Les Informés du 8 octobre 2024

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Tous les soirs, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.

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00:00...
00:05-"20h-21h", les informés,
00:08Agathe Lambray, Jean-Rémi Baudot.
00:10Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:13Votre rendez-vous de décryptage de l'actualité,
00:16votre rendez-vous de débat à suivre sur France Info,
00:19la radio et le canal 27 de la TNT.
00:21Bonsoir, Agathe Lambray.
00:22Quel est le programme ?
00:24Michel Barnier a affronté ce soir sa 1re motion de censure.
00:27Elle a été rejetée.
00:29Seuls 197 députés ont approuvé cette motion,
00:33bien loin des 289 voix nécessaires pour le renverser.
00:37C'était prévisible. Quel était l'intérêt de cette motion ?
00:41Arrots contre le budget, en désaccord avec les hausses d'impôts,
00:44les macronistes préparent leur contre-proposition.
00:48Parmi les pistes, la fin des 35h.
00:51Qu'est-ce que ça changerait vraiment ?
00:53Pendant ce temps-là, l'extrême droite tâche de rester audible,
00:55alors que le nouveau ministre de l'Intérieur reprend son programme.
00:59Marion Maréchal, réconciliée avec sa tante,
01:01lance son propre parti.
01:03Qu'en pense-t-on au RN ?
01:05Pour en parler, ce soir, nos invités,
01:07Elisabeth Ptolomé, journaliste politique à Politico,
01:11Christophe Jacubisin, directeur des rédactions des Echos,
01:13Laurent Mouloud, rédacteur en chef adjoint à l'Humanité,
01:16et David Revodalon, rédacteur en chef de la revue Émissique.
01:19Bonsoir à tous les trois. Merci d'être là.
01:22C'est parti.
01:26Alors, bonsoir. La séance est reprise.
01:29Voici le résultat du scrutin.
01:31Majorité requise pour l'adoption de la motion de censure
01:34sur la majorité absolue des membres de cette Assemblée,
01:37289,
01:38pour l'adoption, 197.
01:41La majorité requise n'étant pas atteinte,
01:43la motion de censure n'est pas adoptée.
01:45Voilà, la présidente de l'Assemblée nationale,
01:47Yves-Brune Pivet,
01:49qui a annoncé ce chiffre qu'on va garder en tête.
01:51197 pour, qui donc rejettent
01:55cette motion de censure.
01:59Elisabeth Erthelemé, si elle n'avait aucune chance d'être votée,
02:02c'était de la stratégie ce qui s'est joué à l'Assemblée ?
02:05C'était un moyen de se compter pour la gauche,
02:07une façon de voir si la gauche était unie sur un sujet.
02:10La réponse est oui.
02:11On va attendre l'analyse du scrutin,
02:13ce qui nous permettra de savoir
02:15quels sont les députés qui ont véritablement voté pour.
02:18Il y a 192 députés au sein du nouveau Front populaire,
02:21197 qui ont voté pour cette motion de censure.
02:24Donc on peut supposer qu'effectivement,
02:26la gauche a au moins trouvé un point d'accord.
02:29C'était une stratégie, oui,
02:32mais c'était aussi l'occasion pour l'opposition
02:35de se compter, et pour la gauche, encore une fois,
02:37de montrer et de rappeler
02:39quelle est l'opposition à Michel Barnier,
02:42puisqu'on l'a vu, le Rassemblement national
02:44n'a pas souhaité censurer le gouvernement
02:46dès cette motion de censure-là.
02:47Le RN Marine Le Pen laisse planer la menace
02:50pour d'autres textes à examiner,
02:54notamment le budget.
02:55Donc c'était aussi un moyen pour le NFP
02:58de renvoyer la balle aux macronistes,
03:01à LR, et de leur montrer,
03:03de démontrer en tout cas par les chiffres,
03:05que le RN sert le gouvernement de Michel Barnier.
03:08Se compter pour le nouveau Front populaire,
03:10est-ce que les électeurs qui ont voté pour le NFP,
03:13ils comprennent cette motion de censure
03:16un peu de principe, Laurent Mouloud ?
03:17Je pense qu'ils l'attendent aussi,
03:19même carrément, ils l'attendaient,
03:21au moins, ce geste du NFP,
03:23même s'il n'avait pas de chance d'aboutir.
03:24Je pense qu'il y a un tel sentiment
03:26et un ressentiment, je dirais, dans cet électorat,
03:28de ne pas avoir vu aboutir,
03:31au niveau de la nomination du Premier ministre,
03:34cette majorité de gauche, majorité relative, certes,
03:37mais qui était en tête à l'échelle législative,
03:39que je pense que dans le corps électoral de gauche,
03:41le fait que le NFP porte le fer
03:44sur cette question de la motion de censure
03:45dans l'hémicycle avait une importance.
03:48Il y a effectivement aussi derrière une part de...
03:50On se compte, et effectivement, on essaye de montrer
03:53quelle est la réalité de ce gouvernement aujourd'hui,
03:55qui est soutenu par le RN,
03:57et on essaye de le montrer de manière la plus claire possible.
04:00Et là, c'est un exercice de clarification, en fait,
04:02qui a été fait, même s'il n'avait aucune chance
04:04d'aboutir de manière parlementaire, on va dire,
04:07et je pense que ça, tous le savaient,
04:09mais il y a un exercice de clarification politique
04:11qui est nécessaire et qui est attendu.
04:13Christophe Jacobusine ?
04:14C'est bien que le NFP ait appris à compter aujourd'hui.
04:16On nous a expliqué pendant 4 mois
04:18qu'il était majoritaire dans le pays
04:20et qu'il devait former le gouvernement.
04:22197, c'est loin des 289,
04:24c'est ce qu'on dit depuis 4 mois.
04:25Il fallait 100 députés de plus pour pouvoir prétendre un matignon.
04:28On pourrait dire la même chose de Barnier,
04:29je suis d'accord avec vous,
04:30mais il n'y a personne pour gouverner,
04:32il n'y a personne pour avoir une majorité.
04:33Donc c'est objectivement...
04:35Je ne trouve pas que ce soit une très bonne nouvelle pour le NFP,
04:36même pour les électeurs du NFP,
04:37parce qu'ils voient la réalité.
04:40C'est une force politique qui n'a pas les capacités de gouverner.
04:44Et de l'autre côté, on va donner beaucoup de mauvaises nouvelles
04:46pour Barnier ce soir, notamment sur le budget,
04:48sur les impôts, c'est la cata.
04:49Franchement, le moral étant, dans les chaussettes,
04:51au moins la bonne nouvelle,
04:52c'est que la première motion de censure n'est pas passée.
04:55Donc pouf, pour eux.
04:58Je suis d'accord avec la préfète Jacqueline sur le fait
05:00que c'est plutôt un échec pour le Nouveau Front Populaire.
05:02Déjà, cette motion de censure,
05:03elle ne faisait absolument peur à personne.
05:05Personne ne l'a redoutée, même Matignon,
05:07Michel Barnier était plutôt serein.
05:11Tous les articles qu'il évoquait prédisaient
05:14qu'elle allait échouer.
05:15Finalement, c'est un peu une forme d'échec de leur opposition
05:19parce qu'ils n'arrivent pas à faire pression sur Matignon.
05:23En fait, ils en sont encore à déplorer plusieurs semaines,
05:26plusieurs mois après les législatives,
05:28que Lucie Castex n'est pas allée à Matignon.
05:30Mais depuis Lucie Castex, plus personne n'y croit.
05:32Leurs électeurs n'y croient même plus.
05:34Alors, à quoi ça sert ?
05:35Est-ce qu'il ne faudrait pas peut-être changer de stratégie
05:38pour se faire entendre, pour être audible,
05:39pour pouvoir réclamer des choses à Michel Barnier ?
05:42Aujourd'hui, qu'on le veuille ou non,
05:44le parti qui réussit à être en position de force
05:48et à imposer ses vues, c'est le Rassemblement national,
05:51sans brandir d'émotions de censure inutiles
05:53qui ne marcheront pas.
05:54Donc, je pense que pour le Nouveau Front populaire,
05:56alors, OK, ils disent la clarification,
05:59ne pas voter la censure, pour eux, c'était comme accorder la confiance.
06:01Donc, ils sont très contents d'avoir démasqué
06:03le Rassemblement national, mais tout le monde savait très bien
06:05que le Rassemblement national n'allait pas voter.
06:06Donc, en fait, cette clarification, c'est un peu un faux argument.
06:10Maintenant, il serait peut-être temps de passer à la vitesse supérieure
06:12pour être une opposition crédible.
06:15– David Robodallon, Michel Barnier, il a eu une expression, il dit
06:19« Je suis la majorité la moins relative », c'était étonnant comme formule ?
06:23– C'était à la fois un aveu de sa position,
06:27pas un aveu de faiblesse, mais en tout cas de sa position très incertaine,
06:30mais aussi une manière d'envoyer le NFP
06:32à sa position de majorité encore plus relative,
06:35puisque le groupe est moins important que la minorité,
06:38si j'ose dire, de Michel Barnier.
06:40En réalité, dans cette affaire, tout s'est passé comme prévu
06:43et c'est peut-être la seule chose qui se passe comme prévu,
06:45depuis bien sûr la dissolution et cette folle campagne qu'on a vécue,
06:48cet été un peu baroque avec le défilé des premiers ministres potentiels,
06:52et surtout depuis la nomination de Michel Barnier,
06:54parce qu'on a l'impression que chaque étape est une épreuve,
06:57on file beaucoup la métaphore Savoyard, pour Michel Barnier,
06:59on dit qu'il passe étape par étape,
07:02il a établi son camp de base avec son gouvernement,
07:04mais on voit que dès la formation du gouvernement,
07:06et avant même la formation, il y avait des couacs,
07:09il y avait des mises en garde sur les impôts
07:11des futurs membres de sa majorité,
07:13Attal et Darmanin, on en parlait tout à l'heure,
07:15à peine le gouvernement était-il nommé,
07:17qu'il y avait des affrontements
07:22entre le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice,
07:25des couacs sur les impôts,
07:27on voit que la majorité est extrêmement tendue,
07:30et dès le discours de politique générale,
07:33on l'a vu, on a quand même une majorité,
07:34j'y étais, je l'ai constaté sur les bancs de l'Assemblée,
07:37qui était à plusieurs vitesses,
07:38qui n'applaudissait pas forcément au même moment.
07:41Et donc là, c'est peut-être la seule chose qui se passe
07:43à peu près calmement, à peu près comme prévu,
07:45et dès demain et dès les jours suivants,
07:47avec l'arrivée du projet de budget,
07:49d'abord le dévoilement du budget précis,
07:51et puis l'arrivée en commission,
07:52c'est là que les ennuis vont recommencer.
07:54Donc en réalité, j'ai envie de dire que c'était une journée
07:56un petit peu assez calme,
07:58et une parenthèse enchantée pour le Premier ministre,
08:01puisque tout s'est passé absolument comme prévu.
08:03Et donc on va écouter Louis Alliot,
08:05le maire Rassemblement national de Perpignan.
08:08Écoutez, il essaye d'expliquer,
08:10parce que ce n'est pas évident non plus
08:11pour le Rassemblement national,
08:13pourquoi il ne vote pas cette censure ?
08:16On a toujours dit que pas de censure a priori.
08:19On respecte une parole donnée par Marine
08:23sur cet agenda-là,
08:25ça ne sert à rien de censurer maintenant.
08:27On ne connaît même pas les termes du budget qui vont être proposés.
08:30Pour bien comprendre,
08:31motion de censure, non.
08:33Budget, on verra.
08:35Budget, on va discuter,
08:36et si le budget est totalement inacceptable,
08:39des discussions auront lieu pour savoir, évidemment,
08:41la suite qu'il faudra donner à un budget qui est inapproprié.
08:45Christophe Jacobin, on vient d'entendre Louis Alliot,
08:47le maire du Rassemblement national.
08:48Vous comprenez ses explications ?
08:51C'est un peu alambiqué, d'autant plus que si on reprend l'idée
08:53d'une motion de censure qui pourrait renverser le gouvernement,
08:56la seule qui pourrait fonctionner, c'est l'alliance des NFP
08:58et du Rassemblement national.
08:59J'attends ce jour.
09:01J'attends ce jour où NFP et RN réuniront leur bois
09:04pour renverser le gouvernement Barnier.
09:07Là, on verra l'explication de l'extrême droite et de l'extrême gauche.
09:10Vous voulez dire que c'est un peu David Raudelais ?
09:12Non, je suis tout à fait d'accord.
09:13J'ai bien écouté les discours du représentant du RN
09:16aujourd'hui à l'Assemblée, Guillaume Bigot,
09:17qui était très alambiqué.
09:19Il nous expliquait que ce gouvernement méritait d'être censuré,
09:21mais qu'il ne le ferait pas et qu'il le ferait la prochaine fois,
09:24si d'aventure.
09:24En réalité, il y a à la fois une ambiguïté sur la position,
09:28mais aussi une véritable jubilation, vous avez vu,
09:30que ce député nous a expliqué qu'il suffisait à Marine Le Pen
09:33d'un simple tweet ou d'une simple déclaration
09:35pour faire reculer le Premier ministre à plusieurs reprises,
09:38pour recadrer son ministre de l'Economie,
09:41quand celui-ci expliquait qu'il ne recevrait pas
09:43les représentants du RN qui ne sont pas, d'après lui,
09:44membres de l'arc républicain.
09:46Donc, il y avait une véritable démonstration de force.
09:48Et comme vous voyez, quand vous regardiez Marine Le Pen,
09:51elle regardait ça véritablement avec un contentement non dissimulé.
09:55C'est aussi un des enseignements de cette motion de censure.
09:57Le NFP a certes tenté, vous l'avez dit tout à l'heure,
10:01de démontrer le fait que c'était le RN
10:05qui apportait de l'oxygène politique à ce gouvernement
10:08qui est sous respiration artificielle,
10:10je ne dirais pas en coma prolongé,
10:12mais en tout cas, quasiment déjà en fin de vie, à peine nommé.
10:16Évidemment, il y a une jubilation en le fait
10:17que c'est lui qui le maintient, le RN, en vie politique
10:20et qui sera en mesure de le faire tomber le jour où il le décidera.
10:23Ça, c'est un bon argument, Laurent Mouleau,
10:25pour le Nouveau Front Populaire, justement,
10:26d'avoir finalement ce rôle du RN
10:30qui est un peu le droit de vie ou de mort.
10:32Moi, je voulais dire deux choses.
10:34Déjà, sur la question de la majorité relative,
10:36je ne sais plus qui a dit, c'est la plus petite majorité relative.
10:40La majorité la moins relative, c'est Michel Barnier dans le texte.
10:43C'est extraordinaire de dire ça aux élections législatives.
10:46Les candidats du NFP étaient présentés sous l'étiquette NFP.
10:50C'est-à-dire que les électeurs qui ont voté NFP
10:52ont voté pour une force politique, certes qui est une coalition,
10:55mais qui se présentait comme ça au moment de l'élection.
10:58Ce qui n'était pas du tout le cas de LR, de la Macronie et encore moins du RN.
11:03Vous avez donc...
11:04La Macronie, c'est plus discutable.
11:06Il y avait une force politique qui était unique, NFP,
11:10composée de différents courants, effectivement,
11:11mais qui a été élue avec une majorité, certes relative,
11:15mais c'est quand même la première force politique
11:17que l'électorat a souhaité avoir à l'Assemblée nationale.
11:19Aujourd'hui, qu'on leur dise que c'est une majorité la plus relative,
11:21je trouve ça fou, c'est un mensonge.
11:23LR ne peut pas se prétendre de ça.
11:25Ils étaient partis, non seulement ils ont eu 47 élus,
11:30mais en plus, ils étaient partis sur le fait
11:31qu'ils n'allaient pas s'unir avec ni la Macronie, ni le RN,
11:34et au final, ils le font.
11:35Donc, il y a la trahison, elle est du côté de LR, évidemment,
11:38elle est aussi du côté de la Macronie.
11:40Une trahison, évidemment,
11:41où on est dans la compromission avec le RN à tous les instants.
11:44Donc, ce que je veux dire, c'est que là,
11:46dans la justesse politique du moment,
11:49je trouve que le NFP, lui, au moins, reste totalement droit dans ses bottes,
11:54si je peux me permettre l'expression,
11:56politiquement, par rapport à, en face à des formations politiques
12:00qui n'ont cessé de recomposer les choses
12:02à partir du scrutin législatif.
12:04C'est juste, c'est au moins le mérite du NFP
12:06et qu'ils restent droit dans leurs bottes,
12:07contrairement au RN,
12:09qui avait menacé de censurer Atouva
12:11et qui, aujourd'hui, est un peu embarrassé quand même
12:12parce qu'ils essayent de justifier le fait
12:15qu'ils ne censurent pas Michel Barnier,
12:17mais sans passer pour autant pour la béquille du gouvernement
12:20ou pour un parti d'appoint aux yeux de leurs électeurs,
12:23qui sont assez virulents aussi contre ce gouvernement.
12:26Donc, ce n'est pas évident.
12:27La deuxième chose, c'est la censure.
12:28C'est intéressant comme sujet, effectivement.
12:29On va voter. Est-ce que le RN va voter la censure ?
12:31Est-ce que la gauche va se compromettre avec le RN ?
12:33En gros, c'est ça, la question.
12:34Mais voter une censure, ce n'est pas comme gouverner avec le RN.
12:39Voter une censure, c'est rejeter.
12:41Différentes formations politiques peuvent vouloir rejeter une politique
12:44pour différentes raisons.
12:45Et ils ne sont pas forcément alignés sur la politique.
12:47Là où Barnier et aujourd'hui l'actuel gouvernement se compromet,
12:50c'est qu'il va faire une politique qui est en main dans la main avec le RN,
12:55ce qui n'a rien à voir avec le NFP.
12:57Je vote une censure parce que je ne veux pas tel ou tel projet politique.
13:01Et le RN peut dire à un moment ou à un autre,
13:03moi non plus, je ne veux pas, mais pour telle ou telle raison.
13:05Mais ça ne veut pas dire que les deux s'entendent politiquement.
13:07Or, aujourd'hui, ceux qui s'entendent politiquement avec le RN,
13:09ce n'est pas le NFP, c'est la majorité LS et LR et la majorité macroniste.
13:15Laurent Mollaud, les informés, on se retrouve dans un instant.
13:17On va continuer à débattre, deux débats notamment sur cette motion de censure
13:21qui n'est donc pas passée aujourd'hui au Parlement, à l'Assemblée nationale.
13:24Mais pour l'heure, il est 20h16, très précisément.
13:28Et le Fil-info, c'est Stéphane Milhomme.
13:31Rejetée sans surprise la motion de censure déposée par les élus de gauche,
13:35197 députés l'ont votée, bien loin des 289 voix nécessaires.
13:40Le Rassemblement national n'a pas pris part au vote.
13:43Le socialiste Olivier Faure a eu le temps de dénoncer un hold-up électoral du gouvernement.
13:47Michel Barnier lui demande que son gouvernement soit jugé sur les actes.
13:52Le budget de la justice qui sera présenté jeudi ne sera pas satisfaisant
13:56et c'est le garde des Sceaux qui l'assure.
13:58Didier Migaud s'exprime ce soir devant la Commission des lois de l'Assemblée.
14:02Il se dit mobilisé pour que les engagements principaux soient tenus,
14:05notamment au niveau des effectifs, des magistrats ou encore de greffiers.
14:10Benjamin Netanyahou menace le Liban de destruction.
14:13Comme à Gaza, le Premier ministre israélien s'adresse dans une vidéo.
14:16En anglais au libanais,
14:18« Libérez votre pays du Hezbollah pour que cesse la guerre ».
14:21Israël élargit son offensive terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban.
14:25La 50e cérémonie des Césars se prépare en février prochain.
14:29Costa Gavras recevra un prix d'honneur.
14:31À 91 ans, le réalisateur grec exilé à Paris
14:34apparaît comme un nom indissociable du cinéma français.
14:4120h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
14:47Retour sur le plateau des Informés avec Elisabeth Politico,
14:51Laurent Mouleau de l'Humanité, David Robodalon de l'hémicycle.
14:54Je me tourne vers vous, Christophe Jacques-Cubisine des Echos.
14:57Ça vous faisait réagir, cette motion de censure
15:00et la place du RN dans ce dispositif ?
15:02Effectivement, vous disiez s'allier avec le RN
15:05pour faire tomber le gouvernement Barnier.
15:08Ce n'est pas une alliance politique.
15:10Derrière, qu'est-ce que proposerait le NFP ?
15:13On renverse un gouvernement, il n'y a pas d'alternative.
15:16Il n'y a pas d'autre coalition
15:18qui puisse ne pas être renversée quelques jours après.
15:21S'il y a un gouvernement NFP, il y aura une motion de censure.
15:25Pour le coup, il y aura aussi un vote en faveur de la motion.
15:28Ça va être compliqué d'expliquer aux Français
15:31que le NFP s'allie au RN pour renverser un gouvernement
15:35et que derrière, c'est toujours le bordel.
15:37On va attendre 4 mois et il n'y aura pas de politique.
15:40Dans ce temps-là, le budget de la France
15:42est dans une situation catastrophique.
15:45Du coup, Renaud, quand il dit...
15:47David, pardon. David Renaud.
15:49Quand il dit que le gouvernement est sous respiration artificielle,
15:53ça peut durer longtemps, un coma.
15:55Peut-être que c'est la situation la plus confortable
15:58pour Michel Barnier,
15:59parce qu'au fond, personne n'a envie de le débrancher.
16:03Elisabeth Allomé.
16:04J'ajouterais que la position de Marine Le Pen
16:06est en position de force.
16:08Elle peut lever le pouce, baisser le pouce
16:10et faire tomber le gouvernement Barnier.
16:12Mais c'est un piège qui peut assez vite se retourner contre elle
16:16pour les raisons qu'on a évoquées.
16:18Est-ce qu'elle va faire voter son groupe avec les groupes de gauche ?
16:21On a du mal à comprendre la position,
16:24ce que veut vraiment Marine Le Pen.
16:26Je prends un exemple qui a eu lieu aujourd'hui.
16:28Une conférence des présidents s'est réunie,
16:31les représentants des hautes instances de l'Assemblée,
16:34pour voir si l'Assemblée allait ou non examiner
16:36la destitution d'Emmanuel Macron dans l'hémicycle.
16:39Marine Le Pen s'est abstenue sur cette décision.
16:42C'est ce qui a fait que cette procédure de destitution
16:45ne sera pas examinée.
16:46Et ça interpelle de voir qu'elle s'est abstenue.
16:49Elle n'a pas réussi à trancher.
16:51Ce qui m'a interpellée, c'est qu'elle a plusieurs fois dit,
16:55et encore récemment,
16:57qu'elle souhaitait la démission d'Emmanuel Macron.
16:59Mais pas maintenant.
17:00Ça donnait un peu ce sentiment-là.
17:02Elle avait là une possibilité,
17:04cette procédure de destitution n'aurait jamais été adoptée
17:07dans l'hémicycle, c'est un leurre de le croire,
17:10mais elle avait la possibilité de faire un coup politique
17:13avec l'examen de cette résolution.
17:15Et elle n'a pas voulu, elle est restée très en surplomb.
17:18Je termine, j'ai presque fini, Jean-Rémi.
17:20Marine Le Pen va finalement se retrouver peut-être cornerisée,
17:23prendre le risque de se retrouver cornerisée
17:26à force de ne pas savoir choisir et de décider
17:28ce qu'elle veut faire, soutenir, faire tomber ou pas.
17:31Est-ce peut-être de décevoir ses propres électeurs
17:34du RN ?
17:35Ce qui est intéressant, c'est qu'entre le NFP et le RN,
17:38il y a une partie d'échec, un jeu assez tactique de posture.
17:41Ça a été dit, le NFP essaie de prendre la tête
17:44de l'opposition la plus franche et résolue.
17:46Marine Le Pen poursuit sa quête effrénée et absolue
17:49de respectabilité et de responsabilité.
17:51Si vous écoutez le discours qu'elle a prononcé
17:54après la déclaration de politique générale du Premier ministre
17:57ou le discours du député RN, Guillaume Bigot,
18:00dans la recherche d'une respectabilité,
18:02d'un parti qui ne fait pas tomber le Premier ministre
18:05et le gouvernement pour faire tomber le Premier ministre
18:08et le gouvernement, mais qui se réserve le droit
18:11de le faire plus tard.
18:12La deuxième chose, c'est qu'il y a une ambiguïté.
18:15A un moment, l'ambiguïté, on n'en sort qu'à ses dépens.
18:18Le discours de Marine Le Pen lors du meeting de Nice
18:21a quand même fustigé le système qui va,
18:23c'est ce qu'expliquent les représentants du RN,
18:26de Jean-Luc Mélenchon à Laurent Wauquiez.
18:28Sur Marine Le Pen, je vous rappelle qu'il y a 40 ou 30 ans,
18:31il fustigeait la bande des 4.
18:34C'était le RPR, l'UDF, le PS et le PCF.
18:36Elle, il y a 10 ans, fustigeait l'UMPS.
18:39Elle est toujours dans la même posture,
18:41mais j'en reviens à la métaphore médicale,
18:43que le cathéter est toujours branché,
18:45que la perfusion est toujours là
18:47et que c'est elle qui administre la potion de survie.
18:50Et puis, vous utilisiez l'image, Elisa, du fait de baisser le pouce.
18:55C'est vrai que le gouvernement Barnier
18:57et cette sous-majorité ou cette minorité absolue,
19:00qui soutient Michel Barnier,
19:01est dans la posture des gladiateurs à Rome,
19:04qui disait A.V. Le Pen, moriturite, salutante,
19:07reste à déterminer quand Mme Le Pen,
19:09dans sa posture impériale, va déterminer le bon moment.
19:12Mais si elle n'a pas voté,
19:14si elle s'est abstenue sur la procédure de destitution
19:17et ne vote pas la motion de censure,
19:19elle a intérêt à faire durer ce gouvernement
19:21quelques semaines, voire quelques mois,
19:24pour préparer la suite.
19:25Oui, ils attendent l'alternance, ils attendent cette année.
19:28On ne peut plus convoquer d'élections législatives désormais,
19:32pas plus d'une dissolution par an.
19:34Leur intérêt, actuellement,
19:36c'est d'essayer de rester dans le jeu politique
19:40sans trop se compromettre.
19:41C'est le risque qui menace le RNZ
19:43d'apparaître comme le côté anti-système,
19:46on ne le voit plus,
19:47et d'apparaître comme une force d'appoint du gouvernement.
19:50Au bout de quelques mois, ça pourrait être le cas.
19:53Ils peuvent jouer avec ça pendant un long moment.
19:56Et puis, au moment opportun,
19:57quand d'autres élections législatives
20:00peuvent être convoquées, ils pourront voter une censure
20:03et faire tomber le gouvernement.
20:05Je voulais revenir sur la question des alternatives.
20:08On disait que si le NFP arrivait...
20:10Je dirais que la question est la responsabilité du NFP.
20:14Admettons qu'Emmanuel Macron
20:15avait décidé de nommer Lucie Castex à Matignon,
20:18mais elle est aussi du centre la responsabilité
20:21vers quoi les électeurs macronistes
20:23et l'appareil macroniste,
20:25vers quelles tendances politiques préfèrent-ils tendre ?
20:28La question de la majorité est relative,
20:31mais elle aurait pu être absolue avec un apport des voix du centre.
20:34Sans eux, rien n'aurait pu se faire.
20:37Il y a quand même des tensions et des dissensions
20:39au sein, aujourd'hui, de Renaissance
20:41et de tout le spectre, on va dire, de la Macronie,
20:45qui montre qu'une partie de ses élus
20:47n'est pas d'accord avec la ligne tenue en ce moment.
20:51La responsabilité est de dire vers quoi on veut aller.
20:54Aujourd'hui, la Macronie, à un moment,
20:56a décidé d'aller vers le RN,
20:58et vers la droite la plus dure et la plus libérale.
21:01Un autre choix aurait pu être fait.
21:03Il y en a plein de voix qui s'éclairent.
21:05David Ravonalon ?
21:06Beaucoup de tensions dans la majorité,
21:09sur le chapitre budgétaire.
21:10Mais puisqu'on parle du NFP et de son coup politique,
21:13c'est aussi un moyen pour le NFP de maintenir une unité
21:16qui est là encore assez factice et qui est uniquement tactique.
21:20Je rappelle qu'au PS, qui est le 2e groupe
21:22de très près derrière les Insoumis,
21:24il y a la moitié du PS et des personnalités importantes
21:27comme Bernard Cazeneuve, François Hollande,
21:30Carole Delga, Raphaël Glucksmann,
21:32qui est une figure importante de ce courant,
21:35qui est pour se détacher de Jean-Luc Mélenchon
21:37et de fracturer le NFP.
21:39Il y a un débat qui sous-tend ce groupe.
21:41La motion de censure, c'est une manière
21:43de mettre le couvercle sur la marmite.
21:45Hier, François Hollande demandait la tête d'Olivier Faure
21:49et aujourd'hui, il est à la tribune
21:51comme si de rien n'était pour être le 1er défenseur
21:54de la motion contre Michel Barnier.
21:56Excuse-moi.
21:57J'ai entendu ce que vous disiez sur l'appel au centre,
22:00ça a été nouveau, du NFP pour constituer une majorité.
22:03Je vous rappelle que pour l'instant,
22:05ce que dit le centre, en tout cas les macronistes,
22:08ils trouvent que le gouvernement est un peu trop à gauche
22:11et qu'en augmentant les impôts, il est en train de rayer...
22:15Il y a toujours tendance en macronisme.
22:17Je ne vois pas comment on passe de 180 députés à 289
22:20avec une poignée de députés macronistes.
22:22Il y a une responsabilité politique
22:24qu'on ne peut pas faire porter à mauvaise personne.
22:27Si on veut gouverner avec le RN, il faut l'assumer.
22:30Il faut faire des choix politiques.
22:32Quand on se prétend au centre, est-ce qu'on choisit
22:34d'axer sa politique sur l'augmentation du SMIC
22:37ou sur l'immigration et la sécurité ?
22:39Il y a un moment, ils ont fait ce choix et il faut l'assumer.
22:42On renvoie la balle en disant que c'est le problème du NFP
22:46de constituer une majorité, mais c'est aussi le problème
22:49des autres élus.
22:50Qu'est-ce qu'ils veulent comme avenir pour la France ?
22:53La balle est aussi renvoyée chez eux.
22:55On a parlé de cette motion de censure qui n'est pas passée.
22:58Il y a un autre front pour Michel Barnier
23:00qui va s'ouvrir dans les prochaines heures.
23:03Le budget sera présenté jeudi en Conseil des ministres.
23:06Un budget qui divise au sein même
23:08de la fragile coalition de Michel Barnier.
23:10Les plus de 20 milliards de prélèvements ne passent pas.
23:13Les macronistes ne veulent pas de hausse d'impôts.
23:16Alors le gouvernement n'en finit plus de tenter de les rassurer.
23:20Écoutez Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget.
23:23C'était ce matin sur France Info.
23:25Sur les 60 milliards d'euros,
23:26on va aussi demander une contribution exceptionnelle,
23:29temporaire, à ceux qui le peuvent.
23:31C'est qui ? Les grandes entreprises
23:33qui font du profit.
23:35Ce sont les très hauts revenus de notre pays.
23:37On parle de 0,3 % de nos contribuables.
23:40Nous ne voulons pas faire payer les classes moyennes,
23:43nous ne voulons pas faire payer ceux qui travaillent.
23:46Pour être clair, il n'y aura pas de hausse de l'impôt sur leurs revenus.
23:50Pas de quoi convaincre les macronistes.
23:52Est-ce qu'ils ont raison de se méfier ?
23:55Et tout à l'heure, épisode intéressant,
23:57la réunion entre le Premier ministre et le groupe du président
24:01a tourné à l'aigre ambiance délétère.
24:03Que s'est-il passé et qu'est-ce que cela dit pour la suite ?
24:07Revenons sur les déclarations de Saint-Martin.
24:09Laurent Saint-Martin, vous le croyez, Christophe Jacquimuzine,
24:13que les hausses d'impôts ne seront pas pour tout le monde ?
24:16Ce n'est pas 20 milliards,
24:18c'est le chiffre qu'on sort dans les échos demain matin.
24:21C'est au moins 26 milliards d'impôts supplémentaires.
24:24Quand il dit que ça ne touche que les plus fortunés, c'est faux.
24:27Les grandes entreprises ne vont pas payer le plus d'impôts.
24:30La plupart des grandes entreprises sont des groupes mondiaux
24:34et la part de leur activité en France est relativement marginale.
24:37Un groupe comme TotalEnergie va payer zéro d'impôt en plus
24:41que d'autres profits en France.
24:43L'activité raffinerie n'est pas une activité rentable
24:46et c'est leur principale activité en France.
24:48Ils ne vont pas payer d'impôt supplémentaire.
24:51Les grands groupes ne sont pas concernés.
24:53Les ETI, les grandes entreprises françaises de taille intermédiaire,
24:57ce sont des entreprises pour qui cette hausse d'impôts
25:01va être terrible et pareil pour toutes les entreprises,
25:04les petits patrons, les petites entreprises.
25:06Quand vous dites qu'on va supprimer une partie
25:09des allégements de charges patronales sur les salaires,
25:12c'est un impôt supplémentaire sur les entreprises.
25:15Le discours de dire qu'on va faire payer que les riches est faux.
25:19On va faire payer 26 milliards d'euros aux Français.
25:22C'est un minimum.
25:23On attend toujours les 40 milliards d'économies.
25:26On nous a vendu la suppression de deux agences de l'Etat.
25:29Ce que brandit le gouvernement depuis le début,
25:32genre on est très sérieux,
25:33deux tiers d'économies et un tiers seulement de hausse d'impôts,
25:37en fait, c'est pas vrai.
25:38On est presque à 50-50.
25:40Je vous annonce que dans quelques jours,
25:42ça sera deux tiers d'impôts et un tiers d'économies.
25:45Ils ne peuvent pas trouver 40 milliards d'économies.
25:48De fait, ces 25 milliards, c'est quoi ?
25:50Je suis d'accord en le fait que la fête ne fait que commencer.
25:54On voit le niveau de polémique qui est ahurissant
25:57sur la seule question de la hausse de la fiscalité
26:00au sein de l'actuelle majorité.
26:01Mais attendons quand on va rentrer dans le détail des économies.
26:05Quand on touche à une niche fiscale,
26:07derrière chaque niche, on dit qu'il y a un chien.
26:10Mais derrière chaque procédé d'économie,
26:12il y a aussi des mécontentements.
26:14Regardez la question des retraites et de la non-indexation.
26:18Regardez la question des dépenses de santé.
26:20Regardez la hausse de l'énergie et de l'électricité.
26:23En réalité, si vous me permettez cette métaphore festive,
26:26on était dans le biforme.
26:28Il reste encore la fête et après l'affaire.
26:30Ca va encore monter très fort dans les jours qui viennent.
26:33On est en train de poser ses jalons.
26:36On a appris que le ministre de la Justice, Didier Migaud,
26:39dit que le budget présenté jeudi ne sera pas satisfaisant.
26:42Elisabeth Ptolomé, lui-même, il y a quelques jours,
26:45disait qu'il fallait que ce soit consolidé, etc.
26:48Il y a deux choses.
26:50La justice, le ministère de Didier Migaud,
26:52bénéficie d'une loi de programmation.
26:55Son budget n'est pas censé être touché.
26:57Mais dans les années à venir, du fait de cette loi de programmation,
27:01ça sera un premier point à éclaircir.
27:04Deuxièmement, Didier Migaud,
27:06c'est la caution de gauche du gouvernement.
27:08C'est le ministre de gauche de ce gouvernement Barnier.
27:13Ce n'est pas totalement étonnant qu'il prenne cette position.
27:17Il le fait dans le cadre d'une audition à l'Assemblée nationale.
27:20Il sait à qui il s'adresse.
27:22Il le fait d'un point de vue politique.
27:24On a beaucoup entendu son homologue à Beauvau
27:27ces derniers jours et ces dernières semaines.
27:30Il s'installe entre les deux hommes.
27:32On va objecter la sécurité et la justice.
27:34On va mettre ces deux ministères en face à face.
27:38Que Didier Migaud commence déjà à poser des petits cailloux,
27:42à avancer et à prévenir que son budget ne sera pas suffisant,
27:45c'est aussi un moyen de demander un peu plus
27:48que ce qu'il va avoir à la fin.
27:50On se retrouve dans un instant pour l'heure.
27:53Il est 20h30.
28:00L'heure d'un point sur l'info. Bonsoir, Sophie Echenne.
28:03Bonsoir, Jean-Rémi. Bonsoir à toutes et à tous.
28:05197 signatures, ça n'aura pas suffi.
28:08Sans surprise, la motion de censure contre Michel Barnier
28:11et son gouvernement a été largement rejetée par l'Assemblée.
28:14Il fallait atteindre la majorité absolue, soit 289 voix.
28:17Le texte avait été déposé par la gauche
28:20qui dénonçait le vol des dernières élections législatives.
28:23Le chef du PS Olivier Faure évoquait tout à l'heure
28:26un hold-up électoral.
28:27Frapper un professeur, c'est frapper la République,
28:30estimait la ministre de l'Education nationale
28:33lors des questions au gouvernement.
28:35Anne Geneté réagissait à l'agression d'une enseignante
28:38dans un lycée de Tourcoing, dans le Nord,
28:40giflée et rouée de coups par une élève de 18 ans
28:43à qui elle a demandé de retirer son voile.
28:45La professeure a porté plainte et l'élève est toujours en garde à vue.
28:49Une quinzaine de maires du Nord et du Pas-de-Calais
28:52appellent le gouvernement à prendre la mesure
28:54de la problématique migratoire
28:56que des embarcations clandestines de migrants
28:58partent régulièrement de leur commune vers l'Angleterre.
29:01Ce collectif d'élus se dit abandonné par l'Etat
29:04et dénonce une tragédie humaine.
29:06Le week-end dernier, 4 personnes, dont un petit garçon de 2 ans,
29:09sont mortes en tentant de traverser la Manche.
29:11Selon Joe Biden, l'ouragan Milton pourrait être
29:14la pire tempête en Floride en un siècle.
29:16L'ouragan de catégorie 4 se rapproche de cet état
29:19du sud-est des Etats-Unis, déjà dévasté il y a 15 jours
29:22par le passage d'Hélène, un autre ouragan.
29:24Le président américain a d'ores et déjà reporté son voyage
29:27à l'étranger prévu en fin de semaine pour être présent
29:30et superviser l'aide.
29:31...
29:33-"France Info".
29:34-"20h, 21h, les informés",
29:37Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
29:40Retour sur le plateau des informés avec David Robodalon
29:43de l'hémicycle, Christophe Jacobizine des Echos,
29:46Elisabeth Ollomé de Politico et Laurent Mouleau de l'Humanité.
29:49Laurent, je vous voyais réagir d'avance
29:52à ce que disait Elisabeth Ollomé
29:55sur la question des économies à faire.
29:57Ca va saigner ou pas ?
29:59Pas tant que ça, mais c'est juste sur le storytelling,
30:02excusez-moi pour mon anglais, qui est un peu présenté
30:05en disant qu'on ne touche pas aux Français moyens,
30:08ça va être que les plus riches, mais c'est une vaste blague.
30:11Les 40 milliards de coupes budgétaires
30:13qui sont aussi prévues dans ce budget,
30:15ce n'est pas juste l'augmentation des impôts
30:18sur les entreprises les plus riches,
30:20elles vont impacter qui ?
30:21Quand on parle d'un report de l'indexation
30:24des pensions de retraite sur l'inflation de 6 mois,
30:27ça impacte qui ? Ca impacte 14 millions de retraités.
30:30Dans 14 millions de retraités,
30:31il y en a 2,5 qui sont des retraites miséreuses.
30:35Ces gens-là ne vont pas avoir d'augmentation
30:37pendant 6 mois. Ca n'impacte pas.
30:3915 euros par mois.
30:4115 euros par mois, exactement. Pour certains, ça compte.
30:44Surtout quand déjà, ils ont eu des années avant difficiles.
30:47Donc, ce n'est pas vrai que ça ne va pas impacter.
30:50Je vois qu'il y a aussi des questions
30:52de suppression de postes de fonctionnaires
30:55qui vont arriver, de non-remplacement d'un sur deux.
30:58Ca revient dans l'air du temps,
30:59comme à la grande époque de Nicolas Sarkozy.
31:02Ca fait partie aussi des pistes d'économie.
31:04Ce sont aussi des pistes qui vont impacter
31:07aussi le quotidien de tous les Français.
31:09Je ne parle même pas des mesures
31:11qu'il va y avoir sur la santé, etc.
31:13Donc, c'est faux de dire que ça n'impactera pas
31:16le français moyen. Les Français, dans leur ensemble,
31:19vont être touchés par cette politique.
31:21Elle ne va pas se concentrer uniquement
31:23sur les très hauts revenus.
31:25C'est que le début pour Michel Barnier
31:27du chemin de croix. On voit Laurent Mouloud
31:29parler de cette mesure sur les retraites.
31:31Le report de l'indexation des retraites
31:34qui fait un peu l'unanimité contre elle,
31:36cette mesure,
31:37c'est pas exclu qu'il faille revenir dessus.
31:41Il va y avoir plusieurs mesures
31:43sur lesquelles peut-être qu'il sera contraint de revenir,
31:46alors que Christophe Jacobidine le rappelait,
31:49ce budget repose quand même essentiellement
31:52sur des hausses d'impôts.
31:53Il faudra les compenser.
31:55Ca ne risque pas de se calmer
31:56car les macronistes n'ont aucun intérêt à ce que ça se calme.
32:00Ce sont des mesures explosives, impopulaires.
32:02Les retraites, la hausse de la taxe sur l'électricité.
32:05Ils n'ont rien à perdre. Ils s'opposent un peu gratuitement.
32:08Ils brandissent la menace du fait de ne pas voter le budget
32:12parce qu'ils savent qu'il n'y aura pas de vote sur le budget.
32:15Ca ne les engage pas trop.
32:16Leur position est quand même assez confortable.
32:19De ce point de vue-là, ils se placent plutôt dans l'opposition.
32:23Ils passent pour les gens qui veulent défendre
32:25le pouvoir d'achat des Français, des entreprises.
32:28Ils font leur contre-proposition,
32:30mais ça ne les engage à rien.
32:32Pour Michel Barnier, c'est que le début des ennuis.
32:35Je vais citer le regretté Michel Blanc et son personnage mythique.
32:38Sur un malentendu, ça peut marcher.
32:40Et là-dessus, Gabriel Attal, Gérald Darmanin et les macronistes
32:44achètent un peu de capital politique à peu de frais
32:47puisque de vote, il n'y aura pas.
32:49Ils n'auront pas à voter pour ou contre cette mesure.
32:52Ca va finir en 49-3.
32:53Ce qui est ahurissant, c'est que tout est à front renversé.
32:56D'abord, la droite, qui, depuis des années,
32:59s'il y en a des décennies, veille à baisser tous les impôts,
33:02à refuser toute taxe et toute fiscalité,
33:04notamment sur les plus aisés et les grosses entreprises.
33:07Michel Barnier nous annonce que ça va être le cas.
33:10Les macronistes, qui sont censés être un peu moins à droite
33:13et qui ne seraient peut-être pas d'accord,
33:16mais sur l'échiquier politique, c'est le cas, sont vend-debout.
33:19Il y a aussi quelque chose, il faut rappeler qu'il y a
33:22une seule chose qui obsède Emmanuel Macron.
33:25C'est pas la sécurité, l'international,
33:27même si en ce moment, il se ressente sur la diplomatie.
33:30C'est pas l'école ou la santé, même si c'était des priorités.
33:34C'est les retraites et la fiscalité.
33:36C'est son bilan économique.
33:37Et il y a un totem et un bout.
33:39Je citais Jean-Claude Dusse, je cite Sigmund Freud.
33:42c'est absolument ne pas toucher aux impôts.
33:45Pourquoi est-ce que Gabriel Attal et Gérald Darmanin,
33:48je vous pose la question,
33:49se posent en fer de lance de la lutte
33:51contre l'augmentation des impôts ?
33:53Est-ce que c'est vraiment pour défendre absolument,
33:56le bilan du président, ou est-ce que c'est pour soigner
34:00leurs petites entreprises politiques respectives
34:03et se constituer un soutien à la fois dans l'opinion
34:05et parmi le groupe de députés macronistes de l'Assemblée ?
34:09Et dans la question, Christophe Jacquuisine,
34:11vous avez des infos sur Pôle emploi
34:13qui pourraient perdre des plumes dans ce budget.
34:16500 suppressions d'emploi au moins à Pôle emploi
34:19dans le budget 2025.
34:20Tous les ministères vont devoir faire des économies.
34:23Ca remet en cause la politique d'insertion
34:25qui avait été confiée à Pôle emploi
34:27pour accompagner les demandeurs d'emploi
34:30dans la recherche de travail.
34:32C'est une mauvaise nouvelle.
34:33Je voulais quand même...
34:35Parce que là, j'écoute le...
34:36Je veux dire...
34:38Si ils font les rendus...
34:39Ce que fait notre classe politique,
34:41c'est exactement ce que disait David.
34:43Ce que font Gabriel Attal et Gérald Darmanin,
34:47ce que font les uns et les autres, c'est minable.
34:50Pendant ce temps-là, ça fait quand même six mois, en vérité,
34:53que le pays n'est pas tenu, que le budget n'est pas tenu.
34:56On a calculé aux échos,
34:58c'est notre grande enquête qui sort demain,
35:00qu'en neuf mois, il y a 100 milliards qui ont disparu.
35:03100 milliards d'erreurs dans les comptes de Bercy
35:06entre fin 2023, où on pensait que le déficit serait 3,7 % en 2025,
35:12et aujourd'hui...
35:13C'est quoi, des erreurs ?
35:14C'est des erreurs incompréhensibles.
35:16On explique qu'au Trésor, il y a eu panique
35:19sur le fait que les modèles ne fonctionnaient plus,
35:22manque de recettes, dépenses excessives,
35:24collectivité locale dont on ne tient plus leur budget.
35:27100 milliards se sont évaporés.
35:29Pendant ce temps-là, je vous donne un autre chiffre.
35:31Depuis six mois, où il n'y a plus de gouvernement,
35:34où il n'y a plus de gestion de l'argent public,
35:37la France, les taux français par rapport aux taux allemands,
35:40ont augmenté de 50 points de base.
35:42Vous savez ce que ça veut dire sur nos 3 400 milliards de dettes ?
35:46L'an prochain, en charge d'intérêts
35:48qu'on va devoir payer à nos créanciers,
35:50car au-dessus de nos moyens, on a des créanciers,
35:53on va leur donner 15 milliards d'euros en plus,
35:55et ça, à vie.
35:57Chaque année, par les erreurs qu'on a commises,
35:59on va devoir payer 15 milliards d'euros en plus
36:02aux créanciers de la France.
36:03C'est autant d'argent en moins pour les services publics,
36:06car on n'a pas une gestion rigoureuse de notre budget.
36:09C'est quand même un peu gonflé,
36:11de la part de Gérald Darmanin et Gabriel Attal,
36:13qui, tous deux, ont occupé le ministère des Comptes publics
36:17dans le précédent quinquennat, pendant trois ans,
36:19voire un peu plus,
36:21d'aujourd'hui, nous exposer un plan d'économie drastique.
36:24Michel Barnier, de bonne guerre, a piqué Gabriel Attal
36:27en le remerciant pour ses vices d'économie
36:29pour résorber le déficit.
36:31C'est d'autant plus gonflé
36:32qu'entre 2017 et aujourd'hui,
36:34il y a une augmentation de 1 000 milliards d'euros de dettes.
36:37On a 3 % de déficit pour 2017, s'il m'a bien compris.
36:40On est passé de 98 % du PIB, je crois, à 110,
36:42aujourd'hui, si je ne me trompe pas.
36:44À cause de qui ? À cause de quelle politique ?
36:47Après, il y a eu deux crises.
36:48Le Covid, dans un premier temps,
36:50et la crise de l'énergie.
36:52C'est intéressant, ce sujet.
36:53C'est ce que dit l'OFCE.
36:55On explique pour moitié, en gros,
36:59à cause de la crise du Covid
37:01et la crise énergétique,
37:03la moitié de cette hausse spectaculaire du budget.
37:06L'autre moitié, c'est l'OFCE qui le dit,
37:08et la Cour des comptes,
37:10c'est lié à la politique fiscale,
37:12d'exonération fiscale du gouvernement.
37:14Ce n'est pas ce que dit la Fondation...
37:16C'est exactement ce que dit l'OFCE.
37:18La Commission des finances du Sénat vient de rendre un rapport
37:22qui pointe l'augmentation des dépenses.
37:24Tout n'est pas à mettre sur le coup du Covid,
37:26mais les dépenses pour l'éducation...
37:28On crée plus de recettes.
37:30La flat tax et l'IS, la subventive des baisses d'impôts,
37:33on crée plus de recettes fiscales.
37:35De manière marginale, par rapport à la dépense.
37:38C'est 65 milliards, en 2023,
37:40sur la question d'exonération des charges pour les entreprises.
37:44Je ne veux même pas disserter
37:45à la rigueur du bien fondé de cette politique,
37:48même s'il y a beaucoup d'études qui émettent en cause
37:51le résultat économique de la chose.
37:53Ca va dans les deux sens.
37:54Mais on peut tous être d'accord sur le fait
37:57que la dette a été creusée, en partie, par cette politique-là,
38:00qu'on se propose de continuer.
38:02La question, c'est est-ce qu'ils devront rendre des comptes ?
38:05Là, certains sénateurs se posent la question
38:08et disent qu'effectivement,
38:10ça a mis la France dans une situation totalement impossible,
38:13au point que la France est recadrée par le ministre du budget allemand
38:17et que c'est aussi une question de crédibilité à l'international.
38:22Et pour Emmanuel Macron, c'est identitaire.
38:25C'est la crédibilité de son bilan qui est en train de se jouer en ce moment.
38:29D'ailleurs, vous vous souvenez,
38:31il ne voulait absolument pas entendre parler de dette, de hausse d'impôts.
38:35Il trouvait que c'était anxiogène pour les Français.
38:38Il fallait mettre ce sujet sous le tapis.
38:40Bruno Le Maire voulait faire un projet de loi de finances rectificatif
38:44parce qu'il voyait bien qu'il y avait des problèmes.
38:47Emmanuel Macron ne voulait pas en entendre parler.
38:49Et donc, tout le débat qu'on est en train d'avoir aujourd'hui,
38:53c'est pour Emmanuel Macron un coup de poignard.
38:56C'est Michel Barnier qui lui dit
38:58qu'il avait fait l'inverse de ce qu'il fallait faire.
39:01Donc laisse-moi m'en occuper. Pour lui, ce n'est pas facile.
39:04Et c'est ce qui explique cette posture de Gérald Darmanin,
39:08de Gabriel Attal, Elisabeth Ptolomé aussi,
39:10qui ont du mal à sortir de leur bilan.
39:12Oui, ils ont du mal à sortir de leur bilan.
39:14Je voulais juste revenir sur une précision
39:17par rapport à ce que disait Christophe tout à l'heure sur l'impôt sur les sociétés
39:21et ce que disait également Agathe.
39:22Les macronistes sont contre ces hausses d'impôt,
39:25mais ne sont pas contre toutes les hausses d'impôt.
39:26En tout cas, ils ont surtout pris position contre les hausses d'impôt
39:29pour les grandes entreprises, pour l'impôt sur les sociétés,
39:31parce qu'ils considèrent effectivement
39:32que ça fait partie du bilan d'Emmanuel Macron à défendre.
39:36J'ajouterais que ça va être un peu compliqué
39:38à tenir face à l'opinion publique,
39:39parce qu'ils vont avoir un peu de mal à vendre à l'opinion publique
39:43le fait qu'il ne faut pas augmenter l'impôt des entreprises
39:47qui font des profits à 6, 7, 0,
39:49ou pour les ménages les plus riches.
39:52Donc ça, c'est une petite parenthèse.
39:54Gérald Darmanin s'est positionné là-dessus, effectivement,
39:56et a fait dans les échos beaucoup de propositions
40:00pour faire des économies.
40:01Alors, il ne les a pas totalement chiffrées.
40:03Je ne suis pas certaine qu'on arrive d'ailleurs à 40 milliards,
40:04malgré toutes les propositions qu'il fait.
40:10Il a bon dos de faire ça, Gérald Darmanin, effectivement,
40:13puisqu'il a été ministre des Comptes publics.
40:14On l'a presque oublié tant il a imprimé après Place Beauvau.
40:18Mais c'est surtout une manière pour lui de jouer sa propre carte,
40:21de montrer, de faire ce petit pas de côté,
40:24de ne pas insulter l'avenir politique,
40:26peut-être au cas où il aurait d'autres ambitions
40:28et serait appelé à exercer d'autres magistères
40:31dans les mois ou les années à venir.
40:33On va voir maintenant quelles vont être les propositions de Gabriel Attal.
40:36Il a mobilisé 5, 6 députés, sa task force, comme il dit,
40:40sur le sujet, qui se réunissait ce soir
40:41pour justement faire ses propositions.
40:43Ils les détailleront demain matin,
40:44avant la proposition officielle du budget
40:47pour éviter que ça apparaisse comme un contre-budget
40:49à celui proposé par Michel Bernier.
40:52De ce que m'en disait un des députés qui était dans ce groupe,
40:56il n'est pas certain que Gabriel Attal soit complètement aligné
40:59sur ce qu'a déclaré Gérald Darmanin,
41:00notamment sur la question des 35 heures
41:03ou l'objectif de ramener le déficit aussi.
41:05La question des 35 heures qui est largement revenue dans le débat.
41:08Vous l'aviez vue venir, celle-là ?
41:09Non, mais c'est le temps.
41:10Elle revient souvent.
41:12En tout cas, de la part de la Macronie,
41:14c'est quand même un peu curieux.
41:17Je pense qu'on en revient au même point.
41:19C'est d'autant moins crédible de la part de Gérald Darmanin
41:21qu'il était au pouvoir pendant sept ans
41:23et qu'il aurait pu utiliser cette solution avant.
41:26En tout cas, c'est une vienne ancienne de la droite.
41:28Et ce n'est pas que c'est gare étonnante
41:30qu'elle ressurgisse aujourd'hui.
41:32Juste un petit mot pour rebondir sur ce que vous avez dit.
41:35Cette majorité, c'est comme une assemblée générale d'actionnaires.
41:37Chacun a ses petites actions
41:38qu'il essaye de faire fructifier à la bourse de l'opinion.
41:42Et effectivement, vous avez des petits actionnaires
41:43qui sont Gérald Darmanin, Gabriel Attal
41:45et qui essayent de montrer une différence,
41:48qui sont un petit peu orthogonaux par rapport à Michel Barnier.
41:50Je crois, je le disais tout à l'heure,
41:51ce n'est pas du tout pour défendre le bilan d'Emmanuel Macron.
41:54Je ne crois pas que Gabriel Attal soit en défense acharnée
41:57et absolue du président puisqu'il est furieux contre lui
41:59de cette dissolution et d'avoir perdu son poste à Matignon.
42:02Donc chacun essaye effectivement de faire monter sa cote et ses actions.
42:06Mais je crois que dans le contexte actuel, c'est un peu compliqué.
42:09Et je veux dire, il y a quand même une loi fondamentale en politique,
42:13c'est le vote du budget.
42:14Quand on vote le budget, on fait partie de la majorité.
42:16Quand on vote contre le budget, on fait partie de l'opposition.
42:19Il y a quand même quelque chose d'assez baroque
42:21à voir des députés macronistes tels que Attal et Darmanin
42:23voter contre un budget qui est préparé par un ministre de l'économie,
42:29un ministre des Comptes publics qui vient du parti macroniste.
42:32Tout ceci est quand même totalement baroque.
42:33Mais parce que, vous l'avez dit tout à l'heure,
42:34ils ont une espèce de joker.
42:35Si ce budget n'est pas voté, ils n'auront pas besoin de se positionner.
42:38C'est peut-être la clé des débats qu'on est en train de vivre.
42:40Le budget, on va y revenir dans un instant
42:42et on parlera aussi de l'extrême droite.
42:43Dans quelques minutes, il est 20h45.
42:45Le Fil info, c'est Stéphane Milhomme.
42:49Michel Barnier résiste à sa première motion de censure.
42:52Il fallait 289 voix pour renverser son gouvernement.
42:55Seuls 197 députés ont voté cette motion déposée par la gauche.
42:59Le Rassemblement national n'a pas voté.
43:01Face à l'arrivée sur la France de la dépression,
43:04coeur que le trafic ferroviaire sera interrompu demain
43:07sur certaines lignes du sud-ouest,
43:09notamment au départ ou à l'arrivée des gares de Toulouse,
43:12Bayonne, Dax, Pau, 25 départements sont placés en vigilance orange
43:16pour plus d'inondations ou vents de la façade atlantique
43:19jusqu'au nord-est avec l'île de France au milieu.
43:22Le gouvernement syrien fait état de 7 civils tués
43:24dans une frappe israélienne à Damas ce soir.
43:27Selon l'agence de presse syrienne,
43:29elle visait un immeuble résidentiel de la capitale.
43:32En Ukraine, la présidence affirme qu'une attaque russe sur Kharkiv
43:36a fait 2 morts et 30 blessés.
43:38L'Ukraine pourrait être confrontée à son hiver le plus rude
43:41depuis l'invasion russe de février 2022.
43:43Le secrétaire général de l'OTAN appelle les Alliés
43:45à renforcer leur soutien alors que la Russie
43:48vise des infrastructures énergétiques essentielles aux Ukrainiens.
43:5720h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémy Baudot.
44:02Retour sur le plateau des Informés
44:04avec Elisabeth Lemay de Politico, Christophe Jacques-Cubisine,
44:07des Echos, Laurent Mouloud de l'Humanité
44:09et David Revodalon de l'hémicycle.
44:11On parle du budget, ça peut paraître loin,
44:13mais c'est à la fois nos impôts et nos services publics.
44:15Dans ce débat, il y a beaucoup de politique.
44:17On a du mal à comprendre la stratégie de Gérald Darmanin.
44:20Il y a plusieurs étages.
44:22Si il se fait le gardien du temple macroniste,
44:25ce n'est pas tant pour défendre le bilan d'Emmanuel Macron,
44:29même s'il ne fait pas partie de ceux qui ont les plus mauvaises relations
44:32avec le chef de l'État.
44:33Il a réussi à conserver plutôt une bonne relation avec lui,
44:36mais c'est surtout pour se positionner en interne,
44:40parce que Gérald Darmanin a des ambitions,
44:42et peut-être celui de prendre la tête du groupe macroniste à l'Assemblée
44:46si Gabriel Attal, on en parlera dans les jours qui viennent,
44:49déclare sa candidature pour prendre la tête du parti.
44:52Maintenant, Gérald Darmanin, il voit aussi plus loin.
44:55Il a toujours eu un modèle,
44:56plus qu'Emmanuel Macron, c'est Nicolas Sarkozy.
44:58Quand il est arrivé à Beauvau,
45:00il a fait du Sarkozy, une annonce par jour,
45:03des mots qui frappent, qui choquent les esprits.
45:06Aujourd'hui, il reprend mot à mot ceux de Nicolas Sarkozy.
45:11C'est intéressant.
45:12L'autre jour, Gérald Darmanin disait
45:13que le sujet en France, c'est qu'on ne travaille pas assez.
45:16Juste après, il s'en prenait en 35 heures.
45:18Nicolas Sarkozy, il y a quelques jours, sur Europe 1,
45:20a dit mot à mot, le problème en France,
45:23c'est qu'on ne travaille pas assez.
45:24Juste après, il s'en est pris aux 35 heures.
45:27Gérald Darmanin, sa stratégie, c'est le travail,
45:30et le travailler plus pour gagner plus.
45:33C'est ce qui lui permet de justifier,
45:36un peu autour de cette notion du travail,
45:38le fait qu'on ne travaille pas assez,
45:40qu'il fallait travailler plus pour gagner plus,
45:42ces petites contorsions idéologiques,
45:44et le fait qu'on ne sache plus trop où il habite aujourd'hui,
45:46parce qu'un jour, il met en avant ses origines populaires
45:50et le fait qu'il veut s'occuper des classes populaires.
45:52Le lendemain, il dit, attention, pas de touche aux grandes fortunes,
45:54pas de touche aux impôts des entreprises.
45:56C'est pas très lisible tout le temps.
45:59On a du mal à le suivre, Gérald Darmanin, Christophe-Jacques Kubizine.
46:01C'est vrai que sur les 35 heures, c'est d'autant plus bizarre
46:03qu'aucune entreprise aujourd'hui ne réclame la suppression des 35 heures.
46:06Pourquoi ? Parce que d'abord, elles ont été aménagées,
46:08parce qu'ensuite, dans les entreprises où il y a des cadres,
46:10il y a des forfaits jour, dans celles où il y a plus d'ouvriers,
46:12les entreprises qui ont besoin que les ouvriers travaillent davantage
46:14les payent en heures supplémentaires.
46:16Ça a été assoupli et les gens sont très contents de les payer davantage.
46:20Et donc, en fait, il n'y a aucune entreprise
46:21qui a envie de mécontenter ses salariés
46:23en revenant aux 35 heures, en expliquant aux gens
46:24qu'il faut travailler 37, 38.
46:28Déjà, les gens travaillent 37, 38 quand on leur demande
46:30et ils sont payés plus.
46:31C'est le mauvais cheval.
46:33Il a un peu, comme vous le disiez, Agathe,
46:35s'est mélangé les pinceaux.
46:36C'est-à-dire qu'il a entendu Sarkozy sur le travailler plus
46:38et là, il a sans doute raison.
46:39La France doit travailler plus.
46:41On ne travaille pas assez longtemps, on ne travaille pas assez.
46:42Ça, c'est sûr, mais ce n'est pas la question des 35 heures.
46:45Les 35 heures sont rentrées dans la vie de tous les jours
46:49et il n'y a aucune raison de changer cette règle.
46:51Donc, effectivement, c'est un peu bizarre
46:53qu'il ait choisi cette mesure en particulier,
46:56alors qu'aucune entreprise ne la demande.
46:58Un tout dernier mot, Laurent Mouloud.
46:59Juste de la 35 heures, je ne sais pas si la France travaille pas assez.
47:02Je ne sais pas pourquoi on a cette...
47:03Vous regardez les statistiques mondiales,
47:05on ne travaille pas beaucoup, les gens se rendent dans la vie active
47:07plus trop tard et ils finissent trop tôt.
47:09Ce n'est pas tant sur le temps de travail par semaine
47:11que sur la durée de la vie.
47:14Sur la durée, la France, c'est 1430 heures par an, je crois.
47:17Si je ne me trompe pas, l'Allemagne, c'est 1300.
47:19Je sais que l'Allemagne, c'est un pays qui est en biflation.
47:23Il commence plus tôt et il arrive plus tard.
47:25Ce que je veux dire, ce n'est pas tant la quantité,
47:27c'est la qualité.
47:28La qualité de la France a beaucoup baissé,
47:30la productivité des Français a beaucoup baissé.
47:32On n'est pas meilleurs que les Allemands.
47:34J'invite les auditeurs et les spectateurs à regarder
47:36le taux de productivité des salariés
47:38et vous verrez que le taux de productivité des Français
47:42est très élevé.
47:43C'est-à-dire qu'on travaille de manière très condensée.
47:45Deux planètes qui ont du mal à rentrer en communication.
47:48Il est juste qu'il a une bonne condition.
47:50En France, on a toujours plus d'humeurs que les autres,
47:52on travaille toujours plus que les autres et mieux que les autres.
47:54Chers amis, je voudrais qu'on prenne le temps d'aborder
47:56le dernier sujet puisqu'on parlait de politique.
48:00On va laisser le budget deux secondes.
48:01On en vient à Marion Maréchal qui lance son propre parti, Agathe.
48:05Oui, un de plus à droite et à l'extrême droite.
48:07Il sera baptisé Identité-Liberté,
48:10révèle la nièce de Marine Le Pen, cédant le Figaro.
48:14Ce sera une structure politique autonome
48:16du Rassemblement national, nous dit son entourage,
48:19et en même temps complémentaire du RN.
48:23Un parti de plus après celui d'Éric Ciotti.
48:25Pourquoi faire ?
48:27Comment le RN observe les manœuvres de Marion Maréchal et sa tante ?
48:33Ce qui est assez intéressant, c'est le sous-titre de ce parti
48:39qui se dit d'une droite civilisationnelle anti-assistanat,
48:43anti-racquette fiscale.
48:44C'est tout un programme, Elisabeth Ptolomé.
48:46Ça ne dépareille pas du programme qu'elle avait porté
48:49pendant les élections européennes lorsqu'elle bataillait
48:51sous les couleurs de Reconquête, qu'elle a depuis quitté.
48:53Reconquête, c'est le parti d'Éric Zemmour.
48:55Mais pour répondre à la question que posait Agathe,
48:58comment le RN regarde ça ?
49:00Pour l'instant, plutôt bien.
49:02C'est ce qu'on nous racontait cet après-midi.
49:05Il y a rien qui heurte, mais il faut surveiller un peu
49:07ce que va faire Marion Maréchal avec son nouveau parti.
49:11L'enjeu pour le RN, c'est finalement de constituer des satellites.
49:14Il y avait déjà le parti d'Éric Ciotti qui l'a rejoint,
49:17le satellite qui s'est agrippé au RN cet été
49:21après la dissolution.
49:22Et puis maintenant, il y a ce parti de Marion Maréchal.
49:25Pour l'instant, les députés frontistes,
49:28les élus frontistes restent assez prudents.
49:29Ça va dépendre aussi des valeurs que va défendre la nièce
49:32de Marine Le Pen, même si bien sûr, comme c'est sa nièce,
49:35elle a une petite tolérance, on va dire.
49:37Elle accepte un peu plus ce qu'elle fait.
49:40C'est une manière, une fois de plus,
49:41pour le Rassemblement national de se normaliser finalement,
49:44parce que jusqu'à présent, le RN avait tendance un peu
49:46à aspirer tous les partis satellites
49:50qui pouvaient graviter autour de lui.
49:52Là, ça lui permet d'avoir des alliés
49:55et de pouvoir compter sur ces alliés
49:56dans les semaines et les mois à venir.
49:58Je pense qu'officiellement, pour vous dire ce que disait Elisa,
50:01il regarde plutôt de bienveillance et de neutralité,
50:04et certainement que c'est sincère de la part de certains.
50:06Je pense quand même que Jordan Bardella
50:08et les principaux lieutenants de Marine Le Pen
50:11regardent ça surtout avec beaucoup de méfiance
50:14et se méfient de cette Le Pen,
50:16parce qu'il ne faut pas oublier qu'à la base,
50:18la politique au FNRN se fait quand même en famille.
50:22Eux, ils ont des ambitions.
50:23Ils n'ont pas envie d'être dépassés par Marion Maréchal
50:26parce qu'elle aurait un lien familial avec Marine Le Pen
50:28qu'ils n'ont pas.
50:29Je crois que c'était un article...
50:32J'ai juste vu un titre de l'Humanité tout à l'heure.
50:34Marion Maréchal joue les rabatteuses identitaires pour le RN.
50:37Je n'ai pas pu voir l'article, mais j'aimais bien le titre.
50:39Je suis assez d'accord avec cette idée.
50:41En même temps, il ne faudrait pas qu'elle aille trop loin,
50:42Marion Maréchal, parce que quand on lit son programme anti-WHO,
50:46tout ça, moi, ça me fait un peu peur.
50:48Je trouve que c'est très populiste et très excessif.
50:51Marine Le Pen, elle essaie quand même de se normaliser aussi,
50:54notamment sur les sujets sociétaux.
50:56Elle n'est pas sur la même ligne que sa nièce.
50:58Donc, il va falloir aussi qu'elle contrôle sur le fond
51:03les propositions, les idées et les mots de sa nièce
51:06pour pas qu'elle la rediabolise à nouveau.
51:08Mais il vaut mieux l'avoir avec elle que contre elle.
51:10C'est plutôt ça qui est théorisé pour l'instant au RN.
51:14Il vaut mieux que ce parti qui parle à 1-2% de la population,
51:18finalement, reste quelque part dans le giron du RN,
51:21que soit un peu indépendant tout seul dans son cours.
51:23– Un tout dernier mot, Christophe-Jacques Huysine.
51:24– Moi, je pense que ça leur fasse très peur.
51:26C'est la deuxième tentative quand même, la première à échouer.
51:29Les tentatives de politique de Marion Maréchal Le Pen
51:33ont toujours été un piasco,
51:35y compris avec son alliance avec Éric Zemmour.
51:37Je ne pense pas qu'elle soit très dangereuse.
51:39Après, ce que vous dites est très juste.
51:40Je pense que ça permet de canaliser une partie de l'électorat
51:44le plus identitaire et extrême.
51:46Mais pour l'instant, en tout cas sauf si le paysage a changé,
51:51elle n'est pas dangereuse quand même.
51:52– Laurent Bouloud.
51:53– Juste deux mots, ce n'est pas la moins extrémiste des Le Pen,
51:57Marion Maréchal, c'est même peut-être la plus.
51:59Et moi, je pense qu'il y a aussi une volonté chez elle,
52:01un calcul de son côté à elle, d'aller capter le nom Le Pen.
52:04C'est-à-dire qu'il y a le patriarche qui est en fin de vie,
52:07excusez-moi pour lui,
52:08mais il y a quand même Marine Le Pen
52:12qui est quand même échouée deux reprises au présidentiel
52:15et ensuite qui est en ce moment dans des affaires judiciaires aussi.
52:18Quelque part, le nom Le Pen,
52:20c'est un peu elle qui pourrait essayer de le porter.
52:22Et je pense qu'il y a aussi cette volonté de se positionner,
52:24en tout cas pour l'avenir.
52:26– David Rodal.
52:26– N'oublions pas que toutes les tentatives de débordement par la droite,
52:29je pense bien sûr d'abord à Éric Zemmour,
52:31ont contribué quand même à la respectabilisation de Marine Le Pen
52:35qui est apparue moins extrémiste, moins radicale
52:37et qui donc a travaillé à sa respectabilité par ce biais.
52:41Et puis n'oublions pas cette formule de Mitterrand,
52:43puisqu'il faut faire une dernière citation,
52:45l'aimant attire la limaille de fer,
52:47donc ce qui était vrai à gauche est vrai aussi à droite
52:50et c'est bien sûr la force principale qui,
52:52je suis assez d'accord avec votre image du satellite,
52:54il y a une planète dans la galaxie de l'extrême droite,
52:56une grosse planète où un soleil et autour tournent des satellites,
52:59Éric Zemmour, Éric Ciotti et maintenant Madame Maréchal.
53:02Mais le bloc principal c'est bien sûr le Rassemblement national,
53:04Madame Le Pen et Jordan Bardella.
53:06Un petit conseil de lecture.
53:07Oui, Élisabeth Hollomé, le livre de Politico sort de main,
53:11La surprise du chef aux éditions de Noël.
53:13Expliquez-nous, c'est quoi ?
53:15C'est un livre qui revient sur la dissolution ?
53:17Oui, sur ces 28 jours qui ont stupéfié la France.
53:19C'est d'ailleurs le sous-titre du livre.
53:21On a travaillé tout l'été dessus parce que c'était il y a quatre mois.
53:24C'est à la fois proche, mais en même temps très lointain.
53:25On a oublié pas mal d'épisodes de cette période
53:28qui était immensément dense et riche d'un point de vue politique.
53:31Donc on vous re-raconte cette histoire qui a bouleversé le pays
53:36d'un point de vue politique, un peu sociétal aussi,
53:38puisqu'on en parlait beaucoup à cette période.
53:39C'était dans toutes les conversations.
53:41Et ça vous permettra de redécouvrir tout ce qui s'est passé en coulisses,
53:44que ce soit chez les macronistes, à gauche, à droite,
53:47comment se sont nouées les alliances.
53:48Et pourquoi Emmanuel Macron a dissous ?
53:50Oui, on tente de répondre à cette question.
53:52On a toujours du mal à avoir une réponse parfaitement affirmative
53:55puisqu'on n'est pas évidemment dans le cerveau du président de la République.
53:58Mais on a tenté.
54:01On a tenté de répondre à cette question
54:02et de trouver une explication, tant soit peu rationnelle.
54:05Et on y trouve notamment dans ce livre, vous, Elisabeth Ptolomé,
54:08et les autres plumes du playbook qu'on trouve le matin dans les boîtes mail
54:13envoyées par Politico.
54:14Merci beaucoup, Elisabeth Ptolomé, journaliste politique à Politico.
54:17On va faire le tour des unes.
54:18Christophe Jacques, une bisine.
54:19Les échos demain.
54:20Le choc fiscal sera bien pire que ce que vous imaginez.
54:23Et puis aussi, comment Gabriel Attal et le précédent gouvernement
54:26ont perdu 100 milliards en cours de route ?
54:28Comment ils se sont trompés de 100 milliards ?
54:29C'est donc à lire ce que vous nous avez commencé à nous raconter.
54:32Laurent Mouly d'Alain, de l'Humanité, demain.
54:33Nous avons des révélations sur une entreprise,
54:35entreprise Millie, qui fait de la distribution de tracts
54:37et qui a été placée en liquidation judiciaire,
54:39avec à la clé plus de 10 000 licenciements,
54:42ce qui va en faire un des plus gros plans sociaux de la dernière décennie.
54:46Un dernier mot, David Rovodallone, rédacteur en chef de la revue Hémicycle.
54:49On a le visuel.
54:51En exclusivité, on y trouve quoi dans l'hémicycle ?
54:54La Une qui sortira la semaine prochaine.
54:55Est-ce que c'est la fin de la Ve République ?
54:57Puisqu'on vient de débattre une situation extrêmement agitée
55:00et qui va encore nous agiter pendant plusieurs mois.
55:03Donc on se demande si finalement, au-delà de la crise politique,
55:05il y a une crise de régime.
55:06Est-ce que notre Constitution ou nos institutions
55:09tiennent toujours la route ?
55:10Merci beaucoup les informés.
55:11Agathe, on se retrouve demain ?
55:12À demain.
55:13Le retour des informés à 20h.
55:15Les informés qui reviennent demain matin à 9h
55:17avec Sadia Braklia et Renaud Delis.

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