Webinaire centré sur l’importance de préserver les sols. Il inclut les témoignages d’un élu (enjeux de préservation des sols en contexte urbain et péri-urbain) et d’un agriculteur (enjeux sols en contexte agricole). Ces témoignages sont suivis par la présentation de 2 outils de sensibilisation : la fresque du sol, développée par l’ADEME et l’AFES ; l’atelier des sols vivants (porté par l’association du même nom).
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00:00:00Bonsoir à tous, merci de vous connecter ce soir pour ce webinaire qui va durer
00:00:06entre une heure et une heure et demie, au cours duquel on va vous présenter des outils de sensibilisation
00:00:12et puis vous parler surtout de pourquoi et comment on doit préserver les sols.
00:00:16C'est un webinaire commun qui est co-organisé entre l'ADEME et puis l'Atelier des sols vivants
00:00:21puisqu'on porte tous les deux des outils de sensibilisation autour des enjeux sols.
00:00:28Ce webinaire va se dérouler de la façon suivante, là on a démarré avec quelques minutes de retard
00:00:33qu'on rattrapera assez facilement.
00:00:36On va commencer avec un petit icebreaker qui sera animé par Alicia Béranger
00:00:41qui est co-autrice de l'Atelier des sols vivants et qui vous présentera l'atelier en plus tout à l'heure.
00:00:45Après cet icebreaker, vous aurez l'occasion d'écouter deux témoignages d'experts,
00:00:51de gens qui connaissent bien les sols, Gilles Melun qui est le premier adjoint
00:00:54au maire chargé de l'aménagement durable de la transition écologique et de l'écopolis,
00:00:59et puis François Marchand qui est producteur bio et président du groupe des agriculteurs bio de la Meuse.
00:01:04Après leurs interventions, vous pourrez poser vos questions, on aura un bon temps d'échange
00:01:09autour des enjeux qu'ils ont à traiter sur leur territoire et suite à ça on vous présentera
00:01:14moi-même et puis Alicia, la fresque du sol et l'Atelier des sols vivants
00:01:19et ce qui permettra ensuite de laisser Gilles et François éventuellement réagir sur nos présentations,
00:01:25sur l'intérêt qu'ils peuvent y voir et puis on laissera la parole aussi à Qian Zhao
00:01:29qui est coordinatrice du Paris 2050 Workshop in China et animatrice de la fresque du sol
00:01:35et de l'Atelier des sols vivants, donc elle pourra vous montrer aussi l'intérêt qu'elle voit
00:01:39à connaître ces deux outils et à pouvoir animer les deux.
00:01:42Et vous pourrez encore une fois poser toutes vos questions, on tâchera d'y répondre au maximum
00:01:46dans le temps imparti avant 19h30, l'échéance finale de notre webinaire.
00:01:52Donc je vais laisser la parole dès maintenant à Alicia pour l'icebreaker.
00:01:57Alicia, je ne sais pas si tu as besoin d'un partage d'écran pour cette partie-là ou pas ?
00:02:01Non, justement j'allais te demander est-ce que c'est possible pour toi d'enlever le partage d'écran
00:02:07comme ça on aura les vignettes de tout le monde ?
00:02:10Très bien, je quitte le partage.
00:02:12Génial et je vais inviter un maximum de monde.
00:02:16Ah non, en fait je ne vais pas avoir la tête de tout le monde.
00:02:19Bon, ce n'est pas très grave, du coup en fait ça va être un icebreaker très très simple.
00:02:25Je vais tout simplement vous demander ce que le sol vous évoque.
00:02:31De manière générale, quand je vous dis le mot « sol »,
00:02:34quelle est la première chose qui vous vient à l'esprit, le premier mot de façon spontanée ?
00:02:38Et donc ce que vous pouvez faire c'est l'écrire dans le chat
00:02:42ou celles et ceux qui ont envie de prendre la parole pour juste dire le mot,
00:02:46allez-y, vous pouvez ouvrir votre microphone et dire le mot,
00:02:49comme ça on aura un festival de ressenti vis-à-vis de ce que le sol vous évoque.
00:03:00La terre, vers de terre.
00:03:03Coupe, la coupe du sol, effectivement.
00:03:08Humus, la biodiversité, la terre, la vie, le bourdonnement.
00:03:14Très beau le bourdonnement.
00:03:16Sol vivant, alimentation, infiltration.
00:03:19Quelqu'un parle des nodosités.
00:03:21Oui, nodosités absolument incroyables,
00:03:24qui abritent des bactéries qui sont assez dingues,
00:03:27qui sont capables de faire plein plein de choses avec leurs enzymes.
00:03:31Pollution, énergie, la base de la vie, porteur d'avenir.
00:03:38La vie.
00:03:40Est-ce qu'on n'a pas 2-3 personnes qui ont envie de partager leurs mots
00:03:45en enlevant leur micro ?
00:03:48Comme ça on entend vos voix.
00:03:52La faune, sol vivant.
00:03:56Oui, la forêt, sol vivant.
00:04:01Il y en a qui parlent des symbioses aussi avec les mycorhizes.
00:04:05Millier et million d'années peut-être ?
00:04:10Million d'années pour se former.
00:04:14Ressource.
00:04:17Ressource.
00:04:20Ciel.
00:04:24Alors j'ai pas compris celui-là.
00:04:27Ciel.
00:04:28Ciel.
00:04:32Alors j'ai re-entendu, mais peut-être que c'est mes oreilles.
00:04:35Est-ce que vous avez entendu ou vous avez compris ?
00:04:43Non.
00:04:44Le ciel, ok, merci.
00:04:47Merci.
00:04:48Nourriture, fragile, support d'aménagement, perméabilisation, base de la vie.
00:04:54En fait ce qui est hyper intéressant c'est que dans tout ce que vous partagez
00:04:57il y a énormément de vie.
00:05:00Immensité sous les pieds.
00:05:04Aussi.
00:05:05Une immensité qui est encore méconnue.
00:05:09On n'en connaît qu'une toute petite partie.
00:05:13Génial.
00:05:14Merci pour tous ces partages.
00:05:18Globalement ce qui est intéressant c'est que tous les mots que vous avez partagés
00:05:22sont des concepts, des notions dans lesquelles on va un peu plus en profondeur
00:05:27avec nos différents ateliers.
00:05:29Mais ça on en parlera par la suite.
00:05:31À part le mot odeur, parce que dans nos ateliers on n'a pas de la terre
00:05:35pour faire sentir cette bonne odeur qu'est l'humus.
00:05:38Mais le reste, techniquement, on en parle.
00:05:42Et Antoine, je te redonne la parole pour lancer les témoignages des invités.
00:05:50Super, merci.
00:05:52Je repartage mon écran.
00:05:53Est-ce que vous voyez tous mon écran ?
00:05:57Oui, on le voit bien.
00:05:58Impeccable.
00:05:59Alors vous allez avoir deux témoignages.
00:06:01On va d'abord écouter Gilles Melun et puis ensuite François Marchand.
00:06:04Donc Gilles, c'est moi qui ai les diapos.
00:06:08Je t'inviterai à activer ton micro et me dire quand j'ai besoin de changer de slide.
00:06:15Pour rappel, pour ceux qui n'ont pas forcément eu le temps de tout lire
00:06:19ce qu'il y a à l'écran et ce qu'il y a encore à l'écran,
00:06:21Gilles était engagé au sein de la commune de Ries-Orangis
00:06:25en tant que premier maire adjoint chargé de l'aménagement durable,
00:06:28de la transition écologique.
00:06:29Et puis il était aussi très investi dans le système associatif,
00:06:34les jardins familiaux en particulier de Ries-Orangis.
00:06:36Et puis pendant un temps, tu étais représentant de la Fédération nationale
00:06:40des jardins familiaux et collectifs.
00:06:42Donc on voit que tu as un investissement fort en faveur des sols
00:06:46et puis du territoire au sens large.
00:06:49Mais finalement, ce qu'on voit, c'est que Ries-Orangis,
00:06:51c'est un territoire qui est très contrasté.
00:06:53On est en périphérie de Paris, donc j'imagine une pression foncière importante
00:06:57et puis il y a des enjeux réglementaires,
00:06:59l'objectif d'atteindre le zéro artificialisation net.
00:07:02Et donc c'est une équation qui est difficile, j'imagine,
00:07:04de maintenir l'attractivité du territoire, atteindre les objectifs réglementaires
00:07:08et puis continuer à préserver cette ressource qui visiblement est si chère.
00:07:13Et ce qui serait intéressant, ce serait que tu nous partages
00:07:16à travers de tes diapos, comment est-ce qu'à Ries-Orangis,
00:07:20vous prenez ces enjeux-là en compte et comment vous faites justement
00:07:24pour résoudre cette équation-là ?
00:07:26OK, bien volontiers, bonjour, bonsoir, bonjour à tous et à toutes.
00:07:31Oui, effectivement, Ries-Orangis est une ville de la seconde couronne,
00:07:39comme on l'appelle maintenant, parisienne,
00:07:42à peu près à 25 kilomètres au sud de Paris,
00:07:47qui effectivement est une petite commune de 870 hectares
00:07:53et maintenant atteint les 30 000 habitants.
00:07:57Une pression foncière, on verra éventuellement sur les diapos suivantes
00:08:04comment ça s'est développé, mais ce qui est important de dire,
00:08:09c'est que la ville s'est engagée maintenant depuis une bonne vingtaine d'années
00:08:15dans une démarche de transition.
00:08:19Maintenant, elle est plus dans une démarche de bifurcation,
00:08:22le maire l'affiche.
00:08:24La transition s'est faite par la requalification de friches industrielles
00:08:31au départ qui ont permis de définir un écoquartier.
00:08:35Vous avez vu le terme d'écopolice,
00:08:38le cheminement s'est opéré au cours de ces 15 ou 20 dernières années
00:08:44de l'écoquartier vers l'écopolice,
00:08:47qui était un des slogans du dernier mandat.
00:08:53Effectivement, cette reconversion des friches,
00:08:57qui étaient importantes sur le territoire,
00:09:00friches industrielles, mais aussi friches agricoles,
00:09:03on verra d'où elles proviennent,
00:09:06ont permis d'avancer dans ce schéma-là.
00:09:11C'est une ville qui fait partie d'une agglomération importante maintenant,
00:09:17qui est la communauté d'agglomérations de Grand Paris, Sud Seine et Seine-Seinard,
00:09:24puisque à l'époque tout le monde voulait être du Grand Paris.
00:09:29C'est une agglomération un peu compliquée du fait qu'elle provient
00:09:34de la réunion de plusieurs agglomérations,
00:09:37et en plus établissent sur deux départements différents,
00:09:41les Seine et la Seine-et-Marne,
00:09:44ce qui ne facilite pas toujours les choses.
00:09:47Donc 23 communes actuellement, 22 000 hectares
00:09:51et environ 360 000 habitants,
00:09:55dans une dynamique effectivement de villes nouvelles,
00:09:59avec des établissements d'aménagement très solides,
00:10:03très performants et très impliqués,
00:10:07et pouvant réduire la position des élus communaux.
00:10:13Sauf que Ries-Orangis, peut-être tu peux changer de diapositive,
00:10:18Ries-Orangis a eu l'opportunité,
00:10:23une fois de sortir de la ville nouvelle,
00:10:25ce qui lui a permis de maîtriser une grande partie de son foncier,
00:10:31même si celui-ci a fondu au cours des années.
00:10:36On voit sur la diapo les surfaces artificialisées
00:10:42à la fin de la guerre,
00:10:46et les surfaces artificialisées de nos jours,
00:10:49avec des grandes voies de communication
00:10:52que sont la National 7 et l'autoroute A6,
00:10:57qui a permis cet aménagement-là,
00:11:02et ce développement pour accueillir dans un premier temps
00:11:05les familles issues de la fin de la guerre d'Algérie,
00:11:11et puis une demande récurrente de logements,
00:11:17parce qu'on a 8000 demandes de logements actuellement
00:11:20sur notre territoire,
00:11:24et parallèlement à ça,
00:11:27on peut aussi une dévitalisation du tissu économique,
00:11:33puisque une grosse partie des entreprises
00:11:37qui étaient liées soit au fleuve,
00:11:41dans les années qui s'étaient construites autour de la Seine,
00:11:46ont fermé leurs portes,
00:11:47et puis la délocalisation due à la mondialisation
00:11:52a également complexifié les choses,
00:11:55puisque des grandes usines comme l'U,
00:11:58qui employaient plus de 300 ouvriers,
00:12:01sont parties,
00:12:03donc on se retrouve avec un certain nombre d'éléments
00:12:07de friches importantes.
00:12:10Donc, ceci étant dit,
00:12:15nous sommes toujours engagés dans une volonté
00:12:19de maîtriser notre foncier,
00:12:23et ceci étant dit,
00:12:26on a également une volonté maintenant affichée,
00:12:30puisque l'OMER est vice-président de l'agglomération,
00:12:34et sur notre territoire communautaire,
00:12:37il y a 1500 hectares qui sont dédiés,
00:12:43qui sont du foncier public,
00:12:46et sur Ries-Orangis, 200 hectares
00:12:48qui sont également du foncier public,
00:12:51qui appartiennent à une gigantesque foncière
00:12:54qui était liée aux villes nouvelles.
00:12:56Donc ça, c'est un travail, c'est une chance,
00:12:59c'est aussi un combat,
00:13:01et donc on a la volonté de cette politique d'aménagement
00:13:05de revitaliser le tissu urbain,
00:13:08et donc de résorber nos friches.
00:13:11Une fois qu'on a dit ça,
00:13:13tu peux changer de diapositive,
00:13:16c'est comment on y arrive,
00:13:19et c'est l'importance,
00:13:22si au départ c'était des intuitions,
00:13:25des maires précédents,
00:13:27qui n'avaient pas de connaissances majeures
00:13:31en agroécologie,
00:13:34mais si c'était une intuition,
00:13:36maintenant c'est une opportunité
00:13:38qui s'est offerte à nous
00:13:40de pouvoir aller vers une mesure,
00:13:45ou une qualification de l'ensemble de nos sols,
00:13:48en se disant,
00:13:50le sol ce n'est pas qu'une surface,
00:13:52et comme ça a été dit tout à l'heure,
00:13:54le sol c'est un écosystème complexe,
00:13:57important, c'est un patrimoine,
00:14:00non pas qu'un patrimoine de surface pour bâtir,
00:14:04mais c'est un patrimoine construit
00:14:07depuis la dernière glaciation,
00:14:10et qu'est-ce qu'on fait de ce patrimoine,
00:14:12comment on le qualifie,
00:14:14donc dès qu'on a pu avoir connaissance
00:14:17de l'expérimentation zéro artificialisation nette
00:14:20lancée par l'ADEME,
00:14:22on s'est lancé dans l'opération
00:14:25avec joie,
00:14:28et ça c'est lié un peu à l'histoire
00:14:32que personnellement je pouvais avoir
00:14:35avec des organismes tels que le CEREMA,
00:14:39on s'est lancé en partenariat avec,
00:14:42donc nous le CEREMA
00:14:44et un bureau d'études sol paysage,
00:14:47en se disant,
00:14:49comment à partir de la qualification des sols,
00:14:53on pourrait définir
00:14:56un plan local d'urbanisme nouveau,
00:14:59voilà, donc ça a été l'enjeu
00:15:03qui va arriver à terme très prochainement,
00:15:06en fin d'année,
00:15:08donc on a trouvé des moyens
00:15:12de caractériser l'ensemble des sols de la commune,
00:15:17puisqu'on a fait à la fois des fosses pédologiques,
00:15:20d'un mètre cinquante de profondeur
00:15:22et d'un mètre cinquante,
00:15:24de façon à pouvoir œuvrer sans souci
00:15:28pour comprendre le fonctionnement
00:15:31de ces sols patrimoniaux,
00:15:34et aussi on a fait environ 150,
00:15:38puis maintenant 400 sondages à l'intérieur
00:15:41dans l'ensemble du territoire,
00:15:43donc là vous voyez tous les petits points
00:15:46de notre ville qui est détourée
00:15:50pour comprendre les sols,
00:15:54sachant qu'on a trois types,
00:15:58pas de roche-mer mais de sous-sols
00:16:01qui sont présents,
00:16:04si on regarde par rapport au nord et à la Seine,
00:16:06donc on a des sols qui sont
00:16:08sur des alluvions récentes,
00:16:11sur le coteau,
00:16:13sur des colluvions principalement,
00:16:16on a donc des sols colluvionnaires,
00:16:18et sur le plateau,
00:16:20on a des sols typiques d'une région,
00:16:22d'une petite région entre la Beauce
00:16:24et l'abri qu'on appelle le Hurpois,
00:16:26donc on a des sols principalement
00:16:28à base d'argile amelière,
00:16:30avec quelques limons des plateaux
00:16:34qui font la richesse de la Beauce et de l'abri,
00:16:37mais qui sont moins importants sur cette partie-là.
00:16:39Donc l'idée c'était de qualifier ces sols
00:16:41pour se dire qu'est-ce qu'on va pouvoir en faire.
00:16:43Tu passes ta diapo suivante,
00:16:47donc l'objet de cette qualification
00:16:54c'est effectivement de changer un peu la boussole
00:16:59pour repenser ou repenser le territoire.
00:17:03Je dis bien repenser puisque là,
00:17:05j'ai mis l'exemple d'une ZAC
00:17:07qui devait comprendre 600 logements,
00:17:09et qui de par la nature des sols
00:17:16qu'elle devait impacter,
00:17:18et bien va être remise en cause
00:17:21puisqu'on a trouvé bien sûr sur ces sols-là
00:17:25des qualités de multifonctionnalité importantes,
00:17:29que ce soit en termes de fonctionnalité,
00:17:34de stockage de carbone,
00:17:36de capacité à retenir de l'eau ou à la laisser passer.
00:17:43Donc on a décidé de travailler sur ce potentiel-là
00:17:50de façon à dire,
00:17:52eh bien sur cette ZAC,
00:17:54il y a des sols que l'on va sacraliser,
00:17:57il y a des sols qu'on pourra imperméabiliser
00:18:01parce qu'ils sont déjà de nature très anthropisée,
00:18:05et donc on va définir l'ensemble de notre PLU
00:18:10en intégrant cette qualité patrimoniale des sols
00:18:15et leur multifonctionnalité agronomique
00:18:19de biodiversité de manière à dire,
00:18:24voilà, c'est possible, nous on l'a fait,
00:18:28certes, on a eu les moyens de le faire,
00:18:33ce qui nous semble important maintenant,
00:18:37c'est d'aller sur les prolongements
00:18:42de façon à définir une méthode.
00:18:44Et là, on va pouvoir passer à la slide suivante.
00:18:49Voilà, donc ces prolongements
00:18:52qui sont de manière importante pour que je finisse mon intervention,
00:18:57cette expérimentation est toujours en cours,
00:19:00elle se finira donc fin décembre,
00:19:02on va la développer,
00:19:04le ZAN, c'est un outil nécessaire,
00:19:06mais ce n'est pas suffisant pour donner aux élus
00:19:13la vraie valeur du territoire.
00:19:16Donc comment on passe à une démarche comptable du ZAN
00:19:19et à une approche qualitative et fonctionnelle des sols ?
00:19:23Donc ça, c'est ce travail qui est fait en partenariat
00:19:25avec le CEREMA et Sols Paysages,
00:19:28de façon à définir une méthode
00:19:30et qui va plus loin que l'expérimentation ZAN,
00:19:32puisqu'on est maintenant dans Sols ZAN
00:19:34et demain, nous aurons une cartographie
00:19:38au dix millième de l'ensemble des sols de la commune
00:19:44et puis on souhaite bien entendu partager ces indicateurs des sols
00:19:51et puis le vrai souci, le vrai problème,
00:19:54c'est quelle valeur on donne aux sols sanctuarisés,
00:19:58puisque jusqu'à présent, une commune ne valorise son sol ou ses sols
00:20:03que par l'habitation et les taxes qui vont avec
00:20:07et si on les sacralise pour mettre des espaces naturels,
00:20:10pour remettre des agriculteurs,
00:20:12comment ceci est pris en compte,
00:20:14surtout dans des zones de banlieues comme les nôtres
00:20:16qui sont des villes relativement propres.
00:20:20Et c'est demain, comment on déploie cette pensée systémique
00:20:24à partir du sol, comment on fabrique la ville,
00:20:27comment on s'outille pour faire justement ce travail-là
00:20:34avec des outils qu'on a déjà testés presque des sols
00:20:39dans la démocratie participative
00:20:41et qu'effectivement, notre sujet, on le voit là,
00:20:44les animations qu'on peut faire pour faire découvrir
00:20:47aux enfants et au grand public
00:20:49et à d'autres personnels, des élus,
00:20:54comment on fait découvrir les sols
00:20:55et comment on intègre ça dans un référentiel climat et énergie.
00:21:02Je pense que c'est terminé.
00:21:09Merci de votre attention.
00:21:12Je reste à votre disposition tout à l'heure.
00:21:15On prendra une phase de questions complètes
00:21:17après vos deux présentations
00:21:18et on retiendra effectivement une question de fond,
00:21:21comment on fait une fois qu'on a protégé les sols,
00:21:24quelle valeur on leur donne ?
00:21:26Ça rejoint les notions de paiement pour services environnementaux.
00:21:29Aujourd'hui, le foncier, quand il n'est pas construit,
00:21:32il n'a pas de valeur, quasiment.
00:21:34Il faut effectivement que dans le monde de demain,
00:21:36on trouve une solution pour retourner la pièce.
00:21:40Alors, on va maintenant donner la parole à Alicia
00:21:44qui a quelques questions, je crois, à poser, à François.
00:21:46François, on espère que cette fois-ci, ton micro va fonctionner
00:21:49et peut-être que le mieux, c'est de ne pas mettre la caméra.
00:21:53On va voir ce que ça donne.
00:21:54Je vous laisse la parole.
00:21:57Exactement.
00:21:58Merci beaucoup pour ce premier partage
00:22:01sur la démarche ZAN sur le territoire de Ries-Orangis
00:22:04et la prise en compte de la multifonctionnalité des sols.
00:22:07Là, on va plutôt aller faire un focus,
00:22:10un zoom sur l'agriculture avec François Marchand,
00:22:14qui nous fait l'honneur d'être avec nous aujourd'hui
00:22:17depuis la Meuse, très exactement.
00:22:20Effectivement, la connexion de François est un petit peu instable.
00:22:25Donc, on espère que vous allez quand même bien l'entendre.
00:22:27Mais ça devrait fonctionner.
00:22:28Et donc, François, rapidement, vous m'arrêtez si je me trompe.
00:22:32De toute façon, vous allez poursuivre.
00:22:34Mais donc, vous, vous êtes producteur de céréales
00:22:36et aussi président du groupe des agriculteurs bio de la Meuse.
00:22:40Et donc, vous, vous cultivez depuis très longtemps
00:22:42puisque vous vous êtes installé depuis les années 80, 1984,
00:22:46si je ne me trompe pas.
00:22:48Et pendant 30 ans, vous étiez plutôt sur un modèle d'agriculture conventionnel
00:22:53avec tout ce qui va avec, les intrants, les pesticides
00:22:57et le travail intensif du sol.
00:23:00Et donc, il y a 10 ans, vous, vous avez basculé
00:23:03en agriculture bio de conservation
00:23:06avec un rapport au sol et à la terre un petit peu différent
00:23:08de celui que vous aviez dans les années 80.
00:23:11Et donc, votre rapport a changé entre celui que vous avez il y a 30 ans
00:23:14et le rapport que vous avez maintenant.
00:23:16Et donc, moi, ma première question, c'est, déjà,
00:23:19est-ce que vous pouvez vous représenter rapidement
00:23:22ou compléter ce que j'ai dit,
00:23:24présenter votre activité de producteur bio en céréales
00:23:28et nous expliquer, peut-être tout de suite,
00:23:32vu qu'on n'a que 15 minutes,
00:23:35qu'est-ce qui vous a conduit, vous,
00:23:37quel a été votre déclic, votre réaction,
00:23:40qu'est-ce qui vous a permis, en fait, de radicalement changer
00:23:43de pratique et de vision
00:23:45et donc de passer d'un modèle plutôt intensif à un modèle bio.
00:23:49Voilà, c'est beaucoup de choses,
00:23:51donc, une présentation et nous parler de votre déclic
00:23:55ou, en tout cas, de ce qui a fait que vous êtes engagé
00:23:58vers une démarche complètement différente.
00:24:01Alors, moi, je suis un pur produit européen,
00:24:05c'est-à-dire que l'Europe nous a demandé,
00:24:07enfin, le monde nous a demandé de produire.
00:24:09Dans les années 80, le message qui était lancé aux agriculteurs,
00:24:13c'était produire au maximum.
00:24:15Donc, on l'a fait, on a utilisé toutes les techniques modernes,
00:24:18comme vous l'avez dit.
00:24:20Et, en fait, dans les années 2000,
00:24:23on a commencé à voir les conséquences négatives.
00:24:27Avant, on ne voyait rien, tout se passait bien.
00:24:31Dans les années 2000, il y a des signes qui ont apparu,
00:24:36notamment les rendements qui commençaient à moins monter,
00:24:42voire parfois à descendre, les soldes qui étaient instables.
00:24:48Parallèlement à ça, mon histoire m'a fait croiser des gens
00:24:51et j'ai regardé un petit peu ce qui se passait.
00:24:55Quelqu'un m'a semé une petite graine dans la tête,
00:24:59tout simplement.
00:25:02Et, en fait, petit à petit,
00:25:05j'ai pris conscience des dégâts qu'on faisait.
00:25:08Je pense que je me suis placé dans une attitude d'écoute.
00:25:13Et le basculement, c'est simple.
00:25:16La ferme a explosé suite à un décès d'un frère.
00:25:20La ferme a été coupée en trois, je me suis retrouvé tout seul.
00:25:23Et j'avais un choix, soit je continuais
00:25:26et puis j'apprenais à mélanger des produits chimiques,
00:25:29soit je relevais le défi de travailler pour l'avenir
00:25:34et de passer en bio, enfin sans chimie,
00:25:38parce que le mot bio, ce n'est pas ce qui est le plus important,
00:25:41c'est le fait de travailler sans chimie
00:25:43et de réapprendre les bases du métier d'un agriculteur,
00:25:47c'est l'agronomie, c'est-à-dire mettre son sol
00:25:50dans les bonnes conditions et utiliser les meilleures fermes possibles
00:25:53pour produire.
00:25:56Voilà, j'ai vite résumé par rapport aux questions que vous m'avez données.
00:26:02Je ne sais pas si j'ai répondu à tout.
00:26:05Oui, merci François.
00:26:08Est-ce que vous pouvez aussi nous...
00:26:11Là, ça fait dix ans que vous avez basculé,
00:26:15si je peux dire ça comme ça.
00:26:18Est-ce que vous pouvez nous parler des nouvelles pratiques
00:26:21que vous avez instaurées et surtout des effets bénéfiques ?
00:26:24Parce que j'imagine qu'en dix ans, vous avez vu vos sols changer,
00:26:27la vie de vos sols et même, ça a dû avoir un impact aussi
00:26:31sur vos rendements.
00:26:33Est-ce que vous pouvez parler des bénéfices que vous voyez
00:26:36au plan environnemental, au niveau de votre culture,
00:26:39mais aussi peut-être sur le plan humain ?
00:26:42Ça a probablement changé des choses en vous.
00:26:45Et peut-être aussi des bénéfices économiques,
00:26:48alors même si ce n'est peut-être pas forcément toujours le cas
00:26:51et que là, le bio, c'est compliqué.
00:26:54Mais voilà, si vous pouvez juste nous parler des bénéfices en général
00:26:57de cette bascule-là.
00:27:00Dans la bascule, en fait, très vite, j'ai compris que mon économie
00:27:04dépendait de la fertilité de mes sols.
00:27:07Et j'ai fait le constat très vite, à travers les visites que j'ai faites
00:27:12à droite, à gauche, j'étais très loin pour voir les choses qui marchaient.
00:27:16En fait, j'ai fait le constat que dans les 30 premières années,
00:27:20j'ai vidé la cave.
00:27:23Quand je dis ça, en fait, les sols français, mais les miens aussi,
00:27:27ont passé de 5 % de matières organiques à 3 % au bout d'un mois.
00:27:32Et donc, la cave, c'est la fertilité.
00:27:35En plus, j'ai pris des bonnes bouteilles, c'est plus facile.
00:27:38Et donc, la fertilité dans le système bio, il n'y a pas ça comme solution.
00:27:42Il faut relancer la machine et c'est la matière organique
00:27:45qui va donner la fertilité.
00:27:49Et donc, j'ai mis en place un système basé sur l'intensification.
00:27:56Alors, ça choque dans le monde de la bio.
00:27:58Moi, je pense qu'il faut de l'intensification végétale.
00:28:01Il faut produire au maximum de végétal et le redonner au sol
00:28:05pour que le sol se nourrisse, en fait.
00:28:09Et aujourd'hui, clairement, alors je ne fais encore pas
00:28:14les rendements des conventionnels, c'est une différence,
00:28:18mais dans les maïs, notamment, c'est la plante la plus...
00:28:21stratégiquement, c'est la plante qui avait plus de capacité.
00:28:25Moi, je suis sans eau, donc je ne rigole pas.
00:28:28Donc, je pense que dans nos systèmes, c'est une clé
00:28:31puisque c'est la plante qui est capable d'utiliser tout ce que le sol
00:28:36va lui donner au bon moment.
00:28:38Tout est libéré, il a tout, il a les fenêtres, il a le soleil,
00:28:40s'il a l'eau et si on lui donne la matière organique,
00:28:44il est capable de faire des choses extraordinaires.
00:28:46Aujourd'hui, je fais des maïs quasiment aussi bons
00:28:48que les conventionnels.
00:28:50Alors ça, c'est la plante qui nous permet de le faire.
00:28:52Et en plus, elle me permet de remettre énormément de carbone au sol.
00:28:57Ça, c'est très très important.
00:28:59Et donc, en fait, la clé, c'est mettre du carbone
00:29:04et aller chercher l'azote qui est dans l'air.
00:29:06Donc, l'autre logique, c'est les légumineuses,
00:29:09intensifier le nombre de légumineuses qu'on a dans son système.
00:29:13Si vous avez les deux choses-là, ça va en faire.
00:29:16Alors économiquement, c'est vrai qu'en ce moment,
00:29:18c'est un peu compliqué.
00:29:20C'est même très compliqué.
00:29:23Ça dépend des productions, mais en système salarié,
00:29:26là, on est en train de passer des années compliquées.
00:29:29Mais globalement, je suis beaucoup moins inquiet
00:29:32qu'en 2009, où il y a eu une crise agricole,
00:29:36dont tout le monde a oublié, mais il y a eu une grosse crise agricole.
00:29:39Mais les enjeux financiers étaient tels
00:29:41que j'avais beaucoup plus peur qu'aujourd'hui.
00:29:44Parce qu'en fait, comme on engage beaucoup moins de charges,
00:29:47bien sûr, on va sans doute faire moins de revenus maintenant,
00:29:50mais on prend beaucoup moins de risques.
00:29:52Donc je suis beaucoup plus serein aujourd'hui
00:29:54par rapport à ce genre de crise.
00:29:57Et un mot que j'aimerais dire,
00:30:00qui fait qu'on est en milieu où on arrive à fonctionner,
00:30:04c'est qu'il faut retrouver deux mots.
00:30:07Le respect.
00:30:09Respect du sol, respect des camps.
00:30:11Et la deuxième chose, c'est la patience.
00:30:14Ça, c'est les deux mots-clés.
00:30:16Si vous respectez vos sols et vos plantes,
00:30:18et si vous patientez, c'est-à-dire que vous pouvez attendre
00:30:22que tout aille bien pour aller dans les sols,
00:30:25ça, c'est les deux choses.
00:30:28Voilà.
00:30:31Merci François.
00:30:33Ça fait une belle amorce sur une autre question
00:30:36que je voulais vous poser.
00:30:38C'est notamment sur les difficultés.
00:30:40Parce que j'imagine que vous avez rencontré
00:30:42certaines difficultés.
00:30:45On ne passe pas non plus de pratiques conventionnelles
00:30:47à du bio du jour au lendemain.
00:30:50Et donc, d'ailleurs, vous pouvez encore aujourd'hui
00:30:52rencontrer des difficultés, comme on l'a dit
00:30:54avec le bio en ce moment.
00:30:56Et donc, pour vous, vous nous avez parlé
00:30:58du respect et de la patience,
00:31:00mais quelles sont les conditions, on va dire,
00:31:03générales nécessaires à la réussite d'une transition ?
00:31:09D'abord, je dis, mon métier, c'est un trépied.
00:31:13C'est le sol.
00:31:16Une patte, c'est le sol.
00:31:18L'autre patte, c'est les plantes.
00:31:20Et la troisième patte, c'est moi-même.
00:31:23Et, d'un coup, ces difficultés, c'est le logiciel.
00:31:26En fait, on nous a formés à voir des blés,
00:31:29des céréales où il n'y a rien qui dépasse,
00:31:31il n'y a que du blé.
00:31:33On nous a formés à regarder, aujourd'hui,
00:31:35le monde moderne.
00:31:37Vous prenez une photo d'une maison moderne,
00:31:39vous avez une pelouse qui est tendue
00:31:41et ça, on nous l'a inculqué.
00:31:43Donc, il faut se détacher.
00:31:45Ça, c'est quelque chose de difficile.
00:31:48Il faut se détacher des modèles qu'on nous a enseignés.
00:31:52C'est-à-dire, moi, je ne suis pas dans le plus,
00:31:54je suis dans le mieux.
00:31:56En fait, on nous a toujours dit qu'il faut faire plus.
00:31:59Il faut faire plus de lait,
00:32:01il faut faire plus de blé.
00:32:03En fait, ce n'est pas ça, il faut changer
00:32:05et se dire qu'il faut faire mieux.
00:32:07Et ça, c'est une difficulté.
00:32:10Quand on va régler un problème,
00:32:12il y en a un autre qui arrive.
00:32:14C'est-à-dire que, je prends l'exemple,
00:32:16au niveau de la fertilité,
00:32:18j'ai beaucoup progressé.
00:32:20J'ai des soeurs qui sont devenues puissantes
00:32:23parce que je suis dans un système
00:32:25où je mets du trèfle sur les céréales au mois de mars.
00:32:29Et quand je récolte,
00:32:31dans 80% des champs,
00:32:34j'ai du trèfle qui est prêt à bondir.
00:32:38Et en fait, ça amène le reste.
00:32:40J'ai des vivaces qui aiment l'azote aussi,
00:32:43le rumex, le charbon.
00:32:45Et donc, plus je monte ma fertilité,
00:32:48plus je monte l'opportunité
00:32:51pour les vivaces de vivre.
00:32:54Donc, je me retrouve avec un autre sujet.
00:33:02Je cherche le mot.
00:33:04Un autre enjeu.
00:33:06Une autre difficulté.
00:33:08Mais ça, ça fait partie de la vie.
00:33:11Donc, il faut le prendre avec le pragmatisme
00:33:15et puis on va résoudre les problèmes.
00:33:18Je crois qu'il faut être serein.
00:33:20C'est une sérénité.
00:33:22Il faut trouver la sérénité.
00:33:26Trouver la sénérité, la sérénité.
00:33:28Oui, la sérénité, le respect et la patience.
00:33:31Merci beaucoup, François.
00:33:33On est pile dans les temps.
00:33:36Merci beaucoup pour cette parole concise,
00:33:38mais très instructive.
00:33:40Il y a déjà plein de questions dans le chat.
00:33:43On vous rassure, on va prendre un temps à la fin
00:33:46pour que vous puissiez adresser vos questions directement
00:33:49et que François et Gilles puissent y répondre.
00:33:54Antoine, je te redonne la main.
00:33:57Oui, on va justement...
00:33:59Je pense que s'il n'y a plus de questions pour François,
00:34:02on va même se prendre un petit temps maintenant
00:34:04pour leur laisser l'opportunité
00:34:06de répondre aux questions qui sont dans le chat
00:34:09avant de passer à nos présentations des outils.
00:34:14De ce que j'ai pu relever,
00:34:16il y avait une première question qui était pour Gilles.
00:34:19Comment est-ce que vous allez utiliser le PLU
00:34:21qui est surtout porté sur l'urbanisme
00:34:23et les règles de construction,
00:34:25mais pas sur la fonctionnalité des sols,
00:34:27notamment au regard de l'agriculture ?
00:34:29Les sols cultivés ou les prairies
00:34:31qui actent sur l'eau, le ruissellement,
00:34:33le stockage de CO2, etc.
00:34:37L'objet, c'est que pour l'instant,
00:34:40nous sommes encore dans la phase de définition de notre PLU
00:34:44et dans le cahier des charges,
00:34:46nous allons intégrer toutes ces données
00:34:49à la fois concernant la qualité des sols
00:34:53et leurs valeurs,
00:34:55liées également avec l'atlas de la biodiversité communale
00:35:00que l'on vient de terminer,
00:35:02tout cela étant relié.
00:35:04Et ceci va nous permettre de définir,
00:35:08alors ça va être un peu technique peut-être,
00:35:11mais je suppose que l'auditoire va comprendre,
00:35:15ce qu'on appelle des OAP,
00:35:17des orientations d'aménagement et de programmation,
00:35:20de façon à intégrer,
00:35:22soit dans des considérations de santé,
00:35:28de bien-être,
00:35:30mais également de conservation de biodiversité
00:35:33via les différentes trames,
00:35:36que ce soit les trames vertes et bleues
00:35:39qui sont les plus courantes,
00:35:41mais nous sommes également en réflexion sur les trames.
00:35:44Le mot ne me plaît pas bien,
00:35:46mais les experts n'en ont pas trouvé d'autre,
00:35:49c'est les trames brunes
00:35:51qui concernent la liaison
00:35:55pour tous les organismes du sol.
00:35:58Donc, ça sera de rentrer au sein de notre PLU
00:36:02un certain nombre de contraintes et d'éléments
00:36:06de façon à définir des zones
00:36:08qui, bien sûr, seront des zones sacralisées en agriculture,
00:36:12par exemple, ou en espace vert.
00:36:17Nous avons déjà réinstallé deux agriculteurs
00:36:21en agriculture biologique,
00:36:24enfin en maraîchage bio principalement,
00:36:27sur le territoire de la commune,
00:36:29là où il y avait 500 logements prévus,
00:36:31sur un autre terrain
00:36:34que celui que je vous ai présenté.
00:36:37Il est clair que demain,
00:36:40peut-être que nous dédierons
00:36:42un certain nombre de sols patrimoniaux
00:36:47à de nouvelles expériences de production agricole.
00:36:51Je prends juste l'exemple de comment on nourrit nos populations.
00:36:56Rien que pour la cantine,
00:36:59les produits de base pour répondre à la cantine
00:37:04et aux 3000 repas quotidiens
00:37:06que la cuisine centrale fait
00:37:09sont d'une augmentation de 30% cette année.
00:37:12Quand on a lancé ça,
00:37:15on était peut-être un peu utopistes
00:37:19ou considérés comme des doux rêveurs,
00:37:21mais juste une mairie comme celle de Gennevilliers
00:37:25vient de racheter une ferme.
00:37:27Donc on est bien dans des éléments
00:37:30qui vont nous permettre de définir un PLU
00:37:35qui bien sûr correspond à la fois
00:37:38aux exigences de logement des personnes
00:37:40sur les terrains les plus abîmés
00:37:45ou sur leurs implications économiques,
00:37:49mais également de repenser ces aménagements
00:37:53en remettant des zones agricoles
00:37:55là où il y en avait peut-être pas.
00:38:00Merci Gilles.
00:38:02Il y a d'autres questions qui vont vous être destinées,
00:38:04mais je vais rebondir sur des questions pour François
00:38:07pour aussi avoir le temps d'en traiter pour vous.
00:38:09Il y avait deux questions.
00:38:11François, une autour de vos pratiques.
00:38:13Qu'est-ce que vous pratiquez, le non-laboure
00:38:15et une autre, combien de temps il faut
00:38:17pour retrouver un sol fertile ?
00:38:19À partir du moment où vous vous êtes dit
00:38:21« à partir de maintenant je change »
00:38:23jusqu'à avoir quelque chose dont la fertilité vous satisfait ?
00:38:27Est-ce que je pratique le non-laboure ?
00:38:31Je suis quelqu'un qui est pragmatique
00:38:34et le laboure c'est un mot, c'est une technique.
00:38:38Je laboure encore,
00:38:42mais pas du tout comme il y a 20-30 ans.
00:38:46Il y a 20-30 ans, on a descendu la profondeur
00:38:50et on travaillait beaucoup plus ces sols.
00:38:52Aujourd'hui, mon objectif c'est
00:38:54diminuer la profondeur du travail du sol,
00:38:56c'est la première règle,
00:38:58et réduire l'intensité du travail du sol,
00:39:03c'est-à-dire limiter le plus possible.
00:39:06Je prends un exemple,
00:39:08derrière les trèfles qui sont implantées
00:39:10je laisse pousser les trèfles,
00:39:12je les fauche et je les remets au sol.
00:39:14Je vais les détruire et les semer aussitôt,
00:39:18dans les jours qui suivent.
00:39:20La seule technique aujourd'hui sûre,
00:39:24c'est un petit laboure de 10-15 cm
00:39:28et le lendemain vous semer.
00:39:30Et ça, ça fonctionne, ça fonctionne super bien.
00:39:34J'arrive à atteindre une fertilité qui est bonne
00:39:37parce que par rapport à la question d'avant,
00:39:39le nombre d'années, ça va dépendre
00:39:42de la capacité à remettre du carbone dans le sol.
00:39:45Et ça, il faut absolument produire.
00:39:49Dès que j'ai récolté,
00:39:51il me faut des choses qui poussent tout de suite.
00:39:54Et la seule façon,
00:39:56c'est de détruire ce qui pousse
00:40:00juste avant de ressemer.
00:40:02C'est un peu le principe.
00:40:04Ce n'est pas toujours évident,
00:40:06il y a des cultures où ça va bien,
00:40:08mais il y a des cultures,
00:40:10notamment celles qui sont semées au printemps,
00:40:13voire en fin de printemps,
00:40:15c'est un peu plus compliqué
00:40:17parce qu'au printemps,
00:40:19il repousse déjà de nouvelles choses
00:40:21qu'il faut arriver à gérer.
00:40:23Là, je suis très technique.
00:40:25Mais ce qu'il faut retenir,
00:40:27c'est qu'il faut intensifier la production végétale
00:40:29qu'on restitue au sol.
00:40:31Il faut produire du grain,
00:40:33mais aussi du carbone à travers les pailles
00:40:35ou à travers ce qu'on appelle les couverts
00:40:37ou les intercultures.
00:40:39J'ai choisi de travailler avec beaucoup de trèfle
00:40:43tout simplement parce que ça produit
00:40:45et surtout, ça me capte l'azote.
00:40:47C'est ce qui est le plus important.
00:40:49En nombre d'années,
00:40:51il faut 4-5 ans pour relancer le truc,
00:40:57mais dès la deuxième année,
00:40:59quand vous faites un trèfle d'un an
00:41:01et que vous laissez au sol,
00:41:03je ne récolte rien du tout,
00:41:05je laisse tout au sol,
00:41:07je peux vous dire que l'année N plus 1,
00:41:09il y a à manger pour ce qui vient derrière.
00:41:11Et s'il y a à manger,
00:41:13j'ai un blé qui fait du grain
00:41:15mais qui fait aussi de la paille
00:41:17que je restitue au sol.
00:41:19Si je me contente d'un peu de grain,
00:41:21j'ai un peu de paille.
00:41:23Vous voyez ce que je veux dire ?
00:41:25La production de carbone,
00:41:27il faut restituer du carbone au sol,
00:41:29c'est impératif.
00:41:31Je suis un pro-maïs,
00:41:33dans le monde de la bio,
00:41:35je suis un peu tâche,
00:41:37mais j'ai mes arriaux,
00:41:39ici on n'irrigue pas,
00:41:41je suis tout à fait d'accord
00:41:43que faire du maïs avec de l'irrigation
00:41:45c'est un non-sens,
00:41:47mais je vais prendre un exemple
00:41:49pour que vous compreniez,
00:41:51les lentilles qui ont deux avantages
00:41:53sur le maïs,
00:41:55c'est qu'elles n'ont pas besoin d'azote,
00:41:57elles sont capables de les prendre,
00:41:59ça se vend bien les lentilles,
00:42:01si on vend ça en sac dans les pilos,
00:42:03ça se vend aux alentours de 5 euros,
00:42:05c'est rémunérateur.
00:42:07Sauf que dans un système
00:42:09comme le moi,
00:42:11la lentille fait très peu de carbone,
00:42:13c'est une toute petite plante,
00:42:15qui est très petite,
00:42:17qui va restituer au sol
00:42:19entre 500 et 1 tonne de matière sèche
00:42:21après récolte.
00:42:23Le maïs,
00:42:25il va faire entre 5 et 8 tonnes à l'hectare,
00:42:27et il va me restituer
00:42:29entre 5 et 5 tonnes
00:42:31de matière sèche à l'hectare.
00:42:33Et ça c'est énorme,
00:42:35ça fait vivre le sol.
00:42:43C'est très intéressant,
00:42:45parce que ça vient
00:42:47déconstruire des messages
00:42:49qu'on voit régulièrement passer,
00:42:51c'est toujours noir et blanc,
00:42:53il faut labourer,
00:42:55et là votre propos
00:42:57est passionnant,
00:42:59parce que ça vient nuancer tout ça,
00:43:01il faut labourer ou pas,
00:43:03il faut réduire la profondeur,
00:43:05il faut réduire l'intensité,
00:43:07il faut le faire quand c'est
00:43:09vraiment opportun,
00:43:11et pas que ça devienne automatique.
00:43:13Super intéressant.
00:43:15Juste une précision,
00:43:17il y a toujours
00:43:19l'opposition
00:43:21de l'agriculture de conservation
00:43:23avec la chimie,
00:43:25avec le glyphosate,
00:43:31c'est sûr qu'ils font des belles choses,
00:43:33moi je suis assez admiratif
00:43:35de ce qu'ils font,
00:43:37je parle des gens
00:43:39qui ne font que de semis,
00:43:41ils sèment et ils récoltent,
00:43:43ils crèvent entre eux,
00:43:45c'est bon,
00:43:47en bio ça c'est impossible,
00:43:49on est obligé un minimum
00:43:51de travailler,
00:43:53il y a des gens qui font rêver
00:43:55en disant on ne va plus travailler,
00:43:57ça ce n'est pas possible,
00:43:59par contre il est possible
00:44:01de vraiment diminuer la profondeur
00:44:03et l'intensité, ça c'est sûr.
00:44:07Merci François.
00:44:09Je vais revenir à Gilles,
00:44:11par rapport aux perspectives
00:44:13que vous évoquiez tout à l'heure
00:44:15sur la dernière diapositive,
00:44:17il y avait une remarque qui était
00:44:19sur les sols pour pouvoir les préserver
00:44:21et du coup ça faisait le lien avec
00:44:23les paiements pour services environnementaux,
00:44:25donc c'est des perspectives de travail
00:44:27que vous avez aujourd'hui,
00:44:29est-ce que vous avez déjà commencé
00:44:31à y réfléchir, comment les mettre en place
00:44:33de façon pérenne, il y a une remarque
00:44:35qui nous dit qu'en Seine-Maritime
00:44:37l'agence de l'eau a financé des actions
00:44:39liées à la protection de l'eau,
00:44:41dans cette logique-là, mais sur 5 ans
00:44:43et ça questionne toujours le après,
00:44:45comment vous envisagez les choses
00:44:47dans le cadre politique
00:44:49et nous on l'envisage,
00:44:51on va oeuvrer
00:44:53pour contaminer positivement
00:44:55les territoires d'à côté
00:44:57pour montrer que c'est
00:44:59important et nécessaire
00:45:01et faire en sorte que
00:45:03au niveau de l'État
00:45:05on revoit
00:45:07la donne
00:45:09et que
00:45:11les exigences
00:45:13qui doivent être les nôtres
00:45:15par rapport
00:45:17au changement climatique
00:45:19et que effectivement
00:45:21comme le dit
00:45:23François,
00:45:25remettre de la matière organique
00:45:27dans les sols, c'est lutter
00:45:29contre les inondations,
00:45:31c'est des combats
00:45:33et c'est pour ça que l'agence de l'eau
00:45:35Seine-Normandie
00:45:37peut aider,
00:45:39c'est des vrais combats.
00:45:41Mais ça,
00:45:43je ne peux pas vous dire
00:45:45exactement demain
00:45:47comment on va interpeller
00:45:49les pouvoirs
00:45:51publics.
00:45:53Ce que je fais aujourd'hui
00:45:55en répondant
00:45:59aux sollicitations
00:46:01qui sont les nôtres de communiquer
00:46:03sur ce qu'on a fait,
00:46:05participe de
00:46:07cette prise en compte
00:46:09là,
00:46:11comme les militants
00:46:15d'une agriculture biologique
00:46:17dans les années 70
00:46:19ont œuvré
00:46:21pour que ça se développe.
00:46:23Voilà, donc ça c'est
00:46:25une chose. Deuxièmement,
00:46:27ce qui m'apparaît,
00:46:29ce qui est lié à d'autres
00:46:31questions,
00:46:33en France, ou tout au moins en Ile-de-France,
00:46:35il y a beaucoup de terrains
00:46:37qui appartiennent à des organismes
00:46:39publics, que ce soit des agences
00:46:41historiques foncières, ou des
00:46:43ministères, ou des collectivités
00:46:45diverses et variées.
00:46:47Donc il est clair
00:46:49que sur ces terrains-là,
00:46:51nous souhaitons faire en sorte
00:46:53que de montrer qu'il est possible
00:46:55de sacraliser ces terres
00:46:57qui jusqu'à présent
00:46:59ont été sacrifiées
00:47:01pour
00:47:03l'expansion urbaine.
00:47:05Et oui, comme une question
00:47:07qui est posée,
00:47:09nous parlons
00:47:11éventuellement de réforme agraire.
00:47:13Nous parlons de réforme agraire.
00:47:15Le foncier
00:47:19dans le coût
00:47:21de production
00:47:23des agriculteurs est
00:47:25énorme, puisque
00:47:27globalement,
00:47:29à chaque
00:47:31changement de génération,
00:47:33il est nécessaire de revoir
00:47:35la copie
00:47:37avec le crédit agricole,
00:47:39principalement pour
00:47:41voir comment on va pouvoir
00:47:43emprunter pour payer
00:47:45les terres à la succession. Bref.
00:47:47Donc effectivement,
00:47:49un,
00:47:51les établissements publics possèdent
00:47:53des terrains, et ceci, on doit
00:47:55faire rapidement
00:47:57un effort
00:47:59sur leur sacralisation, et donc
00:48:01leur imputer
00:48:03une valeur.
00:48:05Je ne sais pas jusqu'où ça ira,
00:48:07c'est un vrai
00:48:09chantier.
00:48:11Donc, cette réforme,
00:48:13il faudra qu'on la pose,
00:48:15il faudra
00:48:17qu'elle soit
00:48:19cohérente
00:48:21et maintenue et globale,
00:48:23et
00:48:25sur le coût
00:48:27de la cartographie,
00:48:29certes,
00:48:31nous sommes dans une expérimentation,
00:48:33donc il y a des moyens qui ont été offerts
00:48:35par l'ADEME, puisque nous sommes
00:48:37lauréates de cet appel
00:48:39à la manifestation d'intérêt,
00:48:41le CRMA est un organisme public qui nous
00:48:43a aidés, et le
00:48:45laboratoire
00:48:47qui fait les analyses de sol
00:48:49a inscrit ça dans son
00:48:51programme de recherche
00:48:53et développement. Donc effectivement,
00:48:55ce coût-là ne pourra
00:48:57pas être
00:48:59le même dans
00:49:01d'autres
00:49:03conditions, mais
00:49:05ce qu'on essaye de poursuivre
00:49:07avec les autres, avec
00:49:09ces partenaires-là, c'est de
00:49:11définir une méthodologie,
00:49:13puisque au départ,
00:49:15si vous ne le savez pas,
00:49:17la cartographie pédologique des sols,
00:49:19actuellement,
00:49:21c'est un programme muse, est au
00:49:23250 millième. Nous, on va avoir
00:49:25une cartographie au 10 millième.
00:49:27Donc toutes les cartographies
00:49:33peuvent posséder des erreurs,
00:49:35mais plus on descend
00:49:37près du sol,
00:49:39mieux c'est. Donc c'est comment,
00:49:41quelle méthode on peut
00:49:43employer sans avoir à faire
00:49:45l'ensemble des sondages que nous avons
00:49:47pu opérer, quelle méthode on peut
00:49:49employer, mettre en place pour dire
00:49:51à partir des données cartographiques
00:49:53satellitaires, à partir
00:49:55de la compréhension
00:49:57des systèmes urbains
00:49:59qui se sont développés, comment
00:50:01on peut, avec quelques sondages,
00:50:03élaborer une cartographie
00:50:05précise des sols et de leurs valeurs.
00:50:09Voilà ce que je voulais dire
00:50:11par rapport aux quelques questions
00:50:13qui ont été posées
00:50:15en espérant avoir donné
00:50:17des réponses
00:50:19satisfaisantes. Je pense que
00:50:21les réponses étaient très satisfaisantes
00:50:23et très complètes. Ça fait le lien avec
00:50:25une autre question qui était liée.
00:50:27Après je vais revenir à François.
00:50:29D'ailleurs François, je vois que tu le mets la main.
00:50:31Sophie Raoult se demandait
00:50:33combien ça coûte à peu près
00:50:35cette cartographie globale
00:50:37de la multifonctionnalité des sols
00:50:39à l'échelle de Ries-Orangis.
00:50:41Une fourchette.
00:50:45Pour l'ensemble du
00:50:47territoire, c'est environ 100 000 euros.
00:50:49100 000 euros.
00:50:51C'est ça l'idée, c'est réussir
00:50:53à baisser les coûts et faire moins
00:50:55d'analyses et trouver des méthodes alternatives
00:50:57pour les détections
00:50:59en cartographie.
00:51:03Et encore, je ne valorise pas
00:51:05le mécalague
00:51:07de la ville.
00:51:13C'est le travail
00:51:15principalement du laboratoire
00:51:17et du CRMA.
00:51:23Je pense que
00:51:25on n'est pas encore dans
00:51:27toutes ces analyses fines là.
00:51:29Mais ça comprend
00:51:31un travail
00:51:33de vulgarisation
00:51:35auprès des personnes.
00:51:37Ça comprend des heures
00:51:39d'animation. Donc il faudra
00:51:41un peu finaliser
00:51:43tout ça pour dire, un coup de taillère,
00:51:45combien ça coûte.
00:51:47Mais je pense que
00:51:49c'est des choses qui,
00:51:51par rapport à la valeur que ça représente,
00:51:53je pense que c'est
00:51:55insignifiant.
00:51:57Lorsqu'on fait de l'urbanisme
00:51:59et qu'on fait des analyses géotechniques
00:52:01avant l'implantation
00:52:03d'un bâtiment,
00:52:05et que les bureaux d'études
00:52:07vous les font payer, c'est bien supérieur.
00:52:09À mon avis,
00:52:11le coût
00:52:13ne sera pas
00:52:15exorbitant.
00:52:17On verra bien.
00:52:19Je laisse la parole à François.
00:52:21C'est intéressant
00:52:23d'avoir cette ordre de grandeur
00:52:25pour une première expérimentation.
00:52:27Et voir comment on arrive à réduire ces coûts-là
00:52:29sur les sémages
00:52:31qu'on pourra en faire.
00:52:33François, il y a une question
00:52:35qui était destinée autour des arbres
00:52:37et des haies. Est-ce que
00:52:39sur ton exploitation, tu as replanté des haies,
00:52:41des arbres intraparcellaires ?
00:52:43Si oui, quels bénéfices
00:52:45as-tu pu
00:52:47en retirer ?
00:52:49Avant de répondre à la question,
00:52:51je voudrais faire un complément
00:52:53par rapport à la valeur des terres
00:52:55et à la valeur de ce qu'on fait.
00:52:57Aujourd'hui,
00:52:59le consommateur qui consomme du eau,
00:53:01c'est lui qui paye
00:53:03les externalités positives
00:53:05qu'on donne à la société,
00:53:07comme protection de l'eau, de l'air,
00:53:09adaptation au climat.
00:53:11Ce n'est pas normal.
00:53:13Il faudrait
00:53:15que
00:53:17toutes ces externalités-là
00:53:19soient chiffrées
00:53:21et soient compensées.
00:53:23Ce n'est pas au consommateur
00:53:25de payer.
00:53:27On pourrait avoir du produit bio moins cher
00:53:29si les externalités
00:53:31qu'on procure
00:53:33au système en général
00:53:35étaient financées
00:53:37collectivement.
00:53:43J'ai la chance
00:53:45d'avoir une ferme
00:53:47de 170 hectares
00:53:49qui est assez
00:53:51concentrée
00:53:53et où j'ai la chance
00:53:55d'avoir des ruisseaux
00:53:57de façon assez importante
00:53:59et où
00:54:01j'ai la chance,
00:54:03j'ai beaucoup de chance,
00:54:05c'est d'avoir eu des prédécesseurs
00:54:07qui n'ont pas tout coupé
00:54:09sur ces ruisseaux.
00:54:11Il y en a eu qui ont été coupés
00:54:13mais tout ce qui est,
00:54:15si vous venez chez moi, il y a beaucoup d'arbres
00:54:17qui existaient
00:54:19et qui sont là depuis longtemps.
00:54:21Là où il n'y en avait pas,
00:54:23depuis 10 ans,
00:54:25après la moisson,
00:54:27au lieu de broyer,
00:54:29de parer pour faire propre,
00:54:31moi depuis 10 ans,
00:54:33je laisse faire
00:54:35et aujourd'hui,
00:54:37tout est revenu.
00:54:39Il y a même des chênes
00:54:41qui sont venus,
00:54:43qui ont été déplantées.
00:54:45Ce qu'on a fait aussi,
00:54:47en 1990,
00:54:49on a planté des peupliers
00:54:51qui ne plaisent pas du tout
00:54:53aux gens qui travaillent à la rivière
00:54:55mais en fait,
00:54:57aujourd'hui, ils sont énormes
00:54:59et à chaque peuplier,
00:55:01il y a un autre arbre qui est arrivé
00:55:03ou voire plusieurs
00:55:05parce que sur le peuplier,
00:55:07il y a des oiseaux.
00:55:09Parallèlement, j'ai aussi fait,
00:55:11dans le cadre de la trame verte et bleue,
00:55:13je suis en train de lier
00:55:15tous mes linéaires
00:55:17en dessin
00:55:19avec les autres.
00:55:21Tout ça, c'est comme la démarche
00:55:23de stockage du carbone,
00:55:25ça a des coûts
00:55:27et c'est la problématique.
00:55:29Moi, j'ai pu le faire
00:55:31parce que j'ai un peu de trésorerie
00:55:33dans mes 10 dernières années,
00:55:35je ne suis pas jeune agriculteur
00:55:37donc j'avais les capacités de faire
00:55:39mais je pense qu'un jeune agriculteur,
00:55:41s'il veut remettre du carbone
00:55:43dans le sol,
00:55:45ça coûte
00:55:47et il faut vraiment des systèmes
00:55:49qui nous permettent de faire ça,
00:55:51de financer, il faut trouver des financements.
00:55:53Si on a le financement,
00:55:55c'est difficile à mettre en place.
00:55:57C'était très clair,
00:55:59le coût de la transition
00:56:01et la perte de rendement sur quelques années
00:56:03qui est vraiment
00:56:05un nœud difficile à résoudre
00:56:07aujourd'hui.
00:56:09Merci François et Gilles pour toutes vos réponses,
00:56:11il y a encore plein de questions dans le chat.
00:56:13On aura un autre temps de questions réponses
00:56:15tout à l'heure après la présentation
00:56:17des outils fresques du sol et ateliers des sols vivants
00:56:19donc on essaiera de revenir aussi
00:56:21à ces questions-là.
00:56:23On ne s'est pas perdu, elles restent écrites,
00:56:25on pourra vous les transmettre,
00:56:27mais il faut quand même qu'on avance un petit peu,
00:56:29parce qu'en fait c'est passionnant,
00:56:31mais on a encore des choses à vous montrer.
00:56:33Je vais repartager mon écran
00:56:35pour la suite.
00:56:37On a fini avec cette
00:56:39petite phase de questions-réponses
00:56:41et donc on va vous présenter
00:56:43en quelques minutes, on va se faire synthétique
00:56:45avec Alicia, la fresque du sol
00:56:47et puis l'atelier des sols vivants.
00:56:49J'ai la main sur les diapos
00:56:51donc je vais commencer avec la fresque du sol
00:56:53et puis Alicia, je te laisserai enchaîner
00:56:55par la suite.
00:56:59En quelques mots, la fresque du sol,
00:57:01c'est un outil qui a été développé
00:57:03pendant un an et demi entre
00:57:05l'ADEME, l'Association Française pour l'étude du sol
00:57:07et puis l'agence de communication Human.
00:57:09C'est un outil qui aujourd'hui
00:57:11regroupe évidemment des cartes
00:57:13pour avoir un jeu sous un format fresque,
00:57:15une cinquantaine de cartes, mais aussi
00:57:17des guides, un guide d'animation, un guide d'auto-formation
00:57:19et puis surtout des synthèses
00:57:21scientifiques, 38 synthèses
00:57:23à peu près qui ont été rédigées par
00:57:2538 experts scientifiques de la communauté
00:57:27sol française qui viennent étayer
00:57:29les cartes, valider en fait le
00:57:31contenu de ces cartes. Un atelier de la fresque
00:57:33du sol, l'objectif c'est comprendre
00:57:35qu'est-ce que c'est un sol, comment ça se
00:57:37forme, comment ça fonctionne et sur la base
00:57:39de tout ça finalement, comprendre quelles sont les
00:57:41fonctions écologiques que le sol va avoir
00:57:43dans l'écosystème
00:57:45et une fois qu'on a compris tout ça, l'objectif c'est
00:57:47que les participants prennent du recul
00:57:49et voient tous les services écosystémiques
00:57:51que rendent les sols à l'ensemble de nos
00:57:53sociétés, pour ensuite
00:57:55faire le parallèle avec toutes les menaces qui vont
00:57:57peser justement sur les sols, tout ce qui va venir
00:57:59dégrader les sols vu qu'on va
00:58:01les exploiter de façon non durable.
00:58:03L'atelier se termine
00:58:05par une phase d'action
00:58:07où on réfléchit justement à quelles actions on peut mettre
00:58:09en place pour préserver les sols au travers
00:58:11d'un jeu de rôle où on essaye de sortir
00:58:13de nos chaussures et réfléchir
00:58:15dans la peau de quelqu'un d'autre, qu'est-ce que telle ou telle
00:58:17personne peut faire pour contribuer à
00:58:19préserver les sols, et tout ça c'est du
00:58:21dialogue collectif pour réfléchir à l'efficacité
00:58:23de l'action, la complexité de sa mise en oeuvre
00:58:25etc.
00:58:27C'est une fresque
00:58:29qui aujourd'hui se décline en plusieurs formats,
00:58:31il y a un format de trois heures, donc c'est
00:58:33effectivement long, mais en même temps c'est le temps
00:58:35qu'il faut pour rentrer vraiment dans le sujet
00:58:37et bien comprendre les enjeux qui sont liés.
00:58:39Ça se fait en présentiel
00:58:41dans l'idéal, mais ça existe aussi en ligne,
00:58:43c'est encore un petit peu plus long parce qu'il faut
00:58:45rajouter une couche informatique à tout ça,
00:58:47mais ça permet aussi à des gens qui sont dans des
00:58:49milieux reculés où il n'y a pas d'animateurs
00:58:51et où à l'étranger de pouvoir participer
00:58:53et justement être sensibilisés
00:58:55aux enjeux sols. On a développé un
00:58:57format court aussi pour certains publics
00:58:59spécifiques qui n'ont vraiment pas beaucoup de temps,
00:59:01on pense en particulier aux élus parfois,
00:59:03et puis aussi sur des séminaires,
00:59:05des colloques, des congrès où il y a beaucoup de monde,
00:59:07donc un format court en mode question-réponse
00:59:09en 45 minutes.
00:59:11On a une stagiaire qui est maintenant
00:59:13notre alternante, Julie Petit,
00:59:15qui a développé un format pour les 8-12 ans,
00:59:17donc pour les jeunes, qui va être justement
00:59:19testé et déployé à partir
00:59:21de la fin de l'année, la journée mondiale
00:59:23des sols organisée par la FES.
00:59:25Et donc il y a plusieurs
00:59:27langues aujourd'hui disponibles, si vous avez du
00:59:29réseau qui veut
00:59:31participer dans une autre langue que le français,
00:59:33on a déjà plusieurs langues disponibles
00:59:35et on est aussi intéressé par toutes bonnes âmes
00:59:37qui veulent traduire, donc des gens bilingues
00:59:39qui en plus connaissent un peu les sols
00:59:41pour pouvoir après déployer dans d'autres pays.
00:59:45Et donc voilà, on s'appuie sur un réseau d'animateurs
00:59:47qui grandit de semaine
00:59:49en semaine grâce justement à la FES
00:59:51qui forme des animateurs pro,
00:59:53et puis aussi plein de bénévoles qui se saisissent
00:59:55de l'outil vu qu'il est mis à disposition
00:59:57gratuitement et librement sous licence
00:59:59Creative Commons, donc on a des animateurs
01:00:01un peu partout en France et puis déjà
01:00:03répartis à droite, à gauche dans le monde
01:00:05et qui animent
01:00:07avec les versions traduites justement.
01:00:11Et puis donc s'il y a
01:00:13une URL à retenir pour la fresque du sol
01:00:15c'est fresque-du-sol.com
01:00:17avec là justement plus de détails sur l'atelier
01:00:19puisque je ne veux pas prendre plus de temps que ça,
01:00:21les dates à venir, le réseau des animateurs
01:00:23avec les animateurs près de chez vous
01:00:25et surtout toutes les ressources si vous voulez
01:00:27regarder les cartes, si vous voulez télécharger
01:00:29les synthèses pour monter
01:00:31en compétence sur les sols et puis
01:00:33diffuser autour de vous, tout ça c'est disponible
01:00:35en ligne.
01:00:39Et je vais laisser la main à
01:00:41Alicia, je quitte le partage.
01:00:47Merci Antoine, donc j'arrive tout de suite
01:00:49avec mon partage.
01:00:53Hop.
01:01:01Alors...
01:01:05Est-ce que vous voyez bien ?
01:01:07Voilà.
01:01:11Vous voyez bien mon écran ?
01:01:13Oui c'est bon.
01:01:15Ok, super, donc
01:01:17je vais essayer d'être aussi concise que
01:01:19Antoine, donc il vous a présenté
01:01:21la fresque du sol qui est une fresque
01:01:23et donc je vais vous présenter l'atelier des sols vivants
01:01:25qui est aussi une fresque
01:01:27donc c'est un petit peu la même mécanique
01:01:29mais on n'aborde pas forcément
01:01:31le sujet des sols
01:01:33sous le même angle de la même manière
01:01:35donc l'atelier des sols vivants c'est
01:01:37une fresque qui dure
01:01:39deux heures et donc
01:01:41qui se déroule en trois parties avec
01:01:43une première partie qui est plutôt axée
01:01:45sur
01:01:47vraiment la mise en lumière du fonctionnement
01:01:49de ce grand écosystème
01:01:51qu'est le sol avec un
01:01:53focus plutôt sur
01:01:55la biodiversité qu'il y a à l'intérieur du sol
01:01:57donc on va vraiment venir
01:01:59découvrir qui sont les différents acteurs
01:02:01à la fois ceux qui sont au-dessus du sol
01:02:03vu qu'ils vont être en interaction avec ceux qui sont en dessous
01:02:05et donc évidemment ceux qui sont en dessous
01:02:07et essayer de comprendre
01:02:09quelles sont leurs différentes interactions
01:02:11et en quoi et comment ces interactions-là
01:02:13vont être à l'origine
01:02:15finalement de la vie qu'il y a sur Terre
01:02:17du vivant, donc à la fois
01:02:19de la biodiversité
01:02:21que l'on a tout autour de nous mais aussi nous-mêmes
01:02:23vu qu'on fait partie de ce vivant-là
01:02:25donc c'est vraiment un prisme on va dire
01:02:27plutôt biologique et vivant
01:02:31Une fois qu'on a fait
01:02:33cette première partie on va dire qui est plutôt
01:02:35très axée sur la
01:02:37SVT, on revient un petit peu sur des cours qu'on
01:02:39pouvait faire en 6ème et 5ème
01:02:41on va plutôt essayer
01:02:43de comprendre les raisons qui font aujourd'hui
01:02:45de l'agriculture un des
01:02:47grands facteurs de dégradation
01:02:49de ces sols-là, donc il y en a plein d'autres
01:02:51et c'est des facteurs qu'on voit
01:02:53notamment dans la fresque du sol
01:02:55qui est plus transverse
01:02:57mais nous on s'est vraiment focalisé sur
01:02:59le modèle agricole conventionnel aujourd'hui
01:03:01et en quoi ces pratiques-là lorsqu'elles sont faites
01:03:03de manière intensive
01:03:05et à haute fréquence vont avoir un
01:03:07impact considérable sur le sol
01:03:09et l'idée c'est de comprendre que c'est vraiment
01:03:11l'interdépendance et l'accumulation
01:03:13de ces différentes pratiques-là qui vont avoir
01:03:15un impact conséquent
01:03:17in fine
01:03:19et évidemment l'objectif c'est
01:03:21d'engager, mais engager
01:03:23à travers une discussion à la fin
01:03:25où on va
01:03:27essayer d'incarner
01:03:29différents rôles au sein de la société
01:03:31donc ça peut être un rôle de politicien
01:03:33et politicienne, un rôle de citoyen
01:03:35et citoyenne, celui qu'on assume
01:03:37tous les jours de notre vie, mais aussi
01:03:39d'une entreprise
01:03:41pour essayer de
01:03:43accompagner la transition
01:03:45agroécologique, donc en fait ce qu'on fait
01:03:47c'est qu'on présente
01:03:49un panel de solutions, de pratiques
01:03:51alternatives en agriculture
01:03:53et les participants doivent en choisir
01:03:55une et à partir de là, l'idée
01:03:57c'est de réfléchir à quels sont les freins aujourd'hui
01:03:59les points bloquants
01:04:01qui font que cette pratique-là ne se généralise
01:04:03pas encore
01:04:05à petite échelle, oui, mais pourquoi
01:04:07pas à l'échelle de tout un territoire, voire
01:04:09à l'échelle de la nation, donc quels sont
01:04:11les freins bloquants, qu'ils soient
01:04:13d'ordre économique, psychologique
01:04:15ou même politique, et quels sont les différents
01:04:17levées d'action que les différents
01:04:19acteurs de la société, donc ceux que je vous disais
01:04:21citoyennes, politiciennes et autres
01:04:23peuvent mettre en place et se doivent de mettre en place
01:04:25pour accompagner cette transition
01:04:27agroécologique et ne pas faire reposer
01:04:29aujourd'hui tout le poids finalement de la dégradation
01:04:31des sols sur
01:04:33les agriculteurs.
01:04:37Hyper important aussi, c'est le fil rouge
01:04:39que l'on a sur ces
01:04:41différentes parties, un de nos objectifs c'est
01:04:43vraiment de susciter l'émerveillement.
01:04:45Généralement
01:04:47si on pense à une forêt, on va
01:04:49peut-être avoir un certain attachement
01:04:51à la forêt parce qu'on la voit,
01:04:53parce que la forêt c'est magique, parce que la forêt
01:04:55elle est mise en avant dans tous nos
01:04:57produits culturels, notamment le cinéma
01:04:59par exemple, ou autre.
01:05:01Mais dès qu'on parle des sols
01:05:03qui sont à la base des forêts, et bien
01:05:05cet attachement là il est un petit peu plus faible
01:05:07parce que notamment on ne les voit pas
01:05:09et pendant des années le sol a été
01:05:11considéré comme un simple support
01:05:13de production
01:05:15ou support de production
01:05:17vitale. Et donc nous notre objectif
01:05:19c'est vraiment de recréer un
01:05:21rapport sensible, un attachement au sol
01:05:23en allant chercher cet émerveillement là
01:05:25et notamment avec un design de carte
01:05:27très aquarellique si je peux dire
01:05:29on est parti sur
01:05:31un univers un peu merveilleux pour montrer
01:05:33que finalement un col en bol
01:05:35la fixation de l'azote avec
01:05:37les bactéries, les fixatrices d'azote
01:05:39et les cernueuses mycorrhiziennes c'est vraiment
01:05:41merveilleux.
01:05:43Donc comme je disais, notre port d'entrée
01:05:45c'est le vivant et les processus auxquels il participe
01:05:47et donc on va vraiment
01:05:49revenir sur les concepts clés comme
01:05:51le cycle du carbone, le cycle de la matière organique
01:05:53on prend aussi
01:05:55un petit peu le cycle du
01:05:57phosphore et de l'azote
01:05:59et on parle des différentes symbioses
01:06:01aussi qui existent à l'intérieur
01:06:03des sols
01:06:05pour mettre en avant en fait cette coopération
01:06:07naturelle
01:06:09qui se passe sans aucune intervention
01:06:11de l'être humain.
01:06:13Donc ça c'est les trois étapes que je
01:06:15vous ai décrites
01:06:17et ici vous avez un petit
01:06:19aperçu des différentes cartes
01:06:21avec ce que je vous disais, l'intention de vraiment
01:06:23recréer un sentiment
01:06:25un peu émerveillant
01:06:27lorsque l'on parle des sols
01:06:29et ne pas avoir cette vision
01:06:31de quelque chose d'un peu sombre, terreux
01:06:33souvent
01:06:35dans l'imaginaire commun, les sols c'est là où
01:06:37on va enterrer les morts, c'est là où il y a
01:06:39des insectes qui peuvent faire peur
01:06:41alors qu'en fait quand on regarde de plus près c'est absolument
01:06:43exceptionnel si on regarde une photo
01:06:45d'un colambole de près
01:06:47il n'y a rien de plus mignon.
01:06:49Et donc
01:06:51même chose par rapport à ce qu'a dit Antoine
01:06:53si vous voulez participer à un
01:06:55atelier Découvrir, vous pouvez directement
01:06:57aller sur le site
01:06:59web de l'association, donc ateliersolvivants.org
01:07:01et sur la droite
01:07:03vous pouvez voir Kimberly
01:07:05Kimberly qui est la coordinatrice
01:07:07de l'association et
01:07:09si vous avez des questions vous pouvez
01:07:11c'est elle qui va vous répondre et qui va être
01:07:13en contact avec vous
01:07:15et d'ailleurs Kimberly est là
01:07:17donc voilà. Globalement
01:07:19pour l'ASV et
01:07:21n'hésitez pas si vous avez des questions même dans le
01:07:23chat on vous y répondra
01:07:25avec Kim.
01:07:27J'espère que j'ai été
01:07:29concise, normalement oui.
01:07:31Super, merci
01:07:33Alicia. Je vais repartager
01:07:35une diapo
01:07:37simplement pour revenir sur justement
01:07:39ce que tu évoquais sur les
01:07:41complémentarités, les similarités entre les
01:07:43outils. Vous le voyez
01:07:45ces deux outils de sensibilisation
01:07:47autour des enjeux sol
01:07:49qui abordent tous les deux
01:07:51ce qu'on retrouve dans un sol
01:07:53pour le comprendre, comprendre sa formation
01:07:55son fonctionnement avec des focus différents
01:07:57plus mécanistiques, plutôt
01:07:59évolutifs en fonction des outils
01:08:01avec à chaque fois l'objectif surtout de
01:08:03réfléchir à des solutions concrètes pour les préserver
01:08:05donner envie de les préserver.
01:08:07Ils sont similaires dans une certaine mesure
01:08:09mais surtout ils sont complémentaires puisque
01:08:11on espère que vous l'avez perçu
01:08:13aussi avec ce qu'on vous a présenté
01:08:15la frescue du sol elle va permettre
01:08:17d'avoir une vision d'ensemble des enjeux sol
01:08:19on prend moins le temps de rentrer dans le
01:08:21détail de chacun des sujets mais on va
01:08:23aborder tous les services écosystémiques que peuvent
01:08:25apporter les sols
01:08:27l'atelier de sol vivant lui va permettre
01:08:29aux participants d'avoir le temps d'approfondir
01:08:31un sujet, de se focaliser sur les enjeux
01:08:33agricoles et puis de creuser ce sujet là
01:08:35et d'aborder certaines notions qu'on voit aussi
01:08:37dans la fresque mais finalement plus en détail
01:08:39via le sujet agricole et c'est aussi
01:08:41ça qui est intéressant.
01:08:43Je vais d'ailleurs donner la parole à Kian Xiao
01:08:45qui est une animatrice des deux
01:08:47outils et qui va pouvoir aussi
01:08:49nous partager son ressenti
01:08:51sur ces deux outils là
01:08:53et suite à son intervention
01:08:55on reprendra une phase de questions réponses
01:08:57jusqu'à
01:08:5919h30 à la fin de notre webinaire
01:09:01si vous avez encore des questions à poser
01:09:03soit à nous, soit à François ou à Gilles
01:09:05il ne faudra pas hésiter à ouvrir vos
01:09:07micros et nous les poser
01:09:09donc Kian je te laisse la parole si ça
01:09:11marche
01:09:13Ok
01:09:15Bonjour à tous, bonsoir
01:09:17à tous et à toutes
01:09:19merci d'avoir
01:09:21m'invité à ce webinaire
01:09:23vraiment ça me fait l'honneur
01:09:25et puis je suis très
01:09:27contente justement d'être animatrice
01:09:29de deux côtés et là en fait
01:09:31dans mes mains là il y a les deux
01:09:33fresques, les outils
01:09:35à l'atelier des sols vivants et aussi
01:09:37les outils de fresques du sol
01:09:39ils sont en français mais
01:09:41ça existe aussi maintenant tous
01:09:43en chinois, en anglais, même dans
01:09:45les autres langues qu'on peut imaginer
01:09:49et je confirme aussi en tant que
01:09:51animatrice pour les deux
01:09:53il y en a vraiment une grande
01:09:55complémentarité
01:09:57comme ce que
01:09:59Antoine a déjà dit
01:10:01ce que je voudrais aussi apporter
01:10:03c'est qu'il n'y a pas que
01:10:05les outils qui sont diversifiés
01:10:07mais aussi les animateurs
01:10:09les animatrices et aussi les participants
01:10:11que les outils
01:10:13invitent
01:10:15à découvrir
01:10:17en fait ces gens là ils sont aussi
01:10:19très diversifiés et du coup
01:10:21ça fait un peu comme
01:10:23le sol en fait, dedans il y en a plein de monde
01:10:25et il y a des monde qui sont attirés
01:10:27par la porte de l'urbanisation
01:10:29ou de la construction
01:10:31et il y a des gens qui sont attirés
01:10:33par l'agriculture et il y a des gens
01:10:35qui sont simplement attirés par
01:10:37les vivants ou les insectes
01:10:39etc. Mais tout ça en fait
01:10:41peu importe par
01:10:43quelle porte ils rentrent
01:10:45pour découvrir les
01:10:47ateliers de sensibilisation comme la
01:10:49fresque du sol ou l'atelier des
01:10:51sols vivants, ça fait du bien
01:10:53parce que c'est seulement avec
01:10:55la connaissance
01:10:57et la compréhension qu'on commence
01:10:59à réagir
01:11:01plus durablement
01:11:03et plus longtemps.
01:11:05Et ce que je voudrais dire
01:11:07aussi c'est qu'il y en a
01:11:09différents formats, donc il y a les formats
01:11:113 heures, 2 heures ou les formats
01:11:13de l'exposition, genre 45
01:11:15minutes comme Antoine a évoqué
01:11:17pour la fresque du sol
01:11:19durant l'expo
01:11:21mais aussi il y en a plein d'autres
01:11:23ateliers de sensibilisation
01:11:25comme la fresque de la construction
01:11:27etc. Ils ne sont pas
01:11:29exactement focus sur le sol mais
01:11:31ils parlent aussi du sol. Et
01:11:33d'ailleurs aussi, je crois que c'est dans la
01:11:35fresque du sol et aussi dans l'atelier des sols
01:11:37vivants, on va,
01:11:39si les participants sont vraiment
01:11:41intéressés par
01:11:43un tel sujet, en fait, ils peuvent aller
01:11:45aussi, on peut aussi aller
01:11:47les
01:11:49inciter ou les
01:11:51conseiller à découvrir
01:11:53les autres ateliers
01:11:55en français
01:11:57sur les sensibilisations.
01:11:59Voilà, donc
01:12:05comme moi je suis chinoise
01:12:07et je suis, même si je suis chinoise
01:12:09je suis à Paris mais
01:12:11je suis très contente de pouvoir
01:12:13contribuer à la
01:12:15internationalisation de ces outils
01:12:17parce que
01:12:19tout comme le climat,
01:12:21comme la biodiversité, comme l'eau, etc.
01:12:23tout ça, il va falloir travailler ensemble.
01:12:27Et aussi je trouve que
01:12:29la France,
01:12:31du point de vue chinois,
01:12:35moi je trouve que la France est assez avancée
01:12:37sur les sujets du sol
01:12:39et ils sont surtout très avancés sur
01:12:41tous les outils de sensibilisation
01:12:43d'éveillement
01:12:45de
01:12:49faire comprendre à plus de monde
01:12:51mais avec une façon très ludique
01:12:53etc. Donc je suis très contente
01:12:55de pouvoir partager ces moments
01:12:57avec vous durant ce
01:12:59mouvement-là. Voilà, donc
01:13:01je vous invite à participer
01:13:03à tous ces ateliers
01:13:05près de chez vous et éventuellement
01:13:07devenir animateur, animatrice si vous voulez
01:13:09ou des acteurs, des actrices
01:13:11dans
01:13:13les métiers du sol.
01:13:15Super.
01:13:17Merci.
01:13:21Super témoignage et puis
01:13:23on te remercie même
01:13:25en retour pour l'investissement
01:13:27et l'énergie que tu mets dans tous ces ateliers
01:13:29de sensibilisation. Pour information,
01:13:31Kian, au-delà de l'atelier
01:13:33des sols vivants ou de la fresque du sol,
01:13:35avec des
01:13:37amis, des collègues, elle contribue
01:13:39à déployer plein d'autres ateliers
01:13:41la fresque du climat, la fresque de l'alimentation,
01:13:43à chaque fois c'est traduit,
01:13:45c'est déployé, il se forme sur ces
01:13:47enjeux-là pour essayer aussi de toucher
01:13:49la communauté synophone.
01:13:51Vous faites un travail remarquable
01:13:53pour sensibiliser un maximum de monde.
01:13:55Vraiment, merci beaucoup.
01:13:57Merci.
01:13:59Alors on a encore un peu de temps,
01:14:01il nous reste une dizaine de minutes avant 19h30
01:14:03donc c'est l'occasion de poser
01:14:05les questions qui vous brûlent encore la langue.
01:14:07Il y en a quelques-unes dans le chat,
01:14:09j'ai du mal à remonter tout le fil parce
01:14:11qu'il est en petit sur le côté.
01:14:13N'hésitez pas à ouvrir votre micro
01:14:15et les poser directement
01:14:17aux personnes concernées, ce sera aussi
01:14:19plus vivant. Donc je vous laisse
01:14:21la parole.
01:14:27Oui, moi j'aurais une question
01:14:29par rapport à l'atelier
01:14:31des
01:14:33sols vivants.
01:14:35Est-ce que
01:14:37vous venez en Belgique
01:14:39ou ça reste principalement sur la France ?
01:14:41Non, on est
01:14:43complètement en Belgique. C'est vrai que je n'ai pas précisé
01:14:45où est-ce qu'on était implanté.
01:14:47Donc on est en France mais on est aussi en Belgique
01:14:49parce que l'une des coautrices
01:14:51vit en Belgique,
01:14:53pas très loin de Liège. Donc il y a une petite communauté
01:14:55qui s'est montée là-bas. On est aussi
01:14:57aux Pays-Bas.
01:14:59On est aussi en Espagne, au Portugal.
01:15:01Enfin voilà, on commence à vraiment être implanté
01:15:03de partout.
01:15:05Je n'ai pas précisé mais le jeu est aussi traduit
01:15:07en plusieurs langues, puisqu'on l'a en français
01:15:09évidemment, en anglais,
01:15:11en néerlandais, en espagnol et grâce
01:15:13à Tian, on l'a aussi
01:15:15maintenant en chinois.
01:15:17Mais donc oui, il y a une communauté en Belgique.
01:15:19Super, merci beaucoup.
01:15:27Gaëlle, je vais que tu lèves la main.
01:15:29Oui,
01:15:31je voulais demander à Tian si
01:15:33du coup il y avait des personnes qui ont fait les
01:15:35deux ateliers
01:15:37ou si toi tu recommandes de faire d'abord
01:15:39peut-être la fresque et après
01:15:41l'atelier du sol vivant. Enfin voilà, est-ce qu'il y a
01:15:43une vision pour toi
01:15:45là-dessus ou c'est complètement libre selon
01:15:47la personne?
01:15:49Oui, carrément en fait, il y en a
01:15:51plein de gens qui ont participé à ces deux
01:15:53parce que
01:15:55en fait ces gens-là, ils sont
01:15:57souvent des gens qui sont très curieux,
01:15:59qui aimeraient bien apprendre
01:16:01et qui voudraient bien connaître la vérité
01:16:03on ne dit pas vraiment
01:16:05dans le monde
01:16:07des fois. Et du coup
01:16:09en fait dès qu'ils ont participé
01:16:11dans la fresque, par exemple, ils peuvent rentrer
01:16:13par la fresque du climat
01:16:15ou la fresque des autres
01:16:17sujets, mais après
01:16:19ils s'enchaînent
01:16:21les fresques l'une
01:16:23après l'autre. Et pour
01:16:25la fresque du sol et puis
01:16:27l'atelier du sol vivant, c'est pareil.
01:16:29Et est-ce qu'il y en a
01:16:31l'ordre pour
01:16:33découvrir? Je ne trouve pas
01:16:35parce que c'est
01:16:37par le destin. Je ne sais pas
01:16:39à quel moment mon ami ou
01:16:41des collègues, ils ont parlé
01:16:43en fait de la fresque
01:16:45des fois en fait aussi
01:16:47pour les Français qui ont participé
01:16:49dans les fresques, par exemple,
01:16:51que j'ai eues, je leur ai demandé comment
01:16:53ils ont connu la fresque
01:16:55ou l'atelier. Ils ont dit
01:16:57un jour j'ai pensé à
01:16:59le sol vivant. Je voudrais
01:17:01par exemple chercher
01:17:03quelque chose sur Google et puis
01:17:05je me suis tombée sur
01:17:07par exemple l'atelier des sols vivants.
01:17:09Et bien c'est par cette
01:17:11porte-là, le Dieu lui a donné
01:17:13la main, donc il peut découvrir
01:17:15après les autres fresques du coup.
01:17:17Et bien si l'autre
01:17:19jour il s'est tombé sur
01:17:21la fresque du sol, il peut aussi découvrir
01:17:23les autres ateliers.
01:17:25Donc voilà.
01:17:32Je me permets de
01:17:34poser deux questions.
01:17:36Concernant la commune
01:17:38de Ries-Auventgis, je voulais savoir
01:17:40s'il y avait eu un impact
01:17:42sur la qualité de l'eau
01:17:44et si
01:17:46ça avait eu
01:17:48un impact sur
01:17:50les démarches des communes
01:17:52alentours.
01:17:54Et je notais aussi
01:17:56qu'il n'y avait pas forcément beaucoup
01:17:58d'actions
01:18:00menées en Bretagne.
01:18:02C'est une
01:18:04question que je pose.
01:18:06Est-ce qu'il y a
01:18:08des fresques qui seront
01:18:10menées en
01:18:12Bretagne ? Merci.
01:18:18Pour la réponse, la
01:18:20question sur la qualité de l'eau,
01:18:22on n'a pas de retour
01:18:24pour encore
01:18:26essayer.
01:18:28La qualité
01:18:32de l'infiltration
01:18:34est mesurée.
01:18:36Mais après, vous dire
01:18:42ce qui va être fait,
01:18:44est-ce que ça va avoir de l'incidence ?
01:18:46Forcément.
01:18:48Tout ce qui est des imperméabilisations
01:18:50sur certains terrains
01:18:52va favoriser
01:18:54non pas la qualité de l'eau, mais au moins
01:18:56sa circulation.
01:19:00C'est un phénomène,
01:19:02tellement complexe
01:19:04sur des endroits
01:19:06très urbanisés
01:19:08que c'est difficile
01:19:10à mesurer,
01:19:12je pense, parce que
01:19:14il y a tellement
01:19:16d'autres facteurs qui interviennent
01:19:18dans la bonne ou mauvaise
01:19:20qualité de l'eau,
01:19:22principalement de nos fleuves,
01:19:24qui sont liés
01:19:26au réseau
01:19:28d'eau pluviale,
01:19:30d'eau usée,
01:19:32ou à leur dysfonctionnement,
01:19:36que ça peut être complexe.
01:19:38Il y avait une deuxième partie de la question.
01:19:42Je n'ai pas...
01:19:46Merci.
01:19:48La question, c'était
01:19:50est-ce que
01:19:52les collectivités autour de Rissoir-en-Risse
01:19:54ont eu des...
01:19:56Est-ce que vous créez des mules ?
01:19:58On appelle ça
01:20:00la contamination positive
01:20:02dans notre ville,
01:20:04et effectivement,
01:20:06l'ensemble de l'agglomération,
01:20:08sans aller,
01:20:10puisque ça rejoint la question
01:20:12financière de tout à l'heure,
01:20:14sans aller
01:20:16dans la reproduction
01:20:18identique à ce qu'on a fait,
01:20:20il y a un travail qui va se poursuivre
01:20:22avec notre
01:20:24agglomération. Donc c'est l'ensemble
01:20:26de l'agglomération qui va porter
01:20:28un regard différent sur ses sols,
01:20:30puisque là, nous sommes en Seine-et-Marne
01:20:32et nous avons des sols
01:20:34d'extrêmement bonne qualité.
01:20:36Il y a encore
01:20:385 000 hectares d'agriculture
01:20:40sur l'agglomération,
01:20:42dont
01:20:441 500
01:20:46appartiennent à des...
01:20:48Comme je le disais,
01:20:50à des administrations
01:20:52ou directement
01:20:54à l'État. Donc on a
01:20:56ces parties
01:20:58dans le cadre du SCOT,
01:21:00du schéma de coordination
01:21:02territoriale.
01:21:04Notre maire est vice-président de l'agglomération
01:21:06et en charge de SCOT.
01:21:08Donc voilà, c'est comme ça
01:21:10que ça va être
01:21:12démultiplié sur ce territoire
01:21:14et bien entendu,
01:21:16le maire fait partie de la fédération
01:21:18de l'association des SCOT.
01:21:20Et donc, il est clair
01:21:22que, je le disais tout à l'heure en militantisme,
01:21:24on va porter ce...
01:21:26via les voies habituelles
01:21:28des échanges
01:21:30entre
01:21:32les maires et les responsables
01:21:34politiques, on porte
01:21:36ce message-là.
01:21:38Il y a quelques temps, on nous disait
01:21:40ça va faire cher de la tomate
01:21:42mais maintenant, on commence...
01:21:44Ça c'était il y a 7-8 ans
01:21:46et maintenant, on s'aperçoit bien
01:21:48que le plan alimentaire,
01:21:50eh bien, il faut qu'on
01:21:52passe par une sacralisation
01:21:54des sols et pour les sacraliser,
01:21:56il faut leur reconnaître
01:21:58leurs compétences, leurs qualités
01:22:00et leur donner une valeur.
01:22:02Et le cycle
01:22:04et le schéma politique
01:22:06qui nous reste à jouer est là
01:22:08et effectivement, ça interpelle les notaires,
01:22:10ça interpelle la SAFER,
01:22:12ça interpelle un certain nombre
01:22:14d'organismes qui sont
01:22:16présents.
01:22:18Les géomètres
01:22:22commencent à regarder ça
01:22:24avec intérêt.
01:22:26Pardon d'avoir été un peu long.
01:22:30Aucun souci, merci. Merci beaucoup Gilles.
01:22:32Je vais reprendre la main pour
01:22:34poser une dernière question
01:22:36à tous les deux, justement,
01:22:38Gilles et François, avant qu'on se quitte,
01:22:40puisqu'il nous reste seulement deux petites minutes.
01:22:42En revenant sur le sujet
01:22:44de la sensibilisation, justement,
01:22:46je voulais savoir
01:22:48vous, comment est-ce que vous vous positionnez
01:22:50par rapport à ça ? Est-ce que François,
01:22:52toi, de ton côté, est-ce que tu fais
01:22:54de la sensibilisation aujourd'hui pour
01:22:56justement mettre en lumière
01:22:58les différentes alternatives qui existent aujourd'hui
01:23:00face aux conventionnels ? Oui, j'arrive !
01:23:02J'arrive !
01:23:04En tout cas, il y a quelqu'un qui arrive.
01:23:08Et la même chose,
01:23:10Gilles, tu parlais aussi
01:23:12tout à l'heure de sensibilisation.
01:23:14Est-ce que c'est quelque chose que toi, tu encourages
01:23:16au sein de ton territoire
01:23:18qui est déjà fait ? Est-ce que vous utilisez
01:23:20ce type d'outil-là aujourd'hui ou
01:23:22pas vraiment encore et ce type
01:23:24d'outil-là t'interpelle ?
01:23:26Donc voilà, je vous pose tous les deux la question
01:23:28vis-à-vis de la sensibilisation.
01:23:30Comment est-ce que vous vous situez
01:23:32et quel usage vous en faisez
01:23:34et quel outil vous utilisez ?
01:23:38Je commence,
01:23:40moi j'en fais par la démonstration
01:23:42et l'exemple de ce que je pratique.
01:23:44En fait, mes collègues
01:23:48me regardent
01:23:50et je vois bien qu'ils
01:23:52suivent mes champs et ça c'est super intéressant.
01:23:54Plus des visites de fermes,
01:23:58autour de France Agricole, il y a des jeunes
01:24:00de 20 ans
01:24:02qui ont fait le tour du Grand Est
01:24:04qui sont venus chez moi la semaine dernière.
01:24:08Je pense que j'utilise tous ces outils-là.
01:24:10J'ai entendu parler de vos outils
01:24:12mais je ne savais pas exactement d'où il s'agissait.
01:24:16Je pense qu'il y a un
01:24:18voyage à faire entre
01:24:20de vous aborder dans vos outils et la réalité
01:24:22il faut aller jusqu'aux fermes.
01:24:26Moi je parle du côté agricole.
01:24:28Je pense qu'il faut emmener des gens sur le terrain
01:24:30et je fais la séance apéro.
01:24:34Dans les parcelles de trèfle,
01:24:36quand je fauche, je laisse une bande
01:24:38des 100 mètres
01:24:40des 3 mètres que je ne fauche pas
01:24:42et je laisse fleurir le trèfle.
01:24:46Le coup d'après, je fauche la bande
01:24:48et je recrée une bande
01:24:50ce qui fait que j'ai des fleurs de trèfle.
01:24:54Quand on va dans la bande de trèfle,
01:24:56il y a une richesse d'insectes
01:24:58qui est assez extraordinaire.
01:25:04C'est très démonstratif.
01:25:06C'est ce genre de choses que je fais.
01:25:08J'ai quelques photos
01:25:10je ne vous ai rien présenté
01:25:12mais il y a des photos qui sont assez impressionnantes.
01:25:18Pour répondre
01:25:20à votre question,
01:25:22actuellement,
01:25:24nous avons mis en place
01:25:26des systèmes de vulgarisation
01:25:30via le terrain par des fosses.
01:25:34Il y a une fosse qui n'a pas été rebouchée
01:25:36et qui nous permet
01:25:38d'accueillir
01:25:42du grand public ou des scolaires
01:25:44ou des responsables.
01:25:46Ça c'est une chose.
01:25:48Le céréma,
01:25:50le muséum
01:25:52et d'autres personnes
01:25:54font un travail
01:25:56de vulgarisation.
01:25:58J'ai bien noté
01:26:00soit
01:26:02comment je peux
01:26:04faire rentrer
01:26:06la fresque
01:26:08ou le sol vivant
01:26:10dans les animations.
01:26:12J'ai bien noté
01:26:14j'ai quelques ingénieurs
01:26:16qui ont travaillé sur ça.