Avec Corinne Jolly, présidente du site PAP (de Particulier à particulier), Norbert Fanchon, promoteur, président du groupe Gambetta et Loïc Cantin, Président de la FNAIM (Fédération Nationale de l'Immobilier)
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NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05Il est 9h23, c'est un sujet qui nous concerne tous, évidemment,
00:09parce qu'on a tous besoin d'un toit,
00:11et certains ont du mal à en avoir, en fait, aujourd'hui.
00:14Je pense aux étudiants, je pense à des plus jeunes
00:17qui n'arrivent pas non plus à se loger dans des zones qui sont assez tendues,
00:21bien souvent les zones touristiques, mais pas seulement.
00:24On parle du Pays Basque, on parle de la côte Atlantique,
00:27on parle du Sud où les loyers sont chers,
00:31pas que les loyers d'ailleurs, à l'achat c'était extrêmement cher,
00:35parce qu'il y a des gens qui ont un peu plus d'argent
00:38qui sont venus s'installer là-bas,
00:39et puis d'autres qui ont plus de difficultés, évidemment, à se loger.
00:43Et puis il y a des chantiers qui ne sortent plus de terre,
00:47on va en parler avec tous nos invités.
00:50Corinne Joly, qui est présidente du site PAP,
00:53de particuliers à particuliers sur les annonces,
00:56vous allez nous dire comment vous sentez les choses.
00:58Bonjour.
00:59Bonjour.
00:59Norbert Fanchon, promoteur, président du groupe Gambetta.
01:04Bonjour.
01:04Bonjour.
01:05Et Loïc Quentin, qui est président de la FNAIM.
01:07La FNAIM, bien connue, c'est la Fédération Nationale de l'Immobilier
01:11qui est avec nous en duplex.
01:12Bonjour.
01:13Bonjour.
01:14On vous entend très bien.
01:15Vous êtes aux assises de l'Immobilier à Metz
01:18où tous les professionnels sont réunis justement pour faire le point,
01:22Loïc Quentin, c'est ça ?
01:24Oui, c'est cela, dans ce contexte de crise
01:26que tous les professionnels de l'immobilier et de la construction connaissent aujourd'hui.
01:29Oui, oui.
01:29Alors, puisque vous avez la parole,
01:32plantez-nous un peu le décor.
01:34Parce que là, je parlais en fait des étudiants,
01:36des jeunes actifs,
01:37de chantiers qui ne sortent pas de terre,
01:39des problèmes de réhabilitation.
01:41Quelle est la situation du secteur ?
01:43Vous qui avez une vision globale,
01:45puisque vous êtes le patron de la Fédération Nationale de l'Immobilier.
01:48Vous savez, depuis plus de 20 mois aujourd'hui,
01:50les marchés sont confrontés à une grave crise
01:53qui est principalement liée au taux
01:56qui ont été relevés passer de 0,80% à 4%,
01:59voire même 4,2%
02:01et qui a entraîné une correction à la fois dans les volumes.
02:03Il y a encore 20 mois,
02:05on affichait 1,2 millions de ventes à l'année.
02:07Aujourd'hui, le dernier chiffre, c'est 792 000 ventes dans l'existant.
02:12Le neuf aussi est à l'arrêt
02:14et tout cela aujourd'hui dans un contexte
02:16où les volumes n'ont cessé de baisser
02:18et les prix également.
02:19Donc, il y a une régulation qui est engagée,
02:21qui est salutaire, qui était nécessaire.
02:23Mais maintenant, je dirais, la crise de l'immobilier,
02:26au moins de l'existant, est peut-être derrière nous.
02:28Mais nous avons en face de nous une crise du logement
02:30qui est la plus grave de l'après-guerre
02:32et qui est liée aussi à des phénomènes structurels
02:34et non plus conjoncturels.
02:36C'est en cela que le moment est arrivé.
02:38C'est quoi ces phénomènes structurels alors ?
02:41Je crois que nous avons tout simplement,
02:43je dirais, nous ne savons plus construire du neuf.
02:45Le neuf est un marché à l'agonie.
02:46On a besoin de ce renouvellement du neuf
02:48pour équilibrer la totalité du marché.
02:51Et simplement, les politiques publiques
02:52ne sont pas au rendez-vous
02:53en matière de production foncière,
02:55en matière de réglementation,
02:56des fois trop excessive,
02:58en matière de coûts de construction,
02:59en matière d'exigences réglementaires
03:02qui font que le neuf, aujourd'hui, est compliqué.
03:04Il y avait les maisons individuelles
03:05avec le Préatozéro qui a été supprimé.
03:07Les constructeurs de maisons individuelles
03:09sont, je dirais, tous au bord du bilan et du gouffre.
03:12Donc, on a besoin d'un regard d'expert,
03:14d'un regard de spécialiste de la part de l'État
03:16qui conduit les politiques publiques
03:18et aujourd'hui, qui ne l'est pas au rendez-vous.
03:19Et ça, c'est insupportable.
03:21Et comme vous l'avez dit dans votre introduction,
03:23ce sont les ménages les plus faibles,
03:24les plus modestes qui souffrent,
03:26les étudiants, ceux qui sont en mobilité résidentielle.
03:28Aujourd'hui, être étudiant,
03:29ça contribue à chercher d'abord le logement
03:32avant de choisir son université.
03:33Et 18% des salariés mutés,
03:36aujourd'hui, le refusent
03:38parce qu'effectivement, en raison de la difficulté
03:42à trouver un logement adapté à leurs besoins.
03:43Oui, non mais c'est vrai, bien sûr.
03:45Et puis, le logement social,
03:47on va tout aborder dans cette émission, la vérité en face.
03:50Le logement social, il y a des endroits,
03:51je regardais du côté de Montpellier en Occitanie,
03:53il faut 7 ans pour éventuellement espérer avoir un logement.
03:58Mais d'ailleurs, il y a un problème dans le logement social,
04:00c'est que ça ne tourne pas non plus.
04:01Et d'ailleurs, nous ne sommes pas les seuls, la France.
04:05Les autres pays sont confrontés à ça.
04:08Je voyais du côté du Japon, on a eu une crise,
04:10on a essayé de la résoudre il y a quelques années,
04:12du côté de la Suisse, du côté de l'Allemagne,
04:14enfin un peu partout.
04:15Corinne Jolie, qu'est-ce que vous voyez-vous
04:18au niveau des annonces ?
04:20Ça a baissé ?
04:22Alors, on a vécu avec deux ans de baisse de recherche, effectivement.
04:26Mais là, ça fait depuis le printemps
04:28que l'audience sur PAP.fr,
04:30le volume de recherche d'achat s'est stabilisé,
04:32voire est en légère progression.
04:34Au mois d'août, par exemple,
04:36il y a eu plus de 2,9% de recherche.
04:38Donc, on voit qu'on est du côté de l'ancien.
04:41Du côté de l'ancien, des achats dans l'ancien.
04:43Les achats dans l'ancien,
04:45on a quand même une stabilisation, un atterrissage.
04:49Voilà, reprise.
04:50Partout ou dans certains endroits ?
04:51Alors, il y a effectivement des disparités locales.
04:54Et il y a un marché qui est plus en crise que les autres,
04:56c'est celui de l'Île-de-France.
04:57D'ailleurs, on voit quand on regarde les volumes de vente
05:00sur une vingtaine d'années,
05:01pour prendre un peu de recul,
05:03qu'autant en province,
05:06on a eu en fait un énorme pic,
05:07grosso modo, autour des années Covid.
05:10Et ensuite, c'est rebaissé,
05:11mais c'est revenu à un niveau, disons,
05:13celui des années 2015-2016.
05:15Donc, ce n'est pas forcément catastrophique.
05:17Autant en Île-de-France, en ce moment,
05:19on est légèrement en dessous du niveau de 2008-2009,
05:23donc de la dernière vraiment grosse crise.
05:25Donc, l'Île-de-France subit une crise plus forte,
05:29plus profonde,
05:30qui est probablement liée à des facteurs
05:32qui vont au-delà de la crise du financement.
05:35Puisque c'est vrai que le point de départ de cette crise,
05:36c'est la hausse des taux,
05:38qu'ils sont quand même en train de rebaisser un petit peu.
05:41Mais l'Île-de-France, ça va au-delà de ça.
05:43C'est une question plus large,
05:44qui est, vu les niveaux de prix, pour les jeunes.
05:47Aujourd'hui, on arrive à habiter seul.
05:50Mais quand on est en couple, et pire,
05:51quand on a des enfants,
05:53c'est une région dans laquelle on ne peut plus acheter.
05:55On voit moins de chantiers, Norbert, Franchon,
05:58vous qui êtes promoteur président du groupe Gambetta.
06:00Les chantiers ne sortent plus.
06:02Mais qu'est-ce qui bloque précisément ?
06:03Il y a les taux, comme on le disait.
06:05Donc, évidemment, pour acheter,
06:06quand c'est à plus de 4 %,
06:07ce n'est pas facile de s'endetter.
06:09Qu'est-ce qui bloque ?
06:10C'est qu'il n'y a plus de clients.
06:12Il y a de la demande, mais il n'y a plus de clients.
06:13C'est ça qui est un peu bizarre.
06:15Et pour illustrer les chiffres,
06:16ou l'attitude, ou l'esprit du marché
06:18que donnait Louis Quentin,
06:20le 9, on faisait, il y a deux ans, 450 000 unités.
06:23Tout confondu, la promotion privée,
06:24la maison individuelle, le logement social.
06:26On sera, cette année, à mon avis,
06:27entre 220 000 et 250 000 unités.
06:30Vous voyez, c'est un marché deux fois moins grand.
06:32Et il y a toujours une demande.
06:34Il y a toujours une demande.
06:35Sauf que vous me dites qu'il n'y a pas de clients.
06:37Il n'y a pas de clients.
06:38Ce qui est rassurant, quand même,
06:39parce qu'il faut aussi être positif,
06:41c'est que je ne pense pas qu'on descende en dessous des 200 000.
06:43C'est-à-dire qu'on a touché le fond de la piscine.
06:45Moi, je pense qu'on va y rester.
06:46Donc, il va falloir qu'on garde de l'oxygène
06:47parce qu'il va falloir qu'on nage en eau profonde.
06:50Mais on est au fond de la piscine.
06:52Et qu'est-ce qui bloque ?
06:55Moi, je ne crois pas forcément...
06:57Les taux, il y a un effet psychologique.
06:58Mais j'observe des choses un peu différentes de Corinne.
07:01C'est que le premier marché,
07:02aujourd'hui, c'est l'Île-de-France.
07:03L'Île-de-France, historiquement,
07:04c'est un quart du marché du 9.
07:06Là, c'est en train de monter à 30-35 %.
07:09Les métropoles qui faisaient 6 000 logements par an,
07:12elles sont en train d'être divisées par 4.
07:13Vous aurez, cette année, 1 500 logements à Nantes,
07:161 500 logements à Montpellier.
07:18C'est une véritable catastrophe qu'on est en train de préparer
07:21sur la valeur des mobiliers.
07:22Mais pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de terrain disponible pour construire ?
07:24Ou parce qu'il n'y a pas de demande ?
07:25Ou parce que les promoteurs ne s'y risquent plus ?
07:28Qu'est-ce qui bloque ?
07:29Le marché du logement neuf,
07:30c'était la moitié d'accession à la propriété,
07:33la moitié d'investisseurs.
07:34Les investisseurs, il n'y en a plus.
07:36Donc vous avez coupé la moitié du marché.
07:38Quand vous faites une résidence de 50 logements,
07:40si vous n'avez vendu que la moitié,
07:42vous ne faites pas la résidence.
07:43Ça ne marche plus.
07:44Allez, on va voir tout ça en détail avec vous,
07:46parce que vous avez bien planté le décor,
07:48comme je le disais.
07:49On s'installe dans votre appartement,
07:52dans votre maison.
07:54Et vous pouvez témoigner aussi.
07:560 826 300 300,
07:58j'aimerais bien vous entendre, justement.
08:00Si vous ne pouvez pas louer,
08:01si vous n'arrivez pas à louer,
08:03si c'est trop cher,
08:04si vous êtes bloqués,
08:05ou alors si vous voyez des situations cacophoniques autour de vous.
08:09Un projet qui est là dans les tuyaux depuis 3-4 ans,
08:14ça bloque aussi.
08:15Parce qu'il y a tout ça aussi.
08:16Des riverains qui peuvent bloquer,
08:18on peut les comprendre, etc.
08:19Mais enfin bon, il y a quand même beaucoup de sujets.
08:21Et puis des logements qui sont trop grands,
08:23pour certains,
08:24qui ne bougent plus de leurs logements.
08:25C'est un vrai sujet, ça.
08:27Et notamment dans le logement social.
08:299h30, la vérité en face,
08:30on se dit tout sur Sud Radio.
08:339h10, Sud Radio,
08:35la vérité en face,
08:36Patrick Roger.
08:37La vérité en face,
08:38il va y avoir le rapport du mal logement
08:40qui va être rendu public tout à l'heure.
08:42Donc on parle de cette crise du logement
08:44que l'on subit en France actuellement,
08:46c'est l'immobilier dans son ensemble,
08:49avec beaucoup de raisons qu'on a évoquées tout à l'heure.
08:52On va aller vers des solutions avec vous.
08:53Ce qu'il faudrait essayer de faire,
08:55Loïc Quentin qui est président de la FNAIM,
08:57en duplex de Metz où il y a les assises de l'immobilier aujourd'hui,
09:00j'imagine qu'il y a des choses à dire,
09:01chez les professionnels, Loïc Quentin.
09:03Norbert Fanchon qui est avec nous,
09:04président du groupe Gambetta qui est promoteur.
09:06Et Corinne Jolie, spécialiste du secteur,
09:09présidente du site P1P,
09:11de particulier à particulier
09:13qui connaît et qui suit tout ce secteur
09:15avec intérêt depuis des années déjà.
09:19Loïc Quentin,
09:21vous qui êtes aux assises de l'immobilier là,
09:23alors évidemment c'est facile de dire
09:25il faudrait que, il faut que, etc.
09:27Mais tout de même,
09:29où voyez-vous des lueurs d'espoir
09:31et des solutions possibles ?
09:34Alors les solutions seront compliquées
09:36dans tous les cas puisqu'on aura
09:38un projet de loi de finances à budget 2025
09:40qui sera extrêmement contraint,
09:42soumis à contraintes et empêchant de mettre
09:44à disposition des aides de l'État
09:46pour ceux qui souffrent le plus dans ce pays,
09:48notamment les primo-accédants
09:50qu'il faut absolument soutenir et accompagner.
09:53Aujourd'hui, il y a une paupérisation de l'accès sur la propriété.
09:55Quand on est jeune, on a 30 ans, on a un travail,
09:57on ne peut pas accéder à la propriété.
09:59C'est insupportable, je crois.
10:00Et en plus de cela, où il faut flécher,
10:03je dirais, les efforts,
10:05c'est notamment sur la restauration
10:07d'une confiance et avoir un parc locatif
10:10aussi bien social et aussi bien que privé
10:12que permettant d'accompagner toutes les couches de la population
10:15parce que c'est la première marche
10:17dans un parcours résidentiel.
10:18On est d'abord locataire avant de devenir propriétaire
10:21et là aussi, il y a une perte de confiance
10:22pour multiples raisons,
10:24perte de rentabilité, fiscalité excessive,
10:26normes réglementaires,
10:27obligation d'essence énergétique à côte...
10:31Il faut tout revoir !
10:33Oui, c'est ce que j'ai dit,
10:35c'était une crise structurelle,
10:37mais simplement, c'est l'aveuglement,
10:38je dirais, des pouvoirs publics.
10:41Depuis très longtemps, il ne vous a pas échappé
10:43que les trois campagnes présidentielles précédentes
10:46ont tous ignoré la question du logement.
10:49Alors, il y a un rétro-pédalage aujourd'hui
10:51parce qu'on rend compte que le pays courra une catastrophe,
10:53mais ce n'est pas uniquement le logement,
10:54c'est d'autres secteurs aussi comme la santé.
10:56Mais simplement, le logement fait partie
10:58de ces incohérences, de ces insuffisances
11:00d'action de l'État.
11:01Oui, oui.
11:02Le logement, évidemment,
11:04il y a la possibilité
11:06pour les uns et les autres de se loger
11:08et c'est souvent l'aboutissement
11:10quasiment d'une vie.
11:12Les premiers actes, c'est assez important.
11:15Et puis, il y a tout le secteur derrière,
11:17c'est-à-dire qu'il y a énormément d'emplois.
11:21Donc, vous avez parlé de la rénovation,
11:24de la réhabilitation,
11:25on va y revenir tout à l'heure,
11:26avec des normes qu'on a entassées
11:28rendant les choses, en fait, impossibles.
11:30Sur le papier, c'est très bien de rénover
11:32tous les logements.
11:34Dans la réalité, c'est quasiment impossible.
11:37Et puis, il y a le 9, Norbert Franchon.
11:39Qu'est-ce qu'il faudrait faire
11:41pour que ça redécolle ce que vous disiez
11:43sur le 9, tout à l'heure ?
11:45Le constat que fait Luc Quentin,
11:48il est parfait.
11:49On a un empilement de normes.
11:51Il y a des mesures qui ne coûtent rien
11:53pour relancer le 9.
11:54Supprimer ce qu'on appelle
11:56la zéro artificialisation nette,
11:58qui concerne essentiellement
11:59les maisons individuelles,
12:00qui bloquent beaucoup de terrains,
12:01qui gèlent l'urbanisation,
12:03et qui gèlent, en fait, la croissance
12:05et le développement économique de nos territoires.
12:06Ah oui, mais ça a été volontaire !
12:08Le gouvernement, l'ancien ministre du logement,
12:10il disait, non, non, mais il faut qu'on arrête
12:12de construire des maisons très loin.
12:14On va construire de grands immeubles
12:16dans les villes.
12:17C'est volontaire et assumé.
12:19Ça, c'est une mesure qui ne coûte rien.
12:21Par contre, pour la prendre,
12:22il faut un gouvernement,
12:23et il faut une Assemblée nationale.
12:24C'est un peu notre crainte.
12:25Il y a des mesures à prendre dans les 3 mois,
12:27mais qui va les porter ?
12:28Déjà, on attend un gouvernement,
12:29on espère qu'on aura un ministre du logement,
12:31et on espère que l'Assemblée suivra.
12:32Une deuxième mesure,
12:34relativement simple,
12:35mais celle-là, elle coûte de l'argent,
12:37et je prends l'expression
12:38de « on ne vit pas dans un portefeuille ».
12:40Expliquez-moi pourquoi le capital
12:41est taxé à 30%,
12:42et pourquoi quand vous êtes propriétaire
12:44d'un logement, et c'est ce que rappelait
12:45Loïc Cantin, on est avant tout locataire,
12:47donc on a besoin d'un propriétaire,
12:48pourquoi quand on est propriétaire,
12:49on est taxé à 40-55% ?
12:51Pourquoi vous rajoutez 10% de ces GRDS ?
12:53Pourquoi c'est plus facile d'avoir,
12:55ou c'est plus rémunérateur,
12:56d'avoir du capital en France,
12:58que d'acheter un bien et de le louer ?
12:59Parce qu'on se dit, en fait,
13:00au plus haut niveau,
13:01« Tiens, ce sont des gens qui ont de l'argent,
13:03qui investissent,
13:04alors on va les taxer,
13:06et ils vont payer pour les autres. »
13:07C'est toute la question,
13:08tout le débat autour des impôts.
13:10On se dit même plus,
13:11je pense, Patrick,
13:12l'immobilier, ça ne sert à rien.
13:14L'immobilier,
13:15il vaut mieux mettre de l'argent,
13:16et on a un chef d'entreprise, je pense,
13:18à la tête de l'État français,
13:19et c'est très bien,
13:20mais on a besoin,
13:21pour faire tourner les entreprises,
13:22de logements.
13:23Donc l'argent, il doit aussi aller dans le logement,
13:24et pas que dans l'entreprise,
13:25dans l'entreprise France.
13:26Et moi,
13:27je suis pour une France de propriétaires.
13:29Il y a des pays qui ont construit
13:30leur identité là-dessus,
13:31vous parliez tout à l'heure
13:32du Japon et de la Suisse.
13:34Moi, j'ai l'exemple de Singapour,
13:36où 100% des Singapouriens
13:38sont propriétaires,
13:39et c'est ce qui fait société.
13:40100% ?
13:41Oui, bon, alors le pays
13:42est un petit peu plus petit.
13:43Ce n'est pas la même chose,
13:44et puis ce n'est pas vraiment une démocratie.
13:46Je suis d'accord.
13:47C'est une démocratie un peu particulière.
13:49Ce n'est pas la France,
13:50mais être propriétaire,
13:51c'est un vrai fait de société,
13:52et je pense qu'on peut reconstruire des valeurs
13:54autour de ça.
13:55Corinne Jolie,
13:56pour rebondir,
13:57certains ont renoncé,
13:58c'est ça,
13:59à investir dans l'immobilier
14:00en se disant,
14:01de toute manière,
14:02ce n'est plus du tout rentable,
14:03on perd de l'argent,
14:04c'est ça ?
14:05Vous l'avez vu,
14:06vous aussi,
14:07vous l'avez perçu ?
14:08Alors l'investissement immobilier,
14:09c'est vrai que déjà,
14:10ce n'est pas l'investissement
14:11qu'on peut faire.
14:12Après,
14:13c'est quand même un investissement
14:14qui a l'affection des Français,
14:15parce que les Français ont un goût
14:17pour la propriété,
14:18c'est-à-dire que ce qui est étonnant
14:19dans ce contexte,
14:20puisque je rejoins ce qui a été dit
14:21sur les mesures,
14:22c'est qu'on a un gouvernement,
14:23je pense qu'on peut dire assez clairement
14:25qu'il n'aime pas le logement,
14:26et qu'il n'aime pas spécialement la propriété.
14:29Je me souviens d'une interview
14:30où Emmanuel Macron déclarait
14:31qu'en gros,
14:32ça nuisait à la mobilité,
14:33ça sclérose la propriété,
14:35c'est un peu sa vision.
14:36Donc en fait,
14:37il y a l'idée que c'est bien
14:38parce qu'on est tous locataires,
14:39parce qu'on est mobiles,
14:40qu'on peut aller prendre des opportunités
14:41à droite à gauche.
14:42Oui, parce que lui,
14:43il a investi l'argent
14:44qu'il a gagné ailleurs,
14:45probablement dans des actions,
14:46je ne sais pas où d'ailleurs,
14:47mais c'est un peu ça.
14:48Et de toute façon,
14:49ce ne sont pas les aspirations des Français.
14:50Les Français ont envie
14:51de devenir propriétaires,
14:52ont un goût pour la stabilité,
14:54la construction,
14:55le fait de construire un patrimoine,
14:56de le transmettre.
14:57Transmettre ?
14:58Transmettre, exactement.
14:59Quand on a des enfants,
15:00on sait ce que c'est.
15:01Exactement,
15:02et quand on a un environnement
15:03qui est en plus un peu anxiogène
15:04le fait de construire un patrimoine
15:06et de donner,
15:07de sécuriser au moins le logement
15:08pour ces enfants,
15:09c'est quand même le choix
15:10de la majorité des Français.
15:12Donc c'est vrai que c'est assez étonnant
15:14de du coup,
15:15je vais dire,
15:16saquer le logement à peu près
15:17chaque fois que c'est possible
15:18parce que c'est vrai
15:19qu'il y a eu beaucoup de mesures.
15:20Par exemple,
15:21si on prend l'ISF,
15:22on enlève l'ISF,
15:23il a fait l'IFI.
15:24C'est-à-dire qu'il a dit
15:25la seule chose qui m'aide
15:26d'être taxé,
15:27c'est l'IFI.
15:28L'ISF existe encore
15:29pour l'immobilier.
15:30Exactement,
15:31pour l'immobilier.
15:32Ensuite,
15:33il y a eu effectivement
15:34les rabots sur les dispositifs
15:35d'investissement,
15:36je pense,
15:37au Pinel.
15:38Il y a la rénovation énergétique.
15:41Et voilà,
15:42il y a beaucoup de mesures
15:43qui font que globalement
15:44les propriétaires,
15:45à la fois ils ont envie
15:46d'être propriétaires,
15:47à la fois,
15:48aujourd'hui,
15:49c'est vrai qu'il y a
15:50beaucoup de contraintes
15:51et beaucoup de difficultés
15:52et de charges.
15:53La rénovation énergétique
15:54étant la dernière en date
15:55et c'est vrai que
15:56c'est quand même assez dissuasif.
15:57Oui,
15:58c'est vrai.
15:59On va parler des HLM
16:00dans un instant.
16:01Il y a la semaine prochaine
16:02le congrès qui aura lieu
16:03à Montpellier
16:04et je le disais,
16:05dans les HLM,
16:06il y a 10 millions de personnes
16:07à peu près,
16:08je crois.
16:09Mais,
16:10ça ne bouge pas beaucoup.
16:11Et évidemment,
16:12il y a des délais d'attente
16:13assez terribles.
16:145 ans,
16:157 ans.
16:16Il y a des gens qui restent
16:17dans ces logements
16:19qui ne devraient plus rester.
16:21Qui ont des logements
16:23soit trop grands,
16:24qui gagnent plus.
16:25Alors,
16:26ils ont des petites surtaxes
16:27mais il leur reste des résultats.
16:28Ça bloque aussi un peu
16:29le système.
16:30Est-ce que vous avez des demandes
16:31à formuler,
16:32Loïc Quentin,
16:33vous,
16:34en tant que président
16:35de la FNAIM,
16:36à ce sujet
16:37et puis sur beaucoup d'autres,
16:38notamment sur l'investissement
16:39pour le neuf ?
16:40L'investissement pour le neuf,
16:43je pense que le dispositif Pinel
16:46va prendre fin
16:47à la fin de l'année
16:48puisque le budget
16:49va être contraint
16:50alors qu'on profite,
16:51et la promotion
16:52et la construction neuf
16:53profitaient de ce dispositif
16:54depuis plus de 38 ans
16:55et on n'a prévu aucun autre dispositif
16:56en remplacement.
16:57C'est ça,
16:58il ne s'agit pas
16:59de soutenir précisément
17:00l'investissement locatif,
17:01il s'agit de soutenir
17:02la construction neuve
17:03dans sa globalité
17:04et je dirais même,
17:05il appartient à l'État
17:07d'accompagner le logement social
17:09en fonction des besoins exprimés
17:11et je dirais,
17:12et en tant que de besoin.
17:14Mais on ne peut pas non plus
17:15étendre sans arrêt
17:16un parc social.
17:17Tout le monde aimerait
17:18être dans le parc social
17:19parce que deux tiers des Français
17:20sont éligibles au parc social.
17:21Donc voilà,
17:22il faut effectivement
17:23borner aussi cet ensemble
17:24et je crois que aussi
17:26avoir fléché
17:27une France de propriétaire,
17:29je suis, je partage
17:30l'avis de Norbert Fonchon,
17:31c'est extrêmement important.
17:32Surtout au moment où
17:33on va rouvrir le débat
17:34sur les retraites
17:35à la demande d'un parti politique.
17:36Lorsqu'on est en fin de vie,
17:38on a besoin d'avoir
17:39un toit sur sa tête
17:40et plus que jamais
17:41parce que les lendemains
17:42sont très incertains.
17:43Allez, on poursuit ensemble
17:44la vérité en face
17:45jusqu'à 10 heures
17:46sur ceux de radio
17:47et je sais que ça a réagi
17:48aux 0826,
17:49300, 300,
17:50on prendra quelques appels
17:51et les spécialistes
17:52et professionnels
17:53qui sont autour de moi
17:54vous répondront s'ils le peuvent,
17:56évidemment,
17:57bien sûr.
17:58Tiens, l'encadrement des loyers,
17:59est-ce que c'est une bonne idée aussi ?
18:01On l'a évoqué,
18:02on veut continuer
18:04à cet encadrement des loyers
18:05en région parisienne,
18:06à Paris notamment,
18:07à 9h45.
18:15C'est un sujet
18:16qui nous concerne tous,
18:17le logement,
18:18l'immobilier.
18:19Corinne Jolie,
18:20présidente du site PAP,
18:21particulier à particulier,
18:22Norbert Fonchon,
18:23promoteur,
18:24président du groupe Gambetta,
18:26et Loïc Quentin,
18:27président de la FNAIM,
18:28la Fédération Nationale
18:29de l'Immobilier,
18:30qui est avec nous
18:31aussi en duplex de Metz
18:32où il y a les assises
18:33de l'immobilier,
18:34où il y a urgence,
18:35véritablement,
18:36avec tout ce que l'on a évoqué
18:37déjà tout à l'heure.
18:38Et puis vous,
18:39aux 0826,
18:40300, 300,
18:41comme par exemple Sandra
18:42qui veut réagir.
18:43Bonjour Sandra.
18:45Bonjour Patrick,
18:46bonjour à vos invités.
18:47Vous nous appelez je crois
18:48de Vendée
18:49et vous connaissez
18:50l'immobilier,
18:51le logement,
18:52puisque vous travaillez
18:53dans ce secteur,
18:54hein ?
18:55Oui, je suis courtière
18:56en immobilier depuis 20 ans.
18:57Ah, bon.
18:58Alors faites-nous part
18:59de votre expérience
19:00et puis peut-être
19:01de questions
19:02aux spécialistes
19:03qui sont avec nous.
19:04Bien sûr.
19:05Alors moi,
19:06le constat que j'ai fait,
19:07enfin un des constats
19:08quand on parle
19:09de baisse
19:10de l'investissement
19:11locatif privé,
19:12alors je parle
19:13des petits investisseurs,
19:14c'est-à-dire les gens
19:15qui auront une 45,
19:1650 ans,
19:17qui sont un petit peu
19:18avancés dans leur acquisition
19:19et qui investissaient
19:20dans des locatifs
19:21pour pouvoir
19:22préparer eux-mêmes
19:23leur retraite
19:24et loger des gens.
19:25Eh bien,
19:26depuis que M. Le Maire,
19:27président du HCSF,
19:28donc c'est un peu technique,
19:29c'est le Haut Conseil
19:30à la Stabilité Financière,
19:31qui est dirigé aussi
19:32avec la Banque de France,
19:33ils ont décidé
19:34en 2021
19:35de donner
19:36quelques recommandations
19:37aux banques
19:38en leur mettant
19:39des restrictions
19:40sur les taux d'endettement,
19:41enfin sur tout un tas
19:42de calculs.
19:43On a changé
19:44le mode de calcul.
19:45En tout cas,
19:46de tout ça,
19:47résultat,
19:48on ne finance plus
19:49ces gens.
19:50Voilà.
19:51C'est simple.
19:52Moi,
19:53j'en faisais
19:54une vingtaine par an
19:55sur mon petit secteur.
19:56Et aujourd'hui ?
19:57Eh bien,
19:58zéro.
19:59Un zéro ?
20:00Ah oui.
20:01Zéro, zéro.
20:02C'est l'illustration complète.
20:03On comprend totalement.
20:04Et zéro depuis trois ans.
20:05Donc,
20:06zéro depuis trois ans.
20:07Et qu'est-ce qu'ils vous disent
20:08vos clients potentiels
20:09qui pourraient le faire investir ?
20:10Ils vous disent quoi ?
20:11Ils ne comprennent pas,
20:12en fait,
20:13parce que
20:14quand vous êtes
20:15à peu près assis financièrement,
20:16que vous n'avez pas tout à fait
20:17fini de payer votre maison,
20:18mais que vous avez
20:19une capacité d'épargne,
20:20que les enfants
20:21et les études sont terminées,
20:22vous avez cette capacité
20:23à mettre 300-400 euros
20:24dans un complément
20:25d'un loyer
20:26pour payer un prêt.
20:27Aujourd'hui,
20:28on leur dit non.
20:29Donc, en fait,
20:30ils disent
20:31on nous demande
20:32de préparer notre retraite.
20:33C'est une façon
20:34de préparer notre retraite
20:35qui, pour moi,
20:36est vertueuse
20:37parce qu'on permet
20:38de loger aussi des gens.
20:39Et ces gens-là,
20:40ça permettait aussi
20:41de combler le trou
20:42qu'il y a dans la raquette
20:43des logements sociaux.
20:44On ne peut pas loger
20:45toujours dans ce calme.
20:46Il faut être privé.
20:47Résultat ici,
20:48je vous le dis clairement,
20:49les loyers qui étaient
20:50à 800 euros
20:51pour une trois-chambre,
20:52750-800,
20:53il y a quatre ans,
20:54on est à 1000.
20:55Oui, parce que...
20:56Est-ce qu'il y a un abus
20:57de certains propriétaires
20:58de ceux qui ont
20:59la chance déjà
21:00d'être propriétaires ?
21:01Est-ce que...
21:02Je parlais de l'encadrement
21:03des loyers.
21:04Qui veut réagir ?
21:05Norbert Franchon
21:06ou Loïc Quentin ?
21:07Selon moi,
21:08ce qu'on peut se dire,
21:09c'est qu'on parle toujours
21:10de régulés,
21:11de contraintes.
21:12Votre auditrice
21:13rappelle le CHSF.
21:14On a un pompier-pied
21:15qui est en train
21:16d'aller à l'hôpital
21:18On a un pompier pyromane
21:19à la tête de la Banque de France
21:20qui, hier,
21:21dans Libération,
21:22déclarait qu'il fallait
21:23faire 20 milliards d'économies.
21:24En fait,
21:25toutes les mesures
21:26que lui,
21:27en tant que gouverneur
21:28de la Banque de France,
21:29a pris,
21:30a contraint
21:31à enlever 15 milliards
21:32de recettes à l'État.
21:33Loïc rappelait tout à l'heure
21:34qu'on avait perdu
21:35350.000 transactions.
21:36C'est 7 milliards de moins
21:37de droits
21:38pour l'État
21:39en perdant ces transactions.
21:40Je vous disais
21:41qu'on avait perdu
21:42200.000 logements neufs.
21:43C'est 7 milliards
21:44de TVA en moins
21:45pour l'État.
21:46Donc, vous vous dites
21:47qu'il faut
21:48libérer et construire.
21:49Libérer et construire.
21:50C'est ce que vous disiez.
21:51Les Français
21:52acceptent pas très bien
21:53ou les voisins
21:54acceptent pas très bien
21:55qu'on construise
21:56à côté de chez eux.
21:57Ils étaient là
21:58et pour être là,
21:59il fallait avoir une maison
22:00et donc,
22:01ils font accepter.
22:02Il y a des vrais mouvements
22:03politiques aux États-Unis
22:04qui acceptent
22:05qu'on ait des logements
22:06à côté de chez soi.
22:07Est-ce qu'il y a eu
22:08des abus,
22:09Corinne Jolie ?
22:10Vous voyez,
22:11à travers les annonces,
22:12peut-être aussi
22:13pour faire payer
22:14un petit peu plus cher.
22:15Est-ce qu'il y a
22:16une rarification
22:17de l'offre ?
22:18Après,
22:19c'est un marché.
22:20Si les loyers
22:21augmentent,
22:22c'est parce qu'il y a
22:23beaucoup de demandes.
22:24Il ne faut jamais
22:25oublier ça.
22:26Il y a des locataires
22:27en face,
22:28un propriétaire,
22:29quand il n'arrive pas
22:30à louer,
22:31il baisse son loyer.
22:32Il y a des règles quand même.
22:33On ne peut pas
22:34augmenter son loyer
22:35comme ça.
22:36On n'a pas le droit
22:37dans un certain nombre
22:38de zones
22:39d'augmenter son loyer
22:40ou de dépasser
22:41certains plafonds de loyer.
22:42C'est vrai que les plafonds
22:43de loyers
22:44en face,
22:45c'est vrai qu'il y a
22:46des dépassements.
22:47Après,
22:48je vais le dire franchement,
22:49sur PAP.fr,
22:50quand on prend une annonce
22:51de studios,
22:52de petits studios,
22:53et qu'elles respectent
22:54les plafonds de loyers,
22:55c'est littéralement
22:56plus de 500 demandes
22:57en moins de 48 heures.
22:59Donc, il faut voir quand même
23:00le déferlement
23:01qu'on se prend.
23:02Parce qu'il y a,
23:03alors,
23:04on prend l'Île-de-France,
23:05mais c'est également valable
23:06dans d'autres grandes villes
23:07touchées par ça,
23:08par le manque
23:09d'offres,
23:10d'appartements,
23:11avec,
23:12par exemple,
23:14avec les normes,
23:15certains,
23:16il y a des logements vacants.
23:17C'est-à-dire,
23:18certains disent,
23:19je ne vais pas louer,
23:20je ne peux pas,
23:21finalement,
23:22je vais plus payer
23:23de taxes qu'autre chose
23:24et je ne peux pas rénover.
23:25Alors, aujourd'hui,
23:26ils n'en sont pas forcément
23:27à arrêter de louer
23:28à cause de ces normes.
23:29C'est plutôt
23:30la rénovation énergétique,
23:31c'est plutôt là un sujet,
23:32on va dire,
23:33qui laisse un peu perplexe
23:34parce qu'on a d'un côté
23:35des obligations
23:36et des interdictions
23:37de louer
23:38qui arrivent
23:39de manière imminente.
23:40En même temps,
23:41tout le monde est très clair,
23:42les logements ne sont pas du tout
23:43en train d'être rénovés
23:44massivement en France.
23:45On le sait.
23:46Et puis,
23:47on a encore des débats
23:48sur le DPE.
23:49C'est-à-dire qu'encore
23:50en février dernier,
23:51il y a eu une correction
23:52de la méthode de calcul
23:53parce qu'elle
23:54surpénalisait
23:55les petites surfaces.
23:56Donc, on a un thermomètre
23:57qui n'est pas encore
23:58parfaitement calé
23:59et des interdictions
24:00de louer
24:01qui tombent dans la foulée.
24:02Donc, les propriétaires,
24:03face à ça,
24:04ils sont quand même
24:05assez sceptiques.
24:06Ils ont le sentiment
24:07que ce DPE,
24:08ce serait quand même bien
24:09de commencer par le fiabiliser
24:10avant de leur demander
24:11une rénovation.
24:12Et ça s'entend.
24:13Non, mais en plus,
24:14on ne peut pas rénover
24:15comme ça.
24:16C'est compliqué de rénover
24:17en copropriété.
24:18C'est des décisions
24:19qui sont lentes.
24:20L'argent qu'on va mettre
24:21dans la rénovation,
24:22on ne va pas forcément
24:23la retrouver
24:24dans la valeur du bien.
24:25Une maison en plus
24:26qui vaut 180 000 euros
24:27dans le centre de la France,
24:28vous allez mettre
24:2960 000 euros
24:30ou 50 000 euros
24:31et elle ne va pas valoir
24:32230 000 à la fin.
24:33Qui va investir
24:3460 000 euros
24:35à perte ?
24:36Et quelle banque
24:37va les financer ?
24:38Donc, derrière,
24:39on est effectivement parti
24:40de la rénovation.
24:41Vous avez une chaudière
24:42au fioul
24:43dans l'immeuble,
24:44on ne peut pas encore
24:45la changer.
24:46Vous êtes pénalisé
24:47si vous louez
24:48un petit appartement.
24:49Exactement.
24:50Après, je voudrais aussi revenir
24:51sur ce que Sandra a dit
24:52parce que je trouve
24:53que c'est très intéressant.
24:54Vous parliez tout à l'heure
24:55de mesures
24:56et là, pour le coup,
24:57on est sur une mesure
24:58qui ne coûte rien.
24:59C'est vrai que ce qui a été fait
25:00en 2021
25:01qui est un peu passé inaperçu
25:02sur ce changement
25:03du calcul du taux
25:04d'endettement des propriétaires
25:05empêche un certain nombre
25:06de personnes
25:07parfaitement solvables
25:08qui ont envie d'investir
25:09de le faire.
25:10Donc, c'est vrai
25:11que ça n'a pas de sens
25:12et ce sera une mesure
25:13qui ne serait quand même
25:14pas extrêmement compliquée
25:15et qui pourrait remettre
25:16sur le marché
25:17un certain nombre
25:18d'investisseurs.
25:19Oui.
25:20Loïc Quentin,
25:21un dernier mot avec vous,
25:22président de la FNAME,
25:23Fédération Nationale
25:24de l'Immobilier.
25:25Qu'est-ce que vous allez dire
25:26vous aujourd'hui
25:27aux assises de l'immobilier
25:28en attendant la nomination
25:29d'un gouvernement ?
25:30Je crois que tous
25:31les professionnels
25:32sont dans l'attente
25:33d'avoir une véritable
25:34feuille de route
25:35parce qu'aujourd'hui,
25:36la situation est connue
25:37de tous,
25:38et dans le cadre
25:39du Conseil National
25:40de la Refondation,
25:41on a émis des propositions,
25:42tout l'écosystème
25:43a été mobilisé,
25:44on a cessé de rappeler
25:45notamment au gouvernement Macron
25:46et à Macron
25:47que finalement,
25:48l'immobilier
25:49n'était pas une rente,
25:50il devait être considéré
25:51notamment comme un actif
25:52d'accompagnement des Français,
25:53il fallait avoir
25:54un autre regard,
25:55une feuille de route
25:56et il est urgent d'agir
25:57et je crois que toute
25:58la classe,
25:59je dirais, professionnelle,
26:00tous les professionnels
26:01au travers de l'Alliance
26:02pour le Logement notamment,
26:03sont mobilisés aujourd'hui,
26:04y compris des bailleurs sociaux
26:05et réclament une véritable action
26:06et des moyens.
26:07Voilà,
26:08c'est ce qui est important.
26:09Je crois que c'est le...
26:10On n'a jamais connu
26:11de telle crise
26:12depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
26:13Alors, je sais que
26:14aujourd'hui,
26:15on parle d'encadrement des loyers,
26:16ce serait la pire des choses
26:17aujourd'hui
26:18à mettre en œuvre
26:19et notamment
26:20là où il y a
26:21une crise,
26:22une perte de confiance
26:23des investisseurs en France,
26:24ce serait, je dirais,
26:25la seule façon
26:26de détruire un marché
26:27qui est déjà largement
26:28fragilisé.
26:29Merci beaucoup
26:30à tous les trois,
26:31Norbert Franchon,
26:32Loïc Quentin
26:33et Corine Jolie.
26:34On voulait nous donner
26:35des leçons
26:36il y a quelques années
26:37en disant
26:38qu'on a fait beaucoup d'erreurs.
26:39Résultat,
26:40cinq, six ans après,
26:41je ne citerai personne
26:42mais c'est pire
26:43parce qu'on n'a pas
26:44le sens
26:45de la réalité
26:46et du bon sens.
26:479h57,
26:48La Vérité en face,
26:49on vous dit tout
26:50sur Sud Radio.
26:51Demain,
26:52je vous parlerai d'agriculture
26:53et je serai en direct
26:54de Saint-Gaudens.
26:55Les Pyrénéennes,
26:56je serai avec
26:57beaucoup d'agriculteurs
26:58autour de moi
26:59à Villeneuve-la-Rivière.
27:00Dans un instant,
27:01Valéry Expert.