Tous les soirs, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
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00:0320h, 21h, Les Informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:08Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir, votre rendez-vous de décryptage et de débat autour de l'actualité sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:18Bonsoir, Agathe Lambret, quel est le programme ce soir ?
00:20À la veille de la présentation du budget en Conseil des ministres, les macronistes ont dégainé leur contre-budget.
00:26Ils redoutent trop d'impôts et pas assez de réformes, mais que propose-t-il vraiment à la place ?
00:31Le budget de Michel Barnier n'en finit pas d'être critiqué. Faut-il s'attendre à une avalanche d'impôts ? Y a-t-il vraiment des coupes dans les dépenses ?
00:41En toile de fond, la guerre à Thalvoquiez plane telle une menace sur cet édifice déjà bien fragile.
00:49Et puis, la guerre des roses à gauche. François Hollande et plusieurs personnalités du Parti Socialiste demandent la tête d'Olivier Faure.
00:56Le PS peut-il encore devenir un parti de gouvernement ?
01:00Pour en parler ce soir, nos informés Elisabeth Pinault, correspondante Reuters pour Matignon, et à l'Élysée, Olivier Beaumont, chef adjoint du service politique du Parisien aujourd'hui en France,
01:10Franck Boisyze, journaliste économique à Libération, et Pascal Richer, grand reporter aux Nouvelles Hopses.
01:16Merci beaucoup à tous d'avoir bravé la pluie. Les informés, c'est parti.
01:22Et on commence, Agathe, avec les macronistes qui présentaient leur contre-budget aujourd'hui.
01:26Oui, il était très attendu. Après des jours de menaces et de mise en garde contre les hausses d'impôts, finalement, les macronistes ont présenté quelques alternatives aux propositions du gouvernement.
01:38Plutôt que d'augmenter les charges sur les entreprises, reprendre la très populaire réforme de l'assurance-chômage,
01:44plutôt qu'un gel des pensions de retraite demander un effort supplémentaire aux collectivités locales qui en font déjà,
01:50on s'inquiète, on met en garde, mais personne ne semble avoir la panacée pour autorécouter Gabriel Attal.
01:56La crainte que nous avons déjà exprimée, c'est que le budget qui semble se dessiner n'intègre pas assez de réformes et trop d'impôts,
02:04avec le risque de déstabiliser nos industries et la classe moyenne qui travaille.
02:09Or, la hausse prévue des charges pour les entreprises, la hausse plus forte que prévue sur l'électricité, le gel des retraites pour six mois et d'autres mesures fiscales
02:18nous semblent trop charger la barque pour les Français.
02:22Voilà, la barque est trop chargée, mais il n'y a pas d'alternative pour autant proposer s'agissant de ces mesures par Gabriel Attal.
02:28Les macronistes ont-ils pris conscience de la gravité de la situation ou ont-ils mis de l'eau dans leur vin ?
02:35Est-ce que ce contre-budget peut changer quelque chose ?
02:37Est-ce que c'est le grand soir des macronistes, Olivier Beaumont, avec ce contre-budget ?
02:42Non, je n'en suis pas vraiment convaincu parce que je suis même étonné au final, et Agathe vient de le rappeler,
02:48parce qu'on a une conférence de presse qui est annoncée 48 heures avant.
02:51Alors, elle devait initialement avoir lieu hier, on nous dit non, elle sera finalement ce mercredi.
02:55Donc on s'attendait à avoir des propositions nouvelles, et puis finalement, rien de neuf sous le soleil,
03:00enfin, même si aujourd'hui il pleut, mais ce qu'a annoncé Gabriel Attal cet après-midi, c'est grosso modo,
03:05et même à la virgule près, ce que propose le groupe Ensemble pour la République depuis déjà 10-15 jours.
03:12Donc on est très étonnés, et puis je trouve qu'ils sont dans une position qui est quand même très compliquée aujourd'hui,
03:16en tout cas très complexe à entendre pour les Français, parce que c'est quand même eux qui étaient
03:22aux commandes du gouvernement depuis 7 ans, et maintenant qu'ils ne sont plus tout à fait,
03:28pas encore dans l'opposition, mais plus tout à fait dans la majorité,
03:31ils viennent faire des leçons d'économie et de morale à Michel Barnier, qui lui, se retrouve face à une dette abyssale.
03:40Donc c'est aussi leur bilan qui est passé aujourd'hui au crible,
03:44et je trouve qu'en termes de message politique, c'est quand même très compliqué à tenir pour eux.
03:50Et dernière chose, je ne comprends pas trop aussi leur posture, parce qu'on a le sentiment aujourd'hui qu'ils jouent les frondeurs.
03:56Or, ils sont malgré tout dans une coalition, et on sait qu'ils ont besoin de Michel Barnier,
04:01et Michel Barnier a besoin d'eux aussi, donc le but de ça, au final, j'ai encore du mal à comprendre.
04:07– On va débattre de tous ces points, juste Elisabeth Pinot, ça sert à quoi un contre-budget ?
04:11– Ça sert à exister, tout simplement, même si on avait les clés du camion il y a 2 jours,
04:18il faut quand même continuer, et c'est la coexistence exigeante, on y est, qui n'est pas une cohabitation.
04:23Les opposants d'hier sont des collègues, aujourd'hui, des collègues exigeants,
04:29donc on tape pas trop fort, mais on tape quand même, on oublie qu'on a laissé toutes ces dettes,
04:35et puis on fait des propositions qu'on aurait pu faire la semaine dernière,
04:38et puis soudain on a de nouvelles idées, voilà, bon, c'est un reboot, comme on dit pour les ordinateurs,
04:44voilà, il faut exister politiquement, et être assez subtil pour ne pas se fâcher avec tout le monde,
04:51puisqu'on est dans le même gouvernement, et qu'il faut mener le bateau tant bien que mal,
04:55et puis pour essayer d'exister aussi pour l'avenir, Gabriel Attal, il prépare la suite,
05:01il veut paraître crédible, il laisse Gérald Darmanin être un peu plus à droite, ça l'arrange bien,
05:05pour avancer et se montrer tout neuf aux yeux des Français, en fait.
05:10– Alors, dans le détail, plutôt qu'un gel des retraites,
05:12Gabriel Attal suggère de demander un effort supplémentaire aux collectivités locales.
05:16Franck Boisyze, on sait déjà à peu près leurs réponses, les collectivités locales.
05:20– On a entendu ce matin, sur ce plateau d'ailleurs, David Lysnard,
05:24qui n'était pas content du tout du tout des 5 milliards d'euros qui vont lui être sucrés,
05:29et il faut se pencher dans le détail, c'est-à-dire que vouloir faire faire des économies
05:33sur les dotations aux collectivités locales, ça a un impact qui est assez préoccupant,
05:38parce que les collectivités locales, ce sont bien souvent dans ce pays des principaux investisseurs,
05:41c'est-à-dire que ça construit des gymnases, des routes, des médiathèques,
05:45et donc ça a une vraie influence sur les entreprises locales,
05:50donc vouloir rajouter des économies sur les investissements des collectivités locales
05:55et sur les dotations des collectivités locales, c'est secouer un petit peu plus l'économie.
05:59Après, sur ce fameux contre-budget, l'expression est assez intéressante,
06:03il y a peut-être une dimension un peu pathologique,
06:05parce qu'on se demande s'il n'y a pas eu une perte de mémoire,
06:07c'est-à-dire que ceux qui aujourd'hui sont contre, par exemple,
06:10des charges supplémentaires sur les grandes entreprises sont les mêmes
06:14qui, il y a peut-être un mois ou deux, n'étaient pas complètement opposés
06:18aux impôts sur les super profits des entreprises.
06:20Ceux qui aujourd'hui veulent remettre au goût du jour la réforme assez sévère de l'assurance chômage
06:26sont les mêmes que ceux qui l'avaient gelée il y a quelques semaines.
06:29Donc je me demande s'il n'y a pas eu une perte de mémoire subite comme ça.
06:32Oui, il y a eu pas mal de postures aussi, parce que par exemple sur la réforme de l'assurance chômage,
06:36tout à l'heure, j'avais Thomas Cazenave, ancien ministre du budget, comme invité.
06:40Je lui disais « Pourquoi vous voulez remettre cette réforme très impopulaire
06:44qui divisait même au sein de la Macronie ? »
06:46On doutait de sa pertinence, parce qu'au moment où le chômage remontait,
06:50ce n'était pas très pertinent de durcir les règles pour les chômeurs.
06:53Il me dit « Ah oui, mais c'est parce qu'il y avait une élection européenne
06:56et donc on s'est dit qu'on allait la mettre sur pause. »
06:57Donc c'était un aveu aussi.
07:00En fait, c'est assez difficile à comprendre.
07:02Mais je trouve que ce qui est intéressant, c'est que c'est un balai masque ultra rapide,
07:06parce que normalement, quand on est dans l'opposition,
07:08on dit toujours « Y'a qu'à vous con, nous on ferait mieux, ce que vous faites c'est pas bien. »
07:11Mais on n'est jamais confronté, enfin rarement immédiatement confronté à l'exercice du pouvoir,
07:16donc on n'est pas trop mis en difficulté et nos promesses n'engagent que nous.
07:19Là, Gabriel Attal et Gérald Darmanin ont montré les muscles ces derniers jours
07:23et en fait, ils se sont un peu piégés tout seuls en présentant très solennellement,
07:27comme l'aurait appelé Olivier Beaumont, par une conférence de presse contre-budget.
07:31Après des jours de menaces et de « Vous allez voir ce que vous allez voir,
07:34nous on pourrait faire mieux », finalement, la réalité c'est que la situation est très compliquée
07:39et qu'ils n'ont pas de meilleures idées que Michel Barnier.
07:43– Situation compliquée, Pascal Richet du Nouvel Obs.
07:46Peut-être qu'ils sont contents, tout simplement, que Michel Barnier fasse le sale boulot ?
07:50– Oui, mais enfin la situation est quand même sidérante,
07:52parce que c'est quand même le principal groupe de la majorité de Barnier qui s'exprime.
07:57Et là, on se demande où est-ce qu'ils sont ?
07:59Est-ce qu'ils sont dans une cohabitation avec Barnier,
08:02alors qu'ils sont le groupe qui soutient Barnier ?
08:05Ensuite, Emmanuel Macron, quel est son rôle dans tout ça ?
08:09Est-ce qu'il ne tient plus rien ?
08:11Ou est-ce qu'il laisse poser une pression sur Barnier,
08:16une espèce de petite menace que ferait poser ce groupe ?
08:20Enfin, c'est assez illisible.
08:22J'ai l'impression un peu qu'ils découvrent le parlementarisme
08:26et qu'ils ne savent pas s'en servir en fait.
08:27C'est-à-dire qu'en fait, on a un nouveau système,
08:29tout le monde l'a dit, depuis le changement de gouvernement,
08:33un système parlementaire, et personne ne sait trop comment s'en saisir.
08:36Y compris Barnier d'ailleurs, parce que Barnier, quand il tacle,
08:39comme il le fait à Tal,
08:42il s'en prend quand même au groupe qui est censé le soutenir.
08:45Donc là aussi, il y a un truc qui n'est pas tout à fait normal.
08:48– Pascal Richer pose une question intéressante, Olivier Beaumont,
08:51c'est le président de la République, Emmanuel Macron,
08:53il gère, il regarde, il fait quoi dans tout ça ?
08:57– Alors, il se tient officiellement loin de ça,
09:00et il n'a pas intérêt de toute façon à vouloir se mêler des discussions en cours,
09:06parce qu'il a changé de positionnement, Emmanuel Macron, dans cette séquence.
09:11Il sait que de toute façon, quoi qu'il dise aujourd'hui,
09:14il se prend à chaque fois des balles en retour, des cartouches,
09:16donc c'est très compliqué.
09:18Il veut laisser Michel Barnier œuvrer,
09:20parce qu'il sait que la tâche est très compliquée pour lui.
09:24Emmanuel Macron, il ressort quand même d'une séquence politique
09:26où il est très, très, très abîmé.
09:28Les Français, encore aujourd'hui, n'ont toujours pas compris
09:31ce pari de la dissolution, pari raté.
09:34Donc là, on est dans une période où Michel Macron…
09:36– Michel Macron !
09:37– Pardon, Emmanuel Macron !
09:40– Ah ben voilà, bref !
09:41– Emmanuel Macron se tient officiellement à distance.
09:44Alors, il y a des échanges avec le Premier ministre,
09:48il y a déjà dix jours avant sa déclaration de politique générale,
09:51Michel Barnier s'était entretenu avec le Président de la République,
09:54pour lui présenter les grandes lignes de son projet
09:57et les mesures de coûts budgétaires et de taxes et d'impôts qu'il voulait faire.
10:00En petit comité, moi, on me racontait que le Président était quand même assez remonté
10:04et qu'il ne voyait pas comment cela allait passer.
10:07Mais bon, il le laisse faire pour le moment et aller s'exposer,
10:10lui, ça allait prendre des coups aussi.
10:12– Elisabeth Minon, vous dites quoi, vous ?
10:13– Oui, on me l'a encore confirmé hier,
10:14il y a des échanges fréquents entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
10:17Alors, officiellement, vous l'avez dit,
10:18le Président s'occupe de son domaine réservé,
10:20il laisse le gouvernement gouverner,
10:22mais il passe évidemment des messages,
10:24à commencer par, il ne faut pas augmenter les impôts,
10:27qui a été le leitmotiv, la ligne rouge absolue du macronisme depuis 7 ans.
10:32Et évidemment, ces troupes continuent de porter le message.
10:36– Oui, mais elles ne prennent pas beaucoup de risques
10:38parce que l'alternative proposée au gel des pensions de retraite,
10:41c'est donc la réforme de l'assurance chômage,
10:43alors que les macronistes savent déjà
10:45que Michel Barnier l'a remise entre les mains des partenaires sociaux.
10:47Donc, une fois qu'il a dit aux partenaires sociaux,
10:49je vous redonne la main, il ne va pas leur reprendre.
10:52Il ne va pas se déjuger.
10:53Et sur la mesure qui rapporte le plus d'argent sur les impôts,
10:58la hausse de l'impôt sur les sociétés,
11:00qui est une mesure très symbolique pour les macronistes
11:02parce qu'eux étaient ceux qui avaient baissé les impôts sur les sociétés,
11:06et bien ça, ils n'y touchent pas.
11:08Ils n'ont pas d'alternative sérieuse à proposer.
11:12– Alors, ils touchent aux aides aux entreprises,
11:13ils sont d'accord pour toucher à l'apprentissage,
11:16toutes les aides qui ont été données pour favoriser l'emploi,
11:19baisser un peu le niveau de ces aides-là.
11:21– Oui, mais ça ne ramène pas 8 milliards d'euros supplémentaires dans les caisses.
11:28Il faut voir que dans les mesures qui seront peut-être proposées demain
11:33au moment du dévoilement de ce projet de loi de finances,
11:35l'une des mesures qui va être la plus efficace, si j'ose dire,
11:39c'est effectivement de faire payer un peu plus les grandes entreprises
11:43qui font des profits,
11:44et là, l'évaluation est un gain de 8 milliards d'euros pour les recettes de l'État.
11:48Donc ça sera un axe majeur de ce projet de loi de finances,
11:52de ce prochain budget pour l'année 2025.
11:54– Les informés, on va continuer à parler du budget,
11:56un petit peu des bisbis politiques qui se trament autour de ce fameux budget.
12:00Pour l'heure, il est 20h15, Stéphane Milhomme est en place, c'est FILINFO.
12:04– C'est une conséquence de la dépression cœur
12:06que plus de 64 000 clients sont privés d'électricité en France,
12:10principalement sur une grande partie sud de la carte de France,
12:13des Pyrénées-Atlantiques jusqu'au Rhône et Département de l'Inde.
12:16Le constat est signé ennedige.
12:1832 départements restent confrontés ce soir aux intempéries.
12:22Vigilance orange, principalement devant un risque de pluie, inondation.
12:26Devant, cette fois, les fortes crues de ces cours d'eau,
12:28le département de Seine-et-Marne est en vigilance rouge depuis cet après-midi.
12:32Pas de transport scolaire programmé demain dans ce département.
12:36Emmanuel Macron recevra Volodymyr Zelensky demain à l'Elysée.
12:39Ce sera la cinquième visite en France du président ukrainien,
12:42deux ans après le déclenchement de l'invasion russe.
12:44Le chef de l'Etat souhaite continuer d'apporter dans la durée
12:47un soutien sans faille à l'Ukraine et au peuple ukrainien.
12:50Le président du Medef s'insurge contre la baisse des allégements de charges patronales
12:55prévues par le gouvernement dans le cadre du projet de budget.
12:58Les mesures seront présentées demain.
13:00Patrick Martin redoute la destruction de centaines de milliers d'emplois.
13:05Et puis la chanson « L'hymne à l'amour » interprétée par Céline Dion
13:08sera disponible sur les plateformes dès ce soir à minuit,
13:11histoire de se souvenir de ce temps fort de la cérémonie d'ouverture
13:14des Jeux Olympiques de Paris, le 26 juillet dernier.
13:28Retour sur le plateau des informés.
13:29Elisabeth Pinault de Reuters, Franck Boaziz de Libération,
13:32Pascal Richer du Nouvelle Ops et Olivier Beaumont du Parisien.
13:35Aujourd'hui en France, Olivier, j'aimerais vous entendre
13:37parce que vous êtes à la fois un grand spécialiste de la majorité de la Macronie,
13:40mais fut un temps que vous avez longtemps suivi la droite.
13:42Et ça m'intéresse d'avoir votre regard parce qu'on sait que
13:45c'est assez tendu entre Michel Barnier et Gabriel Attal.
13:48On découvre aussi depuis ce matin que c'est sacrément tendu
13:50entre Gabriel Attal et un autre homme de droite, Laurent Wauquiez.
13:54Oui, et qui au passage d'ailleurs sont deux figures qui potentiellement
13:58sont amenées à être concurrents ou rivaux dans la perspective de 2027.
14:02C'est un peu surprenant parce qu'on était restés en tout cas sur une histoire
14:05qui nous avait été contée cet été où Gabriel Attal et Laurent Wauquiez
14:08avaient topé pour un deal sur la répartition des postes clés de l'Assemblée nationale.
14:14En gros, Gabriel Attal récupérait, grâce au soutien des voix du RN,
14:20le groupe de Gabriel Attal, la présidence de l'Assemblée nationale,
14:23un certain nombre de vice-présidences et de présidences de commission.
14:27Et en retour, les troupes de la droite républicaine de Laurent Wauquiez
14:31avaient aussi le soutien des troupes macronistes pour certains postes clés.
14:34Donc ça, c'était le deal tel qu'il avait été topé en juillet entre les deux.
14:38Là, ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu la composition d'un nouveau gouvernement
14:42et parmi les nouveaux ministres, il y a le cas d'Antoine Armand, le ministre de l'économie,
14:46qui était jusqu'à présent le président de la commission des affaires économiques
14:50de l'Assemblée nationale, qui avait été élu à l'époque avec le soutien des voix de la droite
14:56face à la candidate de la France insoumise.
14:59Et Antoine Armand arrivant au gouvernement, ça remet en jeu l'élection pour ce poste
15:07de président de la commission des affaires économiques.
15:10Laurent Wauquiez a considéré qu'il y avait un reset à faire,
15:13que le deal qui avait été topé en juillet n'était plus l'accord qui allait rentrer aujourd'hui en jeu
15:18parce qu'à l'époque, la DR, puisque c'est comme ça qu'il faut l'appeler l'Assemblée nationale,
15:23se considérait dans l'opposition.
15:25Or maintenant, ils sont dans le gouvernement.
15:27Donc ils voulaient sa part du gâteau.
15:29Gabriel Attal a dit non.
15:31Il y a eu un deal qui a été fait en juillet.
15:33Il y a eu une réunion le 19 septembre entre les présidents de groupes de l'actuelle majorité.
15:39Gabriel Attal, c'est en tout cas ce qu'il raconte, il avait refait un tour de table
15:43auprès de tout le monde en considérant, mais on est bien d'accord,
15:45l'accord de juillet tient toujours et apparemment, Laurent Wauquiez n'avait pas mouté.
15:51Sauf que lui, non, il considère aujourd'hui qu'il avait aussi le droit à sa part du gâteau
15:56parce que lui, ce qu'il ne veut pas, c'est donner un blanc-seing à la Macronie.
16:00Il ne veut pas qu'aujourd'hui, on considère que LRDR se fonde dans cet ensemble
16:05et qu'il soit reproché plus tard d'être aussi responsable du bilan de ces sept dernières années.
16:11Ça fait un peu tambouille, mais c'est très concret.
16:13Il y a eu un épisode aujourd'hui.
16:15L'épisode, et là j'y viens, et pardon pour ce petit rappel,
16:18mais c'est important un peu de comprendre, c'est très technique,
16:20mais en fait, c'est éminemment politique.
16:22Ce qui s'est passé ce matin, c'est qu'il y avait l'élection pour le poste.
16:25Il y a eu un candidat du groupe Ensemble pour la République, Stéphane Travers,
16:29soutenu par les troupes de Gabriel Attal.
16:32Laurent Wauquiez a présenté son propre candidat, Julien Dive,
16:34et Aurélie Trouvé, la candidate insoumise qui avait déjà été la candidate en juillet dernier,
16:39qui était passée de peu la fois dernière, enfin qui n'avait pas été élue la fois dernière,
16:43a réussi finalement au nez à la barbe de tout le monde à être élue
16:47parce que Laurent Wauquiez, enfin le candidat Julien Dive, ne s'est pas retiré de la course
16:52et donc par une dispersion des voix, c'est la candidate insoumise
16:56qui se retrouve à la présidence de cette commission très importante,
17:00celle de la commission des affaires économiques.
17:02Tout ça parce qu'à la base, dans le deal,
17:04la droite devait avoir la vice-présidence de l'Assemblée et les macronistes,
17:08la présidence de cette commission des affaires économiques qu'ils avaient déjà avant,
17:12et finalement, Laurent Wauquiez, qui depuis quelques jours maintenant,
17:16a durci le thon contre les macronistes, ça fait déjà quelques jours,
17:18ce n'est pas tout récent, a décidé qu'il voulait la vice-présidence de l'Assemblée
17:22et la présidence de la commission.
17:24Et Gabriel Attal trouve que pour 47 députés, alors qu'ils ont déjà Matignon et la place Beauvau,
17:29ils sont vraiment très gourmands.
17:30Mais en fait, qu'est-ce que fait Laurent Wauquiez là ?
17:33Il est en train d'essayer de les pousser à bout, il joue le rapport de force.
17:36On m'a raconté une autre anecdote, comment il s'est battu pour que tel député
17:42ne soit pas nommé ministre parce que son suppléant était horizon,
17:45donc il a réussi à faire en sorte que le suppléant de ce futur ministre
17:48s'engage à siéger avec la droite.
17:51Laurent Wauquiez ne comprend que les rapports de force,
17:54et par ailleurs, il est un peu en train de pousser les macronistes à bout,
18:00et certains me disent qu'il veut nous faire sortir, en fait.
18:03Il veut vraiment nous faire sortir.
18:05Alors je ne sais pas si c'est dans un esprit de revanche,
18:07ou si c'est que parce qu'il ne peut pas s'exprimer autrement que par les rapports de force,
18:11mais en tout cas, en Macronie, on est sidérés.
18:13Et cet épisode, juste, a rapproché Michel Barnier et Gabriel Attal,
18:18parce que Michel Barnier aussi a été sidéré.
18:21Michel Barnier, ce matin, il a demandé à Laurent Wauquiez
18:25de voter pour le candidat macroniste, de respecter le deal.
18:28Il lui a dit les yeux dans les yeux.
18:30Et finalement, Laurent Wauquiez ne l'a pas écouté.
18:34Et donc, après ce vote, Michel Barnier a pris son téléphone,
18:37il a appelé Gabriel Attal, il lui a dit, écoute, je suis désolé,
18:40je désapprouve ce vote.
18:42Et donc, ça a un peu rabuboché le Premier ministre et l'ex-Premier ministre.
18:45C'est l'alliance des sidérés.
18:46Oui, alors tout ça, encore une fois, ça peut paraître de la tambouille,
18:48mais en fait, c'est très concret, parce que ça nous dit quelque chose
18:51sur les soutiens de cette fameuse coalition, de ce fameux gouvernement
18:55qui est en train, d'une certaine manière, de s'étioler, Franck Boazize.
18:58Ça, surtout, me semble-t-il, préfigure, dans quelques jours maintenant,
19:03des discussions sur un texte plutôt assez important des fondateurs,
19:06qui est le budget, qui vont être terribles.
19:08D'abord en commission, puis ensuite, quand les amendements,
19:11les différents amendements, puisqu'une loi de finances,
19:13c'est toujours beaucoup d'amendements qui vont influer dans tel ou tel sens
19:17et qui vont modifier un petit peu ce budget.
19:18On peut imaginer que la discussion parlementaire va être terrible
19:21et que les consensus qu'il va falloir dégager sur tel ou tel pan du budget
19:26vont être extrêmement difficiles à obtenir.
19:28Mais, Elisabeth Pinault, vous qui suivez Matignon,
19:30est-ce qu'à Matignon, on se sent fragilisé par ce qui vient de se passer ?
19:34Fragilisé, c'est peut-être, le mot est un peu fort,
19:36mais en tout cas, Michel Barnier, il a du mal à tenir ses troupes qui s'y agitaient.
19:41Déjà, même si la réunion hier avec le groupe Ensemble pour la République
19:48ne s'est pas très bien passée, ils l'ont trouvé un petit peu sous polet,
19:51Michel Barnier, qui s'est un peu énervé à la fin de la réunion,
19:57contre les remarques, on m'a dit, de jeunes trentenaires
20:01qui n'ont pas tellement supporté.
20:03Il faut quand même qu'ils s'entendent avec tout le monde
20:05et que tout le monde s'entende, et voilà, en tant que chef de groupe,
20:08ça ne va pas être simple, c'est sûr.
20:10Et Michel Barnier, il a des raisons d'être sous polet.
20:12Il est en train de réaliser qu'il est totalement seul, en fait.
20:14Il pensait qu'il pourrait compter sur les macronistes
20:16qui sont son contingent le plus important.
20:18Il voit que ce n'est pas le cas, parce qu'en fait,
20:20il a beau avoir été nommé par Emmanuel Macron,
20:22les macronistes ne se sentent plus redevables vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
20:25C'est un deuxième mandat, donc l'étoile du chef de l'État a pâli.
20:30Ils lui en veulent encore pour la dissolution,
20:32donc pas question de rendre service au Premier ministre qui l'a nommé.
20:35Donc un, il ne peut pas compter sur les macronistes,
20:37et deux, il est en train de réaliser qu'il ne peut même pas compter sur les LR,
20:40parce que les LR aussi ont leurs propres problèmes et leurs propres préoccupations.
20:43Ça commence à faire beaucoup, et on se souvient que Michel Barnier
20:46avait déjà menacé de jeter l'éponge au tout début,
20:51quand ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord entre eux.
20:53On ne sait jamais, mais si ça continue,
20:56il pourrait recommencer à faire ce genre de frissons.
20:59Voilà, ces travaux pratiques avec le budget, alors on va être très vite fixés.
21:02Pascal Richer, comment vous observez tout ça, vous ?
21:05Je ne suis pas journaliste politique, à la différence.
21:07Mais justement, peut-être, quel est votre regard là-dessus ?
21:09Comme vous l'avez dit, je suis sidéré par ce qui se passe.
21:12J'ai l'impression qu'on parle de coalition gouvernementale,
21:14mais où est la coalition ?
21:16Elle n'est pas à l'Assemblée, visiblement, puisque c'est une guerre de tranchées
21:18entre Wauquiez et Attal,
21:20et au gouvernement, je ne suis même pas sûr qu'on puisse encore parler de coalition.
21:24J'ai l'impression qu'on s'est doté d'un régime parlementaire tout d'un coup,
21:29un système parlementaire, et on ne s'est pas sans servir.
21:31On n'a pas le mode d'emploi, et les gens qui sont au pouvoir n'ont pas le mode d'emploi.
21:34La fameuse culture de coalition qui, effectivement,
21:36semble très loin de la culture française.
21:38On va passer, et finalement c'est le prolongement,
21:40parce que derrière toutes ces discussions,
21:42il y a un sujet dont vous parliez à l'instant, Franck,
21:44qui est la question du budget.
21:46Et après moult péripéties, il y a un peu de retard, on va quand même le dire,
21:48le budget sera présenté demain,
21:50d'ailleurs, demain, en fin de journée, au Conseil des ministres.
21:52Vous voyez, selon Matignon, l'effort sera de 60 milliards d'euros,
21:56dont 40 milliards d'économies et 20 milliards de hausses d'impôts,
22:00et même au sein du gouvernement,
22:02des voix s'élèvent pour dire,
22:04attention, coupe, comme celle du ministre de la Justice,
22:06Didier Migaud.
22:08C'est le fameux réflexe du faire des économies,
22:10d'accord, mais pas chez moi,
22:12et ça agace le gouverneur
22:14de la Banque de France. Écoutez,
22:16François Villeroy de Gallo, qui était invité de France Info ce matin.
22:18Chacun a tendance
22:20à avoir des idées d'économies
22:22chez les autres, et à les refuser
22:24chez lui. Et là, il faut que
22:26nous arrêtions, et que chacun
22:28arrête de jouer au chamboulto,
22:30si vous me permettez l'expression, avec toutes les pistes d'économies
22:32qui sont sur la table. Parce que si ça continue,
22:34à la fin, nous ferons zéro
22:36économie et nous continuerons cette spirale
22:38infernale de la dette.
22:40Est-ce que tout le monde joue au chamboulto ?
22:42Est-ce que tout le monde sera forcément concerné
22:44par ces hausses d'impôts ? 60 milliards
22:46d'efforts, est-ce que c'est crédible ?
22:48Est-ce que c'est tenable ?
22:50Et est-ce qu'il n'y aura vraiment qu'un tiers de hausses d'impôts ?
22:52Franck Boisy, 60 milliards d'économies,
22:54ça touche tout le monde.
22:56Mais surtout beaucoup. C'est-à-dire que par rapport
22:58au budget précédent,
23:00c'est une potion qui va
23:02être à la fois amère et difficile
23:04à avaler. Donc qu'est-ce qu'on peut peut-être
23:06s'imaginer sans faire de la politique et de l'économie
23:08fiction ? C'est qu'il y a d'abord une annonce très
23:10forte. 60 milliards, 40 milliards d'un côté,
23:1220 milliards de l'autre. Et puis
23:14que la discussion parlementaire va arriver,
23:16et vous savez comment ça se passe en coulisses,
23:18les lobbies vont se déchaîner, il va falloir
23:20passer des accords, a fortiori
23:22avec une majorité
23:24qui n'existe pas. Et au final,
23:26quand on fera les comptes, c'est-à-dire quand ce texte
23:28aura été adopté,
23:30c'est là où il sera intéressant de sortir de sa calculette
23:32et peut-être de se rendre compte
23:34qu'on est assez loin des 60 milliards
23:36en question parce qu'il aura fallu faire
23:38des concessions au nom de l'adoption
23:40globale du budget.
23:42Est-ce qu'on est sûr
23:44qu'on aura vraiment des concessions ? Parce qu'effectivement
23:46il y a toute cette musique
23:48qu'on entend ces derniers jours,
23:50c'est-à-dire que le Premier ministre
23:52va présenter
23:54un projet de budget
23:56et que
23:58la main sera donnée au Parlement
24:00qui pourra amender, améliorer
24:02ce texte. Mais on connaît tous l'issue
24:04de ces deux textes,
24:06il y a le budget, il y a le projet de loi de finance
24:08et de la sécurité sociale, c'est que ça va se finir
24:10par un 49-3. Donc des accords,
24:12des compromis, c'est quand on arrive à un moment donné
24:14à un texte jugé équilibré
24:16qui permette de trouver
24:18une majorité de vote. Or là, on sait très bien
24:20qu'il n'y aura pas de majorité de vote et donc à un moment donné
24:22je ne pense pas, je ne vois pas comment
24:24aujourd'hui on peut trouver un texte qui puisse
24:26convenir d'un côté
24:28aux insoumis et de l'autre côté aux rassemblées nationales
24:30si on s'en tient qu'à ces deux parties
24:32de l'hémicycle parce que c'est eux aujourd'hui
24:34qui ont la clé de n'importe quel texte
24:36et donc à un moment donné, Michel Barnier,
24:38est-ce qu'il n'y a pas un faux semblant dans tout ça,
24:40sera tenté de dire, écoutez, moi j'ai donné
24:42la parole au parlementaire, j'ai essayé
24:44le dialogue, j'ai préprésenté une copie,
24:46je n'arrive pas à la faire
24:48améliorer et donc finalement je vais
24:50revenir à ma copie initiale. C'est un peu ça
24:52le risque qui court aujourd'hui.
24:54Et d'ailleurs, Michel Barnier
24:56l'a déjà annoncé sur France 2,
24:58il a dit qu'il envisageait
25:00d'utiliser le 49.3 et pour répondre à votre question,
25:02je pense que tout le monde va être touché
25:04par ce programme
25:06dont on connaît déjà les grandes
25:08lignes, c'est les retraités
25:10qui vont attendre la
25:12hausse de leur pension, c'est
25:14éventuellement le prix de l'électricité, donc ça, ça touche
25:16tout le monde, les grandes
25:18entreprises, les
25:20Français les plus fortunés, mais
25:22aussi la baisse
25:24des aides aux entreprises, enfin voilà.
25:26Il y a quand même des chiffres rouges.
25:28Ok, le gouvernement,
25:30de manière assez prévisible, va engager sa responsabilité
25:32sur ce texte-là.
25:34Il n'en reste pas moins que si on prend, par exemple,
25:36une mesure qui fait beaucoup débat aujourd'hui
25:38dans les économies qui pourraient être réalisées,
25:40qui est finalement la réduction
25:42des exonérations de charges sociales.
25:44On attend beaucoup d'économies là-dessus.
25:46C'est une mesure qui a des effets
25:48assez violents,
25:50non pas sur les grandes entreprises, mais plutôt
25:52sur les petites entreprises, c'est-à-dire sur le tissu
25:54économique de ce pays, parce que c'est là
25:56où, entre guillemets,
25:58on bénéficie beaucoup de ces exonérations
26:00de charges sociales. Et le patron des petites et moyennes
26:02entreprises met en garde, il dit que ça va détruire
26:04des emplois dans différents
26:06secteurs. Le Medef dit la même chose,
26:08Thomas Cazenave disait la même chose tout à l'heure,
26:10alors c'est quoi l'alternative ? Pourquoi il fait ça ?
26:12En même temps, est-ce que ça n'a pas du sens
26:14de supprimer ces allègements
26:16de charges sur ces salaires-là ?
26:18En ce moment, c'est
26:20donner un avertissement
26:22au PME et au TPE
26:24pour qu'elles ne recrutent pas, finalement.
26:26C'est-à-dire que si demain, on supprime
26:28ces allègements, ça veut dire que le coût
26:30de l'emploi, le coût du recrutement,
26:32notamment sur les emplois les moins
26:34qualifiés, va se retrouver beaucoup
26:36plus élevé pour les entrepreneurs. Et que donc
26:38la chaîne d'entreprise qui, à mon nez, aura le choix
26:40de recruter ou ne pas recruter,
26:42considérera qu'il y a une barrière trop élevée.
26:44Il ne faut pas se percer
26:46d'illusions. C'est un plan d'austérité
26:48et l'austérité a toujours un impact
26:50sur l'économie et donc sur
26:52les emplois, sur la croissance.
26:54Il y a quelque chose qu'on appelle le multiplicateur.
26:56C'est-à-dire que, par exemple, si le multiplicateur
26:58est de 1, si vous réduisez
27:00les dépenses publiques de 30 milliards,
27:02votre activité baissera de 30 milliards.
27:04Si c'est de 0,5,
27:06ça ne baissera que de 15 milliards. Mais c'est quand même,
27:08chaque fois que vous réduisez le déficit, ça a un impact
27:10sur l'activité,
27:12donc l'emploi. Donc, toutes les mesures
27:14vont avoir un
27:16impact négatif sur les citoyens
27:18et sur les entreprises. Et là,
27:20le plan est de 60 milliards. Enfin, officiellement de 60 milliards,
27:22mais on me dit que...
27:24On va en parler. Et vous avez lâché
27:26le mot qui fait mal. De 45 milliards, plutôt.
27:28Mais même 45 milliards, c'est énorme.
27:30Vous avez lâché le mot qui fait mal. Parce qu'elle a
27:32riché le mot austérité. On va en parler
27:34dans un instant. Il est 20h30
27:36lors d'un point sur l'actualité.
27:44Et bonsoir Sophie Eugène. Bonsoir Jean-Rémi.
27:46Bonsoir à toutes et à tous. Il n'y aura aucun
27:48transport scolaire demain en Seine-et-Marne,
27:50placé en vigilance rouge cru suite au passage
27:52de la tempête Kerk. Le département
27:54a mis en place une cellule de crise.
27:56Toutes les activités en extérieur
27:58sont strictement interdites jusqu'à vendredi
28:00à la mi-journée. La rivière du Grand Morin,
28:02près de Meaux, est scrutée de près.
28:04Ailleurs en France, 29 départements
28:06restent placés en vigilance orange.
28:08Ce soir, soit pour pluie et inondation,
28:10soit pour cru, soit pour vent violent.
28:12Plus de 64 000 foyers sont actuellement
28:14privés de courant, principalement dans le sud-ouest.
28:16Aux Etats-Unis, c'est l'ouragan
28:18Milton qui poursuit sa route vers la Floride.
28:20Il devrait toucher terre la nuit prochaine.
28:22En catégorie 5, le maximum,
28:24il est jugé extrêmement dangereux.
28:26Les autorités redoutent de graves dégâts
28:28alors que cet état du sud-est du pays
28:30a déjà subi le passage de l'ouragan
28:32en pleine, il y a une quinzaine de jours.
28:34La ministre de l'Education nationale,
28:36Anne Jeuneté, attendue au lycée
28:38Sévigné de Tourcoing, demain,
28:40là où une élève de 18 ans a frappé
28:42l'une de ses enseignantes, mardi soir,
28:44après qu'elle lui a demandé de retirer son voile.
28:46Cette jeune fille a été placée sous contrôle judiciaire
28:48aujourd'hui avec interdiction d'entrer en contact
28:50avec la professeure et de se présenter
28:52aux abords du lycée. Elle sera jugée
28:54dans deux mois. Et puis Tariq Ramadan
28:56sera bien jugé pour des viols
28:58sur trois femmes.
29:00Les pourvois de l'islamologue suisse
29:02ont été rejetés par la Cour de cassation
29:04ce qui rend donc définitif
29:06son renvoi en procès devant
29:08une cour criminelle.
29:30Pascal Régis, tout à l'heure vous avez
29:32utilisé un mot, le mot
29:34austérité. On est d'accord
29:36Elisabeth Pinot que ce mot il n'est pas
29:38utilisé par l'exécutif.
29:40On est d'accord. Il s'en défend.
29:42Il ne sait évidemment pas de l'austérité.
29:44Evidemment pas. C'est un plan de justice.
29:46C'est de la justice fiscale. C'est les mots
29:48qu'on entend. Donc évidemment,
29:50là on est dans la pure politique
29:52et les éléments de langage de part et d'autre
29:54voilà, la gauche
29:56le dénonce.
29:58C'est habituel.
30:00En même temps, M. Le Barnier ne parle pas d'austérité
30:02mais il veut montrer que l'effort est colossal
30:04et donc il insiste sur ses 40 milliards
30:06il veut montrer aussi qu'il fait bien les choses
30:08donc il insiste bien sur le fait qu'il y a
30:10deux tiers d'économies
30:12ce qui est vraiment difficile à faire en France
30:14visiblement, et seulement un tiers de hausse
30:16d'impôts. Et en fait, quand on regarde
30:18dans les détails, on se rend compte
30:20qu'il y a beaucoup plus d'impôts lisibles
30:22et clairs qui vont impacter les gens
30:24que de mesures très
30:26précises d'économies.
30:28Et Éric Ayer, l'économiste qui était dans
30:30Les Informés l'autre soir, nous disait que pour lui
30:32c'était plutôt 40 milliards, dont
30:3420-25 milliards de hausses
30:36d'impôts, donc quasiment plus de hausses d'impôts
30:38que de mesures d'économies.
30:40Du côté de Michel Barnier aussi
30:42il va peut-être falloir clarifier ça.
30:44Alors certes, il y avait cette idée peut-être que c'était une mise de départ
30:46ensuite pour négocier, pour dire
30:48je vais lâcher quelques points, mais pour l'instant il n'y a pas grand monde
30:50qui a envie de négocier avec lui, visiblement.
30:52Et puis par ailleurs, il y a aussi
30:54certains Macronistes qui lui reprochent de ne pas prendre
30:56de mesures pour 2024. Ils disent
30:58qu'il aurait pu aller encore plus loin
31:00et faire un projet de loi de finance
31:02rectificative et prendre des mesures
31:04encore plus rapides
31:06et il ne le fait pas. Et pour l'instant
31:08ce qu'on entend c'est surtout les hausses d'impôts.
31:10Et donc ça, c'est assez
31:12difficile à comprendre parce que lui il se drape
31:14vraiment dans le costume de l'homme
31:16responsable, courageux, qui va
31:18enfin s'attaquer aux dépenses
31:20publiques, mais en fait quand on regarde dans les détails
31:22Franck Boisid,
31:24je ne sais pas si c'est aussi clair.
31:26Parce qu'on a déjà perdu de vue un point qui est important, c'est qu'il y a des dépenses
31:28publiques dans la situation dans laquelle est ce pays
31:30qui sont complètement sanctuarisées. C'est-à-dire
31:32qu'est-ce qu'on peut s'en prendre
31:34à l'hôpital ? Est-ce qu'on peut s'en prendre
31:36à la justice, d'où la sortie
31:38de Migaud ?
31:40Est-ce qu'on peut s'en prendre à l'éducation nationale ?
31:42Déjà quand on a commencé
31:44à évoquer qu'on allait réduire les budgets
31:46sur l'apprentissage, vous avez vu les réactions
31:48parce que l'apprentissage est sans doute
31:50une des bonnes idées de ces dernières
31:52années qui a bien fonctionné.
31:54Donc à chaque fois qu'on va chercher une mesure d'économie,
31:56on se rend compte immédiatement
31:58de l'effet qu'il peut y avoir
32:00au-delà du fait que chaque ministre concerné
32:02va se dépêcher, à l'image du ministre de la Justice,
32:04de sortir du bois pour essayer
32:06de limiter la casse.
32:08Donc c'est pas possible de baisser les dépenses en France ?
32:10C'est pas possible de baisser les dépenses
32:12en France, c'est qu'il faudrait peut-être
32:14essayer de les cibler.
32:16Par exemple, il y a un truc qui est attendu
32:18et qui va être assez anecdotique,
32:20on sait qu'il y a
32:22certaines niches fiscales
32:24qui sont, on va pas dire contestables,
32:26mais sur lesquelles il est bon de s'interroger.
32:28Par exemple, la niche fiscale dont bénéficient
32:30les armateurs
32:32qui ont un système d'imposition sur leurs bénéfices.
32:34Là, ils vont être touchés, manifestement.
32:36On en parle depuis très longtemps.
32:38Personne n'a osé.
32:40Jusqu'à présent, personne n'a osé.
32:42Il serait question de le faire là,
32:44mais de manière exceptionnelle,
32:46c'est-à-dire que ça sera limité dans le temps et pas récurrent.
32:48Donc, on montre bien,
32:50pour répondre à votre question, Agathe, que peut-être
32:52qu'on ne va pas chercher là où il faut
32:54les quelques 80 milliards de niches fiscales que nous avons.
32:56Est-ce que de ce côté-là, il n'y a pas eu
32:58une volonté du gouvernement de secouer tout ça
33:00pour faire en sorte que sur les
33:02oeuvres d'art, sur les armateurs,
33:04il y a un inventaire à l'après-mer
33:06où là, il y a peut-être une économie qui aurait pu
33:08être trouvée, mais attention,
33:10à chaque fois, on fâche quelqu'un.
33:12Je suis d'accord avec Franck.
33:14C'est très dur de baisser la dépense en France.
33:16Déjà, la dépense de la bureaucratie
33:18elle-même, c'est-à-dire la masse salariale
33:20des fonctionnaires,
33:22en fait, elle est stable depuis des décennies.
33:24On est à 12% du PIB et ça ne bouge pas.
33:26Ce qui a augmenté, c'est
33:28les subventions d'un côté, et surtout les subventions
33:30aux entreprises, entre nous, et puis
33:32la redistribution.
33:34Effectivement, la redistribution, c'est du social,
33:36on peut taper dedans,
33:38mais le risque, c'est qu'on se retrouve avec
33:40une situation de type gilet jaune.
33:42On n'est pas à l'abri
33:44de révolte encore en France.
33:46Il y a eu une enquête qui a été faite récemment,
33:48qui montre que les Français, aujourd'hui encore,
33:50continuent à soutenir le mouvement des gilets jaunes.
33:52Les subventions,
33:54on peut également les réduire,
33:56notamment une partie des aides aux entreprises,
33:58qui ont énormément augmenté depuis
34:00quelques années,
34:02mais ça ne suffira pas. Donc, on arrive très vite
34:04à la nécessité
34:06d'augmenter les impôts, et tout le monde le dit,
34:08à part les macronistes,
34:10mais y compris des gens comme Jean-Pierre Pisaniféri,
34:12qui était le conseiller d'Emmanuel Macron en 2017,
34:14y compris le gouverneur de la Banque de France.
34:16Tout le monde le dit, qu'il faut augmenter les impôts.
34:18Parce qu'on ne paye pas assez d'impôts en France.
34:20Je voudrais juste revenir sur ça.
34:22Les impôts de ceux qui peuvent payer des impôts,
34:24et ceux qui sont énormément enrichis
34:26ces dernières années, c'est-à-dire,
34:28effectivement, les plus riches. Là, il y a une vraie marge du manœuvre.
34:30Est-ce qu'il y a des ministères qui vont être sanctuarisés ?
34:32Franck a évoqué cette question tout à l'heure,
34:34mais la justice, l'hôpital,
34:36l'armée, la police, l'éducation...
34:38Olivier Beaumont a l'air de dire non.
34:40Non.
34:42Je vais vous raconter une anecdote.
34:44Hier, je discutais avec un membre du gouvernement
34:46qui me racontait qu'en 25 ans d'administration,
34:48cette personne n'a jamais vu
34:50un budget aussi dur
34:52que celui qu'on va avoir,
34:54qui va nous être présenté demain.
34:56Donc, ça refroidit,
34:58en tout cas,
35:00les quelques personnes qui espéraient
35:02encore être optimistes.
35:04Je leur ai dit qu'il n'y a pas un ministère qui va être épargné.
35:06C'est-à-dire que Didier Migaud,
35:08hier, a jugé que le budget
35:10de la justice n'était pas satisfaisant.
35:12Ce matin, Maude Bréjon
35:14corrige en disant...
35:16La porte-parole du gouvernement, en expliquant
35:18que si les engagements qui ont été pris,
35:20notamment dans le cadre des lois de programmation,
35:22intérieure, justice
35:24et militaire, pour ne citer que celle-ci,
35:26et aussi recherche et duc,
35:28seront maintenus. Mais là,
35:30il y a un peu une petite arnaque entre guillemets.
35:32C'est-à-dire que, oui, effectivement,
35:34sur une promesse de 10 000 postes,
35:36par exemple,
35:38tous ne vont pas
35:40être créés, mais en gros,
35:42à un objectif de 10 000, peut-être qu'au final,
35:44on ne va en créer que 5 000,
35:46alors que c'était 10 000 qui étaient promis dans la loi de programmation.
35:48Donc, même celles qui vont quand même avoir
35:50certaines augmentations,
35:52ça va être des augmentations qui vont être moindres.
35:54Tout le monde va y passer, quoi ?
35:56Tout le monde va y passer, et il n'y aura pas
35:58de deux poids, deux mesures entre un ministère
36:00et un autre, donc tout le monde va être
36:02impacté par ces mesures.
36:04– Elisabeth Pineau, vous qui étiez à l'Assemblée hier,
36:06ils en parlent, les députés de ces
36:08coupes ? – Oui, il y a
36:10vraiment une inquiétude. À chaque budget,
36:12chaque ministère s'inquiète de savoir
36:14quel souci
36:16va être mangé, et là, on sentait quand même
36:18une vraie fébrilité, une vraie incertitude,
36:20et puis chacun est dans son couloir,
36:22chaque groupe prépare
36:24ses propres propositions,
36:26se prépare au débat qui va commencer
36:28vendredi à 8h30 à la commission
36:30des finances de l'Assemblée, et puis
36:32en arrière-fond,
36:34on a l'approché
36:36de dissolution l'été prochain, qu'attend
36:38le Rassemblement National, par exemple. Eux, ils ont déjà
36:40dégainé en disant, voilà, ce sont des économies de bout de chandelle,
36:42on continue la politique d'avant,
36:44et nous, on se prépare
36:46pour le pouvoir, quoi,
36:48on sent que le coup d'après
36:50est déjà en préparation. – Ce qui est difficile à vivre
36:52pour les membres du gouvernement, c'est qu'en fait, ils n'ont aucune
36:54information, c'est-à-dire qu'on explique qu'aujourd'hui,
36:56tout se passe en chambre entre Bercy
36:58et Matignon, donc, il y a peut-être aussi
37:00beaucoup de fantasmes qui se nourrissent
37:02ces derniers jours à cause de ça, mais… – Les chiffres
37:04parlent de même. – Les chiffres parlent de même, mais en tout cas,
37:06eux aussi attendent, et ils vont l'apprendre
37:08quasiment en même temps que nous,
37:10le régime sec auquel ils vont être
37:12soumis. – Beaucoup à Matignon d'ailleurs,
37:14parce que ça n'a pas échappé que le ministère du Budget
37:16est directement rattaché à Matignon, ce qui
37:18laisse Bercy un petit peu orphelin.
37:20Juste un élément quand même, quand on
37:22dit tout le monde ne l'y veille pas, et c'est très bien.
37:24N'oublions pas que le budget,
37:26c'est une histoire en plusieurs temps, c'est-à-dire qu'on va voter
37:28le budget, effectivement, ce qu'on appelle
37:30la loi de finances initiale, dans un jargon pas très agréable,
37:32mais qu'il y a toujours, un peu plus
37:34tard dans l'année, ce qu'on appelle une loi de finances rectificative,
37:36c'est-à-dire que les crédits qui ont
37:38pu être gelés au titre des économies
37:40qui vont être annoncées, ce qui fera très bien
37:42en façade, ces crédits-là, ils pourront
37:44être repris dans une loi de finances
37:46rectificative, qui sera votée en cours
37:48d'année, et qui fait qu'au final,
37:50les économies tant annoncées ne seront
37:52pas aussi importantes que ce qu'il aurait pu y paraître.
37:54– Le paradoxe, c'est que tout à l'heure,
37:56vous disiez qu'il ne touchait pas aux niches,
37:58mais il n'hésite pas à s'en prendre aux retraités,
38:00et avec la taxe sur l'électricité,
38:02ça va concerner tout le monde,
38:04ce sont aussi des symboles du macronisme,
38:06parce que c'est Emmanuel Macron qui a décidé
38:08de baisser cette taxe au moment de la guerre
38:10en Ukraine, parce que les prix flambaient,
38:12et c'est Emmanuel Macron qui était absolument
38:14argouté sur le fait de ne pas désintexer
38:16les retraites sur l'inflation,
38:18et c'est quand même assez risqué
38:20de faire ça, sachant que le Rassemblement
38:22National et le Nouveau Front Populaire,
38:25eux font peine sur la baisse
38:27des prix de l'électricité,
38:29le Rassemblement National veut
38:31préserver le pouvoir d'achat des retraités,
38:33je trouve que d'emblée,
38:35prendre de telles mesures,
38:37c'est un peu risqué, après il a raison,
38:39c'est au début qu'il faut réformer,
38:41ou qu'il faut faire les mesures qui fâchent
38:43quand on bénéficie d'un relatif état de grâce,
38:45mais le concernant, je ne sais pas
38:47quels effets ça pourrait avoir,
38:49on parlait tout à l'heure d'un mouvement gilet jaune,
38:51il y a aussi une colère,
38:53il faut faire attention à ce qu'elle ne ressurgisse pas.
38:55Olivier Beaumont.
38:57Un point sur l'électricité, on parlait d'amnésie
38:59concernant le gouvernement précédent,
39:01il ne faut pas se leurrer, dans les discussions
39:03qui avaient lieu cet été
39:05avant la nomination de Michel Barnier,
39:07sous le gouvernement de Gabriel Attal
39:09et avec Bruno Le Maire à Bercy,
39:11dans les réunions internes
39:13pour lesquelles on commençait déjà
39:15à plancher sur la préparation du budget,
39:17il était clairement évoqué
39:19que la taxe sur l'électricité
39:21soit revue à la hausse,
39:23c'était attendu, la fin du bouclier tarifaire
39:25au 1er février, et donc le mégawatt-heure
39:27devait revenir au tarif auquel il était
39:29avant le début de la crise énergétique,
39:31c'est-à-dire à 32,44 euros du mégawatt-heure.
39:33Là, dans la copie
39:35que pourrait nous présenter Michel Barnier,
39:37ce tarif pourrait monter
39:39à 42 euros, d'après ce qui circule.
39:41Alors, à ce stade,
39:43ça pourrait ne pas trop être perçu
39:45par les consommateurs, parce que
39:47comme il y avait une baisse des tarifs
39:49d'électricité qui étaient annoncés,
39:51en fait, les Français
39:53pourraient moins profiter de cette baisse,
39:55pourraient quand même ne pas forcément
39:57subir une hausse directe,
39:59ça, ça ne concerne que ceux qui sont en tarif réglementé,
40:01pour les non réglementés qui sont pris du marché,
40:03ça risque d'être plus douloureux, et je termine juste
40:05par ce point d'information, à Bercy, à l'époque,
40:07du temps de Bruno Le Maire, dans les réunions,
40:09là, on parlerait, Michel Barnier, pour aller jusqu'à
40:1142 euros du mégawatt-heure,
40:13mais dans les scénarios qui avaient été évoqués autour
40:15de Bruno Le Maire, certains parlaient d'un 59 euros
40:17du mégawatt-heure, donc, il ne faut pas se leurrer,
40:19même, enfin, Michel Barnier ou un autre,
40:21en tout cas, si ça avait été un gouvernement macroniste,
40:23ils avaient clairement, eux aussi,
40:25pour projet, d'augmenter cette taxe,
40:27qui concerne tout le monde, parce que tous les foyers
40:29ont un compteur électrique.
40:31– Et il y a une catégorie, on en parlait un petit peu tout à l'heure
40:33en début d'émission, ces 5 milliards d'euros
40:35d'économie demandés
40:37aux collectivités,
40:39ce matin, David Lissnard, qui est le maire de Cannes,
40:41qui est surtout président de l'Association des maires de France,
40:43il était très hostile, évidemment,
40:45à cette idée, on a l'impression que,
40:47finalement, personne n'accepte
40:49l'idée même de passer un petit peu
40:51à la casserole. – Et puis, il y a peut-être une forme
40:53d'angeoisse, quand même, parce que
40:55le budget de l'État est notoirement en déficit,
40:57il manque, il faut quand même parler
40:59des chiffres, c'est-à-dire qu'il manque, à la fin
41:01de chaque budget, à peu près 150 milliards
41:03entre les recettes et les dépenses. En revanche,
41:05les collectivités locales, elles, ont une obligation
41:07de voter leur budget en équilibre.
41:09Donc, finalement, les institutions publiques
41:11qui sont, à tout le moins, quand même,
41:13plutôt les mieux gérées, on leur demande
41:15également un effort. On peut comprendre que leurs représentants
41:17trouvent la pilule un petit peu
41:19dure à valer. – D'autant que l'État
41:21s'est déchargé sur les collectivités locales
41:23de nombreuses tâches, des
41:25cartes d'identité,
41:27à l'amortissement des routes,
41:29donc il y a beaucoup de charges d'État qui sont livrées
41:31aux collectivités locales, sans que les fonds
41:33suivent. – C'est là qu'on parle de réorganisation,
41:35depuis tout à l'heure, sur ce plateau, Carole Delgale,
41:37qui toujours disait, par exemple, il y a des
41:39compétences qui ont été données
41:41à ma région, disait-elle,
41:43Occitanie, et qui existent encore à Bercy.
41:45Donc, en fait, il y a un moment où il faut peut-être quand même
41:47se mettre autour de la table et se dire, est-ce qu'il y a des doublons ?
41:49– Non, mais ça, ça prend du temps, c'est pas un coup de rabot
41:51sur tout le monde qui va régler le problème. Il faut vraiment
41:53faire une réforme des collectivités locales.
41:55On en parle depuis des décennies.
41:57– En l'occurrence, ce n'est pas les collectivités locales, c'est au niveau de l'État,
41:59c'est au niveau de Bercy. – Oui, mais on rentre dans
42:01la problématique du millefeuille.
42:07C'est un chantier énorme.
42:09– Allez, qui est compétent d'un point de vue politique,
42:11d'un point de vue budgétaire,
42:13et qui est compétent à la tête du PS ?
42:15On va en parler dans un instant.
42:17Les informés, on se retrouve après le Fil info,
42:1920h45, avec Stéphane Milhomme.
42:23– 29 départements sont maintenant
42:25vigilance orange face aux intempéries
42:27et le passage de la dépression Kerk.
42:29Vigilance orange pour l'inondation,
42:31levé pour la Mayenne.
42:33Vigilance orange au vent violent,
42:35levé pour les Pyrénées-Atlantiques
42:37et le département voisin des Hautes-Pyrénées.
42:39Une vigilance rouge cette fois pour la Seine-et-Marne,
42:41devant le risque de débordement
42:43de ces cours d'eau.
42:45Enedis annonce que 64 000 clients
42:47sont privés d'électricité ce soir,
42:49principalement dans les Pyrénées-Atlantiques
42:51et en Auvergne-Rhône-Alpes,
42:53les suites toujours de cette dépression.
42:55Dépression qui cause de nombreux problèmes
42:57aussi sur les rails. Le trafic SNCF
42:59est interrompu entre Lyon et Chambéry
43:01à cause d'un arbre sur la voie
43:03dans le Nord-Isère.
43:05L'attaque contre l'Iran sera mortelle,
43:07précise et surprenante.
43:09Le ministre israélien de la Défense le déclare
43:11quelques heures après un entretien téléphonique
43:13entre Joe Biden, Kamala Harris
43:15et Benyamin Netanyahou. Les Etats-Unis
43:17mettent en garde Israël contre toute offensive
43:19au Liban qui ressemblerait
43:21à Gaza.
43:23Et puis la CRS-81 déploie
43:25à Cavaillon après l'incendie de 4 voitures
43:27de police devant le commissariat.
43:29Ça s'est passé la nuit dernière.
43:31Les enquêteurs penchent pour une réplique
43:33à une opération anti-drogue en cours
43:35dans cette cité du Vaucluse.
43:47On a beaucoup parlé de débats,
43:49de tambouilles politiques et de tambouilles budgétaires.
43:51Pendant ce temps-là, le Parti Socialiste
43:53règle encore ses comptes.
43:55Un parti coupé en deux. D'un côté les foristes,
43:57ce sont les partisans d'Olivier Faure
43:59et de l'autre les antifores
44:01qui veulent couper le cordon
44:03entre le Parti Socialiste et la France Insoumise.
44:05Notamment, un groupe rejoint par un militant
44:07de poids cette semaine,
44:09l'ancien président François Hollande.
44:11Il avait pourtant rallié de nouveau
44:13au Front Populaire, mais il s'y est mis
44:15lui aussi, écoutez.
44:17Je pense qu'après,
44:19il faut une figure,
44:21c'est comme ça, la vie politique est faite
44:23comme ça de succession, une figure
44:25nouvelle. On doit la connaître,
44:27une nouvelle figure pour diriger
44:29le Parti Socialiste et pour permettre
44:31ce rassemblement et cette ouverture.
44:33Rassembler à l'intérieur, ouvrir à l'extérieur.
44:35Voilà, François Hollande qui ne prend pas
44:37de gants, c'était lundi sur
44:39LCP. Alors le fait que l'ancien
44:41président en personne charge
44:43Olivier Faure, est-ce que ça peut changer
44:45quelque chose ? Est-ce que le Parti Socialiste
44:47peut encore exister
44:49sans la France Insoumise ?
44:51Et est-ce qu'il pourrait redevenir un parti
44:53de gouvernement ?
44:55Par ailleurs, Olivier Faure est-il vraiment
44:57menacé, Franck Boisy, de libération ?
44:59En tout cas, j'ai l'impression qu'il
45:01est contesté, s'il n'est pas menacé,
45:03parce que je ne suis pas un spécialiste de la vie politique,
45:05mais c'est le côté mouvant des alliances,
45:07c'est-à-dire que j'entends sur votre
45:09antenne François Hollande qui fait un véritable
45:11tacle à Olivier Faure, alors que j'ai en tête
45:13un bureau national du Parti Socialiste
45:15qui s'est passé juste avant la nomination
45:17du Premier ministre,
45:19dans lequel le soutien
45:21à Bernard Cazeneuve avait été
45:23largement évoqué, et à ce moment-là,
45:25il me semble qu'Olivier Faure
45:27et François Hollande étaient
45:29exactement sur la même longueur d'onde
45:31pour éviter que Bernard Cazeneuve puisse avoir
45:33quelque chance que ce soit d'arriver à Matignon.
45:35Alors qu'ils sont censés être amis, François Hollande et Bernard Cazeneuve ?
45:37Il me semble même que l'un a été le Premier ministre
45:39de l'autre, et donc
45:41cet épisode est quand même relativement récent,
45:43donc c'est pour ça que je m'intéressais
45:45à ce caractère mouvant.
45:47C'est le retour de la social-démocratie au Parti Socialiste ?
45:49Oui, déjà, représenté par François Hollande
45:51quand même, ancien président,
45:53élu député,
45:55il revient sur le devant de la scène
45:57et il ne l'a jamais vraiment quitté,
45:59parce qu'il adore ça,
46:01et là, il a une légitimité
46:03puisqu'il a été réélu, mais bon,
46:05pour ou contre une alliance avec la France Insoumise ?
46:07C'est comme ça depuis le début,
46:09depuis la Nupes,
46:11donc là, la question se repose,
46:13avec de nouvelles données,
46:15notamment le score de Raphaël Gluckman,
46:17élu
46:19contre une alliance avec la France Insoumise
46:21aux européennes, il y a fait 13%,
46:23et puis des nouvelles figures qui apparaissent,
46:25comme Carole Delga, la présidente
46:27de la région Occitanie, la présidente des régions de France,
46:29qui continue de plaider pour
46:31un nouveau PS
46:33hors France Insoumise,
46:35d'autres figures
46:37comme Johanna Rolland à Nantes,
46:39et de nombreux autres, il y a quand même
46:41des voix qui s'élèvent de plus en plus
46:43pour essayer de trouver un avenir
46:45sans Jean-Luc Mélenchon.
46:47Olivier Beaumont ?
46:49Un avenir sans Jean-Luc Mélenchon, et donc peut-être avec François Hollande,
46:51parce qu'on sait bien
46:53que c'est un peu l'espoir que lui
46:55caresse par cette initiative,
46:57il voit bien aujourd'hui qu'il y a une fronde
46:59anti-fort et anti-Mélenchon
47:01qui est très puissante au sein du Parti Socialiste,
47:03et qu'il y a des visages émergents
47:05qui commencent à s'organiser
47:07ou exprimer des ambitions, on l'a vu,
47:09il y a eu différentes rentrées auxquelles on a assisté
47:11ces 15 derniers jours,
47:13Carole Delga, Abraham,
47:15le week-end dernier encore Raphaël Glucksmann,
47:17Karim Bouharram à Saint-Ouen,
47:19la semaine dernière aussi,
47:21donc on voit qu'il y a des figures comme ça,
47:23des nouveaux visages qui rafraîchissent un petit peu aussi
47:25la vie politique, on ne va pas se mentir,
47:27ça fait du bien aussi pour les citoyens de voir
47:29que dans cette gauche il y a encore
47:31un espoir qui est incarné par des visages
47:33nouveaux et qui parle de cette sociale démocratie,
47:35sauf que, sauf que, sauf que,
47:37il y a un vieux loup qui est là, un vieux lion qui est encore là,
47:39qui rugit, qui a encore ses griffes,
47:41c'est François Hollande, et qui lui n'exclut pas,
47:43et qui en tout cas aimerait bien être le recours
47:45pour 2027, et il n'a clairement pas
47:47dit non à ça,
47:49en tout cas on sait qu'il y pense
47:51très fort, et donc
47:53il essaie un petit peu de court-circuiter tout ça,
47:55toutes ces initiatives, parce qu'aujourd'hui, les noms que je viens
47:57de citer ce sont des initiatives isolées
47:59mais qui ne sont pas organisées, donc si demain Olivier Faure
48:01venait à être déboulonné du PS,
48:03aucun de ceux-là
48:05ne semble en tout cas capé ou organisé
48:07plutôt pour pouvoir prendre la tête du parti,
48:09donc lui pourrait revenir comme par enchantement,
48:11comme un recours, il faut quand même juste rappeler que
48:13le fonctionnaire du Parti Socialiste, c'est quand même
48:15aujourd'hui principalement François Hollande,
48:17il n'a pas été en capacité de se représenter en 2017,
48:19on a vu ce qu'a donné le score
48:21du Parti Socialiste à la fin de son mandat,
48:23donc bon voilà, il y a un peu une
48:25discrétivière dans tout ça, je trouve.
48:27Sans Olivier Faure, le PS, il disparaissait, là,
48:29récemment. Oui, parce que lui, il tient l'appareil,
48:31Olivier Faure, il a quand même été, enfin, malgré tout,
48:33ceux qui,
48:35ses partisans, lui sont,
48:37au moins gré d'une chose, c'est que grâce
48:39à cette association, cette alliance
48:41avec la France Insoumise et les écologistes,
48:43au sein du nouveau Front Populaire
48:45et auparavant la NUPES, ça a
48:47permis au Parti Socialiste
48:49d'avoir un nombre, quand même, malgré tout,
48:51assez important, assez conséquent
48:53de représentants, de députés
48:55dans l'hémicycle. Oui, c'est une alliance électorale.
48:57C'est une alliance électorale.
48:59Mais à quel prix ? Mais ça leur permet
49:01encore aujourd'hui d'avoir un groupe
49:03et de pouvoir peser dans les médias,
49:05d'être force d'initiative,
49:07d'être entendu, ça je ne sais pas, mais ça leur permet
49:09d'exister, alors qu'on sait bien qu'en 2017,
49:11il ne restait plus rien du Parti Socialiste.
49:13Ça leur permet d'exister, vraiment ? Vous trouvez que le Parti
49:15Socialiste, aujourd'hui, arrive à se faire
49:17entendre ? Le problème, c'est que, certes,
49:19ils existent, mais sous la domination
49:21absolue de la France Insoumise. Ils n'arrivent même
49:23pas à avoir leur propre programme. Leur programme,
49:25c'est celui de la France Insoumise. C'était le cas pour la
49:27NUPES et c'était le cas pour le nouveau Front Populaire.
49:29Donc, en fait, aujourd'hui, l'idée, c'est
49:31soit le Parti Socialiste
49:33continue à rester un vassal et une force
49:35d'appoint pour la France Insoumise et à
49:37œuvrer pour les ambitions de Jean-Luc Mélenchon,
49:39soit il s'émancipe et il renoue avec sa
49:41culture et avec ses idées.
49:43Et voilà, il y a quelques personnalités
49:45qui y pensent en ce moment. Et François Hollande est
49:47vraiment très habile, parce que lui, il n'a jamais cru
49:49à la France Insoumise, il n'a jamais cru à la NUPES,
49:51mais quand il s'est agi de prendre sa revanche
49:53sur Emmanuel Macron au moment
49:55de la dissolution, Emmanuel Macron
49:57il a dissout en faisant le pari que la gauche ne
49:59parviendrait jamais à s'unir.
50:01Et quand il a appris que la gauche
50:03n'y connaissait et qu'en plus, François Hollande,
50:05son pire ennemi, était candidat,
50:07pour lui ça a été un coup assez dur.
50:09Et François Hollande n'était pas mécontent de porter ce coup-là
50:11à Emmanuel Macron. Donc il a participé
50:13à l'aventure du nouveau Front Populaire
50:15et maintenant qu'il a été élu,
50:17et bien voilà, il sème à nouveau
50:19l'azizanie dans un autre objectif
50:21cette fois. Il a eu ce qu'il voulait
50:23et maintenant il n'hésite pas à
50:25fragiliser cette coalition qui, de toute façon,
50:27est bancale. Maintenant, il faudra voir ce que ça donne.
50:29Avec une question de timing juste, Elisabeth,
50:31on rappelle cet extrait
50:33de François Hollande sur LCP, c'est lundi soir.
50:35Qu'est-ce qu'il se passe le mardi ?
50:37Il y a la motion de censure qui est portée par
50:39Olivier Faure. Et donc, en disant ça
50:41lundi soir, il place Olivier Faure,
50:43toute la lumière sur Olivier Faure
50:45qui est le porte-parole de ce nouveau Front Populaire
50:47et de cette motion de censure.
50:49Oui, c'est vrai.
50:51Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a quand même une base électorale
50:53quand même pour cette
50:55sociale démocratie, cette gauche
50:57sans la France insoumise. Elle existe,
50:59elle a été représentée par Raphaël Bussman,
51:01c'était quand même un score presque inespéré pour lui
51:03à ce moment-là, donc c'est seulement 13%.
51:05Mais il y a quand même une volonté
51:07d'une politique de gauche qui ne soit pas
51:09la Macronie de gauche
51:11qui n'a jamais vraiment existé, du reste,
51:13et qui ne soit pas
51:15la France insoumise non plus. Donc, il faut
51:17s'appuyer là-dessus pour pouvoir
51:19faire naître quelque chose.
51:21Il y a quelque chose qui est né
51:23à Pascal Richelieu.
51:25Pour gagner les prochaines élections,
51:27la plupart des gens qui réfléchissent à Gauche
51:29se disent que ce n'est pas possible si on coupe
51:31maintenant la gauche en deux.
51:33Parce qu'on aura deux candidats
51:35aussi forts l'un que l'autre, mettons
51:37Hollande ou Mélenchon, ou Delga-Mélenchon,
51:39et là, personne
51:41ne sera élu. Il faut qu'il y ait un candidat central
51:43qui puisse s'imposer à un moment ou à un autre.
51:45Mais jamais Jean-Luc Mélenchon ou les insoumis ne rejoindront
51:47les socialistes.
51:49Mélenchon est un problème
51:51à gauche, ça c'est sûr, et je pense que tout le monde
51:53au PS en est conscient.
51:55Mais en revanche,
51:57il n'y a pas deux camps avec
51:59un camp pro-unité
52:01et pro-fort et un camp anti-unité
52:03et anti-fort. Il y a aussi un troisième camp
52:05qui est anti-fort et pro-unité.
52:07Donc c'est assez compliqué.
52:09Et puis des nouvelles figures
52:11comme François Ruffin
52:13qui a fait un pas de côté
52:15et qui espère, voilà,
52:17Gabriel Attal qui va peut-être vous rappeler qu'il a été
52:19socialiste un jour.
52:21Les gens au PS ne sont pas anti-unité,
52:23ils ne sont pas contre l'unité de la gauche
52:25et la stratégie
52:27de fort a quand même permis
52:29au PS de remonter
52:31à la pente, quoi qu'on en dise,
52:33que ce soit aux élections européennes mais aussi
52:35aux élections législatives,
52:37où ils ont doublé le nombre de députés quand même.
52:39Est-ce que c'est pas aussi un peu, ils ont doublé leur nombre de députés,
52:41certainement grâce à l'alliance avec la France insoumise,
52:43mais le score aux européennes, est-ce qu'il n'est pas surtout lié aussi
52:45à la personnalité de Raphaël Glucksmann
52:47qui a réussi pour la deuxième fois
52:49cette fois à s'imposer
52:51un peu plus et à susciter un espoir
52:53qu'Emmanuel Macron a immédiatement tué
52:55avec la dissolution. Mais ça aurait été intéressant de voir,
52:57avec Dessy on mettrait Paris en bouteille,
52:59mais ça aurait été intéressant de voir
53:01ce qu'il se serait passé s'il n'y avait pas eu
53:03de dissolution. Est-ce que Raphaël Glucksmann aurait réussi
53:05à capitaliser sur ces 14% ?
53:07Est-ce qu'il aurait engrangé des soutiens ?
53:09Est-ce qu'il y aurait eu vraiment une alternative
53:11au Nouveau Front Populaire ?
53:13Pour l'instant on ne le sait pas.
53:15Elisabeth Pinault, vous parliez de François Ruffin,
53:17François Ruffin il a été totalement absent des négociations
53:19avec le Nouveau Front Populaire alors qu'effectivement
53:21lui aussi il incarnait une voix
53:23un peu plus consensuelle.
53:25C'est sûr que la dissolution a absolument
53:27passé l'ardoise magique, c'est certain.
53:29Les ambitions se sont exprimées
53:31et puis qu'il y a quand même un nouveau souffle,
53:33il y a François Hollande, mais il y a aussi
53:35de nombreux autres noms, de nombreuses
53:37nouvelles têtes qui peuvent surgir.
53:39Olivier Beaumont,
53:41sur cette gauche
53:43qui manifestement
53:45n'arrive pas à se rassembler
53:47et continue à se tirer dans les pattes ?
53:49Il y a quand même malgré tout
53:51je pense que tant qu'ils n'auront pas réglé,
53:53on a parlé du cas de Jean-Luc Mélenchon, tant que le cas
53:55de Jean-Luc Mélenchon ne sera pas réglé
53:57à gauche, ça ne
53:59ne permettra pas d'ouvrir
54:01une autre voie à l'heure actuelle parce que
54:03effectivement je ne vois pas comment demain
54:05cette gauche peut arriver à conquérir le pouvoir
54:07en arrivant
54:09désunie.
54:11Le problème c'est qu'on sait
54:13aussi du côté
54:15des insoumis, la figure
54:17tutélaire de Jean-Luc Mélenchon
54:19est fortement contestée, donc je pense
54:21qu'avant de parler de tout le reste, il va
54:23falloir à un moment donné que se pose
54:25la question de la candidature de Jean-Luc Mélenchon
54:27ou non en 2027.
54:29Allez Olivier Beaumont, chef adjoint du service politique
54:31du Parisien Aujourd'hui en France, à la Lune du Parisien Aujourd'hui en France
54:33demain ? Écoutez, quelqu'un qu'on n'entend
54:35pas du tout dans les médias, qui est très discret
54:37depuis qu'il arrive au gouvernement, une interview
54:39de Bruno Ruthergueau.
54:41On la voyait venir celle-là.
54:43Franck Boisise, la Lune de Libé demain ?
54:45Une Lune très particulière puisque nous avons confié
54:47en quelque sorte les clés de libération à des
54:49historiennes et des historiens, donc
54:51c'est comme cela arrive
54:53deux fois par an, le Libé des historiens
54:55et ce sont donc eux avec leurs prismes
54:57qui font le journal et qui ont
54:59analysé et traité l'actualité.
55:01Merci beaucoup Franck. Pascal Richel, la Lune du Nouvellof
55:03cette semaine ? Alors c'est une enquête de
55:05trois ans sur un sujet assez tabou
55:07qui est le problème des profs
55:09toxiques. C'est des profs qui peuvent exercer
55:11des violences sur les enfants, qui sont
55:13évidemment extrêmement minoritaires,
55:15mais le problème c'est que l'éducation nationale
55:17a tendance à cacher un petit peu
55:19ce problème qui existe quand même. Merci beaucoup
55:21Pascal Richel et merci Elisabeth Pinot, correspondante
55:23à Matignon et à l'Élysée pour l'agence
55:25de presse britannique Reuters. Merci d'avoir
55:27été avec nous. Agathe, on se retrouve demain ?
55:29À demain. Les informés à 20h. On aura le budget
55:31demain à Storlabs qui est sous embargo jusqu'à
55:3320h demain, donc ne manquez pas ces
55:35informés spécial budget demain. Les informés
55:37qui reviennent demain à 9h avec
55:39Max Ligat et Ronde de l'Hivon 2.