• il y a 11 heures
Philippe de Villiers passe en revue l'actualité de la semaine dans #FaceAPhilippedeVilliers. Présenté par Eliot Deval

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Transcription
00:00Quasiment 19 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour face à Philippe Devilliers, cher Philippe, bonsoir.
00:05Bonsoir Eliott, bonsoir Geoffroy.
00:07Bonsoir Geoffroy Lejeune, comme chaque vendredi soir, c'est la dernière émission de l'année, Philippe.
00:13Ah oui, c'est le cadeau de Noël.
00:15Et c'est le cadeau de Noël, Noël avant l'heure.
00:17Non, le cadeau d'hiver.
00:18Le cadeau d'hiver, oui, faites attention.
00:19On salue le Conseil d'État, l'ARCOM.
00:22Bientôt, il y aura un monsieur et une dame avec un petit enfant, sous un rocher.
00:28Ça sera, on appellera ça l'hiver.
00:31Parce que pas d'emmerdements.
00:33Ah non, non.
00:35On en parlera d'ailleurs dans cette émission.
00:37Vous savez que l'année dernière, à la même période, si cette émission est devenue un rendez-vous,
00:43votre apologue, les comptes en fin d'émission sont des rendez-vous dans le rendez-vous.
00:49Et l'année dernière, lorsque vous avez fait le compte de Noël, la crèche de civilisation,
00:53ça avait été en 24 heures, plus de 700 000 personnes avaient vu cette séquence-là.
00:57On a hâte d'être à 19h55 pour savoir quelle sera l'apologue de ce soir, Philippe Devilliers.
01:05Si vous me laissez un peu de temps, on essaiera d'improviser quelque chose.
01:10Écoutez, à Matignon, il y a l'homme du compromis.
01:13Essayons de trouver un compromis dans cette émission pour vous laisser autant de temps que possible.
01:18Pour cette apologue.
01:19Sauf qu'à Matignon, il n'y a pas de miracle.
01:22Philippe Devilliers, comme chaque semaine d'ailleurs, vous souhaitez avoir un mot pour Bolem Sansal.
01:27Rappelons-le, détenu en Algérie, arrêté par le régime le 16 novembre dernier.
01:32Sa demande de libération la semaine précédente avait été rejetée.
01:36Bolem Sansal, on l'a appris cette semaine, a été transféré dans une unité de soins.
01:41C'était le 16 décembre dernier. Philippe Devilliers.
01:43Oui, je sais qu'il ne va pas bien.
01:46Qu'il est effectivement actuellement dans une unité de soins.
01:54Sa famille s'inquiète, ses amis sont inquiets.
01:58Beaucoup de gens se taisent.
02:02Et moi je voudrais avoir une pensée pour lui.
02:06Il va passer Noël sous les barreaux.
02:10Alors que son seul crime c'est d'avoir trop aimé la France.
02:16Et à l'avoir dit trop fort.
02:19Et donc Bolem, nous sommes là.
02:23A Noël, pour les fêtes et pour les jours ordinaires.
02:26Nous sommes là, nous serons là.
02:28Et pensez donc à Bolem Sansal, je le rappelle, arrêté par le régime le 16 novembre dernier.
02:34Vous souhaitez absolument également commencer cette émission par Mayotte, Philippe Devilliers.
02:38Territoire français frappé par ce qui est l'une des plus graves catastrophes humaines de notre histoire récente.
02:44Le cyclone Chido a tout détruit sur son passage.
02:46Le Président de la République a d'ailleurs quitté Mayotte ce vendredi après 48 heures sur place.
02:51Et une phrase d'Emmanuel Macron ne passe pas.
02:54Il est interpellé par la foule.
02:56Et il dit alors, si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus, pardonnez-moi le mot, dans la merde.
03:02Mais ce sont les mots du Président de la République. Regardez cette séquence.
03:06Si vous opposez les gens, on est foutus.
03:08Parce que vous êtes contents d'être en France.
03:11Parce que si ce n'était pas la France, pour vous dire, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde.
03:16Il n'y a pas un endroit de l'océan Indien où on aide autant les gens.
03:20C'est la réalité.
03:21Quel est l'autre territoire de cette région comme ailleurs,
03:24qui livre de l'eau, du fret, des soignants comme on le veut ici ?
03:28Alors il faut que tout le monde se respecte.
03:35Et il a tenté de se justifier cet après-midi, ce vendredi après-midi.
03:40Écoutez Emmanuel Macron.
03:42J'avais des gens du Rassemblement National qui étaient face à moi
03:45et qui insultaient la France en même temps.
03:47Qui disaient qu'on ne fait rien, etc.
03:49Et j'ai dit la vérité.
03:50La vérité, je crois, de ce que pensent toutes les Mahoraises, tous les Mahorais,
03:54mais l'ensemble des Françaises et Français, c'est la France.
03:57Vous avez fait le choix de la France.
03:59C'est la France.
04:00Donc il ne faut pas se diviser.
04:01Il ne faut pas insulter la France.
04:02Mais je dis, parce que c'est la France, c'est différent de partout dans la région.
04:06Moi, parce que c'est la France, je suis parmi vous.
04:09Je suis parmi vous comme si c'était la Lozère ou la Corrèze.
04:11C'est-à-dire, quelques jours après un drame, le Président est là.
04:14Parce que c'est la France.
04:16Parce que c'est la France, il y a ce soutien et cet engagement sans relâche.
04:21Et vous pouvez compter sur moi aujourd'hui comme demain.
04:23Mais parce que c'est la France, quand on insulte, le Président, il se fâche.
04:26Geoffroy Lejeune, vous avez une question pour Philippe de Villiers.
04:29Alors Philippe, est-ce que ces propos sont bienvenus dans le contexte que l'on connaît ?
04:32Et je me permets d'ajouter une question, mais sur le fond, évidemment, et sur la forme aussi.
04:37Est-ce que vous avez été heurtés, choqués ?
04:39Est-ce que vous avez été interloqués par ce que dit le Président Emmanuel Macron ?
04:44Attristé.
04:48Parce que...
04:51Il a manqué à la dignité de la fonction.
04:55Je voudrais expliquer ça.
04:59Quand le roi et la reine d'Espagne sont allés à Séville,
05:03à la suite des inondations,
05:06ils ont été insultés.
05:09Ils sont restés roides.
05:12Ils sont restés dignes. Ils n'ont pas répondu. Ils se sont fait cracher dessus.
05:16Et ils sont revenus, ils ont été acclamés.
05:19Ils n'ont pas parlé.
05:22Parce que dans ces moments-là,
05:26tout mot est un mot de trop.
05:30Et en fait,
05:34beaucoup de téléspectateurs ou d'auditeurs peuvent se dire
05:38oui, mais il a été intrépide, il a été téméraire, il a affronté.
05:43Et c'est vrai qu'il faut reconnaître qu'il a un culot, une audace, un courage.
05:49Il affronte.
05:51Mais ce n'est pas comme ça qu'il faut voir le problème.
05:54C'est qu'on a une foule de gens désespérés
06:00qui disent de l'eau, de l'eau, de l'eau.
06:03La plupart d'entre eux ne savent pas où sont leurs parents.
06:06Peut-être sous les décombres.
06:09Et il voit arriver le président de la République.
06:11D'abord, le président de la République, il n'est pas un bras de chemise, désolé,
06:14mais il doit rester dans une tenue qui honore ses interlocuteurs.
06:20Et ensuite, cette manière qu'il a,
06:25que notait d'ailleurs Georges Fenech hier chez Pascal Praud,
06:30en rappelant les gilets jaunes avec le grand débat,
06:35où il explique, voilà ce que c'est que la France,
06:38sous-entendu vous n'y connaissez rien, je vais vous expliquer.
06:45Le salon de l'agriculture, on l'avait vu ensemble, on l'avait traité ensemble,
06:50c'était incroyable, où il expliquait aux paysans
06:53quel était l'avenir du maïs, du blé et du soja.
06:59Extraordinaire.
07:00Avec une dextérité et une logorée chronique,
07:06qui est presque maladive.
07:10Et du coup, je pense que, alors quand il accuse les gens du FN
07:16de critiquer la France, mais c'est absurde ce qu'on a vu.
07:22C'est lui qui a dit, vous avez de la chance d'être en France,
07:28mais cette phrase-là, vous la comprenez ?
07:33Ça veut dire, est-ce qu'il aurait dit ça à Paris, un beau Parisien,
07:39de la Macronie, de la Vufoche ?
07:42Vous avez de la chance d'être en France, vous, les Parisiens.
07:46Non, il ne dira jamais ça.
07:47Et donc en fait, il y a un petit mépris là, post-colonial.
07:53Et de même que quand il dit, à un autre moment,
07:58Souffert de ma part, il dit, c'est pas moi le cyclone.
08:03Mais ce n'est pas ce qu'on lui demande.
08:06Ce qu'on demande au Président de la République,
08:08c'est de venir soigner la plaie.
08:13Et donc, d'être silencieux.
08:17Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse.
08:20Il y a des circonstances où le silence s'impose.
08:26Pourquoi la foule, elle a crié ?
08:29Pourquoi la foule, elle a hué ?
08:30Pour deux raisons.
08:32La première, c'est celle-là.
08:36C'est qu'elle n'a pas supporté cette morgue, cette arrogance.
08:40Cette arrogance de Paris, cette arrogance de l'ENA,
08:43cette arrogance de l'énergie, cette arrogance de l'oligarchie mondialiste,
08:47qui vient donner des leçons à des gens qui sont sous la tôle.
08:53Et puis la deuxième raison,
08:56qui est plus importante encore,
08:59c'est que ça fait des années, des années,
09:05depuis le premier référendum,
09:07il y a eu quatre consultations référendaires.
09:11Ça fait des années et des années que les Mahorais,
09:13donc les citoyens français,
09:16les Mahorais disent à Paris, à ses représentants,
09:21comprenez nos problèmes.
09:24Il y en a au moins deux qu'il faut résoudre.
09:27Le premier, il faut arrêter de construire n'importe comment
09:30parce que Mayotte est sensible aux catastrophes naturelles.
09:35Lisez le rapport de la Cour des comptes.
09:36Il y a eu des rapports de la Cour des comptes, le dernier en 2023,
09:39qui dit tout ça, qui dit on n'a rien fait.
09:42Donc ils ont le sentiment de ne pas être écoutés
09:44sur la question des catastrophes naturelles.
09:46Et il est arrivé ce qu'il devait arriver.
09:49C'était prévisible d'après une députée comme Estelle...
09:54Estelle Youssoupha.
09:55Oui, Youssoupha, voilà, qui est remarquable.
09:58Elle a dit mais on avait dit tout ça à Paris.
10:00Et la deuxième chose qui avait été dite à Paris,
10:04c'est la question migratoire.
10:09Pour que ceux qui nous regardent et qui nous écoutent comprennent bien,
10:13la moitié de la population à Mayotte est en situation irrégulière.
10:19Il y a une population étrangère de 150.000 sur 300.000.
10:22C'est sans doute plus d'ailleurs.
10:23Et ça évolue tous les jours, dans le mauvais sens.
10:26Ensuite, la plus grande maternité française,
10:3010.000 naissances par an,
10:33dans un pays qui ne fait plus d'enfants,
10:35c'est Mayotte.
10:39C'est-à-dire qu'en fait on vient accoucher à Mayotte
10:41pour avoir tous les droits français.
10:43Troisièmement, le taux de fécondité à Mayotte est de 4,68%.
10:50Donc c'est l'explosion.
10:53Et enfin, le droit du sol à Mayotte
10:58est évidemment, comme l'a dit Madame Youssoupha,
11:03non pas un facteur d'intégration,
11:05mais un aspirateur extrêmement dangereux, un aimant.
11:11Voilà.
11:12Et donc en fait, ce qu'attendent les Mahorais,
11:15je dis bien les Mahorais,
11:17c'est-à-dire les citoyens français de Mayotte,
11:21c'est qu'on résolve ces problèmes
11:23comme avait tenté de le faire Gérald Darmanin,
11:27qui s'est arrêté en cours de route l'affaire...
11:32Ouambouchou.
11:33Les opérations Ouambouchou.
11:35Ouambouchou, pardon, oui.
11:38C'était un début.
11:40Donc premièrement, il faut
11:42faire une chose que personne n'a jamais fait,
11:44sortir de Schengen pour rétablir la frontière nationale.
11:47La frontière nationale, ce n'est pas les Comores,
11:49c'est Mayotte.
11:50Donc Mayotte, frontière nationale,
11:52on garantit notre frontière nationale,
11:54on n'est plus dans Schengen.
11:55Parce que si c'est l'Europe qui nous abrite,
11:57qui assure notre sécurité,
11:59ce n'est pas demain à la veille qu'on sera en sécurité.
12:01Deuxièmement, il faut renvoyer chez eux les clandestins,
12:04les Quassa-Quassa là,
12:07qui arrivent des Comores, il faut les renvoyer.
12:10Troisièmement,
12:12il faut suspendre le droit du sol.
12:15Quatrièmement, il faut mettre fin à l'aide
12:18internationale
12:20au gouvernement comorien.
12:22En 2019, j'ai regardé le chiffre,
12:24depuis je ne sais pas, je n'ai pas trouvé,
12:26c'était une somme considérable,
12:28190 millions d'euros,
12:32pour le gouvernement comorien.
12:34On finance le gouvernement comorien,
12:36nous la France.
12:38Alors que le gouvernement comorien nous envoie
12:40les Quassa-Quassa et même les fabriques.
12:44C'est-à-dire les bateaux de fortune, les embarcations de fortune.
12:46Et puis il faut suspendre le droit du sol.
12:50Et je vais vous dire une chose, ce que disent les gens,
12:52moi j'ai un ami à Maoré,
12:54vous savez ce qu'il m'a dit ce matin ?
12:56Je l'ai eu au téléphone.
12:58Il m'a dit, regardez bien Mayotte,
13:00c'est la France dans 15 ans.
13:04C'est-à-dire que si vous ne voulez pas résoudre
13:07le problème d'immigration en France pour l'ensemble
13:09du territoire national, il arrivera pour le territoire
13:11dans son entier,
13:13ce qui arrive sur une partie du territoire.
13:15Mayotte est une
13:17préfiguration française
13:21de la catastrophe migratoire
13:23à venir.
13:25Et la catastrophe naturelle
13:27n'a été que le révélateur au sens chimique
13:29de l'impéritie
13:31de l'impuissance publique.
13:33Voilà pourquoi
13:36les gens sont en colère à Mayotte.
13:38Et voilà pourquoi il faudrait qu'Emmanuel Macron
13:40comprenne enfin
13:42lui qui est un adepte de
13:44l'immigration
13:46invasive, il faudrait qu'il comprenne
13:48qu'un peuple
13:50qui se laisse envahir
13:52finit par disparaître.
13:54Philippe Devilliers, l'autre élément essentiel
13:56c'est la défiance des français
13:58envers ceux qui les gouvernent.
14:00L'un des symboles les plus forts aujourd'hui
14:02est peut-être celui d'Emmanuel Macron.
14:05Les Jeux Olympiques on en a parlé, la restauration
14:07de Notre-Dame là aussi on en a parlé dans cette émission.
14:09Et puis il y a eu des échecs
14:11ou plutôt certains disent
14:13des promesses non tenues.
14:15On pense alors à Mayotte bien sûr,
14:17on pense à Marseille en grand,
14:19on pense également à sa phrase
14:21et sa promesse concernant les sans-abris.
14:23Regardez cette séquence
14:25avec trois déclarations entre
14:272017 et 2021
14:29d'Emmanuel Macron.
14:31La première bataille
14:33c'est de loger tout le monde dignement.
14:35Je ne veux plus d'ici la fin de l'année
14:37avoir des femmes
14:39et des hommes
14:41dans les rues,
14:43dans les bois
14:45ou perdus.
14:47Et donc la sécurité sera au rendez-vous
14:49en matière de lutte contre l'immigration
14:51protestine.
14:53On va relancer des opérations ici
14:55à Mayotte pour rénover
14:57l'habitat grâce au plan
14:59de convergence. Et donc les engagements
15:02que j'ai pris devant vous, je viendrai en rendre compte.
15:04L'urgence elle est sécuritaire,
15:06elle est sociale, elle est sanitaire.
15:08Geoffroy Lejeune.
15:10Cher Philippe, est-ce que vous pensez
15:12que la politique est en train de mourir
15:14de la différence, le différentiel
15:16entre le verbe et l'action ?
15:18Ah oui exactement, c'est ce que je pensais
15:20en regardant ces images.
15:22Et pour
15:24deux raisons
15:28qui sont distinctes
15:31l'une de l'autre, mais tout aussi importante
15:33l'une que l'autre. La première
15:35c'est que, en fait
15:37la parole
15:41n'est plus
15:43connectée au réel.
15:45Moi
15:47j'appelle pas ça la parole, j'appelle ça la jactance.
15:49C'est une dégénérescence
15:51de discours
15:55qui s'adresse au peuple.
15:57Vous savez, Paul Valéry disait
15:59dans la société moderne
16:01les mots
16:03perdent leur sens
16:05quand ils prennent du volume.
16:07On est devant
16:09ce cas là.
16:11Il y a quelque chose qui me frappe beaucoup
16:13en écoutant cette rétrospective.
16:17J'ai un sourire, vous allez comprendre pourquoi.
16:19C'est qu'en fait
16:21Emmanuel Macron
16:23pense que la parole suffit.
16:25Il pense que quand il parle
16:28c'est réglé.
16:30C'est le défaut d'un homme de théâtre.
16:32Louis Jouvet disait
16:34le théâtre c'est le verbe.
16:36Au théâtre le verbe
16:38est action.
16:40Et quand on est un homme de théâtre
16:42on est déformé par ça. On croit que
16:44il suffit de parler pour que
16:46le verbe s'incarne.
16:50Et
16:52si je souris c'est parce que
16:54il y a un chat qui s'est croisé en ce moment.
16:57Emmanuel Macron vient du théâtre
16:59c'est d'ailleurs là qu'il a connu une souffleuse
17:01qui depuis la trappe
17:03le regardait
17:05avec des yeux énamourés
17:07et elle a emporté le petit, la souffleuse.
17:11Le théâtre lui a réussi de ce point de vue là
17:13du point de vue des relations
17:15amoureuses.
17:17Donc il a quitté le théâtre
17:19pour faire de la politique et il y en a un autre
17:21qui quitte la politique pour faire du théâtre
17:23c'est Monsieur
17:25Dupond-Moretti
17:27qui va maintenant raconter sa vie
17:29sur les planches au théâtre Marigny.
17:31Voilà, oui
17:33c'est sympa que
17:35Ben ait pensé
17:37à mettre cette affiche
17:39qui est magnifique.
17:41Et donc il va raconter
17:43sa vie de garde des Sceaux.
17:45Extraordinaire, on n'a jamais vu ça.
17:47Donc il était
17:49il a commencé par le théâtre et d'ailleurs
17:51au théâtre
17:54c'est Vincent Trémolet du Lair qui a dit ça ce matin
17:56un détail qui m'avait échappé
17:58effectivement, c'est en allant
18:00à une pièce de théâtre où il y avait Dupond-Moretti
18:02qui jouait, l'avocat Dupond-Moretti
18:04jouait une pièce
18:06et c'est là que Brigitte
18:08et Manel l'ont repéré, ils sont allés
18:10le voir dans sa loge
18:12et lui ont dit pour jouer comme ça mon mec
18:14on te prend avec nous
18:16il a dit d'accord
18:18et maintenant il fait commerce
18:21de sa vie
18:23ministérielle
18:25c'est le garde des Sceaux
18:27qui devient garde des Sceaux
18:29et donc on va le retrouver sur les planches
18:31qu'est-ce que ça veut dire ?
18:33c'est une allégorie en fait
18:35ça veut dire qu'en fait
18:37ces gens-là passent du théâtre
18:39à la politique et que pour eux c'est exactement
18:41la même chose, le verbe
18:45il fut un temps
18:47dans l'histoire de France
18:50dans l'histoire des hommes
18:52où le verbe était
18:54anticipation immédiate
18:56quand Caton s'adresse
18:58au Sénat romain
19:00et qu'il s'égosille
19:02en disant Délène d'Aeste, Carthago
19:04quelques minutes après
19:06quelques secondes après
19:08Carthage est détruite
19:10c'est-à-dire le verbe est action
19:12mais il y a un exemple
19:14qui me venait à l'esprit en regardant ces images
19:16qui est encore plus frappant
19:18c'est Churchill qui s'adresse à la chambre des communes
19:20le 10 mai 1940
19:22et qui dit
19:24je n'ai rien d'autre à vous offrir
19:26que de la sueur
19:28du labeur, du sang et des larmes
19:30et là il y a Neville Chamberlain
19:32son prédécesseur qui se penche
19:34vers son voisin et qui murmure
19:36à l'oreille du voisin
19:38tu vois
19:40il a pris les mots
19:42et les a mis en ordre de bataille
19:44et il ajoute
19:47il a mobilisé la langue anglaise
19:51et il l'a envoyée au combat
19:53donc il n'y a pas
19:55de séparation, il n'y a pas d'espace
19:57pour répondre à votre question Geoffroy
19:59entre le moment où on parle
20:01et le moment où on agit
20:05ça c'est la première raison
20:07de la dévaluation
20:09du discrédit de la parole publique
20:11mais il y a une deuxième raison qui est encore plus grave
20:13c'est que
20:16Emmanuel Macron quand il parle aux maorais
20:18en fait
20:22il sait, ou alors s'il ne sait pas
20:24c'est encore plus grave, qu'il ne fera rien
20:26pourquoi ? parce qu'il n'a plus le pouvoir
20:30et quand le pouvoir n'a plus le pouvoir
20:32comme disait Saint-Ignion
20:34il ne peut plus rien faire pour vous
20:36le pouvoir c'est quand on l'a
20:38alors qu'est-ce que ça veut dire ?
20:40très concrètement
20:42il y a un bout du pouvoir
20:44et donc quand Darmanin a voulu
20:46faire son opération de destruction des bidonvilles
20:48il s'est heurté à un juge
20:50du syndicat de l'administrature, je ne sais pas si vous vous souvenez
20:52en 2023, qui a dit
20:54stop et la justice a empêché
20:56l'opération de destruction des bidonvilles
20:58et d'expulsion des immigrés
21:00la justice
21:02c'est devenu le premier pouvoir
21:06deuxièmement, ce qui a échappé au juge
21:08n'échappera pas aux commissaires européens
21:10n'oubliez pas que
21:13le futur nouveau ex-ministre
21:15de l'intérieur
21:17du gouvernement Bayrou
21:19à venir, va se heurter
21:21il va devoir appliquer en France
21:25le pacte
21:27asile-immigration
21:29qui obligera la France
21:31à accueillir
21:33des migrants
21:37qui réclament le droit d'asile
21:39avec une amende de
21:42100 euros par migrant refusé
21:44donc en réalité on n'a plus les manettes
21:46les manettes elles sont
21:48chez les commissaires de Bruxelles
21:50et enfin
21:52et surtout
21:54et c'est quelque chose que j'ai éprouvé
21:56quand j'étais petit secrétaire d'état à la culture
21:58c'est qu'à un moment donné
22:00je dis on va faire une conférence sur l'éducation artistique
22:02et là il y a mon directeur de cabinet qui dit
22:04mais non, l'administration ne suit pas
22:06et au ministère de l'éducation nationale
22:08mon collègue René Monnory
22:10qu'est-ce que ça veut dire ça ne suit pas
22:12ça veut dire qu'en fait
22:14l'état profond est là
22:16il y a un gars qui l'a compris c'est Trump
22:18l'état profond c'est quoi
22:20l'état profond c'est une société
22:22en fait c'est le cercle de la raison
22:24incarnée
22:26par des hauts fonctionnaires
22:28qui sont là depuis longtemps
22:30en fait c'est une entité informelle
22:32c'est un pouvoir pérenne
22:34qui survit
22:36aux alternances
22:38et donc là pendant que Macron parle
22:40les mecs ils disent
22:42t'as qu'à croire
22:44parce que l'état profond il est là
22:46et tant qu'on ne démantèle pas l'état profond
22:48tant qu'on n'a pas un pouvoir fort
22:50au sens fort du mot politique
22:52c'est l'état profond qui commande
22:54La publicité
22:56on revient dans un instant Philippe Devilliers
22:58Geoffroy Lejeune, on parlera de François Bayrou
23:00parce que François Bayrou a privilégié
23:02le conseil municipal de Pau
23:04plutôt que de se rendre à Mayotte
23:06pour vous qui avez connu ces crises
23:08ces catastrophes
23:10on pense à Cynthia, on pense à l'ERICA
23:12ça peut être intéressant de savoir
23:14ce que vous voyez
23:16dans cette
23:18la leçon de Philippe
23:20attendez
23:22ne dites pas ce qu'il va dire
23:24je ne suis pas sûr
23:26peut-être qu'il a changé
23:28il est attaché à son B1 et moi je suis attaché à mon B2
23:30ne préjugez pas
23:32de ma décision
23:34de prendre le falcon ou pas
23:36Philippe Devilliers, je vous laisse
23:38quelques minutes, peut-être 3 minutes
23:40pour réfléchir
23:42on revient dans un instant
23:48Nous sommes de retour pour Face à Philippe Devilliers
23:50Philippe, vous avez donc eu la publicité
23:52pour réfléchir à évidemment 3 minutes
23:54pour réfléchir à cette grande question
23:56parce qu'on va parler de François Bayrou
23:58Philippe Devilliers, à peine nommé, François Bayrou s'est retrouvé
24:00au coeur d'une tempête politique
24:02et le Premier Ministre a décidé de se rendre
24:04au conseil municipal de Pau
24:06ville dont il est encore maire
24:08et beaucoup lui ont reproché ce déplacement
24:10alors que Mayotte était ravagée
24:12je vous propose d'écouter la déclaration
24:14de François Bayrou, c'était au conseil municipal
24:16justement
24:18Pourquoi je n'ai pas voulu annuler
24:20le conseil de ce soir ?
24:22Pas parce qu'il y avait urgence
24:24budgétaire
24:26mais parce que si je l'avais fait
24:28nos concitoyens
24:30auraient dit
24:32ben voilà, c'est évident
24:34et d'abord vous auriez dit vous
24:36mais
24:38c'est évident
24:40maintenant
24:42qu'il est là-haut
24:46on compte plus pour lui
24:48alors je vous rassure
24:50j'ai participé à une réunion
24:52sur Mayotte
24:54depuis les bureaux de la préfecture
24:58et
25:00je vous rassure aussi
25:02le ministre de l'intérieur était à Mayotte
25:06il a passé
25:08quelques heures dans la journée
25:10à Mayotte et il rentre
25:12et nous faisons ensemble
25:14les décisions
25:16d'autre part
25:18j'avais à essayer de former le gouvernement
25:22comme quelques-uns d'entre vous l'ont rappelé
25:24et c'est pas si facile
25:28qu'on pourrait le croire
25:30bon ben je vais essayer d'y arriver
25:32Geoffroy Lejeune
25:34c'est intéressant Philippe
25:36parce que vous avez connu exactement la même situation
25:38vous avez connu en Vendée
25:40Cynthia Lerica
25:42ces drames absolus qui ont frappé
25:44tout un territoire
25:46et qui ont heurté l'opinion publique
25:48et vous avez eu un comportement
25:50à l'époque qui n'était pas le même que
25:52François Bayrou
25:54est-ce que vous pensez qu'il a eu
25:56raison de faire ce qu'il a fait
25:58est-ce que, il a dit qu'il irait à Mayotte plus tard
26:00mais est-ce que son comportement dans la séquence
26:02a été le bon, est-ce qu'il a fait les bons choix
26:04non je pense que c'était une erreur
26:06et même une faute
26:08et je vais
26:10vous dire pourquoi
26:12donc moi
26:14j'ai eu, soyons concrets
26:16le 25 décembre
26:181999
26:20une tempête énorme
26:22dans la nuit
26:24juste avant la messe de minuit
26:26je reçois un coup de téléphone
26:28du préfet Paul Masson
26:30qui était un préfet absolument remarquable
26:32et qui me dit, le bateau s'est ouvert
26:34le bateau c'est Lerica, c'est un pétrolier
26:36il vient de lâcher
26:3830 000 tonnes de fuel
26:40et
26:42le fuel arrive sur les plages
26:44sur les plages de Vendée, notamment
26:46plages bretonnes et plages vendiennes
26:48et on n'a rien
26:50on n'a même pas de pelle, on n'a pas de
26:52de gants, on n'a rien
26:54et les oiseaux sont déjà masoutés
26:56etc. Qu'est-ce que je fais ?
26:58Je prends ma voiture
27:00à l'époque avec Bruno Retailleau
27:02mon bras droit
27:04et on avait
27:06les mêmes réflexes. Pour nous
27:08il n'y avait qu'une seule question
27:10c'est arriver dans l'heure
27:14Xintia, même chose
27:16le préfet, c'était Jean-Jacques Brault
27:18qui connaît bien Mayotte et la Nouvelle-Calédonie
27:20qui est un préfet absolument remarquable
27:24il m'appelle dans la nuit
27:26et dans la nuit je fonce
27:28et j'arrive
27:30à la faute sur mer
27:34et la première chose que je fais c'est
27:36je vais voir les pompiers, les secouristes etc.
27:40On ne parle pas dans ce cas-là
27:44il faut penser à Clemenceau
27:46Clemenceau quand il fait son grand discours
27:48politique intérieure, je fais la guerre
27:50politique extérieure, je fais la guerre
27:52je fais encore et toujours la guerre
27:54qu'est-ce qu'il fait le lendemain ?
27:56Il est dans la tranchée des baïonnettes
27:58avec les petits gars, avec les poilus
28:00et il règle les problèmes de soupe
28:02et de courrier, il ne parle pas
28:04il est là, il est présent
28:06Pourquoi ? Parce que dans ces cas-là
28:08dans ces circonstances-là
28:12la présence immédiate
28:14du chef
28:16qui devient chef de guerre
28:18chef opérationnel
28:20cette présence
28:22elle revêt trois aspects
28:24qui sont
28:26entremêlés
28:28il y a la question du temps d'abord
28:32il faut agir à temps
28:34en l'occurrence
28:36plus tôt on va ôter le goudron sur les plages
28:38moins on aura d'oiseaux masoutés
28:40et moins on aura de destruction
28:42le temps, c'est une course
28:44contre la montre, une catastrophe naturelle
28:46et donc
28:48si le chef de guerre n'est pas là
28:50si le chef de la tribune n'est pas là
28:52c'est le désordre
28:54Deuxièmement, il y a la question
28:56de la compassion
28:58le chef
29:00il partage la détresse
29:02il pleure avec ceux qui pleurent
29:04il n'est pas à régler
29:06des comptes, comme on l'a vu tout à l'heure
29:08sur les images
29:10il faut
29:12si on ne sait pas
29:14pleurer
29:16avec ceux qui pleurent
29:18il ne faut pas
29:20accomplir cette mission
29:22on est fait pour autre chose
29:24peut-être pour le privé
29:26mais pas pour ça
29:28il faut être un écorché
29:30vif pour être un vrai
29:32homme d'état
29:34et puis le troisième
29:36aspect
29:38c'est la réponse
29:40moi je me souviens très bien que j'avais au téléphone
29:42notre avocat, maître Alexandre Varro
29:44avocat remarquable
29:46qui m'a dit, écoutez
29:48il n'y a qu'une solution
29:50parce que nous, le conseil général, on va payer les pelles
29:52on va payer les combinaisons
29:54on paye tout, les hélicos, etc
29:56mais qui rembourse
29:58total, non à total, aux abonnés absents
30:00c'était le principe, en fait, non pas pollueur-payeur
30:02mais polluer-pollueur
30:04et donc
30:06on est allé jusqu'à la cour de cassation
30:08et on n'a que gagné
30:10on a fait
30:12le département de la Vendée avec des associations
30:14d'ailleurs
30:16liées à l'environnement
30:18on a gagné
30:20on a fait reconnaître le préjudice
30:22écologique
30:24et donc
30:26simplement, je donne cet exemple
30:28parce que
30:30je pense que la place de
30:32François Bayrou
30:34elle n'était pas à pot
30:36avec son falcon
30:38à parler à son conseil municipal
30:40il n'est pas dans le bon tempo
30:42et il a envoyé son
30:44ministre de l'intérieur qui lui
30:46a cette culture, a ce réflexe
30:48que doivent avoir
30:50aujourd'hui
30:52ceux qui nous gouvernent
30:54et ceux qui nous dirigent
30:56celui qui dirige
30:58celui qui gouverne
31:00celui qui est aux commandes
31:02il n'a pas de vie
31:04sa vie est une soustraction
31:06c'est le reste de la vie
31:08quand on est
31:10quand on a l'honneur d'être en France
31:12dans la vie publique, on sert la France
31:14on la sert jour et nuit
31:16revenons justement
31:18on n'a pas des mandats
31:20on n'a pas un mandat local
31:22on veut pas plaire
31:24on veut pas plaire, non
31:26préjudice écologique
31:28c'est vous qui avez lancé ça
31:30oui
31:32vous sauriez parce que
31:34vous dites Philippe de Villiers
31:36comment il peut être un écologiste
31:38il fait un livre sur les abeilles
31:40je suis très sérieux
31:42quand je vois les écolos
31:44avec le pacte vert
31:46ils sont en train de tuer l'écologie
31:48l'environnement, l'économie
31:50l'écologie punitive
31:52peut-être que vous êtes une référence
31:54pour Sandrine Rousseau
31:56vous me faites penser à quelque chose d'incroyable
31:58Dominique Voignet
32:00qui était ministre de l'écologie à l'époque
32:02elle était en vacances
32:04sur les îles
32:06on l'interview et elle dit
32:08ce n'est pas une catastrophe écologique
32:10ministre de l'environnement
32:12après elle a rappliqué
32:14les écolos
32:16ils sont dans le confort de l'écologie carcérale
32:18ça fait bien longtemps qu'on n'a plus sorti
32:20une archive et vous me faites penser à cette séquence
32:22on essayera de la retrouver
32:24à la rentrée
32:26début janvier
32:28on pourra peut-être y réécouter cette séquence
32:30parce que moi j'étais avec elle
32:32il y avait un parterre d'oiseaux
32:34masoutés
32:36elle regarde et je lui dis
32:38ça ne vous fait rien ça ?
32:40donc l'écolo
32:42il y avait celui qui était proche des oiseaux
32:44et puis celle qui disait
32:46tout ça ce n'est pas grave
32:48ce ne sont que des mouettes
32:50je vous prends 10 secondes
32:52vous qui êtes un rural
32:54un compagnard
32:56c'est rural profond
32:58je pense à Philippe
33:00je suis allé chez vous et je sais
33:02exactement où vous habitez
33:04vous ne les prenez pas au sérieux les écolos ?
33:06vous ne les prenez pas au sérieux les écolos
33:08sur la question de la nature ?
33:10non parce que
33:12les écolos
33:14d'ailleurs c'est un sujet qu'il faudra qu'on aborde
33:16c'est eux qui ont imaginé le pacte vert
33:18et le pacte vert
33:20il est en train de tuer l'industrie automobile
33:22française
33:24européenne, allemande
33:26et il est en train
33:28de tuer la réindustrialisation
33:30de la France
33:32c'est ça le pacte vert et il est en train de tuer notre agriculture
33:34parce que le pacte vert
33:36au nom du pacte vert on diminue
33:38les surfaces agricoles
33:40le pacte vert il consiste à déléguer notre alimentation
33:42au marché mondial
33:44le pacte vert il se fait
33:46contre l'industrie, contre l'agriculture
33:48contre les nouvelles
33:50technologies
33:52enfin bref contre toute forme de
33:54prospérité et de développement
33:56mais ça ne date pas d'aujourd'hui je me souviens du MIT
33:58quand j'étais à Sciences Po
34:00ils parlaient déjà à Sciences Po les profs
34:02de décroissance, la décroissance
34:04mais quand il y a la décroissance il n'y a plus de croissance
34:06et on s'appauvrit tous
34:08et bien ce sera l'occasion
34:10de parler de ce sujet là
34:12pour notre première émission en janvier
34:14chiche ?
34:16tout à fait oui
34:18revenons sur la première semaine Philippe Devilliers de François Bayrou
34:20à Matignon entre polémique et consultation
34:22sur le perron de Matignon il voulait
34:24se présenter comme l'homme de la réconciliation
34:26un sondage
34:28n'est pas en sa faveur
34:30puisque 36% seulement des Français se disent
34:32satisfaits du nouveau Premier
34:34ministre, c'est 34%
34:36pardon, 65%
34:38ne sont pas satisfaits
34:40c'est un chiffre inférieur
34:42aux trois précédents pensionnaires
34:44à Matignon
34:46comment jugez-vous la première semaine de François Bayrou
34:48et l'autre question
34:50évidemment sous-jacente c'est François Bayrou
34:52peut-il tenir ?
34:54Philippe Devilliers
34:56ce soir c'est
34:58la dernière soirée
35:00la soirée des questions au piège
35:06alors vous me posez la question de savoir
35:08si
35:10il peut tenir et avant c'était quoi ?
35:12est-ce qu'il a réussi sa première semaine ?
35:14oui
35:18vous pouvez mettre un joker
35:20quand je l'ai vu
35:22aux questions d'actualité
35:24je pensais à Biden
35:30et je ne suis pas le seul
35:32on a des références
35:34vous savez un jour
35:36je vais vous faire une confidence
35:38au moment du départ du Vendée Globe
35:42l'avant-veille
35:44on discute avec les responsables
35:46il ne faut pas qu'il parte
35:50c'était un vieux skipper
35:52il avait fait des régates
35:54il n'avait pas les références
35:56puis on l'a laissé partir
35:58le bateau n'était pas en bon état
36:00et à la sortie du chenal des Sables
36:04avant de commencer le tournement
36:06il casse sa quille, il casse son mât
36:08et là en fait
36:10pour répondre à votre question
36:12la première semaine de Bayrou
36:14à l'assemblée
36:16il a perdu sa quille
36:18en falcon à peau
36:20il a multiplié les gaffes
36:22et un bateau
36:24qui n'a plus de mât et qui n'a plus de quille
36:26il rentre au port
36:28alors là ça part mal
36:30ça part mal pourquoi ?
36:32parce qu'il a deux problèmes François Bayrou
36:36je dis ça avec une ironie chaleureuse
36:40j'ai dit du bien de lui la dernière fois
36:42mais il faut être réaliste
36:44sinon les gens ils nous quitteraient
36:46ils restent sur les chaînes concurrentes
36:48si on disait que des choses banales
36:50et qu'on ne pense pas
36:52vous savez aujourd'hui il y a deux mots clés
36:54c'est marrant
36:56c'est éléments de langage
36:58et bouger
37:02les hommes politiques parlent des éléments de langage
37:04donc en fait éléments de langage
37:06ça veut dire ça va apprendre à mentir aux gens
37:08donc les éléments de langage
37:10c'est l'état profond qui vous donne les éléments de langage
37:12vous allez dire ceci
37:14vous allez dire cela monsieur le ministre
37:16le bouger
37:18Bayrou il parle du bouger
37:20c'est un nouveau mot
37:22c'est un présent de narration
37:24bouger, le bouger
37:26les socialistes parlent du bouger
37:28les républicains, Wauquiez parlent du bouger
37:30on va avoir lequel bouger ?
37:34ça me rappelle un maire breton
37:36qui disait quand la base remue c'est qu'il y a un besoin
37:38il a le bouger
37:40bon alors
37:44est-ce qu'il peut tenir ?
37:46première question
37:48il y a la diarchie
37:50il est avec un président
37:52vous vous souvenez
37:54j'ai parlé du roulet boulet
37:56du joueur de foot italien la dernière fois
37:58et donc le président
38:00c'est l'auto-nomination
38:02c'est un nouvel article 8
38:04de la constitution
38:06c'est le président qui nomme le premier ministre
38:08là c'est le premier ministre qui s'auto-nomme
38:10en poussant une colère
38:12devant le président
38:14donc c'est un article 8 bis
38:16quand on connait les deux caractères
38:18les deux tempéraments
38:20ça va friter
38:22dans les garde-boules
38:24ça va frotter
38:26et je ne sais pas ce qu'il va se passer
38:28vous savez il y a
38:30vous connaissez le prince de Machiavel
38:32dans le prince de Machiavel
38:34le prince de Machiavel dit
38:36l'homme d'état
38:38est à la fois homme et bête
38:42quand il est l'homme
38:44il utilise les lois, quand il est bête
38:46il utilise la force
38:48et quand il est dans la force, quand il est bête
38:50il faut qu'il soit
38:52renard et lion
38:54le lion a peur
38:56de se prendre
38:58dans les filets
39:00c'est Machiavel qui parle
39:02et le renard a peur des loups
39:04s'ils s'entendent
39:06on éloigne
39:08les filets
39:10on éloigne le danger des filets, le danger des loups
39:12mais s'ils ne s'entendent pas
39:14ça donne ce que ça donne en ce moment
39:16c'est à dire on a Bayrou
39:18qui se prend dans les filets
39:20belle semaine
39:22et
39:24Macron qui ne voit pas
39:26qui ne devine pas autour de lui
39:28tous les loups qui rôdent
39:30alors il voit
39:32Attal qui arrive
39:36tirer sur la bobinette
39:38de Charras
39:40mais il ne voit pas
39:42que c'est fini pour lui
39:44tous les loups sont autour
39:46et hurlent
39:48voilà
39:50en fait
39:52il y a un deuxième problème qui est plus grave que le premier
39:54ça c'est la diarchie
39:56la cohabitation là ce n'est pas une cohabitation
39:58c'est un couple qui fait
40:00chambre à part
40:04on va entendre les cris
40:08ensuite il y a le problème de
40:10la tripartition
40:12puisque
40:14François Bayrou est un centriste
40:16un centriste c'est quelqu'un qui veut mettre
40:18ensemble dans la bassine à Écreusse
40:24la gauche, la droite, le centre
40:28alors ça ça n'a jamais marché
40:30sauf sous la quatrième République avec la proportionnelle
40:32et là on voit ce qui se passe
40:34c'est que
40:36alors il y a la gauche qui dit nous on veut
40:38de l'immigration, la droite qui dit on ne veut pas
40:40d'immigration, la gauche qui dit nous on veut de l'impôt
40:42la droite qui dit on ne veut pas d'impôt
40:44la gauche qui dit il faut de la dépense
40:46la droite qui dit il ne faut pas de dépense
40:48alors ils ont tellement l'odeur des marocains
40:50ils veulent tellement y aller tous qui vont y aller
40:52bon, ils vont y aller parce qu'être
40:54ministre après on dit
40:56comme disait Bongo un jour, il me dit monsieur de Villiers
40:58je veux de vous, oh je suis un
41:00ministre, bon, mais
41:02où est la France dans tout ça
41:04où sont les urgences nationales
41:06je vous rappelle que le pronostic vital
41:08j'arrête pas de le dire
41:10est engagé, c'est à dire que
41:12il y a un changement
41:14de peuplement progressif du territoire
41:16français, Mayotte en est
41:18une terrible illustration
41:20donc c'est la question de la
41:22démographie, la question de l'immigration
41:24invasive, il y a la question
41:26de la transmission qui ne se fait plus
41:28notamment à l'école
41:30avec le droit à la continuité historique
41:32qui n'est plus respectée, c'est à dire qu'on ne sait
41:34plus que la France est en France
41:36c'est peut-être pour ça que cette émission a de
41:38succès d'ailleurs, en contrepoint
41:40et enfin
41:42et j'allais dire d'abord
41:44pendant qu'on se parle
41:46là il y a des millions et des millions qui
41:48s'ajoutent à la dette, c'est à dire que
41:50si on revient pas à des prélèvements obligatoires
41:52de 40%, on n'aura plus
41:54d'entrepreneurs en France
41:56et pendant ce temps là
41:58on a
42:00Bayrou
42:02qui cherche à former un gouvernement
42:04alors il pense
42:06le matin qu'il a attrapé des socialos
42:08et puis
42:10l'après-midi, hop, il y a Rotaio
42:12qui arrive et qui dit, ah non mais si il y a un tel
42:14on n'y va pas, donc c'est un dîner de tête
42:16vous savez ce que c'est qu'un dîner de tête
42:18j'y vais si un tel n'y va
42:20je n'y vais pas si un tel n'y va pas
42:22et quand
42:24j'étais jeune, en 6ème
42:26on a appris une règle de grammaire
42:28c'était
42:30le principe de non-contradiction
42:32enseigné aussi par
42:34la scolastique, c'est à dire que vous
42:36pouvez pas dire
42:38le cheval blanc d'Henri IV
42:40est noir
42:42vous dites le cheval blanc
42:44d'Henri IV est blanc
42:46et là en fait ce que fait Bayrou
42:48cette règle s'applique à lui parce que
42:50il a fait un livre magnifique sur Henri IV
42:52donc je
42:54comment dirais-je
42:56j'adapte ma référence
42:58le cheval blanc
43:00d'Henri IV est rouge
43:02le cheval blanc d'Henri IV est noir
43:04le cheval blanc d'Henri IV est gris
43:06bon, à la fin
43:08le principe de non-contradiction est défait
43:12Dans votre
43:14analyse vous avez dit, le pronostic vital
43:16est engagé d'une formule
43:18que vous employez dans votre livre
43:20Mémoricide
43:22ça va, vous dérange pas
43:24Philippe Devilliers, vous explosez
43:26les scores
43:28regardez, j'ai vu ça passer, plus de
43:30139 000
43:32exemplaires déjà vendus
43:34pour Mémoricide
43:36grande réussite
43:38alors il faut être humble
43:40et remercier
43:42les lecteurs, ma circonscription
43:44une circonscription
43:46plutôt grande, déjà avec 139 000
43:48exemplaires vendus
43:50mais quand vous avez dit
43:52pronostic vital engagé, j'ai tout de suite pensé à ça
43:54puisque c'est effectivement le coeur
43:56de votre ouvrage
43:58ça vous est jamais arrivé
44:00ça vous est arrivé une fois de vendre
44:02plus que 139 000, mais le livre
44:04est encore en vente
44:06vous avez vendu une fois je crois 250 000 exemplaires
44:08avec le moment est venu de dire ce que j'ai vu
44:10et là vous allez probablement battre ce record
44:12alors qu'objectivement
44:14personne ne s'y attendait et je ne crois même pas vous Philippe
44:16Ben non
44:18il faut accueillir
44:20Talleyrand disait
44:22il faut accueillir
44:24les succès éditoriaux
44:26et les décorations avec un léger
44:28mouvement de recul mais elles ne se refusent jamais
44:30Dans l'actualité
44:32judiciaire à présent Philippe Devilliers
44:34une décision de justice inédite
44:36la cour de cassation a rejeté le pourvoi
44:38en cassation justement de Nicolas Sarkozy
44:40dans l'affaire dite des écoutes
44:42il a donc été condamné à un an de prison ferme
44:44sous bracelet électronique condamné également
44:46à trois ans
44:48d'inéligibilité. Je vous propose d'écouter son avocat
44:50c'était ce mercredi soir
44:52Patrice Pinozzi
44:54Le pourvoi de Nicolas Sarkozy vient d'être
44:56rejeté par une décision
44:58de la cour de cassation dont nous estimons
45:00qu'elle est manifestement contraire
45:02à la jurisprudence de la cour européenne
45:04des droits de l'homme. C'est la première fois
45:06en France qu'une personne
45:08est condamnée sur le fondement
45:10des seules déclarations
45:12qu'il a eues
45:14avec son avocat et qui ont été interceptées
45:16donc
45:18c'est évidemment une défaite pour Nicolas Sarkozy
45:20mais c'est aussi
45:22une défaite pour les libertés fondamentales
45:24pour les droits de la défense
45:26pour le droit au secret professionnel
45:28qui est absolument fondamental
45:30Philippe Devilliers, quel regard
45:32portez-vous sur cette affaire ?
45:34C'est grave
45:36c'est même très grave
45:38parce que c'est la pénalisation
45:40de la vie politique comme disait
45:42M. Jean-Éric Schottel
45:44l'ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel
45:46dans le Figaro ce matin
45:48Alors pourquoi c'est grave ? Parce que
45:50la justice, depuis
45:52les grecs, elle est
45:54figurée par trois attributs symboliques
45:56d'abord le bandeau
46:00qui signifie
46:02la justice est aveugle, elle est impartiale
46:04ensuite la balance
46:06la justice
46:08elle est équitable
46:10et enfin
46:12le glaive, la justice
46:14elle est proportionnée
46:16alors là on est devant un arrêt de la courte cassation
46:18qui est
46:20partiale
46:22inéquitable
46:24disproportionné
46:26et j'irai plus loin, infamant
46:28on ne met pas un
46:30brasser électronique à un ancien président de la République
46:32parce que
46:34il reste
46:36quelque chose du roi
46:38dans le président
46:40Kantorowicz disait
46:44le président habite le corps du roi
46:46il a son corps à lui
46:48il a le corps de la fonction
46:50et il reste
46:52de la fonction quelque chose
46:54Nicolas Sarkozy
46:56il est ancien président de la République
46:58et donc à ce titre là
47:00il reste dans la vie publique
47:02c'est pas un job, on n'est pas aux Etats-Unis
47:04on ne fait pas autre chose
47:06il ne fait pas autre chose, il intervient
47:08c'est son droit le plus strict
47:10et c'est quelque chose qu'il faut respecter
47:12en fait il est victime, Nicolas Sarkozy
47:14c'est incroyable ce qui se passe
47:18d'une prise de pouvoir
47:20la République des juges
47:22nous y sommes
47:24Mitterrand l'avait dit
47:26les juges ont eu la peau de l'ancien régime
47:28ils auront la peau du nouveau
47:30on a toutes les cours suprêmes
47:32qui se liguent
47:34pour obéir au syndicat
47:36de la magistrature en gros
47:38ce que dit très bien Chottel
47:40c'est l'inversion de la maxim
47:42de la fable de La Fontaine
47:44selon que vous serez puissant ou misérable
47:46les jugements de cours
47:48vous feront blanc ou noir
47:50sauf qu'aujourd'hui il vaut mieux être misérable
47:52que puissant, si vous êtes puissant
47:54et que vous êtes dans la vie publique
47:56alors vous risquez
47:58de devenir la cible
48:00des juges qui font
48:02une chasse à l'homme
48:04regardez ce qui se passe en Roumanie
48:06un candidat qui est disqualifié
48:08parce qu'il est
48:10contre l'Union Européenne
48:12de Madame van der Leyen
48:14aux Etats-Unis ils ont essayé d'empêcher
48:16Trump de se présenter
48:18et en France ils ont
48:20empêché, ils ont fait perdre Fillon
48:22la première élection présidentielle
48:24de Macron
48:26et là ils essayent d'empêcher Marine Le Pen
48:28d'être candidate
48:30et ils jettent l'infamie
48:32sur un ancien
48:34président de la République
48:36qui est reconnu
48:38par les Français
48:40comme quelqu'un
48:42qui a servi son pays et qui continue
48:44à l'aimer
48:46et donc
48:48avec
48:50François Fillon
48:52avec Marine Le Pen
48:54avec Nicolas Sarkozy
48:56nous avons trois exemples
48:58et il y en aura d'autres
49:00d'une justice
49:02qui n'est plus équitable
49:04qui n'est plus impartiale
49:06qui n'est plus proportionnée
49:08la justice a pris le pouvoir
49:10ce sont des justiciers
49:12c'est le syndicat de la magistrature
49:14qui a gagné, en fait
49:16le mur des cons a gagné
49:18On change de sujet
49:20complètement Philippe de Villiers
49:22et je le disais
49:24c'est notre dernier face à Philippe de Villiers
49:26de l'année avant de se retrouver
49:28bien évidemment en janvier
49:30et vous souhaitez pour votre apologue
49:32revenir sur une nuit de Noël fondatrice
49:38Alors
49:42ce que vous entendez
49:44c'est les cœurs d'enfants
49:46d'enfants
49:48depuis du fou Académie
49:52qui fredonnent
49:56toute cette nuit
50:04En fait dans cette
50:06nuit de Noël
50:08de l'an 496
50:10le baptistère de Reims
50:12ouvre
50:14ses deux bâtons
50:16et le jeune roi
50:18des Francs, Cloïs
50:20est immergé dans la cuve
50:22baptismale et il adresse
50:24son adjuration
50:28à l'officiant
50:30Puis-je
50:32implorer l'honneur
50:34de recevoir la grâce
50:36du baptême de la Sainte-Église
50:38et l'officiant
50:40Monseigneur Rémy répond
50:42Jette tes colliers
50:44fiers cicambres
50:46brûle ce que tu as adoré
50:48adore ce que tu as brûlé
50:50alors une colombe
50:52tourne autour du ciborium
50:54et vient se poser sur la main de l'évêque
50:56elle sert dans son bec
50:58la sainte ampoule
51:00c'est le moment de l'onction
51:02la reine
51:04Clotilde
51:06la reine Clotilde
51:08pleure de joie
51:10la foule exulte
51:14et c'est une
51:16immense
51:18clameur qui s'élève
51:20sous les voûtes
51:22chacun comprend ce qui est en train
51:24d'advenir, à savoir que
51:26ce jeune roi
51:28des Francs devient
51:30le fils aîné
51:32de l'Église
51:34à partir de cet instant
51:36devant le baptistère
51:38et la crèche à Nantes
51:40se forment et se
51:42déploient un immense cortège
51:44de l'hommage et des présents
51:48de la prosopopée française
51:50immémoriale
51:52on voit passer
51:54sous le porche
51:56sous l'ange de Reims
51:58qui lui sourit, le premier évêque
52:00de Paris, il porte sa tête
52:02dans les mains
52:04il vient offrir
52:06à la crèche et au
52:08baptistère
52:10son martyr fondateur
52:12c'est un signe
52:14la France sera donc
52:16un acte
52:18sacrificiel
52:20et puis juste derrière lui
52:22arrive
52:24l'apôtre des Gaules
52:26Martin, il arrive de tour
52:28il dépose, il offre son manteau
52:30sa clamide de miséricorde
52:32ce que vous aurez fait
52:34aux plus petits d'entre nous
52:36c'est à moi que vous l'aurez fait
52:40la France
52:42sera donc
52:44un acte de miséricorde
52:46et puis
52:48juste après lui arrive
52:50une pastourelle
52:52avec ses moutons, elle arrive de Nanterre
52:54elle offre ses moutons
52:56qui rejoignent les bergers
52:58de la crèche
53:00c'est Geneviève, elle a les mains
53:02en croix comme pour arrêter
53:04Attila, c'est la patronne de Paris
53:06et derrière elle
53:08une autre femme, une reine
53:10Mathilde, elle arrive de Bayeux
53:12elle déplie une immense
53:14tapisserie, c'est son chef-d'oeuvre
53:16elle l'a brodée
53:18au point d'aiguille
53:20ce chef-d'oeuvre
53:22est déposé, offert
53:24à la crèche et au baptistère
53:26la France
53:28sera donc un acte
53:30esthétique
53:32alors retentit le corps
53:34aux abois
53:36de Roland
53:38il arrive de Roncevaux
53:40il dépose et il offre
53:42son olifant
53:44et sa chanson de geste
53:48tu tourneras ma tête vers France la douce
53:50France la douce
53:52la France
53:54sera donc
53:56un acte littéraire
53:58et puis derrière lui
54:00arrive le roi Arthur
54:02il dépose de Saint Graal
54:04où coule le précieux sang
54:06recueilli par
54:08Joseph d'Arimatis
54:10et puis derrière Arthur
54:12arrive pieds nus
54:14dans la simplicité
54:16d'un pénitent
54:20un roi, il porte
54:22sur son coussin écarlate
54:24la couronne d'épines
54:26il offre
54:28la couronne et plus que ça
54:30il troque
54:32sa couronne de puissance
54:34contre une couronne de souffrance
54:36et puis derrière lui arrive
54:38Jeanne la Lorraine
54:40avec son étendard
54:42elle offre son anneau
54:44et son immolation
54:46la France sera donc
54:48un acte
54:50d'oblation
54:52et puis derrière elle arrive Bayard
54:54le chevalier sans proche
54:56sans peur et sans reproche
54:58Bayard
55:00il offre son épée
55:02l'épée avec laquelle il a
55:04adoubé le roi François 1er
55:06la France sera donc un acte de bravoure
55:08et puis arrive un monarque
55:10suivi de son jardinier
55:12le monarque c'est le roi soleil
55:14et le jardinier c'est
55:16le nôtre
55:18et là sous le bras
55:20des rouleaux parcheminés ce sont les plans
55:22du jardin de paradis de Versailles
55:24et puis
55:26un peu plus tard
55:28arrive
55:30un héros
55:32du théâtre populaire
55:34il dépose
55:36d'un geste théâtral
55:38une plume blanche
55:40du Gascogne et on entend murmurer
55:42d'un côté
55:44c'est un panache
55:46et de l'autre
55:48c'est Cyrano
55:52et derrière lui
55:54arrive un poète
55:56il est accablé par le chagrin
55:58il vient de perdre sa fille
56:00il offre son chagrin
56:02en tombant à genoux
56:04je viens à vous Seigneur
56:06père auquel il faut croire
56:08je vous porte apaisé
56:10les morceaux de ce coeur tout plein d'autres gloires
56:12c'est brisé
56:14et puis derrière lui
56:16arrive une petite fille
56:18chétive, pauvre
56:20couverte de brindilles
56:22et
56:24elle vient offrir avec ses yeux d'extase
56:26juste à côté
56:28de la statue de l'Immaculée Conception
56:30une petite fiole
56:32avec l'eau miraculose du Gave
56:34c'est Bernadette Soubirous
56:36et derrière elle un aviateur
56:38accompagné d'un renard apprivoisé
56:40il s'adresse
56:42à voix basse
56:46à l'ange au sourire éternel
56:48de grâce
56:52il fait
56:54pleuvoir
56:56sur le monde
56:58quelque chose qui ressemble
57:00à un chant grégorien
57:02et puis derrière lui
57:04arrive une petite femme
57:06en fin de vie
57:10elle n'en peut plus
57:12elle titube
57:14on ne la reconnait même plus
57:16elle chante
57:20elle va vers la Sainte Vierge parce qu'elle l'appelle
57:22Notre-Dame du Grand Secours
57:24elle a
57:26une direction pour Sainte Thérèse
57:28elle chante
57:30mon Dieu, mon Dieu
57:32laissez-le-moi encore un peu
57:34mon amoureux, il dit de piaf
57:36voilà
57:38cette nuit de Noël
57:42cette nuit de Noël
57:44de Reims
57:46ô
57:48nuit
57:50de Noël de Reims
57:52ô
57:54nuit
57:56du baptistère inaugural
57:58où l'église
58:00a au un son fils aîné
58:02cette nuit là
58:04a vu défiler
58:06mille ans d'agenouillement
58:08et d'étourdissement
58:10cette nuit là, elle a fondé
58:12l'imaginaire d'un peuple
58:14cette nuit là
58:16elle a fait plus
58:18encore
58:20elle a sanctifié une nation choisie
58:22elle l'a rendue
58:24universelle
58:26la France, la France de Noël
58:28qui parle
58:30à tous les hommes
58:32un grand merci Philippe Devilliers
58:34pour ce nouveau conte de Noël
58:36on se retrouve
58:38l'année prochaine
58:40en 2025
58:42on vous souhaite un joyeux Noël
58:44on souhaite un joyeux Noël évidemment à tous les téléspectateurs
58:46qui nous regardent
58:48et c'est toujours un plaisir d'être avec vous
58:50merci également
58:52ça fait un an qu'on se dit
58:54il pourra pas refaire de près la même chose
58:56c'est exact
58:58merci à tous les deux
59:00la suite évidemment sur CNews
59:02c'est l'heure des pros, à tout de suite

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