26:25pas pérenne, première chose.
26:27Deuxième chose, si vous me permettez,
26:29s'il s'agit de fermetures
26:31d'écoles, que je considère,
26:33vu mon grand âge, uniques.
26:35C'est-à-dire, vous savez, ces écoles qui sont perdues
26:37dans des villages et seules
26:39et regroupées
26:41en RPI. Ça, je suis
26:43absolument favorable à ce qu'aucun
26:45enseignant ne vive seul dans une
26:47classe, alors qui n'est plus unique,
26:49ça n'existe plus quasiment les classes
26:51uniques. Je suis pour
26:53les EPEV, c'est-à-dire le regroupement
26:55des écoles, parce que c'est très important
26:57de pouvoir mutualiser
26:59son savoir dans une école.
27:01Catherine, je vous interromps, mais je vous repasse
27:03le micro tout de suite. Ce que vous redoutez,
27:05c'est que finalement,
27:07dans ce maillage national
27:09des établissements scolaires,
27:11les écoles primaires et puis après, des collèges,
27:13ce que vous redoutez,
27:15c'est qu'en gros, ce soit de ces
27:17petites écoles, même celles qui sont regroupées,
27:19dans les zones rurales
27:21ou semi-rurales, qui soient amenées à fermer.
27:23Premièrement,
27:25on vivra d'abord
27:28ces endroits-là, puisque
27:30la population devient urbaine
27:32et beaucoup moins
27:34rurale, donc on va effectivement
27:36commencer par tronquer
27:38par ces écoles-là.
27:40Première chose, même si je suis favorable
27:42à ce qu'on mutualise et qu'on devienne
27:44les plus grandes écoles.
27:46Je suis contre l'école toute seule, mais par contre,
27:48c'est très, très dangereux.
27:50Et ce que j'ai lu, évidemment, puisque je continue
27:52à beaucoup me documenter,
27:54j'ai beaucoup à dire et je suis très
27:56acerbe face à notre ministère. Alors maintenant,
27:58encore plus avec l'ALLOF.
28:00On vous sent assez passionnée, Catherine.
28:02Voilà, j'ai aimé mon métier,
28:04j'ai fait partie des gens.
28:06On n'a jamais été mon moteur, c'est mon métier.
28:08L'amour des enfants.
28:10Vous étiez prof, vous étiez professeur
28:12des écoles, qu'est-ce que vous faisiez ?
28:14J'ai commencé comme instituteur, un très beau mot.
28:16Oui, c'est vrai.
28:18Un très beau mot.
28:20Attention, je ne suis pas
28:22un passéiste
28:24et le maire, l'instituteur et le curé
28:26sont d'un autre temps.
28:28Mais soyons très clairs,
28:30au jour d'aujourd'hui, se redonner
28:32les lettres de noblesse
28:34à l'école, il ne faut surtout pas
28:36paupériser cette école
28:38pour devenir une école
28:40des Etats-Unis.
28:42Pour être très claire, Catherine,
28:44là, votre propos, c'est est-ce qu'on ne profite pas
28:46d'une baisse du nombre
28:48d'élèves, surtout si elle n'est pas pérenne,
28:50pour avoir moins d'élèves face à chaque professeur ?
28:52C'est un peu ça l'idée. Comme d'habitude.
28:54Comme ce qu'on a déjà connu.
28:56C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a une baisse
28:58de natalité,
29:00on s'engouffre.
29:02Le gouvernement, quel qu'il soit,
29:04s'engouffre dans
29:06cette brèche et en profite
29:08pour, effectivement,
29:10fermer des classes. Et une classe qui ferme,
29:12c'est dix ans avant qu'elle rouvre.
29:14Et on espère qu'elle rouvre.
29:16C'est plus que ça, puisque c'est
29:182000 fermetures d'écoles.
29:20C'est plus que des classes, c'est des écoles.
29:22Alors moi, je vais vous donner la réponse
29:24à ça. Il y a des élèves,
29:26puisqu'on a décrété, l'État a décrété
29:28que l'école devenait
29:30obligatoire à trois ans.
29:32J'ai beaucoup d'arguments pour et contre.
29:34Mais c'est un autre débat.
29:36Première chose,
29:38à qui va-t-on dire
29:40qu'on n'a pas de place ?
29:42Eh bien, à ces enfants-là.
29:44On va dire aux familles
29:46qui entreront avec un enfant qui aura
29:48trois ans dans l'année civile,
29:50je suis désolée. Et c'est déjà le cas.
29:52Dans beaucoup d'endroits, on vous dit,
29:54vous voulez mettre votre enfant à l'école ?
29:56C'est trop tôt, on n'a pas de place, c'est vrai.
29:58On n'a pas de place dans votre secteur,
30:00donc on va vous déplacer.
30:02Vous choisirez un gamin de trois ans,
30:04tu vas faire deux kilomètres, voire six, voire huit,
30:06pour aller à l'école.
30:08Catherine, elle n'a pas profité de sa retraite
30:10pour planter des fleurs et bailler aux corneilles.
30:12Elle est toujours dans le match, plus que jamais.
30:14Institutrice, quel joli mot,
30:16vous avez raison. Alors là, sur ce registre,
30:18vous avez mille fois raison.
30:20Restez avec nous, dans un instant, nous serons peut-être avec Alain.
30:22Il est là, Alain, avec Laurence également.
30:24Vous êtes là, Alain et Laurence ?
30:26Oui.
30:28Je suis là également.
30:30A tout de suite, les amis.
30:32Jusqu'à 14h,
30:34les auditeurs ont la parole sur RTL.
30:36Eric Brunet.
30:38Jusqu'à 14h,
30:40les auditeurs ont la parole.
30:42Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
30:44Alors, le débat est très simple,
30:46on va aller voir Victor, mais en gros,
30:48dans quatre ans, en France, il y aura
30:50500 000 élèves en moins,
30:52un demi-million, ce n'est pas rien,
30:54avec un rapport qui dit
30:56qu'aujourd'hui, à Matignon, il faudra peut-être fermer
30:582000 écoles.
31:00Et vous réagissez aux 32 10.
31:02Victor, ça donne quoi au standard ?
31:04Sur nos réseaux sociaux, on a plein de messages
31:06de personnes qui habitent dans des milieux ruraux,
31:08à l'image d'Anthony, qui nous disent
31:10que les écoles vont fermer toujours en milieu rural.
31:12Il ne faut pas toucher aux grandes villes
31:14car ça fera tâche.
31:16En campagne, on est déjà mal lotis,
31:18on retournera bientôt aux champs.
31:20Lucienne prend un peu de hauteur et nous dit
31:22ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons.
31:24Que fait-on aujourd'hui à Méditer ?
31:26Ouvrez des écoles,
31:28vous fermerez des prisons.
31:30Je ne connaissais pas, bravo, formidable.
31:32Toujours bon, c'était Victor Hugo.
31:34Je vois à peu près qui était Victor Hugo.
31:36Alain fait le 32 10,
31:38mon cher Alain, bonjour.
31:40Bonjour à tous.
31:42Je vous écoute, qui êtes-vous ?
31:44Je suis aussi, comme Catherine,
31:46un ancien instituteur retraité,
31:48spécialisé pour les enfants handicapés
31:50dans une petite école.
31:52Une petite école,
31:546-5 classes plus
31:56une classe d'inclusion
31:58dans un petit village
32:00à côté de Moulins.
32:02J'étais aussi président de l'AMICAL,
32:04donc 35 ans dans la même école.
32:06L'année dernière,
32:08on a fermé notre école maternelle.
32:10Excusez-moi,
32:12j'en ai encore les larmes qui viennent.
32:14Alors là,
32:16un département rural
32:18qui est l'allier.
32:20Du côté de Moulins, l'allier, je rappelle,
32:22Moulins, Montluçon,
32:24très joli département, sublime département d'ailleurs.
32:26Oui, mais
32:28il y a déjà beaucoup de fermetures d'écoles.
32:30Moi, je me suis retrouvé
32:32à une réunion avec 20 maires,
32:34la DAZEN, la responsable
32:36du département, qui nous dit
32:38que je ne peux rien et tout.
32:40Et alors,
32:42j'étais représentant
32:44d'un quartier.
32:46Le quartier aussi maintenant les ferme.
32:48Les mairies ferment
32:50des écoles
32:52par économie.
32:54Elles n'y arrivent plus, certaines.
32:56Mais Alain, pourquoi a-t-on fermé
32:58la maternelle l'année dernière ?
33:00Ce qui vous rend très triste.
33:02Tout simplement, l'éducation nationale
33:04voulait faire des grandes écoles
33:06maintenant, avec
33:08un directeur, si vous voulez.
33:10Vous pouvez mettre maternelle,
33:12primaire, un seul directeur,
33:14avec 10 classes, 15 classes.
33:16Regroupé, regroupé, regroupé.
33:18Mais est-ce qu'il y avait
33:20beaucoup d'élèves dans cette maternelle ?
33:22Ou est-ce qu'il n'y avait que 3 élèves ?
33:24Il y avait 45 élèves.
33:26Mais où vont-ils aujourd'hui,
33:28ces gamins ?
33:30Ils vont à 1 km.
33:32Ce n'est pas très loin, parce qu'on est en ville.
33:34Je ne suis pas comme les maires
33:36jureaux. C'est leur vie,
33:38c'est leur commun qui est en jeu.
33:40Nous, c'est le quartier.
33:42Une petite boulangère, elle dit que je vais perdre 20%
33:44de mon chiffre d'affaires.
33:46Des clients et du passage à la sortie
33:48ou à l'entrée des classes.
33:50Exactement, c'est tout. Il y a des nounous,
33:52elles venaient à pied, les nounous.
33:54Elles me disent, moi je ne travaille plus.
33:56J'en ai 3, 3 comme ça.
33:58Qui me disent, je ne veux plus travailler.
34:00Je vais venir à pied.
34:02Alain, j'entends
34:04votre émotion, et comme
34:06c'est du débat, je risque
34:08un argument, et je sais que je vais vous choquer, mais je le risque
34:10quand même. On ne peut pas
34:12avoir des écoles
34:14à chaque coin de rue, et
34:16il faut aussi songer, quand on parle
34:18d'un demi-million d'élèves en moins
34:20dans une classe d'âge, dans 4 ans,
34:22il faut aussi peut-être songer à rationaliser
34:24et accepter l'idée pour être
34:26efficace que certains
34:28fassent 1 ou 2 kilomètres.
34:30Entièrement d'accord. Mais regardez,
34:32il y a des choix à faire dans
34:34notre éducation. Un enfant,
34:36une classe à 22 élèves,
34:38une classe à 28, c'est le jour
34:40et la nuit. Je me suis occupé d'enfants
34:42porteurs de trisomie,
34:44handicapés de tous les styles,
34:46en inclusion, ou une petite
34:48école de 5 classes, vous avez une vie.
34:5035 ans, je connaissais tout le monde
34:52dans le quartier. Il n'y avait aucun problème
34:54de règles. Vous dites,
34:56je vais me parler à ton père, viens demain.
34:58On va discuter ensemble, tous les 3.
35:00Les enfants, ils se calment.
35:02Tout ça, c'est quel choix
35:04de société on veut faire. Je suis d'accord
35:06qu'il faut faire des enfants.
35:08Dans votre école, il y avait combien de classes
35:10devant chacun d'instituteurs ?
35:12Souvent, vous nous avez
35:14expliqué que vous aviez une classe d'inclusion. Souvent, c'est des effectifs
35:16un peu réduits.
35:18J'avais la chance d'avoir
35:2012 élèves.
35:22Mes collègues,
35:24on ne voulait pas multiplier.
35:26On ne voulait pas faire 2 niveaux.
35:28Il y en avait 26,
35:3027. On leur donnait un coup de main.
35:32En sport, on décloisonnait.
35:34Il y en avait d'autres,
35:36il y en avait 18, 19.
35:38Pas de double niveau chez vous ?
35:40Non, on ne voulait pas.
35:42C'est un choix qui se discute.
35:44C'était notre choix de l'équipe.
35:46Merci Alain, on va faire tourner la parole.
35:48C'était bien de vous entendre.
35:50L'émotion quand même Alain, il a fait sa petite larme.
35:52Je ne me moque pas du tout parce que c'est infiniment triste.
35:54Parce que c'est vrai que symboliquement,
35:56une classe
35:58qui ferme, ça convoque
36:00beaucoup d'émotions. Merci Alain.
36:02Laurence, vous êtes là ?
36:04Je voudrais vous faire écouter
36:06Laurence Guillen-David,
36:08qui est une syndicaliste
36:10qu'on connaît bien du SNUIPP
36:12qui réagit à cette information.
36:14Un rapport remis à Matignon
36:16qui dit qu'un demi-million d'élèves de moins en
36:182028 faudrait fermer
36:202000 écoles en France.
36:22On est dans un pays qui a
36:24des effectifs par classe qui est
36:26sur une moyenne beaucoup plus élevée que
36:28les pays de l'OCDE. On sait que
36:30un des facteurs de réussite pour les élèves
36:32c'est le nombre d'élèves par classe.
36:34C'est aussi l'OCDE qui le dit.
36:36Et là, on voit que sur des logiques
36:38budgétaires, on va sacrifier
36:40des milliers d'élèves
36:42dans les années à venir. On devrait
36:44pouvoir bénéficier de cette baisse démographique
36:46pour faire baisser les effectifs
36:48par classe et arriver
36:50à des effectifs de 20 élèves par classe
36:52qui permettraient à la fois d'améliorer
36:54les apprentissages des élèves, améliorer
36:56les conditions de travail des enseignants.
36:58Donc ce rapport est particulièrement
37:00inquiétant pour les élèves de ce pays.
37:02Vous l'avez entendu,
37:04Laurence ? Je l'ai
37:06entendu. Attendez, vous savez quoi,
37:08Laurence ? Réaction dans une minute.
37:10Voilà. A tout de suite.
37:28Laurence est avec nous et nous
37:30réagissons tous à cette
37:32information. Matignon
37:34s'est fait livrer un rapport
37:36qui dit, 2028,
37:38500 000 élèves en moins
37:40en France, c'est la démographie ça,
37:42donc faudrait peut-être fermer 2000 écoles.
37:44C'est rien d'officiel.
37:46Enfin, quand même, c'est une préconisation. Laurence,
37:48votre réaction, qui êtes-vous ?
37:50Alors, je m'appelle Laurence, je
37:52suis une infirmière à la retraite et
37:54j'habite, j'ai la chance d'habiter dans un
37:56petit bourg d'environ 1200 habitants
37:58entre Metz
38:00et Nancy. D'accord.
38:02Alors, déjà, première chose,
38:04les professeurs, les instituteurs
38:06qui se plaignent d'avoir trop d'élèves en classe,
38:08si il y a moins d'enfants
38:10en gardant le même nombre de classes,
38:12ils arriveront peut-être à travailler
38:14plus correctement. Et puis,
38:16moi, je ne vois pas que ça. Vous voyez, moi, j'ai la chance
38:18là où j'habite, il y a un péri
38:20scolaire, il y a une maternelle,
38:22il y a une école primaire, il y a un collège
38:24et les jeunes n'hésitent pas
38:26à venir construire et à
38:28venir habiter parce qu'ils
38:30savent qu'il y a l'école.
38:32Demain, il n'y a plus d'école,
38:34et bien, les jeunes
38:36iront s'installer ailleurs, le boulanger
38:38va plus travailler. Nous, on a deux restaurants,
38:40on a un prêteur, on a
38:42un kebab, ces gens-là, ils vont fermer
38:44boutiques. Je veux dire,
38:46c'est toujours la même chose,
38:48je veux dire, au niveau de Paris, on regarde
38:50son nombril, on se dit on va fermer des écoles, c'est pas
38:52à Paris qu'on va fermer des écoles, mais dans les
38:54grandes agglomérations.
38:56C'est dans les
38:58bourgs plus petits.
39:00Le problème, Laurence, c'est très bien
39:02ce que vous dites, le problème, personne n'en a parlé
39:04depuis le début, c'est que
39:06la France va économiquement très mal,
39:08on dépense beaucoup trop d'argent
39:10et on n'a pas assez de rentrées,
39:12il va falloir vraiment faire des économies autrement,
39:14on nous dit que cet automne, ça va être terrible
39:16sur le plan économique et social.
39:18Donc, et j'ai une première
39:20chose et deuxième chose, je vais vous dire
39:22une chose, ça, ça m'a toujours fasciné,
39:24il y a à peu près autant d'élèves
39:26dans trois pays qu'on peut donc comparer,
39:28la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la
39:30France, les classes d'âge
39:32sont à peu près similaires à quelques
39:34dizaines de milliers, c'est pas vraiment...
39:36Eh bien, il y a beaucoup plus,
39:38je ne sais pas pour quelle raison,
39:40il y a beaucoup plus d'enseignants en
39:42France pour le même nombre d'élèves
39:44qu'au Royaume-Uni et qu'en Grande-Bretagne,
39:46mais c'est en centaines de milliers
39:48d'enseignants que ça se joue. Alors,
39:50on me répond souvent qu'en Allemagne,
39:52par exemple, il y a une partie
39:54de l'enseignement qui est faite par le monde
39:56de l'entreprise, etc. Bon,
39:58il y a des différences, c'est vrai, dans la façon dont
40:00on appréhende l'école et l'enseignement.
40:02Mais quand même, paradoxalement,
40:04on a beaucoup plus d'enseignants
40:06chez nous et pourtant, c'est terrible,
40:08ça ne se voit pas.
40:10On a l'impression qu'il en manque tout le temps.
40:12Je ne sais pas, peut-être que ça
40:14est mal managé, mal piloté, mal
40:16organisé, c'est incompréhensible.
40:18Il y a peut-être, alors je vais
40:20m'attirer des boulets rouges, il y a peut-être moins
40:22d'absentéisme parce que la
40:24couverture sociale n'est pas
40:26la même en Angleterre et en
40:28Allemagne. En Allemagne,
40:30les heures de cours sont beaucoup
40:32plus concentrées.
40:34Ce qui est vrai aussi, Laurence,
40:36c'est qu'il y a beaucoup plus de communes
40:38en France qu'en Angleterre et qu'en Allemagne où les
40:40populations sont plus concentrées. On dit toujours
40:42qu'il y a autant de municipalités
40:44de communes en France que dans le reste
40:46de l'Europe. Ça doit être un peu exagéré,
40:48mais donc on a une vie plus
40:50parcellisée.
40:52Je pense qu'il y a sûrement des tas
40:54d'autres endroits où on peut faire
40:56des économies.
40:58Avant de taper
41:00là-dessus, on est tout le temps en train de dire que
41:02l'école va mal, que les profs ne sont pas considérés,
41:04qu'ils ont des difficultés à travailler.
41:06Eh bien là, sautons sur l'occasion.
41:08C'est toujours le même sujet.
41:10Je vais être taquin.
41:12Vous dites qu'il y a d'autres domaines où on
41:14doit faire des économies, mais si vous
41:16parliez à quelqu'un qui travaille dans la justice,
41:18il vous dit qu'il y a d'autres domaines que la
41:20justice où il faut faire des économies.
41:22Si vous parlez à quelqu'un qui est dans l'armée,
41:24il dit qu'il y a d'autres domaines que les armées
41:26où il faut faire des économies. Parce que chez nous,
41:28si vous parlez à un policier, il dit
41:30qu'il faut vraiment investir. En réalité,
41:32il n'y a pas d'endroit en France
41:34où...
41:36Il y a des niches.
41:38J'ai travaillé
41:40dans la santé. Je peux vous dire qu'il y a
41:42quoi faire des économies
41:44sans que les gens
41:46travaillent moins
41:48bien.
41:50Dans la santé, tout le monde dit qu'il faut
41:52embaucher davantage d'infirmières, mieux les payer.
41:54Vous parlez de l'hôpital.
41:56Tout à fait.
41:58De l'hôpital, j'étais infirmière.
42:00Je sais ce dont vous parlez.
42:02Il y a sûrement
42:04des choses sur lesquelles on pourrait faire des économies.
42:06Les infirmières, effectivement,
42:08c'est pas le sujet.
42:10Par mieux les rénumérer, il y en aura peut-être plus.
42:12Moi, ce que je vois,
42:14c'est qu'une école qui ferme, c'est un bourg qui meurt.
42:16C'est vrai.
42:20Qu'est-ce qu'on va faire des gens ?
42:22Ils vont aller grossir
42:24le nombre des
42:26HLM.
42:28Moi, j'ai une qualité de vie
42:30là où je suis. Je fais 25 minutes
42:32de route, je suis à Metz. Je suis 25 minutes
42:34de route, je suis à Nancy. Mais les gens qui
42:36travaillent, ils s'en fichent de faire 25 minutes
42:38de route. Il y a des risques scolaires.
42:40Ils savent qu'ils sont tranquilles avec leurs enfants.
42:42Jusqu'à la fin du collège.
42:44C'est sûr que si on veut
42:46déconcentrer les grandes villes,
42:48les métropoles, il faut garder des petites
42:50villes pas trop loin, à l'intérieur desquelles
42:52il y a des services publics et des écoles.
42:54Merci Laurence, merci beaucoup.
42:56Il est 13h56 et 34 secondes.
42:58Un petit mot pour vous dire qu'on vous donne rendez-vous
43:00au Mans, vous le savez.
43:02Ce sera demain pour RTL midi, les auditeurs
43:04auront la parole. Mais nos camarades
43:06sont déjà dans le train
43:08et ça commence donc en direct
43:10dès 18h pour RTL. Ce soir,
43:12Yves Calvi, Agnès Bonfillon,
43:14en direct de la place du
43:16jet d'eau dans le centre du Mans.
43:18Si vous êtes par là, venez nous
43:20faire un coucou. Vraiment, on sera ravis de vous rencontrer.
43:22Et puis si vous êtes un peu
43:24trop loin, c'est pas compliqué.
43:26Vous avez vos radios pour passer ces 24h
43:28au Mans avec nous à distance.
43:30Vous faites des petits jeux de mots.
43:32Vous pouvez passer ces 24h au Mans avec nous à distance.
43:34De toute façon, tout le monde est à peu près à 20 minutes
43:36du Mans en France.
43:38C'est central.
43:40Les amis, on vous adore.
43:42Dans un instant, les amis, vous avez rendez-vous
43:44avec Jean-Alphonse Richard, bien sûr.
43:46Et nous, nous allons au Mans. Salut.
43:48A demain.

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