Nouvelle-Calédonie : "Il faut se poser un peu et ne pas se précipiter sur les réformes"

Public Sénat

Le Premier ministre a indiqué que la réforme constitutionnelle sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, élément déclencheur des violences dans l’archipel, "ne sera pas soumise" au Congrès. Si cette annonce a soulevé la colère de certains membres du camp présidentiel, de nombreux élus, indépendantistes ou loyalistes, saluent la volonté d’apaisement affichée par le nouveau gouvernement.   Au micro de Public Sénat : Christian Cambon, sénateur LR du Val-de-Marne, membre de la délégation aux Outre-mer   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1    Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   ▶️ Découvrez l'ensemble de nos replays : https://www.publicsenat.fr/replay    Abonnez-vous à notre newsletter : https://bit.ly/NewslettersPublicSenat    Suivez-nous sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat X : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00— La réforme institutionnelle ne serait pas présentée devant le Congrès. Est-ce qu'il faut l'interpréter comme un abandon ? Et qu'est-ce que vous, vous en pensez ?

00:07— Moi, j'ai accueilli cette nouvelle comme une mesure d'apaisement. Le Premier ministre vient de prendre ses fonctions.

00:14Le nouveau ministre de l'Outre-mer, issu de cette maison, va aussi prendre ses propres responsabilités.

00:23Et je pense que... Durant cette nouvelle a plutôt été bien accueillie de manière générale. Je pense qu'il faut se poser un peu

00:31et ne pas se précipiter sur les réformes avant qu'on prenne la mesure de la problématique.

00:39— Ça fait un peu remous à l'Assemblée nationale. — Oui. Le remous est un statut habituel à l'Assemblée dorénavant.

00:48Non, je pense que la position ici du Sénat est une position plus mesurée, plus sereine. Je pense qu'il faut laisser le temps

00:55au Premier ministre, qui – vous l'avez vu – a rattaché directement à sa propre responsabilité l'Outre-mer,

01:02puisque c'est un ministre délégué auprès du Premier ministre. Je pense que c'est une annonce opportune, ce qui va permettre de voir.

01:10Il y a une mission aussi qui est souhaitée des deux présidents d'Assemblée.

01:15— Qu'est-ce que vous, vous en attendez ? Genre l'archer et Elbron pivé ? — Je n'en attends que du bien, car j'ai évidemment

01:21beaucoup de respect pour la présidente et le président, bien sûr. Et je pense que leur sagesse, leur expérience

01:29ne peut aller que dans le bon sens. On se souvient que du reste dans le passé, c'est plutôt ce genre de mission avec des gens

01:35expérimentés et raisonnables qui avaient permis de solutionner des crises précédentes. Donc je pense que c'est une mission compliquée,

01:42difficile. Mais le président du Sénat particulièrement et Mme Braune-Pivé, bien sûr, sont tout à fait habilités à...

01:50Ils représentent nos deux assemblées. Or, je pense que le fait de mettre le Parlement dans le circuit est aussi une très bonne chose.

01:56On vient d'assister à une réunion de la délégation à l'Outre-mer. Et on voit bien que cette problématique nous interpelle directement,

02:03singulièrement ici au Sénat, à l'Assemblée des territoires. — Il a aussi été annoncé un report des élections provinciales.

02:09Nathalie Delattre, la ministre déléguée au Parlement, a précisé que le gouvernement voulait s'appuyer sur la proposition de loi de Patrick Cannaire,

02:17qui reporte, je crois, à novembre 2025. Ça aussi, c'est une bonne chose. En termes de délai aussi, qu'est-ce que vous en pensez ?

02:23— Je pense que c'est une bonne chose dans le même esprit. C'est-à-dire faisons déjà le... Enfin la Nouvelle-Calédonie a connu quand même

02:30une agitation très importante. On évalue, je crois, à 2 milliards d'euros les dégâts qui ont été commis. Donc avant de se lancer

02:37à la fois dans des élections ou dans des réformes, je pense qu'il faut prendre le temps nécessaire pour évaluer la situation et voir

02:44quelles sont les mesures positives qui peuvent être prises. Le fait de retarder les élections... Dieu, on a retardé bien des échéances

02:51électorales et référendaires dans ce territoire. Je pense que quelques mois supplémentaires seront une très bonne chose.

02:57Et elles pourront se faire sur la base des nouvelles propositions du gouvernement. — Je vous remercie.

03:02Sous-titrage Société Radio-Canada

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