L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 30 septembre 2024

  • il y a 17 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 30 septembre 2024.

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Transcription
00:00du monde de natation. On parlait pendant la pub, parce que parfois on discute
00:05pendant les pubs, ne croyez pas qu'on se tienne à carreau,
00:07on refait le monde, on parlait justement avec Camille Lacour de la
00:11façon dont on annonce
00:13le diagnostic. Bonjour madame, vous avez une tumeur étrange,
00:18bonjour madame, vous avez un
00:19un cancer du sein, ça s'est passé comment pour vous par définition ?
00:23Par définition ça se passe toujours mal mais bon pour vous ça s'est passé
00:26comment Justine ?
00:28Eh bien moi c'était pas du tout dans les codes comme vous venez de l'annoncer
00:32dès lors qu'on a fait une première biopsie pour chercher ce que j'avais
00:37on a déjà programmé deux rendez-vous un petit peu plus loin pour
00:40le dépistage plus profond
00:42et en fait c'est lors d'un des examens que je croise le radiologue et je lui dis
00:47excusez-moi, il y a eu les ponts du mois de mai, j'ai pas les résultats, est-ce que
00:51vous les avez ?
00:52et là je vois qu'il tique et qu'il reste un peu bloqué, il s'est dit bon bah
00:57il m'a posé la question
00:59oui c'est pas à moi de vous le dire et puis il commence à expliquer quelque
01:03chose et il parle de la maladie
01:06la maladie c'était sa phrase
01:10et après j'ai dit mais c'est pas possible, dites-moi clairement j'ai un cancer
01:14et là il m'a répondu oui
01:18Deuxième question corollaire
01:21vous avez quelqu'un dans votre vie qui partage votre
01:25existence, qui est à vos côtés, qui vous soutient ?
01:28oui oui oui je suis mariée, j'ai deux enfants
01:32et comment prend le conjoint quand il a
01:36à peu près le même âge que vous, comment il prend la nouvelle, il a
01:39une trentaine d'années j'imagine peut-être ?
01:42oui c'est ça
01:44c'est pas quelque chose dont on parle forcément au départ
01:48on voit que quand on annonce la nouvelle il prend le coup lui aussi
01:54c'est ce que disait Camille Lacour, il prend l'hypercute avec nous
01:57il subit et puis en fait
02:01il n'est pas transparent mais juste sa présence
02:05et de mettre quelques mots sur quelques douleurs ou quelques inquiétudes
02:10ça aide énormément
02:12c'est ça aussi que révèle votre engagement Camille Lacour
02:15c'est que cette maladie elle touche évidemment en premier lieu la personne malade
02:18celle qui devra affronter les soins souvent lourds
02:22les douleurs qui vont souvent avec
02:24mais elle touche aussi tout l'entourage familial
02:27c'est comme toutes les maladies, c'est quelque chose qui radie
02:30et tout ce qui est autour est touché par ça
02:33donc c'est vrai que c'est un moment qui est toujours compliqué dans l'entourage
02:37et moi personnellement quand on m'a proposé d'être la tête d'affiche de cette campagne-là
02:43au début j'ai un peu hésité parce que je ne voulais pas
02:46je ne me pensais pas plus légitime que quelqu'un d'autre
02:48et après on m'a dit non mais t'inquiète pas
02:51tous les hommes seront derrière toi et tu seras juste la tête d'affiche
02:56et donc on m'a demandé ce que je pouvais apporter
03:00et humblement je me dis
03:02je raconte mon histoire en fait, je fais juste un partage d'expérience
03:04et je crois que c'est ces moments-là où c'est très dur
03:07il faut crever les abcès et les questions qui sont super violentes
03:10je me rappelle moi de ma femme qui m'avait demandé
03:12mais tu m'aimeras toujours si j'ai plus de seins et plus de cheveux
03:15et c'est super violent
03:18et c'est important en fait parce que si on ne pose pas la question
03:21on commence à se faire des films sur la réponse
03:23alors que là elle l'a posé en deux secondes
03:25j'ai dit mais c'est évident, je serai toujours là
03:27le pire c'est de ne pas savoir en fait
03:30c'est de se faire un film dans sa tête et là ça devient violent
03:32Dans la maladie j'imagine il y a des hauts, des moments d'espoir un peu plus
03:36puis il y a des bas j'imagine, des résultats qui sont un peu moins bons etc.
03:39Dans ces montagnes russes, l'accompagnant, l'aidant, le mari
03:43il vit aussi lui des montagnes russes
03:45c'est-à-dire qu'il part au boulot certains jours avec le cafard
03:48et puis il part au boulot certains autres jours avec un immense espoir
03:51on vit aussi les montagnes russes de la même façon ?
03:54Ah ben on suit, on est dans le même bolide
03:56et on vit exactement les mêmes émotions
03:59ce qui est vraiment dur dans cette maladie c'est que
04:02quand on vous la diagnostique on ne sait pas la gravité
04:05on ne sait pas l'étendue, on ne sait pas le temps que ça va prendre
04:07on ne sait pas le traitement qu'on va avoir
04:09et en fait le fait de ne pas avoir d'objectif vraiment concret
04:12se dire ok on a six mois dans le dur et après on va s'en sortir
04:15c'est ça qui est difficile, c'est qu'on sait, on rentre dans un tunnel
04:17mais on ne sait pas quand est-ce qu'on va en sortir
04:19En étant suspendu à chaque prise de sang
04:21on regarde le niveau des marqueurs et sans savoir vraiment
04:24ce qu'on doit faire de ces résultats en plus ?
04:27Alors, ma femme a été soignée à l'Institut Curie
04:30et franchement ils sont exceptionnels
04:33à chaque fois j'essaye de les mettre en avant
04:35parce que c'est humainement exceptionnel
04:37les médecins sont vraiment géniaux à l'écoute
04:40et à partir de là franchement il y a eu une prise en charge qui était fantastique
04:44Dès qu'il y avait un examen, dès que les examens arrivaient
04:49Alice avait vraiment un compte-rendu qui était assez vulgarisé
04:52où elle comprenait tout ce qui allait arriver, tout ce qui pouvait arriver
04:56et je trouve que c'est quelque chose de bien de ne pas rester dans leur jargon médical
04:59où en fait on ne comprend pas grand chose, surtout en état de choc
05:03On vous passe la parole tout de suite
05:05mais c'est les auditeurs en la parole sans ouvrir une planche
05:07on vous passe la parole dans une minute
05:09mais là on était avec Justine, Justine restez avec nous
05:1129 ans, incroyable ce que vous nous avez raconté, ce témoignage
05:15à 29 ans on n'est pas fait pour apprendre cette information
05:19vous avez un cancer madame, et pourtant vous avez une incroyable maturité
05:23restez avec nous, Sophie est là également, bonjour Sophie
05:26Oui bonjour Eric, bonjour Céline
05:28Vous avez fait le 32-10, on vous écoute
05:31Eh bien je partage complètement ce que disait la personne précédente
05:36et puis Camilla Cour, effectivement il faut faire qu'un
05:40dans ces moments-là, que ce soit au moment de l'annonce ou pour la suite
05:44étant moi-même concernée, j'ai eu la chance d'avoir un mari qui ne s'est pas posé de question
05:50qui tout de suite on s'est dit, de toute façon on va le combattre
05:53et puis on sera tous les deux, ne t'inquiète pas je serai là
05:57il a toujours été là, ça fait deux ans
06:00les rendez-vous, les consultations, l'annonce
06:04tout le début en fait, toute la période où il y a des attentes, de résultats
06:08de protocoles qui va tomber
06:11Vous êtes tombée sur un mari type sanglier des Ardennes
06:17c'est-à-dire, on va foncer, je ne me pose pas de questions
06:20parce qu'il paraît qu'il y a aussi parfois des conjoints
06:25qui sont peut-être même plus marqués que la femme touchée par la maladie
06:30ça doit arriver aussi ça, Sophie
06:32Moi je pense qu'il y a les deux cas de figure, il y a les compagnons qui vont foncer
06:38peut-être baisser avec leur compagne et puis être là
06:40et puis il y a ceux qui, parce qu'ils ont peur, parce qu'ils ne veulent pas
06:44ils n'acceptent pas la maladie, il y a du déni, parfois vont être plus en retrait
06:48c'est compliqué aussi de leur reprocher puisque chacun le vit à sa façon
06:53Moi je m'inquiétais surtout pour mes proches, pour mon mari, pour mon fils, pour ma maman
06:58de me dire, il va falloir leur annoncer
07:01et moi je ne veux pas être vue comme quelqu'un de malade, ça va y aller
07:04moi c'est décidé, de toute façon ça ne durera pas longtemps, il faudra que ça passe
07:08mais ce que je veux c'est qu'on soit là pour mes proches aussi
07:10et mon mari sanglier des Ardennes aussi, peut-être un petit peu
07:13je savais qu'il n'allait pas en parler et qu'il n'allait pas faire part de ses émotions
07:18donc à chaque fois que j'ai annoncé ma maladie, j'ai dit aux copains
07:21moi j'ai Christophe, j'ai mon fils, j'ai mes parents, mon frère
07:25ce que je voudrais c'est que vous soyez attentifs à mon mari, pensez à lui, demandez lui comment il va
07:29J'ai une amie moi Sophie, vous me faites penser à elle
07:32quand je l'appelle et quand elle est touchée par cette maladie
07:35quand je l'appelle et que j'essaie de trouver les mots au début de la conversation téléphonique
07:39tout de suite elle zappe, elle dit oui oui ça va, bon et toi alors ?
07:42et elle change de sujet, c'est-à-dire qu'elle n'a pas envie d'être vue comme une malade
07:46ça l'embête que je lui dise comment vas-tu ? Est-ce que ça va mieux ? Raconte-moi
07:51ça l'embête, vous voyez ?
07:54On est gentil aux personnes qui vont s'inquiéter pour nous, c'est gentil mais
07:59on n'est pas que ça, je trouve qu'on est vite réduit sinon à la personne qui a le cancer
08:04et on reste pourtant la même personne qu'avant l'annonce
08:08moi j'ai continué à travailler, j'avais mes amis, je voulais qu'on continue à vivre le plus normalement possible
08:13pour justement garder l'énergie pour lutter et c'est ce qu'on a fait en famille
08:18et avec mes collègues, mes amis aussi, le fait d'être entouré c'est hyper important
08:24mais il ne faut pas qu'on soit que ça, il faut aussi que pour nos plus proches qui ont à affronter cette maladie aussi
08:29il y ait des gens là pour eux, donc moi l'annonce à chaque fois ça a été très réfléchi
08:34j'ai fait attention au moment, à quand, comment et à chaque fois j'ai pensé à demander
08:39aux autres, à mes proches les plus proches comment ils vont et si ça va parce que
08:43eux ils ne me le diront pas si ça va pas et moi je n'aurai pas la ressource pour les accompagner
08:49Camille Lacour, Sophie parlait de ces moments compliqués parce qu'il y a l'annonce
08:54qu'on reçoit d'abord de la part des médecins, parfois en couple comme c'était votre cas
08:59et puis après il y a l'annonce qu'il faut faire à l'entourage
09:04Oui ça c'est pas...
09:06Vous avez entendu Sophie Camille Lacour qui disait
09:08on lui dit, madame vous avez un cancer du sein
09:12et elle, première réaction
09:14j'avais peur de l'annoncer à mes enfants
09:17j'avais peur de mon entourage
09:19parce que je ne voulais pas que ça change leur regard sur moi, je ne voulais pas être réduite
09:23elle a dit, je ne voulais pas être réduite à cela
09:26Je pense que tous les malades culpabilisent en plus d'avoir cette maladie en se disant
09:30tout le monde va être irradié par cette maladie
09:36donc c'est super compliqué et puis c'est dur aussi de l'annoncer
09:40c'est dur aussi de recevoir l'information parce qu'on ne sait jamais comment dire
09:43on a envie de dire ça va aller mais en fait on n'est pas médecin et c'est ridicule
09:47on a juste envie de... on ne sait pas
09:49et puis d'un jour sur l'autre le malade n'accueille pas les réponses de la même manière aussi
09:54exactement donc c'est quelque chose qui est assez compliqué et puis
09:58il faut crever l'abcès en fait, il faut juste dire merde je ne sais pas quoi dire
10:01je serai là et en fait c'est la seule chose
10:04qu'on peut dire, on sert dans les bras et puis voilà on est là
10:07et ensuite on évolue notre discours
10:10selon les avancées mais c'est vrai que c'est quelque chose qui est toujours très compliqué
10:15moi ma femme l'a fait sur les réseaux sociaux, j'étais en train de scroller à côté d'elle
10:19et j'ai vu sur les réseaux qu'elle avait officialisé ça, mes parents ont appris qu'elle avait un cancer du sein
10:24par les réseaux quoi, parce que pour l'instant on ne voulait pas trop en parler et d'un coup elle m'a dit
10:28je pense que je vais en parler, j'ai dit écoute dans tous les cas moi je te suis
10:32et je l'ai vu en direct sur les réseaux
10:34et je me suis dit bon ben là ça y est on y est quoi, c'est trop bien de faire son coming out
10:39parce que vraiment il y a une charge mentale aussi qui est
10:42qui est dure et ils n'ont pas besoin de ça les malades de cette maladie en plus
10:47Justine, la trentaine qui a découvert son cancer du sein à l'âge de 29 ans
10:51vos amis IES et vos amis IS
10:54de votre génération, bon c'est un truc bizarre pour eux, une amie qui a un cancer du sein si jeune
11:00ils ont tendance, quand ils vous téléphonent également, quand ils vous voient
11:05ils ont tendance à vous parler de ça et ça vous agace vous aussi, vous aimeriez zapper ce préambule dans la conversation ?
11:11Oui complètement, je suis complètement d'accord avec le fait que
11:15quand on vous appelle ou quand on vous voit on vous dit toujours comment tu vas ?
11:21Et ta santé ? Et en fait au départ moi clairement j'ai mis une barrière à ça
11:27il y a beaucoup de gens qui sont un peu maladroits, qui prennent des nouvelles
11:31et ça part vraiment d'une bonne intention donc on ne peut pas leur en vouloir
11:33mais moi je n'ai pas eu envie de leur répondre parce qu'il faut déjà digérer ce qu'on vient de nous annoncer
11:40on ne sait pas trop où est-ce qu'on va aller, ce qui va nous arriver
11:44et en plus il faut qu'on dise oui ça va, ah ben au fait...
11:49C'est très bienveillant mais au début je pense qu'on se protège un petit peu
11:54on se dit que ça ne nous concerne que nous, notre foyer
11:58et puis avec le temps, avec l'avancement, oui on est capable de donner un peu plus de détails
12:03oui on peut plus se confier et moi ça a mis un petit peu de temps en tout cas
12:08Et je crois que c'est aussi, je crois que c'était votre témoignage tout à l'heure
12:13qui disait, on l'appelle la maladie, on ne dit pas un cancer
12:17alors qu'en fait dès le début il y a tout qui est dramatisé
12:20alors déjà c'est une maladie qui est très violente
12:22mais en plus on n'a pas envie de la citer, on n'a pas envie de dire aux autres j'ai un cancer, on dit j'ai une maladie
12:27et toujours aujourd'hui on voit des déessais, des gens connus qui disent suite à une longue maladie
12:31non c'est un cancer, il faut le dire, c'est pas parce qu'on le dit que les gens vont l'attraper
12:36au contraire il faut dédramatiser ça parce que ça met une charge mentale qui est inutile
12:40Thierry est avec nous, Thierry appelle, je vous prends tout de suite parce que voilà un homme
12:45c'est votre épouse ou quelqu'un de votre famille, votre sœur, quelqu'un de votre famille qui a été touché Thierry ?
12:52c'est mon épouse directement
12:54et vous êtes quel type d'époux alors, vous êtes type sanglier des Ardennes
13:00qui fonce dans la maladie, vous vous êtes type à être finalement plus touché
13:06plus touché, coulé que votre épouse elle-même
13:09disons qu'on passe par plusieurs étapes
13:11c'est-à-dire que nous aussi on doit faire, il faut accepter la maladie, le cancer
13:18et il faut aussi écouter, énormément écouter, être présent
13:24car on passe aussi par plusieurs étapes nous
13:28puisque la malade passe par plusieurs étapes, déjà elle se questionne
13:32donc il faut pouvoir être présent et essayer de répondre au mieux à ces interrogations
13:41ensuite il y a l'opération puisque mon épouse en fin de compte elle a eu carrément l'ablation du sein
13:47donc psychologiquement lorsqu'elle a eu l'ablation du sein
13:53il fallait que je l'écoute et elle me disait qu'elle était un monstre
13:58et moi il fallait que je contre ça par ma présence, les attentions, mes paroles
14:05il fallait que je mesure mes paroles aussi
14:08et ensuite il y a eu la reconstruction mammaire où là justement elle s'est sentie mieux
14:15mais c'est vrai que c'est énormément de présence
14:19les paroles sont dures à entendre puisque je pense qu'on prend nos vérités, nous les hommes on prend nos vérités
14:27les défauts qu'on a pu avoir pendant notre vie ensemble
14:32et il faut accepter de l'écouter et de ne pas répondre à forcément toutes les interrogations qu'elles se posent
14:39C'est un moment de vérité, Sandrine Planchon, directrice de l'association Rubon Rose, vous êtes avec nous
14:45vous êtes venue avec Camille Lacour, le champion du monde de natation qui est le parrain de ce mois d'Octobre Rose
14:52vous écoutez ses témoignages, j'imagine que vous en entendez par essence des dizaines comme ça tous les mois
14:57Juste rappeler ce que c'est qu'Octobre Rose, on a compris que c'était un moment, un temps de sensibilisation important pour la société
15:05sur ce sujet du cancer du sein, mais qu'est-ce que c'est pratiquement concrètement ?
15:09Alors juste un petit historique, Octobre Rose et Camille en parlaient tout à l'heure
15:14c'est un mois qui a été initié il y a plus de 30 ans pour sensibiliser
15:19et parce qu'à l'époque le mot cancer et particulièrement le cancer du sein parce que ça touchait à l'intimité
15:25c'était tabou, donc ça a déjà été organisé pour qu'on en parle parce que quand on en parle on informe et on fait de la prévention
15:33après on a créé le Rubon Rose et donc ce mouvement a grandi et aujourd'hui je pense qu'il est difficile de ne pas voir
15:41toutes les actions qui sont mises en place, les villes en rose, les monuments en rose, toutes les actions menées par les entreprises
15:48Les femmes touchées se cachent moins 30 ans plus tard que jadis ?
15:51Alors je pense qu'on a fait un grand bout de chemin, qu'on ose en parler, il y a encore du chemin à parcourir
15:57mais oui je pense qu'on a quand même clairement levé le tabou, ça ne veut pas dire qu'il n'y en a plus du tout
16:03mais on a fait des grands pas dans cette sensibilisation et c'est un mouvement qui a vraiment pris une ampleur
16:10et puis l'ARSE aussi dans les entreprises fait que les entreprises et toute la société civile mettent des actions
16:19il y a des événements et tout le monde, c'est un écosystème qui est mobilisé autour de cette cause du cancer du sein
16:25Mesdames, allez vous faire dépister, Messieurs, écoutez Camille Lacour, encouragez-les, accompagnez-les si besoin, c'est important
16:34Et retrouvez-nous si je peux me permettre ce soir Place Vendôme à Paris, absolument, mais pour faire rayonner la cause partout
16:43avec ces femmes touchées et leurs accompagnantes, leurs accompagnants, nos marraines, notre parrain et les monuments en cause
16:50J'y serai Camille Lacour, j'y serai, j'ai eu la chance d'être aux répétitions, c'est super émouvant, c'est très fort
16:56Merci, 13h19, merci Camille Lacour et merci à vous Sandrine Planchon, bel après-midi à vous
17:03et on se retrouve dans une poignée de secondes, de quoi va-t-on parler dans les auditeurs, on l'a paroi
17:08Des propos très commentés de Bruno Retailleau qui estime que l'immigration n'est pas une chance pour notre pays
17:11A tout de suite
17:12Tous les jours, RTL vous donne la parole entre midi et 14h
17:1813h14, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau
17:25Oui bonjour, monsieur Retailleau a entièrement raison, il est proposé aussi un référendum, merci
17:32J'étais un immigré en Suisse, étant donné que Jervis de Mulhouse j'ai travaillé à Bâle, en Suisse c'est l'immigration choisie
17:39On ne fait pas le con, un refus d'obtentérêt, permis de travail, j'aurais été viré de la Suisse, clair, net
17:46On est libre mais il ne faut pas faire le con quoi, on pourrait prendre l'exemple
17:50Voilà deux messages que nous laissent Jacqui et Michel sur le répondeur d'RTL
17:55Très intéressant, ils réagissent bien sûr aux propos prononcés, réitérés par le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
18:04D'ailleurs je vais vous le faire écouter, il a donné une interview d'abord au journal du dimanche et puis il a réitéré sur la chaîne LCI, écoutez Bruno Retailleau sur l'immigration
18:14Moi j'assume, une très grande majorité de français souhaitent qu'on ait plus de sécurité et moins d'immigration
18:20Comme des millions de français, je pense que l'immigration n'est pas une chance
18:24Ni pour des immigrés qu'on n'est pas capable d'accueillir, comme c'est une fausse générosité aussi d'accueillir des individus qui parfois peuvent être dangereux
18:33Votre souhait personnel est-il qu'il y ait un jour un référendum sur l'immigration en France ?
18:37Oui, dix fois oui
18:39Voilà, le ministre de l'Intérieur, comment pourrais-je dire qu'il met les pieds dans le plat, Céline en tout cas
18:44C'est vrai que moi qui suis plus ancien que vous, je me souviens, non mais c'est vrai que les années Mitterrand
18:51C'est les années au cours desquelles on disait, il y avait cette formule, l'immigration est une chance pour la France
18:58Et il y avait d'ailleurs beaucoup d'explications de gens qui disaient, voilà, qui donnaient toujours de bons exemples, et la gastronomie, etc.
19:06Donc on a grandi pendant des décennies avec cette idée sous-jacente que finalement l'immigration était une chance pour la France
19:14Donc finalement quand Rotaio dit cela, il bouscule, il télescope une vérité qui est répétée, certains diront anonnée depuis des décennies
19:25On commence avec Fabrice qui a fait le 32-10, mon cher Fabrice, je vous salue
19:31Je vous salue également Céline, Eric
19:34Bon, Rotaio le Vendéen, est-ce qu'il a dit une ânerie ou est-ce qu'il a dit une vérité ?
19:39Alors déjà, vos deux répondeurs sont dans la logique de la prolongation et de la nomination de M. Bruno Rotaio
19:49Vous savez, Bruno Rotaio, je suis mitigé, mitigé sur le fait de son immigration à la rigueur sur laquelle il ne donnerait pas de chance
19:58Je pense que l'immigration a une chance sur le fait d'accueillir des médecins, des personnes, une immigration choisie
20:05Par contre, sur le fait d'une immigration, parce qu'on est bien d'accord qu'il est au ministère de l'Intérieur, donc il est aussi responsable de l'immigration
20:12L'un ne va pas sans l'autre, si on parle d'une personne qui a été nommée, on est obligé de parler des différents sujets
20:18On va revenir sur l'affaire Philippine, Philippine, un eQTF, malheureusement, et ce que j'entends très peu quand même sur les différents médias
20:25C'est qu'un eQTF, qui ne veut plus rien dire, au jour d'aujourd'hui, cette nomination d'eQTF, obligation de quitter le territoire
20:34Excusez-moi, elle ne quittera jamais le territoire, par contre, un eQTF va commettre un crime au moment où il a été expulsé
20:42Je vous adore, mais vous partez dans tous les sens, vous allez bosser avant de nous appeler, maintenant, au 3210
20:48Ma question, elle est très simple, est-ce que Retailleau, non mais je le bouscule un peu Fabrice, parce que je vois très bien qu'il a la conversation facile
20:56Est-ce qu'il a, il faut vous engager Fabrice, est-ce qu'il a eu raison, ou est-ce que vous considérez qu'il a eu tort ?
21:03Sur la question essentielle, est-ce que l'immigration est toujours une chance pour la France, ou non Fabrice ?
21:10Eh bien, Bruno Retailleau est fidèle à ses idées politiques
21:13Mais fou, je m'en fiche de Retailleau, c'est Fabrice qui m'intéresse
21:17Eh bien, moi je vous dis qu'il a raison, c'est un fidèle de l'UMP, un mec de droite, l'UMP, qui a toujours été pour lutter pour une immigration choisie
21:29Donc oui, il doit aller jusqu'au bout
21:31Et c'est votre opinion, Fabrice pense que l'immigration choisie c'est mieux, et que Retailleau a eu raison de mettre les pieds dans le plat, c'est bien ça Fabrice ?
21:37Avec un référendum que M. Macron va devoir accepter, parce que ça fait quand même plus de deux quinquennats que M. tourne en rond, va à droite, à gauche
21:46Mais au bout d'un moment, le référendum, les français ont le droit à la parole, il a su quitte ou d'assembler
21:51Aujourd'hui, il va mettre les français au pied d'un référendum, et les français vont choisir pour une immigration choisie
21:56Très bien, Fabrice François me dit-on, moi je voudrais accueillir Jean-Alphonse Richard quand même, non ?
22:05Oui, moi j'aimerais bien aussi, bonjour Jean-Alphonse
22:07Je suis là, bonjour à tous les spectateurs
22:09Quand je vois Jean-Alphonse dans le studio, il dit, vous n'êtes pas venu pour vous brosser les dents ou pour vous faire les ongles
22:13Non, je suis toujours propre
22:15Jamais, vous savez, je fais tout ça avant
22:17Que va-t-il se passer, mon cher Jean-Alphonse, à 14h sur l'antenne d'RTL ?
22:21Alors vous allez voir, c'est passionnant, c'est une histoire complètement oubliée, et c'est l'équipe de l'heure du crime, il faut le souligner, et notamment Justine Vigneault
22:27Qui a exhumé ce dossier, on a retrouvé les PV, on a retrouvé les protagonistes de l'époque
22:31Et on espère que l'enquête va rebondir, parce que c'est un call case dont je vous parle aujourd'hui
22:35La mort de Frédéric Landel en 2002, il avait 33 ans
22:39C'était un passionné de Moyen-Âge, il était le gardien d'un château en ruine près de Provins
22:43Et on va le retrouver avec une balle dans la tête, enquête qui va se dérouler sur fond de fête médiévale
22:49Peut-être une jalousie
22:51L'heure du crime a donc refait toute cette enquête que je vous présente aujourd'hui
22:55Affaire totalement inédite avec ce suspense
22:57Qui a tué Frédéric Landel ?
22:59Frédéric Landel qui se faisait appeler le chevalier de Montaiguillon
23:03Voyez on va faire même un bond dans le temps et presque dans le Moyen-Âge
23:06C'est un peu mythomane non ?
23:08Pas du tout, c'était un garçon
23:10Oui c'est ça, il s'était adoubé chevalier avec des amis
23:14Mais ça c'était plutôt pour la rigolade
23:16Mais le fait est qu'effectivement il a reçu une balle de chevrotine dans la tête
23:19Quelles sont les pistes ?
23:21Mais on vous dit tout dans l'heure du crime, 14h, c'est un inédit
23:25Nous serons à l'écoute bien évidemment
23:28Fabrice, ça y est on a compris que Fabrice était favorable à ce qu'avait dit Bruno Retailleau
23:32C'est-à-dire qu'il pense qu'il faut désormais une immigration choisie
23:36Et vous, qu'en pensez-vous ?
23:3830 de 10, nous prendrons Isabelle, François dans un instant, à tout de suite
23:50Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole
23:52L'immigration n'est pas une chance
23:54Affirme le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
23:56Ça vous fait réagir ?
23:58On revient dans 50 secondes
24:00Céline Landreau et Éric Brunet
24:02Les auditeurs ont la parole
24:04Sur RTL
24:06Je vous appelais au sujet de M. Retailleau
24:09Donc ce monsieur a bien raison
24:11Il dit tout haut ce que la majorité, la très grande majorité des français pensent
24:17M. Retailleau a tout à fait raison dans tous ses propos
24:20Il faut arrêter tout ça, le pays va très mal
24:22Il faut avoir beaucoup de fermeté
24:25Voilà, il revient Mathieu qui nous a laissé ce message
24:28Sur les propos tenus par Bruno Retailleau
24:31Le nouveau ministre de l'Intérieur ce week-end
24:33Qui dit en gros que l'immigration n'est plus une chance pour la France
24:38N'est pas une chance pour la France
24:42Vous réagissez de façon assez brute et directe
24:45Vous réagissez sur le répondeur mais aussi sur les réseaux sociaux
24:48Victor, bonjour
24:50Bonjour Céline, bonjour Éric, bonjour à tous
24:52Des messages ?
24:53Des messages sur l'application RTL et sur la page Facebook
24:55Bruno nous dit M. Retailleau a entièrement raison
24:58Il ne fait que relayer ce que pense une majorité de français
25:01L'immigration, si elle n'est pas choisie, n'est pas une chance pour la France
25:04Et Marie-Laure ajoute
25:06Bonjour, sans immigration, moi je n'aurais plus de gynécologue
25:09J'en profite rapidement Éric
25:11Pour vous dire que tous les auditeurs qui passent à l'antenne aujourd'hui
25:14Remportent le livre de Vagues Herbes Jaunes de Françoise Bourdin
25:17Un roman enfin disponible aux éditions Récamier
25:20Écrit par son auteur dans l'année de ses 20 ans
25:22L'histoire d'une famille de propriétaires terriens
25:24Et de leur domaine dans la terre aride du Lot
25:27Qui a usé les uns après les autres les membres et leur destin
25:30Un cadeau si vous nous appelez aujourd'hui
25:33Très bien, alors on prend qui là au téléphone ?
25:36On va prendre François
25:39Mon cher François, bonjour
25:41Oui bonjour
25:42Il y a un grand truc quand même derrière l'intervention de Bruno Retailleau
25:47C'est qu'il franchit une ligne rouge
25:50Lorsqu'il dit l'immigration n'est pas une chance pour la France
25:53Il rejoint là vraiment, il franchit une ligne rouge
25:56Il rejoint vraiment le Rassemblement National sur le plan idéologique
25:59Et je suis en train de me poser la question
26:02Est-ce que ce n'est pas le premier pas
26:05Fait par les LR
26:08Vers l'union des droites
26:11Tellement fantasmée par des gens comme Éric Zemmour
26:14Tellement fantasmée par des gens comme Charles-Bec Bédé
26:17Le chef d'entreprise de l'union des droites
26:20Par Marion Maréchal également
26:23Finalement quand Retailleau dit
26:26Utilise la terminologie du Rassemblement National
26:29Pour dire finalement je suis d'accord avec le RN sur le fond
26:32L'immigration n'est pas une chance pour la France
26:35J'ai l'impression qu'il fait un pas vers l'union des droites
26:38Vous en pensez quoi François ?
26:42Regardez monsieur Sarkozy, il avait le cran
26:45Il avait le talent pour dire on va leur passer le karcher
26:48C'est-à-dire l'immigration en France on reçoit toute la misère du monde
26:51Vous avez vu la petite jeune fille qui a été assassinée
26:54C'est pas une chance, on tombe sur des gens qui tuent tout le monde
26:57Donc il faut un nombre de droites pour rassembler là
27:00La droite qui se retrouve pour faire un bloc
27:03Contre cette France qui va très très mal
27:06L'État est un drôle d'État en France
27:09C'est-à-dire le pire au taillot, même il frappe pas assez fort
27:12Mais ça va être censuré par le RN
27:15Dès qu'ils vont voir qu'il va monter dans les sondages, ils vont le censurer
27:18Ça va être une politique impossible
27:21C'est-à-dire qu'on attend ça depuis très longtemps, les français
27:24Ils savent qu'il y a de l'immigration en trop
27:27On regarde dans les quartiers où il y a même des imams qui revendiquent
27:30Qu'ils ont pris les quartiers de la France
27:33François, je veux vraiment pas vous brusquer
27:36Il y en a pas mal, ces derniers temps
27:39Il y en a, c'est le cas pour le suspect du meurtre de Philippi
27:42Mais au regard du nombre d'étrangers qu'il y a dans notre pays
27:45On peut évidemment pas généraliser
27:48Je voudrais juste vous faire réagir à cette phrase
27:51C'était il y a quelques mois, Patrick Martin
27:54Le président du MEDEF, le patron des patrons
27:57Qui disait que l'économie française demande massivement
28:00De l'immigration
28:04Le patron des patrons assure que notre pays
28:07Ne tournerait pas aujourd'hui sans l'immigration
28:10Il y a de la mauvaise politique, il y a 7 millions de chômeurs
28:13Qu'est-ce qu'on fait des chômeurs ? Il faut les remettre au travail
28:16Mais il faut remettre cette France-là au travail
28:19La droite avant, elle était pour le travail, elle était pour la justice
28:22Elle était pour remettre de l'ordre
28:25M. Sarkozy savait très bien le faire
28:28Maintenant, les juges politiques l'ont mis au placard
28:32Il avait ces phrases-là comme M. Rotailleau, c'est très très bien
28:35Mais il faut qu'il appuie plus fort parce que Mme Le Pen
28:38Elle n'a pas les solutions pour la France, ça va être dramatique
28:41Elle a le programme de l'immigration, on est d'accord
28:44Mais elle n'a que des lois socialistes, c'est-à-dire le programme de M. Mitterrand
28:47Et François, quand j'entends
28:50Quand je regarde avec le Standard et Victor
28:53Les appels qu'on a, je me dis vraiment Céline
28:56Que la France n'est pas à gauche
29:00Mais majoritairement, en particulier sur ce type de sujet
29:03Je réalise que nous avons quand même des gens
29:06Qui sont globalement dans un échantillonnage
29:09D'opinions qui vont du centre-droit à la droite nationale
29:12Et pour autant, comme je rappelais les propos du patron du Menef
29:15Toute la droite n'est pas sur la ligne de M. Rotailleau aujourd'hui
29:18Vous avez raison de le dire, Isabelle est avec nous
29:21Il va falloir en faire de l'ordre parce que quand vous voyez
29:24Ils font toujours des petites combines politiques, c'est pour ça que la droite est faire
29:27Elle n'a pas un meneur qui tape sur l'immigration
29:30Comme le Rassemblement National
29:33François, je vous garde au chaud, restez là
29:36Je voudrais juste que l'on accueille Isabelle, ma chère Isabelle
29:39Bonjour, on va partir en pause
29:42Mais juste avant qu'on parte en pause
29:45Est-ce que Bruno Rotailleau a eu raison, est-ce que vous êtes d'accord avec cela
29:48Quand il dit que l'immigration n'est pas une chance pour la France
29:51Pas du tout
29:55Vous êtes une électrice de gauche ?
29:58Je suis une électrice pour mon porte-monnaie
30:01C'est tout ce que j'ai à dire
30:04J'écouterai vos arguments dans une seconde
30:08Eric Brunet et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL
30:21Isabelle a fait le 3210, nous revenons sur les propos de Rotailleau
30:24Vous voulez les écouter à nouveau les propos de Bruno Rotailleau ?
30:27Ecoutez-le, il réagissait sur la question de l'immigration
30:30C'était ce week-end, mesdames, messieurs
30:33Qu'est-ce qu'elle a dit Isabelle ?
30:36Elle dit qu'elle croit qu'elle l'a assez entendu, désolé Isabelle, on va vous le remettre
30:39On vous le remet pour les auditeurs qui viennent de prendre l'émission en cours
30:42Bruno Rotailleau hier sur LCI
30:45Moi j'assume, une très grande majorité de français souhaite qu'on ait plus de sécurité et moins d'immigration
30:51Comme des millions de français, je pense que l'immigration n'est pas une chance
30:55Ni pour des immigrés qu'on n'est pas capable d'accueillir
30:58Comme c'est une fausse générosité aussi d'accueillir des individus qui parfois peuvent être dangereux
31:04Votre souhait personnel est-il qu'il y ait un jour un référendum sur l'immigration en France ?
31:08Oui, mille fois oui
31:09Qu'il y ait un référendum sur l'immigration en France, oui, mille fois oui
31:12Isabelle, vous n'êtes pas d'accord ?
31:13On rappelle que constitutionnellement ce n'est pas possible aujourd'hui
31:15Oui, tout à fait
31:16Isabelle ?
31:17Non, moi je ne suis pas du tout d'accord
31:19Comme j'ai dit tout à l'heure à votre collègue qui m'a appelée
31:22Moi je suis de l'immigration des années 60 de mes parents et mes beaux-parents qui sont arrivés en France
31:29Ils arrivaient de quel pays Isabelle ?
31:31Le Portugal
31:33Donc ils sont venus construire, nettoyer, produire
31:38On était bien contents d'avoir cette main d'oeuvre
31:41Maintenant quand j'entends tout ce que j'entends, je peux vous dire que ça me fait vomir
31:46Je suis binationale, je suis née en France
31:49Mais j'ai ma nationalité portugaise
31:52Je peux vous dire que j'ai hâte d'arriver à ma retraite et de repartir
31:57A ce point là vous êtes dégoûtée de notre pays aujourd'hui ?
32:00Complètement
32:01Vous n'aimez pas la France ?
32:02Non, c'est pas que je n'aime pas la France, j'ai beaucoup d'amis français
32:05Et j'ai beaucoup d'amis français, encore hier on était à table quand on a entendu ça
32:10Ils ont donc dit comme moi, ils ont dit non mais attends, ils sont de droite
32:14Ils sont de droite et ils m'ont dit non mais attends, on va où là ?
32:18Si on n'a pas l'immigration, qui va travailler ?
32:22Vous pensez vous que l'immigration, le solde de l'immigration
32:27Il y a des gens qui pensent que dans la globalité l'immigration coûte de l'argent à la France
32:32Vous vous pensez qu'elle nous fait gagner de l'argent ?
32:35Moi oui, parce que quand j'entends votre auditeur de tout à l'heure
32:38Je vous signale qu'Isabelle, j'ai bien entendu ce que vous avez dit sur les années 60
32:43Mais là il n'est pas question de vous, ne rapportez pas de vous à l'immigration de vos parents dans les années 60
32:50L'immigration dont parle je pense Bruno Retailleau n'est pas celle de vos parents en 1960
32:56Je suis d'accord mais quand on est arrivé, on avait le même topo, on avait les mêmes paroles
33:02De ce que mes parents parlaient, on avait les mêmes paroles
33:05Isabelle, moi qui suis un fondu, un passionné d'histoire
33:10J'ai trouvé dans un journal français, je ne sais plus quel titre, de 1900
33:16Qu'il y avait des manifestations monstres dans le sud de la France en 1900
33:20Il y a donc 124 ans, contre l'arrivée massive d'Italiens dans l'agriculture française
33:27Et ce n'était pas des Italiens qui quittaient Mussolini, Mussolini était un bébé en 1901
33:32C'était des Italiens qui quittaient l'Italie pour venir en France
33:37Et il y avait déjà des manifestations, comment pourrait-on dire, xénophobes ou anti-main-d'oeuvre italienne
33:42Oui je suis d'accord, mais moi ce que je voulais dire, c'est d'où tout à l'heure votre auditeur qui a parlé avant moi
33:48Quand il disait qu'il fallait mettre tous les Français, tous les chômeurs au travail
33:53Moi je les mets au défi, parce que dans ma petite commune de 1300 habitants
34:00On a beaucoup de gens qui sont au chômage, beaucoup de gens qui sont au RSA
34:05Et moi dans mon entreprise, il y a deux ans, on recrutait, j'ai été voir ces personnes-là en disant
34:10Voilà, mon employeur cherche de la main-d'oeuvre, non ?
34:14Oui mais Isabelle, c'est un écosystème, j'en sais ce que vous avez, mais les 600 000 emplois non pourvus
34:20Il est évident que, moi mon avis Isabelle, c'est que s'il y avait moins d'aide sociale
34:28Et peut-être des allocations chômage qui étaient un peu plus dégressives
34:32Peut-être que beaucoup parmi les Français qui ne travaillent pas
34:37Essaieraient de se motiver pour accepter certains jobs
34:42Je ne dis pas que ça résoudrait le travail, mais on dit toujours que les Français ne veulent pas faire le boulot
34:48Oui, parce qu'il y a un système d'aide qui leur permet de refuser le boulot
34:52C'est ça, mais moi c'est ce que je dis, si on enlève l'immigration
34:57Moi je n'ai plus de dentiste, je n'ai plus de gynécologue, je n'ai plus de médecin
35:01Et on rappelle encore une fois que le patron du Medef en décembre dernier demandait à augmenter l'immigration
35:07Pour faciliter la vie des entreprises dans notre pays
35:10François, vous vouliez répondre à Isabelle peut-être ?
35:13Non mais attendez, c'est un truc qui est très très grave parce qu'on dit encore un même à tout
35:18C'est-à-dire que vous avez par exemple 600 000 personnes qui ne veulent pas prendre le travail
35:23Quand vous avez un pays qui donne 15 mois de chômage d'affilée
35:27Comment voulez-vous que les gens se remettent au travail ?
35:29Je donnerai 3 mois de chômage dans l'année moi
35:31Là François vous avez raison sur ce point, c'est que tous les patrons de PME en France
35:36Vous disent qu'ils reçoivent des gens qui disent écoutez dites que je suis venu au rendez-vous pour cet emploi
35:44Mais malheureusement je ne le prendrai pas parce que c'est trop loin de chez moi
35:49Parce que je perdrai de l'argent, je perdrai des aides etc.
35:52Ça les patrons de PME vous le disent
35:54Mais c'est pour ça que beaucoup d'entreprises vont chercher des travailleurs détachés
36:01Moi dans mon entreprise il y en a, dans l'entreprise à Montmartre il y en a, des Roumains, des Polonais
36:06Parce qu'ils n'arrivent pas à trouver de la main d'oeuvre, ils n'arrivent pas
36:09Oui mais tout est connecté
36:11Heureusement qu'elle est là l'immigration quand même
36:15Je voudrais qu'on salue Jean-Philippe qui nous a appelé également
36:19Bonjour Jean-Philippe
36:20Bonjour
36:21Jean-Philippe on vous reprend dans un instant, on est obligé de marquer une petite pause
36:25Et puis on vous fait réagir à tout ce qui vient de se dire, à tout de suite
36:29Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL
36:33Éric Brunet et Céline Landreau
36:36Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole
36:38Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL
36:41Re-bonjour Jean-Philippe
36:43Re-bonjour
36:45Vous avez salué juste avant la pause
36:47Vous avez téléphoné au 3210, vous souhaitiez réagir vous au propos de Bruno Retailleau sur l'immigration
36:53Oui, j'entends tout ce qui se dit depuis le début de l'émission
36:57Tout ça c'est tout à fait vrai
36:59C'est vrai que moi je suis dans le milieu médical, je suis prothésiste dentaire
37:03Et je vois aussi qu'il y a beaucoup de dentistes qui sont maintenant issus de l'hôpital
37:09On va chercher des dentistes pour combler des postes
37:14Mais je continue à penser que comme Bruno Retailleau
37:19L'immigration n'est plus une chance aujourd'hui
37:22Pour beaucoup de gens
37:24Alors il y a deux sortes d'émigration
37:27Il y a justement cette émigration entre guillemets choisie
37:30Où on va chercher des gens parce qu'on manque de postes, de médecins, de dentistes, etc.
37:35Et puis il y a une émigration qu'on ne choisit pas
37:39Et moi j'ai grandi dans le 93, j'ai 60 ans
37:43J'ai grandi avec plein de gens qui sont étés issus de l'immigration
37:47A l'époque c'était des yougoslaves, c'était des polonais
37:50C'était aussi des gens du Maghreb, des Algériens, des Marocains
37:54Tous ces gens venaient parce qu'ils admiraient la France
37:58Ils admiraient le Pays des Lumières, la liberté d'expression
38:03La liberté tout court
38:06Et ils voulaient vivre à la française
38:08Et ils admiraient vraiment la France et ils étaient fiers d'habiter en France
38:12Je pense que tout ça a changé maintenant malheureusement
38:16Que l'immigration elle se fait surtout, comme on l'a dit, pour les aides
38:21Vous pensez que ce n'est pas une histoire, comme disait tout à l'heure Isabelle, de pays d'origine, etc
38:28Vous pensez que c'est une histoire davantage d'état d'esprit général des nouveaux immigrés par rapport aux anciens
38:35Je ne sais pas, je ne suis pas à la place des immigrés, je ne sais pas leur état d'esprit
38:42Ce que je constate à mon grand désespoir
38:45Parce que, encore une fois, moi j'ai grandi avec les gens d'immigration
38:48Je les apprécie énormément
38:50Et j'ai vécu dans le 93 parmi la population des gens immigrés
38:59Moi-même dans ma famille, on n'est pas français de génération en génération
39:04Mais on a adopté à 10.000% la façon, moi je me sens français à 10.000%
39:12Même si mon père n'est pas né de nationalité française
39:15Moi je me sens français à 10.000% et j'ai l'état d'esprit français
39:20Je pense que maintenant la France régresse malheureusement
39:25Ça me fait penser à un copain qui nous écoute tous les midis
39:28Qui travaille dans l'Est de la France, Meurthe et Moselle
39:32Et lui, il est d'origine italienne, il me dit
39:35Moi, mon père, il s'est appelé Jean-Pierre
39:38C'était des italiens qui venaient d'arriver dans l'Est
39:41Il s'est appelé Jean-Pierre alors qu'il était italien
39:43Et son propre père ne parlait même pas français
39:47Mais il a appelé son fils tout de suite Jean-Pierre
39:49Au lieu de l'appeler Massimo, Giuseppe ou Gianfranco
39:53Mon père a fait pareil, il a demandé la nationalité française
39:56Il a francisé son nom pour se ressentir encore plus français
40:00Il a changé son nom de famille
40:02Ça c'est bien fini ce genre de truc, plus personne ne fait ça
40:05Non, plus personne ne fait ça
40:07Mais mon père a fait le service militaire aussi
40:09Il a fait la guerre d'Algérie
40:11Donc il a participé à l'effort de guerre français
40:16Bon, il n'a pas parti en Algérie
40:19Parce que d'une part il était dans le service médical
40:21Et d'autre part il était soutien de famille
40:23Mais il a quand même fait deux ans de service militaire
40:25Et je vous dis maintenant la France régresse à mon grand désespoir
40:29Elle régresse sur plein de sujets très importants
40:31Donc Bruno Retailleau a eu raison pour vous
40:34De dire que l'immigration n'est plus une chance pour la France ?
40:39Pour la France, accueillir des gens qui font régresser la mentalité des français
40:46Qu'on ne peut plus traiter de certains sujets à l'école
40:49Répondez-moi par oui ou par non Jean-Philippe
40:51Je pense que pour une bonne partie l'immigration n'est plus une chance pour la France
40:56Pour une partie, il y a une partie où on a de la chance
40:59On a des médecins
41:01Donc vous vous êtes comme les canadiens, vous êtes pour l'immigration choisie
41:04Je vous signale, je le dis toujours dans cette émission
41:06Mais il y a un canadien sur quatre qui n'est pas né au Canada
41:09Donc c'est une grande terre d'immigration
41:11Mais eux ils choisissent, le parlement donne un nombre d'immigrés chaque année
41:14Ils choisissent la provenance, un peu d'Afrique, un peu d'Europe, un peu de partout
41:21Et ils votent pour cela, l'immigration choisie
41:25Et ils donnent des critères professionnels également
41:28Les immigrés qu'ils souhaitent accueillir dans leur pays
41:31C'est une philosophie très différente de la nôtre
41:33On s'excuse auprès de l'ACDAR qu'on n'a pas eu le temps de prendre
41:36Ah on voulait prendre l'ACDAR ?
41:37Ah oui on n'a plus le temps, Jean-Alphonse est là
41:40Bon, c'était une émission passionnante
41:43Mais il faudra qu'on retraite de ce sujet
41:46Et quelque chose me dit qu'on va en reparler
41:48Pardon l'ACDAR, dès qu'on reparle du sujet
41:51Vous serez parmi les premiers la prochaine fois
41:54Et rebonjour Jean-Alphonse Richard
41:55Et rebonjour avec aujourd'hui dans l'heure du crime
41:57Meurtre au château qui a tué le chevalier de Montaiguillon
42:00C'est tout de suite

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