• il y a 2 mois

Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de l'article dans Valeurs Actuelles de Quentin Hoster, "Ruiné, incapable de protéger ses citoyens : l'État français peut-il s'effondrer ?".
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00J'adore quand il vient.
00:01Allez, il est 16h41 sur Europe 1, on a Quentin Auster qui est avec nous en ligne et vous
00:05allez réagir.
00:06Il y a beaucoup d'auditeurs qui sont calés.
00:07On va en prendre d'autres.
00:080, 1, 80, 20, 30, 9, 21.
00:10Bonjour Quentin, merci d'être avec nous.
00:11J'ai un journaliste à valeur actuelle.
00:12Vous avez écrit un article qui fait énormément parler.
00:15Ruiner, incapable de protéger les citoyens, l'État français peut-il s'effondrer ? Merci
00:21d'être avec nous sur Europe 1, Quentin Auster.
00:23Bonjour, merci de votre invitation.
00:24Merci beaucoup.
00:25Selon vous, la France est redressable ? Oui, je pense qu'elle est évidemment redressable.
00:34Après, les chemins pour la redresser ne sont pas forcément évidents, on le voit bien
00:39dans la situation politique actuelle.
00:40Mais quand j'écris que l'État peut s'effondrer, en réalité, je ne parle pas d'un effondrement
00:46soudain.
00:47L'effondrement, tout le monde peut le constater, en réalité, il est continu.
00:52On a l'impression que ça s'accélère quand même, Quentin.
00:55Oui, certainement, sans doute, puisqu'on le voit avec l'affaire philippine, qui n'est
01:00pas quelque chose d'anecdotique, mais qui révèle une tendance de fonds.
01:03Ce genre de faits divers, entre guillemets, se multiplient.
01:07On voit l'envolée de la dette avec le montant des intérêts pour la remboursée qui s'envole
01:14là aussi de manière exponentielle.
01:16Effectivement, il y a une accélération du déclin qui me conduit à penser, comme d'ailleurs
01:21Dominique Rényé l'a expliqué il y a quelques jours, un politologue sur LCI, un État qui
01:27perd sa souveraineté, qui n'est pas capable d'assurer la sécurité des frontières, qui
01:31n'est pas capable de protéger sa population, c'est un État qui disparaît.
01:34L'État, au sens de l'article 3 de la Constitution, sa mission première, c'est d'assurer, d'exercer
01:41la souveraineté du peuple.
01:43Sauf que la souveraineté, où est-ce qu'elle est quand, pour moitié, on dépend, pour
01:48le remboursement des intérêts de la dette, de créanciers étrangers ?
01:52Pareil, l'État est là aussi pour assurer l'ordre, la sécurité publique.
01:57On le voit avec l'affaire Philippine, comme avec tant d'autres victimes de l'insécurité,
02:03que malheureusement, pour des raisons souvent très bêtes, administratives, de failles
02:09juridiques ou législatives, on n'est pas capable de protéger les citoyens.
02:14Tout ça, je pense que c'est quelque chose qui saute aux yeux.
02:17Quentin Auster, et j'en appelle à tous les auditeurs qui nous écoutent sur Europe, il
02:21est 16h43, quand on parle de la dette, la situation budgétaire catastrophique, excusez-moi,
02:27moi, si on m'avait demandé en qui j'ai le plus confiance pour redresser la dette
02:32il y a quelques années, vous m'auriez proposé dix candidats, je pense que vu d'où il vient,
02:38j'aurais choisi Emmanuel Macron.
02:39Non mais c'est vrai, j'aurais choisi Emmanuel Macron, d'ailleurs en Mozart d'ailleurs.
02:44Comment Emmanuel Macron ne peut pas réussir dans ce domaine, alors c'est ou c'est impossible
02:52ou bien c'est quand même curieux, excusez-moi, parce que, je suis désolé, c'était pour
02:58moi le plus compétent, au moins dans ce domaine, quoi qu'il arrive, et c'est quand même
03:02curieux qu'on se retrouve avec une dette encore plus abyssale qu'elle n'était avant,
03:06et donc ça m'inquiète fortement, Quentin Auster.
03:09Le quoi qu'il en coûte, il est justifié par Emmanuel Macron par des circonstances
03:17urgentes comme le Covid, comme la guerre en Ukraine, sauf que le quoi qu'il en coûte,
03:22en réalité, quand on regarde la proportion des dépenses nouvelles qui ont été faites
03:26par Emmanuel Macron depuis qu'il est arrivé au pouvoir, il représente une portion, pas
03:31infime, mais minoritaire des dépenses nouvelles, donc Emmanuel Macron, même s'il s'est présenté
03:38comme le Mozart de la finance, même si vous lui feriez peut-être plus confiance, au moins
03:43à l'époque, pour redresser les finances, d'après moi, et les sept années qui sont
03:48écoulées l'ont parfaitement démontré, il est l'incarnation d'une technocratie qui
03:54a du mal à réfléchir autrement l'action publique que par faire des lois supplémentaires,
04:00faire des normes supplémentaires, faire des taxes supplémentaires, faire des dépenses
04:04supplémentaires, et très peu d'hommes politiques aujourd'hui parlent de bonne gestion de dépenses,
04:11de l'efficacité de la dépense publique, Michel Barnier en a parlé brièvement tout
04:15à l'heure dans son discours de politique générale, le paradoxe, c'est qu'aujourd'hui,
04:20plus on dépense, plus on met de l'argent dans les services publics, plus ils sont défaillants,
04:24donc c'est qu'il y a un problème, non pas de moyens, mais de bonne allocation des moyens
04:28et de gestion des moyens. C'est un peu un management qu'il manque à la tête de l'État
04:35et aussi dans les rouages de l'État, dans l'administration.
04:37Olivier Dardigolles ?
04:38Vous avez raison sur Cyril et vous, Quentin, on se terre sur l'idée que quand Emmanuel
04:44Macron arrive, il est auréolé de ministre des Finances, son passage par la commission
04:52Attali qu'il a fait connaître, l'ancien banquier d'affaires, bon, on pourrait se dire, il connaît
04:58un peu la manière dont ça peut s'améliorer. Sur les 1000 milliards de dettes supplémentaires
05:02depuis 2017, on estime à peu près que le quoi qu'il en coûte, la période Covid, pèse pour
05:08un tiers de ces 1000 milliards. Il y a donc deux tiers de la responsabilité propre, en temps
05:14ordinaire, hors Covid, de la gestion depuis 2017. J'appuie juste sur un sujet, je sais qu'il peut
05:21être contesté, ce qu'on appelle la politique de l'offre, c'est-à-dire pro-business, a enlevé
05:26à nos recettes fiscales, tous les ans, 60 milliards. 60 milliards multipliés donc par 7. Je dis
05:33simplement qu'il y a là, on nous avait dit ça ferait du ruissellement, je me demande si sur
05:38cette politique de l'offre, tout était justifié ou pas. Certains financements ont dû être utiles
05:44à l'économie réelle, d'autres financements sont partis je ne sais où. Oui, là où on a baissé les
05:51recettes fiscales en faisant des cadeaux entre guillemets aux entreprises, on a considérablement
05:56augmenté les dépenses de l'autre côté. Je prends juste l'exemple de l'hôpital. L'hôpital public,
06:02on lui a injecté 30 milliards d'argent public supplémentaire ces deux dernières années et
06:06pour autant, cet été, pour la première fois, on a vu des urgences qui fermaient et des patients
06:10qui mouraient sur les bancs pleins. On peut bien dire que l'argent, il est très mal alloué. En fait,
06:16on injecte de manière complètement aveugle de l'essence dans un véhicule qui n'avance plus et
06:21un réservoir qui suit. Merci Quentin Auster d'avoir été avec nous sur Europe 1. Merci. Merci beaucoup
06:27journaliste à valeur actuelle Quentin Auster qui était avec nous, qui a écrit un article très
06:30intéressant. Ruiner un capote de protéger les citoyens, l'état français peut-il s'effondrer ?
06:34Merci et vous venez nous voir quand vous voulez Quentin Auster, merci. Merci d'avoir été avec nous.
06:38Valérie Benham, vous vouliez ajouter quelque chose ? Non, non, je voulais, je m'interrogeais. Non, non,
06:41quand on dit est-ce que l'état français peut s'effondrer, je pense immédiatement à la Grèce
06:47parce qu'évidemment, il y a cette idée qu'on va aller dans le mur comme la Grèce est allée dans
06:51le mur avec des mesures de restriction qui étaient drastiques et qui ont énormément fait souffrir les
06:55Grecs, même si aujourd'hui, ils en sont revenus, ils ont réussi à s'en sortir. J'aimerais qu'on parle
07:00d'un petit truc sur ce qu'a dit Michel Barnier, c'est l'augmentation du SMIC de 2%. Excusez-moi,
07:07excusez-moi, je ne suis pas d'accord. 2%, chéri, on ne peut pas augmenter de 2%, ça fait 30 euros.
07:15Je suis désolé les mecs, je suis désolé, ce n'est pas possible. C'est pas assez. Je suis désolé.
07:22Monsieur, on ne parle pas de l'inflation. Oui, mais c'est ça, bien sûr, c'est quoi ça ? Non,
07:27non, je suis désolé. C'est l'opération blanche. Moi, je veux bien qu'on taxe, comme vous avez dit,
07:30les plus riches, mais les mecs, je veux qu'on augmente le SMIC plus de 2%, je suis désolé,
07:35excusez-moi de vous dire ça, c'est une priorité. On ne peut pas augmenter les gens de 2%, les gens
07:39qui gagnent le SMIC. 30 euros. D'ailleurs, ça a été l'objet d'un tweet immédiat d'Alexis Corbière.
07:43Ce n'est même pas un cas d'é-supermarché. Et il y aura en plus une augmentation du coût
07:47d'électricité. Mais non, mais c'est ça, bien sûr. Donc l'opération fait que le pouvoir d'achat
07:51les plus modestes va être amputé. Mais c'est insupportable d'entendre ça, excusez-moi. Moi,
07:56c'est ça qui m'a rendu fou, c'est le truc que je retiens. 2%, 30 euros par mois. Alexis Corbière
08:02tweet, Barnier annonce triomphalement une hausse de 2% du SMIC, ce qui équivaut grosso modo à 27
08:06euros mensuels. Mais surtout, il s'agit seulement de la hausse mécanique du 1er janvier, avancée
08:10de deux mois en tour loup indigne. C'est ce que je retiens. Et je vous le dis, c'est inadmissible.
08:17Est-ce qu'on a des gens qui veulent réagir à ça ? On a Yannick de Perpignan qui veut peut-être réagir.
08:21Yannick, bonjour Yannick, merci d'être avec nous sur Europe 1.
08:24Salut Cyril, salut Valéry, salut Boket, salut.
08:28Merci Yannick. Yannick, vous faites quoi dans la vie ?
08:30Je suis matant, je vous ai déjà appelé.
08:31Oui c'est ça, vous êtes à Perpignan et je vous avais dit que je viendrais en tournoi en juin prochain, exactement.
08:37Voilà, oui.
08:38Non mais Yannick, qu'est-ce que vous en pensez ? Moi c'est ce que j'ai retenu.
08:41C'est simple Cyril, moi je gagne 2000 euros net, d'accord ? Donc ça me fait 40 euros.
08:4640 euros, j'ai environ 90 euros de plaine pour ma voiture, pour aller travailler par semaine.
08:54D'accord ? Ça me fait même pas une plaine.
08:57Quand est-ce qu'un gouvernement va commencer à baisser les charges ?
09:03C'est le seul moyen pour augmenter les salaires.
09:08C'est le seul moyen, sans pénaliser les entreprises, parce que les entreprises galèrent aussi,
09:14donc elles ne peuvent pas augmenter comme ça.
09:17C'est le seul moyen, baisser les charges.
09:20Moi je vais vous dire Cyril, moi au niveau du travail je suis vraiment, on peut dire vraiment d'extrême droite.
09:26C'est-à-dire que moi je mettrais tout à l'américaine pratiquement.
09:29Il n'y a que la santé que je mettrais à la française.
09:33Tout le reste, la retraite, le chômage, tout à la capitalisation.
09:39D'accord ? C'est-à-dire que tu travailles, tu vis avec les sous que tu as mis de côté, c'est tout.
09:45Tu veux partir à 20 ans à la retraite, tu pars à 20 ans à la retraite, tu te démerdes pour vivre, c'est tout.
09:50Moi je suis comme ça.
09:52Bien sûr. Yannick, moi je vous dis, ce que je retiens, c'est ce SMIC de 2%, augmentation de 2%.
09:592% d'augmentation au mois de novembre, 5% d'augmentation du gaz.
10:04Mais c'est pas possible.
10:065% d'augmentation du gaz.
10:07Et l'électricité, on en a parlé il y a deux minutes, monsieur Dartigolle.
10:10Non mais c'est pas possible, 30 euros net, non mais les chéris, on se fout de qui là ?
10:15C'est pas possible ça.
10:16Et en même temps, il n'y a plus d'argent dans les caisses de l'État.
10:19Des aides d'énergie, des augmentations plus fortes du SMIC, c'est impossible à financer.
10:25Mais les aides aux entrepreneurs pour baisser leurs charges, oui.
10:27Oui, ça c'est toujours pareil.
10:29Mais même pour les salariés, la différence entre le salaire que va débourser l'entreprise
10:33et celui qui va arriver, le net sur le compte en banque, avec toutes les cotisations, retraite, assurance maladie,
10:39évidemment les impôts à la source, c'est pas la même, ça c'est sûr.
10:42Yannick, merci d'avoir été avec nous sur Europe 1.
10:45Je vous fais de gros bisous Yannick.
10:47Merci et continuez, continuez comme ça, merci Yannick.
10:49On a Pascal qui était avec nous.
10:50Merci Pascal d'être avec nous sur Europe 1.
10:54Merci d'être là mon Pascal, vous nous appelez d'où ?
10:58Aubagne, je connais très bien, j'adore.
11:00Merci Pascal d'être avec nous.
11:01Je voulais réagir sur la LFI, qui a quand même été extrêmement chahue,
11:07qui a créé énormément de chahue.
11:10Après il n'y a pas une minute du discours de Michel Barnier,
11:12c'est en fait la toute première minute qui a été épargnée par le bruit, le chahue,
11:17le bordel, parce que c'est comme ça qu'il dit que ça a été nommé par Gérald Darmanin
11:21la stratégie de la bordélisation de l'Assemblée par les députés LFI.
11:24Ils n'ont pas arrêté pendant une heure.
11:26Pascal, qu'est-ce que vous en pensez ?
11:28Moi je suis choqué.
11:29Je suis choqué et puis on arrive dans une époque maintenant, Cyril,
11:33où il faut qu'on puisse travailler ensemble.
11:35Ensemble pour tout le monde, ensemble pour tous les Français, ensemble pour la France.
11:39On rejoint sur beaucoup de choses et encore là sur le SMIC aussi.
11:44Mais il y a un moment donné, on ne peut plus accepter dans la République des comportements comme ça.
11:50Ces gens-là, ils nous sont censés nous représenter, puisque ce sont des députés.
11:55Ils sont payés par nos impôts qu'on paye.
11:57Donc s'il y a un moment donné, ils ne sont pas capables de tenir correctement leurs postes,
12:02qu'on leur enlève un petit peu du salaire, qu'on leur mette un petit peu des sanctions pépinières
12:06et je vous garantis Cyril qu'à la fin du mois, vous verrez qu'il y a des choses qui vont changer.
12:10Et si on ne fait pas ça, on va continuer et on n'avance jamais en fait.
12:14Quand on touche au portefeuille, c'est sûr que ça fait réagir.
12:17C'est sûr, Pascal.
12:18Pascal, reste avec nous sur Europe 1.
12:21On va revenir là-dessus dans un instant.
12:23On va revenir sur tout ça.
12:24On va revenir sur vraiment, je vous demande de réagir.
12:27Augmentation de 2% du SMIC.
12:29Appelez-nous au 01-80-20-39-21 sur Europe 1.
12:33Pour moi, c'est franchement une catastrophe.
12:36Je vous jure, entendre ça, je préfère qu'ils disent pas d'augmentation, excusez-moi.
12:40Mais non, les gens, arrêtez.
12:43C'est insupportable d'entendre ça pour les gens qui gagnent le SMIC.
12:46C'est se foutre de leur gueule.
12:48Excusez-moi.
12:49On est sur Europe 1.
12:50Vous nous appelez.
12:51On vous attend.
12:5201-80-20-39-21.
12:53Tout de suite sur Europe 1.

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